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À la recherche d'un sourire ft. Grin

Deux années s'étaient écoulées, longues et éprouvantes. Longues, car il n'avait plus de nouvelles de ses parents, ni même de sa sœur jumelle qu'il aimait tant. Éprouvantes, car il n'était pas loin d'un esclave, portant les marchandises d'un vieux capitaine qui se déplaçait d'îles en îles afin de les vendre. C'est accord était ce qui lui avait permis de fuir sa prison et il pouvait y mettre un terme dès qu'il le souhaiterait, tels étaient les termes du contrat ; mais il devait trouver une vie, il devait trouver un avenir, quelque chose à faire. Son but, il le savait déjà : se battre pour la survie des siens, améliorer les conditions de vie à Carcinomia. Mais comment le faire, seul et sans force ? Comment parvenir à accroître ses muscles jusqu'à ce qu'il soit aussi fort que l'acier, s'entraîner jusqu'à ce que la paume de sa main soit aussi tranchante qu'un sabre et que sa force pure soit capable de briser une île en deux. Oui, ces ambitions étaient lointaines, elles étaient peut-être même démesurées ; mais c'était le moins qu'il lui fallait, si demain, il souhaitait changer le monde. Cependant, c'était pour demain, ces ambitions : aujourd'hui, Basile devait aller récupérer une commande dans une taverne de Norland, cité portuaire de Luvneel. C'était une simple demande du chef du navire sur lequel il officiait, qui venait en début de séjour passer sa commande, mais souvent trop alcoolisé à la fin pour venir la récupérer lui-même. Ainsi, il s'y collait ; peut-être plus par sympathie que par envie d'être reconnu ensuite...

Il entra ainsi d'un pas relativement posé dans la taverne, le regard tourné vers le comptoir où officiait une demoiselle sympathique - il la connaissait depuis quelques temps. "Normalement, vous devez avoir une commande au nom de Trihexa Basile." Le capitaine-marchand avait finalement pris l'habitude de directement donner le nom de son moussaillon. Leur relation était presque paternaliste, car c'était bien grâce à cet homme qu'aujourd'hui, Basile était plutôt libre. "Oui, nous l'avons ici." Le jeune homme acquiesça brièvement de la tête, avant de donner une petite bourse, paiement pour ces quelques bien, avant de prendre le pochon en main. "Je suppose qu'on se reverra dans quelques mois, Lily, alors à bientôt !" Un léger sourire, avant de faire demi-tour et de se diriger vers la sortie.

Il connaissait quelques têtes au sein de cette taverne, mais clairement pas toutes. Il ne le pourrait pas, la population de Luvneel était grande et c'était un port régulièrement visité. Il ne s'arrêterait pas aujourd'hui pour jouer à un jeu de cartes, comme il le faisait souvent ici, en temps normal.

Basile passa donc le pas de la porte, éblouit par l'intensité du soleil. Il ne savait pas qu'elle serait le prochain arrêt, mais une chose était sûre : une routine s'était installée dans sa vie, depuis qu'il avait quitté son île de naissance...

Paroles : Trihexa A. Basile - Lily
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Je fis disparaître tranquillement le cadavre de la personne que je venais d’assassiner. Ah ! Les révolutionnaires ! Ils ne comprenaient pas la leçon décidément ! Heureusement, je ne m’étais pas tâchée. Je préférais rester propre. Je rajustai machinalement mes gants pour m’assurer que mes mains de métal étaient parfaitement recouvertes. J’observai la mer pendant quelques secondes avant de rajuster les plis de ma jupe autour de mes jambes. Bien ! J’étais propre, la mission était faite… Peut-être qu’avant de repartir au Quartier Général… Peut-être pourrais-je prendre un repas mérité avec une petite bière avant de repartir ? Cela pourrait être amusant. Enfin, amusant… Cela me permettrait peut-être de me reposer un peu ? Cela serait chouette oui !

Je me mis en route pour me diriger vers le port d’un pas joyeux, mon sourire habituel collé aux lèvres. Je chantonnai mentalement pour moi-même en observant la foule avec attention. La journée était vraiment belle, très colorée ! J’adorais cela. Mon regard caressa tout doucement le ciel également. Des îles… Encore des îles… J’eus un sifflement joyeux en continuant de fendre la foule toujours d’aussi bonne humeur. Pourquoi la changer alors que tout était très bien autour de moi. Agent Grin faisait toujours de l’excellent travail ! Elle tuait proprement et joyeusement ! Et même sans se salir ! C’était parfait ! Et quand je pensais « Grin », j’entendais la voix d’un enfant qui m’appelait, mon ruban rouge frôla ma nuque et j’eus un sourire en sentant cette espèce de caresse sur la peau fine de ma nuque.

Une auberge… une auberge… Oh ! Il y avait une taverne. La taverne de Norland. La Lune Ivre. C’était un peu étrange comme nom. Cela me rappelait d’autres choses, une autre vie dans laquelle je fuyais mes tâches pour grimper sur les rochers toujours plus haut pour caresser le ciel… Mmh… C’était il y longtemps tout ça ! Je secouai la tête pour chasser ces souvenirs et m’avancer… Avant de me figer en voyant le garçon brun sur le pas de la porte. Quelques fractions de secondes. Il ne me fallut guère plus pour que dans mon esprit, le visage d’enfant devienne celui en face de moi. Je cillais, perturbée… mon sourire resta cependant sur mes lèvres et je m’avançai vers lui avant de prendre la parole :

« Tri… Tri ? Est-ce que c’est bien toi ? »


Peut-être que mon esprit me jouait des tours, c’était tout à fait possible également ! Mais pourtant… ce visage, cette manière d’être. C’était sans doute bien mon Tritri…
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Il n'y avait que rarement des coïncidences, dans ce monde, selon le jeune Trihexa. Ayant vécu une enfance particulièrement religieuse, Basile pensait qu'un destin existait pour tous et que la vie des gens était probablement définie dès le plus jeune âge. S'il ne croyait pas réellement en une divinité quelconque - ce qui finalement, représentait la raison pour laquelle il n'aimait pas sa secte de naissance, il était bien persuadé qu'une destinée attendait tout le monde. Et grâce aux marines qu'il avait entendu parler, au sein des tavernes des différents ports de Carcinomia, il s'était forgé une idée qu'une justice existait en ce monde et qu'elle était probablement dû à une autorité supérieure. Si elle ne l'était pas d'un dieu, un être mortel pouvait-il représenter l'autorité supérieure ?

Assurément, oui. Les êtres mortels, quel qu'ils soient, avaient le potentiel de grandir et d'être supérieurs aux autres. Grandir, se développer, pour avoir la force de modifier des îles, modifier des destinées. C'était son objectif personnel : devenir l'être supérieur qui modifierait des destinées, devenir l'être qui... chamboulerait l'île de Carcinomia. Il avait entendu des histoires intéressantes, sur des Amiraux, des Dragons célestes, des doyens... Sur le gouvernement mondial et sa force, sa présence au sein des mers. Cela l'avait ébloui, lui avait donné un objectif à accomplir : être à leur hauteur.

Cependant, la route était longue et semée d'embûches. Il voulait rejoindre la marine, rejoindre la force armée principale de ceux qui gouvernaient le monde : mais Basile ne se sentait pas en confiance, cette possibilité l'effrayait presque. Alors, il attendait. Il s'entraînait chaque jour, sur le navire-commerçant, sur terre ferme quand ils s'amarraient à un port... Finalement, n'ayant guère de style bien défini pour se battre, il dut se résoudre à entraîner sa force physique, pure et simple, afin de compenser ce qui lui manquait.

Cette petite course au sein de la taverne faisait suite à un petit moment d'entraînement qu'il avait passé solitairement, dans une forêt attenante à la ville. Alors qu'il s'apprêtait à entamer un périple rapide jusqu'au port, il fut arrêté par une demoiselle face à lui. Cette dernière bégaya quelques instants, mais il ne fut pas capable de remettre un nom sur ce visage, pourtant si angélique. Il se souviendrait probablement d'une telle demoiselle. Cependant, il fallait reconnaître que peu de gens l'appelaient Tritri, et encore moins depuis qu'il avait quitté Carcinomia... "Excusez-moi, on se connaît ?" Peut-être était-ce une forme de manipulation ? Une tentative de le soudoyer, peut-être avait-elle entendu son nom dans la taverne... et voulait donner l'impression qu'elle le connaissait ? Un simple surnom assez basique, tout de même, elle avait une chance sur deux de tomber juste. "Je m'appelle Trihexa Basile, damoiselle... pouvez-vous me renseigner votre identité ?" Il fronça quelques instants les sourcils, attendant une réponse de son interlocutrice.

Il n'avait été que quelques fois ici, à Luvneel et jusqu'à preuve du contraire, il n'y connaissait guère de charmante demoiselle avec qui il aurait tissé un lien suffisamment fort pour être appelé par un quelconque surnom. Alors, il l'observait, mais n'avait pas réellement de souvenir de l'avoir déjà vu. À moins que ça ne soit pas Luvneel ce qui liait leurs deux âmes ?

Paroles : Trihexa A. Basile
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Je regardai toujours droit dans les yeux Tritri… Combien d’années s’étaient écoulées depuis notre derrière échange ? Depuis que l’homme m’avait enlevé sous ses yeux. Depuis ce jour où je l’avais entraîné au milieu des rochers et que je l’avais fait jouer à chat avec moi. Là où je grimpais facilement, il semblait avoir plus de mal que moi. Mais c’était autre chose. Je lui avais fait faire tellement de bêtises, tellement de farce… Mes parents m’avaient prévenu d’être plus prudente avec lui. Mais je n’avais rien écouté. Et il s’était passé ce qu’il s’était passé. Mais… Non, Tirtri était en face de moi maintenant. Le destin n’existait pas. Les coïncidences oui. Je le regardais, découvrais son visage adulte avec une grande attention. Je ne savais pas si j’avais beaucoup changé… Mais c’était autre chose.

Il ne m’avait pas reconnu. Mon sourire ne disparut pas, il resta en place sur mes lèvres. Comme tous les jours. Parce que je devais sourire, je devais toujours sourire. Ce n’était pas grave s’il ne me reconnaissait pas. J’avais sans doute beaucoup changé après tout. Le reste ce n’était pas important à mes yeux. Je le voyais. Il allait bien ! Il semblait tout heureux avec la peau toujours un peu pâle, mais c’était sa carnation. J’avançai d’un pas souple vers lui, restant malgré tout à quelques distances avant de hocher la tête.

« Je sais qui tu es Tritri ! On a beaucoup joué ensemble. »

J’avançais encore d’un pas vers lui avant de poser mes doigts sur ses joues et les tirer doucement pour former un sourire, comme lorsque nous étions petits. Quel nom devais-je lui donner ? Nashira ? Ou Grin ? Les deux ? Je me mordis les joues pendant quelques secondes avant de lâcher les siennes.

« Tu me connais. Mon nom c’est celui d’une étoile, mais tu m’en as donné un autre ! »

Souviens-toi… souviens-toi s’il te plaît Tirtri. Tu ne peux pas… m’avoir oublié quand même ? Non ? Non tu m’as pas oublié ! C’est pas possible. Sinon… sinon je ne pourrais plus sourire… Et… Et j’avais besoin de mon sourire…
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Un passé révolu. Des années manquées. Des histoires oubliées... mais pas totalement, car il en conservait un jour intarissable. Il en avait régulièrement parlé avec sa sœur jumelle, évoquant les disparus de la secte. Des personnes qui avaient pour la plupart quitté leurs rangs, décidant d'une vie plus solitaire au sein de l'île de Carcinomia. Mais il y avait ces quelques personnes qui n'avaient plus donné signe de vie et au fil des années, Basile a pu, en fouillant ci et là, apprendre de nouvelles vérités : le saint de la secte, depuis des décennies, échanger des vies contre de l'argent à différents intervenants. Si cela pouvait bien ressembler à de l'esclavagisme, ça n'en était pas, puisque ces individus étaient libres ensuite. Mais Zeno appréciait se faire de l'argent sur le dos de ceux qui naissaient dans les bas-fonds de Carcinomia : après tout, l'argent gagné par chaque membre entrait dans une cagnotte commune qui était utilisée pour les bons plaisirs de la secte de manière générale. Ainsi, cela permettait même au plus démunis - et ceux ne pouvant pas travailler - de vivre décemment.

En fin de compte, ce système était un partage égalitaire des ressources, une forme contre la pauvreté, une belle œuvre mise en place par la secte. Mais le revers de la médaille était simple : comment fuir sans argent, comment fuir quand on nous retire toutes les ressources à notre disposition ? La seule solution pour le jeune Trihexa fut de voler de l'argent dans le coffre de la secte, auquel il avait accès par son statut particulier, lui aussi faisant partie des têtes pensantes de leur culte.

La demoiselle face à lui mentionnait avoir joué avec lui. Mais Basile, ayant eu une enfance partagée avec de nombreux jeunes - de la secte, mais pas que - avait toujours eu une certaine sociabilité, qui lui avait même été imposée au fil du temps. S'il n'appréciait pas porter un masque, il était bien conscient qu'il lui fallait toujours être souriant et que probablement, tirer la tête ne lui apporterait rien, si ce n'était des problèmes. Ne s'autorisant que peu l'expression de sentiments négatifs, il avait donc toujours été globalement en bons termes avec les personnes côtoyant son chemin. Cela dit, elle pouvait, au fil de ses paroles, peut-être lui rappeler quelqu'un, surtout avec cette mention d'étoile. Quelqu'un de mort, selon lui. Les circonstances de sa tragique disparition n'étaient connues que de lui et de sa sœur, mais ils avaient toujours pensé que cette personne était décédée.

Après des yeux écarquillés, il décida finalement de briser son silence. "Na-nashira ?" Étonnement, sa voix avait flanché quelques instants, trahissant une certaine émotion. Mais il peinait à croire qu'elle pouvait bien être devant lui, aussi étincelante, alors qu'elle avait disparu soudainement, emportée par son destin. "LA Nashira ? Izar Nashira ? Celle qui se trouvait au sein de la secte de la grenade ?" Il avait du mal à croire à cette réalité. "Tu ne peux pas être elle... comment... as-tu survécu ?" Il semblait en proie au désarroi, considérant qu'il y avait bien trop peu de chances, dans ce monde, pour croiser une personne qu'il avait perdu de vue depuis... treize années.

Paroles : Trihexa A. Basile
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Mmmh… Il ressemblait à un poisson hors de l’eau avec cette tête-là ! Mais il fallait dire que je l’avais surpris. Bon, lui aussi m’avait surpris. On pouvait dire que c’était un juste retour des choses ? Sans aucun doute ! Mais j’étais tellement contente de le revoir ! Même avec cette tête surprise. Il n’avait pas changé ! La même tête que quand je lui sautais dessus avec un grand « Bouh » ! Mais ce n’était peut-être pas le moment de lui refaire ça ! Vraiment pas. Et par contre, je n’étais pas sûre que discuter ainsi au milieu de la rue c’était la meilleure solution ! Voir même pas du tout. Un petit vent agita ma jupe que je remis en place machinalement en attendant que le poisson se réanime.

Ce qu’il fit ! Mon sourire s’agrandit et je claquai des mains, heureuse de voir qu’il se souvenait de moi. Même s’il ne semblait toujours pas y croire ! Je ris légèrement en inclinant la tête. Il se souvenait de moi ! Il se souvenait de moi ! Mon cœur était si heureux ! C’était tellement… Inespéré qu’il se souvienne de moi ! J’inclinai la tête.

« C’est bien moi ! »

Je fronçai les sourcils à sa remarque avant de secouer la tête.

« Je ne suis jamais morte ! On ne m’a jamais tué. »

D’accord, on avait essayé, mais c’était autre chose. Je ne pouvais pas non plus dire que je faisais partie du Cipher Pol ainsi… Qu’est-ce que je pouvais dire pour le rassurer et lui faire comprendre.

« En fait, j’ai juste été emmené pour rejoindre les troupes du gouvernement mondial. Alors, ce n’était pas du tout facile, mais je n’en suis pas morte. »

J’inclinai la tête.

« Mais si tu ne me crois pas… pose une question que seule la vraie Nashira, donc moi, pourrait répondre. »

Je gardais toujours mon grand sourire sur les lèvres, Tritri avait toujours été méfiant ! Mais j’allais le rassurer.
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Elle répondait vaguement à sa question, n'allant pas forcément dans le détail. Les troupes du gouvernement mondial ? Un terme bien vaste, qui en disait beaucoup, mais finalement, pas assez, à ses yeux. Il ne savait pas quelles étaient les circonstances exactes de la transaction entre la secte, représentée par le saint et le gouvernement mondial, mais elle n'était guère étonnante : après tout, les jeunes de la secte, suffisamment compétents, étaient envoyés au sein des Énigmatiques... ce corps d'assassin qui œuvrait au sein de North Blue et géré par le clan du Roc, les Darkness, avait une grande réputation et la secte ne pouvait y envoyer que ses meilleurs membres. Là où Nashira semblait donc avoir fini au gouvernement mondial - sans qu'il ne sache précisément où, lui était sensé finir dans le corps d'assassins de Carcinomia, événement auquel il avait pu échapper... mais c'était probablement sa sœur, ayant pris son identité, qui officiait désormais dans ce corps spécial. Elle, qui n'avait pas eu le même entraînement, devait probablement rattraper de nombreuses choses afin d'être à la hauteur, mais il ne doutait pas de ses capacités ; il craignait seulement qu'elle ne tombe sur plus revêche qu'elle et que cela lui porte préjudice... et il ne se pardonnerait pas s'il venait à apprendre sa mort. C'était pour cette raison que Basile n'avait pas le temps, il devait impérativement devenir plus fort, avant que sa jumelle ne fasse quelque chose d'inconsidéré.

"Es-tu heureuse ?" La question lui échappa quelques peu, mais il était véritablement intéressé de savoir la réponse. Leur dernier moment fut particulièrement chaotique, elle avait disparu soudainement et face à ces circonstances, il se demandait si elle pouvait vraiment éprouver de la joie... "Si jamais, tes parents allaient bien quand... " Il marqua un court temps de pause, ne sachant pas s'il devait en parler. Avait-elle besoin d'entendre de telles paroles, finalement ? Elle se sentait bien, au vu de son regard jovial, de ses yeux épanouis ? "Je suis désolé si ça te dérange, mais je préfère te le dire. Je te crois, sur toutes les îles qui existent en ce monde... il serait improbable que je tombe sur quelqu'un me connaissant, surtout que je ne fais pas de vague et qu'officiellement, je suis encore... À Carcinomia." Il se perdait dans ses explications, affichant un léger sourire. "Enfin, je pense que c'est important que tu le saches. Tes parents allaient bien quand j'ai quitté notre île natale. Bien entendu, ils ne se sont jamais pardonnés pour ta... disparition..." insista-t-il sur la fin de la phrase. "Mais ils vont bien, ils sont en vie, en tout cas." Ils étaient devenus moroses, depuis cet événement, mais avaient survécu tant bien que mal.

Il ne savait guère s'il devait se permettre d'autres remarques sur son passé, alors il préféra ce taire à ce sujet. Ma douce Nashi... Une discussion sur le pas d'une taverne n'est pas ce que j'appelle convenable, tu ne voudrais pas que l'on se rejoigne ce soir, ici ? Nous pourrons prendre un verre... et partager une soirée détendue, cela fait tant de temps, nous avons probablement des choses à nous dire, n'est-ce pas ? Son visage trahissait sa réjouissance de la voir ici.

Paroles : Trihexa A. Basile
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Sa première question me surprit. Est-ce que… j’étais heureuse ? C’était bien la première fois qu’on me posait la question depuis… C’était la première fois tout court en réalité. On ne m’avait jamais demandé, jamais posé cette question. Je ne pris pas le temps d’y répondre, je fis juste un nouveau sourire encore plus grand.

« Oui ! Et toi ? »

Oh… Mes parents… Je cillai un peu, perdant légèrement mon sourire à la mention de mes parents. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pensé à eux. Parce que cela ne servait rien. Et que jamais je ne serais retournée sur l’île. Pas le temps, pas l’envie… Je ne savais pas très bien… Mais non, cela faisait longtemps que je n’y avais pas pensé, cela n’avait plus d’importance. Je cillai un peu en essayant de suivre ce que disait Tritri…

« Tu es encore… à Carcinomia ? Je ne comprends pas vraiment. »

Est-ce que c’était important ? Pas vraiment, leur vie n’avait plus grande importance pour moi. Ne jamais s’être pardonné pour ma disparition. Ma vente. Oui, bon ils pouvaient s’en vouloir, ce n’était pas très grave. Enfin si ! Mais ce n’était pas de leur faute après tout. J’inclinai la tête.

« Tant mieux s’ils sont en vie. Ils m’avaient prévenu de ne pas jouer autant avec toi parce que mon caractère n’allait pas avec… Zeno je crois ? »

J’inclinai légèrement la tête à sa remarque. Oui, effectivement ce n’était pas une bonne idée de rester là à discuter ! Je battis des mains.

« Retrouvons-nous ici ce soir alors ! Et oui, il y a quelques petites choses qu’il faudra que tu me racontes Tritri ! On se dit… dix-neuf heures trente ? Parfais ! À ce soir ! »

Je lui fis à nouveau un grand sourire accompagné d’un signe de main avant de m’éloigner d’un pas vif, croisant les mains dans mon dos. Mmh… Je chantonnai machinalement pour moi en continuant d’avancer. Je laissais le temps passer, continuant de sourire pour moi-même. La journée passa rapidement, je passais du temps pour juste regarder la mer… Tout cela… À dix-neuf heures trente précise, j’étais devant la taverne. Je pris ma montre à gousset pour consulter l’heure, claquer le couvercle et attendre tranquillement que Tritri arrive. Je me frottai légèrement les joues et mon sourire revient comme par magie !
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Basile était heureux, de cela il en était sûr, mais ce bonheur était entaché par ses innombrables préoccupations, sur lesquelles il n'avait pas forcément la main. Cependant, il ne préférait pas les dévoiler : en parler ne rendrait-il pas tout cela bien trop réel, bien trop tangible, pour sa petite existence ? Encore bien jeune, inexpérimenté, il ne voulait pas évoquer de manière trop détaillée ses émotions et risquer de voir son contrôle sur ces dernières flancher. "Oui, ça va très bien. Je suis satisfait des derniers événements." dit-il simplement, sans mentir. Car si ce n'était pas un mensonge, cette vérité omettait malgré tout quelques détails. Il vit clairement que la demoiselle perdit ce petit sourire qu'elle arborait depuis le début de leur discussion et comprit qu'il avait peut-être fait une erreur d'évoquer ses parents avec elle. "Je suis désolé si mes paroles t'ont décontenancé, c'était malvenu de te dire cela. Je me doute que tu as fait ta vie depuis et je ne peux que le comprendre, encore désolé, Nashi." Ce sentiment d'erreur n'était guère plaisant pour lui. Il préféra ne rien répondre par la suite à ce sujet, ne voulant pas remuer le couteau dans cette histoire passée qui, de toute façon, ne pourrait plus être modifié. Oui, le saint Zeno effectuait une forme de contrôle sur les relations de Basile ; oui, il était capable de se débarrasser de ceux qui avaient une influence néfaste sur son petit protégé. Il fut ravi d'entendre qu'elle était prête à le voir le soir même. "Je te donnerai les détails de mon... départ de Carcinomia ce soir, quand nous nous reverrons. C'est probablement la seule histoire qui vaut la peine d'être écoutée ou en tout cas la plus passionnante me concernant." Tenant toujours son baluchon en main, il fit un signe de la tête et reprit donc sa route vers le navire de celui pour qui il travaillait.

Le soir arriva vite. Basile avait quelques tâches à mener à terme sur le navire, puis de nouveau, reprit sa route au sein du port où il se dirigea vers la taverne. Il repartirait au petit matin de l'île, mais ça lui laissait un peu de temps afin de profiter des retrouvailles avec sa jeune amie. En entrant de la taverne, il se dirigea aussitôt vers une table libre où il commanda un simple jus, sans vraiment savoir quelle base ils utilisaient. Il consommait peu d'alcool - si ce n'était jamais - et n'allait pas changer aussi vite.

La jeune Nashira arriva quelques dizaines de minutes après lui et se posa face à lui. Un sourire éclaircit de nouveau et presque instantanément les lèvres de Basile. "Grin !" s'exclama-t-il lorsqu'il l'accueillit. "Veux-tu manger quelque chose ou tu as déjà pris ton repas ? Il n'avait pas encore commandé quelque chose à manger, mais s'était préparé à un petit diner... Finalement, peut-être bien qu'une chose lui manquait de la secte : cette facilité à avoir de la nourriture. Il ne s'occupait de rien, à l'époque et même, s'il n'appréciait pas les conditions de sa vie, il ne pourrait pas mentir sur le fait qu'il était mis sur un piédestal... et que tout lui était donné, sans qu'il n'ait à se battre pour cela.

Paroles : Trihexa A. Basile


Dernière édition par Trihexa A. Basile le Jeu 12 Oct 2023 - 15:54, édité 1 fois
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S’il était satisfait alors tout allait bien ! J’eus un simple sourire plus large en inclinant la tête.

« Alors c’est le principal ! Si tu es heureux et que tu es satisfait ! »

Et je restais très surprise qu’il évoque mes parents. Je ne m’y attendais pas… Mais je crois que j’étais… satisfaite ? Qu’ils soient en vie. Quoi que leur mort ne m’aurait pas touché le moins du monde. La vie n’avait plus beaucoup de valeur à mes yeux. Voir aucune. Mais c’était autre chose, il n’avait pas besoin de savoir tout cela. On venait juste de se retrouver après tout. Je secouai la tête à sa remarque alors qu’il s’excusait.

« Non, non ! Ne t’inquiète pas ! Je ne pensais juste pas que tu évoquerais mes parents. C’est très bien s’ils sont encore en vie ! »

Enfin… je crois ? Il y avait aussi mes frères et sœurs… Ils devaient tous m’avoir oublié maintenant, à part mes parents, mais c’était autre chose. Il n’en parlerait que ce soir pour m’expliquer son départ. J’inclinai la tête.

« Hâte de te revoir ce soir dans ce cas ! »

Je m’occupais de moi toute l’après-midi avant d’arriver pile à l’heure. Je la vérifiais même sur ma montre à gousset avant d’entrer. Tritri était déjà là ! Je m’avançai toujours droit sur lui, avec un grand sourire sur les lèvres. Comme toujours lorsqu’il était là… mais surtout comme toujours avec moi ! C’était après tout mon surnom ! Celui qui m’avait surnommé ainsi. Grin. Je m’assis en face de lui, rajustant mes jupes autour de moi.

« Je voulais manger avec toi ! Je crois avoir vu qu’ils servaient des bols de nouilles. Ça avec un grand verre d’eau ça sera parfait ! »

Je fis signe à une serveuse, ce n’était pas au-dessus de mes moyens après tout ! Je commandais pour moi, laissant Tritri commander pour lui avant de le regarder avec attention.

« Bien ! Raconte-moi comment tu es arrivé ici ! Cela doit être incroyable ! Dans mon souvenir le Zeno ne te lâchait pas beaucoup ! »

La serveuse revient rapidement et déposa nos commandes sur la table. Je réglai ma commande avant d’attendre le début du récit de mon ami !
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Il avait fait un effort vestimentaire. Enfin, pas qu'il n'en faisait pas au quotidien, c'était bien tout l'inverse, mais cette fois, il avait changé les couleurs qu'il portait. La majorité de ses tenues étaient composées de bleu, de crème, des couleurs qui évidemment, faisaient un lien avec l'environnement qu'il avait connu toute sa jeunesse ; après tout, c'était les couleurs de la secte... mais cette fois-ci, c'était bien plus sombre : un long manteau rouge bordeaux, avec un t-shirt noire et un pantalon de la même couleur que sa veste... Juste pour sentir un peu de changement, en ce jour si spécial. Spécial, car ces retrouvailles étaient importantes à ses yeux. Spécial, car il fut un temps, elle l'était, dans son esprit. Spécial, car après tout... il l'avait aimé, sans nul doute, d'un amour enfantin. Mais c'était son premier amour, celle qui lui avait apporté du baume au cœur et cet amour, si immature, était aussi probablement la raison de leur déchéance, de cet acte mené par le saint pour éloigner la demoiselle du garçon qu'il fut jadis... Il ne pouvait qu'assumer avoir une étrange sensation dans la poitrine lorsqu'il la regardait, pas de l'amour, loin de là - où peut-être se méprenait-il ? -, mais plutôt un fort sentiment de nostalgie d'une époque qui est certes passée, lointaine, mais qui aurait pu se perpétuer dans d'autres circonstances. Les jeux d'enfant, multiples et partagés aussi avec sa jumelle, demeuraient un souvenir agréable.

Face à elle, il se sentait parfaitement serein. Il prit quelques instants pour commander son plat, avant de se recentrer sur elle. Il se reprit à boire, sachant qu'il aurait probablement fini bien vite sa boisson actuelle, avant qu'elle ne lui pose la question importante de son existence. "Longue histoire, je t'avoue." Il prit une bouffée d'air frais, pour se centrer sur ce qu'il avait à dire. "Je pense que ça a commencé vers mes quatorze ans... si je me souviens bien, oui. Je n'en pouvais plus de toutes ces fêtes sordides et sans intérêt, où je devais être le centre de l'attention." Il fronça les sourcils quelques instants, avant de corriger. Mais tu n'étais pas là, c'est vrai ! J'avais six ans lorsqu'une fête fut organisée, où j'étais la pièce centrale... c'était du théâtre, finalement, je devais jouer la comédie pour les bons désirs de notre cher saint. Il poussa un léger soupir, mais il se transforma bien vite en sourire. "Et puis, quasiment chaque année, j'ai dû mener les différentes fêtes sous les ordres de ce vieux fou... Et voilà, je n'en pouvais plus. J'ai mené un plan, avec ma jumelle. Tu sais... elle, elle était une esclave dans tout ça. Elle menait des tâches ingrates, on parlait du fait que j'étais mieux loti, elle voulait rester ici... Il en venait au détail important, à ce qui comptait dans cette histoire. "Alors on s'est débrouillé pour qu'elle prenne ma place. J'ai fui, j'ai rejoint un marchand et j'ai négocié mon départ. J'ai payé pour, et depuis, je travaille avec lui et en retour, j'ai le gîte... Maintenant, je cherche encore ce que je vais bien pouvoir faire... Il hésitait réellement. Il voulait rejoindre la marine, mais ne se sentait pas suffisamment compétent. "Pourquoi pas rejoindre la marine, c'est ce qui m'intéresse, mais suis-je assez compétent avec mes poings et mon vieux mousquet ?" Enfin, c'était une histoire qui n'était pas terminée. Il n'était qu'au début de sa vie. "Et voilà où nous en sommes aujourd'hui ! Ici, à se parler et à partager un repas." Et ça, c'était un véritable plaisir.

Paroles : Trihexa A. Basile
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Je restai très droite sur mon tabouret, joignant mes mains devant moi et pour l’écouter et pour attendre tranquillement. Je n’étais pas pressée que cette soirée se termine. C’était tout l’inverse. Tritri était beau dans son long manteau bordeaux avec son haut noir. Pour ma part, je ne portais pas une tenue très différente, toujours ma robe blanche avec le boléro couleur océan avec un biais couleur soleil. J’avais seulement peigné un peu mes cheveux avant de les attacher à nouveau avec le ruban rouge que Tritri m’avait offert. La promesse d’un mariage. Un amour d’enfant… Tritri avait été le premier, et le seul encore actuellement, pour qui j’avais éprouvé de l’amour. Peut-être aussi parce que mes camarades du Cipher Pole n’étaient pas toujours capables d’amour ou que je ne pouvais pas en éprouver pour eux. Ou alors qu’aucun d’entre eux ne pouvait moduler le nom « Grin » comme Tritri le faisait… C’était possible aussi. Mais comment avait-il quitté la secte ! Longue histoire !

« Hé bien nous avons à boire et nos plats sont chauds ! C’est donc parfait pour les longues histoires ! »

Je bus une gorgée d’eau fraîche avant qu’il ne commence son histoire. Commencé vers ses quatorze ans. Je souris un peu plus à sa remarque, Tritri avait toujours détesté être au centre de l’attention ! Peut-être était-ce pour cela qu’il adorait quand je l’entraînais loin de ses responsabilités, loin de tout et que je jouais à cache-cache avec lui ! Peut-être. Mais seul lui le savais.

« oh, je me souviens que je ne te voyais jamais plus sourire que quand je te proposais de jouer à cache-cache ou que je te faisais filer en douce sous le nez de Zeno ! »

C’était sans aucun doute pour cela que je m’étais fait vendre. Six ans… Une année après mon départ. Jouer son rôle dans une pièce sans avoir la main sur son destin. Le vieux fou. Je me demandais à quel point je serais heureuse de le tuer… ou alors… j’en aurais rien à faire ? C’était possible aussi. Je hochais la tête, je me souvenais parfaitement de Mary, j’avais joué aussi avec elle.

« Si elle était une esclave… pourquoi vouloir rester ? Pour te couvrir et goûter à tes privilèges ? »

Mais il était donc parti avec un marchand. Très bien. Et il travaillait maintenant pour lui. D’un geste lent, je pris mes baguettes pour commencer à enrouler des nouilles autour d’un geste expert. Normalement, mes gants remontaient assez haut pour qu’il ne visse pas mes mains en métal. Tant mieux. Rejoindre la marine… Je soutiens son regard.

« Si tu t’entraînes assez, oui, tu pourras complètement rejoindre la marine. C’est ce qui m’est arrivé. Je n’étais pas très forte et maintenant je le suis parce que je me suis beaucoup entraînée. »

J’eus à nouveau un grand sourire à ses derniers mots en inclinant la tête.

« C’est vraiment une très belle journée ! Je ne pensais pas te recroiser un jour ! Mais j’en suis tellement contente ! »

Je fis à nouveau tourner mes baguettes dans mon bol avant d’en prendre quelques bouchées, de nouilles. Cela faisait du bien.
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"Un bon plat chaud est toujours le signe d'une bonne discussion, d'un moment convivial, n'est-ce pas ? Ce sont probablement les seules choses que j'ai retenues de positif dans ma vie au sein de la secte, ces moments que l'on partageait, ces banquets... Entre gens du commun, il y avait une véritable sincérité." Gens du commun, un terme qui pourrait sonner fort péjoratif, mais qui ne l'était en réalité pas du tout : ces gens, qu'il mentionnait, c'était les parents de Grin ou même sa mère, ces quelques personnes qui ne partageaient pas une tâche officielle au sein de leur culte. Il y avait un véritable esprit de groupe, un amour fraternel, c'était une grande famille. Dans le fond, les choses n'étaient pas si néfastes qu'il pourrait le prétendre, son ressenti étant davantage influencé par une personne : le saint Zeno, qui contrôlait chaque action et surtout les finances de chacun, empêchant la liberté des membres. "Et Mary et moi avions conservé ces petits rituels, que nous avons fini par partager avec d'autres. Nous avons pu rencontrer notre père, ce qui a été une lumière bénie dans un océan de noirceur. Nous n'aimions pas nos vies respectives : je ne voulais pas être au centre de l'attention, Mary aurait aimé. Une différence de caractère dû au traitement que nous avions eu enfant. Je la comprenais parfaitement et je n'en jouais pas, même par humour, car... je savais la douleur que c'était pour elle." Une douleur légitime. Les femmes de la secte n'avaient pas forcément la place la plus enviable - pas plus que les hommes, ceci dit - mais en vérité, les uns comme les autres dépendaient beaucoup de leurs compétences. Une femme avec de véritables facultés martiales, par exemple, aurait pu prétendre au corps des Énigmatiques... mais c'était si elles recevaient l'entraînement adéquat, ce qui était grandement rare. La question qu'elle posait ensuite était pertinente. "Mary, malgré ce qu'elle a vécu, appréciait grandement la secte, enfin ses membres. Et surtout, elle ne voulait pas y laisser notre mère. Mary, de par sa place, aurait pu quitter la secte comme notre père l'a fait par le passé, et même le rejoindre... mais au risque de laisser notre mère... Sa mère, un sujet compliqué. S'il pensait que sa sœur était tout à fait capable de se défendre elle-même, pour elle-même, il doutait par contre qu'elle en soit capable si sa mère se trouvait impliquée. Mary serait aussi capable de défendre leur mère en même temps qu'elle... à moins qu'elle ne serve de moyen de pression. "Tu sais, notre mère n'a pas chanté. Toujours aussi douce et bienveillante envers autrui, peut-être faible aussi ? Je ne veux pas tellement me prononcer cela, ma perception est peut-être mauvaise. Mais j'ai toujours eu l'impression qu'elle ne savait pas s'imposer : cela dit, tu en conviendras... vivre enfermé dans un lieu si reclus, ne peut pas avoir que des avantages. Cela laisse des séquelles."

Étonnement, il en venait déjà à parler avenir avec sa camarade d'autrefois. Il n'aurait pas réellement pensé que cela puisse se produire aussi vite, mais il s'était montré rapidement dans la confidence... peut-être à cause de ce sentiment qui faisait vibrer son palpitant, cette médiocre sensation de nostalgie. "Oui, je le sais bien. Je m'entraîne depuis que j'ai sept ans, à cause de ce vieux fou... Il comptait me faire entrer dans le groupe d'assassins de Carcinomia. Mais même si je m'entraîne régulièrement, en sortant de ce milieu, j'ai un peu de mal à me dire que je puisse parvenir à être quelqu'un d'utile... Et pourtant, je ne manque pas de buts..." Il possédait de nombreux buts et ne le cachait pas. Il planta ses baguettes dans le bol de nouilles, enfournant une bouchée. Il mâcha rapidement avant de reprendre. "C'est effectivement une journée magnifique, j'en suis ravi. Je ne pensais pas cela en me levant. Cela dit, j'aimerais que tu me parles un peu de toi ! Alors, comment sont tes journées maintenant ? Que fais-tu dans ta vie ? Tu as parlé d'entraînement, alors, tu es une combattante ?" Il affichait un véritable sourire satisfait, car ce moment était particulièrement agréable.

Paroles : Trihexa A. Basile
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Dans ma famille, nous étions assez nombreux pour que tous les jours les repas ressemblent à des minis banquets ! Qualité de nourriture en moins bien sûr ! Mais les repas chez mes parents, cela avait toujours été quelque chose d’organisé et de presque militaire. Mais l’ambiance avait toujours été heureuse ! Et au Cipher Pole, c’était très différent, il y avait du monde, mais nous n’étions pas réellement en famille et ce n’était pas toujours aussi joyeux. Mais je pouvais comprendre la nostalgie de Tritri de ces repas.

« Un bon repas est toujours meilleur partagé avec des gens qu’on aime ! »

Mais je voulais un peu mieux comprendre sa vie au sein de la secte depuis que j’étais partie et comment il s’en était sortie. Il avait rencontré son père… Intéressant… Inverser la vie entre Mary et lui. D’accord. Les caractères étaient différents… Pourtant malgré mon éducation je n’avais pas changé, ou presque pas ! J’étais toujours la même ! Enfin je crois.

« J’entends bien ce que tu veux dire. »

Et Mary était attachée à la secte… bien, bien. Cela faisait une espionne potentielle sur place. Et ne pas laisser leur mère… d’accord. Et sa mère n’avait pas changé également. Je voulais bien l’entendre. Faible ? Mmmh… peut-être ? Je ne m’en souvenais pas assez bien pour le dire. C’était lui qui savait mieux que moi après tout. Des séquelles…

« Sans doute, je ne me souviens pas beaucoup de ta mère je ne pourrais pas te dire. »

Et pourquoi il se mettait ainsi des barrières ? S’il savait déjà s’entraîner, il n’avait pas besoin de plus ! Le groupe d’assassins… Ça potentiellement, puisqu’il venait de me rafraîchir la mémoire, je devrais en toucher deux mots à mes supérieurs. Peut-être qu’il serait intéressant de s’y pencher légèrement pour s’assurer qu’ils ne tentent rien de stupide. Ou qu’ils ne tuent pas les mauvaises personnes !

« Mais tu as un but déjà. Rentrer dans la marine. Tu pourrais ensuite souhaiter atteindre le plus haut rang… Et peut-être… Je crois savoir que certains possèdent des commerces et des terres… Je ne sais pas trop, mais je pense que tu peux apporter beaucoup ! »

Je restais surprise de sa question et je pris une nouvelle bouchée de nouille avant de répondre avec détachement.

« Je travaille pour le gouvernement oui, j’ai eu un entraînement très rigoureux. »

Au vu des balafres qui parcouraient mon corps c’était un peu le cas de le dire ! Mais je n’allais pas lui dire non plus que je tuais et espionnais tranquillement. Non, le pauvre ne comprendrait pas et je lui ferais peur.

« Je sers… disons de liaison entre la Marine et le gouvernement. Cela implique de devoir se battre, car on ne sait jamais ce qu’il peut se passer avec les révolutionnaires. Tu sais ils sont parfois prêts à tout ! »

J’avais parlé d’une voix basse pour éviter qu’on ne nous entende. Même si ce n’était pas du tout mon vrai métier, mais en soit, ce n’était pas complètement faux… Je surveillais pour éviter que le mal et la corruption ne frappe trop. C’était la loi du quatrième Cipher Pole.

« L’entraînement a été très rigoureux ! Et très long. Mais je suis forte maintenant ! Assez pour te protéger au besoin ! »

J’eus à nouveau un grand sourire heureux. Je ne décrivais pas tout le reste. Pas le voyage, l’angoisse, la peur, la douleur… Tout cela… il n’avait pas besoin de le savoir. Tout ce qu’il avait besoin de savoir, c’était que mon sourire était intact.
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"Des gens qu'on aime ?" demanda-t-il avec un petit sourire en coin, mais sans arrière-pensée sur un quelconque sentiment amoureux. Il ressentait aussi cette sensation et ne la décrivait pas comme étant de l'amour, de toute évidence, Basile avait toujours été mauvais pour décrypter ses propres émotions. "Je partage ton ressenti. Être seul sur les mers, sans attache... ça me fait du bien de voir une personne que j'ai connue dans ma vie passée ; certes, nous étions très jeunes, mais... je ne t'ai jamais oublié, je n'oublie jamais mes amis." Il dévora une nouvelle bouchée de nouilles, les joues gonflées par la quantité qu'il avait enfourné. Son visage chaleureux ne changeait jamais de direction, tourné vers la demoiselle aux longs cheveux blonds. Elle avait conservé sa douce apparence enfantine, tout en acquérant des formes qu'elle ne possédait pas autrefois. Mais, elle était la même... Comment avait-il fait pour ne pas la reconnaître ? Était-ce le temps, qui avait effacé ses souvenirs ? Un bien piètre constat, dans ce cas, mais c'étaient les joies de la mortalité... "En tout cas, ces nouilles sont très bonnes ! Je m'arrête parfois ici, mais je n'avais jamais testé ce plat... Peut-être est-ce ta présence qui rend ce plat aussi bon, finalement ? Comme évoqué précédemment, le moment était agréable, c'était un véritable partage et peut-être que ses papilles étaient biaisées par le plaisir ressenti...

"Atteindre le plus haut rang !" Il lâcha un petit rire, presque moqueur, mais sans grande méchanceté. Ce n'était de toute façon pas sa volonté de rabaisser, c'était plus un manque de confiance. "Comme si j'allais finir en haut des rangs, tu sais, certaines personnes destinées à être en bas de l'échelle, et il n'y a aucun mal !" Après tout, atteindre les rangs élevés ne dépendait pas que de la force, mais beaucoup d'autres points, tels que les haut-faits. Cela dépendait de choses qui n'étaient pas forcément de son ressort, selon lui. "Enfin, tu sais quoi ? On verra ! Tout le monde aimerait évoluer autant, mais je ne préfère pas me prononcer. Je ne sais pas où je serai dans les prochains mois !" C'était une piètre façon de détourner la conversation et de mettre fin au sujet actuel : Basile savait en réalité les îles qu'il visiterait, car le marchand faisait globalement le même chemin à chaque fois. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était s'il trouverait le courage de le quitter... lui qui avait toujours du mal à lâcher son confort.

Elle racontait enfin les détails de son parcours. "Je vois, très bien !" Il l'écoutait attentivement. "Ah, les révolutionnaires... Tant de conflits, on ne peut nier qu'il y aura toujours du travail pour ceux qui veulent combattre ! Le Gouvernement mondial a besoin de bras... et finalement, une raison de plus de rejoindre ses rangs !" et donc, la demoiselle avait rejoint le gouvernement mondial... un bel avenir s'offrait donc à elle, au sein de ses infrastructures. "Oh ne t'inquiète pas, je n'ai pas besoin d'être protégé ! Je suis très bien entouré, et je sais me débrouiller, avec les gens du commun... Puis, c'est un marchand que je suis, alors ça va pour l'instant !" Ce n'était pas comme s'il était avec un pirate. Cela aurait pu être le cas pour fuir, mais il n'aurait jamais accepté de rester avec ensuite. "Tu dois avoir un travail très prenant, mais... on pourrait se revoir, plus tard ? Nous avons un schéma de route bien défini, je peux te dire les îles sur lesquelles nous passerons et peut-être... on pourrait aussi s'entraîner ensemble ? Il était presque gêné de demander ça : après tout, ils venaient de se retrouver... peut-être voulait-elle rester loin de lui ?

Trihexa A. Basile
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Des gens qu’on aime… J’eus un simple sourire plus grand en inclinant la tête.

« Mouais ! Des gens avec qui j’aime passer du temps. Des gens comme toi ! Avec qui je pourrais passer des journées entières ! »

Je n’étais pas seule et sans attache… Mais disons que je n’étais pas très portée sur les relations avec les autres. Quoi que j’eusse Meïko, même si parfois elle était très collante et très jalouse ! Mais ce n’était pas la peine de parler d’elle. Il n’avait pas besoin de la connaître après tout ! Mais en soit, ma seule attache c’était mon travail ! Et c’était sans doute très bien comme ça ! Quand la vie n’avait plus trop d’importance après tout… C’était sans doute beaucoup mieux.J’eus un doux sourire.

« Quand j’ai dû dire comment je m’appelais… J’ai dit Grin, c’est le premier prénom qui m’est venu ! Parce que c’était toi qui m’appelais ainsi. Je ne t’ai jamais oublié non plus. »

Mais le repas était délicieux ! Il fallait en profiter ! J’eus à nouveau un grand sourire en inclinant la tête. Je souriais toujours ainsi ! Toujours sourire ! Toujours et encore ! Parce que je ne devais pas paraître triste. Non, jamais ! Toujours sourire, encore et toujours ! J’inclinai la tête.

« Une présence qu’on aime rend tout meilleur Tritri ! C’est pour ça que c’est si bon ! »

Et je l’encourageais à atteindre le plus haut rang, mais il ne semblait pas du tout réceptif à mes mots. Je poussais un soupir avant de tendre ma main pour lui offrir une petite pichenette de deux doigts sur le front.

« Si tu ne tentes pas, jamais tu ne pourras être au plus haut rang. »

Mais il se remit aussitôt en selle en affirmant qu’on verrait. Seul l’avenir nous le dirait de toute manière.

« Qui vivra verra Tritri.»

Je lui expliquais simplement, aussi… superficiellement que possible ma vie… mon entraînement et tout cela. Est-ce qu’il avait remarqué que mes doigts n’étaient plus en chaire avec ma pichenette ? Possible. Mais je n’avais pas honte de mes mains en métal, c’était… comment dire, des accidents de travail, n’est-ce pas ? J’inclinai la tête à sa remarque, toujours mon sourire sur mes lèvres.

« Tout à fait. Je suis sûre que tu auras ta place à la Marine ! »

Plus que dans le Gouvernement mondial… Il était sans doute trop tendre pour certains pôles… Non, je ne voulais pas trop qu’il s’enfonce sur cette voie. Mais je pouvais le protéger ! Je souris un peu plus, amusée par ses remarques.

« Ahaha ! Je te protégerais toujours un peu Tritri ! Je t’ai toujours un peu protégé ! Mais tant mieux si tout va bien. »

Je repris mon repas avant de regarder mon ami les sourcils légèrement froncés de réflexion.

« Je… travaille beaucoup et un peu partout selon ce qu’on me demande. Mais je serais tellement heureuse de pouvoir te revoir. Et encore plus de voir si tu t’es amélioré ! Mais je veux bien la liste ! Et combien de temps vous y restez en moyenne. Cela sera plus simple que te dire où je peux être. Je repars demain ! Et je ne sais même pas où je serais après ! »

La joie des missions après tout…
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Finalement, cette journée s'était avérée très productive. En quittant l'île de Carcinomia, Basile pensait perdre tous ses proches, perdre toutes les attaches qu'il avait dans sa vie. Puis, Grin était tombée du ciel face à lui. C'était bien entendu une expression, même si ça aurait probablement pu être le cas. Peut-être que cela avait accentué sa sensation de plaisir lors de cette discussion, cette volonté de recréer le lien : car, au vu de leur jeune âge lors de la disparition de la jeune femme, aucun lien n'aurait pu survivre... Mais par chance, leur lien avait été plus profond qu'une simple amitié et sa mère, douce Emilia, lui avait longuement ressorti ce qu'il avait vécu avec elle. Elle appréciait grandement Nashira et fut grandement attristée de sa disparition présumée et lui, comme sa sœur, n'avaient jamais osé lui avouer la vérité... Aussi par crainte que leur mère ne trahisse leur confiance et révèle au saint de la secte que les deux jumeaux parvenaient à accéder à quelques documents secrets, notamment grâce au passe-droit du jeune messie, comme ils aimaient l'appeler. "Sincèrement, ma mère me parlait souvent de toi ! Je crois que ton souvenir lui mettait du baume au corps : c'était une époque douce et légère, comparée à ce qui est arrivé après... et grâce à ses récits, je n'aurai jamais pu oublier nos jeux ! Ces souvenirs étaient une douce parenthèse dans les représentations de leur culte.

"Grin te va encore mieux qu'avant, je peux te le dire ! Tu es toujours aussi souriante et ça me fait plaisir de voir que tu n'as pas perdu ton essence." Car lui l'avait toujours comme ça et il ne pouvait juger que sur ce qu'il avait en face de lui... et de fait, une représentation qui n'était qu'un quart de ce qu'elle était réellement. Au-dessus de la table, il attrapa la main métallique de son ami, et faisait parfaitement fi de ce détail. On voyait bien plus que cela, lorsqu'on voyageait régulièrement. Bien sûr, il se questionnait de la réalité derrière ces mains métalliques, mais c’était un sujet qui lui semblait sérieux, pas de ceux qu’on aborde lors de retrouvailles… peut-être la prochaine fois, cela dit. "Eh bien, tentons, alors. Je vais m'entraîner un peu plus pour espérer rejoindre la marine et être quelqu'un, un jour !" Il en vint à lui proposer de se revoir. De telles retrouvailles méritaient un effort, même si ce n'était qu'une fois par an. Un lien, brisé, qui pouvait se rebâtir, à n'en pas douter. Il l'espérait, en tout cas. Le jeune homme aux sombres pulsions qu'il taisait depuis toujours, se sentait plus serein de voir une tête de son passé. Il écrivit quelques notes sur une feuille de papier, avec un crayon qu'il venait de sortir d'une poche : un ordre de voyage, avec des estimations de voyage selon les durées qu'ils ont suivi depuis le début... "Ceci devrait te permettre de me retrouver, et ainsi, nous aurons nos petits moments à nous. Ma douce Nashira, cela fait tant de temps, mais malheureusement, la journée de demain sera longue... et j'espère qu'on se reverra vite, nous aurons des choses à nous raconter encore... comme cette fois où j'ai tué un instructeur de la secte..." Il lâcha un petit rire, un rire frivole. Il se leva à la suite et s'approcha de la demoiselle, avant de venir déposer ses lèvres sur sa joue gauche. "Tu as l'air d'être devenu une personne forte, Grin. J'ai hâte de te revoir." lui susurra-t-il au creux des lèvres, avant de tourner les talons pour quitter la taverne... non sans un regard vers elle avant de passer le pas de la porte.

Trihexa A. Basile
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Sa mère parlait souvent de moi ? C’était presque étrange… Pas que j’en sois en colère… Mais disons que je n’étais pas très à l’aise à cette idée. Sa mère je ne lui avais pas beaucoup parlé… Est-ce que son fils lui avait trop souvent raconté nos histoires ? Peut-être. C’était gentil de sa part en tout cas ! J’inclinai légèrement la tête en mangeant tranquillement mon bol de nouille.

« Je me les racontais toute seule le soir pour ma part. Pour ne rien oublier. »

Tous les jours, pour garder ce lien. Enfin d’une certaine manière… Je n’étais pas sûre que ce soit même très clair pour moi. Je gardais juste… ces souvenirs dans mon esprit. Il avait changé ! Mais en bien. Est-ce qu’il n’aurait pas peur de moi maintenant ? Peut-être. Mais je préférais toujours me présenter comme Grin. Parce que Nashira… Je ne pouvais pas, pas vraiment. Pas perdue mon essence. Je hochais la tête.

« J’ai essayé de ne pas trop changer ! Je n’avais pas envie de perdre mon sourire ! »

Je restai surprise quand il me prit les mains, mais je serrais doucement la sienne. J’inclinai la tête.

« Je te fais confiance t’as toujours été un bosseur ! »

Je le laissais tout me noter son itinéraire en finissant mon bol de nouilles sans rien dire. Qu’est-ce que j’étais censée dire d’autre ? Rien, il valait mieux le laisser finir et ne pas le troubler pour qu’il n’oublie pas une information. Je repoussai légèrement mon bol vide sur le côté. Je tendis la main pour prendre le papier et le lire rapidement avant de le plier pour le glisser dans ma veste. Douce ? Je rougis légèrement en me frottant légèrement la joue d’un doigt. Et il avait déjà tué… ?

« J’ai déjà hâte que nous nous revoyons ! Et que tu me racontes ce qu’il t’est arrivé. »

Il m’embrassa sur la joue et je rougis à nouveau en souriant.

« J’ai hâte aussi de te revoir Tritri ! Prends soin de toi ! »

Je le regardais partir avec un petit sourire heureux avant de légèrement remuer les doigts. Je devais partir maintenant, je n’aimais pas être en retard.
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