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Précédemment, j'ai réussi la seconde épreuve du concours, mais l'organisateur et les juges ont décidé de refuser ma victoire. J'ai argumenté devant la foule, mais mes arguments ont été démontés pièce par pièce. Monsieur de Kissinger, le vizir de Verminia, qui se trouve être mon sponsor dans ce concours, est arrivé à temps et a rectifier la chose, me permettant ainsi de participer au concours. Lui aussi sait qu'un complot est à l’œuvre. Peut-être même sait-il qui en est à l'origine. Mais il ne me dit rien à ce sujet, voulant que je me concentre. On a envoyé des mercenaires puis des assassins à mes trousses, on m'a violenté, malmené, transformé en esclave, terrorisé, explosé, mis sur le côté, tranché un sanglier devant moi pour que je le sauve, j'ai mangé un fruit du démon que j'apprends encore à maîtriser après plusieurs semaines et j'ai faim. Comment suis-je censé rester concentré ?

Je peux sentir les regards sur moi quand je viens me présenter à la troisième et dernière épreuve. Me faire soutenir officiellement par un personnage aussi puissant qu'un vizir, celui-là même qui a installé le prince déchu de l'île sur le trône d'où il règne désormais légitimement, ça a fait fermer quelques bouches, mais en a ouvert tellement plus. On me connaît pour les primes que j'ai capturées et mes techniques de médecine ainsi que mes graines magiques. Mais côté herboristerie, je suis clairement celui qu'on n'attend pas. Personne ne sait trop ce dont je suis capable.

Assis derrière une table en bois, quatre juges et l'organisateur, Atlas Feidlimid, discutent entre eux. Lorsque la cloche sonne 15h, nous sommes six alignés devant la table, stressés. Le public est dans les gradins laissés à l'épreuve précédente. Il doit y avoir un millier de personnes, un chiffre bien supérieur à celui de l'épreuve précédente. Mais cette fois, une grande partie de l'île est venue, ainsi que des étrangers. C'est la dernière épreuve, celle qui va déterminer qui est le meilleur de l'île, celui qui aura le titre suprême et incontesté. Le public se tait tandis que l'organisateur prend la parole.

« Mesdames et messieurs, merci d'être venu aussi nombreux à cette dernière épreuve du concours du meilleur herboriste de Pétales. Une centaine de candidats étaient là au début. Il n'étaient plus qu'une trentaine pour la seconde épreuve. Et voilà nos six finalistes. Nous avons le premier, Dag Aubert le favori, celui que tout le monde connaît au royaume de Pétales. Vient ensuite Thyméo, le plus ancien herboriste de l'île. Troy qui nous vient du fin fond de Grand Line. Marc, propriétaire de la boutique 'Au bon Coin' de l'île et qui fait des promotions aujourd'hui seulement. Le cinquième participant n'est autre que Luohai du royaume de Dormamou. Et enfin le sixième participant que personne n'attendait et qui a surpris tout le monde avec ses connaissances, Rael Ibrahim Ota. »

Il y a beaucoup moins d'applaudissements pour moi que pour les autres. Je donne l'impression d'avoir volé ma place avec l'intervention d'un vizir comme support. Mais j'ai mérité ma place. Je ne me ferais pas virer comme un malpropre à cause d'un complot. Ce qui m'étonne, c'est que Dag Aubert se fait applaudir par presque tout le monde alors que je ne l'ai jamais vu du concours. Je ne sais pas du tout ce qu'il a fait pour gagner sa place. Lors de la première épreuve j'étais seul. Je sais juste qu'il est le seul à être sorti de la forêt sans aucune tâche, aucun champignon, aucune poussière. Comme si ça avait été une partie de plaisir pour lui, alors qu'il n'avait aucune fierté en lui. Comme si ça ne représentait rien, aucune joie, aucun plaisir, simplement un devoir, une tâche à cocher sur sa liste, voilà l'impression que j'ai eu.

Lors de la seconde j'étais concentré sur moi je n'ai donc aucune information sur lui. Mais il était sous la vigilance d'un arbitre, il n'a donc pas pu tricher. Pourtant, un truc me chiffonne. Une petite voix au fond de moi qui ne veut pas se taire, elle ne fait que piailler. Je sais qu'un noble de l'île a voulu assassiner des herboristes pour réduire la concurrence, or de l'île il ne reste que Dag, Thym et Marc. Des trois, Thyméo est vieux et ne semble pas en grande forme, Marc est propriétaire d'une boutique à succès en plein boom économique mais n'a pas de vêtements excessivement riches provenant d'un héritage. Il donne l'impression qu'il a gagné son argent à la sueur de son front. Dag, par contre, est clairement un noble héritier d'une fortune, le typique fils à papa. Comment je le sais ? Son accoutrement étrange, ses pompons, ses manières, la cloche qu'il sonne quand il a besoin d'un serviteur et que ce dernier apparaît comme par magie dans la seconde suivante.

Le seul qui correspond à la description et qui colle aux faits, c'est lui, ce fils de Monsieur De. Parmi les trois, il est le seul avec les ressources pou payer des mercenaires puis des assassins, d'avoir les moyens de connaître les itinéraires des herboristes à l'avance, d'avoir les fonds pour soudoyer les juges et l'organisateur ou les menacer. Personne n'a beaucoup d'informations sur lui, pourtant il est là, en finale avec nous qui avons fait preuve de nos capacités. Il n'est pas clair ce type. Vraiment pas clair, je ne le sens ni ne l'aime pas.

« La dernière épreuve a une forme libre. La seule condition est de montrer l'étendue de vos talents en herboristerie durant dix minutes maximum. Vous avez eu une semaine depuis la dernière épreuve pour vous préparer et refaire vos stocks. Éblouissez-nous. Nous jugerons si vous êtes digne du titre tant convoité. Vous passerez chacun votre tour dans l'ordre des présentations et entre chaque participant, nous vous attribuerons une note qui décidera de votre place. Que le premier candidat s'avance.»


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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Spoiler:

Dag Aubert s'avance vers la scène, souriant avec non pas confidence, mais arrogance. Une arrogance dont la limite n'existe pas. Il transpire la malhonnêteté, il respire la suffisance. Rien en lui n'inspire la bonté, on a l'impression qu'il vous trahira à la moindre occasion de gains. Mais je suis le seul à voir cette façade. Peut-être parce qu'il a tenté de me tuer plusieurs fois durant le concours. Pourtant, son visage est angélique, ses traits sont fins et délicats, il n'a jamais dû lutter pour sa vie, tout lui a toujours été donné. Grâce à papa j'imagine … Il a des privilèges et il le fait savoir, notamment en appelant les juges par leurs noms de famille complets. Pourtant, personne ne le voit ainsi. Il donne un peu d'argent à des œuvres de charité, juste ce qu'il faut pour que la presse le remarque et fasse un article par an à ce sujet. Il inaugure des bâtiments en compagnie des vizirs de l'île.

Le chronomètre est lancé. Il pioche dans ses sacoches, sort deux poignées de poudre qu'il lance dans les airs. Il se recule et lance un briquet dans la poudre. De multiples couleurs viennent exploser dans les airs. N'ayant jamais vu de feu d'artifice, je suis subjugué. Il y a du bleu, vert, rose, rouge, orange, jaune, blanc, noir … Pas de schéma précis, juste des couleurs. Le public est admiratif et s'extasie comme des enfants.

«  Hum. De la grixendre de Koneashima. Je ne pensais pas en trouver ici. C'est extrêmement rare comme poudre. Un herboriste doit savoir trouver des matériaux pour répondre à ses besoins. Vous pouvez vous retirer. »

Le noble recule pendant que les juges délibèrent sur sa performance. Il vient nous narguer avec son arrogance habituelle. Ses yeux et son sourire malsain en disent assez pour qu'il n'ait pas besoin de parler. Il nous provoque sans même avoir à ouvrir la bouche. La suffisance de ce type est ahurissante. Hâte de le voir perdre le concours. Mais les gens semblaient enthousiasmés par sa performance. Il a juste lancé de la poudre en l'air et allumé un briquet. Même moi je peux le faire. Thym se fait appeler pour passer devant les examinateurs. Il sort un couteau et s'entaille le bras devant tout le monde. Le sang coule aussitôt. Puis il applique une poudre sur la blessure qui arrête de saigner. Une légère fumée se dégage de la réaction chimique et quand elle disparaît, le bras de l'herboriste est presque intacte, il ne reste qu'une cicatrice qui va disparaître avec le temps. Ça, c'est de, l'herboristerie médicale. Pas la poudre aux yeux du morveux. Les candidats suivants sont franchement moyens.

Vient enfin mon tour. Je me suis ramené avec plusieurs sacs en toile que je pose sur la table que j'ai fait installer juste avant. Cinq sacs de poudre, chacune différente. On a de la poudre d'épices capable de réanimer un mort, de la poudre dodo, de la poudre de Poil à gratter, de la poudre de Brouillard faite avec des cendres et 1kg de poudre noire. Dans un cul de poule en verre, je viens déposer dix feuilles de  Ballota Nigra. Je pose un briquet sur la table pendant que mon South Bird prend sa place sur mon épaule droite. On a répété plusieurs fois, j'espère que tout va bien se passer. Je prends le volatile entre mes mains et le place devant moi. Puis j'applique le pouvoir de mon fruit du démon. Aussitôt, la créature se tord sur elle-même pour ressembler à un linge  et du jus coule dans un saladier lui aussi transparent. Les juges se lèvent de surpris, personne n'aurait pu s'attendre à ça. Des gens commencent à crier à la maltraitance et veulent se lever pour me frapper.

Ce qui les terrifie, c'est le cri que pousse l'animal, un râle d'agonie et de souffrances indescriptibles. Enfin, c'est ce qu'ils pensent, parce qu'en réalité, ce cri est un son de plaisir. Ce que je tord avec mon fruit ne souffre pas, bien au contraire. Mais l'ignorance rend les gens stupides. Je me fais invectiver alors que je pose l'animal sur mon épaule. Il est tellement détendu qu'il a du mal à rester accrocher correctement.

« La torture des animaux n'est pas cautionnée sur cette île monsieur Ota. Vous êtes disqualifié sur-le-champ !
Quoi ? Mais il na pas souffert.
Il a crié de douleur, nous l'avons tous entendu.
Ce n'était pas de la souffrance mais du plaisir. Le South Bird n'est pas un animal classique.
À d'autres ! La décision est irrévocable ! »

Ils ne me laissent pas le choix. Je me précipite sur eux. Surpris, l'oiseau prend son envol et va se poser sur la table. Je réussis à agripper deux juges et utilise aussitôt mon pouvoir sur eux. Ils se contorsionnent et gémissent de plaisir. Je relâche mon emprise après deux secondes. Quand ils reprennent leur forme normale, ils ont les jambes tremblantes. Les autres s'insurgent et viennent les protéger de leurs frêles corps.

« C'est une honte ! Vous êtes une honte monsieur Ota ! Garde, arrêtez-le, il nous a attaqué !
Mais pas du tout. Je vous ai juste montré mon pouvoir.
GARDES ! » Un des juges reprend alors assez de consistance pour parler pendant que des gardes approchent rapidement. Mais le juge qui récupère ses couleurs les arrête.
« C'est … c'était … magique. Bien meilleur que le meilleur massage que j'ai reçu. Vous pouvez le refaire ?
… À volonté, oui.
Mais enfin ! Cher Confrère, que dîtes-vous ? Il vous a attaqué, il vous a maltraité.
Que neni. Cet homme a fait quelque chose qui a débloqué mon dos. Je peux enfin bouger normalement, pour la première fois depuis des années.
Quoi ?! Mais rien n'a jamais fonctionné, aucun remède n'a réussi à vous soulager.
Je sais. C'est une surprise pour moi aussi.
Et vous, madame de Belleville ?
Quand il m'a touché, c'était comme si un ange venait me bercer dans ses bras. Cette sensation n'a aucune autre comparaison possible.
Alors, vous voyez bien que ma technique ne fait pas mal.
Mais le perroquet a crié.
De plaisir. Il a crié de plaisir. Vous voulez voir quel est son cri quand il a mal ? »

Je m'approche de mon volatile et m'excuse par avance, puis je lui arrache une plume. Là, le cri est perçant, strident, comme un ongle qu'on frotte sur un tableau à craie. Il déballe ses ailes et prend son envol pour aller se poser plus loin et me jeter un regard en colère.

« Vous voyez la différence de son ?
Vous avez maltraité un animal, c'est impardonnable.
C'était pour vous montrer la différence.
Ça ne change en rien le geste honteux que vous avez eu ! »

Il est con ce juge où il le fait expr*/ Aurait-il été payé pour rendre ce verdict ? Dag a tenté de me tuer plusieurs et a réussi à éliminer certains participants en engageant les tueurs à gages. Aurait-il soudoyé les juges pour qu'ils votent en sa faveur ? Si tel est le cas, alors que puis-je faire ? Quelle stratégie adopter ? Je prends quelques instants pour réfléchir tandis que les juges font demi-tour. Je sais !


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« Le concours n'est pas encore terminé ! Je ne suis pas passé ! »

Les gens se retournent vers moi pour me contredire. Les centaines d'yeux sont rivés sur moi, ceux des personnes présentes comme ceux des spectateurs qui regardent par vidéo den den. Et je profite de cet intervalle pour prendre une poignée de chaque poudre que je mélange avant de les lancer en l'air dans un ordre précis et à différents endroits. Je supplie mon oiseau de venir à sa place, mais il refuse. Tant pis, on improvise. On dirait que je lance simplement de la poussière, rien de plus. Pourtant, il y a différentes couleurs déjà. Du rouge, du orange, du vert, du noir, du bleu et du gris. Avec des gestes précis et rapides, je passe mes bras dans le nuage qui se forme. Je récupère le briquet et l'allume devant le nuage qui s'embrase aussitôt. Une suite de mini-explosions a lieu à l'intérieur de ma création. Deux secondes après le début, on distingue clairement une forme. Mes gestes ont formé un dragon asiatique aux couleurs variées tandis que les explosions ont déclenché des réactions en chaîne, poussant une grosse partie de la poudre à canon sur le devant de scène. Résultat, pendant quelques secondes, le dragon a craché du feu. Les gens sont surpris par ce spectacle sons et lumières, se recroquevillent en entendant les explosions avant de sortir la tête pour voir le mélange des couleurs qui se subliment les unes les autres.


En l'espace de cinq secondes, tout est terminé, il n'y a plus de feu, plus d'explosion et les poudres retombent au sol. Voilà, mon tour est terminé. Là, j'ai montré ce que je savais faire. J'ai utilisé un mélange de poudres avec les herbes et plante que j'ai récolté moi-même, j'ai usé du pouvoir unique qui m'a été donné en mangeant un de ces fruits du démon, j'ai démontré mes capacités à combiner différents produits, utilisé mes connaissances en herboristerie pour déterminer les différents ratios. Aussi bien le ratio entre les plantes, que celui du temps et de l'espace nécessaire pour réussir ce tour de magie. Parce que oui, d'un point de vue extérieur, ce que je viens de faire, c'est de la magie. Une fois que les gens sont remis de leur étonnement, ils se mettent à applaudir de concert. Même les gens juges se surprennent à le faire. C'est un véritable spectacle que je viens de produire. Je me vois déjà le trophée en poche et le titre affiché sur le badge que je vais fièrement porter. Les juges s'approchent de moi.

En l'espace de cinq secondes, tout est terminé, il n'y a plus de feu, plus d'explosion et les poudres retombent au sol. Voilà, mon tour est terminé. Là, j'ai montré ce que je savais faire. J'ai utilisé un mélange de poudres avec les herbes et plante que j'ai récolté moi-même, j'ai usé du pouvoir unique qui m'a été donné en mangeant un de ces fruits du démon, j'ai démontré mes capacités à combiner différents produits, utilisé mes connaissances en herboristerie pour déterminer les différents ratios. Aussi bien le ratio entre les plantes, que celui du temps et de l'espace nécessaire pour réussir ce tour de magie. Parce que oui, d'un point de vue extérieur, ce que je viens de faire, c'est de la magie. Une fois que les gens sont remis de leur étonnement, ils se mettent à applaudir de concert. Même les juges se surprennent à le faire. C'est un véritable spectacle que je viens de produire. Je me vois déjà le trophée en poche et le titre affiché sur le badge que je vais fièrement porter. Les juges s'approchent de moi.

« C'était …
Magnifique. De toutes mes années en tant qu'herboriste, je n'ai jamais vu personne faire ce genre de démonstration. Comment avez-vous fait ?
Un mélange simple de poudres, des connaissances et un pouvoir unique qui n'est pas nécessaire mais qui permet d'assurer le spectacle.
Quels ingrédients avez-vous utilisés ? Pouvez-vous le refaire ?
Je ne vais pas révéler mes secrets quand même.
C'était peut-être beau, surprenant, inattendu, changeant, il n'en reste pas moins que vous avez été disqualifié. Votre performance n'a donc aucun lien avec ce concours.
Quoi ? Mais je vous ai montré qu'il n'a pas eu mal.
Et ensuite vous lui avez fait mal. Vous nous avez attaqués. Et votre spectacle a bien failli nous tuer, avec toutes ces explosions !
C'était contrôlé et voulu, vous ne risquiez absolument rien.
C'est cela oui. Vous êtes toujours disqualifié. Nous allons maintenant nous retirer pour décider du vainqueur du concours.
Pourquoi suis-je disqualifié ?
Je vous l'ai déjà dit. Peut-être serait-il temps de vous laver les oreilles ou d'investir dans des appareils auditifs, monsieur Ota.
C'est injuste ! Vous me disqualifiez pour quelque chose qui n'a aucun rapport avec le concours.
Vous avez fait preuve de cruauté envers un animal durant le concours. Vous avez attaqué deux membres du jury durant le concours. Vous avez risqué nos vies durant votre démonstration dans le concours. Vous avez vous-même causé votre échec. Maintenant cessez de m'importuner.
Attendez, Cher Confrère. S'il est vrai que ses méthodes ne sont pas orthodoxes, il n'est pas protestant pour autant. Il ne nous a pas causé de mal, ses intentions n'étaient pas néfastes. Et il a arraché une plume à l'oiseau pour vous montrer la différence entre plaisir et douleur. Ça ne mérite pas une disqualification.
Bien sûr que si. De toute façon, je suis le juge principal, ma décision a plus de poids que les vôtres réunies. »

Ne supportant pas les injustices, je suis pris d'une furieuse envie d'aller lui plaquer la face contre mes chaussures. Mais je me retiens. Les juges continuent de parler tout en s'en allant pour délibérer. Visiblement, je suis bel et bien hors-jeu. Alors que ma démonstration a éclipsé toutes les autres,, et de loin. On me regarde différemment maintenant. On a reconnu ma valeur et mes talents.


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Dernière édition par Rio le Mar 30 Avr 2024 - 10:28, édité 1 fois
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On attend, n'ayant rien d'autre à faire pendant que le jury délibère. Je suis stressé. Je ne sais pas si ma disqualification va être maintenue ou non. Pendant que je cogite, un vieil homme s'approche de moi. Je mets une seconde à le reconnaître, il s'agit de Thyméo, un des herboristes participant au concours.

« Bonjour.
Bonjour.
Désolé de vous déranger, auriez-vous quelques minutes à m'accorder ?
A quel sujet ?
Votre technique. De toute ma vie, je n'ai jamais rien vu de semblable. Et je ne parle pas que de la dernière épreuve. Dans la forêt, je vous ai aperçu de loin, vous utilisiez des végétaux pour vous battre. Cette manière de faire m'a ouvert les yeux quant aux choses qu'il est possible de faire quand on se donne la peine. Vous avez combattu pour votre survie, vous avez su vous débarrasser de vos adversaires, montrant des capacités hors norme. Ce qui me conforte dans l'idée que vous avez été vous-même chercher vos herbes et non qu'on vous les a livré.

À la seconde épreuve, vous avez allié médecine et herboristerie d'une façon à laquelle je n'aurais jamais pensé, même en des milliers d'années. Vous avez montré qu'il est possible pour ces deux disciplines de fusionner pour le bien-être des patients. Mais pourquoi ? Quel est votre parcours pour en être arrivé à cette conclusion ?

Je suis médecin, j'ai été à l'académie de Drum, sous la tutelle des toubibs 20. J'étais doué dans mon domaine, montrant des capacités rares. Hélas, en parcourant le monde pour accroître mes connaissances, j'ai vu une partie de la population ne pouvant pas avoir accès aux soins les plus basiques, que ce soit par manque d'argent, manque de livraison ou être sans possibilité d'aller les chercher. Je n'ai pas trouvé ça normal. J'ai alors été chercher les médecines alternatives, j'ai feuilleté des tonnes de livres, littéralement. Puis je suis tombé sur un 'manuel des plantes médicinales', qui décrivait une bonne centaine d'herbes avec les effets qu'elles ont sur la santé. Je m'en suis procuré et j'ai testé. J'ai obtenu des effets similaires à ceux des médicaments, mais presque tout était naturel dans les produits utilisés.

J'ai alors opéré un virage dans ma carrière. J'ai décidé de mettre la chirurgie entre parenthèses pour me concentrer plus à la médecine alternative. Le docteur Tia Dalma en a entendu parler et m'a prise sous son aile. J'ai énormément appris à ses côtés, bien plus que je n'aurais pu le faire en lisant des centaines de livres. C'est une encyclopédie vivante hahahaha. On a étendu le spectre des recherches pour non seulement utiliser des plantes, mais aussi des moyens naturels de créer et transformer en médicaments les herbes. Au bout de quelques, mois, nous avons réussi. On pouvait récupérer les végétaux et les transformer nous-même, réduisant la main d’œuvre requise et les opérations effectuées pour la transformation des produits. Résultat, au lieu de vendre un médicament 500 berries, on peut le vendre pour quelques dizaines. Ce qui permet aux personnes moins fortunées de se procurer plus facilement un accès aux soins.

Sans oublier que la méthode utilisée n'est pas difficile ni onéreuse. Donc si les gens peuvent se procurer les herbes que le traitement requiert, ils peuvent fabriquer eux-mêmes leur médicament, réduisant encore plus les frais. Mais le plus difficile a été de trouver un maximum de plante pour un même effet. Par exemple, pour soigner un rhume, on peut trouver du thym sur certaines îles, mais pas sûr d'autres. Et si on en a besoin en hiver, c'est encore plus difficile de s'en procurer. Donc nous avons fait une liste de plus d'un millier de plantes aux effets recherchés, ainsi je peux nommer au moins cinq plantes pour chaque effet, chacune poussant à un endroit différent et/ou une période différente. Ce qui accroît le nombre de personnes que je peux soigner.

On peut sentir la passion qui vous anime lorsque vous parlez.
Oui, désolé, j'aime mon métier, je ne le changerai pour rien au monde.
Vous aimez aider les autres.
Oui, c'est mon but. Se sentir utile et, désiré, c'est bien, mais voir le regard euphorique d'un parent qui voit son fils sauvé par vos remèdes, ça n'a pas de prix. Juste une valeur sentimentale.
Avez-vous des projets de vous installer sur Pétales, après avoir fait montre de vos talents ?
Grand Poséidon, non. Je ne souhaite m'installer nul part, sur aucune île. Je veux être libre comme le vent, aller où je le souhaite, et surtout, là où on a besoin de moi et mes services. Je refuse d'être enchaîné à un endroit spécifique.
Dommage.
Puis-je savoir pourquoi ?
Parce qu'avec vos connaissances, votre passion du métier et vos qualités, je me disais que vous pourriez ma racheter ma boutique en ville. Elle est dans ma famille depuis des générations, et elle fonctionnait très bien avant. Mais depuis peu, les affaires ne sont plus ce qu'elles étaient. Des concurrents sont arrivés et ont cassé les prix, en plus de créer de nouvelles choses et de faire des attractions. Cette entreprise compte énormément pour ma famille. Et elle est en train de couler à cause de moi. Je me disais qu'avec vous, elle pourrait connaître de nouveaux jours prospères et que vous pourriez faire ce que je n'ai pas su faire, lui redonner sa splendeur passée. Mais si vous ne voulez pas rester au royaume de Pétales, cela ne sert à rien d'insister.
Attendez. Ce n'est pas parce que je ne veux pas rester sur une île que je ne peux pas avoir de boutique sur la dite île.
Comment ça ?
J'ai quatre boutiques sur différentes îles, ça ne m'empêche pas de voyager à travers le monde.
Comment faites-vous ?
Des gérants s'occupent des entreprises en mon nom. J'investis dans les boutiques, je mets en place les produits et service, je fais l'ouverture, puis je laisse les gérants prendre le relais. Une boutique n'a pas besoin que son patron soit là tout le temps.
Je … n'avais jamais vu la chose sous cet angle. Ça veut dire que vous avez tous les bénéfices de la boutique, mais sans ses inconvénients ?
Oui. Je ne vais sur place que s'il n'y a un soucis que seule ma présence peut régler. Sinon on discute par den den en cas de besoin.
C'est … astucieux. Vous m'avez ouvert les yeux,monsieur Ota.
Je vous en prie, c'est un plaisir. Pourriez-vous me montrer votre boutique ? Peut-être pourrais-je voir des choses à améliorer.
Mais bien sûr, avec plaisir. Ce sera un honneur pour moi. »

Thyméo ne me flatte pas juste pour booster mon égo. Nous avons passé l'âge de ces jeux lui comme moi. Il pense vraiment que je peux donner un second souffle de vie à sa possession familiale. Il semble qu'il préfère la vendre que de la voir périr. Un bien transmis de génération en génération qui a fait la fierté de la famille, le voir tomber dans l'oubli, ça fait mal. Alors si je peux l'aider, d'une quelconque manière, je ne dois pas hésiter. Nous partons donc pour aller la voir, puisque l'annonce pour désigner le vainqueur du concours sera faite à 19h, afin d'avoir un maximum de suspens. On quitte donc la zone pour aller au cœur de la ville champignon pour arriver à la zone voulue.La devanture me semble tout à fait intéressante, avec ses vitres et ses couleurs claires.


Par contre, l'intérieur est terne, morne. Les rayons ne sont pas spécialement mis en avant, pas de pancartes pour faciliter la recherche des clients, sans couleur, sans vie, sans âme. Je vois rapidement ce que je peux améliorer.

« Bien. Elle a un bon potentiel je trouve. Mais je vois en effet des choses qui doivent être modifiée pour rendre la boutique plus attrayantes. Sans ça, elle va continuer à dépérir. Je vous en donne cent vint millions de berries pour le rachat complet de l'entreprise.
Quoi ?! 120 000 000 ?
Oui. C'est bien plus que ce qu'elle vaut actuellement. Je vous fait un excellent prix pour vous débarrasser de ce gouffre financier, tout en gardant l'intention de l'améliorer et la porter vers des sommets qu'elle n'a jamais connu. »

Évidemment, Thym accepte. Il n'a aucun intérêt à refuser, sachant que sa boutique vaut à peine cinquante millions. En reprenant l'intégralité de l'entreprise, je lui retire une énorme épine du pied, je lui rends service, et je permets à sa boutique de rester en vie et de redorer son blason. C'est ça qui compte le plus pour lui, pas l'argent. On fait rapidement les papiers, on signe, je verse l'argent sur son compte. Et je commence directement à donner des ordres. Les trente herboristes, va savoir pourquoi il y en a autant dans une boutique qui meurt depuis des années, font tout le travail. Ils virent tout ce qu'il y a dans la salle, vont acheter les pots de peintures et fournitures. Quand ils reviennent, ils se mettent à peindre les murs avec des couleurs claires qui vont égayer l'endroit, le rendre moins froid. Avec trois dizaines d'employés, le travail est vite fait malgré la superficie. Je fais des croquis de, ce que je souhaite, de l'emplacement des étagères, rayons, tiroirs, boules et autres meubles. Je discute aussi avec Ito qui se sent capable de passer de simple chef vendeur à gérant de la boutique pour moi. Il semble ravi de cette promotion. On passe le reste de la journée à faire tout ça. Et à 18h45, nous sommes de nouveau dans la zone du concours.


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Une dizaine de minutes plus tard, les juges reviennent. Monsieur nœud papillon connard soudoyé se place au centre de la scène, devant le micro. Les autres font la tête, ils ne semblent pas contents.

« Ce concours a été riche en émotions, nous faisant découvrir des choses, nous permettant d'apprendre sans cesse, d'accroître nos connaissances et de faire des rencontres. Vous nous suivez depuis le début, vous avez vu les épreuves imposées aux candidats. Vous les avez vu grandir, donner le meilleur d'eux-mêmes puis se surpasser pour finir par atteindre un potentiel insoupçonné. De la centaine de participants il n'en reste qu'une poignée. Chacun a démontré sa bravoure et sa détermination. Mais dans un concours, tout le monde ne peut pas gagner, il doit y avoir des perdants. Mesdames et messieurs, voici le moment que vous attendez tous, le palmarès. En quatrième position, veuillez acclamer Thyméo. »

Des petits applaudissements proviennent des spectateurs les plus âgés, on dirait la clientèle de sa boutique. « À la troisième place, Marc, propriétaire de la boutique 'Au bon Coin'. Applaudissez sa performance. Le prochain participant rate le trophée de peu, il s'agit de Luohai du royaume de Dormamou, ça ne doit pas le décourager de persévérer. Et qui sait, la prochaine fois il gagnera peut-être. Maintenant, si vous avez fait de rapides calculs dans vos têtes, vous avez compris que le compte n'est pas bon. Nous avons eu du mal à nous mettre d'accord sur la personne la plus méritante de ce concours, alors nous sommes parvenus à une égalité, l'impossibilité de départager les candidats restants. »

Je retiens mon souffle. Je vais être premier, même si c'est à ex-quo avec d'autres personnes. Grâce à ça, ma notoriété va grimper en flèche dans le monde de l'herboristerie, je pourrais avoir accès à plus de plantes et de meilleurs tarifs, ce qui me permettra de soigner encore plus de monde et de faire payer moins cher. Tia va être fière de moi quand je vais retourner la voir.

« À la première place du concours du meilleur herboriste de Pétales, mesdames et messieurs, veuillez applaudir Dag Aubert et Troyes, les vainqueurs ! »

Un gamin monte sur l'estrade sous les applaudissements de la foule. Même si très peu de monde l'apprécie, ils sont contents que ce soit quelqu'un de local qui ai gagné. Ça va ne faire que booster la réputation de l'île auprès du reste du monde. Quant à Troyes, il n'est trouvable nul part. Étrange.




Mais minute !

« Et moi dans l'histoire ? Pourquoi ne suis-je pas dans le classement ?
Vous avez été disqualifié, monsieur Ota, combien de fois dois-je vous le rappeler ? Vous êtes médecin, cette perte de mémoire ne vous inquiète donc pas ?
Mais c'est injuste !
La vie n'est pas juste, nous ne vivons pas dans des bandes dessinées où tout est beau et rose. La réalité peut être brutale parfois. Si avec votre âge, vous n'avez toujours pas appris cette leçon …
Vous avez été payé pour me disqualifiez ou quoi pour autant refuser et trouver excuse sur excuse ?!
Pardon ?! DE QUEL DROIT OSEZ-VOUS INSINUER ÇA ?!
C’est lui qui vous a payé, avouez ! » Je pointe Dag du doigt.


« C'en est assez. Vous proférez de viles accusations sur moi sans aucune preuve, simplement parce que vous êtes aigri d'avoir perdu. Vous avez agressé deux membres du jury sous les yeux des dizaines de spectateurs. Vous avez maltraité un animal devant ces-mêmes personnes. Et vous avez risqué nos vies juste pour votre démonstration. J'en ai plus qu'assez de vous. GARDES ! Je porte plainte pour diffamation, agression et tentative de meurtre. Veuillez conduire cet individu en cellule jusqu'à sa comparution au tribunal.
Non mais vous avez rêvé ? Hey non mais que faites-vous ? Mais lâchez moi. Laissez-moi. C'est Dag Aubert qui a organisé tout ça ! C'est lui qui a truqué le concours depuis bien avant la première épreuve. »

Les deux gardes des ronces qui me portent de force s'arrête l'espace d'une seconde.

« C'est lui qui a envoyé des assassins nous tuer sur l'archipel vert. C'est lui qui a recruté des tueurs à gages sur Kage Berg. Demandez aux herboristes qui étaient avec moi sur ces îles. Ils vous diront la même chose.
Des accusations lancées par des perdants, nous allons bien évidemment les prendre en compte. »

On me traîne de force jusque dans une caserne, puis on me jette en cellule sans plus de sommation. J'ai tout perdu. Non seulement je n'ai pas remporté le concours, je ne ferais pas la fierté de Tia Dalma, mais en plus j'ai perdu ma liberté. Je vais être connu, non pas comme je le voulais, mais comme un mauvais perdant. Toute la réputation que j'ai battit va voler en fumée en quelques secondes. Les années de dur labeur, les nuits blanches passées à lire et chercher des solutions, tout est perdu. L'île va protéger Dag, il a gagné le concours après tout. Moi je ne suis personne. Et si personne ne vient m'assister, mon futur me semble bien compromis. La nuit commence à tomber alors que le chasseur de prime que je suis est en prison. Amère ironie. Pour repas, on m'amène une cuisse de poulet froide avec des haricots à moitié congelés. Chouette, au moins, je ne vais pas mourir de faim. On refuse de répondre à mes questions, et on finit même par m'intimider en me disant de la fermer sinon je vais avoir un accident. Ils sont vraiment aimables ces gardes des ronces avec leurs armures à épines. Le lendemain matin, une voix s'élève dans les locaux. Après plusieurs minutes, je vois Thyméo. Ils l'ont laissé venir parce qu'il a insisté et qu'il est un peu connu.

« Monsieur Ota. Ils vous ont bien traité ?
Ça peut aller.
Je viens vous retirer quelques tracas. Les changements à la boutique sont terminés, tout a été fait comme vous le souhaitiez. Et il est vrai que ça rend tellement mieux. J'ai apporté des photos, regardez. »

Il sort plusieurs photos pris avec un escaméra et me décrit l'endroit.


Une fois passé les portes, on arrive dans la première partie de la boutique accessible au public. Elle est composée d'une salle aux teintes herbacées, des touches de vert et blancs, avec des motifs d'herbes et de plantes sur les murs. En face de l'entrée se trouvent des bocaux de champignons, aussi bien communs que rares. A gauche dans des caisses, on trouve des champignons de différentes espèces, récemment cueillis. Si on ne sait pas quoi chercher, il suffit de demander à un membre de la boutique qui conseillera le client.


Derrière, contre le mur se trouvent toutes les graines et poudres du magasin, contenus dans des tiroirs hermétiques.


Plus loin à droite, toujours contre le mur se trouvent les huiles essentielles préparées par les employés de la boutique. Sur les étagères contre le mur en face de l'entrée se trouvent les produits servant à faire des baumes, des bandages, des poudres, des shampooings,  pour le soin externe du corps.

Contre le mur de droite se trouvent trois grandes tables en bois. Sur ces dernières sont posées des bocaux en verre remplis d'ingrédients. Ils seront à disposition des clients lors de l'activité proposée le mardi après midi. Chaque personne pourra venir, en s'inscrivant, habitants comme visiteurs, et essayer de préparer des produits selon leur convenance, ou bien suivre le cours du professeur et faire la recette proposée. Ils seront bien évidemment encadrés par des herboristes professionnels afin d'éviter toute situation dangereuse. Et pour s'assurer que même dans le cas exceptionnel où quelqu'un se ferait blessé, un médecin sera sur place.

Tous les jeudis matins, une activité sera proposée aux personnes s'inscrivant sur la liste. Ils pourront aller avec les herboristes de la boutique s'occuper du jardin de la propriétés où poussent les champignons. En suivant les consignes qui leur seront données, chacun ira arroser, cueillir, ou prendre soins des plantes et herbes. La durée de l'activité sera en général de deux heures et sera encadrée par le personnel expérimenté de la boutique. Il sera possible de visiter le jardin en dehors de cette activité sur demande à l'herboristerie, auquel cas un membre du personnel vous accompagnera et vous présentera les plantes. Dans une salle derrière la boutique se trouve tout le matériel destiné à préparer les produits vendus. On y stocke donc des alambiques, des mortiers et pilons, des sacs, des jarres, des bocaux, des ingrédients par dizaines ... La majorité du travail se passe ici, comme auparavant.

Voilà ce que je voulais, de la manière dont je le voulais. Mes employés ont drôlement bien travaillé, je ne suis pas sûr qu'ils se soient arrêté cette nuit. Ils ont probablement continuer à modifier l'endroit qui est désormais méconnaissable. Il ne reste plus qu'à faire de la publicité, ce qui devrait être facile vu que rapidement, toute l'île va me connaître avec le procès qui se prépare. Les activités proposée vont surprendre les gens, personne d'autre ne propose ça sur l'île. Mais c'est une des choses que j'aime, rapprocher les gens de la nature. On vient sonner les cloches à Thym, lui intimant l'ordre de quitter les lieux sous peine de me rejoindre derrière les barreaux. On ne l'a laissé entré qu'à cause de sa boutique connue et de son héritage qui signifie quelque chose. Mais le maton en chef vient d'arriver et n'accepte pas que j'ai un visiteur. Le pauvre vieil homme se fait donc mettre dehors. Il m'assure néanmoins que je ne serais pas seul pour la suite.


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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