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Evasion et Complot - Phase 2

Sur le pont du navire de la Marine, INDRA se tenait immobile, sa silhouette imposante se découpant contre le ciel nuageux. Ses prothèses scintillaient légèrement à la lueur de l'aube, révélant leur aspect métallique et futuriste. À ses côtés se tenait le Commodore Jean-Poil Belmondo, une figure singulière parmi les officiers de la Marine. Son visage était encadré par une abondance de cheveux bouclés, formant une afro majestueuse, tandis qu'un monosourcil revêche couronnait son front. Malgré sa pilosité abondante, il dégageait une aura d'autorité et de détermination. Son uniforme, parfaitement cintré, était impeccablement repassé. Jean-Poil avait été dépêché pour accompagner INDRA dans sa mission sur Whole Cake Island, remplaçant Pandore, affectée à une tâche plus pressante. A moins que ce remplacement de dernière minute ne s'explique par une Marine agacée de leur échec à empêcher l’évasion d'un prisonnier ?

À bord du navire, il représentait la voix de l'autorité, prêt à guider un petit groupe de Pacifista (dont INDRA) dans sa quête pour retrouver le fuyard Suisui Globe. Cette intervention militaire sur l'île ne pouvait se faire en grande pompe sous peine de s'attirer les foudres de la souveraine en place : Amandine Charlotte, descendante d'une ancienne Impératrice pirate. Si cette dernière tolérait la présence exceptionnelle de la Marine, elle ne souhaitait pas les voir s'éterniser. L'enjeu était donc double : s'assurer de la présence et capturer Suisui Globe, tout en agissant rapidement pour ne pas que leur présence importune les locaux.

" - Commodore, permettez-moi de vous exposer les détails de l'événement qui a mené à l'évasion de Suisui Globe de la prison de Mile High Purgatory ", déclara-t-il d'une voix robotique mais assurée.

Le Pacifista décrivit en détail la vie du prisonnier, soulignant son talent culinaire exceptionnel et son obsession pour le poisson globe. Il expliqua comment Suisui Globe avait gravi les échelons jusqu'à ouvrir son propre restaurant sur Marie-Joie, et comment il avait utilisé son établissement pour empoisonner de nombreux nobles.

" - Suisui avait élaboré une maladie contagieuse, semant le chaos dans la prison et permettant ainsi sa fuite. Le directeur Valentine, la sous-directrice Lorn et même les gardiens cyborgs ont été incapables de l'arrêter. Malgré les efforts de la commodore Pandore et de l'équipe de la Marine sur place, il est parvenu à échapper à notre vigilance. "

L'excitation et l'anticipation montèrent brusquement parmi l'équipag, Whole Cake Island se profilait à l'horizon, une masse imposante baignée par les reflets orangés du soleil levant.
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Le commodore Jean-Poil Belmondo était de mauvais poil. Et sans mauvais jeu de mots. Assis sur le pont de son navire, affectueusement surnommé par son équipage Les Poils Noirs au vu du nombre de poils qui recouvraient la coque, il peignait avec une minutie toute étudiée sa magnifique coupe afro. L'ordre de mission était tombé comme un cheveu sur la soupe alors qu'il dégustait un consommé de volaille dont il avait le secret. Capturer un fugitif dénommé Suisui Globe après sa fuite de Mile High Purgatory. Rien d'incroyable nous direz-vous amis lecteurs sauf que pour cela il s'était vu affecter d'un attroupement d'une demi-douzaine de pacifistas un peu trop raides pour faire preuve de finesse et qu'il allait sans doute rater, à cause de ce même ordre de mission, les épreuves de Funky Dance du mois prochain sur l'Île en fête.

Ecoutant avec une indifférence notable le récit du pacifista INDRA, le seul à ses yeux assez évolué pour apprécier son poil soyeux mais aussi présent lors de l'évasion de la prison, il pesta intérieurement. Foutue Marine d'Elite. Voilà qu'ils venaient, qu'ils faisaient le travail à moitié et qu'ils repartaient hein ? Bon. Il allait falloir lisser la situation. Leur navire faisant route vers Whole Cake Island, ils se dirigeaient vers la trace supposée de Suisui Globe. Au départ, il avait été sceptique quant à cette étiquette de miel trouvée derrière une brique dans la cellule du détenu. Mais les rapports du gouvernement quant à ce miel étaient formels, il était exporté dans toutes les Blues et jusqu'à Mariejoa. Suisui Globe ayant bien sur des talents de cuisinier inquiétants et un penchant pour l'empoisonnement, le lien du miel avec l'île de Whole Cake Island augurait de sinistres choses. Aussi se hâtaient-ils vers le port.

Sur l'île, la dirigeante de Whole Cake, Amandine, descendant de la famille Charlotte, avait écouté avec un intérêt prononcé les propos de ses conseillers quand ceux-ci lui avaient dit que la Marine recherchait un fugitif proche de son île. Pour plusieurs raisons. Primo, elle n'aimait pas trop voir trainer le gouvernement mondial pas loin de chez elle. Ses affaires florissantes ne regardaient qu'elle et elle n'appréciait pas les fouineurs. Deuxio le gusse en question semblait être un dangereux fouteur de merde. Surtout pour une île comme Whole Cake où la plupart des éléments étaient comestibles.

Donc elle avait agi en vitesse. Tout d'abord, elle avait invité les représentants de la Marine à se présenter à la cour dès qu'ils le pouvaient pour prendre la mesure de la situation. Ensuite, elle avait ordonné à Chissequecque, son ministre des armées, de lever des troupes pour s'enquérir de la présence ou non du fugitif sur leur île et d'accueillir les nouveaux venus. Et enfin, elle avait pris soin de confier à Vermicelli, son confident et maître des espions, de passer en revue et de faire disparaître toute trace des activités royales qui pourraient passer pour douteuses aux yeux du gouvernement mondial.

A l'arrivée du commodore Jean-Poil et de sa troupe, tout avait été préparé, repréparé et mis en place pour que l'accueil de la Marine se passe de la meilleure des manières. En plus d'être escortés jusqu'au palais par l'armée royale, des gentilhommes bien armés et parés des couleurs d'une charlotte aux fraises, le commodore et ses gens se virent offrir de délicieux cheesecakes en guise de bienvenue. C'était là la signature du ministre Chissequecque qui empoignait à chaudes mains les pognes velues de Jean-Poil.

« Commodore, c'est un honneur. Si vous voulez bien me suivre, la Reine Amandine va nous recevoir au Palais Chocobonbec. »

Rapidement séduit par les gâteaux et la délicieuse obséquiosité du ministre ventripotent, le commodore et les quelques pacifistas qui l'accompagnaient se firent accompagner devant la Reine Amandine, non sans avoir été ébahis devant l'immense palais mi-gâteau, mi-bonbon, mi-forteresse de chocolat noir 100% pur cacaobéton. Sublime, Amandine les accueillit en trônant sur une immense chaise de praliné à la feuille de nougatine qui, étrangement, ne laissait pas de traces ni n'accrochait la superbe robe en barbe à papa du plus bel effet de la Reine.
Après un échange de civilités qui devenait assez funky pour que Jean-Poil décoche un de ses sourires charmeurs à la reine, il pria le pacifista INDRA de récapituler une nouvelle fois les évènements qui les avaient amenés jusqu'ici. Les lieux potentiels de cache du fugitif, les risques pour l'île. Bref, il lui demanda un maximum d'informations pour impressionner Amandine et prolonger le temps passé en sa compagnie. Pour la suite, il délèguerait sans doute les activités de recherche aux pacifistas. La Reine sembla "impoilssionnée" d'après le ressenti de Belmondo par la virilité apparente du commodore. En réalité, son intérêt pour elle, bien qu'il la dégoûte en partie, lui permettait de monopoliser le marine responsable des opérations et d'éviter qu'il furète ça et là. La présence de pacifistas, bien que l'ayant inquiétée initialement, la rassurait désormais. De si serviles objets n'auraient nullement la présence d'esprit de dénicher les activités cachées du Royaume. Cela dit, forte de son expérience mais surtout par acquis de conscience, elle leur demanda d'être accompagnée par le ministre Vermicelli et quelques soldats qui pourraient leur être utiles grâce à leur connaissance de l'île.

Ainsi commencèrent les nouvelles aventures du séducteur Jean-Poil Belmondo, de son funk légendairement renommé et du pacifista inconnu qui l'accompagnait depuis son travail bâclé à Mile High Purgatory.

La suite, dans le prochain épisode !
    L'entrevue avec la Reine Amandine fut brève. Sous le regard attentif du Commodore Jean-Poil Belmondo, INDRA exposa laconiquement les découvertes faites dans la cellule de Suisui Globe, mentionnant le pot de miel de marque M.A.D retrouvé sur les lieux. Lorsqu'il aborda la question d'inspecter l'usine de M.A.D sur l'île, les capteurs thermiques du Pacifista détectèrent une légère irrégularité dans les battements de cœur de la Souveraine. Pourtant, Amandine Charlotte ne laissa rien transparaître, son visage masquant habilement toute émotion. Après un bref moment de silence, la Reine autorisa la visite de l'usine, sans émettre la moindre objection. Accompagnés d'un ministre et d'une poignée de soldats, le groupe se mit en route vers l'usine de M.A.D. INDRA prit grand soin de sauvegarder l'ensemble de l'entrevue, dans les moindres détails. C'était la première fois que le robot rencontrait un souverain, cette expérience était une véritable mine d'information. Équipé d'une pioche numérique, INDRA espérait bien, plus tard, en extraire un maximum de substrat.

    Alors que le petit groupe mené par le Commodore approchait de l'usine de M.A.D, l'atmosphère sucrée imprégnait l'air. Chaque respiration était l'occasion d'absorber du sucre et se rapprocher un peu plus du diabète. Comment les habitants faisaient-ils pour garder la forme ? Sous le soleil de plomb, les rivières de jus, parfois pétillant, apportaient une fraîcheur bienvenue. Après de longues minutes de marche, ils arrivèrent au pied de l'usine. Ses murs couleur miel, ornés d'abeilles stylisées, se dressaient majestueusement contre le ciel, tandis que l'odeur enivrante du miel flottait dans l'air. Des cheminées crachant de la fumée orange et sucrée témoignaient de l'activité incessante. Le ministre Vermicelli bomba le torse, fier comme s'il avait un bar-tabac.

    « - Bienvenue à l'usine de M.A.D Industrie, la fierté de Whole Cake Island ! » annonça-t-il d'une voix exagérément solennelle.

    « - C'est ici, nous produisons le fameux Miel Aromatisé Délicieux qui fait la renommée de notre île à travers les mers. »

    Il désigna les immenses bâtiments de l'usine avec un geste large de la main.

    « - Vous êtes sur le site où chaque jour, des milliers de tonnes de miel sont récoltées, transformées et expédiées vers les quatre coins du monde, et surtout, vers Marie Joie. »

    Un sourire rayonnant illuminait son visage alors qu'il poursuivait.

    « - Notre usine fonctionne sans relâche, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour répondre à la demande incessante de ce délice sucré. Grâce à nos efforts inlassables, le M.A.D est devenu un symbole de qualité et de tradition pour notre île, et nous en sommes extrêmement fiers. »

    À l'approche de l'entrée principale, INDRA et son groupe furent accueillis par un jeune ouvrier, vêtu d'un uniforme orange et crème, couleurs de M.A.D Industrie. L'homme les salua chaleureusement, mais ses yeux semblaient dissimuler une tension sous-jacente. Vermicelli sembla lui lancer un regard qui effaça toute trace de cette émotion fugace.

    « - On m'a informé que vous étiez à la recherche d'un fugitif. Commodore, permettez-moi de nous faire gagner un temps précieux : votre homme n'est pas ici. Il est impossible qu'un fugitif se cache dans notre usine. Notre système de sécurité est infaillible et conçu pour empêcher toute intrusion extérieure », déclara-t-il avec conviction.

    Il commença à expliquer les mesures de sécurité de l'usine avec un professionnalisme remarquable.

    « - Tout d'abord, chaque personne entrant dans l'usine doit passer par un contrôle strict à l'entrée. Nous utilisons des scanners biométriques pour vérifier l'identité de chaque employé et visiteur. De plus, nos caméras de surveillance couvrent chaque centimètre de l'usine, assurant une surveillance constante. »

    Il ne laissa pas le temps au Commodore d'intervenir.

    « - Ensuite, notre système de verrouillage électronique sécurise toutes les portes et les zones sensibles. Seuls les employés autorisés disposent des badges d'accès nécessaires pour entrer dans ces zones restreintes. Ces badges sont personnels et nous conservons l'historique de chaque utilisation. De plus, nous avons des patrouilles de sécurité qui surveillent en permanence les lieux pour détecter toute activité suspecte », continua-t-il.

    Son discours était ponctué de détails techniques et de procédures de sécurité, démontrant la rigueur avec laquelle l'usine était protégée contre toute menace extérieure. Si un soldat lambda aurait pu se perdre dans cet amas d'information, ce n'était pas le cas d'un Pacifista.

    " - Vos mesures de sécurité sont 3 fois plus importantes qu'une usine alimentaire standard du Nouveau Monde. De 356% pour être exact.
    - Et c'est pour cela qu'il est impossible que votre homme s'y cache. "

    Tout en discutant, le petit groupe était arrivé au dernier portique de sécurité.

    " - Sauf s'il a été aidé, ce qui est certain au vu de son évasion. Les probabilités qu'il ait des complices sont de 67,88%. "

    Le Ministre Vermicelli et l'ouvrier échangèrent un regard consterné, puis se tournèrent vers le Commodore Belmondo, outrés.

    « - Mais enfin, Commodore ! » s'exclama Vermicelli, le visage rouge de colère. « - Suggérer que des complices se trouvent sur Whole Cake Island est une insulte à notre honneur ! »

    L'ouvrier renchérit, secouant la tête avec indignation.

    « - C'est inacceptable ! »

    Le Ministre Vermicelli se tourna vers le Commodore avec un regard accusateur.

    « - J'exige des explications, au nom de la Reine ! »

    De longues secondes s'écoulèrent avant que le Ministre ne conclut.

    « - Pesez bien vos prochains mots, Commodore. Il serait dommage qu'une réponse irréfléchie ne vienne compromettre nos relations avec la Marine... »
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    Les indications rapides et robotiques d'INDRA pour résumer la situation impressionnèrent la reine Amandine plus qu'elle ne voulait l'admettre. Après tout, c'était une des premières fois qu'elle voyait un pacifista aussi détaillé de sa vie et sans doute était-elle un peu curieuse quant à ces bestioles robotisées qui semblaient offrir un large panel de services. Peut-être pourrait-elle en récupérer un un jour et le reprogrammer pour qu'il la serve ? Ce serait une bonne idée non ? Cela lui éviterait d'avoir de mauvais valets et servantes en tout cas.

    Envoyer les soldats de la Marine vers l'usine de M.A.D permit à Jean-Poil de souffler un peu. Toutes les mignardises qu'il avait ingurgité malgré leur délicieux goût sucré et leurs textures raffinées avaient attaqué son estomac fragile et il allait sans doute devoir bientôt rendre des comptes. Aussi le ministre Vermicelli put profiter de la situation pour faire un de ses fameux tours de présentation comme il les aimait tant. D'une grande voix et de puissantes gesticulations de bras, il désignait un à un les lieux de l'immense site de production de miel tandis que les employés "formés" vantaient le mérite du site de production totalement sécurisé.

    Que le Pacifista INDRA suppose l'existence d'un complice sembla les faire exploser de manière tout aussi sure qu'une flamme faisait exploser des tonneaux de poudre. Devant l'incongruité de la situation, le commodore dût rétablir l'ordre de sa voix puissante, témoignant de son expérience dans ces affaires-là.

    « Eh bien eh bien ministre Vermicelli. Votre île est bien grande. Il est tout à fait possible que quelqu'un se soit senti le devoir d'aider le fugitif. Par ailleurs, je suis tout à fait disposer à aller discuter de cela avec la Reine, ajouta-t-il d'un ton complice. Peut-être pourrions-nous demander à un de ses empoilés de vérifier son emploi du temps ? Mais avant cela, nous allons inspecter cette usine. Soldats ! Procédez ! »

    Le ton de Jean-Poil n'avait plus rien de lisse et lui aussi venait de montrer qu'il pouvait friser. On ne menait pas par le moustache un commodore de la Marine. Et certainement pas le commodore Jean-Poil Belmondo.

    - Mais... Mais... Vous n'avez pas le...

    Le ministre perdait de sa faconde de seconde en seconde. Etait-ce parce que Jean-Poil avait laché ses chiens dans l'usine ? Ce n'était pas inquiétant en théorie et si les sujets du Royaume n'avaient rien à cacher, cette inspection ne craignait rien. Sauf si... A la vue de deux soldats et du pacifista INDRA qui se dirigeaient vers la salle de "spécialisation", le ministre Vermicelli s'empourpra furieusement et se mit à hurler d'une voix encore plus haut perchée qu'à l'accoutumée.

    - COMMODORE BELMONDO ! Si le moindre de vos hommes ou de vos boîtes de ferraille franchît le seuil de cette porte, vous porterez un grave coup aux relations diplomatiques que le royaume entretient avec le gouvernement mondial ! Je vous autorise à fouiller l'intégralité de l'usine à l'EXCEPTION de cette salle et je vous garantis sur mon honneur que votre fugitif n'y est pas. Il s'agit de la salle où nous stockons nos ingrédients secrets et y pénétrer serait mettre en péril nos recettes !

    Surpris par la réaction du volubile ministre, le commodore fit venir INDRA pour obtenir une analyse factuelle de la marche à suivre.

    - Pacifista INDRA, pensez-vous qu'il y ait des chances effectives de trouver le suspect dans cette pièce ?
      Le soleil projetait une lumière dorée à travers les vitraux colorés de l'usine de miel, éclatant en mille reflets sur les murs de sucre cristallisé. INDRA, imposant et inébranlable, se tenait au centre de la salle principale, entouré de quelques pacifistas et du Commodore. Ses prothèses oculaires balayaient chaque recoin de l’usine, collectant des données avec avidité.

      " - Pacifista INDRA, pensez-vous qu'il y ait des chances effectives de trouver le suspect dans cette pièce ? "

      Le Ministre Vermicelli venait de se placer devant la porte de la pièce en question. Ses yeux pétillaient d’une assurance teintée d’anxiété, trahissant la gravité de la situation. Belmondo fronça les sourcils, scrutant le visage de Vermicelli pour y déceler la moindre trace de mensonge.

      « - Commodore, permettez-moi de présenter mes conclusions. »

      Sa voix métallique résonnait dans l’usine, imposant un silence respectueux.

      « - J’ai analysé les données suivantes : la complexité de la sécurité de cette usine, le fait que le ministre Vermicelli s’engage personnellement à ce que le détenu ne soit pas dans cette pièce, et l’ouverture démontrée par les dirigeants de Whole Cake Island en nous permettant cette inspection. »

      INDRA marqua une pause, laissant le poids de ses mots s’imprimer dans l’esprit des présents.

      « - Il est improbable que les dirigeants soient complices. S’ils l’étaient, ils n’auraient pas autorisé notre visite, et si jamais c'était le cas, Suisui Globe aurait été évacué avant notre arrivée. S’il se cache ici, il le fait par ses propres moyens, et cette pièce peut raisonnablement être écartée de notre inspection immédiate. »

      Le ministre Vermicelli sourit en acquiesçant vigoureusement.

      « - Exactement, nous n’avons rien à cacher. Mais cette pièce contient des secrets commerciaux vitaux pour notre royaume. Une inspection brutale pourrait causer des dommages irréparables à nos relations. Très intelligents ces Pacifistas... »

      INDRA continua, impassible.

      « - Mes calculs révèlent une probabilité significative que quelque chose d’important nous soit caché dans cette pièce. Malgré cela, une fouille en force pourrait nuire gravement à nos relations diplomatiques. Je recommande donc que nous poursuivions notre inspection en excluant cette pièce pour le moment. Nous pourrons revenir avec une autorisation formelle pour une enquête approfondie ultérieurement. »

      À l'évocation d'une hypothétique visite dans cette pièce, le visage du ministre Vermicelli blêmit. Il manqua de s'étouffer avec sa salive, ses yeux s'écarquillant avant qu'il ne parvienne à retrouver un semblant de calme. Le Commodore Jean-Poil Belmondo, quant à lui, esquissa un sourire satisfait, presque amusé. L'origine de cette satisfaction restait ambiguë, laissant planer le doute sur l'origine de sa satisfaction.

      " - Très bien Pacifista. Je suis de ton avis. Par quoi nous conseilles-tu de commencer ? "

      « - Commodore Belmondo, » commença INDRA d’une voix résonnante et parfaitement modulée, « voici la liste des pièces prioritaires à inspecter. »

      Il se figea, semblant attendre l'accord implicite du Commodore pour continuer. Il ne continua qu'une fois un sourcil broussailleux relevé.

      « - Nous pouvons exclure certaines pièces de l’inspection immédiate. La Salle de Réception, bien que le premier point de contact, est constamment surveillée et n’offre pas de cachette viable pour Suisui Globe. »

      Jean-Poil hocha la tête, suivant les indications du Pacifista.

      « - Le Laboratoire de Recherche et Développement peut être écarté également. Cette zone est hautement sécurisée et chaque entrée et sortie y est rigoureusement enregistrée. »

      Pour ses explications, INDRA s'appuya sur une carte d'évacuation accrochée au mur. Cette carte gluante, jaunie par les années et les vapeurs de sucre, semblait peu à peu se transformer en miel.

      « - La Salle de Contrôle Qualité, étant dédiée uniquement aux tests finaux de conformité, n’a pas la configuration nécessaire pour cacher quelqu’un sans que cela soit immédiatement découvert par les inspecteurs réguliers. »

      Le Commodore nota mentalement chaque exclusion.

      « - Enfin, le Bureau Administratif, utilisé pour la gestion des opérations et des finances, est constamment fréquenté par le personnel administratif, ce qui en fait un lieu improbable pour une cachette. »

      INDRA appuya sur la carte, laissant s'échapper un liquide sucré jaunâtre du papier.

      « - La Salle de Filtration et Purification vient ensuite. Des machines de filtration y sont installées pour enlever les impuretés, et les conteneurs de stockage pour le miel purifié devront être inspectés de près. Nous devons également inspecter la Salle de Mélange et Aromatisation. Les cuves de mélange et le contrôle de qualité des arômes ajoutés au miel sont des points stratégiques où Suisui Globe pourrait se cacher ou tenter d'y verser un poison sous forme liquide. »

      En effet, il ne s'agissait pas seulement de trouver où Suisui pouvait se cacher. Il était également nécessaire de s'assurer qu'il ne puisse pas empoissonner la production.

      « - La Zone de Chauffage et Stérilisation est cruciale. Elle contient les équipements pour chauffer et stériliser le miel, ce qui en fait une zone de haute activité idéale pour détruire des indices. »

      Le Commodore acquiesça, son expression grave.

      « - Ensuite, l’Entrepôt de Stockage. Avec ses rangées d’étagères de produits finis et la zone de chargement pour les expéditions, c’est un endroit idéal pour qu’un fugitif puisse se cacher ou tenter de s’échapper. »

      INDRA attaquait la dernière section.

      « - Enfin, la Cave de Vieillissement, où le miel vieilli est stocké sous contrôle strict de la température et de l’humidité. Cette zone est moins fréquentée et offre des cachettes potentielles pour quelqu’un cherchant à se dissimuler. »

      Le regard du Commodore se durcit devant la tâche qui les attendait.

      " - Commençons sans tarder. "

      INDRA et le Commodore Jean-Poil Belmondo pénétrèrent dans la Salle de Mélange et Aromatisation, leurs pas résonnant sur le sol de carrelage blanc immaculé. Dès l’entrée, une symphonie de parfums sucrés envahit leurs narines, une danse complexe d’arômes de vanille, de cannelle, de fleur d’oranger et de miel pur. L'air était saturé de ces senteurs enivrantes, chaque inhalation réveillant des souvenirs d’enfance et de gourmandises. Les cuves massives en acier inoxydable occupaient le centre de la pièce, leur surface polie renvoyant les lumières éclatantes des plafonniers. Des tubes transparents serpentaient entre les cuves, transportant des flux de miel doré qui scintillaient comme de l’or liquide. Le bourdonnement constant des machines ajoutait une vibration douce mais omniprésente à l’air, une symphonie industrielle en parfaite harmonie avec les parfums enivrants. INDRA analysait chaque détail avec une précision chirurgicale et se chargea de vérifier l'identité des ouvriers présents. Ses capteurs auditifs captaient le moindre changement dans le rythme des machines, tandis que ses yeux mécaniques scannaient les alentours pour détecter toute anomalie. À côté de lui, le Commodore Belmondo touchait la surface froide et lisse d'une cuve, ressentant la vibration subtile du mécanisme interne.

      « - Regardez ici, » dit Belmondo, pointant vers une valve légèrement humide. Une gouttelette de miel, épaisse et visqueuse, suintait lentement, capturant la lumière dans une prisme doré avant de tomber avec un léger plop.

      INDRA s’approcha et fit une analyse rapide. « - Aucune trace de substances toxiques détectées. Cette fuite semble être une simple anomalie mécanique. »

      Ils continuèrent leur inspection, passant devant des tables encombrées de flacons d’arômes, leurs étiquettes multicolores indiquant des saveurs exotiques comme le gingembre épicé, le citron vert et la lavande. Belmondo ouvrit un flacon, respirant profondément le parfum piquant du gingembre à travers sa moustache fournie.

      « - Rien à signaler. » déclara INDRA. « - Probabilités de trouver Suisui dans cette pièce proche de zéro. »

      Les gouttes de miel tombant avec régularité, le chuchotement des machines, et le souffle léger de l’air climatisé formaient une mélodie hypnotique. Soudain, un léger cliquetis retentit. Belmondo se redressa brusquement, ses yeux cherchant l'origine du bruit. INDRA se tourna vers une étagère, ses capteurs visuels zoomant sur un petit flacon qui venait de rouler sur le bord avant de se stabiliser.

      « - Un flacon mal rangé. » confirma le Pacifista après un rapide scan.

      Le Commodore hocha la tête, ses yeux scrutant une dernière fois la pièce.

      « - Bien, continuons. Quelle est la prochaine salle ?
      - Celle du vieillissement. »

      INDRA et Belmondo quittèrent la Salle de Mélange et Aromatisation et ne mirent que quelques minutes à atteindre leur destination. Alors qu'ils s'approchaient de la porte massive en bois, renforcée de barres de métal, une vague de fraîcheur les enveloppa, contraste saisissant avec la chaleur des autres sections de l'usine. La porte s'ouvrit aisément, révélant un escalier en colimaçon qui descendait vers les profondeurs. INDRA, équipé de capteurs infrarouges, prit les devants, descendant avec une précision mécanique. Le Commodore suivait, ses pas résonnant faiblement sur les marches de pierre froide. À mesure qu'ils descendaient, l'air devenait plus dense et saturé d'humidité. Une odeur terreuse se mélangeait subtilement à celle, plus douce, du miel en maturation. Arrivés en bas, ils pénétrèrent dans une vaste cave voûtée, ses murs en pierre suintant légèrement, témoignage de siècles d'histoire. Des rangées d’étagères en inox s'étendaient à perte de vue, chacune portant des jarres de miel soigneusement étiquetées. Les sens du Commodore furent immédiatement assaillis par l’arôme complexe du miel vieilli. Les nuances de saveurs fermentées, mêlées de bois et d’épices, créaient une atmosphère riche et envoûtante. INDRA scanna l'environnement, ses capteurs capturant chaque fluctuation de température et de mouvement.

      « - Commodore, cette section est maintenue à une température et une humidité constantes pour assurer la qualité du miel vieilli, » expliqua INDRA, sa voix résonnant faiblement contre les murs de pierre.

      Jean-Poil Belmondo s'approcha des étagères, inspectant une jarre de miel. Il posa sa main sur le récipient froid, sentant la condensation se former sous ses doigts. Il souleva le couvercle légèrement, libérant un nuage de parfum doux et alcoolisé.

      « - On dirait presque du vin, » murmura-t-il à lui-même, impressionné.

      INDRA s’arrêta devant une section de la cave où les jarres étaient marquées de sceaux royaux.

      « - Il semble que ces jarres soient destinées à la famille royale. »

      Le Pacifista utilisa ses capteurs pour analyser le contenu sans ouvrir les jarres, vérifiant la composition chimique du miel.

      « - Aucune trace de substances toxiques ou anomalies détectées. »

      Le Commodore scrutait les coins sombres de la cave, ses oreilles attentives au moindre bruit. Un léger frémissement attira son attention. Il se dirigea vers une section ombragée, où une jarre semblait déplacée par rapport aux autres. Il la souleva avec précaution, découvrant une petite cachette derrière.

      « - INDRA, viens voir ça, »

      Le Pacifista se rapprocha, ses capteurs scannant l'espace dissimulé.

      « - Il y a des traces récentes d'activité ici. Suisui Globe pourrait avoir utilisé cet endroit comme cachette temporaire. Probabilités 67%.»

      Belmondo hocha la tête, son expression se durcissant. Finalement, après une inspection rigoureuse, INDRA et le Commodore conclurent que bien que Suisui Globe ait pu passer par ici, il n'y avait plus de trace récente de sa présence.

      « - Il s'agissait de la dernière zone à explorer. Les probabilités pour que Suisui se cache dans l'usine sont tombées à 2,56%. J'ai réévalué les données dont nous disposons sur l'île et déterminer d'autres endroits susceptibles de servir de cachette. Le dédale sucré et les glaciers aromatisés sont les options les plus probables avec respectivement 34% et 38%. Quels sont vos ordres ? Doit-on refouiller l'usine ? »
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