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Anguille sous Mouette


C'était avant d'embarquer avec cette fameuse Caporale Gallena Scorone, je me rappelle des mots d'Ethan. Ethan Delgaz, notre superviseur. Une formation sur le terrain, une mission, une vraie.

Avec ça, une chance pour devenir Agent de Catégorie II.
Kedric, Piétra et moi devons infiltrer un navire d'une certaine Caporale d'élite Gallena Scorone sous le nom de "Caporal d'élite Brinjolf" et les papiers qui vont avec, Kedric et Piétra me secondant.

Notre but ? Éviter qu'un certain pirate ne bave. Bien sur, c'est cette Caporale d'élite qui doit mener l'interrogatoire et qui a les bonnes informations.

Qui c'est ? On ne sait pas, "pas important pour la mission, la Caporale le saura". Pourquoi ? "Pas besoin de savoir, on n'est que des agents en formation".
C'est sur qu'avec ça, ça n'aide pas. Et ce qui m'embête le plus, c'est de devoir suivre et faire confiance à cette Marine d'élite. On va devoir la suivre et la doubler au dernier moment.


Ouaip ...


Je soupire à plein poumon l'air iodé de la mer. C'était surtout parce que je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre. Mais je n'ai pas le temps d'y réfléchir, la voilà derrière moi, alors je sors des banalités pour tuer le temps.

- On est bientôt arrivés. Les mouettes sont de retour, donc les côtes ne sont plus très loin. Je parie que comme moi vous préférez la terre à la mer. Je veux dire, vous et moi, nous sommes des Caporaux de la Marine d'élite. La force de frappe, c'est notre truc, je me trompe ?


Je me rappelle de notre toute première rencontre. Nous, Kedric, Piétra et moi, sur les quais ; elle déjà dans son navire. Un salut, une présentation et direction Orange.
Ce qui m'avait le plus choqué, c'était ses cheveux. Rose, c'est pas courant. Un regard franc, sans doute une bonne Marine. Héhé. Et ses boucles d'oreille ! De vrais perchoirs à moineaux !
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C'est .. que ... houla.
Je commence par le début, d'accord ?

C'était juste après avoir quitté Shell Town, et vaincu très glorieusement - rigole pas - le capitaine pirate Dan Fiona. Puisqu'on n'avait pas de place sur le navire pour emprisonner les prisonniers, on a été obligé de les laisser sur leur navire.
J'avais quand même réfléchi, et j'avais fait jurer à leur capitaine d'aller se rendre au poste de marine le plus proche, mais pour l'instant je n'ai pas eu de nouvelle à leur sujet.
Pas que ça soit bien grave, je leur mettrais une raclée la prochaine fois qu'on se rencontrera, si besoin. C'est pas plus compliqué que ça.

A mon avis, tous ceux qui se plaignent que la vie est trop dure, ils se posent surtout trop de questions, trop de questions inutiles. Moi je ne réfléchis pas, et je suis en super forme.
Clairement, c'est la preuve que ma méthode est supérieure.


Mais je m'égare. Donc à peine arrivée à terre, j'ai même pas le temps de descendre qu'un soldat de la garnison locale apporte un ordre de mission, pour moi évidemment. Je ne sais pas comment ils ont su que j'étais sur ce navire, mais c'est pas important après tout. J'ai une mission, je remplis ma mission. C'est comme ça que ça marche.


Il me faut trouver un navire pour rejoindre l'île d'Orange, vu que je suis censée aller là-bas. Mais ça n'est pas bien compliqué, on est sur East Blue, il y a toujours moyen de convaincre un marchand de te déposer en route.
Alors c'est ce que je fais. Mes affaires sont transférées sur mon nouveau transport, et j'attends penchée au bastingage qu'ils finissent de charger leur cargaison.
Avec tout ça, j'aurais même pas eu le temps de visiter la ville. Clairement, c'est nul. A tout les coups, je suis partie pour être coincée pendant des jours et des jours sur une coque de noisette au milieu de l'eau, comme si c'est pas déjà ce que je faisais avant d'arriver ici.
Mais c'pas comme si je décidais de ce genre de choses après tout.


Voilà, j'étais bien partie pour m'ennuyer quand ils ont débarqué. Trois gaillards, en comptant la fille. Sale gueule celle-là, et habillée tout en noir en plus.
Avec elle il y avait deux hommes, un qui devait être vieux puisqu'il avait des cheveux blancs. Et d'autres encore colorés aussi. Donc pas si vieux que ça non plus. Fin tu vois.
Et le dernier, un peu comme la gonzesse, il donnait l'impression d'en faire trop. Bien coiffé, bien habillé, bien poli, bien ... tout quoi.
Il détonnait un peu, pour la marine d'élite.
Je veux pas dire, mais dans l'ensemble à l'élite ils sont plutôt du genre à se promener en calbut sur le champ de bataille, les gars.
Non je fais pas ça, bien sûr que non.

C'est pas la question.

Donc le mec, il se présente, caporal Brinjolf de l'élite, enchanté de faire votre connaissance, j'espère qu'on va bien travailler ensemble et tout ce genre de bêtises. Clairement pas fait pour être dans l'élite, le type.

Et donc comme quoi ils ont pour mission de m'aider dans ma mission, et partir sur Orange avec moi. Ils me demandent même pas ma permission, ils s'incrustent. Je les aurais laissé venir, mais pour le principe, c'est limite.
Ordres d'en-haut. Ben tiens, s'ils venaient d'en-bas ils auraient pas la même importance ces ordres.


Mais voilà, c'est comme ça qu'on s'est retrouvés sur un navire marchand qui allait nous poser sur l'île d'Orange, moi et les trois guignols.


Le trajet se passe sans problème, pas même un seul navire pirate pour passer le temps.
On voit les premiers oiseaux, et généralement les oiseaux annoncent que la terre est proche. Sauf quand on est au beau milieu de l'eau, et qu'il s'agit d'oiseaux de mer. Si ça existe. Bien sûr que si.

C'est moi qui raconte.



Alors que je vais me reposer tranquillement en observant les vagues, quelqu'un me parle.

- On est bientôt arrivés. Les mouettes sont de retour, donc les côtes ne sont plus très loin. Je parie que comme moi vous préférez la terre à la mer. Je veux dire, vous et moi, nous sommes des Caporaux de la Marine d'élite. La force de frappe, c'est notre truc, je me trompe ?

Ah oui tiens, il est là lui. Le type trop Brinjolf. C'est comme ça que je l'appelle dans mes pensées, quand je me souviens son nom. Sinon je l'appelle juste Trop Trop.
Bref, il me parle, et moi je l'avais pas remarqué. Mais lui, lui il m'a remarqué. Et il me parle.

S'il veut parler, c'est son problème, moi j'ai autre chose à faire. A savoir, m'installer sur le bastingage et regarder les vagues dans l'eau et y a peut-être des poissons qui sait ?
Mais bon, tu me connais, très vite, je m'ennuie.
Alors je finis par lui répondre.

- Si on est dans l'élite, c'est pour se battre. Les marines qui veulent remplir du papier, ils peuvent déjà le faire dans la régulière.
Moi, j'aime me battre.


Et sur ce, je lui fais un grand sourire.

- Vous êtes déjà allé à Orange ? C'est comment là-bas ?

Sur le moment, je me dis que si j'ai le temps, je pourrais en profiter pour visiter la ville. Je ne connais pas grand chose sur le coin. En fait, à part le nom, je n'en connais rien.

Le nom, et celui du pirate qui est censé s'être installé dans un coin isolé de l'île. Il se fait appeler le Rat des Goûts. Et c'est pour lui qu'on envoie quatre marines de l'élite, pour le récupérer vivant, en état d'être interroger par des gens compétents. Comme si j'étais pas suffisamment géniale pour pouvoir l'interroger moi-même.
Mais les ordres sont les ordres.


Dernière édition par Gallena Scorone le Dim 8 Fév 2015 - 21:26, édité 1 fois
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Je me demande si elle va finir par le cracher le nom de ce pirate un jour. Bon, il faut dire que je ne lui ai pas spécifiquement demandé non plus. Et c'est sur que sans question, pas de réponse.

- Si je connais Orange ? Bah ... Comme ça, de nom. Je viens de Boréa, en North Blue.

Je pouvais pas lui mentir, mes traits endurcis par le froid me trahiraient. Et un peu de vérité, c'est bon pour la confiance.

Ce n'est pas que j'ai les airs un géant des glaces, un guerrier pur et dur, mais le froid boréalin figerait une expression de constipé à tout le monde. Et bien que ce ne soit pas le cas, d'être constipé, c'est qu'il est naturel que les gens plissent les yeux pour affronter au mieux la bise floconneuse et grimacent à cause du froid qui les transit.

- Ce que j'en sais, vous auriez pu le lire dans les mêmes gazettes que moi. Grande ville, assez tranquille, une garnison avec un Lieutenant-Colonel pénard. Je crois même que l'année dernière un pirate avait essayé d'enlever un gamin. Mais ça doit être un des derniers coups durs, c'est dire.

J'ai pas vraiment l'impression de capter toute son attention. Je crois même qu'elle préfèrerait discuter avec un poisson plutôt qu'avec moi, les yeux rivés sur l'eau qui ondule à notre passage.

Comme une caissette de pomme est à portée de main, je me sers dedans. Je peux entendre le marchand qui grommèle un coup mais qui n'ose pas me dire de payer. Surement la tenue de Marine. Une tenue assez bas de gamme.
Je frotte la pomme sur le manteau de Kedric, qui se tourne méchamment vers moi, le regard noir.

- Baisse les yeux, moussaillon. J'aimerais bien t'avoir sous le coude quand on foulera la terre ferme.

Il y a du bon à être un supérieur. Privilège de la hiérarchie factice. Pour pas compromettre notre infiltration, il s'est contenté de serrer des dents et de regarder ailleurs au lieu de m'arracher brutalement le coeur à main nue. Piétra, en grande muette dépressive, a levé les yeux au ciel.
Non mais franchement, il a cru que j'allais faire briller la pomme sur mon manteau ?

Revenons à cette Gallena, qui me regarde après cette petite phrase faussement assassine. Quoi que.

- Et il s'appelle comment notre homme ?

Je croque dans la pomme. Pas aussi juteuse que celles de mon enfance. Mais je crois que le fait de ne rien avoir qui puisse pousser et à la fois donner des fruits sur Boréa, ça vous rajoute de la prestance à n'importe quel fruit ou légume. Une prestance du genre un petit gout en plus qui rend les choses tout de suite meilleur. Là, il fait ni trop chaud, ni trop froid, alors c'est juste médiocre. Une pomme comme une autre quoi. Mais pas celles de mon enfance.

- Le Rat d'égout ? Putain ! Non mais franchement, ils l'ont où l'idée de se coincer dans des endroits dégueulasses ? Je veux dire, l'hygiène corporelle, ça ne leur parle pas ?

Encore un endroit qui pue et qui va être salissant. En temps normal, ça ne me dérange pas. Je sais que je vais finir débraillé par les combats, que je vais surement perdre un morceau de mon corps à la rigueur. Mais là c'est juste une arrestation volontaire !
Kedric, pour lui, ça va. Ca ou du sang, il a l'habitude. Et Piétra ... l'idée lui donne envie de mourir.

- Terre en vue ! Terre en vue !

Le mec en vigie s'excite à l'idée d'accoster. Ou de se faire de la maille à revendre toute sa camelote.

Comme la pomme n'est pas terrible, je la repose là où elle était. A la place, je m'allume une cigarette et me dirige sur le pont, là où la ponton du quai me délivrera de la solitude de la mer. Kedric et Piétra me suivent au pas.

Moi au milieu, cigarette au bec, le manteau légèrement balancé par le vent, les yeux qui scrutent l'horizon.
Kedric, les bras croisés, son dos présenté à ma droite.
Piétra ... debout ... comme ... oui, plantée comme une perche, les froufrous de sa robe presque pas ébouriffés par le souffle d’Éole, son index retenant son manteau dans son dos.

Et ... Gallena, plus loin, toute seule.

Je tourne la tête vers elle.

- Et il est fait comment ce Rat ? Petit, gros, plein de boue ou je ne sais quoi ?
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- Je viens de Boréa, en North Blue.
- Je viens d'Inu Town moi. C'est également dans North Blue. Très joli comme coin, mais au bout d'un moment on connaît toute la ville et on s'ennuie. Avant de m'engager dans la marine, j'en avais jamais bougé.
Une fois dans la marine, j'en suis vite partie.


Il répond au sujet d'Orange. Il a beau dire que j'aurais pu le savoir en lisant les journaux, moi je ne lis pas les journaux.
Lire, c'est souvent une perte de temps, selon moi. Sauf lorsqu'on est coincé sur un bateau en plein milieu de l'eau. Et même, entre les manœuvres auxquelles il faut parfois aider et le besoin de continuer à faire du sport pour ne pas perdre la forme et l’entraînement, je n'ai pas tant le temps de lire que ça quoi.

Selon lui, Orange est un coin tranquille. S'il le dit, on verra bien.


Ensuite, il vole une pomme.
Là je reconnais bien un comportement d'élite.
Moi je ne suis pas comme ça, mais je ne peux pas dire que je suis surprise.

Puis il râle sur le nom du pirate. J'y suis pour rien s'il s'appelle le Rat des Goûts moi.
- Le Rat d'égout ? Putain ! Non mais franchement, ils l'ont où l'idée de se coincer dans des endroits dégueulasses ? Je veux dire, l'hygiène corporelle, ça ne leur parle pas ?
- J'en sais rien moi, il était peut-être cuisinier avant d'être pirate. C'est pas moi qui l'ai inventé ce nom, après tout. D'abord, je n'aime pas les rats, tiens !
Je m'excite un peu en lui répondant, mais c'est vraiment pas ma faute si le pirate a un nom de mammifère. Je ne décide pas qui est-ce que je dois capturer, c'est l'état-major ou les circonstances qui en décident. Et c'est mes poings qui concluent.


La vigie crie, l'île est en vie. En vue. Je crois que c'est Orange, ou plutôt je n'envisage pas la possibilité qu'il s'agisse d'une autre île. Il n'y a pas de raison, après tout. On va sur Orange, on arrive à Orange. Clair et logique.


- Et il est fait comment ce Rat ? Petit, gros, plein de boue ou je ne sais quoi ?
- Alors là, j'en ai pas aucune idée.
On verra bien.




L'arrivée au quai, on débarque. Petit village, pas de marine en vue. J'espère qu'ils sont en vie.
On a autre chose à faire que de les déranger de toute façon. Mais il faudrait quand même les prévenir qu'on est ici, pour ne pas les surprendre.
J'hésite, je ne suis pas sûre de moi. Donc je demande son avis à mon cocaporal.

- Il faudrait prévenir la garnison locale de notre présence sur l'île, non ?
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Après notre petit pose épique qui s'est révélée totalement inutile puisque personne n'a daigné regarder le navire marchand accoster, nous nous sommes mis en route en quittant d'abord le port.

- Prévenir la garnison ? Nan, pas la peine. Le mec se rend directement et il veut être discret, moins de monde il y a, mieux c'est. Et puis je n'ai jamais vu le Lieutenant Colonel et il parait qu'il traine souvent en civil. Et comme je ne sais pas à quoi il ressemble ...

Et moins la garnison en sait, moins il y aura de témoins, et mieux c'est pour ma couverture.

Et puis, je réfléchis à une chose. Pourquoi elle m'a parlé cuisine en évoquant le Rat d’égout ? A moins que ce ne soit le Rat Dégoût ... Ah ! Ou alors le Rat des Goûts !

- Comment vous écrivez le surnom de l'homme qu'on recherche ? Je me dis que selon l'orthographe, nous n'aurions peut être pas besoin de nous faufiler dans les égouts. Et je vous avoue que je préfèrerais.

Après avoir traversé une zone résidentielle assez rupine, nous arrivons dans le bourg, avec ses quelques habitations plus modestes.

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- Prévenir la garnison ? Nan, pas la peine. Le mec se rend directement et il veut être discret, moins de monde il y a, mieux c'est. Et puis je n'ai jamais vu le Lieutenant Colonel et il parait qu'il traîne souvent en civil. Et comme je ne sais pas à quoi il ressemble ...

Le mec se rend directement et il veut être discret. Le mec se rend directement et il veut être discret. Le mec se rend discrètement et il veut être direct. Non, l'inverse. Enfin, j'me comprends, tu comprends ?
Mais on s'en fiche qu'il veuille être discret, le pirate. Au contraire, ruinons ses plans, c'est un pirate. On va quand même pas lui faire plaisir.
Je regarde mon collègue d'un regard pénétrant et méfiant. Peut-être veut-il offrir au pirate de prendre le temps. Il est trop poli, ce caporal.
En fait, il doit me mentir, il vient de la régulière en réalité. J'en viens aussi, mais je n'en suis plus. Alors que lui, il doit encore en être, caporal de la régulière.

Je vais lui poser une question retorse pour dévoiler ses mensonges, mais il parle avant :

- Comment vous écrivez le surnom de l'homme qu'on recherche ? Je me dis que selon l'orthographe, nous n'aurions peut être pas besoin de nous faufiler dans les égouts. Et je vous avoue que je préférerais.

C'est une question piège, c'est trop facile. Je n'aime vraiment, vraiment pas les questions pièges. Ah mais, pas question de réfléchir pour lui répondre, j'ai ma fierté. Je hausse les épaules et lui répond comme de rien n'était pas.

- Ben ? Avec des lettres je suppose. Comme ça se prononce. "Des goûts", je veux dire. Pas "avec des lettres". "Avec des lettres", ça se prononce, mais on s'en moque ce n'est pas la question après tout.

Pas mécontente de moi, je m'en suis plutôt bien tirée je trouve. Sauf si ce n'était pas la question qu'il posait à laquelle j'ai répondu, mais je crois bien que si.
Je me met à fredonner pendant qu'on continue à marcher, nous devant et ses deux marines derrière lui. Un vieil air qui m'était revenu en tête. Non tu connais pas. Non alors là, m'étonnerais.

La joie de l'Audace, ça s'appelle je crois.


D'accord, d'accord, t'avais raison. Tu connais. Je peux reprendre ?
Merci.

Après avoir traversé la ville en long et en longueur, on arrive dans les champs. Nous on reste sur la route, il n'y a pas beaucoup de circulation de véhicules à cette saison. Ou à cette heure. Je ne saurais pas dire, je n'y connais rien en chamterie.
Je suis marine d'élite, moi.


Soudainement et sans crier gare je me souviens que j'avais une question à lui poser, à ce cher Trop Trop.

- Vous êtes dans la marine d'élite depuis longtemps au fait, avec vos deux potes ? On dirait que vous avez l'habitude de remplir des formulaires.

Les formulaires, l'une des épreuves les plus terribles de la régulière, infligée régulièrement à tous. S'il devait y avoir une raison pour ne pas regretter d'avoir rejoint l'élite, le fait d'échapper aux formulaires est une très bonne raison.
Le fait de pouvoir voyager, c'est bien aussi. Mais même si je m'ennuie facilement, les formulaires ... j'en frisonne encore.

Je le regarde, sûre de l'avoir eu. S'il est de la régulière, je suis sûre qu'il va me dire qu'il aime ça les formulaires. Ce qui serait quand même sacrément calbuté, de se faire passer pour un élite.


Dernière édition par Gallena Scorone le Dim 8 Fév 2015 - 21:27, édité 1 fois
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"Avec des lettres" ! Elle se paie ma tête ?

- Vous essayez de tirer la couverture à vous, c'est ça ? Vous savez que je peux toucher deux mots à nos supérieurs ? D'ailleurs, je me demande ce que ça vaut ...

Et là je me tourne vers elle, regard droit dans les yeux.

- ... un "refus de coopération".

Si elle savait. C'est surtout que je ne veux pas m'enfoncer dans les égouts pour rien.

- Mais vous avez raison. Ne coopérons pas, je suis sur qu'il y aura bien quelqu'un dérangé par les informations qu'il veut nous divulguer et qui, du fait, mettra la main dessus avant nous. Et Dieu seul sait dans quel état nous le retrouverons. Si nous le retrouvons ...

Ce qu'elle peut être énervante ! Enfin, je la trouve irritante parce qu'elle commence à émettre des doutes sur ma vraie personnalité. Alors autant jouer le jeu à fond.

- Vous croyez vraiment que si j'étais un Sergent Papelard j'aurais "ça" au front ?

Je lui montre que je commence à perdre patience en pointant la plaque enfoncée couleur chair, -d'ailleurs, parfaitement au même teint que ma carnation- au dessus de l’extrémité de mon sourcil gauche.

- A la rigueur, on peut se couper avec une feuille de papier. Pas se ramasser une balle en pleine tête parce qu'un Révolutionnaire vous trouve trop coriace à son goût.

Hmpf, bref. Maintenant que j'ai passé ma crise de nerf, à moi de lui rendre la pareille.

- J'imagine que vous êtes toute disposée maintenant à m'en dire plus sur ce rat et sur vous. Qui me dit que vous n'êtes pas là pour me doubler ? Je pourrais en douter, ou douter que vous voulez régler l'affaire en solitaire.

Voilà pourquoi je pense que la Marine n'est pas apte à s'occuper de tels cas. Ils sont toujours juste bons à courir après les petites frappes. Un service de proximité en somme. Qu'ils s'encanaillent avec les troufions du coin ou qu'ils aillent sauver le chat de Mémé perché dans l'arbre. Le chat hein, pas Mémé.

Et bordel, laissez faire les pros ! Même si je n'en suis pas encore un ...
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A côté de moi, ça parle. De mon côté, je regarde un oiseau en fredonnant. Il a les ailes bleues et grises et fait beaucoup de bruit. L'oiseau, pas le caporal trop Brinjolf. Mais lui aussi fait beaucoup de bruit. Le caporal. Le caporal et l'oiseau font beaucoup de bruit, mais moi c'est l'oiseau qui m'intéresse à ce moment-là. Pas le caporal. Qui fait du bruit. Lui aussi.
Essayes de suivre, sinon tu vas plus rien comprendre. Oui. Non, pas comme moi j'écoute Brinjolf à ce moment-là, mieux que ça.

T'en es capable toi.

Donc, je me demande si c'est un piafus pygmus ou un pléicoptère, l'oiseau. A côté de moi il parle toujours. Non, l'oiseau ne parle pas, c'est Trop Trop qui parle. L'oiseau chante, comme, comme, comme un oiseau quoi. Et trop Brinjolf il parle.
Et c'est moi qui fredonne.
Oui, il parle trop, si tu veux. Je crois pas qu'il n'écoute plus personne. Tu peux me laisser parler ?

Non je ne parle pas trop !

Oh et puis, tais-toi !


Je disais donc trop Brinjolf parle et je ne l'écoute pas. Mais je réalise au bout d'un moment et quand l'oiseau s'est éloigné de nous qui marchons qu'il dit peut-être des trucs importants. Brinjolf. En m'en rendant compte, je ben ... je sursaute pas mais ... un peu quoi. Je me redresse et bafouille.

- Ah ben ahhh ...

Là, comme ça, il sait que je l'écoute.
Il s'arrête de parler et me jette un regarde bizarre. Je saurais pas vraiment l'décrire, mais il n'avait pas l'air bien content.
Il se remet à parler, alors là je l'écoute. Jusqu'au bout de ce qu'il a à dire.

Il n'est pas content de ma méfiance. Mais moi j'attends qu'il finisse de parler et de râler. Je ne coupe pas les gens qui sont en train de parler, moi.
Sauf qu'après ce qu'il a dit ...

- Il faut que j'y réfléchisse.

Là, je réalise l'énormité de ce que je viens de dire et ouvre des yeux qui devaient grands ... comme des soucoupes à fromage. Au moins. Moi, réfléchir, moi ? Et puis quoi encore ?! Et je vais devenir boulangère, quand je serais grande ?
Je suis pas folle, quand même.
Du coup, sans me fatiguer à prendre le temps de réfléchir, je lui répond.

- Bon, après tout c'est pas bien important. Vous pouvez être de la régulière ou de l'élite, ce n'est pas mes affaires. Même si je vois pas pourquoi un régulier voudrait se faire passer pour un élite, alors je vous accorde généreusement mon doute.

Si vous voulez faire la course, bien sûr que je vais vous doubler, tellement je suis rapide. Mais c'est pas vraiment utile pour capturer notre pirate et puis on va finir fatigués.


J'ai l'impression d'oublier quelque chose. Ah oui, le Rat des Goûts.

- Je ne connais pas ce pirate moi, je vais pas pouvoir vous aider pour ça. Y a tout ce que je sais sur lui dans l'ordre de mission, et ça dit juste qu'il est censé être sur Orange et qu'il s'appelle comme ça. J'sais pas à quoi ressemble son bateau, s'il a un équipage, ou s'il a un gros nez.

Ou si c'était un ancien cuisinier.

J'aimerais bien, je commence à avoir faim.


Je lui passe mon ordre de mission avant d'oublier. Une fois qu'il l'a lu, je lui demande de me le rendre.
Si on le perd, on aura l'air malin.
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Je jette un coup d'oeil à son papier. Ah ! Le "Rat des Goût" ! Voilà qui change tout ! Et en plus elle me parle de faim, ça me donne une idée !

Je lui rends son papier.

- Vous avez une petite fringale ? Allons au restaurant, il doit bien en avoir un dans le coin, c'est moi qui régale !

Je pense qu'avec ça, j'ai du capter son attention à cette tête de linotte de Caporale ! Caporale Linotte. Ca lui va tellement bien.


Le chemin a été assez long. Personne n'a parlé, elle occupée à regarder le paysage et moi à échafauder un plan. Si je savais comment appâter et reconnaitre ce rat, je ne savais pas encore comment conclure à bien ma mission. Je ne peux pas l'abattre froidement devant tout le monde, et surtout devant Caporale Linotte mais je ne peux pas me permettre de me faire distancer.

Sauf que j'ai deux atouts avec moi : Kedric et Piétra. Et comme ils sont dans ma manche, il faut que je les utilise discrètement.

Et justement, nous arrivons devant un restaurant, il fera parfaitement l'affaire.

- J'ai envie de manger en toute discrétion, je ne voudrais pas avoir les yeux des gens braqués sur nous. Vous deux, prenez nos manteaux et allez réquisitionnez un bateau au port pour notre départ. Caporale, je vous prêterais ma veste si vous avez froid. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas intéressé. Mais prêtez lui le plus grand soin ! A ma veste je veux dire.

Ce geste dévoile quelques pièces métalliques qui tiennent lieu et place d'anciens morceaux de chair, une preuve de plus s'il en fallait une pour démontrer que je ne suis pas un Sergent Papelard.

Avant de nous assoir après le départ de Kedric et Piétra, je chuchote à ma fausse collègue :

- J'ai un plan, donnez moi une entière confiance ! Ne tentez rien ! Laissez les choses aller.

Je la regarde dans les yeux, histoire de montrer que je suis digne de confiance et nous pouvons enfin prendre nos aises sur ses chaises de paille et de bois.

Un serveur arrive.

- Madame, Monsieur, bonjour ! Voici notre carte.

Il nous tend un petit carnet en carton que je referme aussitôt à la surprise des deux personnages.

- Je sais ce que je veux, préparez un gros plâtrât de chou, de menthe, de vanille, de café fraichement moulu -fraichement moulu j'insiste- avec un poisson cru sur le tout, même s'il n'est plus très frais. Non ! Surtout s'il n'est plus très frais !

Les deux me regardent avec une tête d'ahuri, moi, je souris. Et comme ils insistent, je sors une bourse bien replète à l'aubergiste et un "Alors très chère ? Vous avez commandé ? Prenez ce que vous voulez !" à la Caporale Linotte. L'un se jette sur les Berries et l'autre sur le menu.
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Nourriture, nourriture, nourriture. Nourrituuuuure !!

Trop Brinjolf m'offre un repas gratuit alors que je ne lui ai même pas sauvé la vie, c'est trop génial hein ? Tu m'connais, je peux pas résister à un repas gratuit, s'il est pas mauvais. En fait si, je peux résister, hein, si vraiment y a besoin et tout.
Mais là y a pas besoin de refuser alors qu'on n'est pas si pressés que ça. Je veux dire, le pirate qu'on vient chercher est là depuis des jours, caché quelque part sur l'île. Il attendra bien jusqu'à la fin du repas. Ça serait vraiment pas gentil de sa part de ne pas nous attendre et partir sans nous.

Dans l'occasion, il en profite pour me parler bêtement de me prêter sa veste, alors que j'ai mon manteau sur les épaules. Alors que j'ai trouvé une super méthode pour qu'il flotte sur mes épaules comme une cape trop classe, et comme ça je met même pas les mains dans les manches. Je l'attache comme une cape, avec une lanière en cuir. De cuir. En cuir. Zut.
Avec une ficelle faite en cuir. De ..
T'as compris.

L'est peut-être bien de l'élite, jusqu'à preuve du contraire, mais je crois qu'il devrait faire examiner sa vue, Trop Trop.


On s'installe dans le restaurant, un bouge en plein milieu des champs et qui est pas bien grand, mais plutôt bien éclairé. Ce qui permet de voir qu'il est pas si mal, mais s'ils passaient le balai plus souvent ça aurait été mieux. Et Trop Trop me dit qu'il a un plan.

- J'ai un plan, donnez moi une entière confiance ! Ne tentez rien ! Laissez les choses aller.

A mon avis, attendre, c'est un mauvais plan. On va s'ennuyer et tout. Et c'est moi qui dirige la mission, d'abord.
Mais c'est lui qui paye le repas. Ahah, oui. Bien vu, c'est ça exactement. Une fois qu'on aura mangé je reprendrais la tête de l'opération, mais en attendant si ça lui fait plaisir je peux bien le laisser expliquer son plan.

En guise d'explications, ben il n'explique pas grand chose. Le serveur est là, avec sa tête de poisson qui manque d'air, mais c'est bien un humain trop gros pour son bien, sans doute qu'il a trop mangé quand il était petit.

- Je sais ce que je veux, préparez un gros plâtrât de chou, de menthe, de vanille, de café fraichement moulu -fraichement moulu j'insiste- avec un poisson cru sur le tout, même s'il n'est plus très frais. Non ! Surtout s'il n'est plus très frais !

Là, j'aurais bien aimé voir ma tête à ce moment quand il nous a dit, Brinjolf, qu'il allait manger du poisson cru pourri et du chou et plein d'autres trucs qui vont pas ensemble. Je suis pas trop difficile mais quand même, il est fou.
Finalement, il est peut-être bien de l'élite.

Je commande un calamar grillé aux légumes maison, moi.
On attend un peu, mais je suis servie la première. Apparemment, le chef a envoyé quelqu'un chercher la vanille, ils n'ont n'en plus. Moi je m'en fiche, j'ai un repas, et il est pas mauvais.
J'ai jamais goûté de calamar, franchement c'est pas mauvais. Faudrait que t'essayes si t'as l'occasion d'en goûter tu d'vrais aimer.

En attendant que son plat arrive, mon collègue m'annonce qu'il va aux toilettes. Tant mieux pour lui, mais je m'en fiche un petit peu.
Il revient un peu après, moi j'ai pas arrêté de manger pendant ce temps pour l'attendre, non mais.

Quand j'ai presque fini, le serveur arrive avec le plat de Trop Trop au poisson pourri. Quelqu'un entre dans le restaurant en faisant frapper la porte à peine une minute après. L'a un chapeau rouge énorme avec une plume géante, qui doit au moins venir de ... d'un gros oiseau, à tous les coups. Peut-être même un canard géant immense.
Cet inconnu se présente sans que je lui ai rien demandé encore. C'est sympa de sa part de me gagner du temps.

- Je suis venu empêcher un crime ! Cette odeur infecte guida mes pas jusque dans cette gargote infâme ! Comment osez-vous faire une chose pareille, monsieur ?

L'enchapeauté pointe le serveur d'un doigt vengeur et froid - l'est cool comme expression tu trouves pas je l'ai lue dans un bouquin - qui semble avoir encore moins d'air qu'il n'en n'avait déjà pas avant. Il, le serveur, donne encore plus l'impression de s'étrangler tout seul qu'il en donnait déjà l'impression, tu comprends ?
Mais si tu comprends.
Moi, je termine de manger. Mais je vois bien que trop Brinjolf lui il a toujours pas attaqué son plat. Après tout le temps qu'il a fallu pour l'avoir, c'est quand même pas très sympa pour le cuisinier.

- Que ... vous vous prenez pour qui vous au juste, pour débarquer dans les restaurants des gens et vous autoriser à les insulter ?!
- Je suis le Rat des Goûts, le plus grand cuisinier des quatre océans. Ce que vous servez ici, monsieur, est une insulte au bon goût ! Et au bon odorat également.
- Non mais ... de quoi j'me mêle ? C'est le client qui a commandé ça.
- Ne tentez pas de me faire avaler des couleuvres monsieur, je ne suis pas dupe. Je vois bien que vous tentez d'empoisonner ce brave ...

Il regarde celui qui me paye le repas, et semble devenir un peu plus pâle qu'avant. Ce qu'est quand même marrant vu qu'il est bien bronzé, ce pirate. Il doit avoir passé du temps dans le désert.

- ... brave ... représentant de la marine. Devant sa fille en plus. Qui est de la marine aussi ... crotte.

Je suis pas sûre pourquoi, mais le caporal Trop Trop n'a toujours pas bougé pour attraper le Rat des Goûts. Alors que c'est sans doute lui.
Moi j'ai pas bougé, mais c'est que je finissais de manger. Maintenant, j'ai fini. Je me lève d'un coup.
Non, c'est pas parce que je viens de comprendre que c'était lui. C'est que je m'attendais à ce que Brinjolf fasse quelque chose, et il ne fait rien. Donc maintenant que j'ai fini de manger, je peux m'en occuper moi.

Mais Brinjolf fait même pas semblant de commencer à manger pendant ce temps. C'est vraiment bizarre.

Avant que le Rat des Goûts ait le temps d'avoir l'idée de s'enfuir, je cours lui bloquer le passage en me mettant au travers de la porte. Je suis tellement trop rapide qu'il n'a pas fait mine de bouger. Alors à mon tour de pointer quelqu'un du doigt. Avec mon manteau et mes boucles d'oreilles, ça fait vraiment un super effet, dommage qu'il y ait pas du vent en plus pour continuer à tout agiter quand je bouge pas moi.

- Rat des Goûts, je suis Gallena Scorone, de la marine d'élite, et j'ai pour ordre et pour mission de vous arrêter et vous mener en prison où vous serez à votre place avec les autres criminels !
Alors au nom de la loi, au nom de la justice sociale, au nom de la marine, je vous arrête !
Vous avez le droit de vous rendre et de fermer votre gueule tant qu'on te demande pas de l'ouvrir et si vous refusez de vous rendre je vais devoir vous assommer avec mes poings et vous traîner sur le sol jusqu'en prison parce que vous êtes quand même un peu trop lourd pour que je vous porte moi je pense.
En plus, c'est même pas mon vrai père !

- Venez, je vous attends !

Il se met en position de combat, enfin je crois. Il enlève juste son chapeau et le tient dans la main droite, un peu bizarrement. Et avec son autre main, il sort un petit couteau de sa botte.
Il agite le chapeau rouge. Il me prend pour un poisson-taureau ?

Non mais, il va voir ce qu'il va voir ! Le serveur a disparu de la pièce, je le vois plus. L'est difficile à louper pourtant. Et Brinjolf ne bouge toujours pas. Tant pis, ça en fera plus pour moi à cogner.

Je fonce sur le pirate, prête à le cogner de mes gants de métal. Il est pas super musclé ou tout gros et moi, ça devrait lui faire mal du coup.
Il agite son chapeau devant lui, mais au moment où je vais l'atteindre il s'écarte de ma trajectoire en criant un truc.

Je recommence. Encore. Encore. Mais il est énervant avec son chapeau à plume le Rat des Goûts. Je suis sûre que c'est interdit quelque part d'être aussi énervant. Un crime de plus à rajouter à sa liste de crimes qui doit être déjà bien longue. Puisque c'est un pirate.

On renverse des tables pendant notre combat, des chaises, des tas de choses. A un moment, je m'arrête de l'attaquer avec mes poings, je prend une chaise pour la lui lancer dessus. Mais elle le touche même pas, elle a juste l'air de rebondir dans les airs avant. Alors qu'il l'a juste frôlé avec son chapeau.

C'est vraiment bizarre. Mais j'ai pas le temps de me poser de questions sur la chose. Déjà j'aurais pas voulu, mais surtout parce qu'il me laisse pas faire. Il a atteint une fenêtre et brise la vitre sans ménagement pour la propriété d'autrui !
Pas question de le laisser s'enfuir, je le charge alors qu'il est à moitié passé dehors. Mais cette fois, il ne se contente pas d'agiter son chapeau rouge avant d'esquiver et le retirer. Là, il me laisse toucher son chapeau et ....

Je finis à l'autre bout du restaurant, sur une table.

Qui casse sous le choc.

Ouille ouille ouille ouille ouille. Aïe.


Et j'entends le rire du pirate tandis qu'il s'enfuit illégalement.
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Je prétexte une envie pressante pour passer directement un coup de Den Den à Kedric et à Piétra, dans les toilettes, sans personne. Je leur dis de revenir discrètement vers le restaurant histoire de suriner le Rat des Goûts dans son ... trou à rat avant nous et qu'il faut qu'ils fassent vite, avec ce que j'ai préparé, il ne va pas tarder à se pointer.

Bingo ! A peine l'immonde plat apporté qu'il pointe déjà son nez de fouine ! Et quel air ridicule ! Si mon plat est expressément une honte à l'art culinaire, son accoutrement l'est tout autant pour la mode vestimentaire ! J'ai envie de me gausser de lui, de lui donner une leçon

Anguille sous Mouette 604383Franfull946520

Mais il faut que je reste calme. Là, voilà, calme !

Je fais semblant de m'intéresser au plat que j'ai comm ... eh merde ! Même pas fichue de m'écouter et de rester tranquille cinq minutes ! Voilà que Caporale Linotte veut lui faire la peau, là tout de suite, maintenant ! Fais chier !

Calme Björn, calme !

Je fais mine de rien. Si on l'attrape maintenant, ce sera plus compliqué pour moi par la suite. Mais ... J'ai bien envie de voir de quel bois elle peut se chauffer.
Pendant qu'ils combattent, je fais un rapide tour d'horizon du regard. Mes collègues sont bien là !

Bien ! Il est temps de mettre fin à tout ça !

Le rat vient de fracasser la Caporale Scorone sur une table. Enfin, c'est la table qui est fracassée. Mais aussi vivace qu'un poisson que l'on vient de pêcher et qui veut retourner dans son élément naturel, elle se relève et commence à lui courir après ! Heureusement, je l'attrape juste à temps par le col, laissant le stupide Rat des Goûts s'enfuir, suivi de près par Kedric et Piétra. Sauf que pour éviter qu'elle ne les voie, il me faut son attention.

- Voilà ce que c'est de ne pas me faire confiance, de se faire griller et surtout ... de combattre à peine le ventre rempli ! On est capable de rien !

Elle se débat comme un diable en soufflant des "Pourquoi ?" ou des "Pourquoi vous le laissez filer ?". Héhé, pas faux.

- Laissez le reprendre confiance, il va se cacher dans son trou à rat. En plus de cela, un peu de promenade nous fera le plus grand bien, ça aide à digérer.

Quand je vois qu'elle est enfin calmée -et les deux agents en formation loin de nous-, je la relâche tout doucement.

Et ... elle part comme une fusée ! Avec moi à ses talons !

Pourvu que Kedric et Piétra fasse leur boulot rapidement et discrètement ! Pour les prévenir sans attirer l'attention de ma fausse collègue, j'active le denden dans ma poche sans le prendre dans ma main, quand j'entends Kedric, je crie un peu fort :

- Attendez moi Caporale Scorone ! Laissez le Rat des Goûts rejoindre sa planque ! Nous pourrons mieux le capturer si nous le filons discrètement à distance !

Mais au loin, à part quelques fermes dans la campagne orangeaise, que des vergers ...

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- Pas question !! C'est quoi ce plan complètement idiot ?!

Que je crie à trop Brinjolf.

Ce pirate m'échappera pas. Il tente de se moquer de moi et de s'enfuir ? Et puis quoi encore ?
Si on le laisse s'enfuir, on va perdre sa trace, puis on ne saura plus où il se cache. C'est complètement idiot comme plan.
Je vais capturer le Rat, et on aura plus qu'à rentrer chez nous. Enfin, l'emmener en prison pour s'en débarrasser quoi. Ce vilain pirate illégal qui m'a fait mal au dos avec son chapeau magique qui fait rebondir les chaises et les moi.
Mais je ne compte pas me laisser battre, et mon pirate va voir ce qu'il va voir.

S'il voulait bien ralentir un peu. C'est dingue, il est au moins aussi rapide que moi. Même que je fatigue un peu au bout d'un moment.
Je ne me retourne pas pour voir si Trop Trop me suit toujours. Peut-être qu'il économise son souffle ou que je l'ai lâché, parce que je ne l'entends plus crier.
De toute façon, il est idiot et son plan aussi est idiot. Je vais capturer le Rat des Goûts et tout sera réglé.

On sort des champs et on traverse des vergers. Et lui court toujours sans ralentir, le vilain.
On court pour atteindre finalement un gros tas d'arbres en bosquet. Parfait pour une embuscade. Mais là c'est moi qui court après le pirate, donc pour l'embuscade c'est bête mais c'est pas trop vraiment possible.


Une pente, un arbre, un gros caillou, on traverse un ruisseau en courant, on remonte la pente de l'autre côté.
Puis j'arrive en haut de la pente, et .... ben il est passé où ?

Autour de moi, plus une trace de celui que je poursuivais. Disparu. Évaporé. C'est pas possible, il peut pas m'avoir distancé comme ça.

Je ...
C'est trop bête !

Je frappe un arbre, de dépit. Ça laisse une belle marque dans l'écorce, mais ça ne change rien à mon problème.


Autour de moi, un arbre, un autre arbre, un gros caillou, encore un arbre, un arbre avec un chapeau rouge, puis y a un écureuil dans l'arbre, ensuite y a un arbre de plus, puis là c'est un arbre, un caillou, et ...
Attends voir ! Idée géniale super intelligente que j'ai même pas eu à réfléchir pour l'avoir.

Je vais rejoindre l'écureuil, qui ne s'enfuit pas. Il doit être impressionné par moi, ou par mes cheveux. Je sais que ça impressionne toujours, de si beaux cheveux.
Je me baisse devant le petit animal, et lui demande des renseignements :

- Je ne veux pas vous déranger monsieur l'écureuil mais je suis à la recherche d'un dangereux criminel pirate. Vous ne l'auriez pas vu passer par ici ?

Le rongeur tourne la tête vers la gauche. Enfin sa droite, mais ma gauche à moi.

- Il est parti par là ? Merci beaucoup !

Je repars au pas de course. Ce pirate ne m'échappera pas.
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Je cours après Caporale Linotte à travers les vergers. C'est qu'elle ferait capoter la mission ! En plus de cela, elle a du enclencher le mode furie quand elle a commencé à le poursuite, ce qui lui a valu une augmentation de sa vitesse de course et une acuité réduite puisqu'elle ne papillonne plus devant les beautés de la nature.

Et ce n'est pas sans me déplaire.

Je la vois au loin qui s'arrête un instant, balaie l'horizon du regard, je penche sur je ne sais quoi et repart. Sauf que moi, d'ici, je vois une énorme pomme rouge pas très naturelle.
Si le Rat n'est pas un professionnel de la planque, la Caporale Scorone l'est encore moins.

D'ailleurs, à ce propos, soit notre joue bien les morts en se croyant dissimulé -et cela semble fonctionner- soit il l'est bel et bien. Mort, pas dissimulé puisque je le vois d'où je suis. Mais je ne suis pas pour le fait de grappiller quelques secondes de plus, histoire de laisser filer Zedric et Piétra.

Donc je m'approche de plus en plus de la grosse pomme. Elle ne bouge plus du tout. Et pour ne pas me faire suspecter de meurtre, je ne m'en approche de pas trop près non plus. Je rappelle la Caporale Linotte aveugle. Parce que si sa vision diminuée à cause de son caractère irréfléchie et de sa tendance à foncer dans le tas l'empêche de s'émerveiller sur les papillons, elle lui a également empêcher de voir notre fameux Rat des Goûts.

- Caporale Lin ... Scorone ! Nous avons notre homme !

Elle s'arrête net dans sa course, soupire et râle un peu et me rejoint tout aussi vite. Je peux enfin m'approcher du corps sans me faire suspecter, puisque si je le manipule, c'est devant elle, et elle verra qu'il est bien mort avant que je ne le touche.

Alors je l'inspecte. Trois plaies dans le dos. Je le relâche délicatement et me retourne vers ma fausse collègue, l'air tout aussi faussement interdit ...

- Notre homme est mort. Trois coups de couteaux dans le dos, la belle affaire !

Aussitôt, en bonne Marine, elle me propose d'aller mettre la garnison au jus pour serrer le coupable. Alors j'essaie de la mettre sur une fausse piste.

- En fait, je préfèrerais éviter. Je connais l'inspecteur d'ici, et Leblanco est un frustré de la vie. Il a toujours voulu entrer dans l'élite mais n'a jamais quitté la régulière. Alors lui demander un coup de main, ce serait le gaver de pain béni.

Je ne sais pas d'où je sors ce nom, mais ça sonne vrai.

- Et puis ... ce mode opératoire, je le connais ...

Tu m'étonnes, c'est celui de mon collègue !

- Poignarder trois fois avec autant de force, ça ne peut être que celui de Francis Garcia !

Hmm, oui. Ce nom sonne bien crapule.

- Maintenant, voyons ce que nous cachait cet homme ...

Je préfère le fouiller, au cas où il aurait écrit ce qu'il avait à dire. Je fouille, je fouine, je cherche dans les moindres plis de ses vêtements bas de gamme.

Je trouve un papier en boule. Je le déplie, c'est illisible sauf ... oh merde. Il s'appelle Francis Garcia !

Alors je le mets dans ma main, je la ferme et fais semblant de tousser pour avaler la petite boulette blanche. Il parait que c'est bon pour le transit. L'encre, moins.
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Mort ? Comment ça il est mort ? Mais c'est pas possible ça. Les gens meurent pas comme ça. Moi j'ai déjà été attaquée par un pirate qui m'a blessé avec son épée et j'en suis pas morte. Enfin. C'est n'importe quoi ce qu'il se passe.
Mais bon, je vois bien le corps devant moi, et ça ressemble beaucoup au Rat des Goûts. A un pirate mort, surtout. Et le caporal Brinjolf fouille les affaires du mort.

Il ne veut pas qu'on prévienne la marine locale, mais Trop Trop a tort. Il faut bien les mettre au courant un jour ou l'autre ou à un moment pour pouvoir prévenir les supérieurs. C'est évident tout de même. Il est quand même souvent à côté de la plaque mon collègue.
- Il faut quand même qu'on leur dise, pour qu'ils transmettent à nos supérieurs. Sinon les gens vont attendre pendant super méga longtemps qu'on leur ramène le pirate alors que le pirate est mort.
D'ailleurs, c'est bien lui hein ?

Je ramasse le chapeau du Rat des Goûts et l'examine, mais il n'a l'air de rien de bizarre. Je l'agite, mais c'est un chapeau normal tout ce qu'il y a de normal. Je comprends pas.

Il n'est quand même pas mage, le Rat ? Rat-mage. Comme le ramage. C'est un syno.. un mot qui veut dire la même chose qu'un autre de plumage. C'est un synotruc de plumage, ramage. Si je suis sûre ! Oh que si.


Il me faut un moment pour décider quoi faire, mais ce n'est pas parce que j'ai réfléchi.  Oh que pas. J'annonce à Brinjolf ce que nous allons faire.

- Comme il est mort, il va pas nous ennuyer pour l'emmener en prison. Donc on va le porter à la marine d'Orange pour qu'ils enregistrent sa mort, et on pourra rentrer chez nous. Enfin chacun de notre côté.
Euh ... je vous laisse le porter. Il est trop lourd pour moi je pense.


Je vois bien que trop Brinjolf n'est pas ravi, mais il n'a pas le choix. C'est moi qui commande ici, ah mais !

- Au fait, c'était quoi ce papier que vous avez trouvé ?
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Ce n'est pas que ça m'égaie, mais je n'allais pas faire porter le corps à la Caporale, malgré le fait qu'elle puisse m'irriter par moment.

L'amener à la garnison ? Pourquoi pas. Après tout, il faut bien que la Mouette connaisse le fin mot de cette histoire. Et elle se contentera d'un poisson mort comme dîner.

Et ce n'est pas plus mal.

- Allons, plus vite nous y serons, plus vite nous serons rentrés.

Et voilà, chemin inverse. Jusqu'à la garnison. Et comme Caporale Linotte ne semble pas connaitre, c'est moi qui joue les guides.

Ah ... J'aurais tellement préféré une mission de force, en solitaire. Je viens à Orange avec quelques mousses que je réquisitionne pour une petite partie de chasse à l'homme et on rentre. Mais il a fallu que la Marine soit au courant ... En même temps, c'est à elle que le Rat voulait se confier. Dommage, il n'aurait pas du mettre son nez où il n'a pas à le mettre, il aurait évité ce cher Gouvernement Mondial ; et il aurait du tenir sa langue pour éviter de passer l'arme à gauche.
Je pense que c'était inévitable au moment où le Gouvernement Mondial était au courant.

M'enfin ...

Le trajet est assez vite passé. Comme d'habitude, j'étais perdu dans mes pensées et tout ce que je sais, c'est que j'étais accompagné par la Caporale Linotte et qu'on arrive devant la fameuse garnison.

- Je ne sais pas pour vous, mais je suis assez content d'avoir fait équipe avec vous.

Dis-je. J'ai le mensonge facile maintenant.

- Avant que nous nous quittions, j'espère sincèrement que nous aurons l'occasion de nous revoir.

Pas l'ombre d'une chance ma petite.

* * *

Deux Marins gardent l'entrée de la garnison. A notre vue, ils bloquent le passage.

- Halte, qui va là ?
- Caporale d'élite Scorone et Caporal d'élite Brinjolf.
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Trop Trop charge le pirate mort sur son dos et on peut se remettre en route. On traverse le ruisseau, on sort de sous les arbres, on franchit les vergers, puis c'est parti pour une longue marche trop longue que ça n'en finit jamais et que je m'ennuie tellement que je suis bien contente quand on arrive finalement en ville.
Trop Brinjolf porte toujours le Rat des Goûts sur son dos.

Moi, je suis ennuyée. Déjà parce que je m'ennuie et que j'ai déjà vu cette route à l'aller donc y a plus le plaisir de la découverte. Mais surtout parce que, même avec un pirate en moins sur ces mers, ma mission est un échec.
Notre mission.

Le Rat des Goûts devait être ramené vivant, j'en suis sûre. Pour ce que j'en sais on sait pas comment faire pour interroger les gens morts, on peut interroger que les gens vivants. Et lui, ben, il est mort. Mort et remort.
Et moi je m'en remort les doigts.

Hein ?
Mais si, c'était bien.
Si.


Je boude.


C'est bien parce que tu insistes et que tu payes le repas.
Si, tu payes le repas.
Non t'as pas le choix.
Sinon tu connaîtras pas la fin.


Bon. Donc nous arrivons en ville tous les deux, et lui il transporte toujours le corps. On attire les regards des passants, mais c'est un pirate, donc c'est normal. Même que je l'explique quand on nous pose des questions.
Et finalement, on arrive à la garnison. Il a beau dire qu'il n'est jamais venu sur l'île, Trop Trop sait où sont les choses.

A l'entrée, il y a deux marines qui surveillent, et qui nous disent :
- Halte, qui va là ?
- Caporale d'élite Scorone et Caporal d'élite Brinjolf.

- Un pirate mort à vous livrer. Il est mort.
- Comment ça ? C'est vous qui ... ?
- Non, il était comme ça quand on l'a trouvé. Enfin, d'abord il était vivant, puis on a perdu sa trace, puis on l'a retrouvé mais il était mort. Vous nous faites entrer ?

Après un échange de regard et de paroles, l'un des deux ouvre la porte et appelle à l'intérieur pour faire venir un sergent-chef, a qui il faut tout ré-expliquer.
Il nous laisse finalement entrer, on se débarrasse du mort, et pendant que Brinjolf va faire des trucs de marine, moi j'accompagne ce sergent-chef jusqu'au lieutenant de la base dans un bureau.
J'aime bien la décoration, la pièce est plutôt chaleureux. Et y a pourtant même pas de cheminée dedans. Juste quelques tableaux, des murs couverts de bois, des chaises confortables. Ce genre de détails sympa.
Le lieutenant lui est plus un genre de grande tige sévère, mais il n'a pas de lunettes, donc il doit pas être complètement maléfique et supérieurement intelligent. Ou alors il a enlevé ses lunettes pour faire croire qu'il n'est pas supérieurement intelligent. Mais c'est pas grave, je suis dans la marine moi aussi.
Comment ? Eh, t'as pas le droit de m'insulter comme ça, je suis pas une idiote. Retires ça tout de suite. Si ! Tu t'excuses ou je raconte plus. Alors que j'avais presque fini.
Humpf. Ça ira pour cette fois.

- Le colonel Maalem est occupé pour le moment, aussi je m'occuperais de votre cas. Expliquez-moi dans les détails ce que vous faites ici avec un cadavre, et pourquoi vous n'êtes pas venus nous avertir de votre présence dès votre arrivée sur l'île.

Et donc je lui raconte tout. Tout ce que je me rappelle, donc pas tellement grand chose. Lui, il fait pas trop de commentaires, mais je vois que je l'embrouille un peu quand je raconte à des moments. Alors il me fait reprendre, ou préciser des choses.
Comme par exemple que c'est l'idée de Trop Trop d'être partis tout de suite à la recherche du pirate sans passer par la marine. Ou que c'est Trop Trop qui a eu l'idée de manger, et d'attirer le repas ... le Rat des Goûts avec son plat puant. J'avais pas réalisé, mais ça a du sens en fait.

Puis quand j'ai fini de raconter, il me regarde par dessus ses lunettes qu'il n'a pas. Il me regarde pendant un long moment avant de finalement se remettre à parler.

- J'aimerais bien parler à ce caporal Brinjolf, s'il n'a pas déjà pris le large. Merci pour votre temps, je vous conseille de vous reposer. Vous aurez bien le temps de vous "aventurer" demain.
De mon côté, je vais communiquer ces faits aux instances supérieures.
A plus tard, caporal d'élite Scorone.


Ceci dit, c'est fini. Je ne revois pas Brinjolf dans la journée, et je me suis juste un peu promenée en ville avant de passer la nuit à la caserne.
La cantine de la garnison locale est pas mauvaise, même si je pense pas que tu auras l'occasion de goûter un jour.


Le lendemain, je reçois un appel par Denden. Soi-disant que je dois me présenter devant le Lieutenant d'Elite Imushi le plus vite possible. Sur l'île de Dawn, apparemment pas loin d'ici.
Mais je te raconterais la prochaine fois, se fait tard maintenant.



Eh mais ! En fait ... trop Brinjolf ne m'a jamais répondu pour le papier !
Quoi tu dis ? Comment il savait le nom du tueur du Rat des Goûts ?
Euh ...
Bonne question, ça aussi.
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