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Zombieland !





Bienvenue à Zombieland !

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Je rappelle que vous n'avez aucun autre équipement de valeur que celui donné dans votre MP.
Amusez vous bien Twisted Evil


    Ouaaaah... Putain mais quelle cuite... Entre les cheveux qui poussent à l'envers et l'impression de coton à l'intérieur du crâne, j'peux vous dire que j'ai connu des réveils meilleurs. Vous voyez le genre de matin où vous jurez ciel et terre que plus jamais vous ne toucherez à l'alcool ? Ben là j'peux vous dire que c'est réellement la dernière fois que j'me permets de m'foutre dans en vrac comme ça. Putain j'ai vraiment la tronche dans un de ces état ! Y a ce foutu bourdonnement dans les oreilles qui ne cesse de me hanter depuis que ma conscience a peu à peu émergé, tandis que mes yeux me brûlent comme jamais à la moindre petite lumière. Bordel, le pire c'est que j'me souviens même pas d'la veille... J'ai dû envoyé du lourd pour me retourner le cerveau comme ça.

    Après un haut le cœur de rigueur qui manque de peu de m'faire mon déjeuner, je me relève péniblement, bien décidé à prendre un grand bol d'air frais pour me sortir de cette horrible torpeur. Inondé de sueur et la cervelle à l'état de moule laissée au soleil, j'manque clairement de classe et ça m'énerve. Heureusement que j'suis seul et que... Mais attend... On est où là ? Sur le moment j'ai pas vraiment tilté, mais j'me réveille dans un coin qui ressemble en rien à ce que j'ai quitté dans mes derniers souvenirs. Au lieu des draps frais et parfumés du bordel militaire, je me retrouve dans une grande pièce sombre empestant la poussière et le macab' pas frais. Raaah sans dèc' ça schlingue ! Titubant péniblement à tâtons, j'arrive enfin à ce qui ressemble le plus aux chambrant d'une fenêtre, non sans avoir renverser sur la route une bonne demi-douzaine de flacons bizarres. Un petit coup de coude impatient me sert alors de sésame, non pas que j'ai essayé la poignée avant. Et au lieu d'un joli soleil et du chant des rossignols, qu'est ce que j'trouve dehors ? Une putain de brume lugubre et pas le moindre pet de soleil. Bravo le coin pourri ! Nan mais je fais quoi ici moi ?! Ça n'a rien à voir avec l'île printanière où je zonais juste avant...

    Ma paranoïa reprenant le dessus, j'commence à entrevoir l'idée d'un bon gros droguage en règle, avec un supplément kidnapping pour la 4 s'il vous plait. Réflexe, je porte la main à mon poignard, qui se trouve absent à mes côtés. Chier ! Jamais je ne m'en séparerait, ce qui confirme la thèse de l'enfumage. Mais pourquoi il m'ont laissé libre ces cons ? Aaaah qu'est ce que j'ferais pas contre un bon verre d'eau et un putain de cachet d'aspirine ! J'ai du mal à me concentrer avec ce coton derrière les orbites moi ! Zeeeen … zeeen.... Réfléchissons avec méthode et calme. Il est pas né le mec qui croit pouvoir jouer avec moi. Je jette donc un œil plus ou moins éveillé autour de moi, cherchant le moindre détail qui pourrait m'en apprendre un peu plus sur ma situation. A première vue j'suis dans un gigantesque labo médical abandonné, et vu ce qui traine dans les cuves il est pas du genre où on fait des bisous sur les bobos. Cadavres en tout genre, scies couvertes de sang, produits dangereux sur toutes les étiquettes... j'dois être chez un grand malade. Grand malade parti depuis un bail si j'en juge la couche de poussière.


    (...)

    Tandis que je tripote un peu à tout dans l'espoir de trouver un peu d'eau et de compréhension, je sens comme une présence oppressante autour de moi... l'air s'alourdit, la tension devient palpable... J'avale difficilement le peu de salive qui traine dans ma gorge asséchée. C'est alors qu'une main se pose soudainement sur mon épaule. Pute borgne ! Tout en refrénant la crise cardiaque qui me secoue le thorax, je saisis par réflexe de défense cette main inopportune que j'envoie valdinguer par dessus mon épaule ! RAaaaah il m'a fait peur ce con ! Ça va pas la tête connard ?! S'extirpant des décombres où je l'ai envoyé, la silhouette sombre se déplie alors lentement, par geste saccadés. J'ai ainsi devant moi un gars tout ce qu'il y a de plus malade. Teint vert, bave aux lèvres, yeux vitreux... ce gars-là en tient une plus grosse couche que moi. Mais bon, raison de plus pour pas laisser ces sales mains trainer sur moi merde !

    En y regardant bien, j'ai comme l'impression que ce gars ne m'veut pas que du bien...Le fait que ça fasse trois fois qu'il essaye de me planter les dents dans le cou reste un indice relativement clair, ceci malgré ma foutue migraine. Alors comme j'ai tendance à être encore moins patient quand j'ai la gueule de bois, je saute l'étape de la sommation et je passe directement à la phase « sanction ». Profitant alors de sa lenteur, je le gratifie d'un violent coup de poing dans le thorax, tous doigts tendus. Une gerbe de sang noir et quelques bruits de côtés broyées plus tard, me voilà avec son joli p'tit cœur dans la main. Tu m'as cherché trou du'c ? Ben tu m'as trouvé huhuhu...huhu......hu ? Mon petit rire sadique se perd peu à peu dans le silence, tandis que j'observe avec étonnement mon p'tit camarade continuer à se rapprocher de moi. Mes yeux passent alors par saccades de son cœur ensanglanté au trou qu'il a dans la poitrine. Euuuh... y a une couille dans le potage là non ?

    L'homme se jette alors une nouvelle fois sur moi, toutes dents dehors.
    « Grouaaaaaah ! »

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    Le jeune homme couché par terre, encore étourdi et affaibli par les vomissements de la nuit dernière, vient à peine de se réveiller d'un affreux cauchemar. Il beigne dans une sorte de liquide vaseux, épais et incroyablement puant. Sans aucun souvenir utiles qui puissent l'aider à se souvenir de la raison pour laquelle il est ici. La taverne qui l'a accueillie pour y passer la nuit ne sentait pas la rose mais ne puait sûrement pas autant que ce marais. Le nabot est bel et bien couché par terre, dans un marais pourri, tout aussi pourri que son état. À travers l'odeur de vomi et de sueur, c'est pas très élégant tout ça. Ses vêtements sont couverts de ce liquide dégoutant, tout comme son visage. L'odeur est tellement infecte qu'elle réussi à couvrir celle des pamplemousses qu'il a mangé la veille. C'est peut-être mieux comme ça compte tenu des nausées auxquelles il est soumis. Tout ça est plus qu'étrange, il ne sait absolument pas sur quelle type d'endroit il est tombé, encore moins pourquoi. Si au moins il pouvait se débarrasser de son mal de tête il pourrait y voir plus clair.

    Après ces quelques minutes de réflexion, Tuul parvient finalement à se relever et à jeter un oeil autour de lui. Des marais puants à cinquante mètres à la ronde, ou peut-être plus, mais on y voit rien à travers ce brouillard. Pas étonnant qu'il se soit réveillé couché dans une flaque, il n'y a que ça tout autour de lui, malgré les quatre ou cinq arbres pouvant être aperçus au loin. Une fois le tour d'horizon effectué, le jeune essaie de faire un bout de chemin pour tenter de gagner un terrain un peu plus avantageux. Surprise ! Un énorme boulet en acier est rattaché à sa jambe droite par une chaîne, elle aussi faite d'acier. Ça s'annonce compliqué cette histoire.

    En posant le regard sur la boule de métal qui risque de lui tenir compagnie pendant un bon bout de temps, il trouve des objets tous aussi farfelus les uns que les autres. C'est probablement les seules choses utiles qu'il trouvera en ce lieu, il décide de les prendre avec lui et range le tout dans ses poches. Sauf une chose, la planche de bois qui devait servir de moyen de transport bas-budget dans son ancienne vie, lui servira de moyen de défense. Oui, car il faut savoir que la grenouille a toujours son énorme chapeau, mais son sabre a disparu durant la nuit. Heureusement pour lui, il a réussi à soigner son mal de tête, ses médicaments pourraient encore en soulager quelques uns.

    Il se décide finalement à avancer, de peine et de misère avec cette tonne d'acier à sa cheville. Après une vingtaine de mètres il est complètement essoufflé, épuisé et impatienté. Son mal de tête a été remplacé par l'épuisement que cause une telle charge durant une marche sur un terrain aussi pourri. C'est le silence complet, le noir complet et la poisse complète. Seul au beau milieu d'un marécage avec un boulet accroché à la jambe avec pour seule arme, un skateboard sans roue. Tuul se rassoit finalement dans le liquide vaseux qui l'entoure depuis déjà plus d'une demi-heure. Une fois posé par terre, aucun bruit ne trouble ses oreilles, sauf d'étranges gémissements qui se rapprochent de plus en plus. On ne voit rien à travers cette brume, mais s'ils continuent à se rapprocher ce sera une rencontre assez surprenante.

    Le brouillard qui entoure le garçon se dissipe peu à peu, dans un endroit précis et assez restreint, laissant place à une silhouette qui semble se déplacer de façon assez maladroite. Elle n'est pas très grande et malgré les sons inhumains qui sortent de sa bouche, ça semble être une silhouette humaine.


    Oh là! T'es qui toi, espèce de vieux débris. Tu peux me dire sur quelle île on est ici? Je ne me rappelle pas du tout m'être endormi à cet endroit.

    BooAArrGGhhhhhhhH!!

    Tuul à tout juste le temps de repousser la chose avec sa planche de bois avant qu'elle ne tente de le mordre. Il ne l'a pas repoussé très violemment mais ça a suffit à faire tomber l'homme par terre. Homme c'est vite dit, des plais et des ecchymoses recouvrent la totalité de son corps. Il a pour seuls vêtements des tissus et du cuir en lambeaux. Pas étonnant qu'il ait essayé de manger le gars à la tête de grenouille, il n'a probablement rien mangé depuis des jours. Malgré sa triste condition, Tuul ne s'attarde pas plus longtemps et repart, mais aussitôt ses premiers pas faits, sa jambe est attrapée par la carcasse encore couché sur le sol.


    BooAArrGGhhhhhhhH!!

    Non mais dégage gros puant. J'ai autre chose à faire que te donner à bouffer, lâche moi j'te dis!

    Sa patience a été épuisée, Tuul donne un puissant coup de talon dans le visage du cadavre semi-vivant avant de constater qu'il bouge encore, les coups de pieds ne suffisant pas il décide d'empoigner son arme improvisée et de lui décocher une bonne dizaine de coups dans la gueule avant de reprendre sa marche. Sa planche de bois est maintenant couverte de sang à moitié coagulé, ce n'est rien pour aider ses nausées.

    Allez, je ferais mieux de sortir d'ici le plus rapidement possible avant de recroiser un malade mental increvable.

    Sur ces belles paroles le garçon marche en direction de la seule chose autre que des marais qu'il peut voir au travers du brouillard, une clôture noire en fer forgé, environs à quarante mètres de sa position.


    Dernière édition par Tuul Kossetsu le Ven 12 Aoû 2011 - 4:17, édité 3 fois
      - Hum... Kouaaa, keskispasse ?

      Dans un râle des plus diligents, Leanne se réveille doucement... Et à la verticale. Wow wow wow, à la verticale ? Allons, voilà une histoire à dormir debout... D'ordinaire, la jeune aurait relevé ce détail plus qu'anodin ; mais visiblement, l'heure n'est pas aux réflexions métaphysiques. Non, définitivement pas ; pour le moment, la demoiselle essaye déjà de décuver. Car c'est évident, pour se réveiller autant en vrac, le p'tit verre de rouge il a du péter. Mais fort.

      - Bon allez Leeaaaaaanne, réveeeeeile-toi bordeeeeeeel... Aaaah, ce de maaaal de crââââneuuuh...

      Ouais, il a vraiment du péter à fond, le rouquin ; et on osera dire qu'il était pas coupé. Peut-être même mélangé, avec tout c'qui tabasse la gueule niveau alcool ? Enfin bref : aucune importance, puisque Leanne est bien loin de ces préoccupations... Essayez donc de réfléchir avec un connard qui vous martèle l'intérieur du crâne à grands coups de batte de baseball.

      - Mais p'taaain, qu'est-ce que je fais debouut mouaaa... Il fait noooooiiir, ça fait mal à la têêêêteuuuh... Faut... Faut vite qu'je sorteee... De cette daube...

      Ah, Leanne percute enfin. Enfin, c'est vite dit... Déjà, elle semble avoir pigé les problèmes inhérents au fait de dormir debout dans un placard fermé ; et elle compte bien se tirer de cette épineuse situation, ce qui en soi est un grand pas en avant.


      - Alleeeeez, ouvre toiii vite, saloperiiiiiie...

      Et merde, la porte semble bloquée ; ou vérouillée, impossible de savoir. Toquant légèrement sur sa prison de bois, la jeune femme entend un son creux (et ouais, c'est une warrior la coquine) ; bingo, du bois fin... Facile à casser, donc. Malheureusement, l'espace semble très réduit, et il faudrait une bonne grosse patate pour faire péter la porte. Autrement dit, c'est une situation pour le moins merdique... Pour tous ceux qui ne savent pas frapper sans élan ; ce qui n'est pas le cas de Leanne.

      Concentration... Pointe des doigts sur le bois, main rigide ; puis soudain, fermeture violente du poing et frappe violente. Le coup fait frémir le bois, sans pour autant le casser. Et merde... Il faut faire vite ; le mal de tête se couple à une violente nausée, et c'est vraiment la daube, là. Trois coups... Cinq coups... Dix coups... Peu à peu, les phalanges de Leanne saignent ; mais il ne faut pas se résigner, la victoire est proche.


      - Alleeeeez... Allez... Mais p'tain, TU VAS EXPLOSER, espèce de ^$ùù*^$è(àé ?! *

      Un si beau discours, ça te galvanise même la plus désespérée des guerrières ; Leanne comprise. Et ça ne loupe pas... Dans une fureur dont seules la gent féminine a le secret, la jeune demoiselle défonce littéralement la porte de bois. Même si la main gauche saigne, l'essentiel est fait... Leanne est désormais libre de sa prison de bois. Parfait ! Lâcher une galette dans un endroit clos, c'est vraiment l'horreur (non pas que vomir en grande surface soit le nirvana).

      - Vite... Faut qu'je sorteee... BLeeeEEEEuuuUUUaaAAArgh !

      Vas-y fillette, envoie la sauce ! C'est mieux dehors qu'à l'intérieur.

      - Aaaaah, la vaaache... Qu'est-ce qui m'arriiiveeuuuh...

      Se relevant avec peine, Leanne enlève son pull et le roule en boule pour ôter toute trace de vomi de son visage ; c'est vrai que ça fait jamais super classe. L'envie de vomir est passée, mais le mal de tête couplé à la nausée, ça ne s'estompe pas ; mais pas du tout. Toujours en vrac, la jeune femme accuse donc le coup, et se demande vraiment ce qui a pu la mettre dans un tel état... Tout d'abord, Leanne vérifie ses poches. Peut-être y-a-t-il quelque chose de bon à prendre, pour se souvenir de quelque chose... On ne sait jamais.

      - Ah, qu'est ce que c'est que ça ? Mais... Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?!

      Devant ce qu'elle voit, la jeune femme est pour le moins déboussolée ; et le choc semble dur à encaisser. Mais où s'était-elle encore fourguée, bon sang ?! Comprenant peu à peu la gravité de la situation (sans pour autant savoir ce qui l'avait amenée ici), la demoiselle se remet sur pieds, tant bien que mal : avant tout, repérer les lieux, prendre ses repères. Et pour commencer, quoi de mieux que de fouiller l'endroit de son réveil ?

      - Alors, voyons-voir... Qu'est-ce qu'il y a dans ce foutu placard ? Oh... Ça, dans la popoche ; ça aussi, tiens. 'Pourra toujours être utile, surtout ici. Ouuuh, y'a du lourd au fond on dirait... Mais bon, c'est vraiment trop galère à transporter ; quoique, si j'me démerde...


      A contre-cœur, Leanne reprend son pull plein de vomi et se le jette sur le dos : nouant les manches au tour du torse, la demoiselle enveloppe sa trouvaille dans le reste du pull... Et voilà un superbe sac fait maison ! Enfin. C'est loin d'être classe, mais au moins, ça rend l'objet transportable tout en le dissimulant du passant lambda... Et puis, faut dire qu'ça fait une bonne sangle de dos pour transporter le dernier objet de l'arsenal, qui rentre difficilement dans un poche. Ou même dans un pull. Dernières vérif' avant exploration, resserrage du pull-sac... Correctement équipée et reprenant (légèrement) du poil de la bête, Leanne est fin prête à l'aventure, et se sent comme un poisson dans l'eau ; à deux trois détails près.

      - Grooooaaaaarghh...

      Ah, un détail de plus pour faire basculer cette journée de "problématique" à "complètement merdique"... Et le détail, il... Il est pas vraiment normal.

      - Hey mon gros... T'es pas réel, hein ?!

      Décidément, faut que Leanne arrête les mélanges d'alcool ; par ce qu'à ce stade, ça devient critique... Nan mais sans blague quoi, voir un cheval rapiécé de toutes part sortir d'un tableau et se ruer tête baissée (et coupée) vers soi, c'est un truc concevable ? Apparemment oui, puisque la brave p'tite bête ne se démonte pas et charge droit sur Leanne.

      - Et merde... T'es réel... Et ce p'tain de mal de crâne, fait chier !


      Juste à temps, Leanne parvient à contrôler ses nausées et réagit à l'attaque de l'équidé... Dans un geste d'une virtuosité plus que douteuse, la jeune demoiselle saisit l'animal au garrot et, d'un mouvement de hanche, le fait pivoter avant de le projeter. Grossièrement. Très grossièrement, en fait. Bah ouais, l'Aikido c'pas évident avec des animaux ; surtout lorsqu'on a une vache de gueule de bois, doublée d'une migraine de tous les diables. Donc bon, autant dire que le cheval, bien que sonné, n'a chuté qu'à deux trois mètres de Leanne ; et l'salaud est encore frais comme un gardon... Voyant les ennuis arriver, la jeune femme décide donc de fuir et se dirige vers ce qui semble être un hall ; là-bas c'est sûr, il y aura une sortie.

      - Grooooaaaaarrrgh...


      Bordel, il court vite le dada ; malgré ses coutures à l'arrache et ses membres disproportionnés, c'est épatant.


      * A tous ceux qui sont choqués du langage irrévérencieux de la jeune demoiselle, soyez indulgents envers une innocente victime de l'alcool. Encore une faible femme qui ne connait pas ses limites, pathétique.


      Dernière édition par Leanne B. Howell le Ven 12 Aoû 2011 - 19:42, édité 1 fois
        Plic. Ploc.

        Grooooaaah.

        Hmm ?

        Plic. Ploc.

        Aouch. Ma tête, bord...Héé ? C'est quoi cette merde ?!

        Mon bon Rik, tu t'es fourré dans une belle crasse ce coup-ci on dirait. Déjà, t'es ligotté comme un saucisson je sais trop où. T'as la gueule en compote, on te joue du tambourin dans l'bocal et si je dis pas de connerie et j'suis à peu près certain que t'as même du sang qui te dégouline de la figure. Fameux.

        Bon, pas de panique. Y'a forcément une explication. Hier soir, dernier souvenir. Le Casino miteux sur Blue Street. T'as joué, t'as gagné. Haha, essaie pas de t'en convaincre toi-même. Rectification. T'as triché, t'as plumé du pigeon. À la bonne heure, un perdant mécontent, c'est pas comme si tu traitais jamais avec ce genre d'animal. Celui-là est un brin plus récalcitrant et rancunier que les autres, voilà tout.

        Peu à peu, ma vue reprend des couleurs. Subtil jeu de mots. Me retrouver à proposer quelques traits d'humour me redonne un brin le moral. Malheureusement, ce regain de confiance est de courte durée. Quand je jette un regard sur mon environnement, la tornade reprend de plus belle dans ma tête.

        Merde. J'ai vraiment du leur siphonner toute leur oseille...

        Parce que oui, le coup du on te pend au lustre qui menace de s'écraser au plancher dix mètres en contrebas, on me l'avait encore jamais fait. Certainement pas plus que le coup du y'a un petit contingent de lépreux dégueulasses avec la gueule enduite du vomi que je leur balance dessus à tes pieds. Et ils te regardent comme leur prochain repas, pour tout arranger. Sans parler du fait qu'ils ont l'air furieusement ravagés niveau tempérament aussi. La prochaine fois qu'un organisme à la con viendra faire une quête pour la santé publique chez moi, jleur en toucherai deux mots.

        Mais chaque chose en son temps. Pour le moment, sans être du genre à tout dramatiser, je suis dans un sacré pétrin. Me détacher va relever du miracle. Déjà, mon couteau est dans ma botte, hors d'atteinte donc. En prime, je sens plus mes flingues à ma veste. Penses-tu. Les coquins m'auront fouillé avant de m'accrocher comme une copa à faire sécher au plafond. Reste plus qu'à fouiller mes poches en espérant trouver...

        Ho ho...intéressant.

        Des allumettes. Vite, fouiller l'autre poche.

        Oooh, merci mon Dieu, merci ! Bon, maintenant, faut vite sortir d'ici.

        Crr.

        Ça, c'est le bruit que fait un lustre quand on y accroche une surcharge de quatre-vingt kilos et qu'il ne la supporte pas. Merde. Vite. Pas le choix. Sacrifier une allumette. La flamme vient lécher la corde et mes poignets qui n'apprécient pas trop le traitement.

        CRRR.

        Vite, bon dieu vite. Poignets, libérés. Bon maintenant, se détacher.

        CRAAAC.

        Au moment où le ciment se fissure pour m'envoyer faire une chute libre fatale, je dénoue les derniers liens.

        Restez pas là bordel !!!

        Mais les malades en phase terminale s'en cognent de mes avertissements, c'est ptetre même tout ce qu'ils attendaient. Le coup de grâce. L'impact avec le sol promet d'être violent, aussi pour l'amortir, je saute au moment précis de l'atterrissage.

        BOOM.

        Dans un bruit de carcasse broyée suffisamment dégoûtant pour me faire déglutir une nouvelle fois, le lustre percute les malheureux. Pas un n'en a réchappé. Un silence macabre vient accompagner la déréliction qui me saisit aux tripes. Ces gens étaient peut-être d'un aspect repoussant mais au moins proposaient-ils une présence dans ce lieu de désolation. Où suis-je exactement ? Il serait temps de se poser la question. En quelques pas, j'atteins l'entrée du bâtiment. Le paysage qui s'offre à moi n'a rien pour me rassurer. Mécaniquement, ma main plonge dans la poche droite de mon costume.

        Heureusement, il me reste toujours...

        Boaaaaarrghh !!!

        Hiiiééééé ??

        Par un curieux sortilège, une moitié des présumés morts se relèvent. Les lépreux, c'est résistant comme la peste de nos jours. Il n'en faut pas plus pour me voir déserter la place, en quête d'un endroit plus hospitalier. Je vois difficilement comment ça pourrait être pire de toute façon.
          Ca faisait mal, terriblement mal.

          Tel était le premier message de son corps que perçut TnT lorsqu'il se réveilla. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé, il ne savait où il était, mais il y avait une chose de sure, vu la douleur qu'il avait au crâne qu'il ressentait, il y avait surement un passage à tabac de la part des mafieux de West Blue qui était impliqué. En fait non, c'était probablement tout West Blue qui avait dut entreprendre de sautiller sur son crâne en espérant pouvoir lui briser.

          Il ne se souvenait d'une seule chose : cette mystérieuse bande de scientifiques qui étaient venus le trouver lui et ses hommes de mains alors qu'il préparait avec attention le lancement de son entreprise de trafic de jouets. Il en était à peut prêt au moment où il parlait de l'utilisation des hochets comme armes quand c'était arrivé. La prochaine fois, avant de chargé bêtement, il vérifierait si par hasard le chandelier au-dessus de sa tête tient bien en place.

          Bon trève de parlabre, il fallait absolument identifier où il était, les vibrations qu'il sentait au-dessus de lui étant particulièrement agaçantes. Puis, ça sentait fort le renfermé, un peut comme si on l'avait oublié dans un placard, sauf que là le placard était horizontal. Aller, on ouvre les yeux, un, deux, trois!

          Alors là pour le coup, s'était une surprise. Je sais pas vous mais TnT s'attendait au fait qu'ouvrir les yeux lui permette d'y voir un peu plus clair, mais manifestement. Il y avait donc deux solutions : soit on lui avait greffé une deuxième paupière qui avait refusée de s'ouvrir, soit il se trouvait dans un lieu fermé isolé de toute forme de lumière. Pour une raison mystérieuse, son instinct lui dicta que c'était la deuxième possibilité la plus plausible, d'autant plus qu'il ne pouvait que très peu bouger, et que toutes les parties de son corps en contact avec le "sol" lui indiquait qu'il était sur quelque chose de très désagréable au toucher, un genre de surface en bois, en fait.

          Calmement, il leva les mains. Bon elles se levèrent pas très haut, vu qu'à quelques centimètres de son visage il y avait une autre surface en bois. Des vibration se faisait sentir au travers de cette surface, vu comme elles étaient ténue, elles n'était pas juste au-dessus, mais un peu plus haut, et il y avait une surface molle qui devait les atténuer, une surface dure n'aurait rien transmis du tout...

          C'est alors que le bilan fut très clair aux yeux de TnT, il était enfermé dans une boite en bois capable de contenir son corps, sous un certains tas de surface molle comme de la terre, et la lumière ne parvenait pas à ce lieu. Il était donc sous le lit de ses parents où il s'était probablement caché pour éviter de se prendre une fessée pour avoir fait exploser le chien!

          Comme quoi les maux de crâne ça aide pas à réfléchir.

          Avec un peu plus de concentration et l'aide du narrateur qui au final est obligé de tout faire dans ce fichu rp, il se rendit compte qu'il était enfermé dans un cercueil, et qu'un truc creusait pour le rejoindre.

          Contrôlant sa respiration, qui devint extrèmement lente, Timuthé prépara donc son plan de sortie. Manifestement, il ne pourrait rien faire tant que la couche de terre serait là. En ça, le mystérieux truc qui devait gratter un peu plus haut était une bénédiction. Cela dit, il y avait un problème de taille : le truc pouvait être n'importe quoi, du chien de chasse antropophage à la jeune fille aux cheveux longs dotée d'immenses ongles, et d'une volonté toute particulière à vous pourrir la vie.

          Notre héros frissona en pensant à cette dernière possibilité, c'était tout simplement trop affreux, inenvisageable, inhumain!

          La réflection du jeune homme fut interrompue. Il sentait les vibrations de l'autre côté de sa planche. Ca l'avait atteint, et ça grattait juste au-dessus de lui. D'ailleurs, ça n'était pas qu'une seule créature, mais plusieurs, à en juger par la très grande quantité de grattements qu'il y avait. D'ici il pouvait même sentir une étrange odeur de putréfaction, même si c'était très limité à cause de la surface quasi-hermétique qu'il avait au-dessus de la tête. Mais qu'est-ce que c'était que ces trucs?

          C'est alors qu'il sentit clairement le bois se fendre juste au-dessus de sa main. Manifestement, il y avait trop de poids sur le couvercle du cercueil. C'était là l'occasion qu'il attendait. TnT ferma les yeux et serra les poings. Lorsque le bois craqua complètement, il n'attendit même pas de pouvoir ouvrir les yeux pour se lâcher. Il frappa dans tous les sens sans identifié ses adversaires ni où ils étaient, il devait se redresser, et pour celà, il devait faire place net.

          Il frappa quelque chose de solide ressemblant à un genou avec son pied, puis un ventre rentra clairement en contact avec sa main gauche. Il lança sa tête en avant, et il se rendit clairement compte que son crâne venait de brisé des dents, et envoyé bouler quelque chose qui semblait être humanoïde. Sa main droite s'envola, et cette fois, c'est le dessous d'un nez qu'il percuta.

          Il était assit.

          Une main se posa sur son épaule, mais le coup de tête qu'il balança en arrière suffit pour repousser son agresseur. Il sentit quelque chose lui attraper la cheville, et une haleine fétide atteint son visage. Ca sentait le sang. Le morceau de bois briser qu'il enfonça dans le torse de sa victime la neutraliserait de manière définitive. Il profita même de son élan pour plaqué son adversaire contre la surface terreuse de sa tombe. Il avait réussit à fléchir un genou, mais un étrange souffle s'approchait maintenant de son pied toujours tenu.

          TnT ouvrit les yeux.

          Il était entouré d'un petit groupes d'hommes enragés, la bouche pleine de sang. La plupart n'était manifestement plus très frais. Il étaient couverts de coutures diverses et de plaies d'où ne coulait aucun sang.

          Une main agrippa son bras qui tenait fermement son morceau de bois. L'homme qu'il venait de percer au coeur bougeait encore ! Tout comme celui un peu plus loin qui allait lui mordre la cheville, et les deux autres qui agrippaient son torse. Il attrapa des cheveux, et dégagea son bras maintenu pour attraper une gorge. Ses biceps se contractèrent. Il fut griffé de partout, mais l'espèce de salto que lui fit faire son mouvement lui permis de sauter assez haut pour attérir assit sur les épaules d'un de ces étranges hommes. Les deux qu'il avait attrapés, quand à eux dirent bonjour au cercueil dans une chaleureuse étreinte qui fut accompagnée du craquement d'un nez. (oui l'un des deux avait probablement oublié le sient dans sa propre tombe)

          La suite se déroula très vite. TnT Fit une rotation avec son bassin, ce qui brisa la nuque de son siège improvisé, puis posa ses pieds sur un dos qui n'avait rien demander, et par un splendide saut s'envola en dehors de sa tombe.

          Bon l'atterrissage fut beaucoup moins classe vu qu'il trébucha et s'effondra comme une grosse m****, et ce sans aucune classe.

          Il se releva cependant très vite, et constata qu'un des étranges hommes qu'il venait d'affronter lui avait laisser sa carte de visite. Non, pas un petit bout de carton, mais un magnifique radius, un magnifique cubitus, avec au bout une main à moitié décomposée gisaient à ses pieds. C'était surement dut à ses mouvements brusques, après tout ces mecs semblaient plus morts que vivant, donc il n'était pas très étonnant qu'on puisse leur arracher des petits bouts.

          D'ailleurs, en parlant de ça, TnT attrapa les os puis fit le tour de la tombe dont il venait de sortir. Au fond du trou, il pouvait contempler à tête reposée ce qu'il avait fait comme massacre. Il y avait au total 6 êtres qui avait dut un jour être des humanoïdes. L'un d'entre eux avait perdu son bras droit, un autre se promenait avec un morceau de boi planté dans le coeur, et un troisième mordait dans le vide, malgré le fait que sa tête n'était pas tournée dans le bon sens.

          Grâce à son intellect supérieur, le garçon se rendit compte qu'il y avait un truc qui clochait... Le seul de ces hommes qui semblait ne pas avoir fait de cheat code générant l'invincibilité était ce monsieur au sol dont le nez rentrait profondément dans le crâne. C'était très poétique si l'on y voyait une métaphore de la cupidité prenant petit à petit possession de notre intellect juste qu'à nous mené vers une issu inéductable et terrible : la déception, la souffrance, et dans le pire des cas, le suicide. Bon par contre si vous n'étiez pas comme TnT et que vous y voyiez un type qui s'était fait défoncer le pif par un uppercut bien placer, c'était franchement dégueulasse, mais que voulez vous, tout le monde n'est pas poète!

          Mettant fin à cette pause lyrique, notre héros décida de veiller à ce que les nouveaux habitants de sa tombe puisse y rester pour l'éternité, non pas dans un but poétique, mais pour éviter de se faire attaquer dans le dos. Il s'appuya donc sur l'impressionnante pierre tombale en forme de crois celtique qui ornait sa tombe, puis la poussa jusqu'à ce qu'elle bascule dans le trou.

          TnT n'entendit bien sur pas le grondement qui suivit la chute de l'objet de pierre, mais il se rendit parfaitement compte que le sol avait vibré. Avant de vérifier l'état dans lequel se trouvait ses victimes, il porta toute son attention sur le petit sac qui se trouvait devant lui. Un petit malin avait en effet trouvé très drôle de placer derrière sa tombe un sac contenant l'attirail du parfait petit fabricant de bombe. Cependant cet espèce de petit enfoiré avait malhencontreusement oublié de fournir de quoi fabriquer un détonateur. C'était vils!

          Furieux, TnT attrapa le sac, le mit sur son épaule, puis, tenant toujours ses deux os d'avant bras dans la main, il partit regarder dans la tombe. Son hypothèse du Cheat Code se trouva vérifiée, puisque parmis les 5 junkies en kit il y en avait encore 3 qui bougeaient, malgré leurs jambes/torse et cou défoncé. Bon par contre, un point commun aux deux nouveaux mort pour de vrai étaient le fait que leur crâne avait été ramené en deux dimensions. D'ailleurs les tâches de sang formaient un étrange papillon suivit par des petits coeurs, c'était super-kawai!

          Timuthé leva donc enfin les yeux pour voir ce qui l'entourait. Maintenant qu'il n'y avait plus de menace immédiate, il fallait faire le bilan de ce qui l'entourait.

          Partout autour de lui, il y avait des tombes, encore des tombes, voir même quelques tombes par-ci par là. S'il regardait un peu plus loin, il y avait également des grilles noires se terminant en pointe. Encore une fois deux hypothèses virent à l'esprit de notre héros quelque peu atteint mentalement : soit il était au mariage de sa soeur Manuella, Gotique renommée qui avait toujours eu une grande passion pour le glauque, soit il était au milieu d'un cimetierre. Encore une fois cette hypothèse était la plus probable vu que le fiancé de sa soeur était encore en prison pour 10 ans, et que la soeur sus-nommée avait 9 ans...

          Non, la vie de famille des Tempiesta n'est pas glauque du tout, pourquoi vous allez penser ça?

          Toujours était-il que TnT se rendit très vite compte qu'il n'allait pas devoir trainé vu qu'il y avait encore de très très nombreuses silhouettes humanoïdes dans les environs, et que certaines regardaient même dans sa direction. D'ailleurs, l'une d'entre elle avait un visage très jolie, et des yeux sympatiques, vous savez, ces yeux qui vous disent qu'elle vous arracherait bien les testicules gratuitement juste parce qu'elle s'ennuit un peu...

          Cela dit, une très grande question survint en même temps que la jeune femme. Etait-elle vivante ou morte? Bon certes, elle marchait mais bon vu l'ambiance dans le cimetierre, il y avait rien de sur, TnT ne vit d'onc qu'un seul moyen de vérifier sans prendre trop de risque : Il planta son regard droit sur la poitrine de la jeune femme pour voir si elle se soulevait régulièrement ce qui prouverait qu'elle respirait.

          Comment ? TnT ? Pervers ?

          Vous avez des idées extrêmement bizarres!


          Dernière édition par Timuthé N. Tempiesta le Sam 13 Aoû 2011 - 0:42, édité 1 fois
              Haaaaaaaaaaaan...La cuite...Comment que j'ai trop mal au crâne, au dos et...En fait partout alors que tout ce que j'ai fait c'est dormir tranquillement dans une auberge. Mais là, vu l'état des parties de mon corps, je doute que je sois sur un lit, en fait je doute même être dans une chambre, vu que malgré le peu de lumière qu'il y a, j'ai beau regarder tout autour il n'y a absolument aucunes fenêtre. C'est pas comme ci j'étais dans une prison, dans une prison on dort pas mal, il y a un matelas, et en plus il y a forcément une mini fenêtre... Eh merde, je suis en taule. Faut peut être que j'aille voir le gardien pour savoir comment je suis arrivé dans ce trou à rat quasi-sans lumière.

              C'est donc épuisé que je me lève avec difficulté, mais au moment de me tenir sur mes deux jambes, quelque chose de désagréable arrive. En fait, c'est comme ci quelque chose montait. Un truc vraiment gros épais et visqueux. Un truc du genre...

              ○ Beuuuuuuuuuuurghhh. Beuuuh, buuuuuuuurg...

              Par la sainte vierge, j'ai pas vomi comme ça depuis cinq années. Quoi ? C'est un record ? Surement. Mais c'est pas ça le but maintenant. Faut que j'atteigne les grilles de la prison.

              Me remettant donc à marcher - dégaine aléatoire - je m'enfonce dans les ténèbres de la pièce en me prenant toute sorte d'objet sur la gauche et la droite. C'est pas vraiment le genre d'objet qu'on trouve dans une prison. Je me penche donc sur ma droite, en espérant attraper les divers objets que je me suis pris quelques temps avant. Donc, je penche ma tête et le corps vient ensuite. Mais un peu trop. J'arrive directement dans le bazar. D'ailleurs c'est dur, et c'est creux, et quand on secoue, ça fait un bruit de liquide. Enfin bon. Toujours avec ses nausées, c'est maintenant les bourdonnement d'oreille et les coups de froids qui se font ressentir, je me retourne, l'endroit où j'ai vomi plus tôt semble semble être mieux éclairé. Ha, en fait je pense qu'il l'a toujours été, c'est juste qu'au réveil on fait pas trop attention. Maiiiis. C'est un coffre ça ?

              ○ Doux Roger ! Par les testicules pendante de Céldèborde ! C'est un cooooooooffre !

              Evidemment, vous devinez donc que je me rue dessus, genre, "putain un coffre vite faut l'ouvrir" alors que machinalement, t'as beau essayer de l'ouvrir, il est fermé à clé. Je le bouge donc. Euh, oui, je vais le bouger. Mais j'vous dis que je vais le bouger ! Je ...

              ○ Mais qui est à l'origine de cette tortuuuuuure ?!

              Désespéré, complètement découragé par cette découverte, je m'effondre, dos aux bouteilles. Aux bouteilles de quoi d'ailleurs ? J'en attrape une, curieux comme tout, je la frappe contre le sol. Elle se casse, logique quoi. A l'aide de mon doigt, je touche la partie explosée et je l'apporte à ma bouche. Faisant obstruction du gout de poussière, il semblerait que ce soit du vin. Du bon vin qui plus est. En fait, j'ai compris maintenant. C'est une cave. Bon bon bon. Du bon vin, un coffre sans clé impossible à transporter, manquerait pu qu'on m'file des cigarette mais que j'ai pas de briquet tiens. Plongeant mes mains dans mes poches, je m'aperçois qu'il ne me reste plus ma liasse de billet, par contre, mes clopes sont toujours dans la poche intérieur de ma veste. Mes cigarettes. QUE DES CIGARETTES !

              ○ BON, MAINTENANT CA VA.

              Ouais, c'est vrai quoi, faut pas déconner. Tout ça c'est de la torture, en plus, je sais même pas pourquoi il y a un coffre ici, et pourquoi j'ai la moitié de mes poches qui sont vides...Remarque, peut être quand sortant de cet endroit je trouverais quelque chose. Donc, je me lève, faisant un bruit horriblement gênant lorsque mon popotin se décole du sol. En effet, je me suis assis sur la gerbe. Mais passons, je remarche. Ca va un peu mieux, quoi qu'il reste toujours ce foutu mal de crâne et cet emmerdeuse de nausée, mais la résonance dans mes oreilles a diminué. Mon but maintenant ? Sortir. J'entame donc ma marche, glissant sur le liquide visqueux venant de mon estomac. A peine un mètre et déjà à quatre pattes. Bon, se relever et remarcher. Je m’exécute et j'avance, tout en me tenant sur le côté, enfin j'essaye, parce qu'au passage ça fait quand même tomber des bouteilles de vin. D'ailleurs, j'en prends une au passage, c'est toujours utile ça. Bref, j'ai du faire cinq mètres, et là, pouf, je trébuche sur quelque chose. Une mauvaise sensation que j'ai là. Comme ci ma tête était plongée dans un tas de merde bien visqueux. Tout noir. Enfin, j'enlève ma tête. Pleins de petits morceaux qui partent. Ouais, on entends les chwarks chwarks dans toute la pièce, j'aurais du me retirer plus doucement peut être. Enfin. Je suis relever, je continue d'avancer, regardant droit devant moi, suivant la lumière d'une trappe. Et, là, je baisse les yeux. Que vois je ? Des cadavres dégueulasses. Alors là, je saute au plafond. Mon coeur ayant fait une hola, je couvre ma poitrine avec ma main. Genre, avec la voix bien dérangée :

              ○ Didjiu kekça foula çaaa ?! Kiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

              C'est vrai que décidément, c'est de plus en plus bizarre ici. Bon bref, l’échelle est là, devant moi. Mais, tout en bas, que vois je ? Une bouteille d'eau. UNE BOUTEILLE D'EAU. Non mais, pourquoi il y aurait une bouteille d'eau ici. Bon bah, je la prends, on verra bien si ça s’avère utile. Enfin, je commence à monter, tout doucement quand. Une main me choppe le pied. L'horreur se montre sur mon visage. Je suis pourtant sur d'être seul ici, avec uniquement des mort, et quelqu'un m'attrape le pied. Bon, tout ça c'est passé en une demie seconde mais. Machinalement je lui ai décocher un coup de savate dans la tronche histoire de l'éloigner le plus loin possible de moi. Et pouf, on sait pas comment, on l'a jamais su et on a jamais pu l'expliquer, mais en trois seconde j'étais tout en haut et sorti. Enfin, j'étais sorti, mais j'avais bien envie de rentrer.

              ○ Ghoraoroooroaooo


              ○ Bonjour monsieur, pourriez vous me dire où je suis s'il vou... Euh, d'accord.

              Et là, il commence à me foncer dessus du haut de ses un mètre soixante. Langue pourpre, bave visqueuse et coulant en permanence, visage défoncer, blessures multiples, moi qui croyait qu'on ne voyait ça que dans les rêves, genre, des mort vivants. Mais c'est surement que je rêve. Il commence à marcher de plus en plus vite vers moi. Putain, que faire ? Alors là, réflexe, je sers fortement la bouteille de vin placée dans ma main, ma pauuuvre bouteille de vin... ( Je pouvais pas prendre ma bouteille d'eau, c'était en plastique et j'avais pas le temps d'fouiller dans ma petite poche intérieur, là, je l'avais dans la main c'était le moment ) Donc, il arrive, putain, j'aurais espéré ne jamais vivre ça. Je lui colle la bouteille dans la tronche, elle se pète sur sa gueule, le faisant tomber, puis...

              Faut toujours s'assurer en frappant deux fois.

              Je prends mon pied, et j'écrase sa tête, beurk. On voit sa matière grise gicler partout. Je suis dans un bâtiment tout propre, tout beau et je viens de le salir. C'est quand même un monde. J'aurais pas du boire hier. D'ailleurs.

              ○ Beuuuuurughh

              Et j'ai encore kiché. Mais quand même, faut que je retourne voir en bas. J'ai laissé des zombies avec un coffre à trésor surement bourré de fric.

              Je me retourne donc, et réouvre la trappe. J'en profiterais pour chopper une autre bouteille tient, au cas où un zombie voudrait prendre l'apéro avec moi. Héhé ♥


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            Par les lolos de la sainte Nytoush ! Un guss qui s'balade avec un cœur en moins et qui cherche à vous boulotter, je sais pas comment on nomme ça par chez vous, moi moi j'appelle ça un putain de zombie d'mes deux ! C'est quoi ce délire ?! Un m'kidnappe, on m'relache, et on me laisse avec un type qui s'amuse à sucer à la paille la cervelle des honnêtes gens... Dans le genre manque de savoir-vivre c'est pas mal vous avouerez. Enfin bon, une fois la première surprise passée, l'idée de se faire dégueulasser ma chemise par le glaire d'une erreur pareil à de quoi me répugner, alors j'vais tout mettre en œuvre pour remédier à ça. Surtout que je supporte pas qu'un type sensé être mort s'y refuse. Je l'ai toujours dis à mes hommes, « assurez vous de toujours bien achever vos adversaires... on ne sait jamais... ». Ben voilà, encore un mec qui n'a pas lu mon livre.

            Après un « graouh » réglementaire, mon cher mort-vivant s'attèle donc à me courir après, chose relativement vouée à l'échec vu sa démarche et mon envie de rester à distance. Une fois remis de la surprise, celui-là n'a presque aucune chance de me mettre la main dessus. Tu veux me gouter connard ? Ben tiens mange déjà ça ! Spouitch ! Mon poing lui traverse alors à moitié l'épaule, disloquant sous l'impact la chaire molle et les cartilages décrépis. D'une rapide vrille du poignet je lui sépare le bras du thorax, ce qui ne ralenti presque pas mon camarade. Bon... j'vois qu'on est résistant... Un grand coup de pied supplémentaire lui ôtera une paire de jambe, ce qui ne lui en laisse plus que zéro. Ça ça le ralenti, mais c'est encore loin de le tuer... huhuhu c'est marrant ce truc.
            Petit à petit j'dois avouer que j'me prends au jeu, laissant la frayeur des premiers instants être remplacée par une curiosité malsaine. Nan mais sans déc' c'est génial ! J'tabasse ce gars depuis cinq minutes dans un concert de bruits visqueux, à chaque fois avec des effets inédits ! J'adOoooore. Ça bouge encore avec le bassin fendu en deux ? Ah ben oui... moins bien mais encore un peu. Attends attends ! Et si j'fais ça ?! Splatch ! Mwouahahahah génial c'est encore mieux comme ça ! Tandis que je laisse s'exprimer tout mon art créatif et une curiosité scientifique digne des plus grands malades, mon cobaye d'infortune se voit retirer bon nombre de ses organes et de ses morceaux.

            Finalement, alors que j'en étais qu'à peine à la moitié de toutes les grandes questions d'anatomie que j'me suis toujours posé, voilà que le gus me claque dans les palmures. Merde alors... un bête coup de poing dans la tronche et le voilà étalé par terre, baignant dans la pulpe de sa cervelle. Nan mais fait chier merde ! Quand j'veux l'buter il reste debout, et maintenant que j'veux l'garder en vie il clamse pour un rien. Décidément ce type aura décidé de jouer aux contrariant toute sa vie... enfin sa mort plutôt... Du coup j'me détourne de lui avec un air boudeur et renfrogné... tel un enfant auquel on aurait retiré son tout nouveau jouet sous prétexte qu'il est trop bruyant et qu'il salit tout. M'en fou jm'en trouverai un autre...



            Me voilà donc de nouveau seul avec ma migraine, qui profite du calme pour se rappeler à mes mauvais souvenirs... Faut que jm'active si j'veux avoir une chance que ça passe. Du coup me voilà prêt à partir, non sans avoir manqué de fouiller la pièce de fond en comble avant. Quelques merdouilles que j'calle dans mes poches, une jolie tenaille en fer, et une sacrée pille de documents où j'ai déjà pu entrevoir pas mal de renseignement sur ce bordel. Là-dedans y a des infos qui vont valoir de l'or je sens. Une fois tout ça bien à l'abri dans mon treillis, je suis fin prêt pour la suite... quoique. A bien me regarder, la petite altercation de tout à l'heure m'a passablement dégueulassé... Et comme je sens qu'la journée va être chargé en petits plaisirs sanguinolents, mieux vaut que j'me prépare.



            Cinq minutes plus tard, j'ouvre en grand la porte du laboratoire, me libérant l'accès au reste de l'île. Affublé d'un grand tablier de caoutchouc noir et d'un ensemble de bottes du même acabit et de gants remontant jusqu'aux coudes, je suis fin prêt pour le grand nettoyage de printemps. A un détail près... Je rabat alors la visière transparente devant mon visage, m'épargnant tout fluide corporel qui serait amener à me gicler dessus. Voilà. C'qui m'fait marrer, c'est que du coup j'dois ressembler au légiste de la base... comment il s'appelle déjà ?.... Morgan Dechter ? Oui bref un truc du genre. Ainsi arnaché, je suis ainsi prêt à faire face avec confiance et même une certaine dose d'excitation à ce monde glauque et salissant. Les enfants, je cherche des patients pour tester quelques petits détails d'anatomie, n'hésitez pas à venir à moi, la science a besoin de vous.

            Aaaaah... mais je vois que j'ai déjà « cobaye numéro deux » qui répond au doux appel de tonton Toji. Tel un lemmings qui demande un bis au spectacle de sa mort, un autre mort-vivant s'approche à grands pas de moi, visiblement intéressé par ma cervelle. Sa bouche grande ouverte dégouline d'une bave mêlée de pus, s'écoulant entre ses deux rangée de dents pointues.

            « Roooh... mais c'est une vilaine carie que vous avez là mon bon monsieur.
            Laissez moi voir ça ! »


            Le temps que le zombie ne réagisse, je lui saute sauvagement à la gorge, bien décidé à lui faire payer méchamment son mauvais karma. Maintenant au sol le zombie d'une main ferme, l'autre s'active à l'intérieur de sa bouche avec la subtile tenaille trouvée peu avant. Je farfouille ainsi pour mon plus grand plaisir toujours plus profond dans ce cadavre qui se débat tant bien que mal, profitant de l'occasion pour exorciser mes pulsions les plus inavouables. Le fait que je n'ai aucun talent pour la dentisterie n'aura aucune forme d'importance pour moi, un peu plus pour lui. Arrivant presque à cacher les bruits d'os cassés et de chair qui se déchire, mes rires déments se répercuteront longtemps dans l'ensemble du gigantesque manoir !



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              Des images tournaient en boucle. Un kaléidoscope de couleurs et de formes qui ressemblaient étrangement à une scène de panique rangée. Et dans le genre panique à bord, c'était plutôt bien organisé, avec des gars qui criaient des ordres, d'autres qui couraient pour tendre des cordages, certains par contre ne faisaient que crier et courir. Et parmi ce beau remue-ménage, Rachel se tenait sur le pont supérieur et hurlait des ordres à l'équipage pour éviter de sombrer. Dieu qu'elle avait mal au dos, comme des crampes ou des muscles ankylosés. Les voix étaient plus aiguës que les ordres hurlés à plein poumons et le vacarme d'une coque qui se brise rendait vain tout rappel à l'ordre. Sous elle, Rachel sentait le sol trembler puis osciller. Plus les secondes passaient, plus la quille prenait l'eau et le récif l'emportait sur le navire. Sa nuque. Sa nuque était horriblement douloureuse. Et sa tête aussi. Les embruns de la vaste mer allaient les engloutir. Tous. L'odeur de la mer et du sel devenait omniprésente... Rachel plissa le nez. Elle avait connu de l'écume qui sentait autre chose que la chair en putréfaction.

              Dans un état semi conscient, Rachel ouvrit les yeux sur le monde réel, fermant son esprit aux souvenirs qui tournoyaient dans sa tête. Elle était lovée sur un lit de pierre improvisé qui expliquait l'inconfort et le mal de nuque. Très rapidement, elle mit le mal de tête sur le compte d'une planche qui avait dû l’assommer assez violemment pour la faire s'évanouir. Notre faucheuse cilla tentant de détacher la brume de son regard. Mais elle persistait. Peut-être la nappe était-elle réelle après tout. Elle ne savait pas où elle avait accosté.*Reniflement. Raclement de gorge*.Elle fit un tour d'horizon et n'aperçut rien de bien concluant à part de vagues formes floues dans la brume qui auraient pu être n'importe quoi. Se retournant, elle observa la stèle qui lui servait de tête de lit. *Reniflement.* Sur celle-ci, des lettres gravées avaient été à demi effacées par le temps. Plissant les yeux à cause d'un soupçon qui passait dans son esprit torturé et aussi embrumé que les lieux aux alentours, elle baissa le regard vers son lit improvisé.*Raclement de gorge. Grognement.* Une tête, les yeux sans paupières grands ouverts sur des orbites vides semblait se rapprocher avec intérêt du corps frêle et endormi de Rachel. Pendant une demi-seconde, celle où leurs regards (c'est vite dit) se croisèrent, chacun resta immobile, trop étonné de voir l'autre être bouger. Ouais, bouger. Vous avez déjà vu un crâne bouger vous ? A part dans les mauvaises histoires des zombies de Hogback et Moria ? Rachel non. Alors excusez sa réaction un peu brusque.


            -HAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh........ !!!!!

              Le coup de poing qui accompagna le cri alla encastrer le haut du corps en lambeaux du truc qui la regardait dans un caveau commun, quelques mètres plus tard. C'est pas bien lourd un zombie. Ça vole bien. De son côté, s'éloignant précipitamment du bas du corps encore debout, elle tomba sur son séant de haut de la pierre tombale, lit éternel du cadavre qu'elle avait du déranger dans son repos sans fin. En effet, la plaque de marbre venait d'être ouverte, le couvercle légèrement décalé pour permettre à un enfant (ou un corps très très maigre -squelettique) de passer par l'ouverture.

              Une fois cette frayeur du réveil passé, Rachel respira un bon coup et regarda à nouveau autour d'elle. Elle ne voyait toujours que de la brume mais pu aisément distinguer que les silhouettes floues étaient des tombes. Une bonne centaine de tombes. Des tombes remplies de cadavres qui, accessoirement, semblaient munis de la capacité de se relever à l'infini. Car la partie supérieure commençait à ramper vers Rachel avec la ferme intention de lui faire un bisou bien sanglant. Réflexe stupide, notre faucheuse ramassa un caillou, un autre, puis une bonne poignée puis commença à caillasser, mitrailler, canarder le pauvre zombie sans défense. Elle réussi tout de même à lui décrocher la mâchoire avec sa 42e pierre.


            -Mais retourne nourrir les vers espèce de tâche de merde sur la cuvette des chiottes !

              Oui, j'ai découvert ça aussi. Quand quelque chose exaspère Rachel, elle sort des insultes pour seul but de se soulager. Elles n'ont souvent ni queues ni tête... Comme ce zombie en somme. Puis, à bout de nerfs, elle bondit sur le corps rampant et finit le cadavre ambulant à coup de talons dans sa face de ressuscité. A bout de souffle, un tremblement de tête en prime, l'officier se rassit et observa le crâne réduit en charpie à ses pieds. Au moins il était immobile à présent. Elle soupira et se laissa aller à observer le sol. De la terre molle et humide. Dans un cimetière. C'est ça, elle était dans de beaux draps. Étape une, sortir. Non, étape une, trouver une arme. Parce que évidemment, sa faux n'était plus là. Tournant son regard de part et d'autre de sa position, elle trouva derrière sa tombe deux bouteilles, visiblement pleines de parfums. Chez son voisin, planté dans la motte de terre qui recouvrait son domicile, elle trouva un vieux couteau qui ne coupait rien. Par contre, elle se piqua assez méchamment avec le bout. Pas vraiment l'utilisation qu'on fait d'un couteau, mais ce serait mieux que rien. Mais alors qu'elle finissait son inventaire, Une voix grave l'interpella. Se retournant, elle aperçut une montagne de poils. Une épaisse fourrure qui couvrait un ours, un grizzli, avec un trou béant dans l'estomac, vide qui plus est.


            -Â-âme... ? Fai-fi-faim...Faim !

              Comment ça faim ? L'autre il savait que grogner et tousser et cet ours zombifié il pouvait parler ? Où est-ce qu'elle avait atterri, bon sang ! Avec avidité, le truc de deux mètres, dressé sur ses pattes arrières frappa de son antérieure l'endroit où se tenait Rachel. Enfin, il sembla plus laisser tomber sa patte griffue vu son poids et la réactivité de la bête. Rachel, toujours réactive quoique terriblement désorientée à cause de son mal de crâne roula sur le côté d'une magnifique culbute, avec la grâce d'un phacochère bourré. Elle alla terminer sa course dans une stèle qui remua un peu trop à son goût. D'un bond bien plus assuré, elle évita le direct du droit de l'ours. Profitant de cet instant d'immobilité, Rachel arracha de son trou la stèle bringuebalante (que sont 20 kilos pour une manieuse d'arme lourde?) et gravit au pas de course le bras tendu du zombie. Avec la beauté d'une loutre sur le sable, Rachel transforma la vilaine tête décomposée en un très beau derrière et la stèle dans ses mains en gros suppositoire. Il y eut un bruit de cervelle broyée puis la montagne d'os et de fourrure s'écroula en arrière.


            °Même pas peur.°

              Mais alors que d'autres couvercles commençaient à se dégager de leurs tombes respectives, Rachel, pas apeurée du tout, hein, arracha cette fois l'une des croix plantée à même la terre, pour les morts moins riches que les autres. Cette arme improvisée serait très pratique. Munie de trois côtés usés par le temps, rempli d'échardes à souhait, elle allait pouvoir percer des cerveaux de zombies trois fois plus vite. En théorie en tout cas. Parce qu'une croix en vois, c'était tout de même bien moins efficace qu'une bonne grosse faux pas subtile du tout. Déjà qu'une faux c'est pas propre, mais alors une pieu taille XXL...

              Déambulant d'une marche plutôt rapide vers une direction encore inconnue mais qu'elle espérait être la sortie, Rachel pouvait voir des silhouettes commencer à émerger du terreau fertile dont était constitué la plupart des cimetières. Pour une bonne pub, c'était une bonne pub. Prête à tout, Rachel brandit son super pieu et glaça son regard. Pas de pitié, même quand un zombie ressemblait à une gamin aux cheveux blancs. De toute façon, ses yeux rouges n'inspiraient absolument pas confiance à Rachel. Elle était toujours dans un état second, cela dit, de celui qui sort de son rêve et qui, pas encore tout à fait réveillé, attend son café du matin. Un état ou rien ne semble avoir d'importance. Elle se sentait comme dans un jeu video. Marcher, taper, avancer, taper, gagner. Là, le but était de rester vivant. Facile. Le gamin aux cheveux blancs, elle n'en ferait que de la pâtée pour Tanuki des Mers.

              Rachel brandit son arme...

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            Gné. Gné.

            J'ouvre les yeux. Péniblement. J'ouvre les yeux sans aucune idée d'où je me trouve. C'est étrange. Vraiment. Cela m'est arrivé une fois, et depuis je me suis juré de ne plus jamais toucher à un verre d'alcool. Je m'y suis tenu. Je tente de me relever, mais une atroce migraine me prend. Plus douloureuse que n'importe quelle migraine que j'ai connue. Etrange. Anormal. Je n'arrive même pas a penser. Et comme si cela ne suffisait pas, j'ai la nausée. ... Réfléchis Trovahechnik. Fais de ton mieux. Je prend une grande inspiration, et je me dresse.

            A première vue, je suis dans un chambre. Une chambre sale. Je repose sur un lit à baldaquin dont l'hygiène est ... rudimentaire. Et je ne suis vêtu que d'un simple pagne. Ni plus, ni plus. Arg. M'aurait-on rançonné mon uniforme? Je tourne la tête et .. DIANTRE ! QU'EST-CE QUE ! D'un bon me voilà sorti du lit, migraine ou pas! Car, sur celui-ci repose... un femme. C'est impossible. Le pas vif et alerte, je contourne la couche, observant la malheureuse. Elle est habillée. Totalement. La possibilité d'avoir eu des rapports d'ordre sexuel avec cette femme est écartée. Me voilà rassuré. Un peu. Car un examen plus poussé m'amène à une triste conclusion: la jeune femme ne respire pas. Ce qui veut dire qu'elle est morte. La cause de la mort? Probablement avoir arrêté de respirer. Stupide idée.

            Face à l'étrangeté de la situation, j'évite de trop me questionner. J'ai mal au corps, j'ai mal à l'âme, et je dois me concentrer sur comment stopper cet état de fait. Sur cela uniquement. Je continue donc le tour de la chambre, à la recherche de vêtements décents et d'information utiles. Le fait d'être attifé tel un jeune punk me sape le morale, indubitablement.

            J'entrevois près d'une fenêtre un petit bureau. Je m'en approche, monte sur la chaise pour l'inspecter. Gné. Beaucoup de poussière. Sauf certains endroits, récemment chipotés. Et de multiples objets. Un marteau de charpentier... inintéressant. Un pot d'fleurs blanches, du lys... idem. Quelques bibelots et ... ça c'est intéressant: un manuel de survie dans le désert. J'aime les manuels. C'est pratique. Ni une ni deux, je l'ouvre, et commence à lire... J'en suis aux deuxième chapitre, lorsqu'un malaise me prend. Pas une nausée ou une migraine, celles là ne m'ont jamais quittées, mais un bruit étrange. Je me retourne et.. l'horreur! La morte du lit, n'est pas morte du tout! Elle est là, qui se traine vers moi, rampant au sol, la gueule ouverte! Pourtant, morte, elle l'était, foi de Trovahechnik! Quelle est cette diablerie! Je la voit qui approche, les yeux vide, mais le démarche agressive! Je monte plus haut sur ma chaise et saisie le premier objet qui me passe sous la main! Le marteau! La bougresse est tout proche maintenant et s’apprête.. à me mordre! Mais ça va pas ! Qu'est-ce que c'est que ces manières. Si tu continues je vais être obligé de te faire mal petite!

            L'infecte a beau être... inhumaine, je n'arrive pourtant pas à me décider. Je suis maintenant debout sur le bureau et elle se traine vers moi, inexorablement. Elle tend sa main pour me saisir mais semble se rebuter! C'est le moment! J'abat furieusement mon marteua sur sa tête. Mais rien. Je n'ai même pas réussi à la faire saigner! Une deuxième fois alors! Et une troisième! Douze fois en tout! Enfin elle ne bouge plus! Elle est... morte. Vraiment.

            Je reprend mon souffle et c'est la migraine qui reprend de plus belle! Et la nausée. C'est trop. Je vomis. Mais ça ne me soulage en rien. En tout cas, je le sais maintenant, quelque chose ne tourne pas droit ici! Il me faut partir! Mais si je savais déjà où j'étais. Je jette un bref regard par la fenêtres. Dehors, il fait nuit! Enjambant le corps de la chose, je vais à la porte. Verrouillée. ... Horrible journée. Il doit bien y avoir une clé, ou quelque chose... il faut que je réfléchisse.

            ...

            J'ai réfléchi. Et j'ai fini de lire le manuel. Je suis prêt à survivre. Quoi qu'il en coute. Mes esprits sont rassemblés maintenant. Du drap de lit, j'ai fait un sac. J'y ai mis ce qui pouvait me servir. De la tringle du baldaquin j'ai fait une corde. Comme conseillé dans le manuel. Je le connais par cœur maintenant. J'ai aussi... fouillé la chose. Et réfléchi à sa répulsion de dernière minute. Une théorie est née dans mon esprit à ce propos, et j'ai trouvé la clé. Enfin des clés. Ainsi qu'une photographie. Très intéressante. Mon paquetage fait, j'ai tenté le trousseau, et la porte s'est ouverte, sur un couloir lugubre. le pas alerte, je m'y engage. Décidé.

            Lou Trovahechnik va survivre. Parole.
              Le premier truc qui m'est revenu, ce sont des gouttelettes qui me tombent près des narines et que mes poils de nez parviennent à bloquer en barrage avant que je me sniffe tout ce qui me spite sur le pif. C'est pas super agréable quand même, alors j'émerge. Le ciel est noir, tant mieux. Fait pas super chaud et j'ai des picotements dans un bras. Me rends compte en pivotant la tronche qu'il a eu droit à un rebord en bois comme oreiller, normal qu'il manifeste le rondin à gnons. Je le décolle de son coupe-jus et me passe la paluche sur le visage pour virer la flotte. en un simple contact de la paume sur ma peau, y a comme une onde de choc estampillée douleur interne qui me scanne tout le cerveau. J'ai la tête foutrement lourde et les sensations qui m'arrivent d'un coup ne risquent pas de me filer la gaule matinale. Je me redresse doucement pour éviter de laisser un bout de tête sur la planche qui m'a servi d'oreiller et là j'ai la bonne vieille envie de gerber qui me colore le goût de la salive, genre j'ai autant envie d'avaler qu'une gonzesse qu'est tombée sur un mec un poil trop précoce pour sa soirée dépucelage. J'me force pas plus qu'elle et bazarde la saveur indésirée par dessus l'épaule. Ma perception est détraquée pour trouver que ce que mes glandes salutaires produisent est infect.

              Blurp!

              Ah, ouais, rototote mon grand, fais-en un pour chaque mec qui a une voyelle dans son prénom. Je me force à virer un max de vieux gaz et les miches dans la flotte me confirment qu'il y a de l'éphémère dans mon Intrépide. Il va bientôt suivre le chemin de la Tite Annick mon arpenteur d'îles célestes. J'ironise un peu là, parce que c'est loin d'être un fameux trois mâts plein comme un naseau, mais c'était mon navire quoi merde! J'ai un autre souci: l'Intrépide me colle une ombre trop grande pour lui et moi sous la flotte. Comme j'me suis pas chié dessus, cette nappe sombre qui me gobe la ligne de flottaison ne présage pas grand chose de bien trippant sur ce qu'il y a dans c'te flotte. J'parierais bien sur un truc gros et pas végétarien, le genre à savoir qu'un navire c'est qu'une coquille d'une délicieuse cacahuète de viande.

              Rapide était des lieux. Je ramasse tout mon bordel et le fourre dans le sac. Je tombe au passage sur un truc qui me rappelle la raison de ma présence: le Willy Waller 2006. a partir de là, tout s'explique: le mal de crâne, la gerbe, le fait d'être dans un endroit craignos où c'est moi qu'on veut bouffer. J'ai croqué un fruit, un putain de fruit pur et naturel. La connerie, savais que c'était pas le truc à faire. Mais on m'a soutenu que la pomme de terre n'avait aucun rapport avec la pomme de verger. Comme j'avais déjà pété celle d'Adam entre les incisives, me suis dit qu'il ne fallait pas mourir bête que ça pouvait mener 2-1 pour les pommes qui sont bien succulentes. Ben que dalle, il y a de la midon et un croquant assez répugnant, de quoi te conforter dans l'idée que les omnivores n'ont pas de palais ou du moins pas sur eux. Les dieux me punissent, si ça se trouve je suis dans le royaume des morts pour avoir osé manger un truc de hippie. Si l'endroit où je suis est le Fish Styx, j'aimerais que Charon se pointe pour ramer jusqu'à la rive avant que je me tape tout à la nage. Le temps que le vieux se décide à me raquetter mon obole, je mire un peu les alentours.

              J'ai le choix bonhomme, ou je file vers la forêt, terrain avantageux pour moi mais sans réelle porte de sortie apparente, ou je file vers la muraille externe du lieu. C'est plus hard à escalader, mais ça mène haut et de là je pourrai au moins voir ce qu'il y a de chaque côté du mur. Allez, tant pis pour le vioc, j'ai un monde des vivants à regagner moi.

              Flic! Sploutch! kloff! Ploutch! Sblouk!

              Je me suis offert une séance de nage façon surfeur qui n'ose pas se mettre debout pour accueillir la vague. J'ai eu l'air con un moment, mais ça m'a permis d'arriver à cette foutue muraille. Plus beaucoup de temps à perdre, j'enfonce mes gros doigts sans les interstices du mur et je grimpe. Arrivé à pas XV mètres, l'Intrépide subit une attaque qui le coupe en deux et je vois une grosse bête en contrebas qui s'emporte une moitié de bâtiment dans le fond du bassin. Régale-toi sale communiste.

              Au prix d'un effort si intense que tu te serais changé trois fois les épaules pour arriver au bout, je passe enfin sur le rebord du muret là j'en prends pour rassasier au moins deux yeux. Je suis bien dans le royaume des morts.
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              Après ces éprouvantes et pénibles minutes de marche, le jeune garçon voit apparaître de plus en plus clairement son point de repère. La haute clôture de fer qui fend l'épais et envahissant mur de brouillard. L'ambiance est toujours la même, une nuit noire et brumeuse sur une île inconnue peuplée de vieux cannibales mort-vivants. Le trajet de son lieu de réveil jusqu'à la clôture n'était pas très long, mais la durée a été multipliée par trois à cause de son énorme boulet d'acier qu'il doit trainer avec lui. Y'a pas à dire, ces conditions de réveil sont les pires qu'il n'ait jamais vécues. Le plus décevant est probablement le fait qu'il n'a plus son arme, un bretteur sans son sabre ne vaut pas grand chose, pour ne pas dire rien du tout. Bien que les carcasses en décomposition ne soient pas ce qu'il a rencontré de plus dangereux, il ne sait pas ce qui l'attend derrière cette clôture. Vaux mieux qu'il se prépare à utiliser son skateboard de façon abusive. Oui, car vous l'aurez sûrement tous deviné, cette barrière de fer est sans aucun doute la limite d'un cimetière. Un vieux cimetière inquiétant qui renferme des dizaines et des dizaines de cadavres en décomposition.

              Malgré tous ces arguments qui pousseraient n'importe quelle personne sensée le plus loin possible d'un tel endroit, le jeune homme n'a pas flanché et est finalement parvenu à cette fameuse sculpture en fer forgé. Elle forme apparemment un cercle, ou bien un ovale relativement grand, au beau milieu des marais. Il doit facilement y avoir la place pour une centaine de tombes là dedans, ce qui signifie une bonne centaine de morts. Bonjour l'épouvante.

              Sans trop de surprise, après avoir fait toute cette distance avec son boulet, Tuul est presque totalement épuisé. Heureusement, il lui reste le peu d'énergie nécessaire pour passer par dessus cette clôture et voir ce qui l'attend derrière, car bien évidemment, le portail est à quelques quarante mètres plus loin. La tâche est ardue, la clôture fait environs trois mètres de haut, vraiment pas mal pour un cimetière. C'est à croire qu'ils ont peur de voir les cadavres s'échapper... Non, Tuul préfère ne pas penser à ce genre de choses. Escalader trois mètres de clôture de métal avec un boulet d'acier à sa jambe droite est probablement l'épreuve physique la plus intense qu'il ait fait de toute sa vie, et ça lui prend un temps fou. Une fois finalement parvenu tout en haut de la muraille de fer, il n'a même pas à hésiter qu'il se laisse tomber directement de l'autre côté. La chute est rapide et brutale, très rapide. Tel une enclume qui coule au fond de l'eau, Tuul tombe à plat ventre trois mètres plus bas attiré par son boulet qui a touché le sol bien avant lui.

              Le constat de l'endroit dans lequel il a atterri est alarmant, des pierres tombales de toutes les tailles et de toutes les formes jonchent le sol du cimetière à perte de vue. Bien sûr le brouillard y est pour quelque chose, on y voit pas plus loin que le bout de son nez. Cependant, au grand étonnement du public absent, le gamin arrive à déceler une silhouette assez clairement pour être certains de voir un humain, probablement plus humain que le dernier qu'il a croisé. En forçant son regard dans cette direction, il réussi à voir d'autres silhouettes, mais celles-là n'ont pas la même postures, elles se tiennent de façon aussi maladroite que le vieux qu'il a croisé quelques minutes auparavant. Elles changent de postures et prennent une direction très inquiétante, celle de la muraille que vient d'escalader le gamin.

              Des morts-vivants, le cimetière en est rempli. Bien sûr, Tuul n'est guère surpris. La surprise c'est qu'il croit avoir aperçu un autre gars de son espèce et il espère bien en tirer de l'aide.


              Heeey ! Oh ! Toi là-bas, tu m'entends! Je peux pas te rejoindre j'ai un énoooooooorme boulet attaché à la jambe.

              Bien qu'épuisé, le garçon au chapeau de grenouille a crié bien assez pour percer l'épais brouillard, si quelqu'un peut comprendre ce qu'il dit il ne pourra pas y échapper. Maintenant, Tuul n'a qu'une chose à faire en attendant sa réponse, empoigner son arme, se mettre dos à la barrière et se préparer au pire.
                L'attention qu'il portait à la poitrine très intéressante de la jeune femme n'empêcha pas TnT de percevoir le mouvement qui amena l'allumeuse à brandir une magnifique pierre tombale similaire à celle qui avait réduit ses quelques agresseurs à l'état de crèpes... Pardon, à l'état de splendide illustration d'un courant de peinture peu connu : la peinture de plat! Ouais, ya pas à dire cette version là est mieux, ça fait plus artistique. Donc, lorsqu'il vit la jeune femme aux cheveux noir brandir l'impressionnante croix celtique, il en déduit qu'elle n'était pas une zombie, et s'empressa donc de manifester le fait qu'il n'était pas mort.

                Attends, je suis pas un de ces cadavres ambulants!

                Au cas ou, notre héros fit un pas en arrière. En relevant les yeux, il intercepta le regard de la jeune fille. Elle avait un regard sauvage, elle était sans doute une guerrière née, elle était une femme situées dans la catégories de celles qu'il appréciait particulièrement! Naturellement, et sans même s'en rendre compte, le sourire provocateur et sadique que le mafieux affichait en casi-permanence réapparut sur son visage.

                Il se redressa et prit la voix la plus grave qu'il pouvait pour s'adresser à la demoiselle. Comme par magie, ses cheveux avaient commencés à se soulever à cause d'un vent qui n'éxistait pas. Ses dents étincellèrent d'elles mêmes et une belle grosse musique métal qui tâche se fit entendre en fond sonor (oui même s'il était sourd). Instinctivement, TnT sortait le grand jeu, il était face à une tueuse sans coeur et jolie comme tout, il allait devoir faire ressortir toute la classe que pouvait avoir un membre de la mafia!

                Je sais pas toi, mais personnellement, j'apprécie très mal qu'on essaie de me bouffer vivant et au premier rendez-vous. Et comme ça à l'air d'être la grande mode parmis les enfant du coin, je compte tous les éduquer, et leur apprendre comment on est un gentleman!

                Là-dessus notre héros se retourna et s'approcha de la tombe dont il venait de sortir. Il montrait son dos volontairement. Il utilisait toutes les insinuation et langages corporels connut dans le milieux des vrais tueurs. Il venait de signifier à la jeune femme qu'il ne chercherait pas à l'attaquer, qu'il comptait massacrer les zombis, et qu'il lui faisait confiance. Le temps que la demoiselle assimile toutes les données, il étudia les 6 cadavres qui gisaient dans sa tombe. Les blessures étaient réparties un peu partout si l'on considérait les différents corps. Seuls les blessures à la tête avaient étés vraiment fatales. L'un des zombis avait des morceaux des os éclatés de ses compères dans le dos...

                Timuthé se redressa. Il faisait toujours attention aux mouvements de l'air qui lui indiquerait un éventuel assaut de la jeune femme. Cela dit le bref coup d'oeil en arrière qu'il jeta lui indiqua qu'elle aurait autre chose à faire que s'en prendre à lui. Cela lui permettrait de liquider les deux importuns qui se présentaient devant lui.

                Il n'avait pas entendu le cri que venait de pousser Tuul un peu plus loin, il était sourd. Cela dit les circonstances ferait que s'il tenait assez longtemps, le gamin survivrait, peut être...

                Derrière-toi, je crois que quelqu'un veut te dire bonjour!

                Et vise la tête...


                Sans plus ce soucier de Rachel, il s'équipa d'un des os qu'il avait récupéré dans chaque main, et se jeta dans la direction des deux bonshommes errants. Il était en terrain dégagé, il ne craignait plus ces faiblards.

                Il fit un bond et tournoya, son pieds atteint le premier des deux zombies en plein visage. De nombreuses dents se brisèrent. Tandis que ce premier cadavre était propulsé un peu plus loin, TnT se laissa tombé. Il arma son bras gauche. Alors que le deuxième zombie levait les bras vers lui, il abattit le Radius brisé. Le crâne fut percé de part en part, et notre mafieux tomba au sol.

                Il se releva en même temps que le cadavre privé de dents. Cependant celui-ci ne fut jamais assez rapide. Deux pas suffirent au tueur pour l'atteidre, et un mouvement de bras plus tard, le cadavre s'effondrait, un os enfoncé profondément dans sa machoire, en oblique, jsute assez profond pour atteindre le cerveau. Timuthé se redressa tranquillement pour ramasser les deux os couverts de sang, ainsi que les 20 dents qui gisait sur le sol.

                C'est alors qu'il remarqua le garçon avec un casque en forme de grenouille sur la tête. Dans le brouillard il ne distinguait pas exactement tous les détails, mais il pouvait clairement voir l'énorme boule semblable à un boulet qu'il avait derrière lui.

                Les os coincés dans sa ceintures, et les 20 dents dans sa poche, il parla tout haut, à l'attention de la femme à la tombe, qui devait en avoir finit avec ses propres cadavres ambulants. Il ne l'avait pas proposé clairement, mais le fait de prévenir quelqu'un d'une approche de mort-vivants dans son dos était à ces yeux une proposition d'alliance. Pour lui, la jeune femme serait sa collègue, celle qui combattrai du maccabé à ses côtés. Et accessoirement si elle pouvait lui tenir chaud durant les longues nuits qu'ils allaient passé sur cette île hein...

                Si t'aime les armes lourde, je crois que le mec là-bas à du beau matos attaché au pieds...

                Hrp/Nombres de cadavres laissés : 5 morts zombis et pour l'instant aucune cadavre de PJ/Hrp
                  Le colosse se tournait et se retournait, mais rien à faire, le sommeil lui échappait. Hors, il ne rêvait que d'une chose, se rendormir. Il sentait déjà poindre une gueule de bois faramineuse, une comme celles que vous avez le lendemain d'une soirée où vous avez presque tout fini, mais que bon, faut pas gâcher, donc vous vous mélangez tous les fonds de bouteilles avant de les avaler d'un trait. La lumière filtrait peu à peu à travers ses paupières, la migraine s'intensifiait petit à petit, et la nausée pointait également le bout de son nez. Ouais, ça allait être une bon dieu de journée de merde... Finalement résigné à devoir se réveiller complètement, – il avait pendant quelques secondes envisagé la possibilité que merde, les gens devraient avoir le droit de pioncer quand ils veulent autant qu'ils veulent, sans avoir à obéir à c'te putain de dame nature – Noah ouvrit lentement les yeux, avant de les refermer aussitôt. La lumière, pourtant pas si vive que ça, lui avait enfoncé des dizaines de poignards à travers les yeux jusqu'au cerveau. La douleur était insoutenable. Pourtant, il en avait connu des cuites, le garçon au cours de sa vie. A vrai dire, presque chaque soir – après-midi ou matin aussi parfois – de celle-ci. Mais aucune ne l'avait jamais laissé dans un état pareil. Mais qu'est-ce qu'il avait bien pu foutre la nuit dernière?


                  Dans l'espoir qu'en retardant le moment fatidique, ce dernier serait moins douloureux, le pirate se força à réfléchir, et c'était assez rare pour être souligné. Il fallait qu'il se rappelle... La nuit dernière, comme d'habitude, il s'était trouvé une petite caille plus ou moins consentante – surtout moins... - dont il s'était occupé dans une ruelle étroite, puis comme d'habitude, il avait finit dans une taverne pour boire, parce qu'une bonne soirée n'est pas bonne si on a pas bu, c'était bien connu. Bon ça, c'était plus ou moins normal. Il se souvenait de sa huitième choppe de bière, rien de bien méchant quoi, c'était toujours l'apéro, l'un des clients commençait une vanne qui promettait d'être plutôt marrante - « Hé les gars, vous savez comment faire rougir une femme? Ben c'est simple, avec... » - et à partir de là, plus rien. C'était d'autant plus frustrant qu'il aurait aimé au moins se souvenir de la chute de l'histoire...Résigné à devoir supporter ce mystère jusqu'à ce qu'il puisse trouver quelqu'un la connaissant, le colosse finit par se redresser, et tout en baillant à s'en décrocher la mâchoire, braver la lumière du jour. Bon, jour, c'était vite dit. Une purée de poix à ne pas voir son instrument pour pisser l'entourait totalement. Il avait apparemment dormit à même le sol, fait de bois particulièrement épais et dur, d'après son expérience. Le genre de truc qu'on voit nulle part. Un plancher est jamais tellement épais qu'on le sent inflexible sous ses pieds. Ça aurait tout aussi bien pu être de la roche...


                  Il faisait plutôt sombre, il s'en rendait compte alors que ses rétines s'habituaient à la luminosité ambiante. En jetant un œil vers le ciel, il vit qu'il avait dormit à la belle étoile. Là encore, c'était surtout une expression. Le jour était levé, mais une épaisse couche de nuages gris plongeaient l'endroit dans une pénombre crépusculaire. Peu de chances de voir des étoiles à travers ça... Plus singulier encore, le pirate semblait se trouver sur un mur. Ou un chemin. Tout en bois, et au bord du vide de chaque coté, sans même un bastingage ou une autre protection empêchant de chuter. A gauche, il pleuvait. Oui, seulement à gauche. Et attention hein, pas un crachin de lopette. Non, là c'était plutôt tous les dieux des vents et de l'eau qui se déchaînaient. Les vagues grimpaient à plusieurs mètres de haut – car ce « mur » était immense, observa-t-il en s'approchant du bord – la pluie tombait par barils entiers, les vents se déchaînaient comme si toute une équipe de géants trompettistes vidaient leurs poumons à la fois. Le genre de tempête dans laquelle aucun marin censé, même possédant le meilleur des navires, ne foutrait un pied. Et malgré ça, l'homme avait dormi au sec. Après quelques secondes, il réalisa que la tempête n'était qu'à l'extérieur de son mur. Il tendit une main par dessus le bord et la ramena trempée jusqu'au os en quelques secondes. Cet ouragan semblait longer le chemin sur lequel il se trouvait, mais ne jamais y pénétrer. De l'autre coté, le brouillard empêchait le forban d'y voir grand chose. Il savait seulement qu'il y avait encore de l'eau au ras de la muraille, mais beaucoup plus calme. Quoiqu'il eut l'impression de voir quelque chose remuer au fond. Mais non, c'était trop gros, impossible... Au fond, une grande masse sombre laissait présager la présence d'une île. De plus, en y regardant bien, ce chemin de bois semblait incurvé dans la direction de l'île. Est-ce qu'il la rejoignait? Ou la contournait?


                  Noah se massa les tempes. Tout ça, c'était trop de réflexion pour un lendemain de cuite. Il ne savait pas du tout où il se trouvait, mais il ferait payer cher à celui qui l'avait embarqué dans cette histoire. Il finit par décider qu'il était probablement sur un gigantesque mur entourant une île et protégeant cette dernière de la tempête de l'extérieur. Comment et pourquoi? Bah aucune idée et de toutes façons, il s'en foutait. Mais il fallait qu'il se barre de là rapidement. C'est vrai quoi, un pays où il fait toujours un temps à pas mettre un chien dehors, ça devait être déprimant. Mais comment? En observant plus en détails les lieux, le géant vit, derrière lui, une forme sombre, au milieu du chemin. En s'approchant, il découvrit une roue d'engrenage gigantesque. A coté était posé un sac de toile. Derrière la roue, le chemin s'arrêtait pour laisser place à un autre mur, plus fin et rouge. Derrière celui-là, le bois reprenait, apparemment. Il n'en était pas sûr, à cause de ce fichu brouillard. Un engrenage géant. Ce machin rouge et fin, séparant l'intérieur de l'extérieur... Une porte immense? Permettant de sortir de cette île maudite. Ou pas. Noah revint vers le sac en toile. Il espérait y trouver de quoi manger. Une gueule de bois, 'faut la soigner en se remplissant l'estomac. Il avait apprit ça avec l'expérience.


                  Mais il fut déçu. Il n'y avait absolument rien d'utile la dedans. En tous cas, rien qui avait de l'utilité pour lui. Même ce liquide, là, n'avait pas l'air consommable. Bah, tant pis, il pourrait bien échanger ça contre de la viande et du rhum. A condition qu'il y ait âme qui vive dans le coin. Et c'était pas gagné. Le colosse hissa le sac de toile sur son épaule, et se mit en tête de suivre le chemin de bois. Après tout, c'était ça, ou rester à pioncer ici jusqu'à en crever. Et bon, c'était plutôt l'homme d'action, le Noah. Il se mit donc en route. Enfin, il fit deux pas. Puis il se rendit compte que quelqu'un approchait. Une ombre se dessinait dans le brouillard, de plus en plus nette à mesure qu'elle approchait. Et quand enfin elle fut assez proche pour que le pirate puisse la voir, ce dernier sentit ses nausées revenir. Tout en se disant qu'il avait vraiment dû abuser sérieusement la veille. C'est vrai quoi: un bouledogue sur les pattes arrières, en short et t-shirt trop larges, une casquette à l'envers sur la tête, et la gueule plus rapiécée que les jeans d'un miséreux, c'était pas possible, si? Et pourtant... Soit c'était ça, soit c'était simplement une personne de petite taille, mais alors bien malade quand même.


                  -Putain mec, t'en tiens une couche toi. Ta mère t'a laissé tomber dans un mixer ou quoi? En plus tu schlingues, bordel... »


                  En effet, à mesure qu'il approchait en se dandinant sur ses pattes arquées, le cabot apportait avec lui une odeur nauséabonde de... mort? L'estomac déjà brassé du forban émit un gargouillis dangereux. Ce dernier y posa une main en faisant la grimace.


                  -Rah, p'tain, ça va pas le faire, ça... »


                  Arrivé à trois mètres, l'animal sur deux pattes s'arrêta, avant d'aboyer. Un aboiement particulier, il faut dire...


                  -Ouaich'! »


                  Il fixait de ses yeux idiots le géant qui le surplombait, la langue tirée, haletant comme les chiens qui ont trop chaud. Un filet de bave pendait d'une de ses babines. Pas d'erreur, c'était bien un clébard. Un clébard debout sur ses pattes arrières... Habillé... N'importe comment d'ailleurs. Après quelques secondes, l'animal aboya à nouveau. Une dizaine de fois. Dans le même temps, plusieurs silhouettes approchaient dans la brume. Et elles amenaient avec elles d'autres aboiements.


                  -Ouaich'! Ouaich'! Ouaich'! »


                  Nombreux les aboiements. Et comme si ça ne suffisait pas, un coup sourd retentit derrière Noah. En regardant derrière lui, celui-ci vit un gigantesque tentacule... plumé?! C'était possible ça? Des plumes jaune canari trempées recouvraient en effet l'appendice gigantesque. Il était également parsemé de ventouses mauves, fixées au bois. Nul doute qu'à l'autre bout, quelque chose d'énorme était en train de grimper le long du mur en se « vantousant » à celui-ci... Et ce quelque chose vint ajouter à l'odeur de mort grandissante celle du poisson pas frais. L'estomac du géant protesta un peu plus fort.


                  -'Tain, ça sent comme les chiottes du Merlan Parfumé après le passage de Gros Billy... J'ai mal au bide... Ca va vraiment pas le faire... »
                    J'pensais pas que mon horizon pourrait encore s'assombrir il y a peu et pourtant. Après avoir semé la bande de malades peu orthodoxes qui me collait aux basques, je voulais m'offrir un petit remontant bien mérité, manière d'aborder la suite des opérations avec un peu plus de sérénité. Mais la flasque poche droite s'est avérée vide. J'étais pourtant persuadé d'en avoir hier. C'est un coup bas ça les mecs. Pire encore, dans le veston, j'ai tâtonné pour mettre la main sur mon paquet de tabac. En vain. Disparu. Rien à boire, rien à fumer. À partir de là, difficile d'envisager même de prolonger le séjour dans ce bled marécageux.

                    Alors ma décision a été vite prise. Objectif, plier boutique pour de plus verts pâturages. Dans mon malheur, je dois cependant admettre que la perte de mon lot de nicotine et d'alcool a eu un effet positif, celui de me faire retrouver tout mon sérieux. Et la vigilance qui va avec. Car ça sent le gaz dans le coin, y'a pas de doutes. Pas un peone, pas un animal même, et parfois des cris inhumains qui s'élèvent des profondeurs de la forêt que je longe. Le genre à te lancer des tressaillements le long de l'échine. Celui qui t'indique à sa façon : Y'a un truc pas net mon pote. Et dans ces cas-là, mieux vaut ouvrir l'œil et le bon. Surtout que pour tout ne rien gâcher, la brume qui enveloppe semble t-il toute la région m'empêche de deviner le panorama plus loin qu'à une cinquantaine de mètres.

                    Où suis-je ? Dans une sacrée emmerde. L'ambiance glauque, l'atmosphère qui règne, morbide, les conditions de mon réveil, tout me pousse à sombrer dans la folie. J'ai les nerfs à vif, je le sais. Je le sens. Mais je me maîtrise. C'est pas le moment de se laisser aller. Il faut procéder avec logique, minutie. D'abord, s'armer. Les bouts de bois sur le chemin caillouteux que j'emprunte ne manquent pas, mais sont humides, friables. Pas dignes de devenir des battes improvisées. Je leur préfère quelques modestes pierres relativement pointues, à peu près tranchantes. De bon sylexs non travaillés en somme. Je prends le temps d'en amasser un certain nombre, avant de passer à la suite.

                    Se repérer. Depuis le bâtiment que j'ai quitté, j'ai pu discerner les contours d'une autre structure, plus importante. Donc potentiellement plus haute. Atteindre le point culminant du coin pour observer les alentours reste ma meilleure carte à jouer. Alors, je mets le cap sur l'espèce de manoir qui me fait face, toujours plus imposant à mesure que je m'oriente vers lui; mon pas est vif, ma main refermée sur la plus grosse des pierres que j'ai récoltée. Attentif aux bruits qui me parviennent, je me parle tout bas, pour veiller à rester lucide, à garder mon sang-froid. C'est une situation de crise, mais j'agis en conséquence. Ma mise en route balbutiante est bien derrière moi, la situation désormais sous contrôle. Ou presque.

                    Déterminé, prêt pour un véritable commando, je remonte donc en direction de mon objectif. La bâtisse. Peut-être y croiserai-je âme qui vive. Les seuls spécimens du genre humains que j'ai rencontré jusque là ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. Si tous les autochtones s'avèrent aussi singuliers, je me passerai sans peine de leur présence. Mieux vaut être seul que mal accompagné. Cependant, trouver un allié digne de ce nom pour sortir de ce pétrin ne serait pas de refus.

                    Le semblant de sentier que j'emprunte me mène tout droit au château. C'est facile. Presque trop, mais ce n'est pas le moment de faire la fine bouche. Surtout que d'éventuelles emmerdes se pointent déjà. Allongée au milieu de chemin, une forme. Je stoppe ma progression le temps de la scruter plus en détail. Humaine. Étrange.

                    Sans bruit, je m'approche, balayant les alentours du regard. Que de la brume. Un vrai potage. Tout danger imminent exclu, je hâte le pas. La forme bouge, me hèle du bras.


                    -À...à l'aide...

                    -Merde, ce type est vivant.

                    Et en piteux état. Tandis que j'arrive auprès de lui, je prends conscience de la mare de sang qui l'entoure. Ses doigts sont crispés sur ses plaies, qui ressemblent à de sales morsures animales, quoi que les marques de mâchoire ne soient finalement pas si larges. Son teint est pâle. Pâle comme la mort. Pour lui, la partie s'arrête ici. Mais je dois savoir.

                    -Bon dieu, qu'est ce qu'il vous est arrivé ? Tenez bon, je vais...

                    -Ce sont...des monstres...

                    -Qui ? Qui ça ?

                    Sa voix décline déjà. Je suis forcé de m'approcher au plus près pour l'entendre lâcher ses dernières paroles, entrecoupées de râles. Ne pas fuir par ... ? Encore faudrait-il que je sache de quoi il parle. Et ces monstres ? Qui sont-ils ?

                    -Qui sont-ils ? Dis moi ! Parle, bon sang !

                    Trop tard. Le secouer ne servirait plus à rien maintenant. Le malheureux est mort, emportant avec lui le reste de ses révélations. Ces quelques informations dénuées de sens en apparence n'en demeurent pas moins précieuses. Mais plus j'en sais, plus le mystère s'épaissit. Tant pis, je n'ai pas de temps à perdre. Sans tarder, je me redresse, ressassant les paroles du désormais mort. Puis, déjà, je repars. Il serait dangereux de rester immobile à découvert trop longtemps. Surtout en sachant que d'étranges choses rôdent dans les ...

                    -Aaaah...Hiaaarg...

                    Un cri, puis un répugnant gargouillis. Dans mon dos. Prestement, je me retourne, brandissant l'une de mes pierres.

                    -Bordel, qu'est ce que ?

                    C'est le mort. Il va mieux. Une manie dans le coin. Encore que mieux ne soit pas le qualificatif adéquat. Son visage est tiraillé par la douleur, sa peau semble flétrir, se décomposer même. Une odeur fétide émane de son corps qui se redresse, laborieusement.

                    -Héé, ça va mon gars ?

                    Ma voix est fébrile, je l'entends. Le spectacle qui se joue sous mes yeux le justifie sans peine.

                    -Graaahh...fu...fuyez...

                    -Que je ... ?

                    -Waaaarg !!!

                    L'homme a perdu toute volonté propre. Il se rue sur moi, toutes mâchoires en dehors. Comme les autres... J'évite l'assaut d'une roulade sur le côté, tentant vainement de ramener l'individu à la raison. Mais sans succès. Il n'existe plus. Il est devenu un Monstre.

                    Quand il se lance dans une nouvelle offensive, je suis prêt. Je prends dans chaque main un silex, à la manière d'un couteau de lancer et tire. Les deux coups font mouche, perforant le torse de l'ex-humain devenu menace non-identifiée. Sa course se suspend un instant, mais c'est tout. La pierre suivante vient exploser son crâne comme une citrouille trop mûre. Ce coup-ci, le corps s'écroule. Pour de bon.


                    -Pfiou. Charmant.

                    Je ne prends pas le risque de ramasser mes pierres de jets. Peut-être le sang est-il contaminé. Je me fournirai d'autres munitions en chemin. Sans plus tarder, je mets le cap sur le manoir, en forçant la cadence. Quelques minutes plus tard, je pénètre sans accroc dans la demeure, sur mes gardes. Sans savoir quelle sera la prochaine incongruité de la nature à se présenter devant moi, mais bien décidé à tout faire pour m'en sortir en un seul morceau. Cette affaire pue la mort à plein nez, mais c'est pas la première emmerde dans laquelle je me trouve plongé. Pas la première, et je vais tout mettre en œuvre pour que ce soit pas la dernière non plus.


                    Dernière édition par Rik Achilia le Lun 15 Aoû 2011 - 14:25, édité 3 fois
                      Le réveil était difficile, très difficile. Ce n’était pas une matinée comme les autres, et Falko le remarqua de suite. En effet, non seulement il avait un mal de crane qui lui donnait l’impression d’avoir le cerveau sur le point d’exploser mais en plus, il ne pouvait pas ouvrir grand ses paupières parce que la moindre lumière lui défonçait les yeux. C’était une sensation qu’il n’avait jamais connu jusqu’alors. Perdu dans les méandres de sa souffrance, des relents de vomis manquant de peu de sortir prendre l’air, il préférait rester là où il était, histoire de s’habituer. Mais s’habituer, il ne put. Venant s’ajouter à ses symptômes mystérieux, un mal de dos l’empêcha de bouger dès qu’il tenta de se lever. Avec sa tête lourde comme une enclume, il balaya les alentours du regard, toujours couché en arrière. Il ne vit que des branches et des feuilles, avec un aspect lugubre. Penchant un peu plus la tête sur le coté, il percuta enfin de l’endroit où il se trouvait ! Il était perché sur un arbre ! Normal qu’il ait des douleurs au réveil, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus confortable…

                      Immédiatement pris de vertiges, son corps se mit à tanguer, dessinant des tourbillons invisibles, Falko ne supportait pas d’être en hauteur. Tombant finalement sur le coté, sa chute fut amortit par une sorte de boite en bois. C’était officiel, il n’avait plus de dos. Criant un « FUCK !! » plein de rage, il se calma aussitôt, il avait trop mal pour continuer à s’énerver, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Il fallait qu’il se lève. Après moult tentatives infructueuses, il parvint à se tenir sur ses jambes, le dos courbé. Heureusement que cette boite en bois avait des rebords, c’était de bons appuis. Enjambant ces fameux rebords, Falko se retrouva à l’extérieur du… cercueil !!! Ayant du mal à percuter ce léger détail, ses yeux s’exorbitèrent lorsqu’il aperçu sur quoi il était tombé.

                      -WAAAAAAHHHHH !!!!!!!!

                      Il y avait un cadavre sans tête complètement pourri et maintenant en miettes après avoir été écrasé par le jeune borgne (même si ses deux yeux semblent intacts, celui de gauche ne peut plus rien voir). Par réflexe, Falko avait mis sa main dans sa poche intérieure, pour y chercher ses couteaux à lancer. Mais il n’y avait rien. Ne faisant pas attention à ce détail, il prit instinctivement la pince monseigneur qui était adossé au cercueil et il frappa le cadavre sans défense plusieurs fois, sans raisons apparentes.

                      -Sale macchabé, tu m’as fais flippé !!!

                      Après s’être défoulé tout son saoul, son mal de crane reprit de plus belle, devenant encore plus handicapant. Pendant qu’il se tenait la tête d’une main, attendant que sa migraine se calme un peu, une légère brise lui caressa l’échine, créant un frisson qui parcourut tout son corps. Il constata alors qu’il n’était que très peu vêtu, tandis que le mec mort avait un manteau, lui. Sans demander son reste, Falko prit le manteau et le mit. Bon, il était en piteux état et trop grand pour sa petite carrure mais au moins il servait de coupe-vent. Recouvrant sa tête avec la capuche miteuse, comme il en avait l’habitude, il arrêta son regard sur la pince monseigneur qu’il considérait comme un outil efficace, à garder. Soudain, une chanson parvint à ses oreilles, berceuse sinistre s’il en est.



                      Falko se rendit compte à cet instant qu’il était au bord d’une forêt, celle-ci entourant une énorme bâtisse de style gothique, et qu’un sympathique ciel sombre les surplombait. Se dirigeant vers la source de cette musique glauque, Falko ne lâchait pas sa nouvelle arme. S’enfonçant dans les ténèbres de la forêt, il se disait que forcément, il devrait y avoir quelqu’un pas loin, s’il y avait de la musique…

                      Se retrouvant face à une toute petite clairière circulaire en plein milieu des arbres massifs, le jeune Marine se demandait s’il n’était pas dans un mauvais rêve. La mélodie venait d’un berceau à bascule fait avec… des os !!! En regardant à l’intérieur, deux choses attirèrent son regard. D’un coté la boite à musique qui fredonnait l’air qui l’avait attiré et de l’autre, un bébé panda ! Mais il n’était pas ordinaire, il ressemblait à une peluche que quelqu’un aurait recousu entièrement. Il avait un numéro sur son oreille, « 378 ». A part ca, il gazouillait comme un bébé humain, tendant ses bras dans la direction du nouvel arrivant. Il semblait inoffensif et était même mignon !

                      -C’est quoi cette berceuse, c’est carrément flippant… Tu m’étonnes que tu n’as pas envie de dormir…

                      Le sortant du lit, Falko le tenait du bout des bras quand soudain, il entendit un bruit non loin. Tournant la tête vers les profondeurs de la forêt, il n’aperçut personne. Tournant de nouveau la tête vers le bébé, il ne vit que des dents pointues géantes. Puis, un quart de seconde plus tard, la tête du bébé panda retourna à une taille normale et il prit l’air innocent du nourrisson tout mignon. Il y eut un blanc de quelques secondes.

                      -Je rêve où tu as essayé de me bouffer ?

                      Faisant non de la tête avec le sourire le plus attendrissant qu’il avait en stock, le bébé panda tendait les bras pour faire un câlin. Le lançant de toutes ses forces vers l’arbre le plus proche, Falko hurla :

                      -FUMIER, T’AS CRU J’ALLAIS TE CROIRE !!!!!! MAIS C’EST QUOI CE DELIRE ?????

                      S’étant pris l’arbre de plein fouet, le petit panda glissa le long du tronc et retourna en un éclair aux pieds de son agresseur avec un pansement en plus sur son nez. Les yeux pleins de larmes, montrant du doigt le manoir, il supplia :

                      -Maman… Maman…

                      Malgré son mal de crane qui était revenu au triple galop et son regard sévère, il fixa le bébé droit dans les yeux et poussa un soupir.

                      -Tu sais parler toi… Bon, je suppose que je n’ai pas le choix… Avec un peu de chance, ta mère sait parler elle aussi, et elle pourra m’aider. J’ai grave besoin d’un médoc et si j’peux me casser d’ici, j’y cours direct. Mais attention, je te préviens, si tu cherches encore à me bouffer, je vais te montrer comment je torture mes proies, nyark !

                      Déçu de se retrouver avec un bébé en tant que boulet, Falko ne pouvait pas non plus résister à ses instincts de justicier. Il allait amener ce panda à sa mère, et s’il pouvait y avoir quelques combats sur le chemin, ca ne se refuserait pas.
                          Me voila qui descend l'échelle tranquillement pour retourner dans ce qui semblerait être une cave. Les "choses" qui étaient debout tout à l'heure semble s'être encore une fois allongé, une chance, je peux aller voir si le coffre est toujours là sans avoir trop de problème avec tous ces monstres répugnants. Pressé de trouver la grosse boîte, je me presse d'enjamber tous les morts étalés. Pas par pas, je bondis en l'air, jusqu'au moment où...

                          OUATATATATAÏÏÏE !!!!! oups...

                          Faiiiiiiit chier ! Qu'est ce qu'un grappin sans corde fout-il par terre dans cette marre de mort, hein, comment est ce qu'il a pu se retrouver là ? D'ailleurs, pourquoi est ce qu'il est mis de façon à se planter dans le premier mec qui passe au mauvais endroit hein ? Heiiin ?! Bon j'le prends, mais j'ai toujours pas vu ce coffre. J'avance doucement, en regardant par terre cette fois. Et là, pouf, il est toujours là, c'est parfait. Je me retourne, en prenant une inspiration, et..

                          ○ Buuorgehhburhgh


                          Ils sont cheaté ces morts, les mecs ils se relèvent alors qu'ils ont tous des bras cassé ou des trous dans l'bide, c'est n'importe quoi ici hein...Bon. Y en a combien ? Un..Deux...NEUF ?! Mais j'vais crever ici !! Ou pas. Allé, utilisons les bouteilles de vins, je les prends, je fonce sur eux et vlan vlan, coup d'savate à gauche tu-tu-tululututu coup d'savate à droite tu-tu-tululututu. Et c'est mon histoire, l'histoire des cerveaux qui explosent. Plus que six, cinq eh encore six, bon diou ils meurent comment eux. Je bondis en l'air, lui plaque sa gueule bizarre contre le sol et l'explose d'un coup de pied bien puissant, faisant une marque de chaussure dans l'sol. Faut vite que je m'en aille d'ici sinon j'vais me faire bouffer tout cru ! J'aurais jamais cru finir en steak un jour moi ! Enfin bref, ils sont quatre, c'est la merde quand même, ils dégueulent partout et on a l'impression qu'ils essaient de nous croquer...Bon, le truc maintenant c'est sortir d'ici, mais ? Ohhh, un coupe-cigare sur le doigt d'un des connards, ça coute cher ces conneries, j'le prends !

                          Bon, maintenant ou on s'la pète ou on s'dégonfle.

                          Et je fonce dans le tas, donnant des coups de savate, puis des coups de grappins, le seul truc qui me manque pour avoir vraiment la classe, c'est une boite d'allumette ou un zippo, mais on peut pas tout avoir. Je reviens donc à mes actions. On voit les têtes exploser, se faire transpercer, broyer, et toute sorte de chose atroces n'ayant pas de nom. Je suis de dos, couvert de sang venant de leur tronche de cake, je me retourne et assiste à ce carnage. Aucun n'est plus normal, l'un deux n'a même plus la tête sur les épaules, pourtant son corps bouge toujours mais ne voit pas, c'est drôle à voir mais ça fait de la peine. Je soupire et remonte l'échelle. Je sors de la cave, le visage rougeâtre, le costume explosé, les chaussures nikées. Tout ça pour quoi ? Un grappin sans corde et un coupe cigare. Ce que j'ai en tout ? Un costard foutu, des chaussures inutiles, un chapeau déchiré, un paquet de clope sans feu et une bouteille d'eau.

                          Bon, observons un peu tout l'bazarre, de la lumière, une graaaaaaaaaaaande pièce ressemblant à un hall d'entrée et quelques "trucs" vilains pas beau dedans, ça va chier des bulles ! J'avance donc, et eux, sans cervelles qu'ils sont, se ruent sur moi tous autant qu'ils sont. Non mais laissez moi tranquille un jour merde, vous voulez vraiment tous crever ? Oui ? Ah ben ammenez vous écoutez ! Kufufufu

                          Donnant des coups de savatte en tout genre dans leur gueule, les éclatants une deuxième fois la tête lorsqu'ils sont au sol, je m'en faisais tout pleins, mais, ils arrivaient à un peu trop, me faudrait de l'aide là quand même, ou alors je dois fuir. Fuir vers la grande porte qui, normalement, devrait être centrée par rapport au hall ! Eh là, magie magie, un HOMME ! ( Rik )

                          ○ Eh toiiiiii ! Tu sais ce qu'on fait là hein ? Tu voudrais pas m'aider et discuter ensuite ?
                        • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
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                          Rachel avait l'esprit aussi embrumé que le cimetière dans lequel elle progressait. Elle n'avait même pas encore réalisé qu'elle était entourée de zombies de tout poil, et c'était le cas de le dire. Elle en avait affronté un à coup de lapidation moins efficace qu'un bon coup de pied dans le crâne et un ours zombifié au vocabulaire plus fourni que le précédent nommé. Face à elle, se trouvait également un type aux airs de gamin, aux cheveux blancs et aux yeux rouges. Il avait même l'air frais. Contrairement aux autres, ils était très probable que le sang coule des plaies que notre faucheuse allait faire à ce corps. Dommage, il avait son style. Alors qu'elle levait son arme improvisé pour l'abattre sur le jeune... garçon qui lui faisait face, ce dernier montra un certain empressement à s'exprimer. Lui par contre faisait même des phrases complètes. Mais en y repensant, il n'y avait pas de gloire à savoir mieux parler qu'un ourse zombifié. Interrompant son geste, elle s'immobilisa à quelques pas de lui, autant suspicieuse que curieuse. Reposant son bras le long de son corps, le pieu XXL touchant terre, elle lui demanda tout de même de confirmer ses déductions. Était-il bien du clan des morts-vivants ? Rachel en doutait. Mais au lieu d'une réponse claire, le jeune homme se lança dans un discours construit et totalement inutile, surtout dans des situations extrêmes comme celle-ci.


                        °Je prends ça comme un non...°

                          Alors qu'il s'éloignait sciemment d'elle, lui tournant ostensiblement le dos, le gars à la drôle de dégaine et aux yeux rouges se pencha au-dessus d'une tombe fraîchement mais grossièrement creusée. De là, certains de leurs copains en décomposition avaient dû s'extirper, pour le meilleur et surtout, le pire. De ce fait, il ne vit pas les deux trucs, demi-rampants, qui s'approchaient de lui, sortant de derrière l'une des tombes.


                        -Oh !... Eh !... Gamin sans défense ! Eh-oh ! ...Rémi sans famille !!!

                          Mon dieu mais il était sourd ou quoi ? Eh gars, t'as deux trucs immondes et puants la mort qui te viennent directement dessus. Dans un sifflement agacé, Rachel fit deux pas en avant pour venir l'aider, puis fut stoppée par un cri, plutôt un appel à l'aide d'un gars qui hèle le premier passant du coin. Il venait du brouillard et Rachel ne put que discerner une silhouette vacillante. Elle avait cru entendre le terme boulet à la jambe. Ouais, ben elle aussi elle avait un boulet, un boulet à forme humaine et qui n'entend pas quand on lui cri dessus. Et pourtant elle vacillait pas. Pire encore, y'a un tas de zombies autour d'eux ; aucun ne porte de boulet et pourtant, ils vacillent tous. Alors tu l'excusera mec, mais Rachel n'allait pas traverser le brouillard pour se retrouver dans un traquenard.

                          Sur cette pensée, son propre boulet se retourna un sourire aux lèvre. Sourire qui ne l'avait d'ailleurs pas lâché depuis qu'ils s'étaient rencontrés. C'était pas possible ça ! Il ne l'entendait pas alors qu'elle lui criait dessus à bout portant, et pourtant, vu son sourire, il allait demander à ce qu'on aille aider le nouvel arrivant. Sur ! Certaine même ! Mais non, contre toute attente, il lui dit qu'elle avait des invités surprise derrière elle et lui conseilla de viser la tête. Rachel soupira comme il lui tournait à nouveau le dos pour s'occuper de ses propres amis. Rachel fit alors volte-face pour les accueillir et se retrouva non pas devant des zombies, mais des immondices. Putain. Ils étaient combien ? Deux ? Ou douze ? Franchement, deux troncs humains, six tête sur chacun et quatre bras plus ou moins atrophiés. Les membres les plus longs qu'ils montraient au grand jour étaient leurs dents. Comment ça pas un membre ? Vu leurs taille, on pouvait difficilement les considérer comme autre chose. A part dans Magic, on avait jamais vu un truc pareil. C'était à se demander ce qu'ils avaient fait dans leur caveau familial. Et puis vise la tête, il est drôle l'autre. Laquelle ?

                          Regardant droit sur les deux formes « humanoïdes », elle leva son arme mais resta un instant à observer ces trucs. Elle prenait conscience qu'elle faisait face à ce qui avait approché du plus près possible la Mort et qui pourtant se tenait et avançait. Les chairs en putréfactions, les peaux en lambeaux -attention mec, tu perds un bout de jambe- les muscles pendants et déchirés, les relents de tombe... Rachel se rendait compte qu'elle ne revivrait sûrement rien de si excitant avant... ben sa propre mort. Un sourire commença à étirer ses lèvres, un sourire de joie et de contentement. Quitte à vivre une sombre journée, autant la vivre comme la dernière et avec bonne humeur. Surtout que vu les mastards, la fin du voyage arriverait plus vite qu'elle l'avait prévue. Elle jeta un coup d’œil autour d'elle se délectant de cette atmosphère...glauque ? Gothique ? La musique métal qui tâche résonna à nouveau aux oreilles de Rachel. Comment qu'elle allait s'en donner à cœur joie ici !!

                          Rapidement, Rachel se mit en mouvement pour arracher aux troncs les jambes qui les supportaient. Pas franchement difficile. Un fauchage avec son arme légère, ouais sa croix en bois, elle délesta les jambes du premier zombie comme on décortique un poulet d'élevage intensif de se cuisse. Évitant les multiples bras qui s'agitaient en diverses directions, la faucheuse de porcelaine fit de même sur le deuxième. Son teint blafard et sa robe noire gothique se mêlaient parfaitement au décor. Elle ressemblait à une poupée de destruction macabre, spécialisé dans le renvoi des morts-vivants au rang de morts-morts. Très vite, deux troncs, gesticulants inutilement sur le sol terreux, faisaient face à Rachel. Plus du tout aussi menaçant. Avec le sourire d'une gamine à qui on offre la poupée de ses rêves, elle entreprit de faire éclater comme des fruits trop murs les crânes multiples sur un arbre mort. Un coup de savate, un coup de tatane, un écrasement par sa croix, broyé entre le marteau (sol) et l'enclume (pierre tombal), un drop avec une autre...

                          Une fois son jeu fini par manque de tête à détruire, elle se tourna vers le gars aux cheveux blancs avec un grand sourire et une ou deux tâches de sang pourri sur le visage. C'était un jeu salissant, il fallait l'avouer, mais tellement divertissant. Son regard était allumé de malice. Elle avait presque l'air d'une gamine à son tour, du haut de son mètre 60 et de ses 19 ans. Mais son boulet à elle lui parla, mettant sur pause sa bonne humeur. Mais rien que de savoir que d'autres viendraient, elle gardait son sourire. Regardant dans la direction que lui indiqua le jeune garçon albinos qui était également celle du précédent cri, elle vit une grenouille géante avec, en effet, un boulet au pied. Non, décidément, elle n'allait pas aider un esprit frappeur, encore moins avec une tête de batracien. Non pas qu'elle n'aime pas ces bêtes-là, mais elle ne mangeait pas de ce pain-ci. Et puis au vu de ce qu'on croisait dans ce cimetière, un gars avec un boulet au pieds, pour elle, s'était un fantôme.


                        -C'est que c'était pas un garçon très sage...

                          Sans plus se soucier ni de l'un ni de l'autre, elle alla ramasser une chaise pliante qu'elle découvrit sur le sol. Le promesse de dégommer du zombie à qui mieux-mieux, avec tout ce qui nous tombait sous la main... Voilà une perspective intéressante. Alors oui, elle ramassait cette chaise, pour le plaisir de s’imaginer en train de trancher la tête d'un cadavre ambulant avec son aide. Puis, elle marcha dans une direction totalement aléatoire. Elle ne savait même pas si elle voulait fuir ou rester parmi ces pignadas grandeur réelles. Regardant par dessus son épaule, elle héla à son tour l'albinos.


                        -Bon, Tom Sawyer, tu fais quoi, tu me suis ou tu restes dans ton trou ?


                        [HRP: Total: 4 Zombies et de brouettes]


                        Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Lun 15 Aoû 2011 - 23:49, édité 1 fois
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                            Découverte



                            «La vie la mort, la frontière est si proche. »


                              Le noir, absolu. Ça vous est déjà arrivé ? Moi oui, une fois, il y a quelque temps maintenant. Et bien, ça vient de se repasser. Entre hier, mon rêve et maintenant ... beh y'a que du noir. Qu'est-ce qui se passe ? Je ne suis même pas encore réveillée je crois. Je suis encore dans mon rêve ? C'est ça ! C'est pour ça qu'il fait sombre et qu'on ne voit rien. La lumière arrive. Elle s'infiltre peu à peu dans mon iris. Elle devient de plus en plus forte, le flou devient net. La réalité s'offre à moi.

                              Aaaaaah ! Bordel j'ai mal ! Première sensation d'un réveil douloureux. J'ai mal. En effet, mon crane bouillonne, mais en plus j'ai une espèce de nausée qui me remonte jusqu'au cerveau. Eh ? Y'a pas un petit problème la ? Pourquoi je vois des arbres ? Non, la question exacte serait : pourquoi je vois le sommet des arbres en bas et les racines en haut. Pourquoi mes pieds ne touchent-ils pas le sol ? Mes bras pendent vers le ciel. Hm, je crois que j'ai affaire à une affaire de gravité et que si je réfléchis bien je suis suspendue par les pieds. Je replie mon menton vers mon cou pour voir le vrai ''haut''. Une corde me maintient par les chevilles, elle me serre trop d'ailleurs, elle est reliée à une branche d'arbre. Ok. Il me suffit de me hisser sur la branche, d'enlever le noeud puis me barrer d'ici. Ici ? En fait, c'est où ce ''ici'' ? En parcourant les environs tout à l'heure j'ai pu remarquer que j'étais dans une forêt. C'est mignon tout ça, mais quelle forêt ? Et surtout, sur quelle île ? Surtout je ne dois pas me demander comment je suis arrivée ici, mon cerveau va péter les plombs si je le fais, je le sens bien.

                              Pfiou, encore une super galère dans laquelle je me suis embarquée.

                              Oh hisse ! Encore un petit effort et mes mains atteindront la branche. Je me hisse comme je peux vers le sommet du piège qui me retient. Je pose ma main droite sur ... un truc douillet et poilus. Hein ? Si je me rappelle bien, ce n'est pas censé être dur avec une écorce un arbre ? Je lève les yeux. Tapis dans l'ombre, un énorme ours aux poils bruns dort paisiblement. Avec la main qui me retenait accrochée dans le bon sens, j'évite un hurlement qui réveillerait la forêt entière. Le point négatif, c'est la chute brutale que j'ai actionne en faisant ça. Ça me balance dans tous les sens. Putain ! C'est comme ci mon cerveau venait se cogner contre les parois. Ça fait toujours aussi mal. Bon, résumons. Yûna, jeune humaine, accrochée à un arbre, et la seule façon de se barrer c'est de passer par-dessus un ours de deux fois la taille d'un humain. Tout va bien. Bon aller ! On recommence ! Malgré le balancement que je subis, je récupère la corde et recommence mon ascension. Cette fois-ci, je fais bien attention de me mettre plus loin de l'ours. Assise sur la branche, j'essaye de défaire le noeud qui me retient prisonnière. Fait chier ! C'est trop serré, impossible d'enlever ça. Génial. A quelque centimètre la bête se met à bouger. Les ronflements de la bestiole à coté de moi se font de moi en moi répétitif. Merde ! Il va se réveiller d'une minute à l'autre ! Je cherche mes pistolets toujours bien cachés dans leur pochette. Vide. Hein ? Les deux pochettes sonnent creuses, mes armes n'y sont plus. C'est quoi ce bordel !? Je cherche une nouvelle fois, à la place de celle de droite, un petit couteau se fait remarquer. Je le sors et prends le temps de l'examiner. Il n'est pas affûté, il est même rouillé et porte quelque trace de moisissure. Tant pis, au moins il me servira à me délivrer.

                              Après avoir coupé pendant plusieurs secondes, plusieurs longues secondes, la ''chaîne'' se fends, laissant mes chevilles libres. Sur ma gauche l'animal gronde. Je ferais mieux de me tirer d'ici et en vitesse. Je me laisse chuter vers le sol. Je tombe lourdement, et le bruit réveille l'ours. Et merde. Il se lève, tout en ouvrant les yeux. Ils sont rouges. Étrange. Je reste clouée, comme une imbécile, sur place. Il descend de l'arbre et fonce vers moi. Oh la vache ! Un ours veut ma peau ! C'est assez flippant! D'un geste presque miraculeux je me bouge -enfin- et cours vers un endroit sécurisé. La forêt défile sous mes jambes, et mes pieds butent dans quelque chose. Un caillou ? Non non, moi quand je tombe c'est à cause d'un... grappin ? Ça c'est original tient... J'aurais dus garder cette foutue corde, j'y retournerais ... Si je survie ! Le nounours s'approche. Je prends le grappin entre mes doigts et de toutes mes forces - tout en me relevant- vise la bête, le projectile rebondit et comme un boomerang, revient vers moi. Je crois que j'ai énervé l'ours.

                              « - Gentille peluche, tu ne vas pas me manger, hein ? »

                              Je crois que si... Bon, ramasse ça et barre toi au lieu de négocier ! Bonne idée petite voix ! Je t'aime bien pour une fois. Tant que tu ne meurs pas. Je ramasse l'objet, comme conseillé, et repart de plus belle en courant, en m'assurant que l'ours ne me suit pas. Ce qui n'est pas le cas, ce dernier, d'une démarche pataud me poursuit. C'est derrière un arbre - gigantesque- que je trouve refuge. Moment de respiration, ouf. L'ours semble bien déterminer à me bouffer. Mais merde, je ne suis pas un sandwich ! Quand va-t-on comprendre ça ? Pendant mon moment de répit, je remarque que les bois sont déserts. Il n'y a personne où quoi ? Je devrais essayer de me barrer de cet endroit, mais par où aller ? On ne voit pas le ciel avec toutes ces feuilles d'arbres, impossible de repérer mon emplacement actuel. Tant pis, aujourd'hui je vais jouer au hasard. Je n'aime pas trop, mais bon seul le destin guide mes pas après tout.

                              Je sors de ma cachette. Le nounours a disparus, par contre deux créatures assez lugubres me font face. Comment les décrire ? Terrifiant ? Wai, c'est le mot. Ils ont la bouche pleine de sang, leur peau est très pâle - à la limite du raisonnable - et ils sont couverts de plaie en tout genre - morsure, couture, écorchure etc... Je ne suis pas débile, ces choses là ne sont pas comme moi.

                              « -GWAAAAH »

                              Qu'est-ce-que je disais, hein ? Ils ne sont pas humains ! Est-ce que des humains pousseraient des cris et se jetterait sur leur semblable comme si ceux ci était des côtes de bœufs ? Non, n'est-ce pas ? Beh voilà. Je peux d'ailleurs dire merci au grappin qui vient de me sauver la vie, puisqu'en plantant celui ci dans le crane – totalement involontairement – d'un de mes assaillant, celui ci s'est effondré. L'autre semble plus habile, mais ça n'empêche qu'il veut lui aussi ma peau. Génial. J'ai eu beau le frappé à plusieurs endroits, il se relève à chaque fois, un peu comme un... ZOMBIE ? Oh mon dieu!Ce n'est pas possible, n'est ce pas ? En attendant je n'arrive pas à en venir à bout. Je regarde le corps du premier, celui que j'ai eu si facilement... Le crane ? Wai, ça peut marcher. Lorsque le deuxième me refonce dessus, j'esquive et plante au plus profond le grappin sur le haut de sa tête. Ça à l'air de marcher. Mais il faudrait mieux que je n'ai pas affaire à plusieurs zombies en même temps.

                              J'avance dans la forêt, en faisant attention de ne pas attirer l'attention, et j'apperçois au loin un truc qui brille. Brille ? Or ? Or = argent. Argent = ♥. Je fonce tête baissée. Quelle mauvaise idée... Une autre ordre de zombie me fonce dessus. Je suis dans la merde, encore et toujours.

                              « - Tout doux les... Kiaah ! »

                              JE NE SUIS PAS UN SANDWICH BORDEL. J'en ai marre ! Marre d'être prise pour un dîner, tout le temps ! Voilà!Je suis en colère, j'espère qu'ils sont contents ces boulets ! Y'en a combien déjà ? Un deux, trois... cinq. Ok. Génial. Je suis foutue. Je ne veux pas devenir un zombie ! Non, je ne veux pas mourir ! Je suis trop merveilleuse pour mourir, hein ? Bref, passons. Dans mes poches j'ai un couteau pas très frais, et un grappin dégoulinant du sang de mes victimes précédentes. Avec ça, je n'irais pas très loin. Mais arrêtons de réfléchir, concentrons-nous sur les morts qui veulent ma peau. Comment parvenir au truc brillant, sans me faire zigouiller ? Bonne question...

                              Tient, un bruit ? Que ?

                              KYAAAAAAAAAAAAAH. L'ours, pas si en peluche que ça, revient à la charge ! Bon la bonne nouvelle c'est qu'il a rattatiné les cinq zombies qui me faisaient face. D'ailleurs, c'est un peu crade maintenant. Pauvre nature... La mauvaise nouvelle, beh c'est que maintenant c'est lui qui me barre le passage. Bon, je remonte mes manches déjà bien tachées. Let's go !


                          Tenant fermement son arme improvisée entre ses deux mains, le jeune homme au chapeau ridicule est toujours adossé à sa muraille de fer, prêt à se défendre du mieux qu'il peut face aux pitoyables morts-vivants. Grâce à la récente tentative d'appel au secours, il espère ne pas avoir besoin de se défendre seul trop longtemps. Si cela devait se produire, il n'y aurait pas d'autres choix que de foncer lentement et péniblement vers le portail, la seule sortie possible. Soyons réalistes, ce n'est pas avec sa planche de bois qu'il pourra repousser des dizaines de carcasses à moitié décomposées qui ont une faim de loup. Il est déjà suffisamment épuisé de sa marche et de son escalade pour douter de ses chances de survie dans cet endroit clos qui grouille de créatures affamées. L'homme qu'il a vu il y a un instant, à travers cette épaisse couche de brume, n'avait pas l'air de trop souffrir. Il doit surement bien se débrouiller là dedans et n'a probablement pas envie d'un boulet pour nuire à sa progression, ni même d'un compagnon quelque peu utile.

                          Les raisons qui pousseraient quelqu'un à laisser pourrir le gamin près de sa clôture ne manquent pas, Tuul pourrait parfaitement passer la nuit entière à attendre son salut sans que personne ne réponde à l'appel. Cependant, ce n'est pas du tout son intention. Il a bien assez de courage pour traverser lui-même le cimetière. De cette façon il pourra atteindre le portail et trouver un endroit plus sûr où il pourra réfléchir à un moyen plus efficace de quitter cet endroit maudit. À cette heure-ci, ça fait bien assez longtemps que Tuul a lancé son cri de détresse pour être en droit d'affirmer qu'il n'a plus rien à perdre. D'autant plus que personne d'autre n'est venu, aucun des cents morts qui étaient sensés reposer dans ce trou n'a approché le jeune avec l'intention d'en prendre une bonne bouché. L'autre gars les a probablement tous assommé, raison de plus pour tenter sa chance et sortir de ce trou. S'il n'y a plus de danger et que personne n'a l'intention de venir l'aider, direction le portail.

                          Sa migraine a maintenant totalement disparue et ses nausées ne lui causent pas trop de problèmes pour le moment, vaut mieux en profiter. Tuul commence sa progression en trainant péniblement son boulet derrière lui, le laissant de plus en plus épuisé. Les silhouettes qu'il voyait il n'y a pas si longtemps de ça se sont littéralement dissipé dans la brume. Le jeune ne perçoit maintenant qu'une demi-douzaine de formes floues à un peu plus de dix mètres de lui. Elles sont peut-être toutes humaines, il est trop tôt pour en être certains. Si elles ne sont pas humaines, alors il reste encore des créatures dans les parages, l'homme à qui Tuul a demandé de l'aide serait donc en train de lutter sans relâche contre des morts-vivants, alors que lui ne fait que marcher en direction de la sortie. Par contre, si elles sont humaines, il n'y a pas qu'un seul homme qui a refusé de lui porter secours. Sa condition est vraiment pitoyable. En les croisant il pourra savoir clairement qui ils sont et combien ils sont. À partir de là ce sera le moment de prendre une décision en toute logique.

                          Finalement, après environs cinq minutes les formes peuvent être quasiment toutes identifié. Parmi elles, il y a l'homme, le seul que Tuul a rencontré depuis qu'il s'est réveillé. Un garçon aux cheveux blancs qui lui tombent jusqu'aux épaules, il a un air presque aussi enfantin que celui du nabot. Sûrement du même âge. Près de lui il y a une jeune femme au teint pâle qui tient une énorme croix tachée de sang coagulé et de morceaux d'organes de toute sorte. Probablement une ancienne tombe recyclée en arme de frappe. Une dizaine de cadavres, sinon plus, sont couchés un peu partout autour d'eux. Certains sont totalement décapités et d'autres ont uniquement la cervelle éclatée. Voilà ce que Tuul craignait de devoir affronter seul.

                          Les deux semblent aussi stupéfaits l'un que l'autre de voir le gamin et son chapeau se pointer à côté d'eux. Ils sont au beau milieu du cimetière, en plein dans la brume qui se tient à la hauteur même du sol où ils sont posés. En voyant leur tête Tuul n'a pas de mal à s'imaginer qu'ils n'avaient réellement pas l'intention de faire sa connaissance. C'est peut-être la seule occasion qu'il aura de se faire des compagnons de route, pas question de laisser filer cette chance.


                          Vous m'avez l'air en pleine forme vous autres. Je me dirigeais vers le portail, il n'est plus très loin d'ici et une fois sorti du cimetière j'avais l'intention de trouver un bâtiment pour y chercher quelque chose qui pourrait m'être utile. V'voulez venir?

                          Ah oui, et si vous avez la même migraine avec laquelle je me suis réveillé, j'ai de quoi vous aider.


                          Après cette courte tentative de compassion, le gamin se retourne sans tarder davantage et reprend sa lente et pénible marche vers sa porte de sortie.
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