(Festival) Laisser le lapin quitter le clapier.

Alors que le festival de la Déesse Enfant bat son plein et que tous s’y amusent. Je ne peux que me sentir nostalgique. En effet, depuis la bataille de Treize, je sais que je dois avoir une conversation avec Lola. Pour le moment, elle me suit par loyauté et par amour. Mais j’ai pleinement conscience que cette mer est encore trop hostile pour elle. L’aide de camp de ma fille m’a imploré de la laisser partir, et je réalise à quel point je n’en ai pas envie.

Mais est-ce qu’une bonne mère ferait passer son égoïsme avant le bien être de son enfant?

Mais… comment le lui dire? Je t’aime mais je te quitte. Ça sonne comme les paroles d’une mauvaise chanson d’amour. Pourtant, je sais que je ne peux pas emmener la lapine plus loin. Elle me suivrait, ça ne fait aucun doute. Mais, ceci faisant, je la mettrais inévitablement en danger. Et bien que je dispose à présent d’une certain prestige et d’un puissance reconnue. Je sais pertinemment que je ne suis pas le plus gros poisson de la mare.

Je lui en parlerai, c’est certain. Mais… pour le moment… je profite encore égoïstement de la présence solaire de Lola à mes côtés. Elle est magnifique en yukata et on profite de la fête comme une mère et une fille le feraient.

Oui, pour le moment, amusons-nous. Rions avant que la triste réalité ne nous rattrape.

Contrairement aux autres membres de l’équipage. Lola et moi, on ne se cache pas derrière de stupides subterfuges. En yukata, tout simplement, on navigue entre les stands comme de bonnes touristes, à la grande stupéfaction des badauds qui nous regardent avec des yeux ronds comme des soucoupes. Il faut dire qu’avec ma prime et ma réputation, j’impose malgré moi plus de crainte que de respect. Et je n’aime pas trop ça d’ailleurs. Et encore moins le service d’ordre qui déploie beu oui d’effort pour nous suivre discrètement. Malheureusement pour eux, ils sont assez vite démasqués par ma fille. Moi aussi je les avais grillés, mais je laisse le plaisir de la découverte à mon enfant de cœur.

On s’amuse beaucoup. Et très vite, avec mes sens surdéveloppés, je deviens le cauchemar des stand de bonneteau. Alors on change notre fusil d’épaule et on profite de la pêche aux canards et autres activités récréatives. Mais ce n’est pas tout! Lola et moi même étant de sacrées gourmandes, on se jeté sans ménagements sur les échoppes qui nous proposent une multitude de plats aux saveurs exotiques comme des brochettes laquée au miel ou du mochi. Mais ce qui remporte mes faveurs c’est… la barbapapa! C’est juste trop bon! Celles parfumées à la fraise me submergent d’émotion.

Le soir, on squatte un toit et on regard les feux d’artifice. Je n’en avais jamais vu auparavant et c’était dans ma liste de choses à faire en tant que nouvelle voyante. Et je ne suis pas déçue! Le ciel nocturne est déchiré d’explosions multicolores. Des formes les plus extravagantes apparaissent parmi les étoiles et finalement, le bouquet final qui me laisse le souffle court.

Et c’est là que j’hésite à nouveau. J’ai sa patte dans la main et je … nom d’une biscotte, que c’est dur!

"Lola, tu as beaucoup grandi ces derniers temps… et, en tant que mère d’adoption, ta croissance me comble de bonheur. Mais… je pense que ce serait mieux pour toi si…"

Je lui jette un regard embué de larmes, incapable de finir ma phrase.

Elle a raison, ce n'est pas le moment. Pas encore. On est en plein dans une ambiance festive, pourquoi voudrais-je gâcher tout ça avec cette séparation? Ma fille la sait inévitable, tout comme moi. Et, si on s'est décidée de se retourner vers les festivités, ce n'est pas pour fuir cette douleur. En vérité, c'est tout le contraire, on sait ce qu'il va arriver, mais on préfère se gorger de bonheur avant que cela n'advienne.

Alors je sèche mes larmes et je souris à mon enfant. Quelques instants plus tard, c'est ma team qui arrive, avec Héfy, Gaston, Wolfgang et mon petit Sakazuki. Mon fils biologique est ravie de voir sa grande sœur lapine et sa maman. Immédiatement, il vient se blottir entre nous deux et mon cœur se gonfle de joie au point d'à nouveau perler par mes yeux. Ha, s'ils me voyaient ainsi pleurer comme une Madeleine, moi la terrible pirate sanguinaire, que penseraient les braves gens de Kiyori? Me considèreraient-ils encore comme une menace sérieuse à leur quiétude? Se moqueraient-ils de moi? Pour dire vrai, je crois bien que je m'en fiche. Je suis heureuse entourée des miens.

Le regard tourné vers la voute céleste, on on prend plein les mirettes! Mon petit garçon est sans doute le plus expressif, mais je dois bien avouer que, moi aussi, je ne peux retenir quelques cris d'émerveillements. Et quand, le bouquet final arrive, c'est un déluge d'explosions et de couleurs et le ciel est clair comme en plein jour, a tel point que j'en ai le souffle coupé. Et je ne suis pas la seule, devant le faste déployé par la Déesse Enfant, notre joyeuse bande reste stupéfaite.

Je vois alors que Sakazuki est épuisé, même s'il fait de son mieux pour tenir debout, ses paupières se font lourdes et j'en profite pour m'éclipser sous prétexte d'aller coucher mon petit garçon. Je laisse le reste de la nuit à Lola et ses amis!

Après avoir mis mon petit ange au lit, j’envisage de sortir m’encanailler un peu. Mais très vite, je dois me faire une raison : je suis crevée. Pour une fois je décide d’écouter ma fatigue et je me prépare à aller me coucher. Une toilette rapide plus tard et me voilà en pyjama dans mon lit à baldaquins. Seulement, plus je cherche le sommeil, plus ce dernier me fuit. Est-ce le lit qui est trop grand, trop froid, trop vide… je l’ignore mais, tout ça m’énerve de plus en plus. Et plus je m’énerve, moins j’ai de chances de m’endormir, ça c’est sûr! Raaaah, c’en est trop! Vindicative, je quitte le confort douillet de mes couettes pour aller prendre un peu l’air. Mais… pas comme ça. Il fait frais le soir, alors j’enfile une robe de chambre, et je sors. Je ne quitte pas là Lépreuse cependant. Je me contente d’arpenter le pont de mon navire et de regarder au loin les lueurs de la fête.

Les éclats de rire et la musique m’appellent. Pourtant, je reste de glace. Je n’ai pas le cœur à l’amusement. J’ai l’idée du départ de Lola qui me trotte dans un coin de la tête? C’est ce que j’aurais cru de prime abord, mais ce n’est pas ça. Je traîne un spleen depuis Treize et j’ai du mal à m’en débarrasser. Je reste là à regarder le festival de loin, sans penser à rien, accoudée au bastingage. Finalement, c’est le frimas plus que le sommeil qui me ramène dans ma chambre, et après une couture lutte, je finis par tomber de sommeil.

Peu après l’aube, mon missile d’amour préféré me percute de plein fouet. Sakazuki est ravi de profiter de sa maman, alors je commande un petit déjeuner au lit. Je goûte avec plaisir à ce moment de bonheur suspendu. J’oublie Red, Lola, Izya et mes tracas. Je suis juste une maman qui passe du temps avec son petit bout de chou. Je me sens bien, à ma place, comblée. Je n’ai pas besoin d’autre chose. J’aimerais que ce moment dure pour toujours, mais mon trésor veut sortir et profiter de la foire. Alors je sors de ma bulle et je le fais violence. Je nous habille et on va s’amuser parmi les stands. Beaucoup sont consacrés à la violence contre les canard, mais ce n’est pas pour déplaire à mon angelot.

On flâne et on s’amuse en attendant que mon enfant d’adoption ne nous rejoigne. Mais je pense qu’il est encore un peu trop tôt pour elle.

Non, mais franchement… ils abusent. Je n’ai rien contre le fait que jeunesse se fasse. Mais là, la bande à Lola, ils poussent le bouchon un peu trop loin. Être rond comme des manches de pelle à cette heure! Un peu de sérieux, nom d’une biscotte! Me voilà donc à traîner par le col ces gamins qui empestent le rhum. Deux par la main droite et les deux autres par la main gauche. Un pas décidé, la mine renfrognée, devancée par un Sakazuki qui trouve la situation hilarante. En temps normal, moi aussi je me gondolerais bien. Sauf que là c’est par Armada, c’est chez Kiyori et je passe pour la capitaine incompétente qui ne sait pas tenir son équipage. Et c’est une publicité dont je me serais volontiers passé.

Mais bon, ce qui est fait est fait et plutôt que de les laisser là, il faut que je leur trouve un endroit calme et sûr où cuver. Fort heureusement, la Déesse Enfant, dans sa grande clairvoyance, à mis tout un tas d’hébergements à disposition des plaisanciers. Moyennant finance, évidemment. Et si ma fille croit que c’est moi qui vais régler la note… elle se met le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Une fois les chambres réservées, je déshabille les soudards et je le mets au lit pour qu’ils puissent dessaouler en toute quiétude.

Quant à mon petit ange et moi même, on se retrouve à devoir attendre que cette bande de boit sans soif émergent. Fort heureusement, il y a un "onsen" dans l’hôtel, et je dois bien avouer que le laisser infuser dans de l’eau chaude me tente beaucoup. Même mon petit bout d’homme semble très motivé. Je demande donc à la réceptionniste de prévenir Lola et ses amis où nous sommes et de les inviter à nous y rejoindre. Le bassin est assez grand pour qu’on tienne à dix sans se sentir serré. Ce qu’on ne sera pas de toutes façons car j’ai réservé l’endroit pour mon usage exclusif (et celui des mes invités). La décoration est assez minimaliste et rappelle un peu un paysage de montagne. Il y a dans un coin une petite fontaine qui fait chanter de l’eau le long de la roche. Le son est terriblement relaxant. Et il y a aussi un bambou taillé en biseau qui se remplit d’eau et se vide à intervalles régulier dans un "shlonk" caractéristique. Sans doute la variation locale de la clepsydre. L’eau est délicieusement chaude et parfumée. On rentre dans ce bain comme dans une rêve, et je dois bien avouer que c’est rudement agréable.

Et alors que je laisse cette eau dissoudre ma fatigue et mes tracas, je regarde d’un œil tendre mon enfant jouer avec un petit bateau aux couleurs de Kiyori et des canards de bain.

À les regarder se chamailler comme des gamins de leur âge, mon cœur s’emplit de joie, à tel point qu’elle finit par déborder sous la forme d’un éclat de rire franc et clair. Tous se retournent et me regardent hébétés. Et puis soudain, je me joins à la "bataille". Et je profite pleinement de ce petit plaisir régressif. Évidemment pour ne blesser personne je n’y vais pas à fond, et je me laisse même couler une pare de fois. Me voilà donc trempée, échevelée, mais souriante. Depuis combien de temps n’avais-je pas ri? Je n’arrive même plus à m’en souvenir. Entre la guerre contre Teach et les tracas que m’a causé une certaine dragonne, j’avais oublié de rigoler, de profiter… de vivre, tout simplement. Tellement omnibulée par le succès de mes objectifs personnels, j’ai mis de côté tout ce que je considérais comme une distraction inutile. Mais aussi, je crois que je n’ai pas encore pleinement réalisé que nous avons gagné, que les combats sont finis. Quelle idiote j’ai été! Car c’est justement ce petits riens qui me rendent le plus heureuse. Heureusement, le temps perdu n’a pas été très long.

Malheureusement, une hôtesse vient nous signifier que nous devons laisser les bains aux clients suivants. Qu’à cela ne tienne! La joyeuse bande sort, se sèche et se rhabille pour profiter à nouveau du festival. Mais avant… les bains, ça creuse l’appétit! Alors j’invite tout ce beau monde au restaurant.

Après un bon repas et un petit tour au temple nous voilà tous assis sur une butte à regarder les allés du festival s’illuminer et revêtir leur tenue de nuit. Une foule de badauds s’y presse aussitôt. Nous n’échangeons pas de mots, on profite juste du panorama et du bonheur simple d’être ensemble. J’étends mes ailes et je regroupe tout ce beau monde autour de moi. Je suis heureuse. Les amis de Lola, je ne les connais à peine, mais je les aime déjà. Nous sommes rejoints par les amis qui ont la bonne idée de nous amener des manteaux bien chauds pour affronter la fraîcheur de la nuit.

C’est alors que Sakazuki a envie d’une petite collation. Certainement que ce petit gredin a senti l’odeur appétissante des beignets ou des dango. Et c’est alors que je vois quelque chose de super interessant. Un concours de karaoke! Et bien que je sache pertinemment que je suis loin d’être une grande chanteuse, j’ai furieusement envie d’essayer! Après un bon gros massacre des tubes de la fin des années 1610, je sors de l’estrade sous les applaudissements d’un public ravi de me voir quitter la scène. Oui, j’ai fini dernière, mais, il suffit de voir le sourire accroché à mon visage pour savoir que je me suis amusée comme une folle!

Ma petite Lola a bien grandi! Elle a même des histoires de cœur! Je me sens flattée qu’elle m’en ait parlé, même si je regrette un peu, au fond, de n’avoir pu lui donner qu’un conseil assez bateau. Suis ton cœur c’est facile à dire, et ça n’engage en rien. Mais d’un autre côté, je me suis promis de la laisser s’épanouir. Et, ceci faisant, je me suis résignée à la voir souffrir. Je sais qu’elle fera de erreurs, qu’elle va traverser des difficultés, qu’elle va éprouver de la douleur, des trahisons, des chagrins d’amour… Et oui, l’espace d’un instant, je me suis vue en mère-bouclier qui la protègerait de tout. Cependant j’ai vite compris que je ne pourrais pas être comme ça. Non pas que je ne le puisse. Mais plus que sur le long terme, ce ne serait pas lui rendre service. Et ce n’est pas parce que je m’inquiète pour elle que je doit l’enfermer dans une tour d’ivoire. Au contraire, je dois la laisser vivre, faire ses propres erreurs et savourer des réussites qu’elle ne devra qu’à elle-même. Je resterai sa maman d’adoption malgré tout. Je serai la paire de bras dans lesquels allé ira se lover pour chercher du réconfort. L’oreille à laquelle elle confiera ses doutes. Elle le fait déjà d’ailleurs. J’ai son amour et sa confiance, que pourrais-je bien vouloir de plus? L’assurance que tout ira bien pour elle? Oui. Évidemment. Et je sais comment faire, c’est juste que je m’y refuse. Elle a des amis avec elle à présent. Elle a son équipage à retrouver. Sa propre histoire à écrire. En fait, si j’ai du mal encore à me résoudre à la laisser partir, c’est que j’ai peur. Par pour elle, non. Mais je crains qu’elle finisse par m’oublier. Et même si j’ai la certitude que ce ne sera pas le cas, la peur est là…

La raison voudrait que j’aille me coucher. Mais j’ai une envie irrépressible de me changer les idées. Je ne vais pas passer mon temps à broyer du noir alors qu’un fête somptueuse se déroule sous mes yeux. Oui, ce soir, je vais sortir, un peu. Boire, beaucoup. Danser passionnément. M’amuser, à la folie. Me prendre la tête, pas du tout.

Je me suis trop amusée, mais je ne regrette pas. J'en avais envie, j'en avais besoin. Il fallait absolument que je profite de la vie, à ma façon. J'ai donc enflammé la piste de danse et je n'ai pas mis longtemps à attirer l'attention. Très vite des hommes se sont mis à me tourner autour, attirés comme des papillons par une flamme. Une flamme empoisonnée avec une prime qui apparemment ne refroidit pas toutes les ardeurs. Alors j'ai du un peu jouer de la toxine pour avoir la paix. Car si j'étais avide de plaisirs inavouables, j'étais encore plus motivée à faire des "expériences"! Ce fut donc deux demoiselles charmantes qui me convainquirent de … enfin … vous savez …

Et que dire… l'expérience a été un succès sur toute la ligne! Jamais je n'aurais pensé que… enfin, je me doutais que c'était possible, mais… oui, j'aime indifféremment le salé et le sucré. Et forte de cette révélation, j'émerge de mon sommeil. A coté de moi, je devine les formes de mes deux partenaires sous les draps grâce aux minces rais de lumière qui filtrent entre les rideaux. J'esquisse un sourire lorsque les souvenirs de la nuit passée me reviennent. Tendrement, je passe ma main dans leurs cheveux. Je ne vais pas les réveiller. Subrepticement, je me glisse hors du futon et je file dans la salle d'eau voisine pour faire de bien nécessaires ablutions matinales.

Quand soudain, horreur! Je ne peux retenir un cri d'effroi! Il me manque une mèche de cheveux! Devant l'affreuse vérité, je manque de défaillir. Qui a osé saccager ainsi ma belle crinière brune! Moi qui, depuis que je suis née, n'a fait que raccourcir légèrement mes pointes quand elles avaient le malheur de fourcher, je vois ma belle chevelure ébène massacrée. J'en ai presque les larmes aux yeux. Ma détresse à alarmé tout l'hôtel, mes amis et mes amantes, assez amusés de se retrouver tous dans la même pièce devant moi, le teint blafard, le regard humide et la lèvre inférieure tremblante. tenant la fameuse mèche dans la main comme un vestige des temps heureux, incapable de prononcer un mot.

Plus de peur que de mal, finalement. On va chercher une coiffeur qui arrive en catastrophe. Fort heureusement ce dernier connaît son affaire et, avec de l’expérience, un soupçon de créativité et quelques coups de ciseaux, il me rend à nouveau présentable. Et même si Héfy me garantissait qu’on ne le voyait pas, le soucis était ailleurs. Moi je savais et c’était tout bonnement intolérable. Reconnaissante, je laisse un pourboire conséquent à mon sauveur qui me remercie de ma générosité. Puis ce sont les deux amantes qui me quittent, allant profiter du festival. Quant à moi, je ne sais plus trop quoi faire, en définitive. Depuis le temps je pense qu’on a fait le tour de la fête et je doute que le festival me réserve quelque chose de nouveau.

Je confie mon fils à mes amis et je me mets en quête de Lola. J’ai envie de voir ma fille adoptive et de passer du temps avec elle. Mais pas seulement… J’erre dans les travées devant des stands et des étals que j’ai déjà vus. Blasée, je me désintéresse du spectacle fastueux et je me mets à fermer les yeux et à aiguiser mon sens de l’odorat. Je cherche des minces filets de l’odeur caractéristique de ma fille adorée. Ce n’est qu’au bout de plusieurs minutes que je finis par retrouver la trace olfactive de mon enfant. Grâce à mon odorat de fin limier, je n’ai aucun mal à suivre la piste et à rejoindre …

A note point de départ! Et c’est l’heure du déjeuner, en plus! J’ai vraiment pris mon temps, nom d’une biscotte! Bon, ben… on profite d’un repas délicieux à base, une nouvelle fois, de canard. J’adore cette viande d’habitude, mais la… à force d’en manger midi et soir, je crois que je sature. Je ne sais pas ce que Kiyori a contre ces palmipèdes, mais ça commence a bien faire! Une fois le repas avalé, je prétexte une ballade mère/fille pour isoler mon enfant de ses amis et surtout pouvoir enfin aborder le sujet qui me tient à cœur.

"Lola, je voudrais m’assurer que tu es assez forte pour affronter les périls que tu risques de rencontrer en chemin. Mais… avant ça. Vous pouvez sortir, Lucie, Thalys et Tobi. Vous êtes bien naïfs si vous pensez pouvoir me suivre sans que je vous remarque. Et… vous aussi"


Et voilà donc nos accompagnateurs qui sortent de leur cachette tout penauds de s’être fait griller aussi vite.