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Le jour le plus long

Le jour le plus long 42h3


- Soldats, nous sommes ici pour trois raisons, Premièrement, nous sommes ici pour protéger le gouvernement mondial de l'anarchie et du chaos. Deuxièmement, nous sommes ici parce que nous l'avons choisi et que nous ne voudrions être nul part ailleurs. Et troisièmement, nous sommes ici parce que nous sommes la 102eme division de soldats d'élite, et que nous n'aimons rien de moins que mener les combats les plus glorieux et les plus impitoyables.

Et la bataille qui se tient devant nous aujourd'hui sera dure. La bas, au delà de cette plaine, dissimulée par de vils mirages, se tient une puissante fortification tenue par une armée de pirates qui s'y est retranché et qui nous attends. Nous les avons repoussés hier dans la jungle, nous les avons chassés de chacune des iles ou ils se trouvaient, jusqu’à ce qu'ils n'aient plus derrière eux que le vide et plus aucun endroit ou nous fuir !

Vous avez peur ? Vous craignez pour vos vies ? Ne craignez rien et pensez plutôt à ce qu'ils ressentent en face. Alors que depuis que nous sommes sur cette ile nous les forçons a reculer, à fuir, à se cacher pour ne pas mourir. Et maintenant qu'ils n'ont plus aucune possibilité de repli ils voient s'assembler en face d'eux la force de combat le plus redoutable qu'ils aient jamais affronté. Vous !

C'est l'ennemi qui tremble de peur à l'idée de vous affronter ! Alors nous allons traverser cette plaine sans faillir, armes à la main, et combattre jusqu’à la victoire et rien d'autre. Et je ne tolérerait aucun signe de faiblesse. Aucun relâchement ! Mes hommes ne se rendent pas ! Mes hommes ne se font pas capturer ! Mes hommes ne s’arrêtent pas sous le feu ennemi ! S’arrêter c’est ralentir l’offensive. Continuez à avancer. Et ne donnez pas non plus à l'ennemi le temps de souffler. Nous gagnerons cette bataille ! Mais nous la gagnerons seulement en nous battant et en montrant a ces pirates que nous avons plus de cran qu'ils en ont; ou qu'ils en auront jamais ! Nous n'allons pas juste abattre ces rats, nous allons leur arracher leurs maudites tripes et les utiliser pour graisser les canons de nos armes !

Souvenez vous que plus fort nous pousserons, plus de pirates nous tuerons. Et plus nous tuerons de pirates, moins de nos hommes seront tués. Pousser signifie moins de pertes. Je veux que vous vous souveniez tous de cela.

La guerre est une chose sanglante et meurtrière. Vous devez faire couler leur sang, ou ils feront couler le vôtre. Arrachez-leur le nombril. Tirez-leur dans les tripes. Et Lorsque les balles s’écraseront tout autour de vous, que vous essuierez la boue de votre visage et que vous réaliserez qu'au lieu de boue il s'agit du sang et des tripes de ce qui était votre meilleur ami, vous saurez quoi faire!

Je ne veux pas recevoir de message disant, 'Je tiens ma position.' Nous ne tenons pas le moindre position ! Laissons les pirates et la régulière le faire. Nous avançons constamment et nous ne sommes pas intéressés par tenir quoi que ce soit, à part le cœur de l'ennemi ! Notre plan d'opérations de base consiste à avancer et à continuer d'avancer, sans se soucier de devoir passer sur, sous ou à travers l'ennemi. Nous allons le traverser comme une balle dans un canon ! Comme une lame dans un cou !

Ce sera tout. Au combat !


D'un geste, je libère les hommes de leur  posture stricte, et déjà les officiers les mettent en branle pour les tourner vers le château de pierre qui semble flotter la bas au bout de la plaine. Tout le monde a ses ordres, et le plan est de toute façon d'une simplicité enfantine.

En tout cas en partie.


Le jour le plus long Jakku_28


Dernière édition par Jakku Kattar le Lun 2 Oct 2023 - 9:35, édité 1 fois
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Ce discours avait comme un goût d'adieu. Mais venant à peine de débarquer à Elysia, Alexandre ne comptait pas se faire abattre aussi facilement. Les ennemis pouvaient être aussi puissants qu'ils le voulaient, rien ne pourrait battre ce qui unie les forces d'élite de la 102ème. Le jeune sergent s'assurait d'avoir avec lui tout ce dont il risquait d'avoir besoin. Une mini-trousse de soin attachée à sa ceinture, permettant de recoudre ou d'inciser proprement, de quoi panser et des antidouleurs. Il s'équipa de sa lance favorite, ramenée depuis Saint Uréa avec lui, il pouvait encore se voir s'entraîner en la manipulant précautionneusement. Désormais elle faisait comme partie de lui, telle une extension de son corps. Il s'assura de se munir d'un sabre qu'il attacha à sa taille, en cas de nécessité. Enfin, tel un soldat prêt à mourir qui laisserait son testament, il ôta son cache-œil. Si cette bataille devait être la dernière, alors autant que les gens qui récupéreront sa dépouille sachent à quoi il ressemblait vraiment. Cependant le discours de son colonel l'avait gonflé à bloc, et il n'était pas le seul à avoir bénéficié de cet effet au vu de l'agitation soudaine des troupes. Certains s'échauffaient déjà, d'autres se munissaient de pelles, de pioches ou encore d'explosifs. L'avantage d'avoir une division essentiellement composée de fous à lier sanguinaires, c'est qu'une mission de ce style n'en effrayait aucun.

Il attachait ses cheveux en avançant, cherchant de son unique œil valide le seul qui avait jusqu'à maintenant vu ce que son bandeau cachait. Il avait beau essayer, il ne retrouvait pas son camarade d'enfance parmi la foule, celui à qui il aurait aimé souhaiter bonne chance. Il lui aurait sûrement répondu que ce n'était pas la chance qui allait les aider mais la nullité de leurs adversaires. Peu importe, il était sergent et cela impliquait qu'il avait des soldats à briefer une dernière fois. Il retrouva assez rapidement son groupe et ses soldats semblaient consternés par le spectacle qu'offrait son œil droit désormais visible de tous. Alexandre n'avait que faire de leurs réactions et entama aussitôt sa tirade :

"- Ma chair à canon préférée, c'est maintenant que tout se joue. Je ne vous ferai pas de long discours, cela ne serait qu'un affront que de vouloir passer après notre éloquent colonel. Sachez seulement que si nous sommes voués à ne plus nous recroiser après cette bataille, cela aura été un honneur que de combattre auprès de vrais cinglés comme vous. Faites couler le sang de vos ennemis, je veux que votre uniforme ruisselle d'un nouveau rouge à la fin de cette mission. Equipez vous et dissipez le dernier doute qui pourrait embrouiller votre esprit. Nous ne sommes qu'un et nous vaincrons." déclara-t-il.

Il n'avait pas de talent particulier pour motiver les troupes habituellement, mais cette fois-ci la demi-douzaine de marins qui l'avait écouté semblait plus vivifiée que jamais. Il décida de s'échauffer à son tour, faisant des tours avec sa lance dans un endroit un peu plus isolé. Le plan était simple, on avance sans jamais reculer, comme une scolopendre. Peu importe combien de pattes nous perdrons sur la route, nous réussirons à nous mouvoir jusqu'à la victoire. Pour cela il nous suffisait d'avancer dans la même direction, cadavre après cadavre. Pour ceux qui avaient péri sur la route, ils allaient l'emporter.

Terré dans un coin, se trouvait le sergent Jack de Mallemort. Alexandre l'avait vu arriver un an après lui dans la 102ème à l'époque et il ne s'était jamais caché de son objectif de trouver une place tranquille de planqué à Marijoa.

"- J'espère que c'est pas ton nouveau style, ça risque de nous desservir si tu ressembles à ça sur les prochains tracts de recrutement." lui lâcha-t-il à la vue de son œil droit.

"- Ca me fait plaisir que tu prévoies de survivre assez longtemps pour assister aux prochains recrutements." répondit le blond.

Après une grimace du second sergent, celui-ci comprit qu'Alexandre ne le laisserait pas se planquer et ils se dirigèrent vers les bataillons. Alexandre rejoignit son équipe et leur fit un signe de la main pour les inciter à le suivre. Ils s'insérèrent dans les rangs, attendant que les premières lignes progressent pour pouvoir avancer à leur tour.
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- "C'est horrible !"
- "Quoi donc sergent ?"
S'interrogeait un marine.

Laurie s'était assis en tailleur sur un gros rocher, attendant sagement le début de l'assaut en regardant son reflet dans une miroir. Il n'avait de cesse de passer sa main sur la ligne de son menton, montant alors jusqu'à ses tempes.

- "Vous savez quand est la dernière fois que je me suis rasé ? Il y a douze jours ! C'est horriblement moche tous ces poiles. On dirait un singe."

Les regards interrogatifs et les murmures fusaient dans les rangs des dizaines de marines que le Sergent Nelseen avait sous ses ordres. Tous se demandaient s'ils devaient affirmer ou infirmer les paroles de leur supérieur. Ou bien, peut-être ne devaient-ils pas répondre du tout. L'un deux s'avança tout de même lorsque le sergent cessa de se plaindre de son physique pour commencer à nettoyer son fusil de précision.

- "Sergent, nous attendons vos ordres."
- "On a le temps. De toute façon il nous faut attendre que les premières lignes avancent en gueulant."
- "Souhaitons-nous bonne chance alors."
- "Ce n'est pas la chance qui va nous aider mais la nullité de nos adversaires."


Il saisissait son fusil et regardait au travers de la lunette pour ne voir que les pierres de forteresse qui se dressait à l'horizon. Les lignes délimitant chaque morceau de roche étaient flou et il lui était clairement impossible de tirer depuis sa position. Alors qu'il allait commencer une nouvelle plainte, la troupe se mit en mouvement. Le discours du colonel semblait avoir fais son effet. Tout du moins, sur les hommes de la 102ème. Chaque sergent avait ordonné ses hommes, sauf lui. En se levant de sa place, il ajouta :

- "Allez, en position ! Le conflit peut commencer d'un moment à l'autre."
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Je ne peux m'empêcher de me moquer intérieurement du discours du colonel Kattar... "Nous ne voudrions être nulle part ailleurs" ? "Nous aimons plus que tous les combats sanglants" ? C'est vraiment là dedans que ma famille s'est engagée durant plusieurs génération ?

Décidément, je comprends d'autant mieux aujourd'hui pourquoi je ne me sentais pas à ma place dans le BAN. Enfin, je suppose qu'avoir de la piétaille sacrifiable est ce qu'il faut pour des opérations de force ? Mais pour ma part, je préfère largement agir seule et sans aucune perte, ça fait plus joli sur mon CV que de semer des cadavres alliés un peu partout.

Mais le problème, c'est qu'ici, tous les soldats vouent un véritable culte à leur colonel. Pourquoi ? Ça c'est une excellente question... Une question auquel j'ai trouvé un élément de réponse en apprenant que celui ci avait libéré d'anciens prisonniers pour regonfler ses rangs. Forcément, offrir une deuxième chance à des criminels condamnés à mort ça doit aider à se faire aduler. Malheureusement, cela n'arrange pas mes affaires. Car après les réprimandes que j'ai fait au colonel, je n'ai pu m'empêcher de sentir sa désapprobation à ma présence.

Voilà pourquoi aujourd'hui, j'ai décidé d'user de ma spécialité : me fondre dans la masse...



Comme quoi, j'ai finalement bien fait de prendre l'ancien uniforme de ma sœur avec moi. Quant à lui ressembler : c'est un jeu d'enfant pour moi puisque nous sommes née strictement identique. Ce n'est que grâce à mon retour à la vie que j'ai personnalisé mon apparence au goût de l'homme le plus respectable de l'univers : ma très chère étoile Ike Basara. Mais comme aujourd'hui il n'est pas là, autant devenir le fantôme de ma sœur sur ce terrain miné. Oh, bien sûr, je ne trompe personne la connaissant à l'époque : tous ceux là savent ce qui lui ait arrivé et que je suis sa sœur jumelle. Cependant j'ai remarqué que la 102ème division à une fâcheuse tendance à se renouveler très vite... Et avec l'arrivée des nouvelles recrues, l'arrivée d'une femme telle que moi n'a pas été relevé par la plupart des hommes de la 102ème.

C'est donc dans un petit bataillon de nouveau que je me glisse, cachant les galons de lieutenant de ma sœur pour me faire passer pour une pauvre sous fifre sans grade dirigée par un homme borgne tenant une lance et partant pour les premières lignes à la suite du Colonel Kattar que je garde du coin de l'œil et qui lui, doit avoir compris mon petit manège. Un manège qui lui convient puisqu'ainsi il peut me donner des ordres devant les autres sans risquer que je le démolisse verbalement devant ses troupes.

Quant à mon absence en temps qu'agent du CP ? Elle est facile à justifier : je suis partie dans mon coin pour retrouver Végapunk. Une chose que j'étais réellement sur le point de faire la veille avant de sentir la puissance de nos adversaires et de battre en retraite pour ne pas y laisser bêtement ma peau.

Et c'est donc ainsi que nous avançons d'un pas décidé vers les fondations étranges de ce soit disant bateau. Et dans lequel je me crée un faible double pour pouvoir aller inspecter discrètement les environs à la recherche de notre cible à sauver pendant que mon corps principal suit les mouvements de la 102ème d'élite menée par Jakku Kattar.
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C'est bien le champ de bataille le plus curieux que j'ai vu depuis El Jezada et ses étranges sables marins. Une longue plaine d'herbes rase et jaunie, balayée par des vents que l'altitude rend tout a fait glaçant, bien loin de la jungle luxuriante et tropicale des niveaux les plus bas. Une plaine qui pourrait être anodine si ces bords ne s’arrêtaient pas soudain pour sombrer dans le vide, nous rappelant que nous combattons sur une ile céleste, et qu'a l'instar de ces jeux de stratégie que l'on fait à l'école de guerre, nous évoluons sur un espace fini, sans manœuvres de contournement possible, et ou le bord de la carte est une barrière tout a fait physique.

Une donnée qui simplifie drastiquement les opérations possibles.

Devant nous, le champ de bataille est visiblement parcouru de fortifications qui traversent la plaine d'un bord à l'autre. Pendant que nous remontions péniblement depuis la mer, les pirates ont mis à profit le temps que leur guérilla incessante leur a fait gagner pour fortifier leurs dernières positions. Des remblais traversent la plaine, indiquant un triple réseau de tranchée parsemée de casemates et de postes de tirs. Et derrière ces fortifications, la plaine devient une pente douce ou la vision se trouble. L'air semble onduler, se déformer, comme un mirage, ou la distorsion provoquée par une forte chaleur, ce qui rend impossible de voir précisément ou finit la plaine, et ou commence l'étrange castel de pierre qui semble flotter à son extrémité, ou peut être derrière ? Impossible aussi de se faire une idée précise de ce que recèle le rocher, ou de la distance à laquelle il se situe. Dans le pire des cas nous allons foncer vers une forteresse truffée de canons apte a nous pilonner pendant toute notre traversée de la plaine. Un pire que je juge néanmoins improbable. Si les pirates avaient un tel bastion, c'est la bas qu'ils se seraient retranchés plutôt que de perdre du temps à creuser dans la plaine...

Les premiers coups de canons retentissent. Les dirigeables de la scientifique sont hélas trop légers pour accepter de supporter des canons capables de tirer, mais ils nous ont malgré tout permis de monter quelques pièces d'artilleries des navires pour nous servir de couverture. La bas, devant la première ligne de tranchée, la terre se met à voler quand les boulets s'écrasent dans les remblais, et quelques secondes plus tard, des points d'impact jaillissent des panaches de fumée blanche. Nous n'avons pas assez de canons pou noyer toute la zone dans la fumée, mais tout ce qui peut gêner le tir des pirates reste utile...

La canonnade se poursuit quelques minutes, le temps de noyer autant que possible les positions ennemies dans un nuage de fumée, puis c'est l'heure de l'assaut. Les canons cessent de tirer, laissant place aux roulements de tambour qui rythment depuis toujours la marche de la 102eme. Et comme un seul homme, tout le corps expéditionnaire s'élance. Au centre c'est les pontonniers qui ouvrent la marche. Indisciplinés, sacrifiables, leurs uniformes rouges dépareillés par leur mauvaise habitude de s'équiper de tout le matériel pris à l'ennemi, les ex bagnards de tequila wolf font des voltigeurs tout a fait crédibles, rapides, avançant en ordre dispersés, et prêts à éprouver la puissance des tirs adverses. Derrière eux, le millier d'hommes de la 2de brigade expéditionnaire adopte une formation plus serrée, baïonnettes au canon, ils forment le gros de l'assaut tout en assurant que les pontonniers ne reculeront pas Sur les flancs, divisés en deux formations, les vétérans de la 1ere brigade sont placés en face de ce qui doit être les points les plus faible de la défense ennemi. A ces troupes de valeurs de profiter de l'assaut principal pour frapper au plus vite les ailes du dispositif ennemis, avant de se rabattre vers le centre pour coincer l'ennemi entre plusieurs feux.

- Nous y sommes monsieur. Les pirates ripostent.

Devant nous la fumée se met à crépiter d'étincelles indiquant autant de coups de canons. Les pirates n'ont pas l'air de disposer de pièces lourdes, mais ont déployés le long de leurs tranchés de nombreuses caronades qui ouvrent le feu dés que les soldats arrivent à portée. Leur efficacité est nuancé par la fumée, mais ça ne durera pas.

- Donnez l'ordre aux dirigeables qui nous restent de survoler les positions ennemies pour essayer une manœuvre de bombardement. L'ennemi doit croire que toutes nos forces sont réunis ici pour faciliter l'insertion de la commandante Lin et de ses hommes.

Quelque part sous la plaine, cinq cent hommes en dirigeable sont en train de profiter de l'assaut pour atteindre l'arche et y monter une opération de sauvetage de Végapunk, un coup de main audacieux qui convient parfaitement au tempérament de la tigresse et des deux dernières recrues de la 102eme.

- Et qu'on me donne mon sabre.

Mon sabre oui. Une lame qui revient enfin dans le bon camp après avoir brillé dans les mains de bien trop de pirates. Deux hommes placent la garde de lame noire dans ma main, et j'en éprouve une nouvelle fois ce poids étrange, d'abord terriblement lourd puis soudain étrangement léger.

- Je pars soutenir l'assaut, que les hommes de réserve gardent leur position autour des canons.

En première ligne, la plaine d'herbe jaune est maintenant jonchée de corps en uniformes rouge sang. Il est temps de s'y mettre.


Le jour le plus long Jakku_28


Dernière édition par Jakku Kattar le Lun 2 Oct 2023 - 9:36, édité 1 fois
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Le chair à canon de la 102ème avait l’avantage de ne reculer face à rien, peu importe les circonstances. Après tout, un ou deux bras en moins n’a jamais empêché quiconque de marcher. La plupart de ces soldats connaissait leur rôle dans cet assaut, et ceux qui l’ignoraient le remplissaient encore mieux. Ce spectacle nauséabond aurait pu en faire fuir plus d’un, mais pas Alexandre. Il s’y était préparé, il avait presque même attendu ce jour avec impatience. Cette journée qui marquerait la suite de sa progression parmi les corbeaux. Le courant ascendant transportant les effluves des cadavres de ses subordonnés et qui le propulserait plus haut dans cette hiérarchie. Il avait pu se montrer angoissé quelques minutes plus tôt mais désormais il n’y avait plus qu’un carnage entre lui et sa promotion.

Alors qu’il bouillonnait d’impatience de foncer avec son bataillon, les tambours emblématiques de la division retentirent, donnant le signal de départ de l’assaut. Le chemin était jonché de leurs alliés, mais ceux-ci les guidaient vers la victoire. Alexandre ramassa sur un cadavre un fusil, afin de pouvoir répliquer s’il apercevait un ennemi à travers la fumée qui occupait désormais tout le champ de bataille. Des coups de feu retentirent sur sa gauche, alors qu’un pirate chargeait un de ses subordonnés de l’autre côté, deux sabres à la main. Surprise, la bleusaille ne réagit pas à temps pour esquiver l’attaque, les deux lames finissant plantées dans son avant-bras lors d’un geste désespéré afin de se protéger le visage.

Comprenant très vite qu’il ne s’en sortirait pas avec de telles blessures, le marine blessé s’accrocha à son assaillant, le faisant tomber au sol. Son dernier regard fut pour son sergent qui s’occupa de transpercer les deux corps d’un mouvement avec sa lance. Alexandre avait formé cette recrue pendant des mois durant, l’accompagnant dans un bon nombre de missions, mais son aventure s’arrêtait ici. Il s’assurera de leur victoire pour lui rendre honneur.

D’un coup sec avec sa lance, il dégagea les restes de sang et de boucherie logés sur la pointe et continua son avancée. Il lui restait encore quelques larbins en état de progresser à ses côtés. D’autres assaillants surgissaient depuis l’écran de fumée à l’odeur de sang et de poudre. Son ouïe n’avait habituellement aucun problème à distinguer les ennemis autour de lui, mais dans ce contexte précis où le brouhaha ambiant était nécessaire à la galvanisation des troupes, il ne pouvait plus se reposer que sur son acuité visuelle défaillante.

Le prochain adversaire se battait lui aussi à la lance, mais celle-ci semblait de piètre qualité, elle ressemblait plus à un vulgaire manche en bois au bout duquel on aurait accroché un couteau. Sans hésiter Alexandre dégaina son sabre et alla à contresens du coup du pirate, tranchant nettement le manche de fortune de l’arme. Le désarmé commença à prendre la fuite alors que le sergent d’élite rangeait précautionneusement sa lame. Sortant son fusil de son dos, il visa quelques secondes et abattit le couard.

“- C’est fou comme la vermine peut courir vite.“ souffla-t-il entre ses dents.

Soudain, il entendit un cri sur sa droite, provenant d’un pirate qui dépassait facilement les deux mètres. Malgré sa corpulence peu discrète, le borgne ne l’avait pas détecté. Équipé d’une masse au moins aussi grande que lui, le sauvage s’apprêtait à asséner son coup, quand une balle siffla aux oreilles du blondinet, écartant le brouillard sur sa trajectoire pour terminer sa course entre les deux yeux du colosse. Alexandre se retourna, certain de qui se trouvait de l’autre côté du canon.
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- "Tu devrais faire plus attention à tes arrières."

Laurie, un genou à terre, tenait fermement son fusil encore fumant. D'un geste assuré et instinctif, il rajouta des balles dans son arme en expulsant la dernière douille vide qui avait servi à abattre le lourdaud. Il se repassa dans l'alignement de son viseur avant de tirer deux balles de plus. Elle se logèrent dans l'épaule puis dans la tête d'un pirate qui avait eu le malheur d'apparaitre dans sa ligne de mire. Le bruit des coups de feu, il s'y était fais, mais les cris de douleur des blessés et mutilé lui donnait toujours autant de frisson. Non pas par empathie, mais par pur reflexe de préservation. Une nouvelle balle fut tiré, perçant le crâne d'un pirate mais également d'un marine situé derrière. Laurie s'hâta alors de rejoindre Alexandre qui le dévisageait devant la mort inutile d'un camarade.

- "Ca fera plus de rab à la cantine." Répondit simplement Laurie en haussant les épaules.

La camaraderie, l'esprit de corps, l'entraide des marines. Oui, oui, oui, ça faisait bien beau sur les posters de recrutements. Sauf qu'en situation de combat réel, au milieu du brouillard et des hurlements, dans le feu de l'action, il était toujours très compliqué de discerner ami d'ennemi. Alors dans le doute, on apprenait à tirer. Parce que le dicton ne disait-il pas qu'un ennemi mort valait mieux qu'un allier en vie ? Non ? Vous deviez pas vous adressé aux bons marines.

- "Je suis à sept. Celui qui en tue le moins paye un verre à l'autre quand tout ce merdier sera fini."

En tablant bien sûr sur l'éventualité qu'aucun des concernés ne mourraient dans cet affrontement. Laurie avait confiance. Après trois ans dans la 102ème, cela en faisait des batailles bordéliques auquel les deux marines de Saint-Uréa avaient survécu. Une de plus, s'était parfaitement dans leur corde. Et puis, il fallait bien survivre pour boire un verre à l'œil. Et alors qu'Alexandre transperçait un nouveau pirate de sa lame, il pointa du doigt le corps imposant du forban abattu plus tôt.

- "D'accord mais il compte que pour un."

Un soupire échappa à Laurie alors qu'il marmonnait :

- "Alors je suis à cinq."

Puis, dans un instinct mécanique, il reposa un genou à terre pour se stabiliser et viser la poitrine d'un nouvel ennemi fonçant sur un homme de la 102ème. Un tir, une balle, un mort. Les larbins étaient surement les plus simple à abattre. Ils courraient droit devant, hurlant des insultes pour se donner du courage, ou bien par stupidité. Il fallait dire que les pirates étaient bien souvent complétement idiot. Surement un contre coup de la surconsommation du rhum. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, on le dit que trop peu.

- "Six. J'aime quand les combats nous empêchent pas de parier."

Laurie adressait un grand sourire à son coéquipier avant de se concentrer sur un nouvel adversaire courant et faisant mouliner son épée de façon ridicule. Comme les pirates pouvaient être stupide.
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Cette fois on y est : le bordel du champs de bataille. Non mais franchement ma sœur, comment tu faisais pour apprécier ce genre de combat ? Ça pleure, ça hurle, ça pète dans tous les sens... A telle point que la poussière se soulève jusqu'à venir se coller aux corps en sueurs, voire même se loger dans la gorge... Non décidément, je ne suis pas faite pour être marine, c'est vraiment trop basiquement sommaire.

J'aurai peut être du aller avec la troupe d'infiltration finalement ? Mais dans ce cas, comment surveiller les décisions du Colonel Kattar ? Enfin... Heureusement, je me suis trouvée un gros cailloux sympathique pour m'adosser à celui ci, dos à la bataille et ainsi me concentrer sur mon clone qui est apparu juste sur un bord de la forteresse.

Grace à lui, je suis en mesure d'étendre mon haki de l'empathie un peu plus loin que la où se trouve mon corps principale. Mais malheureusement, la limite de ma perception et du contrôle de mon corps ne me permet pas de faire apparaitre des créations dans la forteresse, mais seulement de ressentir les différentes présences, ce qui me permet juste de ressentir que la 102ème est décidément pas faite pour faire de l'infiltration discrète...

Quant au reste : je n'ai le temps que de détecter un bien trop grand nombre d'ennemis de gros calibre avant de me faire repérer par l'un d'entre eux... Et pas n'importe lequel...

Saito Kitan... Le chef des Titans des mers que Kattar a laissé fuir et qui a la sale manie de copier mon pouvoir.

- Intéressant... Y'a deux secondes j'étais un tigre et là... Mais je note que Kiora ne s'est pas trompée.

Alors même qu'il vient de sortir d'une trappe dans le sol à une dizaine de mètres de moi, je prends juste le temps de le dévisager avant de comprendre son intention d'user de mon pouvoir contre mon double pour faire disparaitre celui ci.

Et je le fais disparaitre juste à temps pour me concentrer sur mon vrai corps que certains de la division ont remarqué immobile et ont bien décidé qu'il était hors de question que je sois là seule à ne rien faire... J'attrape alors à pleine main le couteau qu'un d'entre eux dirigeait vers moi tout en durcissant celle ci avec le tekkai pour ne pas me faire blesser par le tranchant de la lame avant de jeter un regard noir aux soldats qui osent m'accuser sans savoir.

- La seule à ne rien faire, hein ? Vous êtes vraiment pathétiques.

Je ferme alors les yeux sans même lâcher le couteau de ma main paralysé par le durcissement de mes muscles et analyses le champs de batailles avec mon haki de l'observation, réussissant à identifié les ennemis des alliés grâces à leurs intentions. Et là, un millier de bras sortent des épaules de 500 de nos opposants avant de venir leur briser le cou d'un même mouvement. Un craquement sec retenti alors sur la partie du champs de bataille juste en face de moi, ouvrant une magnifique percée dans les défenses pirates.

- Essayez d'en faire autant si vous le pouvez.

Je rouvre les yeux alors que mes bras invoqués sur les ennemis disparaissent avant de lâcher enfin le couteau et me relever en époussetant mon uniforme. Et me détournant du petit groupe de rageux, je disparais d'un soru de sous leurs yeux pour me rapprocher de Kattar sur le champs de bataille.

- Kitan arrive. J'espère pour vous que cette lame est efficace.

Car à défaut d'avoir un autre utilisateur de FDD dans le coin c'est mon propre pouvoir qu'on va devoir affronter. Mais alors que cette pensée me traverse, un nouvel ennemi fait son apparition en créant une gigantesque vague de terre venant sur notre droite que le Colonel et moi affrontons en lui envoyant une lame d'air chacun : lui avec son meitou et moi via un colossal rankyaku créé après un saut dans les airs et avoir créé une jambe géante à la place de la mienne grâce à mon fruit du démon...


Dernière édition par Alcéa le Sam 28 Oct 2023 - 16:45, édité 1 fois
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Envoyé au sein de la 102ème division d'élite, Basile n'avait eu que quelques échos sur ceux qui seraient ses supérieurs. Il fallait bien avouer que le colonel Kattar brillait par son incroyable réputation et son dévouement aux forces du gouvernement mondial. Sa force était reconnue par-delà les mers, ce qui en faisait une pièce forte et centrale de la marine d'élite. En prime, son "simple" rang de colonel d'élite était une prouesse déjà fort impressionnante : sur seulement douze places, il en faisait partie, lui qui pourrait un jour prétendre au grade de Major. Évoluer dans l'entourage des plus grands était un moyen fiable de créer et concevoir de l'expérience, utile pour gravir les échelons. Et pourtant, sa présence ici n'était en rien délibérée : il n'avait guère émis de vœux pour sa future affectation et c'était sous la surprise qu'on l'avait envoyé rejoindre cet équipage, avant de l'informer d'un départ rapide pour le nouveau monde, où se dirigeait déjà une mission de grande envergure : le sauvetage du docteur Vegapunk, l'atout de la brigade scientifique.

Ce serait mentir que de dire qu'il ne ressentait aucune pression, car elle était bien présente, mais il gardait cela sous un contrôle total, comme l'entraînement des élites l'apprenait si bien.

"Sergent ?" La voix d'un homme du détachement sous ses ordres l'interpella, après le discours du colonel Kattar. Presque aussitôt, saisissant son otsuchi, il tourna la tête vers celui qui l'avait appelé. "Vous avez été longuement entraînés pour ce jour où vous serez envoyés en mission." Le détachement de Logue Town... On l'avait bien entendu briefé à leur sujet : des soldats habitués au paraître et faire paraître, un rythme effréné, prêts à exécuter des hommes sur l’échafaud. Des compétences certaines, parfois utiles, mais loin d'un champ de bataille demandant calme et maîtrise.

Et ceux qui ne feraient pas preuves de ces deux éléments, seraient les premiers à tomber face aux pirates. "Soldats." enchaîna-t-il ensuite, voix plus sèche. "Le colonel Kattar a évoqué l'essentiel, alors je serai bref pour votre cas précis. Il est temps pour vous de montrer que votre détachement n'a pas qu'un but d'apparat. Vous êtes le détachement de Logue Town, affecté à la 102ème division d'élite ! Ne me faites pas honte, non, ne vous faites pas honte !"

C'est lorsque l'heure des tambours fut venue que tous se mirent à avancer, à l'unisson. Et c'est là que se voyait toute la magnificence de l'entraînement de cette unité, marchant à l'unisson. Une plaine d'herbe jaune, jonchée par des cadavres aux uniformes rouges, cela donnait un magnifique tableau. Peut-être bien qu'après cette journée, la gloire serait donnée à la 102ème division et que pour l'exploit - s'ils y parvenaient, on ferait d'eux un tableau accroché à Mariejoa.

Peut-être, qu'ainsi, il verrait sa petite tête reproduite en peinture. De la taille d'une fourmi, à côté des gradés de l'expédition.

Il se heurta lui-même aux pirates dans les instants qui suivirent. Les cadavres tombaient, mais chacun d'entre eux était une pièce du pont de la victoire qui se construisait ; usant de son marteau de guerre, Basile envoyait des coups plutôt lents, mais dangereux, alors qu'une balle venait frôler sa joue, envoyant une giclée de sang. D'une fausse surprise, il écarquilla les yeux et lâcha le marteau qui retomba, le manche en hauteur, dans un léger soulèvement de poussière. Il s'empara de l'arme tâchée de sang plantée dans un costume rouge, un fusil équipé d'une baïonnette. La gloire du gouvernement mondial passait par la sauvagerie de ses marines, et sans hésitation, il appuya sur la gâchette.

Le corps, au lointain, tomba au sol. Basile effectua un mouvement agile vers l'arrière, plantant l'arme - le bout de la baïonnette - dans un ennemi qui courait vers lui. Il laissa l'arme-là, la jugeant à la bonne place.

Ce n'était que le commencement et il reprit son marteau, le posant sur son épaule, prêt à foncer de nouveau dans la mêlée.

Code couleur :
- Trihexa A. Basile
- Soldat(s) du détachement de Logue Town
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J'observe avec plaisir le comportement impeccable des renforts arrivés de Logue Town, qui tiennent farouchement le centre du dispositif malgré les pertes, avançant face au feu en rang serrés, les hommes s'accrochent vaillamment à la seule chose censé leur servir en pareille situation, la discipline ! Maintenant une muraille d'uniformes carmins face aux pirates, comblant les pertes sans faillir dés qu'un homme tombe, et ne cessant d'avancer que le temps d'opérer un feu roulant meurtrier avant de se remettre en marche, aussi implacable qu'une horde de pacifista.
Une discipline qui montre ses fruits, face à cette muraille de corps et de courage que les tirs n’arrêtent pas, le moral des pirates vacille, indisciplinés, individualistes, habitués à des combats déséquilibrés et rapides plutôt qu'a de meurtrières batailles rangées, les sois disant frères de la cote se divisent sur la conduite à tenir, certains se replient, d'autres tentent dans le désordre de contre attaquer ou de tenir, les groupes se gênent et chaque indécision nous profite.

- Genou à terre !

Comme une mécanique gigantesque et parfaitement huilée, le centre du dispositif s'agenouille en position de tir accroupi, et saisissant ma lame, je lance une coupure circulaire qui tranche l'espace au dessus d'eux et va faucher pèle mêle les pirates et leurs défenses, coupant en deux tous les corps de ceux attaquant ou quittant les tranchées.

- CHARGEZ  !

Baïonnettes au canon, les hommes se jettent férocement dans la première tranchée; hurlant comme des démons, submergeant les pirates sous le nombre, frappant comme à l'entrainement, coup de baïonnette, tir, retrait, coup de baïonnette. en quelques instants de carnage la tranchée devient un charnier jonchée de corps pirates, et les officiers entreprennent de canaliser les troupes vers les positions suivantes. Sur les ailes, portée par l'agent Alcéa et des officiers compétents, la situation progresse aussi, les hommes de la première brigade ont déjà rejoint le deuxième réseau de tranchée, et entreprennent de se rabattre vers le centre pour prendre les pirates en tenaille.

Et pour pallier à cette déroute annoncée, les pirates commencent à jouer leurs cartes maitresses. Devant nous le terrain tout entier ondule comme s'il devenait liquide, une vague de terre fonce sur nous, les tranchées se referment subitement en broyant et emprisonnant les hommes qui y combattent. Un pouvoir qui n'est pas celui que nous attendons.

- Ces chiens doivent avoir un logia !

Sur l’arriérè de l’ennemi une silhouette gigantesque sort de terre, constituant une statue géante à l'image d'un Saito Kitan hilare a l'emploi de son nouveau pouvoir, qui entreprend immédiatement d'envoyer de gros bloc de terre sur les troupes de la 102eme, dispersant leur formation comme un enfant jetant des jouets.

- Je m'occupe de lui. Agent Alcéa, trouvez le logia ! Tous les autres, en avant !

D'un geppou j’évite ta vague de terre suivante, marchant sur un air que le rokushiki me rend aussi stable et solide que le sol, j'empoigne ma lame a deux mains pour fendre l'air a trois reprises en direction du géant de terre, envoyant trois puissantes entailles qui viennent frapper simultanément le cou et les deux bras du monstres, les tranchant avec la précision et la netteté d'un couteau chauffé à blanc traversant une motte de beurre.

Rien qui ne soit une vraie blessure pour un logia évidemment, et déjà les bras et la tête du géant commencent à repousser, mais il s'agit moins de le tuer que de le priver de ses sens le temps de l'approcher assez pour rendre efficace le granit marin que je porte, et transformer en faiblesse critique les avantages de son logia et de son corps gigantesque.

- Soru !


Le jour le plus long Jakku_28
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Alexandre et Laurie progressaient à un bon rythme, épaulés de leurs brigades respectives. Ils parvinrent finalement à atteindre l'avant de la scène de bataille. C'était ici que le plus intéressant avait généralement lieu. C'était également l'endroit le plus dangereux, le plus imprévisible et le plus fatal. Mais c'était ici qu'Alexandre voulait absolument être, l'endroit propice aux exploits de guerre et aux promotions à tout va. Le lieu qui le rapprocherait peut être encore plus de la noblesse, là où sa famille connaitrait enfin la gloire qu'elle méritait après tant d'années de lutte et de combat.

Comprenant vite la situation au vu des déplacements de terrain et de leur perte d'équilibre, leur prochaine cible semblait évidente, se débarrasser de cet amas difforme de boue qui s'en prenait à leurs troupes. Les coups normaux semblaient bénins, même inutiles face au golem. Leur mission était désormais de contenir ce monstre jusqu'à ce qu'ils soient suffisamment proches pour trouver un moyen de neutraliser la créature coûte que coûte.

"- Colonel, on vous accompagne. J'ouvre la voie et Laurie nous couvre, à la charge !" cria Alexandre au milieu du brouhaha, suivi de près par ses sous-fifres et de son colonel.

Alors qu'ils chargeaient, l'adversaire boueux essaya à nouveau de les envoyer valser avec une énième vague de boue. Certains se firent emporter, mais la plupart restèrent debout, prêts à continuer l'offensive. Le colonel Jakku trancha l'air à plusieurs reprises pour les protéger de multiples projectiles rocheux qui menaçaient de les réduire en bouillie.

Des projectiles de boue fusaient également, Alex faisant alors tournoyer sa lance devant lui, tentant tant bien que mal d'en détourner la majeure partie. Il était tout de même recouvert de celle-ci, mais aucun dégâts majeurs n'était à relever.

"- Il doit forcément y avoir un planqué qui le contrôle, soit à l'intérieur même du golem, soit en retrait. Le salaud, ce foutu couard n'est même pas fichu de nous affronter de face !" ragea le sergent d'élite.

Alors que son attention était plus portée sur son analyse et ses injures que sur son environnement, un rocher d'un peu moins d'un mètre de large arriva à toute vitesse sur son flanc droit, exploitant son manque d'acuité pour maximiser les chances de le toucher. Il essaya désespérément de bloquer le coup au dernier moment avec sa lance, mais la puissance du coup était trop élevée pour être bloqué de la sorte. Le borgne valsa sur plusieurs mètres et mit quelques secondes à se remettre du choc.

Il restait au sol, écoutant son corps pour déterminer s'il avait quoi que ce soit de cassé ou de fracturé. A priori rien de grave en dehors d'une douleur prononcée au bras droit et à l'épaule. Toujours au sol, il tâtonna le sol pour récupérer sa lance, dont il sentit la pointe sous ses doigts. Il tira de toutes ses forces pour la ramener vers lui, mais le poids de cette dernière était étonnamment faible. Il comprit alors ce qui venait de s'enchaîner. Si un tel coup l'avait mis dans cet état, il était alors totalement envisageable qu'il ait mis sa lance hors service. Cette lance avec laquelle il s'était entraîné dès son adolescence. Le souvenir ultime qu'il avait pu emporter de son domicile. Désormais, le manche s'en retrouvait séparé de sa pointe.

Il se releva tant bien que mal, essuyant les larmes qui n'étaient pas due à la douleur et attacha la pointe de la lance à sa ceinture, alors qu'il dégainait un sabre récupéré plus tôt sur un cadavre.


Maintenant, c'est personnel.



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Les yeux au viseur, Laurie ne perdait pas de vue le monstre de boue. Et alors que le colonel prenait son envole et qu'Alex improvisait des chorégraphies à la lance, lui se contentait de faire ce qu'il faisait de mieux : tirer sans se poser de question. Cependant, il avait mis bien dix, quinze ... vingt balles en plein dans le mille et pourtant rien. La créature forgée par ce logia ne chancelait même pas sous ses attaques. Ses balles se contentaient d'être absorbées par la boue, les avalant goulument pour les faire disparaître à jamais. Et Laurie finissait par arriver sur la fin de ses réserves. Il ne pouvait plus vraiment se permettre de tirer sans résultats.

-" Les fruits du démon, c'est vraiment de la triche." Marmonna-t-il alors qu'il avait encore en vu les mouvements lourds et lents de la créature de boue.

Des cris féroces détournèrent son attention alors qu'il se rappelait qu'ils étaient loin d'être les seuls dans ce conflit. Les rangs ennemis étaient certes en diminution, mais ils étaient toujours bien réels. Et certains courageux trouvaient bon de profiter du combat contre ce géant de boue pour venir prendre les soldats d'élites par surprise. "Les pirates, tous des lâches." Pensa Laurie alors qu'il tirait dans l'épaule de l'un deux, chutant en arrière, glissant dans la boue et sous l'impacte de la balle.

- “Bon bah … je vais me contenter de vous couvrir pour éviter que des stupides pirates viennent vous emmerder le temps que vous rendiez au tas de boue sa forme originelle.”

Il était déçu, abattre de simples larbins recrutés pour lustrer le pont plus que se battre et dans les mains desquelles on avait mis une arme pour grossir les rangs, il y avait plus héroïque comme affrontement. Et elle ne serait pas là sa promotion, à n’en pas douter. Il se rapprocha du pirate blessé et gesticulant au sol, dans la boue, comme un ver de terre pendant une forte pluie qui essayait de ne pas se noyer. Il lui mit un coup de crosse dans la tête, avant de réitérer l’action jusqu’à que le visage de l’homme s’enfonce dans son crâne et que son corps arrête ses mouvements frénétiques. Des éclaboussures de sang virent tacher son uniforme, se fondant parfaitement dans la couleur rouge originelle. La 102ème avait tout prévu.

De nouveaux pirates tentaient leur chance. Une balle dans la tête du premier le fit tomber. Cependant, la nécessité de recharger empêcha Laurie d’enchainer sur le comparse continuant sa course vers lui. Abandonnant l’idée de tirer et remplaçant en vitesse son arme à l’épaule, le marine attrapa un couteau dans sa botte pour le lancer sur son adversaire. Se plantant dans l’épaule, cela déséquilibre quelques instants l’attaquant sans le sortir de la bataille pour de bon. Le bras dressé, il traça avec son sabre une perpendiculaire qui visait à trancher l’épaule de Laurie. D’un pas sur le côté, le marine évita, avant de laisser glisser son arme, de la reprendre en main et affliger un coup de crosse dans les dents du pirate. Décontenancé par le coup, l’ennemi laissa du temps à Laurie pour lui ajouter un coup de genoux dans le ventre et une droite dans la mâchoire, le laissant tomber sur le sol, sonné.

-”Heureusement qu’ici, on affronte que de la petite frappe. Sinon je serais déjà mort six fois.”

Il recula alors de quelques pas pour se coller, dos à dos avec Alexandre. Ce dernier fixait toujours le tas de boue avec rage et conviction.

-”Laisse-le au colonel et aide moi plutôt, j’ai presque plus de balle.” lui dit-il en se mettant à recharger son arme.
- "Non.”

Le ton ferme d’Alexandre ne laissait rien présager de bon.

- “C’est bon, la marine t’en filera une autre de lance. Fait pas l’idiot.”
- “Je m’en fous.”
- “Alors va crever.”


Laurie était plus que agacée par le comportement irraisonnable de son ami mais il savait bien qu’il n’y avait rien à faire pour changer la situation actuelle. Il ne pouvait qu'espérer que le colonel en finirait avec le golem avant qu’Alexandre se fasse tuer.


Dernière édition par Laurie S. Nelseen le Dim 5 Nov 2023 - 22:21, édité 1 fois
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- A vos ordres... Colonel Jakku.

Partant de là où nous étions en même temps que le chef de cette expédition, je lui lance un regard aussi accusateur que le ton sur lequel j'ai répondu à son ordre alors même que ce type n'est pas foutu de respecter mon nom de code. Amaryllis, c'est quand même pas difficile à retenir, non ?! Enfin. Il veut que je trouve l'utilisateur de logia, très bien, je vais faire ça... Comment je suis censée neutralisé un utilisateur de logia de la terre ? Ça évidemment, monsieur le colonel n'y a pas réfléchis avant de me déléguer cette tâche... Monsieur le colonel doit penser que je maîtrise le haki de l'armement en plus d'avoir toujours du granit marin sur moi peut être ? Mais comme on peut s'y attendre, monsieur plus malin que tout le monde se plante ! Et c'est pas avec mon électro que je vais réussir à faire quelque chose...

Aussi, je n'ai plus qu'à prendre au mot l'ordre qu'on m'a donné : trouver le logia et seulement le trouver. Et pour ça, le meilleur moyen est encore de me rapprocher de Saito Kitan... Tout simplement pour juger de la distance qui le sépare lui du fameux logia : si j'ai bien compris, dès lors que son pouvoir changera, c'est que je serai plus proche de lui que ne l'est son coéquipier.

C'est donc dans le dos de Jakku que j'avance sur ses traces, tout en gardant mon esprit focaliser sur la myriade de vie qui nous entoure et notamment sur les sentiments de ce copieur de pouvoir. Et c'est une fois à une dizaine de mètre de lui qu'enfin il ressent une frustration assez grande pour me faire pensée que son pouvoir vient de changer. Et effectivement, sur le champs de bataille, la gigantesque statue de terre s'est soudainement stoppé pour être totalement immobile. Je me stoppe alors, laissant le gradé de l'élite foncé sur sa cible en déployant ses chaines avant de faire un bond en arrière pour confirmer ma théorie : immédiatement, la terre se ranime et reprends ses attaques tandis que sur la droite du géant de terre, les tranchées continuent de se refermée sur les troupes qui les envahissent tout en suivant le mouvement d'un être qui se déplace en soulevant une butte de terre.

- Trouvé.

Je prends alors de l'altitude avant de me placer juste au dessus de l'homme qui se prend pour une taupe, enregistrant très précisément la trace de son aura pour pouvoir le pister avec mon haki de l'empathie. Puis, anticipant son déplacement, je me propulse alors d'un soru depuis mon geppou vers la motte de terre, le corps raidie par le tekkai et chargée d'électricité. Telle un boulet de canon crépitant, mon corps frappe la terre et la creuse en un profond cratère en laissant la foudre s'échapper de mon corps pour frapper toute chose conductrice dans un rayon de quelques mètres autour de l'impact.

Au coeur du cratère, je me redresse alors, réajustant ma queue de cheval tandis que mon empathie me révèle la réalité de ce combat : sans surprise, même si le corps de l'utilisateur du logia de la terre a été dispersée autour de moi, le voilà déjà entrain de se reformer comme si de rien était.

Enfin. Même si mon combat n'a aucune chance de succès, il permet au moins à Jakku Kattar de pouvoir affronter un Saito Kitan devant malheureusement jongler entre deux pouvoirs en fonction de qui entre moi ou le gus qui me fait face est plus proche de lui.
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C'était la première mission qu'il effectuait au sein de la 102ème division de la marine d'élite : à peine avait-il été assigné à ce corps armé - après quelques missions ci et là - qu'il avait dû prendre le large pour rejoindre le Nouveau Monde, où l'attendait cette charge d'envergure. Il avait eu un débriefe, sur les événements en amont et sur ce qu'on attendait de lui, la seule chose qu'il avait pu en conclure était la dureté de la tâche. En tant que soldat d'élite, formé à tous les arts du combat, il connaissait bien entendu l'étendue des pouvoirs des fruits du démon, ainsi que les trois classes qui existaient : paramécia, zoan, logia... Lui ne possédait ni fruit du démon, ni haki, ni même aucune technique bien singulière. Il comptait sur sa seule force et ce n'était pas grand chose, finalement, comparé aux pointes de la 102ème division, ni même aux ennemis qu'ils affrontaient.

Ainsi, il enchaînait les coups de marteau, fendant l'air sa puissante tête, ainsi que parfois, les coups de poings. Suivit de ses hommes, composant le détachement de Logue Town, il était entouré ; cependant, bien vite, il s'avéra que l'une des leurs - une agente du Cipher Pol assignée à la mission, nommée Amaryllis - partit dans son coin, sur les ordres du colonel. Basile l'observait quelques instants, alors que de nouveau, il se trouvait dans le viseur d'un ennemi. L'instant d'après, un soldat du détachement lança sa baïonnette qui se planta dans l'ennemi ; Basile acquiesça de la tête, signe d'un remerciement certain.

"Soldats. L'agente Amaryllis va avoir besoin de notre aide, si ce n'est pour affronter notre ennemi, au moins pour le distraire afin de la soutenir !" La voix du sergent d'élite était portante, et malgré les cris et les coups de feu, il parvenait à se faire entendre. Les soldats du détachement se battaient, mais observaient, écoutaient ; pas tous, mais certains, ceux qui pouvaient se permettre cette distraction. "En avant !"

Un brouhaha se fit entendre, un véritable vacarme, alors que les hommes du détachement de Logue Town, peu après le coup de force l'agente qui avait littéralement créé un cratère, accouraient vers l'agente. Basile suivit de peu, alors que l'ennemi se reformait, à partir de la terre. Le Trihexa, observateur, resta quelques instants à voir ce spectacle ; il n'avait encore jamais vu de fruit du démon à l’œuvre, encore moins de logia... Il tourna la tête vers l'agente, non loin de là.

"Nous ferons de notre mieux pour vous aider, sans vous déranger, agente Amaryllis. Cependant, faites comme si nous n'étions pas là ; nous connaissons les risques."

Aussitôt, il courut vers leur ennemi, qui avait presque fini sa reformation. Son but était de le frapper d'un puissant coup de marteau, même s'il avait bien confiance qu'il ne lui ferait que peu de dégâts ; peut-être cela suffirait-il à faire diversion pour que l'agente puisse le distraire davantage. Même s'il ne souhaitait pas mourir - qui le voudrait - et qu'il avait plus de projets pour son avenir, il donnait sa vie lors de ses missions, prêt à tout pour affronter leurs ennemis, et s'il devait lui arriver quelque chose, il ne pourrait rien y faire. C'était soit ça, soit être un couard qui ne saurait prendre son courage en main. Il était de l'élite, et cela voulait dire prendre des risques pour la mission.

Il espérait, au moins, que son coup serait suffisant pour faire une légère diversion.

Code couleur :
- Trihexa A. Basile
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Le pouvoir de notre adversaire est clairement on ne peut plus pratique, mais il a aussi de lourdes failles que les combats précédents nous ont permis d'affiner. La principale étant qu'il ne choisit absolument pas les pouvoirs qu'il duplique, mais se contente d'utiliser le fruit le plus proche, ce qui le rend finalement extrêmement dépendant de l'adversaire, et absolument pas maitre de ses pouvoirs. Une faille que met parfaitement à profit l'agent Amaryllis, en s'approchant juste assez pour que Saito perde quelques secondes ses pouvoirs de logia, ce qui m'offre une fenêtre d'opportunité parfaite pour frapper.

Et pendant que le pirate essaye de déployer le pouvoir d'Alcea, qu'il le perd, et se retransforme en terre pour se protéger de mon attaque, je fends les airs depuis les hauteurs, frappant le golem de terre en train de grandir à nouveau et le tranchant verticalement en deux de l'épaule à la jambe. La terre s'effrite sous le choc, pendant que l'étrange pouvoir du meitou à la lame noire ramène soudain le pirate à sa portion humaine, nantie d'une large balafre d'ou jaillit un geyser de sang la ou je l'ai touché.

Si les logias donnent un avantage tout à fait disproportionné face aux simples soldats, face aux utilisateurs de Haki, leur potentiel de taille immense devient vite une faiblesse mortelle, tant cela grandit la zone ou l'on peut les blesser. Et j'ai l'impression que Saito n'en a pas utilisé assez pour s'en rendre compte à temps. Erreur fatale que je ne lui laisse pas le temps de corriger.

Poussant l'assaut je sabre le pirate d'une série de coups de taille qu'il part à grand peine, bloquant la lame noire et cherchant visiblement  a gagner du temps pour récupérer ses pouvoirs, un choix évident que mes précédents affrontements avec des logias autrement plus coriace m'ont appris à contourner. Jaillissant de mon manteau, une paire de chaines se déploie pour venir s'enrouler autour du pirate comme une paire de serpents, des chaines dont plusieurs anneaux sont forgés en granit marin, et dont le contact s'empresse d'interdire à Saito de retrouver le moindre pouvoir démoniaque, que ce soit celui de son allié logia ou celui de notre agent...

- Tous sur lui !

On verra combien de temps ces hommes résisteront encore quand nous brandirons sa tête au bout d'une de nos lames !


Le jour le plus long Jakku_28
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Alexandre était encore couvert de boue, à moitié embourbé jusqu'aux genoux par la vase qui affluait. Il voulait foncer de toutes ses forces, montrer à ce tas de terre à quel point il souffrait de la situation. Mais c'était au dessus de ses forces. Puis, alors qu'il perdait peu à peu sa concentration, l'emprise du terrain se relâchait, puis reprenait, plusieurs fois d'affilée, comme si l'amalgame de boue devenait de plus en plus instable. Alors que le blondinet comprenait petit à petit ce qui se passait, il releva la tête, suffisamment à temps pour apercevoir son colonel, semblant défier les lois de la gravité, tranchant à travers l'adversaire.

Une scène magnifique, aussi poétique que forte en conséquence. Le soleil projetait ses rayons sur l'action, tandis que des projections de terre et de boue jaillissaient de toute part. Au contact de la lame, le pirate semblait perdre tout contrôle de son logia. En un éclair, le criminel se trouvait maintenant enchaîné, peinant à garder son équilibre, alors que Jakku le poussait au sol en donnant le top départ de ce défouloir improvisé. Si ce salaud lui avait brisé sa lance, Alexandre savait exactement quoi faire pour lui rendre la pareil. Il s'approchait à son rythme mais faisait partie des premiers à portée, de part leur proximité au combat initial.

Il sortit de sa ceinture la pointe qui s'était brisée de sa lance. Il se pencha au dessus du pirate, qui poussait des hurlements terrifiés. Alexandre devait exhiber un sourire se rapprochant de celui d'un psychopathe, mais tout cela lui était inconscient, il ne faisait que se laisser porter par l'instant présent, par ses camarades qui commençaient à s'ameuter autour du perdant. La pointe n'était plus qu'à quelques millimètres du globe oculaire droit de sa cible, mais il eut un instant d'hésitation. Devait-il vraiment en arriver là, ôter la vie de son adversaire, n'était-ce déjà pas suffisant ? Alors qu'il se posait ces questions, il baissa à nouveau son regard, pour se rendre compte que ses mains n'avaient pas attendu le bout de son raisonnement pour passer à l'acte.

Le nouveau balafré hurlait de surcroît alors que le jeune sergent d'élite s'éloignait de la victime satisfait, œil pour œil, dent pour dent.
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- "Ppiufft." Sifflait Laurie en abaissant son arme et en la replaçant sur son épaule.

Il regardait les soldats de la 102ème se jeter comme des chiens enragés qui n'aurait pas été nourris pendant plus de trois jours. Il fallait dire que la 102ème avait tendance à stimuler et encourager un fort esprit combatif, presque sanguin. Ce n'était donc pas étonnant de les voir profiter d'un pirate à terre pour tous venir planter leur lame dans son corps surement déjà inerte sous le regard, presque attentionné et paternel, du colonel Kattar.

Laurie regardait au loin le château maintenant plus accessible. Alexandre revenait vers lui, les mains couverts de sang et entre les doigts, un trophée arraché à Saito.

- "C'est dégueu."

La grimace de Laurie s'effaça rapidement pour laisser place à un sourire. Son regard croisait l'air déterminé d'Alexandre pourtant le sergent Nelseen ne pouvait s'empêcher d'être soulagé. Heureusement que leur colonel avait arrêté le pirate avant que son ami se fasse écraser par l'immense golem de terre. Il fallait vraiment que Alexandre apprenne que dans le nouveau monde, ils ne valaient guère mieux que du bétail pour les plus puissants ici. En revanche, bétail ou pas, ils étaient en grand nombre. Et avec un utilisateur de fruit du démon de moins, le reste des troupes ne regroupait guère plus que de simples épéistes sous entrainés face aux forces de la 102ème élite. La marine commença alors à prendre le dessus et ils pouvaient maintenant avancer vers le château pour rejoindre l'autre partie de leur unité déjà en place à l'intérieur. De manière étrangement ordonné, une avancé massive, comme une vague rouge, progressait l'entrée du château, percutant au passage l'opposition pirate mais finissant toujours pas s'imposer.

De son côté, le sergent suivait la masse, longeant le trou creusé par l'impact d'un nouvel affrontement. Il était loin d'avoir le temps, ou même l'envie de s'en mêler. Alors comme la majorité des hommes, il fonça vers l'entrée du château, abattant des pirates avec les dernières balles qu'il avait encore. La suite allait être compliqué. Et cela d'autant plus que le sol tremblait sous les pas terrifiants d'une créature.

- "Poupoule ? Poupoule ?"

Un timbre grave qui tranchait avec les mots sommaires, voir enfantin et le ton interrogatif du nouvel adversaire. Seulement des ombres entre les ruines et ses quelques mots laissaient présager de sa présence. Et cela suffisait à tendre les soldats de la 102ème. Une pression s'installait alors qu'une main immense traversait l'entrée pour venir tâter le sol juste devant. Puis s'en suivit un visage, révélant alors l'identité du nouvel ennemi de la 102ème.

- "Poupoule ?!"

De toute évidence, les soldats présents n'étaient pas la poupoule en question. Traversant l'arche en arrachant quelque pierre au passage, le géant vint balayer de quelques coups de main les soldats les plus avancés de la 102ème. Plus en retrait, Laurie regardait le combat avec un air mi interrogatif, mi dégouté. Il jeta un œil à ses réserves de balle. Cinq, tout au plus. Il avait été plus que gourmant sur les débuts du combat.

- "J'aurais du garder ce putain de Naginata."

Une arme qui lui aurait bien servis dans la situation actuelle.
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- Oh bordel...

Je crois bien que c'est la première fois en plus de dix ans que je me retrouve dans une situation aussi déplorable... Et peut être même la deuxième fois de toute ma vie, la première étant ma mission de formation avec l'agent Red où je me suis retrouvée ligotée dans une marmite entrain de chauffer et où cet abruti de Corbeau n'a rien trouvé de mieux que de pisser dans la soupe où nous cuisions. Rien que d'y repenser, j'en ai des frissons. Cela dit, à l'époque, j'étais jeune et immature, mais surtout, j'ai fini par trouver une porte de sortie. Alors que là...

Là... Déjà que je peux pas faire grand chose contre cet abruti d'utilisateur de logia, mais contre un géant de plus de 30... Non, 50 mètres de haut ?! Qu'est ce que je suis censée faire ?! Et même si le bougre est encore trop loin pour entrer dans ma zone de détection - c'est pour dire la taille de ce monstre qui se distingue au dessus de la végétation tout en restant encore hors de portée sur cet îlot au sommet d'Elysia - je n'ose même pas imaginer la différence de puissance qu'il y a entre lui et nous. D'un coup d'œil au colonel alors que j'esquive une attaque de terre, je l'évalue rapidement : 8741 Dorikis. Non, clairement, ce n'est pas assez.

Je profite alors d'une diversion que m'offre le jeune gradé qui m'a interpelé pour créer un double près de Kattar, apparaissant à ses côtés comme par magie sous mon apparence classique aux cheveux violets et aux yeux verts de peur.

- L'ennemi qui arrive est trop fort pour nous ! Allez vous occuper du logia pendant que je conduis votre division dans le bâtiment !

Mon double disparait dans une floppée de pétale roses dès lors que mon message est transmis. Mais le colonel n'a pas le temps d'être surpris où de répliquer que, continuant avec mon vrai corps de harceler inutilement l'homme de terre, j'ai réussi avec l'aide de la troupe venue me soutenir à le diriger vers le chef de la 102ème d'élite.

Derrière lui, les hommes qui s'acharnait sur le corps maintenant sans vie de Kitan se font surprendre tandis que le combat commence entre le Colonel et le pirate. Et pendant ce temps, moi, je me détourne immédiatement de ce combat pour plutôt courir vers le château à coup de soru, créant à chaque réapparition des dizaines de bras sur les ennemis que je dépasse avant de leur tordre le cou d'un claquement sec et de faire disparaitre mes créations pour en refaire ensuite.

Et ce n'est que lorsque mon haki m'apprend qu'il ne reste plus un pirate vivant sur terre que je crée alors une bouche énorme sur le mur du bâtiment pour finalement hurler à la 102ème d'élite !

- A L'ASSAUT ! IGNOREZ LE GÉANT ET NETTOYEZ MOI CE BATIMENT, C'EST UN ORDRE !

Ma création géante disparait alors tandis que de quelques geppou je m'élève pour surveiller l'avancer du géant. Celui ci rentre alors dans ma zone de détection...
Plus de 12000 Dorikis. Bordel.

Je sers les dents et les poings, mes yeux toujours verts sous la peur qui m'envahi avant de finalement secouer la tête et de reprendre le contrôle de moi même, les forçant à redevenir naturellement brun de mon physique originel. L'important c'est de sortir Végapunk de là, le reste ne compte pas.

Et si je dois être la seule survivante pour ramener en vie le Chef de la Brigade Scientifique, alors soit. D'un coup, je retourne au sol et me mêle au soldat de la 102ème qui entre dans le château.


Dernière édition par Alcéa le Mar 28 Nov 2023 - 15:28, édité 1 fois
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Jeune soldat de l'élite sur le Nouveau Monde, il était évident qu'il serait difficile pour lui de faire ses preuves et de briller parmi les monstres qui se trouvaient aux alentours. Si le colonel Kattar trahissait sa puissance et son prestige par le port d'une épée incroyablement légendaire sur son dos, qu'admirait le jeune Trihexa, l'agente Amaryllis n'avait guère besoin de plus que sa présence face à ce mastodonte de pierre, qui dominait largement le sol ! Basile ne bénéficiait pas d'un don qui le mettait en hauteur par rapport aux autres, ni même d'une puissance colossale : seule sa détermination et sa volonté lui permettaient de tenir bon face à ces êtres puissants qui se permettaient d'attaquer la marine. Mais la détermination ne suffisait pas à affronter des personnes dotées de logias, intouchables pour le commun des mortels, sans la maîtrise du haki ou la possession de granit marin : ce qu'il n'avait pas, finalement.
User de ses vagues talents fut pourtant utile, car il parvint à gagner quelques secondes, suffisantes pour qu'il voit au loin l'agente se dédoubler, et parler avec le colonel. Il allait devoir redoubler d'efforts s'il souhaitait améliorer ses compétences et un jour atteindre un tel niveau... Ce n'était pas sans haki, de toute façon, que l'on atteignait l'état-major ou le grade de Major... Surtout qu'au-delà de ce grade, il y avait bien autre chose : la réputation de l'homme qui le possédait...

Il se créerait sa propre légende, au-delà de ces hommes vieux, qui dominaient les hautes sphères. Combattant du mieux qu'il pouvait, Basile suivit l'agente afin de mener le logia vers leur colonel - personne la plus forte présente au sein de ce champ de bataille.

Naturellement, il suivit la haut-gradée vers le château, où se trouvait maintenant le reste des combats. Sur le chemin, dans sa course, il replaça son marteau dans le dos et s'empara de ses deux colts walkers, tirant des balles ci et là sur les ennemis qui se trouvaient sur son chemin... mais tournée d'un côté, il manqua de peu de recevoir un coup de sabre en pleine tête, qu'il esquiva d'une glissade douloureuse pour ses chevilles, tandis que des mèches de cheveux volèrent, coupées aussi sèches. "Hum." Il ronchonna quelques instants, prêt à tirer de nouveau, mais un soldat du détachement passa à sa suite et empala l'ennemi. Même si leur corps armé avait un rôle démonstratif à une époque, ils avaient malgré tout une certaine compétence.

Il était étonné de voir la bouche gigantesque crier à tous les soldats de se rendre dans le château. Il prit cette direction à la suite, toujours suivit de près par son détachement. Ses colts en main, ses balles fusèrent dans les couloirs imposants, tirant sur chaque ennemi qu'il croisait. La poussière avait fini par ternir la couleur de ses habits, tandis que ses ongles commençaient à noircir ; la douleur du combat, elle, se faisait lentement ressentir - la fatigue ! - surtout lorsqu'un coup l'envoya valser contre un mur. Il haussa les sourcils, ne comprenant pas ce qui venait de lui arriver à cause d'une minute d'inattention. Il se releva, et vit un ennemi se tenir face à lui. Un coup de hache fusait vers son cou ; il l'esquiva d'une brève roulade avant de se relever, tirant une balle qui vola sur le tranchant de l'arme - parant cette dernière...

"Diantre !" Il rangea ses colts, saisissant son marteau, et frappant un coup vif. Le contondant du marteau frappa le tranchant de la hache. Basile recula vite, frappant les jambes de l'homme qui tomba au sol, avant de frapper la tête du marteau contre sa tête. Le craquement qui suivit fut suffisamment satisfaisant pour qu'un sourire n'apparaisse sur ses lèvres. Il espérait bien qu'ils parviendraient à sauver le docteur Vegapunk, surtout face à ces adversaires... Et il reprit le combat suite à cet affrontement.

Trihexa A. Basile
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S'il y a bien une chose que je déteste sur le champ de bataille, c'est ce moment ou la situation bascule de façon parfaitement imprévisible, ou une stratégie parfaitement planifiée et exécutée s'effrite soudain entre vos doigts sans que vous puissiez rien faire pour le retenir...

- ELLE EST OU LA POULETTE ?!

Le hurlement est si puissant que la mauvaise haleine qui l'accompagne traverse tout le champ de bataille. Surgissant sur la plaine comme un enfant titubant dans un magasin de jouets, le géant qui débarque sur notre opération est le plus grand que j'ai jamais vu, a coté de lui, même les monstres de la division géante semblent ridicules et insignifiants a coté... Et pour cause, ils ne doivent pas lui arriver aux genoux ! Ce monstre doit être assez grand pour se battre avec un cuirassé en guise de marteau !

Je reste interdit pendant qu'il traverse le champ de bataille, chacun de ses pas ébranlant le sol a la manière d'un tremblement de terre, le sol s'agite, les hommes tombent, des failles craquellent l'ile céleste et se répandent comme un réseau veineux à partir de...

Pas du géant ! Les failles viennent de l'autre coté !

De l'autre coté ou c'est tout l'arche de pierre qui est en train de trembler et de s'effondrer.. Non ! Pas de s'effondrer ! De bouger ! Les murs de pierre jaillissent du sol, des gravats et des pans entiers de terre moussue et de plantes dégringolent de structures, révélant une pierre construite en dessous. C'est tout la construction qui est en train de se séparer de son attache à l'ile pour éviter le géant qui se met à courir dans sa direction en piétinant tout ce qui a le malheur de se trouver sur sa route.

- VOUS RENDEZ LA POULETTE OU C'EST TOUT NUS DANS LES ORTIES !!

- TOUS A L’INTÉRIEUR !

Que le géant nous ai vu ou pas, que se retrouver coincé avec lui la bas ou pas, Vegapunk et la division d'assaut sont à bord de ce château volant, et il est hors de question d'abandonner notre objectif. Sans même parler du fait qu'entre la course du monstre et l'arrachage de l'arche, j'ai l'impression que la plaine tout entière ne va pas tarder à chuter d'un niveau. De mon coté je précède le mouvement, mon geppou me permettant de rallier l'avant garde pour ouvrir d'un coup de sabre dans la muraille de l'arche une brèche voisine de celle laissée par l'agent Amarylis, propice à accueillir la ruée qui va suivre et nous mener dans une relative sureté au cœur des murs ennemis.

Devant l'imminence de la catastrophe qui menace tout le monde, les rares combats encore en cours sur la plaine s’arrêtent pour laisser place à une ruée anarchique vers les ouvertures de l'arche, ne reprenant qu'au moment ou pirates et marines se retrouvent coude a coude dans les murs, pour recommencer à s'étriper. Et le seul fou à lier qui tient son poste est l'homme au logia de la terre, dont la forme géante se dresse soudain sur le chemin du géant, devenant aussi grand que lui pour un affrontement qui s'annonce titanesque.

Mais qui n'a jamais lieu...

Alors que trente mètres de la plaine s’effondrent soudain sur le niveau inférieur de l'ile céleste en entrainant les retardataires, l'arche se retrouve libéré de sa gangue de terre et se met a flotter, redevenant le vaisseau volant qu'elle devait être à l'origine. Le géant ne marque pas le moindre arrête dans sa course, son poing se gaine soudain de noir, et le temps que le logia réalise a quel point son erreur est énorme, d'une claque négligente sur le museau, le géant lui arrache la tête, avant de prendre son élan et de bondir dans le vide, droit sur l'arche, ou il atterrit et s'accroche comme une moule à son rocher.

Sur la plaine qui s'éloigne l'effondrement s’arrête, la bas, un paquet d'uniformes rouges sont restés en plan. Et ici, tout reste à faire...

- Sergent Jack ? Je présume que vous êtes restés en arrière ?
- Euh... Effectivement Colonel... Je faisais des prisonniers !
- Nous en reparlerons. Rassemblez les hommes, ramenez les blessés au camp de base, laissez une garnison sur l'ile et rejoignez la flotte ! Si l'arche est un navire vous devez la suivre le plus vite possible.

Autour de moi le reste des sergents est déja à l'écoute des ordres qui les concernent...

- Il faut rassembler et compter les hommes, établir une position fortifiée avant qu'une contre attaque pirate ne nous repousse hors de l'arche, établir le contact avec l'équipe d'assaut de la commandante Lin, et suivre les déplacements du géant pour l'éviter ! Au travail !



Le jour le plus long Jakku_28
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