Retour à la maison

Posté Mer 25 Jan - 19:49 par Clotho

*Milieu d'année 1628*

Je vaque à mes affaires, comme à mon habitude. On pirate par-ci, on tue par là, on vole dans ce coin là, on aide par-là bas … Aujourd'hui, c'est journée papier sur Armada. Je délègue tout à Toshi, mon représentant sur l'île, d'habitude. Mais là, beaucoup trop de demandes, donc je dois m'y coller. A reculons, cela va de soi. Je cherche la moindre distraction pour me sortir de cet guet-apens. Ça doit bien faire trois heures que mes fesses sont posées sur cette chaise. Je suis sûr qu'elles sont collées depuis le temps. Ah non, j'ai encore de la marge on dirait. Zut. Oh, tiens, la bougie a vraiment rétrécie. Peut-être devrais-je aller la changer ? Ou la laisser réduire et mettre le feu ? Ou mettre le feu moi même ? Puis vient un son bien connu de mes oreilles. Étant propriétaire de plusieurs boutiques d'escargophones, reconnaître le son d'un escargophone qui sonne n'est pas bien difficile. Je cherche l'animal, puisqu'il n'y en a aucun de visible. Un coup d'empathie et il est localisé derrière une armoire, clairement caché. Je décroche mais sans parler, ne sachant pas qui est à l'autre bout du combiné.

« Et bah c'est pas trop tôt. Une chance que ce ne soit pas urgent dis donc. … Il y a quelqu'un ? Monsieur Tas'Nat*/
Clotho suffira.
Comme vous voulez. J'appelle de la part d'un ami à l’œil unique.
Kapish ?
… La discrétion ça vous connaît dis donc. » Tiens, le même commentaire que la boutique légale qui vendait des trucs à des criminels. Y aurait-il un rapport ? Je cherche, mais je ne vois pas. Je suis discret, donc le soucis ne peut pas venir de m*/ " Et merde", la boite de stylos qui tombe sur le sol parce que mes fesses la pousse. Je la rattrape en vitesse. « Bref. Il vient d'obtenir une information qui vous intéresserait sans aucun doute.
Laisse moi deviner, tu me la donnes en échange d'une certaine somme ? » Heu … … Clotho ? Réfléchis deux secondes avant de parler s'il te plaît. « L'information ! C'est l'information dont je parle. Tu me donnes l'information en échange de berries, non ? »

Je me presse de rajouter. Même si on me paie pour mes services, je ne fais pas ce genre de prestation. Pas encore du moins. Parce que sait-on jamais, peut-être qu'un jour … L'interlocuteur tousse. Et merde. Il est possible que le manque de fun commence à se faire sentir. On se reprend. Ma tête devient un peu moins rouge.
« C'est ça. L'information concerne une île qui vous tient à cœur.
Troop Erdu ?
Perdu.
Oui je sais, c'est Troop Erdu l'ancien nom.
Non, je vous parle d'une autre île. Un endroit rocailleux.
Okay, Rokade. Ton info vaut le coup ?
L'information impactera grandement l'île. Et pas dans le bon sens. A vous de voir si ça vaut le prix.
Ok, vas-y, envoie.
Pas avant le paiement.
… Tu me prends vraiment pour un branleur de première ou quoi ? Kapish m'envoie l'info parce qu'il sait que je vais payer pour l'avoir. Je suis déjà passé deux fois sur Lynbrook. J'suis pas un mauvais payeur, bien au contraire. Et ça, tu le sais avec mes relevés de banque. Alors balance l'info, le transfert suivra.
… Bien. Le gouvernement mondial s'intéresse d'un peu trop près à Rokade. Yakutsuki Rei, directeur du CP5, a des projets pour Rokade. Il veut briser la situation d'alliance entre les familles pour affaiblir les pirates, l'île, et potentiellement vous. Des bruits de couloir font même état d'une offre de mission. Une rumeur circule quant au comment il souhaite procéder. Une infiltration d'une des famille, trahison visant la famille Runo pour qu'elle en accuse une autre et que l'île implose de l'intérieur.
Sait-on s'il y a déjà des agents en activité ?
A priori, pas pour l'instant. Mais nous parlons du Cipher Pol. La prudence reste donc de mise.
L'info est en effet utile et vaut son prix. Autre chose d'utile à me dire ?
Non.
Bien. Merci pour votre appel. La guilde recevra son paiement sous peu. Et passer le bonjour à Kapish. »

Formule de politesse, puis on raccroche. Alors comme ça, le Cipher Pol 5 veut foutre la merde sur mon île. Ça ne va pas se passer comme ça. Dans ce monde, l'information est synonyme de pouvoir. Je sais ce que le Cipher Pol projette. Eux n'ont aucune idée du fait que je sache ce qu'ils veulent faire. Je peux donc agir en prévention. Je dois aller régler ça moi même. Malheureusement, j'ai d'autres projets qui ne peuvent être mis en pause. Alors autant préparer le terrain.

Posté Ven 27 Jan - 10:32 par Clotho

Je sors le den den de sa cachette, puis quitte le bureau. Toshi n'est pas content, mais d'un geste il se tait. J'ai mon visage des mauvais jours. Alors il s'éloigne discrètement de moi en rasant les murs. Je vais chercher mon den den personnel et compose un numéro que je connais par cœur. Deux sonneries plus tard, il décroche.

« Polochon. Comment ça va sur Rokade ?
Ah, Clotho. Ma foi, ça peut aller. Rien qui ne change vraiment tu sais.
Bien. Tu es seul ? J'ai des consignes pour toi.
Heu … Attends deux minutes. Oui, on verra ça plus tard. Maintenant, laissez moi. Ok, c'est bon. Dis moi.
J'ai obtenu l'information, fiable, que le CP veut toucher à Rokade.
Le CP ?! Ils font chier eux !
Il veut interférer dans la vie tranquille qu'on s'est construit. Pour ça, il va infiltrer les Runo et foutre le bordel. Le but est de les rendre paranoïaque et de monter les familles les unes contre les autres. Si j'étais là, ça serait vite réglé. Mais je ne peux venir pour l'instant, j'ai des choses que je ne peux annuler. Alors écoute bien. Tu vas aller me recruter des petites mains, celles qui ne bossent pour personnes. Et jusqu'à ce que j'arrive, vous allez me prendre en photo toutes les personnes travaillant pour les familles. Je veux des bouquins remplis de noms, de date, de lieu de rencontre, les adresses de leur planques, les arbres généalogiques. Vous me sortez la totale. Que chaque personne soit répertoriée. Même ceux n’interagissant qu'une seule fois.
J'aime pas où tu vas avec des infos comme ça.
Je m'occuperai personnellement de la situation dès que j'aurais le temps d'aller sur les Blues. En principe, vous avez au moins deux mois.
Je n'aime quand même pas ça. La dernière fois que tu as dit ça …
Alors garde ça pour toi. Fais ça discrètement. Le destin de l'île est en jeu, Paul. Tu n'as pas le droit à l'erreur. Si des témoins sont gênants, élimine les discrètement. Tu as presque carte blanche. Je ne veux pas de chaos sur mon île quand même. Tu as compris ou tu as besoin que je répète ?
Comme si tu allais répéter …
Pas faux.
Bon, je vais essayer de gérer le bordel que ça va être. Ça va être une logistique de porc par contre.
Je te fais confiance. Tu sauras t'occuper de ça et préparer ma venue. »

On discute encore un peu, puis je raccroche. Cette histoire va me ronger quelques temps quand même. On parle du futur de l'île que j'ai conquit, pas d'une vulgaire île random. Je ne sais pas encore comment je vais gérer tout ce bordel, mais c'est à moi que ça incombe. Dans tous les ca,s j'aurais les informations nécessaires pour choisir la stratégie à adapter une foi sur place. Mais ça ne sera pas avant des mois. Alors autant arrêter de m'en faire et laisser Polochon gérer. Je verrais bien ce qu'il en est une fois sur place.

Posté Ven 27 Jan - 10:39 par Clotho

En ce début d'année 1629, mon agenda s'est étrangement libéré. J'ai éliminé une nuisance pouvant porter atteinte à ma vie. J'ai aidé Red à se défendre de Teach. Je n'ai pas grand chose à faire d'urgent, alors autant régler l'affaire Rokade rapidement une fois pour toute. Mes navires se dirigent donc vers South Blue, remontant Grand Line grâce à la vivre card que j'ai, passant par La Flaque et son dédale désormais cartographié et dont je possède la vivre card d'un homme gérant le trafic clandestin. Bref, la navigation est un parcours de santé comparé au nouveau monde pour ma flotte. Je suis assis sur le pont supérieur, en tailleur, en train de méditer et d'améliorer encore et toujours ma Divination.

« Clotho, sors de t*/
Ta divination, les primes sont arrivées. Oui je sais, merci Jim » dis-je à l'homme poulpe. L'avantage de voir l'avenir, c'est qu'on sait déjà ce qu'il va se pas*/ « Quoi ?! » Je me lève en sursaut et lui arrache le journal des mains.

Sept empereurs, Red primé à 4,6 milliards, Izya a 1,8 milliards, Reyson a 1,1, et Jeska que je n'ai jamais rencontré mais qui visiblement fait parti d'Armada a aussi une prime de 1,4 milliards. Et moi, rien. Toujours ces quatre cent quatre vingt millions. Aucune mention de moi nul part. Et pire, un Canard est passé empereur. Je n'avais pas forcément percuté jusqu'à présent. Izya, Reyson et Jeska sont sûrement devenus commandants d'empereur aux côtés de Red. Il n'y a que moi qui, comme un con, n'a droit à rien, et reste jouer dans son coin, dans son bac à sable. Bon, en même temps, ai-je envie de retourner dans le nouveau monde ? Ai-je envie de voyager sur des îles inintéressantes ? De devoir forcément me battre contre la marine ou d'autres empereurs ? De devoir user de diplomatie face aux flottes des autres empereurs ? De devoir courber l'échine devant la moindre personne ?

Non. Je n'ai aucun intérêt à aller dans le nouveau monde à part affronter des gens de mon niveau et au delà. Et je n'ai aucun intérêt pour cela non plus. Je préfère retourner sur les Blues, consolider et augmenter mon pouvoir, unifier les criminels, grandir en menace tranquillement, puis raser le Don des Saints et affronter les dragons célestes. Alors encore une fois je le demande, pourquoi devrais-je aller là bas ? Si ça leur convient, tant mieux. Mais mon destin n'est pas là bas pour l'instant. Peut-être qu'un jour …

« Red est empereur, c'est acté. Les trois autres sont ses commandants. Et toi alors, tu vas faire quoi ? Comment vas-tu faire reconnaître ta valeur ?
Il n'y a pas que les combats pour montrer, petit scarabée. A force d'aller trop vite, on brûle les étapes, on n'oublie d'apprécier le paysage. Chaque chose en son temps.
Rahhhhhhhh. J'aime pas quand tu parles comme ça. On dirait un vieux sage qui médite toute la journée ! » Je le regarde de haut en bas. Je suis un train de méditer, en tailleur, depuis des heures.

« Bon, on fait quoi capitaine ?
Vous le saurez en temps voulu, rassure toi. Pour ce qui arrive, je vais avoir besoin de vous. »

Voilà la question qu'on me pose. La flemme d'exposer mon grand plan. Pour l'instant, les trois navires sont excités de retourner sur les Blues. Je convie les capitaines des autres navires à nous rejoindre sur le mien. Tor et Ging arrivent rapidement. Avant d'arriver, je fais un point, puisque moi seul dispose des informations. J'explique à mes commandants arrivant sur mon navire pourquoi on retourne sur Rokade et ce qu'il va se passer. Ils me regardent avec des yeux grands ouverts, tout comme leur bouche qui tombe sur le sol.

« Tu … Tu vas vraiment faire ça ?
Pas le choix. Hors de question que le Cipher Pol vienne foutre la merde.
Tu sais que même après ton passage, ils peuvent venir ?
Évidemment. Mais leur travail sera bien plus compliqué. Et ils sauront que je savais. Ce qui les forcera à se poser la question suivante : comment ai-je pu le savoir ? Et ça, ça devrait nous donner un peu plus de temps. Nous sommes des pirates. Depuis facilite-t-on le job du gouvernement ? Vous savez que je ne fais pas dans la demie-mesure. Sera fait ce qui doit être fait, pour na pérennité de Rokade. Qu'on ne me force pas à revenir. »

Tout le monde est sous le choc. Ils savent que je suis capable de choses, mais ça … Ça leur prend un peu de temps pour se faire à l'idée.

Posté Ven 27 Jan - 10:41 par Clotho

Trois jours plus tard, on arrive sur South Blue. Un cuirassé de la marine qui passe par là se retrouve proche de nous. Trop proche de nous.

« Clotho, on fait quoi ?
Humpf.
On le coule ? On le brûle ? On l'aborde ?
Laissez le. Il n'est pas sur ma liste. Et il pourrait même, bien au contraire, nous aider.
La marine qui aide des pirates ? Je ne vois pas comment ?
Le navire doit déjà faire le rapport disant qu'ils voit mes navires sur South Blue. Je ne suis plus un pirate de Grand Line. Je peux jouer sur le Nouveau Monde si j'en ai envie. Ma puissance n'a aucune commune mesure avec le shin sekai. Mon retour ici signifie de grands changements que le gouvernement mondial ne va pas spécialement apprécié. Ce navire seul ne fait pas le poids. Mais il relate nos mouvements. Mon retour sur les Blues sera bientôt l'info numéro une sur les bouches. Sans que personne ne sache l'arc narratif que j'ai prévu. »

Effectivement, le cuirassé de la marine, face à un navire pouvant en détruire plusieurs d'un coup, et deux galions parés au combat, comprend qu'il ne fait pas le poids et s'en va rapidement. Un coup d'empathie lointain et je ressens le soulagement du capitaine quand il voit qu'on ne le poursuit pas. Mais je vois aussi sa surprise intense et sa panique quand il voit mon drapeau. Il se demande ce que je fais là. Je ne souhaite pas la guerre contre la marine tout de suite. Je suis ici pour une autre guerre, celle de pouvoir ... Je prend mon den den et compose un numéro, tout en laissant la voie ouverte pour que le navire marin puisse entendre la conversation.

« Ici Clotho. J'ai des affaires à régler sur South Blue. Je n'ai rien contre la marine actuellement. Alors restez en dehors de mon chemin, et vous vivrez. Empêchez moi, et vous périrez. Ramenez-vous à plus, et ça sera une guerre totale qu'on se livrera. Personne n'a envie de cela. Alors soyez intelligents et patrouillez loin de moi et mes îles, pour votre sécurité. » Un petit message classique mais qui indique dans quelle état mental je suis. Une voix se fait entendre de l'autre bout du combiné.
« Comme si on allait croire un criminel ayant voué sa vie à la tuerie et au massacre.
Vous savez que votre cuirassé, je peux le détruire de dix manières différentes avant que vous ne partiez de la zone, n'est-ce pas ? Et que même une fois sorti, je peux vous rattraper personnellement et vous anéantir. Je ne suis pas ici pour ça. Je n'ai pas envie de devoir sacrifier des gens protégeant des valeurs. Alors poussez-vous de mon chemin si vous voulez vivre, je ne demande que ça. Si vous ne pouvez vous fier aux mots, regardez les actions. »

Et je raccroche. On envoie un tir de sommation, en manquant volontairement le cuirassé ennemi. Ils sont surpris qu'on puisse tirer aussi loin. Mais ce sont des canons spéciaux de Rokade. Moins puissants, mais avec une portée de tir beaucoup plus grande.

« Tu ne veux vraiment pas affronter la marine ?
Pas pour l'instant. Une guerre sur trois fronts est un excellent moyen pour perdre rapidement. Je ne me ferais pas prendre en tenaille.
Trois fronts ? Tu nous prépares quoi en plus de ce que tu nous a dit ?
Héhéhé. »

Les jours passent, et nous arrivons enfin près de Rokade. L'île n'a pas changé d'un iota depuis la dernière fois on dirait. Les quais sont presque vides, et je le déplore. Mais au moins, j'ai de la place pour garer mes trois navires. Une foule se presse au port pour nous voir apponter. Les chefs sont tous là. Je sens que certains n'ont ps envie. Logique, on est spécialement en bon termes. Je suis, évidemment, le premier à descendre, avec des geppous, parce que c'est plus classe. Je me pose plus loin, juste devant Polochon.


Ochon "Polochon" Paul	Doti "L'amiral" Pat	Tomé "l'guerrier" Odin
Représentant de Clotho	Responsable de la côte	Responsable des forces armées


Bert "Toubib" Kath	Runo "3 sabres, l'indien" Bob	Pika "Jeunot" Tomi
Responsable de la médecine	Responsable des vivres	Responsable des finances

Posté Ven 27 Jan - 11:25 par Clotho

Paul vient me prendre dans ses bras dans une accolade fraternelle. Lui qui est né sur cette île, qui y a vécu, je lui ai offert pour le récompenser de m'avoir aidé à la mettre sous ma coupe. Sous un homme, au dessus du reste. Voilà sa place. Quand il parle, c'est moi qui prononce les mots. On se sépare après quelques secondes. C'est un bon gars de Polochon. Il n'a jamais rechigné à faire ce que je lui demandais, même si ça ne l'enchantais guère. A côté il y a Odin, de la famille Tomé, toujours en armure. Il s'occupe des forces armées de l'île, si quelqu'un souhaite faire une révolution, pour contrer une émeute, ce genre de choses. Pat, de la famille Doti, est également vêtu, mais de sa tenue d'amiral. Il gère tout le côté maritime de l'île, il contrôle les flux d'entrée et de sortie, il s'occuper de maintenir la marine à distance. Son rôle est essentielle, évidemment. Je me tourne de l'autre côté et me met en face de Bob, l'indien aux trois sabres. La famille Runo s'occupe des approvisionnement, des récoltes, de la gestion des stocks de nourriture. Viens ensuite les deux que j'ai du mal à sentir. Le jeunot, Tomi Pika qui s'occupe des finances de l'île, vérifie que le chantier naval est assez fonds pour créer les navires, qu'une partie de l'argent serve à entretenir les tunnels … Puis Kath Bert, responsable du pôle médecine de l'île, lui qui gère les cliniques. Les salutations sont formelles, un signe de tête, pas plus.

La foule se fend en deux et Paul m'accompagne jusqu'à chez moi, au manoir. Pendant ce temps là, mes hommes descendent ce qu'ils doivent descendre du navire, et passe commande pour avoir de nouveaux stocks, notamment de nourriture, de poudre, de canons … Une fois arrivé au manoir, je m'installe sur mon trône, qu'on appelle la chaise la moins confortable du monde. Mon empathie vérifie qu'aucune oreille ne s'attarde autour de nous. Puis Paul sort les registres que je lui ai demandé. Il y a plusieurs tomes.

« Un livre par famille, j'ai trouvé ça plus simple.
Où est le mien ?
La flemme.
Pardon ?
Il y a trop de monde, alors oui, la flemme. Tu as conquis l'île, empêchant que de vils criminels viennent la réclamer et qu'il y est des morts suite à cette guerre comme ça a souvent été le cas auparavant. Tu as instauré une justice sommaire. Le nombre de morts a drastiquement chuté, alors qu'on est sur une île pirate pas spécialement développée. Tu as fait créer des canons spéciaux, avec les boulets qui vont avec. Tu as rouvert le chantier naval à tes frais pour relancer l'activité de l'île. Tu as instauré un système de taxe, que personne n'aime, mais qui profite à l'île puisque la majorité des sous sont réinjecté dans l'île, que ce soit dans le développement du chantier naval, dans le renouvellement de canons ou de bateaux pour affronter la marine … Tu as crées des boutiques sur l'île pour employer encore plus de monde. Alors oui, tu as un sacré de personnes derrière toi.
Ça risque de changer rapidement. Tu as fais une liste des priorités ?
Tu me prends pour qui ?
Une liste de l'ordre des zones à visiter ?
Oui.
Tu vas faire venir Odin, Bob, et mes commandants Ben, Tor et Ging. Je les ai rapidement briefé en chemin. Tu vas leur donner les détails. Que chacun prenne une zone, qu'avec ses hommes ils aillent la visiter pour mieux la connaître. On agira dans la nuit de dimanche à lundi. Pour Odin, dis lui que ce sera lundi à mardi. Et pour Bob, mardi à mercredi.
Mais … pourquoi ?
Pour savoir ce qui sont les traîtres. Si es gens sont en train de bouger avant qu'on intervienne, il y a un traître. Et s'ils parlent de la mauvaise date, alors on a son identité.
Tu veux vraiment face ça ? Tu es prêt à aller jusqu'au bout ?
Crois le ou non, mais je me suis assagit depuis un certain événement dans le nouveau monde. Avant, j'aurais simplement rasé l'île et tué tout le monde dessus sans distinction. Tu vois le progrès que je fais, non ?
Heu … …. oui.
Bien. Je suis plus calme, mais ça ne signifie pas plus stupide. Je contrôle mes pulsions de plus en plus. Mais parfois, la purification est nécessaire pour repartir sur de bonnes bases. L'île n'est pas en position de force actuellement. Je me dois d'y remédier.
Oui, mais de cette façon … j'ai grandit avec ces gens. Ce ne sont pas que des chiffres pour moi.
Durant la bataille sur l'îlot de Toreshky, j'ai perdu deux bateaux qui sortaient tout juste du chantier naval. J'ai perdu près de mille hommes d'un coup, qui n'avaient rien demandé. Juste parce que la révolution s'est trompé de cible. Je connais le coût humain, pas besoin de me le rappeler. Ça se fera, que tu le veuilles ou non. La question à te poser est la suivante : vais-je rajouter un nom ou pas ?
Tu oserais ?
Rokade n'est pas une démocratie. Elle ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Je ne vais pas revenir sur l'île. Alors j'ai besoin d'imposer mon autorité avant de partir, pour que la personne qui va prendre le trône n'est pas de soucis. Je règne avec un gent de fer, pas une main de velours. Je suis un pirate, pas un samaritain. Les gens l'oublient un peu trop souvent. Et n'oublie pas la seconde partie du plan. »

Posté Ven 27 Jan - 20:58 par Clotho

Je quitte le manoir pour me diriger ailleurs. Un gratte papier m'a fait part des rumeurs faisant état de squatteurs. Et qui aime avoir des squatteurs chez soi ? Personne. Je vais jusque dans les degrés de pierre, zone un peu à l'extérieur de l'île, vers les pointes verticales. Pratique le poussage quand on la flemme de marcher et faire des détour. J'arrive en quelques minutes. Empathie pour les retrouver. Un dizaine de navire amarrés, une petite vie installée dans la pierre. Si Paul n'a pas osé trop leur quoi que ce soit, je suis moins diplomate. Je trouve un personnes qui sort du lot. Les gens vont vers lui, il donne des ordres. Alors je me laisse tomber juste devant lui. Genre vraiment, juste devant. Nos nez peuvent se toucher. Il recule aussitôt, sortant les armes. Les hommes autour de lui sont surpris, ils sortent aussi leur armes. Hum hum … je suis en tekkaï permanent les gars, vos armes n'auront aucun effet. Mais passons. Je fais demi-tour et vais m'asseoir sur une chaise qui traîne, après l'avoir retourné, posant nonchalamment mes bras croisés dessus. Quand ils comprennent qui je suis, ils rangent leurs armes rapidement. Ils savent que ça ne servira à rien. La différence entre les valeur des primes parle d'elle même. 100 contre 500. Ça reflète une flagrante différence de niveau.

« Alors comme ça, vous arrivez trop tard pour une mission, donc vous décidez de venir loger ici ? Gratuitement ? De manière permanente ? Depuis quoi, 1626 ? » Je me lève et vient tourner autour. C'est qui déjà ce type ? Ah oui, il a le même nom que Tomé. « Dis moi, Odin, est-ce que Rokade à l'air d'être un hôtel ? Ai-je la réputation d'être quelqu'un offrant l'hospitalité ? »

Derrière lui, j'appuie légèrement mon poing sur sa colonne vertébrale. Quoi qu'il se passe, il sait qu'il ne pourra rien faire. Alors il ne lutte pas. Il accepte et se laisse faire. Il sait que seule la diplomatie pourra l'aider lui et ses hommes. Hélas, il connaît les rumeurs sur ma personne. Je ne suis ni diplomate, ni réfléchit. Je suis expéditif, soumis à mes sautes d'humeur, sadique et légèrement colérique. Enfin, je l'étais avant. Je suis bien moins expéditif à présent.

« Je ne sais pas ce qui vous est tombé sur la tête pour penser cela. » Je viens lui susurrer dans le creux de son coup. « Tu as une phrase pour me convaincre de ne pas vous liquider sur place et m'accaparez vos possessions. Alors réfléchis bien. »

Il déglutit. Il cherche ses mots. Il ouvre la bouche, puis la referme. Je sens qu'il cherche à faire une phrase extrêmement longue pour pouvoir placer toutes les informations qu'il souhaite.

« Je ve*/
Stop, je suis déjà saoulé. » Et oui. Le jeu est truqué. Manque de chance pour toi. Tu aurais du choisir le silence. Ainsi, j'aurais du trouver autre chose pour te garder en mon pouvoir. Il prend un air dépité, abattu. Sa seule carte possible vient d'être réduite en cendres. Je passe devant lui. Un mètre nous sépare. « Mais je suis de bonne humeur. Alors je te laisse une chance. Une seule chance. » Je défait ma ceinture, lentement. Je donne un peu de large à mon pantalon. « À genoux. »

Ma voix ne laisse pas place au questionnement dans sa tête. Ne me force pas à me répéter. Je déteste ça. Il lutte dans as tête, il cherche une faille, un moyen de s'enfuir, de refuser. Mais il n'a pas le choix. « Agenouille toi ! » cette fois, ma sonne comme le tonnerre. Elle est puissante, intimidante, et résonne en écho à travers les rochers. Et comme si ça ne suffisait pas, je sens un truc au fond de moi. Ça grandit. Ça grandit. Ça illumine. Ça chauffe. Et d'un seul coup, une vague jaillit de mon corps et frappe chaque personne autour de moi. Ils tombent inconscient, bave aux lèvres. … Je prends quelques instants pour percuter. Est-ce que c'était … ai-je vraiment … Je visualise ce qui s'est passé dans ma tête en fermant les yeux. Le haki royal … Je n'y crois pas. Je savais que le nouveau monde m'avait changé, mais à ce point … Je maîtrise la vision du futur, et visiblement j'ai acquis le dernier haki. Il ne reste plus qu'à le maîtriser désormais, puis le développer. Quant à l'armement, il me faut 'juste' l'avancer au dernier stade. Mais ce n'est pas ma priorité.

Mes yeux se posent sur Odin. Étrangement, il est encore conscient. Il tremble de peur. Il m'a vu assommer tous ses hommes d'un mot. Il a entendu parler de ce pouvoir peut-être. Mais entre savoir qu'il existe et le voir de ses yeux, ou le subir, il y a un monde. Il a bourlingué à travers le monde, fais des missions risquées et dangereux pour Les Autres. Il incarne la compagnie Asgard. Et pourtant, face à moi, il n'est rien. Je veux qu'il le comprenne. Je remarque une flaque à ses pieds. Je remonte les yeux et voit le tissu humide le long de ses jambes.

« Vraiment ? Tu t'es pissé dessus ? »

Là, je percute. Voici mon moment. Celui dont j'ai rêvé tellement de fois. C'était il y a si longtemps. Plusieurs vies j'ai l'impression. Je voulais prendre la place de Teach. Je voulais terroriser le monde. Leur faire connaître la Peur. C'est chose possible désormais. J'ai atteint un de mes objectifs de vie depuis que je suis devenu pirate. Ça devrait me rendre euphorique. Or je ne ressens rien. Rien sauf un peu de dégoût. Je suis au delà de ça, normalement. Je suis simplement un pirate, libre. Pas besoin d'être un monstre.

Posté Ven 27 Jan - 20:58 par Clotho

Il se met à genoux devant moi. Il capitule. Il n'a plus la force de parler. Il s'approche et ouvre la bouche. Je le regarde, interloqué. Puis je comprends. Oh punaise, le quiproquo. Il pensait que je voulais qu'il se soumette à moi. Je voulais simplement qu'il ploie le genou devant moi. Et si j'ai desserré l'élastique de mon pantalon, c'est parce que j'ai trop mangé, et que je suis un peu ballonné. A aucun moment j n'ai pensé ou voulu … Les gens ont vraiment l'esprit mal placé … Je dois vite remédier à cette situation.

« Vous squattez ici depuis 1626. Pour vos années d'occupation de mon territoire, je te laisse deux choix. La mort. Ou bien vous pouvez continuer à restez ici, si vous utilisez vos réseaux, contacts et connaissances pour moi. Si je vous le demande, vous obtenez des infos. Si je vous dit d'aller braquer une banque, vous me demandez où et quand. Si Rokade se fait attaquer, vous participez à sa défense. Est-ce clair ?
O … Ou …. oui.
Bien. Vous travaillez pour moi désormais. Si tes supérieurs ne sont pas content, qu'ils viennent m'en parler. En échange, tu peux rester ici, et vous serez traité d'égal à égal avec le peuple de l'île. En prime, parce que je suis gentil, si quelqu'un est assez stupide pour vous chercher des noises, tu peux utiliser mon nom. Ça devrait en calmer plus d'un. »

Ses hommes se réveillent avec un mal au crâne carabiné. Ils nous voit. Je suis debout, imposant. Leur chef à genoux en face de moi, faisant pitié. Il a clairement perdu de sa superbe. Ils le voient, tombé du piédestal sur lequel ils l'avaient installé. Quelle idée ai-je eu de revenir ici ? Terroriser les gens est facile, j'ai plus de pouvoir qu'il n'en auront jamais. Mais est-ce que je souhaite agir ainsi ? Non. Je veux inspirer les gens pour les unir. Les Autres sont différents. Ils se pensaient supérieurs, j'avais besoin de leur faire comprendre que les caïds de South Blue ne sont rien rien de plus qu'un brin d'herbe pour quelqu'un venant du Nouveau Monde. J'ai anéantis dans l’œuf leur projet de conquête, de rébellion envers Rokade. Et en prime, j'obtiens un nouveau réseau d'information, et des recrutements gratuits. Il va lui falloir du temps pour se remettre de ce moment. Peut-être ne sera-t-il plus jamais le même. Je me souviens de Thriller Bark, la première fois que j'ai vu Teach en personne. Je me souviens de la terreur qu'il inspirait. Je me souviens être resté figé quelques instants. J'étais assez loin de lui. Contrairement à Odin qui n'était qu'à quelques centimètres de moi. Des minutes fort enrichissantes pour moi. Outre le réseau et la main d’œuvre, je viens d'avoir la preuve que je peux désormais utiliser le haki royal. Voilà qui va énormément simplifier mon travail sur l'île. Je décide de rentrer au manoir en sifflant.

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