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Chasse à double tranchant

Royaume de Luvneel - 1629

Clope en bouche, une bouteille de verre en main, John marche totalement esquinté dans les rues d'un royaume qu'il ne connait pas encore. L'organisme de chasseurs de primes indépendants pour lequel il travail là envoyé en mission sur ces terres dans le but de retrouver un pirate ayant commit quelques saloperies sur la mer du Nord. Ce dernier se retrancherait dans ce royaume indépendant de tout ordre gouvernemental et posséderait des infos intéressantes sur la mafia de Manshon ayant trahit les défunts parents du bourrin. Une pierre deux coups comme dirait les anciens. En plus de défoncer un mec pour le plaisir, il avancerait sur sa quête de vengeance sur ces saloperies de mafieux.

Dans certains de ses rêves, il repense parfois à ses géniteurs. La douceur et la tolérance de sa mère, l'impétuosité et la sévérité de son père. Un alliage de bon de de mauvais l'ayant éduqué de la meilleure des manières. Malheureusement, la soif de pouvoir et d'argent de son père les a conduit à la fin de la lignée des Wagner. Enfin pas tout à fait. Tant qu'il sera vivant, John fera tout ce qui est en son pouvoir pour détruire la mafia de Manshon et ainsi, recréer l'empire que son paternel était entrain de bâtir.

Alors dans son idéologie de vengeance sanglante, il parcours les rues de Luvneel en se faisant passer pour un clampin des quartiers pauvres, tout en ayant un œil lucide sur la situation. Sa cible porte un chapeau de cowboy en mauvais état, une longue moustache et adore dire des trucs style "muchachos". Une espèce de cliché ambulant mais qui semble connaître les gaillards de Manshon. Et ça, ça n'a pas prix.

Cependant John est sur ses gardes. Avec son ordre de mission, une note était écrite concernant une certaine concurrence. Un ou plusieurs autres chasseurs de primes serait également sur les traces du dénommé Pablo Chapo. La prudence sera donc mère de sûreté, même si John n'en a pas grand chose à foutre. C'est en foulant le pavé de la ville qu'il repère une taverne dans laquelle il va pouvoir casser la croûte et avant d'y entrer, balance sa bouteille de verre sur le crâne d'un mec au loin, agressant une vieille dame pour son sac à main. Manque de bol, la bouteille éclate la vieille et laisse le voleur partir avec le butin. A croire que ses talents de tireur disparaisse quand il est complétement sec. C'est triste.

Entrant alors dans la taverne sans se soucier de ça, il commande une entrecôte et une bouteille de vin. Faut croire que les habitudes de son vieux ont déteintes sur lui, en tant que bon ex-mafieux.


Dernière édition par John S. Wagner le Mer 3 Jan 2024 - 17:13, édité 1 fois
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Chasse à double tranchant

With John S. Wagner


Clope au bec, le regard carmin centré sur le cadavre ensanglanté d'une femme, Jaina espérait avoir été discrète dans l'assassinat de cette chasseuse de primes. Voilà bientôt deux jours et une nuit que la pistolera cherchait discrètement des indices sur ce fameux grand-père qui désirait exterminer la famille de son propre fils, à savoir celle de Jaina. Il était de son devoir de retrouver cet homme afin de le tuer pour ne plus avoir la boule dans le ventre. La petite histoire sur le Wyatt Gang lui avait suffi. D'autres eurent également un rapport et cela commençait à irriter profondément celle qui aspirait être la Reine des tireurs. De ce fait, ses aventures l'eurent emmenées au Royaume de Luvneel à North Blue. Elle devait s'y rendre bien avant, mais ses innombrables empêchements l'avaient retardé...

Soucieuse de ne pas se faire repérer par un potentiel sous-fifre de l'ancêtre Rosenberg, Jaina s'était suggérée de devenir autre chose qu'une criminelle assoiffée de sang. Le métier de chasseur de primes l'intriguait, ce fut ainsi que la fumeuse élimina discrètement une demoiselle exerçant ce métier. Pourquoi tuer une potentielle collègue provisoire ? Pour simplement voler sa licence et se faire passer par cette dame désormais sans âme.

Fouillant dans les vêtements du décédé, Jaina trouva son compte. La fameuse licence. La morte se nommait Sophie et aucun nom de famille figurait sur la feuille. La nouvelle chasseuse de prime haussa ses épaules, tira son chapeau pour saluer et remercier le cadavre puis sortie de la sombre venelle. Lorsque la tueuse avait découvert la feuille permettant de justifier son nouveau métier, Jaina vola en petit bonus deux autres choses. Un paquet de clopes -outil indispensable pour ses aventures- et une affiche de recherche d'un prétendu pirate. Pablo Chapo. Minute, ce gringos faisait parler de lui sur Hat Island. Un bon tireur d'après les rumeurs. Les rubis de Jaina se mirent à briller d'excitation. Ce scélérat représentait une nouvelle étape dans la quête de Rosenberg afin de s'asseoir sur le trône de Reine des tireurs.

Meilleur endroit pour se renseigner ? Une taverne bien évidemment. Hélas, le charme de la bâtisse se perdit immédiatement lorsqu'une simple porte remplaçait les portillons battants. Par ce mauvais goût de style, la cow-girl cracha un mollard sur le sol. Finissant de savourer sa cibiche, elle jeta le mégot sur le sol puis entra dans cette prétendue taverne.

Ses premiers pas sur le plancher en bois résonnèrent à cause des éperons accrochés à ses santiags. Pour la discrétion, Jaina s’en passa. Elle retira son stetson et le posa sur un porte-chapeau. Remontant son ceinturon et le tenant fermement, l’albinos s’avança au comptoir. Une fois à destination, elle cala l’une de ses santiags sur le repose pied.

« Ton meilleur whisky. » quémanda l’albinos qui n’envoya aucune formule de politesse. À quoi bon s’égosiller le gosier pour de la broutille. « Est-ce que tu aurais vu ce type dans les parages ? » demanda-t-elle en dévoilant l’affiche de recherche de Pablo Chapo sur le buffet en bois. Jaina soupira de lassitude à la négation du patron de l’établissement.

« Tu as de jolis pétards, l’ami. » dit-elle en ayant simplement aperçu le fusil semi-automatique derrière le dos de son voisin de table, ainsi que les deux pistolets autour de la ceinture de ce dernier. « Est-ce que tu sais bien t’en servir au moins ?! » questionna l’amoureuse des armes à feu qui possédait ses deux revolvers et son mini fusil à canon-scié, tous dans des holsters accrochés à son ceinturon de cow-girl.



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John la dégustait. Il l'appréciait comme s'il n'en avait pas mangé depuis des lustres. Cette viande, si saignante, fondant sous la langue, était simplement à tomber par terre. Au point où même en l'accompagnant de cette vinasse pas trop dégueulasse, faisant augmenter encore plus son taux d'alcoolémie, il en oublie la raison de sa venue dans cette ville. Fourchette après fourchette, il se prélasse et pour sa digestion, l'homme se contente de rester affalé sur sa chaise, les pieds croisés sur la table. Sauf que bien évidemment, dans la véritable réalité, il reste assis face au bar. John aime bien faire comme chez lui après tout. Et comme il a plus de parent pour venir le sermenter, ça tombe à pic.

Cependant un client tout aussi alcoolisé que lui semble vouloir lui faire la morale en lui ordonnant de retirer ses pieds du bar. Car, d'après ses dires, il venait de foutre ses énormes grolles dans son assiette. Mais bien sûr ... Faisant toutefois preuve d'une bonté divine, Johnny retire ses semelles sur lesquelles restent coller quelques frites du bougre, avant de se redresser sur son assise signant du doigt une demande de whisky au barman. Le chasseur avait grand soif.

Et alors qu'il déguste son verre de gnôle, le boucanier se fait accoster par une donzelle le complimentant sur son service trois pièces. Pensant qu'il avait oublié de fermer sa braguette en sortant des toilettes tout à l'heure, il se mate l'entre jambe constatant que non, son bazard est bien rangé au chaud. Alors d'un œil de mec totalement sous alcool; le Wagner plonge son regard dans celui de la belle à la chevelure argentée, comprenant qu'elle parlait bel et bien de ses armes.

- Ah ça ... *Hip* Pour savoir m'en servir, j'sais m'en servir héhé ... *Hip* Fin .. On parle toujours des flingues hein ? questionne t-il en ayant peur que ça parte dans une conversation parallèle. Parce que si elle est réellement intéressée par ses armes, alors ensemble ils pourraient bien s'entendre. Très bien s'entendre même. Prenant place un peu plus confortablement sur son siège, John vient alors à reluquer objectivement la tenue de sa nouvelle amie en constatant son style particulier. Un look de cow-boy, il en avait que très rarement vu; mis à part sur Hat Island. S'allumant un cigare avant d'en proposer un à la belle, la gueule cassée vient à entamer la conversation pour en apprendre plus sur celle qui venait de l'accoster.

- Vous v'nez de Hat Island n'est-ce pas ? Votre tenue semble typique de là-bas. Puis vos flingues à la ceinture me conforte dans l'idée que vous êtes une tireuse vous aussi. C'est bien ... Au fait, j'm'appelle John. John Wagner. lui lance l'animal, lui tendant sa main velue et au grip rugueux pour officialiser les présentations.

Quand soudain, il se rappelle du pourquoi il est ici.

Piochant dans la poche droite de son pantalon de combat, le mercenaire vient à sortir un avis de recherche. Celui de l'homme qu'il est censé chasser.

- Au fait, étant donné ton attirail, tu dois possiblement être une chasseuse ou avoir un rapport avec le métier. Parce que sinon, même en venant d'une île comme Hat Island, c'est pas commun de se trimballer partout armé jusqu'au dent ... Fin bref, tu connaitrais pas cet homme par hasard ? Je le recherche.

Lui collant l'avis de Pablo Chapo devant la trogne, John lui offre la chance de prendre de l'avance si jamais elle aussi elle est une chasseuse de prime. Il ne réfléchit pas, il est encore sous prune. Dans tous les cas, il espère avoir une réponse positive, parce qu'en vu de son état, il ne souhaite pas chasser bien longtemps. Puis si elle est une concurrente, alors il lui fera croire qu'elle est capable d'avoir la prime avant de la lui rafler sous le nez. Sûrement son côté pirate qui commence à se manifester avant l'heure ...
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Chasse à double tranchant

With John S. Wagner


Jaina ne mentait jamais quand il s'agissait de complimenter les armes des personnes. Et quand elle mentionnait ce sujet, il s'agissait bien de pétards et non de l'attirail des hommes. En revanche, cette phrase pouvait marcher exclusivement pour les femmes. Quel dommage que son voisin de table soit un homme, bien que le boucanier fut bien bâti. À croire qu'il pourrait correspondre à ce truand ayant réussi à la mettre en cloque à l'âge de ses seize ans. Il valait mieux que le concerné soit toujours en cavale. Car si l'albinos le retrouvait, elle se donnera à cœur joie pour le torturer et le tuer lentement...

« Je parle de tes flingues, pas de ta saucisse. » émit Jaina qui vola des mains la bouteille de whisky du barman au lieu de se contenter de son verre à moitié remplit.

Lorsque le tenancier désirait donner son refus, il se ravisa tout en avalant bruyamment sa salive. Le bougre venait de se plier au regard plus qu'agressif de Jaina. Un avantage de profiter de sa maladie de l'albinisme pour effrayer les poltrons. Débouchonnant la bouteille, elle but au goulot sans aucune gêne. Deux gorgées puis un rot non féminin.

« Mais je suis certaine que tu sais t'en servir. » ajouta d'un ton amusé la pistolera qui caressa le dos de son harmonica accroché autour de son cou. Découvrant que son nouvel ami souhaitait lui proposer un cigare, elle accepta sans hésiter. Jaina en fumait très rarement, préférant les simples cigarettes. « Merci, l'ami. »

Mordant le cul de son cigare, elle se pencha pour brûler la tête de ce dernier grâce au feu de son frère d'arme. Prenant une bonne bouffée, elle ne se gêna aucunement pour cracher la fumée depuis ses poumons sur le visage du barman. Elle leva par la suite l'un de ses fins sourcils face aux déclarations du fumeur. En effet, il avait vu juste. Jaina provenait d'Hat Island. De cette île sans foi ni loi qui lui manquait déjà. Un jour, ce gros morceau de terre sera son territoire et à personne d'autre.

« Je t'arrête tout de suite. » grogna un peu la cow-girl qui fit face au tireur et plongea ses billes sanguines dans le regard sombre de ce dernier. « Je déteste être vouvoyée, donc tutoie-moi. » Elle s'adoucit par la suite et but d'autres gorgées de son alcool. « Je suis née dans ce cailloux perdu oui. Un charmant endroit pour les amateurs de tir. Tu devrais y faire un tour. Et toi, tu viens d'où ? Pas d'Hat Island en tout cas. »

Jaina serra la main de John qui fut bien plus impressionnante que la sienne. Sa poigne était dure comme le fer et l'albinos crut pendant un instant que ses fines phalanges osseuses allèrent être brisées.

« Je m'appelle Jaina. Jaina Rosenberg. » dit-elle en oubliant qu'elle devait se présenter sur sa fausse identité. Une erreur de débutante, qui, au final ne gêna aucunement la criminelle. En fait, elle s’en fichait et la louve en avait déjà marre de jouer les faux-semblants. Elle comptait néanmoins conserver son déguisement de chasseuse-de-primes.

En parlant de son nouveau métier, ce John lui donna une affiche de recherche sur le même homme que recherchait Jaina. Pablo Chapo, ce vil gredin qui ne méritait que la mort pour Rosenberg. Surtout pour individu connut pour être un excellent tireur d’Hat Island. Se massant le menton, l’albinos observa attentivement la gueule du recherché.

« Pablo Chapo est connu pour avoir zigouillé un Juge à Hat Island. On dit également qu’il est un excellent tireur. Du moins, c’est que les gens racontent à son sujet. » avoua Jaina sortit un de ses revolvers de son holster pour frimer avec quelques moulinets. Le canon de son pétard s’arrêta contre la bouille de Pablo. « Je chasse cette proie et toi aussi visiblement. Que dirais-tu qu’on attrape ce type ensemble ? » Elle se stoppa, prenant le temps de consumer un tier de son cigare. « Que je sois une chasseuse de prime ou non John, sache que ma religion ce sont les armes à feu. Me balader sans un pistolet ou un fusil sur moi c’est comme me retrouver à poils, si tu vois ce que je veux dire. »

Dos au comptoir après avoir laissé la monnaie pour un verre et non pour le prix d’une bouteille, Jaina attendit la réponse de John. S’il refusait, alors la demoiselle se contenterait de chasser de son côté.



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- Même quand je suis à poil perso, j'me démerde toujours pour avoir un d'ces p'tits bijoux sur moi.

Jetant un coup d'oeil rapide à son arsenal comme pour les désigner, John tire de nouveau sur son cigare avant de la tapoter au dessus du cendrier pour le débarrasser de sa grisâtre. Son regard impétueux dans les perles rougeâtres de la belle, Wagner semble sous le charme de la donzelle. Amoureuse des armes à feu, elle ne semblait vivre que pour ça; tout comme lui. Si non père ne lui avait jamais enseigné lors de ses premières années de vie son amour pour la poudre et le plomb, ça en aurait été autrement, mais là ... faut dire que le mercenaire est plus qu'amoureux.

De plus, elle avait accepter le cigare précédemment proposé, avant de voler sous le nez du tavernier un bouteille de scotch inestimable, le menaçant d'un simple regard de représailles. il en fallait des couilles pour voler et assumer pleinement devant le propriétaire, sans lui laisser la moindre chance de récupérer son du. Et les femmes qui possédaient des ovaires plus gros que les couilles de certains mecs, ça John adorait. Les femmes avec du chien. De la gueule.

Mais bien loin de savourer une amourette, le tireur était là pour une chose spécifique. Et rien que pour ça. Alors lorsque cette Jaina lui expliqua qui était ce Pablo Chapo précisément en plus de lui demander de le chasser à ses côtés car elle aussi le chassait, la réponse ne se fit pas attendre.

Prenant cul sec son verre avant de le frapper au comptoir du bar, il rapproche son visage de quelques centimètres face à celui de la belle, posant la main sur son affiche pour la ramasser.

- Et bien Jaine Rosenberg, qu'est-ce qu'on attend ? Allons chasser.

Un sourire complice, comme pour l'apprécier en tant qu'alter ego féminin, John prend les devants et quitte l'établissement, laissant les éperons de la chasseuse chantonner sur le parquet de l'auberge. Désormais, à deux, Pablo Chapo n'avait aucune chance de survie. Et bien plus que la prime finale, John était excité à l'idée de chasser en duo une ordure. La violence, c'est son truc à Johnny. Alors l'argent, il peut s'en passer. Il en a même oublié de payer l'aubergiste, c'pour dire.

Fraichement dehors, il observe le ciel avant de respirer un bon coup, laissant l'effet de l'alcool se dissiper peu à peu.

- On commence par où ? T'as l'air d'avoir un passif avec ce Pablo, tu dois connaître quelques habitudes à lui dans ce genre de situations non ? Du moins t'as l'air de le chasser depuis un bout d'temps. Alors j'te fais confiance, j'te suis. Il s'allume un nouveau cigare, avant d'avertir Jaina du reste de la mission. D'ailleurs va falloir faire gaffe ... expulse un nuage de fumée ... On sera sûrement pas les seul à chercher cet enfoiré. La concurrence risque d'être rude.
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Chasse à double tranchant

With John S. Wagner


Allait-il accepter ou bien refuser ? Jaina ne disposait d’aucune munition pour tirer sur la bonne réponse. Comme d’habitude, elle laissa son fameux destin décider des prochains évènements de sa propre histoire. Toujours une partie de son dos -le plus au milieu- calé contre le buffet  du bar, l’albinos sentait que sa dominance auprès du patron commençait à causer un malaise à l’intérieur de cette miteuse auberge. Des clients préféraient sortir de table et rentrer chez eux. D’autres chuchotèrent entre eux à l’encontre de la cow-girl. En levant l’un de ses sourcils neigeux qui pour une fois n’étaient pas maquiller de noir, Jaina remua négativement son visage de gauche à droite par l’attitude de ses faibles au foie blanc. Ces habitants étaient à déplorer comparés aux citoyens d’Hat Island. Eux, ils étaient des vraies et non des poltrons. L’envie de cracher fut bien trop tentante et finalement Jaina ne se retint pas. Elle éjecta de ses lèvres un mollard qui entra dans le whisky d’un client lambda se trouvant à sa droite.

« Espèce de… » jura au tout début l’homme qui préféra ne pas finir sa phrase en sentant une chose bien froide contre son ventre. Il n’avait pas fait attention que la nouvelle chasseuse de prime venait de dégainer un de ses révolvers. Bien entendu, la femme c’était rapproché suffisamment du gaillard pour éviter que le public découvre trop facilement le pétard. « Passe une bonne journée Louis… » finit par dire le client au barman qui s’empressa de décamper les lieux.

Son flingue déjà rangé dans le holster, la femme revint face au grand tireur quand ce dernier décida d’accepter la proposition de l’albinos. Un sourire carnassier étira les lèvres hypnotisantes de l’amoureuse des armes à feu. Avoir un coéquipier comme ce type rendrait la mission bien plus facile et surtout plus plaisante. Vidant à moitié la bouteille d’alcool, elle redonna le récipient presque vide au tenancier tout en lâchant un nouveau rôt plus bruyant que le précédent.

La dernière à quitter le bar, les pouces entre sa ceinture et son pantalon en cuir, la cow-girl qui venait de récupérer son stetson s’amusa à mâchouiller le cul de son cigare. Pendant que son nouvel ami désirait avoir des informations ou plutôt des idées de l’endroit où pouvait se terrer ce Pablo Chapo, l’albinos eu un moment d’absence en découvrant une mère tenir la main à sa gamine à peine âgée de huit ans. Son cerveau qui n’a jamais été un fidèle allié, lui fit revoir la séparation de son bébé d’à peine quelques jours. Suite à cela, un pincement tortura son palpitant. Pourquoi fallait-il que le passé interrompt sa petite aventure d’aujourd’hui ? Pour lui donner des regrets ? Pour la punir ? Enragée, la louve coupa en deux son cigare. Elle cracha le cul sur le sol et soupira bruyamment.

« Un bordel ! » finit par dire la fille du criminel appelé "l’Homme à l’Harmonica". « Les Chapeautés d’Hat Island racontent que ce Slug a bed aime dépenser son fric pour passer du bon temps avec des femmes. » Elle se mit à rire toute seule. « Et les demoiselles que j’ai fréquentées affirme que ce gringos n’a absolument rien dans le pantalon et qu’il possède une voix extrêmement aiguë. »

Les révélations de la louve blanche furent fortement intéressante pour plusieurs hommes buvant tranquillement une bière sur la terrasse de l’auberge. En ayant appris ces petites informations, les lascars donnèrent des berrys au serveur et prirent la route du seul bordel en ville.

« Des amis à toi ? » demanda Jaina qui enfila ses lunettes de soleil pour se protéger de la lumière du jour. « Ou des concurrents ? Je suis nouvelle dans le métier et je me demande si…on peut aider la Faucheuse à avoir des petits copains. »



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- Hahahaha ! Un mec émasculé au niveau du service trois pièces en plus d'avoir une voix de pucelle qui se prend pour un gros dur ? J'ai jamais entend quelque chose d'aussi drôle ! Zéhahahaha ! Mais bon si tu l'dis, j'avoue que prendre un peu de bon temps dans un bordel ne m'ferait pas d'mal. J'ai pas arrêté ces derniers temps, ça m'fera du bien tiens ...

Profitant de n'importe quelle situation pour apprécier sa vie, John n'hésite pas à suivre la donzelle aux glocks argentés et aux étriers criards tout en se dirigeant vers le bordel le plus proche. Cependant, comme elle, le boucanier avait pu remarquer certains hommes présents en terrasse partir des lieux sans même finir leur verre, se dirigeant avec précipitation dans la direction souhaité par les deux francs-tireurs. Jaina se questionna quant à leur motivation. Et elle faisait bien.

- Quand j'te disais qu'on ne serait pas seul sur le coup ...

Dégainant l'un de ses pétards, John vient faire claquer la détente, crachant l'une de ses balles à travers l'avenue au sein de laquelle ils se trouvent pour venir effleuré l'oreille d'une civile avant de venir dévier légèrement sur la gauche, se plantant dans le mollet du dernier fuyard. Éclatant en charpie, la jambe du bougre est inapte et le laisse tomber dans une flaque de boue juste devant lui. Ses amis ? Le laisse seul face à son destin, l'appelle de l'or étant bien trop grand.

N'ayant pas besoin de beaucoup de jouets pour s'amuser, John est comme un chien. Une simple branche et ça lui suffit. Et ce type ? C'est une bonne branche.

- Tiens tiens tiens ... Qu'est-ce qu'on a là ...
- Putain John ! Sale fils de p.. ! cri le grand blessé.
- Ferme la. Rétorque alors le Wagner, lui collant son canon encore fumant dans la bouche, pour le faire taire pendant qu'il se met accroupi face à lui.

Voyant que Rosenberg s'interroge en voyant le chasseur familier avec sa brebis galeuse, l'homme vient à lui expliquer le pourquoi du comment.

- Ce sont des hommes du gang de l'Or Cramoisi. Un groupe de chasseur de prime sans le moindre professionnalisme. Ils n'hésitent pas à se tirer dans les pattes pour terminer avec le butin de la prime. Et Steve, que tu vois ici avec mon canon encore bien chaud dans l'gosier, c'est une nouvelle victime de leur tradition à la con. Hein pas vrai que j'dis vrai l'ami ? Ça m'étonnerait pas qu't'es déjà fait l'coup à un nouveau d'la bande pour chopper quoi ... 10.000 berrys ? Et bien aujourd'hui c'est ton tour. Le plus drôle c'est que c'est même pas l'une de ces pourritures qui t'as tiré dessus ! Zéhahahaha ! Pas vrai Steve ! Hein qu'vous faites ça, arnaquer les collègues et leur faire des coups d'pute !

John se retire brusquement de la gueule baveuse de Steve, avant de secouer légèrement son fer afin de le sécher. Ses nerfs commencent à chauffer sérieusement alors qu'il se remémore soudainement son passif avec les Cramoisis. Ces enfoirés l'ont déjà roulé pour un boulot qu'ils avaient en commun, laissant John faire tout le boulot à leur place pour lui rafler l'or sous l'pif. Putain c'qu'il en avait marre ... Tellement marre que depuis de nombreux jours, il pense à sa reconversion. Il repense à l'art de la véritable guerre qu'exerçait son daron. Celui de vendeur d'arme pour la pègre. Du vrai business de criminel. Un truc sale qu'il admirait. Et quand il voyait cette tête de fouine face à lui, arnaquant n'importe qui pour trois fois rien, il se dit que c'est ce genre de nuisible qui a pu balancer ses parents à l'époque sur leurs doubles affaires. Le mercenaire inspire alors une grande bouffée de son cigare, l'expirant sur l'homme désormais mort face à lui.

- Et puis merde ...

PAN !

Le canon placer à quelques centimètres du bougre, John S. Wagner tire un trait définitif à sa carrière de chasseur de prime. Ça y est, il en a sa claque. Il raccroche les gants. Se relevant face à la gueule fumante, il distingue toute la populace autour d'eux déserter les lieux quelques secondes après la détonation.

- Changement de plan. J'ai un truc à régler avec ces enfoirés. J'te laisse Pablo.

Le ton assombri, John sort son deuxième canon, armant le chien de ce dernier, avant de se mettre en course sans regarder si derrière lui, le moindre soldat de la marine pouvait les prendre en chasse après l'assassinat froid et violent qu'il venait de commettre en public. À vrai dire, il en a plus rien à foutre. Quand Johnny à quelque chose en tête, rien ne peut venir l'arrêter.

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Chasse à double tranchant

With John S. Wagner


Les petites remarques à l’encontre de Pablo firent énormément rire son collègue John Wagner. Autrefois Jaina avait réagi de la même façon en imaginant une voix non masculine de ce prétendu tireur. Comment arrivait-il à se faire respecter ? En ne parlant jamais devant ses ennemis ? L’albinos se mordit la lèvre inférieure pour ne pas craquer à un nouveau fou-rire. Puis, les autres rigolos qui furent effectivement des chasseurs de primes d’après les informations de John, mit un terme à l’envie irrésistible de taper un bon rire.

Sous ses lunettes de soleil, outil indispensable pour protéger sa vue sensible, elle écarquilla ses billes sanguines à propos du coup de feu du tireur. N’étant pas encore aveugle, la Louve Blanche sembla avoir halluciné sur la trajectoire de la balle. Sa courbe était totalement anormale et totalement impossible pour Rosenberg. Était-ce l’œuvre d’un de ses fruits maudits ? Pendant ses séjours dans les bars, l’amoureuse des armes à feu avait entendu une histoire intéressante. Celle d’un cadeau démoniaque permettant au mangeur de ne jamais rater sa cible. Il lui suffisait de toucher sa proie…

Silencieuse, Jaina garda sa langue dans sa gueule. La louve préférait observer plutôt que d’aboyer. Les pouces entre son pantalon et son ceinturon, la cow-girl suivit John et cracha le reste de son cigare sur le sol. Se contentant d’être simple observatrice de ce…règlement de compte la prédatrice apprit que les rigolos de tout à l’heure et dont celui qui était la victime de Wagner représentait l’Or Cramoisi. Un nom de gang qui n’était pas inconnu aux oreilles de Rosenberg. Néanmoins, son esprit bordélique n’avait aucune chance de retrouver une quelconque information sur eux. Avait-elle déjà rencontré ce groupe ? Ou bien en avait-elle entendu parler ? Aucune réponse ne vint à la fumeuse qui sortit une cigarette de sa boite métallique et alluma la tête grâce à son Zippo.

Rangeant son briquet, l’albinos eut une patte de recul lors de l’exécution du prénommé Steve. Quel nom ringard d’ailleurs. Si la Louve Blanche aurait eu un fils, jamais ô grand jamais elle l’aurait nommé ainsi. La raison de son dégoût et de sa haine sur ce prénom de merde venait du fait que son ex petit ami, celui qui l’avait mis enceinte pour se barrer au sixième mois de grosse, s’appelait comme ça. Vivement qu’elle retrouve cet enflure pour l’émasculer en le pendant par les bourses. De toutes ses idées de torture, cette solution figurait en première position.

« Je vais te filer un coup de main. » exclama Jaina à son copain qui venait de faire une grosse croix sur sa carrière de chasseur de prime. L’inaction commençait à la peser. Choper Pablo n’était qu’une simple broutille comme arracher de l’herbe sur du gazon ou bien attraper du sable sur une plage. Ainsi, la louve courut pour rattraper le gibier. L’estomac sur les talons, se léchant les babines, la carnivore était en manque de sang…

Sortant Pearl et Annie de ses holsters en effectuant par la suite des moulinets, la fumeuse tira une balle sur une surface plate. L’ogive rebondit pour devenir le suppositoire d’un faible au foie blanc. Il hurla de douleur et cela provoqua une douce mélodie pour la fille de "l’Homme à l’Harmonica". Était-elle devenue folle à force de chasser et mordre le gibier ? Probablement… De toutes les filles de Lawrence Rosenberg, Jaina suivait sans aucun remord sa carrière de criminel.

Trois autres hommes, non porteur de stetson ce qui pouvait choquer l’habitante d’Hat Island, s’arrêtèrent en chemin pour barrer la route de la Louve Blanche. Tous armés d’armes blanches, l’albinos qui expira de la fumée de ses poumons à cause de sa cigarette, enflamma sa santiag droite grâce à son Fire Heart.

« Demonic Chin Queen !! » aboya la prédatrice qui esquiva sans mal les poignards et épées pour administrer un pied enflammé sous le menton de ses opposants. Elle fit trois KO en rien de temps devant les regards effrayés des passants. « Vous voulez ma photo ? Ou mon pied dans votre gueule ? » gronda la louve à ces citoyens qui n’aimaient pas que leur tranquillité soit perturbée. Elle élimina devant leurs yeux les membres de l'Or Cramoisi qu'elle avait attaqué pour causer la panique aux habitants...



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Dernière édition par Jaina Rosenberg le Dim 14 Jan 2024 - 21:21, édité 1 fois
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Les fers rangés dans leurs étuis, c'est d'un pas déterminé que John parcours les ruelles de la ville en compagnie de la belle albinos. La chasse pouvait enfin commencer, après qu'il accepte volontiers l'aide de Jaina afin de traquer ces enfoirés. L'adage dit bien plus on est de fou plus on rit. Et là, en la voyant mettre la misère à trois gusses souhaitant les ralentir, le Wagner tombe irrémédiablement amoureux de la femme au chapeau. Quel don peut-elle avoir pour embraser ses membres et ainsi frapper par une puissance écrasante ses ennemis ? Un fruit du démon ? Peut-être bien.

Mais sans se poser trop de question, le mercenaire continue de fumer son cigario, avant de poursuivre tout en glissant un rire satisfait envers les trois hommes gisant au sol. Le malheur des uns faisait véritablement le bonheur de John. Et ça, ça l'faisait rire ce con.

Courant alors à travers la ville, poursuivant le reste du gang de l'Or Cramoisi, les deux compères aux flingues fumants arrive à la périphérie de la citée se retrouvant face à l'immensité d'une prairie au fond de la quelle se dresse une montagne jonchée d'une intense forêt. De là, plissant le regard et mettant sa main droite à son front comme pour s'en faire une visière, Johnny constate que le p'tit groupe s'enfonce dans le bosquet de sylves, disparaissant alors de leur vue.

- Et bah merde alors.

Le truc avec les saloperies, c'est qu'elles sont lâches. Alors en les voyant pénétrer le bois, le traqueur sait d'ors et déjà qu'ils vont se cacher à l'intérieur d'une cavité ou alors se percher dans les arbres jusqu'à ce que la tempête se calme. Malheureusement pour eux, la tempête s'appelle John Wagner.

- Tu as des bases de chasseuse ? De traque ? Parce que si tu veux mon avis, va falloir faire gaffe là. Je peux repérer leurs empreintes au sol et grossièrement retrouver leur odeur à travers le bois, mais connaissant ces enflures, ils vont se planquer. Soit pour nous tendre une embuscade, soit pour attendre le temps qu'on en ait ras le cul et abandonner l'idée de leur faire la peau. Personnellement j'sais pas toi, mais quand j'ai faim, je suis prêt à tout pour bouffer. Et eux là ... c'est la boustifaille que j'me réserve depuis des années et que je suis sur le point de béqueter. Alors ils sont bien dans la merde.

Prudent mais sûr de lui, l'homme intègre l'immense forêt, prêt à chasser ses proies.
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Chasse à double tranchant

With John S. Wagner


Elle cracha un mollard sur la terre sèche de la forêt puis mordit à nouveau le cul de sa cibiche. Silencieuse, écoutant les chants des oiseaux et l'aboiement de son collègue prédateur, l'albinos n'était pas très encline à jouer dans le bosquet de sylves. Le décor offrait trop d'obstacles pour une future cible. Un simple coup de feu pouvait être esquivé par ces gros troncs. L'agacement gagna la Louve Blanche qui préférait chasser en terrain découvert. De plus, elle n'était pas une professionnelle pour la traque. Suivre les traces de pas n'étaient pas son fort, alors ajouter une forêt pour augmenter la difficulté rendait Jaina presque impuissante.

Il fallait trouver une solution, voire deux pour un éventuel plan de secours. Elle chercha rapidement dans sa caboche en consumant petit à petit sa cigarette. Le cul de sa drogue était marqué de traces de dents et recouvert de rouge à lèvres. La moitié de sa clope fut réduite en cendre et John cessa de jacter. Doucement, ses rubis s'orientèrent sur son collègue. Elle scruta sa masse musculaire, comme ses bras, ses jambes, ses pectoraux et même si ce dernier avait des formes au fessier. Il représentait un prédateur redoutable et Jaina préféra ne pas se frotter à ce dernier.

« J'ai deux propositions pour sortir ses faibles au foie blanc de leur trou. » marmonna l'amoureuse des armes à feu. « Sur le chemin, je pourrais faire semblant de te trahir. Je te désarme, je me vante d'être plus maligne que toi, j'exclame haut et fort que je vais récolter des berrys en t'envoyant à la Marine. Nos cibles sortiront de leurs terriers, voudront s'emparer de ma proie à cause de leurs nombres et parce que je suis une pauvre femme. »

La Louve Blanche imagina déjà la scène. De ces renards qui prétendront vouloir aider la carnivore et lorsque la vigilance de Jaina sera réduite, les malins en profiteront pour poignarder le dos de Rosenberg. Une technique déjà vu et vécu par la hors-la-loi. Après tout, elle avait usé d'un stratagème presque similaire pour anéantir le Wyatt Gang. Prétendre être de leur côté pour les dévorer lorsqu'ils eurent le dos tourné. Ce jour-là, la louve mangea à sa faim.

« Deuxième solution. » fit-elle en levant son index et son majeur. « On détruit, incendie la forêt. J'ai trois bâtons de dynamite dans mon sac et de quoi brûler cette foutue zone. » avoua la pirate qui se fichait royalement de l'habitat des animaux. Au diable les pauvres gibiers qui dormaient les nuits, copulaient le printemps et mangeaient des baies à l'intérieur de cette étendue de sylves. Quand une proie lui échappait, la cow-girl remuait ciel et terre pour retrouver sa cible. Jaina était-elle un monstre ? Oui et le mot commençait à être faible. Sortant de sa sacoche accrochée à son ceinturon un bâton de dynamite, elle le donna à son collègue. « Ou bien…mes explosifs peuvent les déloger. Avec la puissance de l’explosion et surtout la surprise de cette dernière, je te parie cent berrys qu’on va les retrouver. »



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L'aura lourde, l'homme plonge son abyssale regard impétueux dans les billes rougeâtres de la belle. Se désarmer volontairement pour le bien d'un plan souhaitant la chute de l'ennemi ? Le mercenaire n'est pas contre. Seulement il y a un hic.

- Ca aurait été avec plaisir mais je dois être sincère avec toi, même si nous avons beaucoup de chose en commun, la confiance que je t'accorde n'est pas encore au stade de te laisser me désarmer.

S'allumant un nouveau cigare, le sniper aux poings sanglants laisse s'échapper quelques nuages de fumée avant d'inspirer une nouvelle bouffée de mort.

- Mais peut-être que ça changera après tout ce merdier. Je l'espère en tout cas. Et ta proposition de tout cramer me plait bien mieux dans tous les cas. Au moins, ça va les faire sortir avec la boule au ventre. Et là, on pourra faire ce qu'on sait faire de mieux non ?

Attendant l'approbation future de Jaina, Johnny lui demande un bâton de dynamite avant d'en allumer la mèche par le feu brulant de son cigare, éternellement en bouche. Le crépitement du bout de ficelle brisant le silence de l'ennemi tentant d'écouter ce que les deux prédateurs se disent, le Wagner patiente que la Rosenberg face de même avant que tous deux, balancent l'apocalypse au sein de cette forêt.

Puissante par le souffle, destructrice par la déflagration, l'explosion des bâtons de dynamite vient à embrasser l'épais amas de sylves, faisant sortir les nuisibles droit sur eux comme des rats fuyants pour leurs misérables vies. Toutefois, ils étaient bien plus nombreux que les quelques fuyards traqués jusqu'ici. Semblerait-il qu'ils aient eu le temps de trouver quelques amis à eux.

Rapide, John fond vers un premier groupe, le flingue en main. Esquivant un premier coup de sabre, le mafieux vient à lui tirer une balle dans la rotule droite avant de lui trouer l'abdomen tout en finissant par sa tête. La rapidité et la violence de l'action soudaine vient à avertir ses camarades ; ne jouez pas avec lui. Sauf que bizarrement, l'esprit d'équipe et les embrase, ramenant trois gusses lui tirant dessus. Empoignant le corps du premier mort, John s'en sert comme d'un bouclier humain, usant de ses derniers réflexes pour avancer avec lui tout en lui tirant à travers le buffet, atteignant le plus proche du trio. Touché au pied, se dernier cri de douleur avant de se mettre à sautiller. Plaçant son canon prêt de la tête du mort qu'il tient encore fermement, le Wagner tirant à bout portant, explosant la tête du déchaussé.

Plus que deux.

D'un coup de pied puissant, il éjecte le corps parsemé de balles sur l'homme à sa gauche pour l'amener au sol, lui laissant quelques secondes pour abattre celui à sa droite. Recevant un coup de poing droit, John se protège de son bras gauche avant de donner un coup de canon dans son abdomen puis en lui décrochant la mâchoire d'un coup de crosse. Ceci étant fait, il le termine d'une balle dans la tête.

Poussant avec difficulté le corps mort de son collègue, le dernier titube en tentant de se relever, ne voyant pas Johnny lui tirer une salve de balle afin de le coucher à terre. Et d'une nouvelle balle, lui explose la caboche.

Déjà quatre en moins.
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Chasse à double tranchant

With John S. Wagner


Sa réaction pour la première idée de la louve était compréhensible. Les deux tireurs se côtoyaient depuis moins d'une heure. La confiance ne naissait pas tout de suite. Après tout, Jaina pourrait très bien mentir et profiter du désarmement de son coéquipier pour l'emmener à la Marine ou bien le tuer. Qu'il le souhaitait ou non, John figurait dans la liste des rivaux de celle qui désirait être la Reine du tir. Le battre prouverait sa supériorité pour acquérir ce titre. Mais devait-elle mordre sa proie tout de suite ? Rosenberg préféra se raviser, elle n'était pas prête à se battre contre un lion.

Ayant donné un bâton de dynamite à Wagner, la dame s'arma d'un deuxième et fit le même geste que son collègue. Brûler la mèche avec la tête brûlante de sa cibiche. Le crépitement réjouit la desperada qui adorait se servir de ces explosifs pour semer le chaos. Provoquer un désastre dans un forêt sera une première. D'habitude Jaina pétait des banques, des saloons, des groupes de personnes. Cette nouvelle cible promettait un merveilleux spectacle.

De toutes ses forces, l'albinos balança son jouet dans une trajectoire ou aucun sylve faisait office d'obstacle. Le bâton tournait dans les airs et explosa au contact du sol remplit d'épines mortes d'un sapin. Le doux son de l'explosion arracha un sourire satisfait au monstre que représentait Jaina Rosenberg. Plusieurs troncs d'innombrables années se brisèrent, s'effondrèrent, devant les rubis de la vampiresse. Les oiseaux s'envolèrent dans les cieux en se plaignant haut et fort par leur piaillement. Les rares chevreuils se précipitèrent pour échapper à l'incendie qui venait de naître. Puis, les proies des deux tireurs sortirent de leurs cachettes.

Bien plus nombreux que tout à l'heure, Jaina pensa que cet endroit devait être au final un piège. Quel ironie du sort. La situation fut totalement inversée. Plusieurs individus, des hommes et non des femmes désirèrent découper la fumeuse avec leurs armes blanches de toute sorte. Ne pouvant se reposer sur son pied enflammé qui causera des dommages à ses os, à son corps, Jaina opta pour Hutch, son mini fusil à canon-scié. L'arme la plus destructrice en combat rapproché. Quel dommage que son magasin ne contient que deux cartouches...

Deux pauvres blaireaux finirent par ressembler à du gruyère en prenant de plein fouet la première munition de Hutch. Les trois autres en profitèrent pour attaquer dans le dos du prédateur. De justesse, les machettes frôlèrent les vêtements de Jaina. La cow-girl venait de rouler en avant, ne trouvant pas mieux comme esquive. Pas très habituée à ce genre de pirouette, sa tête tourna un moment, la gênant pour esquiver un coup de pied dans l'estomac...

Le souffle coupé, la pistolera manqua de s'effondrer. De toutes ses forces elle resta debout, ne souhaitant pas accorder sa chute qui ferait plaisir à ses ennemis. De son Fast Draw, un tir rapide que tout cow-boy s'entraînait à effectuer tous les jours pour craner, ni plus ni moins, Jaina élimina ses trois proies.

Puis, elle eut la très bonne idée de se planquer derrière un tronc d'arbre mort lorsqu'une dizaine d'individus du groupe mitraillèrent Rosenberg avec leurs pétards. Impossible pour la dame de riposter. Une seule solution s'offrait à elle. Gaspiller son dernier bâton de dynamite. Grognant dans sa barbe en préparant l'explosif, des résidus pointus d'écorce se plantèrent dans l'une des joues de Jaina à cause de cette fusillade.

Sa riposte prête, la pirate balança sa dynamite dans les airs, au plus haut de la position des tireurs. Lorsqu'ils découvrirent le jouet de Jaina, ils s'apprêtèrent à trouver un refuge, une zone de sûreté. Malheureusement pour eux, la bombe explosa quand la Louve Blanche tira dessus avec son revolver. La périmètre d'impact emporta les dizaines de tireurs. La reine s'imposa une fois de plus...

« Tu t’en sors John ? » demanda presque amusée la fumeuse qui venait de terminer sa clope. « Ou tu veux un coup de main ? »



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Dernière édition par Jaina Rosenberg le Lun 1 Jan 2024 - 11:07, édité 1 fois
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C'était un véritable massacre.

Plus il logeait du plomb dans les corps de ses ennemis, plus John prenait du plaisir. Et quand il n'avait plus de munitions, il s'armait d'un couteau, de poings américains ou simplement des phalanges que sa mère a pu lui chier pour massacrer la vie qui se dressait en face de lui. Alors lorsque l'albinos se retourna pour lui soumettre son aide ironiquement, elle pouvait apercevoir le mercenaire, empoignant le dernier survivant, tout en lui baignant la tronche de mandales. Les dites phalanges ensanglantées, le franc tireur s'arrête de cogner pour se redresser face à la belle, sans lâcher sa proie.

- Tu rigoles ou quoi ? J'ai l'impression d'être un gosse dans un d'ces parcs d'attractions, j'me marre à donf !

Et alors qu'il poursuit son interrogatoire sans poser de question, Jaina pouvait apercevoir derrière lui la trentaine de corps que John avait plombé. Leurs corps encore fumant, jonchant le sol rouge de sang. Il était bien plus nombreux que prévu mais finalement, n'est-ce pas bénéfique pour les affaires ? Moins de concurrence, plus de récompense.

- S'tu veux mon avis ...

Lâchant la carcasse désormais sans vie de l'ultime misérable, John se rapproche de la cow-girl, s'essuyant d'un mouchoir en tissu blanc, ses mains sali d'hémoglobine.

- ... Ils devaient tous appartenir à cette saloperie de secte de chasseur de prime. Bon. On peut dire que l'Or cramoisi est définitivement mort non ? Héhé

Se satisfaisant de cette bonne dose d'action, le Wagner vient à ressentir une présence derrière lui. Et se retournant rapidement pour s'alerter du danger, il peut alors apercevoir son objectif premier; Pablo Chapo. Ils avaient réussi à le capturer ? C'est donc pour ça qu'ils étaient tous réunis là ? Mais avec tout ce bordel, il en profiter pour se libérer de ses liens et le voilà maintenant entrain de s'enfuir. Quelle merde !
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Chasse à double tranchant

With John S. Wagner


Jaina fut bouche-bée devant l’immensité des cadavres derrière son ami John Wagner. Ce bonhomme en avait dans le pantalon. Il était certes très doué aux armes à feu, mais niveau massacre Jaina ne l’égalait aucunement. Intérieurement, la louve était frustrée de ne pas être la plus grande prédatrice. Elle devait aplatir ses oreilles pointues et ramener sa queue entre les jambes. Néanmoins, John lui procurait un sentiment nouveau. Une redoutable envie de le dépasser. Elle le voyait comme un rival, un obstacle à enjamber pour s’assoir sur le trône de Reine du tir. Grâce à ce psychopathe, la cow-girl venait de trouver une source de motivation pour améliorer ses capacités actuelles.

Un sourire étira son visage blanchâtre. Jaina brûlait d’une nouvelle détermination et serait prête à embraser le restant de la forêt pour le dévoiler à tout le monde. Rangeant ses pétards, s’apprêtant à faire les poches de ses proies désormais morte pour remplir son porte-monnaie. La prédatrice entendit une branche morte se briser. Un lièvre appétissant prenait la poudre d’escampette. Porteur d’un sombrero, d’un poncho et d’une moustache noire de Morse, les billes sanguines de Jaina s’enflammèrent d’excitation.

Elle demanda l'autorisation au boucher de pouvoir s'occuper de cette proie venant de son île. Elle avait des comptes à régler avec cet ennemi se trouvant sur son parcours pour être Reine du tir. John hocha son visage, visiblement il venait de tirer une croix sur sa carrière de chasseur de primes. Jaina envisagea que la petite guerre contre l'Or Cramoisi était une bien meilleure fin que ce Pablo Chapo. Tout deux s'échangèrent un long regard et cela suffit aux deux silhouettes de tisser un lien particulier. Celui de deux rivaux qui aspiraient à être de grands tireurs.

Sachant que sa jument la suivait au loin, la cow-girl siffla fortement pour faire appel à Orphée. Le cheval ayant grandi dans le Ranch des Rosenberg, porteur d’une fière allure freina après un galop devant sa cavalière. Un nuage de poussière démarra des sabots d’Orphée pour englober la silhouette de John. Jaina agrippa la corne de sa selle, monta sur cette dernière et ordonna à sa fidèle amie de poursuivre Pablo Chapo.

Détachant son lasso, tournoyant la corde dans les airs, elle balança le cordage et le resserra pour menotter les pieds du fuyard. Pablo jura en chutant et reçu immédiatement un coup de pied dans la mâchoire lorsqu’il désira tirer sur Orphée. La cavalière à terre désarma le bougre et sortit un pétard.

« Pablo Chapo !! Mon père Lawrence Rosenberg racontait que tu étais un sacré salopard d’Exact Town. »

« Mierda, la fille de Gringo à l’harmonica ! » dit-il en crachant une gerbe de sang avec une de ses dents sur la terre sèche de la forêt. « Tú me veux quoi ? Prometido, j’ai pas touché à ta familia. Excepto à ta madre Daisy qui m’avait insulté. J’ai justo mis une baffe dans sa tronche, car j’avais déclaré mon amor pour elle. Elle m’avait mis un râteau, refusant mon amor.  »

« Tu as oublié de mentionner le coup de feu à son épaule. » s’énerva l’albinos qui remit une mandale de sa santiag dans la caboche du ligoté. Elle n’avait jamais déclaré à John que ce criminel avait un lien avec sa famille. En plus d’être un soi-disant bon tireur et d’être coureur de jupon, Jaina souhaitait le retrouver pour venger sa mère qui portait une vilaine cicatrice à vie.

« Debout Pablo ! » ordonna la Rosenberg qui détacha les liens du criminel recherché. Elle jeta un de ses pistolets et recula de quelques pas. « Si tu veux t’enfuir, va falloir être plus rapide que moi. Il est temps de conclure cette histoire pour découvrir qui est le meilleur tireur. »

« Cé tout vu señorita. Yé vais avoir dou plaisir à té montrer cé qué un vrai pistoleros. »

Effectuant un souffle moqueur, Jaina se mit en position pour être prête à dégainer son arme. Son pied droit traîna sur la terre sèche de la forêt, ses phalanges s’agitèrent frénétiquement autour de la crosse de son pétard, ses rubis ne quittèrent à aucun moment les yeux noisettes de Pablo. Sentant son cœur battre follement, l’albinos effectua des respirations lentes, calmes pour apaiser son rythme cardiaque. Être trop tendu pourrait lui causer un défaut de tir.

Les minutes tournèrent pendant que l’incendie dans la forêt suivait son cours. Les autorités devaient être sur les lieux, sûrement devant le massacre orchestré par John et Jaina. L’odeur des flammes provoquèrent une irritation des yeux des deux Chapeautés d’Hat Island. Une larme coula de l’œil gauche de l’albinos qui souffrait encore plus que son adversaire. Sa maladie de l’albinisme ne l’avantageait aucunement. Cela fit sourire puis rire Pablo Chapo qui se mit à tousser et malheureusement à cligner des yeux. Une erreur à ne pas commettre devant la Louve Blanche. À l’instant où les couvertures de ses billes viennent de s’abaisser, Jaina dégaina dans un éclair son arme pour loger une balle dans le palpitant du criminel…

L’homme s’effondra sur le sol pendant que la cow-girl frima en rangeant son arme par un moulinet. Un obstacle de moins pour la prétendante au titre de Reine du tir…

Appelant sa jument en entendant la police de l'île se rapprocher de sa position à cause du coup de feu, Jaina chevaucha sa fidèle alliée pour s’enfuir des autorités. Hors de question pour elle de croupir dans une prison. Arrivant à semer les valeureux qui se chargèrent d’éteindre l’incendie de forêt avec une équipe spécialisée pour éteindre cet enfer, l’albinos ne croisa malheureusement pas John. Elle espérait que son nouveau rival avait réussi tout comme elle à se barrer de ce chaos. Après tout…les deux devront se retrouver pour savoir qui est le meilleur tireur…



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