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Les Rataupes piqueurs [PV Clotho]

Les semaines avaient été longues ces derniers temps. D'ailleurs, l'équipage de Nigawarai ne savait plus si les semaines ne s'étaient pas transformées en mois tant les épreuves qu'ils venaient de traverser avaient paru laborieuses et interminables. Bien qu'il ait été reconnu et approuvé que Shinji était définitivement un bon Navigateur, tout cela n'était valable que sur les paisibles océans Blues. Vous me direz, oui : mais Shinji est un Astronome de formation et il a étudié la météorologie directement sur Weatheria ! Tout en comprenant votre désarrois je vous répondrais encore une fois : oui, mais Grand Line, c'est toujours Grand Line ...

C'est ainsi que le blond avait dut apprendre à mettre en pratique tout ce qu'il avait appris en théorie depuis qu'il était redescendu de l'île céleste. Prévoir les tempêtes ne permettait pas toujours de les éviter totalement. Ainsi, l'équipage avait dut affronter la première partie de Grand Line, la plus agitée, avec un Capitaine Navigateur qui, avant de prendre une décision, fouillait dans ses carnets de notes. Les temps de réaction trop lent du Capitaine avaient coûtés bien des manœuvres infructueuses et mis de nombreuses fois l'intégrité physique chacun d'entre eux.

Tout a commencé par une subite tempête de neige qui avait levé un brouillard si opaque que les hommes ne se voyaient plus sur le pont. Les chutes à la mer liées au verglas obligèrent le navire à retourner sur ses "pas" plus souvent qu'il n'avançait si bien qu'après 2 semaines, lorsque le brouillard se dissipa, ils se retrouvèrent nez à nez avec le phare Crocus. Ils reprirent leur route en divisant leurs rations. Heureusement pour eux, les attaques de monstres marins étaient aussi fréquentes que souhaitables. Kaetsuro s'en donnait à coeur joie pour les cribler de coups de pieds et ensuite les confier à ceux qui étaient de corvée de cuisine. Malgré le fait que personne ne savait décemment cuisiner et que, par conséquent, les repas n'étaient jamais bons, l'équipage ne manqua de rien pendant sa traversée.

Après, une avalanche de cyclones vinrent se former à proximité du navire. Plusieurs jours passèrent ainsi et les tempêtes se bousculaient les unes aux autres pour ne laisser aucun répits aux forbans. Les virements de bords et les atelier de couture de voiles déchirées se firent légions et c'était sans compter sur cet étonnant courant rapide qui fit dériver l'équipage impuissant vers une île étrangement plate qui n'était pas indiquée par le Log Pose. Comme elle était totalement vierge, ils décidèrent de vite remettre les voiles vers le bon cap pour ne pas changer leur itinéraire initial certainement plus prometteur.

Ce n'est qu'après d'autres semaines de déboires météorologiques du type, une sécheresse affolante et sans vent de plusieurs semaines, qu'ils réussirent enfin à apercevoir une île à l'horizon, sans encombres entre eux et elle, et dans la direction pointée par l'aiguille tant respectée. Une fête un peu trop arrosée les fit rater leur cible et ils durent rechercher l'île à l'aveuglette après avoir détraqué le log pose qui s'était rechargé pendant leur cuite ... C'était assez dangereux de tourner en rond sur Grand Line sans repère excepté la prochaine île qui devait se trouver à plus de dix jours en mer mais leur paris finit par payer et ils retrouvèrent ces étranges rochers qui constituaient leur destination tant attendue. Ils réussirent à se contenir cette fois ci pour border les voiles et orienter le gouvernail dans la bonne direction pour atteindre leur objectif.

Voilà pourquoi les Nigawarai ne pouvaient affirmer le temps qu'ils venaient de passer en mer. Peut être 3 semaines ? 30 ? Aucune idée. Ils étaient arrivés et c'était tout ce qui comptait !!
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* milieu 1625
Reverse Mountain *


Putain que j'me fais chier. J'ai voulu rester un peu pour m'entraîner avant d'entrer sur Grand Line, j'aurais ptet pas du en fait. Je ne sais plus combien de temps ça fait, mais ça commence à faire long. Alors je me rends à la Translinéenne, paye un billet pour le premier départ. Je me fou de la destination, je veux juste dégager de cet endroit de merde. Voilà comment je suis arrivé sur cette île. Mon premier pas sur Grand Line, hâte de voir ce que ça donne. Je n'ai aucune donnée dessus, alors on y va à l'aveuglette. Mais ça peut être marrant. Puis ça doit pas être aussi dur que tout le monde le dit vu que j'me suis pas mal entraîné avant. Avant de poser le pied, dès que l'île est en vue, je peux dire qu'elle est bizarre. Des rochers géants sortent ici et là de terre, comme des aiguilles ou des pics. On est plusieurs à y aller, alors j'en profite pour écouter un peu. Mais dès qu'ils parlent de rats géants mangeurs d'hommes, j'arrête. Non mais ils nous prennent pour des abrutis ou quoi ? Qui va croire que des rats de deux mètres existent ? Même des expériences scientifiques, j'suis pas sûr que ça fasse cette taille là. Ces humains, toujours a exagérer ... Comme lorsqu'ils parlent de la taille de leur immense, énorme et carrément gigantesque porte-feuille.

On débarque peu après. La végétation est dense, sans doute l'est-elle autant pour repousser les intrus ? Tout le monde part vers la gauche. Moi je préfère aller à droite, mon instinct me le conseille. Alors j'avance droit devant. Je pousse les branches de mes mains et de pas assurés je m'enfonce dans l'épaisseur verte. Jusqu'à présent, rien qui ne sorte de l'ordinaire. Une île comme une autre assurément. Je suis mon instinct, prenant des passages détournés. J'arrive au pied d'un des grands pics qu'on voyait de loin. C'est bien un rocher, ouais. Et tu m'as fais v'nir pour ça ? Non mais dîtes moi que je rêve ... J'ai suivis mes tripes qui me disaient de prendre cette direction pour découvrir un rocher géant. Ouah, passionnant. Tu gagnes le prix de l'inutilité aujourd'hui dis donc. Je contourne le truc, sait-on jamais. Et non, toujours rien qui vaille le coup d’œil. Puis je me rends compte d'un truc qui m'interpelle, un détail que je n'avais pas encore noté.

Il n'y a aucun bruit. Pas d'oiseaux, pas d'animaux, pas de vent, rien. Comme si tout quittait cette zone non propice à la vie. Même par le chemin que j'ai emprunté, aucune branche cassée, aucune empreinte animale, rien ne suggère que des animaux vivent ici. Pourquoi ? Ça semble pas trop mal pourtant. Protégé pour éviter de se faire repérer, des possibilités de fuite par dizaines, une zone haute pour effectuer la surveillance. Le seul point qui pourrait, selon moi bloquer la vie ici, c'est l'eau. S'il n'y a pas de source potable pas loin, ça peut expliquer le manque de présence animale. Puis d'un seul coup, un petit tremblement de terre me fait tomber sur le sol. Un grondement léger, mais qui s'intensifie rapidement. La terre gronde désormais. Je sens mes jambes qui se soulèvent. Je saute sur le côté, évitant de justesse le truc qui sors de la terre. Il se précipite sur moi. Je roule sur le côté. Le sol tremble plus fort, et d'autres machins sortent.

... C'est des rats, ça ? Des rats géants ... DES RATS GÉANTS PUTAIN ! Mais depuis quand ça existe ? Depuis quand ça vit dans le sol un rat ? Non, on dirait une taupe plutôt. Quoique, vu la gueule ... Une dizaine de trucs me foncent dessus. Je cours pour les esquiver, mais ils ne me lâchent pas. Ils sont plutôt rapides puisqu'ils me rattrapent. Après m'avoir encerclé, ils se jettent sur moi. J'esquive, je frappe pour éviter de me prendre leurs grandes dents de devant quelque part dans mon corps. A coup de poings, je les repousse. Ça ne les arrête pas, ils reviennent rapidement. Je sors alors mon sabre et je tranche les bestioles qui essaient visiblement de me bouffer. Une flopée de cadavres plus tard, je soupire. Elles m'ont fait reculer ces saletés. Je suis presque sorti de la forêt. Tellement que je peux sentir l'odeur d'un bon barbecue. Je me dirige vers la provenance sans tarder. Désormais, je suis sur mes gardes. Pas envie de finir en sandwich de monstres.


Les Rataupes piqueurs [PV Clotho] Drapea11
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