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Cartel et piraterie

Avoir avoir recruté près de trois mille personnes, avoir reçu plus d'une dizaine de navires, des serments d’allégeance à ne plus savoir quoi en faire, je peux enfin reprendre là où je me suis arrêté, contrôler South Blue. Après le Cimetière d'Epaves que j'ai placé sous ma protection, direction Bliss, l'île placée sous l'égide du gouvernement mondial en ce qui concerne la partie maritime. Pourquoi ? Parce qu'une grande partie de la flotte de la marine est construite ici-même. Autrement dit, si j'y vais comme ça, je serais clairement mal accueilli. Donc j'utilise une des deux potions de métamorphose qu'il me reste. Ma taille diminue un peu, ma peau devient foncée, mon corps perd en quantité pour gagner à d'autres endroits. Ma morphologie change, une nouvelle fois, au point que je ne me reconnaisse pas. Clotho est vive, longue vie à Qhira la pirate qui pour l'instant n'est pas connu. Elle n'a fait que tenir tête à un contre-amiral de la marine en charge d'une branche bien étrange de la marine, ainsi qu'un chef d'équipe d'un Cipher Pol. Mais la marine n'a pas d'intérêt à ébruiter cela, donc elle n'est pas primée.


Mon but sur cette île est trouver le cartel de Médelin se situant dans les Everglades. Grâce à Tao, un de mes hommes sur Rokade qui fait parti de la guilde des Espions de Lynbrook, je sais quelle boutique est utilisée par le cartel pour ses affaires. Je me rends donc là-bas, sur un navire civil appartenant à Rokade. Personne ne pourra soupçonner qu'une jeune femme est en fait un terrible pirate connu dans le monde entier. Je vais simplement aller trouver le boss du cartel pour discuter avec lui. Le navire se rapproche lorsque mon den den sonne. Paul, mon représentant sur Rokade est au bout du fil. Il m'explique avoir reçu une étrange rumeur disant qu'Amber Frost, par l'intermédiaire de Mother, sa seconde, lance une mission ouverte pour éliminer un haut gardé de la marine. En échange de quoi, j'obtiens un lien avec l'empereur en personne. Sachant qu'il est celui que je souhaite rejoindre, ça m'arrange énormément. Mais ça veut dire aussi que je vais voir ma prime augmenter dangereusement. Donc que je vais devoir quitter les Blues si je ne veux pas ramener d'ennemis trop puissants ici et bloquer le cheminement des nouveaux. Dommage, je m'amusais bien ici à recruter du monde et tenter la diplomatie.

L'annonce ne cite aucune cible particulière, simplement au commodore au minimum. Vu ma puissance, je devrais pouvoir me faire jusqu'à un vice-amiral ou colonel d'élite. Tuer un amiral est hors de ma portée je pense. Dès que j'en aurais un en vue, je connaîtrait la différence de puissance entre nous en un clin d’œil avec mon Empathie. Encore faut-il que je tombe sur un gradé de la marine cochant les prérequis. Je garde ça dans un coin de ma tête. Mais bon, concentrons sur le présent. Le bateau se fait vider sur le quai après avoir accosté. La marine au large veille au grain en inspectant les pavillons battant les flots. Tout navire pirate ou révolutionnaire est bombardé sans sommation. Je ne suis venu ici qu'une fois je crois, et pas grand chose a changé. Il y a plus de monde, plus de navires, plus de patrouilles. N'ayant pas grand chose à faire dans la ville de Portgentil, je disparais de la vue des personnes autour en me mettant à courir aussi qu'il m'est donné de le faire. Rester ici retarde mes projets, pas le temps de s'extasier devant une énième architecture. Je traverse les mètres, bouscule certaines personnes à cause de mon inertie, mais je ne m'arrête pas. Je ne laisse derrière moi que des images rémanentes qui s'effacent en moins d'une seconde, donnant l'impression de voir un fantôme. Tandis que je cours, mon den den se met à vibrer et sonner. Je me stoppe dans une ruelle et décroche.

« Salut. Je fais vite. Le cartel avec lequel tu veux t'allier a subit une perte qu'il est possible de rattraper. Mustapha Al-Misrî "L'anguille" s'est fait attraper par la marine ou le cipher pol, mes infos se contredisent.
C'est chiant si le cp est sur place.
Eduardo l'a recruté afin de commercialiser au marché noir ses inventions. Si tu vas le sauver et lui ramener, il sera sûrement plus enclin à t'écouter.
Pas faux. Une localisation ?
En direction de la caserne je dirais. Alors dépêche toi.
Merci pour tes infos Tao, elles sont toujours aussi appréciées. »

C'était le Tao dont je vous ai parlé tout à l'heure. Ses infos provenant de la guilde, je ne les mets pas en doute une seule seconde. Je donne une feuille de salade à mon den den pour le remercier. Toujours avoir une feuille de salade sur soi, même une petite. Puis je le range et reprend ma course, mais cette fois en direction du château de la 54ème division de marine. Ce Mustapha semble connu et a récemment été attrapé, je doute donc qu'il soit emmené dans une petite caserne. Pour avoir été marin et avoir attrapé ma part de malfrat, je sais qu'on ne garde que les petites frappes dans les casernes, le reste est transféré dans des bases ou des prisons. Impossible qu'un croiseur ou cuirassé parte déjà avec le prisonnier qui vient d'être capturé il y a quelques minutes. Donc il est emmené vers le QG. Un coup d'empathie me permet de localiser toute âme vivante sur l'île. Je fais le tri des inutiles dans leur maisons ou sur le marché qui ne bougent pas. Je retire également la population dans les chantiers navals. Les êtres vivants dans les casernes et le QG. Il ne reste plus grand monde.
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J'ai des groupes par-ci, des attroupements par-là, une trentaine de personnes maximum à chaque fois. En repérant où est le QG ainsi que l'endroit où sont les casernes, je peux déduire les chemins menant des uns aux autres. Et en suivant ce chemin, je repère une troupe de personnes, qui ressemble fortement à une formation de marins, se diriger vers le château en haut que je déduis être le QG de la marine sur l'île. Ni une ni deux, je me propulse dans cette direction. Je dois intercepter le convoi qui a en son centre un homme dépité, abattu mentalement alors que les autres sont requinqués, leur moral est en hausse. J'en déduis qu'ils ont capturé quelqu'un d'important, qui les emmerdait depuis longtemps, qu'ils n’avaient pas réussi à attraper jusque-là … Les chances qu'il s'agisse de Mustapha augmentent pour moi. Quelques minutes de sprint plus tard, j'arrive vers eux. Je les sens confiant. Je continue d'avancer quand tout à coup, un truc sort de la formation et me fonce dessus rapidement et violemment, sans aucune intention de changer de direction. L'impact sera volontaire de sa part. Haki contre haki, on a les mêmes informations. On se sent, mais ça ne l'empêche pas de foncer tel un météore. Ne connaissant pas sa puissance ou ses capacités, je préfère esquiver alors qu'avant j'aurais encaissé. Je ferme les yeux et pendant un instant, je un futur que je n'aime pas, alors je vais le changer.

Spoiler:

Vitesse et je change de position en laissant une image rémanente derrière moi. Il ne se fait pas avoir, son empathie le prévient de ma position actuelle. Voilà ce qui est chiant avec la double empathie, très difficile de la contrer. Je parviens à esquiver son coup en voyant ce qu'il va faire. La pauvre maison qui se fait frapper se voit pulvériser jusqu'à ce que rien n'en reste. Et ce en moins d'une demie seconde. Il a vraiment de la puissance, voilà pourquoi j'ai esquivé son coup. Rapidement, d'un coup d’œil, j'estime sa puissance vraiment proche de la mienne avec mon #Évaluation, une technique issue de mon empathie. Le combat risque d'être serré. J'envoie des poings d'air, il réplique de même. Les siens sont plus précis et chargés d'une envie meurtrière. Je ne sais pas de qui il s'agit, mais je ne doute pas une seconde qu'il est quelqu'un d'important. Pour agir contre moi, ce doit être un marin. En le tuant, je peux remplir la mission de Frost et avoir une connexion avec l'empereur. Ça tombe vraiment bien, le timing ne pouvait pas être meilleur.

Dorénavant, c'est un match à mort de chaque côté. Il ne sait pas qui je suis sous cette apparence. Il a simplement une évaluation de mes esquives. Dans un combat, le premier à révéler ses atouts perd, en général. C'est pour ça qu'on garde nos atouts pour la fin. Je n'ai jamais compris ça, je préfère frapper en premier. C'est comme lors des combats, pourquoi laisser les soldats aller se faire massacrer quand on peut simplement balayer les ennemis et préserver la vie de nos soldats ? Ça ne nous coûte rien et ça sauve des vies. Je me fous de la réputation que j'ai. Si je veux faire un truc, je le fais, je n'ai pas besoin de raison. Je ne suis pas un hypocrite sur ce point. J'ai envie de révéler mon fruit du démon, mais je me retiens pour l'instant. Une avalanche de coups s'abat sur moi. Je reconnais rapidement la précision d'un vétéran des affrontements. Et surtout, je vois non pas ses poings, mais ses index. Aussitôt, je tilte. Pour l'avoir subit plusieurs fois quand j'étais marin, je reconnais l'apanage du cipher pol, le shigan. Je réplique avec mes miens. Doigts contre doigts, même si notre puissance se vaut, son expertise me dépasse progressivement. Il ne frappe pas plus fort, il concentre simplement mieux sa force. Il a pratiqué cette technique je ne sais combien de fois.

Au final, malgré ma défense, il réussit à percer cette dernière. Il enfonce ses doigts plusieurs fois dans mon corps et une étrange sensation m'envahit. Un rapide coup d'oeil me montre de la glace en train de se former dans ma blessure et en train de ronger ma chair. Je lâche un cri de douleur, sors deux fioles de ma sacoche, j'en ouvre une vers lui et une vers moi. Un jet noir s'échappe et lui fonce dessus tandis qu'un jet vert fait pareil sur moi. Il recule aussitôt, disparaissant de ma vue. Malheureusement pour lui, il glisse sur une dalle où un chien a fait ses besoins un peu plus tôt. Je me précipite sur lui et en un éclair, mon meitou Phénix vient frapper son poignet droit. Un cling retentit, métal contre métal, armement contre armement. Une mouette passe et se soulage sur son visage. Au même moment, un chien passe derrière et lui aboie dessus. N'importe qui aurait été déconcentré, mais pas lui, pas un agent du Cipher Pol surentraîné. Il maintient sa défense. Hélas, son bracelet avait déjà une petite fissure, probablement due à un précédent combat. Je ne l'ai pas remarqué, mais il se trouve que je frappe à l'endroit exact où elle se trouve. Haki intégral contre haki intégral, ça pourrait durer longtemps. Mais même s'il ne pense pas s'être laissé distraire, l'appui qu'il a pris avec sa jambe se trouve être une merde. Littéralement, une merde de chien. Il a marché dedans et tandis qu'il maintient la pression, il se rend compte que son pied glisse petit à petit, millimètre après millimètre. Il sait qu'il ne tiendra pas la distance.

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Alors il envoie son autre poing vers ma tête. Je laisse son coup s'approcher de moi, et quand il est suffisamment près, je viens frapper son poignet par en dessous afin de surélever sa frappe pour qu'elle me rate. Tel est le style que j'ai adopté, le one inch punch. Laisser l'adversaire s'approcher au corps-à-corps et utiliser un style de combat à très très très très très proche distance, jouer avec nos corps. Même si son coup me rate, il envoie un poing d'air qui effleure mon visage et ouvre une plaie. Il renvoie son poing en arrière avec une traction de son épaule. Me prenant par surprise, il vient frapper l'arrière de mon crâne. Ce faisant, je me laisse entraîner et fonce vers lui tête la première pour lui donner un coup de boule tout droit sorti des enfers. Il ne s'y attend pas et voit nos têtes se percuter. Il recule d'un geste et pendant qu'il perd son appui, je parviens à trancher sa protection et entailler sa chair. Du sang coule. Même avec son haki, c'est insuffisant. Je viens lui trancher le poignet droit. Il ne crie pas, il ne semble pas souffrir, un véritable professionnel. Je ne sais pas ce que le gouvernement leur fait comme lavage de cerveau, mais c'est vraiment efficace. Il va pour enfoncer son poing gauche en moi, je recule aussi vite que possible et il frappe dans le vide. Du sang coule légèrement de mes épaules tandis qu'une fontaine jaillit de son poignet droit.

Ce qui vient de se passer, les fioles que j'ai utilisées son respectivement un chat noir sur lui et un vendredi treize sur moi. Ça a diminué sa chance à 'avoir la guigne', et augmenté la mienne à 'être cocu' pendant trente secondes. Si nous étions dans un jdr, comme j'aime en faire avec mes hommes, je dirais que j'ai fait un succès critique et lui un échec presque critique. Ce sont des petites fioles que j'ai achetées il y a des années, quand j'étais encore un marin. Par chance, il n'y a pas de date d'expiration là-dessus et je m'en sers de temps en temps. C'est à usage unique ceci dit, mais j'en ai encore en stock. Il regarde son bracelet rapidement et fait une grimace avant de disparaître de ma vue. Soru, je connais. À force de m'entraîner, je n'ai plus besoin de fermer les yeux pour voir le futur.

L'homme en face de moi, que je peux désormais détailler, fait sa tête des mauvais jours. Il bande rapidement sa main avec une partie de son manteau pendant que sa main gît au sol avec son bracelet coupé net. Il est chauve, blanc de peau, dans la quarantaine ou cinquantaine, un vieux quoi, Un long manteau foncé style imperméable, des bracelets aux poignets et pieds, de petits fins vicieux. Très difficile de le décrire autrement, on sent que c'est un agent expérimenté qui a bien bourlingué dans sa vie. La douleur commence enfin à déformer son visage, il me regarde méchamment. Je décide de le snober et de retourner foncer vers la convoi amenant le prisonnier au QG. Je passe loin de lui à toute vitesse. Il apparaît devant, me prenant par surprise, place son poing et son moignon contre mon torse et lâche une décharge d'énergie qui traverse tout mon corps. L'expérience est désagréable. Je me fais propulser en arrière, fracassant plusieurs maisons et m'écrasant en formant un cratère. Je mets quelques secondes à réaliser ce qui vient de se passer.

Il est déjà sur moi. Pas question de le laisser recommencer. Je me relève en crachant du sang. Là, je sens les dégâts internes qu'il a causé. Je ne pourrais pas encaisser cette technique plusieurs fois où je vais avoir de graves séquelles. Il envoie ses index de la main gauche en rafale vers mon torse, la partie la plus grosse et donc la plus difficile à rater. Voilà pourquoi on entraîne les soldats à viser ici au lieu des pieds. Mieux vaut tuer que d'immobiliser dans une situation de vie ou de mort. Je me contorsionne pour esquiver ses poings, et je contre avec les miens. Je me glisse au corps à corps de lui, nos torses à quelques centimètres seulement, mon dos contre ses pectoraux. La douleur causée par les doigts qu'il m'a précédemment enfoncés et la glace qu'il a créée avec commence à me faire souffrir. Mon visage grimace. J'ai encore l'avantage malgré tout puisque lui a un poing en moins. Mais il se contorsionne d'une manière qu'il n'est normalement pas possible de faire. Il parvient à me frapper avec son poing et laisse de la glace sur la blessure qu'il m'inflige. Aoutch. Il fait mal ce con. La douleur de mon torse se transmet à tout mon corps. 100M/s, voilà la vitesse de transmission de la douleur.

Ok, changement de méthode. Je frappe mes deux poings l'un contre l'autre. Puisque je ne peux pas le toucher de manière directe, autant le faire de façon indirecte. Lors de l'impact, une explosion se crée et nous envoie valser, détruisant des maisons. Bâtiments dans lesquels les pauvres civils se font écraser par les débris, ensevelir sous les toits qui leur tombent dessus … Mon adversaire n'a pas l'air de s'en soucier pour le moins du monde, typique d'un agent du cipher pol. Il revient à la charge. Bon, cette fois on est sérieux. Mon empathie développée à son maximum, je peux sentir les marins confiants en leur supérieur pour me retenir le temps qu'ils arrivent à la base. Ces enfoirés sont bien arrogants. Je peux sentir la haine que me voue mon adversaire. Il ne sait pas qui je suis et il s'en moque. La seule chose qui compte, c'est que je veuille libérer le prisonnier. Il n'a pas besoin de plus pour me considérer comme un obstacle qui doit être retiré de son chemin.

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La suite, j'avoue avoir du mal à comprendre. J'ai même arrêté d'essayer en fait, je laisse simplement mon corps me guider. Ma vision du futur m'aide à contrer ou parer, savoir où et comment encaisser. Mon ennemi utilise une suite de soru pour attaquer, changer de côte, attaquer, changer de côté, attaquer. Ce manège durant plusieurs minutes, il me fatigue. Sans compter l'épuisement provoqué par le fait de maintenir mon armement sur l'intégralité de mon corps. L'esquive, avec mes épaules, est plus difficile, alors que lui, avoir une main en moins ne semble pas trop le gêner, hormis l'allonge qu'il lui manque. Ses coups sont plus violents, plus secs, plus marqués. Il attaque de par le ciel grâce à des geppous. Au corps à corps, il lève sa jambe et m'envoie un Run Kikoulol en pleine face. J'esquive d'un mouvement de tête, mais sa lame d'air bifurque au dernier moment et je me la prends en pleine face. La lame, renforcée au haki vient trancher une partie de ma tête. Elle me laisse une entaille sous la joue, assez profonde pour me déconcentrer.

Je me décide alors à utiliser quelque chose dont je n'ai encore jamais eu l'usage, mes bracelets en aimracier. Ce sont deux bracelets, un à chaque poignet, comme les siens, sauf qu'ils ont des propriétés de magnétisation. Il ralentit et repousse légèrement le pied qui me fonce en plein visage. Sa cheville ayant un gros bracelet à moitié magnétique, il subit le champ magnétique et la répulsion qui en suit. Ce n'est pas assez puissant pour l'envoyer voler ou loin, ni même stopper son attaque. Mais ça me donne une demi-seconde. J'envoie une droite aussi puissante que possible, tout en créant du bonbon sur mon poing pour gagner en allonge et le surprendre dans sa garde. Manque de chance pour moi, il soru poussage et m'échappe, se retrouvant à plusieurs mètres.

« Encore un fruité.
Au moins je mange cinq fruits par jour. Avec ta gueule, tu dois aimer les patates toi. »

Il m'envoie une pluie de run Kikou. J'en ai marre, il est temps d'accélérer le tempo. Candy World. Je pose mes deux mains sur le sol, et de là jaillis une quantité de bonbon capable de donner une indigestion au type ayant mangé le baku baku no mi, le fruit du glouton qui permet de tout manger, y compris des êtres vivants et de fusionner avec. Le liquide rose s'étend à perte de vue, recouvrant tout ce qu'il touche et le gelant pour l'éternité. Ou la prochaine canicule. Ou la prochaine grosse averse. Qu'il s'agisse de maisons, d'êtres vivants, de cailloux, tout se fait prendre sur plus d'un kilomètre. Je le durcis à moitié pour garder le contrôle de la zone. C'est là qu'on voit que mon adversaire est un vétéran. Un marine ordinaire aurait très probablement fui la scène. Lui ne hausse même pas un sourcil, pas le moins du monde impressionné. Au contraire, je sens qu'il ressent de la lassitude, de l'exaspération. Les fruits du démon n'ont jamais régné le monde, ce n'est pas un pouvoir absolu. Le haki dans les poings par contre, ça c'est une valeur sûre. Tel une lente vague, mon bonbon étend son emprise sur ce monde, le rendant rosé.

Je pointe mes mains vers lui. Candy Shower. Des centaines d'aiguilles en sortent, fonçant à toute vitesse sur lui. Pas assez pour le titiller, il esquive sans soucis. Je le force à bouger, à aller dans une direction précise. Il brise mes aiguilles avec des lames d'air venant de son pied. Leur puissance écrase facilement la mienne et les lames viennent me toucher de plein fouet. Ma protection au haki suffit à peine à me garder en vie. Je suis essoufflé, au sol, les jambes encastrées dans mon bonbon. J'halète comme un chien après une balade.

« Pathétique. »

Il serre le garrot sur son moignon. Puis il disparaît de ma vue. Il réapparaît juste devant moi. Sans un mot, il pointe ses deux bras et déclenche son attaque la plus puissante. Une fois ses deux poings sur mon torse, avant qu'il ne puisse les retirer, je serre les dents et encaisse l'attaque. J'attrape un de ses bras pendant qu'une onde de violence et de haine parcourt mon corps, causant des dégâts internes. Je ne lâche pas son bras, peu importe le nombre de fois qu'il le frappe avec son moignon. Le sang coule par les pores de ma peau. Mais je ne lâche pas. Je le tient aussi fortement qu'il est surhumainement possible de le faire. Pendant ce temps, mon autre main est posée sur le sol et a créé des pics de bonbon renforcé au haki qui viennent percuter le corps enduit de haki du marin. Candy Spikes. Il esquive avec des sorus. Ce qu'il ne prend pas en compte, c'est que je le tiens, je ne le lâche pas. Hors de question, ça m'a coûté trop cher. Il a compris que j'ai simulé ma pseudo-défaite. Pour survivre et diminuer les dégâts, je me suis enduit d'une couche de bonbon pendant que je l'attaquais et qu'il esquivait précédemment, c'est ma Candy Armor.

Je décide de créer du bonbon entre nos corps pour nous coller, augmentant la prise entre nous. Il frappe pour briser le lien, il accélère pour le laisser derrière. Du bonbon jailli des pics. Il les détruit sans problème. Mais le mal est déjà fait. Mon bonbon est jaune puisque je l'ai infusé de color trap. Il laisse une marque dans son dos, à un niveau qu'aucun homme ne peut atteindre. Alors qu'il n'en a pas envie, il ne peut se retenir de faire ce que son corps n'est plus habitué à faire, une chose qu'il n'a pas faite depuis des décennies. Il se met à sourire, puis à rire. Ça ne dure que quelques secondes le temps qu'il se reprenne. Mais ce temps me suffit pour mettre à profit une nouvelle technique. Candy Reverb. Du bonbon entre nous jaillit un pic qui vient frapper le corps du marin. Puis un autre en partant de celui-ci, puis un autre, encore un autre, et un autre … Tous renforcé avec mon haki. Son enveloppe charnelle est bien entendu elle aussi renforcée. On est toujours dans le ciel, et les efforts qu'on se force à produire nous épuisent trop rapidement. Mon armement est sur chaque point, le sien sur chaque endroit frappé. Sauf qu'il y a de plus en plus d'endroits. Voyez cette technique comme une hydre, sauf qu'il n'y a pas besoin de trancher une tête pour qu'une seconde repousse.

Avec ma main libre, je viens ouvrir une fiole verte sur moi puis une noire sur vers lui, une lumière étrange en jaillit, la même que précédemment. Il la reconnaît aussitôt et se voit un peu décontenancé. La dernière fois que je l'ai utilisé, il a perdu sa main gauche. Il n'a pas envie de recommencer. À peine la fiole vidée qu'un rayon de soleil vient percuter le visage ennemi. Sa seule main est toujours prisonnière de mon bonbon pendant que son moignon me frappe comme un peu tout en résistant à mes attaques. Avec ma main libre, j'attrape plusieurs fioles et lui brise au visage. Je vise sa bouche dans l'espoir qu'un peu de poison entrera dans son corps. Aucune idée si ça réussit ou non. Je liquéfie le bonbon entre nous, libérant nos bras. Et je l'étends sur le corps du colonel d'élite. Les geppous s'arrêtent quand tout son corps est recouvert. Il lutte, il applique son haki, même diminué pour résister. On tombe vers le sol en ligne droite. J'amortis ma chute avec une limace en bonbon à moitié liquide tandis que lui vient s'écraser au sol, explosant son enveloppe en bonbon. Je suis à court d'énergie et lui aussi. Je vais bientôt avoir plus de sang hors qu'à lintérieur de mon corps. Sa technique fait vraiment souffrir mon corps, un mal de crâne carabiné me frappe, l'engelure ronge mes épaules petit à petit. Je n'ai pas de médecin ici, je dois en trouver rapidement.

Je pose ma main sur mon bonbon et le fais bouger comme sur un tapis roulant. Je liquéfie celui où il se trouve et je l'entoure à nouveau. Je le fourre dans une boule de bonbon que je surélève avec un bâton en bonbon pour former une sucette géante. Candy Lollipop. Je le laisse là tandis que je vais au QG de la marine où le prisonnier a presque été emmené. Les soldats ont profité du combat pour accélérer le pas. Je suis dans une sorte de char en bonbon avec des chenilles pour tracer sur tout type de terrain. Le prisonnier fait des siennes pour retarder les marines. Ils finissent par lui tirer dans les cuisses pour l'empêcher de s'enfuir. Les chaînes ne retiennent pas vraiment quelqu'un qui veut s'enfuir au prix de sa vie s'il le faut. Ils doivent désormais le porter. Aller, encore un peu et j'y suis ! Je dois tenir bon. Il en va de ma réputation, de mon commerce, de mon projet ! Je ne peux pas flancher. Pas maintenant ! HORS DE QUESTION ! Alors je me gifle les joues pour garder conscience.

Les marins me tirent dessus puis en viennent à utiliser leur sabre quand je suis à portée. J’ai réussi à les intercepter pas trop loin du QG d'où une troupe sort en trombe et se dirige vers nous. Une décharge de haki royal vient coucher les marins. Je récupère le prisonnier, le mets dans le char et je lui dis de me guider rapidement avant que je ne perde conscience. On se dépêche d'avancer. Je laisse une mare de bonbon collant derrière nous pour retarder les marins. On réussit à semer les marins grâce à ça. On se dépêche d'aller dans les Everglades. Là-bas, il trouve des amis à lui qui s'occupent de nous transporter pendant que je perds conscience suite aux efforts fournis. De son côté, le gradé a réussi à briser sa prison à force de volonté et de haki. Mais comme moi, il a tout épuisé, il n'a plus aucune réserve. Les marins viennent l'aider mais se font accueillir par un regard noir qui en fait tomber certains dans les pommes. Pourtant, il n'a pas ce haki. Mais c'est un dérivé des hommes qui saignent du nez et tombent dans les pommes en voyant une jolie femme nue.

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J'émerge de mon sommeil quelques heures plus tard. Un rapide coup d’œil autour de moi m'indique que je suis chez quelqu'un, dans une chambre d'appoint qui a plus l'air de servir en dépannage qu'autre chose. Il y a des caisses de dossiers partout et des armoires pour en contenir encore plus. Je fais un peu de bruit en me relevant à cause de la douleur provoquée par le marin. Des gens viennent me voir. Je reconnais celui devant, c'est ma cible, Mustapha Al-Misrî "L'anguille", un nouvel homme faisant parti du cartel de Medelin. Eduardo l'a recruté afin de commercialiser au marché noir ses inventions. Le petit bonus que je devais récupérer pour me faire encore mieux voir dudit cartel.


« Déjà réveillé ? Mais … tu devrais dormir pendant plusieurs jours.
Merci de m'avoir rafistolé. Toi et moi on va aller voir ton patron.
Mon patron ? Je n'ai pas de patron.
Pas de ça avec moi. J'ai affronté l'autre chauve et sauvé ton cul, c'pas pour cueillir des pâquerettes ou enfiler des perles tous les deux. Compris ?

Bon, on va voir Eduardo ou bien ?
Tu … tu sais ?
Oui, je sais. Je travaille pour quelqu'un dont le réseau est assez vaste et qui a de nombreux contacts. Je sais qui est Eduardo, je sais ce qu'il fait, et je sais où le trouver. À peu de chose près. Je suis ici avec une proposition de la part de mon patron.
Tu as un patron ? Avec la force que tu as ?
On a tous quelqu'un de plus fort au-dessus de nous, tu sais. »

Je me lève avec quelques difficultés. Le toubib de fortune a nettoyé mes plaies et mis des pansements dessus. C'est un soin minimal, mais ça devrait aller avec mon métabolisme. Mustapha a la peau noire bien foncée, une sorte de veste trop petite pour lui, ouverte devant, qui permet de ranger des armes blanches, deux poignards à sa ceinture, et doit avoir la trentaine je dirais. Comme il ne me fait pas confiance, je nous dirige dans les ruelles délabrées, sans lumière. Je me fie à mon empathie pour repérer les âmes vivantes, et aux informations de Tao pour savoir laquelle est la bonne. Après une demie-heure de marche dans ce truc à moitié marécageux, on arrive devant une boutique. Je rentre sans frapper. L'endroit est clairement mieux à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ce n'est pas le grand luxe, mais on s'en contentera. En voyant Mustapha entrer, il esquisse un sourire bien vite disparu.

« Jouons carte sur table voulez-vous, j'ai d'autres chats à fouetter.
Vous devriez surtout aller dans un hôpital vu vos blessures.
Je survivrai, ne vous inquiétez pas. On m'a dit qu'Eduardo utilise cette boutique pour blanchir son argent. Je souhaite le voir.
Eduardo ? … Désolé monsieur, je ne connais aucune personne de ce nom.
Arrêtez votre baratin. Vous avez souri quand vous avez vu que j'ai ramené l'anguille, vous êtes content grâce à ce coup. Et il peut vous dire à quel point j'en ai chié pour le récupérer et qui j'ai affronté. Je suis ici pour rencontrer le patron, pas de la main-d’œuvre.
Quand bien même je serais qui est cette personne, quand bien même je saurais le contacter, pour quelles raisons le ferais-je ? »
Je lui pose mon drapeau sur la table. Et j'en pose un second à côté très différent, bien plus rouge, celui de Red. Impossible de ne pas le reconnaître. L'homme déglutit. Il ne sait pas quoi faire et hésite.

« Soit vous le prévenez et lui dîtes que je veux un entretien, soit je vais jusqu'à Portgentil le chercher. Dîtes lui que le contrat concerne plusieurs îles, des réseaux d'information et des millions de berry. Il a juste à m'écouter. À lui d'accepter ou de refuser, mon patron ne forcera personne. Dites lui qu'on peut se retrouver dans les boutiques Enra & Co, Au bon soulier, Mange ma crêpe … Ai-je besoin de continuer ?
Non, ça ira. »

Il fait la tête au nom des boutiques que le cartel utilise pour blanchir son argent. Oui, je suis venu renseigné, je veux faire ça bien. Tao a bien bossé pour moi, le reste de mon réseau de renseignement aussi. L'homme revient quelques minutes plus tard après avoir passé un coup de fil. Il parle à Mustapha dans une langue que je ne connais pas puis me fait signe de suivre celui que j'ai libéré. On quitte la boutique, on marche longtemps, jusqu'aux abords de Portgentil où il se déguise. Trouvant son déguisement franchement nul, je lui donne ma dernière fiole de métamorphose. Il rechigne, mais je le force à avaler. Quelques instants plus tard, il prend exactement le même visage que moi, on dirait deux vraies jumelles. Il râle mais se tait rapidement en voyant mon regard. On croise quelques patrouilles de marins qui nous regardent bizarrement puisqu'on a exactement le même corps.

On arrive à une boutique. Mustapha fait un signe que le vendeur reconnaît, on nous indique l'arrière-boutique. Vu la multitude de personnes travaillant pour le cartel, il est impossible de connaître toutes les têtes, alors le signe a été mis en place. Peu importe qui vous êtes, tant que vous n'êtes pas du bon côté de la loi et connu pour ça, vous pouvez accéder au reste de l'infrastructure. On nous ouvre une trappe cachée dans le sol, on descend les escaliers jusqu'à arriver à une salle bien décorée. Devant nous des canapés, un bar bien orné, un bureau avec un homme assis dans un fauteuil derrière le bureau. On nous fouille et quand le garde met la main sur le meitou, je soulève le premier dans les airs. Il se débat comme il peut mais abandonne quand il voit son patron ne rien faire, puis je le relâche quelques instants plus tard. Aller contre son boss ne lui a même pas traversé l'esprit. Vu les informations concernant le deal prévu, Eduardo a du dire à ses hommes d'y aller mollo. Le pauvre garde se retourne vers son boss qui nous tourne le dos, assis confortablement.

« Arme ou pas arme, Mustapha vous dira que ça ne changera rien pour moi si je veux vous tuer. » Je vais m'asseoir dans un canapé tel le malpoli que je suis. « On peut parler business ou on doit se tourner autour du cul encore un moment avant d'enfin venir aux affaires ? » Il se retourne vers nous, caressant un chat assis sur ses genoux.« Je vous attendais. Vous savez qui je suis, auriez-vous la politesse de me rendre la pareille ? »


Dernière édition par Clotho le Mar 23 Jan 2024 - 17:19, édité 1 fois
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Celui assis dans le fauteuil est plutôt canon malgré sa quarantaine entamée, avec sa petite barbe, son cigare aux lèvres, sa chemise bien taillée … Celui que j'ai soulevé que je suppose être le garde du corps est balafré, il a vécu lui. Le plus jeune joue avec des pièces d'or, les faisant passer d'un doigt à l'autre aussi rapidement qu'il le peut. On doit avoir le même âge, plus ou moins.

« Mon nom n'importe pas, il ne vous donnera aucune information. Je n'existe pas. Elle, par contre ... » Mustapha prend la parole. Il leur explique la situation rapidement. Les trois hommes n'en croient pas leurs oreilles et sont stupéfait. Pourtant il leur dévoile des choses dont seuls eux sont au courant. Ils finissent par admettre la vérité.

« Comment avez-vous fait ?
Mon patron connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui a accès à ce genre de produits. Toutes tailles et couleurs de peau confondues. Tout est possible. Et c'est pas cher.
J'en déduis donc que ceci n'est pas votre visage habituel.
En effet.
Et quel est-il ? »

Quand il pose la question, un truc étrange se produit. Je perds ma poitrine qui rétrécit pour prendre une taille normale. Je grandis également, ma peau devient plus claire, mes cheveux se rallongent et redeviennent roses. La fiole de métamorphose a cessé de faire effet et je redeviens qui je suis réellement, un fou. Tout le monde recule en me voyant, sauf Eduardo qui reste impassible.

« Intéressant.
… Bon, bah plus besoin de me cacher je suppose.
En effet. Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un de votre calibre dans mon humble boutique.
Désolé pour le subterfuge, mais vous comprenez bien que si je me montre sous mon vrai visage, il va y avoir des petits soucis d'oiseaux migrateurs.
Bien entendu. Maintenant que ce point est éclairci, comment avez-vous appris pour ces endroits ?
La guilde des espions et moi sommes de bons amis. Et aucune information ne leur est inconnue, tant qu'on y met le prix. Comme je l'ai dit à votre homme, je suis ici pour passer un contrat avec vous. Vous le savez, Rokade est ma demeure. Je viens également de placer le Cimetière d'Epaves sous ma protection. Un homme tel que vous doit voir où je veux en venir ?
Vous voulez prendre possession de South Blue. Et nous sommes sur votre chemin. » La tension monte d'un cran.

« Pas tout à fait. Si je voulais vous éliminer, il y a longtemps que j'aurais agi. Vous êtes suffisamment intelligent pour le comprendre. La preuve, vous n'avez pas sourcillé. Il n'y a aucune raison pour qu'on ne puisse pas trouver un terrain d'entente vous et moi. » La tension retombe.
« Je suis tout ouïe.
South Blue est en effet dans mes projets, mais je manque de temps, alors je me contenterai de ces trois îles. Mais vous, vous avez un réseau et des relations qui m'intéressent. Je voudrais y avoir accès sans limite. Et en échange, je réduis votre concurrence et vous laisse un homme en protection. Vous serez, ainsi que votre cartel, sous ma protection personnelle. Je doute que quiconque veuille vous chercher des ennuis ainsi.
Hum. Une bien étrange proposition. Mais cela poursuit votre projet je suppose.
Mon projet … ?
Voyant d'où vous venez et où vous êtes, deviner où vous allez est on ne peut plus simple.
Soit. Vous savez les cartes à présent. Vous savez qui je suis, quel est mon réseau est les possibilités que j'offre. Je repasse dans 24 heures pour avoir votre réponse. En attendant, vous seriez bien gré de m'indiquer vos concurrents, que j'aille leur rendre une petite visite. »

On se regarde et on sourit. Il n'a aucun intérêt à ne pas me donner ses rivaux puisque je vais les éliminer pour lui. Il me donne une petite liste. Pendant ce temps-là, mon empathie me signale que l'homme transformé en statue de bonbon a bougé et qu'il n'est pas content du tout. Ça me fait sourire un peu. En me dé-métamorphosant, mon aura a repris ses caractéristiques habituelles. Et encore une chance, car je ne doute pas que sinon, le chauve serait venu me rendre une petite visite.
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Rue saint George, rue André Martin, rue Garp, rue Martine Ferrand … Ah voilà, croisement Kristian et Dior. Une petite boutique somme toute classique au niveau de la devanture. Abîmée par la montée des eaux, enseigne bleu claire, vitres pour voir qui s'arrêtent devant. Je peux sentir la panique des hommes dans l'établissement en me voyant devant. Ils ne savent pas pourquoi je suis là, mais ma réputation me précède. Du temps où j'avais mon logia, par rapport à ce dernier, on me surnommait La Terreur, non sans raison. J'ai tenté de me calmer récemment, et je réussis souvent. Mais au fond, je reste un sanguinaire, impulsif, et violent humain capable de changer de psyché en l'espace d'une seconde, à cause de ma bipolarité. Il est donc normal que les gens pâlissent en me voyant. D’autant plus que nous sommes sur une île protégée par la marine, mon ennemie. Les probabilités que je sois là étaient pratiquement nulles. Mais ça ne reste que des probabilités, vouées à succomber selon la nature humaine.

Je ne rentre pas dans la boutique, j'envoie simplement mon poing assez rapidement pour créer une explosion qui vient souffler la boutique, la rasant entièrement. Les hommes dedans ne survivent pas et se font pulvériser. Ceux se cachant dans un sous-sol pour s'échapper ne subissent rien et courent pour leur vie. Hélas, ils n'échappent pas à mon empathie, ni à mes pics en bonbon qui viennent les empaler un par un. Je retire ma création, je sens des personnes sortir de l'ombre pour regarder d'où vient l'explosion. Puis ils rentrent bien vite et se mettent à prier en me voyant. Je sors le papier qu'Eduardo m'a donné, je raye le nom ainsi que l'adresse, puis je passe à la boutique suivante. Afin de ne pas alerter la marine, je n'utilise que mon fruit du démon pour les trois boutiques suivantes. A la cinquième, le chef du cartel ennemi a compris ce que je veux, en suivant la route. J'ai frappé quatre de ses boutiques déjà. Ce sont donc des hommes armés qui m'attendent et ouvrent le feu en me voyant.

Sans aucun effort, je crée un mur de bonbon me protégeant, puis je le fais s'effondrer sur les hommes afin de les écraser. C'est une rivière de sang qui coule sur le sol désormais. Trois hommes apparaissent derrière moi. Je me retourne pour estimer leur puissance, aucune menace. Ils me frappent et parviennent à me toucher. Enfin, à toucher le bonbon durcit qui recouvre ma peau. Des dizaines d'aiguilles jaillissent de mon pouvoir et viennent les transpercer. Un d'eux réussit à esquiver en disparaissant dans un nuage de fumée. Il veut s'échapper. Je le rattrape avec ma vitesse légendaire, le soulève du toit par la gorge.

« Tu vas transmettre un message à ton patron. Il a fait son temps, il est l'heure qu'il prenne des vacances. Médelin va reprendre la direction de la zone. Et si ça ne lui va pas, j'irai raser toutes ses boutiques, je tuerai tous les marins qu'il contrôle, tous les hommes du port. Enfin, non, je tuerai leur famille, ça sera plus persuasif. Les Everglades passent sous mon contrôle. Et le cartel de Médelin le gérera pour moi. Être contre eux, c'est être contre moi. Passe bien le message. »

Je le lâche tandis qu'il s'urine dessus. Il disparaît de ma vue tandis que je soupire. Suis-je vraiment si méchant que ça ? Il est vrai que je voulais remplacer Teach dans son rôle de mal absolu, mais bon. Je suis loin d'avoir son niveau, non ? Je suis l'homme que j'ai interpellé avec mon haki. Il sort un gastéropode et appelle son patron, paniqué. Il lui transmet mes informations. Je scanne l'intégralité de l'île et repère les personnes qui s'énervent au même moment. Il y en a un groupe, une dizaine, au loin, regroupés ensemble dans un sous-sol. Je fonce là-bas à la vitesse de l'éclair et en quelques secondes, alors que l'urineur n'a pas finit de parler, je suis déjà sur place. Je fracasse la porte d'un coup de pied, envoyant des morceaux de bois qui viennent décapiter l'homme derrière le comptoir. Surprise en dessous, ils s'arment et tirent à travers le plancher. Haki intégral, je viens arracher une partie du sol pour tomber à l'étage inférieur. Colère, rage et haine sont dirigée vers moi à pleine puissance. Si j'étais un rookie, toutes ces émotions me mettraient ko.

Mais je passe outre sans soucis et je viens empaler chacune des personnes présentent, y compris l'enfant qui accompagnait son père pour rester en sécurité. Aucun survivant, ça évite les vengeance plus tard avec les proches qui se souviennent des massacre. C'est vraiment important de ne laisser personne en vie, ça évite de faire perdre du temps plus tard. Je récupère l'escargophone pendant que le type au bout du fil ne cesse de dire allô. Je m'amuse avec en prenant une voix d'opérateur.

« Vos correspondants sont injoignables pour l'instant. Pour garder la communication, veuillez aller en enfer les rejoindre. Nous vous souhaitons une bonne journée. » Puis je raccroche. Je m'étire après un travail bien fait. Je vais rejoindre Eduardo dans sa boutique.
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Je rentre, on m'attend, mais ma présence surprend quand même. Je descends au sous-sol et m'installe dans le même fauteuil que précédemment.

« Rapide.
Disons que j'ai d'autres chats à fouetter. Cinq noms, cinq rayures. Et pour gagner du temps, j'ai même rendu une visite à Gilles.
Vous avez réussi à le trouver ? Intéressant.
Rien de bien compliqué. Peut-on parler arrangement désormais ?
Vous aviez dit vingt-quatre heures.
Ma patience n'est plus aussi grande qu'avant, que voulez-vous. Les Everglades passent sous mon contrôle et ma protection. Toute personne allant à l'encontre de cette règle verra sa vie se terminer. Vous dirigez l'endroit pour moi, en mon nom. Ne tardez pas à récupérer les places vacantes si vous voulez vous agrandir.
Je sais comment faire mon travail, merci. »

Je pose mes pieds sur son bureau. Il ne semble pas apprécier, alors je les enlève. D'un geste de la main, je crée du bonbon. Assez vite pour ne pas donner le temps aux trois hommes de réagir, et assez en quantité pour immobiliser leurs poignets et chevilles. Je me lève tranquillement.

« Qu'est-ce que ça signifie ?
Je veux simplement vous montrer que c'est un partenariat qui est mis en place. En aucun cas mes hommes ne travailleront pour vous. Ils vous aideront, tout comme vous allez m'aider. »

Je force Eduardo à ouvrir la bouche et viens y verser le contenu d'une fiole rose. Pendant ce temps, mon bonbon prend une teinte verte et jaune, tout en dessinant un symbole sur le front des deux autres hommes présents. Quelques instants se passent. Je retire mon bonbon pour les libérer. Eduardo voit ses yeux se transformer en cœurs roses et me regarder amoureusement.

« Tu as de beaux yeux tu sais ?
Je sais. Dis-moi mon chou, tu es d'accord avec ma proposition, pas vrai ? Tu travailleras pour moi en dirigeant les Everglades. Tu auras ainsi accès aux ressources de Rokade et du Cimetière d'épaves. En échange, j'ai un accès complet à tes ressources, tes réseaux d'informateurs.
Bien sûr mon amour. Je ferais tout pour toi. Je traverserai les neuf enfers.
Tu n'as pas deux trois millions qui traînent par-là par hasard ?
Tu en veux ? Vas-y, prends cette pièce rare que je collectionne, je te la donne ! Elle m'a coûté plusieurs millions. Ce qui est à moi est à toi. On se marie quand ?
… On va se calmer un peu, Eduardo. J'ai déjà été marié, ça m’a suffi.
Mais … tu vas me briser le cœur.
Tu auras toujours une place spéciale dans mon cœur. » Dis-je en venant lui caresser le visage d'un air amoureux. « Mais pas celle-ci. Vous deux, on est amis, non ?
Dah.
Bien sûr.
Cool. Vous voulez bien surveiller votre boss pour moi ? C'est un truc qui se fait entre ami, se rendre des services comme ça.
Pourquoi pas.
Tu demandes si gentiment. »

Ils n'ont même pas l'occasion de résister à mon contrôle mental tellement la différence entre nos volontés est grande. Mon color trap ne leur a laissé aucune chance. Et Eduardo a avalé ma fiole d'amour sans avoir la possibilité de refuser. Il suffit de savoir où appuyer sur le cou pour forcer quelqu'un à ouvrir la bouche. Ce n'est vraiment pas bien compliqué.

« Je vous laisse mettre en place le changement de régime. Moi j'ai d'autres choses à faire.
Attends mon cœur, ne pars pas !
Je le dois. Ta vie est ici, la mienne est sur les mers.
Je peux venir avec toi !
Non. Tu dois rester ici. Si vraiment tu m'aimes, alors tu dois m'aider et rester ici pour t'assurer que personne ne me veut de mal. Je ne peux faire confiance qu'à vous trois.
T'inquiète pas, on protège tes arrières.
Plutôt deux fois qu'une.
.. Mouais.
On trinque à une nouvelle amitié ?
… Pourquoi pas. »

C'est ainsi qu'une bouteille de champagne à plusieurs millions de berry voit sa vie se terminer rapidement tandis que je ne bois que de l'eau, ne supportant pas l'alcool. Puis je quitte les lieux, et l'effet de mes sorts se dissipent bien vite. Ils se souviennent de tout, bien évidemment, puisqu'ils l'ont vécu. Mais ils étaient incapables de résister. Et là, ils se trouvent bien embêtés. Ils ont conclu un pacte avec moi. Un de ceux qui ne s'efface pas avec le temps ou la mort de l'un de nous deux. Évidemment, Eduardo peut revenir sur le deal, il en aurait le droit. Mais va-t-il, lui, un homme d'affaire réputé, laisser son orgueil prendre le pas sur une affaire prometteuse ? Va-t-il laisser passer une occasion en or qui se représentera pas de sitôt juste pour des méthodes douteuses ? Bien sûr que non, il n'est pas stupide. Il me le fera probablement payer plus tard ceci dit, et j'en suis conscient. Mais je m'en moque. Je lui ai dit avoir des liens avec la guilde des espions de Lynbrook. Aussi sait-il qu'elle peut le retrouver n'importe où il se cacherait dans le monde, dans l'éventualité où je voudrais je traquer pour me venger de sa potentielle vengeance. Et aussi sait-il qu'entre nous, la mise à mort n'irait pas en sa faveur. Donc non, il ne se soustrait pas au pacte, il va même l'honorer. Mais plus tard, qui sait ?

Spoiler:
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J'en profite pour demander à Eduardo un bon endroit pour implanter ma boutique dans les Everglades. Il envoie un de ses hommes me guider à travers le dédale de bâtiments ayant l'air abandonné. Quelques minutes de marche plus tard, on arrive devant un local ressemblant à un bateau. L'intérieur est poussiéreux, on doit garder la porte ouverte. Il y a des cordages, des toiles, un bastingage qui donne du charme à l'endroit. Je décide de le prendre pour moi. Hélas, le propriétaire n'est pas loin. En me voyant, il ne se démonte pas et argumente le prix. Je sors un sac de billet et lui dit « Dernier prix. » Il regarde à l'intérieur, et semble assez content de la somme pour me donner les clés, même si je n'en ai pas besoin avec mon fruit du démon. Il est surtout content de se séparer de cet endroit abandonné à cause des guerres de cartels. Me voilà soulagé de 120 000 000 de berry, une sacrée somme, même pour moi. Je récupère des tissus qui traînent et, avec ma super vitesse, commence à nettoyer la zone  de fond en comble. Quelques heures plus tard, je n'ai pas encore finit. Même pas la moitié de la zone a été faite. Il faut dire qu'il y en a des trucs à dépoussiérer.

Je ne pourrais pas faire ça tout seul, alors j'appelle un numéro spécial. Appelons ça un Pole de Recrutement pour l'Emploi. Un endroit où l'ont est capable de nous renseigner sur es gens cherchant un job, de qui est le plus qualifié pour tel boulot … Avec mes critères spécifiques, on me redirige vers une ligne que je ne connais pas. Bursey décroche aussitôt. C'est un homme n'ayant pas eu de chance dans sa vie. Il était un mineur classique comme il en existe des milliers à travers le monde. Mais son équipe a percé une poche de gaz qui a provoqué des mutations dans les globules rouges. La réaction du corps a été de gonfler puis d'exploser. Un par un, les mineurs sont morts, ne laissant que Bursey. Grâce à son métabolisme particulier, il a survécu, mais non sans déformation physique. Le côté gauche de son corps a enflé pour ne jamais retrouver son état normal. Personne ne voulant l'embaucher, il a été traité de monstre, de créature et d'horreur.  Il a même fait parti d'un cirque forcé sur Rokade, jusqu'à ce que je démantèle l'événement par la force. Je l'ai fait par pure bonté de cœur, bien évidemment, cela va de soi. Les personnes que j'ai libéré me sont redevables, après tout je les ai sauvé. Ce fut un développement totalement fortuit, je ne l'avais vraiment pas prévu. Sachant que je voulais construire une boutique, j'ai contacté, sur Rokade, un des hommes que j'ai libéré, Bursey.

Je lui ai proposé de venir prendre la place de gérant de la boutique. Je sais que je peux lui faire confiance, il ne me trahira pas, pas après ce que j'ai fait pour lui. Je lui ai redonné sa dignité, j'ai fait en sorte que les gens arrête de se moquer de lui, je lui ai donné une place utile dans la société. Il me vénère. Voilà pourquoi je suis sûr qu'il ne me trahira jamais. En moins d'une seconde, on entend sa voix. Je lui dit où me retrouver et d'amener ce qu'il faut pour nettoyer. Pendant que je prends ma pause syndicale, il arrive. Je lui fais l'état des lieux de la boutique, avec la disposition que j'ai prévue, puis on se met au travail. On passe la journée à dépoussiérer, nettoyer, frotter, décaper, laver et poncer, pas forcément dans cet ordre. Il se fatigue bien plus vite que moi, l'avantage d'être un dieu-vivant.

Je pourrais même faire un calendrier comme les Sea Wolf  tellement je suis divin. Durant le ménage, j'ai été tellement une divinité que par inadvertance, j'ai brisé des fioles, le même type que j'ai utilisé contre mon adversaire. Je viens de casser trois chats noir et deux trèfles verts, les ondes lumineuses s'échappent. Elles rebondissent contre le plancher pour aller mourir contre un mur. Je soupire de soulagement. Par chance, elles n'ont touché personne. On va peut-être revenir à la réalité, hein, question de sécurité. On frotte pour enlever la poussière, on cire les meubles, on tend les cordes … En fin de soirée, le plus gros est fait. Je vais laisser Bursey s'occuper du reste, moi je vais dormir. Il ira dans un magasin demain pour acheter des meubles, des bibelots afin de rendre l'endroit plus authentique, accueillant. Il mettra des trucs sur les étagères pour en faire une véritable boutique.

Ce qui est bien sur Bliss, c'est qu'il y a tellement de monde que certains commercent ne ferment jamais restant ouvert la nuit, les jours fériés et les vacances. Voilà pourquoi quand je me réveille le lendemain matin, je ne reconnais pas vraiment l'endroit. Il y a des bougies pour la lumière, l'endroit fait vraiment lumineux maintenant. Un grand bureau au milieu de la salle, des sièges bleu marin de chaque côté. On a vraiment l'impression d'être dans la cabine d'un capitaine de navire, et en même temps sur le pont supérieur, avec tous les cordages. L'endroit est accueillant, chaleureux tout en étant professionnel. Comment a-t-il fait ça ? Je suis sur le cul, et il en faut pour m'y mettre. Je félicite mon employé.




Puis je discute avec lui des contrats disponibles, des éventuelles raisons pour accepter ou refuser, de mon réseau d'information … Bref, tout ce dont il a besoin pour travailler dans de bonnes conditions. Après quelques heures de briefing, je le questionne et il s'en sort honorablement. Mais un point semble le stresser, donc je mets le doigt dessus. Pas question de laisser ma boutique a quelqu'un ayant des doutes.

« Tu n'y crois pas ?
C'est pas ça. Mais tu … tu ne crois pas que … les gens …
… vont avoir peur à cause de ton apparence ? » Je lui mets une petite tape dans l'épaule. « Si je voulais quelqu'un de beau et de séduisant pour attirer la clientèle, j'aurais pu faire appel à bon nombre de personnes. Est-ce qu'un beau gosse est en train de discuter avec moi ? Non. C'est toi qui parle avec moi. Je me moque du physique de mes vendeurs, ce n'est qu'un plus. Je recrute des gens qui croient en moi et mes projets, des gens qualifiés, honnêtes, généreux, qui savent vendre des choses. Demande moi mille fois, et mille fois je te choisirai à la place d'un beau mec. Demande moi un million de fois, et je te choisirai à la place de quelqu'un de bien sapé et bien dans sa vie. Demande moi un milliard de fois, je t'enverrai clairement chier. L'apparence change avec le temps, la beauté s'estompe. Le talent, lui, il se cultive, on l'accroît. C'est ça que je valorise, la seule chose qui compte pour moi. Tu as d'autres questions ?
Non. »

Je peux voir ses yeux humides. Il ne me regarde pas, mais je le sens. Il est empli de fierté, il m'est tellement redevable qu'il va travailler bien plus dur que les autres pour se rattraper. Ça, je le sais. Après encore quelques minutes de discussion, je le laisse seul dans la boutique qui ouvrira dans quelques jours. Il va peaufiner l'endroit, apprendre par cœur chaque ligne de contrat ... J'ai d'autres choses à faire.
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« Mais t'es cinglé ? Tu ne sais pas qui c'est ce type ? C'est Pavel, un colonel d'élite, qu'on dit ancien agent secret. On ne sait rien sur lui après qu'il n'a aucune tâche sur son casier.
Ancien agent secret, je confirme. Il utilise le rokushiki, capacité qu'on apprend au Cipher Pol. Et il est fort. Genre vraiment fort. Tu n'as aucune autre info utile ?
… Laisse moi quelques jours.
Je n'ai pas quelques jours. Et je doute qu'il me laisse partir tranquillement. La seule raison qui ne l'a pas fait m'attaquer pour l'instant, c'est que mon aura a changé en même temps que mon apparence.
Tu veux que je te dises quoi ? Qu'il se bat avec un sabre ? Qu'il aime danser nue sur les plages ? Qu'il déteste les romans qui se terminent d'une manière heureuse ? Je peux t'inventer des millions de détails si tu veux. Mais les vraies infos prennent du temps à trouver. On parle d'un ancien agent secret quand même.
Ouais, désolé.
Je préfère. T'es le patron mais parfois j'ai vraiment l'impression de parler à un gamin. Bon, j'te laisse, j'ai des recherches à faire.
A plus Marcus.
Bye dans l'corail. »

Je raccroche. Non, Tao n'a pas plus d'informations concernant mon adversaire. Il m'a au moins donné son nom et son rang. J'avais bon on dirait. Colonel d'élite, équivalent à vice-amiral de la marine régulière. Mes blessures vont bien mieux. Les externes, évidemment. Les internes vont demander un peu plus de temps. Il a une main en moins, donc je devrais être en mesure de prendre l'avantage sur lui. Pourtant, mon instinct me dit que ce ne sera pas le cas. Et comme on dit, en cas de doute, écoute ton haki. Je passe un appel à Ben, mon second en chef. Je lui donne l'info que je vais aller tuer un colonel d'élite pour quitter l'île et remplir la mission de Mother.

Je mange mon petit dej dans une auberge qu'on m'a conseillé. Étrangement, personne n'a prononcé un mot depuis que je suis entré dans la salle commune. Vrai que ma prime en fait taire plus d'un. Un demi milliard quand même. Je débarrasse ma vaisselle et quitte l'ambiance lourde, le ventre rempli, je remercie celui qui m'a hébergé, puis je sors dans la rue. Toujours dans les Everglades, ça va de soi. Je ne vais pas me trimballer en ville. Mais je dois tuer le gardé pour ma mission avec Mother, la chargé d'affaire de Frost.

Fait chier. Je pourrais simplement partir et oublier l'empereur. Après tout, ça ne fait que ralentir mes projets de conquêtes. Mais encore une fois, qu'est-ce qu'une conquête sans relation ? Oui, j'ai Armada et même Red qui pourraient m'aider. Mais je veux le faire seul, sinon ça n'a aucun intérêt. Autant rester un bébé caché dans les jupons de Rossignol. Voilà pourquoi, contre toute attente, avec ma vitesse exceptionnelle, je me précipite vers Portgentil. Dès que j'entre dans mes alentours de la ville, je ralenti, puis je finit par marcher. En me voyant, les gens hurlent et s'enfuient. D'autres tombent au sol et prient leur(s) dieu(x). Pathétique. D'un coup de poing je détruis un bâtiment.



Caserne de la marine

Vous êtes sûr ?
Oui lieutenant. Plusieurs appels confirment ce fait.
Bien. Informez en le colonel Pavel immédiatement.
A vos ordres.


Un peu plus loin dans la caserne.

Confirmé ?
Oui monsieur.
Bien. Que la 19 ème et le colonel Bava Aok forment un périmètre autour de l'île. Tous les navires disponibles forment un blocus, personne ne rentre ou ne sort sans mon accord. Aucun navire.
Oui colonel. » répond le pauvre soldat en tremblant de peur à cause du regard noir.
Dîtes au colonel Godric Orbea que lui et la 54ème division entourent Portgentil, périmètre de sécurité. Quelles sont les probabilité de croiser deux pirates comme eux, sur la même île et à quelques heures d'intervalle ? S'il se montre, c'est qu'il a quelque chose dont il a besoin et qu'il a un plan pour s'enfuir. Ne le laissez pas s'enfuir ! »

Pavel disparaît sans un mot de plus en laissant le lieutenant trembler. Ses ordres sont transmis. Et si les colonels ne les aiment pas parce qu'il met en danger les vies des civils, ils obéissent sans sourciller. La chaîne de commandement avant tout. Pendant ce temps, je suis assis sur une terrasse en train de prendre le soleil. Puis je le sens arriver droit sur moi. Un membre du CP ne s'embarrasse pas de phrases, il attaque directement. Il envoie des shigan qui traversent l'air et alterne même avec des rankyaku qui fendent le sol. Mais on sait pertinemment qu'aucun ne m'atteint. J'esquive avec ma vitesse pour me retrouver derrière lui, dans les airs. Il se retourne, bras envoyés vers mon torse. Il veut me refaire son onde à la con. Pas question. Du bonbon jaillit de mes mains et vient se mettre entre nos torses. Il se fait reculer un peu, juste assez pour ne plus avoir la portée pour me toucher. Des lames apparaissent sur mes bras et on engage un ballet aérien. Il a plus de précision, je suis plus rapide. Il a l'expérience, j'ai l'inventivité. Il a maximisé un art, je suis plein d'atouts. Il a un style super agressif, j'ai un style super défensif. D'ailleurs je stoppe nos échanges en me laissant tomber sur le sol. Il est déjà sur moi. On s'échange coup pour coup. Il semble plus hargneux cette fois. On dirait qu'il a compris que j'étais la femme au bonbon au moment où j'ai utilisé du bonbon pour nous séparer, quelques instants plus tôt. Oups.


Dernière édition par Clotho le Jeu 25 Jan 2024 - 17:53, édité 2 fois
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Ses yeux sont plein de haine et ça se ressent dans chacun de ses coups. Ses poings, son cœur et son esprit sont fermés. Il ne vit que pour la haine des criminels, comme tout bon chien du GM. Autant je peux discuter avec certains, mais pas avez lui. C'est vraiment à ça que je ressemble parfois ? Ça fait peur, ce visage fermé, ses sourcils froncés … ça fait super mal vieillir, il faut que je fasse attention. Alors que je suis mon fil de pensées, ça me déconcentre un tout petit peu. Mais il ne lui en faut pas plus. Avant que je ne comprenne ce qui se passe, je sens un truc froid sur mes poignets. Je cligne des yeux pour voir une paire de menotte en granit marin autour de mon poignet droit. Aussitôt, mes forces me quittent. Il soupire, victorieux, tandis que je suis couché sur le sol, sans force. Il s'apprête à m'achever quand il se souvient d'un détail. Alors il ne fait qu'enfoncer ses doigts une trentaine de fois dans mon corps. Je serre les dents pour ne pas crier et lui donner ce qu'il veut.

« Où se trouve Armada.
Dans ton cul. »

Nouvelle série de shigan. Le sang coule de mon corps. Il sait exactement où frapper pour faire mal, où appuyer pour faire souffrir, comment tourner son doigt pour accroître la souffrance donnée. Il tourne autour de moi comme un chien autour de son os.

«  Tu vas parler, crois moi. Une fois au QG, tu vas cracher tout tes petits secrets. »

C'est alors que je tilte. Il veut m'amener au qg ? Ils ont sûrement des moyens technologiques pour obtenir la vérité. Ou un moyen de réduire les mensonges. Je ne peux pas laisser ça arriver. Pas question. Piochant dans mes maigres réserves, je serre mes dents le plus forts possible. Et cette fois, je ne peux pas retenir mes cris. Il comprend ce qui se passe, m'ouvre la bouche de force avec ses mains de guerrier et m'introduit quelque chose dedans, mais c'est trop tard. Ma langue est à moitié sectionnée, preuve de ma détermination à ne rien balancer concernant les informations dont je dispose au sujet de la révolution, d'Armada, de Red, d'Izya, de Reyson et de bien d'autres encore. Il me fait son regard encore plus haineux. Mais un peu victorieux quand même.

«  Tu penses avoir gagné ? Pffff Il existe de magnifiques techniques pour recoudre les langues de nos jours. Et quand bien même, les détecteurs de mensonges n'ont pas besoin que tu parles. Les simples battements de ton cœur suffiront largement à connaître la vérité. »

Un instant de panique s'empare de moi. Il me soulève de force et commence à retirer mes objets, mes fioles, es armes, mes den den ... Je n'ai pas le choix. Il faut que je prenne sur moi. Si je ne me débarrasse pas de ces menottes, je suis dans la merde. Mais je suis trop faible pour les enlever. Il ne me reste qu'une solution. Si on ne peut pas enlever les menottes, on peut enlever ce qui gêne des menottes. J'appuie mes deux bracelets l'un sur l'autre avant qu'il ne les enlève, ce qui les repousse violemment. Assez pour permettre à mon bras droit d'atteindre un endroit bien précis. Celui où mon meitou se trouve, c'est à dire en train de chuter vers le sol, puisqu'il l'a balancé nonchalamment. Le même meitou qui a vu son fourreau voler lors de nos échanges musclés. Aucun de nous n'y a prêté attention, jusqu'à maintenant. Il voit ce que je veux faire et tire d'un coup sec sur mon corps. Mais c'est trop tard. Le mordant glacé de la lame qui tombe à cause de la gravité et qui contraste avec le nom évoquant l'opposé complet, se heurte à la température ambiante de mon corps. Le sang se met à couler, la chair se fait trancher. Et avant d'avoir pu dire ouf, une main tombe sur le sol pendant que la violence avec laquelle Pavel m'a tiré me projette en arrière. D'un seul coup, je retrouve mes forces.

Je lui lance un regard qui dit 'tu veux ma main ? Je te l'offre, CONNARD !' Il se remplit de rage. Je frappe violemment l'air devant moi avec mon poing pour créer une détonation qui nous éjecte dans des directions opposées. On se fracasse dans plusieurs maisons. Les marins postés plus loin ne savent pas quoi faire. Ils ont pour ordre de me tuer quoiqu'il en coûte. Même si le colonel déteste cet ordre, puisqu'il est censé assurer la protection des habitants avant tout, il reste un soldat et se soumet à la hiérarchie.

Nos hakis concentrés sur l'autre nous donne les informations dont on a besoin. On se relève. Mon regard se fait démentiel, entre plaisir et souffrance, joie et regret. Ça me rappelle l'évasion de Tahar à MarieJoa. Ou Impel Down, je ne sais plus trop. Lui aussi avait du se trancher une main pour réussir, d'après les rumeurs. Ou bien abimée, les rumeurs datent de longtemps et je ne me souviens pas de tout. Il faut croire que gens venant de Troop Erdu sont tous fous. Ainsi, mon surnom est mérité, une nouvelle fois dans l'excès. Je suis Fou, et j'assume entièrement. Peut-être que le temps de la retenue est ... terminée ? Oui, sûrement. Je retourne sur Grand Line et le Nouveau Monde après, auprès des pointures qui dirigent et dominent. Aucune retenue là-bas. Alors autant commencer. Je regarde le moignon de ma main droite d'où le sang gicle à un rythme effréné. Je devrait déchirer un morceau de tissu avec mes dents et l'appliquer en garrot à l'aide de ma main gauche. Mais flemme. Ce n'est pas ce que ferait un fou. Alors de mon moignon sanguinolent je fais jaillir du bonbon qui prend la forme de ma main disparut.

Et voilà Pavel déjà sur moi. Moignon contre main en bonbon, ça va être marrant. Pavel va devoir vivre à vie avec sa main en moins, même si on peut lui en fabriquer une. Alors que moi, ce n'est que temporaire. Je dois simplement retrouver l'Abbé à Armada et il me guérira sans aucun soucis. Mais ça ne m'empêche pas d'être fou de rage. Si je pouvais parler, je l'insulterait. Ma nouvelle main me donne un minuscule avantage. Ça ne le surprend pas ceci dit. Et comme des robots, c'est coup pour coup, rien de passionnant. Sauf quand ma main en bonbon se transforme en espèce de poulpe et avale le bras du colonel d'élite qui se fait surprendre. Il peste et tire son bras aussi fort qu'il peut le faire. Il profite de cette diversion pour essayer de me toucher avec son bracelet. J'esquive en créant du bonbon de mon autre main, attrapant son poignet avant qu'il ne parvienne à me toucher. Voilà ses deux pris capturés par mon fluide.


Dernière édition par Clotho le Jeu 25 Jan 2024 - 16:45, édité 1 fois
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Un peu de bonbon tombe au sol. Bizarrement, le sol se met à onduler autour de nous. Là, Pavel comprend. Pourquoi me suis-je montré en plein jour ? Pourquoi suis-je venu ici, seul ? Parce que nous sommes sur mon terrain de jeu, dans mon monde. Le sol, les maisons, les tables, les toits se mettent à bouger pour laisser les vrais apparaître pendant que la couche de bonbon que j'ai volontairement cachée jusque là se met soudainement à s'activer. Un pic vient percuter le dos de l'ogre. Puis un second, un troisième, un quatrième, jusqu'à ce que son dos soit entièrement recouvert de pics renforcés au haki. Le sien le protège du mien. Mais combien de temps va-t-on pouvoir tenir ainsi ? Ses mains sont occupées par les miennes. Ses jambes sont prises dans mon bonbon solidifié au haki. Nos deux corps sont entièrement noircit. Je lui assène un coup de boule qui le laisse de marbre.

Sans prévenir, je libère son bras retenu prisonnier par ma fausse main droite. Il tirait tellement fort dessus que ça fait partir son corps en arrière, pendant que mon poing vint percuter son torse et faire exploser l'air entre nous. L'explosion perce les tympans de plusieurs personnes à proximité, cachées dans leur maisons. La première explosion le secoue un peu et détruis un pan de maison, je sens sa défense qui faiblit d'un minuscule pourcentage. Nos corps sont repoussés l'un l'autre. Son haki le prévient de ce que je veux faire. Comme moi, il profite de ce recul pour réarmer son bras et le précipiter vers moi. Avec mon bras gauche recouvert de bonbon qui retient son bras droit, je libère mon membre pour venir le caler sous le menton de Pavel, créant une nouvelle explosion, plus difficile à contrer cette fois. Mais il s'en sort. Alors je recommence, encore, et encore, et encore, et encore. Son haki le prévient d'où je vais frapper et avec quelle force. Mais ça ne l'empêche pas de subir petit dégât sur petit dégât. Il contre avec son haki, mais sa concentration est également requise sur chaque millimètre de son dos, et ses deux bras que je retiens avec de faux bras en bonbon.

A un moment, j'arrête mes poings explosifs pour quelque chose me demandant de la concentration. Je rassemble le bonbon autour de nous pour créer un marteau faisant une dizaine de mètres. Il le sent venir. Mais il est prisonnier dans mon bonbon. Il se débat comme un monstre et parvient à extraire un bras de justesse. Il le lève pour empêcher le marteau de frapper sa tête. J'ai visé de manière à faire en sorte que le marteau ne touche que lui, pas moi. Le voilà avec encore un endroit de plus à protéger. Sauf que la pression ne faiblit pas. Avec une tentacule de bonbon, je vais récupérer mon meitou, et je viens le planter dans mon adversaire. Je frappe son bassin violemment, mais ça ne rentre pas, mon sabre rebondit sur son corps. Je commence à perdre ma concentration, alors je laisse tomber les pics dans son dos et mon meitou. Je ne fais que garder ses quatre membres dans mon bonbon, aussi dur que possible. Nos hakis s'épuisent bien vite. Alors je décide d'une solution. Je redonne un violent coup de marteau, mais horizontal cette fois. Et je nous vise tous les deux. Si lui affronte la dureté du haki, je m'enfonce dans la partie fluide de ma création, ce qui me permet de m'enfuir, le laissant englué de bonbon. Foulée après foulée, je m'éloigne d'ici. Il se libère rapidement et part à ma poursuite.

Mais en terme de vitesse, je suis bien au dessus de la norme et il ne parvient pas à me rattraper. Je le distance de plus en plus, malgré ses soru. Puis viennent les murs. Alors je saute en l'air et je geppou. Il fait de même et réduit la distance entre nous. Je me dirige vers la mer, là où je sens des vaisseaux alignés, coupant toute arrivée ou départ de navire. Mais je m'en fiche, pas besoin de navire pour moi. On arrive au port et il me rattrape rapidement. On dirait que ses soru sont plus rapides que ma vitesse. Il arme son coup, et avec un soru plus chargé que les autres, arrive droit sur moi. Je contre en me retournant brusquement, et en envoyant mon poing contre le sien. Mais je fais une nouvelle explosion. Ce qui le ralenti, à cause du contre coup et de l'explosion allant en contre sens de son corps. Tandis que ça me fait accélérer, mon corps allant dans la même direction que l'explosion me propulse. La distance entre nous se recreuse légèrement qu'il est de nouveau vers moi. Il ne parle pas, mais son haki en dit assez.


Dernière édition par Clotho le Jeu 25 Jan 2024 - 16:53, édité 1 fois
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On est maintenant au dessus du port. Mes jambes supportent la pression exercée depuis plusieurs dizaines de minutes, je les ai bien habituées. Les siennes ne sont pas en manque. Je cours au dessus des bâtiments tandis qu'il envoie des rankyaku détruire là où je vais. Je me retourne vers lui en cessant de courir. Les yeux grands ouverts, un sourire aux lèvres tels en ont certaines personnes une fois sur l’échafaud. Et mon majeur levé en plein dans sa direction. Je sens son énervement à travers son haki. Ses muscles se raidissent, son visage se ferme encore un peu plus tandis que je le moque. Là, en tant que bon assassin professionnel, il se demande pourquoi ? A-t-il oublié quelque chose ? Il me fonce dessus, je n'ai aucune défense, et je me permets de me moquer ouvertement de lui. L'air autour de lui se refroidit dangereusement tandis qu'un doigt glacé traverse l'air et atteint mon épaule. Je bascule un peu en arrière avant de me rattraper. Il en profite pour se rapprocher de moi.

Cette fois, mes yeux sont fermés. De toute façon, le sang qui coule bloque trop ma vision. Mais j'ai toujours ce même sourire sur le visage. Un sourire signifiant 'vas-y, viens je t'attends'. Un sourire qu'il suppose être celui d'un trop sûr de soi. Il en a vu quelques uns dans sa vie. Mais aucun cadavre ne l'a gardé bien longtemps. Juste avant qu'il ne me heurte avec son poing en avant, je me laisse tomber sur les fesses. Il est surpris mais ne peux arrêter son déplacement en cours. Alors il essaie d'accélérer d'un geppou maladroit. Comme je l'ai vu dans le futur. Ma main en bonbon se noircit et vient frapper son torse, lui aussi noircit. Il se retrouve projeté en l'air sur plusieurs mètres. Il prend un quart de seconde pour examiner son corps, aucune blessure. Mais une fiole en verre écrasée contre son torse. Contrairement à ce qu'il a crût, mon poing ne l'a pas frappé. J'ai ouvert ma main au dernier moment pour éjecter la fiole de vendredi 13 cachée dedans sur le torse du marin avant d'éjecter tout ça avec un poing d'air afin d'être sûr de briser la fiole sur lui.

Une fiole écrasée sur son abdomen, une autre dans ma main. Trente secondes, go. Je me relève tandis qu'il fonce de nouveau sur moi. Calme et détendu. Calme et détendu. Sois comme le rocher qui guide l'eau dans son cours. Laisse le s'écraser sur ton rivage comme les vagues de l'océan. Laisse sa haine le diriger vers sa perte. Utilise le contre lui-même. Sois tel un courant d'air, capable de toucher mais sans qu'on ne puisse l'atteindre. Je me calme comme je peux malgré le feu qui m'habite. Au dernier moment, juste avant me toucher, il arrête son poing pour me frapper avec son pied et lancer un rankyaku. Je pivote légèrement pour esquiver. J'attrape sa jambe et je le fais tourner pour le projeter au sol. Par je ne sais quel miracle il esquive, ne laissant que son manteau entre mes mains. Son poing fonce vers ma tête.

Un léger décalage à gauche esquive le coup tandis que je saisis son bras et tire un coup sec pour l'attirer vers moi plus rapidement encore. Je lève mon genou et vient frapper le sien qu'il a levé dans un réflexe de protection. Il esquisse ce qu'on pourrait prendre pour un sourire sadique. Ses deux bras sont proches de moi, et assez rapprochés pour qu'il lance son attaque étrange qui traverse l'air et vient frapper du milieu de mon torse jusqu'à mon oreille gauche. Je sens le coup partir, son attaque vriller mes organes, me projetant en arrière violemment avant de m'écraser dans le toit d'un bâtiment. Il arrive dans la seconde, sa botte enfonçant ma tête, inconsciente.

Ma vision s'arrête et je reviens au présent. J'esquive d'un léger décalage à gauche. Au lieu de tirer son bras, je viens frapper le sien par dessous, au niveau du coude. Son avant bras se replie et commence à monter vers le ciel. Son pied vient tenter de me frapper les côtes et rencontre une tentacule de bonbon qui vient englober sa jambe dans son intégralité. Il se retrouve prisonnier mais essaye de lancer des rankyaku en bougeant ses orteils, alors je serre plus fort ma création hakifié. Son bras droit se noircit et vient tenter de perforer mon torse. Mais je transforme la partie qui retient le marin en solide, mais la partie qui nous relie est fluide, soit moitié solide moitié liquide. J'agrandis la distance qui nous sépare tout en tournant sur moi-même. Non seulement son attaque se dissipe d'elle-même, mais en plus il se retrouve à faire la toupie autour de moi tandis que je tourne de plus en plus vite. Je sors mon sabre récupéré en hâte plus tôt et le plante dans le sol, derrière le colonel. À chaque tour je prends de la vitesse.

Avec la rotation, le corps du marin est envoyé un peu plus en arrière malgré ses protestations. Et il touche mon sabre qui tente de s'enfoncer de plus en plus dans son corps malgré son haki. La vitesse et la force centrifuge travaillent pour moi cette fois. Plus le temps passe et plus mon attaque sera puissante, qu'il le veuille ou non puisque son corps sera soumis de plus en plus violemment à mon meitou. Et ce, jusqu'à ce que j'ai assez mal à la tête pour être forcé d'arrêter de tourner. Par un élan de volonté, il réussit à se redresser un peu alors je décide de faire prisonnier son bras avec le moignon. Jambe gauche et bras droit bloqués dans du bonbon hakifié qui tente de l'écraser en comprimant chaque millimètre carré de son corps, ce n'est pas facile de se défendre. Il envoie des shigans avec son bras gauche et des rankyaku avec sa jambe droite. La rotation le fait rater en partie. Pour le reste, mon corps les bloque. Quand je sens mes limites arriver, mon sabre a réussit à trancher un peu son corps noir, la lame étant rentré d'environ cinq centimètres au milieu de son dos.

Sans prévenir, je retire mon arme et mon bonbon. Sans ce qui le retient, il se retrouve expédié au loin, fracassant des bâtiments. Et malgré ses réflexes inhumains, ça me laisse assez de temps pour foncer et traverser le port comme un drogué va vers sa came. Il se remet en route brutalement avec des geppous. Comment n'ai-je pas mal au cœur ni le tournis ? Sans doute grâce à la fiole de chance consommée plus tôt. Les trente secondes sont terminées, je dois compter sur moi désormais. La mer se fait tellement proche. Je peux sentir l'air iodé dans mes narines, le petit courant d'air frais parcourir mes vêtements et toucher ma peau. En quelques secondes, je suis au-dessus de l'eau. Les marins qui étaient en ville sont bien trop loin pour être utiles désormais. Je sens plusieurs navires de la marine autour de l'île, faisant un blocus. Je me laisse tomber sur l'eau en créant une limace en bonbon qui me permet de me déplacer sur la mer sans avoir besoin d'un navire. Pavel n'a pas cette chance. Il doit forcément se diriger vers un navire ou vers moi. Mais il sait que je peux le repousser en l'envoyer bouler plus loin, tout comme il sait que je peux détruire les navires sans problèmes. Il n'hésite pourtant pas une seconde. Son choix est fait. Je dois mourir. Point.

Spoiler:


Dernière édition par Clotho le Jeu 25 Jan 2024 - 17:06, édité 1 fois
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Il me fonce dessus comme un dératé. Je suis sûr qu'il brise le mur du son sans même essayer. Deux cuirassés font route pour me barrer le chemin. J'envoie une lame d'air horizontale vers chacun d'eux. Si la première se fait intercepter et amoindrir avant de toucher le navire, ne lui causant que des coupures de mâts, le second n'a pas de gradé aussi puissant pour le protéger. Il se fait trancher net à équidistance de la cale et du bastingage. Le temps que j'envoie mes lames, Pavel est de nouveau sur moi. Il ne va pas finir par me lâcher lui. Pire qu'un ex en manque d'amour. On dirait un plan qui ne veut pas partir le lendemain matin … Ma limace mesure deux mètre de haut pour cinq ou six de diamètres. De mon bras droit en bonbon j'agrippe l'antenne de ma création et fait un mouvement typique des strip-teaseurs, fonçant pieds droits vers la mâchoire de Pavel. Il esquive d'une alliance soru/geppou. Il se retrouve derrière moi et abat son bras dans mon torse, causant un trou qui amène à la fin de la vision du futur que j'ai. Alors j'agrippe l'antenne de ma limace et fait jaillir des dizaines, des milliers, des millions, des milliards, des milliards de milliards ou un truc du genre vous voyez, je ne m'amuse pas à compter, de petit bonbons ne faisant pas plus d'un centimètre cube chacun. Certains sont renforcés au haki, d'autres non. Ils partent dans toutes les directions.

L'ogre contre avec son haki et esquive avec des soru/geppou. Il envoie même des shigan dans les airs. Ma limace commence à avoir du mal à avancer, et pour cause, il est en train de la geler avec son air glacial. Vachement sympa de s'en prendre à un pauvre petit animal sans défense. Les associations de défenses des animaux vont être ra-vis. Concentré sur mon empathie, tu tentes de me toucher, mais sans réussir. Je peux voir le futur et mon style tout entier est dédié à la défense et la contre-attaque. Je ne te laisserai pas d'ouverture. Et pourtant, tu réussis à traverser les projectiles et à venir au corps-à-corps avec moi. Ton poing fonce vers ma tête, alors sans réfléchir, j'envoie cette dernière vers ton membre. Le choc est violent et fait couler encore plus de sang, aussi bien chez moi que chez toi. On a plus la force d'utiliser le haki sur tout notre corps, ni toi, ni moi. Alors on doit choisir où on l'applique avec précaution, car notre survie en dépend. Ma tête est emportée un peu en arrière dû à l'élan du coup du colonel qui lui aussi avance dans les airs.

Mais mon poing gauche vient heurter son torse. L'espace semble de tordre. A moins que ce ne soit lui. Mais oui ! Ces enfoirés ont cette technique à la con qui permet de tordre son corps pour esquiver les attaques. C'est pour ça qu'il réussit si bien depuis tout à l'heure … Ça va devenir encore plus chiant, génial. Il sent mon attaque cachée venir de derrière lui alors il se propulse dans les airs. Plus le temps passe et plus sa haine augmente. Je me demande s'il y a une limite. La veine sur son front menace d'exploser à chaque seconde qui passe. Il ne comprend pas comment un morveux comme moi, un gamin, peut réussir à le tenir à distance, lui, le tueur professionnel le plus compétent au service du gouvernement mondial. Il redouble d'ardeur dans ses attaques et je fais de même avec mes esquives. Mon corps et ma limace se couvrent de tentacules de différentes couleurs, chacun avec un effet différent du color trap. Je le vise comme je peux, et une nouvelle fois, des salves d'aiguilles sont propulsées hors de mes créations. Le sang lui gâche la vue à lui aussi. Alors s'il sent les projectiles lui foncer dessus avec son haki, il ne se rend pas compte que lorsqu'il cligne des yeux, je ne suis plus sur mon mollusque, mais devant lui, au milieu des aiguilles.

Et c'est un poing droit chargé d'émotions et de sentiments que je viens lui enfoncer dans la tête. Il contre par réflexe avec son haki, n'ayant pas le temps d'utiliser ses bras. Trop tard. Ma main explose en une gerbe de bonbon liquide qui vient recouvrir l'intégralité de sa tête. Il tente de s'extirper avec ses bras et ses jambes, mais je maintiens fermement mon contrôle. Alors il arrête de vouloir sortir et se concentrer à essayer de me tuer. Ses doigts tirent des balles plus meurtrières que jamais. Ses font des lames plus petites mais précises qu'auparavant. Ses deux bras réussissent même à me toucher à un moment et il déclenche son attaque secrète. La vague touche tous mes organes, me faisant cracher du sang, mais faisait aussi sortir le liquide par d'autres entailles et trous dus au combat. La douleur me vrille la tête, comme si on l'avait sonné dans une cloche géante plusieurs fois. Malgré la douleur, je tiens mes positions. Le record en apnée est de quoi ? Trois minutes ? Quatre minutes ? Alors je vais tenir quinze, juste pour être sûr. Il tape avec ses poings, creusant mon corps déjà meurtri.

Mais je tiens bon. La couleur de ma main et du bonbon enveloppant sa tête est bleu, la couleur de la dépression. Maladie que je connais personnellement très bien. Sur un marin endurcit comme le colonel d'élite qu'il est, sur l'ancien tueur à gage du gouvernement mondial, l'effet est restreint, presque qu'inexistant. Mais petit à petit, ça fait la différence. Ça et le manque d'air, bien évidemment. Ses coups se font moins précis, moins forts, moins réguliers. Il commence à perdre pied. Il doit lutter contre la suffocation, mon haki et mon attaque psychique. Ajouté à cela l'état de nos corps fatigués, épuisés, endoloris, perforés, troués et j'en passe, même quelqu'un comme lui n'est pas dans les conditions optimales ou maximales pour résister indéfiniment. J'accrois la pression de mon bonbon sur sa tête. Il réussit encore à percer mon corps par endroit. Une dizaine de minutes plus tard, il arrête de bouger. Je sens sa résistance devenir presque inexistante. Alors d'un mouvement gracieux qui me caractérise, je joins les bouts de la sphère autour de sa tête pour le décapiter dans le plus grand des soupirs. Son corps tombe dans la mer tandis que je m'affale sur ma limace.

Au loin, je sens la panique des marins. Leur colonel d'élite, celui qui n'a jamais perdu, a finalement rencontré celle qu'il a offerte à tant de personne, la mort. Mais leur détermination ne faillit pas et ils ouvrent le feu. Je crée un mur de bonbon pour me protéger, puis je me concentre sur mon gastéropode afin de lui faire atteindre la vitesse de la lumière. Bien sûr que non, c'est une limace. Alors je la change pour un tapis roulant, plus classique et plus rapide. Je ne distance pas les navires qui se mettent à me poursuivre. Mais avec quelques créations de lame d'air, je les dissuade. Pourtant, ce qui les fait changer de direction brutalement, c'est l'arrivée de six navires, chacun portant mon pavillon et celui de Red. Les choses sérieuses commencent. Le colonel en charge de la flotte de la marine hésite. Mais en voyant l'équivalent de cinq cuirassés en face, sachant que eux n'en ont qu'un, le reste étant des croiseurs de la marine, le choix est vite fait. La poursuite ne vaut pas plus de pertes qu'il n'y en a déjà. Ma flotte et moi nous rapprochons l'un de l'autre. Épuisé, je ne parviens même pas à finir la distance qui nous sépare. Mon bonbon et moi nous écroulons, sombrant dans les flots de South Blue.

La morsure de l'eau froide contraste avec la chaleur du sang qui s'échappe de mon corps. Tout à coup, je sens un corps bizarre, presque juteux, semblable à un mollusque qui me touche et me propulse vers le ciel. Une seconde plus tard, je peux respirer l'air frais. Deux secondes plus tard, je suis propulsé dans un puissant courant d'eau. Quand il se termine, j’atterris sur un navire. L'odeur et les signatures des gens autour de moi me confirment qu'il s'agit de mon navire principal. Les toubibs s'affolent en me voyant et sortent le matériel nécessaire à me remettre d’aplomb. Les transfusions sanguines sont organisées. Une chance qu'on sache quel est mon groupe sanguin et qui est compatible, ça va tellement plus vite. Je ne peux même pas leur demander ce qu'ils font là, je leur avait dit de rester plus loin. Mais ça m'empêche aussi de les remercier. Ils me diraient qu'ils n'ont pas d'ordre à recevoir de moi, que je devrais m'estimer heureux qu'ils me désobéissent et que je devrais avoir honte de l'état dans lequel je finis. Pourtant, malgré le manque de force et la fatigue, je garde dans ma main la tête du colonel d'élite. Avec un peu de bonbon, je parviens à écrire 'Arm' avant de m'évanouir.

Si certains comprennent rapidement que je veux aller à Armada, beaucoup se demandent pourquoi. Alors Ben, l'homme poulpe, second de mon équipage, et accessoirement celui qui vient me chercher chaque fois que je tombe dans l'eau, appelle Tudou Kenshi, celui qui me représente sur Armada. Tudou lui dit qu'il va contacter l'abbé, ce vautour que je déteste, mais qui avec son fruit de l’œuf me fera récupérer ma main sans aucun soucis. Avec cette information, les médecins sont rassurés et comprennent qu'ils n'ont qu'à me maintenir en vie le temps d'arriver sur notre île. Là-bas, je serais sauvé, une nouvelle fois. Mais avant de quitter cette île, Ben lance un appel ouvert pour que la marine l'entende bien. Il était au courant de mes projets, donc il sait quoi faire. On répond rapidement, après quelques discussion, on lui passe le colonel sur le cuirassé.

" Colonel Bava Aok.
Et bah c'est pas facile vous avoir.
Vous dîtes avoir des informations vitales, alors donnez les.
La charmante tête de votre colonel d'élite va venir remplir une collection. Celle de Frost.
Quoi ? Quel est le rapport avec Frost ?
Disons qu'un mercenaire n'est que l'intermédiaire, le bras de quelqu'un d'autre. Frost est rancunier pour ce que le gouvernement lui a fait. Alors il a fait appel à Clotho. A part nous, personne ne le savait. La prochaine fois que vous verrez Ernest Snowfall, n'oubliez pas de le remercier pour permettre à un arriviste de prendre la place de l'Ogre. Et si vous doutez de mon identité, regardez en l'air. "

Ben raccroche sans somation. Puis il donne l'ordre de tirer des feux d'artifices aussi haut que possible. Même s'ils sont mal fait, on peut facilement reconnaître les contours de mon drapeau. Le colonel n'a plus aucune raison de douter. Et il s'apprête à faire remonter l'information qu'en plus de Red, Armada, Rafaelo, Ragnar, les libres capitaines pirates, Aoï et Shoma j'ai des contacts avec Frost. De quoi inquiéter certaines personnes. Une fois l'office faite, direction la Flaque sans tarder, puis Armada.

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