L'important c'est pas la chute,

Quelque part dans le ciel au dessus de Grand Line, dans un gigantesque navire flottant.

- Colonel, j'ai terminé le bilan de la situation !
- Allez y sergent.
- Je me suis permis de faire un plan !


- Je suppose que notre chargé de cartographie est resté sur Elysia...
- Effectivement Colonel, comme vous pouvez le constater, la division est actuellement scindé en quatre groupes. D'abord, les hommes que nous avons abandonnés sur Elysia au moment ou le navire ennemi à décollé pour quitter l'ile.
- Je ne crois pas qu'abandonner soit le bon terme...
- C'est vrai, les ordres étaient de charger et de monter à bord au plus vite, rester en arrière c'est presque de la désertion !
- Ceux qui sont restés en arrière sont les équipes d'artilleurs, et la plupart des blessés. Le Sergent Jack de Mallemort a pris le commandement des opérations sur place, il nous a communiqué un premier comptage il y a quelques minutes, il a quatre cent hommes avec lui, est en train d'établir une liste des pertes mais pense en avoir recensé trois cents. Il a aussi fait une centaine de prisonniers, essentiellement des blessés pirates, qui eux aussi n'ont pas eu le temps de se replier dans leur vaisseau quand il s'est activé.
- Qu'il rejoigne le camp de base et tienne ses positions en attendant des ordres. Continuez Sergent...
- L'autre groupe, juste ici au niveau de la mer est évidemment la flotte que nous avions laissé à l'ancre sous l'ile céleste. Comme vous l'avez ordonné, elle fait actuellement route à notre poursuite, mais semble peiner à suivre la cadence du vaisseau. Ils n'ont pour l'instant aucune idée de notre direction.
- A quelle vitesse va t'on ?
- Impossible à évaluer sans instruments. Mais quand on ouvre une des portes sur l'extérieur ça souffle bien...
- Combien sommes nous à avoir embarqué ?
- De ce coté du navire, nous avons, en état de combattre, quatre cent hommes de la 1ere brigade,  trois cent de la 8eme brigade des pontonniers, et trois cent de la 2de et du détachement de Logue Town. Nous avons aussi trois cent blessés incapable de se battre, et nous avons fait deux cent prisonniers. Des pirates qui se sont rués comme nous vers le navire quand la plaine a commencé à s'effondrer, et qui ont déposés les armes quand ils ont vu qu'ils étaient coincés avec nous.
- Et le reste de l'équipage ?
- D'après l'agent Alcéa, qui est celle qui est allé le plus loin en exploration, le navire est tout bonnement gigantesque. Peut être plus d'un kilomètre de long. Et après les batailles que nous avons mené sur Elysia, l'ennemi semble saigné à blanc. En tout cas les pirates n'ont l'air s'occuper que certaines zones clés du navires. Leur plan était probablement de nous tenir à l'écart le temps du décollage, puis de se replier à l'intérieur pour fuir. Mais l'arrivée du géant et la violence de notre assaut les ont surpris. Quand ils se sont aperçus que nous étions montés à bord ils se sont contentés de murer les accès aux zones que nous tenons, en y abandonnant les leurs. Nous nous trouvons dans la partie inférieure,  a peu prés au milieu du navire, sur Tribord. L'agent Alcéa a localisé des regroupements ennemis majeur a notre niveau sur l'arrière, en hauteur sur la proue et l'arrière, et juste au dessus de nous, au cœur du navire...
- Si nous postulons que le navire est bâti comme ceux que nous connaissons, les hommes à l'arrière doivent s'occuper de la propulsion et des commandes, l'espace central doit être un lieu de vie ou de rassemblement. Et l'avant...  
- C'est exactement ce qu'ont révélées nos prisonniers Colonsl. Quand à l'avant, c'est la qu'ont atterris les troupes de la commandante Lin, Colonel. nous avons réussi à la contacter par den den. Elle a subie de lourdes pertes au moment de l'atterrissage et progresse dans notre direction.
- Parfait. Et Végapunk ?
- L'agent Alcéa l'a localisé dans la partie centrale, juste au dessus de nous.
- Alors nous savons quoi faire. Avant toute chose nous devons nous assurer de Vegapunk. Nous devons trouver un moyen de lancer un assaut sur la zone centrale. Une fois notre objectif en sécurité, il sera temps de s'occuper de prendre le contrôle du navire !
- Que faisons nous des prisonniers Colonel ?
- Réfléchissez sergent. Nous aurons besoin de tous les hommes disponibles pour l'assaut...
- Je fais préparer un peloton d'exécution.
- Et gâcher des munitions dont nous aurons besoin ? Nous sommes dans un navire volant a des lieux au dessus de la mer. Soyons simple. Passez moi tout ça par dessus bord.
- Et pour le géant ?
- Nous ne savons pas encore dans quel camp il se bat. Dans la mesure du possible nous allons commencer par l'éviter tant qu'il tue du pirate. Bien. Nous avons un objectif, rassemblez vos hommes ! Premiére étape, trouver Vegapunk !

La roche qui composait les murs environnants étaient d'un gris triste et morne. Laurie s'était fait cette réflexion dès leur entrée dans le vaisseau. Des mur de pierre qui pourraient s'effondrer fasse à l'éternument un peu puissant d'un des lieutenants de la 102ème. Ils n'avaient donc aucune raison de rester cloisonner de la sorte. Le discours du colonel Jakku se finissait alors que les braillements rageurs s'élevaient bien haut. Pour la discrétion, l'élite n'était pas la meilleure. Mais ici, il n'était pas question de discrétion. Il était question de baston. Et ça, la 102ème était bien plus compétente que l'ensemble des amiraux de la régulière.

Les pas de certains menés à un passage qu'ils avait précédemment condamnés le temps de se remettre sur pied. Des soldats poussaient avec force et bruyamment les bloques de pierre entassés pour faire obstacle afin de dégager la voie. Puis des regards timides furent échangés. Personne ne voulait faire les premier pas dans un couloir sombre et au destin incertain. Pourtant, ne s'agissait-il pas de la 102ème ? Puissante, courageuse, indomptable ?

- "Allez soldats, m'obligez pas à désigner un volontaire !" Dit Laurie, tout aussi peu soucieux de jouer les éclaireurs. "Bon bah ... ce sera Fred !"

Un long soupire s'échappa de la bouche du concerné alors qu'il resserrait les doigts autour de son arme et se mettait à faire ses premier pas dans le couloir. Le regard du sergent était satisfait alors que les autres soldats se félicitaient de ne pas avoir été choisi.

- "J'ai l'impression que c'est toujours Fred que tu choisis pour ce genre de chose." Ajouta Alexandre en se rapprochant de Laurie.
- "Normal, c'est le seul prénom que j'ai retenu." Répondit le sergent devant les regards surpris et choqués de ses hommes. "Bah quoi ? Si vous êtes pas content, vous pouvez lui emboiter le pas ! Allez !"

Puis il poussa les hommes à suivre Fred l'éclaireur. Progressant rapidement, le groupe arrivait au bout du couloir où commencé à monter des escaliers. Cela tombait bien, il y avait monter dans les paroles du colonel ! Alors monter ils allaient. Fred prit les devants grimpant les marches les unes après les autres avec appréhension. Ils avançaient un peu à l'aveugle mais ils finiraient bien par tomber sur des pirates capable de leur indiquer la route à suivre une fois fracassée contre un mur. Au bout des marches, ils arrivèrent à une immense salle donnant sur différent couloir. Toujours aucun signe de pirate ... tout du moins, pour le moment.

Alexandre et son escouade quelque peu diminuée emboîtaient le chemin aux autres soldats, le borgne longeant la paroi à sa droite, une habitude inconsciente qu'il avait adoptée au fil des années, cela lui permettait de ne pas avoir à couvrir en permanence ses angle-morts. Les marins d'élite arrivaient alors dans le grand vestibule qui semblait être le point de convergence de différents chemins.

"- Je n'aime pas trop cette position Laurie, on a l'air carrément exposés sous tous les angles." déclarait le blond.

"- Bah on aura qu'à tuer ceux qui arrivent, on est là pour ça non ?" répondit-il dans la plus grand nonchalance, les bras croisés derrière sa tête en sifflotant à moitié.

Tant d'insouciance, mais cela devait bien prouver qu'il avait confiance dans les forces de la 102ème. Ou alors il était tout simplement inconscient, une explication qui se tenait tout autant que la première. Le cortège de soldat continuait de longer les murs, il y avait au total quatre voies qui se croisaient ici et la sécurisation de la zone, aussi tranquille semblait-elle, ne devait pas être fait à la légère. Il était hors de question pour le Dubal que son aventure ne s'arrête simplement car ils n'avaient pas regardé des deux côtés avant de traverser. Avant même d'atteindre le premier couloir, l'infirme entendait des échos de voix, provenant du couloir à l'opposé de celui dont ils approchaient. Sans attendre, il fit signe au groupe de se taire et de tenter de se cacher derrière les quelques colonnes qui peuplaient la grande salle.

"- T'es sûr qu'on va trouver un endroit qui convient par là ? J'ai l'impression qu'on s'éloigne de nos installations plus qu'autre chose Axel... Je commence à plus en pouvoir à la longue" soupirait une voix légère mais pressée.

"- Ecoute moi bien, il est hors de question que je te reprenne à soulager ta vessie derrière un buisson, on va forcément trouver un truc qui fera l'affaire, quitte à ce que je dois le créer." lui répondit fermement une seconde voix plus grave, pleine de conviction. "Bon, on va où maintenant du coup Laurine ?" ajouta-t-il en direction d'une troisième personne.

"- Hmm laissez moi voir, si j'incline l'assiette dans cette directi-" un fracas se fit entendre. "NAN MON ASSIETTE C'ETAIT MA PREFEREE !" se mit à pleurer la femme.

"- Bon quitte à être perdu autant que je baptise un de ces piliers. Aide la à récupérer les morceaux de son assiette Axel, on retrouvera peut être notre chemin dans les restes de porcelaine. Quelle idée de se déplacer au gré des reflets dans de la vaisselle.. Heureusement que les autres nous suivaient de plus ou moins loin, ils devraient plus tarder." continuait la première voix qui se rapprochait dangereusement d'un des piliers que les troupes d'élite avaient aménagés en cachette.

Vite ils devaient prendre une décision. Alexandre serrait la garde de son épée alors que les bruits de pas annonçaient que l'affrontement était imminent. Le blond décida de prendre l'initiative et sortit le premier, prêt à prendre sous son épée la gorge de son opposant. Alors que le sergent d'élite contournait le pilier tout en se relevant, il entendit un bruit de fermeture éclair, suivi d'un liquide qui lui aspergea l'œil, le plongeant dans la pénombre totale.

"- On voit vos armes dépasser les troufions !" s'écria le pirate, tout en courant rejoindre ses alliés alors que d'autres voix se faisaient entendre depuis le couloir dont ils provenaient.

"- Laurie ?? Il m'a pas pissé dessus hein ???" s'écriait l'aveugle sous les rires de son ami qui le regarder essuyer de l'encre rouge sur le reste de son visage.

Les deux camps se faisaient face, la confrontation entre pirate et marine d'élite allait pouvoir reprendre.

Franchement... Je me demande encore pourquoi je m'emmerde à essayer de me fondre dans la masse alors que tous les mecs de la division semble un peu trop au fait de qui je suis sous mon apparence de soldat d'élite. Ma pauvre Azalée... Je me demande encore comment tu as pu supporter de te farcir cette vie de marine, je trouve ça franchement insupportable se confinement forcé qu'ils s'imposent le temps de prendre une décision. Mais comme nos ennemis sont globalement tous des monstres de puissances, je ne peux pas juste m'infiltrer discrètement et récupérer Végapunk comme je l'avais prévu. Il ne me reste donc que la solution de vivre dans la peau de ma défunte sœur en suivant le groupe jusqu'à ce qu'une ouverture se présente.

Enfin, le groupe... Disons plutôt que je compte suivre le Colonel qui vient de déployer ses hommes dans toutes les directions pour tenter de trouver un accès à l'étage supérieur. Alors qu'en vrai, il ferait mieux de faire directement des trous dans le plafond avec son meitou que je lui ai confié pour accélérer notre progression. Mais comme aucun de ses hommes n'est foutu d'avoir le geppou, non, on favorise la voie classique. Et longue... Si longue. Et qui laisse alors tout le temps à l'ennemi qui garde notre cible de nous sentir arriver...

- Colonel : il y a du mouvement.
- De quel nature ?
- Le géant semble se rapprocher dangereusement de la zone où se trouve le Docteur Végapunk et l'une des puissances gardant la 101ème fait de même. Il y a donc fort à parier que l'endroit que nous cherchons a atteindre est un point clé du vaisseaux et que si nous y arrivons trop tard, notre mission risque d'être un échec total entrainant notre mort à tous.

Malgré l'impact de mes déductions je dis tout cela sur un ton totalement détaché. Personnellement, je suis bien déterminée à réussir cette mission, et en cas d'échec, je préfère encore mourir que de devoir affronter la déception dans le regard de ma belle et vénérable étoile.

- Soldat ! On accélère le mouvement ! Je toussote sous cette ordre pour attirer l'attention du colonel
- Si je peux me permettre, nous ferions mieux de laisser vos troupes derrière et de foncer sur notre objectif avant que le géant n'en fasse son quatre heure. Mais c'est à vous de voir Colonel, peut être préférez vous la tranquillité que vous procure les rangs arrières ?

Autour de moi, je sens monter la haine des soldats contre moi, l'agent du gouvernement qui ose remettre en cause la grandeur et le courage de leur cher Colonel d'Élite. Une offense qu'ils ne me pardonneront pas de sitôt et qui fait naître en moi un petit sentiment de fierté. Après tout, avec ça, le colonel va bien être forcée de foncer dans le tas avec moi, non ?

- Ce qu'il nous faut c'est détourner le géant de son objectif ! Ou plutôt non, ce qu'il nous faut, c'est lui faire comprendre que notre objectif n'est pas le sien, et qu'il se trompe ! Amarylis, est ce que vous pouvez localiser le monstre pondeur d'œuf qu'il est en train de chercher ?!
- Par la Colonel !
- Plus prés ou plus loin ?
- Plus prés !
- Alors c'est la que nous allons ! Vous autre, suivez le mouvement, ! Au pas de course !

La 102eme se répand dans le vaisseau en autant de vecteurs d'attaques divergent, qui, je l'espère, mettrons à rude épreuve des défenses pirates certainement hâtives et insuffisantes, et de mon coté j'empoigne mon sabre à deux mains, et frappant directement dans le direction indiquée par l'agent Alcéa, je fends l'air droit devant moi, d'une série de frappes croisés, ouvrant dans les entrailles du navire une brèche qui traverse cloisons et secteurs, droit vers notre cible..

Et abandonnant la troupe qui continue son chemin a pied, le rokushiki nous propulse moi et l'agent droit vers les hauteurs.

[...]

- Mais butez cette poule !
- On essaye chef !
- COT COT CROQUE CROQUE !

On a déjà tenté de me distraire en me demandant ce que faisait une poule de cinq cent kilos. Maintenant que j'en ai une d'au moins deux tonnes sous les yeux, je ne trouve toujours pas ça drôle. Même si voir une bande de pirates en train de se faire dévore par le monstre me fait esquisser un sourire...

Avec l'agent Alcéa toujours en remorque nous avons débouché dans ce qui pourrait être une sorte d'immense d'amphithéâtre, ou une salle de sport ? Ou une sorte de parc ? En tout cas c'est un vaste espace ouvert en forme de cuvette, et qui, bien que nous soyons toujours a l'intérieur, est éclairé d'une lumière naturelle et dont le sol est couvert d'herbe...

Confirmant le coté théâtre, le cœur de la cuvette est actuellement occupé par la plus monstrueuse des poules, pour l'instant for occupé à dévorer un par un une douzaine de pirates qui essayent visiblement sans aucun succès de la capturer...

- Nous devons nous emparer de l'animal, et l'utiliser pour attirer le géant la ou il nous sera utile !
Avec nos compétences respective, dominer cet animal sera un jeu d'enfant...

Et laissant à Alcéa le choix de l'usage de son pouvoir, je me jette de mon coté droit sur la bête, visant la tête, et déployant dans mon bond les chaines qui m'accompagnent partout, et qui vont s'enrouler autour de la gorge et de la gueule du monstre, pour y tisser aussi vite que possible un harnais de contrôle sommaire mais que j'espère efficace.

Tandis que l'homme en rouge se jette sur la volaille titanesque, je prends quelques secondes pour analyser la situation avec mon Empathie. A notre gauche, je sens le géant qui continue de chercher sa poupoule à l'aveuglette. Au centre, il y a cet oiseau terrifiant que le Colonel Kattar tente de dompter de ses chaines. Et autour d'eux, une mer de pirates piétinés et ensanglantés, qui continuent inlassablement d'attaquer le volatile et maintenant qui visent aussi le marine.
Hm...

Première chose à faire : virer les insectes. Créant une centaine de jambes à l'aide de mon fruit du démon en les faisant apparaitre sur les gradins de l'amphithéâtre, je délivre une bonne dizaine de Rankyaku par jambes pour liquider la piétaille. Puis, histoire d'être tranquille, je fais disparaitre mes création pour en créer une gigantesque au dessus de l'entrée dans l'arène et d'un grand coup du plat de mon pieds, je déclenche un éboulement qui enseveli les troupes pirates restantes.

Le grondement de l'éboulement fige alors la cocotte sur place, offrant quelques secondes de répit à son cavalier. Surprise par ce calme soudain, je dévisage le monstre sans trop comprendre ce qui lui prends avant que celui ponde un œuf. Et pas n'importe quel œuf...

- De l'or...

D'un coup, mon intérêt pour cet animal vient de grandir. Est ce que le rendre au géant est vraiment ce qu'il y a de mieux à faire ? Raah, si seulement j'étais avec un Amiral plutôt qu'un Colonel d'élite au rabais... Eux ils le gèreraient le géant ! Alors que Jakku, a part trouver un moyen de l'apaiser en lui donnant sa poule aux Œufs d'or... Enfin, pour l'heure, la mission consiste d'abord à sauver Végapunk, pour le reste, on verra plus tard.

Débarrassés des importuns, je fais à nouveau disparaitre ma dernière création avant de sauter aux côtés de la poule. J'évite soigneusement ses coup de bec aux dents acérés que Jakku tente de retenir avant de finalement créer deux bras de taille géantes. Les membres venant d'apparaitre attrape alors l'oiseau géant de chaque côté, l'empéchant de se débattre avec ses ailes et, usant de toute ma force, je soulève l'animal en le retournant pour que ses pattes dépassent du haut de l'amphithéâtre.

- Faites le crier Colonel ! hurlé-je au marine, la gueule rouge sous l'effort que me demande cette manœuvre.

Coopératif, Jakku commence alors à arracher des plumes à l'animal pour le faire hurler de souffrance. Un tactique qui marche à merveille et qui nous vrilles les tympans. Je tiens alors bon, la tête tournée vers l'endroit du ciel ou est censé apparaitre le colosse qu'on doit distraire.

- POUPOULE !
- Il est là ! On dégage ! Vite !

Laissant alors tomber l'oiseau magique en supprimant d'un coup mes créations géantes, j'esquive d'un soru la bête qui tombe au sol dans un grand bruit et rejoint Kattar qui s'est écarté quand je le lui ai dit. Et pas question de rester ici pour vérifier que la théorie du marin d'élite est la bonne. Avant de voir les bras du géants se pencher vers son animal tant recherché, nous disparaissons dans les entrailles du navires, bien décider cette fois à aller récupérer le scientifique numéro 1 de la marine.

- Alors c'est vous qui foutez le bordel dans nos plans ?

Tous les deux surpris, nous faisons volte face en entendant cette voix dans notre dos, Jakku dégainant sa lame et moi faisant sortir des piques de mes vêtements.

Nos yeux ne remarquent personnes dans cette pénombre, mais mon haki lui trouve immédiatement l'aura de l'importun à qui j'envoie immédiatement un pic à cheveux acéré pour le clouer sur le mur sur lequel il se camoufle.

- ARGH !

Surpris par ma vélocité de réaction, le caméléon reprend forme humaine devant nous, déjà menacé par la lame noire de Jakku qui lui enlève ses pouvoirs.

- Si tu veux pas mourir maintenant guide nous jusqu'à Végapunk.

Taramis:

Mon sabre manque d'épingler l'intrus comme un grotesque papillon, mais je m'aperçois juste a temps de la méprise et retient mon coup avant une issue fatale.

- Baal !? Vous vous êtes échappé ? Bravo; un vrai marine ne se laisse pas emprisonner par l’ennemi sans cesser de lutter ! Maintenant pas de temps à perdre, il nous faut trouver Vegapunk immédiatement. Dites moi que vous étiez retenu au même endroit !
- Mais...
- Mais...
- Ce n'est pas le moment agent Alcéa ! Allez Baal ! Remuez vous enfin ! Vous êtes un officier de l'élite !
- Vous avez raison Colonel, suivez moi !

Franchement il y a des jours ou j'ai l'impression que le népotisme sévit partout et qu'il faudrait un bon coup de ménage dans les hauts gradés de l'élite. Mais bon, je suppose qu'on peut mettre ça sur le compte de sa détention qui a du être assez dur pour abimer même les plus coriaces...

Et puis, il s'est évadé non ? Rien que ça, ça vaudra déjà une médaille.

Laissant de coté les protestations de l'agent qui manque visiblement de confiance dans la rigueur et l'efficacité de la marine d'élite, j'emboite les pas de Baal qui nos entraine dans un tunnel proche, pendant que derrière nous, après la poule, c'est le géant qui laisse libre court à ses plus bas instincts, et entreprend de massacrer les renforts pirates qui tentent vainement d'enrayer sa progression.

- Les cellules dont je me suis échappé sont par ici !

En tout cas Baal a un excellent sens de l'orientation, il semble se diriger dans ces couloirs dépourvus d'indications comme s'il était chez lui, et en évitant tous les pirates. Brave garçon, peut être qu'une citation de ma part pourrait être méritée ? Nous verrons...

- Nous y sommes colonel !
- Nous y sommes ?. Je ne vois pas Vegapunk et ça ne ressemble pas du tout a une zone carcérale. Je dirais que tout ça ressemble plutôt à...
- UN PIÈGE ! !
- J'allais le dire.

- SALE TRAITRE !
- Un traitre moi ?! Imbécile ! Je ne suis pas Baal !
- Quoi ?!
- C'est moi Baal ! Lui c'est Taranis ! Mon jumeau maléfique !
- Incroyable.
- C'était parfaitement évident !
- Méfiez vous ! il a mangé le zoan du caméléon !
- Parfait !

D'un geste de la main je libère une volée de chaines en granit marin qui se jettent sur le traitre qui se fait passer pour Baal, a mes cotés, Alcéa entreprend de se débarrasser des pirates qui tentent de nous prendre au piège d'une manière incroyablement efficace. Pauvres pirates, difficile de se défendre efficacement quand le bras d'un agent du Cipher Pol vous pousse dans le dos et vous colle un shigan dans la nuque. Tout ce que vous pouvez faire c'est signaler a vos collègues qu'ils vont mourir.

Puis mourir avec eux.

Comme son frère de cuve, Taranis dispose de toute une batterie d'armes de poings, et ici, on parle bien d'armes dans le poing, et pendant qu'il tente d'éviter mes chaines, une grêle de balles vient s'écraser sur mon haki, un tir de laser ricoche sur mon sabre, je dévie d'une lame d'air une pluie de projectiles autoguidés. Mais j'ai un avantage, a cause de son fruit, le maudit doit consacrer bien plus d'efforts que moi a sa défense, car la moindre erreur le mettra hors combat...

Et obnubilé par mes chaines, il es parfaitement surpris quand son frère le plaque soudain avec la délicatesse d'un train à vapeur lancé à pleine vitesse.

- Je m'en occupe colonel ! SAUVEZ VEGAPUNK !
- Par ici colonel !

Sur le mur le plus proche, les mains d'Alcea délimitent une zone en forme de carré que d'autres mains me désignent avec insistance. Je comprends ! Et saisissant mon sabre, je tranche !

Quatre lames d'airs parfaitement maitrisé forent un trou dans la paroi, puis la suivante, puis la suivante ! Ouvrant un chemin a travers le navire jusqu'a découper un trou dans la coque une bonne centaines de mètres plus loin !

Et la, surgissant de derrière l'une des cloisons nouvellement percé, enfin ! Le visage de l'homme que nous cherchons depuis des mois !

Vegapunk !

Enfin !

Abandonnant Baal et Taranis, ou l'inverse, je bondis d'un soru a la suite de l'agent Alcéa, déjà en train de vérifier que Végapunk n'est pas l'objet de mesures de contention visant a l'éliminer s'il s'échappe. Mais non, il a simplement été abandonné dans une cellule.

- Ils ont piraté mes prothèses oculaires ! Je suis aveugle ! Et ils ont attachés mes lacets ensemble ! Il va falloir me porter !
- Je m'occupe de vous !

Et hop, voila que huit paires de jambes jaillissent du dos du savant, qui se retrouve immédiatement transformés en un grotesque milles pattes humain, obéissant au contrôle d'Alcéa, et prêt a se rendre en courant n'importe ou sans que sa présence nous gène pour le combat. Parfait. Il est temps de faire un point sur la situation, et immédiatement j'attrape mon den den.

- Ici le Colonel jakku Kattar. A tous les officiers, rapport de situation !
- Ici la sergent Nelseen Colonel ! Nous avons suivi le géant vers l’arrière ! il a massacré tous les pirates qu'il croisait mais il vient d'être pris à parti par les deux Zarek !
- Ici le sergent Dubal Colonel ! Je suis avec le sergent Nelseen ! On a eu l'impression que les Zarek tenaient absolument à détourner le géant de sa route ! Alors on est allé voir ce qu'il y avait plus loin !
- Lâche ce denden ! Et on a trouvé un truc dingue ! Des sortes d'énormes bobines qui fabriquent des éclairs ! y'en a tellement qu'on ne voit même pas le bout de la salle !
- Ils ont trouvés la salle du réacteur ! Celle que ce maudit pirate m'a forcé à réactiver pour remettre en marche son navire volant !
-  Il faut la faire sauter !  
- Si on fait ça nous tomberons !  
- Oui ! Mais les pirates tomberont avec nous !
- Je pense que nous pouvons faire mieux ! Les anciens ont prévu que ce genre de cas pouvait arriver, et ils ont prévu un dispositif de sécurité. Si nous faisons sauter les générateurs principaux, un dispositif de secours s'enclenchera et tentera de ramener l'arche a son point de départ, sur Elysia.  
- Alors il n'y a pas à hésiter ! Sergent Dubal ! Sergent Nelseen ! Faites sauter ces artefacts ! Utilisez toutes vos munitions s'il le faut !  
- Je suis désolé Colonel mais nous n'aurons jamais assez d'explosifs pour en faire sauter un nombre suffisant !
- Faites sauter le pilier central de la salle ! C'est lui qui gère les surtensions, lui détruit, tous les autres suivront...  
- Mais.. Mais nous serons au milieu de la salle !
-  Tirez au sort l'escouade qui surveillera la charge ! Et nous ne les oublierons jamais !  
- A vos ordres Colonel !
- Colonel ?! Ici la commandante Lin !
-  Enfin ! Ou êtes vous ?  
- Nous nous sommes emparés de la surface de l'arche. Les pirates se sont repliés à l'intérieur et semblent en plein combat. Mais contre qui ?
-  Ils affrontent le géant, laissez les se battre et évitez le.Est ce que vous avez toujours vos ballons ?    
- La plus grande partie oui, vous voulez évacuer ?  
-  Nos hommes devraient bientôt neutraliser les moteurs de l'arche ce qui devrait la ramener sur les allods, mais nous n'avons pas la moindre idée de la puissance de l'explosion.. Il faut s'en éloigner le plus possible. Gardez votre zone sécurisé, nous vous rejoignons avec Vegapunk !
- A vos ordre Colonel.

-  Bien, cette fois nous contrôlons la situation, en avant agent Alcéa ! Sortons Tesla d'ici !

Nous débouchons à la surface au moment ou une monstrueuse explosion pulvérise tout le sol de la partie arrière, projetant dans les airs une pluie de blocs de pierres, pendant qu'une véritable tempête d'éclairs et de feux saint Elme semble prendre naissance a la poupe du navire et s'étendre dans l'espace autour de nous. L'explosion est si forte qu'elle secoue jusqu'au pont sous nos pieds, malgré la taille gigantesque de l'arche...

Et voila que soudain le navire tout entier s'incline, sa proue basculant vers la mer, puis entamant un virage à bâbord...

- J'avais raison !
- Sergent Duval. Sergent Nelseen ?

Nous restons quelques instant silencieux, attendant une réponse. Jusqu'a ce qu'un sous officier de l'équipe de Lin noues repère et nous rejoigne avec son escouade. Indiquant les ballons dirigeables qu'ils sont en train de remonter.

- Sergent. Notez. Quarante deuxième jour du conflit sur Elysia. Les officiers Duval et Nelseen se sont sacrifiés avec leurs hommes pour permettre la victoire de la 102eme division. C'était des braves, nous nous souviendrons d'eux.    

Nous avons récupéré Végapunk, mais on ne peut pas dire que la situation soit au beau fixe. Regroupés a l'extérieur, sur la poupe du navire, les soldats de la 102eme se sont retranchés sur le navire qui sombre. Un état qui implique entre autres que les survivants parmi les pirates ont présentement bien d'autres problèmes à gérer que nous. Sous nos pieds le navire gite de plus en plus, il a fini de virer de bord pour revenir vers La haute colonne d'iles d'Elysia, et semble maintenant bien décidé à s'encastrer à mi hauteur de la structure, une bonne lieu en dessous de son point de départ au sommet.

Et vu la masse et la vitesse, c'est un impact qui va faire du bruit...

Alors évidemment, dans ces circonstances on pourrait douter de la pertinence de s’être installé à la poupe. Mais il faut voir le navire dans son ensemble. Quelque part dans les espaces du centre, un géant dément et sa poule monstrueuse sont en train de lutter contre le couple Zarek. L’arrière de l'arche, lui a été réduit en miette quand nous avons détruit la salle des machines de l'immense structure, et toute la zone du pont de la proue est maintenant une faille béante ouverte sur des entrailles sombres et crépitantes d'éclairs.

- Colonel ! Nous avons réussi à contacter la flotte !
- Parfait. Et ?
- Conformément aux ordres ils nous ont suivi à la trace, et continuent à nous suivre au niveau de la mer.
- Bien. Alors nous pouvons commencer les largages.

Par chance, les troupes de la commandante Lin, arrivés sur l'arche en ballon pour prendre en étau les pirates, ont réussis à conserver la plupart de leurs dirigeables d'assaut. Et c'est grâce à eux que nous allons maintenant pouvoir nous exfiltrer d'ici avant d'avoir a subir le choc de l’atterrissage. Ou de l'écrasement.

- Signalez à la flotte que nous allons évacuer en ballon et descendre vers eux. Qu'ils se dispersent pour nous réceptionner.
Alcéa ? Vous embarquerez avec Vegapunk sur le troisième ballon. Nous devons nous assurer que la descente est sure et que l'arche n'est pas équipé d'armes qui pourraient vous cueillir au décollage. Je partirai en dernier avec la commandante Lin.

Après tout, il se pourrait que certains nous rejoignent encore. Pas les sergents responsable de l'explosion de la poupe, mais peut être le commandant Baal...

Ou son frère ?

Hum. Ne pas le revoir serait en fait peut être plus simple.

- Paré au départ Colonel !
- Alors larguez !

Juché sur le plat bord du dernier des dirigeables, je plonge vers la sécurité de la mer bleue en regardant s'éloigner au dessus de nous la titanesque masse de l'arche. Aussi majestueuse qu'une baleine traversant une flotte, l'Arche atteint les iles extérieures de la colonne flottante d'Elysia, et pendant quelques instants, on peut se laisser aller à penser que, comme un monstre marin, elle va louvoyer autour des iles.

Mais non.

Avec une lenteur trompeuse, l'arche pulvérise la première ile et continue sa route, frappant une autre ile, tranchant une des racines de la gigantesque plante qui lie entre elles tous les ilots. Au fur et a mesure de sa progression, les iles tremblent, des pluies de terres et de roches pleuvent du ciel, l'avant de l'arche se brise en frappant dans une ile plus grosse que les autres dans un fracas que nous sommes trop loin pour entendre, mais qui fait vibrer la gigantesque colonne d'ile comme une vulgaire corde de harpe.

Voila qui a du salement secouer.

- On nous hèle du navire amiral monsieur ! Le docteur Vegapunk est en sureté.
- Qu'ils se préparent à nous récupérer, puis nous nous mettrons immédiatement en route vers la base G-5 Il doit être remis sous haute protection le plus vite possible.
- Que faisons nous pour les hommes restés sur l'ile ?
- Qu'ils gardent leurs positions, évitent le géant, surveillent les pirates. La marine sera de retour sous peu ici. Et certainement en force. Maintenant que nous savons ce que Zarek faisait ici, nul doute que la brigade scientifique sera prête à tout pour s'y installer.

Une façon qui permettra de finir cette histoire de façon plus satisfaisante qu'elle ne l'est. Certes nous avons récupéré Vegapunk. Certes, nous avons tué de nombreux pirates, et certainement saigné à blanc les troupes du cartel de Fulgora, mais si les chefs ne sont pas tués par le géant, il y a peu de chances qu'ils attendent notre retour.

Tant pis.

Maintenant il s'agit d'oublier ce qui n'est pas un franc succès, et de se concentrer uniquement a vendre le reste.

Nous quittons Elysia, et une fois de plus, la 102eme a brillamment réussi sa mission.