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Jeune fille à la mer ! [PV => KoiDeinn]

C'était excessivement rare, mais il arrivait des fois que le corsaire Edward Minaro navigue sur les flots. Il ne le faisait plus trop depuis son installation à Innocent Island, mais c'était des fois encore le cas. Ce jour-là, il se dirigeait vers Rethalia, afin de visiter sa succursale et s'assurer de son bon fonctionnement. Après tout, il n'avait plus trop eu de nouvelles de Nadir depuis un moment et il était important pour lui de ne pas rester dans le flou.

Les conditions étaient ceci-dit plutôt idéal. Un soleil brillant, une légère brise, et une salinité assez agréable dans le fond de l'air qui lui rappelait ses début dans la piraterie, ici dans les mers du sud.

Soudain, alors qu'il savourait tranquillement cette quiétude sur la poupe du navire, un peu en retrait, il allait être interpeller par un de ses hommes.

"- Capitaine ! Une jeune femme à la mer ! Elle semble à peine consciente et dérive à peine accrochée à une planche ! On fait quoi ? "

Le jeune homme allait souffler en grand coup avant de répondre.

"-   Faites la monter. Mais tenez-vous prêts, au moindre signe suspect, exécutez-la sans sommation. "

Vous connaissez Edward à force, il était assez méfiant avec les inconnues, surtout quand ça sentait un peu l'arnaque, domaine dans lequel il était passé maître.

Récupérant son sabre au passage, il allait lentement attendre que ses hommes sorte donc la jeune demoiselle de l'eau pour la laisser respirer quelques secondes avant de se baisser pour se mettre à sa taille, elle qui était accroupi au sol, pour lui adresser la parole.

"- Edward Minaro, enchanté mademoiselle et bienvenue sur l'as de pique. "

Souriant, le jeune homme allait ensuite reprendre le plus naturellement du monde.

"- Maintenant, c'est à vous de vous présenter. Qui êtes vous et que faisiez-vous comme ça à la dérive ? "

De manière sous-jacente, elle avait plutôt intérêt à ne pas mentir, le Haki d'Edward le décèlerait très vite. Surtout dans l'état de faiblesse qui devait être le sien après cette dérive.
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Le ciel, la mer, le bleu, lequel est lequel ?

*Au moins, c’est bleu* pensa la jeune fille.

Elle ne s'en souvenait plus, mais elle avait essuyé quelques chose qu'elle n'avais pas prévu. – Inutile de rappeler qu'elle ne savait pas prévoir grand-chose de toute façon -. C'était quelque chose de gris et qui détruit les petites barques innocentes. Quelque chose qui faisait passer ces hautes vagues lentes pour des eaux calmes.
Bercée par cette sereine mer ondulante, Koi en oubliait ses crampes aux bras, bien cramponnée à son dernier morceau de bois. Elle ne l'avait pas volé celui-là, pour sûr.
Le temps s'était suspendu. A tel point qu'elle ne vit pas arriver ce bateau qui la repêcha sans la déranger le moins du monde. Un beau bâtiment qui n'aurait pourtant pas surpris un myope en s'approchant.

La jeune naufragée fut ramenée à l’égayante réalité de la vie par la dureté du plancher de bois. Moins agréable que de flotter au milieu d'un rien bleu, mais plus prometteur. Reprenant donc conscience d'elle-même, elle fit un rapide tour de ses sens. Elle avait froid ; tous ses habits, sauf une botte ; ses vêtements composés d'avantage d'eau que de tissus ; et finalement plus de sel que de glaire dans sa gorge.
Elle toussa.

On lui parlait. On lui parlait ?
Relevant la tête, sa vue était trouble, mais on l'entourait. Plusieurs silhouettes floues formaient un cercle angoissant autour d'elle et l'un d'eux, en face, se baissait poliment. Il semblait parler, mais elle ne comprit pas grand-chose. Elle se sentit agressée par ce personnage semblant trop polie, trop propre et trop indiscret. Elle prit peur d'avoir été repêchée par des gens qui cachaient des affaires louches.

« Jeeurg… Argh… »
Elle toussa.
« Cahhr vouw rrreuhgarrrde (ndt : ça vous regarde) ? » Arriva-t-elle à articuler avec une voix sortant d'une cave salinière.
Elle toussa.
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Ca vous regarde ... Elle était en face d'un des sept capitaines corsaires, un ancien pirate primé à plus de trois-cent millions de berrys, un mec connu pour avoir tué Apache, l'une des plus grandes pirates du monde, et elle osait répondre par cette phrase. Ca vous regarde ... Elle était soit d'une témérité à tout épreuve, soit elle était incroyablement simplette. Mais dans un cas comme dans l'autre, Edward était plus amusé pour le coup qu'autre chose. Il avait sa vie entre ses mains et pouvait la remettre à la mer si le désir lui en prenait, et cette demoiselle agissait comme si ce n'était pas important.

"- Oh vous savez mademoiselle, en général, il est plutôt judicieux de répondre à celui qui vient de vous sauver la vie. "

Se redressant, le capitaine corsaire allait reprendre le chemin de sa cabine après avoir donné une petite indication à un de ses membres d'équipage qui passait par là.

"- Montrez à cette jeune fille où se laver, et trouver des vêtements propres. Elle sera mon invitée pour le diner de ce soir. "

Bien sûr, il était acquis pour Edward qu'il ne s'agissait pas d'une question. Elle pouvait soit accepter cette issue, et finir la journée propre, dans un lit confortable, après un bon repas soit elle était libre de sauter de nouveau à la mer si l'envie l'en prenait. Pour le coup, l'homme aux yeux rouges lui laissait le choix et aller simplement demander à son cuisinier de préparer une table pour deux dans la salle à manger, avec un buffet très largement fourni, afin que la potentielle convive soit très largement capable de prendre ce qu'elle voulait parmi la dizaine de plats préparés à l'occasion, accompagné de vins de toutes sortes, et dans un décor digne d'un restaurant gastronomique, dans un thème élégant et sobre, vêtus d'un chemin de table rouge d'une rare finesse.

La demoiselle allait-elle le rejoindre ? A vrai dire, c'était dans une parfaite incertitude que le jeune homme s'était installé. il était resté dans sa cabine jusqu'à l'heure du repas et elle était bien éloignée des chambres réservées aux dames. Le mystère était entier, mais bizarrement, quelque chose lui disait qu'il aurait très vite la réponse, puisque des bruits de pas se rapprochait doucement, et était maintenant derrière la porte ...
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L’homme se détourna et laissa Koi dans ce cercle de matelots. Elle ne l’avait pas vraiment écouté, préoccupée par la situation présente. Une fille de l’équipage vint l’aider à se relever mais en vain. La naufragée était d’abord partie d’un bon sentiment, mais rattrapée par ses courbatures, elle se laissa retomber sur les fesses, boudeuse. D’un geste de la main, mimant une bouteille à laquelle elle essayait de boire, et d’un étrange gargarisme rocailleux, elle fit comprendre qu’elle voulait de l’eau douce. Les marins se regardèrent, exaspérés. La désignée chaperonne demanda à ce qu’on lui rapporte une carafe pour « la cruche ».
Le temps qu’on lui apporte l’eau, la jeune fille toussa. Elle essaya de se remuer les articulations qui grincèrent, rouillée, avec douleur. Sa dernière botte, au pied droit, avait probablement rétrécie, à moins que ce ne soit le pied qui ait gonflé. Peu importe, une chaussure seule ne sert à rien et elle fit donc par-dessus bords.
La jarre d’eau fraîche arriva enfin pour que Koi puisse boire autre chose que du jus de sel. Ce qu’elle apprécia dans un gémissement soulagé après avoir vidé le récipient d’un seul trait. Elle remercia ses hôtes d’une voix cristalline retrouvée, toujours teinté de douleur. Sa vue s’améliorait déjà et avec l’aide de l’autre fille, elle put enfin se relever et se trainer jusqu’à une salle de toilette. Koi dût se faire aider pour retirer ses vêtements trempés et malmené puis elle put se glisse dans une baignoire d’eau douce et tiède qui lui arracha un ronronnement de plaisir.

La chaperonne s’éclipsa pour aller jeter ces vieux habits sales et en trouver de nouveau laissant Koi seule. Elle reprenait ses esprits et ses forces. Elle redécouvrait un confort qu’elle n’avait plus connu depuis son enfance, une décennie plus tôt. Des larmes montèrent à ses yeux et un sourire béat étira ses lèvres. Tant de nostalgie de ces plaisirs bourgeois qu’elle avait presque oubliés.
La corsaire revint avec ce qu’elle avait promis de ramener. Bougonne, elle comptait les jeter sur la chaise, là, vexée de devoir faire la bonne. Accueillie par un « Merci, Merci ! » gazouillé par une enfant reconnaissante la surpris agréablement.

« Mais pourquoi ? » Demanda Koi, inquiète
« Les grands capitaines et leurs lubies, parfois… » répondit la femme, songeuse.
La gamine ne comprit pas – comme d’habitude – mais au moins, avec cette réponse douce et honnête, elle se sentait à l’aise avec cette femme qui lui rappelait sa sœur préférée. La pirate de l’Ouroboros, qui avait été plutôt grincheuse jusque-là, changea d’humeur, comme touchée par une fibre maternelle. Elle l’ausculta pour voir qu’elle n’avait rien d’autre que de la fatigue musculaire et il n’y avait rien y faire. Koi devrait se reposer et bien manger avant tout.
La naufragée dût se faire aider pour s’habiller dans cette robe blanche sobre, élégante, mais pas très pratique pour se défendre. Un habit courant dans la mode des mers du monde, ce qui n’était pas dans les coutumes de l’île natale de Deinn. Il n’y avait rien d’évocateur dans cette tenue, il était même très sobre, mais elle s’y sentit un peu mal à l’aise. Chez elle, on trouvait davantage de vêtement chaud, plus épais et aux tendances plus moyenâgeuse. Elle se sentit d’ailleurs tout de suite mieux lorsqu’elle passa autour de ses hanches sa ceinture de cuir brune où pendaient ses deux dagues. L’attribut jurait avec la robe, mais ça lui ressemblait déjà beaucoup plus.

Puis vint enfin le moment d’aller se rassasier. Le ventre de la rescapée s’était fait entendre plus d’une fois pendant sa toilette, mais les deux femmes l’avaient poliment ignoré jusque-là. Lorsque la porte de la salle à manger s’ouvrit enfin. S’offrit alors à ses yeux un festin tel qu’elle n’en avait jamais vue. D’autant que cela faisait des années qu’elle avait la ceinture serrée par la pauvreté. Elle en avait l’eau à la bouche, pourtant, une laisse lui noua le cou. La laisse de l’éducation. L’ambiance était ici très distinguée, ce qui hypnotisait Koi, la rappelant à la gloire passée de sa famille bourgeoise et son éducation à coup de trique.
Elle se redressa, leva le menton, détourna les yeux et afficha un air strict comme si elle s’était fait passer une soufflante la veille même. Elle attendit d’être proprement invité à table avant de venir s’asseoir. Sa tête s’inclina respectueusement.

« Merci pour votre hospitalité, monsieur » récita-t-elle sans conviction.

En voilà des belles manières ! Sa défunte gouvernante aurait-été fière d’elle, d’avoir martyrisé une enfant turbulente pour un résultat si gracieux. Un peu faux, mais aussi élégant que l’on puisse l’espérer dans la belle société.
Koi gardait toujours un œil méfiant sur son vis-à-vis. Elle connaissait la générosité, mais là, c’était trop. Et puis, elle se sentait mal à l’aise. Cet homme avait soigné son apparence, mais n’était-ce pas intéressé de sa part ? L’angoisse hantait l’esprit de la jeune femme. Il lui cachait surement quelques choses qui ne lui plairait pas.
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Edward souriant. L'innocence de la jeune fille était presque mignonne. Elle récitait un simple merci comme une poésie apprise à l'école. Elle devait être bien simplette pour se comporter comme ça face à une situation si banale dans le monde de la piraterie.

"- Mais de rien, c'est normal. Contrairement à ce qui se dit, le fait d'être un capitaine corsaire ne fait pas de moi quelqu'un de mal élevé. Je n'allais tout de même pas laisser une innocente mourir à la mer, ça aurait été méchant, même pour moi. "

Prenant tranquillement un morceau de la pièce de viande qu'il avait dans son assiette, s'était servi en parlant, il allait ensuite reprendre la parole.

"- Puis je ne pouvais résister à l'idée de connaître votre histoire, et la raison de votre situation si peu favorable, c'est pas tout les jours qu'on croise une jeune fille en mer comme vous. "

Le jeune homme était à vrai dire toute ouïe. Qu'importe ce qui avait poussé Koi à finir seule accrochée à une planche de bois dans l'océan, ça serait sans doute une histoire captivante et particulièrement drôle.

"- Mais tout d'abord, je serais quand même curieux de connaître le nom de mon invitée, maintenant que vous êtes en meilleure forme. "

Et oui mesdames et messieurs, toujours savoir le nom de la personne à qui on parle dans la piraterie, très important pour s'il faut lui faire construire une tombe. Humour bien sûr. Mais ça n'empêche qu'il était important de savoir déjà si la jeune femme répondrait, ce qui démontrerait déjà une certaine honnêteté ou de si elle avait des choses à cacher.
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La table était vraiment très appétissante et trop bien remplie. Pour seulement deux personnes ? Koi ne savait pas trop où donner de la tête, elle battait frénétiquement des pieds par impatience alors que son cerveau paniquait presque de pas savoir par où commencer. Edward lui parlait, mais elle n’écoutait pas, elle entendait au mieux. La rescapée mit un peu de ci et un peu de ça dans son assiette sans trop savoir s’il était approprié de les mélanger. Tout ça se mélangerait de toute façon dans son estomac. Elle attrapait ensuite sa fourchette et son couteau avec beaucoup de distinction pour mettre des petits morceaux acceptable dans sa bouche, suivant les règles de bonnes conduites. Puis elle en remettait sans attendre d’avoir vidé sa bouche. Lorsqu’elle ne put plus en mettre, elle en remettait dans son assiette alors qu’elle, aussi, était encore pleine.
Ses inquiétudes ne dérangeaient nullement son appétit, mais elles revenaient la tourmenter comme un moustique, la nuit, qui passe et repasse bourdonner à son oreille. Un regard de travers, plein de méfiance, lui échappait alors. Beaucoup de question, encore une fois, posée de manière très polie par le capitaine. Si polie que la jeune femme ne comprenait pas tous les mots qu’il utilisait.
Le temps que son cerveau fasse le point pour savoir ce qu’il venait de dire et ce qu’elle devait répondre, elle mastiquait contentieusement avant d’avaler, sans s’étouffer. Avec une étrange grâce enfantine, elle essuya sa bouche avec sa serviette.

« Moi, c’est Koi » commença-t-elle prudemment.
Elle regardait davantage son assiette que son interlocuteur
« Et… j’étais sur Mon♪ bateau… »
Elle réfléchit, regardant le plafond. Cette fois-ci pour se souvenir.
« Et je pêchais, comme le commandant m’a dit… »
Elle dodelina de la tête en se souvenant des vagues qui grossissaient.
« Puis il s’est mis à pleuvoir, je crois… Puis je me suis réveillée sur ton(?) bateau. »
Un doute dans la voix avant d’acquiescer d’un mouvement de tête en se rappelant ce que l’homme en face d’elle avait dit.
Elle remit sa fourchette pleine dans la bouche avant de se reprendre soudainement.
« Non, j’étais sur une planche avant ça ! »
Elle déglutie, pensive.
« Il est où mon bateau ? »

La question était surtout pour elle-même et elle l’oublia juste après. Ces quatre planches qui s’étaient brisées sur des vagues trop grandes pour elles n’étaient finalement qu’une barque d’à-point pour le navire commerçant où elle travaillait juste avant ça.
Puis elle se remit à manger en toute insouciance. Elle avait été sincère et n’avait finalement rien sélectionné de ses souvenirs pour tout livrer à son interlocuteur. Ses angoisses ne la reprenant qu’entre deux bouchées.
Elle ne comprenait vraiment pas ce qu’il lui voulait, ainsi en tête à tête, mais elle n’osait pas poser la question.
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