Une épée dans le bide.

Depuis qu'elle a vu des brochures de MouetteMan la petiote s'est décidée à devenir la futur régente des chasseurs de primes de toutes les mers. Puis elle a apprit l'existence de la B.N.A et du tigre rouge, et franchement un tigre c'est trop mignon. C'est un gros chat, alors elle a décidé de rejoindre la B.N.A tout en montant son propre équipage.

Si bien qu'à douze ans et sans force extraordinaire apparente elle est encore vivante, pire encore pour ceux ne croyant pas en elle. Autour d'elle voilà un formidable regroupement de femmes, d'adolescentes et de pimbêches la ralliant. Elle offre en effet aux pirates du sexe féminin, parce que les hommes sont tous des brutes et pis qu'ils sentent mauvais, un choix unique. La rejoindre ou finir en prison/mourir. Parce que dans mort ou vif il y a mort. Et que se trimbaler un être humain vivant c'le nourrir à ses frais jusqu'au post de la marine.

Une jeune sociopathe en devenir quoi.

C'était une ancienne pirate sans prétention, perdue dans les méandres des rangs de larbins d'un capitaine quelconque. Capitaine qui rencontra la justice et les poings d'un pacifista à peine plus fort que lui. Les négociateurs comme les marines les appellent. Et du coup la carrière de terreur de ce barboteur en herbe des blues s'arrêta aussi net que celle de Luna. Qui se retrouva pendant deux ans à faire la manche et à commettre des larcins pour survivre, souvent abusée du fait de sa cécité c'est Amivia qui en s'engageant tombe sur elle sans faire attention.

Une heure plus tard, une douche et des habits un peu trop petits pour elle mais néanmoins propre et la voilà engagée dans l'équipage de l'adolescente. Depuis elle n'a de cesse de faire respecter l'ordre partout ou elle passe. Après tout elle arrive bien à faire manger des légumes à sa capitaine à partir de là. Supernovas ou Empereur rien ne rivalise avec les brocolis!

Pendant six mois North blue à succésivement découvert l'équipage de Aliénor, à apprit à le craindre pour l'oublier peu de temps après. Tous les pirates n'ont pas la chance de traverser Reverse, certains sont coulés avant ou vont directement en case prison. Aliénor ne doit pas la fin de sa carrière à ça mais à sa jumelle ayant décidé d'emprunter une vie à son opposée. Pour finalement que les deux se rencontrent et que le rapport de force étant équivalent arrive à un match nul. Et par magie l'équipage des R.I.B arrive un peu après la bataille.

Des retrouvailles, des engueulades et des pleurs plus tard. Et la menace de mourir aussi Aliénor se range et disparaît officiellement du registre de la piraterie. Aujourd'hui elle est contente d'avoir un équipage stable, d'être avec sa jumelle et surtout de tabasser des plus faibles qu'elle.

Bon physiquement bha c'est le portrait craché de son aînée à une différence notable près, un de ses bras est désormais une prothèse mécanique gracieusement payée par l'équipage. Ça marche plus ou moins mais enfin elle fait avec. Alors que plus jeune Alénior était une vraie peste, tête à claques collectionnant les bêtises Susane préférait le calme et la tranquillité. Une posture sérieuse, presque hautaine en permanence lorsqu'elle s'adressait à qui que ce soit.

Ses proches entrevoyaient une carrière toute tracée dans la marine, et avait l'espoir de la voir s'élever à un grade prestigieux et notable. Mais elle n'en fit rien, à l'adolescence elle aussi décida de changer certes moins drastiquement que son aînée mais d'emprunter une toute autre voie dans la vie. Lorsqu'elle vit le départ de Alénior elle trouva le seul métier capable de la contre-balancer en obtenant en nature la prime de ces mécréants. On peut aussi dire que l'appât du gain et la promesse de revoir sa sœur en mer un jour furent ses motivations mais enfin. Quoi qu'il en soit lorsqu'elle rejoignit le R.I.B elle s'y découvrit un instinct maternelle jusque là inexistant. Si bien que la hiérarchie officieuse de l'équipage la plaça rapidement au sommet de cette petite troupe. C'est simple quand Luna couchait Amivia, une heure après à son tour c'est Alénior qui prenait la relève pour finalement tomber sur un visage austère et sérieux lui indiquant de pas trop traîner. Car quelque part Susane se sent responsable de la courte carrière criminelle de sa sœur, et avoue que si elle aussi avait été une enfant 'normale', une fripouille ça ne serait sans doute pas passé comme ça.