Création/Ajout PNJs - Saint-Uréa

Perspicace et élégante, Elsa est née à Saint-Uréa et vit avec sa fille Pine dans la frange. En 1622, son époux décède lors de la « Guerre des murailles », ce qui achève de la convaincre d’œuvrer pour la Révolution. Plus motivée par la vengeance que par conviction politique, Elsa se révèle tout de même être un soldat redoutable pour l’espionnage et les missions de liaisons. Employée de manutention au port de l’île, elle développe rapidement un réseau clandestin réunissant de nombreux révolutionnaires, dont les activités ont drastiquement diminué depuis « La grande purge » de 1611.
La chute du Culte de la Miséricorde qu’entraîne la mort de son chef Isidor " Siegfried " Ferembach donne à Elsa et ses camarades un nouvel élan et leur offre une plus grande latitude pour mener leurs opérations. Ce faisant, Elsa continue à œuvrer dans l’ombre et devient un relais incontournable de la cause révolutionnaire de Saint-Uréa. Elle entretient notamment des liens étroits avec le comité révolutionnaire des Blues basé au Royaume de Luvneel (North Blue).

Vieil homme à la chevelure grisonnante, Oruburo Daitomé est connu dans la frange de Saint-Uréa comme le gérant de la principale boutique de meubles du quartier marchand et de son ébénisterie, situées aux abords de la Place de l’Obélisque. Rustre aux premiers abords, c’est en réalité un homme très sympathique qui n’hésitera pas à donner du travail à qui le demande.
Ami proche d’Elsa et de son défunt mari, auxquels il voue une fidélité sans pareille, il restait jusqu’alors très éloigné des causes et des manigances révolutionnaires. Depuis la chute du Culte de la Miséricorde, Daitomé s’implique de plus en plus en faveur de la Révolution et participe à diverses missions de renseignement et de sensibilisation, notamment auprès des citoyens les plus aisés de la frange.
Outre ces activités officieuses, c’est un artisan hors pair. Charpentier, sculpteur, ébéniste, il possède un don pour le travail du bois et ses produits, très recherchés, se vendent à prix d’or. Il est d’ailleurs connu et reconnu dans la frange et dans la Cité intérieure de Saint-Uréa pour ses qualités d’artisan et d’honnête commerçant.

Cadet d’une famille aisée de la Cité intérieure, Edgard Dechainou n’a jamais mis les pieds en dehors de Saint-Uréa. Perpétuant la tradition familiale, il se consacre corps et âme à sa vocation religieuse, tandis que son aîné rejoint les rangs des casernes militaires de l’île. À l’aube de ses vingt ans, il est ordonné prêtre et officie dans une des plus grandes Églises de la Cité intérieure. À l’instar du curé de sa paroisse, Edgard est très sensible aux inégalités de la société dans laquelle il vit et œuvre sans relâche à l’amélioration des conditions de vie des petites gens. Ses préoccupations suscitent l’incompréhension dans son milieu familial et paroissial, si bien qu’il décide, après la « Guerre de Murailles » de 1622, de s’installer dans la frange de Saint-Uréa. Ordonné prêtre, puis curé de la plus grande Église de la frange, il s’entoure de religieux sensibles au sort des plus démunis et entretien avec eux ce qu’il considère comme les piliers de sa religion : l’aumône, l’asile, la grâce et l’eucharistie. Profondément bon et généreux, Edgard Dechainou est aussi conquis par des idées nouvelles telles que l’abolition de la peine de mort ou l’égalité citoyenne. Bien entendu, il n’exhibe pas ces idées, de peur d’être incompris, mal jugé ou pire encore.  
Quand se développe et s’installe le Culte de la Miséricorde, son siège est installé dans l’Église où officie Edgard Dechainou. Reconnaissant et emballé dans un premier temps, il chante les louanges de ce nouveau culte dont il sait qu’il est mis en œuvre par les pontes du Royaume, espérant ainsi améliorer le quotidien des habitants de la frange. Mais très tôt, il est confronté à la réalité et découvre que la réelle fonction du culte est d’organiser et de mener la chasse aux révolutionnaires. Impuissant, Edgard Dechainou coopère avec le chef du culte et conserve ses prérogatives religieuses.
En 1629, lorsque s’effondre le Culte de la Miséricorde, Edgard Dechainou récupère le contrôle de son Église et rassemble autour de lui tous les anciens adeptes du culte. À l’aide des religieux qui officient dans la frange, il rebaptise le culte et poursuit sa mission officielle, c’est-à-dire l’aide aux plus démunis.
Edgard Dechainou est très connu et respecté dans la frange, aussi dans la communauté des croyants qu’au-delà. Nul ne doute de sa dévotion. S’il ne s’oppose d’aucune manière au pouvoir en place, il n’est cependant pas insensible aux idéaux révolutionnaires, ce qu’il se garde de révéler bien sûr.