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Convoyeur d'Inhumanité. (Pv America).

Ocre et or à perte de vue, le désert est une zone magnifique, sauvage, déserte et surtout, calme. Enfin ça, c'était avant. Avant que ce convois ne soit mise en place régulièrement, avant qu'on fasse la guerre, tout ça pour quelques berrys de plus. Tout ça pour une place au soleil, alors qu'il tape déjà dur dans le ciel d'Alabasta. Midi pétante, l'astre dans le ciel explose de ses rayons qui se reflètent sur le sable que la colonne de révolutionnaire et moi même formons. Nous nous déplaçons depuis mon arrivée, pour rejoindre une base arrière des gris, une base ou nous attends déjà un élément important de la mission : America.

Je ne sais si c'est un homme ou une femme. Une sorte de secret, de mystère, gronde et plane sur son identité. Peut être que mon accréditation ne me permet pas de savoir. Toutes les informations sont compartimentées chez nous, et en simple soldat de la cause, je ne peux pas faire la fine bouche sur les informations qu'on me transmet. Je resterai donc dans le flou jusqu'à rencontré l'animal, et me faire une idée sur lui à l'emporte pièce. A côté de moi, la cavalière de la révolution  Adibou Poisk, marche en silence.

On entends piaffer l'oeil de la révolution, Aysha, derrière nous. Elle discute avec un des hommes de la révolution du beau temps, et de la vie qui passe si vite, qu'on a jamais l'impression de la vivre vraiment. Une vraie pipelette m'enfin. Elle est puissante, utile et dévouée à la cause, de quoi se plaindre dans ce cas?

Ouvre la marche une dure à cuire, une guerrière nomade du désert pour qui cette mission tiens particulièrement à cœur. Ce sont ses hommes, sa famille de sang et de fer, les hommes qui sont sous ses ordres et avec qui elle bat le sable du désert, qui se font capturer puis envoyer au quatre coin du monde connu, pour devenir des esclaves. Qu'on les prive de droit et de liberté, deux fondamentaux les plus important pour des esprits marginaux, est une épreuve que je ne souhaite à personne, et ne voudrait jamais vivre.

Je m'avance un peu, allongeant le pas pour emboiter celui de Shaïna. Je me porte à sa hauteur.

- M'dame la nomade, dites moi ...
- Shhhtt ... Fais-t-elle en tendant l'oreille. Le silence est suspect. Finit-elle par dire.

Je n'entends rien non plus, pas une mouche voler.

- Nous sommes encore loin ? que je chuchote du bout des lèvres.
- Nous devrions déjà y être, mais je pense qu'ils ont dû lever le campement en vitesse. Nous ne sommes pas les plus lents à partir pour mieux nous réimplanter, fit elle avec un sourire contrit.

Peut être ont-ils essuyés une attaque ? Peut être simplement que le QG était exposé à quelque chose de dangereux.

Elle attrape un den den, et je me retourne vers la colonne qui nous regarde attentivement. J'ai un regard paternel et un comportement posé, qui se veut rassurant. Les hommes posent leur armes, et boivent à la gourde à leur ceinture. Poisk nous rejoins en marchant.

- Qu'est-ce qui se passe, pourquoi on s'arrête ?
Dit elle, presque en colère.
- On a perdu le campement de base.

America, ou est-tu bougre de beau diable ?
    Le silence n'était percé que pas les soufflements du vent sur les dunes, repoussant les grains de sable en nuage de poussière. Derrière des dunes s'étaient réfugiés quelques révolutionnaires attendant patiemment le signal pour agir. On les avait prévenu que s'installer dans le désert pouvait les exposer aux passages d'homme du gouvernement, les routes étant bien souvent les mêmes pour tous dans le désert de sable. Pourtant, les soldats de la liberté n'avait pas imaginer tomber sur eux si tôt. À vrai dire, ils avaient cru qu'ils auraient le temps de se regrouper avec l'autre partie de la révolution sur place.

    Dans le silence toujours pesant, un révolutionnaire faisait des geste et Cassandre acquiesça d'un signe de tête. America couché non loin de la soldat attendait sagement qu'on lui donne plus de directive. Devant les gestes de son ami, il secouait la queue, mélangeant un peu plus le sable sur lequel il s'était installé. Puis d'une main, le révolutionnaire faisait un décompte avec les doigts. Tous le regardaient avec attention, attendant que son poing se ferme, signe du départ de l'attaque. Puis le geste fut fait, les révolutionnaires se dressèrent hurlant alors avant de fondre sur le groupe d'intru resté statique et discutant en se désaltérant.

    Glissant sur le sable, certains hommes descendaient avec vitesse et rage alors que d'autre sortait du sol, recouvert de sable et caché parmi les grains dorés. Pourtant, rapidement, les premiers furent maitrisés par quelques adversaires et leur approche se fit moins agressive. America avait suivit Cassandre en grognant et alors qu'il plaquait un homme en lui sautant dessus, il s'arrêta nette sous l'ordre de la soldat de la révolution.

    - "Stop America, ce n'est pas ce que nous pensions."

    Les regards surpris, les attaquants comme les attaqués stoppèrent les échanges avant de ses détailler les un les autres. Ils étaient alors rapidement clair qu'ils faisaient partis du même camp. La cavalière de la révolution maintenant un homme, une lame sur sa gorge alors que de son regard sévère elle montrait son incompréhension face à l'attaque de son propre camp. Cassandre s'avança alors en baissant les armes alors qu'America relâchait la pression pour retourner au pied de la soldat.

    - "Excusez-nous Cavalière Poisk. On nous avait annoncé le mouvement du convois dans notre direction. Nous espérions leur tendre une embuscade."

    Puis elle se tourna vers son collègue qui avait gesticulé le signal et qui venait se placer à sa hauteur.

    - "Hein James ! Heureusement que je t'avais demandé si c'était bien le convois !"
    - "Mais je te jure que de loin ... de loin on aurait dis ..."


    Une tape du plat de la main vint frapper l'arrière du crane du dénommé James avant que Cassandre n'appuyait sur sa tête pour s'excuser à nouveau au près des révolutionnaires qui venaient de les rejoindre. Elle était gênée de la méprise, America le sentait bien, mais elle voyait le temps défiler tout de même, et maintenant que la confusion était passé et que les groupes révolutionnaires s'étaient retrouvés, il fallait agir vite.

    - "Pardonnez mon insubordination Cavalière, mais nous n'avons pas le temps pour plus d'excuses. Est-ce que vous avez réussi à trouver un objet appartenant à un des nomades fait esclaves ?"

    Car s'était aussi là leur mission d'origine. Avant de se rejoindre, les guerriers nomades avaient du rapporter des morceaux de tissus que America aurait pu suivre. En plus de connaitre les routes possiblement emprunté par le convoie, le flair du chien leur permettrait facilement de tomber dessus bien avant que les agents du gouvernement ne découvre leur présence.

    Une guerrière s'avança alors en tendant un morceau de tissu orangé à Cassandre qui le saisit sans attendre. De son autre main, elle tendit une carte à la cavalière et l'homme qui l'accompagnait. Elle avait tracé le trajet du convoie avec les informations qu'ils avaient réussi à récupérer. Pendant qu'elle laissait les nouveaux arrivants prendre connaissances de la carte, elle tendait à America le morceau de tissu en lui disant :

    - "Allez mon grand, comme Tom t'a appris. Cherche America !"
    - "Oui"
    Répondit alors les haut-parleurs de l'animal qui commençait déjà à renifler le morceau de tissu orangé avant de humer l'air et le sable.

    Si cela n'était pas clair pour les humains, lui, il savait parfaitement où il allait.
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    Une belle bande de bras ... De fiers à bras ! Promis, juré. On est  là, tous réunis pour le même objectif. Libérer des pauvres erres qui n’ont rien demandé, même pas vivre dans ce monde de fou furieux. Moi, ça me rend malade ce système qui déraisonne, qui assassine, qui assaisonne sans demander d'abords "et vous aimez le sel ?". Pas d'avis à donner, pas de leçon à recevoir. De rien, ni de personne. C'est ça, l'hégémonie du gouvernement, c'est ça, notre quotidien. La dictature, ou le ferme bien ta gueule avant de prendre une fessée, en mode buster call. Aeden a été un exemple cuisant, notre propre intégrité remise en question, il nous faut à présent frapper les esprits, et les frapper fort. Directement au portefeuille, au poumon économique et sociale sur lequel se posait le gouvernement mondial.

    Montrer du doigt la corruption qui sévit sur toutes les îles, cette corruption qui enferme et qui tue. Qui nous laisse avec l'impression de puer du doigt après s'être gratter le ...

    Poisk fait des signes de mains qui signifiaient "N'en parlons plus" dans le langage universel tandis que la responsable de tout ce Charivari s'excuse encore, nous avons une piste, et une bonne j'espérai. J'donne toute ùa confiance au flair d'America. Au premier coup d'oeil, j'ai sû qu'il avait du "chien". Mais pas du commun non, plutôt de ce genre d'animal vif, intelligent, capable. J'ai toujours plus aimé les animaux que les humains. Ils ne trichent pas, ne mentent pas, n'agissent pas comme nous. Il n'y a qu'a voir, le seul chien parlant que je connais, est révolutionnaire ! Que cet exemple serve à tous comme la preuve que la révolution et la rébellion est chose naturelle chez l'homme.

    Hum, hum.


    Surtout chez le vivant opprimé, dirons nous, pour en pas exclure nos amis à quatre pattes. Je ne suis pas au fait de l'histoire d'America, mais je suis surtout concentré sur mes préparation. Le soucis d'Alabasta, c'est que mes plantes ne poussent pas bien dans ses conditions. Il y''en a même qui ne poussent carrément pas. Mais on va faire avec, je ne manque pas de ressource.

    Je me porte à la hauteur du chienvolutionnaire, tandis qu'il prend une pause bien méritée le temps de vérifier qu'on va bien dans la bonne direction. J'ai envie de passer ma main dans son pelage, mais ça me semble pas très approprié.

    - Alors mon grand, tu nous trouve ces gentils esclaves ? Il faudra pas avoir peur, on risque d'avoir affaire à des hommes armés, et je vais devenir très méchant ... Mais n'oublie pas. Notre cause est juste.


    Pendant ce temps là dans le désert ...

    - Z'etes sûr qu'on est pas paumé pour de bon là, chef ? Fait une voix criarde, celle du genre de milicien que t'as envie de claquer.
    - Oui Oui, je sais exactement ou l'on est ....
    - Et on est ou ?
    - A la troisième dune, il faudra tourner à droite, entre les deux qui font comme des ... protuberances là ... Puis après on devrait tomber sur une route un peu plus praticable que celle de cet arrière pays .... barbare ... Fait un homme en tenue de noir vêtu, une combinaison qui ne semble pas lui tenir chaud, et reniflant à travers son masque. Il déteste Albasta autant que tu déteste ce genre d'engeance. Pourtant, ta haine est grande.

    La milice veille au grain, mais avec l'agent Milwakee du CIpher Pol, pas besoin de beaucoup d'hommes pour garder du calme dans les rangs d'esclaves. Ses phéromones, décuplés par le fruit du démon qu'il a mangé, attire les hommes et les femmes comme des mouches, et leur fait suivre sa route comme toi tu suis ton code de conduite ; A la virgule près.

    Mais sait-on jamais, peut y avoir du grabuge, pas vrais ?

    Le grabuge c'est toi et tes compagnons, et vous allez bientôt arriver au point de jonction qui fait comme deux tétons enfoncés dans le sable, et qui sera un poste d'observation, et d'embuscade pour le moins efficace ...


      - "Oui."

      La langue pendante, les haut-parleurs répondaient par automatisme à l'humain l'interrogeant. America était éduqué à ça : traquer, désarmer, mordre. Il n'avait pas peur, tout du moins, cela ne venait jamais de lui-même. Il était une éponge, effrayé lorsque les hommes à ses côté l'étaient. Et s'il pouvait être un mauvais chef, rapidement débordé par les craintes des autres, il était le plus courageux des soldats dans un groupe d'homme sans peur. Car America n'avait aucune recul, aucune réflexion. Il n'avait rien à protéger, rien qui le poussait à chercher la vie plus que la mort, en dehors d'un instinct primaire. Alors pour lui, aller au devant de l'adversité si on lui ordonnait, c'était seulement une évidence.

      Il s'était arrêté au milieu de la monté d'une dune. Ses pattes bien ancrés dans le sol alors que Cassandre finissait de les rejoindre au devant du groupe. America humait l'air à nouveau sans progresser d'avantage.

      - "America ?" Demanda la révolutionnaire surprise de voir l'animal s'arrêter. Les oreilles de l'intéressé bifurqué vers l'arrière, puis vers l'avant, comme si son attention était happé par un nouveau bruit.
      - "Ici." Répondit simplement ses haut-parleurs.

      Les longs discours compliqués, très peu pour lui. Il avait accomplit sa mission, trouver le convoi dans ce désert chaud et aride. Et ça, Cassandre le compris en décryptant les réactions du chien bien plus qu'avec le simple mot qu'il avait prononcé.

      - "Avançons doucement, ils sont tous proches."

      Se mettant à terre, elle ordonna au chien de faire pareil et d'un signe de mains, invita ses camarades à la suivre. Elle finit de monter la dune, rampant sur le sable en silence et dont le bruit des frottements étaient couverts pas le vent commençant à se lever. Le convoi était plusieurs mètres plus loin, avançant vers la dune derrière laquelle ils les observaient. Fronçant les sourcils, Cassandre réfléchissait à un plan d'attaque. Ici, elle était dans son élément. Les sables d'Alabasta, elle les connaissait bien sans pour autant être originaire de ce pays. Et si sa force en combat était bien souvent négligeable, s'était son inventivité et son duo avec America qui faisait la différence. Elle n'était pas son maitre, ça personne n'avait encore gagné le droit de se nommer comme ça. Pour autant, elle était la plus proche de l'animal et il obéissait à ses ordres.

      - "On joue à Rapport la Baballe America ?" Glissa Cassandre au chien alors qu'une de ses mains se portait à son sac en toile.

      La queue battante de l'animal montrait son intérêt pour ce jeu. Il aimait rapporter la baballe, mais ici, il s'agissait d'une autre sorte de jeu ... Le regard de Cassandre se tourna vers les autres révolutionnaires, les hommes du désert, plus en retraits.

      - "Je vais faire une diversion, préparez vous à attaquer. Ils devraient passer près de la dune dans un instant, c'est notre meilleure chance. Une fois America en place, je m'en remets à vous pour le reste."

      Elle avait connaissance de ses propres limites et si jusque là, ses années au service de la révolution ne l'avaient pas fait progresser dans ses rangs, elle savait pour autant qu'elle apportait une aide inestimable à la cause. Et America aussi. Lui qui ne comprenait rien de ce qui ce jouait aujourd'hui était prêt à donner sa vie pour la réussite de la mission. Et c'était exactement ce qu'il allait faire. Sortant de son sac de toile une balle de cuire au morceau cousue à la hâte, Cassandre la fit tourner dans ses mains, trifouillant les quelques boutons présents avant de la tendre à America :

      - "Rapport la baballe aux marines."

      America se saisit de la balle avec hâte avant de descendre la dune côté révolutionnaire et d'emprunter le chemin désigné du doigt par Cassandre. Il fit alors le tour, regagnant la route pour se placer sur le trajet du convoi. S'il y avait de nombreux avantages à être un chien, l'un d'eux venait surement de l'innocence en dégageant. America n'était ni connu, ni primé. Qui placerait une prime sur un simple chien ? Personne de raisonnable. Et qui se méfierait de lui ? Surement quelqu'un préférant les chats. Mais dans les deux marines ouvrants la marche, aucun n'en était à préférer les greffiers à ces adorables canidés. Se roulant dans le sable, la balle dans la bouche, America jouait pour attendrir les hommes et leur ôter toute méfiance à son égard. Le convoi s'arrêta proche de la dune. Laissant le temps aux dernières révolutionnaires de se positionner.

      *Tic*

      America avançait vers les marines d'un pas rapide, la queue se secouant et l'œil vif.

      *Tac*

      Les deux hommes, amusés, regardaient le chien aboyer avant de se pencher vers l'avant, les invitant au jeu.

      *Tic*

      Un des deux marines tendit le bras pour ramasser la balle que America leur tendait.

      * Tac*

      Le chien prit de la distance, attendant que le marine lui lance l'objet. Il s'était écarté de dix bons mètres, secouant la queue et aboyant pour inciter l'homme à lancer l'objet.

      *BOUM*

      Un fracas retentit. La détonation provenant des deux marines, la balle venait d'exploser dans les mains des hommes, soulevant dans la puissance du souffle un nuage de poussière et de sable haut de plusieurs mètres. C'était là le signal. La révolution arrivait.


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      "Je vais faire une diversion, préparez vous à attaquer. Ils devraient passer près de la dune dans un instant, c'est notre meilleure chance. Une fois America en place, je m'en remets à vous pour le reste."

      Et  pour le reste, les guerriers du désert et moi-même seront sûrement suffisant, nous nous conditions nous donc à l’escarmouche. J’attrape le spray dopant, disposée dans une cartouche en métal, qui s’insère sans difficulté dans le respirateur que je venais d’enfiler. Première bouffée. Tic. Je sens l’entrée du produit dans mon organisme, mes globules rouges se multiplient, l’oxygène se fait plus abondant en moi, je respire mieux, j’ai l’impression d’être sur un nuage flottant. De son côté, Poisk nous donne à tous un coup de pinceau avec un gel de sa composition sensé nous donner du courage. Tout le monde se sent déjà revigoré et motivé, mais personnellement, je suis presque  déjà entrer dans une sorte de transe guerrière. Deuxième bouffée de mon spray. Je sens que mes muscles se raidissent, les veines autours de mon visage se densifient, se complexifient, se teinte d'un bleu d'encre et ressortent d’autant plus que j’ai la peau très blanche. En moi circule toute la force dont je suis capable. Tac.

      Nous prenons position en haut de la dune, les sortes de drapée ocre que nous portons tous maintenant, nous assurant une discrétion totale. Quant à moi, j’aspire ma troisième bouffée de spray, Tic. Mon organisme se révulse et convulse légèrement, je tremble un peu. L’attente avant la bataille, toujours la pire. Tac.

      On y est presque.

      Boom.


      La bombe vient seulement d’exploser que je suis déjà parti, booster par les différent produit dans mon organisme, je cours à une vitesse folle, allant aussi vite que les sortes de luges que possèdent les guerrières du désert, sur lesquelles, elle descendent la dune ; Sauf que je suis beaucoup moins discret. Heureusement, l’explosion  en fin de convois à attirer l’attention de tous, et semble briser la sorte de charme qu’a lancé Milwakee sur l’ensemble de nomades esclaves.

      -  Regardez, ce sont nos sœurs et nos frères ! Nomades, rassemblement ! Fait un homme mangé par une barbe, qui semble être l’une des têtes pensantes des rebelles du coin. Tous les esclaves ainsi libéré des phéromones du cipher pol forment un cercle qui nous laisse champ libre.

      - Miliciens, marines, agents, en formation en pique, nous sommes attaqués ! fait l’agent du cipher pol.

      Le ballet peine à se mettre en place, tant nous sommes rapide, et tant la surprise est grande. Il faut dire qu’à force d’emprunter cette route sans jamais avoir été attaqué, les hommes sont rouillés.

      J’enfonce le premier la ligne de l’ennemi par le flanc, deux dagues apparaissent dans mes mains, et comme dans un rêve, je me vois sectionner une carotide, prendre appuis sur le corps qui tombe, pour sauter sur le deuxième homme, et le lacéré en croix au niveau du buste. Les deux hommes tombent à peine que je suis sur le troisième, qui essaye d’opposer une résistance bien futile. Ma main croise sa garde qui se forme, se fraye un chemin et d’un mouvement de revers de la main, je sectionne encore une artère.
      Simple, rapide, mortel.

      Dans mes yeux injectés de sang, la mort se lit. Je projette une aura de haine pure, une colère froide, une cruelle vision d’une faucheuse paralyse sur place deux des miliciens qui sont venus aider leur camarade, et d’un mouvement tournoyant, je taille dans le vif.


      Du côté de Milwakee …

      - Toi et toi, vous êtes à moi ! Fait l’agent du cipher pol en attrapant les deux soldats de la révolution, les deux guerriers du désert qui s’étaient approchés trop près de la tête de convois et de la tête pensante de l’opération. Grâce à l'odeur de ses aisselles, il les hypnotisa pour en faire ses choses.

      Il n’avait pas le droit à l’erreur, comme à chaque fois, et il était prêt à tout pour réussir. Trouvez moi ce chien, et zigouillez le … ! Fait-il, plein de rage.

      - Eh chef, z’êtes sur que c’est pas plutôt lui qui va nous trouver et qu'on a d'autre priorités ?
      Fais le plus causant de ses subalterne, en parant d’une lame aussi sagace, et prolixe, que sa langue.

      - C’est sûrement le plus dangereux d’entre tous …  Quoi que … Il se retourne vers l’arrière des convois, voyant les hommes tomber comme des mouches sous tes coups de butoirs.

      - Lui, est pour moi ! Et il se dirigea en sortant Shinigami de ses étuis –cadeau du gouverneur … Et sautant dans le combat, commença à sonner l’hallali.

      Les hommes et les femmes saignent. Le sable devient rouge sous les dunes en forme de … Sous les deux dunes qui amènent un peu d’ombre. Transpirant et tout collant, je me retourne vers mes camarades lorsque j’entends un sifflement, une chaine qui entoure mon pied, et un agent du CP qui me tracte jusqu’à lui.

      - C’est par ici que ça se passe mon grand ! Fait-il tout fier de son entrée en matière surprise.

      Une nouvelle bouffée, ma bouteille de spray est terminée, je suis au max de mes capacités potentielles.  Je frappe le sol de mes bras, tandis qu’on me tracte sur le sable d’Albasta, me remettant sur mon séant au dernier moment, celui ou il va frapper de sa lame, qui vient fracasser une de mes dagues comme si elle était en carton pâte. Fais chier.

      - Tu… vas … mourir ! Que je fais comme si la colère m’empêche de penser normalement, alors que ce n’est que le résultat de l’abus de dopant. Je suis tendu au maximum, je suis une corde raide, et quand on tire sur la corde, faut pas s'étonner qu'elle casse, et vous revienne en plein visage. Je tournois en même temps qu'il frappe, passant par dessus lui par l'épaule, me libérant de sa prise, et dans un même mouvement, entame sa tenue complètement noire au niveau de son mollet, humant des senteurs qui me font voir trente six chandelles ...

      Il crie, se retourne pour me frapper, alors que je suis sol ..
        - "America !"

        Les cris de Cassandre vont relever la tête de l'animal. Lui qui s'était écarté des combats, il avait respecté à la lettre l'ordre "Rapport la baballe". Haletant sous la chaleur du désert, il voyait la révolutionnaire glisser avec difficulté le long de la dune. Une arme à feu chargé, elle tira dans la tête d'un marine qui fonçait sur l'animal. S'effondrant devant les pattes du chien, America s'écarta d'un pas pour éviter la chute du corps sans lui adresser plus que quelque seconds de regard.

        Cassandre courait vers lui avec hâte, et sans qu'elle arrive à sa hauteur, elle désigna l'étrange homme du Cipher Pol dans sa combinaison sombre. Il trainait un de leur camarade, et les échanges suivants étaient violents. Pourtant, il le sentait, il y avait quelque chose qui n'allait pas. Le chien regardait l'affrontement sans comprendre ce qu'on attendait de lui et sans prévenir l'animal, Cassandre vint pulvériser du parfum à quelques centimètres du museau de l'animal. Eternuant dans la foulée, America était plus que surpris devant cette agression. La révolutionnaire avait perturbé son sens de l'odorat. Lui qui était des milliers de fois plus sensibles au odeur était maintenant incapable d'humer autre chose que ce parfum de rose qu'on venait de lui pulvériser dans les narines. Un grognement de mécontentement lui échappa alors que sans y réagir.

        - "Attaque !" Ajouta Cassandre en pointant l'adversaire à la combinaison.

        Quelques secondes furent nécessaire pour que l'animal se décide à obéir, complétement perturbé par ce qui venait de se passer. Pourtant, agir bêtement était bien souvent plus simple que de réfléchir. Alors le chien s'élançait vers le révolutionnaire au prise avec l'agent. Avant même que ce dernier ne vienne écraser son poids sur le soldat de l'AR, America sauta au dessus de son camarade, attrapant le bras de l'attaquant dans la gueule avant que l'élan et la puissant de l'animal l'amène au sol. Les crocs puissants du chien se refermaient sur la chair de l'agent du Cipher Pol avant qu'il ne se décide à le tirer plus loin avec force et en secouant la tête, déchirant les fibres des muscles extenseurs de l'avant bras. Les morceaux de la combinaison en plastique rigide volaient en éclat face au canine acéré du chien. Pourtant, contrairement au humain, America était bien limité et moins agile. L'agent du Cipher Pol serra donc les doigts autour d'un de ses kurisagamas avant d'enfoncer avec force sa lame dans la cuisse droite du chien. Un couinement de douleur échappa au chien mais si la douleur l'envahissait, il refusait de lâcher. Tom lui avait toujours dit qu'il ne devait, sous aucun prétexte, relâcher sa prise. Et les coups l'attendant s'il désobéissait étaient bien plus douleur que de sentir les muscles de sa cuisse se faire découper. Devant la témérité de l'animal, Milwakee lâcha son arme pour mettre une puissante droite dans le museau de l'animal. Sous la force du coup, America relâcha la pression et l'agent extirpa son bras meurtrie avant de s'écarter en quelques bonds en arrière. Tirant sur la chaine de son arme, cette dernière se décrocha de la chair du chien pour rejoindre son propriétaire injuriant l'animal une nouvelle fois.

        Sur ses gardes, America était déboussolé par l'attaque de l'agent. Il avait mal, il saignait et son museau était possiblement fracturé, mais jamais il ne renoncerait. Cassandre avait donné un ordre. Et cette ordre, il le suivrait jusqu'au bout. Même si le bout était la mort.
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        Le chien c'est mon copain, le meilleur ami de l'homme, mais pas celui de l'agent qui s'apprête à m'occire lorsque intervient le canidé en grognant. Quelque chose de sourd, de guttural et d'ancestral, qui lui vient du loup sûrement. Le Cipher s'arrête qu'un millième de seconde pour se retourner que son bras est déjà prit dans l’étau de fer des crocs d'America. Bon toutou ... T'as une jolie robe bringée, des yeux qui pétillent, une légère odeur de ... MAIS ATTENDS ! Qu'est-ce qui m'arrive moi, on est en plein combat et je reste là, sur mon cul, a admirer le spectacle de ce doux toutou entrain de faire son sort à mon adversaire. Je dois réagir mais en même temps je vois un peu flou, j'ai le corps et le cœur tout mou, comme si je flottais dans un espace entre le ciel et les nuages ... Oui, j'aime cette sensation. Je vais peut être faire un somme moi... NON MAIS REPRENDS TOI ! Je me met une claque, et active le purificateur d'air de mon masque à gaz, surtout la pour m'aider à respirer correctement, et pour impressionner, cacher mon identité, faire de l’esbroufe.

        Pendant ce temps, j'ai quand même demandé à ce qu'on intègre une fonction de purification, juste au cas ou. Elle va me servir contre le je ne sais quoi d’irrésistible que dégage le grand méchant de notre histoire. J'attrape frénétiquement une arme, celle de mon adversaire ... Je fis un vol plané de deux mètres, mais je le tenais. Nouvelle inspiration de produit dopant, me voila sur mes deux pieds, à tirer comme un forcené sur la chaine, tandis que de l'autre côté du nuage de fumée qu'ont formés les combats tout autours de nous, ça tire aussi sèchement sur la corde de métal. Toi, je te lâcherai pas mon gars ... T'aimes maltraité les animaux, tu vas tâter de ma version Brigitte Vardot, celle là même qui défend le règne animal, et tutti quanti.

        En moins de temps que pour dire "ouf", l'homme a disparu de mon champ de vision, et la chaine semble prendre vie pour m'étrangler, tandis qu'il apparaît , venant à moi en tenant par les deux manches, les deux armes qui n'en forment qu'une seule. Approche, tu vas voir, j'ai des surprises dans mon sac à malice ! Le mou est suffisant pour que la chaine s'entourent autours de moi.
        Je tourne sur moi même très vite, et Milwakee parcourt le dernier mètre qui nous sépare, j’en profite pour lui coller dans la bouche deux graines de « Rose écarlates »… Elles se nourriront de son sang et de son estomac, suçant les sucs, dévorant les chairs, lacérant la peau en ressortant par l’autre côté. Mes mains sont à moitié liées, alors je pivote pour esquiver la charge ratée, et destabilise l’agent d’un coup de genoux dans l’artère sous la cuisse, il tombe sur un genoux.

        - America !
        Que je crie, alors que les chaines se raidissent encore … J’entends encore une fois le grondement, celui d’une putain de foudre de guerre ; Filant comme le vent, le chien révolutionnaire attrapa l’homme à la gorge cette fois.

        L’étau se referme, et mon entrave faiblit, j’en profite pour désarmer Milwakee, qui ne va pas se laisser faire. Il se dégage en utilisant un tekai et un soru simultanément, les crocs de notre fidèle mascotte et révolutionnaire acharné, se font repousser durement, et lui passe derrière nous.

        - Je vois que vous ne me laissez pas le choix … PHEROTASMIA WORLD ! Lâche-t-il, comme un nom de technique finale, une forme spéciale. A travers son masque et sa combinaison trouée, je peux les voir, des milliers de petites pellicules, des perles translucides, prenant la couleur du ciel, ou du sable, pour un spectacle des moins dantesque. Il forme une sorte de paire d’aile en phéromones de chaque coté de son corps, et semble littéralement être en suspension dans les airs. Il leve les bras, et l’odeur s’accentue pour la troupes d’esclave, et tous les hommes qui n’ont pas prévu le coup, comme moi ou Cassandre…

        - S’il vous plait, mes amis, aidez moi kyaaa …
        Fait-il en parlant comme une jeune fille décontenancée, une princesse à sauver.

        Le piège se referme sur nous alors que la discord nait entre les différents protagonistes du groupe de prisonniers, qui se dispute pour savoir ce qu’ils doivent faire, que ses hommes, déjà sensible à la cause de Milwakee, eux, nous attaquent en bon et due forme, dans une formation soigneusement réfléchie …

        SI t’as une idée pour nous sortir de là, il serait le temps de la faire germer, petit chimiste.  

        Pendant ce temps là, mes roses faisaient leur chemin dans l’intestin de Milwakee, et s'accrochèrent fermement au moyen de sorte de petites dents, commençant à pomper son sang. Le plan était en marche, un peu de confiance. Quand fleurira le bosquet, alors sonnera l'heure d'aller déposer un bouquet au pied de son tombeau. [/b]
          Comme il était frustrant d'affronter les adversaires volants. Comme les oiseaux filant à la fenêtre de l'appartement de Tom, America ne pouvait que regarder impuissant. Des grognements de mécontentement s'élevaient. Sa gorge était remplis de sang et il déglutissait pour en avaler un maximum. Mais sa gueule en était toujours pleine. Le gout cuivré ne le lâchait pas et s'il y était habitué, il commençait à le trouver vraiment désagréable. Son museau était toujours remplit de cette odeur de rose et maintenant son gout était aussi perturbé. Il était incapable de capter son environnement. Incapable d'utiliser son flair pour s'y retrouver au milieu des conflits alors sa vue prenait le relais. Il cherchait Cassandre. Quand America n'avait pas réponse à un problème, sa première réaction était toujours de se tourner vers l'humain. Car l'humain savait comment déloquer les choses. L'humain donnait les ordres et alors la solution apparaissait. Mais lorsqu'il croisa les yeux de Cassandre, ce n'était pas l'aide qu'il attendait qu'il y vit. Son regard se posant sur l'animal se faisait dur. Elle avait inspirer une grande quantité de phéromone, car si elle avait pris le temps de protéger l'animal, sur elle cette technique marchait tout de suite beaucoup moins bien. Surement que la sensibilité de l'homme bien moins impressionnante avait évacué plus vite le parfum pour laisser place aux phéromones de l'adversaire ? Quand bien même, America se retrouvait presque seul dans cet affrontement. Quelques nomades avaient pris le temps d'utiliser des voiles pour filtrer quelques peu le poison ambiant adverse et, s'ils avaient titubé sur quelques mètres, happé par l'appelle à l'aide de l'agent du Cipher Pol, ils s'étaient repris en quelques instants pour laisser leur arme s'entrechoquer avec celles de leur frères et sœurs. On retrouvait bien là les techniques lâche et manipulatrice du gouvernement mondiale.

          - "America assit !"

          Instantanément, l'animal s'assit sur le sable chaud du désert. Il n'avait pas réfléchi. Il avait agis par automatisme. Cassandre avait ordonné, il avait fait. Pourtant, cette ordre n'était clairement pas donné par la révolutionnaire qu'il connaissait. Si ses principaux sens étaient défaillant, il le voyait dans les yeux de Cassandre. Elle déplia un bâton sortie à l'instant de son sac en toile avant de s'avancer vers le chien. America savait. Il savait ce qui en découlerait. Comme Tom des années avant maintenant, il en avait essuyer des coups. Pourtant ici, il ne comprenait pas. Il avait été un bon chien, il avait obéit. Il restait assis, l'ordre devait être accomplis. Alors le premier coup vient lui cogner l'arrière de la nuque. Puis le suivant sa blessure sur la cuisse. Il avait mal. Il saignait. Pourtant, il se résignait à ne pas bouger. Parce que l'ordre passait avant. Et Tom le disait souvent :

          Tu bougeras que lorsque je l'ordonnerais America.

          Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui Tom n'était pas là. Cassandre n'était pas la teneuse de bâton qui le frappait lorsqu'il échouait. Elle était gentille. Elle glissait les croutes de pizza sous la table pour qu'il puisse participer au repas. Elle le couvrait en hiver lors des traversés en bateau. Elle avait construit sa niche, à Alabasta.

          Alors que le troisième coup s'apprêtait à arriver, America l'évita avant de saisir l'extrémité de l'arme avec ses crocs. Il laissait exprimer sa rage, sa frustration et sa douleur dans des grognements terrifiants. Il tirait avec force, arrachant des mains de Cassandre le bâton. La surprise la transit, puis pendant un instant, les effets s'estompaient. Son regard terrifié par ses actes, les larmes coulaient alors que le chien, jetant au loin le bâton, lui montrait les crocs.

          Plus haut dans le ciel, Milwakee semblait en difficulté. Joignant ses mains à sa bouche, il commençait à tousser. Un liquide rouge coulait le long de ses lèvres et entre ses doigts. Ses phéromones décantés doucement et les plus costaud des révolutionnaires voyaient les effets décroitre. L'heure tournait et la révolution aussi pouvait empoisonner.
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          Je recule devant les assauts des miliciens. Un coup à droite, j'ondule, un coup à gauche, je pirouette. Grâce à mon agilité hors norme, j'arrive à serpenter sans effort, ou presque, entre les flèches et les coups de surins. Pendant que les révolutionnaires sont divisés, c'est le troisième oeil de la révolution qui vient m'épauler, entrant dans le combat de manière fracassante. La voir faire est incroyable, elle virevolte, elle en se fait jamais toucher, pas même par un grain de sable, contre sa volonté ; Elle ne fait rien et tout à la fois, elle n'est plus que Aysha, elle est une entité qui apporte le désespoir ; Elle ne fait qu'un avec le désert et avec ses adversaires. Comme si tout ce qui se passe entre les lignes, dans le cœur de chacun, lui est dévoilé.

          Elle se retourne en me tendant la langue, ajoutant : Et bien alors camarade, tu vas pas t'arrêter en si bon chemin, non ? Elle me fait un sourire et un clin d'oeil, et évite une nouvelle salve de flèche d'un bond expert de quelques mètres en arrière.

          - Je m'arrêterai quand je serai mort;, je lutterai jusqu'à mon dernier souffle, tel est le crédo du révolutionnaire ! Que je lui réponds, entrant dans la mêlée. Mes dagues inutilisables, j'utilise tout mon corps ; Il est la plus parfaite des armes, le meilleur des outils. Je remonte la colonne qui m'a emporté comme une cascade ou une foule vous emmène à l'opposer de votre destination. Je suis à hauteur d'homme, usant de mes pieds pour prendre appuis sur les visages outrés des miliciens qui me foncent dessus, les yeux dans le vagues, légèrement rougis par l'étrange pouvoir de notre adversaire.

          Il ne semble plus eux même, mais l'agent faiblis.

          - TEKKAI !!
          Lance-t-il quand j'arrive à distance de frappe, mais le coup est surtout là pour gagner du temps. Les graines qui germent à l'intérieur de son corps sont les meilleurs chance de le vaincre. Je peux presque l'entendre souffrir en silence de là ou je suis. Nous combattons, coup de pieds, de poings, de taille, d'estoc, on se rend coup pour coup sauf que mon masque à gaz en acier me garde d'un coup fatal.

          Pendant ce temps là, continue l’hallali et le charnier. Les nomades s'écharpent à coup de chaîne, même Poisk restée au loin pour chapeauter les opérations, commence à être attirée comme un papillon par la lumière. Des animaux, des insectes plutôt, sortent de leur trous et viennent envahir le champ de bataille, grouillant sous nos pieds comme un tapis qui fait Schplosh à chacun de nos pas. Toujours en lévitation, les bras relevé dans une position vulnérable, son pouvoir grandit à mesure que je m'approche, a tel point que je doute moi même de pouvoir résister à une attaque pareille... C'est comme si le moindre port de ma peau aspirait goulument ses petites gouttes invisibles qu'il me semblait discerner du coin de l’œil,  quand je ne le regarde pas directement.

          Je doute de moi, et du bien fondé de ma mission.

          Et là, dans l'agitation, j'entends une femme crier. C'est Shaïna, qui utilise ce bruit très aigue que font les femmes nomades pour les fêtes ou les célébration, qui me sort de ma torpeur. LALALALALAI, et elle charge depuis le haut d'une dune, elle aussi sur les petits traineaux de bois que l'on s'était coltiner à l'aller, descendant la dune de droite en prenant en tenaille Milwakee. Elle me rejoint et me met une claque magistrale derrière la tête, le genre dont je me souviendrai longtemps ... Ça à le mérite de me réveiller de ma transe, de mes doutes et de mes peurs. La mêlée devient encore plus chaotique, le sable se soulève, le vent quand à lui, fait des tourbillons qui ajoutent à l'incompréhension totale que l'on peut avoir sur ce champ de bataille.

          Et puis d'un coup, d'un seul, plus rien.
          Le silence.
          Le rideau de poussière redescends et le voile se lève sur la situation. Les hommes se regardent entre eux, incrédules. Les miliciens se rendent. Les nomades arrêtent de s'empoigner. En lui est place de l'agent, se trouve un homme fleuris, trois pieds de roses poussant de son corps arqué dans une position étrange, faisant comme un bouquet.

          Des roses pour les roses, la mort pour les salopards de Cipher Pol.  
            La floraison mortelle faisait cracher du sang par litre de la gorge de l'agent du Cipher Pol, teintant le sol sableux d'Alabasta de rouge. Les nomades autour des révolutionnaires finissaient d'exécuter les derniers marines qui avaient été dépêchés pour suivre les directives de l'agents du Cipher Pol 7. Les milliers d'esclaves prisonniers des phéromones du gouvernement mondial retrouvaient leur esprit et pour certains baissaient leur arme, pour d'autres plus en retrait, s'interrogeaient sur ce qui venait de se passer. De l'autre côté de l'amas d'hommes, les babines retroussées, America continuaient de menacer Cassandre. Son museau avait été fracturé et la peau le couvrant déchiré. Le sang coulait, descendant dans sa gueule et dans sa gorge. Chaque mouvement de babines lui procurait une douleur indescriptible mais plus que de raison, il faisait marcher son instinct de survie avant tout. Et malgré l'amour qu'il portait à la révolutionnaire, il ne pouvait se laisser mourir pour elle. Elle n'était pas son maître. Elle n'était pas Tom. Tom n'était pas là et il devait vivre pour le jour de son retour. Parce que malgré les coups, il passait avant tout.

            - "Je suis désolée America."

            Tombant sur les genoux, la fatigue et la douleur des coups reçu pendant le combat faisaient craquer la révolutionnaire. Elle n'avait pas affronté l'agent mais elle semblait avoir été plus blessé que le chien dans la bataille. America était incapable de comprendre ses mots, mais maintenant que la senteur de fleur s'était dissipé, il humait la tristesse. Un instinct, au moins aussi puissant que celui de la survie, l'envahit. Celui dû à la sélection sur des milliers d'année qui avait fait de lui un animal domestiqué. L'amour pour les hommes immuable avec lequel naissait chaque chien. Doucement, il se rapprocha de sa camarade, pliant les pattes pour s'abaisser au raz du sable. Il passa sous le bras de la révolutionnaire pour venir poser sa tête sur son épaule. Laissant le sang couler sur les vêtements de la femme, cette dernière le serra dans ses bras avec force. Derrière lui, les tumultes de la bataille retombaient. Les gens faisaient l'état de la situation, comptant les morts, aidant les blessées. Certains marines avaient fuis les combats, beaucoup étaient mort et l'agent du Cipher Pol 7 n'était plus qu'un bouquet dans le désert. Les capacités du soldat Mercury ne laissaient personne indifférent et alors que les anciens esclaves s'interrogeaient sur leur devenir, tous félicitaient le valeur qui avait défait le gouvernement mondial.

            Cependant, la situation ne pouvait rester tel quel. Le combat n'était pas fini. Cassandre, remise de ses émotions, inspecta l'état du chien. Son nez dévié serait le plus dur à soigner mais elle devait au moins lui donner les premiers soins. Retournant son sac plein de bardas, elle en fit tomber des morceaux de cuir et des fils de fer, servant surement à un autre piège, puis de la ficelles, des mouchoirs et des fioles. Elle demanda alors à des nomades de lui passer des morceaux de bois. L'un lui rapporta alors des morceaux d'une luge brisée pendant les affrontement. Cassant des morceaux en s'aidant de ses genoux, Cassandre vint en poser deux de chaque côté du museau de l'animal. Une des nomades forçait pour maintenir le museau du chien dans l'axe alors que deux autres lui tenaient le corps et les pattes pour qu'il ne bouge pas sous la douleur. America les détestait donc officiellement. Grognant, il essayait de se tordre dans tous les sens pendant que Cassandre attachaient les morceaux de bois autour du museau de l'animal avec de la ficelle. Après plusieurs tour et une fois bien serré, les nomades relâcha America qui grogna à défaut de pouvoir aboyer la gueule fermée. Puis se fut le tour de sa patte, bandé avec soin avec des morceaux de tissus déchirés des vêtements des volontaires. Car comme tous les autres, America méritait qu'on le soigne.

            - "Bon, maintenant on fait quoi ? Il faut envoyer un message si on ne veut pas que cela se reproduise non ?"
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            Le message ?

            Oh oui, le message. Ce n'est ni un pigeon voyageur, ni une lettre d'amour que nous allons transmettre ce jours là : Eh, gardez en moi en vie ! Au moins un ! Parce que du coté des indigènes du coin, il est ls important faire payer rubis sur ongle, le déshonneur, la honte et les mauvais traitements. Ils s'acharnent sur ceux qui on pourtant baisser leur armes. Oh, vous m'écoutez ? Un homme tout seul c'est gérable, mais je me dois de casser la dynamique de groupe... Tandis que les fleurs de sang faisaient un bouquet de roses écarlates, je fais signe à mes deux interlocuteur de me laisser gérer.  Sans elle nous serions tous perdus, faut que j'arrête de la jouer égocentré, et un peu plus collectif. Un éclat mauve me fait de l'œil depuis le cadavre et j'amasse l'arme de mon adversaire. Elle vrombit et puis c'est tout.

            Satisfaction mutuelle et consentis.

            Pendant ce temps là, arrivent les trois révolutionnaire du désert. Adibou en premier, fer de lance, elle sort un sachet de sa veste, en dispose dans le creux de sa main, et après avoir pris une grande inspiration, souffla sur la poudre qui s'éparpilla comme une sorte de petit nuage argenté.

            Même moi je trouve ça beau. Les autres ? Ils ronflent comme les sonneurs.

            - Sable de sommeil, j'ai faillis utiliser la poudre de perlimpinpin, mais ça me semblait pas nécessaire  ... Qu'elle lâche en me regardant  arrivant apprès la guerre, le Kusarigama à la mains. On dirait que t'as trouvé quelque chose d'intéressant ... Enfin, fais en ce que tu veux, tu le mérite bien.

            Et je crois bien avoir les yeux qui brillent à cette seule phrase. Pour rendre un homme heureux, elle était une experte. Je passe le fil sur mon ongle, et fit quelques moulinets.

            - Mettez les corps dans la chariote, dit-elle aux autres, tandis que j'vais vérifier si America va bien ... Le chien a pris tarif, et il était pas le seul. Fatigué, plus sous adrénaline, tout mon corps semble être une blessure. Chaque pas me rapprochant de leur position, plus mes pas se font lents et difficile. Sans doute le contrecoup de tous ses phéromones qui ont envahit mon corps. Je tousse, et j'ai du sang plein le visage. Pas le mien. Celui des autres.

            Je m'approche du chien : Beau boulot mon gars !Je te checkerai bien, mais je pense pas que ce soit le moment... On a encore du boulot.  Le pain sur la planche va pas se couper tout seul. Mais attendons d'être à vue du domaine du fournisseur ... Tu arriveras à suivre, America ?

            Le convois se met en route ensuite, et nous buvons tous dans une grande gourde collective, pas très microbe-friendly, . Et nous partageons même un repas avec les trois derniers survivants. Ils ne se doutent de rien ?? Vraiment ? Ils ne savent pas au plus profond de leur être que demain sera le dernier pour certains ? Nous n'avons besoin que d'un seul survivant ... Alors riez, mangez ... Alors parlez et livrez nous votre âme autant que vous voulez, ce sera un Courtepaille qui décidera du sort des prisonniers.

            On peut bien leur laisser un eu de répit, de repos et d'espoir.

            Le groupe se réveil a l'orée du soleil. Le ciel est beau, le ciel est pure et bleu. Encore une journée de plus en moins. Et deux miliciens qui trônaient à mes pieds, un troisième en pleur qui suppliaient pour sa vie ... Ah lalala....

            - SI j'avais voulu te tuer je l'aurais fais en même temps que les autres, Bobby. Par contre tu vas devoir souffrir un peu, pour la cause. On a tous sacrifié des choses pour en arriver la. Je sors ma nouvelle arme encore ensanglanté, et j'scarifie sur le dos du prisonnier qui hurle à chaque fois qu'il sens l'acier : "L' AR n'oublie et ne pardonne pas.

            - Allez va, et livre cette lettre à ton maître
            .