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ConséquenceS

*Plusieurs jours après la fuite de Clotho de la Fin de Toreshky*

Des jours se passent sans que je n'ouvre les yeux. Au bout du sixième lever de soleil, mes paupières bougent enfin. Je veux parler ou bouger, mais quelque chose m'en empêche. Je manque de m'étouffer.

« Chut, t'inquiète pas. T'as un tube dans la gorge pour t'aider à respirer. J'augmente ta dose d'antalgiques pour que tu te détendes. Tu as besoin du tube pour respirer actuellement. Calme toi, ça va vite passer. »

Quelques secondes plus tard, une étrange sensation envahit mon corps. Je flotte sur un nuage de douceur. Un océan de tendresse a pris possession de ma chair et mon sang. Je me laisse aller, n'ayant pas vraiment le choix. Je replonge dans les bras d'Hypnos. Le médecin vérifie que les poches soient bien mises et le dosage correctement ajusté. Je me réveille quelques heures plus tard, mais toujours sous l'effet des anti douleur. On m'explique alors ce qui s'est passé. Que les coups de Manson m'ont atteint intérieurement plus que je ne le pensais, me braisant des côtes. Qu'ils ont du m'ouvrir pour retirer les morceaux, et mettre des plaques pour relier les côtes et les gros morceaux ensemble afin que mon rétablissement soit plus rapide. Ils m'ont également mis un tube dans le ventre afin d'aspirer le sang qui coulait dans les premiers jours. On me dit de ne pas essayer de parler. On m'élucide le mystère de pourquoi mes poignets sont restreint avec des menottes, parce que je bougeais et voulais arracher les tubes dans mon sommeil.

On me donne la marche à suivre, profiter et me reposer pour l'instant, me concentrer sur la respiration. Après quelques instants, ils pensent que ma respiration peut se faire manuellement, que je n'ai plus besoin de d'aide. On m'ordonne d'avaler. Et pendant que je m'exécute, on retire le gros tube dans ma gorge. Je ne sens pas forcément grand chose, mais j'ai quand même l'impression que ce n'est pas agréable. Au moment où le tube sort, le personnel retient son souffle. Un peu de sang accompagne le bout de plastique, mais c'est normal il paraît, ça peut irriter la trachée. Je respire par moi même. Mais c'est difficile. Ma cage thoracique est lourde, et ça me demande des efforts. Je sens comme un poids sur mon torse, comme si quelqu'un était assis dessus. Quelque chose d'aussi inné que respirer me demande des efforts. Je suis tombé bien bas.

Les ordres des docteurs sont simples, me reposer. Et tousser une fois par heure devant eux pour vérifier qu'il n'y a pas de soucis, que les voix broncho nasales sont bien dégagées, qu'il n'y a pas de soucis au niveau de la respiration. Alors c'est ce qui se passe. Dès que je suis réveillé, on me fait tousser. Ça fait un peu mal en dépit des anti-douleur. Mais je ne reste pas éveillé longtemps, mon corps réclame son repos, et il l'obtient. Je n'essaie même pas de lutter, dans cet état, je me ferais plus de mal que de bien. Si je veux retourner à ma piraterie le plus vite possible, je dois écouter les toubibs et ne surtout pas trop en faire ou je vais faire bien plus de mal que de bien. La flotte et Red ont mis le cap sur une île pour poursuivre Teach, l'acculer et le tuer. Même si j'ai finit en pitoyable état, j'ai fait mon boulot. Et Izumi aussi visiblement, puisque personne du camp ennemi n'est passé. A croire que mes défenses ont tenu. Et surtout le nombre. Ça fait plaisir d'avoir au moins réussit ça. J'ai battu un commandant de flotte de Teach valant presque le double de ma prime. Une grosse brute épaisse, sans aucun style ou élégance. Mais l'ai-je vraiment vaincu ? J'ai du user de tours, d'astuces et de piège pour parvenir à me débarrasser de lui. Et au final, c'est mon équipage qui a du me sauver. Clairement, je n'étais pas à mon niveau. Mais même à mon meilleur niveau, sans le double miracle, j'aurais galéré énormément contre Marilyn. Je dois améliorer mes capacités de combat. Contre n'importe quel autre adversaire, mon color trap aurait été bien plus utile. Mais cet enfoiré boostait ses hommes avec son aura à la con, les rendant presque insensibles à la douleur et à ma sournoiserie.

Je dois apprendre à ne compter que sur moi, pas sur mes gadgets. Je dois devenir plus fort, plus performant. La différence entre The End et moi, c'est notre maîtrise du haki. Il n'avait aucune base en empathie, mais son armement était optimisé. Je n'ai que les bases en armement, mais mon empathie est super bonne. Malheureusement, contre lui ça n'a pas servit à grand chose. Plus le combat avançait plus il gagnait en vitesse, en force et en précision alors que j'en perdais de plus en plus. En pleine forme, je n'aurait eu que peu de mal à esquiver. Si son armement a fait la différence, je dois renforcer le mien. Et mon empathie aussi. Je sens un certain seuil proche de moi. Et je sais que je pourrais le franchir si je m'y mets sérieusement. Si je ne peux pas encore bouger, c'est raté pour le fluide offensif. Mais pas pour le mantra. Pas besoin de bouger pour cet entraînement. Je dois juste attendre de ne plus être drogué. Mais ça veut dire déguster niveau souffrance. Aller, c'est pour mon bien, je peux le faire. Et je vais parvenir à me dépasser pour devenir encore meilleur. Être un vrai pirate du Nouveau Monde. Les jours suivants sont un peu flous pour moi ceci dit.
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La flotte de ''l'alliance'' est toujours en train de prendre la direction du refuge de Teach. Red veut l'acculer, le finir tant qu'il saigne. Il a perdu beaucoup de ses commandants dans la dernière bataille. À bien réfléchir, Red a tué plus de commandant que Toreshky dans toute sa vie. Maria Manson "la Sabreuse du Démon" de la seconde flotte et Ymiron Hurlenfer  “Le Chanteguerre “ de la troisième flotte sont morts sur Thriller Bark. Et cette fois, sur la fin de Toreshky, Apache commandante de la troisième flotte, Illya  "Red Ranger" Laoï son aide, Manson commandant de la quatrième flotte, Henry le Choucas Commandant des Rapaces, Rory la Hyéne Commandant des Hyènes, Wolf Commandant des Gloutons ainsi que Matoaka Quartier maitre de la 3ème flotte ont été tué. Et peut-être encore d'autre. Il a tellement perdu sur cette attaque qu'on se demande s'il a vraiment réfléchit avant de venir ici. Peut-être n'a-t-il pas emmené toutes ses troupes disponibles. Toujours est-il qu'il a subit une défaite cuisante. Ses oreilles doivent siffler, et des têtes ont du tomber.

Quant à moi, j'ai enfin pu sortir de mon lit. Les médecins ont arrêté les antalgiques à ma demande. Je respire à peu près normalement. Mon torse me fait encore souffrir, mais je peux passer outre en me concentrant. J'en ai encore pour quelques semaines à récupérer. Quand je me suis réveillé, j'ai remarqué ma coupe de cheveux pas naturelle du tout. On m'a expliqué l'idée de Tor pour me sauver de Manson. Et justement, en parlant du loup, je le sens de l'autre côté de la porte. Mais il n'est pas dans son état normal.

« Quoi ?
On a eu un soucis sur l'îlot.
[color=red]Développe.
Après ton combat contre Manson, tu l'a tué. Plus ou moins. Mais Teach …
Teach l'a ramené sous forme de zombie avec ses plantes à la con ? Ouais, il a déjà fait le coup sur Thriller Bark.
Tu était dans l'îlot, on essayait de te rafistoler comme les toubibs pouvaient. On a trouvé un système pour échapper à The End. On a réussit à glisser l'Indomptable sous l'eau, à te récupérer avec ton sub dial, puis à partir. Mais … les soucis ont commencé. Pendant que l'Indomptable s'en allait sous la mer, les autres navires attaquaient Manson. Et pendant leur attaque, les trois Rock ont été coulé.
QUOI ?!
Aucun navire en vue, donc on a supposé que ça venait de sous-marins. Armada était en combat, aucun intérêt à te trahir. Le Malvoulant n'est pas connu pour sa traîtrise ou ses sous-marins. Ce qui ne laisse que deux options, quelqu'un de non prévu est intervenu, ou alors …
Ou alors la révolution nous a trahis et à tenté de me tuer.
Ouais. C'était mon raisonnement. Comme tu avais anticipé cette éventualité, j'ai réagis. J'ai ordonné une vengeance en visant le révo le plus proche. Et j'ai voulu contacter le QG de West Blue pour donner les infos que tu m'a dit. Mais impossible, les ondes n'ont jamais voulu partir à cause de la météo ou je ne sais quoi.
Donc … On est allé affronté la flotte d'un empereur, j'en suis presque mort, j'en ai pour des semaines de rééducation, j'ai perdu trois navires et quatre cent cinquante hommes tout ça à cause de la révolution ?
Plus ou moins.
Je parie que c'est cet enfoiré de Ragnar. Il a changé depuis que j'ai quitté la révolution et suis passé pirate. Il a du donné des ordres à des copains qui attendaient le moment où j'étais le plus faible pour en finir. Il n'aurait pas dû. Maintenant, je n'ai plus grand chose à perdre, et une bonne dose de vengeance à évacuer. T'as bien agit, tu as fais ce que je t'ai demandé. On retourne sur Armada je suppose ?
Oui. On a réussit à entrer en contact avec les deux Roll, ils vont bien et sont resté sur l'îlot jusqu'à la fin de la bataille vu que les navires de Teach assiégeaient l'île. Ils ont même récupéré des survivants. Bon, yen a pas beaucoup, mais c'est mieux que rien. Ils devraient nous rattraper d'ici quelques jours.
Tu as contacté Red pour le prévenir ?
… heu …
Ok, je vais le faire.»

Je ne doute pas que Red soit déjà au courant grâce à son empathie. Mais ça se fait d'appeler quand même, histoire que lui aussi se méfie de la révolution. S'ils ont voulu me liquider moi, ils pourraient lui en vouloir aussi. Alors je l'appelle, et nous Cancérisons un peu le monde.
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Une fois la discussion avec Rossignol terminée, je la ressens. Cette brûlure au fond de moi. Cette sensation désagréable. Cette tristesse mélangée à une rage et une haine infinie. La Révolution m'a trahit. Elle a tenté de me tuer sur ordre de Ragnar. J'en suis sûr. Ça ne peut être que ça. Cet enfoiré me doit tellement. Il était aveugle quand la révolution nous a mis ensemble. Je lui ai fait retrouver la vue sur Armada. Je l'ai aidé, il a grandit durant nos péripéties. Et parce que j'ai quitté la révolution, parce que mon mari est mort à cause de la révolution, il ne peut pas me piffer. Pire encore, il me menace ouvertement, comme lors de la réunion avec Izya, Reyson et Rafaelo sur Armada. Je suis un libre pirate d'Armada, craint du gouvernement, une menace pour l'autorité mondiale. Alors oui, je n'ai pas une prime de plus d'un milliard pour l'instant, mais ça ne saurait tarder. J'ai des faits d'armes qui ont fait retentir mon nom à travers le monde. Pourtant, il me traite comme un gamin. Et d'un seul coup, il m'a vu comme une menace et a profité de la cohue pour tenter de m'assassiner. Je suis du genre extrêmement rancunier.

J'ai quitté la révolution en termes neutres. Je n'ai révélé aucun secret, alors que j'aurais pu. J'ai toujours tout gardé pour moi. C'est finit. Il incarne la guerre ? Il aime la guerre ? Alors il aura la guerre. Ce maelström en moi rugit, il réclame du sang. Un mot s'inscrit dans mon esprit : VENGEANCE. Je vais détruire la révolution. Je vais punir cet enfoiré de logia de l'encre. On ne me fait pas un coup de pute sans en payer le prix fort. Je n'ai pas de retenue, pas de limite. Il va payer. Est-ce que me mettre à dos la révolution est intelligent ? Non. Est-ce que me venger de Ragnar va me faire du bien ? Oui. Est-ce que ça va faire chier Armada ? Oui. Est-ce que Red va pencher pour un camp plutôt que l'autre ? Oui. Il n'aime pas spécialement la révolution. Izya non plus, et elle peut l'influencer. Quant à moi, je suis un capitaine d'Armada depuis plus d'un an. Je participe à l'effort de guerre, je développe mon cadran, j'accrois la notoriété de l'île, j'aide Red dans ses projets. Je suis allé aider à libérer Izya de Jotunheim parce qu'elle fait parti d'Armada. Si la révolution y est allé, c'est uniquement pour libérer Mandrake. Sans le membre du dragon prisonnier, la révolution n'aurait pas bougé. Nous oui. On ne se cache pas. On se montre. On vit à la lumière du gouvernement parce qu'il ne nous fait pas peur. Eux se terrent comme les insectes qu'ils sont.

Je repense aux millions dépensés pour les bateaux, au temps passé pour recruter mes hommes et voyager entre les îles. Je repense à mes projets. Projets qui, désormais, ne peuvent plus être. Je repense à ces hommes et femmes ayant perdu leur vie pour absolument aucune raison. La haine m'habite, elle compose chaque fibre de mon être. Je vais détruire la révolution. C'est aussi simple que ça. Cet organisme est désormais au même niveau que les dragons célestes dans mon échelle. Ils doivent être exterminés, point. Pas besoin d'argumentation ou quoi que ce soit. Je vais les broyer, les anéantir, tous les traquer puis les tuer. Et sur leurs cadavres j'urinerai, je danserai, puis les découperaient et les enverrait aux survivants. Je vais devenir le traqueur de révolutionnaires le plus prolifique. Je ne m'arrêterai à rien. La vengeance est en marche. Voilà ce que je pensais avant l'appel à Red. Et le patron d'Armada a dit que mes navires étaient un dommage collatéral.

Plus le temps passe, plus ma rage s'accroît. Mais elle n'a plus de cible. Pourtant, une petite voix au fond de moi essaye de faire sa place. Et la petite voix grandit. Elle me supplie de réfléchir. Mais je ne parviens pas à l'écouter, aveuglé par la haine. Alors la petite voix agit sans mon accord. Elle sort une fiole aux reflets bleus-violacés de mon sac sur le sol, se la fracasse sur l'autre bras, puis dessine un symbole. D'un seul coup, la haine que j'éprouve, la colère et la rage disparaissent. Je ne ressens plus rien. Pour la première fois de ma vie, je ne ressens vraiment plus rien. Je me suis auto influencé. C'est une technique comme une autre qui fonctionne plutôt bien, surtout avec moi.

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Je dois développer mon empathie au stade supérieur. Je dois briser la limite que j'ai atteinte et me dépasser. Je dois rester utile. Contrairement à l'armement, le mantra ne nécessite pas forcément de bouger. J'ai déjà appris à détecter mon environnement dans un périmètre plus que correct. Reste à savoir ce que me réserve la prochaine avancée. Je suis couché dans mon lit, sur mon navire amiral, mon empathie étendue au maximum.

Une petite voix au fond de moi me dit qu'agrandir la zone ne servira à rien, le futur n'est pas dans cette direction. A cet instant, je suis assaillit de questions. Quelle direction prendre ? Qu'est-ce que ça va donner ? Combien de temps vais-je y passer ? Vais-je seulement réussir à le découvrir avant qu'on arrive à destination ? Que suis-je censé faire ? Pourquoi je n'ai pas un vieux sage pour m'apprendre le haki ? Pourquoi ai-je toujours dû me débrouiller tout seul ? Comment évoluer ? Comment atteindre le stade suivant ? Comment passer outre mon blocage ? Dois-je rester calme ? Paniquer ? M'énerver ? Ressentir une émotion intense ? Est-ce mieux d'être seul ou bien à plusieurs ? Ces questions et bien plus encore envahissent mon esprit, encombrant mes pensées. Quand je m'en rend compte, plusieurs minutes sont passées. Je les chasse d'une pensée, puis je fais le vide dans mon esprit. Je décide de ne penser à rien. Je veux simplement … sentir et ressentir.. Je peux voir chaque homme, chaque âme à bord aussi bien que je verrais le plafond si j'ouvrais les yeux. Je vois ce qu'ils font. Où ils sont. Où ils vont. Enfin, plutôt, je le devine.

Minute papillon ! Et si … et si c'était ça justement, le futur haki de l'observation ? Si ce n'était plus sentir, mais voir. Voir au delà des apparences, voir au delà du temps, anticiper. C'est possible ? Aucune idée. Est-ce que ça n'a presque aucune chance d'être réel ? Oui. Est-ce que je vais tenter malgré tout ? Évidemment. Je ne peux négliger aucune piste. Je vois Todd se frotter le ventre. L'horloge indiquant midi cinq, la conclusion qui s'impose est qu'il va se diriger vers le réfectoire. D'autres personnes passent, me dérangeant un peu. Mais je me concentre sur Todd. Je le vois ouvrir la porte et rentrer dans le self. Je l'imagine prendre un plateau, chose obligée pour emporter la nourriture. Puis il prend un couteau, une fourchette, un verre et pose le tout sur son plateau. Il met le support  sur les rails tournants qui passent devant les plats cuisinés. Il déteste le chou, donc il ne va pas s'arrêter devant. Il continue sa route, et prend trois belles tranches de rôti avec deux cuillères de sauce. Il avance dans la file. En dessert, une crème anglaise. Puis il va s'asseoir à une table. Mais laquelle ? Je coupe court à mes rêveries car il bouge. Il va vers les plateaux, lève la main gauche pour en saisir un, mais il continue son geste. Il fait signe à Jack. Puis il traverse le réfectoire sans s'arrêter, se tenant l'estomac. Là, je décide de lire ses émotions. Il est barbouillé, ne se sentant pas bien. Bon, si j'avais commencé par là, ma piste de réflexion aurait été plus proche de la réalité … On ne peut pas gagner à tous les coups.

Je me concentre sur un autre marin. Je repère Bernard en train de pêcher sur le pont supérieur, son fil pendant dans l'eau. Rien d'intéressant, j'ai jamais été assez patient pour pêcher. Baal est en train de cuisiner. Il coupe des carottes pour faire une julienne d'après la forme. Coup de couteau après coup de couteau, les bâtonnets fins se forment. Je vois ses gestes aussi nettement que si j'étais à côté de lui. L'orientation de ses mains, ses mouvements rapides et précis, les morceaux qui tombent sur la planche à découper. Je ressens son plaisir de faire ce qu'il aime, sa volonté de tailler correctement les légumes afin d'avoir un résultat optimal. Il ne veut pas décevoir. Je perçois son intention de bien faire. Je me concentre dessus. Rapidement, je me mets à sa place. Je suis dans son corps, en train d'éplucher, de couper les légumes. Les mouvements sont instinctifs, pas besoin de réfléchir, je les ai effectués des milliers de fois. Un coup après l'autre, la julienne avance. Je prévois ce qu'il va faire, mais ce n'est pas ça me dit mon instinct. Alors je reste concentré sur son intention. Une demie seconde pour poser le couteau, une seconde pour trancher, les doigts repliés afin qu'ils ne se fassent pas couper, une demie seconde pour passer au suivant. Et ça recommence. Un ballet perpétuel extrêmement bien contrôlé. Il maîtrise son sujet. Il va recommencer. A moi de capturer cet instant. Je dois le faire mien.

Chaque geste à une intention. Chaque mouvement a une destinée. Si je parviens à les comprendre et les sentir, je parviendrai à voir en amont. Je me concentre encore plus. Malheureusement pour moi, mon esprit prend le pas sur mon empathie et me fait imaginer des scénarios. Chose pas bonne du tout. Je ne veux pas inventer ni prévoir, mais voir. Je sens ses déplacements, je vois en gros ce qu'il va faire. Mais c'est le détail qui m'intéresse. J'ai beau ne voir que lui, je n'y arrive pas. Suis-je trop faible ? Trop faible physiquement ? Trop occupé par autre chose ? Trop loin ? Bon, concentrons nous sur ce à quoi on peut remédier. Si je suis trop faible à cause de mon état physique, je ne peux rien arranger pour l'instant. Si c'est ma force le soucis, c'est pareil. Quant à mon esprit, j'ai toujours un millier de choses qui le traversent. Peut-être dois-je me calmer à ce sujet, arrêter d'essayer de prévoir. Simplement … sentir les choses ? Et pour la distance, je peux trouver des cobayes bien plus proches.



Dernière édition par Clotho le Mer 26 Oct 2022 - 12:08, édité 1 fois
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Les médecins me forcent à bouger pour accélérer la rééducation, éviter que mon corps ne mette trop de temps à se réparer. Il doit de souvenir de ce qu'il était avant. Me déplacer reste pénible, la douleur dans les côtes étant toujours présente. Cet enfoiré de Manson n'a pas raté … J'avance lentement sur le pont supérieur jusqu'à me poser dos à un canon. Je suis calme et détendu, malgré la douleur physique encore bien présente. Je ferme les yeux et me concentre autant qu'il m'est donné de le faire. Je ressens toute chose autour de moi, chaque être vivant, chaque chose inerte, chaque émotion, chaque sentiment. Je devine leur pensées pour certains, les connaissant mieux que les autres. Je sens les matelots bouger les voiles, les cuisiniers préparer le repas qui arrive, les médecins vérifier leurs stocks de médicaments … Je sens des mains passer à côté de moi, se demandant ce que je fais. Je capte un homme qui avance et va me passer devant dans quelques secondes. Je me calque sur lui, me mettant à sa place, dans sa tête. Un pas après l'autre, il avance. Une seconde et demie pour une enjambée. Il est facile de savoir quand il va déambuler devant ma personne. Mais ce n'est pas le but. Je ne dois ni savoir, ni prévoir, mais ''simplement'' voir. Je ressens son intention de poser le pied droit sur le sol, de s'en servir pour prendre appuis et faire son enjambée. Il s'exécute instantanément. Je reste sur lui, et essaie de faire pareil jusqu'à ce qu'il aille au pont inférieur. J'ai réussit à ressentir son intention, mais pas assez longtemps à l'avance. La différence n'a été que de quelques millièmes de seconde. Si je veux que ce soit utile en combat, je dois voir au moins une seconde à l'avance.

Je me calque sur quelqu'un qui monte le mât pour aller à la vigie. J'ai fait installer une échelle du côté proue pour que ce soit plus rapide pour monter, et une tige en métal du côté poupe pour qu'on descende en quelques secondes seulement. Bras droit en haut qui agrippe le barreau, jambe droite qui se lève et va se poser sur le barreau supérieur. Il prend un bon appui avec le côté droit de son corps, puis il monte le bras gauche et la jambe gauche en même temps. Je ressens son envie de basculer son poids, l'intention de son bras droit qui va vers l'échelon, sa jambe qui veut monter d'un cran. Et on recommence encore, et encore, et encore jusqu'à ce qu'il parvienne à la vigie. Je l'interpelle, en brisant ma concentration, je lui demande de descendre. Une fois en bas, je lui dit de remonter. Il me regarde étrangement, mais obéit. Je reprends ma méditation. Bras droite, jambe droite, bascule, bras gauche, jambe gauche, bascule. Le ballet est chronométré parfaitement exécuté. Une fois encore, je me cale sur son rythme, son corps, son esprit, ses intentions. Une fois arrivé en haut, je lui demande descendre à nouveau. Quand il touche le pont supérieur, je lui dit de remonter. Les gens autour me regardent bizarrement. Tor s'approche de moi.

« Tu fais quoi ? Tu veux le rendre fou ?
Chut, je me concentre.
Tu t'entraînes ? Vraiment ?! Dans cet état !
Ça ne me demande aucun effort physique, alors oui, j'en profite. C'est pas une fois au milieu d'un combat que je pourrais le faire. »

Quoique … durant un combat, je pourrais ressentir l'intention de mon adversaire plus intensément. Sa volonté de me frapper, de m'infliger de lourds dégâts, de me trancher, de m'exploser le visage. Ça serait peut-être mieux oui. Mais je dois déjà maîtriser les bases, sinon ça va être la catastrophe. Je ferme les yeux, retentant de voir ce qui va se produire au lieu de l'imaginer. Si j'ai réussit une fois, c'est que ce n'est pas impossible, donc je suis sur la bonne voie, donc je peux le refaire. Un autre marin se colle à la tâche. Le pied gauche quitte le barreau sur lequel il était posé jusque là puis se lève dans les airs pour ensuite s'arrêter sur le barreau au dessus. Le bras gauche s'étire jusqu'à attraper le barreau et exercer un tir dessus afin de provoquer un changement d'appui de son corps. Le côté droit qui jusqu'à était la sécurité devient le côté en mouvement, faisant du côté gauche l'appui. Le pied droit se lève, puis il va se poser sur le barreau en voulant grimper plus haut, puis il se pose sur le barreau.

Un goutte de sueur perle sur mes tempes. Le bras droit du pirate en train de monter va s'étendre vers le ciel, puis il s'étend vers le ciel. D'une pression appliquée, on voit un allongement du corps qui va attraper le barreau suivant, puis le bras attrape effectivement le barreau suivant. Une deuxième goutte, puis une troisième perle sur mon visage et coulent. Je relâche la pression en soupirant. Voir le futur, c'est visiblement plus dur que je ne le pensais. Ça demande une concentration extrême qu'on ne doit surtout pas relâcher. Au moins, je sais que c'est possible. Reste plus qu'à réussir encore jusqu'à atteindre la perfection. J'essaie dans la journée de revoir le futur plusieurs fois, sans succès. Alors je m'accorde une séance de rééducation avec Tor qui m'accompagne, par sécurité, des fois que je tombe. Après dix minutes d'efforts, je vais me reposer.
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La nuit passe, les premiers rayons de l'aube traversent ma fenêtre. Je me lève et me déplace en boitant un peu jusqu'à mes béquilles. Oui, j'ai besoin de béquilles pour me déplacer. Pas tout le temps, principalement au réveil et en fin de soirée. Je passe la matinée à me reposer, préparer mes forces pour l'épreuve qui va venir dans l'après midi. 14h pointe le bout de son nez. J'ai changé de bateau, me trouvant actuellement sur un des deux Roll. J'ai besoin de la salle d'entraînement. Les hommes testent leurs capacités face à un mannequin en bois. Vous savez, ceux avec le haut et le bas mobile pour permettre de riposter, de devoir aussi bien se concentrer sur l'attaque que la défense. J'apostrophe un matelot en train de faire du kendo.

« Toi, viens ici. » Il obéit sans broncher. Il mesure dans les 1m90 pour 80kg. Il est musclé juste ce qu'il faut, ça ne déborde pas. Ça gonfle simplement son tee-shirt bleu marine. Ses cheveux châtains coupés courts s'allient très bien avec son tient hâlé. « Tu vas reprendre ton entraînement, mais ta cible, ça sera moi.
Pardon ?!
Tu as bien entendu. Je dois développer un pouvoir précis, et j'ai besoin de tester en combat si c'est possible ou pas. Il faut que tu attaques avec la volonté de me blesser, sinon je ne pourrais pas réussir. » Je vois le pirate blanchir, je sens le matelot paniquer en lui. « Ça ne sert à rien de paniquer. Essaye de me blesser vraiment. Si tu te retiens, je le saurais. Chaque fois que tu me touches, tu reçois cinq cent mille berr*/ »

Pas le temps de finir ma phrase que le bâton en bois frôle mon visage. Mon corps pivote de 90° entièrement pour esquiver le coup. Ne m'attendant pas forcément à cette attaque surprise, j'y ai mis plus de force que nécessaire. Ce qui entraîne un saignement au niveau de mon abdomen. Aussitôt, le matelot s'excuse et plusieurs pirates se précipitent vers moi. Je les renvoie d'un geste de la main. « On continue. » C'est pas un petit saignement et une douleur qui vont me faire arrêter. Je DOIS maîtriser cette technique avant qu'on arrive à destination, sinon la même situation se reproduira. Mais cette fois, je n'y survivrais pas, voilà ce que me dit mon instinct. Et comme il a la fâcheuse habitude a avoir raison, je préfère l'écouter. Je me remets en face de mon adversaire. Je le laisse démarrer quand il veut. La surprise l'aidera. Peut-être. Deux secondes plus tard, je sens son impatience. Je ressens son envie de me frapper et de gagner des sous facilement. Je sens le tressaillement dans ses muscles indiquant qu'il va bientôt agir. Son intention de frapper ne fait que grandir. Va-t-il frapper de la droite ? De la gauche ? En haut ? En bas ? Au milieu ? Verticalement ? Horizontalement ? Diagonalement ?

Mes yeux sont fermés, et je ne vois que lui. Je me coupe du reste du monde, m'enfermant dans ma petite bulle d'Empathie. Sa cupidité provient de l'épaule gauche. Son shinai fait un mouvement d'estoc vers mon épaule, je le sens. Mieux que ça, je le vois. Un dixième de seconde avant qu'il ne fasse son attaque, mon esprit la discerne aussi clairement que l'eau dans une carafe. Et son attaque est effectivement un estoc visant mon épaule gauche. Il est surpris, mais retente sa chance. Cette fois, flanc droit, son attaque venant de la position actuelle de son sabre, il entame une rotation à angle droit de son corps pour faire une tranche diagonale et toucher mon torse. Encore une fois, un dixième de seconde avant que l'attaque ne soit effectuée, je la perçois. J'esquive de justesse et mon pansement saigne un peu plus. Je mets beaucoup de pression sur mon corps, il me le rend bien. Je pensais que ça allait être facile comme entraînement. Je me trompais visiblement. Et encore, là je ne vois qu'un dixième de seconde à l'avance, sur une personne vraiment proche de moi, en me coupant du reste du monde.

Jamais je ne pourrais faire ça dans un véritable combat. On continue plusieurs dizaines de minutes. Plus le temps passe, plus j'ai l'impression de voir plus clairement la situation. Le temps de voyance d'avance n'augmente pas, mais je vois plus de détail. Je peux voir ses muscles se crisper, sa veine sur le front qui ressort légèrement, ses appuis devenant un peu plus solides. Autant d'indices montrant qu'il va attaquer. Je dois continuer. Je veux continuer. C'est à ce moment que mes jambes me lâchent, me faisant tomber sur le sol. Un toubib arrive et me remonte les bretelles en voyant le sang qui coule de mon torse.

« C'est malin ça, va falloir refaire les sutures. Ça vous amuse nous faire perdre du temps, de salir la salle et de risquer la mort chaque jour qui passe ?! Vous croyez qu'on a que ça à faire ? Allez, hop, au lit. ET ON NE NEGOCIE PAS, non mais oh ! »

Il m'entraîne de force en me prenant par l'épaule gauche pendant qu'un autre toubib me prend par la droite. Tous les deux il m'amènent à l'infirmerie. Le reste est flou, je m'évanouis.
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Le lendemain matin, je me réveille. Un médecin est assis sur la chaise en face de mon lit. Dès qu'il voit que les yeux ouverts, il ouvre sa bouche.

« Va falloir y aller mollo, on va pas refaire le taff tous les jours. Vous avez fait sauter les sutures en esquivant les coups de shinai. Votre corps ne supporte pas l'effort fournit pour l'instant. Si vous continuez, vous allez aggraver vos blessures. À force de faire ça, viendra un moment où on ne pourra plus rien pour vous, votre état sera trop détérioré pour être réparé. Vous n'avez pas envie de finir dans un corps de cyborg ? Non ? Bon bah alors faîtes gaffe. Ménagez-vous pendant quelques jours. »

Il s'en va, me laissant comme ça. Si j'ai des questions, je suppose que je peux les lui mettre dans le cul. Je repense à ma vie, n'ayant rien d'autre à faire pour l'instant. Je me souviens de ma vie sur Troop Erdu. Petite île de West Blue qui portait bien son nom. J'y ai vécu une enfance difficile vu que je n'aurais pas du survivre. Prenant ça comme une malédiction, les bouseux du coin nous ont mené la vie dure à mes parents et moi. Puis quand ils sont mort lors du séisme qui a frappé l'île, j'ai fuis. J'ai vagabondé à travers les Blues quelques temps. Je me souviens de ma première capture d'un criminel valant quelque chose, Thor Ecta ''le Sauvage''. Suite à ça, la marine m'a conseillé de m'engager. Dès cet instant, j'avais des étoiles dans les yeux. Je voulais devenir amiral en chef de la marine afon de changer les choses. Je voulais les rendre meilleures, diminuer la pression des dragons célestes et abolir leur classe. Je voulais vraiment faire de mon mieux. Je pensais avoir une chance. Le destin s'en mêlant, j'ai aidé à trier Las camp, à virer Mogaba qui y régnait en pourriture incontestée. Je suis parti sur Grand Line, on a échoué sur Reverse Mountain, j'ai été muté au royaume de l'absurde et je suis passé lieutenant-colonel grâce à mes actions. J'ai également mangé mon logia de la terre en cette année de 1626 et me suis marié à Franck.

Puis suite à la trahison de la révolution par Ivan, ayant révélé mes penchants révolutionnaires, j'ai été forcé de fuir. La révolution m'a accueillit, elle m'a aidé. Je lui ai rendu sa faveur plusieurs fois. J'ai fait un don de plusieurs centaines de millions de berry, j'ai libéré plus d'un millier d'esclaves, je suis allé enquêter sur la raison de pourquoi Drum n'aimait plus les révolutionnaires d'un seul coup et préférait le gouvernement mondial, j'ai pourchassé des pirates. J'ai fait la moitié de Grand Line avec mon équipe de révolutionnaires, dont Ragnar faisait parti. Et puis un jour, j'ai compris que ça ne changerait rien. La révolution joue sur le long terme, des dizaines d'années, des centaines d'années pour faire bouger les choses. Je n'ai pas envie de ne rien voir d'intéressant, de ne pas voir la fin de ce que mes actions auront entraînées. De ne pas avoir de bénéfice tout de suite. Je me suis détaché un peu de la Révolution, sans la quitter. Je suis devenu moins présent. Et quand Franck s'est fait tuer, j'ai, peut-être, pété un câble en tuant le contre-amiral responsable de ça. Puis j'ai coupé les ponts avec l'organisation d'Adam Freeman. Peut-être était trop abrupte, sans prémices. Toujours est-il que je l'ai fait.

Dès ce moment, je suis passé pirate. J'ai dit fuck la révolution. Fuck vos projets, je n'y gagne rien. J'avais besoin de changer d'air, et c'est ce que j'ai fait. Et bon sang que ça m'a fait du bien. J'ai enfin pu faire des projets pour moi, au lieu d'une institution qui se moque de moi ou une organisation qui ne voit en moi qu'un outil. Je bossais enfin pour moi. Ni dieu, ni maître. Je pouvais enfin faire ce que je voulais. J'ai rejoins Armada, je me suis fait ma place. J'ai participé à la défense d'Armada contre les poings divins. J'ai été visité des îles, découvert des choses, vu des secrets qui ne doivent être révélés. Je me suis fait un nom dans ce monde de pirates. J'ai pris mon destin en main.

J'ai fait bien du chemin depuis ma petite île natale. Le petit civil voleur, devenu marine, puis révolutionnaire, puis pirate. La suite reste à écrire. Mais je revois les scènes qui ont fait de ma vie ce qu'elle est actuellement et non une fable que quelqu'un pourrait raconter. Je les revis comme je sais si bien le faire. Et ça occupe ma journée.
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Le jour suivant, je retourne dans la salle d'entraînement. Mes blessures ont eut le temps de se refermer un peu plus à l'aide des sutures. 24h sans bouger, j'ai besoin que ça cesse. Je ne dois pas rester passif si je veux progresser. J'en ai marre de me faire éclater à chaque fois que je tombe sur un adversaire full offensif. Mon armement a bien progressé, mais pas assez. J'ai toujours priorisé l'empathie, étant naturellement doué pour ressentir les choses. Et je vais dépasser mes limites avec le mantra, pas la noirceur. Je pousse la porte de la salle. Les gens sont surpris de me voir et mettent quelques secondes pour retourner à leur vie. Je me dirige vers les mannequins d'entraînement. J'apostrophe un matelot pour lui demander de s'entraîner avec moi. Je le sens hésiter et être torturé intérieurement. Alors comme je n'aime pas qu'on me dise non, je me rapproche de lui, lui brise une flasque de peinture rouge sur le torse, puis je le caresse afin de créer un symbole précis. Aussitôt, il arrête d'être confus, et rentre en mode berzerker, mon color trap rouge le rendant fou de rage, il ne se contrôle plus. Il m'attaque sans prévenir.

Je ferme les yeux et me concentre sur ses mouvements, sur ses intentions. Je sens ses coups venir. Il veut me frapper. Il veut me faire mal. L'intention prime sur le mouvement. Elle n'est pas diffuse, comme lorsque que quelqu'un vous veut du mal. Elle est concentrée sur un point, à un endroit précis, sa main. C'est aussi clair qu'une lumière au bout d'un tunnel. Ça brille de mille feux. Effectivement, son poing fonce sur moi me confirme mon empathie. Mon corps bouge tout seul. Pas question de riposter, on esquive, c'est tout. Il met toute sa colère dans ses attaques. Ça ne pourrait pas être plus visible. Je vois le coup venir avant qu'il ne me touche. Je pivote légèrement sur la droite, esquivant son bras droit. Je le vois avancer une jambe, il avance une jambe une seconde plus tard. Puis il pivote, toujours avec son bras droit armé, il vise mon torse cette fois pour toucher le centre. Je vois son action. Je pivote de 90° sur la droite, tournant autour de lui. Et je souris. Pour la première fois depuis longtemps, je souris de plaisir, et non pas un sourire forcé. Mon instinct avait raison. J'ai franchis un cap. J'atteins un stade que je ne pensais pas exister. Mon évolution peut désormais reprendre au lieu de stagner. Manson m'a montré la voie avec son haki chelou qui m'a brisé de l'intérieur. C'est l'évolution de l'armement, j'ai supposé. Et si l'armement a une suite, pourquoi pas l'empathie ? Alors là, savoir que ça existe et que je le touche du doigt, ça me fait un boost au moral incroyable. Je ne me suis pas senti aussi bien depuis … depuis mon mariage en fait.

Paf. Mon adversaire me touche sans que je ne le vois venir. J'ouvre les yeux. Sa jambe contre mon torse. Il m'a frappé de toutes ses forces. Je n'ai rien senti ou vu. Pourquoi ? Comment est-ce possible ? … Est-ce que … les émotions influent sur ce pouvoir ? Je dois rester concentré et neutre pour parvenir à utiliser cette évolution ? D'un geste précis, je met ma main sur le torse du marin, puis je le plaque au sol avec force. Mais je mesure quand même ma force, je ne veux pas le tuer, juste le coucher et briser le symbole. Chose qui se passe. Il ne bouge pas pendant une seconde, puis écarquille les yeux, regarde autour de lui. Je retire ma main, il se lève et bafouille. Les autres autour de nous sont surpris de ce qui s'est passé. Tout ce qu'ils ont vu, c'est leur camarade m'attaquer sans raison après que je lui ai mis un truc sur le torse, puis j'ai esquivé ses coups, j'ai sourit bêtement, il m'a touché, et je l'ai plaqué.

« Du calme. Je t'ai influencé avec ma technique. Tu ne te contrôlais pas. Tu as fais exactement ce que je voulais de toi. Et tu m'a même permis de comprendre quelque chose d'important. De très important. Si je l'avais découvert dans un vrai combat, j'en serais probablement mort. Donc dis toi que tu m'a rendu un double service. Merci. »

Je quitte la salle sans plus de cérémonie. L'heure approche. Elle arrive. Je peux la sentir. Un peu e sang suinte de ma blessure au torse. Cette saleté ne me foutra jamais la paix faut croire. Ce mantra améliorer pompe mon énergie et impose une pression sur mon corps. Ça signifie que je dois être assez fort physiquement pour le supporter, sinon mon corps lâchera avant. Et je dois rester calme pour réussir à percevoir les intentions de mon adversaire. Le moindre relâchement sera fatal. Autant d'informations qu'il est préférable d'avoir avant d'être en situation réelle. Et maintenant que je les ai, je vais pouvoir en tirer profit. Mais d'abord, retour au lit. Je dois cicatriser pour guérir et m'entraîner. Sinon je ne vais que retarder l'échéance, et entrer dans un cercle vicieux. L'attente me tue, je déteste ça. Mais c'est pour avoir un futur plus radieux, donc je prend sur moi.

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Ça fait maintenant plus de quatre semaines qu'on a quitté la Fin de Toreshky. Les deux navires restants de ma flotte nous rejoignent grâce à ma vivre card que je leur ai donné avant de partir. Et oui, il nous fallait bien un moyen de nous retrouver en cas de séparation. Et surtout, il leur fallait un moyen de me rejoindre sur l'îlot. Les deux seuls, sur les cinq qui sont parti. Ils ont participé à mon sauvetage, mais en payant le prix ultime. Ils ne seront pas oubliés. Mes blessures ne sont plus que superficielles et ont bien cicatrisées. J'ai fait de la rééducation tous les jours afin de récupérer l’entièreté de mes fonctions et de ma mobilité. Même si mon corps a bien repris du poil de la bête, les blessures que Manson m'a infligé sont toujours présentes et me font encore souffrir de l'intérieur. Son armement n'était vraiment pas de la rigolade. Qu'est-ce que ça aurait été si je n'étais pas un pro du mantra ? J'aurais moins bien esquivé, pris plus de coups, finit dans un pire état que celui dans lequel j'ai finit. Sachant que j'ai terminé dans un coma pendant des jours et ai été à l'article de la mort. Une fois que j'aurais maîtrisé le stade suivant de l'empathie, je m'attellerai à l'armement. Je suis tellement en retard par rapport aux personnes ayant une puissance similaire à moi. Mon empathie compense, oui, mais pas assez.

Il est treize heures, le soleil tape fort, le ciel est dégagé. Une magnifique journée pour pirater. Ou simplement se reposer. Mais pas pour moi. Moi, je m'entraîne. Je ne dois pas me relâcher et accélérer ma croissance. Mais sans me précipiter, sinon le résultat sera négatif, voire catastrophique. Il faut savoir prendre son temps, y aller à son rythme, c'est le plus important dans la progression. Si tu vas trop vite, tu risques un accident. Alors même si je suis impatient, je fais les choses étapes par étape. Avant de pouvoir voir l'avenir sur plusieurs années, commençons par les mois. Avant les mois, les jours. Avant les jours, les heures. Avant les heures, les minutes. Et avant les minutes, les secondes. Ensuite, voyons jusqu'à quelle distance on peut voir le futur. Voyons si le futur qu'on voit peut être changé ou non. Puis essayons de voir jusqu'à quel point je peux éprouver des émotions avant que ça ne vienne perturber les visions. Sans oublier le fait de voir plusieurs personnes en même temps. Et dans quelle direction je peux faire ça. Voyons aussi si la vitesse influe sur la vision du futur ou non. Je suppose qu'un projectile de Shiro Fuuryuko "Le Sage" ayant l'usage de son logia, même si on le voit venir, on a pas spécialement le temps d'esquiver. Mais il faut tester pour en avoir la certitude.

Alors c'est parti, étape 1. Je m’assois en lotus sur le pont supérieur, au beau milieu du passage. Se calmer, se concentrer sur sa respiration. Ne pensez à rien. Faire le vide dans ma tête. Ensuite, visualiser un champ autour de moi. Dans cette zone, je sens tout, je ressens tout, je vois tout. Je sens les présence des personnes vivantes. Je ressens leurs émotions comme si elle étaient miennes. Je vois les mouvements qu'ils font malgré mes yeux fermés. Dans cette zone, je suis Dieu. Je suis le Tout. D'abord, imaginer cette zone collée à moi, plaquée sur ma peau. Puis, petit à petit, elle s'étend. Un centimètre, puis deux, trois, dix, vingt. On reste calme et concentré sur la région. Elle s'agrandit. Elle forme désormais une petit bulle autour de moi. Trente centimètres, mais c'est déjà mieux que vingt neuf. Cinquante centimètre. Un mètre. Cinq mètres. Je me fais la réflexion que c'est trop. Ça va trop en demander à mon corps, il risque de ne pas le supporter. Je dois réduire la zone. Alors on retourne à un mètre, c'est plus correct déjà pour débuter. Je peux étendre mon empathie sur une zone énorme, mais ce n'est pas le but recherché. Je veux me concentrer sur une minuscule région, en comparaison. Je vois, je sens, je ressens, je suis.

Je ressens l'agacement des pirates qui doivent me contourner pour passer. Ils perdent de précieuses secondes. Mais personne ne parle. Personne n'en fait mention. Ils n'en ont pas besoin, je le sais. Je les vois passer, les uns après les autres, se diriger vers leurs tâches. Et déjà je digresse. On reste concentré sur le périmètre, rien d'autre. Un pirate avance la jambe droite, il enjambe, pose la jambe, puis renouvelle l'opération avec l'autre membre. Il recommence, et sort de ma zone. Un second fait pareil, mais de l'autre côté. Je le vois au ralenti. C'est plus compliqué, parce que son intention n'est pas très marquée. Il n'a pas envie de me frapper, de manger, d'aller aux toilettes en urgence, il n'est pas sous pression. Alors, remédions-y. Je me mets à crier.

« Attaque par bâbord, dix secondes avant impact ! »

Je reste assis en tailleur, sans bouger. Mes hommes me regardent, puis se mettent au travail. En quelques secondes, les postes sont regagnés, chacun à son rôle. Et pendant qu'ils s'affairent, je vois ceux qui passent autour de moi. Au ralenti, je les vois passer avant qu'ils ne passent. Ça ne dure pas longtemps vu qu'ils courent, mais au moins leurs intentions sont claires et précises. Ils n'ont aucune hésitation. Quand le compte à rebours se termine et que rien ne se passe, tout le monde est crédule. Plusieurs dizaines de secondes plus tard, les regards se portent vers moi. Ils se demandent ce que j'ai senti.

« C'est bon, le monstre marin est passé. Il ne nous a pas vu. »

Soupirs de soulagement général. Ils ne savent pas que je les utilise comme cobayes. Et ils ne le sauront pas de sitôt. Je peux voir le futur dans une zone de maximum un mètre de diamètre, une seconde d'avance maximum, plusieurs personnes en même temps. Il me reste les tests des émotions, de la modification de la vision, et de la vitesse.
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Je répète la même opération plusieurs fois, en changeant la raison de l'attaque, dans les jours qui suivent. Une soirée ordinaire. A part la température qui ne fait qu'augmenter, tout va bien. On doit avoisiner les 40°C.

« Ya des poissons qui flottent sur le côté. Ils sont morts. Mais … c'est bizarre.
Quoi ?
Ils sont cuits on dirait.
Hein ? » Je m'approche du bord, et effectivement, les poissons sont grillés. « L'eau est en ébullition. Faut partir d'ici et vite, sinon ça va abîmer les navires. »

Le navigateur donne les ordres, je lui délègue le boulot en cas d'avarie. Il est plus compétent en navigation que moi. Les voiles sont repliées, l'hélice est activée et les propulseurs transversaux également. On doit foutre le camp, et vite sous peine de voir le bateau cramer. Mais d'un coup, mon empathie me révèle un détail. Un gros truc s'approche de nous. Un monstre marin remonte à la surface à une vitesse stupéfiante. S'il était humain, il utiliserait le soru. Je devine rapidement ses forces et je … reste sur le cul. Il saute hors de l'eau à une hauteur vertigineuse de cent mètres, ventre vers le haut. Ouais, j'ai bien senti. Un phacochère marin. Il a la tête d'un porcin, avec des défenses sur le coté recourbées faisant un mètre chacune, le reste du corps étant celui d'un poisson. Sauf que la bestiole fait bien vingt cinq mètres de long pour six de large. Autrement dit, elle fait la taille de mon bateau. Je devine que sa masse n'est pas en reste. Si il atterrit, ça va faire couler le bateau très certainement. Les hommes prennent leur position pendant que j’établis un plan durant la descente du monstre.

Geppou, je saute dans les airs jusqu'à arriver près de la gueule du monstre. D'un bras perçant hakifié, je craque sa défense gauche qui se sépare du reste de son corps. L'animal rugit. On se laisse descendre un peu. Mais vu qu'il est plus lourd que moi, il tombe plus rapidement. Je me met au dessus de lui, et d'un poing d'air, je lui envoie sa défense dans le ventre. Geppou vers le haut afin de descendre en piqué, je touche sa défense et l'enfonce aussi profondément que possible. La bestiole se met à gesticuler, à couiner. Son sang gicle partout et coule sur ma possession. Je le saigne autant que possible pour diminuer le poids qui va retomber sur mon bateau. Au moment où l'animal rentre en contact avec la construction, je suis passé sous lui et tente d'amortir le choc avec des poings d'air. Résultat, au lieu d'avoir un navire explosé par le poids de l'animal, on entend simplement un craaaaaaaac.

Les hommes se précipitent pour aller voir de quoi il en retourne et colmater les brèches rapidement. Malgré le manque de sang, la bestiole pèse son poids. Ça me prend une minute pour le dégager du pont et le balancer dans la flotte. On avance toujours aussi vite. Le monstre marin était en train de cuire vivants dans la mer bouillante. Il a vu le bateau, a compris que ça ne brûlait pas, et voulait s'y poser pour être tranquille, je suppose. C'est ce que je comprends en ayant effleuré son esprit. Une demie heure plus tard, les trois navires arrivent dans une mer somme toute classique. Une fois sortie de la zone bouillante, les marins se mettent à nettoyer les bateaux, puis s'occuper d'eux même

J'ai repris l'entraînement. Plus les émotions et intentions de la personne qui m'attaque sont fortes, plus je capte facilement la vision de ce que la personne va faire. Par contre, je dois absolument rester calme pour utiliser ce pouvoir. Céder aux émotions, même un tant soit peu, signifie perdre ce pouvoir. Le matelot qui me sert de cobaye doit essayer de feinter, pour que je puisse voir si les visions peuvent être modifiées ou non. Malheureusement, je vois de plus en plus facilement le futur le concernant. La vision m’apparaît plus clairement au lieu d'être un peu floue comme elle pouvait l'être au départ. Est-ce que la différence de puissance entre nous augmente la facilité que j'ai de voir le futur avec lui ? C'est possible. Mais je ne peux pas trop le tester ici, il n'y a personne s'approchant de mon niveau, malheureusement. Je dois attendre de trouver quelqu'un avec qui m'entraîner sérieusement.

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On est toujours sur le Nouveau Monde quand, sans prévenir, un typhon se créé non loin de nous. Inutile de dire que la panique arrive vite parmi les matelots. On a déjà vu des typhons, mais un typhon rouge dont des éclairs sortent de son œil, jamais. La mer devient vraiment agitée, créant des vagues mesurant facilement les dix mètres de hauteur. Chacun court à son poste tandis qu'une pluie torrentielle s'abat dans la zone. On ne voit même pas le bout de son bras si on le tend. On a l'impression d'être dans l'océan, tout simplement. Le navire tangue, les hommes ne sont pas bien, ne sachant pas trop quoi faire. Alors hop, un coup d'empathie aussi grand que possible repérant toute forme de vie dans une certaine zone, je décroche le den den et donne les indications.

« Bâbord toute, île en vue à dix heures. Quinze miles nautiques pour l'atteindre. »

Je rétracte mon empathie dès que j'ai finit de communiquer. Ça coûte beaucoup trop cher de la garder à son maximum trop longtemps. Je la garde à un niveau ordinaire, quelques centaines de mètres, pas plus. Les hommes s'affairent tandis que le second donne les ordres qui conviennent. Les vitres sont bien lavées et le pont bien nettoyé au moins. Mes hommes se sont attachés à des cordes pour ne pas passer par dessus le bastingage. Une fois à distance raisonnable de l'île, je reprends le den den et donne des consignes précises, la vigie ne pouvant rien voir avec ce temps. La tempête se calme un peu vu qu'on approche de la terre. Mais les vagues menacent toujours de retourner le bateau. Après une dizaine de minutes, on arrive sur la côte d'une l'île, puis le port. Je guide le navigateur sans aucun soucis, et on amarre rapidement en jetant l'ancre. Les grosses vagues se fracassent sur les murs de terre naturels de l'île. Enfin, je dis naturel, mais un mur de béton qui fait vingt mètres de haut, c'est rarement naturel … Quoique on a bien des îles célestes, des gens marchant sur des nuages. Donc pourquoi pas la terre qui créé du béton à partir d'elle même ?

La pluie se calme un peu, chacun est rentré dans les navires et se sèche. Le port est assez grand pour accueillir mes trois navires sans soucis. Après une heure, le rouge du ciel disparaît, emportant vagues et pluie. La mer redevient calme, le soleil fait son apparition. Une fois dehors, on peut détailler l'île. Elle semble de petite taille, couverte de végétation, des petites montagnes qui surplombes les arbres, des bâtiments centraux en pierre blanche. Des temples peut-être.




Mon empathie m'indique un millier de personnes vivants ici. Et parmi elles, plusieurs dizaines semble terrifiées, terrorisées par un groupe de cinq qui, d'après leur allure, semblent être des êtres inférieurs. J'entends par là, vivants sous le sol. On appelle aussi ça des hommes poissons. Je précise à mon équipage de rester là, de vérifier l'état des navires. Soru et poussage me font rapidement arriver sur la zone d'où proviennent des cris.


Hodard
Larrard
Jard
Bernard
Clard
9500, armement 3, royal 2, Karaté aquatique maître
5000, armement 2, empathie 1, Karaté aquatique expert
5000, empathie 2, armement 1, Karaté aquatique expert
3000, armement 2
3000, armement 1
500 000 000
300 000 000
250 000 000
100 000 000
100 000 000


Je les vois en train de manger des humains. Il reste des bouts de corps sur le sol, des mares de sang. Mais surtout, un pied dépasse de la bouche d'un des hommes poissons en face de moi. Ils sont cinq, possiblement frères vu qu'ils se ressemblent tous, mis à part les couleurs. Un petit rose saumon aux cornes droites qui semble sûr de lui, possiblement le chef d'après son attitude. Un grand bleu qui mesure deux mètres cinquante de haut, clairement le plus musclé, les bras croisés qui regarde son frère se repaître des délices qu'il engloutit. Un troisième plus petit, vert, deux mètres de haut, avec un front aussi large que mon bateau se tient dans un coin et semble faire peur aux humains pour qu'ils ne tentent pas de s'échapper. Un quatrième au crâne bleu, sans aucune corne, chauve, bave devant les denrées mises à sa disposition. Et le cinquième, deux mètres trente de haut, deux cornes grises sur son crâne bleu, en train de finir d'avaler un humain. J'suis clairement plus le défenseur de la veuve et de l'orphelin comme je l'étais en étant marin ou révolutionnaire. Mais quand je vois des gens se faire manger, j'ai la fâcheuse manie à interférer. En me sentant, les cinq se retournent. Leur visage s'illuminent tandis que celui des humains sombre dans une dépression encore plus profonde. Et un pirate de plus pour les tuer, voilà ce qu'ils pensent.



Dernière édition par Clotho le Mer 26 Oct 2022 - 12:42, édité 1 fois
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« TOI ?! » Celui de taille légèrement supérieure à un humain, avec un front énorme, pointe le doigt vers moi. « C'est lui, il en fait parti !
Parti de quoi ?
Ceux qui ont attaqué Teach ! Vous avez ruiné nos chances d'entrer à son service ! Vous ne pensez jamais aux autres !
Dis ça à ton frangin. Un pied dépasse encore de la bouche. » Il tourne la tête, et effectivement, il n'a toujours pas finit d'avaler le membre inférieur du corps humain.
« Nous sommes les Écumeurs. On voulait entrer dans la flotte du Malvoulant. Le Nouveau Monde nous connaît et nous craint. La seule évocation de nos noms fait trembler le bois des bateaux. Je suis Hodard. Mes frères sont Larrard, Jard, Bernard et Clard. On est connu pour faire couler les navires avant qu'ils ne nous repèrent. Ça fait des mois qu'on chasse des pirates et marins pour faire un tribut à Teach. On a déjà empilé deux milliards de berry. Et vous … Vous arrivez, vous le chassez, vous le faîtes battre en retraite. ET VOUS VOUS ALLIEZ À LA RÉVOLUTION !!!!! Vous l'avez pris en traître.
En traître ? On parle d'un empereur pirate, un des êtres les plus puissants dans ce monde. Il n'y a pas de pitié, pas d'hésitation, pas d'honneur. L'histoire est écrite par les vainqueurs. Les morts n'ont pas voix au chapitre. Je ne sais pas qui vous êtes et je m'en fou. Si vous n'aviez fait que tuer, je ne serais même pas venu. Mais manger des gens … j'peux pas laisser passer ça. »

Soru, je suis déjà devant le plus proche de moi. Poing serré, haki en action, je frappe en pleine tête de toutes mes forces. Il n'a pas le temps de réagir qu'il tombe sur le sol, la tête arrachée. La différence de force est trop grande, il n'a rien pu faire. Le soru n'a laissé le temps à personne de réagir.

« Bernard ! »

Les quatre frères ont vu leur frangin se faire décapiter d'un coup. Ils deviennent fous de colère. En réalisant ça, j'essaie de me calmer le plus rapidement possible. Zen. Je suis détendu. Rien ne me touche. Je suis au dessus de ça. J'inspire et expire profondément pendant qu'ils me sautent dessus. Je voulais un combat pour parfaire ma connaissance de ma Divination, j'en ai un qui frappe à ma porte. Le monde est vachement bien fait parfois. Mes sens m'indiquent que parmi eux, seul le petit est une véritable menace pour moi. Les autres peuvent m'emmerder, mais pas me blesser gravement, sauf si je fais une grosse erreur. J'ai les yeux fermés, et ils frappent. Ils sont en symbiose. Ils ont l'habitude de se battre ensemble. Je n'ai jamais affronté de groupe comme ça, et je ne suis même pas sur d'avoir déjà affronté un homme poison valant le coup. Clard et Jard derrière moi, Larrard et Hodard devant moi. Le plus baraqué, Larrard donc, vient essayer de faucher ma jambe droite. Je la renforce avec mon haki pour contrer le sien. Celui de taille moyenne avec la tête allongée, Jard, vient frapper mon épaule gauche. Celui avec les cornes blanches, Clard, vise mon bassin de ses palmes. Quant à Hodard, clairement la principale menace, il vise ma tête. Je ne peux pas encore utiliser l'armement sur tout mon corps, alors je dois faire un choix.

Je choisis de m'accroupir au dernier moment. Larrard frappe mon ma jambe hakifiée, lâchant un cri de souffrance. Jard se retrouve à frapper de l'air. Mais sur trajectoire, il rencontre con frère Clard. Les deux se frappent, mais ont le temps de réduire leur puissance juste avant, ne causant presque aucun dégât. Hodard a assez de réflexes pour s'adapter et changer de position. Il envoie sa queue sur moi. Sur cette dernière, plusieurs gouttes d'eau, totalement anodines. Du moins, jusqu'à ce qu'il les transforment en projectiles mortels avec la Manifestation Aqueuse. La proximité rend l'esquive difficile. Mais j'ai réussit à me calmer un peu, et je suis désormais dans la possibilité de voir le futur. Pas grand chose, moins d'une seconde à l'avance, mais ça suffit. Je me contorsionne pour esquiver, et quand c'est impossible, j'utilise l'armement sur la partie touchée. Ses frères sont déjà sur le coup. Chacun sa paume vers moi, ils veulent me frapper en même temps à différents endroits. Je sens deux queues se rapprocher pour restreindre mes mouvements. Pas question que ça arrive. Je dégaine mon sabre et tranche les menaces. Du sang bleu gicle, et plusieurs cris sont émis.

Le plus grand, qui vient se perdre sa queue, perd également son sang froid. Le plus calme, et clairement le chef, essaie de le calmer, mais rien n'y fait. Il oublie la formation et se jette sur moi à corps perdu. Ma lame fait demi tour et fonce vers lui. Sa survie, il la doit à son frère qui s'interpose avec ses bras hakifiés. Lui, il va me casser les bijoux. Le plus grand joue à saute mouton avec son frangin et me bondit dessus par en haut. Soru pour reculer et esquiver sans soucis. Il brise leur formation. Ses intentions sont clairement meurtrières à mon égard. Bien, il n'en est que plus lisible. Celui avec la longue tête sent qu'un truc va mal se passer. Leur chef décide de libérer son haki royal pour mettre les choses à plat. Une vague puissante vient toucher toute la zone. Rien que ça, on sait tout de suite si on a la même puissance ou non. Plus la différence de force est flagrante et plus les dégâts subit sont importants, allant d'un simple mal de tête à être mis au tapis directement. Hodard sourit. Dès que l'onde me touche, dès qu'il voit que non seulement je reste debout mais qu'en plus je ne semble présenter aucun symptôme physique, son sourire s'efface.

« Tu pensais vraiment que la couleur du conquérant allait faire un truc sur moi ? Ce n'est pas parce que je ne l'ai pas développé que je suis sans défense. Ici c'est le Nouveau Monde. Tout le monde peut se défendre d'un haki royal. Tout le mon*/ »

Ses frères en ont profité pour passer derrière moi et m'attaquer. Si physiquement tout va bien, son haki m'a quand même laissé un mal au crâne. La Divination va être compliquée désormais. Mais tant mieux, je suis dans un vrai combat, en situation de vie ou de mort. C'est tuer ou être tué. Le stress arrive, et je tente de le repousser. Larrard n'est toujours pas content d'avoir eu sa queue sectionnée. Venant de trois directions différentes, ils frappent l'air en même temps en criant « Triple Arabesque déferlante », et aussitôt trois drôles d'ondes se propagent vers moi. Pas envie de rester là pour savoir ce que ça fait. C'est assez lent pour que j'ai le temps de bouger. Mais Hodard est au dessus de moi et me bloquer le chemin. Ne pouvant pas hakifié tout mon corps, trois attaques de trois directions différentes signifie s'en prendre au moins deux. Et si leur niveau n'est pas exceptionnel, je ne connais pas leur techniques ni la puissance de ces dernières. Les bloquer comporte des risques. Les ondes sont presque sur moi. Tant pis, go tenter. Je serre le poing, couleur de l'armement, Puis je frappe l'onde de Bernard avec mon poing d'air hakifié renforcé du pouvoir meurtrier d'une copie du shigan, mais appliqué sur tout le bras. J'ai visé le plus faible pour tester les eaux. Si ça passe, alors je pourrais tenter sur quelqu'un de plus fort.

Techniques Clotho:

Techniques hommes-poissons:
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Dernière édition par Clotho le Mer 26 Oct 2022 - 12:44, édité 1 fois
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Mon attaque étant plus rapide que la sienne, le point d'impact est plus éloigné de moi qu'elle n'aurait du l'être. On voit les deux forces lutter quelques instants, puis sa technique se fait balayer. Vu la puissance que j'ai déployé, s'il se fait toucher, il est mort. Heureusement pour lui, son grand frère vient le sauver, l'attrapant avec sa queue et le lançant plus loin. Pendant ce temps, les ondes sont à quelques millimètres de moi. Le côté arrière gauche étant libre suite à la confrontation des techniques, je pivote par là pour esquiver. Mais c'est sans compter sur Les gouttes d'eau en forme de requin qui me font dessus, par derrière. Jard a lancé sa technique pendant que j'attaquais son frère en lui tournant le dos. Bonne réaction. Quant à Larrard, il me fonce dessus, suivant la direction de leurs attaques. Il veut me bloquer au corps à corps pendant que son frangin m'attaque à distance. Ok, on se calme. On inspire. On expire. Tout va bien. Tout est bien. La situation n'est pas encore désespérée. Geppou, j'esquive en allant vers le ciel. Soru, j'arrive derrière Jard. Il sent que je suis là et réagit en activant son haki instantanément. Je lui envoie un Air punch en plein milieu du dos pour le projeter sur leur techniques qui sont en train de se toucher. Dès qu'elles entre en collision, une vague d'air souffle la zone depuis le centre vers l'extérieur. Même moi je dois ancrer mes pieds dans le sol pour ne pas me faire éjecter. Les requins aqueux sont balayés sans difficulté. Ouais, bah j'ai bien fait de ne pas me prendre ça.

Une fois que c'est calmé, mon coup n'a rien fait. Hodard est sur moi et m'attaque. Mais j'ai d'autres plans. Dans une guerre, soit on commence pas faire une embuscade et tuer le chef ennemi pour mettre fin à la guerre en une attaque éclair, soit on envoie ses généraux liquider le gros de l'armée d'en face pour bien leur saper le moral. C'est ce que je choisis de faire. Le mal de tête fait encore effet, mais j'essaie de passer outre. C'est comme il y a quelques semaines. J'ai passé outre la douleur pour me concentrer sur mon haki. Sur les émotions et les intentions des gens autour de moi. Soru, je passe juste devant Larrard qui a reculé un peu suite à l'explosion. Je lui explose une fiole en verre sur le torse. Évidemment, même sans son haki, ça ne fait aucun dégât. Il est surpris. Hodard, le petit et chef, semble s'être adapté à ma vitesse et est derrière moi. Tout en esquivant les coups de la brute sur laquelle je dessine un symbole, je me fais attraper par la queue du patron. Mais c'est trop tard. Il est en mon pouvoir.

« Larrard, tue Clard puis Jard ! C'est un ordre ! »

Même Hodard prend une demie seconde de surprise. Le grand costaud se met à courir en direction de leur petit frère. Jard, sentant les intentions meurtrières, doit s'interposer entre les deux frères. Voilà qui devrait les tenir occupé le temps qu'on s'affronte entre boss. J'attrape la queue d'Hodard avec mes deux mains. Son poing hakifié me frappe le torse hakifié également. Je passe outre la douleur et exécute une série de soru pour nous propulser dehors.Avec la vitesse, l'homme poisson est traîné sur le sol, et sa queue montre de grands signes de faiblesse. Geppou, on se retrouve dans les airs. Il utilise sa queue pour remonter mon corps. Je ne voulais pas recourir à ça car je trouve cette chose absolument terrible, et même un pirate comme moi est terrifié à sa vue. Mais je sors … je sors une paire de lunettes de plage dont les verres ont la forme de gros cœurs bien rose flashy, puis je les pose sur les yeux de mon ennemi qui envoie une pluie de poings sur moi, auquel je répond avec mes propres poings aussi rapidement que possible. On ne va pas se mentir, maintenir le geppou, alors qu'on est deux, et qu'on combat, c'est pas facile. Mais j'ai assez d'entraînement pour tenir plusieurs dizaines de secondes. Ça en fait déjà une. Hodard est surpris, il ne voit plus rien dès que je lui pose les lunettes sur le nez. Et sa proprioception est mise à mal. Il commence à les enlever quand, d'un geste précis, mon épée vient trancher le membre qui nous relie.

Il crie et réagit en protégeant sa queue. Mais le mal est fait. J'ai pu en sectionner la moitié. Si cet protubérance est encore attaché à son corps, elle va le faire souffrir diaboliquement longtemps. Elle va saper sa concentration petit à petit. Tout comme son haki royal m'a sapé de ma divination. On est au même niveau, sauf que je n'ai aucune douleur physique contrairement à lui. Et que mon mal au crâne finira par passer alors sa douleur restera et se transformera en souffrance morale. On s'échange des coups et il refuse de lâche prise. Alors je me prends volontairement son prochain coup qui me fait reculer. Il y met toute sa force, et mon haki rencontre le sien. Il est surpris que je ne pare pas. Ça m'a donné l'impulsion nécessaire pour effectuer mon action suivante. Soru et poussage dans le ciel. C'est brutal. C'est violent. C'est imprévu. Il n'a pas pu réagir à temps. Sa queue a commencer à se déchirer encore plus avant qu'il ne parvienne à mettre ses mains sur moi. J'arrive à la limite. Je stoppe les geppous. Et comme dans tout cartoon, on se met à tomber à la verticale. Il semble avoir peur vu la hauteur. On est à bien cent mètres du sol. Malgré nos harkis, une telle chute sera fatale. Ou fortement handicapante. Mais ça ne l'empêche pas d'enchaîner une pluie de coups à la quelle je répond de la même façon. Je dois réussir. Je vais y parvenir.

« Tu perds de la force tronche de maquereau pas frais. Tes frères et toi êtes périmés depuis combien de temps ? Non mais parce qu'avec votre odeur, je ne vois que ça comme explication à votre puanteur. Ou alors votre mère mange des ordures toute la journée, c'est pas possible.
LA FERME ! » Voilà. C'est ça que je veux. J'y suis presque. Je peux sentir sa colère monter.
« Ta mère pue tellement que les éboueurs l'ont pris pour une ordure et ont faillit l'emmener alors qu'elle récupérait son courrier. Ta mère est tellement moche que même un blobfish peut gagner un concours de beauté en comparaison. Ta mère est tellement pauvre que ce sont les mouettes qui lui jettent du pain. Ta mère est tellement moche que quand elle va à la banque ils coupent les vidéo den den.
LA FERME ! » Oui, voilà, encore un peu. On y est presque !
« Ta mère a tellement mauvaise haleine qu'on a l'impression qu'elle a l'anus derrière les dents. 
MAIS TU VAS LA FERMER, OUI ?! »

Il n'en peux plus. Il devient aveuglé par la colère. Pour quelqu'un comme moi qui discerne les émotions sans trop de soucis, c'est comme un phare en pleine nuit qui guide les bateaux, tu ne peux pas le rater sauf si tu es aveugle. Ou endormi. Ou mort. Ou pas là. Ses coups sont de plus en plus violent, il met de plus en plus de force. Mais il est aussi de moins en moins précis, plus concentré sur la volonté de me faire mal que de viser correctement. Ses intentions sont faciles à lire, elles n'ont plus de secret pour moi. Impact au sol dans cinq secondes. Je suis calme et détendu malgré tout. Je fais le vide dans ma tête. Quatre secondes. Il frappe, j'esquive. Le jeu du chat et de la souris recommence. Mais cette fois, j'ai l'avantage. Car je vois. Je vois ce qui va se passer avant que ça ne se produise. Pas longtemps, juste une seconde. Mais c'est tout ce qu'il me faut. Je m'accroupis sur moi même, j'attrape sa queue entre mes mains et je tire dessus afin de le faire descendre ou de le forcer à lâcher prise. Trois secondes. Il se rend compte que le sol devient vraiment proche. Il doit faire un choix rapidement. Il me grimpe dessus. Deux secondes. Désolé mon corps, ça va faire mal. J'utilise mes plus puissants geppous possible. Ça va me pomper toutes les forces de mes jambes ou presque, mettre une énorme pression sur mon métabolisme, et surtout, me débarrasser de la bestiole. Une seconde.

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Une seconde avant l'impact, je sens quelque chose arriver droit sur nous. C'est … ce n'est pas vivant. Mais ça arrive vite. Si vite que même en sachant que ça vient, aucun de nous ne peut esquiver. Un violent jet d'eau nous percute et nous projette plus loin contre un mur qu'on traverse, puis un second, un troisième jusqu'à ce qu'on ai assez perdu de vélocité pour s'encastrer et tomber au sol. L'impact est violent et notre haki ne nous protège pas entièrement. Du sang coule de nos bouches, nos têtes, nos membres. Ça fait mal de se lever. Mais au moins, on est en vie. Mieux vaut avoir les os brisés que de mourir. Un os, ça se répare. La vie, pas tellement il parait. Pourtant, je suis bien mort deux fois déjà … Hodard me fait face. N'ayant pas utilisé le geppou maximal, mes jambes tremblent un peu suite à l'impact, mais sans plus. Mon empathie me dit qu'un de ses frères nous a sauvé. Enfin, je suppose qu'il voulait sauver son frère tout en m'abîmant. Larrard n'a pas réussit à tuer les deux autres on dirait. Dommage. Mais il m'a fait gagner du temps. Je calme mon esprit à nouveau. Hodard me fonce dessus. Je tourne sur moi même de quarante cinq degré vers la gauche pour esquiver. J'arme mon poing et lui envoie en plein dans l'estomac. Un crac retentit. Des phalanges contre des cotes. Haki contre haki. Je vois son prochain coup de pied venir, je recule.

Il semble en avoir marre de ne pas réussir à me toucher. Son corps tout entier se noircit d'armement. Il me fonce dessus en ligne droite. Je sens venir un tourbillon d'eau de derrière moi, sûrement l'attaque d'un des frères. En effet, Jard et Larrard combinent leurs forces pour m'envoyer un courant marin plus puissant qu'ils ne le serait en attaquant chacun de leur côté. Mais contrairement à une attaque au corps à corps, un long jet d'eau fait à distance, ça s'esquive facilement. Hodard devant moi, Clard à ma droite, je peux esquiver par en bas, par en haut ou par la gauche aisément.Mais je dispose d'un autre plan. Je vient coller mon corps au chef des hommes poissons. Il est surpris. Je passe derrière lui d'un mouvement vif. Il veut se retourner, mais je viens passer mes bras sous ses aisselles, le forçant à lever ses bras. Je restreint ses mouvements tandis que le jet liquide se rapproche de nous. J'ai toujours les yeux fermés, ça m'aide à me concentrer. Je suis calme comme l'eau, je ne ressens aucune émotion, impassible. Larrard lève complètement les bras pour se sortir de ma prise pendant que son frère le moins fort vient me frapper le dos. Je contre ses coups avec mon tekkaï, ça suffit pour lui, pas besoin de haki. Et sans qu'ils ne réalisent, je lâche Larrard, que j'allais forcément perdre, je lance mes bras en arrière tout en inclinant le haut de mon corps, j'attrape les jambes de Clard, et je le lance sur son frère. Un Bras perçant accélère le processus et les envoie droit sur l'attaque de leurs frangins. Le petit percute le chef, le déséquilibrant alors qu'il est libre de ses mouvements. Ils basculent en avant et se font percuter de plein fouet.

Heureusement pour eux, les deux autres ont vu ce qui allaient se passer et ont arrêter de canaliser le courant tout en baissant sa puissance au minimum. Mais les deux non humains touchés sont quand même envoyés valser quelques mètres plus loin, me percutant au passage. Je sors un couteau de ma poche, enfile une capsule dans la poignée après m'être relevé, puis hakifie la lame avant de l'enfoncer dans le corps le plus proche de moi qui se relève également. Je suis accueillit pas un haki, mais bien moins fort que le mien. La lame pénètre la chair sans problème. Je fais une entaille aussi profonde et large que possible. Je vois la riposte arriver, donc je stop l'attaque, non sans activer la capsule de gel du couteau acheté à la boutique d'Izya. Il s'agit d'un couteau en métal céleste, plus léger que la moyenne, et dont le manche dispose d'un réservoir à capsule dont chaque à un effet. Celle-ci créé du gel. Face à un adversaire plus fort, l'utilité est moindre. Mais face à un faiblard comme Clard, et qui de surcroît est mouillé, l'efficacité sera légèrement accrue. Le chef sans queue m'attaque, entièrement revêtu de haki. Je recule aussi vite que possible. Les deux autres arrivent sur moi pendant que le plus faible des frères hurle à la mort à cause de la blessure que je lui ai infligé, du sang qui s'échappait de son corps, mais surtout du gel qui lui mord les entrailles et le brûle.

L'homme poisson rose saumon Frappe l'air de ses poings enragés, et des ondes apparaissent. Je recule tandis que le frère aux couleurs vertes le couvre, pendant que le troisième essaie d'aider le dernier comme il le peut. Le cerveau du groupe m'envoie des gouttes d'eau à distance qui se transforment en requin et grossissent jusqu'à atteindre une cinquantaine de centimètres. Difficile de deviner les intentions des attaques à distance comme ça. Mais voir une seconde dans le futur, ça aide. Je me contorsionne, tourne sur moi même dans une sorte de danse pour esquiver. Mais cet enfoiré à cacher, au milieu de la diversion, une goutte d'eau en forme de lance, plus rapide que les autres. Je la vois venir, mais je n'ai pas le temps d'esquiver, alors j'hakifie l'endroit où ça va me toucher. L'impact me fait reculer d'un pas malgré la différence de force entre nous. Le leader passe sur le côté pour m'occuper tandis que l'onde qu'il a créé plus tôt arrive vers moi. Chacun de ses poings rencontre un des miens, nos forces étant égales, ça peut durer longtemps. Mais lui a perdu sa queue. Du sang coule de sa blessure, la souffrance se lit sur son visage. Il est plus facile à lire qu'avant. Pendant que j'esquive son coup, je me baisse sur le sol et lui balaie les jambes d'un coup rapide. Les pieds dans le sang sur le sol, ses positions ne sont pas solides, et il tombe. Je roule sur le côté pour esquiver l'attaque dont je n'ai pas envie de voir les résultats si je me la prend. Les deux autres en état de se battre sont déjà sur moi. Je ne peux jamais me reposer ou comme ça se passe ?

Ils viennent me frapper avec leur Poing des 4000 Tuiles, bien moins puissant que celui de leur frère. Mais qui, malgré mon haki, parviennent à m'infliger des dégâts. La différence de force m'empêche d'aller voler dans les airs. Mais chaque coup que je me prend, en plus de m'infliger des dégâts, me fait reculer. Je ne peux pas les parer on dirait. Ils ont quatre bras, j'en dispose de deux, le compte n'est pas bon. Je sens des bleus venir sur mes muscles brachio-radiaux. Demain matin ne va pas être génial. Ça a suffit à me déconcentrer. Je ne vois pas cinquante façon de remédier à cette situation. Que fait-on quand un moustique nous traque durant la nuit ? Quand il vient buzzer près de nos oreilles ? On l'écrase. Je me laisse aller à un peu de rage afin d'évacuer mes émotions aussi sainement pour moi que possible. Je leur envoie un poing d'air chacun en contre de leur attaque. Ne s'y attendant pas, ils se font repousser et perdent l'équilibre. Hodard est déjà sur moi. Aller, on se calme. Soru, bras hakifié, un Bras perçant vient traverser la cage thoracique de Jard, le plus chiant parmi les trois. L'homme poisson vert au grand front crache du sang, mais il a quand même la lucidité de m'attraper la jambe gauche avec sa queue. Son grand frère fait demi-tour et envoie son poing vers mon visage.

« Ça suffit ! Tu vas crever oui ?!
C'est ma réplique. »

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L'atmosphère change radicalement suite à ces paroles. On en a marre. Si au départ je voulais les utiliser pour m'entraîner et m'améliorer, j'ai senti que le combat n'allait pas tourner à mon avantage si on continuait en 1v4. On doit réduire les menaces rapidement au silence. Si Jard semble mal, il peut encore combattre. Clard par contre, je ne vais pas le revoir de sitôt. Mes poings d'air perforant contre les poings tuilés d'Hoddard font un match nul. Larrard vient me frapper avec son seul frère encore en état. J'ai rangé mon couteau il y a longtemps, mais quand je recule, je sors mon sabre et envoie plusieurs lames d'air pour les occuper. D'un soru je passe derrière l'homme bleuté et lui tranche le tendon d’Achille. Il crie, essaie de se retourner mais tombe sur le sol. Lui ne va pas bouger de sitôt. Comprenant ce que je veux faire, le rose saumon s'approche de son frère vert. J'ai utilisé un simili de soru afin de disparaître de sa vue et lui donner l'impression d'aller vers ma cible. Alors qu'en fait, je reviens à ma position d'origine et abat mon sabre sur le cou de Larrard. Déconcentré par sa blessure l'empêchant de se lever, il pare un poil trop tard mon attaque. Le sang gicle. Le temps que son grand frère vienne l'aider, le mal est fait. C'est un fleuve de sang qui coule le long du corps bleuté. Hoddard voit la vie quitter les yeux de son frère qui lui prononce des derniers mots au creux de son oreille. Le survivant enrage encore plus. Mais je m'en fou, je me retourne vers Jard. J'enfonce ma lame dans son ventre, il contre de justesse avec son haki. J'appuie avec toutes mes forces, ça commence à rentrer malgré les mains poissonneuses sur ma lame. Mais je n'aurais pas le temps de finir avant que l'autre soit sur moi.

Alors je lâche mon sabre d'un coup qui se retrouve propulsé dans les airs sous la force de l'homme poisson, et j'abats mes deux poings chargé de haki sur son ventre. Combiné au shigan du cipher pol, je traverse le corps malgré la résistance opposée. Les techniques du Rokushiki ne sont pas à prendre à la légère, elles sont l'héritage de dizaines de générations les ayant perfectionnées. Elles sont au dessus du lot des techniques du commun des mortels. A puissance égale, elle auront toujours l'avantage. Alors avec un avantage tel une force physique supérieure, les jeux sont faits. Hoddard parvient à me frapper au moment où je retire mes bras ensanglantés du cadavre de son frère. Il sait qu'il est trop tard, et que désormais, ils ne sont plus que deux en vie. Et c'est pour ça qu'il abandonne toute défense. Il ne vise que l'attaque, ma destruction, ma mort, sa vengeance. Ses coups deviennent plus rapides, plus puissants, mais moins précis. Pourtant, mon instinct me dit d'éviter le moindre coup.

On reprend notre danse de frappes et d'esquives. Malheureusement, si lui pousse les limites de son corps et s'en moque pour l'instant, ce n'est pas mon cas. Tous les affrontements menés aujourd'hui, toutes les esquives, la descente, les sorus, les geppous, les attaques encaissées ont fragilisées mont organisme. Mes bras ne sont plus aussi résistants qu'ils l'étaient au début de la journée, mes jambes ne sont plus autant au taquet que dans la matinée. On serre les dents et on continue. On se concentre sur les intentions de l'ennemi, sa volonté, ses émotions. Les siennes sont limpides, mais ce n'est pas pour autant que je peux esquiver sans arrêt.

« Tu vas payer pour mes frères sale bâtard !
Tu ne veux pas aller les rejoindre plutôt ? Je t'offre l'aller.
LA FERME !
Ta mère est tellement grosse que pour la voir entièrement, on doit reculer de trois navires.
TU VAS CREVER, OUI ?!
Elle est tellement bête qu'elle confond une assiette et un cookie.
CREVE ! CREEEEEEEVE ! »

Je continue de l'enrager en souriant intérieurement. Les personnes qui se laissent aller à leurs émotions sont les plus facile à manipuler, à faire tomber dans un piège. Contrairement aux calculateurs qui savent rester calme, maître de soi. Moi, je suis un hybride. Mes émotions me guident, même si je me suis bien calmé quand même depuis peu. Et pourtant parfois, je sais faire passer un plus grand dessein avant moi. Mon adversaire appartient à la première catégorie, sans aucun doute. A chaque fois qu'un de ses poings me frôlent, je riposte. J'essaie de le frapper toujours au même endroit, la cage thoracique qui protège son cœur. La sueur commence à couler de nos deux corps. Maintenir la cadence me coûte plus vu que j'ai affronté un quatuor. Mes coups ne semblent lui faire aucun effet. J'utilise en permanence mes bras perçants. Même si aucun dégât n'est visible dans les premières attaques, très vite un trou s'amorce dans le corps de l'homme poisson. Et petit à petit, il s'agrandit, il devient plus profond. Avoir un haki appliqué sur l'intégralité de son corps ne signifie pas avoir un haki plus puissant. Tout comme se concentrer sur l'attaque et ne pas sentir les dégâts ne signifie pas ne recevoir aucun dégât. C'est simplement la connexion du cerveau qui ne s'effectue plus correctement.

Il réussit à me toucher puisque je perds en vitesse. J'ai beau voir une seconde dans le futur, j'ai bien compris que ça ne signifie pas forcément esquiver. Tandis qu'il m'inflige des dégâts qui attaquent mes os, je creuse un trou dans sa poitrine. Après plusieurs minutes de ces échanges, il parvient à me frapper assez fort pour m'envoyer au sol. Il se précipite sur moi, aveuglé pas sa rage. C'est là de plusieurs projectiles rouges viennent s'écraser sur son corps. Je tourne la tête et voit Ben, un de me capitaines pirates que j'ai recruté, envoyer des flèches d'eau sur mon adversaire. Le rouge vient de l'encre qu'il sécrète par sa bouche, et l'eau vient du water dial qu'il a récupéré sur moi quelques jours plus tôt. Je ne pensais pas qu'il le mettrait à profil aussitôt. Mais si sa maîtrise du karaté aquatique me surprend, ses techniques sont bien trop faibles pour faire le moindre dégât à mon opposant. Mais l'encre lui gâche la vue. Et surtout, le sol mouillé et visqueux le fait glisser dans son élan. Il vient s'écraser sur le sol et glisse sur plusieurs mètres. Il essaie de se relever et je fais de même. Je calme mon esprit. Et pour la première fois de ma vie, quelque chose d'incroyable se passe. Je vois l'avenir mieux qu'avant. La vision n'est plus vraiment brouillée, mais claire, facilement lisible. Et si avant je ne parvenais qu'à voir les lèvres bouger sans entendre de son, j'ai maintenant l'audio. Je peux entendre ce que va dire mon adversaire avant qu'il ne prononce les mots.

« LÂCHE ! » Il prononce ce mot une seconde après que je l'ai vu et entendu faire. Je suis aux anges. Ma capacité vient de s'améliorer. Cette tempête n'était clairement pas une mauvaise idée du coup. Hodard s'est relevé, s'est essuyé les yeux et me fonce dessus à nouveau. Plus besoin de fermer les yeux pour voir ce qui va arriver maintenant. Je vois son poing gauche vouloir frapper mon épaule droite. J'intercepte avec un coup net de ma main droite venant percuter son avant bras droit juste en dessous du poignet. Son attaque passe au dessus de mon épaule. Ma main gauche frappe sa tête renforcée au haki. Il semble surpris, encaisse l'attaque et riposte. Il veut m'attraper avec sa queue. Mais quand elle ne répond pas, il se souvient, crie, et tente de restreindre mes mouvement en mettant ses bras autour de moi. Je sors une fiole que je lance à Ben, ainsi que mon couteau céleste, le mettant contre ma poitrine, manche de mon côté, lame vers Hodard, et je le laisse m'attraper. De toute manière, je n'aurais pas pu esquiver même si j'avais voulu.

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Il vient m'écraser dans ses bras. Il sent la lame. Mais confiant en son haki, il serre plus fort jusqu'à m'écraser. La lame rentre dans son corps par le trou déjà creusé avec mes poings. Il veut me priver d'air, m'emmener avec lui rejoindre sa fratrie. L'homme poulpe qui me sert de capitaine du Roll 2, se jette sur le seule rescapé du combat hormis le grand frère, à savoir Clard. Ce dernier n'est pas en état de bouger ou de se défendre. Il vient se faire cueillir par la pince de Ben qui menace de lui écraser le cou.

« Hey la morue. Regarde ton frangin. »

Hodard pivote sur lui, me faisant tourner aussi. Il voit son cadet menacé, à moitié inconscient. Ben lui ordonne de me lâcher. Mais il resserre son emprise. Il a décidé qu'on allait mourir ensemble. Il a déjà perdu trois frères, alors un de plus ou non ne change rien pour un homme mort. Il persiste à resserrer son étau sur moi. Il va me briser des côtes s'il continue comme ça. Ma lame est entièrement enfoncé dans son corps. Elle aurait du toucher son cœur, le transpercer et tuer l'ennemi rose saumon. Alors pourquoi n'est-ce pas le cas ? Est-ce que son organe n'est pas à la place classique ? Il est possible que sa morphologie en soi la cause, oui. Manque de pot, je suis écrasé, je ne peux pas bouger. Je peux juste appuyer sur le bouton de l'arme, déclenchant ainsi une seconde capsule de gel dans l'espoir de calmer les ardeurs du serpent qui sommeille en mon ennemi. Ben envoie des projectiles, même s'il voit bien que c'est inutile. On ressent tout de suite le froid. Un coup d’œil m'indique que la glace provient bien de l'intérieur du corps d'Hodard. Mais qu'il se heurte à une couche de haki. Je dois la fragiliser, sinon ça va vite se retourner contre moi. Mais comment ? J'ai mes deux mains sur mon poignard, alors je décide de descendre pour éventrer mon opposant.

Haki contre haki, il a l'avantage. Je dois protéger mon dos pour qu'il ne broie pas mes côtes. Si j'arrête, j'ai de grandes chances de mourir. Si je ne renforce pas la dague, alors je ne pourrais pas lui faire de dégât. Si je ne protège pas mon torse, alors je vais finir congeler et avec des brûlures dues au froid. Je suis mal barré. C'est la diversion que Ben attendait. Il vient au corps à corps, écrase la fiole que je lui ai lancé sur le moignon de la queue d'Hodard, et crache de l'encre rouge sur nous deux.

« Tu crois vraiment que ça va m'arrêter?! Quo? Comment tu fais ça ? Arrête ! »

Je parle en même temps que lui, prononçant les mots qu'il va prononcer. Je suis peut-être dans une mauvaise posture, mais je suis calme et concentré, en dépit des blessures, du sang qui s'échappe de nos corps, du manque de vision, et de l'abruti qui m'écrase. Les secondes passent tandis qu'on lutte. Ben essaie même de faire ouvrir un peu les bras à mon constricteur, mais rien n'y fait. D'un seul coup, Hodard recule d'un pas. Il a du mal à prendre appui sur le sol. Il titube un peu. Sa prise se relâche légèrement. Je sens la surprise qui l'envahit. La peur de ne pas comprendre ce qui arrive. La fiole de poison fait son effet, infiltrant son corps, allant dans chacun de ses organes, pour trouver son utilité partout où le sang circule. Hodard me lâche, contre sa volonté. Ses bras tombent le long de son corps. Ses jambes le lâchent. Ça a prit un peu de temps, mais le poison finit toujours par agir. Il perd la proprioception, la perception, consciente ou non, de la position des différentes parties du corps. Tout son corps est engourdit, comme endormit pas une anesthésie générale.

Je récupère mon souffle. Pas besoin de me laver les yeux, mon mantra me donne les informations nécessaires. Je récupère mon couteau, et vient l'abattre dans son torse. Une fois, puis deux, trois, dix, vingt, cinquante, cent fois. A chaque essai, mon haki rencontre le sien. Mais il est affaiblit, empoisonné. Il ne résiste pas longtemps. J'ai mis tout mon poids dans les dernières attaques en me posant carrément sur son corps. Il a beau lutter, sans le sens du toucher, son armement n'est plus aussi puissant, plus autant efficace. Le sang coule à flot tandis que la vie s'échappe rapidement de lui. Je me laisse tomber dessus, épuisé. Ben se précipite vers moi et me soutien en me prenant par l'épaule. Mes bras présentent des ecchymoses, des fractures et des bleus. Mes jambes flagellent et peine à me garder debout. Il décide de me ramener aux navires. Les médecins m'examinent dans l'infirmerie. Pendant ce temps, et conformément à mes ordres, une partie de mes hommes va fouiller les temples visibles, en commençant par celui où les survivants sont regroupés. L'odeur de chair et de sang les rend malade alors que pour les pirates, c'est la routine. Un des locaux se lève.

«  Merci infiniment pour votre aide.
Qui êtes-vous ? Quelle est cette île ?
On l'appelle Templa. Mon peuple vit ici depuis des générations.
Il n'y a pas l'ombre d'un combat dehors. Vous ne vous êtes pas battu pour survivre ?
Nous sommes un peuple pacifique. Nous ne prenons jamais les armes.
Même pour survivre ?
Jamais. Nos ancêtres l'ont interdit. Et cette île ne reçoit presque aucun visiteur. Elle n'est visible qu'après le passage du typhon rouge crachant des éclairs, lorsque Quetzy se réveille.
Quetzy ?
Le dieu géant serpent à plumes.
Vous comptez nous remercier comment pour vous avoir sauvé ?
Vous remercier ?
Des berry. Des billets. De l'or. Des pierres précieuses. Du métal céleste. Des étoiles de mer rares. Une spécificité locale. Quoi ? Vous pensiez que notre capitaine a fait ça gratuitement ?
Nous n'avons rien ici.
Alors adieu.
Attendez ! Pourquoi ?!
Parce qu'on est des pirates. Parce qu'on le peut. Parce qu'on le veut. Tels sont les ordres. »

Avant même qu'il ne puisse prononcer la moindre syllabe suivante, le chef se fait transpercer le cœur par la griffe de Ben. Et avec le sang qui coule, il crée des flèches qu'il envoie sur les villageois qui deviennent désormais des victimes. Mes hommes parcourent le temple, vont dans chaque salle. L'exploration complète leur prend bien 24h. Sur les murs du temple, des fresques sont gravées dans la roche. On suppose qu'elles racontent l'histoire du peuple vivant ici. Un gigantesque dragon plumé fait le tour entier de la salle principale. Des émeraudes dans ses yeux, grosses comme des ,poings d'humain, une tête faisant la taille d'un géant. Les émeraudes ont été polis, elle reflètent parfaitement la lumière du soleil. Voilà ce qu'ils voulaient nous cacher en disant qu'ils n'avaient aucun trésor. Une belle petite collection. Dans d'autres salles, mes larbins trouvent des rubis, des saphirs, des diamants, des lingots d'or ... Chaque salle a une couleur, va savoir pourquoi. Il n'y en a pas forcément beaucoup au final. Et quand ils reviennent, c'est avec un coffre chargé de pierres rares arrachées des murs et ornementations. On pourrait rester plus longtemps pour avoir encore plus de trucs à échanger une fois rentrés sur armada, mais le temps nous ai compté. Ce voyage aura vraiment valut le coup. Et pourtant, on quitte l'île pour rejoindre Grand Line, une fois  de plus. alors qu'au loin, la mer s'agite et des lueurs rouges apparaissent dans le ciel.
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