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[Mission 02 - Solo] Arc Jolivert Olivier - Passion et Ambition


Précédemment.


Résumé pour ceux qui n'auraient pas suivi le RP d'avant
Maintenant que Baal est Lieutenant d'Élite, on lui donne un équipage à gérer sur Grand Line. Étant le plus proche, on lui file une nouvelle mission, celui de capturer un pirate en fuite, Jolivert "Le Roi Termite" Olivier. Il se met alors à le traquer, et suite à un bref affrontement, Baal et son équipage se retrouve à la flotte et sans navire. Sachant où va partir Olivier, Baal se procure une monture improvisée en maîtrisant un monstre marin pour se rendre avec son équipage à l'endroit supposé où va se rendre Olivier. Les Marines débarquent alors sur Kamabaka et découvrent le navire du pirate abandonné. Affamés, les soldats se jettent sur la nourriture. Malheureusement, les Okamas ont mis dans la bouffe de la drogue. Baal et son équipage se retrouvent alors emprisonnés dans les murs d'un château tout rose.

Merde. C'est quoi cette musique que j'entends fredonner au loin? C'est quoi cette odeur de lotus et de fraise qui pue à plein nez? Et c'est quoi ce goût horrible pour la déco'? Les murs sont d'un rose horrible et agressif, y'a comme des paillettes scintillantes dans l'air et des dessous féminins jonchent un peu partout sur le sol, sur les pouffes flashy et sur les coussins en forme de cœur. La chambre est éclairé avec des bougies qui se veulent être tout mignon tout plein. Mon cul, ouais! Une belle ambiance glamour qui sent la merde, plutôt. Bordel, c'est ça le paradis des tafioles?! Tout ce que je vois me fait saigner des yeux! Pour un réveil, j'aurais préféré être dans mon lit plutôt qu'être dans un divan moelleux...

Bordel! Je suis où, là?!
♥ Bonjour, bonjour mon chou. Tu as fait de beaux rêves? Bienvenue à Kamabaka, j'espère que tu t'y plairas.

Ça, c'est la voie digne d'un Okama en chaleur. Ma vision était tellement perturbée par ce mélange trop Kawaii et trop rose que je n'ai pas vu ce travelo à mon chevet. Balayant du regard la salle à nouveau, je capte seulement maintenant qu'il y a du monde. Des habitants de l'île forcent avec leur méthode des gars à devenir comme eux. Sont cinq tarlouzes en comptant l'imbécile à côté de moi. Ils peuvent toujours courir pour me faire subir leurs trucs. Je me relève d'un bond et je me tourne alors vers le travesti près de moi.

Kamabaka-mon-cul, ouais! Toi, t'approche pas de moi ou je te fais tâter de mon gros calibre!
♥ Owi! J'adorerais. Mais avant, je suis chargé de t'apprendre les manières dans ce royaume. Tu vas voir, quand tu seras transformé, tu...
Putain! T'as pas bité ce que je viens te dire! Je vais te dérouiller vite fait avec mon engin si tu continues! Aller, laisse-moi sortir! Et fissa fissa.
♥ Les gros engins sont mes préférés. Je t'adore déjà!

J'ai l'impression de parler à un mur. J'aurais préféré que l'expression "les murs ont des oreilles" devienne réalité au sens propre. Quoique, non. Cette île pue tellement la merde que je préfère oublier ce que je viens de dire. Ce monde est si irréaliste que ça pourrait être possible.

Qu'est-ce que vous attendez, Lieutenant? Baffez-le! Baffez-les tous!

Ça, c'est Ted. Ou Tod. Je sais jamais à chaque fois. En même temps, c'est pas facile de s'y faire avec des jumeaux. Par contre, facile à repérer entre mille, sont des vrais gamins dans l'âme, mais niveau combat, ils assurent. Ils possèdent une sorte de magnétisme ou un truc du genre. Avec ça, ils peuvent s'attirer et se repousser mutuellement. Truc de dingue. Amour fraternel? Je comprendrai jamais et vu que j'ai pas de frère...

Ouais! Aidez-nous, Lieutenant! On a beau se rebeller, ces gars-là sont trop forts. Ils nous en empêchent à chaque fois. On en peut plus.

Et là c'est Victor Abrams, un de mes meilleurs hommes. S'il arrive pas à se défaire de cette prison doré avec Ted, c'est que ça me montre déjà le niveau. Je me demande où est le reste de l'équipage, car pour l'instant, je vois que deux de mes gars. Et j'aime pas ça. Va falloir les chercher. Fin, quand je dis deux de me gars... Pour l'instant, ils sont pas trop disponibles, et ce, contre leur volonté. Ces travelos font tout pour nous énerver. Mais qui a bien pu leur mettre dans leur crâne qu'il fallait convertir le premier venu à leur coutume et leur pratique? Je vais en toucher deux mots à celui-là, moi. Je sens que je vais casser la baraque.

Bon, aller les mecs, on s'arrache. Et illico!

L'Okama à mon chevet commence alors à me toucher mon torse de manière sensuelle. Genre, le type veut pas qu'on parte. Sa main glisse sur mes pectoraux. Merde, je capte que maintenant que je baigne dans des vêtements de femmes. Autant, je déteste qu'on me force à mettre les tenus militaires, autant, là, je vais vite me débarrasser de ça.

♥ Mais mon chou, je dois d'abord t'initier. Laisse-moi te faire découvrir les joies de...

Je lui laisse pas le temps de continuer sa phrase que je lui choppe le bras d'une main. Et je tiens fermement. Il se tord de douleur, sa bouche cesse de faire jaillir des cœurs tout rose. Les autres travestis arrêtent comme un seul homme leur occupation et sont prêts à agir sur moi. Je sais pas s'ils sont cons ou s'ils sont des ignares de la technologie, mais personne a pensé à désactiver mes systèmes d'armement. Je suis trop complexe pour eux, on dirait.

Je vous laisse deux secondes, exactement deux secondes pour laisser mes hommes partir. Sinon, en commençant par lui, je vous broie la main. Capiche?

Je préfère régler ça "pacifiquement" dans un premier temps, mais s'ils pigent que dalle, je vais me faire un plaisir de les cogner tous, même si ça risque de me retomber dessus par la suite. En principe, je suis pas censé taper des civils, mais bon...

Re... relâche-moi, grosse brute! Tu me fais mal à la main...

J'arrive pas à comprendre. Comment ces travelos arrivent-ils à séquestrer les étrangers aussi facilement sans que personne s'évade? Aucun détenu est attaché. Personne. Même si les portes sont fermées, ça se défonce. Alors, quoi? Ils les tiennent par les couilles? Mon cul, ouais! Bon, si ces Okamas sont aussi puissants que prétend Victor, alors je peux compter que sur moi-même. Encore et toujours. Bordel, je commence en avoir marre de me sortir seul de ce genre de situation. J'ai l'impression que ma vie est fait que de ça.

Bon, Victor et Ted. Préparez-vous, on va aller chercher les autres et finir la mission fissa fissa.
En fait, je suis Tod, Lieutenant.
Désolé, Tod. Pas l'habitude.
Nan, je déconnais. Je suis Ted.
Bordel! On a pas le temps de s'amuser, là! Maintenant, faites ce que je vous dit!

Bien sûr, les habitants de Kamabaka-mon-cul se sont levés vers moi, complètement déterminés à ce que j'arrête d'écraser la main de leur camarade. Puis, vu leur tête, ils veulent aussi que je cesse d'encourager les prisonniers à s'évader. Tant pis pour eux, ils l'ont cherché. Je broie littéralement le poignet du chialeur et je le soulève sans le moindre soucis. Je l'éjecte alors sur le groupe de quatre. Il tombe en plein sur l'un de ses potes, l'entraînant au sol au milieu des soutif' et des porte-jarretelles. Les trois autres restants chargent dans ma direction avec leurs pieds et leurs poings. Arrivé tous les trois à portée, je les fauche en même temps d'un revers de Sombracier, mon bras mécanique. Ils atterrissent la tête la première dans les poufs et les coussins.

Franchement, les gars, vous me décevez. C'était du gâteau. Je vois vraiment pas en quoi ils sont forts, ces bouffons-là. Maintenant, défoncez-moi cette porte. On se tire!

~~ Page 1 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
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Dernière édition par Aran Z. Baal le Dim 15 Fév 2015 - 16:51, édité 5 fois
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Dans la pièce où je suis, en plus de mes soldats et des travelos H.S, il y a aussi les pirates de Jolivert "Le Roi Termite" Olivier, le capitaine des Éco-Pitates que je dois neutraliser. Aucun des forbans a fait une quelconque remarque en me voyant prendre les initiatives pour nous sortir de là. Au départ, je croyais qu'ils acceptaient leur destin, qu'ils autorisaient les Okamas à les transformer, mais en fait, pas du tout. Ils avaient juste trop peur de bouger leur cul. Me voyant franchir le seuil de la porte avec mes matelots, l'un d'eux me demande de les emmener avec nous. Et ça me fait marrer.

S'il vous plait, ne nous laissez pas tout seul avec ces dégénérés.
C'est pas mon problème, mec. Débrouille-toi avec tes amis. Aller, tchao!

Le gars se jette sur moi, sa pitié me répugne. Je le repousse sans trop d'effort, mais il insiste en revenant me coller. Évidemment, il me joue la carte de celui qui connait le coin.

Ça fait deux jours qu'on subit ces atrocités. On connait certains recoins du château, on peut vous aider si vous nous aidez à partir.
Quoi? Vous êtes prêts à abandonner vos frères d'armes pour vous tailler la route ni vu ni connu? Hors de question que je vous aide, les gars. Je me débrouillerais très bien sans vous. J'ai deux choses à faire, avec ou sans vous. Je fais savoir à votre capitaine qui est le patron et je dérouille ces tarlouzes une bonne fois pour toutes. Et seulement là, je pourrais partir de Kamabaka. Capiche?

Victor intervient, faisant remarquer son désaccord sans avoir peur de se faire remonter les bretelles. Je laisse beaucoup de liberté à mon équipage que n'importe quel autre officier. Par exemple, comme sous le commandement du Vice-Amiral Smoker autrefois, mes hommes portent pas la tenue formelle de la Marine et agissent élégamment envers moi.

Hein? On va pas chercher les autres, Lieutenant? Vous voulez vraiment vous mettre à dos tout le royaume? Nos geôliers dorment encore et personne n'est intervenu pour nous remettre à notre place. On ferait mieux de mener une opération de sauvetage pour récupérer nos compagnons et partir d'ici en laissant Jolivert moisir ici.

L'un des pirates en rajoute en espérant pouvoir me changer d'avis. Ça se voit qu'il me connait pas.

Il a raison. On a assez bavé comme ça pour se faire des ennemis supplémentaires. Cassons-nous vite d'ici. Ça vaudra mieux. On pourra se féliciter d'avoir survécu à cet Enfer une fois loin de cette maudite île.
Ça sera sans moi, les gars.

Je me tourne vers mes soldats. Mon regard est mauvais. Je remue mon œil cybernétique en signe d'avertissement. Avec moi, pas de tire-au-flanc.

Vous deux, suivez moi. Et traînez pas.

Je veux bien qu'on discute mes ordres, mais pas dans ce genre d'endroit à faire vomir un chat. On s'active pour faire tout ce que j'ai dit fissa fissa, point. Je veux pas rester une minute de plus dans ce foutu château digne de la Commandante Chanelle "Barbie" Kensaru... Bah ouais, ces Okamas de malheurs ont osé s'en prendre à la Marine. Alors, je fais mon devoir. Utilisation de drogue et kidnapping en vers des officiers et des soldats, ces travelos sont carrément en torts. D'habitude, je m'en fous si y'a des types qui font des trucs mauvais à côté de moi, mais quand ça concerne mon équipage ou moi, là j'en fais mon affaire. Et je peux dire qu'il vont en voir de toutes les couleurs. Le rose, c'est terminé!

Sans plus attendre, je débouche dans un couloir aussi horrifiant que la salle-prison. Ted et Victor sont juste à côté de moi. Ayant trop peur de partir d'eux-mêmes et se croyant à l'abris avec nous, les pirates nous suivent dernière-nous en restant en retrait. Je m'attarde pas sur la déco' et j'avance au hasard d'un couloir. Je fonce sans préparation de plan, j'ai toujours fait ça, je vois pas pourquoi je m'en sortirais pas. Faut que j'arme mes hommes s'ils veulent se défendre. Et faut qu'on trouve la penderie pour se mettre autre chose sur le dos qu'un décolleté sexy. Puis merde, y'a tellement de choses qu'on doit faire. Ça me fait chier. Et là, j'entends du bruit devant nous au détour d'un croisement. Un groupe de personnes se dirige vers nous. Un des forbans me le fait remarquer. Il doit sûrement se pisser dessus.

Euh... Lieutenant?
Ouais?
Vous savez qu'on va se faire repérer si on continue tout droit?

Plus prudent, Victor propose une solution.

Calmez-vous les poules mouillées. Restez naturel et tout ira bien. On est des Okamas à leur yeux, alors jouez votre rôle.
Laissez-moi faire, par contre. Alors, silence.

On arrive au croisement. Le groupe nous voit. Ils sont trois. Je me tourne vers elles et je fais genre que je suis content-e de les apercevoir. J'attends qu'un des travestis m'adresse la parole.

♥ Alors, les nouvelles? Vous allez bien, mes loulous? On commence à se plaire à Kamabaka?

Je ressens de la joie et de la bonne humeur. Je m'efforce alors de prendre une voix de tapette.

Oh! Oui, oui, oui. On A-DORE. On est absolument fan, n'est-ce pas mes chéries?

La question est évidemment pour ceux qui sont avec moi. Ted est le premier à parler. Il est pas en forme sous son jupon, il place aucune vanne. Victor enchaîne avec un des pirates. Faut pas que tout le monde réponde, ça fait pas crédible après.

Ah ça, oui, oui, oui.
Je n'aurais pas trouvé mieux.
Oui, oui.

Satisfait, l'Okama se réjouit. Limite, il est en extase, ce qui me fait un peu peur tout d'un coup.

♥ Oh! Mais ne serait-ce pas formidable qu'on dîne ensemble à la cafette? On pourra faire plus ample connaissance, mes petites coquines! Oh oui, ce serait géniale! Je m'en réjouis d'avance!
Ma pauvre, ça va pas être possible, là. Demain soir peut-être? Là, mes copines et moi sommes perdues. On voulait rejoindre ceux qui sont pas encore convaincus qu'ici c'est le paradis.
♥ Ce n'est pas grave, chérie. Tiens, voici ma chambre.

Il se retient de montrer sa soudaine tristesse. Ses deux copines gloussent pour montrer leur joie de nous rencontrer quand même, ce qui fait encore plus peur. Une chose est sûre, cette nuit je serais déjà en train de mettre les voiles avec le navire d'Olivier. J'accepte la carte où est marqué le numéro de sa chambre et l'aile dans lequel il se situe. Un prénom est annoté dessus, sans doute un nouveau qu'il se donne une fois la conversion faite. Bordel, si ça continue, je vais craquer à coup sûr. J'en peux plus de jouer la comédie. On aurait gagné plus de temps si je les avait baffé en deux deux. Fait chier. Mon interlocuteur retrouve sa joie et me répond à ma question.

♥ Pour voir les autres, c'est facile! C'est tout droit et au bout du couloir vous tomberez sur une grande salle.
Merci, ma belle.
♥ Bon, alors à demain, mes trésors.

Il me fait un clin d'œil. Je bouge pas, juste le temps de me rendre compte de tout ce qu'il se passe. J'ai vraiment parlé comme une tafiolle, là? J'ai vraiment fait ça? Bordel, faut que je me ressaisisse! Je retrouve ma lucidité, c'est à croire que je deviendrais un Okama. J'entends alors les travelos emprunter le couloir d'où on venait. Ça m'inquiète. Je m'adresse alors à eux.

Hé! Dites, les filles. Vous allez où, au faite?
♥ On vient voir l'équipe d'Annette. Et à vous voir déjà à fond, ça fait chaud au cœur. Elles ont fait du bon boulot et je suis contente pour elles!

Et merde...

~~ Page 2 ~~

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
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Dernière édition par Aran Z. Baal le Dim 15 Fév 2015 - 17:07, édité 3 fois
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Blasé. Je suis blasé! Je me suis fait passer pour un travelo pour rien! Pour rien, je te dis!! Et ça me démange, ça me dérange, même. Je me suis dit finalement qu'on allait peut-être pouvoir y aller mollo cette fois, la jouer en douceur, histoire de changer un peu. Hé beh non. Non, faut toujours un truc qui va pas. Bordel, ça me fait chier. Mes hommes savent qu'il faut pas m'énerver, alors ils osent pas se la ramener. Victor voit à quel point j'ai envie de tout faire péter, mais il aurait aimé en placer une quand même. Il hésite. Bon, c'est signé, pour les Okamas, plus jamais, mais alors plus jamais j'arriverai à les pardonner. J'avais rien contre eux à la base, hein, mais le fait qu'ils forcent le premier malheureux qui débarque sur leur île... Et surtout, ce qui me répugne autant qu'un utilisateur de Fruit du Démon ou qu'un épéiste, c'est qu'ils convertissent mes Marines. Le front ridé par la colère, la main crispée de haine, je gueule de ma voix rauque les nouveaux ordres.

Soldats, vous êtes sur Grand Line, alors vous devez vous démerder pour survive. Matez-moi cette bande d'imbéciles et illico! Cessez d'avoir peur et allez de l'avant, bordel! Vous êtes de l'Élite, oui ou merde?

Là, ça m'étonnerait pas de voir une horde de dégénérés en chaleur sortir des différentes salles pour nous botter le cul. Ou pire... Sans compter que les trois travestis se retournent vers nous. Leur joie a disparu. On va bien voir si leur style de combat est si puissant. Moi, j'ai bien calmé ceux qui nous retenaient. Et j'aime pas avoir un équipage si c'est pour faire tout le boulot tout seul. Arme ou pas arme, faut s'avoir se battre et gagner. Quand il faut survivre, on a pas le choix. Et c'est la leçon du jour. Seulement, les pirates, sont pas vraiment OK pour se lancer dans le combat. Sous prétexte que je suis pas leur capitaine, ils refusent d'obéir. Pourquoi ça m'étonne pas?

Euh... Nous, on est pas sous vos ordres. Alors, vous pouvez toujours courir pour...

Je donne une tape pour qu'il arrête de parler, mais j'ai pas su doser ma force. Le mec est séché. Alors forcément, ça réagit. Ses copains sont pas contents, mais quand on a un trio prêts à nous bousculer, on se la boucle et on riposte sans rouspéter. Les forbans ont pas trop le temps de se protéger qu'en quelques baffes, ils sont déjà éjectés sauf un. Victor, Ted et le dernier pirate arrivent à eux trois à bloquer les coups des travelos. Ils échangent des frappes de-ci de-là. Finalement, les gars repoussent deux de nos adversaires après les avoir séparés. Isolé, le travesti parvient quand même à renvoyer en arrière Ted et Victor. Il se lance ensuite vers moi, mais je donne un coup de Sombracier dans la gueule. Deux dents pètent, mais il en veut encore. Je mine de le baffer avec le bras gauche et j'active de mon bras droit un harpon qui vient se planter dans son genou. Il hurle de douleur. C'est terminé. Et pendant ce temps-là, mes camarades achèvent leur contre-attaque. La dernière tarlouze se fait encastrer dans un mur.

Bon, en route les gars! Dépêchons-nous avant que d'autres arrivent!

Perplexe, Ted me demande.

Lieutenant? On récupère pas ces deux-là?

Il désigne de l'indexe les deux forbans qui peinent à se remettre. Évidemment, leur pote encore debout en rajoute pour avoir un certain contrôle.

Je suis d'accord. Hors de question qu'on abandonne Charlie et Jo'.

Je commence vraiment a en avoir marre. Je réponds même plus tellement ça me gonfle. Tout à l'heure, ils étaient prêts à prendre la poudre d'escampette sans leurs collègues, et là, il veut pas partir sans ses amis? Faut savoir ce que tu veux, mec. Moi, j'ai pas besoin de toi. Je m'arrache. Pas la peine de dissimuler les inconscients, on est déjà gaulé. Alors, autant y aller à la barbare, maintenant. Sans plus attendre et sans vérifier que Ted et Victor me suivent, j'emprunte le couloir qui me mènera au reste de mon équipage. Du moins, un bout. Une grosse partie, j'espère. Mes soldats me rattrapent alors après quelques foulées. Pigeant pas tout ce qu'il se passe, Ted me demande des explications.

Euh... Lieutenant? Du coup, notre but est de capturer uniquement Olivier? Son équipage, on s'en fout alors?
Ouais. Et récupérer les fameux porte-jarretelles volés. Tant qu'on est dans la merde, autant faire les missions annexes, histoire d'achever complètement l'affaire.

Victor est vraiment pas chaud de persévérer. Il préférerait récupérer tout l'équipage et filer d'ici illico en laissant moisir Olivier. Il tente même de me raisonner, mais ça prend pas.

Mais, chef. On ferait mieux d'éviter les combats, histoire de changer un peu. OK, on est de l'Élite et on doit pas avoir peur. Mais quitte à avoir le choix entre me bastonner et partir discrètement, j'aimerais autant la dernière solution.
Sans moi alors. J'ai dit que je vais corriger ces dégénérés de Kamabaka-casse-couilles et prouter Olivier. C'est à cause de lui, qu'on est là.

Je presse le pas de plus en plus, car des portes s'ouvrent de plus en plus. Ces ouvertures donnent accès sur des salles similaires où on était retenu y'a même pas dix minutes. Un seul travelo reste dans la pièce, les autres, se lancent aussitôt vers nous. Du côté du pirate, ils doivent être submergés. Je me fiche complètement s'ils parviennent à s'échapper ou non. Ce qui m'importe, c'est que je file droit vers mon objectif. Mes hommes commencent alors à riposter. Moi, j'hurle à cette bande de sauvages.

Dégagez, bande de cons! On a pas que ça à faire!!

Y'en a un qui arrive de derrière et arrive à sauter sur moi. Il s'agrippe comme il peut sur mon épaule. Il y a vraiment beaucoup trop de monde tout d'un coup. Je m'énerve sur le type qui tente de m'arrêter.

Mais, va te faire foutre, toi! Je veux pas être comme toi et toute ta clique de fous! Aller, dégage!!
♥ Avec joie, je t'attends quand tu veux, chéri.

Le mot de trop. Je le choppe avec ma main gauche et tout en courant pour éviter la troupe de tapettes, je l'éjecte sur ses semblables. Son corps en percute trois et en fait tomber trois autres. Retrouvant à nouveau son humeur enfantin, Ted se permet de dire dans la mêlée.

Strike! Bien ouèj, chef.

Bien joué? Mouais. Je peux faire mieux. Pendant que Ted et Victor s'exécutent pour calmer les envahisseurs, j'en dégomme quelques uns qui s'approchent trop près de moi. D'un coup d'épaule, je bouscule deux bouffons qui en font tomber deux autres derrière eux. Mais le must, je refais jouer de mon harpon. Ici, pas question de la jouer finement et de faire attention de tuer ou non. Je m'en bats les couilles, ils l'ont cherché. J'en embroche un au niveau du ventre avec la pointe de mon arme. Alors que je me fais submerger par une dizaine de tarlouzes qui me sautent littéralement dessus, j'utilise le gars que j'ai perforé pour balayer un bon nombre de travestis juste avant d'en être incapable. Je commence à mettre un genou à terre sous le poids de ceux qui me collent. Mais j'ai pas dit mon dernier mot.

Electro Choc!!

Avec ma science et mes tubes d’éclair, tout mon corps possède la faculté de produire une puissante décharge électrique quand on à le malheur de me toucher. Le choc électrique est tel qu'il fait décoller les personnes qui s'étaient agrippés sur moi. Entre ceux qui ont de terribles brûlures, une tachycardie, ceux qui tombent dans les pommes et ceux qui ont une paralysie totale ou partielle, il reste plus grand-chose autour de moi. À part cette vielle mocheté au visage surchargé de maquillage. Je la capte pas tout de suite, car ma technique me fout des châtaignes également. Un sac à main super lourd me fait alors décoller et traverser un mur. Ted et Victor s'écrient d'inquiétude en même temps.

Lieutenant!
Lieutenant!

Je pige pas trop ce qu'il se passe. Je bats des paupières pour voir qui m'agresse comme ça. Non, non, c'est bien cette pute aux grosses lèvres rouges pailletées et aux yeux noirs de mascara à faire péter un miroir. Et je parle pas de l'odeur trop chargée en parfum. Un monstre de la nature. Je me re-concentre. Je regarde bien mon nouvel adversaire. L'Okama pousse alors dans un cri strident à en faire saigner les oreilles.

♥ Ne me retouche plus avec tes doigts sales, vilain!

Ted parvient avec difficulté à rentrer dans la pièce où j'ai atterri. Victor continue tant bien que mal maintenant à repousser ses agresseurs. Je m'occupe alors de la grognasse d'un coup avec Sombracier. Le bout de mon canon vient pour la percuter en plein dans sa gueule, mais elle refait jouer de son sac à main et me dévie mon coup. Elle profite pour m'envoyer du spray dans la tronche. Légèrement déstabilisé, je continue d'enchaîner des frappes pour la calmer, mais elle m'esquive que trop bien. Et d'un coup, sa main vient me frapper dans le torse. Je suis propulsé en arrière, je pénètre encore une fois un mur, mais cette fois, c'est la façade extérieure du château que je traverse.

Et merde...
~~ Page 3 ~~

Techniques:

D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
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Dernière édition par Aran Z. Baal le Dim 15 Fév 2015 - 17:51, édité 2 fois
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C'est pas une chute qui va me calmer. C'est moi qui te le dis. De l'extérieur, je peux voir en quelques secondes l'ensemble du pays. Je vois même pas le bout de l'île, pas de mer à l'horizon. J'analyse vite-fait ce que je peux enregistrer d'intéressant avant que je m'écrase comme une merde. On dirait que ce coin est consacré à l'éducation forcée des nouveaux Okamas. Le paysage est très coloré, mais le rose domine le tout dans une nappe de brouillard surréaliste. Le soleil semble se coucher indéfiniment et tout ce petit monde reste joyeux, j'entends même des rires et des poufiasses glousser au loin dans les parcs avoisinant le château. Et celles dans la cour me voient tomber dans le vide. Y'a vraiment trop de monde, ça m'énerve. Comment peut-on tolérer un tel royaume, bon sang? Bon, pas question de me les taper tout de suite celles-là, j'ai une grognasse à dérouiller, d'abord. Je plante mon grappin dans le mur pour éviter d'avoir du boulot en plus en bas. Je m'aide de l'élan pour pénétrer dans la façade à l'étage en dessous. Au moins, même si je porte un décolleté affreusement rose, la manière dont je me débrouille reste quand même assez viril. Ça me sauve l'honneur d'être un homme!

Merde...

Au lieu de tomber sur le sol, faut que je tombe en plein dans la gueule du loup. Ici, c'était la fiesta juste avant qu'il y avait du grabuge à cause de moi. Il y a une bonne vingtaine de travelos et... Et une bonne dizaine de pseudo-travelos supplémentaires? Et je compte même pas l'autre dizaine pseudo-travelos à terre. Ça doit être ceux qui refusent encore de se soumettre, quoiqu'on dirait que certain accepte leur destiné... En fait, non, je pige que dalle. Y'a de tout, des pirates et des Marines. Ils ont dû se taper sur la gueule. Les soldats parce que c'est leur devoir et les Éco-pirates parce qu'ils sont là à cause de nous. Du moins, j'imagine. Je reconnais le Sergent Stefan Wagner rien qu'avec sa mauvaise humeur et son envie de partir. Tout comme plein d'autres soldats, il a une femme et des enfants. Hors de question pour lui de finir en fille poilue. Il doit être un peu plus vieux que moi. Et entre lui et moi, ça le gêne d'être dirigé par un plus jeune. Il est du genre à apprécier la bonne conduite, la discipline et l'efficacité. Ça arrive souvent qu'on soit en désaccord. Par exemple, pour lui, un pirate c'est un pirate. On cherche pas à savoir s'il a une once de bonté ou s'il a une parole, pour lui, on doit le coffrer un point c'est tout. Mais question terrain, il assure. À croire l'expression sur son visage, on dirait que de son côté, il a tenté une évasion tantôt, mais il a sans doute été entraîné de force à faire la fête. Le pauvre. Il est rassuré de me voir enfin et il peut pas retenir son enthousiasme. Retrouvant des forces soudaines, il s'exclame et bouscule davantage les Okamas entre lui et moi en s'élançant vers moi.

Lieutenant! Vous n'avez même pas idée comme je suis content de vous revoir! Quels sont vos ordres? On les déglingue tous?

Héhéhé, il est au taquet. Stefan est un gars bien, je l'aime bien. Moi aussi je suis content de le revoir. Si un de mes officiers est là, alors où sont les autres? Soit, c'est super désorganisé, soit c'est classé dans une logique que je pige pas. En tout cas, c'est ici et maintenant que la baston commence sérieusement. Je sais pas ce que foutent ceux que j'ai abandonné en haut et tant mieux si je les revois plus. C'est la guerre! Malgré le chaos sans nom, j'arrive à gueuler.

Rassemblez vos hommes, Sergent. On a du travail! Proutez-moi ces bandes de tarés, qu'on en finisse fissa fissa avec Olivier.

Je termine tout juste ma phrase que je me fais envahir de tous côtés. Stefan s'exécute comme il peut, moi, je donne des beignes à tout va. J'aide mes Marines à repousser l'ennemi.

Continuez comme ça, les gars. C'est bien.

La salle des fêtes devient une boucherie. J'ignore si ce sont mes encouragements ou si c'est l'accumulation de la colère à cause de ce qu'ils ont subi, mais leur hargne leur permet une victoire facile. Ils sont déchaînés. Moi aussi je le suis, je dégomme tous les travelos que je rencontre. Leur style de combat vaut pas un clou. Après en avoir éjecté un sur deux de ses camarades, je prends un travesti par le bras et je le fais voler dans la pièce comme au lancer de poids. Il se ramasse sur une bonne dizaine. Forcément, avec le grabuge qu'on fait pour pouvoir partir de la salle, d'autres travelos arrivent en masse dans le couloir. Bordel, ça arrêtera donc jamais! Tout ça parce qu'on refuse d'être comme eux. Putain, si je devais massacrer tous les gens qui ont pas la même logique que moi, on s'en sortirait pas. Fait chier. On a beau faire le ménage, quand il y'en a plus, y'en a encore. Je peux à nouveau perdre si vous voulez, mais rien me fera perdre mon ambition. JAMAIS! Je lutterais jusqu'à la mort pour sauver mon honneur, et surtout, finir cette putain de mission!

♥ Qu'est-ce que c'est tout ce cirque? On ne peut plus se faire belle sans pouvoir être tranquille, mes choux? Ce sont encore ces pirates et ces Marines qui s'endurcissent?

Manquait plus que ça. Voilà l'autre grognasse de l'étage du dessus qui est descendue. Et elle est pas contente du tout.

Bianca "Princesse et Grognasse" Castafiore

Dorikis: 3000
Son entrée se fait remarquer. Direct. Je sens que ça va être la merde. Je crois qu'elle me cherche. Et elle m'a trouvé. Elle se dirige vers moi en foutant de mégas coups de sac à main dans la gueule des pirates et de mes hommes. Je serre mon poing, j'ai les nerfs qui se gonflent, mes yeux sont crispés. Elle, elle va pas faire long feu. Je me moque de tout, pendant cet instant, plus rien compte, juste la calmer. Je suis prévisible, je me jette sur elle pendant que les Okamas m'assènent des coups. J'encaisse facilement et je les emporte dans ma lancée. Je vais pour frapper avec Sombracier, mais elle esquive d'un bond en arrière. Je continue dans la foulée pour enchaîner avec le poing gauche qu'elle contre avec son sac à main. Je suis en rogne.

Toi, la grognasse, tu peux m'expliquer quel est votre délire? Pourquoi forcez-vous les gens à votre style de vie, hein? Et pour avoir tenté une conversion de force à des représentants de l'autorité, j'ai le droit de vous coffrer. Fait que tout ceci s'arrête maintenant ou je te fais bouffer ton sac, pouffiasse.

Même si je suis désespérément irrité, je préfère croire que c'est qu'un stupide et mauvais rêve, plutôt qu'affronter tous ces guignols les uns derrière les autres. Énervé d'être dérangé et devoir se battre, l'Okama dans sa robe rose répond par la violence.

♥ Et toi, l'indocile, tu peux m'expliquer pourquoi tu ne restes pas sagement dans ta cellule? Il faut toujours qu'on soit dérangé...

Elle se met alors à tourner rapidement sur elle-même, comme une toupie. Sa vitesse de rotation augmente de plus en plus. Je distingue à peine le sac à main en périphérie. Ça me fait rire, c'est pas un sabre, je devrais pas avoir peur.

♥ Spirale de l'Amour vertigineuse!!

La besace me touche à plusieurs reprises. Violemment. Visant d'abord mes parties, le cuir du sac vient taper lourdement contre ma peau, puis, dans mon ventre, puis mon torse jusqu'au visage. Le dernier coup sur ma face me fait décoller, je suis presque sonné. J'atterris alors un peu plus loin en catastrophe. Et dans le flou du combat, je vois même pas cette enragée foncer droit sur moi. D'instinct, je croise mes bras pour bloquer l'attaque adverse. La bougresse enchaîne. Je tente de porter un coup, mais elle le dévie. Bordel, rares sont les moments où j'étais en position de faiblesse. Je me sens ridicule. J'ai un ego à tenir, moi. Que vont penser mes hommes si je perds alors que c'est a priori qu'un Okama ordinaire? Je vais pour l'embrocher avec mon harpon que je reçois du spray dans les yeux. Je suis complètement déstabilisé, je sens une frappe à la nuque. Je suis à moitié séché. En me voyant dans cet état, ça empathie sur l'équipage et les pirates. Ils se font rapidement ratatiner par les femmes à barbe. L'émeute est terminé. Va falloir tout recommencer...

Bordel, ça fait deux fois... Si on me refait le coup une troisième fois, je tue.

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D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
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Dernière édition par Aran Z. Baal le Dim 15 Fév 2015 - 18:29, édité 2 fois
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Pouf, une pouffe me met les menottes. Et c'est parti pour dire bonjour aux emmerdes. Comme si j'avais rien à foutre de ma journée. Putain! Marines, Pirates, tous les rebelles, sans distinction, sont amenés avec moi vers l'inconnu. On va sans doute nous tasser dans une sorte de centre d'éducation pour les indisciplinés version hardcore. L'Enfer version Barbie, quoi. Une autre façon de moisir pour l'éternité en gros. Et moi, j'ai pas le temps et le loisir de me déguiser en fille. Alors je peux dire qu'ils peuvent aller se gratter les couilles pour que je rentre dans leur combine. Je trouverais bien un truc pour m'en sortir. Après tout, je suis toujours sorti de la merde dans laquelle je me trouvais. Alors, ici ou ailleurs, qu'importe. Je sais être patient. De toute façon, Olivier est loin de quitter l'île avant moi. Pendant qu'on marche à la queue leu-leu, y'a le Sergent Wagner qui m'interpelle histoire de me réveiller totalement, car ouais, moi, on doit me traîner vu que je suis KO.

Hé! Lieutenant?
...
Lieutenant?
Hm?
Qu'est-ce que vous avez foutu? On était en train de gagner!

Étant derrière moi, mon sous-off me tapote l'épaule, il est vénère d'être encore sous l'emprise de ces Okamas. Puis, c'est un gars qui prône l'efficacité. Alors quand je fais un truc qui plombe l'équipage dans la misère, forcément, il aime pas. Il a pas peur d'être réprimandé. Il veut savoir ce qu'il se passe, pourquoi j'ai échoué et tout, et tout.

Ouais, Lieutenant. Vous étiez sur le point de tenir le bon bout, juste après. Hein? Rassurez-moi.

Je reconnais le ton jouissif de Tod, le frère de Ted. Il est juste derrière Stefan. Limite, même enchaîné il continue à faire des pitreries, ce qui agace forcément Stéfan. Évidemment, faut qu'un travelo bite autre chose. Visiblement un qui s'est pas fait mal, car lui aussi pète la forme.

♥ Moi aussi j'aime tenir le bambou. Ça vous excite?

Je lève les yeux de désespoir. Me dis pas que c'est lui qui va s'occuper de nous? Je sens que je vais péter un câble. Fusible, même. En chœur, Stefan, Tod et moi on lui répond un joli "Ta gueule" bien placé. J'ai même pas envie de répondre à la question de mon Sergent. Je suis complètement blasé. Je sens que la prochaine fois que je fais une évasion, je l'a fais en solo et discrétos! Genre, façon CP, quoi.

Les trois travestis qui me tiennent quand j'étais inconscient continuent de faire leur boulot. Cette bande d'enflures profitent de ma situation pour caresser mon torse métallique sous le décolleté. Je remue dans tous les sens pour qu'ils arrêtent, mais rien à faire. Je pourrais à nouveau utiliser ma décharge électrique, mais faut que j'économise contre Olivier ou un Okama puissant, genre leur reine. J'ai fait l'idiot tout à l'heure, fait chier. Je vois qu'un truc à faire maintenant. Attendre. Attendre le bon moment. Et cette fois, y'aura pas d'erreur possible. Oh que non, ça je te le promets. Le hic, c'est que mon équipage semble pas comprendre mon raisonnement. Surtout Stefan qui m'agace à demander sans cesse si on se laissait pas porter à l'abattoir.

Lieutenant. Pourquoi on fait rien? J'ai pas signé pour rester une femme à barbe jusqu'à la fin de mes jours, moi. J'ai une femme et des gosses!
Ouais, pareil.

Ça, c'est Tod qui s'amuse. Comme son frère celui-là, toujours à dire des conneries même dans les pires situations. Et ça le fait marrer quand un de ses collègues lui fait remarquer qu'il a ni femme ni enfant. Chez les pirates, ça ronchonne aussi, mais je vois pas leur second ou un quelconque lieutenant. Ils font que se plaindre et continuent de diriger la faute sur nous. Ces bandes d'idiots renoncent leur peu de traits masculins qui leur reste en suppliant les Okamas de pas nous mettre avec eux.

S'il vous plait. Faites ce que vous voulez de nous, mais par pitié, on ne veut plus être à côté de ces tarés!

À les entendre, ça me fait rire. Comme s'ils allaient pouvoir s'échapper d'eux-mêmes! Mon cul, ouais. Moi, je sais que je suis capable de le refaire. Et pour ça, je prends bien le temps d'analyser mon environnement, repérer les coins utiles, mémoriser les accès qu'on emprunte, etc. Au détour d'un couloir, on croise Ted et Victor menottés eux aussi. Fait chier, je comptais sur ce duo pour nous sortir de là, mais faudra trouver une autre combine. Finalement, ils ont raté l'épreuve de ce jour on dirait. Je commence à être habitué au cloisonnement. Je baisse la tête, je veux plus parler à qui que ce soit. J'attends juste qu'on me foute dans une salle pour que je puisse réfléchir tranquillement à ma prochaine évasion.

On quitte carrément l'aile où on se trouve pour aller à un autre endroit. Et au bout de quelques escaliers, de quelques dégagements et de quelques croisements, on arrive enfin à destination. Y'a une impasse avec plusieurs portes sur le côté et une en face. Les pirates et mes Marines sont placés dans les pièces à droite et à gauche. Les Okamas nous placent Stefan et moi dans la pièce devant nous. Les tarlouzes m'enchaînent bien soigneusement au mur. Mes bras sont attachés solidement contre la paroi et mes pieds au sol. Super. Ils ont pigé qu'avec moi, je fais pas de quartier. La porte se referme. Libre. Je suis enfin libre! Je suis seul avec Stefan. Maintenant que personne regarde, on va pouvoir passer aux choses sérieuses. Je m'adresse alors à mon sous-off.

Sergent Wagner?
Lieutenant?
Vous voulez savoir pourquoi je cherchais pas à m'enfuir tout à l'heure?

Stefan tend alors l'oreille avec attention, il est tout de suite intéressé. Lui aussi est collé au mur, mais les travestis lui on mis qu'une chaîne.

Ouais?
Tout à l'heure, c'était impossible. Maintenant qu'il y a plus ces foutus tapettes, on peut enfin se débrouiller pour quitter cet endroit de merde.

Stefan fronce les sourcils. Perplexe.

Euh... Vous pensez pouvoir ressortir?
Bien sûr! Vous croyez que je suis Lieutenant d'Élite pour faire du tricot? Avec toutes les merdes qui me sont tombés durant toute ma vie, je commence à être habitué. Alors bon, je sais quoi faire dans ce genre de situation. Vous voyez le genre?

Pas convaincu, il me regarde sans souffler mot. Il cherche à comprendre. Finalement, il lâche quand même une phrase.

Euh. Et voulez faire ça comment?

J'esquisse un rictus fier. Prenant de l'assurance, je lui réponds.

Prenez en de la graine. Me faut juste une épingle. Vous avez ça?

Mon sous-off vérifie fissa fissa ce qu'il a sur lui. Et c'est avec un profond regret qu'il m'annonce qu'il a rien.

Hm, désolé de vous décevoir, mais je n'ai rien sur moi.
Quoi?! Même pas une barrette de cheveux?
Malheureusement, non.
Un minuscule peigne alors?
Non, non.
Rien de chez rien?
Oui, Lieutenant.

Mon visage s'assombri brutalement. J'ose pas croire qu'il a rien, ça me ferait chier. Désespéré, je l'interroge encore. C'est pas possible d'avoir autant de poisses.

Attendez. Vous voulez me faire croire que vous avez que dalle sous cette perruque?
Malheureusement, non. Et vous êtes sûr de n'avoir rien?
Sans cheveux, ça va être difficile... Donc, vous avez rien.

Ma dernière phrase est plus adressée au vide qu'autre chose, mais Stefan y répond quand même. Je crois que je vais jamais maudire autant ma poisse.

Bah, non.

Encore une fois, faudra attendre. Quand je pense que j'ai perdu à cause d'une grognasse. Si je retombe sur elle, je la bute. Pas moyen. Je veux pas moisir ici une minute de plus. Je fais le point de la situation. Rien à faire. Je souffle d'exaspération.

Et merde...

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D'après un enregistrement en mémoire d'Aran Z. Baal, au bras d'Acier, le Briseur de Rêves.
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