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Contrebande sous les Tropiques



Contrebande sous les Tropiques


Flashback
✘ Solo



Le soleil disparaissait à l’horizon, laissant place à la lune, au ciel noir et à ses étoiles. La nuit était particulièrement belle et lumineuse sur Little Garden, avec peu de pollution lumineuse on pouvait admirer les beautés de la nuit sans se lasser. Une activité que j’aurais voulu vivre tranquillement posé dans le jardin perdu des cochons géants, allongé dans cette plaine immense avec mes camarades où nous aurions allègrement picolés en faisant la fête. Je nous y voyais déjà, il faut dire que ce jardin secret semblait être l’endroit idéal pour prendre une petite pause bien méritée. Une pause parmi les pillages et chasses au trésor qui berçaient à présent mon quotidien de pirate. Non pas que cela me dérangeait, je n’étais jamais contre un peu d’argent facile, mais parfois tout ce dont on a besoin, c’est juste un moment paisible avec un cocktail bien frais, et aucun autre soucis pour nous occuper l’esprit.

Toutefois, comme rien ne se passe jamais comme prévu, il avait fallut que ces contrebandiers débarquent et menacent Borat et ses congénères. Suite à la défaite de l’homme-loup, ses hommes n’avaient pas eus besoin de beaucoup d’encouragement avant de tout déballer. Leur plan, leur objectif et leurs effectifs. Jusqu’aux forces et faiblesses de chacun d’entre eux, sans que je n’ai rien demandé. J’avais ainsi appris où s’étaient dirigés l’autre équipe de leur équipage, mené par leur capitaine qu’ils appelaient tous ‘Puma Rouge’, dû au fait qu’il ait mangé un fruit du démon du zoan du puma et sa chevelure rouge qui donnait tout son sens à ce surnom assez peu recherché.

Nous avions alors remballé le camp, ligoté fermement le minks loup qui s’appelait Lou, s’assurant qu’il ne pourrait pas trancher ses liens en lui brisant ses griffes une à une. La question s’était posée de faire de même avec ses crocs, mais nous avions opté pour lui confectionner une muselière avec la peau écailleuse d’un des tyrannosaures tués lors de notre affrontement. Quelques tontattas avaient également péris dans leur combat contre les contrebandiers, et nous avions enveloppé leurs corps dans des draps pour les porter avec nous jusqu’au jardin perdu pour leur faire une sépulture décente qui ne serait pas dérangée.

Quant aux contrebandiers prisonniers, nous en avions emmené la moitié avec nous, ligotés et attachés les uns aux autres. La moitié restante, composée de ceux qui n’avaient pas voulus balancer le plan de leur capitaine, furent attachés au milieu de la grande plaine. Pour pimenter les choses, j’avais monté un petit feu de camp à côté d’eux, et placé un gros steak de t-rex à cuire, emplissant la plaine et les alentours d’une odeur de viande grillée qui saurait appâter les monstres des parages. Ils m’avaient suppliés, me promettant de me dire tout ce qu’ils savaient, mais nous quittions la plaine sans un regard vers eux, les laissant livrés aux dangers de Little Garden.

Après cela, les prisonniers que nous emmenions avec nous se montrèrent étonnamment calmes et serviles, aucun ne tentant de s’échapper de peur de finir comme leurs camarades. Je ne comptais pas leur faire de cadeaux, ils avaient essayés de s’en prendre à moi et mon équipage, et voulaient à présent s’en prendre à Borat et ses congénères. À mes yeux c’était impardonnable, et aucune supplique ne saurait être suffisante pour calmer mon courroux. Je gardais Lou à l’oeil, méfiant qu’il puisse se réveiller pour se jeter à nouveau sur moi et me mettre en charpie. Toutefois, dans son état actuel, il aurait été étonnant qu’il puisse ne serait-ce que bouger un doigt.

« T’es sûr de toi sur ce coup-là ? Les tuer aurait été plus simple, non ? » demanda alors Norbert inquiet, en tirant à l’aide d’une corde le corps de l’homme-loup.

« Ils ont voulus jouer au plus malin en se la jouant prise d’otage, on va leur rendre la monnaie de leur pièce. Ils regretteront de s’en être pris à nous. » fulminais-je en jetant des regards noirs au corps inconscient du minks.

« Arrêtes de bouger comme ça, Ren, ou tes sutures seront dégueulasses. » grommela Mirabelle sur mon épaule qui s’affairait à recouvrir mes blessures de bandages, recousant la chair à l’aiguille pour les plus graves.

« Ouais, t’en fais pas Mirabelle, j’ai encore à faire, tu pourra t’en donner à cœur joie après ça. » déclarais-je, faisant bouger mes muscles et mes membres pour vérifier mon état général.

Le combat contre l’homme-loup avait été brutal, mais j’étais parvenu à le maîtriser avant que mes blessures ne soient trop graves. Les siennes, en revanche, étaient des plus sérieuses et j’avais empêché la femme de Norbert de s’en occuper, s’il devait mourir alors ainsi soit-il. La seule raison pour laquelle je l’avais laissé en vie était simplement pour m’en servir comme otage auprès du reste des contrebandiers. Fort comme il était, il aurait bien plus de valeur à leurs yeux que les quelques péons que nous emmenions avec nous.

La route était assez longue jusqu’au jardin perdu, et je savais que l’on nous attendait. À moins qu’ils ne croient que le minks avait eut raison de moi, ce qui était également une possibilité. Ainsi, nous avancions sous le couvert des arbres, au cas où l’homme-chouette patrouillerait dans les airs. Attentif au moindre bruit, je guidais ma petite troupe, Morpheo de retour sur mon épaule, ses grands yeux verts balayaient la semi-obscurité de la jungle. Les tontattas étaient également aux aguets, leurs lances, lames et autres armes pointées vers l’inconnu.

De petits yeux jaunes apparaissaient par moments dans la forêt, nous fixant intensément pour déterminer s’il fallait nous attaquer ou non. Sûrement grâce à notre nombre, les créatures de l’île semblaient nous éviter. Ou bien était-ce dû aux raptors à qui j’avais donné une leçon, mortelle pour certains. Mais, au nombre d’yeux de reptiles qui apparaissaient dans l’obscurité, je me mis à douter de l’efficacité de mon intimidation. Comme de petites lumières, ils apparaissaient les uns après les autres tout autour de nous. Le chat noir sur mon épaule se mit à feuler de tous côtés, ses poils se hérissant sur son dos.

« On dirait bien qu’on a de la compagnie. » soufflais-je à mes camarades, m’arrêtant pour me mettre en garde en levant une main afin qu’ils fassent de même.

Les fourrés bruissaient de toute l’activité qui s’y accumulait, un raptor apparaissant de derrière un tronc d’arbre pour s’arrêter devant nous en sifflant. Tout autour de nous, d’autres reptiles à plumes apparurent, claquant des mâchoires en nous observant de leurs grands yeux jaunes fendus. Ils gardaient une petite distance de sécurité avec nous, se déplaçant latéralement pour nous tourner autour en continuant de claquer de leurs crocs acérés. Ils caquetaient pour communiquer entre eux, griffant l’air afin de nous intimider, ce qui semblait plutôt bien fonctionner sur Jack et les tontattas.

« Euh...Ren ? On fait quoi maintenant ? » demanda un ‘Liquor’ Jack de plus en plus inquiet.

Les prisonniers non plus n’étaient pas rassurés, se collant les uns les autres en abandonnant toute camaraderie au profit de leur survie, se bousculant et se poussant. Je trouvais ça plutôt pitoyable, les contrebandiers ne faisaient preuve d’aucun travail d’équipe. En comparaison, mon équipage mettait la barre bien plus haut, se serrant les coudes et se plaçant devant les plus faibles pour les couvrir, ces derniers profitant de l’espace par-dessus ou sous leurs épaules pour faire passer des lances. Nous formions alors un cercle qui se rétrécissait doucement tandis que les monstres préhistoriques s’avançaient prudemment, feulant et crachant comme le faisait Momo sur mon épaule.

« J’ai une idée, servez-vous des prisonniers comme bouclier, aucune perte dans nos rangs ne sera tolérée ! » soufflais-je d’une décision qui glaça d’effroi les contrebandiers qui se dandinaient mal à l’aise dans une tentative désespérée de se débarrasser des cordes qui les enserraient.

Bâillonnés, les prisonniers ne purent défendre leur cause et les tontattas les placèrent à l’extérieur du cercle que nous formions, entre nous et les dinosaures. Les tireurs, armés de petites armes à feu se placèrent sur leurs têtes ou leurs épaules pour avoir un meilleur point de vue. Les autres se mirent entre leurs jambes, pointant leurs lames vers nos assaillants reptile préhistorique.

« Ça va chier ! » dis-je doucement, un rictus s’inscrivant sur mon visage.




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Flashback
✘ Solo




Alors qu’un vélociraptor s’approchait d’un peu trop près, le premier coup de feu retentit, donnant le départ du combat. D’un même mouvement, les dinosaures s’élancèrent sur nous en refermant le cercle qu’ils avaient formés autour de nous. Les coups de feu retentirent en chœur, fauchant les premières lignes bien rapidement remplacées. Dans cette pénombre, il était impossible de dire combien ils étaient, leurs gueules reptiliennes ne s’affichant que par intervalles lumineux des fusils et pistolets. Puis ce fut le contact, les prisonniers se faisant sauvagement griffés et mordre. Les tontattas bataillaient sur leurs épaules et à leurs pieds, tailladant les endroits sensibles et exposés des créatures, crevant des yeux et tranchant des tendons.

De mon côté, c’était encore plus brutal, mes poings noircis au haki s’écrasaient en tous sens afin de bloquer la moitié du bataillon de raptors. Les plumes tâchées de sangs voletaient autour de nous à chaque ennemi qui tombait. Je frappais, attrapais et tordais ou écrasais chaque monstre s’approchant de trop près. Deux d’entre eux tentèrent une attaque en tenaille, chacun d’un côté, bondissant gueule béante afin de me déchiqueter. Je les attrapais alors à la gorge, me reculant d’un pas avant d’écraser leurs crânes l’un contre l’autre dans une giclée de sang suivant le craquement sinistre et brutal. Cette exhibition morbide eut raison de la confiance d’un certain nombre de dinosaures, s’arrêtant un bref instant comme s’ils hésitaient. Ce fut suffisant pour enclencher une attaque destructrice. Ramenant mon épaule en arrière, ainsi que mon coude, serrant fermement un poing couvert du fluide offensif, je le balançais en avant, sans aucune cible particulière, juste l’air.



Fly Me to the Moon






Lorsque je bloqua mon poing dans les airs, j’appliquais les pouvoirs de mon fruit du démon pour créer une zone assez large pour englober tous les raptors devant moi. La gravité changea de sens, passant à l’horizontale dans la même direction que mon poing, augmentée drastiquement. Les dinosaures les plus proches furent violemment projetés en arrière, sur leurs camarades et contre les troncs d’arbres. Ceux qui furent assez chanceux et lointains pour être alertés du danger enfoncèrent leurs griffes postérieures dans le sol afin de résister à l’attraction qui les assaillit soudainement. Ils caquetaient, grognaient et rugissaient, jusqu’à ce qu’ils se mettent à glisser sur le sol, leurs griffes formant de profonds sillons juste avant de s’envoler à la suite de leurs congénères. Les arbres se plièrent sous la pression, martelés de raptors volant jusqu’à ce qu’ils se déracinent et soient emportés dans le courant. Les troncs les plus épais survécurent, mais pour le reste, ils s’étaient envolés à la suite des dinosaures criards et criants.

La lueur de la lune emplit alors soudainement le lieu de la bataille, mon attaque ayant formée une trouée dans l’épaisse jungle et son plafond végétal. La pression se relâcha en laissant retomber les cadavres des reptiles disloqués, ne jappant plus que dans des gargouillis pour les rares survivants. En un instant, je m’étais débarrassé de près de la moitié de nos opposants, le reste derrière moi continuant de batailler contre les tontattas. Habiles et agiles, ils parvenaient à éviter les attaques des reptiles en se servant des prisonniers comme boucliers humains. Ce n’était franchement pas très beau à voir, mais cela compensait par son efficacité. Petits et rapides, mes semi-semi-hommes se débrouillaient comme des chefs, menés par un Norbert remonté à bloc. Au centre de la formation, ‘Liquor’ Jack faisait honneur à son surnom en lançant des bouteilles sur nos ennemis. Morphéo lui-même se joignit à la petite fête, bondissant de mes épaules sur l’arrière du crâne d’un raptor, enserrant sa tête en lui cachant les yeux de ses pattes. La bête s’apprêtait à attaquer Norbert par surprise et, sauvé par le chat, le tontattas se retourna pour trancher la gorge du reptile d’un rapide coup de sabre.

Fier de mes hommes, je me joignis au carnage, chargeant un petit groupe d’un coup d’épaule et frappant chaque dinosaure à ma portée dans un déferlement de coups de poings et de pieds. Comme un danseur ou un acrobate, je valsais en frappant des pieds, bondissant et enchaînant de mouvements harmonieux et destructeurs. Sans aucune pitié, je terrassais les pauvres bêtes, me récoltant quelques griffures et une morsure à l’avant-bras qui ne semblaient pas bien dangereuses. Je ne me souciais que des vélociraptors, ou plutôt de leur extermination, les martelant sans ménagement. Leur nombre s’amenuisait enfin à vue d’œil, les derniers hésitants un moment avant de fuir la queue entre les jambes. Tout autour de notre groupe, compacté par les nombreux assauts des reptiles préhistoriques, le chaos régnait. Les corps des malheureux prisonniers gisaient aux côtés de ceux des raptors. Parmi les tontattas, seuls des blessés étaient à déplorer, la tactique des boucliers humains ayant été payante.  

« Bordel...ils étaient pas évidents les bougres. » grommelais-je en m’étirant, faisant craquer mes épaules dans le mouvement, mes bandages avaient en partie été déchirés, remplacés par de nouvelles blessures croisant les précédentes sur mon torse. « Désolé Mirabelle, je vais encore te donner du boulot. »

En étirant mes bras au-dessus de ma tête, j’observais alors le ciel et ses étoiles, la lune brillait abondamment entre deux nuages. C’est alors que je vis une forme, un oiseau qui passa juste devant elle en battant des ailes, il s’éleva haut dans le ciel et s’arrêta en surplace. L’espace d’un instant, nos regards se croisèrent, me laissant reconnaître le volatile avant que celui-ci ne fasse demi-tour pour s’enfuir à tire-d’ailes.

« Restez sur vos gardes, le comité d’accueil ne devrait plus tarder. » déclarais-je à mon équipage, conscient que l’homme-chouette préviendrait son chef et leurs hommes pour préparer une embuscade. « On se remet en route, on a des cochons géants à sauver. »





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Flashback
✘ Solo






La bataille contre les raptors avait eut raison de la confiance des autres dinosaures sur notre passage, s’écartant docilement de notre chemin. Néanmoins, l’affrontement bruyant avec les reptiles avait clairement déclaré notre position à l’ennemi, même sans l’intervention de l’homme-chouette.  Après une bonne heure à crapahuter maladroitement parmi les lianes dans lesquelles je m’empêtrais et la végétation luxuriante qui avait ralentie notre avancée, nous débouchions finalement sur le chemin qui menait vers Lost Garden. Comme creusé dans la jungle à force de passage, le chemin était une trouée linéaire en plein milieu de la forêt dense et immense. Aucune plante ne poussait au sol mis à part de mauvaises herbes, une terre principalement battue, marquée d’énormes traces de pattes toutes rondes. Je devinais facilement quel animal avait ainsi tracé cette route au fil des années. Toutefois, des traces de pas humains m’indiquèrent que les contrebandiers l’avaient déjà empruntés.

« Je pars devant les gars, faites gaffe aux prisonniers qui restent, j’embarque le loup avec moi. » déclarais-je à Jack et aux tontattas, soulevant le minks inconscient pour le poser comme un sac à patates sur mon épaule. Je le préférais sous ma surveillance, craignant qu’il ne se réveille et défasse ses liens pour s’en prendre à mes hommes qui ne seraient jamais assez forts pour se défendre, même si le canidé humanoïde était gravement blessé. « Faites attention à vous, et si vous croisez un cochon géant, ne le combattez pas et montrez patte blanche, ce sont nos alliés et les maîtres de cet endroit. »

« Ça marche boss, bon courage et ne les prends pas à la légère, j’ai entendu leurs sbires parler lorsqu’on était leurs prisonniers, et ça a pas l’air d’être des tendres. » expliqua un Jack inquiet.

« Fais-moi confiance, quand vous nous aurez rejoints, toute cette histoire sera réglée et on pourra fêter ça joyeusement dans le jardin perdu. » ricanais-je optimiste, un léger rictus au visage en frappant mon poing dans ma paume. « Ce sera chouette ! »

« T’es con. » railla sèchement Jack.

« Je confirme. » renchérit Norbert qui affichait un air blasé devant la médiocrité de mon jeu de mot.

Un petit ricanement fier et je fus partis, m’élançant à toute vitesse en suivant le chemin. Les arbres défilaient à toute allure, me laissant deviner quelques gueules curieuses d’animaux qui se relevaient sur mon passage, certains fuyant à l’approche de mes pas lourds et rapides. Quelques cadavres de dinosaures herbivores gisaient ci et là, tantôt tranchés, tantôt criblés de balles. Mais, pour la plupart d’entre eux, en état pitoyables, c’étaient des griffures et des morsures qui les avaient achevés, et déchiquetés. Ces contrebandiers s’appelaient les ‘Carnivores’, selon les informations que j’avais glané aux prisonniers, et leur chef semblait être la personnification de ce nom. Il possédait les pouvoirs d’un fruit du démon de type zoan et avait épousé sa partie puma au point de dévorer ses proies. Par intermittences, je jetais de brefs coups d’œil au corps du minks sur mon épaule, m’assurant qu’il reste inconscient. Si les infos obtenues par les contrebandiers prisonniers étaient vraies, combattre le Puma Rouge ne serait pas une partie de plaisir, et si Lou se réveillait et intervenait, je n’aurais clairement plus aucune chance. Toutefois, j’avais besoin de lui comme otage afin de mener ma mission à bien.

Et déjà, j’arrivais en vue des contrebandiers, aux prises avec deux allosaures énormes et un cochon géant bleu marine. La bataille battait son plein, les cris et les rugissements se mêlant aux tintements métalliques des armes. Les pauvres contrebandiers se faisaient engloutir sous les larges mâchoires des prédateurs préhistoriques, eux-même repoussés par le pachyderme géant. Toutefois, à mesure que j’approchais, je ne vis aucun zoan ressemblant de près ou de loin à un puma, ni d’homme-chouette d’ailleurs. J’avais déjà remarqué leurs tendances fourbes auparavant, et m’attendais à une nouvelle attaque surprise, attentif aux sous-bois de chaque côté tandis que je continuais ma course. Et, comme pour me donner raison, je remarquais un mouvement furtif à ma gauche. Aussitôt, la bête se lança sur moi, poussant un rugissement lorsque je me tourna vers lui. Massif, le Puma humanoïde s’écrasa à l’endroit où je m’étais trouvé avant de bondir en arrière, une main toujours occupée à tenir le loup-garou sur mon épaule.

« Quelle entrée en matière ! Pas une once d’hésitation pour ton pote, c’est triste. » m’exclamais-je en lâchant un petit rire moqueur. « On pourrait commencer par les présentations, non ? Moi c’est Ren, j’aurais eus tendance à dire enchanté, mais l’accueil est vraiment à revoir.»

« Lâche-le tout de suite et tes souffrances seront brèves. » grogna l’homme-puma à la longue crinière rouge.

Sans me laisser plus de temps pour répondre, il s’élança de nouveau toutes griffes dehors, griffant dans tous les sens, ne me laissant que l’option d’esquiver d’un côté puis de l’autre en reculant. Un bruit derrière moi attira alors mon attention mais, occupé à éviter le félin, je ne pus réagir à temps. Je sentis alors quelque chose m’enserrer l’épaule, le poids inconscient reposant dessus me fut ôté par la même occasion. J’aperçus alors les griffes de la grosse serre qui se desserrèrent avant de me lacérer le dos. D’un puissant battement d’aile, l’homme-chouette s’éloignait alors que le puma revenait à la charge. D’une frappe jointe des deux poings côte à côte, il me cueillit au ventre avec une violence inouïe, me projetant tel un boulet de canon dans la forêt en traversant les arbres sur mon passage.





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Flashback
✘ Solo




Le bois craquait, les branches et les feuilles bruissaient, et moi je les traversais comme si c’était du beurre. Enfin, un beurre sacrément dur vu comment mon dos dégustait à chaque nouveau tronc franchit. Les arbres s’écrasaient dans une cacophonie accompagnée des cris paniqués des oiseaux qui s’envolaient pour des cimes plus calmes. Et, après une quinzaine de mètres, je finis par m’écraser, glissant sur le sol avant de partir en roulade et de finalement finir dos contre un arbre. Le souffle court, des ecchymoses et des petites griffures partout sur le corps. Je dégustais sévère, et les blessures de mon combat précédent n’y arrangeaient rien.

« Kuf kuf...oh putain de saloperie de gros chat fourbe. » grommelais-je, toussant quelques gouttes de sang qui vinrent s’écraser au sol et sur mon pantacourt.

Mon regard faisant encore le point, clignant frénétiquement des yeux, je le posais face à moi, parcourant la trouée linéaire créée par mon passage forcé à la volée. Les troncs s’étaient écrasés les uns sur les autres, formant un agglomérat désordonné et encombrant tout passage à pied pour l’individu lambda. Mais, mon adversaire du soir, lui, n’avait rien de lambda. Je l’entendais déjà grogner, malgré la quinzaine de mètres qui nous séparaient. Sa forme massive d’hybride animal-humanoïde se découpait dans la nuit, illuminé de l’arrière par les torches tenues par ses hommes toujours aux prises avec les allosaures et le cochon géant. Ce dernier mugit bruyamment et longuement, un cri que je reconnaissais comme issu de la douleur pour avoir déjà entendu Borat pousser des mugissements similaires.  

Monté sur un tronc d’arbre renversé en biais, reposant sur d’autres arbres encore debout et d’autres terrassés, les yeux brillants du fauve me fixaient intensément. Comme tous félins, la pénombre ne le dérangeait pas, ce qui lui donnait un avantage indéniable sur moi. Il se mit à s’approcher par bonds successifs sur les troncs abattus tandis que je me relevais difficilement. Tendant la main en avant, serrant les dents en me concentrant sur mon pouvoir plutôt que sur la douleur qui m’assaillait.


Rise !



Sur près d’une dizaine de mètres de diamètre, englobant toute la largeur de la trouée, la gravité fut inversée. Les troncs se mirent à bouger, déséquilibrant l’homme-puma qui bondissait dessus, l’emmenant également dans les airs au même rythme que les arbres abattus qui s’élevaient de plus en plus haut. Le Puma Rouge fustigeait, visiblement surprit par la soudaine et mystérieuse élévation. Toutefois, il ne se laissa pas surprendre longtemps et s’adapta à la situation, se remettant à bondir de troncs en troncs pour redescendre, prenant appui sur les arbres sous lui pour se propulser toujours plus bas. Finalement, il arriva tout en bas de la pile de troncs en lévitation. Poussant sur ses puissantes pattes de félin, il s’apprêtait à bondir la tête à l’envers dans ma direction quand je pointa l’index de ma main tendue vers le bas. Un sourire aux commissures des lèvres, j’annulais les pouvoirs du fruit de la gravité, les troncs stoppant leur élévation pour se mettre à chuter. Le Puma ne pu prendre son appui correctement et rata son bond, un tronc le frappant dans le dos en l’emportant dans sa chute libre accompagné de tous les autres troncs d’arbres. Le tout se mit à chuter selon le bon vouloir d’une gravité normale et naturelle. Du moins jusqu’à ce que mon index pointé au sol ne se mette brièvement à briller.  


Crash !



Dans la même zone englobant tous les troncs soulevés, la pesanteur fut drastiquement augmentée, attirant tous les objets en lévitation vers le sol à une vitesse supérieure à la normale. Rugissant de colère, le Puma Rouge s’écrasa au sol violemment, suivit par la dizaine de troncs d’arbres qui martelèrent le sol avec brutalité, soulevant un épais nuage de poussière, de feuilles et de copeaux de bois. Certains troncs étaient enfoncés à la verticale dans le sol, à l’envers par contre. Je relâchais alors la pression exercée dans la zone, laissant les troncs empilés dégringoler et rouler sur le sol.

« Dans ta gueule. » soufflais-je péniblement, essuyant une goutte de sueur qui coulait depuis mon front, m’adossant à l’arbre derrière moi le temps de souffler un coup. « C’était plus facile que je le pensais. Kuf kuf kuf. J’ai parlé trop vite. » maugréais-je en crachant un glaviot de sang au sol.

Mon corps me lançait affreusement, m’obligeant à me mordre la lèvre inférieure alors que je me remettais sur mes jambes. Contournant le tas de bois, attentif à tout mouvement suspect, je regagnais le chemin en luttant contre la douleur à chaque pas. J’observais le ciel, cherchant la présence de l’homme-piaf qui avait récupéré le mink inconscient. S’il parvenait à le réveiller, je n’étais pas sûr de pouvoir tenir le coup. Je me rassurais en me disant qu’il serait diminué par notre combat un peu plus tôt dans la journée. Toutefois, je l’étais aussi.

D’un regard vers les contrebandiers luttant contre les dinosaures, je remarquais alors l’homme hybride chouette qui s’était posé un peu à l’écart des affrontements pour déposer son camarade qu’il tentait désespérément de réveiller. Un des deux allosaures avait été mit à terre, maintenu par des cordes et des harpons. L’autre continuait de batailler contre le cochon géant, lui-même attaqué par les contrebandiers qui y voyaient sûrement une opportunité pour le capturer. Et, si je les laissais faire, c’était le destin qu’ils réserveraient au reste de la tribu. Je les savais forts pour certains, notamment les gardes de Lost Garden et leur chef le grand cochon rouge, mais les autres étaient pour la plupart incapables de se battre et préféreraient la fuite à l’affrontement. Je ne pouvais pas les laisser déranger la paix qui régnait en ce lieu presque magique.

Je m’élançais alors dans leur direction, ignorant du mieux que je le pouvais la douleur pour courir aussi vite que possible. Tendant ma main dans ma course, je fis tourner mes doigts et ma paume, invoquant une zone à l’emplacement de mon bras. Refermant mes doigts en un poing serré, je le ramenais brusquement en arrière comme pour tirer quelque chose. Et, grâce aux capacités du fruit de la gravité, c’est ce que je fis.


Pull Punch



La zone, assez large pour englober l’homme-chouette et le mink-loup, les tira alors brutalement dans ma direction. Le volatile enfonça ses serres dans le sol pour résister mais, agrippé au corps de son camarade, il finit par être emporté dans ma direction. Un sourire narquois sur le visage, difficile à maintenir tant le reste était déformé par la douleur.  

« Venez voir papa les petits zozios ! » m’exclamais-je, mes yeux plus rouges que jamais tant ils étaient injectés de sang.

Et ce fut le choc, mais pas celui auquel je m’attendais. Alors que le loup et la chouette volaient toujours dans ma direction, je sentis un impact contre ma joue, me projetant de côté en me déstabilisant suffisamment pour annuler les pouvoirs de mon fruit du démon et relâcher la zone. Je roulais de côté, sonné, me freinant sur le sol en enfonçant mes doigts dans la terre battue. En levant les yeux, je tombais nez à nez avec le Puma Rouge, couvert d’ecchymoses et un bras mal en point, mais toujours debout.

« Tu croyais t’être débarrassé du Red Puma ?! J’vais te déchiqueter, sombre petite merde ! » rugit-il férocement, ouvrant grand ses griffes avant de fondre sur moi.




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Flashback
✘ Solo





Un coup de griffes vertical, puis horizontal et diagonal, s’enchaînant dans un véritable quadrillage d’attaques tranchantes. Je reculais prudemment, bondissant d’un côté puis de l’autre, parant ce qui pouvait l’être en recouvrant mes bras de haki. Mettant alors en pratique les enseignements de la paume souple, mon art martial le plus aboutit. Recourbant mes doigts comme je l’avais fais contre Lou pour imiter ses griffes, je me mis à contrer les attaques du puma avec mes propres griffes improvisées. Le sol tout autour de nous se faisait labourer de griffures, de profonds sillons qui nous suivaient dans notre échange de coups. Je me baissais pour éviter un coup de griffes, passant sous son bras en lui décochant un coup de pied renforcé au haki qui le frappa en plein torse, l’envoyant en arrière de plusieurs mètres.

« Bien, tu te bats pas trop mal je dois l’avouer, mais finit de rire l’albinos. » s’esclaffa-t-il en affichant une confiance en soi remarquable.

Je tendis alors ma main vers lui, baissant mon index pour utiliser les pouvoirs de mon fruit du démon, mon doigt brillant brièvement.



Kneel !




La zone commença à se former mais, avant même que la gravité n’augmente drastiquement sur sa position, le Puma Rouge bondit rapidement hors de la zone. J’avais du mal à en croire mes yeux, il ne m’avait vu utilisé mon pouvoir qu’une seule fois, et pourtant il était parvenu à la prévoir. D’un nouveau bond, il fut sur moi, lacérant mon torse en anticipant mon recul. Surpris, je me mis à tituber avant de me prendre un coup de pied au torse similaire à celui que je lui avais collé un peu plus tôt.

Une fois de plus, je fus projeté dans les airs dans un vol plané incontrôlable. Je sentis alors quelque chose enserrer ma cheville, l’homme-chouette pour être précis qui avait une fois de plus trouvé le moment opportun pour attaquer sans trop se mouiller les plumes. D’un coup de son autre serre, il me frappa violemment au ventre avant de me relâcher pour m’envoyer droit vers le sol. Je m’écrasais au milieu du tumulte du combat entre les contrebandiers, l’allosaure toujours debout et le cochon géant affaiblit et quasiment immobilisé. Plusieurs larbins de l’équipage des Carnivores amortirent ma chute, leur coûtant la vie par la même occasion. Toutefois, le choc avait été brutal et déjà, ma vision se brouillait, passant sans arrêt entre le flou et le net. Ma vision périphérique s’amenuisait, comme si un voile noir recouvrait doucement mes yeux. Et, tout autour de moi, il n’y avait plus que le chaos cacophonique de la bataille. Un sabre se leva et s’abattit sur moi, m’obligeant à rouler de côté sur le sol pour voir la lame se planter à deux doigts de mon nez.

Je tentais alors de me relever, difficilement et n’y voyant quelque chose qu’un instant sur deux mais, un coup de crosse me percuta la tempe et me renvoya au sol. Ils profitèrent alors de mon état de faiblesse pour me rouer de coups de pieds et de crosses de leurs fusils, ne me laissant pas le temps de récupérer. Les bras croisés devant mon visage, partiellement couverts de haki, je fustigeais. J’avais des projets autrement plus grand que de mourir pitoyablement ici, surtout de la main de larbins. Les coups pleuvaient et, derrière la dizaine de contrebandiers qui m’attaquaient, j’entendis la voix du puma.

« Myaahahaha. Je te pensais plus résistant que ça ! Tabassez-le les gars, je suis sûr que ce pirate a une prime sur sa tronche, ça nous fera un peu d’argent de poche avec la vente des cochons ! » s’esclaffa-t-il, semblant particulièrement apprécier le spectacle offert par ses sbires. « Bon, ce dinosaure commence à me taper sur le système. »

Je ne voyais pas grand-chose, et j’aperçus seulement la forme musculeuse beige et rouge de l’homme-puma passer haut au-dessus de nos tête pour s’élancer sur l’allosaure. Vision brouillée, toujours martelé, je ne pus qu’entendre les rugissements des deux bêtes et le bruit des griffes qui filaient dans le vent. Les cris de l’allosaure s’intensifièrent avant d’être brusquement interrompu, suivit par le bruit de quelque chose de lourd qui tombe au sol. Puis, ce fut le silence.

Comme si tout s’était arrêté autour de moi, et que l’espace d’un instant je n’entendais ni ne ressentais plus rien. Mon corps entier semblait flotter sur un gros nuage de coton, plus aucune douleur, simplement la sensation du contact des coups contre mon corps. Les yeux fermés, je me concentrais, sentant mes forces revenir à chaque impact. Je rouvris alors soudainement les yeux, un léger rictus ouvrant ma bouche en laissant s’échapper quelques gouttes de sang.



GOLGOTH!




Je me relevais, repoussant simplement la dizaine de péons qui s’acharnaient sur moi comme si ce n’était rien. Une lame fila dans l’air, percutant mon crâne en s’arrêtant net sur la petite tâche de haki formée sur mon front. Mon rictus s’intensifia, répondant à l’attaque d’une droite si violente que la tête du pauvre sabreur quitta ses épaules sous le regard ébahi de ses camarades. Une nouvelle attaque, horizontale et tranchante fit voler trois autres têtes en un instant, baignant la scène de sang.






Ma vue avait refait le point, mais j’avais toujours cette impression de légèreté, ne comprenant même plus pourquoi je m’étais défendus jusque là, alors que la meilleure défense c’est l’attaque. Suivant cet adage, j’envoyais une myriade de coups, tantôt tranchants tantôt contondants, martelant et tuant les sbires du Puma Rouge sans une once de pitié. Au contraire, j’y prenais un certain plaisir, cette impression de puissance qui envahissait mon corps était grisante. Je me sentais supérieur à tous ces êtres, alors que c’était là ce que je combattais le plus ardemment. Toutefois, cette situation n’avait rien de politique, c’était un massacre pur et dur perpétué par un prédateur énervé : moi. Une frappe horizontale de la jambe et j’envoyais valser les sbires restants parmi ceux qui me tabassaient encore une minute plus tôt. Je n’étais pas franchement beau à voir, à la fois couvert de mon propre sang et de celui de mes victimes, mais je me sentais étonnamment bien.

En me tournant, je remarquais l’énorme tête de l’allosaure tombée au sol, une créature qui d’aussi près semblait encore plus puissante que les t-rex croisés la veille. Le Puma Rouge redescendit en même temps que le corps décapité du dinosaure, atterrissant devant moi à quelques mètres. Sans plus de palabres que nos rictus respectifs, je me lançais sur lui en enchaînant de coups de poings et de pieds. Toutefois, il esquivait sans le moindre effort chaque attaque, comme s’il savait à l’avance où j’allais frapper. Il se mit à reculer en ricanant, évitant d’un côté puis de l’autre sans même esquisser la moindre tentative d’attaque. Mes doigts recourbés en griffes passaient juste sous son nez, sifflant dans le vent à chaque attaque. Jusque là, je ne l’avais pas vus utiliser le haki de l’armement mais, à y regarder de plus près, il n’était pas impossible qu’il utilise celui de l’observation. Aze m’avait expliqué les différents fluides et leurs utilités au combat et, si je m’y référais, la façon dont le Red Puma esquivait mes coups y ressemblait à s’y méprendre. Une sorte de prescience, qui lui permettait d’anticiper chaque attaque. Toutefois, s’il lisait bel et bien mes intentions dans mon esprit, alors j’avais un plan.



Kneel !




Ma main s’illumina, pointant l’index vers le sol alors qu’une zone se formait. Aussitôt, l’homme-puma bondit de côté. Néanmoins, j’avais moi-même anticipé qu’il ferait cela en me basant sur sa réaction un peu plus tôt et j’annulais aussitôt la zone de pesanteur augmentée pour envoyer un poing renforcé au fluide offensif droit dans sa gueule, s’écrasant sur sa joue en lui brisant un croc et en l’envoyant valser sur une dizaine de mètres.

« Toi aussi t’es prévisible, bouffon. » raillais-je en m’élançant sur lui, profitant au maximum de mon état actuel, mais j’étais conscient que cela ne serait que temporaire et que je devais en finir au plus vite.




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Contrebande sous les Tropiques


Flashback
✘ Solo





Nous nous affrontions déjà depuis plusieurs minutes, bataillant un peu partout sur le chemin et même dans la forêt. Toutefois, le combat n’avait pas avancé d’un pouce. J’étais plus rapide que le Puma Rouge, mais il évitait toutes mes attaques grâce à son haki de l’observation. Mais, même ainsi il était devenu difficile pour lui de placer la moindre contre-attaque. Chacun à notre façon, nous faisions jeu égal. J’excellais dans l’attaque là où il faisait de même en défense mais, son rictus n’annonçait rien de bon.

Esquivant une énième zone de gravité, il prit finalement ses distances, disparaissant dans les sous-bois. Je m’élançais alors à sa poursuite, bondissant sur des épaisses branches basses pour prendre un peu de hauteur. Cependant, il n’y avait plus aucune trace de l’homme-puma, pas un son, pas une marque de pas visible. Faisant preuve d’autant de discrétion dont j’étais capable, je sautais de branches en branches pour explorer les environs. Dans cet environnement, mon adversaire avait l’avantage grâce aux sens du puma octroyés par son zoan. Je sentais d’ailleurs son regard qui me suivait, sans être capable de le localiser pour autant. Finalement, je débouchais dans une clairière, regagnant le sol en observant les environs attentivement, tous mes sens en alerte.

« Bah alors l’albinos, on a du mal à me trouver ? » ricana le Red Puma, toujours couvert par la végétation luxuriante. Je tournais de tous côtés en tentant de déterminer d’où provenait sa voix, mais c’était comme si elle venait de tout autour de la plaine. « Myahahah tu es fait comme un rat. »

Son rire se répercutait tout autour de moi. Les poings serrés, le regard attentif, j’étais paré à l’assaut qui finirait par venir. Toutefois, ce ne fut pas de la manière à laquelle je m’attendais. Un cri strident retentit au-dessus de la plaine, d’un très gros volatile, trop gros pour être honnête. Et avant même d’y jeter un regard, je savais déjà qui c’était, sans trop grande surprise. Quel autre piaf aurait pu intervenir à ce moment-là après tout et, en effet, d’un regard au-dessus de moi je pus confirmer que c’était l’homme-chouette répondant au doux nom de Georges. Il battait furieusement des ailes à une dizaine mètres dans le ciel, me toisant d’un air dédaigneux. Il se mit alors à battre des ailes frénétiquement en fonçant en piquée, son bec crochu et tranchant en avant. Il filait comme une flèche, mais je l’attendais de pied ferme, mes poings recouverts de haki bien préparés à le recevoir en bonne et due forme.

Comme la vie serait belle si tout se passait comme prévu. Mais, mon attention détournée par l’homme-chouette, le Red Puma en profita pour sortir des sous-bois et me fondre dessus. Je n’étais pas si stupide au point de me faire avoir par un plan aussi évident. Sur le coup, je fus outré qu’ils me sous-estiment autant, mais c’était une opportunité à saisir.



Crash !




Créant une zone de pesanteur augmentée tout autour de moi, l’homme-chouette fut prit dedans, ce qui augmenta sa chute en le déséquilibrant. Le chef puma, lui, ne semblait pas autant affecté. Du moins, il luttait mieux que son camarade zoan plumé, mais fut tout de même ralentit dans sa course. Je reculais d’un bond, pensant naïvement que l’oiseau tomberait sur le gros chat humanoïde. Mais que nenni, et ce furent cinq courtes lames de vent, projetées par des griffes, qui me cueillirent en plein dos, me projetant vers l’avant. Une fois de plus, il y avait peu de doutes quant à la provenance de ces ‘griffes de vent’, les ayant subies quelques heures plus tôt.

« Guess who’s back ! » grogna le mink dans mon dos, apparemment excité à l’idée de me découper en tranches.

Plaçant mes bras en garde devant mon visage, je reçus de plein fouet le lariat du Puma Rouge, son bras tendu de côté me frappant dans sa course. Cependant, il avait été ralentit par la zone de pesanteur qui l’avait assaillit avant d’être relâchée suite à l’attaque de l’homme-loup. Je fus de nouveau projeté, rebondissant sur le sol sur plusieurs mètres. Je termina par rencontrer un tronc d’arbre contre mon dos, m’étalant en position assise à observer les trois Carnivores qui s’étaient regroupés pour marcher tranquillement dans ma direction. Même le piaf avait retrouvé la terre ferme, me regardant d’un air moqueur.

« C’est marrant, on ne l’entend plus ta grande gueule. » ricana Lyonel le puma rouge, sa chevelure bouclée rougeoyante formant comme une crinière dans son dos.

« Tu t’es bien défendus, pirate. Mais, c’est finit pour toi. On va te buter, et s’arranger pour récupérer la prime qui trône sur ta tête. » déclara l’homme-chouette en reprenant forme humaine, l’apparence d’un homme banal. Il fouilla brièvement dans une de ses poches pour sortir des avis de recherche enroulés et tenus par un élastique, il en tira une affiche qu’il lança à terre devant moi. Mon portrait, mon nom et ma prime, à hauteur de soixante quartorze millions, une belle somme dont je n’étais pas peu fier.

« Eh beh, entre ça et les cochons géants, on va se faire un joli pactole, de quoi vivre richement jusqu’à la fin de nos jours. » renchérit le Red Puma qui reprit également forme humaine, dévoilant un homme aux cheveux rouges pas bien grand, pas de quoi deviner qu’il était cannibale.

« Laissez-moi le déchiqueter les gars, je lui en dois une. » ricana Lou en exhibant ses crocs de loup, il était dans un état pitoyable mais semblait assez en forme pour me dévorer.

« Vu ce qu’il t’a mit, on peut te laisser l’honneur du coup de grâce. »

L’homme-loup s’avança vers moi, ouvrant et fermant frénétiquement ses griffes de sa seule main encore valide. Ma victoire sur lui semblait l’avoir passablement énervé et il tenait à prendre sa revanche de la manière la plus brutale qui soit. Ses yeux étaient injectés de sang, lui donnant un air fou tandis qu’il se pourléchait les lèvres. Il s’arrêta à un mètre de moi, me toisant de son regard mi amusé mi énervé. La douleur était violente, si vive qu’elle paralysait tout mon corps, m’empêchant d’esquisser le moindre geste. Je ne sentais plus aucune force en moi, le souffle court. Et je le vis lever ses griffes, sur le point de les abattre et de me transformer en sashimi pour lui et ses camarades.

« Adios, l’albinos. »

Soudain, la terre se mit à trembler, soulevant un nuage de poussière qui emplit l’horizon au-dessus des arbres. Les oiseaux quittèrent leurs perchoirs en piaillant et tous nos regards se braquèrent sur le fond de la plaine d’où les sons provenaient. Tel un pas lourd qui fait s’abattre tous les arbres sur son passage, quelque chose approchait.

« C’est quoi ce bordel ? » s’exclama Red Puma, inquiet.

« Échec et mat. » raillais-je dans un souffle.  





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Contrebande sous les Tropiques


Flashback
✘ Solo




Les arbres se déracinaient sur son passage, brinquebalés de tous côtés jusqu’à s’écraser au sol ou dans les branches de leurs congénères proches. Je reconnus aussitôt son cri sauvage, mugissant derrière les arbres qui nous cachaient encore sa silhouette. Jusqu’à ce qu’il soit suffisamment proche, son pelage vert dénotant avec la couleur plus sombre de la végétation. La seule lueur d’une grande lune et de sa myriade de compagnons célestes nous illuminaient dans la nuit, n’aidant pas trop à distinguer les couleurs. Et pourtant, ce vert ressortait facilement, même dans la pénombre.

Son mugissement était reconnaissable entre milles et, même si je le savais timide, il était toujours au rendez-vous pour les situations d’urgence comme celle-ci. Allongé au sol, haletant, je me mis à ricaner en observant la direction du bruit qui s’approchait.

« Qu’est-ce qui te fait marrer, enfoiré ?! » s’exclama Red Puma en m’observant d’un air mauvais. « Lou, finis-le ! »

« Avec le plus grand des plaisirs ! » railla le minks carnassier qui faisait crisser ses crocs en les frottant, levant à nouveau sa patte griffue pour me déchiqueter.

« Je t’attends le louveteau...de toute façon, la mort frappe à votre porte. » ricanais-je, d’un rire qui enflait, prenant de l’ampleur au fur et à mesure. « Rien ne l’arrête, il vous aura dévoré avant même que vous ne le remarquiez...kuf kuf..Vous avez voulus vous en prendre à lui et à ses congénères, sans même savoir ce dont ils sont capables. » mon rire devint frénétique, soulevant douloureusement ma poitrine en de courts soubresauts.

« Fermes-la ! »

D’un puissant coup de griffe, le minks carnivore frappa. Dans un réflexe miraculeux, plaçant mes bras croisés devant moi, je concentrais le pouvoir de mon haki de l’armement. Ressentant chaque poil dressé sur mes bras, chaque muscle contracté dans l’effort et m’imageant même le flux de mon sang à la mesure de mon pouls. J’avais une pleine conscience de mon corps, de mes forces et de mes faiblesses. Et, dans un effort surhumain, j’ordonnais à mon corps de se défendre. Comme une marée noire, un point sur mon ventre, au parfait milieu de mon être, se mit à grandir rapidement, recouvrant chaque partie. Luisante sous la lueur de la lune, une épaisse carapace noire recouvrait l’entièreté de mon corps dans une tentative désespérée de mon instinct de survie. Les griffes frappèrent tout d’abord mes bras, continuant leur chemin le long de mon ventre en diagonale jusqu’à une de mes jambes. Malgré son propre renforcement au fluide offensif, ses griffes ne passèrent pas ma carapace et lui brisa d’ailleurs l’une d’entre elles, le laissant ahuri en regardant sa main à la fin de son mouvement.

Ce fut à ce moment qu’il arriva, arrachant les derniers troncs d’arbres qui dérangeaient sa course, le corps immense apparut. Tout rond, presque autant en hauteur qu’en largeur, une grosse truffe représentant la majorité de son visage, surplombée par deux petits yeux ronds et noirs. Un pelage aussi vert que l’herbe folle qui pousse dans la plaine, une taille gigantesque, un Borat dans toute sa splendeur. Les trois contrebandiers aux allures animales furent soudainement absorbés par l’apparition au fond de la plaine, galopant lourdement droit vers notre position.

Profitant que le minks regarde autre part, je lui fis un puissant croche-patte qui le fit chuter. Toujours totalement couvert du haki, je levais un poing à la verticale pour le cueillir alors qu’il me tombait dessus. J’entendis ses crocs claquer, brisant plusieurs d’entre eux alors qu’il s’écroulait à côté de moi. Ça en faisait déjà un de moins, le plus affaiblit. Toutefois, j’avais confiance en eux pour s’occuper des deux derniers parasites.

~ Gruiiiik!~ mugit Borat follement en chargeant droit sur le puma rouge.

« Viens par ici mon cochon ! » grogna Lyonel de manière menaçante, reprenant sa forme hybride pour faire tinter ses griffes les unes contre les autres.

Il s’élança alors en direction du pachyderme verdoyant qui galopait à sa rencontre. J’étais impressionné, mais inquiet. Borat n’était pas un combattant, et ce n’était pas un séjour d’une journée auprès des siens qui en feraient une arme de guerre. Non, c’était par pur courage qu’il s’élançait ainsi pour me sauver la peau, au prix de la sienne si nécessaire. Moi qui avais douté, ayant pensé à l’éventualité où il désirerait rester en ces lieux auprès de ses congénères.

Lancé dans les airs, le Red Puma, suivit par son fidèle piaf, fondirent sur le pauvre Borat. Toutefois, il ne s’écarta pas ni ne freina sa course, son regard était déterminé et cela me fit peur. Il était timide et ne se battait jamais, et ce soudain regain de confiance en lui rendait son intervention plus périlleuse pour lui que pour nos adversaires du jour, ou de la nuit plutôt. Tremblant comme une feuille, je levais une main dans sa direction pour une tentative désespérée de faire fonctionner mes pouvoirs. Mais, dans mon état, c’était du domaine de l’impossible, de brèves étincelles violettes brillèrent au bout de mes doigts avant de s’éteindre pitoyablement. J’étais impuissant à observer la scène. Les deux contrebandiers carnivores s’approchaient du pachyderme qui soulevait branches et poussière à chaque pas.

~Gruiiiiiik~ mugit un autre cochon.

Rojo, le pachyderme géant rouge, qui semblait être le chef de la garde de Lost Garden, sortit de la forêt en faisant voler les arbres sur son passages. D’une accélération fulgurante pour sa taille, l’animal écarlate traversa la plaine à toute vitesse pour se pointer sur le flanc des deux contrebandiers toujours en vol. L’homme-puma parvint à tourner sur lui-même pour tenter de se protéger, mais la chouette n’eût pas cette chance. Le groin de Rojo se couvrit d’une épaisse plaque brillante du fluide offensif juste avant de percuter les deux hommes. Les plumes du volatile humanoïde volèrent en tous sens tandis qu’il était propulsé parmi les arbres, s’écrasant violemment contre un large tronc d’arbre qui se brisa longuement dans un grincement interminable jusqu’à lui tomber dessus.

Lyonel le Puma était parvenu à se protéger de l’attaque de Rojo, utilisant probablement ses capacités de prédiction pour ne se prendre que le bord du groin et partir en vrille incontrôlable dans les airs. Toutefois, il restait un autre cochon, bien que moins imposant que le grand pachyderme carmin, il était bien décidé à partager. Lancé vers le bas, la grosse patte du cochon verdoyant intercepta le Red Puma dans sa chute pour l’écraser au sol. Si Borat avait une qualité dans ce genre de cas, c’était son poids. Imaginez un cochon géant de vingt cinq mètres vous tomber sur le coin du pif, une promesse de quelques dizaines de tonnes qui vous fusionne avec le sol. Mais, il en fallait plus pour terrasser le chef des contrebandiers.

« Dégagez bande de porcs ! » s’écria-t-il hors de lui, ses pattes jointes au-dessus de sa tête contre le pied d’un Borat qui luttait pour le plaquer au sol.

Finalement, Rojo vint à la rescousse, levant sa propre patte pour prendre le relai de Borat qui se faisait peu à peu repousser. Red Puma, déstabilisé, ne put que se tourner pour faire face au cochon rougeoyant d’une trentaine de mètres qui le toisait méchamment. Diminué par notre affrontement, le contrebandier n’eût pas la force de bloquer l’assaut du pachyderme géant qui, élevé encore plus haut dans les airs en se dressant sur ses pattes arrières, retomba violemment sur le zoan carnivore. Toutefois, malgré la violence du premier coup, le cochon géant ne s’arrêta pas là et enchaîna la menace contrebandière jusqu’à ce qu’il arrête de crier. Le silence retomba alors, les deux cochons se détournant du cadavre de l’homme-puma qui reprenait ses traits humanoïdes, ou ce qu’il en restait.

Un sourire aux lèvres, mon esprit se mit à vaciller, entendant des voix que je ne savais si elles étaient réelles ou le simple fruit de mon imagination.

« Putain boss...dans quel état tu t’es encore mis...Mira ! Chérie, j’crois qu’il a encore besoin de tes sutures et d’tes bandages. » fit la voix reconnaissable de Norbert, et son petit poids plume qui ne trouva rien de mieux que de me bondir dessus pour inspecter mes blessures.

« Quel foutoir j’te jure, t’étais déjà pas très beau à voir après t’être tapé avec le loup, mais là on frôle la mauvaise chirurgie...matez-moi ce nez, il est tout pété. » râla Mirabelle qui s’occupa de me débarrasser de son mari sur mon ventre, prenant la relève pour se mettre à me soigner et bander mes plaies. Les premiers secours en somme.

Je tenta d’ouvrir la bouche pour parler, mais ne pût que mimer le mouvement labial. J’avais soudainement soif, sentant ma bouche aussi pâteuse que si j’avais passé la journée à fumer sans m’hydrater. La fatigue me frappa alors comme un boulet de canon, fauchant mon esprit violemment. Mes yeux roulèrent dans leurs orbites, bloqués vers le haut alors que le voile recouvrait ma conscience. Puis, ce fut le noir, complet, mettant fin au spectacle.



_____________________________________________________________________________


Je me réveillais en grommelant, confortablement installé dans mon lit, mais le corps couvert de bandages de la tête aux pieds, une vraie momie. La nuit semblait presque terminée, les premières lueurs du jour commençant à filtrer par les petites fenêtres de la chambre. Me relevant difficilement, mon attention fut attirée par les cris joyeux, la musique et les bruits de fête qui provenaient de l’extérieur. M’aidant d’une béquille après avoir enfilé quelque chose de décent, je sortis de la maison pour rejoindre mes compagnons.

« Ahahah tu ressembles vraiment à rien mon pote ! » s’esclaffa ‘Liquor’ Jack en me voyant claudiquer maladroitement jusqu’à lui. « Forces pas trop surtout, Mira se plaint encore du boulot que tu lui as donné avec tes blessures. Enfin, là elle est complètement beurrée donc elle s’en fout, j’te sers quelque chose ? »

« Ouais...un truc frais, et qui réveille de préférence. » soufflais-je péniblement en m’accoudant à son petit bar portatif sur roulettes, très pratique dans ce genre de cas où la soirée se passe dehors.

Les tontattas riaient joyeusement en dansant, en buvant allègrement à leurs tables en jouant à des jeux de cartes ou en s’affrontant au bras de fer. Quelques cochons géants s’étaient joints à la fête et Jack leur avait même remplit de large écuelles de liquides divers et variés. L’ambiance était à la joie, décompresser après une journée compliquée. L’affrontement avait été rude et nous avions perdus quelques-uns des nôtres. Norbert me rejoignit, légèrement éméché, m’expliquant qu’ils avaient enterrés leurs morts dans la terre de Lost Garden pour que leur repos soit éternel.

« Pour ce qui est des trois contrebandiers qui menaient la danse, j’ai trouvé ça dans leurs affaires. » déclara Norbert en sortant plusieurs objets de ses poches, escaladant le bar pour les poser sous mon nez.

Il y avait trois affiches avec les têtes des trois hommes aux allures animales, des primes qui variaient mais rassemblées représentaient une coquette somme. À tous les coups, Aze serait content d’avoir quelques têtes à ajouter à son tableau de chasse pour la Corsair Race.

« Et...leur est arrivé quoi à ces cons ? »

« Tous morts...on a assisté à la Vengeance des Cochons Géants, un balais macabre si tu veux mon avis. » grimaça-t-il un peu dérangé. « Quand ça concerne leur sécurité, ils font pas dans le détail, mais on a pu récupérer les têtes qui, mises à côté de leur affiche de prime, restent reconnaissables. Elles sont dans un congélo de la cuisine. »

« Et ça, c’est quoi ? » demandais-je alors en pointant une clé que le tontatta avait posé en même temps que les primes.

« Hahaha Ça c’est la récompense d’un dur labeur. » ricana le minuscule bonhomme ventripotent en soulevant l’objet quasiment aussi grand que lui. « Quand on a trouvé ça, on s’est dit que ça devait ouvrir quelque chose sur leur navire. On a choppé un de leurs larbins pour nous guider jusqu’à une petite crique où ils s’étaient amarrés. Il restait quelques types sur le pont mais, rien de bien méchant, on a frappé vite et fort et on a pu en prendre le contrôle. Puis, on est tombés sur un coffre dans les cales qu’ouvrait la clé, on a pas encore tout compté mais y avait pas mal de fric là-dedans. » déclara-t-il fier de lui, le torse bombé en affichant un grand sourire ivre, hoquetant en finissant sa tirade. «Et y a ce grand cochon doré qui est venu déposer une feuille blanc qui flotte dans sa direction, j'sais c'que c'est, mais ça doit être important, on te l'a laissé dans ta chambre.»

« C’est génial ça, ça m’aurait fait mal au cul si on avait rien retiré de cette baston. » me réjouis-je, pas évident à dire en me voyant grommeler à chaque mouvement. « Vous avez fait quoi du navire ? »

« Ahahah tu vas trouver ça drôle...mais il a coulé. Héhéhé. » ricana-t-il un peu gêné en se grattant l’arrière de la tête, face à mon regard il leva ses mains pour ne pas me laisser le temps de demander pourquoi. « On était qu’une petite quinzaine pour cette opération, et pas des plus doués pour la navigation. On a réussit à manœuvrer jusqu’à la crique en bas de Lost Garden, mais le passage était trop petit et on s’est écrasés sur les grands récifs. Heureusement que les cochons géants étaient là pour nous servir de canot de sauvetage. »  

En écoutant son histoire, j’affichais un air surpris avant d’éclater de rire en imaginant la scène. Tant qu’on avait leur trésor, peu importait que l’on récupère leur navire que l’on n’aurait pas su naviguer de toute façon. Je congratulais Norbert d’un tape du bout du doigt dans le dos, l’invitant à se joindre à moi pour picoler. Riant joyeusement, la nuit laissa place au point du jour, illuminant les lieux de milles couleurs dans les teintes verdâtres, filtrés par le plafond végétal. La journée était rude, et nous avions bien mérités de faire la fête ainsi.




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