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Galvinisme tentaculaire et canons fumants

Suite des événements joués ici.



***



Enfin arrivés sur l'île la plus basse parmi les plateformes flottantes, le second en chef lâcha laconique :

- Joli village.

D'un regard adressé à Zujo, le cafard se demanda si au fond, ce dernier, derrière son armure d'impassibilité quasi constante n'était pas un grand sentimental. Car ayant lui même contemplé le pittoresque village qui se présentait à eux, il ne trouva aucun commentaire à faire. Il s'y essaya néanmoins afin de répondre à son bras droit.

- Ça doit bien brûler tout ça.

On passait du lyrisme au macabre. Sur cette île automnale, où les feuilles d'arbres jaunies tapissaient le sol, étaient dressées une vingtaine de chalets constitués en rondins de bois. La vie semblait paisible en ces lieux. Tous les habitants semblaient aimables à s'échanger des sourires. Il fallait croire que la vie loin de l'urbanisme prédisposait davantage à la gentillesse.

Se frottant les mains pour réchauffer ses doigts, le forban trouva qu'il faisait assez frisquet. Ainsi vêtu dans son épaisse parka, le froid ne le gênait aucunement, mais il avait été si habitué aux îles estivales ces derniers temps qu'il fut surpris d'être confronté à une telle différence de degré. Tandis que Joe scrutait chaque habitation, se demandant ce qu'il pouvait y avoir d'intéressant à piller, Zujo, qui l'avait accompagné levait le nez, scrutant les autres îles volantes qui les surplombaient.

- Rends-toi compte capitaine. Strong World possède différentes îles de climats différents, tu imagines un peu ce qu'on peut chasser là bas ?

Si tous deux avaient un certain intérêt en commun pour les armes à feu, le cafard ne partageait pas la passion de la chasse de son second, se contentant de hausser les épaules. Afin de tâter le pouls de cette singulière plateforme sur Grand Line qui regorgeait de mystères, le cafard décida d'aller s'installer avec son camarade dans un restaurant.
L'heure de déjeuner était passé, il serai bientôt seize heure. Tous deux commandèrent un café bien frappé, ils n'avaient pas eu beaucoup de sommeil du fait de leurs manigances de la nuit dernière. Leur dégaine sinistre ne semblait pas rebuter les habitants. Sans doute étaient-ils habitués à voir des pirates dans le coin et ne s'en inquiétaient pas. Après tout, il n'y avait pas grand chose de valeur à subtiliser par ici, et surtout, sur des îles flottantes il était difficile de s'enfuir avec un butin sans que les issues pour atteindre les quais en aval soient bloquées.

Sirotant son café après avoir consciencieusement observé les environs par la fenêtre du restaurant où ils se trouvaient, Joe soupira.

- Rien d'intéressant à piller dans le coin. On tente une autre île pour voir si on a plus de chance ?

Zujo, bien qu'aussi intrépide que son capitaine se voulait néanmoins plus prudent. Collecter des informations sur les spécificités de chaque île s'avérait plus raisonnable que de voyager à l'aveuglette.
Quelque chose attira l'attention de Joe qui semblait ignorer les conseils du chasseur qui le secondait.

- T'as vu ça Zujo ? Les barrières qui séparent ce village du reste de l'île s'étendent à perte de vue.

C'était pour le moins curieux. De gigantesque remparts en bois de cinq mètres de haut, où des signes indiquant une charge électrique étaient placardés tous les dix mètres, étaient érigés pour isoler le village.
Quand on prenait de telles mesures de sécurité, c'était que quelque chose de remarquablement intéressant se trouvait de l'autre côté. Il n'en fallait pas plus pour le forban.

- Va falloir qu'on jette un oeil de l'autre côté, y'a sûrement de quoi faire fortune.

Zujo n'était pas aussi optimiste que son capitaine.

- De quoi faire fortune ou nous faire trouer la peau. Laisses moi me renseigner là dessus avant.
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Ils en étaient à leur cinquième café respectif. Tendant l'oreille vers les discussions des autres clients, ils ne trouvèrent rien de bien intéressant à tirer de leurs bavardages stériles. Le village semblait isolé du restant de l'île, et pourtant, peu de monde semblait s'en inquiéter. Les habitants devaient avoir appris à vivre avec.
Au risque de paraître suspect, il faudrait poser des questions.

Zujo, d'un geste vif, saisit à l'avant-bras une serveuse qui passait à côté de lui. Cette dernière déglutit en sentant la poigne du chasseur autour de son bras. Elle aurait voulu crier de stupeur, mais elle craignait la réaction de ces deux individus pour le moins suspect.

- Mademoiselle excusez moi de vous déranger.

Déranger n'était pas le mot juste, "terrifier" eut été plus approprié. Le discours et l'intonation douce de Zujo étaient en contraste absolu avec la poigne de fer qu'il exerçait autour du bras de la jeune fille qu'il ne voulait pas voir partir.
Tout en sirotant son café, Joe observait la scène, coudes sur la table, mains croisées, menton posé dessus.

- Pourquoi y a t-il ces barrières partout ? C'est angoissant vous ne trouvez pas ?

Ce qui l'angoissant pour le moment était le psychopathe notoire qui ne voulait pas la lâcher. Le chasseur n'était pas un mauvais bougre, mais il manquait de tact quand il s'agissait d'entreprendre des relations humaines.
Balbutiant, la serveuse lui répondit en espérant qu'il la laisserait s'échapper ensuite.

- Au...Aucune idée. Le gouvernement centralisé de l'île en a décidé ainsi. Il paraît qu'ils font des travaux derrière.

L'explication ne convenait ni à Joe, ni à son second qui fronça ses épais sourcils.

- Quel genre de travaux ?

Commençant à paniquer, la demoiselle poursuivait avec des sanglots dans la voix. Parmi les rares clients qui se trouvaient dans le restaurant à cette heure de l'après midi, tous firent semblant de ne pas remarquer la scène qui se déroulait sous leurs yeux pour ne pas avoir d'ennuis.

- Je.... J'en sais rien écoutez ! Vous me faites mal.

Afin de ne pas attirer davantage l'attention qu'il ne l'avait fait, Zujo sortit cinq mille berries de la poche de son uniforme kaki et les mis dans la main tremblante de la serveuse avant de la lâcher.

- Je vous remercie mademoiselle.

Comme s'enfuyant, la jeune femme n'avait pas saisit ce qui venait de se passer. Ignorant si elle venait de risquer une agression ou simplement de rendre service à un client un peu asocial. Joe pouffa devant ce spectacle. En bon vicieux, il savait comment s'y prendre pour extraire des informations au commun des mortel sans avoir à les effrayer comme l'avait fait son second.

- Capitaine, je te le dis, cette histoire a une sale odeur.

Des travaux cachés secrets derrière des barricades aussi élaborées, cela semblait clairement cacher quelque chose. Parfois certains secrets valaient mieux ne pas être dévoilés. Bien trop curieux de nature, le cafard n'était pas de cet avis.

- Une sale odeur ? Moi je te dis que ça fleure bon les berries tout ça. On va aller voir de l'autre côté, ordre du capitaine.

Puisque c'était un ordre, Zujo devait s'y plier, mais il avait au moins la conscience tranquille en se disant qu'il aurait prévenu Joe de la potentialité du danger qui sommeillait derrière cette barricade. Ayant vu deux avis de recherche pour personnes disparues dans un si petit village, il savait que quelque chose ne tournait pas rond.

- Capitaine, ça me gêne de vous dire ça, mais... C'était mes dernières économies que je lui ai donné en pourboire...

Demander à son supérieur de payer pour les consommations, cela faisait un peu tâche. Ce que le chasseur craignait surtout, c'était que Joe, n'étant pas du genre à se conformer à ce que la société attend de lui, ne paye pas l'addition pour les dix cafés et fasse du grabuge. Toutefois, c'était mal le connaître que de penser ça. Si il éradiquait à tour de bras pour le moindre prétexte foireux, il ne s'en prenait presque jamais aux commerçants, c'était un principe pour maintenir un climat de confiance à leur égard et éventuellement s'enrichir à leurs côtés.

- T'inquiètes donc pas, c'est la serveuse qui nous invite hinhin !

Pendant que Zujo s'était donné à son interrogatoire angoissant malgré lui, le cafard avait fait les poches de la jeune fille qui, malgré le fait qu'elle venait de gagner cinq mille berries, s'était fait délester de l'exacte même somme dans son porte-feuille.
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Mains dans les poches de son manteau, déambulant l'air de rien accompagné de son second qui lui, voyageait avec un fusil enroulé dans un étui en peau de bête, les deux pirates longèrent la barrière de sécurité à la recherche d'une entrée.

- Dis voir Zujo, c'est quoi tous les dessins de zigzag jaune ?

- Une indication comme quoi il y a un dispositif électrique.

"Un dispositif électrique". Joe s'y connaissait assez peu en électricité, mais il savait que l'immense barrière entièrement confectionnée en bois ne conduisait pas l'électricité.
Ce qu'il aperçut en revanche, c'était quelques Dials dispersés en haut de la clôture.

- Un Thunder Dial...

Son bras droit ayant lui aussi pas mal voyagé, connaissait l'existence des Dials et avait bien saisit de quel dispositif il en retournait. Mais plus ils trouvaient de réponse à leurs questions, plus ils avaient d'interrogations en tête. Tous deux sans se concerter se demandèrent pourquoi placer les Thunder Dials si haut pour empêcher des êtres humains de passer d'un côté ou de l'autre de la barrière.

- En gros, il nous suffit d'escalader sans toucher aux Dials qui sont répandus tous les deux mètres.

Sans attendre la réponse de son second, le cafard bondit, puis, élancé en l'air, activa les Ventio Dials à sa ceinture, effectuant ainsi un saut suffisamment propulsé pour atteindre le sommet de l'épaisse clôture.

- Amène-toi Zujo allez !

Grognant, le chasseur allai expérimenter pour la première fois une exploration d'île en compagnie du cafard. Il n'avait encore aucune idée à quel point cela promettait d'être éprouvant pour sa santé et surtout ses nerfs. Jusqu'à aujourd'hui, depuis son départ du Grand Line, Joe était haït de toutes les peuplades de la troisième voie excepté sur Dead End où il avait su se refréner. Sa propension à s'attirer l'antipathie de ses contemporains était légendaire, et Zujo en avait déjà eu un échantillon lors de leur premier jour sur l'île où il avait, malgré lui, détruit sept bateaux à quais.

Une fois qu'il eut sauté à pieds joints sur la barrière, accompagné de son capitaine qui lui, amortit sa chute avec ses Ventio Dials, ils passèrent de l'autre côté de ce mur les séparant de l'inconnu. Tous deux observèrent l'horizon afin de découvrir ce qui s'y trouvait.

- Bah Putain...

Le capitaine s'exclama en ces mots devant ce qui se dévoilait à lui.

- C'est super décevant...

http://g01.a.alicdn.com/kf/HTB18SLPIVXXXXcHXVXXq6xXFXXXD/Full-Diamond-painting-Autumn-Maple-Leaf-font-b-Drawing-b-font-Embroidery-LandscapeTree-20-25-Cross.jpg" align="left" hspace="10" vspace="0">En effet, rien ne sortait de l'ordinaire. Des arbres qui perdaient leurs feuilles, une clairière où l'herbe jaunie s'étendait à perte de vue, absolument rien d'intéressant qui ne vaille la peine de construire une clôture géante pour séparer la population de ces lieux.

Dans le pire des cas, on pouvait dire que le silence ambiant était glaçant, mais à part ça, rien à relever.

- Décevant tu trouves ?...

En bon observateur, Zujo pointa du doigt plusieurs rangées d'arbres abattus par dizaines.

- Tu penses que c'est pour la construction dont parlait l'autre dinde ?

Joe avait posé la question en connaissant par avance la réponse. Les arbres n'avaient pas été coupés. Certains étaient déracinés, ils étaient effondrés les uns sur les autres. Quelque chose les avait fait tomber. Cela ne pouvait être le fait d'une tempête ou d'un séisme puisqu'ailleurs, la végétation se portait comme un charme.
Traqueur invétéré, le second du cafard s'en alla jeter un oeil à l'énorme trace laissée sur le sol.

- Quelle que soit la chose qui a fait ça, c'était vivant, et ça pesait plusieurs tonnes.

Au moins, ils avaient une explication partielle de la raison pour laquelle les autorités avaient isolé le village du reste de cette île flottante. Le prétexte de la construction était sans doute destiné à ne pas inquiéter la population autochtone.
Mais cette fois, Zujo comme son capitaine étaient intéressés par la découverte de ce qui avait causé tout ce raffut. Le premier avait en tête de le chasser, le second de passer pour un sauveteur de l'île et se faire grassement rémunérer pour service rendu.

- Aidez nouuuuus ! Ouvrez la porte !

De toute évidence, Joe et son second n'étaient pas les seuls à se trouver du mauvais côté de la barrière.
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Courant comme des dératés vinrent une dizaine de gardes de l'île. Ou tout du moins, ce qu'il en restait. Ceux-ci sortirent d'une forêt se trouvant à moins d'un kilomètre de là où se trouvaient Joe et le chasseur,. Il semblait qu'ils avaient préféré se débarrasser de leur armure pour courir plus vite.
Si ils avaient choisi de rendre les armes pour mieux s'enfuir, c'était parce qu'ils n'avaient pas la moindre de chance de combattre ce qui les avait poursuivi.

Ils hurlaient à s'en arracher les cordes vocales après le cafard et son second les suppliant d'ouvrir la porte. L'idée d'être de l'autre côté de la clôture semblait motiver leur course effrénée.

- Sont marrants eux, j'ai pas les clés. Et même si je les avais, je leur ferais payer le passage un million de berries chacun. Pour qui ils me prennent franchement ?

Si le forban était si peu inquiet de ce petit groupe qui courait pour sa vie, c'est parce qu'il ignorait encore ce qui les avait réduit à cet état de terreur. L'un d'eux en avait même eu des cheveux blancs. Peu farouches, Zujo suivi de son capitaine se dirigèrent vers eux pour leur demander ce qui pouvait bien les terroriser à ce point.
Prudent, voyant la forêt d'où étaient sortis les gardes se mettre à s'agiter, il dévoila son fusil à long canon et cartouche unique, le pointant droit devant lui.

- Tu vas quand même pas dégommer ces gogols avec ton joujou quand même ?

Concentré sur ce qui allai sortir de la forêt qui déboisait tout sur son passage, Zujo ne répondit pas, attendant l'arrivée imminente de la bête. Mais soudain, les arbres cessèrent de s'agiter.

- Pourquoi tu t'es arrêté ?...

Alors que le calme était revenu un instant, un gigantesque tentacule, comme projeté, s'élança hors des arbres et se saisit de trois des malheureux qui s'enfuyaient pour les attirer dans les bois d'un coup sec.
Relevant la tête de la ligne de mire de son fusil, Zujo affichait un visage pour le moins intrigué. Joe lui, qui jusque là avait joué les malins resta tétanisé, tremblant, le regard fixé vers là où le tentacule était sorti subitement avant de se ré-engouffrer dans la forêt.

- B... Bordel Zujo ! T'as vu ça ?!

Hurlant après son second, il pointa du doigt la forêt dont ils s'étaient approché imprudemment.

- Cette...Cette... Cette saloperie a chopé trois des bonhommes qui devaient être à plus de cinquante mètres de distance ! Oublie ce que j'ai dis pour les berries, on fait demi-tour !

Au moins ils avaient compris pourquoi il y avait des Thunder Dials partout le long de la barrière. Si la bête avait essayé d'escalader de ses longs et horripilants tentacules, la décharge eut été sévère. En animal marin présumé, bien que sur la terre ferme, ce qui devait être une pieuvre  était en principe plus que vulnérable à l'électricité.
Le petit groupe, maintenant réduit à sept hommes venait de les rejoindre.

- Pourquoi vous avez pas ouvert la porte inconscients ?!

Immédiatement, le garde essuya un coup violent en plein visage visage, Joe venait de frapper l'insolent avec son canon portatif à une main. Déjà il sortait l'artillerie lourde face à ce qui s'annonçait être plus que terrifiant.

- Ouvre les yeux couillons ! On a des gueules de garde champêtre ?!

Pointant du doigt sa propre casquette de marine par dessus laquelle était inscrit "pirate", les gardes venaient de comprendre à qui ils avaient à faire. Le problème pour eux n'était pas qu'ils avaient à faire à des flibustiers, mais à des crétins qui avaient escaladé la clôture et n'avaient de ce fait aucun moyen de leur permettre de passer de l'autre côté.
Alors que Joe s'engueulait copieusement avec les hommes qui venaient de leur tomber dessus, Zujo calma très vite l'atmosphère.

- Il arrive.

Surgissant soudain, bondissant propulsé par ses gigantesques tentacules, la bête sortit à l'air libre. Il s'agissait en effet d'une pieuvre. Mais elle semblait flétrie. Un teint grisard, des yeux blancs sans vie, l'animal semblait errer au hasard, massacrant pour le plaisir.
Tous les hommes étaient désemparés, paralysés par la peur, excepté le chasseur.

Pourtant, bien que Zujo et les sept gardes, tous immobiles, étaient à vingt mètres devant elle, la pieuvre ne s'attaqua qu'à Joe qui gesticulait au loin cherchant à s'enfuir propulsé par ses Ventio Dials en direction de la barrière.
Alors qu'il s'enfuyait lâchement, abandonnant son second derrière lui, le cafard, se tournant, vît un immense tentacule fondre vers lui.

- À moi Zujooooo !

Hurla t-il hystérique. Jamais il ne serait attendu à ce que son second obéisse après le coup qu'il venait de lui faire.
Un coup de feu qui sembla tonner aussi fort que la foudre retentit. Alors, l'immense tentacule élancé s'écroula au sol. La puissance du coup de feu fut telle que Zujo, grâce à son immense fusil de chasse parvint à sectionner un appendice tentaculaire de deux mètres d'épaisseur.
Qu'à cela ne tienne, la bête en avait sept autres à faire valoir. Sans s'inquiéter des représailles qui l'attendait, alors qu'il rechargeait son arme, ce qui lui prenait du temps, le chasseur s'en remis aux mains du cafard.

- À vous capitaine.

Stoppé dans son élan, il n'en fallu pas plus au forban pour comprendre qu'il avait intérêt à garder son second en vie si il voulait se débarrasser de l'immonde animal. D'un tir de son canon portatif miniature, il ne fit pas le moindre dégât au tentacule qui s'agitait frénétiquement près de Zujo.
Deux des hommes restants furent d'ailleurs déchiquetés par le mouvement de flagelle de l'appendice.

- Chiasse... Je voulais pas m'y résoudre aussi tôt...

Sortant une balle rouge de sa parka, il la chargea dans son mousquet à canon triple. Quels dégâts pouvait-il espérer faire avec une arme aussi peu puissante ?

- Hommage clownesque !

Appuyant sur la gâchette, il se protégea ensuite de visage de son autre avant bras s'attendant à faire du dégât. Et pour cause, il venait de tirer l'une des Muggy Balls de sa fabrication. L'explosion heurta de plein fouet les trois tentacules venant droit sur Zujo qui n'avait pas eu le temps de recharger son fusil.
L'impact de l'explosion renversa même l'immense pieuvre en arrière tandis que la violence et la déflagration de la munition spéciale du cafard venait purement et simplement de réduire à néant trois des gigantesques tentacules encore menaçants il y a quelques secondes.

Telle était la puissance des Muggy Balls qu'il s'efforçait de ne pas gâcher. Zujo était un si bon second qu'il en était arrivé à sortir cette munition démentielle.

- Putain, m'en reste que deux maintenant... 'culé de calamar va !

Il ne s'agissait pas d'un calamar mais d'une pieuvre. Cependant, personne parmi les survivants n'aurait eu la présence d'esprit de venir lui faire la remarque, trop heureux d'avoir été sauvés. Mais Joe malgré ce coup d'éclat spectaculaire était inquiet, autant si ce n'est plus que le chasseur qui venait de recharger.
La bête, malgré le coup encaissé revenait à la charge comme si de rien n'était.

- Elle ne ressent pas la douleur...

C'est ce qui avait frappé Zujo et son capitaine après que ceux-ci aient observé l'acharnement et la vivacité de l'horrible bestiole qui embaumait la charogne. Malgré deux attaques surpuissantes subites de plein fouet, la pieuvre se relevait aussi menaçante que jamais. Il ne lui restait que quatre tentacules, et il semblait elle comptait les utiliser à bon escient.


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- Ça n'en finit pas ! Nous sommes morts ! Tous sans exc....

Écrasé d'un violent coup de tentacule, l'un des gardes qui avait perdu patience n'était plus qu'une malheureuse traînées rougeâtre sur le sol dévasté par le passage d la pieuvre.

- Tous sans exception je sais pas... En tout cas toi, ça fait pas de doute.

Ayant toujours le mot pour remettre du beaume au coeur et surtout donner envie de l'étrangler, le cafard n'avait pu s'empêcher de commenter. Et il n'avait manifestement pas perdu une occasion de se taire puisqu'il s'emblait être deuxième sur la liste des victimes en devenir de la bête.
Bien que terrifié, le forban eut le temps de remarquer d'en dépit de son énorme taille, l'animal, plutôt que de balayer tout le monde d'un mouvement de tentacule semblait s'en prendre en priorité à ceux qui parlaient. Il ne croyait pas en une quelconque forme de coïncidence. La bête choisissait méticuleusement ses proies.

- Ah-Ah pirate, tu vas payer pour t'être foutu de Mi....

Finalement le tentacule s'enroula autour d'un autre garde à la langue trop bien pendue. On aurait dit que la bête avait réévalué la situation et changé de cible. Pour un animal qui attaque d'instinct, ce comportement était curieux et même irrationnel.

- À...À l'aide !

Suite au bruit des os qui se brisèrent, boyaux et hémoglobine giclèrent dans tous les sens sous la pression du tentacule. Ce court moment de distraction pour la bête fut l'occasion pour Zujo, resté en retrait, de bondir dans un saut de plusieurs mètres, pour, à bout touchant, faire à nouveau feu de son arme de mort dans le crâne de la pieuvre odorante.




À nouveau, l'animal tomba à la renverse, et cette fois pour de bon. Le chasseur atterrit. Sans un regard pour sa proie, il prit le temps pour recharger son arme et la remballa dans son étui. Il n'était pas du genre à se vanter. En bon chasseur, il traquait et éliminait des bêtes, là était son seul intérêt, inutile de parader.

- Wo....Wouhou ! La vache, j'aurais jamais cru dire ça à des pirates, mais vous êtes des bêtes les gars !

Plus en retrait que le reste de la bande, car ayant essayé de s'enfuir tout à l'heure, sa ceinture de Ventio Dials désactivée, Joe retourna auprès du petit groupe tout en rechargeant l'un des trois canons de son mousquet utilisé pour projeter la Muggy Ball. Si Zujo était du genre modeste, on ne pouvait pas en dire autant de son capitaine qui lui était bouffi d'orgueil, suintant la vantardise par tous les ports.

- Que voulez vous les gars, Joe Biutag s'est pas fait une pareille réputation en jouant les majorettes. Ce que vous avez vu, c'est juste la partie visible de l'Iceberg, j'ai encore plus balaise en réserve.

Menteur qu'il était, il avait su au moins gagner le respect des quatre survivants qui avaient attiré la pieuvre jusqu'ici. Mais ce qu'il venait de gagner c'était la trouille de sa vie. Il faisait face aux quatre gardes qui eux tournaient le dos à la carcasse du monstre. Ce dernier, contre toute attente, était loin d'être crevé. Traînant l'immonde masse lui servait de tête le long du sol, on aurait dit que ses ses tentacules restant étaient encore en état de fonctionner par eux même.

- Euh Zujo ?....

Trop tard, son second s'était trop éloigné pour chercher si il ne pouvait pas trouver la trace d'autres animaux. Tournant le dos à la scène qui se jouait cinquante mètres derrière lui, il ne put réagir sur le coup.
L'appendice tentaculaire fondit sur Joe vers la gauche. Celui-ci ayant désactivé ses Ventio Dials ne pouvait éviter le coup. L'immense tentacule s'abattit contre son avant-bras gauche fièrement dressé.

- Eh ouais mon gros ! Des Impact Dials sous la manche de ma veste, et maintenant tu va faire quoi ?

La répondre vînt plus tôt qu'il ne l'aurait cru, puisque du bout d'un autre tentacule, la bête frappa son flanc droit exposé et l'envoya valdinguer cent mètres plus loin s'écrouler inerte contre l'herbe jaunie de la clairière. Il avait péché par arrogance et récolté les fruits de son orgueil.

- Biutag merde !

Ce fut au tour d'un garde trop bruyant de subir le courroux de l'animal au crâne perforé. Saisit par les ventouses de la bête, il fut écrasé encore et encore contre le sol par le tentacule jusqu'à ce que sa carcasse sanguinolente ne se décolle enfin. Biutag était hors de l'équation, il ne restait que trois gardes désarmés, et Zujo enfin venait d'entendre le vacarme. Sans se soucier de son capitaine, il braqua le canon de son arme à nouveau en direction du crâne de la bête et le perfora à nouveau. Encore une fois, cela ne permit de gagner qu'un répit de quelques secondes avant que le monstre ne revienne à la vie.

- Mais qu'est-ce que t'es au juste ?

Comme vivant d'eux même, les quatre tentacules restant tractèrent le crâne malmené de la pieuvre à laquelle ils étaient reliés et s'amenèrent en direction du coup de feu pour s'occuper du chasseur. Recharger le fusil prenait trop de temps, Zujo était bon pour y passer. Ce court périple en tant que pirate lui aura au moins montré qu'il y avait des proies de valeur sur Grand Line. Trop valeureuses parfois.

Trop lâches, les gardes avaient abandonné leurs bienfaiteurs pour reprendre leur route vers la clôture afin de se mettre à l'abri. Néanmoins, un coup de feu retentit, puis un deuxième. Enfin, l'angoissante marche du corps désarticulé de la pieuvre géante cessa. Pour la première fois, on eut la sensation que la bête était morte pour de bon.
Bien qu'impassible devant la mort qui l'attendait, Zujo souffla rassuré. Au loin, assis au sol, adossé contre un arbre, le bras tendu, le cafard avait fait feu à deux reprises de son bête mousquet à triple canon. C'était à se demander comment de simples balles de plomb issue d'un mousquet à la puissance de feu standard avaient réussi à vaincre la pieuvre là où le fusil de Zujo et une Muggy Ball avait échoué.


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- Ah vous revoilà bande de pisseux...

Main gauche sur ses côtes droites, boitant, le cafard s'estimait heureux de n'avoir subit que le bout du flagelle du tentacule, à quelques mètres près, il aurait dégusté bien plus sévèrement. Les trois gardes, ayant observé que la menace n'était plus, étaient revenus sur leurs pas, quelque peu honteux. Même si Joe et son second étaient des pirates, ils leur avaient sauvé la vie.

- Capitaine... Comment tu as réussi à le vaincre ?

Encore nauséeux et sonné, le cafard fixa Zujo en plissant des yeux.

- Je vais bien, merci de t'en t'être inquiété !

Tel le monolithe qu'il était, le chasseur ne sentit aucune culpabilité quant au fait de ne pas avoir demandé des nouvelles de la santé de son capitaine. De son avis, il était même persuadé que Joe exagérait ses blessures plus que de raison.
C'était évidemment le cas.

- Tout à l'heure quand je suis revenu à moi et que cette merde s'est retournée dans ta direction...

Tâtant prudemment du bout des bottes la carcasse de la bête auprès de laquelle ils s'étaient tous rassemblés, il y mit un violent coup de pied une fois qu'il s'était assuré qu'elle était morte.

- J'ai vu un truc bizarre derrière son crâne. C'était pas biologique. Dans le doute, j'ai tiré dessus, et ça l'a calmé.

Bras croisés, son second fut quelque peu sceptique. Sans un mot, il s'approcha de la tête de la pieuvre et s'engouffra dessous. Suffisamment puissant pour soulever plusieurs centaines de kilos à bout de bras, il retourna le cadavre de l'animal. Effectivement, un minuscule appareil se trouvait cloué à l'arrière du crâne de la bête. Sans ménagement, à pleine poigne, Zujo arracha l'objet avec un épais morceau de chair au bout et l'observa.

- Un Thunder Dial....

Retroussant le nez, le cafard ne comprenait pas quel était le rapport entre un Dial et un monstre génocidaire.

- Tu as remarqué Zujo ?

Interpelé le chasseur regarda son capitaine dans les yeux se demandant où il voulait en venir.

- À l'instant, quand tu lui as arraché un bout de crâne, y'a pas une goutte de sang qui a giclé. Pourtant la bestiole est même pas crevée depuis cinq minutes.

L'un des gardes, le plus audacieux, un blond d'environ deux mètres s'approcha de la bête et tâta ses plaies. Frottant de ses doigts ce qu'il en avait récolté, son verdict était sans appel.

- Ça n'a pas de sens, le sang est coagulé. Si on se fie en plus à l'odeur de ce truc, il doit bien être mort depuis plus d'une semaine.

Alors ses camarades le regardèrent l'air grave.

- Cela fait justement trois semaines que la barricade a été érigée pour protéger le village...

Un long silence s'ensuivit. Joe se grattait la nuque perplexe et Zujo observa les gardes de son regard d'homme de fer. Ils n'avaient pas été attaqué par une simple bête sauvage. Les animaux de Strong World s'éloignaient en principe des humains. Celui-ci les avait attaqué sciemment, non pas pour se nourrir, mais simplement pour tuer.
Ajouté à cela les bizarreries anatomiques de la bête et le Thunder Dial brisé par une balle du cafard, les interrogations n'en finissaient pas.

- Ça veut dire que le gouvernement était au courant de ce qu'il y avait ici ? Mais alors... Pourquoi nous envoyer ?

Joe avait son idée sur la question.

- Bon Zujo, faut qu'on retourne en vitesse au bateau, je morfle un peu trop, il me faut un médecin.

Puis, se tournant vers les gardes.

- Vous ! Vous venez avec nous. Vos supérieurs vous ont clairement envoyé ici pour tester les capacités de la bête. Va falloir que je vous pose certaines questions quand j'irai moins mal.

Inquiets, les trois compères n'étaient pas à l'aise à l'idée d'accompagner des pirates, quand bien même ceux-ci leur aurait sauvé la vie. Mais à retourner le problème dans tous les ses, il était clair pour eux que leur hiérarchie s'était servi d'eux. Les choix leurs faisaient défaut. Aussi ils décidèrent d'obéir au capitaine Biutag et de le suivre.

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