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Mais... c'est n'importe quoi!!!

GGGNNNNNAAAAAA !!!! J’AI FAIMMMMM !!!!

Pourquoi ce monde comptait-il autant d’îles ? Et surtout, pourquoi étaient-elles aussi éloignées les unes des autres ? Ils auraient pas pu les mettre les unes à coté des autres franchement ? Ca aurait été vachement plus simple pour le transport. En plus ça flottait une île, ils pouvaient donc les tracter avec un navire pour les rapprocher ! Franchement, des fois, je me demandais s’il n’y avait pas que moi qui réfléchissais dans le coin ! A force de passer trop de temps en mer, on finissais pas épuiser les provisions… Sam n’avait plus rien à cuisiner depuis deux jours déjà… Et pour ce qui était de l’eau… Plus une goutte ! Heureusement qu’il nous restait des barils de rhum, bwéhéhé !

Ca faisait déjà plus d'une semaine qu'on avait quitté Innocent Island et qu'on suivait la flèche du Log Pose. Cette saloperie nous indiquait toujours la même direction, j'avais beau le faire tourner, il tournait aussi. Franchement, génial! Ca vaut le coup! Le truc il sait faire qu'un truc, montrer une direction et toujours la même en plus! On s'était sacrément fait arnaquer sur ce coup-là... Et ça pouvait durer encore bien longtemps!

Mon ventre se mit à gargouiller en faisant plein de bruit. C’était tout simplement horrible ! Imaginez un peu ! Rien à manger et que de l’alcool fort à boire ! Zegaï et Iwan étaient beurrés du soir au matin et se tenaient par l’épaule, une grande choppe à la main à chanter des chansons paillardes. Heureusement, ils changeaient les mots cochons par des noms de coléoptères dont Iwan avait fait la liste. Le résultat était… bizarre. Du coup, Uriko n’était pas trop choqué par le vocabulaire.

-Söööörennn !! On arrive quand !?
-Ba bientôt. Tu vois pas l’île devant nous ?

Je regardai à nouveau devant moi et vis en effet qu’on arrivait à notre prochaine destination. En fait, elle était juste en face depuis un bout de temps, vu qu’on était à peine à une centaine de mètres. J’avais trop été concentré sur mon estomac pour remarquer. Je me mis debout et sautillai sur la figure de proue. Enfin on arrivait ! Sören vint me rejoindre à ma droite et Uriko à ma gauche. Les deux ivrognes nous rejoignirent rapidement, complètement morts de rire. Enfin, entendant le remue-ménage, Sam sortit de sa cuisine où il tentait de préparer un petit quelque chose avec des restes et vint profiter de la vue avec nous.

C’était vachement beau ! L’île où nous arrivions était haute en couleur et regorgeait de bâtiments bizarres, avec des trucs et des machins qui partaient dans tous les sens. Je ne comprenais pas forcément tout… On était plus qu’à une vingtaine de mètres de la plage et je parvenais à distinguer les bâtiments mais… Ils étaient vraiment bizarres ! On voyait des… couloirs, qui sortaient des murs pour mener… nulle part… Il y avait des portes au deuxième étage donnant directement dans le vide ! Des escaliers menant sur le toit ! Sur la droite, on pouvait même apercevoir une maison dont le toit était à l’envers, une sorte de triangle, mais la pointe tournée vers le bas…

-Mais où on va débarquer encore ??

Je regardais mes amis (sauf Zegaï) qui n’avaient pas l’air d’en avoir la moindre idée. Nous n’étions plus qu’à une dizaine de mètres de la plage. Soudain, un petit détail me titilla…

-Dîtes… Qui c’est qui tient la barre ?

Nous nous regardâmes tous tour à tour, pendant un petit moment. Un blanc s’installa et nous tournâmes notre regard vers la barre. Alphonse la tenait et nous fit signe avec un grand sourire !

-FONCER !!!

Ho merde…
    J'me tiens dans un coin du navire, pas gueulard, pas trop présent. J'regarde l'horizon, l'île qui s'dessine ; la drôle de maison posée à l'envers ; j'cherche dans mes souv'nirs, à l'affut d'un truc qui pourrait m'servir pour piger c'qui nous attend. J'trouve pas. C'est ça qu'est pas commun, sur la Route. T'as pas d'repères, pas trop d'témoins vivants pour en parler sur les Mers. Même pour qui a fait un long voyage,

    Ou comme celui-là qui conquit la toison,
    Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
    Vivre entre ses parents le reste de son âge !


    Ou pas, hé. Pas demain la veille que je r'tournerai passer le salut aux vieux. Y s'cassent le dos sur la vigne ingrate, j'trace ma route comme je peux, dans l'sang plus souvent que dans la joie, faut croire. J'espère qu'y vont encore pouvoir m'supporter encore un poil, les gars. D'puis Innocent, j'ai pas été jouasse, j'l'admets volontiers. Passé du temps à l'perdre, tout seul dans un coin d'l'épave qui continue à nous servir de galion. D'ailleurs, y'a ben qu'pour ça qu'j'ai été là pendant la traversée : colmater les brèches, lutter cont' les caprices de la météo, empêcher Alfonse de faire trop de conneries. Dieu sait qu'c'était utile, vindieu.

    Passé du temps à l'perdre, j'disais. Les yeux dans l'seul bouquin qu'j'ai jamais eu, envoyé par un ami d'y'a long. Sachant qu'pour lire une ligne, y m'faut deux minutes, trois d'plus pour en piger l'sens et passer à la suivante, ça donne le ton. D'puis Innocent, j'ai lu vingt pages. J'ai rien r'tenu, j'sais pas pourquoi j'ai fait tout ça. Et l'pire, c'est que j'sais que j'vais continuer.

    Parce que j'sais plus trop ce que j'viens foutre sur cette terre. La Team est bonne 'vec moi, mais j'ai l'goût à rien, ni à manger, ni à rire, ni à boire, et faut ben admettre que c'est c'qu'on fait aux trois quarts de l'heure à bord. J'suis plus r'tourné pêché avec Jean ; j'ai pas lutté quand c'était l'heure du bain ; j'ai perdu l'goût d'vivre, j'le jure, j'cherche le saint auquel j'pourrais me vouer. Y'a qu'la fierté qui m'retient. La fierté, et l'fait d'penser que j'suis l'guerrier de bord, l'alpha malgré moi. Et qu'j'ai pas envie d'lâcher les copains au moment où ils vont s'mettre en danger.

    J'ai lâché la musique, les vers et les chansons m'ont servi qu'à une chose depuis Innocent : rythmer mon entraînement. J'cherche à m'faire à la hauteur de Grand Line, à dépasser aussi ma peur de tuer encore. La vie est absurde, y'a rien qu'moi et mon ego. Pourquoi j'vivrais encore avec ça ? La vie a été sans merci, elle a fait d'moi un tueur y'a peu, j'me suis battu pour pas dev'nir pire que ceux que j'traquais. Mais à quoi bon ?

    Évidemment, j'ai toujours mon petit dieu protecteur et mon démon familier, Morgan et Raspoutine. Et avec ça, des voix qu'j'entends et qui m'lâchent plus qu'en mer. Encore que. J'crois que j'deviens fou, mais l'idée m'fait pas peur. Jamais rien eu contre ça, la folie, juste un peu d'curiosité. P'têtre aussi que j'suis bien certain de jamais y tomber. Trop net, dans ma tête, trop carré. Et dans la rue, j'ai trop joué les bouffons pour l'être jamais pour de vrai.

    J'pense, j'pense et j'dis rien. Y'a rien à dire. J'vais juste pas très fort, mais ça m'passera.

    D'ailleurs, vu l'expression et les cris des copains, y'a encore Alfonse à gérer ; sauf que c'est trop tard. On achève de bousiller l'navire qui défonce sa coque en s'calant bien droit sur la plage. J'manque d'm'envoler, Raspoutine s'prive pas, j'rattrape Morgan, mais c'tait juste. Kurokumo a plongé dans la mer, en quête d'un peu d'tranquillité et d'plancton.

    -Ah, c'est malin ! Le déjeuner est foutu, putain !
    -WUUUUT ?
    -Maaais ! J'veux miamer, j'ai faim ! Tonton Zegooooouuuuuu, faut aller faire les courses !
    -Quoi ?! Pourquoi toujours moi ?
    -T'es le mec de l'entretien, c'était la condition pour que tu montes à bord, ducon !
    -Hey !
    -Hein ?
    -On vient, les gars.

    Fallait s'y attendre, les gars du cru doivent pas aimer qu'on saccage leur plage. Doivent croire qu'on a pas d'quoi pour payer l'mouillage. En c'qui m'concerne, z'auraient pas tort, c'est Uriko qui paye. A chacun sa croix, tant pis pour l'orgueil.

    -Bonobonjour, étrangers ! Soyez les bienvenus sur l'île de l'Absurde. Je remarque non sans joie que vous avez pris connaissance de notre nouvelle loi à-propos de la fermeture du port à tous les navires de plus de cinq mètres d'envergure et de moins de deux-cent hommes de bord. Mesure évidemment destinée à désengorger la zone de mouillage, dangereusement embouteillée jusqu'à son application stricte... Fort bien ! Vous êtes des pirates, je suppose ?

    J'me gratte la tête. J'réponds au nom d'tous, d'l'air de celui qui s'laisse pas impressionner. Mais j'avoue que j'le suis, pourtant.

    -Non, non, d'honnêtes chasseurs de primes, sauf votre respect m'sieur. On vous doit que'qu'chose ?
    -Guenon, pas pour aujourd'hui. Dans deux jours, par contre, le vieux chêne de la place du village sera parfaitement aligné sur la constellation du cul-de-jatte.
    -Euh, et ?
    -Koala loi indique que nous devons lever les taxes à ce moment précis.
    -Oh. Et vous avez beaucoup de lois à respecter, ici ?

    L'gars perd son sourire, ses épaules s'baisse. L'a l'air d'se concentrer. Puis y relève la tête, son œil brille.

    -Leopardon ! Notre loi nous impose de débuter toutes nos répliques par le nom d'un animal sauvage ! Ça m'a demandé un peu de concentration, j'en ai oublié votre question. Vous disiez ?
    -Oh, rien d'important. Ça vous f'rait rien d'nous accompagner en ville ? J'crois qu'on aurait b'soin d'casser une croûte, d'trouver un charpentier... c'genre de tracas.
    -Ocelot contraire ! Suivez-moi, c'est par là !
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    • https://www.onepiece-requiem.net/t3496-soren-hurlevent
    C’bête, ils avaient tout plein d’argent et ils étaient même pas capable de l’utiliser parce que sur innocent, y a pas de magasiiiiiiins ! Et comme tout le monde ici, ils mangent beaucoup, bah, y avait plus à miam… Bouh, prochaine fois, acheter plus, promis…
    On est sur la plage mais fait pas assez bon pour s’enterrer dans le sable, dommage, Uriko est là à coté de tout le monde, sauf que l’enfant est armé de quelques gros sacs et valises débordants de jouets et autres peluches. Bah vi, lui contrairement aux autres, il tient à ses affaires et heureusement que Papiwan avait prévu le coup, normal, les grand-papa ils savent tout !

    Bon, contrairement à Innocent Island, celle-ci était peuplée, à peine arrivé que y a même des gens qui sont là pour les accueillir ! Uriko était pas vraiment sûr de quoi Sosow parlait avec eux mais c’était bien drôle leurs jeu de dire des noms d’animaux en début de phrase ! Uriko aussi il veut jouer ! Ah, mais il peut remplacer les n’animaux par des fruits ? Parce qu’il venait de se rendre compte qu’y avait pleiiin d’animaux qu’il connaissait pas, c’était quoi une guenon, un bonobo et un ocelot ? Décidément on en apprenait tout les jours, donc faudra qu’ils leurs disent plus tard, sur la CB par exemple, pour de vrai.

    « Chouette ! Merci on vous suit ! Hé hé, chuis fort hein ? »

    Sourire satisfait, air enjoué, Uriko se sentait fort pour tout ce qui touchait à une activité ludique. Il faut s’adapter aux coutumes locales après tout.

    « Baleine t’enflamme pas ! Ne prend pas à la légère nos lois petit, si vous l’appliquez, vous devez vous y tenir. Auquel cas, désormais si vous vous trompez, vous serez emmené puis exécuté ! »
    « Gniaah ?! »

    Nouvelle fracassante, Uriko venait-il de creuser sa propre tombe ? Son manque de vocabulaire lui ferait défaut à coup sûr ! Mais maiiiis… Il… Il a le droit d’utiliser les mêmes mots ou… Ou de se taire ? Ouh mais ça va être dur… Celui-ci s’agrippe à la manche de Zegou comme si celui-ci pouvait le protéger.

    « Canidésolé hé hé, ce n’est qu’une blague, notre loi nous impose de dire plaisanter avec les étrangers, leurs montrer qu’on est toujours là pour rire, positif et de bonne humeur. Voyez m’en navré si c’était de mauvais goût, je n’étais qu’un simple gardien de prison à la base. »
    « Ooooh…celot ! J’ai… J’l’ai dit ! Si si c’vrai ! »

    Oui ça utilise les mêmes mots mais c’pas le même qui le diiiit ! D’abord. Alors ça marche ! En tout cas le voila rassuré… Mais tout de même, l’est très bizarre cette île. Et pis il savait pas que les guides pouvaient avoir deux métiers… Ou c’est lui qu’à pas bien compris en fait. Bah peu importe, les voilà arrivé dans la ville eeeet…. Il y a une base mariiiine ! Incroyaaaable ! Enfin une île peuplée avec plein de gens et de magasins !

    « Wouaaa… Ah euh…Seau ! Wouaseau euuh… Oiiiiseau ! Diiiites ! Diiiites ! On va faire les couuuurses ! J’ai pris mon n’argeeeent ! Sammyyy ! Papiwaaan ! Vous pouvez porter mes affaiiires ? Merciii ! »
    « Tu sais Uriko, je pense que t’es pas obligé de tout le temps dire des noms d’animaux… »
    « Maiiii…euh Mééééduse ! J’veux pas n’être exécuté… Il m’a fait peuuuur… Et… Et pis chuis super fooort en fait ! »
    « Ah… »
    « Lapinou sommes… »
    « Lapinou n’est pas vraiment le nom technique jeunot. »
    « Mouton a le droit quand même… Ahem. Lapinou sommes dans le centre ville de l’île de l’absurde. Permettez-moi vous amenez dans un bel établissement où déjeuner. »

    Quelques pas de plus, tandis que le groupe suivait le guide, chacun des membres n’hésitaient pas à regarder les habitants de la ville… Faut dire que… Y avait quand même des trucs vaaaachement bizarre, entre la femme qui lance des fleurs par la fenêtre et le… Papy Plud (Noyeux n’anniversaiiire !) ?! Ah nan, c’juste un autre Papy… Papy qui… Arrosait sa porte… Bref, mieux valait pas faire trop attention à certains détails. Ils étaient arrivés devant l’établissement promis.

    « Hmm… Chat sent booon ! Comment ça s’appelle ? Le Couick ? Ouaah ! On eeentre ? »
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3484-uriko-lhant
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3394-uriko-lhant-encore-un-boulet-en-plus
    " James, moi j'suis beurré et j'ai faim ! Alors on rentre.

    Mais pourquoi tu m'parles toi, tu veux des claques ?

    Poulet, j'te parles pas connard, t'as pas compris qu'faut dire un nom d'animaux au début de tes phrases ?! Poussin, t'écoutes jamais !

    Vas te faire, gonzesse ! Il a surtout dit qu'on était pas obligé !

    Iwan, c'est quand même con comme loi, ah'ah.

    Qwaaaah ?!

    Porc-épic c'est kiff kiff.

    Maudits jeunes, plus d'respect ! "


    Quel bled débile ah'ah. J'me suis jamais autant marré en peu de temps, le mieux, c'est quand Fonfonse à éclaté le navire. Mouah'ah'ah'ah génial. J'ai pourtant essayé de lui expliquer les rudiments de la navigation. On était déjà bien éméché ah'ah. Carrément bourrés ouai ! Possible que les indications aient été mal données. J'aime bien s't'idée d'pas boire d'eau en mer. Même ce con de James en devenait supportable. Ne pas manger en revanche, c'est chaud.
    J'prends la tête du groupe avec Al et Uriko, motivé par notre soutien, et on va pour passer s'te fichu porte. Vrai que ça sent vachement bon. Là, le guide de prison, ou le gardien du guide, je sais plus trop, il débarque et m'empêche d'entrer en posant sa main sur ma veste de cuir. Putain !

    " Vermine, tu veux une claque ?

    Bélouga, non monsieur. Enfin je voulais dire, vous ne pouvez pas rentrer ainsi. Papillon, la loi sur les tenues vestimentaires interdit aux hommes armés de s'attacher les cheveux. Chien, je n'avais pas remarqué que vous les aviez ! "


    Je regarde Alphonse pour savoir si j'dois le tarter mais j'vois dans son regard qu'il se pose la même question. On regarde Uriko... Il nous demande si il a un truc au visage alors on abandonne.
    C'est dans les yeux de Sören qu'on a trouvé la réponse.

    " Pas de soucis, il va le retirer. Il n'y voit pas de problème.

    Ouai, on va faire ça !

    Ouai, mais attention ! "


    J'tire sur le bout de tissu qui retient mes tifs et ils ne se font pas prier pour dévaler la pente. J'me retrouve les cheveux détachés jusqu'au bas du dos et on s'avance pour rentrer à nouveau.

    " Chat tendez ! La loi indique qu'il faut rentrer un par un dans un établissement. Elan, et si vous comptez boire, n'oubliez pas la loi qui vous interdit de prendre une boisson d'égale ou d'un plus faible dégrés d'alcool que votre précédente.

    Chat trou l'cul !

    Ouai ! "
    • https://www.onepiece-requiem.net/t5589-scan-sur-zegai-makiavel#95
    • https://www.onepiece-requiem.net/t5523-zegai-makiavel-le-ronin-a-la-fleur-de-cerisier
    Cette île, c’était vraiment le gros bordel, il y avait des lois débiles et absurdes à propos de tout et n’importe quoi ! A se demander comment les gens pouvaient supporter de vivre dans un tel univers. A leur place, j’aurais craqué depuis longtemps. J’aurais foutu le feu à la ville et démoli le palais royal pierre après pierre ! Il fallait dire des noms d’animaux à chaque début de phrase ! Il fallait marcher sur la pointe des pieds sur tous les pavés verts et à pieds joints sur les rouges ! Il fallait faire un tour autour de chaque lampadaire allumé sur notre route ! Des vrais malades ! Et attention, quand on ne le faisait pas, les policiers nous cherchaient des noises ! Après plusieurs détours imposés, nous arrivâmes devant le fameux Couic ! Un restaurant rapide, ou on choisissait des plats dont les visiodials étaient placardés sur les murs. Il suffisait de les pointer du doigt et on nous les amenait.

    Enfin ! De la bouffe ! De la bouffe de la bouffe et encore de la bouffe ! Le serveur avait des mollets gros comme des pastèques à force de faire des allers-retours à toute vitesse entre notre table et la cuisine. Dés qu’il apportait un plat, on lui refilait toutes nos assiettes vides qu’il s’empressait d’aller remplir à nouveau. C’était hyper bon, bien qu’un peu bizarre, comme tout le reste de l’île en vérité. De la mousse au poulpe sauce banane en passant par la morue braisée au coulis de fraise, il fallait avoir l’estomac bien accroché pour supporter de telles combinaisons de saveurs. Mais on avait tellement faim qu’on ne faisait presque plus attention à ce qui se trouvait en face de nous. Seul Sam s’extasiait devant l’audace de chaque nouveauté culinaire qu’on lui apportait.

    Notre poivrot de service avait détaché ses cheveux, ce qui lui donnait encore plus l’aspect d’une gonzesse que d’ordinaire. D’ailleurs, plusieurs hommes s’y trompèrent et firent des avances à notre navigateur ! Hahaha ! Quel con celui-là ! Le chef de l’établissement lui demanda même s’il était la nouvelle serveuse qu’il devait engager !!

    -Gibon, c’était bien bon tout ça, mais si on reste trop longtemps, Zegai va encore dégueuler partout !
    -Antilope hop hop !!! Il va falloir songer à payer tout ce que vous venez de consommer ! Il y en a pour 4 millions de berrys là quand même !
    -Oui, stiti, mais vous savez la… la nouvelle loi 28bis alinéa 4 autorise les étrangers ayant débarqué depuis moins de 7 heurs sur l’île à consommer toute la nourriture qu’ils veulent sans payer.
    -Quoi-là ?! Encore une nouvelle loi ??!! Mon dieu… mais je suis ruiné…
    -Bwéhéhé !!! Scarabé ouais, pas cool hein ! Allez tchuss !

    Sans perdre un instant, on se précipita dehors avant que le barman ne vérifie que cette loi n’existait pas. Le ventre tout aussi rempli que le porte-monnaie, nous repartîmes à la découverte de l’endroit. On avait du temps à perdre le temps que le log pose se recharge de toute façon, on pouvait bien se promener un petit peu ! Et puis, il fallait qu’on fasse réparer le navire que cet imbécile d’Alphonse venait de faire voler en mille morceaux ! Je fis le tour d’un lampadaire et me retournait vers les copains.

    -Challez, on va se rendre au port, il y aura sûrement des gens qui pourront nous réparer le bateau ! Loup même nous en construire un encore mieux ! Qui vient avec moi ?
      -On…On…On…On vient de partir d’un établissement de vente légale sans payer… ET APRÈS CONSOMMATION! NYÉHÉHÉHÉHÉH! HOHOHOH!
      -Poisson-Ça va Papy? M’demande le p’tit Jean qui tient d’une main sa canne à pêche et de l’autre son short trop court qui lui irrite le fond d’culotte à chaque fois qu’il fait un saut à cloche pied. (Mentionnons aussi le fait que le pauvre garnement n’a toujours rien trouvé de mieux à dire depuis une bonne demi-heure pour commencer ses phrases que le même foutu nom animal : poisson…)

      -SI ÇA VA? NYAHAHAHA! J’ME SENS JEUNE À NOUVEAU BORDEL! J’AI L’IMPRESSION D’ÊTRE AUSSI CRIMINEL QUE LA FOIS OÙ J’AI FAIS UNE FAUTE D’ORTHOGRAPHE VOLONTAIRE EN RECOPIANT UNE PHRASE DE L’INSTITUTRICE AU TABLEAU EN 1558, NYAHAHA!

      La moustache volant au vent, perché au sommet des épaules d’Alphonse qui saute de son mieux sur les dalles du parterre, je suis plus euphorique qu’un gamin malgré les violents soubresauts du charpentier –expert en démolition, plutôt- qui me brisent un peu plus le coccyx à chaque bond. Ce royaume est un véritable échec gouvernemental, administratif, économique et législatif! Cette société-même incarne l’opposée directe d’une utopie égalitaire, depuis le royaume de St-Urea, je ne crois pas avoir vu pire déchéance politique. Mais pourtant, l’ensemble de cet endroit semble tenir en place! C’en est presque aussi fascinant que les méthodes de reproduction des hommes-poissons-foudres-balafrés dans l’ensemble!

      Et ce qui semble le plus génial dans tout ça, c’est qu’on peut réellement foutre la merde, sans jamais se dégoter des problèmes! Nyéhéhéhé! Oh oui, c’est bien cette odeur douce et épicée à la fois qui m’asperge les narines et assaille mes pigments nasaux! Non, pas le restaurant à 39 degrés ouest à côté duquel nous passons tout juste en courant, non! Ce vent, cette odeur, c’est la jeunesse qui cavalcade avec moi à toute allure! C’est cette vieille amie qui, pour une journée tout au plus, est venue me relever de mes tâches ingrates de grand-père d’une famille dysfonctionnelle reconstituée –et d’un énorme pisseux d’chat qui s’appelle Raspoutine- pour me permettre de vivre comme un ignoble adolescent jeune et rebelle!

      D’un seul coup, j’empoigne aussi fort que mes doigts calleux me le permettent les oreilles d’Alphonse qui en grogne de surprise.

      -Wapitiwan, qu’est-ce que tu fous, merde?!

      -HUUUUUUUUUUUUU! TAÏAUT! FONÇONS VERS LE POOOOOOORT! NYAHAHAHAHA!

      Comme si le cartilage auditif du charpentier s’était soudainement changé en mors équestre, je fouette violemment les pavillons de ma monture de course qui, sous la douleur, hennie avec force et double l’allure de son cloche-pied!

      -C’est parti mon dadaaaaaa!
      -Tous derrière IDK!

      On court tous comme on a jamais couru, sauf moi, bien entendu, place aux jeunes, certes, mais faut pas pousser non plus! Le flair du pouilleux finit même par nous dégoter une large allée goudronnée bardée de lumino-dials permettant la circulation, une invention digne du prix Nobel du Génie Routier!

      -J’adore cet en droit! Mis à part que tout le monde y est stupidement endoctriné, que le système législatif y est une vraie horreur, que la nourriture-rapide soit beaucoup trop lourde pour l’estomac, que Zeg’ doive y avoir l’air d’une gonzesse, que tout le monde parle en commençant ses phrases par des noms d’animaux et que mon arrière-train me fasse un mal de chien, j’adore cette île!  Nyéhéhéhé!
      -Rapace panneau indique que le port est sur la prochaine à droite!
      -Bovindieu! C’est le huitième panneau qui indique le port, et on entend toujours pas le bruit de la mer! J’crois même qu’on s’en est éloigné, l’poil de Morgan est moins dru qu’tout à l’heure.
      -Bison peut retourner jouer à la mareeeeeellleeuuuh Jajaaaaaam?!
      -Crocodile doit savoir où c’est qu’on est, ce gonze là. Propose James en pointant un badaud sur le trottoir.

      Je le hèle avec toute ma désinvolture de jeune moustachu fringant :
      -Hé, toi, pauvre victime de la propagande!
      -Koala quoi?
      -LA PROPAGANDE! Qu’est-ce qu’ils sont barges par ici…
      -Singe sais pas ce que c’est la propagande non plus…
      -Oh toi… C’est bien parce que t’es tombé du ciel quand t’étais petit!
      -Léoparddesneige peux vous aider, ou…?
      -Ouais, tu peux aider, gamin. Pourquoi il est pas par ici, le port? C’est le huitième panneau qu’on croise.
      -Ah, c’est parce que c’est la journée des rotations!
      -Hm?
      -Ce jour-ci du mois, on doit orienter les panneaux de sorte à ce qu’ils fassent face au soleil lorsque celui-ci se lèvera! Comme avec des tournesols!
      -….ça veut…. Ça dire qu’on va dans le mauvais sens depuis maintenant cinquante-deux minutes et vingt-trois secondes? Et ça veut aussi dire que je me fend le coccyx sur les épaules d’un charpentier incapable depuis cette même durée?

      Je déteste cette île… Je déteste cette île…

      Et j’ai mal au dos.

        Teh, foutu James. C'est pas parce que l'île entière a une tronche d'arnaque qu'il faut faire comme elle. J'ai pas discuté quand il a voulu se barrer sans payer. Mais j'ai tapé dans ma propre bourse. J'suis plutôt riche depuis qu'j'ai rejoint la Team et qu'Uriko s'occupe des frais généraux. J'peux bien gérer ça. Bon, par contre, j'suis sorti un peu après tout le monde et j'ai glissé l'oseille en furtif, histoire de jouer les conspirateurs plutôt que les honnêtes hommes. Manquerait plus qu'on prenne les copains pour des voleurs. C'est le cas, d'accord. Mais c'est surtout des gosses. Entre James qui vient d'ailleurs et qui continue de débarquer sur terre un an après, Zegaï qu'est toujours bourré, Iwan qui s'cherche une seconde jeunesse et Uriko qui s'passe de commentaires, j'suis le padre tout désigné. C'est clair comme de l'eau d'roche.

        D'ailleurs, quand j'rattrape la bande qu'a rien bité, y'a not' doyen qui s'évertue à transgresser la loi des animaux, en ayant l'air de trouver ça vachement drôle. J'me cogne la paume sur le front, Morgan sursaute sur mon épaule. Le temps que j'lui envoie ma grosse paluche pour le rassurer, y'a d'jà la Team qu'est partie suivre le chemin du port en faisant n'importe quoi. Iwan est sur le dos d'Alphonse qu'essaye de respecter la loi des pavés, mais qui se goure sans arrêt ; j'cause pas du Zeg, qu'est rond et plein comme une cuve. Mais j'ai pas l'temps d'calmer l'jeu que j'suis obligé d'disparaître. Mal de ventre, ça m'tord les boyaux d'bas en haut. J'supporte pas la bouffe exotique, j'crois.
        Du coup, j'cours vite dans la première ruelle venue, j'ouvre un tonneau qui passait par-là et j'me vide dedans. Vindieu, c'est qu'y en a d'toutes les couleurs ! Et j'en suis à prier l'ciel pourqu'y ait pas une loi à propos de c'que j'suis en train d'finir de faire, quand j'prend conscience d'un détail qu'en était pas un.

        Y'avait quelqu'un dans l'tonneau, 'Dié.

        -Anacondah ! Putain, mais ça va pas la tête ? C'est dégueulasse ! Absolument dégueulasse, répugnant ! Regardez dans quel état vous m'avez mis ! Vous allez me le payer !
        -J'v... mésange vous visais pas, j'savais même pas qu'vous étiez là-dedans... d'ailleurs, qu'est-c'que vous y foutiez, nom de Dieu ?
        -Limande quoi ? C'est la loi, nul n'est sensé l'ignorer !
        -Cétacé que j'viens d'arriver 'vec mon équipage, m'sieur. J'sais pas encore pour la loi des tonneaux.
        -Taureau je vois ! Je vais vous l'expliquer, c'est très simple. Les tonneaux vides sont interdits en ville. Quand on en voit un, il faut donc absolument le remplir de quelque chose. Et à défaut, se mettre dedans en attendant de trouver mieux. Sans quoi l'on peut se rendre coupable de non-assistance à tonneau en danger...
        -Goéland danger ?
        -Léoparfaitement, en danger de mise hors-circulation. La non-assistance est très grave, lourdement punie, vous savez.
        -Gibon, d'accord. Du coup, j'vous ai libéré, l'est plein de quelque chose le tonneau...
        -Chat oui ! C'est vrai, j'avais oublié. Un grand merci à vous. Faites tout de même attention la prochaine fois... et ne vous inquiétez pas trop pour les règles. Notre milice est tolérante avec les étrangers, et vous vous y ferez vite.
        -... Piranhavec plaisir. Portez vous bien.

        J'me dépêche, j'crains un peu d'les avoir perdu, mes artistes. Mais j'les r'trouve au même endroit que j'les avais laissé. Pourtant, z'ont pas l'air d'avoir attendu. Y r'marquent pas mon retour, tellement j'suis discret par-rapport à eux. Faut dire que d'puis qu'on m'impose les bains réguliers, j'ai plus grand chose qui m'précède pour m'annoncer.

        Héhé.

        On tourne un moment, quand on pige la connerie. On s'en sortira pas à c'rythme. Alors j'choppe un bonhomme qui passait par là, et j'lui d'mande la direction du port. Et il nous propose même de nous y amener.

        Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

        On arrive enfin sur les lieux du port. Zeg' a l'air de s'être choppé un début d'insolation, il marche pas droit. Remarque, quand on voit la gueule que tire le port et le bordel que c'est, ça donnerait envie de s'poser un peu voir si la terre a pas trop bougé d'place.

        Comment dire. Y'a les bateaux qu'sont couchés sur le flanc, tous, à l'exception de ceux qu'sont encore en construction. Et encore, des dockers balancent des chargements énormes de clous d'une coudée, et y'a que ça de partout. Les armatures des bateaux sont toutes gigantesques, mais le bois a l'air fragile. J'm'y connais pas trop, mais j'jurerai du bois de rose. Bon, de la rose façon Grand Line, mais de la rose quand même. Du délire. Quel roi aurait envie d'avoir une flotte aussi fragile, vindieu ? Puis pourquoi tout ça ? On s'gratte tous plus ou moins la tête quand y'a un porte-tambour qui s'amène et qui rameute la foule autour de lui en trois roulements. Virtuose, le bougre. Mon p'tit doigt m'dit qu'y doit être entraîné. La suite m'laisse pantois. Mais dans la foule, ça choque personne.

        -Pandavis à la population ! Un nouvel édit du roi concernant l'usage de la langue : dès la fin de cette annonce, chacun sera dans l'obligation de ponctuer régulièrement ses mots à l'aide de la particule « anav ». Ce en vue d'améliorer la sonorité de nos phrases pour la plus grande gloire du royaume ! En espéranavant que vous aurez tous compranavis l'idanavée.
        Dans le même temps, un second édit à-propos du port d'armes, désormais rendu obligatoire pour accéder aux toilettes publiques, ce en vue de palier aux faiblesses de la loi 32bis alinéa B² a√18→5 concernant l'obligation de rejeter les œufs de serpents et de crocodiles domestiques dans le tout-à-l'égout. Une nouvelle foi, notre roi nous prouve sa bienveillance en s'adaptant à la complexité des problèmes de l'île ! Loué soit-il !
        Passanavez une bonne après-midanavi dans la joie et la confianavance !
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        Elle est bizarre cette île quand même, ça a son petit côté drôle, au moins, on ne s’ennuie jamais… Mais… Il pourrait pas vivre toute sa vie comme ça, y avait des trucs vraiment trop compliqué parfois y a comme ce petit côté… Liberté… Oui voilà ! On nous impose ces jeux ! Et jouer par obligation, ça rendait le tout quand même vachement moins attractif.
        Et actuellement, Uriko pensait à une chose en particulier, c’était de savoir pendant combien de temps encore est-ce qu’il lui restait pour profiter de la règle de consommation de nourriture gratuite et à volonté ! Là encore, l’enfant faisait preuve de naïveté et avait cru à la règle de son capitaine, sinon, il aurait payé, c’pas bien de volé. Bref, il était quand même fatigué le pauvre avec toute cette marche à chercher le port à cause de leurs règles d’orientation des panneaux à la tournesol !

        Heureusement, y a Sosow qu’est là pour assurer le coup, et finalement la Team Rocket était arrivé à destination… Espérons juste qu’il n y ait pas de règles concernant les achats ou la réparation d’un bateau ou autres… Uriko attend, il fait que suivre… Et même si on ne s’ennuie jamais avec les membres de l’équipage, il préférerait faire autre chose qu’acheter le bateau…. Il à confiance, ils sauront en choisir un bon, et pis de toute manière, ça se personnalise un bateau ! Et pis comme pour l’ancien, c’lui qui aura la plus grande chambre, train de vie payé oblige. Uriko s’approche un peu de Jajam, il avait quelque chose à lui dire… Quelque chose qui aurait dû être simple mais compliqué par l’arrivée de la nouvelle loi…

        « Caribouuh ! C’dur euh…. Ah, Jajaam ! Dis dis, pendant que vous anavchetez le bateau ! J’peux anavaller me promeneeer ? Dis ? Diiiis ? J’reviens vite anavprès, juste anav’chter les bonbons d’iciii ! Promis ! »

        L’ange regarde le petit et lui donne son accord d’un hochement de la tête, sans doute que ça les dérangerait pas et qu’il peut se le permettre, Sammy en revanche à un petit air perplexe, exprimant ses inquiétudes sur le fait que le petiot risquait de se perdre avec toutes leurs lois réarrangeant les panneaux à leurs guises.

        « Y anav… Euh… Y anavconda ? Y anavconda pas d’risque ¡ J’prends Jean avec moiii comme ça j’me perdrais paaas ! »

        Car avec lui qui était déjà un petit peu plus lucide, y avait déjà moins de risque que l’enfant se perde, et pis une virée comme ça entre coupaing du même âge, ça faisait plaisir. Ainsi, la petite troupe se sépara des grands adultes. Au moins, ils avaient mémorisé le chemin pour retourner en ville. De retour dans la cité, le duo d’adolescent sautillait joyeusement afin de respecter la loi, et, au contour d’un lampadaire, l’objet de leurs convoitises montrait enfin le bout de son nez, une petite confiserie !

        « …. Singeaaan ! Trouve-moi un ani…Euh Anavnimal qui finit par un « ha » ! »
        « Euh… Mais ils ont dit que pour les étrangers, ils étaient conciliants ! »
        « Maiiis…. Bon… D’accord, une pitite pause ça devrait aller ne pense ! »

        Les jeunes garçons se mirent ainsi à entrer dans l’enceinte du magasin. La boutique était très colorée avec des décorations flashy et parfois excentrique, à l’image de l’île en fait, et tandis que le caissier était occupé à périodiquement mélanger une friandise dans le bac d’un autre… Sans doute une autre de ces règles, m’enfin, l’enfant s’avança tout excité auprès du monsieur !

        « B’jour m’sieuuur ! Dîtes dîtes ! C’quoi les bonbons spécial d’icii s’il vous plaîit ? J’pourrais en avoir un pitit sac s’il vous plaît ? Merciii ! Hmm… Ca a l’air bon tout çaaa ! »

        ~~~~~~~~~~~~~~~~~~

        De retour au port après plusieurs longues minutes, toute la troupe était présente, avaient t-ils terminés ce qu’ils voulaient ?Peut-être, en tout cas, l’arrivée du môme les surpris quelques peu… En effet car c’était en face d’un Jean essoufflé est paniqué à qui ils avaient à faire :

        « Tout le monde ! C’est… Uhg… Je… Uriko il… Y avait la loi 12 euh… Et puis les bonbons… Et puis les grands hommes ils ont… Et j’étais là… Mais je sais pas et puis… Ils sont partis… »
        « Hoy hoy, calme toi Jean et explique nous ce qui s’est passé, où-est ce qu’il est Uriko ? »
        « Il…. Il a été emmené en Prison ! »
        « QUOI ?! »

        Choc soudain, Uriko ? Lui ? En prison ? Une nouvelle auxquelles ils ne s’attendaient sûrement pas, qu’est ce qu’il avait bien pu faire ? Tous attendaient seulement quelques explications supplémentaires.

        « On était dans le magasin de bonbons… Et puis… Alors que le monsieur il préparait le sac, Uriko il s’est mis à grignoter tout les bonbons et il n’avait pas pris assez d’argent pour payer c’qu’il avait pris… Alors… Alors ensuite c’est allé vite et y a deux gros hommes qui l’ont attrapé et qui… Qui ont dit qu’ils allaient l’amener en prison pour vol ! »
        « Quoi ? Mais pourquoi est-ce qu’Uriko se mettrait à voler ? Il pensait que c’était gratuit ou qu…. »

        Immédiatement, les regards se tournèrent vers celui de James… Nul doute qu’ils avaient compris comment il y avait pu avoir une telle confusion… Reste qu’il restait quand même quelques points noir dans cette histoire… C’est alors qu’un passant interrompit la petite réunion de l’équipe.

        « Crustacexcusez moi, j’ai entendu votre conversion, et peranavmettez moi de vous aiguiller sur certains points. Comme vous le sanavez, nos lois sont indulgentes avec les étrangers, mais seulement pour les lois très récentes comme la loi sur les anavnimaux ou tout récemment l’ « anav ». Mais concernant des lois datant un peu plus, elles peuvent s’anavppliquer à tous, comme l’emprisonnement des enfants qui été faites pour respecter l’égalité entre tous. Par contre… J’ai bien peur que votre ami ne se fasse éxécuté dans les 2 prochains jours… »
        « QUOI ?! »
        « Ouistitihihi, je plaisante voyons, vous sanavez, la loi de la bonne humeur et tranav la la. Plus sérieusement, nos lois sont indulgentes envers les étrangers et les enfants, votre anavmi ne risque panavs plus de 3 jours d’emprisonnement. Voir jusqu’à 2 semaine s’il enfreint les règles de la prison… »
        « Et… Y a moyen de faire quelque chose ? »
        « Hiboui, il y a toujours une loi pour une loi… »
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        J'ai voulu la faire qui-quitte ou double. Jouer le malin en .. Hic.. demandant directement des.. de.. du rhum ! J'savais pas que y'en y'avait autant du z'alcools carrément plus fort. Du coup, là, j'peux rien boire que d'autre que du Fort-Boyaux. Un genre de boisson où j'suis sûr qu'elle qui fait 360°. J'mens pas ! Non ! J'ai l'impression que qu'j'me transforme en torche numène ! Humain... Humaine ouai ! Hic. Ça m'prend tout là pis ça remonte jusque là pis ça s'typhus dans tout mes membres.
        Leurs règles à la c-con j'les ai déjà envoyé chier. Tu crois qu'là j'peux m'am-amuser hic... Tourner autour d'ces manques pas d'air et sauter à cloche pied joint, sur un dédale de couleur j'sais plus quoi là. Pis vous êtes qui vous ?! Laissez moi tranquille, je vous co-connais pas !

        " Hey le connard là, avec tes... lunettes là ! Pourquoi tu-tu m'suis ?! T'veux qu'j't'arrache tes zailes !

        Hippopota'mais qu'est-ce que tu baves la tarlouze ?! Tu vois bien qu'on parle avec le mec là ! Y'a urgence, Uriko est en taule !

        Hippopoquoi ? Hein ?! Y'a des zaricots en tongs ?!

        Baleine à bos'c'est pas la peine James, le vieux Zeg' est plus de ce monde.

        Ah'ah'ah des haricots en tongs !

        Okapi t'y mets pas Al' ! "


        Ces brigands m'ont forcés à boire un truc bizarre que tenait un p'tit vieux tout chelou ! Sûr qu'ils voulaient m'empoisonner ces vils trous du cul ! Quelques minutes après m'avoir été relâché, j'commençais peu à peu à retrouver mon esprit, le sens de la réalité et le contrôle de mes membres. Idk, peut pas s'en empêcher, ramena sa science et m'expliqua grosso modo que c'était une potion qui faisait s'évaporer, où je sais plus quoi, les grammes d'alcool que t'as dans l'sang. Il m'expliqua aussi, qu'il ne l'avait pas utilisée plus tôt parce qu'il trouvait ça sympa de me voir dans cet état. Les vieux ont un humour spécial. Surement parce qu'ils souffrent en permanence avec leur vieille carcasse. Du coup ils prennent un malin plaisir à nous voir dans l'mal ! Ce que je peux comprendre. Vu que mon aîné c'était bien donné de l'élan, il se permit de me faire un topo sur la situation... James avait encore été un géant ! Paye ton capitaine, il envoie ses hommes au trou. En prime, c'est Uriko.

        " Pourquoi on s'emmerde à réfléchir, on va là bas pis on leur dit d'nous le rendre. On leur explique que c'est une blague de notre capitaine que le gosse a mal compris, on leur refile James en échange, vu que c'est lui qui est la cause de ce vol, pis voilà.

        Geai carrément des doutes sur le plan.

        Daim côté il a raison.

        KOALA ?!

        Guenon, j'veux dire, aller là bas reste la meilleure solution et si quelqu'un connait bien la démarche pour faire sortir quelqu'un de prison, c'est eux mes amis !

        Porcinet ouai, ça s'tient.

        Vous voulez pas parler normalement sérieusement ?! "


        Par principe, on a attendu que James confirme l'idée. Même si on s'en foutait d'son avis. Enfin surtout moi ouai. Si ça tiendrait qu'à moi, j'serai aller l'chercher d'force le Uriko. Envoyer en prison un môme... pour des bonbons... Elle est vraiment débile s't'île, niveau compétition !
        Bon allez, en route, en espérant qu'ils aient pas encore inversés des panneaux ou je sais pas quoi.
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        Bwéhéhé ! Cette îlanave était vraiment trop canavool ! Tu pouvais fanavaire croire n’importe quanavoi à n’importe qanavui ! J’avais juste à sanavortir une loi banavidon et tout le monde faisait ce que je vanavoulais ! Une manavamie a même retiré son chanavapeau pour que je lui cogne sur la tanavête, sous prétexte qu’elle portait un vêtanavement rouge alors qu’elle avait plus de 75 anavans !! Hahaha ! Arès ma sixième branavochette de calamar offert granavacieusement par celui qui n’avait pas mis sa cranavavate à l’envers, je continuais de sautiller autanavour des lampanavadaires en espérant que les pannanaveaux étaient tournés dans le bon sanavens. Tout le monde s’était épanavarpillé dans les ranavues. Ils s’amusaient sûrement autanavant que moi et… Zegaï… Pas possible d’aller quelque panavart sans qu’il me canavolle.

        -Mais tu vas te barrer, au lieu de venir purger ton rhum à coté de moi ! Je vais te…

        Soudanavain, un petit Jean pananaviqué, dégoulinant de sanavueur, le pantalon tanavombant presque à ses chanavevilles et hurlant à pleins panavoumons nous fonça dessus. Uriko venait de se faire canavapturer et jeter en pranavison pour avoir tenté de manger des banavonbanavons sans les payer. Arf, le danavébutant… Il faut tanavoujours rajouter « alinea 7-bis » après, sinon ça ne fait pas cranavédible ! Etais-je le seul à aanavvoir une intelligence exceptanavionnelle ici ! Les cris de Jean avaient ranavameuté toute la team.

        C’était vraiment la manaverde ! Il fallait absolanavument que l’on trouve un moyen de le sanavortir de là. Un mec nous anavaborda pour nous explanaviquer la situation. Uriko risquait de panavasser trois jours en prison… ou bien d’être exanavécuté si jamais une loi tanavombait dans les trois prochains janavours. Nous tombâmes d’accanavord pour nous rendre là-bas et tranavouver un moyen de le fanavaire sortir.

        -Euh… les gars… vous allez pas m’échanger contre lui, hein ?
        -…
        -…
        -…
        -…
        -...
        -LES GARS ?!

        Je la sanaventais vraiment très moyen cette idanavée finalement… Les salanavopards ! Ils voulanavaient me foutre en taule ! Ca n’allanavait pas se panavasser comme ça ! Un mec posa soudanavain sa main sur mon épanavaule. Par réflanavexe, je me retournai et lanavui mit un pain.

        -Aïe !! Manavince, j’avais oublanavié le règlement sur les contanavacts physiques en dehors du chanavamp de vision… Enfin, je vous entanavendu parler, moi anavaussi. Vous ne panavouvez pas aller voir votre ami en pranavison. Il faut avoir au manavaximum l’âge du prisonnier pour panavouvoir lui rendre visite. Ou alors son pranavénom doit canavommencer par un S. Au fait manavonsieur avec des anavailes… Permettez manavoi de vous faire remanavarquer que la règle des « anav » doit être applanaviqué aux dialogues et non à la narranavation. Vous êtes en train de danavevenir très lourd et diffanavicile à comprendre.
        -Hein ?! Oups ! Ha oui, panavardon ! Bon, écoutez moi banavien ! Le seul qui anavait l’âge d’Uriko, c’est Jean ! Et le sanaveul qui commanavence par un S, c’est Sören ! Donc vous deux, vous anavallez aller cherchanaver Uriko. Au pire, il sanavortira dans trois janavours. On ne peut pas panavartir avant cinq jours de tanavoute façon le temps quanave le log pose ne soit chanavargé. Donc pendant ce tanavemps, moi je vais aller nanavous chercher un navire !
        -Aller au panavort ? Mais vous n’y pensez panavas mon ami !
        -Mais vous anavêtes qui vous ?
        -Je vous ai entanavendu parler et n’ait pu m’empanavêcher d’intervenir !
        -Mais toute l’anavîle nous écoute parler ou quanavoi ?!
        -Vous ne panavouvez pas vous rendre au panavort seul étant donné que vous anavêtes blonds !
        -Hein ?! Qu’anavest ce qu’ils ont mes chevanaveux !?!?!?
        -Bé moi… moi je… moi z’viens aussi !
        -Désolé, la pranavésence d’un travesti complanavètement saoûl ne suffit panavas, je le crains ! Pour un blanavond d’une telle longueur de chanaveveux, vous devrez être au moins quanavatre !
        -Alphonse y vient !
        -Et ben moi aussi alors ! Yahooooo ! On y va tous !
        -Bon allez, on se canavasse ! Sören, Jean, je compte sur vanavous pour nous ramener Uriko en un seul manavorceau ! Et merci manavonsieur, sans votre aide panavour la loi des « anav », ça auranavait été tout bonnement incompranavéhensible. C’est beaucoup mieux maintanavenant !

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