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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre



Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre

Voilà plusieurs jours que Jaina et Valkia étaient revenues de leur expédition sur Union John, et que tu avais affronté Anya, ta rivale de toujours. Tu pensais aussi à cet éclair rose que tu avais rencontré ce même jour. Ce dernier s'était révélé assez particulier.

Enfin, pour l’heure, ta capitaine était partie de nouveau en ville avec sa progéniture pour faire la Faucheuse seule sait quoi. Valkia rodait sur le tillac, à former les Os, ces femmes qui s’étaient rangées sous ta coupe. Bien qu’elle ne répondît qu’à toi, tu leur avais ordonné d’écouter la seconde du bateau. Tu en avais quand même gardé une comme assistante dans ton infirmerie. Assise sur une chaise à roulette, tu observais flotter dans un liquide nutritif le bout de plante que tu avais récupéré il y a déjà quelques semaines .

— Notez : la "Mortibulbus Tentaculatus", ainsi l’ai-je nommé, présente des caractéristiques tout à fait remarquables, énonças-tu d’une voix bien plus articulée qu’à l’accoutumée, un reliquat de tes années de praticienne chevronnée de la médecine, tandis que la jeune femme masquée grattait sur un calepin. Bien que détacher de son bulbe d’origine, elle ne meurt pas et se revigore même. Est-ce dû à ses propriétés zombifiantes ? C’est une possibilité. A une échelle moléculaire quand on la découpe sans prélever un morceau, elle a l’air de se réparer d’elle-même presque instantanément. On peut y déceler des vaisseaux, presque semblable à ceux transportant le sang chez l’humain, qui véhicule une substance translucide. J’ai procédé à une prise avec une seringue de gauge 26, le flux semblait constant et nourri. Après un certain temps, elle ne donna plus rien, mais quelques heures plus tard, elle avait refait un stock de ce fluide. Elle doit posséder des cellules génératrices un peu partout sous son phloème.

Tu glissas jusqu’à une extractrice manuelle remplie de plusieurs éprouvettes fermées et tu en saisis une d'une main gantée pour la détailler longuement.

— J’ai séparé ses composants par centrifugation, ce qui m’a permis d’isoler le liquide actif de ses lipides et autres tissus. Il ne reste plus qu’à le passer au nébuliseur biotechnologique à plasma pour en découvrir les effets sur le terrain.

Près de l’appareil trônait la modification cybernétique qui remplaçait la base de ta colonne, le réservoir à médicaments et poisons. Tu avais adapté celui-ci pour y accueillir une nouvelle chambre. Tu soulevas ta blouse et l’inséras de nouveau dans sa cavité. Instinctivement, les tuyaux intradermiques se reconnectèrent au port d'acheminement. Tu testas le retour de celui-ci en projetant le Sérum Thanatomorphe devant toi. Une légère brume bleu-vert se répandit, signe que tout marchait à merveille.

Soudainement, alors que tu voulais poursuivre tes analyses et expériences, la cloche sur le pont supérieur résonna à tue-tête, synonyme d'une situation grave ou qu'un évènement important se tramait. Tu soupiras et repoussas ta chaise pour te rendre rapidement à la surface. En retrouvant le soleil pour la première fois depuis deux jours, tu t’aperçus du branle-bas de combat qui régnait.

Plusieurs Os se remuaient déjà pour virer au cabestan. L’une d’entre elles se tenait près du flan bâbord, une longue vue à la main, observant un navire au loin. Elle t’indiqua de façon silencieuse que Valkia l’avait repéré depuis la vigie et te tendit l’optique. Tu le saisis et étudias le bateau. Tu reconnus un transporteur blindé des chasseurs de primes, servant à la transition de personne réputée dangereuse, souvent des pirates. Bien que l’argent ne t’intéressât pas plus que ça, te venger du Gouvernement Mondial par Baroque Works interposé ne se boudait pas.  

— Mesdames, toutes à vot’poste ! Une chasse s’offre à nous et on va pas la manquer !hurlas-tu en rendant l’instrument à la femme près de toi et en te dirigeant vers le gaillard d’arrière. R’montez moi c’cabestant plus vite qu’ça ! Gabières, une fois l’ancre à sa place, préparez-vous à hisser les voiles ! J’prends la barre.

Tes ordres se montrèrent maîtrisés et instinctifs. Comme tu les avais tant étudiés lors de ta période dans la marine. C’était une part de ce temps-là que tu ne regrettais pas. C’était grisant de manier un vaisseau de la sorte. Tu aperçus finalement la seconde du bateau descendre promptement de son perchoir pour être au cœur de l’action

Étonnamment, ta tenue était assez appropriée pour l'action à venir. Tu portais un bustier violet, avec cordage à l'avant. Deux gants montants surmontés de protections métalliques sur les avant-bras. On pouvait distinguer de gros crâne à l'extrémité de ses mitaines, de même que sur le col qui allait avec. Autour de ta taille, tu portais également des défenses sommaires qui se terminaient par une jupe longue échancrée, pratique pour manœuvrer en combat.  Et tes jambes étaient recouvertes de collant renforcé et terminé par de hautes bottes à talons.

— Valkia ! J’te laisse les commandes pour l’assaut et l’canonnage, tu gér’ras mieux qu’moi. J’m’occupe d’la navigation.

Tu fis donc déplier la voile du grand mât pour prendre le vent et sortir du port en toute sécurité, ce qui ne demanda qu’une vingtaine de minutes. Une fois en dehors de la zone d’influence d’Union John, les autres matures furent déployés en entier, ce qui vous propulsa à considérable vitesse dans la direction de votre cible. Avec la portée de la brise en ce moment, il possédait une heure, voire deux, d’avance par rapport à vous.

Vous ne devriez pas vous éloigner trop loin de l’île pour y revenir à vue, sachant que les instruments classiques ne fonctionnaient pas dans Grand Line. Pour plus d’assurance, tu avais demandé qu’on jette à la mer des balises, tonneaux vides et divers objets moins utiles dans l’immédiat une fois que la terre deviendrait moins visible. Vous les repêcheriez sur le retour.

Une fois à plus ou moins deux encablures de la nef adverse, tu actionnas un levier près de la roue de gouvernés que tu avais hâte d’essayer. Une brume épaisse, aussi noire que l’encre commença à s’élever abondamment autour de la Banshee par des canons dédiés sur les côtés et la proue, un peu au-dessus de son axe de flottaison. Tu continuas à progresser droit devant toi malgré tout, la ligne de navigation était claire après tout.

Quelques instants après, une fois que ce brouillard devint assez dense, tu lâchas le manche et en tiras un nouveau. Celui-ci c’était pour les cris que pouvaient émettre les divers crânes qui parsèment la boiserie de votre nef.

Le bruit était assourdissant, mais l’effroi qu’il pouvait déclencher chez vos ennemis en valait le coup. Quand le mât de beaupré sortit de cette masse sombre, et que ta ligne de vue fut de nouveau dégagée, tu constatas que votre entrée théâtrale avait rempli son office à la perfection.

Dès lors que les hurlements stridents s’étaient enfin tus, on pouvait entendre les cloches sur le navire des chasseurs retentirent au loin et des instructions vociférées à tout va. Il ne s’attendait pas à ce qu’un bateau pirate ne les attaque ici.

— Mesdames, réduisez la voilure ! On va s'mettre à porter de canon. Quand tu l’ordonn'ras Valkia, j'nous boug'rais en position d’abordage. Fais préparer les grappins !

Tu communiquas tes intentions à ta supérieure hiérarchique en présence et manœuvras pour que les premiers boulets puissent être tirés sans ménagement sur le château arrière. Vous fendiez l’onde à marche ralentie, mettre votre flanc en ligne de mire ne représenta rien de compliqué.

Après un court moment, enfin la cornue ordonna d’ouvrir le feu. La première salve s’envola et percuta avec force la cabine du capitaine ainsi que la coque du navire, faisant d’immense dégât. Votre première attaque en tant qu’équipage, c’était quelque chose et vous étiez tous décidés à la mener à bien.





Moissonneuse et Désespoir/poussière:





Dernière édition par Jessica Hellhound le Dim 5 Mai 2024 - 19:20, édité 11 fois
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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre


Après leur déclaration de guerre face au Cipher Pol et à la marine, Jaina et sa seconde ont reprit la mer. En passant devant le campement des indigènes, les deux pirates jetèrent ce qui restaient de leur fruit du démon respectifs aux pieds de Silms. Ce dernier demeura de marbre, et n’osa rien dire de se peur de se faire rappeler ses précédents échecs. Kaam regarda son idole avec des yeux brillants avant de lui demander ce qu’elle devait faire. Ce qu’elle devait faire ? Se préparer à un combat sanglant face aux marines et au monde entier. Se sentant revigorée par ce combat et par ce fruit étrange, rien ne lui semblait impossible. Même Tavernier ne lui semblait pas être un si gros morceau que ça.

Depuis son passage sur Union John, Valkia se sentait incroyablement bien. Elle y avait abandonné son âme pour quelque chose d’encore plus puissant à ses yeux. La cornue n’avait pas vraiment eut le temps de souffler entre temps. Ci tôt revenue, Jaina repartait avec sa fille pour une journée mère/fille improvisée et la cornue se retrouvait à devoir former une bande de larbin étrange semblant vouer un culte à la mort. En soit, plus y a de fou, plus on rigole dans un massacre. Suite à cela, la démoniaque remontait dans sa vigie qu’elle avait pris le temps d’emménager pour y être bien. C’était un moment tranquille où elle allait pouvoir apprendre à maîtriser son nouveau pouvoir.

Tellement de choses s’était passées que si ça se trouve, elle avait juste consommé un fruit du démon périmé ou une pale copie. Elle ne savait même pas ce qu’elle avait mangé à dire vrai. La seule chose qu’elle savait c’est que ce n’était pas un fruit du démon de type logia vu qu’elle a pu mettre un coup d’épaule à un des larbins durant l’entrainement. La démoniaque avait hâte de savoir ce que son peuple avait caché durant tout ce temps. Alors qu’elle partait dans des raisonnements obscures, elle repéra au loin un bateau. Ce dernier n’était pas de la marine mais avait l’air d’être gardé. Parfait. A peine le temps de prévenir Jessica que cette dernière se tenait prête.

C’est ce qu’elle appréciait chez sa comparse médecin. Des lors qu’on lui parlait d’un bateau au loin, cette dernière ne voyait plus que par la mort. Autant quand Jaina est à bord, y a un temps de réflexion, autant laisser un bateau sous le commandement de Valkia signifie « soyez prête pour combattre ». C’était l’occasion aussi de voir ce que les Os valent. Après tout, on ne gagne sa place dans la Banshee qu’en payant le prix du sang et de la mort. Lorsque Jessica prépara tout pour être à portée de canon, cette dernière lui indiqua qu’il fallait être prête pour tirer sur le bateau adversaire. Les os étaient volontaires pour charger les canons et Valkia leur fit signe de tirer. Le résultat ne fût pas des plus fameux, aucune d’entre elles n’étaient une vrai experte du canon. Mais cela eut au moins le mérite de clarifier les intentions.

Valkia - « Hé Jessica, rapproche nous d’eux qu’on aille se les faire. La seule qui sait tirer convenablement c’est Jaina et elle est pas à bord. Bonne vieille méthode comme on dit, en plus tu vas pas dire non à un petit massacre non ? »

Dès lors qu’elles entendirent le mot « massacre », les Os s’agitèrent dans tous les sens visiblement bien motivée à l’idée de démarrer un carnage. Elles n’étaient pas les seules, Valkia avait hâte de voir si un adversaire à sa mesure allait apparaître face à elle. La démoniaque ne s’était jamais senti aussi puissante. Par une manœuvre habile, Jessica réussi à demeurer en perpendiculaire du navire adverse, empêchant les tirs de canons situés sur les côtés du navire. Seul l’un d’entre eux se trouvait à l’avant et fut tiré sur la Banshee. Dégainant Asmodée, la démone trancha le boulet en deux le faisant exploser dans la mer dans un bruit étouffé par l’eau. C’est vrai que maintenant qu’elle a supposément manger un fruit du démon, il faut bien qu’elle fasse gaffe à ne pas tomber à la flotte.

Se tournant vers ses alliés du moment, Jessica et les os, la seconde de la Banshee se laissa aller à un discours pour galvaniser les troupes. Si cela ne suffisait pas à les motiver à se battre, elle usa de son aura de violence pour rendre encore plus énervée l’équipage des ravengeuses. Regardant tour à tour chaque visage, elle se lança dans un discours des plus énergiques.

Valkia - « Mesdames ! Nous voilà sur Grand Line, on est connu sur notre mer de départ, mais ici, on n’est personne à l’heure actuelle. Il est temps de montrer ce que nous savons faire, on va commencer à marquer cet océan de notre nom en faisant couler le sang de nos ennemies. Aujourd’hui nous combattrons, aujourd’hui nos ennemies vont perdre la vie, aujourd’hui je veux recouvrir leur navire de leur sang ! RAVENGEUSES ! PAS DE PRISONNIER. »

Levant son bras avec Asmodée, son discours fut accompagné d’un sacré brouhaha entre des grognements, des cris de guerre et certains plus modérés qui se contentèrent de hurler. C’était pour ce genre d’ambiance là que la championne de l’île maléfique avait désiré prendre la mer en quête de nouveau défi. Attrapant une des cordes et n’ayant visiblement pas le temps d’attendre que les grappins ramènent le bateau à bonne distance, Valkia se jeta dans le navire adverse seule dans la mêlée. Encore dans les airs, la demoiselle utilisa une lame d’air pour trancher les canonniers qui s’apprêtaient à tirer sur la Banshee à bout portant. Se jetant telle une sauvageonne dans la bataille, la cornue cherchait du regard le capitaine, prête à abréger sa misérable vie. Elle était loin de se douter de qui se trouvait à bord de ce bateau.



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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre


Six jour. Quatorze heures. Vingt deux minutes.

Silke avait compté chaque foutue seconde passée dans la cale. Exiguë. Puante. Sombre et si... vide. Si désespérément vide ! Dans la cale du navire en bois, les chasseurs de primes avaient confectionné de multiples cellules à barreaux. Elle croupissait dans l'une d'elle, à la vue et au su de tous. Il en allait de même pour la demi douzaine de prisonniers que Baroque Works gardait enchaînés. Un bout de coque derrière elle, trois murs à barreaux, dont un percé d'une porte. Une porte à barreaux qu'on ouvrait pour lui jeter sa pitance, telle un os à un chien. Les pieds et les mains cerclés de fer, elle pouvait à peine se mouvoir dans cette putain de cage ! Elle en avait compté les imperfections, détaillé la serrure, tendu l'oreille pour différencier les voix de ses geôliers... sans grande amélioration de sa condition. Le néant progressait. Elle le sentait, telle une vipère cachée dans les fourrés, prête à bondir et à planter les crocs dans son âme.

Vingt trois.

La jeune femme secoua la tête. Elle soupira, dépitée par la conclusion de sept années de cavale. Rattrapée par une toute petite erreur, de rien du tout. Baroque Work avait fini par lui mettre la main dessus, malgré tout le mal qu'elle s'était donnée. Usurper l'identité d'une chasseuse de primes albinos avait été facile. Si facile ! La filer trois jours, gagner sa confiance et comprendre ses méthodes de fonctionnement ? Un jeu d'enfant. Faire disparaître son corps sans vie dans une solution acide ? Également. Se cacher dans La Flaque et n'en sortir que pour exécuter des contrats ou s'amuser ? Une partie de plaisir. Seul problème ? Elle avait fait un faux pas, lors d'une de ses sorties. Un membre un peu trop fouineur de Baroque Work avait remonté la piste, jusqu'à tomber sur le pot aux roses ! Foutu cafard... elle l'écraserait plus tard.

Contrairement à l’hôpital dirigé par son père, ce navire prison semblait plus robuste, bien mieux équipé et, surtout, gardé de manière conséquente ! Elle grogna dans la pénombre. Aucune distraction. Pas un jour qui sortait de l'ordinaire. Une routine spartiate qu'on lui imposait depuis presque une semaine ! Elle allait crever. Mais avant tout, elle allait les crever. Fiers comme des coqs, ils lui étaient tombés dessus à vingt contre une. La belle affaire ! La psychopathe entendait bien leur faire ravaler leurs dents à la première occasion.

Fidèle à elle même, Silke avait déjà échafaudé un plan avec les moyens du bord. On ne la laissait pas une seconde sans surveillance. La raison était fort simple : son père avait briefé les chasseurs de primes. À présent, le navire la ramenait droit vers l’hôpital prison de son enfance ! Pourtant, elle était confiante. Elle allait s'échapper ! Il lui fallait juste tenir, le temps que ses préparatifs soient terminés. Mais en aurait-elle la résilience nécessaire ? Pourrait-elle déjà survivre à sa propre bataille interne ? Rien n'était moins sûr.

Vingt quatre.

Soudain, un bruit assourdissant la tira de ses pensées. La jeune femme releva la tête, dans un tintement de métal rouillé. L'oreille tendue, elle patienta, le cœur battant. Enfin ! Une péripétie ! Une avarie ? Une tempête ? Un navire ennemi ? Son ouïe développée reconnut une salve de tirs de canons. Leur propre navire sembla répliquer. La cale gronda lorsqu'un boulet ajusté en fracassa une partie. L'odeur de mucus et de sel céda rapidement la place à celle, plus acre, de la poudre. Le trou béant dans la coque laissa entrevoir la mer... la liberté ! Le cœur de la jeune femme s'emballa. Mais, loin de s'affoler, elle exultait au contraire !

Une bataille navale.

Silke ne croyait pas une seule seconde qu'on venait la chercher. Pourtant, elle vit dans cette attaque la providence. Elle voulut se ronger un ongle, mais la chaîne à son poignet l'en empêcha. Elle tira d'un geste brusque, rageur, sur ses liens. En vain. Son esprit en ébullition cherchait un détail, un son, une odeur, un quoi que ce fut auquel se raccrocher. À présent que les hostilités avaient été lancées, les rouages de son cerveau fonctionnaient à plein régime.

Son plan initial n'allait potentiellement plus lui servir, à présent. Elle arrêta donc de produire des boules de gaz via ses pieds, pour se concentrer sur la suite des événements. Au loin, des vivats brisaient l'écho morne des vagues. La clameur de féroces guerriers ? Ou bien les cris de guerres d'une bande de sauvages ? Peu lui importait. Elle allait profiter du chaos pour leur fausser compagnie...

Et tous les envoyer par le fond !

Autour d'elle, d'autres prisonniers s'agitaient et accaparaient les gardes. Ces derniers durent relâcher la surveillance qu'ils lui imposaient. Un sourire froid étira le visage d’albâtre de la jeune femme. Silencieusement, elle arracha un clou rouillé de la coque. Elle le travaillait depuis plusieurs jours, dès qu'elle le pouvait. Sans un bruit, la prisonnière commença à crocheter ses menottes.

Les singes autour d'elle hurlaient et réclamaient qu'on les libère. Comme si les chasseurs de primes allaient obtempérer ! Primates basiques et primaires... C'était tellement navrant ! De son coté, elle préféra prendre les devants. Plus vite elle serait sortie de sa geôle, plus vite elle mettrait à feu et à sang le navire.

Elle avait hâte.

KoalaVolant

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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre

Empressée comme toujours, Valkia s’était jetée dans la mêlée sans vraiment prendre le temps d’analyser le terrain. Tu n’étais pas non plus ce genre de personnage, mais au moins avoir une idée globale des effectifs adversaires ne mangeait pas de pain. Avec une dextérité déconcertante, tu avais rapproché le flanc du navire des chasseurs de primes et les Os avaient agrippé les bastingages pour réduire la distance au minimum.

Tu lâchas rapidement la barre et sautas depuis la rambarde. Tu planas jusqu'au tillac d’en face. Plusieurs de tes subordonnées avaient traversé et ta supérieure était déjà aux prises avec qui voulait tâter de sa lame. Autour de toi, une ribambelle de traqueurs de pirates s’organisait seulement pour contrer notre offensive.

Beaucoup s’étaient armées d’épée, de coutelas et autres joyeusetés aussi coupantes que mortelles pour qui ne savait pas se battre. Les choses étant bien faites, ce n’était aucunement le cas de l’équipage. Sans vraiment les considérer, tu tranchas cinq d’entre eux tout en avançant au hasard sur le pont. Ils tombèrent dans leur fluide dans un bruit écœurant.

Plus tu progressais, plus le défi dont tu rêvais tant n’avait pas l’air de pointer le bout de son nez. Le menu fretin, presque inépuisable, t’ignorait à ce compte-là, préférant se frotter aux femmes en costume plutôt qu’avec la démone et toi.

Elle te démangeait pourtant, cette soif d’âme, ce besoin insatiable de tuer. Par curiosité, pour savoir si mieux se trouvait ailleurs, tu pénétras dans les cales du bateau-prison. Il y avait généralement plusieurs niveaux et plus on descendait dans les strates et plus les êtres qui y étaient enfermés se révélaient dangereux.

Ce premier niveau séquestrait les pirates de bas étage, à peine bon à faire trembler un îlot perdu en plein blues. Sur ton passage, ils suppliaient ou était effrontés. Mais aucun d’eux ne se dévoila digne d’intérêt. Ainsi, tu les laissas croupir ici. Ils mourront de faim ou bien engloutis par les flots.

En descendant encore d’un pont, tu arrivas sur les criminels qui pouvaient enfin se montrer attrayants. On pourrait dire qu’ils vous étaient semblables, des rookies fraîchement parvenus sur Grand Line, mais qui n’ont pas été assez malins que pour rester loin des barreaux.

— Hey ma beauté, ça te dirait pas de me libérer ? Qu’on en profite tous les deux. Un canon comme toi, ça court pas les rues.

Alors que tu les dévisageais un à un pour savoir si l’un deux seraient trompés ton ennui, celui du fond ne se priva pas pour être le plus arrogant possible et surtout le plus dégelasse. Tu t’approchas de sa cellule. Tu affectas une froideur infrangible sur ta figure, mais cette remarque te faisait bouillir intérieurement.

— Vas-y répète pour voir, j’crois qu’j’ai pas bien entendu.
—Tu m’as très bien compris, blondie. Ouvre cette cage et je te fais ton affaire dans un coin un peu sympa, tu ne vas pas le regretter. Je te le promets.

Tu vis rouge, et sans crier gare, tu armas ton bras et détruisis d’un geste expert les barreaux de fers devant toi, voulant atteindre par la même occasion cet homme répugnant. Mais il prit grand soin d’esquiver ton assaut en reculant au fond de sa chambre du moment.

Il prit appui sur le mur derrière lui et se propulsa dans ta direction en saisissant au passage un saumon 1 métallique pour venir l’écraser dans tes côtés. Cela te coupa le souffle un instant. Il ricana devant son exploit, fier comme un paon. Pourtant tu ne te débinas pas et répliquas d’un coup de crosse dans la gueule après avoir décroché l’un de tes revolvers du manche. Tu sentis les conséquences sur sa mâchoire et quelques dents se briser sous l’impact. Tu reculas de quelques pas pour mieux observer ses intentions.

Les yeux rivés sur ses moindres faits et gestes, aussi glacials qu’à l’accoutumée, il ne fit rien de plus que se masser le menton là où tu l’avais sévèrement frappé. Il finit par cracher bruyamment sur le sol les morceaux de ratiche que tu lui avais fracturés. Un nouveau sourire s’imprima sur ses lèvres, carnassier, bien qu’un peu défiguré. Il se baissa pour prendre un deuxième bâton de fer et te dévisagea avec envie.

— Salope, tu vas voir ce que je vais te mettre, tu l’auras pas voler.

De l’esbroufe, encore et toujours. Ce genre d’individu en venait souvent à ce type d’insulte et de promesse pour se faire valoir bien plus que ce qu’il n’était en vérité. Il envoya le premier barreau dans ta direction pour faire diversion. Tu n’eus d’autre choix que de le dévier avec tes ailes en tournant sur toi-même. Il en profita pour te foncer dessus dans la foulée et t’asséna un nouveau coup, cette fois-ci en direction de ton visage.

Tu l’avais prévu, c’était bien trop téléphoné. Ainsi, tu paras de ta lame, que tu laissais traîner derrière toi et que tu fis pivoter au dernier moment. Lui ne s’y attendait pas et accusa le choc, ce qui donna toute latitude pour répliquer.

Une frappe latérale, amplifiée par la force centrifuge que tu avais emmagasinée, alla tout droit le faucher dans ses côtes. Par un réflexe quasi-devin, il parvient à empêcher la morsure de Moissonneuse de venir lui ôter la vie. Il avait dressé son arme de fortune dans une tentative désespérée de survie.

Malgré tout, la puissance de l’impact était telle, qui fut projeté en arrière, dans le mur, le trouant et faisant s’écrouler celui-ci sur lui. Ce fut à ce moment-là qu’une beauté sauvage débarqua dans la pièce par l’escalier menant au dernier niveau.

Elle possédait des cheveux blancs pareil à ceux de Jaina, mais là où elle avait les yeux rouges dus à son albinisme, la nouvelle arrivante arborait des iris d’un bleu polaire, aussi froid et perçant que les pupilles d’un humain pouvaient l’être. Un frisson te parcourut l’échine quand elle les posa sur toi. Était-ce une forme de plaisir que tu avais ressenti ? Est-ce que cette clairvoyance, frôlant le jugement, t’avait fait de l’effet ?

Enfin, peu important, tu te reconcentras sur l’action présente, car il n’était nullement dans ton intérêt de perdre ici et maintenant. D’ailleurs, ton ennemi sorti rapidement des décombres, non sans mal, mais avec suffisance tout de même.

— Voilà qu’une deuxième poulette vient se mêler à la partie. Ça va être excitant !

1  Morceau de metal fondu



Moissonneuse et Désespoir/poussière:





Dernière édition par Jessica Hellhound le Dim 5 Mai 2024 - 18:26, édité 3 fois
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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre


Valkia s’ennuyait férocement, ces amateurs n’étaient que du menu fretin ! C’était tellement simple que la cornue se demanda si elle n’avait pas tué le chef des chasseurs de primes par inadvertance, ne voyant aucun vrai guerrier se présenter face à elle. En l’espace de quelques minutes, le pont appartenait aux ravengeuses. Dégageant dédaigneusement du pied un des mercenaires empalés par Asmodée, la seconde des ravengeuses soupira. Pas un seul sourire sur le visage de la démoniaque qui pestait face à tant d’ennuie. Même les os semblaient en vouloir davantage, et pourtant elles sont faciles à distraire habituellement. Regardant son forfait, la jeune bretteuse vit le corps de ce qui semblait être le capitaine. Attrapant ce dernier par le col pour s’assurer de sa mort, ce dernier demeurait sans vie, une plaie béante lui traversant le corps. La femme-serpent laissa le cadavre de son ennemi s’écraser à ses pieds avec consternation.

Déçue, elle se décida à suivre Jessica qui était descendu dans le premier sous sol du bateau. Là encore, il n’y avait que des minables qui suppliaient pour leurs vies et qui se prosternaient dans l’espoir d’avoir la vie sauve. Ces hommes n’étaient que des coquilles vides aux yeux de la démoniaque. On l’avait emprisonné par le passé, mais jamais elle n’en avait été réduit à se comporter comme une larve de la sorte. S’ils sont assez lâche pour supplier et se mettre au service du premier venu pour rester en vie, ils feront la même chose sur un champs de bataille. Ces minables n’attiraient clairement pas l’attention de la diablesse qui se contenta de dire par dessus son épaule à une des Os qui se trouvait derrière elle.

Valkia - « Butez ces minables, je veux que quand je remonte avec Jessica, il y ait une rivière de sang sur le plancher. »

Deux salles, deux ambiances, là où les os exultaient de joie, les minables prisonniers hurlaient de terreur. C’était le devoir du bétail de servir de dîner aux prédateurs n’est ce pas ? Sans même prendre le temps de regarder ce carnage, Valkia descendit les marches et arriva devant une scène des plus étranges. Jessica aux prises avec un prisonnier, et une femme aux cheveux blancs qui se trouvaient désormais face à elle. Cette dernière intrigua la diablesse qui lui barrait la route vers le pont du bateau. Affichant un sourire carnassier, la jeune femme abattit son épée devant cette dernière pour la faire reculer d’un cran, non sans briser une partie de l’escalier. Ce n’était pas un coup pour la blesser mais bel et bien pour lui faire comprendre l’écart de puissance entre les deux. Disant à haute et intelligible voix pour que toute la cale du bateau entende.

Valkia - « Que tout le monde baisse la tête ! »

Et sans attendre de réponse, Valkia lança une lame d’air tranchante à hauteur de tête à travers la pièce, brisant le métal des barreaux en deux, et tranchant en deux par la même occasion des prisonniers n’ayant pas eu le temps de s’exécuter. Désormais, toutes les cellules étaient grandes ouvertes et chaque prisonnier était libre de ses mouvements. Pour beaucoup, ils furent sonner face à ce tour de force de la démoniaque qui afficha un grand sourire appuyée sur Asmodée. Ayant obtenue l’attention de toutes les personnes encore vivantes sur cette partie du bateau, la démoniaque se prit d’un sourire féroce avant d’ajouter.

Valkia - « Mesdames et Messieurs, nous sommes l’animation de la soirée. Ou du moins, vous allez être l’animation de la nôtre. Je sais pas toi Jess, mais moi je m’emmerdais royal sur le navire. Du coup j’ai eu l’idée d’un petit jeu. Nous allons faire passer des auditions pour notre équipage. Le problème, c’est qu’il n’y a qu’une seule place de disponible. La dernière personne en vie gagnera sa liberté. Lâchez le monstre qui est vous ! Oh et Jessica, bien sûr tu peux participer, mais essaie d’en laisser au moins une en vie que l’on sacre notre championne. »

La diablesse ne se contenta pas d’un petit discours galvanisant, elle laissa transparaître son aura de violence. Désormais, chaque personne dans cette cale de bateau avait un besoin irrépressible de se battre, de faire couler le sang. Valkia avait véritablement la place parfaite pour assister à ce carnage. Elle entendait le bruit des Os au dessus en train de suriner les prisonniers, elle entendait leur supplication. Et sous ses yeux venaient d’un démarrer un carnage indicible entre prisonniers, chacun se battant pour sa liberté et pour son droit de vivre.

La jeune femme estimait qu’il y avait davantage de plaisir à voir ce genre de combat là plutôt qu’un combat déséquilibré dans la mêlée. C’était grisant de voir toute cette hémoglobine, et sans qu’elle ait besoin de le cacher, ce spectacle lui plaisait au point que cela valait cent doses d’opium. C’était tout de même pas tous les jours que l’on voyait une horde de prisonnier s’entre-tuer. Profitant de ce plaisir coupable, la bretteuse posa son regard sur la femme aux cheveux blancs de tout à l’heure. Elle sentait du potentielle dans cette dernière, mais pour s’attirer les faveurs de la démoniaque, il fallait avant tout prouver sa valeur sur le champs de bataille.

Alors qu’elle regardait la scène d’un air amusé, un des prisonniers tenta de l’attaquer d’un coup de machette dans la tête. Son bras se désolidarisa de son corps et la jeune femme le décapita avant de se servir de son corps comme coussin. Les jambes croisées, la tête posée sur le pommeau d’Asmodée, la diablesse savourait ce spectacle. C’était être comme à la maison au final. La seconde des ravengeuses avaient hâte de voir qui serait la dernière personne debout. Une adversaire à sa hauteur, ou bien une alliée ? Dans les deux cas, ce spectacle était passionnant.


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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre


Retirer les menottes lui avait pris plus de temps qu'elle ne voulait bien l'admettre. Sa liberté retrouvée aurait dû lui redonner le sourire, cependant la psychopathe s'emmura dans une froide détermination. Aucune émotion ne filtrait sur son visage fermé. Seuls ses yeux s'agitaient, embrassant du regard le décor. Les gardes lui tournaient le dos, trop occupés à calmer les criminels de bas étages qui hurlaient à la mort. Sentaient-ils leur fin arriver ? Ou bien souhaitaient-ils, tout comme elle, profiter du chaos qui allait immanquablement suivre ? Peu lui importait. Elle comptait juste tout saccager, faire payer à ces salopards le guet-apens dans lequel ils l'avaient plongée. Seul problème, si elle se déchaînait dès maintenant, les clés des cellules resteraient à la ceinture d'un des deux gardes, hors de sa portée.

Elle jura en silence.

En quelques instants, son cerveau s'activa et usa des éléments à sa disposition pour trouver une solution plausible. Méthodiquement, elle fit défiler diverses tactiques, différentes approches et scénarios... pour finir par en choisir un avec le plus haut taux de réussite. La seconde suivante, son plan était en branle. Elle laissa s'accumuler une bonne quantité de gaz dans sa main droite, alors que les gardes mettaient le holà face à des détenus récalcitrants. Elle profita de cette distraction pour frapper de toute ses forces dans la coque du bateau, avant de laisser exploser sa capacité « Wild Fire ».

La coque flancha.

Immédiatement, un flot d'eau commença à se répandre dans la cale, menaçant de noyer ses pauvres occupants. En temps normal, les chasseurs de primes auraient déjà grincé des dents. Perdre des primes était toujours dommageable ! Mais, connaissant son père, il les avait grassement payés pour qu'elle lui arrive vivante ! Ergo, ils n'auraient qu'un seul choix possible lorsqu'elle dirait :


- EH ! Y'a une voie d'eau dans la coque, les gars !
- RAAAAH ! pesta un des deux gardes. Manquait plus que ça ! Tu restes là ou t'es, je vais bouger tes chaînes pour te déplacer !


Convaincu qu'elle était toujours pieds et poings liés, le pauvre hère déverrouilla la porte en acier de sa clé. Grave erreur. Lorsqu'on garde une lionne en cage, il ne vaut mieux pas se trouver dans son sillage lorsqu'elle flaire une occasion ! Au moment où le pauvre gamin se rendit compte que la criminelle n'était plus attachée, il était déjà trop tard. Une boule de gaz lui explosa en pleine face, juste avant que le poing vengeur de Silke ne s'enfonce dans son thorax. Le pauvre quidam s'effondra en crachant du sang. Le temps qu'il se retourne, son collègue subit le même sort. Alors que des vivats explosaient dans les cellules, les primates s'élancèrent contre les barreaux de leurs cages comme des forcenés. Un simple regard glacial de la jeune femme leur fit comprendre ce qu'ils auraient pu deviner : elle n'avait aucune intention de les libérer. Sans un coup d’œil en arrière, sous les insultes et les menaces, la jeune femme emprunta les escaliers en direction des étages supérieurs.

Elle fit irruption dans le niveau intermédiaire, juste au moment où un autre homme traversait un mur de bois. Les décombres s'effondrèrent sur lui dans un fracas infernal. Loin de s'émouvoir, Silke passa une main dans ses cheveux immaculés, avant de rapidement analyser la scène devant elle. Une cellule brisée. Des marques de bataille. Aucun garde. Non. Bien mieux ! L'énergumène qui tentait déjà de se relever ne devait guère sa déconfiture à un chasseur de primes, mais plutôt à une femme aux allures angéliques.

Un sourire froid naquit sur le visage de la scientifique.

Ses sens en alerte, Silke dévora des yeux la responsable en quatre secondes. Une seconde de délectation, face à son faciès délicat : un visage de poupée, assurément. Une fleur fragile ? Oh que non ! En trois secondes, Silke fut convaincue qu'elle se trouvait face à une de ces raretés qu'elle recherchait tant ! Un de ces êtres qui la faisait languir, l'émerveillait, la captivait et rendait son cerveau frénétique.

Elle ne pouvait pas la lire.

Ses pupilles se dilatèrent en une fraction de seconde, tandis que son esprit entrait en ébullition. Tant de chose à tenter de voir, d'analyser, de comprendre et d'assimiler ! La lueur dans ses yeux lui rappelait étrangement la sienne. Ses ailes mécaniques, son attirail et son accoutrement ne renvoyaient aucune image de sainteté. Non ! Elle se tenait devant un véritable ange de la mort ! Derrière Silke, l'homme salement amoché par ce cadeau des cieux grogna et menaça, tel un roquet. D'un simple coup d’œil, la psychopathe le cerna. Basique, primaire, se fiant à son instinct et à ses muscles. Esbroufe malgré de multiples blessures. En piteux état. Manipulable par le sexe et la violence. Elle soupira en silence, avant de se tourner vers lui. Par des gestes lascifs, la jeune femme s'approcha de l'australopithèque avec un sourire aguicheur. Agréablement surpris, ce dernier se laissa faire, les pupilles dilatées et le chapiteau monté.

La suite le fit déchanter.

Un « Wild Fire » éclata à pleine puissance dans son entrejambe. L'attaque surprise lui arracha un hurlement de douleur, tandis que le sourire de Silke disparaissait, laissant place à une expression polaire. Il avait été bien trop amoché par l'ange de la mort pour répliquer, malgré ses fanfaronnades. Ainsi, le macaque subit la suite en grognant de douleur, tandis que sa virilité avait été emportée. D'un geste brutal, Silke le plaqua au sol d'un autre « Wild Fire », juste avant de lui écraser la trachée d'un coup de talon. La chimiste se détourna lentement des gasps du mâle en rut, pour lâcher d'une voix suave :


- Silence, maman discute.


Elle avait beau faire la fière, une partie d'elle-même savait qu'elle n'aurait eu aucune chance contre lui, dans d'autres circonstances. S'il n'avait pas été blessé par son précédent combat, puis surpris par son attaque en traître, il n'aurait fait qu'une bouchée d'elle. Ces sept dernières années lui avaient permis de revoir son jugement quant à ses propres capacités : elle était faible. Pour le moment. Alors qu'elle allait aborder la perle rare en face d'elle, elle eut du mal à se contenir face à la nouvelle arrivante. Une épée s'abattit devant elle, que Silke esquiva au mieux. Une intuition lui souffla qu'elle n'avait réussi à éviter cette attaque uniquement car la cornue en face d'elle l'avait bien voulue. Ses pupilles en mydriase totale, Silke devait ressembler à un félin tant elle était excitée. Deux yeux rubis, des cornes, des formes généreuses, un beau visage empli de colère et de haine. Sorti de cela... malgré tous ses efforts, la chimiste ne put rien discerner.

Elle non plus n'était pas déchiffrable !

Deux en une journée ?! Elle sentit une bouffée de chaleur envahir tout son corps, tandis que la nouvelle venue prévenait d'une nouvelle attaque de taille. La véritable lame d'air projetée par l'épée de la démone arracha un tremblement de plaisir à Silke. Elle s'était baissé, in extremis, pour éviter d'être décapitée. Sans cet avertissement, la femme aux allures démoniaques l'aurait certainement occis comme si elle avait été un insecte ! Après les affres de l'ennui, après la torture d'une semaine de captivité, la chance semblait lui sourire ! Néanmoins, les sens aiguisés de la jeune femme la prévinrent qu'un détail venait de changer : les autres prisonniers étaient libres. Sans avoir besoin de lire les deux jeunes femmes qui lui barraient à présent le passage, Silke comprit.

Elle se baissa et ramassa la ceinture qui traînait sur le corps de sa précédente victime. Alors que la démone commençait son discours, la psychopathe enroula la lanière de cuir autour de sa main droite. Elle commença discrètement à s'étirer, tout en s'éloignant des détenus libérés. Lorsque la véritable aura de violence déferla sur l'assemblée, son regard prit un tour enflammé.

Elle allait tous les briser !

Sans crier gare, deux hommes se ruèrent vers elle. Elle esquiva le premier crochet, mais du encaisser le second dans l'abdomen. Elle contracta ses muscles au maximum et accompagna le mouvement, mais fut néanmoins projeté en arrière. Une vive douleur déferla dans son dos, lorsqu'elle heurta la cale. Alors que ses deux adversaires poussaient leur avantage, la psychopathe reçut la charge suivante sans sourciller. Même manœuvre. Attaque pour ouvrir la garde, puis poinçon dans l'ouverture.


- J'te tiens sal...
- Wild Fire !


L'explosion surprit les deux hommes. Les deux dernières attaques avaient été lancées, telles des projectiles. Mais cette fois-ci, Silke avait fait exploser la boule de gaz au corps à corps ! L'explosion ne fit pas vraiment de dommage, tout juste de quoi lui brûler légèrement la main, mais eut le mérite de déstabiliser ses adversaires ! Elle appuya de tout son corps, pour envoyer un crochet du gauche dans la mâchoire du blondinet qui l'attaquait en premier. Le rouquin, qui attaquait en second, jura et tenta de profiter d'une ouverture... avant de se manger un coup de genou en plein nez. Premier adversaire sonné. Deuxième en train de pisser le sang. Silke cracha dans les yeux de celui dont elle avait brisé le visage, avant de se déchaîner sur le blondinet. D'un enchaînement rageur, elle l'envoya dans les limbes.

Le second tenta de l'étrangler par derrière.

Coup de talon sur les orteils. Coup de coude gauche dans la rate. Il refusa de lâcher prise. De sa main gauche, Silke lutta et se donna un peu d'air. Son ennemi tenta de la plaquer contre la coque. Elle sourit. D'un mouvement acrobatique, elle profita de l'élan pour lancer ses pieds en avant. Elle marcha perpendiculaire au mur, tout en enfonçant son index droit dans l’œil de son adversaire. Lorsqu'il resserra sa prise, Silke se dégagea et effectua un saut périlleux en arrière pour arriver derrière lui. Le rouquin percuta la cale, juste avant que la scientifique ne lui attrape le crane pour frapper de toute ses forces contre le bois. Un craquement infâme arracha un cri de douleur à son adversaire. Loin d'en avoir terminé, elle lui brisa les deux genoux de deux coups précis, avant de l'étrangler à son tour.

Elle prit soin de se retourner pour se coller contre le mur, afin de se prémunir d'attaques en traître. Tout en verrouillant sa technique d'étranglement, Silke se contorsionna pour passer ses jambes autour de la taille du rouquin. Elle rentra la tête et esquiva les vaines tentatives de sa proie de se débattre. Lentement, elle sentit les gestes de l'homme devenir de plus en plus gourds, de plus en plus lents. De son coté, elle concentra son attention sur ses futurs adversaires, afin de repérer leurs manière de combattre et d'en tirer un avantage lors des confrontations à venir.

Si on lui avait dit qu'elle s'amuserait autant dans cette foutue cale !
KoalaVolant

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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre

Un autre frisson parcourut ton corps en observant la femme au regard de glace combattre devant vous. Elle savait clairement y faire. Son style martial se révélait fort acrobatique et assez précis. Son expertise anatomique transpirait au moindre coup qu’elle plaçait.

Et puis le plus intéressant, c’était cette sécrétion chimique qu’elle générait avec son derme. D’où cela pouvait-il provenir ? La curiosité de la dame de science que tu étais d'en découvrir les oorgine se réveilla intensément. Une excitation que tu avais peu ressentie ces dernières années continuait à t'envahir au point de t’arracher un roulement d’épaule.

Tandis que Valkia avait lancé son défi macabre, tu observais à ses côtés le spectacle. Cependant, tu sentais que ton engin de mort te démangeait, tu avais résisté de ton mieux à l’appel de la Faucheuse, mais tu ne tins pas plus qu’un instant.

Tu sautas à ton tour dans la mêlée. Alors qu’un homme à la carrure ordinaire s’approchait de la seule autre femme combattante, tu te postas derrière lui et lui enfonças ta lame entre ses omoplates. La pointe ressortit par son sternum et il ne sut retenir une gerbe de sang qui lui coula sur le menton et tacha le parquet lustré.

Il chuta à deux pieds de distance de sa cible et tu la regardas, la jaugeant et savourant silencieusement en même temps ce sentiment grisant qui venait à chaque fois que tu prenais une vie. Pourtant tu ne jugeais aucune d’entre elles, tu te contentais de les rendre au néant, mais cela soulageait un peu plus à chaque fois ce besoin de vengeance qui te rongeait.

Tu récupéras Désespoir et Poussière, laissant le tranchant de Moissonneuse trôner fièrement dans le corps de ta victime. Et dans un moment de folie inconsidéré, sûrement impacté par l’aura de violence qui émanait de ta supérieure, tu lanças l’un de tes deux revolvers à l’inconnue, tu voulais la tester, savoir tout ce qu’elle était capable de faire dans une situation pareille avec six balles.

Sans voir si elle l’avait attrapé, tu te retournas et J’apparus par le biais de tes yeux du diable. Tandis que tu tenais fermement le fusil en direction d’une prochaine proie, Je glissai Mon index squelettique dans le pontet et J’actionnai la détente. Le coup retentit à travers la salle et le plomb se logea dans le front de ta cible. Bien évidemment, en réalité, c’était toi qui avais fait tout ça, mais ce n’est pas ce que les autres avaient perçu. Je repartis promptement et tu retournas à l’assaut.

Sous le nez de l’un d’eux, tu lâchas une dose de Pestilence et tu le laissas à la maladie qui allait le dévorer bien trop rapidement. Tu le savais au fond, peu de personnes étaient capables de survivre à une peste noire foudroyante et létale. Soudain, alors que la pièce commençait à se transformer en cimetière de fortune, le sol et les murs tremblèrent de façon manifeste. Cela n’annonçait rien de bon.

La porte qui menait à l’étage inférieur vola en éclat sous la violence du coup de pied que venait d’imprimer un colosse qui essayait de se faufiler à travers le montant. Quand il y parvint et qu’il se redressa, il vous surmontait de toute sa masse. Sa tête touchait le plafond, il mesurait donc trois mètres vingt, au bas mot. Ses bras faisaient l’épaisseur d’un chêne vieux d’une centaine d’années. Il posa son regard un peu partout et puis vit l’intruse au cheveu d’argent.

— Silke, espèce de vermine, qu’est-ce que tu fais en dehors de ta cellule ? Je vais t’y ramener sur le champ, j’m’en fous qu’on s’fait attaquer, ton père nous paye assez grassement pour que tu restes tranquille. Et vous, pirates sans cervelle, je vais vous régler votre compte. Je parie que vos têtes ne valent même pas que je me bouge plus que ça.

Tu sentais que ce morceau-là, parmi tous ceux qui s’étaient présentés à vous en ce jour, repenserait sûrement un défi particulier. D’autant plus qu’avec lui, une bande de chasseurs de prime mineurs faisait également irruption pour vous mettre hors d’état de nuire. Tu scrutas la dénommée Silke et lui fis un geste du menton pour qu’elle te rende ton bien.

Une fois de nouveau en sa possession, tu regardas son barillet, elle en avait fait usage et même de façon convaincante. Tu rechargeas rapidement et d’une action expert et élégant, tu te rapprochas de Moissonneuse pour reformer ta faux chérie, prête à en découdre autant de temps que nécessaire.



Moissonneuse et Désespoir/poussière:





Dernière édition par Jessica Hellhound le Dim 5 Mai 2024 - 18:26, édité 3 fois
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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre


Sur son perchoir, la démoniaque profitait du spectacle que lui offrait les prisonniers. Tous les coups étaient permis et sans arme, cela rendait le combat beaucoup plus intéressant et long. Des gens prêts à tout pour obtenir le saint graal : avoir la vie sauve. C’était le meilleur moyen pour avoir une recrue intéressante dans ce vivier. Si la fille aux cheveux blancs démontraient un certain goût prononcer pour la violence, une autre furie aux cheveux écarlates se démenaient tout aussi bien. Les deux femmes avaient un style de combat sans retenue, tout ce qui plaisait à l’impitoyable bretteuse. Et le mieux dans l’histoire, tout le monde se battait pour sa vie dans un joyeux bordel orchestré par la démoniaque. Rien que pour ce genre de moment, la reptilienne n’avait aucun regret d’avoir rejoint les ravengeuses.

Jessica quant à elle était venue assisté au combat à ses côtés avant de se jeter dans la bataille. Dispenser la mort était tellement plaisant, personne ne pouvait lui en vouloir de vouloir s’amuser elle aussi. L’ange de la mort prêta même une de ses armes à la psychopathe aux explosifs. C’était mignon, il semblerait que la mort ait décidé d’avantager une des participantes. Ce n’était pas contre les règles, tant qu’à la fin il en restait un ou une encore en vie. Valkia demeura neutre et décida de ne pas intervenir pour ne pas fausser le jeu, tout du moins c’est ce qu’elle pensait.

Un colosse se pointa dans la calle à la recherche de la femme aux cheveux d’argent nommée Silke. En temps normal, la demoiselle se serait dit que cela rajouterait du piment au jeu. Seulement l’homme eut la mauvaise idée de menacer les ravengeuses et de décréter qu’il allait mettre la jeune femme derrière les barreaux. Beaucoup trop d’erreur à ne pas faire, surtout s’il tenait à la vie. Qu’à cela ne tienne, la cornue se chargera elle même de lui ôter la vie. La colère monta en elle et une sensation éléctrique vint lui parcourir le corps. Elle sentait quelque chose monter en elle. Etait ce le fruit du démon qui provoquait ça ? La bretteuse était curieuse de voir ce qu’il en était.

Valkia - « Tout le monde au sol… MAINTENANT ! »

Ne laissant pas le temps aux gens de trop réfléchir, la demoiselle accumula cette électricité dans sa bouche et la recracha avec une grande puissance dans le visage du colosse. C’était sa foudre divine. L’éclair traversa la cale du navire, non sans percutés quelques prisonniers non-attentifs avant de percuter le colosse à la gorge qui demeura tétanisé par le coup. S’il n’était pas mort sur le coup, il était évanouie debout à la manière d’un célèbre empereur. Pestant, la démoniaque s’approcha de son adversaire et lui planta son épée directement dans le coeur pour l’emmener tomber au sol avec elle. Se relevant, debout sur lui, la cornue déclara.

Valkia - « En l’absence de Jaina, c’est MOI qui donne les ordres. Voilà ce qui arrive quand on y déroge. Si t’es pas foutu d’obéir, t’as qu’à crever ici, sale cloporte ! »

Utilisant son haki de l’armement pour entourer son pied, la diablesse vint asséner une bonne dizaine de coup de pied sur la tête du cadavre sans vie du colosse jusqu’à ce que ce dernier ne soit plus qu'un amoncellement de chair humaine difforme. C’était un signal qu’elle envoyait aux gens encore vivants dans la pièce. A dire vrai, il n’en demeurait plus beaucoup. Les affrontements ont été rudes, et il ne restait que les deux favorites de Valkia : Silke et la femme aux cheveux rouges qui avaient démontré elle aussi une certaine habilité dans le massacre. Entouré par les sbires du colosse, la diablesse affichait un sourire malsain, elle avait beau s’être concentré uniquement sur le gros du groupe, aucun des autres n’avaient bougé visiblement pas rassuré à l’idée de combattre la diablesse. Revenant à sa place comme si de rien n’était, les mercenaires ne savaient pas sur quel pied danser. Il convenait de reprendre les hostilités.

Valkia - « Cela vaut pour toutes les deux, suivaient mes règles et vous vivrez peut être, enfreignez les et vous savez ce qui vous attend. Bon, maintenant que le gêneur n’est plus, reprenons. Il reste donc … Silke du coup, et … ? »

Escarossa - « Escarossa, condamné pour avoir massacré ma famille à main nu. »

Valkia - « Tu m’en diras tant, bon, la finale va pouvoir commencer. L’une de vous restera en vie, l’autre va mourir des mains de la gagnante. Pas d’objection ? Parfait, que la meilleure gagne. Oh Jessica, ma chère, si ta lame te démange, y a encore les amis du gros lourdeau à « divertir » si tu le souhaites. »

Les mercenaires se regardaient espérant passer à la trappe suite au retrait de la démone, mais visiblement cette dernière est partageuse, la main de la mort n’avait plus qu’à se saisir de cette offrande tandis que Valkia reporta son attention sur le duel qui la fascinait davantage. Escarossa la sauvageonne ou Silke l’explosive, peu lui importait qui en ressortirait vivant, la seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle allait adorer ce combat. Profitant de ce moment pour analyser davantage la gestuelle des deux participantes.

Plantant ses yeux écarlates sur le combat du moment, la diablesse n’allait pas en perdre une miette. Après tout, il s’agirait là d’une future recrue pour les ravengeuses. Et comme dit l’expression, malheur aux vaincus !

technique utilisée:



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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre


L'ange de la mort sévissait. Elle s'était littéralement jetée dans la mêlée, au même titre que ses congénères. Les deux pirates n'étaient elles pas censées recruter une championne ? Un sourire étira lentement les traits de la jeune femme. Elles étaient, assurément, « censées ». Ergo, la blondinette n'avait pas réussi à se contrôler. Intéressant. Elle ricana en silence, tandis que sa proie rendait son dernier souffle sous sa strangulation. La chimiste se releva et fit craquer sa nuque, avant de pencher la tête sur le coté, de surprise.

Par réflexe, Silke réceptionna l'arme à feu que Jessica lui avait lancée.

Ah ! Elle pouvait donc participer ET piper les dés ? Loin d'être impartiale, leur méthode de recrutement avait le mérite d'être sacrément intéressante. Puisqu'elle avait développé son « Chemical Fire » durant des années, la psychopathe n'était pas tellement au fait du maniement des armes à feu. Deux hommes se battaient sur sa gauche, hurlant et jurant. Elle tendit le bras et appuya sur la gâchette. Le contre coup fit gémir son poignet, tandis que la balle se logeait dans le thorax du premier combattant. Stupéfait, le second la regarda avec deux yeux grands comme des soucoupes, lorsque Silke déversa le feu sur lui. Son deuxième adversaire mordit la poussière. En quelques instants, la scientifique testa diverses manière de tirer et de donner la mort avec cet outil pratique. Pourtant, au bout d'à peine dix secondes et une demi douzaine de cadavres en plus... son verdict tomba.


- Hmm... Efficace, mais chiant. Aucun plaisir à procéder ainsi. Dommage.


Scientifique avant tout, elle avait pesé le pour et le contre et, malgré les conditions actuelles, avait conclus négativement à son hypothèse principale. Les armes à feu, c'était pas pour elle. Alors qu'elle jetait un regard aux alentours, elle nota deux points importants. Primo, une garce aux cheveux flamboyants semblait sortir du lot. Au vu de la vitesse à laquelle elle éliminait ses adversaires, et de la distance importante entre elle et Jessica, il était plus que probable qu'elle l'affronte. Rapide, brutale, combattante à main nues qui prenait son pied, mais expédiait ses combats avant de reculer. Manque d'endurance ? Il faudrait qu'elle teste ça !

Deuxio... L'autre face d'arbre était de retour ! La jeune femme serra les dents, en entendant le mastodonte l'alpaguer. Un instant, elle se demanda si elle n'allait pas apprécier le pistolet dans sa main, tout compte fait... Au moment même où elle se voyait lui vider le chargeur dans le poitrail, Jessica réclama son dû. Une demi seconde, Silke réfléchit, avant d'obtempérer. Elle n'avait aucun intérêt à froisser la demoiselle. Elle lui rendit son jouet sans rechigner. Alors que la psychopathe faisait craquer ses phalanges, prête à ravaler la façade du chasseur de primes, la femme cornue intervint. Silke s'accroupit en quatrième vitesse et leva les yeux pour comprendre. Sidérée, la chimiste hoqueta de surprise face à l'attaque aussi puissante qu'impromptue ! Une décharge de feu ? Non... de foudre ?! Qu'est ce que c'était que ce bordel ?!


- Jaina ? releva pour elle Silke.


Il y en avait une troisième ? À cette pensée, son esprit s'échauffa. Ça lui faisait une raison de plus de trucider tout ce beau monde ! Le colosse réduit en miettes et plusieurs quidams grillés, il ne restait plus grand monde dans cette cale. Les murs et le sol se teintaient de rouge, le tumulte de la bataille, paradoxalement, décrut peu à peu. Valkia rappela, si besoin était, que leur vie ne tenait qu'à un fil. L'ambiance chaotique prenait un tour décisif, lorsqu'il ne resta finalement plus qu'elle et...


- Escarossa ? lança Silke d'un ton mordant. La pauvre petite princesse a fait bobo à sa famille car ils avaient été méchants ? Oooh... quelle tristesse.
- T'as aucune idée de ce qu'ils m'ont fait, alors ferme là !
- Princesse va... J'vais te plaindre.


Ces précieuses secondes de railleries n'avaient pas été anodines ni fortuites. Provocation, pour faire perdre ses moyens et distraire l'adversaire. Étude de la forme de corps et de la posture, pour prévoir le style de combat. Zones tachées de sang, pour déterminer les points d'impacts privilégiés. Blessures éventuelles, pour estimer les potentielles ouvertures. En quelques instants, Silke avait dressé un portrait robot d'Escarossa. Violente, impétueuse, précipitée, attaquant principalement aux poings... Faute de temps, elle n'avait pas réussi à déterminer de faille exploitable.

La garce s'était jetée sur elle.





Silke descendit sur ses appuis, tandis que son esprit s'activait à plein régime. Sans lui laisser le temps de palabrer d'avantage, la rouquine fusa. Elle enchaîna de multiples coups de poings vicieux, que la chimiste para au mieux. Elle avait de la force ! Les bleus s'accumulaient peu à peu, tandis que Silke devait lui concéder plusieurs passes d'armes. La combattante avait l'avantage physique, tant en terme de vitesse, de technique ou de puissance brute. La psychopathe esquiva d'un cheveux un uppercut d'un pas en arrière, et contre attaqua d'un vicieux coup de pied pour déstabiliser Escarossa. La rouquine lut la manœuvre, leva son pied et tenta de briser la jambe de Silke d'un coup de pied rageur.


- Wild Fire !


La boule de gaz explosa sur le visage de son adversaire et la força à reculer maladroitement. À son tour ! Profitant de l'inversion de la vapeur, la scientifique multiplia les coups en traître : aux cotes, au menton, au plexus, avant de tenter de poinçonner l'abdomen d'Escarossa d'un vilain coup de pied retourné. Elle anticipa. Grâce à sa vitesse supérieure, la rouquine attrapa le pied de la folle furieuse et tourna sur elle même, avant de projeter Silke, tête la première, contre la coque. D'une pirouette suivi d'un rouler bouler, la chimiste évita de se fracasser le crane sur le bois. Elle plongea la seconde suivante, sans même voir son adversaire. Un talon rageur détruit le plancher là où sa tête se trouvait, un instant auparavant.

Silke se releva et se remit en garde.

Escarossa était de nouveau sur elle. Peu à peu, l'écart se creusa. L'impétuosité de la boxeuse prenait le bas sur la pugnacité de la scientifique. Différence d'expérience, d'adresse au combat brut et de condition physique. Résultat ? Une feinte, un crochet, puis un direct du droit en pleine tête. Sonnée comme une cloche, Silke ne put esquiver l’enchaînement. La véritable rafale de coups de poings fit exploser la douleur dans ton son corps, avant qu'un brutal crochet ne la jette à terre.


- Voilà ce qu'elle te dit, la princesse !


Pour toute réponse, Silke grommela quelques paroles inintelligibles, tout en frappant mollement le genou droit d'Escarossa. Une veine pulsa, sur le front de la guerrière, avant qu'elle ne projette Silke à l'autre bout de la pièce, d'un coup de pied puissant. Cette fois ci, la psychopathe s'écrasa de tout son long sur la coque et s'affala à terre. Immédiatement, la rouquine leva les poings au ciel en hurlant. Triomphale, elle souriait à pleines dents et éclata d'un rire gras. Elle se tourna vers Valkia et Jessica, emplie de fierté. Alors qu'elle allait ouvrir la bouche, une voix s'éleva à l'autre bout de la cale :


- Aucun raffinement, aucune classe... C'est pas digne d'une princesse, de taper comme un sourd... tu sais ?


Elle écarquilla les yeux et se retourna vers Silke. Cette dernière se relevait péniblement, un sourire aux lèvres. Les yeux bleu-gris de la psychopathe se fixèrent sur son adversaire. L'intéressée fronça les sourcils un instant. Il ne s'agissait nullement du regard d'une femme qui s'avouait vaincue. Loin de là. C'était plutôt celui d'un animal sauvage. Un sourire mauvais germa sur son visage, avant que la chimiste ne grince :


- Bon... je pensais qu'on s'amuserait plus que ça, mais si t'as que ça à proposer, ça va être chiant, en fait.
- Tu parles trop, greluche !
- P'tain... même tes insultes manquent de peps. Dire que je suis déçue serait mentir. M'enfin, passons.
- J'vais te crever, pouffiasse !
- Mieux ! se moqua la chimiste. Mais irréaliste... Princesse.


Escarossa vit rouge. Elle repartit à l'assaut sans se ménager. Cependant, n'importe quel combattant un rien observateur aurait pu le comprendre. Le cours du combat venait de basculer. Le sourire de Silke s'élargit encore, tandis qu'un éclair de folie passait dans ses yeux.


« T'es à moi, maintenant... princesse. », ricana-t-elle en pensée.
KoalaVolant

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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre

D’abord une lame d’air et maintenant un souffle foudroyant, décidément Valkia avait acquis bien des capacités en peu de temps. Il serait peut-être temps que toi aussi tu parviennes à développer de nouvelle corde à ton arc. Tu ne pouvais pas rester à la traîne, cela serait indigne de toi.

Alors que ta comparse avait grillé sur place le gros colosse, que tu espérais bien pouvoir affronter au côté de Silke, tu passais tes nerfs sur le menu fretin tandis que cette dernière luttait avec une autre femme que tu n’avais pas remarquée de prime abord. La rouquine faisait montre de certaines ressources.

Bien que tu étais dévouée dans la dispense de la mort, une lassitude certaine t’envahit en constatant que tes opposants ne représentaient pas un défi intéressant. Ainsi, tu arrêtas de te battre, rangeant Moissonneuse dans ton dos et Poussière et Désespoir dans leur holster respectif et laissa tes propres subordonnées investir les lieux et de faire manger la poussière aux chasseurs de prime restant.

Tu soupiras en venant t’asseoir contre le mur à la gauche de la démone et tu observas avec attention le déroulé des évènements. Tu aimais la véracité dont faisait preuve la jeune femme aux cheveux d’argent, semblable aux tiens. Mais tu sentais que ce n’était pas l'unique chose qui vous rapprochait.

Dans son comportement, ses paroles, la lueur dans le fond de son œil. Un certain délire habitait cet être de muscule et aux pouvoirs bien étranges. Vous étiez toutes un peu barge chez les Ravengeuses, Jaina avec son passé compliqué, Valkia avec son illusion d’ascendance infernale et sa soif de sang, mais tu étais la seule des trois affligées par ce mal que Je représentais.

Une folie sourde, dévorante. Tu n’étais pas une psychologue qualifiée pour le diagnostiquer avec exactitude, mais avec le poids de la tienne, tu avais appris à en reconnaître les signes. Et malgré les tendances sadiques de tes compagnes, tu te sentais souvent isolée, incomprise dans cette tourmente. Preuve, s'il en fallait, ce passage émotionnel dans la Banshee où Jaina ne possédait aucune clef pour te venir en aide. En temps normal, cela te convenait en vérité. La solitude t'allait très bien.

Tu n'étais pas du genre, enfin depuis quelques années, à rechercher l’amitié et la sympathie des gens. Ça t’écœurait même. Ce partenariat représentait une exception des plus bizarre pour toi, que tu ne t’expliquais toujours pas. Bien sûr, il se révélait plein d’avantages que tu ne pourrais espérer posséder seule. Alors, quitte à constituer un groupe hétéroclite de femmes, autant en avoir une qui pourrait te comprendre un peu.

En te reconcentrant sur le combat qui se déroulait devant toi, tu analysais sa technique, sa vitesse, ses compétences. Elle maîtrisait son corps à la perfection. D’ailleurs sa musculature témoignait d’un entraînement rigoureux.

Un léger sourire, que tu dissimulas au mieux, se peignit sur tes lèvres. D’un avantage patent sur son adversaire, elle la dominait entièrement, bien que tu devinais qu’elle jouait plus avec elle qu’elle ne l’affrontait. Satisfaite de ce que tu voyais et assurée de sa réussite dans le projet, tu te relevas et commenças à remonter les marches avant de t’arrêter près de ta supérieure.

— J’vais préparer la Banshee, on plus rien à foutre sur c’rafiot. Et ramène-moi Silke. Mesdames, on y va !

Tu ne lui laissas pas vraiment le temps de répliquer et tu gravis les degrés en lui tapant l’épaule « amicalement » au passage. Sur le tillac, un carnage sans nom s’était opéré. D’innombrables corps de chasseurs de prime jonchaient le plancher. On devinait aussi certains des Os, mais en t’approchant, tu remarquais qu’elles étaient surtout évanouies ou blessées, mais pas au point de succomber. Ainsi tu ordonnas qu’on les rapatrie et qu’on les porte à l’infirmerie.

Une fois de retour au large d’Union John, tu prendrais le temps de les remettre sur pied. Tu missionnas certaines d’entre elles pour faire le tour du bateau et voir si aucun petit malin ne s'était caché dans les différents ponts avec l’espoir de vous saboter par surprise. Quand tu fus assurée du contraire. Tu montas sur le gaillard d’arrière et te postas à côté de la roue de gouvernail.

— Remplissez les canons. Qu’une partie d’entre vous s’tiennent prête à couler c’navire ! L’autre, préparez la Banshee à retourner à terre. J’veux qu’dès qu’Valkia revient, on lève l’ancre !

Malgré tout, tu aimais commander ces dames, être maîtresse du moindre fait et geste de ce bâtiment et de la façon dont il voguait. Bien que tu fusses sous deux personnes. Elles ne possédaient pas ton expertise dans le domaine. Ce qui te rendait indispensable en l’occurrence. Après un court moment, tu te demandas quand elle rappliquerait d’ailleurs. Ce combat était pourtant gagné, non ?

Cette simple réflexion te ramena à la distance que tu devais combler avec elles deux.  Tu observas l’horizon en fermant le poing, le cœur froid par ce sentiment. Tu serais si fort, presque à te l'ensanglanter si tu ne portais pas de gant à l’instant, que tu ne te rendis pas compte qu’une légère couche de glace s’y formait.

J’apparus derrière toi, sans un son, sans un mouvement, et Je contemplai cette pellicule hivernale. Tu n’avais aucune idée que Je demeurais là. L’envie de faire sortir ce pouvoir latent en toi M’envahit. Une nouvelle habileté se tenait à portée de main. J’allai m’exécuter quand on M’interrompit et Je M’évanouis dans l’inconnu.

Un des Os se plaça près de toi et tendit son doigt vers le pont du bateau des chiens à la botte du gouvernement. Cela brisa ce flot d’énergie qui te parcourait et tu détournas ton attention vers ce qu’on te montrait. La seconde de la Banshee arrivait.



Moissonneuse et Désespoir/poussière:



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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre


Les Os avaient bien mérité leurs places à bord. Après s’être attaqués au pont supérieur, elles avaient fait le ménage en bas, laissant les deux potentielles recrues se battre dans un combat bien violent et explosif. C’était un combat intense où les deux femmes semblaient au coude à coude. Un combat qui est assez plaisant à regarder aux yeux de la démoniaque, elle qui aimait quand les gens s’entretuaient. Si Jessica ne jurait que par la mort, Valkia ne jurait que par la violence, le sang et les larmes. C’était un cocktail assez spécifique qui expliquait sans doute pourquoi si peu de personne pouvait vraiment l’apprécier pour qui elle est.

Alors que le duel arrivait à son sommet de son intensité, Jessica décida qu’il était temps de partir pour préparer la Banshee. C’était une personne bizarre aux yeux de Valkia, c’était comme regarder un film policier passionnant et partir avant même de savoir qui a fait le coup. Ce qui titilla davantage la cornue, c’est l’ordre qu’elle se permit de lui donner. Si à force, les gens s’habituaient au franc-parler de la médecin, Valkia était intraitable sur ce genre de parole en l’air. Elle l’arrêta l’espace d’un instant avec la lame d’Asmodée, davantage pour la stopper dans son élan plutôt que pour réellement la menacer. Il fallait pas se leurrer, vu l’équipage, il en fallait plus pour mettre un coup de pression. D’une voix ferme, la démone expliqua à son acolyte.

Valkia - « L’espace d’un instant, j’ai bien cru que tu me donnais un ordre. » Plantant ensuite son regard dans celui de Jessica, elle ajouta « Seule Jaina est apte à me donner des ordres, souvint-en. Quant à Silke, elle sera sauvée que si elle gagne. On a pas de place pour des faibles à bord de la Banshee. »

Laissant la médecin retourner à sa besogne, Valkia rengaina son épée. Ce n’était pas son genre de laisser faire ce genre de comportement sans réagir. Probablement que Jessica s’en foutait, c’était souvent comme ça à bord à se gueuler dessus et faire des explications de texte. Cependant, jusqu’à maintenant, il n’y avait pas eu besoin de partir dans un duel sanglant. C’était habituelle chez la démoniaque, la violence n’est qu’un outil pour asseoir sa domination vis à vis des gens autour d’elle.

Mais revenons en à la future recrue, cette dernière était encore au prise avec son adversaire et le dénouement allait être mortel pour l’une ou l’autre. C’était assez grisant pour la reptilienne de se dire que ni l’une ni l’autre ne pensait mourir aujourd’hui. Le duel pour la survie, c’était vraiment un spectacle formidable. D’un côté, Escarossa semblait plus discipliné et réactives, deux qualités indéniables aux yeux de la bretteuse. Ceci dit Silke semblait plus violente et sadique, deux qualités qu’elle appréciait encore plus. C’était difficile de se mettre d’accord sur un choix, mais son coeur balançait davantage vers la fille aux cheveux blancs.

Puis, de l’eau commença à sortir de l’étage inférieure, l’eau s’infiltrait petit à petit dans le rafiot. C’était bien dommage, cela allait forcer les deux adversaires à tenter le tout pour le tout pour s’en sortir. Se faisant craquer la nuque et mettant la main sur la garde d’Asmodée dans son dos, la diablesse ajouta à l’intention des deux dernières participantes.

Valkia - « Bon, mesdames, il semblerait que vous n’ayez plus beaucoup de temps. Il en faudra un en tout cas avant que le bateau ne sombre complètement. En cas de match nul, vous serez morte toutes les deux. »

Suite à ces mots, elle lança plusieurs lames d’air pour faire s’effondrer le plafond et faire en sorte que de là où le groupe se trouvait, elles puissent toutes voir le ciel. Quelle ne fût pas la surprise et le plaisir de la démoniaque de voir une rivière de sang tombait sur eux, le sang des mercenaires mort sur le pont, et ceux morts à l’étage supérieure, massacré par les Os. Remontant sur le pont du bateau, la jeune femme laissa pendre ses jambes en s’asseyant sur la bordure de ce dernier. De là haut, elle était loin de l’eau de mer, mais à une place de choix pour voir la fin du combat. D’ici quelques minutes, cet espace deviendra un aquarium où il sera difficile de se battre.

Profitant du spectacle, la jeune femme rengaina et se mit à suivre plus attentivement la victoire de la future recrue. Comme c’était palpitant à ses yeux !


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Quand la folie appelle la folie, le meurtre appelle le meurtre




Du coin de l'oeil, la psychopathe aperçut Jessica quitter la pièce, après avoir regardé quelques instants les échanges entre Princesse et elle. Loin de s'en émouvoir, Silke fut plutôt surprise par la petite prise de bec entre les deux camarades. Elle était trop loin pour comprendre un traitre mot de ce qui se tramait, mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre les faciès et le langage non verbal. De manière générale, lorsque quelqu'un vous bloque le passage avec son épée, c'est que vous avez dit un truc qui l'a emmerdé. La petite querelle se termina aussi vite qu'elle avait débutée, laissant Valkia seule juge du combat dans la cale.

Son attention fut soudain accaparée par un mouvement vif.


- DÉTOURNE PAS LES YEUX PENDANT UN COMBAT, POUFFIASSE !
- Un combat ? Oooh... pauvre chou, t'as pas encore compris...


Princesse vit rouge.

Elle fonça tête baissée, tandis que la vision périphérique de Silke lui apportait une information cruciale. Goguenarde, elle fixa son adversaire et pointa de son index Valkia. Incertaine, Escarossa jeta un bref coup d'oeil à la cornue, avant de hoqueter. Les lames d'air de la démone firent exploser le plafond, laissant apparaître une véritable cascade d'hémoglobine et de corps humains.

Le sourire de Silke s'élargit encore.

Profitant des angles morts de la rouquine, la chimiste enchaina discrètement les « Untamed Fire » en visant les cadavres qui tombaient. Elle en piégea ainsi une bonne partie à l'aide de boules de gaz à déclenchement. La condition était fort simple : exploser si un autre humain qu'elle approchait à moins d'un mètre. En quelques instants, le terrain de jeu devint un véritable champ de mines. La cale du navire commença à se remplir de plus en plus d'eau, alors que l'excitation s'emparait peu à peu de Silke. Leur hôte leur précisa ce qu'elle avait déjà compris : si le bâtiment naval sombrait avant la fin du combat, elles seraient toutes les deux abattues. Néanmoins, son adversaire n'avait pas forcément fait la connexion. Cette dernière pâlit à cette révélation, avant de repartir à l'attaque tête baissée !

Silke n'en demandait pas tant.

Le premier macchabée explosa. Sous le coup de la surprise, Princesse recula de quelques pas, horrifiée. Aspergée des pieds à la tête, elle s'essuya d'un geste rageur avant d'insulter copieusement la chimiste. Le spectacle fit ricaner la psychopathe. Un son sinistre, qui se répercuta sur les parois de la cale. Alors que la combattante à mains nues allait lui beugler dessus, elle recula d'un nouveau pas, devant le spectacle qui s'offrait à elle.

A l'autre bout de la pièce, une aura sombre sembla émaner de la psychopathe. Cette dernière continuait de ricaner, son regard glacial braqué sur Escarossa. L'ombre prit peu à peu forme et dessina deux ersatz de mains qui s'approchèrent de Princesse. Le sourire froid comme une lame, l'œil à vous transpercer l'âme, Silke ne bougeait pas d'un iota. Lentement, les mains s'approchèrent de la rouquine et tentèrent de se refermer sur elle. D'un geste brusque, la cible dissipa l'illusion et grinça des dents. Silke fit craquer sa nuque, prêt à recevoir l'assaut

Lorsque sa proie s'élança, la scientifique sentit son sang bouillir. Alors qu'Escarossa se débattait avec ses pièges multiples, Silke prit son temps. Chaque tentative de se rapprocher d'elle fut contrée par un lancer de Wild Fire ajusté. À chaque fois, Escarossa devait choisir entre deux maux : encaisser l'attaque à distance, ou risquer de déclencher l'explosion d'un autre cadavre. Le jeu morbide arracha une sueur froide à la rouquine... Elle ne comprenait tout simplement pas à quoi jouait son adversaire ! Ce n'était clairement pas le moment de gagner du temps, de son point de vue !


- QU'EST CE QUE TU FOUS, SALE MALADE ! hurla Escarossa. TU VAS NOUS TUER TOUTES LES DEUX SI TU CONTINUES !
- Seulement la plus conne des deux... pouffa Silke.


De son coté, la scientifique s'amusait comme une folle ! Un massacre en bonne et due forme. Un compte à rebours. Un danger de mort par noyade imminent. Une sentence en cas d'échec. Une furie à décoder. Deux femmes indéchiffrables et... sans doute une troisième ! Son cerveau était en ébullition ! Elle réussit à se focaliser sur les faits et gestes de son adversaire, malgré le flot intarissable d'hypothèses qui défilaient dans son cerveau. Silke prit une grande bolée d'air, pour tenter de juguler son excitation, avant de retourner à son petit jeu. Elle finit d'analyser le comportement de sa proie : ses tics, sa jambe d'appui, les mouvements qui la faisaient serrer les dents... En quelques instants, la psychopathe termina le schéma mental et sourit de plus belle.

Au fur et à mesure que Princesse déclenchait ses pièges, les explosions trouaient le plancher, laissant l'eau monter encore et encore. La peur déformait de plus en plus le visage d'Escarossa, à mesure que les explosions la couvraient de morceaux de cadavres et d'hémoglobine. Loin de paniquer, alors que le niveau de la mer lui arrivait déjà aux chevilles, Silke laissa échapper un frisson de plaisir. Lorsqu'enfin la brute se décida à foncer dans le tas, elle retrouva Silke en mydriase complète, un sourire démoniaque lui tordant le visage.

Elle allait la broyer.

La rouquine s'était élancée, faisant fi de toutes les zones piégées. Les derniers corps explosèrent, telle une fleur du mal écarlate. De son centre, émergea une Escarossa aux traits déformés par la colère. Elle arma son poing gauche. Epaule gauche relâchée, poing droit crispé. Feinte à gauche pour un crochet du droit. Le coup partit. Silke esquiva par la gauche, laissant la véritable attaque frôler son nez. Le bruit spongieux d'une botte qui s'enfonce dans l'eau. Une prise d'appui sur le talon pour un pivot. D'un bref coup d'oeil en bas, Silke repéra le problème. La brute s'appuyait sur sa jambe gauche. Elle tiqua. D'un bond, elle mit de la distance, laissant le coup de pied, sensée la cueillir, lui envoyer une gerbe d'eau rafraichissante.

Escarossa ne s'avouait pas vaincue. Elle frappa l'eau qui leur arrivait à mi jambe, tentant d'aveugler Silke. Avant qu'elle ne puisse passer à l'action, Silke lui envoya un coup de coude au sternum, la faisant reculer de deux pas. Contraction des épaules. Menton en arrière. Joues en succion. D'un pas sur le coté, la scientifique esquiva sur la droite le crachat destiné à ses yeux. Ce faisant, elle laissa sa garde volontairement trop basse, sur le coté droit. Instantanément, Escarossa pivota...

Sur la jambe droite.

Le but de la rouquine était simple : poinçonner son adversaire d'un formidable coup pied rotatif en pleine tête ! Le visage de Silke devint un véritable bloc de glace. En une fraction de seconde, elle leva la main droite et, alors qu'elle paraît le coup, claqua des doigts à gauche.

Une explosion arracha un hurlement de douleur à Escarossa.

Elle s'écroula, estomaquée. D'un regard vers ses jambes, la brute en comprit la raison. Sous ses yeux horrifiés, son genou droit ressemblait à de la charpie ! Sans lui laisser le temps de comprendre, Silke balaya sa seule jambe d'appui et la précipita sous l'eau. D'une poigne de fer, elle enserra la gorge de son adversaire de sa main droite. Le poing droit d'Escarossa perça l'eau, immédiatement réceptionné par la main gauche de Silke. Les yeux dénués d'expression, le visage fermé, la psychopathe vrilla le poignet de son adversaire. Un craquement horrible plus loin, de multiples bulles d'air s'élevèrent sous la mer. La brute enrageait et tentait de se débattre.

Malheureusement pour elle, la scientifique avait tout méticuleusement planifié.





Lorsqu'Escarossa avait déclaré avoir étranglé sa famille, l'esprit dérangé de la malade y avait vu un karma, qui patientait depuis trop longtemps déjà. Silke savait avoir créé une voie d'eau dans la coque, aussi le bateau ne pouvait que sombrer. Dès le début du combat, elle avait donc prévu de l'étrangler et de la noyer. Mais comment faire, face à une combattante physiquement plus apte qu'elle ?

Facile. Contourner le problème du physique.

Nullifier son avantage avait demandé plusieurs précautions, mais elle y était parvenu. Escarossa aimait compter sur son physique, mais avait un tempérament de feu et ne supportait pas d'être rabaissée. Quoi de plus simple, que de la détruire psychiquement afin de l'atteindre physiquement ? Silke l'avait donc fait sortir de ses gonds, que son instinct se retrouve brouillé. Ses mouvements étaient devenus prévisibles. Sa supériorité physique s'était émoussée.

Tout d'abord, elle avait condamné son genou d'appui, lorsqu'elle l'avait mollement frappé quelques instants auparavant, en le marquant d'un « Untamed Fire ». Ensuite, elle avait profité de la chute des cadavres pour lui infliger plusieurs fois des dégâts et terminer de l'analyser. Enfin, elle avait usé jusqu'à la corde la patience de son adversaire, face à l'échéance macabre promise par Valkia. La harceler de la sorte ne pouvait avoir qu'une seule conclusion : elle allait lui foncer dessus.

De là, face à une adversaire qui n'avait plus qu'une seule jambe valide, un esprit aveuglé par la rage et la peur, un corps endommagé et qui ne connaissait pas l'étendue des capacités de la chimiste...


« Un jeu d'enfant. », pensa pour elle la psychopathe.


Le cul vissé sur son bassin, sa main droite serrée comme un étau autour de sa gorge, Silke venait de salement abimer le poignet droit d'Escarossa. La tête sous l'eau, la main droite douloureuse, le cerveau affolé par le manque d'oxygène, il ne lui restait que deux solutions : ruer, et utiliser sa main gauche. D'une contorsion, Silke esquiva le coup de poing à sa droite, tout en frappant de toutes ses forces dans le foie de sa captive. Une nouvelle floppée de bulles d'air remonta à sa surface, moins nombreuses. Sa main libre rejoignit la première, pour assurer sa prise.

Sous le niveau de la mer, gorgé du sang des cadavres ambiants, même les sens affutés de Silke ne purent déceler les prochains mouvements. Avec l'énergie du désespoir, Escarossa rua en tous sens et frappa à en perdre haleine dans les cotes de la chimiste. Cette dernière contracta tous les muscles de son corps à leur paroxysme. Véritable bloc de métal, le regard d'airain de Silke ne trahissait aucune émotion. Malgré l'évidente douleur qui parcourut tout son corps, sous l'assaut furieux de sa proie, la demoiselle à la crinière blanche tint bon. Devant l'échec des coups, la rouquine tenta de lui faire lâcher prise dans un concours de force. Silke planta ses ongles profondément dans la chair de la demoiselle, telles les serres d'un rapace.

Quelques secondes plus tard, les dernières bulles d'air remontèrent à la surface, et les bras de princesses retombèrent mollement.

Lorsqu'enfin, elle fut convaincue d'avoir terminé le travail, Silke se releva sans un mot. Elle se rinça les mains d'un air inaffecté, puis se tourna vers Valkia. La mer avait déjà envahi une bonne partie de la cale, le navire tanguait dangereusement. A ses pieds, les cadavres flottaient par dizaines dans une eau rougeoyante. Paradoxalement, la psychopathe ressemblait à un roc au milieu d'une tempête : anormalement calme, apaisée, presque... soulagée.


- J'ai cru comprendre que vous étiez responsables de l'animation de la soirée ? lacha-t-elle d'une voix amusée. Et donc, concernant la suite des réjouissances... c'est quoi le programme ?
KoalaVolant




# Untamed Fire : Une orbe de gaz de la taille d'un poing, qui explose sous une condition dictée par Silke à sa création. Il est possible d'enchainer cette technique, mais Silke doit insuffler une condition à chaque orbe ainsi créée, ce qui en limite d'autant la vitesse d'exécution.

# Yeux du diable pour créer l'illusion des mains.
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