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A Treize sur le coffre du mort

Cela fait quelques jours que sur Treize, la fête est finie.. Quelques jours que Kidd et ses fidèles sont rentrés et ont disparus sans un mot dans les profondeurs de la tour. Mais si les chefs d'en marche sont des cyborgs qui n'ont plus rien d'humains, ce n'est pas le cas de tous les soldats d'en Marche. Certains ont encore envie de s'amuser, de boire, et de rouler sous la table après avoir trop parlé.

Et puis sur Treize, ou la seule loi est celle du plus fort, ou aucun crime n'est vraiment puni, aucun châtiment vraiment mérité, aucun couteau dans le dos de son supérieur vraiment surprenant, les rumeurs et les mauvaises nouvelles sont comme dotées de vies propres, se créent presque toutes seules en suintant des murs avant de se répandre comme le poison a travers toute l'ile.

Et une fois les vannes ouvertes, il n'a pas fallu longtemps pour que tout le monde soit au courant... On a dit que Teach était mourant, puis mort, ou en tout cas tellement blessé qu'il ne prenait même pas la peine de se lever pour tuer ces bruits dans l’keuf. On a dit que les autres commandants étaient morts, tous, et qu'il ne restait que Kidd, ou qu'ils avaient trahis, s'étaient battus entre eux pour passer corsaires. Que c'est Red qui les avait tué, ou Elize, ou le commandant de la révolution, il a même été question un temps des fantômes vengeurs des hommes de Toreshky échappés de l'asile...

Mais il y avait une chose que tout le monde a rapidement tenu pour certain. Sur Treize, la fête était finie. Et une défaite pareille en appelait une autre sous peu.

Alors les rats les plus malins ont commencés à quitter le navire.

D'abord ça a été des gars qui devaient partir et qui avançaient un peu la date. Des navires qui partaient avant d'avoir un équipage plein ou des bourses vides. Des capitaines qui oubliaient de dire ou ils partaient, ou quand ils comptaient revenir. Et puis on s'est aperçu que plus personne n'arrivait, ce qui voulait dire qu'au delà de Treize, le reste du monde aussi savait.

Alors quand les types d'en marche ont commencés à vérifier les fortifications, tout ceux qui pensaient avoir une chance de survivre à leur proximité avec un empereur déchu se sont rués vers les bateaux pour foutre le camp au plus vite, et les quelques pertes du début de la rumeur sont devenues une hémorragie de pirates vidant Treize de son sang.

Une hémorragie qui n'a pas duré longtemps. Surgie de la mer, les renforts d'en marche ont débarqués a leur tour. Et pendant qu'a terre, Kidd expliquait a tout le monde qu'a partir de maintenant, personne ne quitterait l'ile sans se prendre un coup de laser dans la face, au large, les sous marins de la secte cautérisaient l’hémorragie pirate à grands coups de torpilles.

Les rats les moins malins ne pouvaient plus se tirer, alors ils se sont mis à attendre.

Attendre que la tempête qui avait abattu le type le plus puissant du monde leur arrive enfin sur la gueule.

[...]


Dans le poste de garde qui n'a pas de numéro parce que c'est un poste de garde de pirates et pas de chiens de la marine, les types de quart ont dépassés le stade de la nervosité depuis des jours, ils ont été à crans, énervés, colériques, il y a eu un moment ou les couteaux et les flingues ont étés tirés et ou le poste de tir a failli se transformer en boucherie. Et puis tout le monde s'est calmé, résigné. De toutes façon personne ici n'a de choix, alors pourquoi s'en faire ? Quitter l'ile c'est se faire planter par les gars d'en marche, se planquer aussi, alors il ne reste que l'attente et la lutte a venir pour espérer s'en tirer.

La lutte à venir...

La lutte qui tarde et qu'on ne voit toujours pas venir.

Et aujourd’hui encore moins qu'un autre jour, tant la mer au large de Treize est maintenant nappé d'un brouillard dense qui tient plus de la purée de pois que de la simple brume. Elle est arrivée pendant la nuit, comme un mur, dérivant droit sur l'ile, poussé par un vent qui a cessé dés que l'ile tout entière a disparu dans le brouillard. Rien d'inhabituel dans le nouveau monde évidemment, mais quand même. Heureusement qu'avec les gars d'en marche dans le coin, les postes de garde et de tir ont finalement bien mieux que des yeux pour repérer les intrus. La bas en mer, au large de Teach, sont dispersés des dizaines de balises flottantes et immergées, contenant des den den mushi prisonniers qui s'activent dés qu'ils voient quelque chose ou qu'une coque les heurte, un système imparable, parfait quel que soit le temps ou la visibilité.

Un systéme qui...

Au centre du poste de garde, une vaste table représente la baie au large de Treize. Et dans la zone maritime, des lignes formées de dizaines de petites lumières indiquent la position des den den de surveillance. Et au milieu de la ligne la plus éloignée une lumière vient de s'allumer.

-Un navire !
-J'appelle !
-Non attends, pas encore.

Sous les yeux des pirates, d'autres lumières s'allument sur la ligne qui vire intégralement au rouge. Puis c'est la ligne suivante qui s'allume, puis la suivante...

-Alors ça y est.
-Ouais, ça y est, toute une putain de flotte.
-Et alors hein ? Des flottes on en a vu a Treize, et elles sont au fond de l'eau. N'importe qui est capable de lever assez de bateaux pour se déployer en travers de la baie, ça va juste nous donner plus de cibles à couler. allez, branle bas de combats a toutes les batteries !

Dans le poste tout le monde se rue sur les den den, et a l'autre extrémité des escargophones, c'est toute l'ile de Treize qui se réveille et se rue aux postes de combats. Partout sur le port on ouvre des sabords de tir, on fait tourner des tourelles, on charge des wagonnets d'obus avant de se ruer vers les pièces pour les charger. Et avec une vitesse que ne renierait pas les meilleures garnisons de la marine, Treize commence à vomir un torrent de feu sur une baie si parfaitement arpentée et mesurée, que les artilleurs n'ont pas besoin d'y voir pour tirer précisément sur les balises qui se déclenchent et détectent un navire.

Depuis l'extérieur du poste de garde ou le boulot est terminée maintenant que l'alerte est donné, le spectacle est dantesque. Malgré le brouillard qui nappe l'ile, il y a tellement de bouches à feu et d'armes diverses qui tirent à l'unisson que les éclairs des détonations simultanées permettent de visualiser la forme de l'ile et de ses défenses, comme pailletées de milliers de bougies...

-.... !

Rendu quasiment sourd par les détonations de pièces d'artillerie qui rendraient ridicules les coups de tonnerre d'une tempête sur Grand Line, le chef de poste se retourne vers le subordonné qui lui tire le coude, essayant de le ramener à l'intérieur et d'attirer son attention vers la table qui rend compte de l'avancée de l'ennemi.

A ce stade de la riposte il ne reste plus rien de ce qui devait naviguer en surface la bas au large, plus rien non plus des pauvres den den du réseau de défense, et seuls ceux qui sont immergés sont encore fonctionnels.

Mais la ou les balises ne devraient maintenant plus afficher que des allumages épars, rendant compte du passage de navire coulés tombant vers les abysses, la carte n'a pas changé. Et continue d'afficher obstinément une vague de lumière qui avance inexorablement vers l'ile forteresse.

-Mais qu'est ce qui se passe ?
-J'en sais rien, mais c'est pas normal.
-Des sous marins ?
-Mais toute la zone est pleine de mines. On les aurait troués depuis longtemps !
-Alors explique ça !

Sur la carte, la dernière ligne avant le port de Treize s'allume a son tour, et tous les hommes du poste se ruent vers les meurtrières pour essayer de comprendre ce qui leur arrive dessus. Cherchant a percer le brouillard et les ténèbres pour trouver la cibles du déluge de feu, localiser la flotte qui semble ne pas ralentir sous un déluge de plomb qui n'a rien à envier a celui d'un buster call.

-Bordel de merde !

Jaillissant du brouillard, bien plus haut qu'un mat de navire, c'est une montagne de glace qui apparait soudain aux regards des hommes de garde. Une montagne de glace aussi haute que la tour de Treize, surmontant une forme grisâtre aussi large que la baie et le port, et dont la surface est crevassée, trouée, rendue quasiment lunaire par le déluge de tir qui continue de s'abattre sur elle.

Mais quelle puissance de feu pourrait arrêter une montagne ?

Avec une lenteur qui en souligne encore plus la puissance inexorable en marche, l'immense iceberg qui était la fin de Torhesky jaillit devant le port de Treize en repoussant la brume devant lui. Percute et broie l'énorme jetée qui protège le port et en englouti les défenses comme une avalanche emportant une maison. Sans ralentir le moins du monde, la montagne traverse le port en y broyant tous ce qui s'y trouve, faisant disparaitre en un instant d'immenses navires sous la glace comme de vulgaires lapins passant sous un charriot. Et dans un fracas titanesque qui fait trembler la monstrueuse tour jusqu'a ses fondations, la fin de Torhesky vient buter contre le cœur de Treize, broyant les quais, brisant la terre, la ville, les défenses, et en écrasant tous ceux qui s'y trouvent avant de finalement s’arrêter en se brisant à son tour dans une avalanche meurtrière de gigantesques blocs de glaces.

La bataille de Treize vient de commencer.


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- Un peu plus haut... encore... c'est bon! Ah vous déviez trop sur la gauche... Voilà c'est parfait!

Silencieusement ou avec quelques légers grognements, j'acquiesce aux directives de Skela, alors que je galère tellement, au point d'être guidée par elle, pour quelque chose qui devrait être "banal" pour moi!
Ce n'est pas la première fois que je gonfle les voiles d'un navire avec mon pouvoir, pour gagner une vitesse supérieure... sauf que les précédentes fois j'avais mes yeux valides!
Et je ne peux pas me plaindre, alors que plus d'une fois, on m'a recommandé de rester en arrière, de ne pas participer à la bataille sur Treize... mais non! Je ne vais pas rester à rien faire, alors que l'Empereur Teach est encore de ce monde! On doit aller au bout de la mission et je refuse de rester sur le coté, simplement à attendre que les choses se fassent!

C'est bien pour ça que je suis là, actuellement en train d'aider à la propulsion de Toreshky, cet immense iceberg flottant sur lequel nous avons combattu l'Empereur au départ, avant que ce dernier ne prenne la fuite, avec une escouade de cyborgs (en tout cas c'est ce que j'ai entendu des autres, m'étant déjà évanoui à cet instant).
Gaho, ainsi que d'autres charpentiers de l'alliance, ont bien œuvré à renforcer la proue de l'iceberg, pour aller dans le sens du plan initial, à savoir utiliser l'île glacée comme bélier pour perforer les défenses de la place forte. Ils ont aussi installé et renforcer une grande voile, pour que je puisse insuffler de puissantes bourrasques dedans, pour aider à faire avancer la masse colossale de Toreshky.

Nous sommes proches de l'ancienne base Marine, capturée et transformée par Teach depuis un moment déjà. C'est maintenant que j'ai commencé à participer au plan, en tout cas à son début, pour préparer le débarquement des troupes.
C'est inutile que je fasse accélérer l'île dès son point de départ, ça m'épuiserait pour rien. Non, Skela m'a aidé à calculer la trajectoire optimale et surtout l'élan dont nous avons besoin, pour que le choc entre les îles soit le plus destructeur possible. Nous avons cinq bonnes minutes pour que je puisse donner la vélocité optimale à l'île, pour la faire se pulvériser sur Treize.
Le reste des troupes s'est soit installé à l'arrière, soit éparpillé sur des navires suivant l'iceberg géant.

Bien vite, j'entends des tirs d'artillerie et... ça a l'air brutal, vraiment. Je n'ai jamais attaqué de front une base Marine, même transformée par un pirate, mais clairement, au son des détonations, ce ne sont pas des canons standard de navires militaires.
Des fracas de glace, au milieu d'éclaboussures, se font entendre autour de moi, alors que l'île semble se faire pilonner. Un sifflement se fait entendre... un peu trop proche de moi! Mais je vois l'aura de ma seconde bondir et repousser d'un double coup de pied quelque chose et le son métallique me fait vite songer à un boulet, qui explose effectivement sur ma droite.

- Merci Skela! Par contre, je vais donner un autre coup d'accélérateur! Toreshky est trop exposée et je ne veux que l'on perde d'avantage de masse de notre bélier principal!

Je me concentre et projette de plus grandes bourrasques encore dans les voiles, titubant légèrement sous l'accélération et Skela grimpe sur ce qui semble être le mât de la voile massive dans laquelle je souffle mes vents. Quelques secondes après, mon Den Den Mushi sonne et je réponds, pour entendre la voix de la Zoan Tontatta:

- Capitaine! Nous y sommes presque! Nous allons droit sur la position donnée par le capitaine Red!
Encore... dix secondes et c'est le choc!


Je compte mentalement, au milieu des impacts de canon de plus en plus nombreux, avant de bondir avec Cloche-Air, continuant toujours à souffler dans les voiles... et c'est le choc.
Je grimpe au-dessus de l'île glacée et de l'énorme fracas de roche, de glace, de bois, mais aussi d'un grand concert de cris et d'auras valdinguant par dizaines devant moi, certaines s'éteignant sur le coup.
Dans le chaos généré par le choc, je vois cependant la petite silhouette lumineuse de Skela dans les airs et je me rapproche d'elle, pour qu'elle bondisse sur mon épaule.

- Super capitaine! On est décalé d'une dizaine de mètres à l'ouest par rapport à l'objectif, mais les défenses ennemies n'ont pas tenu!

- Merci de ta franchise et de ton calcul précis Skela! Maintenant, on va s'occuper de la population de l'île! Les histoires racontées sur cet endroit durant le voyage, ça ne m'a pas plu du tout et j'ai bien envie de faire le ménage!
Tu viens avec moi? J'aurai besoin d'une paire d'yeux valide pour me repérer d'avantage!


- On est partis capitaine!


Je souries légèrement, le ton enjoué et candide de ma seconde me rassurant. Elle toujours si volontaire, comment ne pas se sentir pousser des ailes en l'entendant, malgré ma situation actuelle? Non, très clairement, je ne pouvais pas rester en retrait, à laisser les choses se faire!
Je projette mon Haki aussi loin que possible, pour essayer de me repérer... et je tombe sur un groupe d'auras... "apeurées"? À force d'entraîner mon Haki, j'ai appris peu à peu à donner des nuances, des couleurs aux auras, selon leurs émotions principales. Mais même là, je vois un étrange mélange d'émotions. Ces personnes ont peur... mais débordent aussi d'espoir? C'est un peu contradictoire, mais en même temps, ça m'intrigue suffisamment pour que je fonce par là.

- Skela! Il y a un groupe de gens vers... le Nord-Est par rapport à nous, à quelques centaines de mètres! On va par-là!

- Le Nord-Est proche? Ce doit être l'arène de combat de l'Empereur, le Trou! C'est bourré d'esclaves condamnés à s'entretuer dans des arènes!

- Parfait! On va commencer par vider cet endroit alors!

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      La Guerre. C’était le siège sur lequel Ragnar, jeune homme fougueux et violent, s’était assis il y avait bientôt un an. Sa fonction consistait donc à défendre les intérêts de la Cause, à se battre pour les appliquer, pour repousser l’ennemi, en sillonnant le monde entier pour participer à chacune des batailles d’envergure. Celle-ci l’était également. Étonnante. Le monde entier devait bien se demander ce que pouvait bien faire la Révolution dans une bataille comme celle-ci, opposant deux pirates pour un seul trône. Certains critiquaient cette position au sein même de leur propre rang ; d’autres, les plus malins, connaissaient parfaitement les activités du Malvoulant et ne pouvaient fermer les yeux dessus. Cette bataille était l’occasion pour l’Atout de marquer un grand en s’appuyant sur le Rossignol. Un service mutuel. Cela faisait des mois que le révolutionnaire envisageait cette attaque, notamment aux côtés d’Izya et Reyson, alors le retour de Red n’était qu’un bonus non-négligeable.

      « Tu es sûr de ce que tu fais ? », demanda Yumi, une flasque d’eau-de-vie à la main. « J’veux dire pas là que les pirates ne sont pas sûrs de l’emporter, hein. Ils auront peut-être besoin de nos forces. »

      « Peut-être. », rétorqua calmement l’Atout. « Mais je n’accepterai pas un instant de plus que des hommes et des femmes privés de leur liberté, attendent patiemment que l’un ou l’autre l’emporte pour connaître l’avenir de leur misérable existence. Aujourd’hui, tous autant qu’ils sont, seront libérés de leurs chaînes. On a aidé les pirates, mais je ne perds pas de vue notre objectif principal. S’ils échouent aujourd’hui, alors c’est que nous n’étions pas prêts. Mais d’autres connaîtront la liberté et ce sera malgré tout une victoire. Amer, certes, mais une victoire. »

      Exceptionnellement, Ragnar accepta de boire une gorgée de cette eau-de-vie prise à Winter Island avant leur départ. Forte en goût. Elle lui gratta la gorge et sentit tout le cheminement jusqu’à ses intestins. Elle provoqua une chaleur réconfortante avant cette terrible bataille. Kardelya s’attelait à la lourde tâche d’accélérer la vitesse de l’immense navire pour permettre une percussion de grande puissance. L’équipage des Libérateurs se tenait à l’arrière de « Fin de Thoresky », en sécurité, avant de débarquer sur Treize. Suelto entra également dans les quartiers de l’Atout, saisit la flasque des mains de Yumi et but une gorgée à son tour. Chose inhabituelle. Les deux autres le regardèrent étonnés.

      « C’est peut-être la dernière fois qu’on peut boire un coup ensemble. », dit-il sur le ton de l’aveu avant de reprendre. « L’impact est imminent. Quels sont tes ordres ? » L’Atout, enfoncé au fond de son siège, les bras croisés, réfléchit un temps afin de vérifier que tout fut clair dans sa tête. « Comme prévu : on utilisera les souterrains des vestiges de Thoresky pour éviter d’abîmer Libérations avec des tirs ennemis. Puis surtout parce que nous serons nous-mêmes en sécurité. Les pirates passeront devant nous et nous partirons ensuite en direction de l’ouest. »

      De nombreux lieux étaient ciblés par les révolutionnaires. Des abominations dans lesquels de nombreux esclaves étaient utilisés comme des jouets ou comme des animaux d’abattoir. Les poings serrés, Ragnar se leva, tapota les épaules de ses deux acolytes et sortit sur le pont principal du navire. Derrière ce dernier, une multitude de navires révolutionnaires attendaient. Il n’avait jamais réalisé qu’autant d’hommes obéissaient à ses ordres. La vue était à la fois exceptionnelle que terrifiante. Il sauta et se réceptionna avec une certaine agilité sur le bastingage, maintenant face à toute cette flotte à ses ordres. Seul le son des vagues résonnait dans cette vaste étendue d’eau envahie de navires.

      « CAMARADES ! LES GRANDS DISCOURS SONT INUTILES. ICI, DANS L’ANTRE DU DIABLE EN PERSONNE, SE TROUVENT DES INNOCENTS TORTURÉS, MALMENÉS, PUIS JETÉS EN PÂTURE DANS UNE DÉCHETTERIE FAITE DE LAVE. ICI, LA CONDITION N’A QUE PEU DE VALEURS. ICI, LES VALEURS SONT INEXISTANTES. ALORS, NOUS AUTRES, COMBATTANTS DES LIBERTÉS ET DES VALEURS HUMAINES, ALLONS-NOUS UNE FOIS POUR TOUTE METTRE FIN AUX AGISSEMENTS INHUMAINS DE CET ENFANT DE SATAN ?! »

      Des cris. Des hurlements sinistres. Des armes qui s’entrechoquèrent. De son côté, Ragnar était aussi à la tête d’une belle bande de tarés. Des tribus aux caractéristiques particulières, des anciens prisonniers, des solitaires, des clans, des mercenaires cherchant un sens à leur existence… Une armée à son image. Barbare, déterminée, sanguinaire, mais luttant contre des idéaux précis. Le mal n’était fait qu’à ceux qui avait osé en infliger. À l’époque de Mandrake, l’Armée Révolutionnaire était déjà terrifiante, mais Ragnar comptait en faire quelque chose de bien plus terrifiant. Tous convergèrent vers « Fin de Thoresky » et empruntèrent les diverses accès aux souterrains. Ragnar marcha à la tête de son escouade, tandis que d’autres Cavaliers et As utilisèrent d’autres bouchent pour se déplacer. L’Atout fut stoppé par une tête de glace qui sortit des parois glacées. Elize.

      Sans un mot, l’Atout comprit qu’elle décida de sauver ce qui pouvait l’être. Il acquiesça et l’aidera dès son retour. Elle lui souhaita bonne chance avant de disparaître. Treize ne sera défendue que par des crapules que l’armée révolutionnaire châtiera avec acharnement. Aujourd’hui, Ragnar fermera les yeux sur les méthodes de ces hommes. Ils payeront tous. Affamés, froids, la flotte se déplaça calmement en direction de la cité démoniaque. Les troupes se dispersèrent pour accéder et barricader les différentes entrées de la ville. Personne ne ressortira vivant. Personne. Sauf les esclaves.
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Mon équipage au complet m’avait rejoint sur la Fin de Toreshky pour le voyage jusqu’à Treize. Ils n’allaient pas rester caché sous l’eau alors que le danger était passé. Avec eux le voyage parut plus cours. Si l’abbé m’avait remis comme neuf avec son pouvoir, eux savait que c’était mon esprit qui était le plus abîmé. Ils s’arrangèrent pour que je ne reste pas trop seul avec mes idées noires. Les morts, que j’avais sur les bras, venaient me hanter de temps à autre. Surtout quand j’étais seul et que j’avais le temps de réfléchir.

Ils durent également m’empêcher d’essayer de noyer les fantômes qui me hantaient dans l’alcool. Le soir où je bus avec Jeska, je crus que je ne survivrais pas au lendemain. Mal de crâne, vomissement en pagaille. L’alcool qu’on avait bu ne devait pas être frais.

Finalement ce fut dans les bras de Mira que je fus le plus apaisé et en paix. Elle acceptait ma faiblesse, alors je n'avais pas le droit de le montrer à mes subordonnés. Je reconnaissais sa force, quand sur son ile, les hommes ne voulaient même pas en entendre parler. Nous étions si bien l’un avec l’autre. Bon pour l’intimité, il faudra repasser. Au milieu d’une ile navire qui vogue vers une nouvelle bataille, les coins calmes et tranquilles étaient plutôt rare.

***

Enfin la fin du calme, la tension était présente, mais nous savions que dans quelques heures tout au plus on pourrait se défouler, utiliser l’adrénaline qui coule dans nos veines. Pour ma part, je me sentirai vivant en défiant la mort. La drogue des anciens combattants. Tous ici présents, nous avions ressenti cette addiction plus ou moins fort. Surtout les plus vieux et les plus fort, comme Izya, Jeska, Reyson…

Ragnar nous fit son dernier discours. Ce qui nous motivait c’était la libération de tous les malheureux piégés par Teach. Tous esclaves du Malvoulant à leur façon. Sauver des gens de la mort en en tuant d’autre. Certains parmi nous allaient mourir pour que d’autres puissent vivre mieux, plus vieux, plus heureux. Telle était la révolution que je servais. Cependant, maintenant, avant toutes choses, je voulais que les gens qui m’étaient chers vivent, survivent. J’en avais marre du deuil, du sentiment d’échec malgré la victoire. Je tentai de les convaincre tous de rester dans le Divergence à l’abri des combats, mais personne ne voulait le faire. Tous voulaient être là pour pouvoir sauver leurs copains de la mort. Pour m’empêcher de mourir, mais tout ça faisait plus de vie à protéger.

Usant de mon autorité, les quelques membres d’équipage les moins puissants consentirent à rester dans le sous-marin pour le piloter et le protéger. Cette fois-ci rester sous l’iceberg n’était pas une option. S’abriter sous un bélier n’est jamais une bonne idée. Ils nous quittèrent la mort dans l’âme pour protéger notre maison, notre moyen de transport.

***

Main dans la main avec Mira, nous nous cachèrent avec les autres dans les entrailles arrière du navire. Nous essuyâmes une pluie d’acier dantesque, mais notre moyen de transport tint bon. L’impact fut d’une violence inouïe, mais cela valait la peine. La scène était époustouflante. Dans la lumière de l’aube, la brume, la fumée des canons, la glace, des hommes, des femmes, une lapine, une dragonne… émergèrent du bélier de Troie telle des fantômes. Les silhouettes semblaient vaporeuses dans toutes ses fumées. C’était presque irréel. Nous étions animés de tant de vie, alors que le crash de l’ile venait de causer tant de destruction. Ça en était presque beau. Poétique.

Toujours tenant la main de ma douce Mira, je savourais sa beauté et la scène tout en y saisissant l’ironie présente.


A Treize sur le coffre du mort 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2A Treize sur le coffre du mort Kuroko.no.Basuke.600.1903798 A Treize sur le coffre du mort Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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Endolori, somnolent dans un lit de camp rudimentaire dans la pénombre d'un navire, Malon ouvre les yeux. Il ne se souvient pas de grand chose du combat contre le charismatique Malvoulant. Le zaunien arrive petit à petit à revenir à lui et à se mouvoir. Il se nettoie le visage dans l'eau croupie du sceau à côté de son lit. Il marche péniblement en direction du l'escalier qui mène vers le pont. Autours de lui, de nombreux blessés récupèrent de la bataille précédente. Des gémissements mêlées à des ronflements sont la seule mélodie résonnant dans la cale. Peu de gens sont debout. Quelques médecins circulent entre les lits et certains rescapés déambulent en reprenant leurs esprits. Malon ignore tout de ce qui se passe au dessus, où le navire se dirige, ni même qui le dirige. Il aperçoit ses armes dans une caisse prêt de son lit ainsi que d'autres ustensiles usés. Il récupère ce qui lui appartient et se dirige vers la lumière du jour.


Une fois à l'extérieur, les marins sont très agités. Le vent souffle fort et le bateau se dirige à toute allure sur une île inconnue. Un soldat le reconnaissant se précipite sur le cornu.


- Ragnar veut te parler, c'est important.





Le marin ne laisse même pas le temps à son interlocuteur de répondre puis repart à ses occupations. Abasourdi et encore dans les nuages, le rescapé marche lentement et machinalement vers la porte qu'on lui a indiqué. Complétement déphasé par rapport aux gens qui l'entourent, il frappe à la porte. Il patiente et personne de lui répond, ou alors il n'entend rien dans ce brouhaha ambiant. Finalement on lui ouvre la porte, le dévisage et lui fait signe de rentrer. Ragnar était en train de discuter avec des gens importants. L'ambiance était particulièrement tendue et sérieuse. Quand Ragnar aperçoit le zaunien, il fait signe à ses camarades et marche vers Malon qu'il prend à part.


- J'espère que tu t'es bien rétabli. Malheureusement, une autre bataille, bien plus conséquente se prépare.


Cette nouvelle réveille le cornu de sa torpeur. Un frémissement traverse tout son corps et cela n'échappe pas à Ragnar. Ce dernier enchaîne tout de suite.



- Je ne sais pas si tu l'a remarqué, mais on a emmené Toreskhy avec nous pour faire office de bélier. Nous attaquons Treize. Le tanière du Malvoulant.



- Très bien. Quel sera mon rôle? Que puis-je faire pour la Révolution?


- Au vu de l'urgence de la situation et de tes exploits. A partir de maintenant, tu seras un cavalier de la Révolution.


Il lui tend une lettre.


- Tu as fait un très bon travail en tant que meneur d'hommes. Je suis sûr que tu mènera à nouveau formidablement bien les troupes à nouveau.


Malon tombe à genou de bonheur, son travail est récompensé de la meilleur des façons possibles. Il prend la lettre alors que des larmes noires dégoulinent le long de sa joue rugueuse. Il se relève pour prendre ses ordres.


- A Treize il y a un terrible endroit que l'on nomme la Boucherie. C'est un endroit de torture et d'horreur. Je pense que ce que tu ne seras pas impressionné par ce que tu verras là bas te concernant... Mais tu te feras sans doute un plaisir de libérer les pauvres esclaves qui s'y trouvent.


- Je me charge de réunir des troupes pour cette tâche?


Ragnar fait un signe de tête approbateur. Il sait que son fidèle zaunien réunira les soldats les plus dégénérés et insensibles et ne se laissera pas apeurés par les immondices qui s'y trouvent. Malon est un élément dangereux qu'il faut canaliser, mais particulièrement efficace en terme de stratégie et de gestion. Ses qualités de combattant laissent certes à désirer par rapport à ses autres camarades, mais il accomplit des tâches difficiles avec envie...


Il ne reste que peu de temps avant que la partie commence. Malon part chercher des informations, des troupes et des armes, le sourire aux lèvres. Lèvres gercées, coupées et noircies...
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Débarquement ?
A Treize sur le coffre du mort 51pg

Les ombres flottes:




Tapis dans l'ombre, nous flottons comme la brume d'une discrétion la plus totale. Mon idée fût acceptée et nous sommes donc en route pour Treize mais hors de l'armée. Pagayant le plus doucement possible, nous nous rapprochons lentement des côtes plus éloignées de l'attaque frontale du glacier. Pas de torche, pas de Den Den Mushi et nous n'avons pas averti nos alliés. Lorsque tout le monde se préparait à l'impact final, nous nous sommes évaporés tel le vent. Notre absence devrait être vite remarquée si ce n'est pas déjà le cas. Peut-être penserons t'il que nous avons fuis la bataille. Mais c'est une bonne chose car, si même nos alliés ne savent pas qu'une embuscade se prépare, l'ennemi lui non plus ne pourra pas s'en douter.



Nous ne sommes pas une grande armée. Notre groupe se compose d'une dizaine de chaloupes remplies de soldats au service de ma mère avec aussi Tobi, maman et moi. Mon plan n'avait pas plu à tout le monde au départ. Même si je suis symboliquement la fille de Jeska, je ne suis pas leur supérieur pour autant. Pour le coup c'est le dévouement de Tobi et les paroles de maman qui ont permis à ce stratagème d'être opérationnel. La confiance de Tobi s'est ressentie dans ses paroles et maman a confirmé croire en mon plan. C'est une sensation plus qu'étrange pour moi. D'habitude je me bats pour moi seul, mais cette fois je ressens que d'autres vies dépendent de moi et de mon idée. La pression me prend le ventre et mon bras droit le voit de suite.



Tobi Dame Lola je vous vois tourmenté. Doutez vous de votre plan ?

Lola *soupir* Non Tobi, j'ai juste peur de vous emmenez tous à la mort. Je me sens responsable bien que je sois entouré d'humains.

Tobi Avez vous forcez ces gens à venir avec nous dans ces chaloupes ? Bien sûr que non, ils ont pris leur décision et savent les risques que nous prenons ici.

Lola Et si mon plan était stupide et qu'on finit tous six pieds sous mer…

Jeska Si c'était le cas je n'aurais pas approuvé ton idée. Douter n'est pas une mauvaise chose mais dans ce cas là, tu as quand même quelques bagages qui pourraient te donner confiance. Par exemple, qui ici à réussi à me porter un coup sans même y voir ?

Lola Moi mère, mais je ne vois pas le rapport.

Tobi Qui a eu l'idée de la vigile et des signaux de torche ?

Lola

Soldat Vous savez que j'ai été soigné dans un camp médical construit en pleine guerre, je me demande de qui est venu l'idée de ça aussi.


C'est vrai… Je ne sais pas si j'ai hérité d'une vision stratège qui m'échappe encore et en qui je ne n'ai pas encore assez confiance. Enfin, c'est un mixte entre la confiance de mes plans et de moi même au final. Mais les paroles de maman et de Tobi me rassurent. Même ce soldat que je ne connais pas à confiance en moi. Si tous ces gens comptent sur moi, je ne peux pas me permettre de douter sinon tout sera perdu pour de bon.



Soldat Vos signaux et votre camp médical ont sauvé beaucoup de mes amis alors je…


Les paroles du soldat sont coupées par le bruit fracassant d'un objet massif contre Treize. Ils sont arrivés et l'iceberg vient donc de s'écraser contre l'île du buisson puant. Les soldats se tournent vers notre chaloupe et demandent à Jeska s'il est l'heure d'accoster. Elle hésite quelques instants puis me regarde en souriant. Ho non je sais déjà ce qu'elle va faire. Je commence à la connaître quand même à force. A t-elle si confiance en moi ?



Jeska Ces ton plans Lola, pensent tu que nous devons intervenir maintenant ?


Je regarde nos chaloupes, la terre non loin de nous. J'écoute le bruit des sabres se percutant au loin, le cri des hommes combattants déjà, les coups de fusillés et les explosions. Je me retourne vers notre escouade et je demande alors à tout le monde de se taire et d'arrêter de respirer un petit moment. Maman et Tobi comprennent de suite ce que je veux faire et les soldats, eux, suivent sans vraiment comprendre ma demande. Lorsque le silence règne, je prends alors une grande inspiration d'air en me tournant vers les côtes de Treize.



Lola Ce n'est pas à nous encore. Les ennemis sont en train de se diriger en masse vers le point d'impact. Nous devons encore avancer doucement et laisser le temps à l'armée ennemie de converger vers nos alliés. Nous devons être sur d'être derrière eux sinon nous allons accoster au milieu de leur armée.


Mère me fait un pouce en l'air. Je suis sur qu'elle avait déjà elle aussi tiré cette conclusion bien avant moi mais elle m'a laissé la place. En revanche, une odeur sur l'île m'a titillé les narines. Quelqu'un que je connais est là. Une personne avec qui je me suis battu il y a quelques temps et qui m'a laissé pour morte. Je regarde en direction de cette odeur essayant d'être sûr que c'est bien lui. Mais, cette odeur sucrée ne peux pas me tromper, il est ici…



Jeska Tu as senti autre chose qui te perturbe.

Lola Il est ici, je l'ai sentie au loin.

Tobi De qui parlez-vous Dame Lola ?


Ho oui, cette fois il est présent et je parie que nos routes vont se croiser à nouveau. Je savais que je le reverrais mais j'ai toujours chasser cette idée de ma tête pour penser au présent. Mais cette fois, je ne vais peut-être pas y échapper. Nos chemins se sont séparés et il est sûr que beaucoup de choses se sont passées entre-temps. De ce que je sens, nous nous rapprochons de lui alors que l'armée est bientôt derrière nous. C'est donc aujourd'hui que je vais le revoir…lui…



Lola Nous nous dirigeons vers lui. Ils semblent presque inévitable que nous ne croisons pas sa route.

Tobi Mais de qui parlez vous Dame Lola ?

Lola De mon ancien capitaine Tobi… Edward Minaro.





Dernière édition par Lola Coelho le Sam 5 Nov 2022 - 10:48, édité 1 fois
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La pluie.

Une pluie continue, fine et parfois zébré d'éclair tant mon humeur est exécrable. Car les nuages noires qui suivent et recouvre la fin de Toreshky ne sont en rien naturelle.

Et là, assise sur ce mât, ne sentant même pas les nuages quitter mon corps pour se mêler aux autres créé ces deux derniers jours, j'attends mon heure. L'heure d'enfin prendre le large pour régler définitivement son compte au Malvoulant. L'heure d'enfin tirer ma révérence et d'abandonner Red à sa vie qu'il a choisi et dont je ne peux pas faire partie.

Et finalement, enfin, Treize se dessine à l'horizon tandis que l'iceberg commence son accélération. Moment que Baker choisit pour apparaitre derrière moi, escaladant ce glacier pour venir me parler.

- T'aurais pas pu trouver un perchoir moins haut, Tahgel ?
- Non, et tu peux redescendre, j'y vais. Salut Baker.
- ATTEND !

Je souffle, mécontente.

- Tu veux pas redescendre et discuter ?
- Tu me demandes de discuter ? Toi ? Je ris jaune. C'est bien le dernier type que j'aurai imaginé me proposer ça.
- ... Ouais t'as raison, le blabla, c'est de la merde. Mais cette situation aussi l'est. Tu crois que je me serais fait chier à escalader ce glacier sinon ? Tu sais très bien qu'on a besoin de toi.
- Y'a pas de "On" Baker. Y'a Red, son équipage et moi à côté. Et moi, je me casse buter le Malvoulant. Et si Red est pas content, il avait qu'à se souvenir que je ne lui ai jamais juré allégeance. Si je le suivais, c'est juste parce que je le voulais bien, parce qu'on était amis.
- Vous êtes chiant. Vous et vos fiertés de merde.
- Ah ouais ? Bah moi et ma fierté on te dit au revoir, et pète toi donc la jambe en descendant !

Et sans plus attendre, je le laisse en plan et part sous couvert de mes nuages de pluie vers la fin de Toreshky, abandonnant le navire à son sort et à ces nuages que je lui ai offert, et disparaissant dans un mirage dans le reste du ciel encore bleu qui changera d'ici peu.

Ma cible ? Ce putain de château en plein milieu de Treize. Après tout, c'est là la demeure des rois non ?

Et parce que l'approche discrète ça ne me connait pas, une fois à porté j'apparais aux yeux de tous et tire un jet de feu sur une tour du château, créant une ouverture et m'engouffrant dedans.
Et si l'explosion est impressionnante, elle est en partie cachée par le choc de l'iceberg sur les murailles de l'île de Treize qui a lieu au même moment.

Près ou pas Teach, j'arrive.


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Astuce du survivant 8 : commander la gazette ne vous apporte pas seulement de quoi vous torcher les fesses, mais également un repas gratuit.

C’est ainsi qu’un ragoût de mouette est en préparation pour après la bataille, tandis que le sang de l’animal marque mon corps à divers endroits : tête, bras et torse. Voilà comment je me présente à Red alors que le déluge de projectiles tapisse notre île bélier.

Lui est assis au centre, dans la salle du trône où une chair fut placée exprès. Ses ténèbres protègent la pièce, ou ce qu’il en reste. L’Empereur prétendant assis sur son futur règne et qui vient réclamer la couronne à un autre roi. Une grande symbolique, surtout pour Red, car ce n’est pas juste un titre mais un pan de sa vie qu’il rattrape, sa propre histoire qu’il conquiert. Teach n’est pas qu’un ennemi, il est un mur que Red doit surmonter.

Et il le surmontera. Il est temps.

Red se lève et nous nous échangeons une dernière accolade. Derrière son trône patientent deux bouteilles, celles prévues pour célébrer la victoire. Pas un mot, pas un adieu. Un échange de regard entendu. Ce n’est pas la première fois qu’on se lance dans une bataille. Pas la première fois non plus qu’on combat Teach. C’est peut être la dernière fois qu’on se voit. Red a déjà péri contre le Malvoulant. Alors on ne dit rien. Les mots seraient de trop ou risqueraient d’ébranler notre détermination. On fait et on verra.

Je mets aussi de côté le vide que je ressens en moi et toutes mes questions qui en découlent. Je me concentre sur la bataille à venir. Un nouveau pansement pour ignorer la blessure béante à l’intérieur, mais cette fois  volontairement. Je me pencherais dessus plus tard, s’il y en a un. On fait et on verra.

On fait.

Red me soulève, prend de l’élan et me lance en direction de Treize. Tel un boulet de canon, je fuse à travers le brouillard. Je m’injecte des hormones particulières que mon corps diffuse et je me recouvre du Haki de l’armement pour me préparer à l’impact.

Notre bélier s’enfonce dans l’île, Izya s’engouffre dans une tour de la forteresse et j’en percute une autre. Strike.

Avant de me relever ou de prendre connaissance de mon environnement, j’émets une vague d’énergie royale pour assommer toute personne dans les environs, en espérant qu’il n’y ait pas d’ennemis capables d’y résister dans les parages.

Je me redresse tandis que des gens s’effondrent autour de moi, la bave aux lèvres, et que la poussière de l’impact se soulève. Je suis dans la pièce la plus haute d’une tour et il y a quatre personnes présentes, précédemment affairées sur des canons. Il me faut me dépêcher avant que des renforts ennemis n’arrivent. Je plante mes doigts sans ménagement dans le corps inconscient de l’homme le plus proche et ce dernier se met à grandir subitement. Il grandit et grandit, jusqu’à prendre tout l’espace et repousser murs et plafonds, malgré le son de ses os qui cèdent contre la résistance. Il continue de grandir jusqu’à avoir la taille d’un demi géant, son crâne remplaçant le toit de la tour.

Protégé par l’armement, je soulève son corps et m’allonge sous lui. Nous voilà à l’étape la plus importante du plan. L’astuce du survivant 2 : dans une bataille, évite de batailler.

Allongé à l’abri des regards sous un demi géant, mon corps lui diffuse des hormones dans les parages. Plus le temps passera, plus les personnes dans les environs vont grandir graduellement et leurs os se fragiliser. Le même cocktail qu’a subi ma cachette, mais en diffusable dans l’air à la façon de phéromones. Je n’ai donc plus qu’à patienter en tendant l’oreille pour entendre qui de l’architecture ou des squelettes ploie le premier, avant d’être suivi par le second. Ma simple présence est une arme... Ça fait plaisir de retrouver ses pouvoirs.

Astuce du survivant 1 : un mort ne peut mourir. Alors, si tu penses pouvoir mourir, fais le mort.

Vous souvenez vous du sang de mouette dont j’ai recouvert mon corps ? Si par malchance quelqu’un vient à me trouver, il trouverait un corps immobile et couvert de sang sous la carcasse d’un demi géant.
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Si l’immense iceberg détourne l’attention de nos ennemis, et que les arrivées spectaculaires d’Izya et de Reyson accaparent les défenses adverses, c’est bien la pluie qui couvre l’avancée de notre petit groupe. Tant est si bien qu’on débarque sur Treize sans coup férir. La petite centaine de soldats et ma fille mettent pied à terre alors que moi, je m’attarde. J’ai peur, et c’est bien normal. La dernière fois que je suis venue ici, c’était avec Mantle Shoma, et j’ai tout perdu : mes compagnons, mes ailes, mon capitaine, un an de ma vie, une grande partie de ce qui faisait de moi un être humain. Mourir face à Teach, ce n’est pas le pire qui puisse arriver, croyez-moi. Le Trou, la Boucherie, l’Asile, ces endroits inspirent la terreur. Mais la réalité dépasse de loin le mythe, je le sais, j’ai visité ces trois lieux de perdition. Je sais que personne n’a jamais été aussi proche de faire tomber le Malvoulant que nous le sommes à présent. Pourtant, je ne peux m’empêcher de considérer l’éventualité de la défaite. Pourquoi? Ai-je encore des démons à exorciser?

Je suis encore dans la barque, Lola, ma petite Mink d’amour me regarde avec ses grands yeux de lapine. Elle m’adresse un petit sourire complice, c’était juste ce dont j’avais besoin pour me lancer. Ce pas, ce tout petit pas, qui me fait quitter ce radeau et enfin poser à nouveau le pied sur Treize, et soudain, tous les doutes qui embrumaient mon esprit s’envolent. Il n’y a plus de peur, ni de rage, juste la froide détermination à accomplir un objectif. Je renvoie un regard tendre à ma fille adoptive : ne t’inquiète plus Lola, maman est là, maintenant. D’un geste, j’indique la destination à suivre, tout en prenant la tête de la troupe. Pris à revers, les hommes de Teach n’opposent que peu de résistance, il faut dire que personne ne nous attend là. Jouant à fond sur l’effet de surprise, on avance rapidement jusqu’au Trou.

"Qu’est ce qu’on fait à présent?" me demande un de mes hommes.

"Aucun survivant." Réponds-je froidement.


Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Mar 25 Oct 2022 - 10:06, édité 1 fois
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Nous surgissons des entrailles de l'iceberg ravagé comme un dense flot de vermines fuyant une carcasse éventrée par un boulet. Il s'agit de frapper fort, de frapper vite, et de n'épargner personne. Le sacrifice du navire de Tohresky nous a permis de passer outre le déluge de feu des défenses côtière de Treize, mais depuis la tour, d'innombrables armes peuvent encore nous prendre pour cible si nous trainons en chemin. Alors on ne traine pas. Nous avançons.

Pendant que depuis le large, les cuirassés qui ont patiemment tracté puis suivi l'iceberg ouvrent le feu sur la tour, noyant les défenses sous un flot d'obus fumigènes destinés à gêner les artilleurs, nous nous ruons sur le port ruiné par notre arrivée fracassante.

Nous passons du sol de glace aux pavés du port, et après l'avalanche de glace qui a emporté les maisons et les fortifications du littoral, c'est la camarde qui marche à nos cotés. Surprise par la puissance de l'assaut, les premiers pirates qui croisent notre route sont plus proches du survivants hagard d'un tremblement de terre, encore étonnés d'avoir survécu au cataclysme, que de combattants prés à défendre leur position. Mais l'heure n'est pas aux palabres ou aux hésitations. Nous avançons.

Comme pour un abordage nous avons délaissé les armes à longues portées, c'est un combat urbain, dans des ruines nimbés de fumée, ou tout ce qui est devant nous est un ennemi a abattre, au sabre, au pistolet, au couteau. Formés par les vétérans des sea wolfs les gars de la treizième succombent à leurs mauvaises habitudes. Les gaz préparés par Jeska nous précédent. On nettoie les positions à la grenade, au lance flamme, on achève les blessés d'une balle ou d'un coup de surin. Pas de pitié, pas de prisonniers. Nous avançons.

Ragnar et ses hommes se détournent de la Tour, la Révolution à du boulot en ville, à eux de nettoyer les immondices qui sont nés dans la cité du grand Croquemitaine Pirate. A eux les palais ou les pirates du Malvoulant tentent de rivaliser en sévice et en cruauté avec les dragons célestes eux mêmes. A eux le sale boulot de faire le tri entre ceux qui ont choisi le mal et ceux qui en sont les victimes. Et a eux peut être aussi la gloire et le panache du libérateur s'ils arrivent à sortir quelque chose de propre de toute cette boue sanglante. Ils se détournent, nous avançons.

Au pied de la tour la surprise à fait long feu. Les défenses sont en place, tenus par des hommes qui savent qu'ils n'ont nulle pitié a recevoir des loups qui s'approchent, et part conséquent, aucune à donner, et tout à perdre en cas de défaite. Le feu nourri venant de la citadelle coupe net l'assaut vers les portes et rend impossible toute approche directe. On se jette à couvert dans les maisons proches, on installe des postes de tirs, on riposte, mais nous n'avons pas le temps d'un siège.

Déjà je vois notre assaut battu en brèche, nos forces s'épuiser sur un assaut futile, se brisant sur les défenses avant de subir une contre attaque décisive. Je vois Izya et Reyson combattus et éliminés dans la tour en solitaire, privés des soutiens coincés dehors. Je vois Jeska et sa fille adoptive acculés en ville et a nouveau réduites en esclave après une résistance vaine...

Il faut avancer !

Derrière moi les vestiges de notre assaut sombrent dans le sol, les maisons vacillent, les toits s'enfoncent, les murs disparaissent dans un sol devenu noir comme la nuit, toute la ville n'est plus qu'une construction en perdition qui disparait dans les profondeurs de mon pouvoir. Puis je tend la main devant moi, et je libère tout. C'est comme si la réalité se déchirait sous nos yeux, un voile noir jaillit de ma main, et c'est toute la ville engloutit et broyé qui en surgit pèle mêle, comme rejeté par un monstrueux ouragan. Murs, maisons, blocs de glaces, cadavres, une pluie apocalyptique s'abat sur le périmètre de la tour pour en noyer les défenses dans un vaste et grotesque capharnaum.

De mes mains jaillissent d'étranges sphères si parfaitement sombres que le regard peine a se fixer dessus, que la lumière vacille autour d'elles, qui filent vers les défenses en absorbant tout ce qui les touche, creusant devant nous de vastes passages dans le cône de débris qui a enseveli les défenses et en perçant les murs comme s'ils n'étaient fait que de papiers. Et immédiatement, nous avançons.

Escaladant les débris je prends la tête de l'assaut, atteignant le pied de la tour nimbé des éclairs noirs du haki des rois, faisant fléchir a chaque pas tous ceux qui n'ont pas le niveau pour me tenir tête.

Passant des défenses noyées dans des nuages de poison mortel, Jeska et Lola se glissent dans la tour par un chemin détourné. Dans les hauteurs, Izya changée en dragon déchaine la fureur de ses pouvoirs sur tout ceux qui croisent sa route. Au cœur de la citadelle, les manigances insidieuses de Reyson tuent de manière détournée mais tout aussi certaines qu'une flotte entière de canons...

Le dernier combat approche.

Nous sommes dans la tour

Et nous avançons.


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