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Guns and Banana

Convois 3 : Guns and Banana

Les derniers "passagers" du navire viennent d'arriver, à fond de cale. Le Guns and Banana est encore à quai, attendant son dernier maître, qui semble décidément en retard. Tout le monde s'impatiente, les esprits sont tendus pour ce qui semble être le convoi de l'année. Des hommes de la marine font le guet sur les gaillards avant et arrière, et ratisse au peigne fin la moindre cale, soulève le moindre doute, font de chaque questions une priorité. Tout le monde s'active, et cela fait plaisir de voir la puissance du Gouvernement Mondial utilisée à bon escient.

Il faut dire qu'il y'a du beau monde à bord du Banana. Un attentat de trop, un attentat raté, et c'est Le Plombier à qui l'on dira adieu à la fin du voyage de ce convoi. La belle plante de la révolution est un sacré morceau pour les hommes de tout bords, mais elle reste sereine : Elle est trop importante pour que l'on vienne pas la sauver.

Dans sa geôle, un homme silencieux, aux muscles saillants et au casque toujours vissé sur la tête à sa propre demande, Mars Hatak est un révolutionnaire lui aussi, mais les deux comparses semblent diamétralement opposés, et s'ils ont sans doute entendu parler l'un de l'autre, ne se sont ils encore jamais vu, et ne se connaissent pas.

Seul à essayer de mettre de la bonne humeur dans ce rafiot - du moins lui semble-t-il, Tsumakuni Matsuya, l'ex-shishibukai, semble connaître chaque soldat par son petits nom - du moins fait-il au moins semblant d'en donner à tout ceux qui passent à proximité. Ca énerve un peu tout les soldats, mais personne ne dit rien. On sait tous ce qui va arriver aux trois hommes entassés là, ce qui force une certaine bienveillance pour certains, et des comportements moins urbains pour d'autre.

Une ombre pourvu de poil, de crocs et d'une aura de violence sans commune mesure avec le commun des mortels, qu'elle fait frissonner tout les soldats et même frémir le plus calme des prisonniers, monte à bords. Le signal est donné alors que la nuit tombe sur Dead End. Une nuit qui ne sera pas de tout repos.
    L'avantage du sous marin, c'est qu'une fois immergé sous les vagues, et si on ne pense pas aux courants qui agitent malgré tout les profondeurs, on est quand même nettement plus serein qu'en surface. Pas de vagues, pas de tempétes, pas de problémes de visibilité lié à la nuit...

    -Profondeur soixante mètres. Machines à l’arrêt.
    -Parfait. On va rester la un moment, équipe de garde minimale aux aguets, le reste peut aller manger un truc.

    Tapi entre deux eaux a quelques lieux de l'entrée de l'immense cavité qui constitue l'entrée du port de Dead End, le Mecakraken est au repos a quelques encablures du fond. Une présence aux airs de monstre marin qui a déjà fait fuir les quelques prédateurs de taille inférieure du coin. Coup de bol pour eux, ce soir ce n'est pas de la viande que chasse la créature, mais des proies de surface toutes de bois et d'acier.

    ]-Contact !
    -Qu'est ce qui arrive ?
    -Des bruits de pales, cuirassé classique à roues a aubes en train de quitter le port. Il va nous passer au dessus, ou pas loin.
    -On est assez profond pour qu'il y ait encore plein d'eau entre nous et sa coque. On ne bouge pas et on laisse venir. Il faut s'assurer qu'on trouve le bon navire.

    On pourrait évidemment arguer que l'absence de visibilité est surtout lié au fait qu'on ne voit rien du tout, ce qui n'est pas complétement faux, mais qui se nuance vachement quand le barreur maitrise ce merveilleux outil qu'est le Mantra...

    -Ce n'est pas la cible on laisse passer.


    [...]

    -Deux autres navires en approche.
    -Encore des cuirassés ?
    -Une escadre complète. Deux navires de lignes et l'escorte.
    -On attend. Pour que la marine ait besoin de plusieurs convois Jack a du ratisser sacrément large. Je de me demande combien il a mis de coté en prime...
    -Vous voulez qu'on débarque pour demander ?
    -Un de ses quatre ça pourrait être une idée. Mais on va rester sur le plan prévu pour l'instant.
    -Ils sont la. C'est la cible ?
    -Non, toujours pas... Avec la veine qu'on a ce sera le dernier bateau a quitter la rade...


    [...]

    -Un troisième convoi en approche !
    -Et le bon j’espère, quel temps il fait la haut ?
    -A l'heure il doit faire nuit noire. Et au bruit des vagues y'a comme un sacré grain qui se prépare.
    -Assaut nocturne et tempête. Merveilleux...
    -Alors ? C'est le bon ?
    -Ouais cette fois on y est, Jack est à bord. Branle bas de combat ! Tout le monde a son poste et machines en marche.

    Et jusqu'ici aussi immobile et silencieux qu'un trou dans l'eau, le mecakraken s'anime lentement, déployant ses tentacules pour commencer à manœuvrer a petite vitesse, suivant une à une les évolutions du navire qu'il a choisi pour cible, jusqu’à se retrouver a suivre le même cap que lui, avant de se mettre à remonter lentement dans son sillage pour aller naviguer juste en dessous de la coque massive du navire de Jack.

    -La position est bonne, il doit être à portée.
    -Alors accrochez le !

    Délaissant la propulsion, deux tentacules inquisiteur viennent fureter en direction de la surface, palpant la mer jusqu'a venir toquer sur la coque ou elles s'ancrent d'un coup sec.

    -Touché !
    -Amarrez le reste.

    Une a une les tentacules du Mecakraken viennent enserrer la coque avant de rapprocher le corps du sous marin qui vient se coller comme une bernique sous la coque de sa cible, et se retrouve immédiatement soumis à nouveau aux aléas de la navigation en surface par temps fort, roulis, tangage, secousses...

    -Vérifiez l'écoutille de sortie.
    -Écoutille vérifiée ! c'est étanche et ça donne sur la coque ! Y'a plus qu'a percer.
    -Alors on est parti. Jeska, a toi l'honneur.



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    "Ce n’est pas trop tôt!"

    Le submersible évite peut être les tracas de la navigation conventionnelle n’empêche que pour une aveugle comme moi, c’est horrible. Il y a pleins de bruits incongrus. Ceux de la machinerie, je pourrais m’y habituer, mais le grincement de la carlingue sous la pression de l’eau, jamais. Et on a beau me dire que l’embarcation est sûre, j’ai eu le trouillomètre à zéro tout le long du trajet. J’ai donc bien plus hâte de sortir de cette boîte de conserve de malheur que d’affronter Jack et ses alliés.

    Le sas est installé et sécurisé. Je grimpe donc à bord du ce convoi. Jamais deux sans trois dit l’adage, après tout! J’appréhende cependant de tomber sur un comité d’accueil musclé. Mais il n’en est rien. L’endroit où je suis avec Red sent le métal, la limaille et l’huile. Un atelier, très probablement. J’ai déjà eu le privilège de entre dans le sanctuaire de Lilou, mais cette pièce tient plus du dépotoir que d’un lieu on on répare des machines. Un cimetière des éléphants version steampunk. De ce fait ça doit être un des endroits les moins animés du bâtiment. Et c’est bien notre chance. Personne ne nous as vu monter à bord, et on a aucun mal à dissimuler notre point d’entrée sous un tas de détritus.

    On sort de l’atelier le plus naturellement du monde. Avec la tempête dehors, l’équipage est plus occupé à lutter contre les éléments déchaînés qu’à patrouiller dans les coursives. D’autant plus que, sur un bateau de ce type, on s’attend à un abordage classique, pas à ce que l’ennemi arrive par en dessous. Cependant, on croise toujours un malheureux retardataire, ou une âme égarée. Heureusement que Red et moi somme des utilisateurs du Rokushiki. On peut ainsi disposer du problème avec autant de célérité que de discrétion. Quelques instants de plus pour planquer la dépouille et éviter de donner l’alerte, et nous voilà repartis pour l’exploration du cuirassé. Après tout, le plan était simple : On s’infiltre à bord, on trouve les prisonniers, on exfiltre le gibier de potence, et on rentre à la maison pour dîner.

    Je ne suis cependant pas assez naïve pour croire que tout va se passer comme prévu. Et ce n’est pas le son de l’alarme qui va me donner tord. Hein? Une alarme? On a été grillés? Ou alors d’autres larrons se sont invités à la foire? Je ne sais pas. Et je m’en fiche car en moins de temps qu’il ne faut pour dire Alabasta, les couloirs se sont remplis d’hommes armés et prêts à faire feu! Un nuage de gaz soporifique neutralise ceux d’en face tandis que Red se charge de la menace dans notre dos. On a gagné un peu de calme, mais pas pour longtemps, les renforts ne vont pas tarder.

    "Red, on a plus le temps de finasser. Où sont les prisonniers? Qu’on sorte de là en vitesse!"

    En effet, l’expérience que j’ai des convois me dit qu’on a tout intérêt à ne pas s’éterniser!

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    Elle allait se faire botter le cul, c'était certain. Elle n'était pas stupide, ni suicidaire, mais ces convois, ça paye bien, et... et c'est à peu près tout. En temps normal, elle serait restée bien tranquille à l'écart du reste de l'équipage pour flâner jusqu'à ce que l'action ne vienne à elle. Seulement voilà, ainsi pris en pleine tempête, le navire avait une chance non négligeable de la jeter par dessus bord, et pour l'utilisatrice de fruit du démon qu'elle était, cela va sans dire que ce serait tout bonnement catastrophique. Catastrophiquement mortel. Aussi prit-elle le temps de venir en aide aux hommes qui s'affairaient sur le pont. Pas de panique ici, ces types n'avaient pas été choisis au hasard. Ils savaient ce qu'ils faisaient. On lui donna quelques ordres simples et clairs, et la chasseuse s’exécuta.

    Du moins jusqu'à ce qu'une petite voix intérieure la déconcentra et lui fit lâcher des mains un cordage apparemment important pour la voilure, qu'un officier aguerri récupéra in-extremis. Sa voix résonna au milieu de la tempête, et même avec les oreilles à moitié parasitées par le vent, Klara comprit qu'elle se faisait engueuler.

    « TU FOUS QUOI?
    - J'ai senti quelque chose.
    - QUOI?
    - J'AI SENTI QUELQUE CHOSE. EN BAS.
    - SENTI??
    - UNE PRESENCE.
    - ON EST PLUS D'UNE CENTAINE SUR CE RAFIO, EVIDEMMENT QUE Y'A DU MONDE EN BAS.
    - NON. PAS DE SOLDATS. INTRUS. J'Y VAIS. »

    L'officier, dubitatif, la regarda s'éloigner à demi-course, avant de sortir un petit escargophone de sa poche.

    S'aventurant dans les niveaux inférieurs du navire, Klara y croisa plusieurs soldats s'affairant à droite et à gauche, réglant elle ne savait quel problème, informant elle ne savait qui que machin avait besoin d'aide à tel endroit. Un beau bordel organisé. L'équipage était vraisemblablement prêt à sortir de cette tempête indemne. Faire face à une invasion sous-marine, c'était déjà moins joué. Plus bas encore, des cris, des coups, une alarme dont le son strident remonta jusqu'aux niveaux supérieurs et brisa l'engrenage si bien huilé de l'équipage. On s'était alors mis à crier dans des escargophones, à s'équiper, à courir.

    Et déjà, en descendant dans les cales, Klara aperçut les premiers blessés être remontés à la va-vite, tandis qu'un autre groupe se préparait à intervenir. Ce sentiment, cette sensation étrange qu'elle avait en montant dans ce convoi, cette voix qui lui disait que ça allait être la merde pour elle. Et bien voilà, la présence à l'origine de cette sensation, elle était au bas de ces escaliers. Et il allait bien falloir y aller et justifier son salaire.

    « Bzzt... poison... bzzzt... »

    La chasseuse capta quelques mots sortant de l'escargophone que tenait un officier à proximité.

    « ON SORT LES MASQUES, LES GARS. »

    Et parce que tous n'avait pas accès immédiat à des masque à gaz et qu'il n'était pas surprenant de ne pas en avoir préparé suffisamment parce qu'une telle attaque n'était pas forcément dans le top trois des choses à prévoir pour les commandants des convois, les masques se trouvèrent plutôt sous forme de mouchoirs de poche que l'on cala contre les visages.

    Se sachant entourée de monstres plus gros qu'elle sur ce navire, elle respira un grand coup, improvisa un masque en plaquant d’épaisses mèches de cheveux entremêlées et contrôlées contre son visage, et s'engouffra dans les profondeurs du navire en même temps que l'un des groupes d'assaut.
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    L'Impératrice mouillait, balancée bâbord-tribord par les vagues. Sa proue pointait vers la direction que prenait le convoi. Pour un quidam n'étant pas à la vigie, il n'y avait rien à observer. Mais de là-haut, je pouvais voir les évènements qui se déroulaient sous nos yeux. Le moment semblait propice.

    L'information avait fuité. Une opportunité en or de mettre la main sur de précieux alliés. Des nouveaux convois, de nouveaux ennemis et évidemment des adversaires du même camp. Je ne m'attendais juste pas à ce qu'il s'agisse d'eux, mais ça semblait logique. Nous étions dans des eaux accessibles aux Armadiens et ceux-ci faisaient ce qui leur plaisait. Peut-être savaient-ils déjà que nous lorgnions, mais j'avais bien fait attention de me situer à bonne distance. Dead End était un terrain connu, depuis notre escapade avec Doppio. Le retrouverions-nous à bord de l'un de ces cuirassés ? Sûrement, le destin était facétieux.

    Le vent transportait enfin l'écho de bruits mats. Des cris camouflés sous le bois. La vengeance de l'acier contre la coque. Le convoi se faisait aborder. Pourtant, rien de visible. Vraiment pas. Mais c'était le moment.

    Je sautai à terre d'un bond depuis le sommet du mat, amortissant ma chute sur un Lys de Plumes, juste avant de toucher le sol. Angelica m'attendait.

    « - Donne l'ordre de jeter l'ancre, » annonçai-je tout en me mouvant vers l'avant du navire.

    L'ancre ne toucherait pas les fonds marins, mais suffirait à nous donner plus de poids pour ne pas chavirer. C'était un travail d'orfèvre, je ne pouvais pas prendre le risque de me rater. Quelques secondes plus tard, la chaîne vola. Derrière moi, l'équipage attendait, chacun à son poste. Les voiles repliées, seul le courant marin nous emporterait ensuite.

    De la paume de la main, je caressai l'air un instant, comme une mère cajole son enfant. Je pouvais les sentir sous mes doigts, les vibrations naturelles. Les lignes invisibles qui donnaient à la terre sa structure et qu'il ne fallait surtout pas déranger. Que seule une éruption sous-marine ou le déplacement de la croute terrestre pouvait mouvoir ; c'était du moins ce qu'affirmait Angelica. Et je faisais confiance à son érudition.

    J'appuyai légèrement sur la surface invisible, révélant un halo bleuté. Il me semblait désormais avoir fait cela des centaines de fois. Mais cette fois-ci, je maîtrisais les choses, je pouvais prédire la suite des évènements. Les pouvoirs sismiques faisaient partie intégrante de qui j'étais, désormais, je ne les répudiais plus.

    Je pris de l'élan. Mon coude partit en arrière, comme mon poing se fermait et que la trajectoire de mes jointures se dessinait, nette et précise. Quatre chocs sur quatre lignes. J'apposais mes coups comme un compositeur note ses croches sur une partition. Les impacts bleutés résonnaient d'un bruit sourd, aigu, dissonant.

    « - Arum. »

    Un grondement sourd résonna sous nos pieds. La panique des vagues agitait l'écume. Derrière moi, chacun se tenait fermement à quelque chose de fixe appartenant à l'Impératrice. Ils savaient que les éléments se déchaîneraient d'une seconde à l'autre. Puis le navire se mit à piquer vers le ciel, la mer apparaissant comme un sol lointain qui s'incurvait dans notre dos. Nous étions sur une gigantesque lame bleue qui ne cessait de prendre en allure et en taille, étendant progressivement son ombre sur le convoi.

    « - Je sais que vous pouvez l'encaisser, » murmurai-je, les dents serrées, tout en enfonçant mes doigts dans les renfoncement aériens.

    Le souvenir douloureux de Boïna me hantait encore. Mais il y avait bien d'autres adversaires à ma taille, sinon plus puissants, qui hantaient ces mers. Et cette fois-ci je ne me faisais pas prier pour leur donner un avant-goût de ma puissance.

    « - Solanum ! »

    L'air vibrait et se pliait à ma volonté, comme je le déchirais et le tordais de mes doigts. Ma tête semblait en ébullition et un violent coup de fatigue m'obligea à courber l'échine, mais je n'abandonnais pas. Le tsunami se suréleva soudainement, ses extrémités épousant les contours de la croûte sous-marine qui se soulevait, générant une poignée de dénivelés aux alentours. La mer n'était plus une étendue plate, à ce moment, mais un enchevêtrement de chutes de plusieurs dizaines de mètres qui donnaient vers les fonds abyssaux.

    Les secondes semblaient durer une éternité, avant que la vague n'atteigne son apogée et ne vienne s'aplatir sur la position ennemi, écrasant sous des litres de pression le navire-prison. Qui chavira pratiquement sur le côté, dévoilant sous son ventre un sous-marin fortement agrippé à sa coque, avant de retrouver son équilibre, nu de toute masure. Ainsi le vaisseau était suffisamment immobilisé pour ne pouvoir que se préparer à une contre-offensive contre cet ennemi invisible.

    Parallèlement, le plus dur semblait passé pour l'équipage qui retrouva ses esprits et mit en marche la suite du plan. Angelica gueulait comme un putois.

    « - Levez l'ancre ! Hissez les voiles ! Canons à tribord ! Parés à faire feu ! »

    L'Impératrice opéra un virage à quatre-vingt-dix degrés et montra son flan à son homologue, qui faisait bien deux fois sa taille. Les canons tonnèrent pratiquement au même moment que l'opération s'achevait, provoquant l'avènement d'un brouillard de guerre comme l'ennemi répondait depuis ses tourelles. Sans grande efficacité. Inexorablement, tandis que nous luttions, le navire était entraîné vers les chutes ; un courant aérien surfant sur le dénivelé le plus proche alimentait nos voiles, nous permettant de faire du surplace et ignorer les boulets envoyés vers des positions archaïques.

    L'air sentait la poudre et les embruns. La visibilité était pratiquement à zéro. D'un hochement de tête, j'ordonnai à ma seconde de passer à la suite du plan :

    « - Préparez-vous à l'abordage ! Sortez les grappins ! »

    Les hommes s'activèrent, faisant virevolter les cordages au bout desquels se trouvaient les poids crochus. Le temps que l'ennemi retrouve sa stabilité et réarrange son cap, des projectiles résonnèrent contre son bois et allèrent s'encastrer dans le bastingage. Les cordes les plus tendues furent aussitôt nouées pour permettre des ponts, sur lesquels les pirates les plus aguerris s'aventuraient déjà.

    Agenouillée, essoufflée et à bout de forces, je regardais le spectacle se poursuivre. Une dague entre les dents, Angelica avançait en longeant sa corde, disparaissant dans la brume. Retrouvant lentement mes forces et ma respiration, je me hissais à mon tour jusqu'à une amarre, au milieu de mes hommes aussi confiants que courageux. De l'autre côté, les combats avaient commencé et il me tardait de découvrir le visage de l'ennemi.

    Comme je sautais, lourdement, sur le pont du cuirassé, poignards sortis.


    Dernière édition par Eleanor Bonny le Mer 26 Jan 2022 - 13:40, édité 1 fois
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    Voilà plusieurs heures que la tempête talonnait le Loup Solitaire, le navire avait d’ailleurs du mal à se tenir à bonne distance. Toutes voiles dehors, déployées et gonflées, lanternes éteintes, toutes les conditions étaient réunies pour une navigation en toute discrétion. La destination ? Le Royaume Doscar et tandis que Reyshu s’affairait à la barre, maniant le gouvernail dans l’obscurité, c’est Djaymily, grâce à sa vision nocturne qui commandait la manœuvre, secondé par Elio, tous deux suivaient assidûment la direction donnée par le gyropose. Un calme assourdissant régnait sur le pont du navire et seul le grondement de la tempête et le bruit des vagues se brisant à la proue étaient perceptibles. Un cri vint soudain rompre ce silence de tombe.


    Capitaine faut qu’vous veniez voir ça ! Y’a un truc en vue… Un gros truc en vue !


    Assit dans un hamac, perdu dans ses pensées, Azerios se leva, maudit sabre en main et se dirigea vers le lanceur d’alerte. Ce dernier lui tendit la longue vue, il s’empressa de regarder dans l’oculaire. Un énorme navire sous bonne escorte de la marine, probablement un énième convoi pénitentiaire. Le jeune pirate s’empressa de rejoindre ses hommes à la barre.


    Convoi en vue à quelques miles d’ici, sous très bonne escorte.

    La marine ?

    Des cuirassés. Ça ressemble à un convoi pénitentiaire.

    On fait quoi ?
    s’enquit Reyshu.

    On garde nos distances… Je pense pas qu’on soit équipé pour jouer au chat et à la souris.

    Et la tempête ? Autant choisir entre la peste et le choléra…
    rétorqua Djaymily en hochant la tête en direction des épais nuages se rapprochant.


    Et comme les choses ne se passent jamais comme prévu, un autre navire entra dans le champ de vision, tapis dans l’ombre ce bâtiment arborait un pavillon noir. Saisissant la longue vue à nouveau, Azerios aperçu alors un Jolly Roger qu’il avait déjà pu voir auparavant, l’Exsangue venait d’arriver et au vu de la direction que le navire était en train de prendre, ils avaient clairement l’intention de se joindre à la fête. Le temps de retourner à la barre, le charpentier se rendit alors compte que le vent était en train de tourner à vitesse Grand V, les prenant en tenaille entre la tempête et la Marine et les forçant à légèrement virer de bord. N’ayant d’autre choix que d’approcher légèrement du convoi, le rookie du se résoudre à faire réduire la voilure pour éviter de passer à portée de tir des cuirassés. Pas le temps de dire ouf que quelque chose d’étrange agita les flots autour du Loup Solitaire et le mauvais pressentiment qui s’ensuivit fut rapidement justifié. Regardant dans la longue vue, il finit par l’apercevoir. Eleanor Bonny était en train de déployer ses compétences, les choses allaient sans doute dégénérer et il était déjà trop tard pour se mettre hors de portée.


    L’Exsangue est passée à l’action… On peut plus reculer les gars… Allé on remballe la voilure et on s’accroche ! VITE !


    En quelques instants la mer se déchaîna autour du navire, la surface jusqu’alors plate et lisse se déforma violemment, allant presque jusqu’à faire chavirer le navire. Ce dernier fut emporté dans un énorme tube d’eau, chavirant à tel point que bâbord heurta les vagues avant d’être renvoyé en un instant en direction du convoi. Agrippé au bastingage, le navire remit d’aplomb, Azerios aperçu alors le bâtiment de l’Exsangue passer à l’action. Chaque camp fit parler les canon puis vint le moment de l’abordage. La mer à peu près calmée, un choix se posa alors. Poursuivre en direction du convoi et se joindre à Bonny dans son assaut, ou virer de bord et braver la tempête.


    Que fait on ?! hurla Reyshu, gouvernail en main.

    Maintenant qu’on est là… Cap sur le convoi ! Tout le monde à son poste !


    Manœuvrant de façon à rester dans l’ombre du navire de l’Exsangue afin de se tenir hors de portée des canons du cuirassé le plus proche. Pas question de lancer toutes ses forces à l’aveuglette, laissant la majorité de ses hommes en arrière pour garder le navire prêt au départ, Azerios ordonna alors à Kutcham, Djaymily et une dizaine d’hommes de le suivre, grapins en main sous les yeux des Louves encore indécises.

    En un instant ils se retrouvèrent sur le pont du cuirassé, dans la mêlée, joignant les forces de l’Exsangue. Suivit de près par Kutcham et le reste de ses hommes, Maudit sabre en main, le charpentier se mit alors à trancher, à éliminer les soldats sur son chemin pour approcher Eleanor, cette dernière l’aperçu alors et le regarda en laissant échapper un léger rictus.


    Hum.. Je vais commencer à croire que vous nous suivez.

    Et si c’était l’inverse ?



    À grand renfort de lames de sable compact, le jeune pirate écarta les quelques soldats de la marine encore debout et motivés autour d’eux. L’heure était désormais à la bataille et il n’était plus question de reculer.
      "Elle est là. J'espère pour vous que votre poulpe va s'en sortir sans séquelles."

      CP5 1313:
      Aux premiers mots de l'agent, l'encrier rose translucide qu'il tenait du bout des doigts s'envola dans les méandres du néant. La secousse était prévisible, mais son exécution sans délai l'avait pris de court : n'ayant pu contrôler son œuvre alors que le convoi et son sous-marin parasite s'étaient retournés à quatre-vingt-dix degrés, il devait à présent assumer un saignement abondant et une ligne noire complètement dénuée de sens qu'il allait arborer sur son corps toute sa vie. Encore un tatouage de fichu.

      Alors qu'il attendait patiemment de voir l'évolution de la situation à bord-même du convoi, l'échappée inopinée de gaz aux effets néfastes dans les canaux du bateau l'avait invité à trouver rapidement une issue. C'est en découvrant une percée au sol d'un atelier isolé qu'il s'était directement enfoncé dans le navire organico-artificiel du capitaine Red. Il aurait pu avoir de la chance, mais tomber nez-à-nez avec ce genre d'équipages n'était pas la meilleure situation dans laquelle un agent pouvait se trouver. Après une fuite effrénée à coups de Rokushiki intense, il s'était fait coincer dans une pièce à sens unique. En face de lui, plusieurs subordonnés du Supernova le tenaient en joue, manifestement menés par l'ex-sergent Baker "Une fois". Il avait initialement sorti son encrier pour calmer la tension, mais l'ancien fruit de Barbe Blanche avait eu raison de ses tentatives de pacification.
      L'autre aboya sans crier gare.

      "La petite Sweetsong bosse de nouveau main dans la main avec les costards cravate, hein ? M'aurait étonné. Toi, tu vas te rendre ou tu vas crever, entendu ?"

      Le tatoué hocha horizontalement la tête et secoua la main, cherchant à clarifier rapidement la raison de sa présence. Même si, comme souvent, elle n'était pas beaucoup plus claire pour lui.

      "Il y a double-méprise. La capitaine Bonny n'est vraiment pas avec nous. Et je ne suis pas là pour engager un combat que je vais perdre."

      L'émissaire du Gouvernement se leva le plus doucement et calmement possible. Un coup de feu partit en face malgré tout, qu'il évita in extremis d'un Kami-E miracle. Il regarda l'ancien gradé droit dans les yeux, tentant de moduler son œillade pour ne pas que l'autre le prenne pour une forme de défi quel qu'il soit. Ouvrant la paume droite vers le haut, il referma légèrement la main et fit mine, avec l'autre, de saisir une surface ovale fine. Lorsque la parabole fut bien visible entre son pouce et son index gauche, un escargophone modèle réduit du même magenta transparent que l'encrier se matérialisa entre ses deux mains.
      L'activation de son pouvoir avait entraîné un autre coup de feu, qu'il avait cette fois enduré d'un semi-Tekkai ventral. Malgré la douleur, il jeta un œil à sa création et revira son regard vers la brute responsable du sous-marin, faisant disparaître le gastéropode dés la première syllabe prononcée.

      "Je suis simplement venu passer le bonjour de Yakutsuki Rei à votre capitaine. Mais il est déjà passé à l'action lui aussi, on dirait. Vous lui transmettrez."

      Ce qui ressemblait à une réplique de mauvais goût tirée d'un escargofilm de guerre était pourtant réel. Le coordinateur Clifton avait littéralement dépêché Uzi et ses deux comparses pour passer de simples salutations à un pirate. Au pirate le plus dangereux parmi les plus actifs du Nouveau Monde, au passage.

      L'homme à la peau brûlante réajusta son masque d'un petit geste de main et hocha la tête, indiquant qu'il avait l'intention de partir.

      "Si vous permettez."

      Bien sûr qu'ils ne le permettaient pas. Après s'être frayé, d'un Soru vif, un chemin de force parmi les flibustiers, se faisant taillader une partie de l'avant-bras par une épée au passage, il dut subir dans le sens inverse la course-poursuite dans laquelle il avait été entraîné en se jetant sous l'atelier.

      Il parvint finalement à les semer et à se retrouver de nouveau dans l'embarcation concernée par sa mission. Si l'équipage de Red n'était clairement pas le dernier à avoir vu le Rokushiki sous toutes ses formes et couleurs, lui avait encore la chance de pouvoir l'utiliser lui-même. Chance qu'eux n'avaient pas.
      Priant pour que les malfrats se concentrent de nouveau sur la stabilisation de leur monstre marin, l'agent put constater que les deux Libres Pirates qui, eux, maîtrisaient les Six Styles, avaient probablement déjà atteint le pont. L'intérieur du convoi était encore en proie à plusieurs conflits, mais il eut l'aubaine de ne pas tomber sur un Supernova en chemin. Preuve en était que son cœur battait toujours.

      Après les évènements du dernier convoi en date pour lequel il avait eu l'honneur de se battre, une longue période de repos avait été accordée au tatoué par son pôle. Avançant le décès récent de Roberson Uzielgin, son père, en pleine mission et sa promotion récente comme arguments, Clifton avait été chargé de lui annoncer la bonne nouvelle.
      Le comportement du CP5 envers le Rokadien était louche depuis un moment, mais cette étrangeté semblait à chaque fois atteindre son paroxysme et le repousser encore plus loin. L'avantage, c'est que ça lui avait permis de retourner sur Hat Island plusieurs mois, reprendre sa place de lieutenant Manslouche et rester prendre soin de son fils quelques temps. Apprendre la nouvelle par un appel escargophonique de Natasha lui avait serré la gorge comme jamais, mais l'exercice de la paternité était devenu ordinaire à ses yeux, à force de pratique. Il avait également pu poursuivre son entraînement avec Sergueï - qu'on appelait désormais Sergueï senior, pour éviter toute confusion avec le nourrisson. Et tout ça en pouvant assumer pleinement son identité de Tim Uzi, occasion qu'il n'avait pas eue en travaillant pour les nomades la première fois.

      L'homme à la peau brûlante venait juste de sortir de vacances, pour ainsi dire. C'est un appel inattendu qui l'avait précipité sur cette mission, la première depuis un moment. Et celle-ci était des plus curieuses : là où la situation des deux convois où il avait été envoyé précédemment l'avaient conduit à s'unir avec la Marine pour repousser les menaces diverses à la pérennité du transport des prisonniers, il était cette fois ni plus ni moins venu faire un stage d'observation.
      Serment de non-intervention, hors atteinte à sa propre intégrité physique. Lui et ses deux collègues avaient du jurer d'éviter dés que possible de se mêler les conflits du navire, si d'aventure il y en avait. Et évidemment qu'il y en aurait. Nul doute que Scorpio était derrière cet intitulé de tâche, et l'envoi du tatoué dans cette invitation au suicide. Parce que oui, ce n'était pas parce qu'il devait éviter les conflits que des monstres comme Bonny, Red ou même Calhugan allaient gaiement décider de l'épargner s'ils croisaient son chemin.

      Il finit par atteindre l'extérieur du bateau. Comme prévu, le cœur des conflits s'y trouvait, notamment parce que l'équipage de l'Exsangue était maintenant sur place. Faisant au possible pour n'attirer l'attention de personne, surtout pas l'un des Lieutenants de l'ancienne directrice du CP9 qui pourrait le suivre d'un Geppou bien meilleur que le sien, il finit par atteindre le toit de la cale et retrouver les deux agents de catégorie trois qui avaient été envoyés au casse-pipe avec lui.
      Ils portaient également le costume entièrement blanc ; là où l'Alegrian avait abandonné la chemise et posé simplement la veste tailleur sur ses épaules, eux répondaient à un dress-code plus traditionnel. Bien que n'ayant pas les boucles d'oreilles et le pendentif argenté au symbole du Gouvernement Mondial qu'Uzi arborait sur conseil des stylistes du pôle, eux aussi étaient anonymisés par leurs masques tribaux respectifs. Portant un chapeau melon, le plus petit cherchait son équilibre sans vraiment le trouver dans la cacophonie provoquée par les combats de la cyborg et des autres dangers ambulants. Le plus grand, qui dépassait même en taille l'agent aux yeux du diable, était affublé d'un haut-de-forme et avait l'air ridiculement serein, en revanche. À se demander s'il n'était pas simplement bête. Vérifiant que ses dreadlocks étaient restés attachés vers l'arrière malgré le chaos qui régnait en bas, l'homme à la peau brûlante s'accroupit et se tourna vers ses acolytes, attendant de nouvelles informations. Celui qui était haut comme trois pommes ne se fit pas prier.

      "Nous abandonne plus comme ça, 1313 ! On aurait pu se retrouver bien dans la merde !"

      Le troisième compagnon d'infortune ne réagit pas de manière ostentatoire, pas plus que Timmerson lui-même. Ce dernier vint aux nouvelles sans perdre de temps.

      "Bon. On est sur les Séismes, le Poison, possiblement les Ténèbres et le Zoan du gorille qui peuvent se rajouter à n'importe quel moment. Je vois aussi le capitaine des Sandstorm. Sans parler des hakis des uns et des autres. La question est : catastrophe normale en vue des circonstances, ou catastrophe plus plus ?"

      Comme répondant directement à sa question, une dague effleura son masque, l'ébréchant au passage, et vint se loger dans le haut-de-forme de son collègue. Par réflexe, le Rokadien se retourna, se redressa et s'empressa d'imiter avec ses deux mains superposées une poignée en métal lourd, invoquant rapidement un bouclier militaire devant lui et son duo de camarades. L'assaillante n'était autre qu'une petite borgne aux cheveux noirs comme le charbon. Elle prit la parole d'un air glacial.

      "Alors, c'est ceux de Rei, j'imagine. Les services secrets ont l'air d'avoir baissé leurs standards. On va vérifier ça."

      Uzi soupira. C'était évident que quelqu'un allait les débusquer et les entraîner de force dans le conflit à un moment ou à un autre, mais il fallait que ce soit elle. La limite de "tentative d'atteinte à l'intégrité physique" était levée.
      Bien que n'ayant aucune envie de s'opposer à quelqu'un d'un tel niveau, il se relâcha et répondit à la provocation, abandonnant par l'utilisation de sa voix son fidèle bouclier.

      "Votre sœur était plus polie."

      La jeune femme fixa l'adversaire qu'elle avait choisi droit dans les yeux, dégainant sa Lame Purificatrice. En guise de réponse, le tatoué fit signe aux deux compères de les laisser seuls. Le grand tenta de s'y opposer, mais le petit suivit rapidement le conseil et l'embarqua avec lui sans faire d'histoires.

      Il n'avait pas menti au sous-marinier. La capitaine Bonny n'était vraiment pas avec eux.

      Résumé:


      Dernière édition par Tim Uzi le Lun 31 Jan 2022 - 1:19, édité 4 fois
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      Eh c'est Klara là-bas ! 
      Hein ?
      La dame sous le masque rigolo en cheveux, si si si ! Elle court sur le pont là ! Elle vient de trébucher sur un corps là ! Fais gaffe Klara regarde où tu mets les pieds quand tu cours ! 
      Ah, oui. Tu as réussi à la reconnaître, sous ce masque, et à cette distance ?
      Y avait une odeur de chien, alors je me suis dis "ça, c'est ma vieille collègue (mais surtout 4ème meilleure pote) Klara, la spécialiste hors normes des puces et des morsures aux tibias". 

      Sacré cirque, je comprends rien, je suis perché avec Amanda devant une peinture abstraite composée de cris, de sang, d'acier, de nuages violets et de navires sur l'eau ou sous l'eau à l'endroit ou à l'envers, et cette peinture m'intrigue car j'y retrouve des personnages bien connus de mon épopée, Klara et Elizabeth, des âmes que je connais par coeur, sans me vanter, je les ai ouvertes et explorées de long en large, leurs âmes, j'y ai des résidences secondaires.

      T'as aussi des tentacules immenses ici et là et je crois que c'est maman je suis tout fou-fou. Maman est dans le coin bon sang de bonsoir t'y crois toi ? C'est comme si des milliards d'univers parallèles s'étaient lancés dans une orgie et qu'il en ressortait la plus belle timeline de toutes : Klara, Maman, Elizabeth, les trois dames de ma vie, dans le même tableau. Un délire tripoïde.

      Eh et là-bas, c'est Elizabeth. 
      C'est Eleanor Bonny.
      C'est Elizabeth. C'est mon ex.
      J'ignorais que tu avais eu des relations avec une femme, j'ai toujours cru que tu étais gay.
      Elle a la capacité d'émettre des good vibes. Je l'ai rencontré de nombreuses fois, dans plusieurs vies différentes, mais là où mon âme suit une trajectoire exponentielle au fil de ses réincarnations, la sienne est une constante, tu comprends ? Mathématiquement, notre relation était foutue d'avance.
      Tu sais, j'en ai rien à foutre de tes vieilles histoires de coeur. Je t'ai amené ici parce que je me disais que tu adorerais surfer sur un océan de douleur.
      Mais si ça t'intéresse pas, on peut rentrer à la maison pour disséquer les lémuriens que Jean-Claude a volé à ce zoo itinérant. 
      Écoute, j'ai eu une idée là. On va donner un coup de pouce à la marine et ils vont faire de moi un corsaire.
      C'est aussi simple que ça ?
      J'imagine que j'aurai un formulaire à remplir ! Mais c'est la bonne volonté qui fait tout.

      Le gouvernement mondial... Il se nourrit de la gentillesse de toutes les petites mains qui l'aident à oppresser le monde entier... Il est pas si méchant... Juste un peu maladroit... Aimons-le que je me dis, aidons le à sacrifier sur l'autel de la gentillesse tous les garnements qui lui jettent des cailloux.

      Amanda, tu me suis ou tu me suis pas, moi je dois aider Klara la chienne suceuse de sang et ses amis les mouettes. Mes jambes me propulsent en direction du navire, je me foule très très salement le mollet tandis que je voltige en l'air, j'y prends un maximum de plaisir, et puis, très vite je suis réduits à l'état de flaque, dispersé ici et là à travers le pont du navire, des yeux globuleux descendant sur moi. Les giclures de boue rampent alors l'une vers l'autre afin de reformer Doppio, le meilleur ami de l'univers. Ces yeux globuleux, ils sont vitreux et horrifiés, embusqués derrière la condensation qui envahit leurs masques à gaz. Sniff sniff ça pue la peur et la sueur par ici, on dirait la Fun House le dimanche lors de l'atelier rituel sculpture sur viande dans la salle des cris, et puis dis donc y a pas un petit peu quelque chose de rance dans l'atmosphère typé gaz toxique ou quoi ?

      Mais le Vide m'a béni du pouvoir de la merde, alors un simple poison serait-il vraiment capable de secouer mes beaux poumons ? C'est fort possible parce que je délivre aux marines une cascade de vomi, mais je ne sais pas si c'est dû au poison, à ma chute vertigineuse ou à l'une de mes nombreuses commotions soigneusement compilées sous mon crâne : il m'arrive de vomir spontanément, sans raison autre que le gag, ce qui ne facilite pas le diagnostic !

      - C'EST CRAIG KAMINA !
      - MANQUAIT PLUS QUE ÇA, MERDE ! IL VIENT LIBÉRER SES POTES !
      Je suis pas Craig : je suis Doppio, garagiste des âmes, et j'amène mon cric  
      - BUTEZ-LE !

      Zut zut zut Klara vite dis-leur d'arrêter de me tirer dessus ils risquent de perdre un précieux allié ! ... je crois qu'il manquait une ou deux étapes intermédiaires à mon plan pour devenir ami-pour-la-vie avec eux.

      KLARA. KLARA. KLARAAAAAA !
      - Faites lui fermer sa gueule, on a pas de temps à perdre avec lui !

      Étape intermédiaire : je réintègre mon mode maximerde et me laisse dégouliner à travers les planches de leur coque, cette pluie battante est un régal lorsque tu veux étaler ta boue bieeeen liquide, mon mode maximerde c'est alors une diarrhée d'une fluidité exemplaire qui inonde les intestins du vaisseau ! Je dois vite trouver Klara afin qu'elle me présente en règle à ces petits soldats trop peu diplomates, faisons ça cordialement, cette fois, si tu le veux bien. Infiltré entre les planches, j'entends la terreur, j'entends la folie, et je perçois aussi de douloureuses, hostiles présences. On espère faire plein de mauvaises rencontres haha !
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      Robina Erwolf, était dans le cuirassé le plus défendu en partance de Dead End, comment s’était-elle retrouvée là, me demanderez-vous ? Eh ben pour cela, il fallait revenir plusieurs jours en arrière dans le temps, quelque chose qui plairait à certaines personnes dans le monde. Elle se trouvait à ce moment-là sur l’Archipel aux Éveillés, la première île de la cinquième voie de la route de tous les périls, son affrontement avec Mayaku Miso l’avait amené jusqu’à destination en un seul morceau, certes pas en pleine forme, mais elle était tout de même vivante et malgré les blessures et douleurs qu’elle avait reçues, elle était maintenant sur la route pour atteindre son but, devenir la meilleure cuisinière du monde !

      Il allait cependant falloir refroidir ses ardeurs, la marine avait demandé ses services en tant que chasseuse de primes pour les aider pendant un convoi de prisonniers sur une autre voie de Grand Line. Elle avait d’abord refusé, elle n’avait toujours pas été payée pour la capture de « Maya » et on lui demandait un service, autant demander le beurre et l’argent du beurre dans ce cas-là !

      La Sanderrienne n’était pas cupide, néanmoins, elle voulait être payée pour son travail, elle n’aurait pas pour autant relâché une telle pirate sanguinaire dans la nature sans rétribution, la situation allait devoir s’arranger et vite, elle se voyait très mal garder une utilisatrice de fruit du démon dans l’eau de mer très longtemps. Il avait fallu attendre presque trois jours de plus pour recevoir les différentes primes dûment payées qui avaient alourdi la cale de l’Iceberg.

      On lui avait de nouveau proposé de venir aider la marine, contre une rétribution, la manne pécuniaire qu’elle pouvait en retirer ne la motivait pas plus que cela, après ce qu’elle venait de récupérer avec la capture de l’équipage de Maya, toutefois, voir à quoi ressemblait un convoi de prisonnier piquait la curiosité de la cuisinière. Elle avait toujours rêvé de voir la prison dans laquelle travaillait sa mère, si elle pouvait voir une partie qui était liée à sa vie au quotidien, elle en serait plus qu’heureuse.

      Elle se retrouvait donc maintenant en tant que mercenaire dans un vaisseau de la marine gigantesque, l’Iceberg, qui était un galion de soixante-dix mètres de long et vingt mètres de large, aurait semblé être un nain à côté de ce dernier. Le Guns and Banana ne portait pas vraiment bien son nom, mis à part le commandant qui mangeait des bananes de temps en temps, il n’y avait pas de réels liens, mais c’était peut-être là le piège qui ferait glisser les pirates dans un piège mortel ! Elle avait rencontré beaucoup de monde, mais elle s’était vite retrouvée dans les messes, à l’endroit où elle se trouvait à l’aise, au moins, personne ne venait l’embêter ici.

      En ce moment, elle se trouvait dans la cuisine, les auters membres étaient surpris, par son utilisation en cuisine, de son meitou pour couper les petits légumes et la viande dont elle s’occupait. Le plat était presque fini, il ne restait qu’un tout petit peu de cuisson, l’affaire de quelques minutes dans le pire des cas, elle plongea une cuillère et goutta la sauce, légèrement relevé, le goût du bœuf ressortait bien avec les arômes fruités du vin qui avait cuit avec la viande alors qu’elle avait été braisée. Des morceaux de carottes ainsi que d’oignon flottaient de temps à autre à la surface, caramélisé juste ce qu’il avait fallu avant de saisir la viande.

      Elle venait de finir de tailler ses pommes de terre, qu’elle réservait dans l’eau claire pour ne pas les faire noircir à l’air libre. Elle n’avait plus qu’à tout ramener dans la salle principale pour qu’elle puisse faire le service, il était l’heure de se remplir l’estomac pour les matelots. Plusieurs secousses avaient bien failli lui faire perdre son plat en sauce et quand le navire se retrouva presque à quatre-vingt-dix degrés sur le côté, elle eut toutes les peines du monde pour ne pas se retrouver avec son énorme fait-tout sur la tête et sa préparation sur le plancher. Mais c’était sans compter l’esprit professionnel jusqu’à l’excès de notre native de Sanderr qui retrouva assise la tête, les jambes en l’air alors que l’énorme cocotte se retrouvait à un angle de quarante-cinq degrés pour ne rien renverser.

      Eh bien, si j’avais su, je ne serais pas sorti tout de suite. Enfin bon, vous pourriez m’aider s’il vous plaît ? Me retrouver les quatre fers en l’air, n’est pas franchement ma tasse de thé. Vous alliez manger non ? Non ? Mais il faut manger voyons, en plus votre compagnon semble être de mauvaise humeur, il doit avoir faim.

      Elle donna son fait-tout à Jeska et l’énorme cul de poule remplit d’eau et de pommes de terre à Red, elle les regarda, fière d’elle.

      Bon, vous restez là un instant, je vais chercher la graisse de bœuf et de quoi faire la friture. J’en ai pour un instant, j’aurai dû faire un deuxième voyage, mais vu que vous me donnez un coup de main, ça sera plus rapide. En plus bonus, vous aurez du rab et vous passerez en premier, un sacré bonus, non ?

      Les deux pirates se regardèrent incrédules en voyant partir la petite femme aux cheveux bleus qui réapparut quelques minutes plus tard, les bras chargés d’un chinois, une énorme casserole et de la graisse de bœuf.

      Voilà, toujours de quoi faire la cuisson des frites, et c’est toujours meilleur fait en deux fois, c’est pour ça que je la fais minute, les marins adorent toujours pouvoir bien manger. Je suis sûr que vous êtes pareils. Allez, venez on a qu’un pont à remonter.

      Ils croisèrent un homme-poisson un peu perdu, il laissait de la vase et de la boue partout sur son passage.

      Eh oh, vous auriez pu au moins, vous nettoyez les pieds avant de rentrer ! Ce n’est pas possible ça, je sens que ça va être un de ses pauvres marins qui va devoir nettoyer, vous n’avez vraiment aucune considération pour le travail des autres, monsieur. Vous serez servis en dernier si c’est comme ça.

      Je suis Doppio, garagiste des âmes et j’amène mon cric.

      Et bien vous allez surtout arrêter de raconter des bêtises et me suivre pour vous remplir l’estomac, on a du boulot qui nous attend après, on doit défendre ce convoi contre les pirates et les révolutionnaires qui pourraient l’attaquer, alors il faut être en forme. Non, mais je t’en ficherai du garagiste des âmes moi !

      Elle mit une petite tape derrière le crâne de Doppio, sans ressentir de résistance, la main pleine de vase. Le regard dégouté, elle essuya cette dernière sur son tablier de travail et se promit de se laver les mains dès qu’elle aurait accès à de l’eau. Elle mena sa petite troupe de pirates dans la grande salle commune, juste sous le pont supérieur et installa le fait-tout au-dessus d’une flamme pour garder le tout bien chaud. Elle mit à chauffer la graisse de bœuf et invita tous les mercenaires, qui ressemblaient étrangement à des pirates à première vue à s’installer autour des tables.

      Faites-vous plaisir, tenez, voilà des petits pains !

      Elle distribua des petits pains qui étaient sortis, il y a une dizaine de minutes des fours de la cuisine, ils étaient encore tièdes.

      Ne vous brûlez pas surtout, c’est pour patienter de pouvoir manger. Et on enlève son chapeau quand on mange s’il vous plaît monsieur avec l’air patibulaire, oui, c’est bien à vous que je parle, monsieur ronchon ! C’est malpoli ! Et c’est pareil pour mademoiselle, vous devriez enlever vos lunettes. Bon, je vous laisse, en attendant que ça chauffe, je vais chercher ceux qui sont sur le pont. Et on se lave les mains avant de manger monsieur le garagiste des âmes !

      Elle tourna à gauche, puis deux fois à droite pour retrouver l’escalier qui donnait sur le pont supérieur, là où se trouvaient les marins. Sur le pont, le calme plat, enfin pas un bruit de marins, dans ce sens-là, parce que sinon la tempête ne s’améliorait pas, elle vit au loin un jeune homme d’à peu près son âge. Elle lui fit de grand signe et courut sous la pluie en se mettant à couvert du mieux qu’elle pouvait en utilisant sa blouse de cuisinière pour ne pas finir trempée.

      Vous êtes de nouveaux mercenaires ? Eh bien, ils en font venir un sacré paquet ! Bon, sinon, quand vous les verrez, prévenez les marines que le repas est prêt. Et oui vous êtes invités aussi, espèce de gros balourd, mais vous devriez vous raser la barbe, ça ne vous va pas du tout, je trouve, vous feriez plus jeune sans, enfin ça n’est que mon avis. Allez ! Venez maintenant !

      Elle prit Azerios par la main et le mena vers la porte vers les niveaux inférieurs. Quelques mètres plus loin, un corps de marine tomba dans l’océan, les pirates de l’Exsangue et des SandStorm Pirates se débarrassaient des corps, néanmoins, avec les chaînes d’éclairs qui explosaient partout autour d’elle, le bruit de la pluie, le vent et le tangage, la petite Robina n’entendit et ne vit rien. Quelques mètres plus loin, une grande jeune femme aux cheveux blancs se mit sur son chemin, un poignard dans chaque main.

      Pardon, mais je voudrais aller à la cantine, je dois servir tout le monde. Vous savez, vous seriez beaucoup plus jolie avec un léger sourire sur le visage. Non, là, comme ça, vous faites peur. Plus léger, voilà, comme ça, c’est beaucoup mieux.

      La capitaine de l’Exsangue suivit du regard Azerios qui suivait encore la chasseuse de primes et s’engouffra par la suite dans le bâtiment.

      Ah, parfait, ma graisse est prête ! Tout le monde est installé, c’est l’heure de manger !

      Elle plongea une grosse quantité de frites dans la graisse et commença la première cuisson en regardant toutes ses nouvelles têtes. Elle avait une drôle d’impression comme si quelque chose n’allait pas.
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      Pile à l'heure pour l'heure du thé, c'est ma veine ... est la seule réflexion qui vient au fin limier qui accompagne le convoi, et un léger sourire passe sur les lèvres des membres du CP0 qui suivent habituellement Walter Doe dans tout ses déplacements. Il attrape sa canne en bois d'adam, lestée par du granit marin,  frappe  la cage qui contient les trois prisonniers qui ne pipent mot en cet instant.
      - Vous avez encore des amis, ou bien des opportunistes croyez moi, c'est pratiquement la même chose. Malheureusement pour vous, les gens ça va, ça vient….Faut pas se fier à eux. Il se tourne vers son équipe qui connait les ordres et sa mission prioritaire. On se reverra peut être en enfer, messieurs ! Et une clameur s'élève de l'équipe de Doe, l'intraitable enquêteur de la brigade des affaires internes. Cela faisait plusieurs mois qu'il est sur cette affaire, d'autant plus qu'il sait que des informations ont fuité sur le convoi de trois navires de la marine ou il se trouve. Tous les éléments sont réunis pour faire la chasse aux gros poissons.
      Et Walter Doe est un sacré pêcheur. Tirant sur sa pipe et ajustant son trench coat, il sort de la pièce tandis que le chaos règne dehors. Allez-y en éclaireur, je vais assurer vos arrières et la protection des prisonniers. Fait-il en se tournant vers ses hommes, et ayant une petite pensée pour ceux qu'il ne reverra peut être pas, sourit à son tour. Des hommes de confiances, triés sur le volet. Pas plus d'une quinzaine, mais son escadron personnelle valait le détour. Des hommes sûrs, pointus, affutés.

      ***

      Des sales pensées en tête Callhugan la secoue de droite à gauche, tandis que le spectacle de marionnette s’évapore de ses idées les plus instinctives et primaires. Jack a toujours été un homme à plusieurs couches, et même s’il n’est pas le plus malin des Corsaires, sait il au moins comment la déposer en plein dans le tarin. Comment la faire glisser le long des gardes. La projeter violemment. La patate. Il ne se concentra plus bientôt que sur cette certitude unique. Toute sa volonté bandée, prête à bondir sur sa proie, qui infeste le pont supérieur du Guns and Banana.  L’aura de violence qui jaillit de lui à ce moment là a des répercussions sur tout le navire, et les hommes des corsaires, plus habitués à ce manège, bénéfice d’un avantage non négligeable sur leurs opposants, qui se voient raviver leurs plus vieilles rancœurs, et leur pulsion les plus primaires. Jack est un alpha, un leader de meute. Il sait comment donner du cœur à l’ouvrage.  Il sait comment faire obéir les loups, et punir les chiens qui se croient dans leur bon droit sur son navire.

      - Activez la black room, au niveau des geôles inférieures. Qu’il lâche à son second, un commodore tout drapé de pied en camp aux couleurs de la marine. Sacré contraste, mais on ne choisit pas le petit personnel sur ce genre de mission ardus.  La black room, c’est une invention de Vegapunk créé à l’origine pour les dragons célestes. Une pièce complètement coupée du monde extérieur, des panneaux de matériaux ultra résistants,  pouvant devenir quasiment entièrement hermétique. Et vous, monsieur ?!

      - Moi j’m’occupe de la greluche, et ça ne va pas être une partie de plaisir… Lâcha-t-il, le visage couvert de touffe de poils, et un visage déformé par l’animal qu’il porte désormais en lui. Sur le pont supérieur, le carnage et le sang sont omniprésent. En quelques instants, Eleanor Bonny avait fait le vide, tandis que ses hommes abordaient.

      Un cri de singe siffla aux oreilles de Bonny, tandis que se jette sur ses hommes à la recherche de sa proie le violent Jack Sans Honneur.

      Informations utiles:

        Le hurlement du gorille sur le pont brise d'un seul coup l'étrange et fragile équilibre généré par le terrible pouvoir de la cuisinière, devant la violence et la haine qui suinte du cri du primate l'aura de maternité directrice éclate comme une bulle de savon rencontrant une balle de fusil, et l'ambiance autour de la table se réaccorde immédiatement un ton plus haut quand les invités prennent conscience des gens qui leur font face.

        Les mains se referment sur des armes, les mâchoires se crispent, les regards se font durs et agressifs, les fronts se couvrent de transpiration, mais personne ne bouge, trop conscient qu'au vu de l'état soudain de tension, le premier a bouger un peu trop vite va immédiatement devenir la cible de tous les autres. Ce qui, au vu des pouvoirs latent dans le coin, signifie surtout qu'on va vaporiser tout le coin et ensuite essayer de se raccrocher aux branches avant de finir à l'eau...

        Bon, de mon point de vue j'ai toujours largement une main gagnante, mais c'est peut être encore un peu tôt pour jouer tapis tout de suite alors qu'il y a peut être encore moyen de laisser aux gens le choix de quitter la table.

        -Je vais descendre la part des prisonniers. Des frites et du bœuf ça leur fera un dernier repas sympa...

        Je me lève lentement en faisant à signe à Jeska qu'il est temps de laisser les gens du coin continuer à s'occuper tranquillement ici. Autour de nous la lumière vacille comme si un coup de vent venait tenter de moucher les chandelles, et le sol de la pièce disparait soudain dans un épais brouillard noir qui nappe toutes les jambes jusqu'aux genoux. De quoi donner peut être à réfléchir a ceux qui se sentiraient une âme héroïque ou suicidaire, et qui n'auraient pas compris que je peux presque les sentir bouger au moment ou ils y pensent.

        -Et inutile de venir avec nous, on va se débrouiller, vous n'avez qu'a continuer le partage..


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        "On s'en va déjà? J'aurais bien aimé goûter, moi..."

        Je suis dépitée. Red dit qu'il va apporter la part des prisonniers, mais il ne prend ni le plat, ni les frites. Et pire encore, il ne taxe même pas une bouteille de rouge! Erreur que j'ai à peine le temps de rectifier. Malheureusement, je n'ai que deux mains, donc je ne peux embarquer ni marmite ni friture. Ca humait super bon, pourtant! Et il y avait clairement moyen de bien se remplir la panse! A l'œil en plus! Je me consolerais avec le vin, comme une vulgaire boit-sans-soif. Je partagerais avec mon capitaine, évidemment.

        "Red, on a tire-bouchon?" demande-je une fois qu'on a quitté la salle à manger.

        "Non."

        "Oh, flûte!"

        C'est la version polissée du très piratesque "pute borgne!" qu'on entend plus qu'à son tour sur Armada. Heureusement mon capitaine dispose des pouvoirs d'un fruit du démon particulièrement adapté pour résoudre ce genre de problèmes. Victoire! Je porte le goulot à mes lèvres et dès que le vin caresse mes papilles… je le crache aussitôt!

        "Nom d'une biscotte! Quelle espèce de malappris peut servir un picrate pareil! Bon sang! Il y a des coups de pied dans le train qui se perdent!"

        Mon chef m'ôte la fiole des mains et le goûte à son tour. Lui le trouve plus que correct. Franchement! Je crois que je fais équipe avec le plus gros pochtron des mers! Et alors qu'on chemine tranquillement, une drôle de sensation m'envahit. Au départ, c'est assez diffus, mais plus j'avance plus je me sens diminuée, comme si ma force m'abandonnait. Je me tourne vers Red qui confirme mes doutes avant même que j'ai pu lui poser la question.

        "Tu le sens, toi aussi, le granit marin."

        "Ca veut dire qu'on est proches du but, non?"

        Il ne répond pas. Et, dans ce cas, qui ne dit mot consent. Ca sent le traquenard à plein nez, mais, ce n'est pas comme si on avait le choix. Et puis bon, s'attaquer à Red et à moi dans un espace aussi confiné tient plus de la volonté suicidaire que du courage.

        Nous voilà donc devant cette paroi lisse qui irradie ses ondes néfastes pour nous, utilisateurs de fruit du démon. Le granit marin nous empêche de tenter le passage à la force de nos poings. Alors je tâte la structure et j'utilise mon Echo Sonar Wave (ou ESW) pour essayer de trouver une éventuelle faiblesse. Peine perdue! La structure est parfaitement isolée des offensives extérieures. Donc seuls les gens à l'intérieur peuvent ouvrir. Zut de zut! Seulement si l'endroit est clos, il n'est pas totalement hermétique. Sinon, comment feraient les gens à l'intérieur pour respirer? Je trouve bien des interstices entre les plaques qui constituent cette Black Room qui laisseraient passer du gaz. Mais neutraliser les gens à l'intérieur ne nous ferait pas entrer pour autant.

        Je recule de quelques pas et je tente quelque chose : je balance une boule de poison sur la paroi. Red se tourne vers moi, certainement pour me demander ce que j'essaie de faire.

        "Red, comme tu le sais déjà, le granit marin annule nos pouvoirs. Mais, comme je viens de le démonter, il n'empêche pas nos pouvoirs d'agir sur lui. De ce fait, si tu te tiens assez loin, tu devrais pouvoir ouvrir cette boite de conserve. Cependant, il ne faut pas oublier qu'une fois qu'on sera à l'intérieur, on sera privés de nos pouvoir et grandement affaiblis. Tu te sens de tenter le coup?"



        Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Dim 30 Jan 2022 - 23:42, édité 2 fois
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        Angelica était toujours aux prises avec un ennemi coriace sur le pont. Un homme tatoué avec un masque tribal, dont le petit groupe semblait s'être éparpillé sans vouloir occasionner de heurts. Le Cipher Pol. Merde. Trop tard pour faire machine arrière, mais il y avait suffisamment d'ennemis à bord pour ne pas avoir à nous tracasser de potentiels observateurs. Tous les agents n'étaient pas maîtres du Rokushiki ; tous n'étaient pas non plus doués pour l'opérationnel.

        Azerios avait débarqué lui aussi. Ce petit vaurien me devait une coquette somme, prélevée sur le butin de Mother. Je m'assurerais d'en parler avec lui plus tard... Il semblait faire front avec nous, au moins, c'était déjà ça. Une alliance mais à quel prix ? Une soixantaine de millions, juste... Sans parler de la sœur d'Angelia ; était-elle avec lui ? À eux deux, voilà qu'ils avaient embarqué les deux-tiers de ce qui m'était dû. La brunette en avait entendu parler pendant des jours, comme si cela avait été sa responsabilité. Je vieillissais, disait-elle. Je radotais.

        Comme j'avançais prudemment sur le pont, pas tout à fait sûre d'avoir recouvré toute mon énergie, ne défaisant que ceux qui fonçaient tête baissée sur moi, c'est à dire pas grand monde, au final, je concentrais mon attention sur le cours des évènements. Interpelée par les agissements d'une drôle de petite femme aux cheveux bleus, qui venait d'emmener Azerios dans la cale en le traitant de vil galopin et en parlant de souper, je décidais de les suivre. Seulement pour déboucher sur une étrange scène mêlant pratiquement tous les belligérants réunis à un seul endroit, plantés autour de quelques plats, interloqués. Et reconnaître l'odeur familière, particulièrement agressive, d'une connaissance de longue date :

        « - Putain, Craig, qu'est-ce que tu fous là ?! »

        Le moment fut rapidement brisé, toutefois, par l'intervention des forces de l'ordre en présence. Des dizaines d'unités venaient d'encercler la table centrale de la cantine, où se tenait l'étrange buffet. Et parmi eux, une ombre de plusieurs mètres, se tenant sur quatre pattes et débordant de rage. J'avais senti sa présence sur le pont, sans le voir ; désormais le sang de mes hommes maculait ses babines. En même temps, nous n'étions pas loin de chez lui, comment aurais-je pu douter de sa présence ?

        « - Calhugan. »

        Évidemment, l'ennemi ouvra le feu, sans grand succès face aux pointures réunies. Quelques uns des invités se jetèrent sur les troupiers pour faire diversion, tandis que d'autres, suivant le Capitaine Red, descendirent à la cale. Probablement avec le même objectif que moi. Une course contre la montre, très bien...

        Abattant quelques hommes sur mon chemin, j'envisageais de les filer lorsque je fus interrompue par un cri rauque et une charge soudaine qui me fit voltiger contre un mur et me coupa la respiration. Le temps que mes systèmes redémarrent, le gorille se tenait au-dessus de moi, les deux poings levés, prêt à me matraquer. J'ai à peine le temps de frapper l'air de mon poing pour provoquer une minuscule fracture bleutée... suffisante.

        « - Silene ! »

        Jack frappe. Ses poings ratent leur cible, ne s'abattent pas complètement. Repoussés par à coup par les ondes de choc émises à l'endroit de l'impact. J'en profite pour relever mes jambes au-dessus de moi, les faire tourner rapidement et déchainer une lame d'air sismique dans sa direction, profitant de l'impulsion pour me remettre debout. Légèrement repoussé, le corsaire me dévisage de son regard simiesque, à peine entaillé.

        « - Voilà un combat qui s'annonce prometteur... » annonçai-je, avant de sortir Quart et Demi de leurs fourreaux respectifs. « Malheureusement mon gros singe, j'ai à faire ailleurs. »

        Piqué au vif, le gorille semble préparer du vilain, quand au même moment mon pied vient frapper le sol et briser le plancher déjà bien amoché. Le corsaire chute avec moi, mais qu'importe. Nous nous retrouvons sur le pont inférieur, à proximité des geôles, chacun sur ses deux pattes. Et en charmante compagnie. Toutefois l'atmosphère est étrange et il ne me faut que quelques secondes pour identifier ce qui cherche à saper mes forces.

        « - Un mur en granit marin... »

        Plus proche de ce dernier, les deux pirates cherchent un moyen de se frayer un passage. Je fais toutefois le choix de rester à bonne distance, les laissant s'occuper de la sale besogne. Et puis, j'ai moi-même un gorille à mes trousses qui semblent toujours décidé à en découdre. J'ai à peine le temps de détourner le regard qu'il m'assaille déjà un gigantesque coup de poing enrobé de Courant. Heureusement, j'ai pu prévoir le coup grâce à mon Mantra et esquiver en me déportant sur la droite. Mais cela ne marchera pas deux fois. Ne pouvant interrompre son élan, le mastodonte pulvérise le mur devant lequel je me situais avant impact, dévoilant la proximité de l'océan. Heureusement, que nous n'étions pas dans la partie submergée du navire...

        Une idée me vient alors. Un moyen de faire d'une pierre deux coups en profitant de la force incroyable de mon adversaire. Mais pour cela, il va falloir nous rapprocher du mur et prendre de gros risques...

        Mais pas tout de suite. Là, c'est à mon tour d'attaquer.
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        La pagaille sur le pont battait son plein, c’est alité qu’une femme aux cheveux bleus intervint pour mener Aze vers les niveaux inférieur jusqu’à une cantine. Ambiance tendue, voilà que ce dernier se retrouvait autour d’une table avec de bien curieuses personnes. Entre autre, le Capitaine Red dont il avait déjà entendu parler bien entendu, une gamine aux yeux bandés, un homme poisson vaseux et dégoulinant, et bien sûr, Eleanor Bonny. Difficile d’expliquer ce qu’ils faisaient tous la, réunis dans un climat tendu au possible, le Capitaine Red se lève alors de table prétextant qu’il compte distribuer leurs parts aux prisonniers. Et après une démonstration de force qui aurait gagné a été plus subtile, le voilà qu’il disparaît en compagnie de la petite semi-masquée. Heureusement cette étrange situation fut rapidement perturbée, des soldats firent irruption dans la pièce et derrière eux une ombre gigantesque. Une ombre dégageant une aura meurtrière absolument gargantuesque, et le jeune pirate de South Blue il ne tarda pas à reconnaître le colosse : le Shichibukai Jack Calhugan. Il ne pouvait pas plus mal tomber, sa curiosité maladive l’avait conduit dans un sacré merdier.

        Naturellement la situation dégénéra rapidement quand les soldats se mirent à faire feu. Plusieurs balles passèrent à travers le corps sablonneux d’Aze, et le corsaire, désormais changé en un immense primate se jeta sur l’Exsangue dans un élan de violence inouï et l’envoya valser. Tout le monde plus ou moins occupé, l’occasion rêvée pour prendre la poudre d’escampette en toute discrétion et trouver sur cet énorme rafiot de quoi tirer son épingle du jeu. Le jeune pirate se leva alors, élimina les deux soldats qui se mirent en tête de lui barrer la route, puis s’empressa de quitter la pièce. Remontant les marches quatre à quatre pour retrouver Djaymily, Reyshu et ses hommes sur le pont, mais arrivé à destination, il comprit rapidement que Jack était passé par là lui aussi. Corps déchiquetés, écrasés et aucune trace de son quartier maître ou de son timonier, sans doute avaient-ils filé à l'arrivée du Corsaire et ce n'était pas plus mal. Il fut cependant rapidement prit pour cible par des soldats présents sur le pont et fut contraint de redescendre.

        Passant brièvement devant la cantine, Aze put apercevoir Jack et Eleanor disparaître à travers le plancher avec fracas. Il continua sa course effrénée jusqu’à un escalier vers les niveaux inférieurs. Il n’était pas certain de vraiment vouloir descendre mais encore une fois sa curiosité prit le dessus et voilà qu’en quelques instants il termina de dévaler les marches. Du grabuge au dessus, du grabuge en dessous et du grabuge face à lui, parfait. Il remarqua cependant que derrière lui se trouvait un long couloir qui semblait bien moins agité. Arrivé au bout de ce couloir, le rookie enfonça la porte pour découvrir une multitude de geôles pleines de prisonniers, gardés par seulement trois soldats. Sans doute s’agissait il du menu fretin, les prisonniers plus "sérieux" devaient se trouver là où le chaos semblait régner un peu plus loin. Probablement que le Capitaine Red ne faisait pas référence à ces types quand il disait aller rendre visite aux prisonniers. Surpris les geôliers se mirent instantanément à tirer, mais les balles traversèrent le corps du pirate sans effets notables. Contre-attaquant à l’aide d’un petit tourbillon de sable, il se débarrassa des gêneurs avant de s’approcher des barreaux afin d’examiner les prisonniers.


        Bien, bien, bien… Qu’avons nous là…?


        Un mouvement d’agitation général se déclencha alors, nombre de prisonniers se mirent à hurler, à demander, à supplier parfois même, qu’on les fasses sortir. Ouvrir toutes les portes ici et maintenant et libérer tout ce petit monde provoquerait une pagaille supplémentaire sur le convoi et permettrait sans doute de pouvoir se déplacer de manière plus aisée. De plus, il se pourrait que certains de ces prisonniers puissent venir grossir les rangs des Sandstorm Pirates une fois la bataille terminée. Mais pour ça, encore faudrait il parvenir à éliminer toutes les forces de la Marine et consorts présentes, de ce fait, ni une ni deux, Aze dégaina son meitou Reine Pernicieuse et, de deux coups secs, fendit les barreaux d’acier se trouvant devant lui. Un flot de prisonniers s’échappa alors de la grande cage pour se précipiter dans le couloir sans demander son reste. S’approchant de cages bien plus petites alignés sur le coté, le jeune homme jaugea leurs occupants. Une jeune femme a l’apparence quelconque, un homme tatoué de la tête aux pieds, un Mink à l’aspect chétif et un autre homme à la musculature saillante. Ces quatre-là occupaient chacun une cellule individuelle et étaient enchaînés à l’instar de tous les autres prisonniers regroupés dans l’énorme cage et représentaient certainement une menace plus "sérieuse" aux yeux du gouvernement mondial.


        Envie de partir en balade ? Je cherche justement de nouveaux alliés… Ça tente quelqu’un ?

        Parait que Jack sans honneur est sur not’ rafiot. Sors moi de là, j’ai un petit différend à régler avec cet enfoiré.
        annonça alors le tatoué avec un sourire en coin.

        Sors nous de là… Vite ! s’empressa d’ajouter le Mink en s’agrippant aux barreaux.

        Libère-nous beau brun et on saura se rendre utile… susurra la jeune femme avec un clin d’œil.


        Le colosse, lui, resta de marbre, mais Aze le libéra lui aussi. La nouvelle petite escouade assemblée, ils quittèrent les geôles pour aller se mêler au chaos, éliminant les forces de l’ordre rencontrées sur leur passage. Contre toute attente, ces quatre-là semblaient être des alliés de circonstance efficaces. Les prisonniers relâchés courraient en tous sens affrontant les soldats de la marine et geôliers avec tout et n’importe quoi, mais beaucoup d'entre eux tombaient faute d'équipement, la petite révolte ne durerait probablement pas. Il fallait en profiter, recherchant les opportunités, le rookie partit rapidement dans la direction opposée au couloir afin de voir de quels prisonniers parlaient tantôt Red. Un mur éclata alors à coté, enfoncé par une énorme masse qui s'écrasa juste devant eux, il s'agissait du monstrueux Jack aux prises avec l'Exsangue. Ne souhaitant pas avoir affaire à un tel monstre, le jeune homme fit quelques pas en arrière, la créature semblait n'avoir d'yeux que pour Eleanor et ce n'était finalement pas plus mal. C’est alors que le tatoué, brandissant un sabre fraîchement récupéré sur le cadavre d’un soldat, se mit à hurler et à menacer Jack. Et soyons honnêtes, se pointer et jouer aux héros, surtout face à un adversaire de cet acabit, ce n’était pas vraiment ce que le jeune capitaine des Sandstorm avait en tête.


        JACK ! Tu te souviens d’moi ?! Il est temps de te rendre la monnaie d’ta pièce ! Viens te battre !

        Att.. Attends !



        Mais à peine le tatoué avait il provoqué Jack que ce dernier, manifestement enragé, se jeta sur lui, projetant Azerios sur son passage. Le tatoué attrapa le Mink pour s’en servir comme bouclier, mais rien ne semblait pouvoir arrêter la fureur du primate. D’un coup de poing dans le ventre il brisa le pauvre Mink, esquiva le coup de sabre de l’imprudent qui avait osé le défier, et, se saisissant de lui, le souleva avant de l’enfoncer tête la première dans le sol. L’évadé, corps en miettes, mourut sur le coup, ce qui eut pour effet de refroidir le colosse qui prit ses jambes à son cou et après un très court instant d'hésitation, la jeune femme lui emboîta le pas.

        Mais pas le temps pour Azerios de se soucier de ses nouveaux alliés de fortune en fuite, Jack se tourna lentement vers lui avec une expression de dément. Sans attendre il frappa d’une attaque surpuissante, brisant une cloison. Le jeune pirate eu le réflexe de rouler sur le côté, sans quoi il aurait probablement dégusté. Mais il fut balayé d’un revers et vola à travers la pièce avant de s’écraser contre une armoire. Se relevant, il se retrouva soudainement prit entre Eleanor et le Corsaire, bien malgré lui dans un affrontement auquel il ne comptait initialement pas participer. Un sentiment que le jeune homme n’apprécie guerre commença à l’envahir, un sentiment de terreur…

        Résumé:
          Salut Elizabeth ! Je passe mon entretien d'embauche pour devenir corsaire et,

          Mince elle est déjà barrée... Depuis quand ? Pourquoi j'entends un singe ?

          Les cris de macaque ils sont vrais ou faux ? Klara ?

          Habituellement, j'entends un singe hurler sous mon crâne autour de 19h30, suite à mes ablutions dans la fontaine de colle noire puis à ma visite du huitième non-monde situé derrière l'univers, dont les habitants ressemblent à mes doppiosters mais version gueules de singes.

          Klara il est déjà 19h30 ?

          Klara se met à hurler, jamais rien entendu de tel... On dirait qu'on lui arrache la glotte.

          - SUS A LA MARINE !

          Elle a une voix de mec, vraiment bizarre.

          Klara... Je te reconnais plus...

          Je la tire par ses cheveux blancs pour qu'elle se calme. Effectivement, je la reconnais pas, parce que c'est pas Klara... C'est un mec, donc impossible que ça soit Klara : Craig a été toubib 20 et il avait pas son pareil pour distinguer les mâles des femelles et ça : c'est pas Klara. C'est pas un uniforme marine, peut-être un pote d'Elizabeth, de facto alors un ennemi du gouvernement.

          Bizarre.
          - Qu'est-ce que vous foutez ! On est d-dans le même camp !

          Oui ça doit être un pirate, alors je lèche son âme jusqu'à ce que mort s'ensuive, comme l'aurait voulu le gouvernement mondial. Il y a un arôme de violence dans l'atmosphère, un parfum subtil qui invite les veines à s'ouvrir ! Cette aura je la connais par coeur, elle imprègne Dead End jusque dans ses tripes et je peux pas dire que ça laisse indifférent l'instrument de mort caché sous mon slip ! Le sang est venu inonder le plat de viande servi par la dame aux cheveux bleus, qui est revenue dans le passé sur le pont, elle est revenue embarquer le moi qui n'avait pas encore coulé entre ces planches, mais heureusement le moi présent et le moi passé sont de nouveau synchronisés et on a eu beaucoup de chance que ça n'aille pas plus loin.

          Le sang ambiant me sert un super concert tandis que je consomme ma bouillie de viande. Y a des grumeaux d'hémoglobine séchée qui se sont glissées à l'intérieur, quand ils craquent sous mes dents ils délivrent une apocalypse de saveur. C'est un sang bavard, qui me raconte ses carences et ses précédentes aventures dans les artères du marine pour qui il transportait le dioxygène. C'était un sang heureux mais il comprend bien que maintenant que son proprio est déglingué, il m'appartient à moi et surtout à mon estomac. "Adios !" me glisse-t-il, avant de plonger joyeusement dans mes tuyaux internes ! A côté de moi, le golem de Klara-mâle se tient souriant, avec les yeux un peu tristes, parce qu'il faut que je te dise que les gens dont je lèche les âmes sont convertis en pâtés de boue ni morts ni vivants, mais ça c'est une autre histoire : Klara-mâle dans sa forme golem me regarde avec son regard de cocker, je crois qu'il aimerait goûter ma bouillie. Mais il peut pas, puisqu'il est mort ! Il est complètement con.

          Je m'apprête bien sûr à lui faire remarquer qu'il est con mais regarde ! Là-bas, plein plein de prisonniers, fraîchement libérés, d'un espoir rayonnant, un grand troupeau de zèbres, qui galopent en hennissant. Ils se précipitent vers les escaliers pour suivre on-ne-sait-qui faire on-ne-sait-quoi, alors ça alors ça non c'est impossible !

          HEURRRRK

          Que se déversent en leur direction des torrents de vase et de viscères liquides,

          HEURRRRRRRK HEURRRKep hep hep ! Hep EH OH ALORS LA C'EST NON ! Heurk...

          Une grande partie d'entre eux s'est tournée vers moi en m'entendant vomir, et c'est ceux-là qui maintenant retrouvent leurs petits pieds sucés par ma boue gourmande qui rampe avidement sur le plancher. Tout en finissant mon bol de soupe, je démarre la sélection de ceux qui produiront les golems les plus marrants une fois que j'aurai léché leurs âmes. L'un d'entre eux est un petit gros, il lui manque trois dents et il me mire terrifié comme si j'étais le croque-mitaine venu boulotter ses cauchemars ! Je me plie de rire en quatre, puis en huit, en seize puis subitement en soixante-quatre car les petits gros c'est mon péché mignon. Ni une ni deux, je lèche son âme, tandis que les autres appellent à l'aide et laissent s'ouvrir leurs sphincters en se rendant compte que sans armes, sans talent et sans AMOUR, ils ne peuvent absolument pas se dépêtrer de mon océan de merde. Je vais les golemiser un à un, puis on s'organisera tous ensemble une conférence sur l'ultraviolence et sur les bienfaits de la douleur, avant et après la mort.

          Qui a libéré ces gens ? C'est un drôle de cadeau qu'il m'a fait ! Car ces bonhommes feront une super matière première et j'espère que la marine me laissera piocher dans leurs os et leurs vessies pour fabriquer la terrasse chauffée dont mes potos et moi rêvons depuis maintenant déjà des milliers d'hivers !
          résumé:
          • https://www.onepiece-requiem.net/t10413-fiche-de-craig
          "Arrêtez ça, Browneye. Je n'ai pas de raison de vous affronter."

          Le tatoué était dans une situation pénible. Face à une ennemie bien trop acharnée pour lui, il tentait de la raisonner en lui répétant que leur combat n'avait aucun sens ; mais de toute évidence, la Lieutenante de l'Exsangue en avait décidé autrement. Le halo aveuglant qu'elle projetait autour d'elle à l'aide de feux follets blancs intenses ne l'aidait clairement pas à y voir plus clair, dans les deux sens du terme. Avant ça, les interstices taillés sur son masque et réservés au yeux n'étaient de toute façon pas idéaux pour une vision périphérique propice à un discernement parfait de sa part.
          Trop faible, le Tekkai de l'agent se brisa au contact de la lame maudite et lui créa une nouvelle entaille au niveau du torse, le projetant un peu plus à l'arrière du toit. La mer n'était plus très loin derrière lui. À la merci presque complète de l'adversaire qui lui avait été imposée, l'homme à la peau brûlante activa sa capacité de calcul de force brute et attendit le coup direct qu'il allait fatalement recevoir dés l'instant où elle déciderait d'en saisir l'occasion. Ce qui lui arriva droit dessus ne fut pourtant qu'une interrogation violente.


          "Qu'est-ce que vous avez dit concernant Arya ? Où l'avez-vous croisée ?"

          "Arya", avait-elle dit ? L'ancien armurier fronça les sourcils. Il y avait définitivement erreur : la Lieutenante-Colonelle qu'il avait été amené à secourir sur Clock Work Island était bien Veronica Browneye. Était-ce un faux nom ? Ou peut-être la sororité des deux jeunes femmes était-elle plus étendue que ce qu'il en savait ? Quoi qu'il en était, il ne pouvait de toute façon se résoudre à se livrer à une opposante comme il le ferait à une amie. Gardant une part de son esprit concentrée sur le Te Awase, il répondit le plus froidement possible, tentant malgré tout de ne pas envenimer la situation.

          "Nous n'écrivons pas des rapports de mission pour en répéter le contenu à d'anciens agents, malheureusement. Écoutez..."

          La brune, qui n'avait pas l'intention d'écouter, répondit par le coup de pied tant attendu. L'impact projeta le Rokadien plus loin que la limite du toit, et il planait désormais au-dessus de son ennemi naturel depuis que le démon de ce fruit amer était en lui. Presque trois-mille-sept-cents unités de puissance pour la borgne qui venait de lui administrer de quoi parvenir jusqu'à ce résultat ; contre trois-mille-trois-cents pour lui, aux dernières nouvelles. Il avait progressé, mais certaines et certains lui étaient encore bien supérieurs. Ce duel lui semblait seulement équilibré par le sang-froid qu'il s'efforçait de garder, y parvenant plus ou moins par habitude des convois, et par la température ambiante qui, en vue du mauvais temps, était à son avantage. Mais son adversaire restait une épéiste de renom maniant une épée de renom, maîtrisant mieux que lui les techniques de son propre camp et bien plus déterminée que lui à s'enfoncer dans le conflit, en plus d'être factuellement et foncièrement plus forte.

          L'analyse faite, un instinct de survie le prit et il se hâta de frapper la surface-même de l'air du talon avant de reprendre d'un Geppou fluet le contrôle de sa position dans l'espace. Il se redirigea rapidement vers l'endroit où la borgne l'attendait, et reprit pied.
          Alors que la seconde de la Supernova fonçait déjà vers lui de plus belle, projetée par un impressionnant Soru, il s'empressa d'encastrer un dispositif imaginaire autour de son poignet, closant une fermeture avec une fausse difficulté pour singer une solidité suffisante. Quand l'impact de la Lame Purificatrice parvint jusqu'à un Uzi encore à genoux, un gantelet de gladiateur Dressrosan orné d'une plaquette massive apparut en rose translucide sur son avant-bras intact et lui permit de bloquer le choc. L'épéiste insistait sur l'intensité de la pression qu'elle exerçait sur le masqué, mais celui-ci parvint à utiliser cette insistance pour s'échapper d'un Soru furtif, laissant le bras droit de Bonny être déboussolé quelques secondes par un mouvement glissant vers la droite là où il aurait du trancher vif sa cible. Allumant une lumière invisible, ladite cible put matérialiser une forme cylindrique sous son aisselle et envoyer une large balle de plomb magenta vers le flanc de la cadette Browneye. Celle-ci fit l'erreur de se retourner au mauvais moment et se prit le projectile de plein fouet, bientôt heurtée au flanc par une marque rouge après avoir été contrainte de lâcher le Tekkai qu'elle avait activé par réflexe.
          Le bâton à feu était l'une des armes à longue portée les plus anciennes de l'Histoire. Le délai avant l'éjection de la balle n'était pas des plus pratiques, mais pour peu que l'on anticipait le tir quelques secondes avant, l'on pouvait combler cette lacune et elle devenait alors un outil incroyablement dissuasif.

          Mais rien n'allait être suffisamment dissuasif cette fois. La rancune de la jeune femme au cache-œil envers le Cipher Pol était trop grande, et lui, malgré les compétences au combat que l'on paraissait lui reconnaître de l'extérieur, était aussi bien attaché à son naturel patient et raisonnable qu'à ses instructions de non-intervention. Se redressant sur ses deux jambes après avoir dû plier un genou, Angelica reprit la parole d'un air méprisant.


          "J'ai appris les mêmes choses que vous, j'ai été comme vous. Je sais comment vous fonctionnez. Lorsqu'il n'est pas question de mentir, vous ne savez que cacher les vérités qui vous déplaisent. Et vous en prendre à ceux qui vous déplaisent."

          Cette fois, c'était trop.

          "Stop."

          La phrase qu'il utilisait habituellement pour dissiper ses mimes faisait ici sens dans la conversation. Il se redressa à son tour et hocha horizontalement la tête, agitant ses paumes ouvertes l'une derrière l'autre. Même s'il savait parfaitement qu'il s'agissait là de l'un des mauvais côtés du métier, cela ne l'amusait pas de représenter une menace envers des personnes qu'il ne connaissait pas. Il tenta une nouvelle fois de désamorcer la situation.

          "Je n'ai pas souhaité qu'on en arrive là. Il est toujours temps de..."

          Un bruit sourd retentit. Celui-ci n'était pas extérieur, mais martelait dans son propre crâne, et un coup d'œil douloureux vers la Lieutenante pirate lui montra qu'elle était aux prises avec les mêmes sensations. L'agent aux dreadlocks y reconnut les effets d'une capacité à laquelle il avait déjà été confrontée par le passé, mais celle-ci était d'un niveau absolument incomparable à celles qu'il avait rencontrées jusqu'alors. Une déduction rapide de son ennemie lui offrit une explication cohérente sur ce qui attaquait aussi sévèrement leurs nerfs.

          "Hgh... Calhugan. Il nous fait son petit tour de magie..."

          Le corsaire Wrath était sorti de son silence, manifestement. Ayant ce rôle de "commanditaire" de l'export des prisonniers d'un point A à un point B, il était supposé être du côté du Gouvernement lors de ce convoi ; or paradoxalement, son pouvoir signature ne pouvait pas plus mal tomber pour le missionnaire du CP5, dont la tâche était précisément de se contrôler le plus possible pour ne pas mettre son grain de sel dans les affaires qu'il était supposé observer.
          Les coordinateurs du pôle étaient définitivement transmetteurs d'instructions de plus en plus curieuses. Un serment de non-intervention alors-même qu'il se trouvait sur la même embarcation que le Shichibukai à-même de déchaîner les ardeurs les plus enfouies de chacun et de chacune en un battement de cils ? Clifton allait l'entendre, bien qu'il n'y était probablement pour rien cette fois encore.


          C'était mauvais, très mauvais. Ses volontés pacifistes face à la Lieutenante s'estompaient. Un être humain normal découvre généralement sa propre colère, sa propre violence et ses conséquences tôt, quand il est encore nouveau-né, et il peut grandir en conséquence, en apprenant à se contenir. Pris de la malédiction d'Alegria, qui ressemblait manifestement plus à un trouble mental réel qu'à une histoire-mirage du Siècle Oublié, le tatoué avait mystérieusement débloqué le phénomène et découvert la sienne il y a un an à peine, sur Alba. L'Aura de violence risquait d'avoir un pouvoir bien supérieur sur lui que sur ceux qui l'entouraient, pensait-il, et cela se vérifia bientôt lorsque la lueur blanche qui lui faisait face se teignit en rose.
          Non. C'était lui qui se mettait à voir rose. Les entraînements récents avec Sergueï visant à canaliser ses pulsions n'avaient pas montrés des résultats assez forts ; et exactement comme sur l'île régionaliste d'East Blue, sa technique d'intimidation reprenait le dessus. Lorsque sa pupille gagna un magenta brillant complet, visible à travers le masque, un double de sa propre silhouette, brillant de la même lueur illusoire, se détacha de lui en grossissant peu à peu. Pressé par la vague d'animosité projetée par le Corsaire, l'avatar géant de ses Yeux du Diable se manifestait déjà, vêtu d'une robe et capuché telle une faucheuse bien qu'affublé du même masque que lui. Plus éblouissante que jamais, son opposante leva le regard vers lui mais n'intervint pas, tentant de réguler son propre pouvoir en plein déchaînement et de rappeler à elle les feux follets qui s'échappaient de sa couverture lumineuse d'usage. Les deux utilisateurs du Rokushiki durent utiliser leur Tekkai pour bloquer leurs muscles au possible, mais un bruit sourd de craquèlement sous leurs pieds leur indiqua que l'appui frénétique qu'ils exerçaient le toit de la cale était en train de l'abîmer. Voire de le casser à petit feu.

          La forme éclatante et débordante de l'épéiste borgne brûlait les rétines recouvertes de rose de l'agent, et l'Aura de Calhugan portait ses nerfs et sa peau à ébullition. Il était hors de question de provoquer plus de dégâts. Dans un geste désespéré, l'homme à l'épiderme brûlant ferma les paupières, se concentrant sur son propre apaisement.
          Mais autre chose se produisit. Une chose qui survenait déjà depuis quelques minutes, mais que son champ de vision avait éloigné de sa conscience. Ce phénomène, lui-même étranger aux propriétés du fléau du hameau Rokadien, des capacités de Wrath ou d'Angelica, était désormais clairement identifiable : il percevait plusieurs présences autour de lui, comme des ombres d'un gris pur et absolu piégées dans le noir de sa vision absente. L'ombre correspondant à la brune apparaissait devant lui, tout comme de nombreuses correspondant aux combattants présents dans son environnement proche. Mais plus important, trois ombres bien caractéristiques semblaient en prise à un face-à-face triangulaire sous ses propres pieds. Une bête sauvage, une femme-robot et un flibustier aux cheveux longs. Comprenant la situation, il s'exclama à voix haute.

          "Bon Dieu. Le chef des Sandstorm. Calhugan et Bonny. Ils..."

          À ces mots, la seconde de l'Exsangue leva les sourcils, brisa son Tekkai net et prit violemment son ennemi par le col, à la recherche d'explications. L'aura du Shichibukai ne l'aidait pas à être plus docile.

          "Quoi, Bonny quoi ? Ne me dis pas qu'elle est aux prises avec lui ! Qu'est-ce que tu vois, qu'est-ce que tu sais ?"

          Uzi ouvra faiblement les yeux, affaibli par ce qui semblait être du Granit marin non loin et craignant d'être affecté par la véracité de la propriétaire de la Lame Purificatrice par effet de dés. Il commença à détailler sa réponse, essayant lui-même de comprendre ce qui se tramait en bas.

          "Elle... Il..."

          C'est ce moment que le toit choisit de s'écrouler en dessous d'eux - bien que ce qui était pour eux le toit était pour les trois pirates renommés un plafond. Plafond qu'ils virent chuter quelques secondes avant de s'écraser sur le sol non loin de leur triple-duel et de l'immense cage en Kairouseki solide qui trônait autoritairement à leurs côtés.
          Les yeux de la cyborg croisèrent ceux de son bras-droit, les poings encore serrés autour du col du missionnaire du Gouvernement. La silhouette sinistre magenta de l'un et le nuage de lueurs vives blanches de l'autre s'estompèrent rapidement lorsqu'ils réalisèrent qu'ils venaient d'atterrir sur le terrain de combat le plus dangereux de l'embarcation entière. Tétanisé quelques instants par son instinct de survie, l'ancien armurier se mit tout de même en quête d'apercevoir d'éventuels autres éléments importants à l'extérieur de la cale. Et aidé par l'habilité qu'il venait d'éveiller, il trouva : ses deux compagnons du CP5, manifestement pris au piège au sein d'immenses créatures boueuses qui avançaient mécaniquement vers une direction donnée. Leur âme ne résonnait plus.

          Le fruit du Marais. Bon sang.


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          Klara ne se demanda pas ou était passée la petite troupe d'assaut qu'elle avait décidé d'accompagner. Elle ne se demanda pas non plus où étaient situées exactement les geôles, et les cales dans tout ça, c'était loin des cuisines? Elle ne posa pas plus de question lorsque le bruit de la bataille cessa, tandis qu'une sacrée odeur de bouillon enveloppait à peu près tout le navire. Elle ne fut pas non plus jalouse de ne pas avoir été invitée à ce cessez-le-feu, court, mais surprenant.

          Curieuse mais pas suffisamment pour perdre son temps à chercher une explication à l'intrication quantique qui semblait avoir lieu sur ce gigantesque navire, elle se dit simplement que l'explication la plus probable, c'est que réunir trop de dorikis en un seul point, ça fait forcément des choses bizarres.

          Sa perception extra-sensorielle marchait-elle toujours? Elle se concentra un instant, dans cette partie des cales où elle s'était retrouvé isolée. Un peu plus bas, pas si loin d'elle, c'était le noyau de la bataille. Les gros monstres. Difficile de savoir si elle avait des chances d'avoir le moindre impact, là-bas, mais en même temps, être sur ce navire et pas en profitant pour voir les grandes têtes d'affiches, ça serait du gâchis. Son mantra dévie le cours de ses pensées pour la faire remonter d'un niveau. Au dessus d'elle (du moins c'est ce qu'elle pensait, il était tout bonnement impossible de dessiner le plan de ce navire dont l'état ne cessait d'être altéré) se trouvait une présence un peu plus familière. Une présence repoussante, plutôt ignoble, une aura de crasse et de merde mais toutefois amicale. Si l'esprit de Klara était suffisamment fort pour comparer cet âme à toutes celles enregistrées dans sa caboche, une seule aurait pu y correspondre. La chasseuse grimpa les escaliers, pataugea dans ce qu'elle prit tout d'abord pour du vomi, avant de se rendre compte que ça semblait plus tenir de la boue, mais que, plot-twist, il s'agissait en fait d'un mélange de boue et de vomi.

          « Doppio?
          - Klara !! J'ai eu si peur. Ton âme crépitait de partout mais ton ETRE m'était inaccessible.
          - Qu'est-ce que tu fous là?
          - Je passe mon permis de corsaire.
          - Ces types? »

          Klara désigna de la tête la petite armée de boue que l'homme-poisson concoctait bien tranquillement. Leur visage, distordu par la peur et la mort, donnait à l'ensemble un aspect tout à fait hideux et flippant.

          « Des pirates super sympa.
          - Tout va bien, alors.
          - Klara, j'ai le droit de dire que des pirates sont sympa en tant que futur corsaire?
          - Je pense que oui.
          - Parce que celui-là, tout renversé, c'était le plus mignon. Il a glissé sur une de mes merdes en essayant de fuir ! Il s'est éclaté le crâne contre une marche d'escalier, c'était hyper mélodieux. »

          Autour, le chaos. En bas, surtout. Ça tremblait de partout, ça hurlait, les dorikis fusaient dans toutes les directions et se répercutaient sur les parois du navire.

          « C'EST CRAIG KAMINA ! » fut une phrase hurlée plus d'une fois dans les secondes qui suivirent.

          Parmi les soldats qui pointaient leurs fusils vers le fameux Craig, il y en avait un dont la tronche ne revenait absolument pas à Klara. Une cigarette au bec, un air un peu supérieur, qui ne dégageait absolument rien. Il dénotait du reste.

          « Mrs Eilhart, lâcha-t-il enfin. Vous fricotez avec un révolutionnaire de renom.
          - Vous connaissez mon nom?
          - Klara, ce type là est naze, j'entends des âmes bien plus appétissantes plus profond vers les abysses !
          - Je ne crois pas qu'il soit contre nous, répondit simplement la chasseuse. Parmi les cadavres animés, il n'y a pas de soldat.
          - Klara... Klara ! »

          Fixant des yeux ceux de l'étrange soldat, la chasseuse ne sentit tout d'abord pas ses pieds s'enfoncer dans le marécage qui couvrait le sol de la pièce. Puis ce fut au tour de ses jambes, et les soldats en face d'elle lui paraissaient de plus en plus grand. Pas de doute, le marais allait l'avaler toute crue.

          « Doppio, à quoi tu joues... »

          L'homme poisson aussi semblait se faire gober par sa propre création. Il ne fut bientôt plus qu'une forme de boue visqueuse, à l'image de ses golems qui s'enfonçaient petit à petit sous le sol. De la silhouette de boue où se tenait Doppio une seconde plus tôt s'éleva une voix.

          « J'en ai marre Klara on y va... Allez zou! »

          Le marécage se liquéfia un peu plus, s'écoula entre les minuscules espacements entre les planches constituant le sol de l'endroit, pour s'écraser plusieurs niveaux en contrebas. Si vous vous êtes déjà demandé à quoi ressemblait la vie depuis l'intérieur d'un marécage de boue du démon, eh bien, vous êtes sûrement bizarre, mais pas de panique: la réponse l'est tout autant que vous. Klara ne parvint pas vraiment à décrire l'endroit, puisque dans la réalité, et bien ce n'en était pas vraiment un. Elle se sentit changer d'état, être compressée, modifiée, étouffée, noyée, baignée dans un bain dégueu, puis retomba lourdement contre le sol, aux côtés de ses potes cadavres boueux et d'un homme poisson qui émergea de sa flaque de merde tel un artiste apparaissant aux yeux d'un public déjà conquis.

          D'instinct, la chasseuse prit une forme volontairement hideuse, couverte de poils, aux dents acérées et aux griffes aiguisées. Son instinct, c'est son mantra qui le guida. Et son mantra lui indiqua que dans son dos se trouvait à peu prêt l'équivalent d'un total de 60 000 dorikis (dorikis ressentis) se foutant joyeusement sur la gueule.

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          Pour la première fois de sa vie, Robina Erwolf voulut faire mal, frapper, découper, déchirer, ébouillanter, l’aura de violence qui se dégageait du corsaire Jack Calhugan la poussait à ça. Elle qui avait toujours été là pour aider son prochain, tendre la main, être la bonne-samaritaine et se défendre plutôt que d’être l’attaquante, pendant les prochains instants qui suivraient, elle deviendrait le cauchemar des attaquants, faisant tout ce qu’elle pouvait pour leur faire du mal et les arrêter.

          Déjà, les marines avaient ouvert le feu sur les membres assis autour de la table, le capitaine Rossignol Edward Désiré s’était déjà enfui du piège qui s’était refermé sur l’assemblée et était parti « donner à manger aux prisonniers », sa fidèle ombre, Jeska Kamahlsson l’avait suivie sans demander son reste, les membres du sous-marin étaient en train de se faire tailler en pièces pour leur faire gagner du temps.

          Elle attrapa la casserole remplie d’huile bouillante et aspergea tous les pirates qui se trouvaient à sa portée, la rage, la fureur et l’envie de mettre son poing dans la figure de tous ceux qui lui avaient fait croire qu’ils étaient des mercenaires la démangeait. Bon, la situation était en fait de sa faute, elle aurait dû se douter à l’accoutrement qu’ils avaient qu’ils étaient des pirates, mais naïve, elle s’était dit qu’ils étaient juste des chasseurs de primes plus bourrus et patibulaires que la moyenne, mal lui en avait pris.




          Et maintenant elle comptait bien réparer son erreur, les plus puissants des pirates s’étaient déjà enfuis, sentant le sapin, ils avaient préféré prendre la poudre d’escampette plutôt que de subit l’ire du Gouvernement Mondial, elle devait les suivre pour se racheter. L’un d’eux se verrait mis sous les verrous grâce à sa participation, elle venait de faire hurler plusieurs dizaines de pirates qui se trouvaient maintenant brûler au troisième degré par l’huile bouillante, elle n’avait pas de temps à perdre pour retrouver les têtes pensantes et leur mettre des bâtons dans les roues, elle n’était pas forcément de taille pour les arrêter elle-même, mais les retenir assez longtemps pour leur faire perdre du temps et qu’on puisse les encercler, elle pouvait le faire.

          D’un bond, elle se projeta sur la table avec les assiettes et les couverts dessus, les petits pains se trouvaient encore dans certaines d’entre eux, elle frappa dans une fourchette qui voilà vers le front d’un adversaire, les dents mordirent dans le cuir chevelu de la cible et le pirate hurla. Elle prit appui sur sa jambe gauche et poussa le plus fort possible sautant le plus haut et loin qu’elle pouvait pour passer au-dessus de la mêlée et poursuivre ceux qui s’étaient déjà échapper. Malheureusement, avec la Sanderrienne, les événements ne se passaient jamais comme elle le voudrait, un des attaquants l’attrapa par la cheville alors qu’elle passait et la fit atterrir d’un mouvement du poignet, l’épaule droite en premier, elle s’écrasa au sol, sans perdre de temps, elle se retourna avec un revers de son sabre d’abordage, tranchant les ligaments de celui qui la retenait.

          Elle frappa un deuxième flibustier d’un coup derrière le genou avec son pied, lui faisant perdre l’équilibre, elle l’assomma d’un coup du pommeau de Libertalia pour s’ouvrir un chemin vers les cellules. Jouant des coudes pour se libérer de la mêlée, elle passa le cordon de marines qui encerclait la pièce et partit en courant vers le cœur du navire. Jack se trouvait face à la demoiselle à l’air revêche, une pirate de plus que Robina avait stupidement prise pour une mercenaire, une chasseuse de primes, elle était même prête à lui demander des tuyaux, entre femmes, il fallait bien se serrer les coudes après tout.

          Elle se tourna alors vers les suivants sur la liste, les deux pirates qu’elle n’avait pas vraiment analysés, parce qu’elle était trop prise par son travail à ce moment-là, elle aurait levé les yeux, elle aurait pu voir qu’ils étaient suspects, les pirates derrière eux qui faisaient partie de leur équipage, le trou dans la coque fait par leur kraken mécanique, quelques signes qui auraient pu lui mettre la puce à l’oreille. Et elle n’avait pas besoin de pouvoirs mystiques pour savoir qu’ils étaient dangereux, ils avaient dans l’idée de s’en prendre à la dernière ligne de défense, elle ne pouvait pas les laisser faire, il était de son devoir de leur mettre des bâtons dans les roues.

          Et en plus, ils ont volé une bouteille de vin ! Les margoulins !


          Avec sa casserole brûlante et son sabre d’abordage légendaire, elle fonça sur le duo et les attaqua tous les deux, l’instrument de cuisine fonça sur le chapeau rouge tandis que Libertalia se dirigeait vers les cheveux de Rider.
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          Pendant ce temps là, un journal dans la main droite, affalé sur ce qui semble être des cordages sans importance, Walter Doe bâille, usant de sa main gauche. Gantée, cette main fine mais solide, s’agite pour rejoindre sa consœur, et faire craquer quelques articulations récalcitrantes. Bon, il est l’heure, ne traînons plus. Il attrape son gastropode de compagnie bidouillé par la scientifique. Tandis que la bataille fait rage, tous les agents possédant un escargophone officiel  recevront ce message : A tous les agents, vous pouvez vous défendre et attaquer, je lève l’interdiction d’intervention première, et surtout, ne faites pas de quartiers. D’un soru maîtrisé à la perfection, il bouge de sa place, semblant disparaître, a telle point que même sa présence parait effacée. Pareil à un être fantomatique apparaissant aux détours des couloirs et disparaissant aussitôt, il parcourt l’étendue du bateau de manière leste, sa canne frappant le sol au rythme de ses apparitions. On entends juste un Shtock,  façon de s’annoncer plus ou moins réglementaire. Après tout, le Cipher Pol ne joue pas selon les mêmes règles et les mêmes valeurs que la Marine de l’EMM.  Autant mené par son instinct que par son haki de l’observation redoutable et redouté, il apparait aux détours d’un couloir, tombant sur Red et Jeska, a dessein. Son haki lui crie que c’est ici qu’il doit être, à cet instant.

          Il remarque une femme aux prises avec ces deux cibles prioritaires, et son esprit observateur, ses capacités d’analyse, tout son corps lui souffle fort de profiter de la diversion provoquée par la chasseuse aux cheveux bleus.

          Il fait particulièrement sombre autours des deux pirates, malgré tout, son soru l’emmène, pratiquement comme un objet volant, vers Jeska. Toujours commencer par le plus fort, c’est un truc de loubards pour impressionner tout un groupe de belligérants. Lui, n’a pas la prétention d’être un gros bras, mais sa redoutable efficacité n’est plus a prouvé. Il faut savoir survivre, quand on a été un agent de terrain, on n’oublie jamais que l’essentiel, c’est ça.

          Et il a été un sacré bon agent de terrain, avant de se retrouver du côté des inspecteurs de la police secrète du gouvernement. Ayant étudié longuement le corps humain, souvent pour prouver des théories loufoques et invraisemblables – tiens comme la fois ou il a démontré qu’avec  le gaz contenu dans l’estomac d’un macchabée on pouvait faire exploser le corps de façon à ce qu'il fasse une bonne diversion, il commence par une frappe chirurgicale. Millimétrée, elle touche en simultanée deux points et centre nerveux de l’aveugle aux poisons. Située entre le coude et l'avant bras, ainsi que sous ’aisselle, cette attaque neutralise pour quelques instants un membre de la pirate aux 200.000.000 de Berrys.

          Esquivant une attaque de Red en reculant d’un soru expéditif et fort peu flegmatique, Walter se retrouve à quelques mètres du trio encore tout emmêlé. Il semble déterminé à leur empêcher d’avoir la vie facile, et la victoire tranquille.

          - Rossignol et Jeska Kamahlsson, deux épines dans le pied de mon gouvernement réunis au même endroit, sacré aubaine. Qu’il fait en tirant sur sa pipe avant de la ranger dans sa poche soigneusement. Miss, je vous conseille de vous décaler, et de laisser faire les professionnels. Après tout, lui aussi ressent la clameur guerrière provoquée par l'aura de violence encore active, de son partenaire-malgré-lui.

          Ils vont devoir faire affaire avec un agent expérimenté du Cipher, décidé à découdre. Un adepte de coups vicieux et tordus, comme peut le savoir maintenant Jeska. Un nouveau soru le propulse vers Red, tandis que son poing se transforme, adoptant un teint noirâtre bien connu du pirate au chapeau.

          Entre parfaits gentlemans, ils ne devraient que bien s’entendre.

          ***

          Chaos dedans, dehors. Chaos partout, tout le temps. Jack commence à penser qu’il attire la crasse et les vices de ce monde. Que jamais rien ne finit bien avec lui. Que la violence le suit comme son ombre,  lui colle à la peau comme un lycra particulièrement moulant, faisant ressortir de manière particulièrement peu gracieuse son anatomie, comme celui des danseurs classiques de ballets. En parlant de valseuses, y’en a bien une qui commence à lui courir sur le haricot, et il semble déterminé à focaliser son attention sur une cible à la fois. Au final, tant qu’il reste debout, il y’a peu de chance que ça foire. Ce convois, il lui tient à cœur. Personne sait pourquoi, peut-être même pas lui. Simplement a-t-il sans doute décidé de mener à bien sa mission. Et quand Jack décide quelque chose, il y’a généralement peu d’obstacles capable de l’arrêter.

          Et en se disant que ce ne serait pas une boite de conserve, même aussi évoluée et dangereuse que la nouvellement nommée Eleanor Bonny, qui va changer ça, il frappe comme un sauvage dans les airs, faisant pleuvoir une pluie de coups qu’esquive difficilement son adversaire privilégié. A peine prête-il attention à Azerios, pourtant presque en travers de son chemin, tellement il voit rouge et que ça cible prioritaire lui semble évidente.
          Et puis neutraliser la plus forte des femmes de ce convois, ça fouterait un coup au moral des troupes, et faciliterait sa victoire.

          Il charge une nouvelle fois dans sa direction, tandis que tout ceux encore assez fous pour lui barrer la route, s’ils essaieraient, seraient broyés  sous sa puissance physique hors norme. Une vraie machine de guerre, un rouleau a pâtisserie fait pour aplanir ce qui dépasse. Repoussé par la supernova au tricorne et manteau de cuir par une onde sismique qui lui fait vibrer jusqu’à  ses os, il s’agrippe sans prévenir à une poutre à moitié détruite par les pouvoirs sismiques de la pirate, qui brinqueballe sans conviction au dessus de leur tête. Sa taille et sa vitesse, prirent de surprise son adversaire qui écopa de plein fouet de ses lourdes pattes de corsaire, la repoussant contre le mur en Granit marin.
          C’est sa chance, son moment. Il va donner tout ce dont est capable Jack Callhugan.

          Atterrissant d’un mouvement leste sur le plancher de son bâtiment, prêté pour l’occasion par la grande et généreuse organisation qu’il sert, l’EMM, il charge à une vitesse impressionnante pour un aussi gros corps vers son adversaire, et frappe de son poing gorgé de Haki de l’armement en direction de la directrice déchue du Cp9.  

          Peu de mots et beaucoup d'action, voilà qui lui plait, à Jack sans honneur.
            Pas de bol quand même qu'au milieu de cette débauche de types ayant mangés des fruits du démons, il faut que le seul agent qui n'ait pas encore mangé son cadeau soit celui qui vient nous taper personnellement sur les nerfs... Et qui amène une question immédiate, qu'est ce qu'un type des affaires internes fait sur un convoi de prisonnier, il y a pénurie de CP9 ? Ou alors quelqu'un a oublié de refermer mon dossier de CP5 ?

            BANG !

            -Inutile, j'ai le Tekkai.

            Je n'accorde qu'un haussement d'épaules distrait à la cuisinière qui vient de cabosser son instrument en me tapant dessus. Avec le chiffre que me fournit obligeamment le jeu des six formes, elle parait tout a fait négligeable au milieu de la pelletée de monstres qui ont décidés de transformer les cales du navire en foire d'empoigne. Loup garou, gorille garou, tempête de vase et coulées de boues mêlés de sable qu'agitent des secousses tout sauf naturelles... Franchement, y'a prescription, j'ai quand même pris soin de quitter le CP dans les règles, alors si les affaires internes veulent faire du zèle, c'est plutôt à miss CP9 qu'ils devraient chercher des crosses.

            -Walter ? On dirait que tu t'es trompé de bateau non ? Ou alors le CP a vachement changé si la piraterie s'est mise à dépendre aussi des affaires internes...

            En tout cas je dois bien reconnaitre que c'est la surprise, même à l'époque ou je me méfiais des agents du CP0 je n'aurais jamais mis cet enquêteur dans la catégorie des types susceptible de maitriser le Haki à ce niveau la, et si on rajoute à ça que le petit malin a pris soin de ne pas m'attaquer en premier pour éviter de me révéler trop d'infos sur son compte, le doute demeure...

            En tout cas il attaque, et en réponse à l'apparition de sa cuirasse, je fais de même, tout en sachant pertinemment que c'est certainement aussi faux de mon coté que du sien, il semble impensable qu'il ne sache pas très bien que venir me titiller à la main est une idée sacrément mauvaise, ce qui signifie qu'il doit plutôt miser sur la meilleure arme de la marine contre les types dans mon genre, et qu'il est donc hors de question de le laisser venir jouer trop prés.

            -Jeska ? Poison s'il te plait..

            Et pendant que mon Haki, non content de me recouvrir la peau se déploie un peu plus loin pour se préparer à subir les assauts de la substance toxique qui va bientôt noyer le navire, je décoche dans la direction de mon ex camarade du Cipher Pol, une paume d'air format géante qui part à sa rencontre en ouvrant sur son chemin une magnifique tranchée jusqu’à à la coque en forme de main ouverte, tout en délivrant a tous les êtres vivants sur sa route un impact bien plus violent que le rokuoagan.

            Évite donc ça Walter...

            -Baker ? On va changer de tactique, ouvrir les portes risque de s'avérer compliqué, du coup on va plutôt essayer de voler le coffre...

            Et sous le navire, la trappe d’accès au Mécakraken se verrouille pendant que le corps du monstre se désolidarise de la coque, et que la plupart des tentacules se mettent à remonter le le long de la coque, explorant l'endroit ou il va falloir percer pour atteindre et embarquer d'un seul coup la cellule blindé construite au cœur du navire.

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