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Le jour le plus long

Le jour le plus long 42h3


- Soldats, nous sommes ici pour trois raisons, Premièrement, nous sommes ici pour protéger le gouvernement mondial de l'anarchie et du chaos. Deuxièmement, nous sommes ici parce que nous l'avons choisi et que nous ne voudrions être nul part ailleurs. Et troisièmement, nous sommes ici parce que nous sommes la 102eme division de soldats d'élite, et que nous n'aimons rien de moins que mener les combats les plus glorieux et les plus impitoyables.

Et la bataille qui se tient devant nous aujourd'hui sera dure. La bas, au delà de cette plaine, dissimulée par de vils mirages, se tient une puissante fortification tenue par une armée de pirates qui s'y est retranché et qui nous attends. Nous les avons repoussés hier dans la jungle, nous les avons chassés de chacune des iles ou ils se trouvaient, jusqu’à ce qu'ils n'aient plus derrière eux que le vide et plus aucun endroit ou nous fuir !

Vous avez peur ? Vous craignez pour vos vies ? Ne craignez rien et pensez plutôt à ce qu'ils ressentent en face. Alors que depuis que nous sommes sur cette ile nous les forçons a reculer, à fuir, à se cacher pour ne pas mourir. Et maintenant qu'ils n'ont plus aucune possibilité de repli ils voient s'assembler en face d'eux la force de combat le plus redoutable qu'ils aient jamais affronté. Vous !

C'est l'ennemi qui tremble de peur à l'idée de vous affronter ! Alors nous allons traverser cette plaine sans faillir, armes à la main, et combattre jusqu’à la victoire et rien d'autre. Et je ne tolérerait aucun signe de faiblesse. Aucun relâchement ! Mes hommes ne se rendent pas ! Mes hommes ne se font pas capturer ! Mes hommes ne s’arrêtent pas sous le feu ennemi ! S’arrêter c’est ralentir l’offensive. Continuez à avancer. Et ne donnez pas non plus à l'ennemi le temps de souffler. Nous gagnerons cette bataille ! Mais nous la gagnerons seulement en nous battant et en montrant a ces pirates que nous avons plus de cran qu'ils en ont; ou qu'ils en auront jamais ! Nous n'allons pas juste abattre ces rats, nous allons leur arracher leurs maudites tripes et les utiliser pour graisser les canons de nos armes !

Souvenez vous que plus fort nous pousserons, plus de pirates nous tuerons. Et plus nous tuerons de pirates, moins de nos hommes seront tués. Pousser signifie moins de pertes. Je veux que vous vous souveniez tous de cela.

La guerre est une chose sanglante et meurtrière. Vous devez faire couler leur sang, ou ils feront couler le vôtre. Arrachez-leur le nombril. Tirez-leur dans les tripes. Et Lorsque les balles s’écraseront tout autour de vous, que vous essuierez la boue de votre visage et que vous réaliserez qu'au lieu de boue il s'agit du sang et des tripes de ce qui était votre meilleur ami, vous saurez quoi faire!

Je ne veux pas recevoir de message disant, 'Je tiens ma position.' Nous tenons pas le moindre position ! Laissons les pirates et la régulière le faire. Nous avançons constamment et nous ne sommes pas intéressés par tenir quoi que ce soit, à part le cœur de l'ennemi ! Notre plan d'opérations de base consiste à avancer et à continuer d'avancer, sans se soucier de devoir passer sur, sous ou à travers l'ennemi. Nous allons le traverser comme une balle dans un canon ! Comme une lame dans un cou !

Ce sera tout. Au combat !


D'un geste, je libère les hommes de leur  posture stricte, et déjà les officiers les mettent en branle pour les tourner vers le château de pierre qui semble flotter la bas au bout de la plaine. Tout le monde a ses ordres, et le plan est de toute façon d'une simplicité enfantine.

En tout cas en partie.


Le jour le plus long Jakkusignav1
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Ce discours avait comme un goût d'adieu. Mais venant à peine de débarquer à Elysia, Alexandre ne comptait pas se faire abattre aussi facilement. Les ennemis pouvaient être aussi puissants qu'ils le voulaient, rien ne pourrait battre ce qui unie les forces d'élite de la 102ème. Le jeune sergent s'assurait d'avoir avec lui tout ce dont il risquait d'avoir besoin. Une mini-trousse de soin attachée à sa ceinture, permettant de recoudre ou d'inciser proprement, de quoi panser et des antidouleurs. Il s'équipa de sa lance favorite, ramenée depuis Saint Uréa avec lui, il pouvait encore se voir s'entraîner en la manipulant précautionneusement. Désormais elle faisait comme partie de lui, telle une extension de son corps. Il s'assura de se munir d'un sabre qu'il attacha à sa taille, en cas de nécessité. Enfin, tel un soldat prêt à mourir qui laisserait son testament, il ôta son cache-œil. Si cette bataille devait être la dernière, alors autant que les gens qui récupéreront sa dépouille sachent à quoi il ressemblait vraiment. Cependant le discours de son colonel l'avait gonflé à bloc, et il n'était pas le seul à avoir bénéficié de cet effet au vu de l'agitation soudaine des troupes. Certains s'échauffaient déjà, d'autres se munissaient de pelles, de pioches ou encore d'explosifs. L'avantage d'avoir une division essentiellement composée de fous à lier sanguinaires, c'est qu'une mission de ce style n'en effrayait aucun.

Il attachait ses cheveux en avançant, cherchant de son unique œil valide le seul qui avait jusqu'à maintenant vu ce que son bandeau cachait. Il avait beau essayer, il ne retrouvait pas son camarade d'enfance parmi la foule, celui à qui il aurait aimé souhaiter bonne chance. Il lui aurait sûrement répondu que ce n'était pas la chance qui allait les aider mais la nullité de leurs adversaires. Peu importe, il était sergent et cela impliquait qu'il avait des soldats à briefer une dernière fois. Il retrouva assez rapidement son groupe et ses soldats semblaient consternés par le spectacle qu'offrait son œil droit désormais visible de tous. Alexandre n'avait que faire de leurs réactions et entama aussitôt sa tirade :

"- Ma chair à canon préférée, c'est maintenant que tout se joue. Je ne vous ferai pas de long discours, cela ne serait qu'un affront que de vouloir passer après notre éloquent colonel. Sachez seulement que si nous sommes voués à ne plus nous recroiser après cette bataille, cela aura été un honneur que de combattre auprès de vrais cinglés comme vous. Faites couler le sang de vos ennemis, je veux que votre uniforme ruisselle d'un nouveau rouge à la fin de cette mission. Equipez vous et dissipez le dernier doute qui pourrait embrouiller votre esprit. Nous ne sommes qu'un et nous vaincrons." déclara-t-il.

Il n'avait pas de talent particulier pour motiver les troupes habituellement, mais cette fois-ci la demi-douzaine de marins qui l'avait écouté semblait plus vivifiée que jamais. Il décida de s'échauffer à son tour, faisant des tours avec sa lance dans un endroit un peu plus isolé. Le plan était simple, on avance sans jamais reculer, comme une scolopendre. Peu importe combien de pattes nous perdrons sur la route, nous réussirons à nous mouvoir jusqu'à la victoire. Pour cela il nous suffisait d'avancer dans la même direction, cadavre après cadavre. Pour ceux qui avaient péri sur la route, ils allaient l'emporter.

Terré dans un coin, se trouvait le sergent Jack de Mallemort. Alexandre l'avait vu arriver un an après lui dans la 102ème à l'époque et il ne s'était jamais caché de son objectif de trouver une place tranquille de planqué à Marijoa.

"- J'espère que c'est pas ton nouveau style, ça risque de nous desservir si tu ressembles à ça sur les prochains tracts de recrutement." lui lâcha-t-il à la vue de son œil droit.

"- Ca me fait plaisir que tu prévoies de survivre assez longtemps pour assister aux prochains recrutements." répondit le blond.

Après une grimace du second sergent, celui-ci comprit qu'Alexandre ne le laisserait pas se planquer et ils se dirigèrent vers les bataillons. Alexandre rejoignit son équipe et leur fit un signe de la main pour les inciter à le suivre. Ils s'insérèrent dans les rangs, attendant que les premières lignes progressent pour pouvoir avancer à leur tour.
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- "C'est horrible !"
- "Quoi donc sergent ?"
S'interrogeait un marine.

Laurie s'était assis en tailleur sur un gros rocher, attendant sagement le début de l'assaut en regardant son reflet dans une miroir. Il n'avait de cesse de passer sa main sur la ligne de son menton, montant alors jusqu'à ses tempes.

- "Vous savez quand est la dernière fois que je me suis rasé ? Il y a douze jours ! C'est horriblement moche tous ces poiles. On dirait un singe."

Les regards interrogatifs et les murmures fusaient dans les rangs des dizaines de marines que le Sergent Nelseen avait sous ses ordres. Tous se demandaient s'ils devaient affirmer ou infirmer les paroles de leur supérieur. Ou bien, peut-être ne devaient-ils pas répondre du tout. L'un deux s'avança tout de même lorsque le sergent cessa de se plaindre de son physique pour commencer à nettoyer son fusil de précision.

- "Sergent, nous attendons vos ordres."
- "On a le temps. De toute façon il nous faut attendre que les premières lignes avancent en gueulant."
- "Souhaitons-nous bonne chance alors."
- "Ce n'est pas la chance qui va nous aider mais la nullité de nos adversaires."


Il saisissait son fusil et regardait au travers de la lunette pour ne voir que les pierres de forteresse qui se dressait à l'horizon. Les lignes délimitant chaque morceau de roche étaient flou et il lui était clairement impossible de tirer depuis sa position. Alors qu'il allait commencer une nouvelle plainte, la troupe se mit en mouvement. Le discours du colonel semblait avoir fais son effet. Tout du moins, sur les hommes de la 102ème. Chaque sergent avait ordonné ses hommes, sauf lui. En se levant de sa place, il ajouta :

- "Allez, en position ! Le conflit peut commencer d'un moment à l'autre."
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Je ne peux m'empêcher de me moquer intérieurement du discours du colonel Kattar... "Nous ne voudrions être nulle part ailleurs" ? "Nous aimons plus que tous les combats sanglants" ? C'est vraiment là dedans que ma famille s'est engagée durant plusieurs génération ?

Décidément, je comprends d'autant mieux aujourd'hui pourquoi je ne me sentais pas à ma place dans le BAN. Enfin, je suppose qu'avoir de la piétaille sacrifiable est ce qu'il faut pour des opérations de force ? Mais pour ma part, je préfère largement agir seule et sans aucune perte, ça fait plus joli sur mon CV que de semer des cadavres alliés un peu partout.

Mais le problème, c'est qu'ici, tous les soldats vouent un véritable culte à leur colonel. Pourquoi ? Ça c'est une excellente question... Une question auquel j'ai trouvé un élément de réponse en apprenant que celui ci avait libéré d'anciens prisonniers pour regonfler ses rangs. Forcément, offrir une deuxième chance à des criminels condamnés à mort ça doit aider à se faire aduler. Malheureusement, cela n'arrange pas mes affaires. Car après les réprimandes que j'ai fait au colonel, je n'ai pu m'empêcher de sentir sa désapprobation à ma présence.

Voilà pourquoi aujourd'hui, j'ai décidé d'user de ma spécialité : me fondre dans la masse...



Comme quoi, j'ai finalement bien fait de prendre l'ancien uniforme de ma sœur avec moi. Quant à lui ressembler : c'est un jeu d'enfant pour moi puisque nous sommes née strictement identique. Ce n'est que grâce à mon retour à la vie que j'ai personnalisé mon apparence au goût de l'homme le plus respectable de l'univers : ma très chère étoile Ike Basara. Mais comme aujourd'hui il n'est pas là, autant devenir le fantôme de ma sœur sur ce terrain miné. Oh, bien sûr, je ne trompe personne la connaissant à l'époque : tous ceux là savent ce qui lui ait arrivé et que je suis sa sœur jumelle. Cependant j'ai remarqué que la 102ème division à une fâcheuse tendance à se renouveler très vite... Et avec l'arrivée des nouvelles recrues, l'arrivée d'une femme telle que moi n'a pas été relevé par la plupart des hommes de la 102ème.

C'est donc dans un petit bataillon de nouveau que je me glisse, cachant les galons de lieutenant de ma sœur pour me faire passer pour une pauvre sous fifre sans grade dirigée par un homme borgne tenant une lance et partant pour les premières lignes à la suite du Colonel Kattar que je garde du coin de l'œil et qui lui, doit avoir compris mon petit manège. Un manège qui lui convient puisqu'ainsi il peut me donner des ordres devant les autres sans risquer que je le démolisse verbalement devant ses troupes.

Quant à mon absence en temps qu'agent du CP ? Elle est facile à justifier : je suis partie dans mon coin pour retrouver Végapunk. Une chose que j'étais réellement sur le point de faire la veille avant de sentir la puissance de nos adversaires et de battre en retraite pour ne pas y laisser bêtement ma peau.

Et c'est donc ainsi que nous avançons d'un pas décidé vers les fondations étranges de ce soit disant bateau. Et dans lequel je me crée un faible double pour pouvoir aller inspecter discrètement les environs à la recherche de notre cible à sauver pendant que mon corps principal suit les mouvements de la 102ème d'élite menée par Jakku Kattar.
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C'est bien le champ de bataille le plus curieux que j'ai vu depuis El Jezada et ses étranges sables marins. Une longue plaine d'herbes rase et jaunie, balayée par des vents que l'altitude rend tout a fait glaçant, bien loin de la jungle luxuriante et tropicale des niveaux les plus bas. Une plaine qui pourrait être anodine si ces bords ne s’arrêtaient pas soudain pour sombrer dans le vide, nous rappelant que nous combattons sur une ile céleste, et qu'a l'instar de ces jeux de stratégie que l'on fait à l'école de guerre, nous évoluons sur un espace fini, sans manœuvres de contournement possible, et ou le bord de la carte est une barrière tout a fait physique.

Une donnée qui simplifie drastiquement les opérations possibles.

Devant nous, le champ de bataille est visiblement parcouru de fortifications qui traversent la plaine d'un bord à l'autre. Pendant que nous remontions péniblement depuis la mer, les pirates ont mis à profit le temps que leur guérilla incessante leur a fait gagner pour fortifier leurs dernières positions. Des remblais traversent la plaine, indiquant un triple réseau de tranchée parsemée de casemates et de postes de tirs. Et derrière ces fortifications, la plaine devient une pente douce ou la vision se trouble. L'air semble onduler, se déformer, comme un mirage, ou la distorsion provoquée par une forte chaleur, ce qui rend impossible de voir précisément ou finit la plaine, et ou commence l'étrange castel de pierre qui semble flotter à son extrémité, ou peut être derrière ? Impossible aussi de se faire une idée précise de ce que recèle le rocher, ou de la distance à laquelle il se situe. Dans le pire des cas nous allons foncer vers une forteresse truffée de canons apte a nous pilonner pendant toute notre traversée de la plaine. Un pire que je juge néanmoins improbable. Si les pirates avaient un tel bastion, c'est la bas qu'ils se seraient retranchés plutôt que de perdre du temps à creuser dans la plaine...

Les premiers coups de canons retentissent. Les dirigeables de la scientifique sont hélas trop légers pour accepter de supporter des canons capables de tirer, mais ils nous ont malgré tout permis de monter quelques pièces d'artilleries des navires pour nous servir de couverture. La bas, devant la première ligne de tranchée, la terre se met à voler quand les boulets s'écrasent dans les remblais, et quelques secondes plus tard, des points d'impact jaillissent des panaches de fumée blanche. Nous n'avons pas assez de canons pou noyer toute la zone dans la fumée, mais tout ce qui peut gêner le tir des pirates reste utile...

La canonnade se poursuit quelques minutes, le temps de noyer autant que possible les positions ennemies dans un nuage de fumée, puis c'est l'heure de l'assaut. Les canons cessent de tirer, laissant place aux roulements de tambour qui rythment depuis toujours la marche de la 102eme. Et comme un seul homme, tout le corps expéditionnaire s'élance. Au centre c'est les pontonniers qui ouvrent la marche. Indisciplinés, sacrifiables, leurs uniformes rouges dépareillés par leur mauvaise habitude de s'équiper de tout le matériel pris à l'ennemi, les ex bagnards de tequila wolf font des voltigeurs tout a fait crédibles, rapides, avançant en ordre dispersés, et prêts à éprouver la puissance des tirs adverses. Derrière eux, le millier d'hommes de la 2de brigade expéditionnaire adopte une formation plus serrée, baïonnettes au canon, ils forment le gros de l'assaut tout en assurant que les pontonniers ne reculeront pas Sur les flancs, divisés en deux formations, les vétérans de la 1ere brigade sont placés en face de ce qui doit être les points les plus faible de la défense ennemi. A ces troupes de valeurs de profiter de l'assaut principal pour frapper au plus vite les ailes du dispositif ennemis, avant de se rabattre vers le centre pour coincer l'ennemi entre plusieurs feux.

- Nous y sommes monsieur. Les pirates ripostent.

Devant nous la fumée se met à crépiter d'étincelles indiquant autant de coups de canons. Les pirates n'ont pas l'air de disposer de pièces lourdes, mais ont déployés le long de leurs tranchés de nombreuses caronades qui ouvrent le feu dés que les soldats arrivent à portée. Leur efficacité est nuancé par la fumée, mais ça ne durera pas.

- Donnez l'ordre aux dirigeables qui nous restent de survoler les positions ennemies pour essayer une manœuvre de bombardement. L'ennemi doit croire que toutes nos forces sont réunis ici pour faciliter l'insertion de la commandante Lin et de ses hommes.

Quelque part sous la plaine, cinq cent hommes en dirigeable sont en train de profiter de l'assaut pour atteindre l'arche et y monter une opération de sauvetage de Végapunk, un coup de main audacieux qui convient parfaitement au tempérament de la tigresse et des deux dernières recrues de la 102eme.

- Et qu'on me donne mon sabre.

Mon sabre oui. Une lame qui revient enfin dans le bon camp après avoir brillé dans les mains de bien trop de pirates. Deux hommes placent la garde de lame noire dans ma main, et j'en éprouve une nouvelle fois ce poids étrange, d'abord terriblement lourd puis soudain étrangement léger.

- Je pars soutenir l'assaut, que les hommes de réserve gardent leur position autour des canons.

En première ligne, la plaine d'herbe jaune est maintenant jonchée de corps en uniformes rouge sang. Il est temps de s'y mettre.


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Le chair à canon de la 102ème avait l’avantage de ne reculer face à rien, peu importe les circonstances. Après tout, un ou deux bras en moins n’a jamais empêché quiconque de marcher. La plupart de ces soldats connaissait leur rôle dans cet assaut, et ceux qui l’ignoraient le remplissaient encore mieux. Ce spectacle nauséabond aurait pu en faire fuir plus d’un, mais pas Alexandre. Il s’y était préparé, il avait presque même attendu ce jour avec impatience. Cette journée qui marquerait la suite de sa progression parmi les corbeaux. Le courant ascendant transportant les effluves des cadavres de ses subordonnés et qui le propulserait plus haut dans cette hiérarchie. Il avait pu se montrer angoissé quelques minutes plus tôt mais désormais il n’y avait plus qu’un carnage entre lui et sa promotion.

Alors qu’il bouillonnait d’impatience de foncer avec son bataillon, les tambours emblématiques de la division retentirent, donnant le signal de départ de l’assaut. Le chemin était jonché de leurs alliés, mais ceux-ci les guidaient vers la victoire. Alexandre ramassa sur un cadavre un fusil, afin de pouvoir répliquer s’il apercevait un ennemi à travers la fumée qui occupait désormais tout le champ de bataille. Des coups de feu retentirent sur sa gauche, alors qu’un pirate chargeait un de ses subordonnés de l’autre côté, deux sabres à la main. Surprise, la bleusaille ne réagit pas à temps pour esquiver l’attaque, les deux lames finissant plantées dans son avant-bras lors d’un geste désespéré afin de se protéger le visage.

Comprenant très vite qu’il ne s’en sortirait pas avec de telles blessures, le marine blessé s’accrocha à son assaillant, le faisant tomber au sol. Son dernier regard fut pour son sergent qui s’occupa de transpercer les deux corps d’un mouvement avec sa lance. Alexandre avait formé cette recrue pendant des mois durant, l’accompagnant dans un bon nombre de missions, mais son aventure s’arrêtait ici. Il s’assurera de leur victoire pour lui rendre honneur.

D’un coup sec avec sa lance, il dégagea les restes de sang et de boucherie logés sur la pointe et continua son avancée. Il lui restait encore quelques larbins en état de progresser à ses côtés. D’autres assaillants surgissaient depuis l’écran de fumée à l’odeur de sang et de poudre. Son ouïe n’avait habituellement aucun problème à distinguer les ennemis autour de lui, mais dans ce contexte précis où le brouhaha ambiant était nécessaire à la galvanisation des troupes, il ne pouvait plus se reposer que sur son acuité visuelle défaillante.

Le prochain adversaire se battait lui aussi à la lance, mais celle-ci semblait de piètre qualité, elle ressemblait plus à un vulgaire manche en bois au bout duquel on aurait accroché un couteau. Sans hésiter Alexandre dégaina son sabre et alla à contresens du coup du pirate, tranchant nettement le manche de fortune de l’arme. Le désarmé commença à prendre la fuite alors que le sergent d’élite rangeait précautionneusement sa lame. Sortant son fusil de son dos, il visa quelques secondes et abattit le couard.

“- C’est fou comme la vermine peut courir vite.“ souffla-t-il entre ses dents.

Soudain, il entendit un cri sur sa droite, provenant d’un pirate qui dépassait facilement les deux mètres. Malgré sa corpulence peu discrète, le borgne ne l’avait pas détecté. Équipé d’une masse au moins aussi grande que lui, le sauvage s’apprêtait à asséner son coup, quand une balle siffla aux oreilles du blondinet, écartant le brouillard sur sa trajectoire pour terminer sa course entre les deux yeux du colosse. Alexandre se retourna, certain de qui se trouvait de l’autre côté du canon.
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- "Tu devrais faire plus attention à tes arrières."

Laurie, un genou à terre, tenait fermement son fusil encore fumant. D'un geste assuré et instinctif, il rajouta des balles dans son arme en expulsant la dernière douille vide qui avait servi à abattre le lourdaud. Il se repassa dans l'alignement de son viseur avant de tirer deux balles de plus. Elle se logèrent dans l'épaule puis dans la tête d'un pirate qui avait eu le malheur d'apparaitre dans sa ligne de mire. Le bruit des coups de feu, il s'y était fais, mais les cris de douleur des blessés et mutilé lui donnait toujours autant de frisson. Non pas par empathie, mais par pur reflexe de préservation. Une nouvelle balle fut tiré, perçant le crâne d'un pirate mais également d'un marine situé derrière. Laurie s'hâta alors de rejoindre Alexandre qui le dévisageait devant la mort inutile d'un camarade.

- "Ca fera plus de rab à la cantine." Répondit simplement Laurie en haussant les épaules.

La camaraderie, l'esprit de corps, l'entraide des marines. Oui, oui, oui, ça faisait bien beau sur les posters de recrutements. Sauf qu'en situation de combat réel, au milieu du brouillard et des hurlements, dans le feu de l'action, il était toujours très compliqué de discerner ami d'ennemi. Alors dans le doute, on apprenait à tirer. Parce que le dicton ne disait-il pas qu'un ennemi mort valait mieux qu'un allier en vie ? Non ? Vous deviez pas vous adressé aux bons marines.

- "Je suis à sept. Celui qui en tue le moins paye un verre à l'autre quand tout ce merdier sera fini."

En tablant bien sûr sur l'éventualité qu'aucun des concernés ne mourraient dans cet affrontement. Laurie avait confiance. Après trois ans dans la 102ème, cela en faisait des batailles bordéliques auquel les deux marines de Saint-Uréa avaient survécu. Une de plus, s'était parfaitement dans leur corde. Et puis, il fallait bien survivre pour boire un verre à l'œil. Et alors qu'Alexandre transperçait un nouveau pirate de sa lame, il pointa du doigt le corps imposant du forban abattu plus tôt.

- "D'accord mais il compte que pour un."

Un soupire échappa à Laurie alors qu'il marmonnait :

- "Alors je suis à cinq."

Puis, dans un instinct mécanique, il reposa un genou à terre pour se stabiliser et viser la poitrine d'un nouvel ennemi fonçant sur un homme de la 102ème. Un tir, une balle, un mort. Les larbins étaient surement les plus simple à abattre. Ils courraient droit devant, hurlant des insultes pour se donner du courage, ou bien par stupidité. Il fallait dire que les pirates étaient bien souvent complétement idiot. Surement un contre coup de la surconsommation du rhum. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, on le dit que trop peu.

- "Six. J'aime quand les combats nous empêchent pas de parier."

Laurie adressait un grand sourire à son coéquipier avant de se concentrer sur un nouvel adversaire courant et faisant mouliner son épée de façon ridicule. Comme les pirates pouvaient être stupide.
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Cette fois on y est : le bordel du champs de bataille. Non mais franchement ma sœur, comment tu faisais pour apprécier ce genre de combat ? Ça pleure, ça hurle, ça pète dans tous les sens... A telle point que la poussière se soulève jusqu'à venir se coller aux corps en sueurs, voire même se loger dans la gorge... Non décidément, je ne suis pas faite pour être marine, c'est vraiment trop basiquement sommaire.

J'aurai peut être du aller avec la troupe d'infiltration finalement ? Mais dans ce cas, comment surveiller les décisions du Colonel Kattar ? Enfin... Heureusement, je me suis trouvée un gros cailloux sympathique pour m'adosser à celui ci, dos à la bataille et ainsi me concentrer sur mon clone qui est apparu juste sur un bord de la forteresse.

Grace à lui, je suis en mesure d'étendre mon haki de l'empathie un peu plus loin que la où se trouve mon corps principale. Mais malheureusement, la limite de ma perception et du contrôle de mon corps ne me permet pas de faire apparaitre des créations dans la forteresse, mais seulement de ressentir les différentes présences, ce qui me permet juste de ressentir que la 102ème est décidément pas faite pour faire de l'infiltration discrète...

Quant au reste : je n'ai le temps que de détecter un bien trop grand nombre d'ennemis de gros calibre avant de me faire repérer par l'un d'entre eux... Et pas n'importe lequel...

Saito Kitan... Le chef des Titans des mers que Kattar a laissé fuir et qui a la sale manie de copier mon pouvoir.

- Intéressant... Y'a deux secondes j'étais un tigre et là... Mais je note que Kiora ne s'est pas trompée.

Alors même qu'il vient de sortir d'une trappe dans le sol à une dizaine de mètres de moi, je prends juste le temps de le dévisager avant de comprendre son intention d'user de mon pouvoir contre mon double pour faire disparaitre celui ci.

Et je le fais disparaitre juste à temps pour me concentrer sur mon vrai corps que certains de la division ont remarqué immobile et ont bien décidé qu'il était hors de question que je sois là seule à ne rien faire... J'attrape alors à pleine main le couteau qu'un d'entre eux dirigeait vers moi tout en durcissant celle ci avec le tekkai pour ne pas me faire blesser par le tranchant de la lame avant de jeter un regard noir aux soldats qui osent m'accuser sans savoir.

- La seule à ne rien faire, hein ? Vous êtes vraiment pathétiques.

Je ferme alors les yeux sans même lâcher le couteau de ma main paralysé par le durcissement de mes muscles et analyses le champs de batailles avec mon haki de l'observation, réussissant à identifié les ennemis des alliés grâces à leurs intentions. Et là, un millier de bras sortent des épaules de 500 de nos opposants avant de venir leur briser le cou d'un même mouvement. Un craquement sec retenti alors sur la partie du champs de bataille juste en face de moi, ouvrant une magnifique percée dans les défenses pirates.

- Essayez d'en faire autant si vous le pouvez.

Je rouvre les yeux alors que mes bras invoqués sur les ennemis disparaissent avant de lâcher enfin le couteau et me relever en époussetant mon uniforme. Et me détournant du petit groupe de rageux, je disparais d'un soru de sous leurs yeux pour me rapprocher de Kattar sur le champs de bataille.

- Kitan arrive. J'espère pour vous que cette lame est efficace.

Car à défaut d'avoir un autre utilisateur de FDD dans le coin c'est mon propre pouvoir qu'on va devoir affronter. Mais alors que cette pensée me traverse, un nouvel ennemi fait son apparition en créant une gigantesque vague de terre venant sur notre droite que le Colonel et moi affrontons en lui envoyant une lame d'air chacun : lui avec son meitou et moi via un colossal rankyaku créé après un saut dans les airs et avoir agrandie ma jambe grâce à mon fruit du démon...
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