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30 Millions d'amis

RP SONGclickFarore S. Corsandre
La conquête
"30 Millions d'amis"

L’air est vicié. L’odeur nauséabonde de la putréfaction et des cadavres remplit les alentours du navire fantôme de Rilos. Le cannibalisme s’est répandu à bord, et à plusieurs reprises Farore avait dû défendre sa vie, et elle aussi avait dû repousser les limites de la raison pour devoir se nourrir. Autrement élément grave, la plupart des
membres d’équipages étaient si affaiblis qu’il est impossible pour eux de jeter les corps par-dessus bord. Les maladies se répandent et certains marins perdent leurs dents, signe que le maudit scorbut est présent à bord.

Un navigateur, toujours en vie, semblable à un zombi, tente tant bien que mal de faire naviguer le vaisseau vers la destination que lui indique le Log Pose, et c’est un cri de joie et d’allégresse qui déchire le son morbide et funéraire des vagues.

« Terre ! Terre en vue ! »

La vigie n’est pas atteinte de folie ni d’illusion ou encore de mirage, c’est une réalité, il y a une île à l’horizon. Farore n’est pas là plus atteinte par la maladie, mais c’est bel et bien un autre mal qui s’est épris d’elle, le cannibalisme et les récents événements avaient eu des effets plus que néfastes sur elle et la folie semble la gagner peu à peu. Le rayonnant phénix n’était plus qu’un oiseau de mauvais augure.

Le vaisseau, où du moins ce qu’il en reste arrive à une centaine de mètres de l’île, l’équipage se réjouis d’ores et déjà de pouvoir fouler le sol de l’île méconnue. Mais une anomalie attire l’œil de Farore, l’eau semble bouillir sous la coque du navire… Un puissant jet d’eau jaillit, puis un second, un troisième, et un quatrième qui soulève le navire à plusieurs centaines de mètres de haut, un peu à la manière d’un Knock-up Stream. Le vaisseau, déjà très affaibli, vole en éclats, plusieurs marins sont immédiatement morts ébouillantés sous la chaleur destructrice. Farore le sait, si elle tombe à la mer, c’est fini pour elle. Dans un mouvement d’énergie ultime, elle utilise son geppou pour passer la zone de danger, et après un long moment, elle atterrit avec fracas sur la plage. Plusieurs cadavres retombent vers elle, et l’odeur de chair grillée lui assaillit les naseaux. Elle est révulsée par la situation, et c’est encore le chaos dans son esprit depuis sa trahison elle avait réellement compris les dangers de Grand Line et la raison des mythes qui gravitent autour d’elle.

Rassemblant le peu d’esprit qui lui reste, elle scrute la plage sur laquelle elle s’est réceptionnée, la fatigue, l’usure de la traversée et le soleil brûlant avait ramolli ses facultés. Et l’île ne lui offre pas de répit, un gorille gigantesque muni de cornes acérées fait irruption sur la plage, l’animal s’était tapi dans les fourrés non loin avant de charger Farore. Elle encaisse un revers du puissant bras de la créature qui l’envoi voler quelques mètres plus loin dans le sable. A ce moment précis, c’est l’adrénaline qui prend le dessus, elle reste au sol et attend le nouveau mouvement de charge elle profite ainsi pour sauter par-dessus le gorille pour saisir sa mâchoire et l’ouvrir de part et d’autre jusqu’à ce que cette dernière cède. La créature hurle de douleur et se débat davantage, le gorille assaillit de nouveau l’humaine, intruse à son territoire. Farore peine à esquiver et utilise son fire Hearth pour laisser son pied s’abattre sur le bras musclé de l’animal, un craquement sonore épouvantable retenti, le membre fait un angle à quatre-vingt-dix degrés, Farore se précipite pour arracher le membre, l’os acéré lui permet de porter le coup de grâce en plein cœur.

Quelques heures, plus tard, Farore avait pu allumer un feu sur la plage et avait fait cuire une bonne partie du gorille. Cependant, tandis qu’elle mange avec avidité la viande, elle ne peut s’empêcher de laisser son regard se poser sur les corps épars des pirates de Rilos. Leurs corps brûlés dégagent une odeur qui fait saliver Farore, avait-elle pris goût à la chair humaine lorsqu’elle s’était perdue en mer ? La folie prenait elle le dessus ? Elle s’impose une discipline mentale pour chasser ses idées cannibales de son crâne. Après son repas, elle s’aventure à la lisère de la forêt pour trouver quelques fruits, par chance, elle découvre des citrons qu’elle mange aussitôt pour lutter contre son début de scorbut. Il lui faut désormais du repos, le seul endroit qui lui paraît sur, reste encore l’épave du navire, elle parvient à se cacher dans ce qui reste de la cale et trouve une couchette occupée par un corps en décomposition, elle chasse le corps et tente de s’endormir, le sommeil, malgré la fatigue, peine à s’installer, mais lorsque ce dernier prends place, il est profond et réparateur.

Une fine piqûre réveille Farore, la chaleur et d’ores et déjà caniculaire. La piqûre se fait plus forte cette fois, obligeant Farore à ouvrir les yeux et se retrouver nez à nez avec des humains à l’étrange allure. Dans un premier temps, elle ne bouge pas et ne parle pas.

« Tu n’aurais jamais dû venir sur cette île ! »

Elle continue de ne pas bouger, pour la simple et bonne raison qu’elle est parfaitement orientée pour observer la scène qui se trame sous ses yeux. De puissants gorilles à cornes se dressant de manière impassible derrière le petit groupe d’humain. Ces derniers lancent l’attaque, le bois craque sous la bataille, ouvrant des brèches çà et là si bien que Farore parvient à s’échapper dans la cohue et laisse les deux entités adverses s’entre-déchirer. La plage n’est décidément pas sûre, elle court en direction de la forêt sans réfléchir un seul instant à ce qu’il pourrait se passer ensuite. Elle aurait dû. Plusieurs animaux hurlent dans le langage des hommes qu’un intrus est présent, comment diable pouvait-il parler ? La nuit réparatrice et le repas sommaire avaient permis à Farore de reprendre une partie de ses forces, vaincre quelques animaux serait une chose plus aisée que la veille, elle enchaîne donc les coups de pieds enflammés et les lames d’airs pour venir à bout de ses adversaires d’infortunes. Afin d’avoir une vue plus dégagée, elle monte au sommet d’un arbre majestueux pour voir que la fôret recouvre une bonne partie de l’île, elle constate que les geysers sont toujours actifs, ce qui lui procure un fâcheux sentiment d’enfermement, par ailleurs plus au sud, elle aperçoit une clairière c’est peut-être ici le signe qu’un village ou une ville humaine réside. Bien décidée à comprendre ce qu’il se trame ici, elle prend la direction de la fameuse clairière…

Techniques:

    30 millions d'Amis
    ""

    Harpan & Farore ;



    « Putain... »

    C'était le seul mot qui me venait aux lèvres. Je ne savais ni où j'étais, ni depuis combien de temps j'étais en mer. Quelle idée, bordel ! Quelle idée de quitter Logue Town, comme ça, sur le champ, sans réfléchir, sans même d'équipage. J'avais pris la petite embarcation que m'avait offerte Valkia. Les jours s'étaient succédés où je n'avais pas besoin de pêcher, ayant dans la petite cale quelques vivres offerts par la même personne. Elle avait en quelque sorte permis que je m'en aille et que je prenne mon courage à demain. Cela devait faire 3 jours que j'étais en mer et j'arrivais à peine à sortir des courants qui vont vers Reverse Mountain. La mer autour de Logue Town, proche de la montagne du début de tous les rêves, était des plus dangereuses pour les embarcations de la taille de la mienne. Pourtant, je voguais et j'arrivais bientôt vers une nouvelle île.
    C'est dans des conditions plutôt bonnes météorologiquement que je croisais un navire aux pavillons blancs. Je ne me méfiais donc pas quand il se rapprocha de moi. Erreur ! Grossière erreur, ils ne laissaient planer au vent leurs pavillons que pour les imbéciles comme moi ! C'étaient des marchands d'esclaves. Des soldats en armes se ruèrent sur moi une fois que les navires étaient à proximité d'abordage. S'en suivit un combat d'une quarantaine de minutes où je défendis ma liberté au harpon, mais exténué, bien que j'aie envoyé une dizaine d'hommes par le fond, je pris un coup sur la tête. J'avais beau me défendre comme un animal blessé, ayant pour toutes griffes les dents de mon harpon, ils finirent par me capturer. À cause de mes jurons incessants, de ma force de démon, ils m'attachèrent solidement au mât qui était au centre de ce grand navire et me bandèrent les yeux.
    « Putain… ! »
    C'est tout ce qui me montait aux lèvres. L'obscurité était ma seule compagne. Mon masque sur la tête, je ne pouvais que sentir les remous de l'eau et les aléas du voyage en bateau. L'enfermement m'oppressait, me rappelant les entraves de ma propre existence. Les chaînes qui me liaient ne se limitaient pas à celles que l'on pouvait voir ; elles s'étendaient au plus profond de mon âme, m'enchaînant à un passé que je voulais à présent oublier. Le bruit des vagues se mêlait aux gémissements de mes compagnons d'infortune. Tous, comme moi, étaient des victimes de la cruauté humaine. Notre humanité nous avait été arrachée, réduite à une simple marchandise à échanger. La mer, qui avait autrefois été mon alliée, était devenue ma geôlière, me gardant prisonnier dans cette cage flottante.
    Le bruit des vagues se mêlait aux gémissements de mes compagnons d'infortune. Tous, comme moi, étaient des victimes de la cruauté humaine. Notre humanité nous avait été arrachée, réduite à une simple marchandise à échanger. La mer, qui avait autrefois été mon alliée, était devenue ma geôlière, me gardant prisonnier dans cette cage flottante. Les bruits alentours aussi avaient changé. Ce n'étaient plus les rapaces des mers et le bruit des vagues qui roulent sur la coque du navire. Non, une foule de sons bariolés commençaient à entrer dans mes nerfs auditifs. Nous étions proches d'une île ? Tout à coup, alors qu'un cri de ce qui semblait être une vigie signifiait terre ; on m'ôta les bandages autour de mes yeux. Une lame froide se posa sur ma gorge, un homme patibulaire coiffé d'une calvitie et le visage poinçonné d'une barbe de plusieurs jours ouvrit la bouche. Je vis ses dents débraillées, sales, son haleine puante lançait des gerbes de salives sur ma pauvre tronche d'infortuné :

    « On arrive sur une île ! Au moindre mouvement, je te tranche net le cou ? C'est compris ? Tu vois ce qu'il y a sur tes jambes ?


    ..................


    Une chaîne ! Oui ! Maintenant tu fais partie du lot n°4 ! »

    Dit-il avant de rire à tue-tête. À la moindre occasion, je lui arracherai la jugulaire avec les dents, pensai-je sans m'en rendre vraiment compte. C'était la première fois que je désirais foutre autre chose qu'une raclée à quelqu'un. Je voulais le buter, ce chien, comme j'avais décimé ces enfoirés qui avaient tenté de me capturer. Je désirais, du plus profond de mon être, indépendamment de tous mes souvenirs, de mes principes et des gens que j'avais pu rencontrer par le passé, lui crever les yeux de mes propres mains…


    Alors que je vaquais dans mes pensées, à définir comment j’en finirais avec mon géolier, le sol du navire se mit à trembler. Une chaleur démentielle se mit à me chauffer les fesses. À la force de mes hanches, tandis que l’homme se retournait pour voir de quoi il s'agissait, je me relevai, et le dos glissant le long du mât, lorsqu’il se retourna pour voir ce que je faisais, j’attrapai avec les dents, une partie de son bras qui tenait son coutelas. Sans réfléchir, j’arrachai un morceau de chair ! Il se mit à hurler, fit un bond en arrière, de son cri qui s’élevait vers le ciel et qui tout à coup se mêla à beaucoup d’autres, je ne tirai qu’une satisfaction démesurée. Un filet d’eau perça le sol sous les pieds de l’esclavagiste et dans un mélange d’eau et de sang, un véritable geyser s’éleva haut dans le ciel. Le bateau, percé net par un geyser, fut littéralement coupé en deux ! Je regardai autour de moi, mes yeux piqués à cause de la lumière drue qui tombait du soleil dardant ses rayons. Peu à peu, mes yeux s'habituèrent à la luminosité et je pus observer mon entourage. Des hommes et des femmes, tous vêtus de haillons, me regardaient avec des yeux vides de tout espoir. Mais lorsqu’ils comprirent que, peut-être, ce geyser était notre rédempteur, leur visage reprit vie.
    Le bateau dérivait et coulait petit à petit.
    Dans un mouvement irrationnel, je vis des gens enchaînés, sauter à la mer, à peine le premier atteignait l’eau qu’il était tiré en arrière par les autres, et, pendus, la tête en bas, se noyaient dans quelques mètres d’eau. Je vis la chaîne à mes pieds. Je vis les hommes et les femmes qui y étaient attachés. Ils se regardaient les uns les autres, sans savoir que faire. Je suivis la chaîne du regard et je vis un socle de fer sur lequel elle était forgée. Mon esclavagiste avait été emporté par la force de l’eau, mais, dans sa formidable chute hors du navire, il avait oublié son coutelas. Cette scène dut se passer en quelques secondes, voire une minute ou deux, car la panique à bord me donnait une terrible acuité. Avec le bout du pied, j’arrivais à rapprocher la lame du coutelas qui trônait sur le sol. Un homme qui avait compris ce que j’essayais d’entreprendre, m’aida à défaire mes liens. J’avais les mains libres, mais mon pied était toujours lié à eux. Je courus avec le lest qu’il y avait sur la chaîne, jusqu’au socle et, enroulant les maillons entre eux, j’arrivai à faire céder le socle. De là, le groupe d’esclaves que nous étions put nager jusqu’à la rive. Un adolescent, exténué par la faim et par le combat contre les vagues, nécessita que je l’agrippe d’un bras pour le ramener jusqu’à la côte, chose indispensable sinon nous aurions tous, un à un, fini noyés.
    Nous arrivâmes à terre. Nous, le lot n°4. Derrière nous, déjà des hommes arrivaient en nageant, ne sachant pas s’ils étaient de notre côté ou non, à gauche, une épave, à droite, une autre. Je vis un trou dans la végétation qui, après la plage de sable, semblait composer la majeure partie de l’île. J’intimai aux autres, sans parler, l’idée que nous devions fuir de peur de nous retrouver à nouveau enchaînés. Avant de partir en direction de la forêt, j’attrapai un gros rocher et tentai de briser les liens qui nous retenaient les uns aux autres. Sans succès. C'est donc au trot, à la file indienne que nous dépassâmes une jeune femme qui  passait dans la forêt... Ne sachant si elle était alliée ou non, nous les 5 esclaves du lot n°4, partions à vive allure dans la même direction qu'elle, que nous avions déterminés au hasard. Tout ceci dans un grand chambardement de chaîne

    Harpan
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    La conquête
    "30 Millions d'amis"

    Il avait fallu plusieurs heures de marche à Farore pour atteindre la clairière, elle s’était postée à la lisière de cette dernière pour passer plus d’une heure à observer les lieux. C’était une véritable petite ville fourmillant qui s’était dressée au milieu de nulle part ici. Du peu qu’elle avait pu entrevoir, il s’agissait ici d’anciens soldats de la révolution qui semblaient avoir délaissé leurs idéaux pour vouer corps et âmes leur devoir à leur roi. Elle n’avait pas outre mesure envie de se battre, ses forces n’étaient pas encore entièrement revenues et il lui serait difficile de tenir tête à un ennemi puissant. Elle n’avait pas vu le roi et ne savait pas non plus si ce dernier disposait d’une armée suffisamment puissante pour contenir les menaces naturelles de l’île. Farore décide de faire un premier pas, un geste de foi pour tenter d’attendrir cet étrange campement et peut-être trouvé un endroit ou se reposer et pouvoir planifier sa prochaine action. Elle se présente donc devant la porte, les mains en l’air.

    « Je suis Farore S. Corsandre. Mon navire a fait naufrage au large, tout le monde est mort. J’ai besoin d’aide par pitié ! »


    Les soldats de Minos scrutent l’individu avant que l’un d’entre eux ne sorte un fusil à filet, le coup de feu aussi inattendu que précis, recouvre Farore d’un épais filet de chasse dans lequel elle s’emmêle davantage à chaque geste. La garde sort aussitôt pour traîner au sol le poids mort, Farore se concentre et se remémore son entraînement au sein du Cipher Pol pour ne rien laisser au hasard. Elle observe donc la configuration des lieux, tente de comprendre le système militaire… On la traine dans des ruines à peine rénové ou gît un trône sur lequel un homme à peine plus grand qu’un enfant est assis. Le garde en charge de l’escorte s’incline poliment avant de mettre le genou au sol.

    « Grand roi Minos. Nous avons trouvé cet intrus au bord de notre ville sainte. Elle affirme que son équipage et son navire ont été détruit par la récente irruption. Nous attendons vos ordres. »

    Minos, le faux, descend du trône dans un petit bon ridicule, avec le stress et la fatigue, Farore doit retenir un rire malsain, mais pire encore une pensée lugubre envahie son esprit. Ce dernier se focalise sur la petite taille du Roi, son aspect chétif, ses muscles saillants à même les os, toute cette petite chair qui pourrait avoir un goût très appétissant dans une croûte au miel. Prenant conscience qu’elle sombre dans la folie, elle déploie des trésors de volonté pour chasser cette répugnante idée, pourquoi se focalise t’elle tellement sur la viande humaine depuis cette épouvantable épreuve en bateau ? Son esprit tente de dresser une barricade, mais c’est plus fort qu’elle, un besoin déchirant se forme, ses papilles gustatives salivent davantage, son cerveau est obnubilé par le goût ferreux du sang frais. Mais tout s’estompe lorsque le roi daigne enfin parler.

    « Moi, Roi Minos, Dieu vivant, Roi des dieux, Roi des Rois, souverains des souverains… Hum… Bref, vous n’êtes pas la bienvenue sur l’île aux animaux, votre présence à elle seule met en péril l’équilibre avec le Roi Sabri ! Je refuse donc de mettre en danger les miens. Vous avez le choix. La mort par décapitation ou la mort par l’exil ! »

    Que de réjouissantes nouvelles. Depuis son arrivée sur Grand Line, enfin, depuis sa trahison envers le gouvernement mondial qui avait irrémédiablement conduit à un torrent et un déchaînement de conséquences, Farore n’avait eu de cesse que d’être traînée dans la boue, rabaissée et mise à ras du sol. Un rire frénétique s’échappe de son gosier, et quelques larmes commencent à couler le long de ses joues. Et si elle ne contrôlait rien ? Si sa pire erreur avait été de simuler le Buster Call sur Manshon pour que cette dernière passe sous contrôle gouvernemental ? Elle serait sûrement chef de la mafia de North Blue à l’heure qu’il est, elle aurait la main mise sur un cartel immense. Elle serait terriblement richissime. Depuis des semaines, elle n’était qu’un petit poisson dans une énorme mare, et les plus gros poissons se donnaient à cœur joie de lui rendre la vie la plus misérable possible. Et si elle faisait fausse route ? Et si elle devait exprimer ses pulsions les plus primaires pour vaincre et dominer ? Une espère d’aura émane alors de Farore, une espèce de violence semble l’enrober peu à peu, ses membres tremblants peine à bouger, on aurait pu croire qu’il s’agissait d’un frétillant poisson hors de l’eau. Ses pieds s’enflamment, les liens brûlent et elle se remet debout, fièrement dressée pour scruter la salle.

    « J’ai été suffisamment patiente. La mafia m’a prise pour un jouet, j’ai cherché un semblant de rédemption en éradiquant cette dernière et en offrant une île entière au gouvernement mondial. Je me suis dit ici que ce serait la fin de mes tourments, mais non, j’ai été diffamée, prise de haut, je n’ai jamais eu la confiance du Cipher Pol et de mes supérieurs. Pour l’avoir, j’aurai dû renier l’honneur, l’amitié, et même en défendant ceci, j’ai pris un terrible revers. J’ai erré sur un navire, j’ai dû manger mes congénères et tuer pour ne pas l’être. J’arrive sur cette île, pacifiquement, je me présente devant votre porte afin de ne semer ni violence ni chaos. Et là… Un nabot, qui se prend pour un dieu croit pouvoir donner l’ordre de me tuer ?! Je crois que vous n’avez pas compris à quel point je suis à bout et à quel point vous allez souffrir ? »

    L’esprit de Farore s’embrume de nouveau, elle laisse les premiers gardes venir sur elle et assène des coups de pied si puissant qu’il traverse de part en part le thorax du premier garde. Plus question de faire dans la finesse ni dans la dentelle, cette fois-ci, elle est ici pour laisser son plein potentiel destructeur s’exprimer. Minos l’usurpateur, sent un frisson bien humain parcourir son échine, les cris de ses comparses sont absolument affreux et traduises des souffrances abominables, le semblant de salle du trône voit sa décoration revue au goût du jour avec des meurtres particulièrement abominable, l’esprit de Farore dérive et divague, rien ne semble la sortir de cette folie sanguinaire. Et son subconscient s’attarde à nouveau sur les corps, cette fois elle ne peut plus lutter, elle se jette littéralement à genoux au sol pour croquer dans le premier mollet venu et savourer goulûment la viande. L’anthropophage se délecte de chaque goutte de sang, de chaque morceau de viande frais et amer. Son cerveau est inondé d’endorphine et la flamme du besoin semble peu à peu s’estomper dans son corps, lui procurant une sensation douce et agréable et voir même rassurante.

    Dehors, c’est la cohue, des cornes de brume retentissent çà et là pour sonner l’alarme, le camp est attaqué par Farore et la défense doit s’organiser.
    Techniques:

      30 millions d'Amis
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      Harpan & Farore ;

      Nous courions comme des dératés, bien que nos courses soient affublées du poids de nos chaînes. En quelques minutes, nous avions trouvé le moyen de courir de façon ordonnée. Nous étions à peine entrés dans la forêt quand nous croisâmes une femme passant par là, de dos, qui marchait dans la forêt. Je n'étais pas sûr qu'elle puisse être une alliée. En effet, si ce n'était pas une esclavagiste, eh bien, qui pouvait nous dire qu'elle accepterait de nous aider ? Derrière nous, des bruits rauques et des cris s'amassaient. Des cris plus stridents aussi, parfois. Peut-être les esclavagistes avaient-ils déjà retrouvé leur organisation et cherchaient-ils déjà à rassembler les fuyards. Peu importait. Je ne réfléchissais plus comme le Harpan tranquillement à Logue Town. Non, cela faisait, quoi, une petite semaine à tout casser que j'étais parti, et pourtant, il m'était arrivé tant de déconvenues que je n'étais plus dans la même logique. Déjà survivre... S'échapper était en bonne voie... Mais il fallait distancer les esclavagistes ou toute forme de danger.

      Je ne dis donc rien lorsque nous passâmes près de la dame. Alors que nous étions à son niveau, le jeune adolescent que j'avais aidé dans l'eau hurla. Il était troisième dans la chaîne, d'une voix vampirisée par la fatigue et la faim :

      « Madame ! S'il vous plaît, aidez-nous ! »

      J'aurais dû lui rabattre son caquet et continuer de courir, mais le poids derrière moi se fit plus lourd ; la chaîne s'était arrêtée. Lorsque je me tournai, je tombai nez à nez avec la princesse des Sangs Corne, la tribu rivale des Cornus qui adoraient le roi Minos. Son visage était d'une symétrie incroyable. Bien que le temps ait formé sur son front quelques mignonnes rides, ainsi que sous ses yeux des petites traces de fatigue, cela rendait le tout plus humain et plus parfait. Tous les esclaves étaient ébahis par sa beauté et d'accord pour, dès aujourd'hui, lui vouer un culte. Chose suspecte dans une situation aussi périlleuse. Mais comment, pauvres hères, pensaient-ils pouvoir s'adresser à une demoiselle de haut rang, d'un tel rang et d'une telle beauté ? C'était inimaginable et absolument contre toute forme de protocole. La jeune princesse hurla ! Hurla si fort, et de manière si stridente, surprise qu'elle était par ces manants que nous étions ! La forêt se mit, comme d'une même chorale, à répercuter son cri dans les arbres, à la façon d'un signal d'alerte. (image de la princesse)

      30 Millions d'amis Fotor-10

      Bondirent deux soldats chimpanzés depuis les hauteurs jusqu'à nous. L'adolescent qui avait osé parler à la princesse fut sommairement décapité sur place, à la façon dont un samouraï aurait exécuté le pire des lâches, le pire bubon que la terre ait porté. Les autres fugitifs virent l'énorme jet de sang s'élever dans les feuillages, se jetèrent à terre, implorant pitié. C'était la loi de l'île – les sans-cornes ont une hiérarchie très stricte et sanguinaire, tandis que les Cornus, eux, suivent le culte de Minos ; les sans-cornes vivent sous la monarchie du Roi Chimp' ! Nous n'étions pas du tout au courant, vous l'imaginez, des us et coutumes de l'île. Voir celui que j'avais sauvé de la noyade mourir des mains d'un animal m'indiquait qu'il fallait fuir, mais, poids mort, la charge serait trop lourde à porter que de traîner cinq individus dans mon sillage. Les deux soldats nous lorgnaient, je faisais des petits pas de côté, car je savais qu'il serait très possible que nous soyons le plat suivant au menu de ce restaurant animal.

      « Qui êtes-vous ! Pour oser parler à l'incomparable beauté de la Princesse Chimpa' !

      Excusez-vous sur-le-champ ! »
      Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! faisait la princesse, avec sur le visage une expression qui avait tout d'un dégoût sorti du cosmos.

      Mais dans quel cirque étais-je tombé ? Pas le temps, vite, une solution ! Vite ! Je me ruai sur le second soldat qui fouillait dans les affaires du défunt. Il tomba face contre terre lorsque je le frappai à l'aide des chaînes que je traînais, ce qui fit tomber mes compagnons d'infortune à la renverse, et son camarade eut la réaction que j'attendais. D'un coup vif du bras, il tenta de me trancher la tête aussi sommairement que pour l'autre individu ! Seulement cette fois, une boule de chaîne en main, j'arrêtai son coup ! Les maillons volèrent en éclat et j'étais débarrassé du poids, ainsi que de toute solidarité avec les personnes citées précédemment ! Et je courus, je courus ! Je savais que des soldats chimpanzés étaient à mes trousses. Les chimpanzés, les esclavagistes, la princesse à qui je ne pouvais que penser, tout ça ? Et puis quoi encore ?

      Boom !!! Une explosion, au loin, fit monter une longue colonne de fumée dans les nuages. Était-ce un repère ? Une sorte de signe du destin, un nouvel espoir ? Je n'en savais rien, et pour l'instant, j'écoutais mes jambes. Et mes jambes me disaient de courir ! J'avais l'impression que la forêt était littéralement vivante, qu'elle m'observait ! Des yeux rouges çà et là, d'autres jaunes et luminescents s'ouvraient à mesure que j'avançais dans l'ombrage des feuilles amassées comme dans un dôme au-dessus de moi ! Je courais, je courais, encore et encore… Et tout d'un coup, je tombai la face contre terre à mon tour. Une racine sortant du sol avait arrêté mon pied dans sa course et dans le choc, tout ce que j'avais essayé de réprimer jusqu'alors remonta à la surface : la FAIM !
      J'avais terriblement faim. Les yeux masqués jusqu'alors, je ne savais combien de jours étaient passés et je n'avais eu sur le bateau que de maigres pitances. Tel un zombie, ne réfléchissant qu'à une chose, me sustenter, la gueule fantomatique, je me mis à marcher en boitant vers la fumée. Peut-être trouverais-je un repas ?
      Mon estomac parlait pour moi, il grognait par intermittence et me conduisit à la force de sa détermination jusqu'à une clairière. Une ville au milieu de nulle part ? J'ai faim ! La ville semblait en plein chaos… Les alarmes retentissaient, la fumée s'élevait dans le ciel en tourbillon, rendant la vue difficile. Les yeux derrière moi avaient disparu, terrifiés par ce qui semblait se passer dans la ville. Dans le chaos, peut-être, pourrais-je trouver pitance ? J'avançais vers les barricades, je ne boitais plus, en fait je n'avais pas mal, j'avais juste faim ! Des hommes volaient dans tous les sens et le sang jaillissait de partout. J'avais faim ! Un rire féminin comme fou, démoniaque et tout droit sorti d'un film d'horreur ponctuait les vols planés qui ne semblaient pas vouloir cesser. J'entrais dans la ville parce que j'avais faim. Autour de moi, la mort. J'avais terriblement faim et au milieu des maisonnettes de bois qui avaient été construites ici, un grand chaudron cuisait un mets au fumet délicieux.
      Je me vautrais la tête dans le chaudron comme insensible, presque inconscient de tout ce qui se passait autour de moi. Le rire s'arrêtait. Et moi, j'avais fini mon repas. Je levais la tête, avec mes yeux ronds de satisfaction, une fumerolle de contentement sortant de mes lèvres. J'avais encore faim, mais c'était déjà moins grave. C'est là que Farore, couverte de sang, se trouvait. Je n'avais rien vu de ce qui s'était passé et peut-être bien que c'était elle qui avait mis à terre tous ces hommes en arme. Je ne me posais pas franchement la question – le bateau, le geyser, la fuite, la décapitation de mon ami, puis la fuite et enfin, la ville, tout cela avait peu de sens pour moi, à cet exact moment.

      « Euh… Salut ? »


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      La conquête
      "30 Millions d'amis"

      Perdue dans cette frénésie sanglante, elle sort de sa torpeur une fois sa faim et sa soif comblée. Il faut poursuivre le combat, il est hors de question de se laisser faire à nouveau de la sorte et les paroles de Minos le faux avaient fait naître une idée nouvelle dans son esprit. Elle continue de se battre, multipliant les mouvements et les combos dévastateurs et meurtriers afin d’éclaircir les rangs de la légion de Minos. L’adversité s’élimine sans réel mal, il est même presque facile de faire voler ses ennemis et simples de venir à bout de ces derniers. Mais une arrivée inattendue chamboule ses plans celle d’un prisonnier suivi par des dizaines d’autres, mais aussi par des animaux. Clairement plus dangereux, Farore délaisse les soldats de la légion pour venir à bout des animaux qui lui demande bien plus d’effort et de volonté. Après plusieurs combats étalés sur une dizaine de minutes, plus rien ne semble bouger dans le camp au grand dam de Farore, qui aurait bien voulu tordre le cou à Minos. L’homme qui l’avait gratifié d’un salut, un simple prisonnier était désormais sa seule piste pour tenter de comprendre ce qu’il se passe sur cette maudite île.

      « Qui es-tu ? »

      Elle laisse son regard perçant de faucon se plonger dans le sien, elle reste neutre, ni trop avenante, ni trop distante, elle s’était toujours méfiée des prisonniers, car ce sont des gens qui n’ont généralement rien à perdre. Elle enchaîne aussitôt.

      « Je suis Farore S. Corsandre. J’ai fait naufrage sur cette île, mon équipage est décimé. J’ai pu… Rencontrez les autochtones, leur roi semble vouloir préserver un équilibre avec un chef tribal des animaux. Je pense qu’il n’y a pas d’autres camps sur cette île vu l’agressivité des animaux… »

      Elle pointe du doigt les prisonniers qui sont arrivés dans le camp et s’interroge à nouveau.

      « Qui sont-ils ? Sont-ils à même de nous aider… Nous devrions faire de ce camp notre base avancée si nous voulons survivre. Je pense que nous devons aller de l’avant et rencontrer ce Roi des animaux afin de négocier notre survie. Aussi fort soyons-nous, nous ne survirons pas éternellement à un déferlement de violence animale. »

      Une silhouette minuscule surgir sur le sommet d’une palissade taillée, c’est Minos, le faux dieu. Il se dresse fièrement tel un conquérant et plusieurs de ses soldats passent la porte principale tout en observant le carnage réalisé par Farore. Le faux Minos s’éclaircit dès lors la voix pour entamer son monologue.

      « Moi, Roi Minos, Roi des rois, Dieu des dieux ! Je suis atterré par ton comportement Corsandre ! J’ai le pouvoir du casque à cornes ! Grâce à ce pouvoir incommensurable, je suis capable d’apporter la paix et l’harmonie avec la communauté animale. Et toi, tu débarques sur mon île et tu crois pouvoir te soustraire à cette loi ?! Pour qui te prends-tu donc femme ?! Tu vas connaître le courroux destructeur du grand Minos ! Gardes, soldats, hommes forts de la forêt ! Mettez à mort cette guenon ! »

      Farore pousse un long soupir, décidément, la vie ne lui offrait aucun répit. Bien sûr, elle aurait pu tenter de raisonner Minos, mais elle n’avait plus envie de parlementer, il faut désormais passer à l’action et lutter pour sa survie, dans sa tête le plan est clair, elle l’expose à ses nouveaux compagnons d’infortune.

      « Bien, il faut neutraliser les gardes, et Minos. Si on récupère son casque, on sera peut-être à même de parlementer avec le Roi de la forêt et s’assurer notre survie. Il faut quitter cette île au plus vite désormais. »

      Elle s’élance droit dans le combat.

      Techniques:

        30 millions d'Amis
        ""

        Harpan & Farore ;
        J'étais pas franchement bien tombé dans ce fouillis innommable ! Elle avait la gueule pleine de sang, Farore, et son visage arborait un rictus étrange ; pour moi synonyme d'une grande peine, mais peut-être juste un indice de sa folie. Elle se présenta brièvement, ses mots étaient entrecoupés par de brèves pauses, des suspensions qui dénotaient une certaine perturbation. Mais bon, je n'avais rien d'un psy, et encore moins d'un médecin. Je reprenais mon sérieux. Les choses n'avaient pas été simples pour aucun de nous deux, il n'y avait pas l'ombre d'un doute. Néanmoins, il était vraisemblable que nous n'étions pas dans le même état psychologique. Je ne pouvais savoir exactement dans quel état d'esprit elle se trouvait ; je n'avais que les indices d'un massacre perpétré probablement à dessein, tandis que j'étais alors qu'un fuyard.
        Je la regardais, mon front sérieux, caricature après la gueule bouffie de satisfaction qui m'accompagne à chaque repas. Et je comprenais vite que c'était à moi de me présenter à quelqu'un qui pourrait très clairement, vu sa puissance de frappe et ses techniques, me permettre de sortir de cette galère innommable dans laquelle j'étais tombé.

        « Je suis Harpan, je me suis fait capturer par des marchands dans les mers d'East Blue… Le navire a été pris dans un geyser et j'ai pu me casser avec un groupe jusqu'à la rive… Je n'avais pas capté que d'autres prisonniers m'avaient suivi… Je pense que c'est une bande de bons gros bras cassés ! Y'en a un qui s'est fait décapiter plus avant dans la forêt… Ils peuvent servir de main-d'œuvre et je pense qu'ils sont déterminés à survivre… »

        Je les regardais, ils me regardaient, se regardaient les uns les autres, avant de regarder Farore en acquiesçant mon propos. Ils étaient déterminés à survivre, et peut-être, vu la taille du bateau des esclavagistes, y en avait-il d'autres disséminés sur l'île. C'est dans cette réflexion rapide que nous étions plongés quand l'usurpateur, le faux roi Minos, fit irruption. C'était un personnage ridiculement petit, chétif et vieux. Seulement, à sa tête, il portait un casque d'or pourvu de cornes gigantesques qui devaient presque faire la taille de son corps. Il se mit à jaser, à faire le grand ponte, alors que si j'avais été lui, j'aurais rapidement compris la situation. Parmi les gardes, je pense, il devait y en avoir des forts, parce qu'il n'aurait pas parlé ainsi si ce n'était pas le cas. J'avais entrevu les capacités de Farore, sa puissance et la violence qui coulait dans ses veines – pour moi, cette nana était d'ores et déjà la maîtresse des lieux. Le faux Minos ne l'avait pas compris et se targuait de nous écraser, nous, les étrangers en ces lieux.
        Tandis qu'il parlait, je trouvai une lance sur le sol ; ce serait mon arme. Je la soupesai rapidement, fis quelques moulinets, à peu de choses près, c'était comme un harpon. Je n'étais pas du genre habituellement à me ranger du côté du plus fort, ou de la plus forte à la rigueur, mais les choses s'étaient enchaînées à une vitesse qui appliquait à mes principes de pêcheur de nouvelles dimensions. Lorsque Farore expliqua brièvement la situation, je la suivis au combat. En une semaine, c'était la deuxième fois que je me battais ; la première fois pour le jeu sadique d'une démone, la seconde pour ma vie.
        Je m'élançai quelques pas de côté derrière Farore, les fugitifs, avec nous, comme s'ils avaient aussi bien compris la situation, se lancèrent pêle-mêle dans la bataille, attrapant au passage poêle, coutelas ou épées qui traînaient sur le sol. Les gardes de Minos devaient être une dizaine, des colosses en armures qui dégainèrent sabres et épées, sortes d'innommables armes gigantesques ; mais nous, nous n'avions plus rien à perdre. Un colosse gigantesque arriva sur moi et je courus vers lui. Il voulut abattre son épée pour me trancher en deux par le dessus, mais la vitesse aidant, je pus passer sous lui en glissant pour le perforer par le dessous. Sommaire, efficace, un peu gore, justement ce qu'il fallait pour galvaniser les fugitifs. Un acte de violence qui signait dans le sang notre collaboration avec Farore.
        La lance était assez lourde par rapport à un harpon, mais suffisamment maniable pour que je puisse, une fois le garde percé, la retirer efficacement. Boum, il tombe à terre derrière moi qui glisse toujours. Je me relève vite, je continue ma course avec pour seule cible la gueule de Minos. Un garde s'interpose, les autres étant occupés par Farore et notre nouveau "crew" composé de vieux, d'adultes et de femmes sanguinaires… Était-ce là que je devenais pirate, peut-être ? Il me bouscula de l'épaule car j'étais déjà passé trop proche pour qu'il me tranche avec son espadon, je vacillais. Mais mon but était clair dans ma tête, Farore avait dit « Casque », alors je visais le casque. Du coup, comme j'étais à peu près à son niveau, je tournai la lance de biais, dans le mouvement, le genou du garde était touché, boum, il hurle et s'écroule. Il n'y avait rien qui pouvait se placer entre moi et ma cible, seulement quelques petits mètres. Alors j'agis vite, je fis à nouveau tourner la lance pour la fixer sur mon épaule et, mes pieds pivotant, mon corps se tendant, je lançai la lance à la façon d'un javelot.
        Le coup puissant n’avait et n’eut pas d’intention meurtrière. Il arriva pourtant sur Minos et, avec le poids de la lance, fit tomber le casque de sa pauvre tête échevelée. Harpan 3– l’île des animaux 0 ! J’aurais dû compter plus tôt… Le casque roula sur le sol. Et sa royale majesté hurla de terreur avant de se jeter sur le dos d’un garde qui ferraillait avec un fugitif. Je regardais derrière moi – où en était Corsandre ??

        Harpan
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        RP SONGclickFarore S. Corsandre
        La conquête
        "30 Millions d'amis"

        Le casque à corne vole et atterrit avec un fracas retentissant sur le sol. Les présentations attendront, Farore s’élance pour éliminer les gardes les plus faibles, les morts sont spectaculaires et violentes. Il était essentiel de transmettre un message clair aux éventuels habitants de cet endroit : vous êtes avec Farore ou contre elle. Les esclaves fraîchement libérés se joignent également au combat. Certains mourront, mais d'autres survivront et uniront leurs forces pour conquérir cette île maudite. Dans un moment d'adrénaline, Farore laisse sa fureur éclater pour affronter les plus puissants et se frayer un chemin vers sa cible principale : Minos le Faux. Elle s'approche de lui avec une grâce féline, son visage et ses mains couverts de sang, ses vêtements en lambeaux. Elle ressemble à une incarnation de la mort face à Minos le Faux.

        Il faut maintenant accepter d'être le nouveau spectre de la destruction pour combattre. Farore tente un premier coup de pied, mais Minos déjoue habilement l'attaque et la propulse violemment depuis son promontoire, provoquant l'effondrement de quelques ruines sur elle.

        « Hahaha ! Penses-tu pouvoir atteindre un dieu sans subir de conséquences ?! »

        Les esclaves redoublent d'efforts pour repousser les soldats de Minos, mais la résistance est féroce. Farore n'a d'autre choix que de se plonger complètement dans la bataille. Privée de nombreuses de ses troupes, elle doit exécuter des combos dévastateurs pour assurer sa victoire. Si Minos montre le moindre signe de faiblesse, les ennemis devraient baisser les armes. Farore se relève péniblement, puis s'élance avec force et audace dans un nouvel assaut frontal. Son pied nu vise le plexus de son adversaire, et elle enflamme son talon au dernier moment pour maximiser les dégâts. Mais Minos anticipe le coup, bloque sa jambe d'une main et frappe violemment sa poitrine de l'autre. Déçue, Farore cherche une stratégie pour économiser ses forces tout en obtenant une victoire rapide. Il est indéniable que Minos n'est pas le plus grand danger de l'île, étant donné la folie des animaux sauvages.

        Le combat s'intensifie lorsque Farore rate son prochain coup, provoquant l'effondrement d'une lourde tour de guet sur plusieurs esclaves et légionnaires. Minos riposte, mais Farore commence à analyser son adversaire, qui semble se spécialiser dans les contre-attaques et les parades dévastatrices. Elle décide de laisser Minos attaquer et de retourner ses propres mouvements contre lui. Elle le scrute d'abord, puis il passe finalement à l'action. Son poing s'obscurcit et s'abat sur Farore, créant une dépression monstrueuse autour de l'impact qui la projette à nouveau dans le décor. Cette attaque est redoutable, elle ne l'avait jamais vue auparavant. Qu'est-ce que c'était ? Elle ne pouvait pas le savoir pour l'instant, mais elle était déterminée à en apprendre davantage par la suite. Grand Line réservait décidément d'étranges surprises.

        Farore n'avait aucune idée de ce que Harpan et ses comparses faisaient en ce moment. Elle devait trouver un moyen de vaincre Minos rapidement, sinon elle s'épuiserait et son plan échouerait. Peut-être était-il temps de révéler la vérité inavouable ?

        Techniques:

          30 millions d'Amis
          ""

          Harpan & Farore ;
          Le combat s'intensifiait… J'avais touché le casque du roi, mais je ne pouvais pas participer à un tel affrontement. Les esclaves n'étaient rien comparés à la légion du roi ; ils cherchaient à survivre, à vaincre au plus vite, tandis que les soldats prenaient un malin plaisir à faire souffrir leurs adversaires. J'avais à peine le temps de regarder derrière moi que déjà Farore se jetait sur le roi et son comparse qui le portait sur le dos. Je ne pus qu'être surpris devant la puissance de ce nain rabougri, qui, malgré sa taille, parvenait à contrer les attaques dévastatrices de la jeune femme. Mes yeux s'écarquillèrent devant un tel déploiement de force. C'étaient de véritables monstres !

          Dans l'enfer de la bataille, je me dis qu'il valait mieux prioriser le destin de nos troupes – c'était le choix le plus judicieux. Alors que le poing de Minos noircissait d'une puissance obscure et que les attaques de la jeune femme devenaient enflammées, j'étais là, désarmé, et deux gardes s'approchaient de moi ; sur leur visage, un sourire vivace. Ils comptaient me faire payer la mort de leur camarade. Je déchantais suite à mon tir réussi ! Mais quelle était cette île ? C'était à n'y rien comprendre ! Alors c'était ça, la Grand Line ? Mon rêve de devenir le plus grand harponneur de monstres me revint en mémoire, en plein cœur de la bataille, alors que deux véritables prédateurs en armures s'approchaient. Il faudrait que j'avance. Que je goûte à cette liberté dont parlait la démone, que je sois, enfin, courageux ! Près de moi, une épée trônait sur le sol, à quelques pas des deux gardes. Si je voulais accomplir mon rêve, il me faudrait survivre, aujourd'hui, à de tels combats.
          Ils firent un pas de plus, les deux enfoirés… Ils souriaient et marchaient vers moi. Il ne me restait qu'une alternative : faire volte-face ou fuir. Et ça, ce n'était pas une option. Je bondis, plongeant sur le sol pour attraper l'épée. Le goût de la terre ferme n'était pas celui du meilleur mets, mais, en me roulant sur moi-même, je pus attraper l'épée et me mettre en position pour arrêter l'arme qui venait me trancher en deux. Le choc fut dantesque. Les armes de ce type n'étaient pas mes armes de prédilection, pourtant j'encaissais. Un coup, puis un autre, puis encore un autre. J'étais acculé – mais en vie ! Je contre-attaquais ! D'un mouvement net du bras, rectiligne et horizontal, je parvins à faire vaciller l'un des deux gardes, qui recula de quelques pas. Profitant de cet espace, j'enchaînais en tournant sur moi-même, comme si j'effectuais une attaque Harpan's Clock style, mais avec une épée. Je fis une large entaille dans le torse du second ; il s'écroula au sol, les yeux révulsés. Les voies dangereuses de Grand Line ! Mais que diable ! J'allais vivre ! À peine était-il tombé que je me ruais sur l'autre, l'abattant sans crier gare… Mais combien de personnes allais-je tuer en une semaine ? Bordel !

          Les esclaves étaient à présent mon seul objectif ; il nous faudrait des bras pour survivre plus longtemps. Je me tournai donc vers eux et ils étaient, comme je l'imaginais, en difficulté. Les troupes de Minos, moins nombreuses mais plus entraînées, leur donnaient du fil à retordre. Récupérant ce qui était une lance, j'abattis un assaillant qui s'apprêtait à donner le coup final sur un esclave atterré ; et rapidement, je récupérais la lance ! C'est alors qu'une tour de guet s'effondra sur des combattants sans distinction de camp. L'incident provoqua une véritable débandade dans les deux camps. J'en profitais pour abattre de nouvelles proies. Mais les combattants, à la vue du combat entre Minos et Farore, qui s'intensifiait encore, se mirent à courir hors du village, vers la forêt. C'était sans compter les animaux qui nous avaient suivis. Des esclaves voulurent s'enfuir, mais ils se prirent un mur de sabres et l'on comprit notre situation : nous étions forcés de combattre. Je courus vers la forêt pour sauver quelques-uns de nos hommes. Et je tombai nez à nez avec le soldat chimpanzé de tout à l'heure. Il me pointa du doigt en hurlant dans sa langue ! Cette fois, j'étais armé et repu ; je lui fis regretter son geste et l'abattis de loin, avec ma lance. Seulement désarmé, alors que je cherchais des yeux une arme d'appoint, je constatais une situation plus étrange encore.
          Les soldats de Minos, voyant l'impudence des animaux à venir près de leur campement, s'arrêtèrent de nous frapper et lorgnèrent sur ces nouveaux ennemis. Les esclaves en déroute regardaient tour à tour les soldats et les animaux; entre eux, une tension inimaginable semblait exister. Et pour cause, la férocité et les valeurs des animaux étaient telles qu'à la moindre erreur du roi, le moindre signe de faiblesse, ils attaqueraient et décimeraient tout. Je me tournai vers Farore qui se battait toujours avec le roi, qui, lui, prenait conscience de la présence de ces monstres aux abords du village. Il n'avait plus son casque, et c'était une raison suffisante pour que les animaux soient si audacieux à cet exact moment. Déconcentré par la situation périlleuse qui se profilait, Farore put lui asséner un coup qui fit valdinguer le roi. La forêt à proximité s'emplit de grognements de guerre; il semblait que les animaux ne respectaient plus les limites imposées par le pacte. Je ne savais pas ce qu'allait faire Farore, je ne savais pas si elle comprendrait que Minos et son casque étaient peut-être les seuls à pouvoir préserver la paix. À plein poumon, j'hurlai à l'intention de la jeune femme et du faux roi. :

          « Attendez !!! »

          Il fallait arrêter la bataille, au moins pour un temps... Il fallait trouver une solution... La bataille allait reprendre, c'était sûr... Mais pendant un bref instant de suspense, comme si le temps était arrêté, les animaux, les troupes de Minos et les esclaves se regardaient. Une nouvelle force emplissait le cœur des fugitifs : celle de la liberté. Dans leur tête, malgré leur petit nombre, c'était la liberté ou la mort ! Et pour moi aussi... Cette amère liberté que j'avais pu goûter, je ne la perdrais pour rien au monde, même si elle avait le goût du sang. Alors, ayant retrouvé une lance, je m'avançais, je passais derrière les troupes en suspens, au travers de la bataille arrêtée, des cadavres amoncelés et de l'odeur de la mort, pour ramasser le casque de Minos. Je ne savais pas trop quoi en faire, mais les animaux semblaient être très sensibles à cet élément de l'intrigue. Il semblait qu'il avait un sens pour eux... Lequel ? Le souvenir d'un grand conquérant ayant clairsemé leurs rangs il y a quelques années. Ce casque était l'insigne de leur défaite, la marque qui prouvait qu'on pouvait les vaincre, qu'on pouvait, s'il le fallait, au moins parlementer avec eux.
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          RP SONGclickFarore S. Corsandre
          La conquête
          "30 Millions d'amis"

          L'épuisement gagne peu à peu Farore. Elle se refuse à utiliser son fruit du démon, du moins pour l'instant. Il ne faut pas dévoiler ses meilleures cartes d'entrée de jeu sur cette île dont elle ne sait rien. Minos s'avoue être un adversaire redoutable, mais elle se doit de le vaincre. Elle a une idée, un semblant de plan, comme ceux qu'elle sait si bien fomenter sur Manshon. Elle se reprend et lance un énième combo, cette fois-ci, elle compte bien s'assurer une victoire décisive ! Elle observe du coin de l'œil les événements qui se déroulent en contrebas avec Harpan et les esclaves, mais surtout les animaux de la forêt, de plus en plus hargneux et belliqueux. Le temps presse donc, il faut redoubler d'efforts pour mettre en œuvre un enchaînement de compétences suffisamment dévastateur pour vaincre l'adversité. Farore a mis le doigt sur quelque chose, et son analyse du combat lui intime l'ordre d'agir différemment. Le combat frontal est à l'avantage de Minos le Faux, il faut donc le duper pour le défaire.

          Dans un ultime élan, elle charge son pied de flammes ardentes, elle fait mine de s'approcher de son adversaire. Ce dernier la fixe intensément pour tenter de lire sa prochaine attaque et de déclencher un nouveau contre destructeur qu'il espère suffisant pour la vaincre. Toujours plus véloce, Farore s'élance dans sa direction. Elle fait mine d'envoyer son pied dévastateur dans son opposant, mais au dernier moment, elle frappe une colonne dans les ruines. Cette dernière cède sous la puissance. Alors que Minos était persuadé de devoir parer et préparer son contre, un épais bloc de pierre tombe sur lui, se brisant sur ses jambes frêles et son torse chétif. L'homme vacille et tombe au sol, il ne se relève pas mais reste en vie. Farore le récupère d'une main et le jette au sol plus bas avant de s'interposer entre les esclaves et la légion.

          « À genoux devant moi ! Ou je peux vous assurer que vous connaîtrez un sort similaire au sien ! Il existe des châtiments pires que la mort ! »

          Devant la défaite de leurs troupes mais aussi de leur chef, les autres membres de la légion déposent les armes et ne tentent plus d'attenter à la vie des autres occupants des ruines. La défaite de la légion accentue le sentiment de violence qui s'empare des animaux. Bientôt, ils seraient aux portes de la base pour s'en prendre aux survivants et, par la même occasion, reprendre le plein contrôle de leur île. Mais ce n'est pas au goût de Farore, qui s'adresse directement à Harpan.

          « Enfile ce casque sur ton crâne immédiatement ! »

          Farore espère qu'il s'exécutera rapidement. Elle attrape la jambe de Minos le Faux et le traîne hors des ruines. Si ce casque avait une véritable influence sur la faune locale, il devrait le prouver et le faire maintenant, car Farore ne résisterait pas à un combat supplémentaire. Elle s'arrête à quelques centimètres d'un gorille à cornes et suspend Minos par le pied devant son visage.

          « J'ai une offre pour votre chef ! »

          Des dizaines de cris, de hurlements et de bruits gutturaux se font entendre autour des ruines. C'est une véritable armée qui s'est massée durant le combat entre hominidés. Le gorille plonge son regard sombre et puissant dans celui de Farore. Ses yeux perçants et colorés n'ont nul pareil, symptôme de l'ingération de son fruit du démon. Le phénix ne dose jamais vraiment. Il fait le tour de la jeune femme qui ne bouge pas d'un iota, consciente qu'une partie diplomatique se joue à l'instant même. C'est un véritable coup de poker pour Farore, qui tente le tout pour le tout. Elle sait pertinemment que cette manipulation ultime et désespérée sera la dernière en cas d'échec. Le gorille renifle intensément la jeune femme avant de lui hurler au visage. Là aussi, elle fait preuve d'une détermination sans faille et soutient son regard. Il se dresse davantage et prend de haut la frêle créature à ses yeux.

          « Tu offres Minos à notre peuple ? »

          C'est une surprise pour Farore, le gorille parle et semble être doué d'une conscience proche de celle de l'homme. Ses rictus et ses mimiques trahissent allègrement sa surprise qui est par ailleurs immense. Elle répond aussi rapidement que possible pour tenter de reprendre le dessus.

          « Moi, Farore S. Corsandre. J'offre Minos à votre peuple. En échange, je demande une audience auprès de votre chef ! »

          Le gorille pousse un cri effrayant de nouveau. Il frappe le sol de ses puissants poings et renifle davantage Minos avant de décaler son regard sur Harpan.

          « Il possède le casque à cornes ! »

          Farore lâche Minos et se rue sur Harpan pour lui ôter le casque. Elle croyait au départ que lui donner un tel objet royal lui confèrerait une immunité, mais il en est tout autre. Elle l'attrape et assène un puissant coup de pied enflammé sur l'objet qui se brise en plusieurs morceaux, cornes comprises. Elle retourne vers le gorille, ce dernier a l'air satisfait.

          « Nous vous conduirons au Roi Sabri. Rien ne vous sera fait jusqu'à l'audience avec le Roi. Je ne peux rien garantir pour après. »

          Le groupe de survivants, composé de rescapés de la Légion, d'esclaves, de Farore et de Harpan, s'enfonce davantage dans la forêt, solidement escorté par les animaux. Si Farore avait pu défaire la légion non sans mal avec l'aide de Harpan, venir à bout des animaux pour lutter pour la survie semble être une toute autre paire de manches.

          Techniques: