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Foirage à pas d'chance

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* J – 8, port Est d'Imashung*




Si vous ne connaissez pas Ben, je vais vous le décrire. Il est blanc de peau, yeux bleus clairs, cheveux d'une blancheur lavandée, mi long, toujours attachés. Il porte une veste imperméable noire, un pantalon en soie noir, une chemise grise clair et une cravate. Il a dans les trente cinq ans, est révolutionnaire depuis vingt ans. Il a bossé plusieurs fois pour Émilie Knox. Au fil des années, il s'est spécialisé dans la collecte d'informations, le repérage des lieux, la tentative pour trouver des points faibles … Si quelqu'un a besoin d'une information, c'est lui que l'on vient voir. On l'envoie quelques jours avant pour faire ce qu'il a à faire. C'est quelqu'un de confiance.

C'est avec une confiance totale que Ben a désigné un des types de son équipage comme responsable de l'exploration de la montagne. Cette personne doit trouver un chemin viable dans les montagnes qui permettrait, en cas de besoin, aux révolutionnaires et esclaves de s'échapper, de fuir, de se reposer … Parce que dans la révolution, on ne laisse rien au hasard. Cet homme s'appelle Sasha. Il est blond aux yeux bleus, dans le début de sa vingtaine. Il porte un kimono déchiré de couleur orangée, une ceinture noire et des sandales. Il connaissait le climat avant de venir ici et s'est donc habillé en conséquence.




Une fois que tous les papiers sont en règle pour le navire, quand le patron est parti pour Madinat et que chacun commence ses tâches, Sasha emporte les quelques vingt cinq révos restants avec lui. Leur mission est simple sur papier, trouver un tunnel menant à la montagne et en faire un lieu sécurisé. Dans la réalité, la mission est difficile et chiante. Il faut sortir du port sans attirer l'attention, marcher jusqu'à la montagne, escalader la dite montagne, trouver une entrée, vérifier tout le tunnel. Mais il ne faut pas qu'il soit trop loin de la ville, mais pas trop proche pour empêcher les soldats de suivre, qu'il y ai assez de place pour un bon millier de personnes, acheter des vivres, les apporter ici. Parfois, Sasha déteste son métier. Mais il se console en se disant que ça va aider beaucoup de personne, et que ça va faire du bien à la révolution. Alors il prend sur lui.

Il trouve un type local louvant des chameaux à la journée. Treize animaux loués plus tard, le moyen de locomotion jusqu'à destination est prêt. Il ne reste plus qu'à trouver et acheter assez de vivres pour traverser et survivre dans le désert tranquillement. Il n'y a pas grand chose dans le port comme magasin. Et c'est, forcément, hors de prix, car les locaux profitent des étrangers comme c'est la coutume sur n'importe quelle île. Heureusement qu'il n'y a pas besoin d'acheter de nourriture ici pour les esclaves, mais qu'elle sera acheté, ou a été acheté, ailleurs, sinon la révolution aurait morflé. L'équipage a beau essayé de marchander, les prix restent exorbitants. Alors tant pis, ils devront se contenter de ce qu'ils ont à bord du navire, pas question de donner un sou à ses rapaces d'esclavagistes. Hormis ceux pour les chameaux parce que ça, ils n'ont pas le choix.

Pour Sasha, il ne fait pas trop chaud, mais pour les autres révolutionnaires, 35°C à l'ombre, ça fait un peu chaud. Et sachant que c'est pire dans le désert, pour éviter de subir des insolation et de perdre du monde bêtement, il est décidé d'attendre la nuit pour partir, afin de profiter d'un peu de fraicheur. L'équipage se divise donc tout en gardant en tête qu'ils jouent le rôle d'un équipage de représentant d'un noble aimant les esclaves venu au nom de son maître chercher de la marchandise. Ne sachant pas trop comment agir comme tel, une partie préfère rester dans le bateau. Ils préparent ce qu'il faut pour demain, sans oublier des combinaisons hivernales. Vous devez penser qu'ils sont fous, hein ? Pas du tout. L'air des montagnes est plus sec, plus frais, et il fait beaucoup plus froid à cause de la neige qui y règne souvent.


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Dernière édition par Clotho le Dim 8 Mai 2016 - 22:49, édité 1 fois
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* J - 7, dans les montagnes *


La nuit est tombée, l'équipe est prête. Emportant le nécessaire, elle disparaît du port rapidement grâce aux techniques secrètes des révolutionnaires chevronnés qui la compose, capables de disparaître dans leur ombre. Les montures font un peu de bruit, mais pas plus que nécessaire vu que ça ne semble pas alerter les soldats. Puis de toute façon, ils ont prévenu le propriétaire qu'ils partiraient sans prévenir, n'importe quand. Donc quand il va se réveiller d'ici quelques heures, il ne sera pas surpris de ne plus voir ses animaux. Les hommes traversent le désert à dos de chameaux, c'est plus confortables qu'un dromadaire. La lune est encore bien haute dans le ciel, il ne doit pas être plus d'une heure. Pas après pas, l'équipage criminel s'éloigne du port pour s'enfoncer dans les terres.

Quelques heures plus tard, la chaleur a augmenté, l'air frais est devenu plus sec, l'horizon s'est éclaircit. Les révolutionnaires sont presque à la merci du premier dirigeable qui passerait dans le coin. On pourrait les voir sans trop de soucis. Ils ont beau vouloir faire avancer les animaux plus vite, ces derniers sont capricieux. Et comme on ne fait pas avancer un bateau au soleil, les hommes tendent des cannes à pêche tenant des feuilles vertes devant les animaux. D'un seul coup, les créatures passent la seconde vitesse et accélèrent. C'est si brutal que chaque personne manque de tomber et se rattrape de justesse. Voilà désormais les 20km/h des animaux si réputés. Mais comme il s'agit de leur vitesse de pointe, ils ne peuvent pas la garder pendant trop longtemps.

Ils diminuent rapidement dans les dix, ce qui est toujours plus rapide que l'allure primaire. Toute l'équipe est désormais tranquillement hors de radar visuel. Aucune ville aux environs, aucun dirigeable en vue, mais la chaîne de montagne qui grossit à vue de nez. De loin, elle semblait petite. D'un peu plus près, on dirait qu'elle est énorme. Sommet pointu après sommet pointu, tout s'enchaîne dans une seule ligne. Hautes, droites, les pentes ne semblent pas faites pour l'escalade. En continuant de se rapprocher, le vent diminue, la température chute drastiquement. Au lieu de 30°C à 10h, il doit y avoir 10°C.

Chacun commence à s'équiper, mettre des gilets, pulls, écharpe, bonnet … Quelques heures plus tard, les révolutionnaires sont au pied de la chaîne de montagnes. Ils cherchent un tunnel, une entrée, quelque chose qui leur permettrait d'aller à l'intérieur. C'est un échec. L'équipe se divise en deux, dix criminels allant à droite, dix allant à gauche. Connexion par den den à chaque instant. Le premier qui trouve avertit l'autre. Une petite course amicale pour se motiver et gagner du temps, il n'y a rien de tel. Les deux bandes de révolutionnaires passent donc des heures à errer sans rien trouver.

Jusqu'à ce qu'elles se contactent au même moment. L'équipe A appelle la B. Les deux ont trouvé une entrée, alors que faire ? Le plus simple est de visiter les deux, alors chaque partie s'engouffre dans la bouche de la montagne. Les chameaux accompagnent les explorateurs étant donné qu'il y a plus ou moins un sentier montant jusqu'aux entrées. Est-ce taillé par l'homme ? Par le vent, la pluie, les éboulements … ?

Dans les jours qui suivent, les deux groupes explorent un maximum de galeries dans la montagne. Ils se perdent plusieurs fois malgré le marquage au sol préalablement effectué. Ils trouvent plusieurs chemins qui se rencontrent. Et enfin, le saint graal. Un tunnel qui débouche près de la ville de Madinat. La moitié de la mission est effectuée. L'entré est proche de la ville mais assez loin pour ne pas être surveillée, elle donne sur l'autre versant de la montagne, en cas de poursuite on peut faire s'effondrer une partie de la grotte pour boucher l'accès.

Une fois l'itinéraire tracé correctement, des points de repère placés au carrefours, l'équipe sort de la montagne avec les animaux. Les températures ne sont pas idéales pour y vivre, mais pour s'arrêter et se reposer quelques heures, ça ira bien. Maintenant, ils entament la phase deux, amener provisions et eau ici, assez pour couvrir jusqu'à deux mille personnes. Il ne reste que quelques heures pour amener tout le matériel dans la grotte, puisque la libération est prévue pour après-demain. Chacun se dépêche donc.

Retour au port, chargement des chameaux, aide par d'autres révolutionnaires qui sont arrivés entre temps, puis tout le petit monde repart vers les tunnels quand il fait nuit. Ne reste au port qu'une poignée de criminels afin de ne pas attirer l'attention. Les autres étant resté caché toute la journée sans se montrer, personne ne sait que les bateaux contenaient en fait plus d'hommes que prévu. Ils le découvriront bien assez tôt. Sur ce coup là, l'équipe de Ben a bien travaillé.


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* H + 1, dans les montagnes *


Enfant
Jeune
Marin
Révolutionnaire
Actuel
Procureur


CLAP. CLAP. CLAP. Je sursaute en me réveillant.

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« Oh, je vous ai réveillé. Quel dommage. Bien, on peut continuer le procès de l'accusé. »

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« Hein ? Quoi ? C'est quoi ça ? Je suis où ? »

Foirage à pas d'chance Point-11

« Voilà qu'il a perdu la mémoire en plus »


Je regarde autour de moi, mais c'est le noir quasiment partout. Il n'y a que trois choses qui soient éclairées, à savoir moi, une barre de tribunal, et le fauteuil dans lequel est assis un homme, d'après la voix, dont le corps entier est masqué par l'obscurité. J'avance vers lui, mais c'est comme si je ne bougeais pas, mon corps reste à la même place. Pourtant, je vois bien mes jambes marcher, puis courir. Mais non, rien. La distance ne semble pas compter. Je tente de reculer, rien ne se passe non plus. Idem pour les autres directions.

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« Bon, c'est pas tout ça, mais on a du boulot nous. Alors on s'y remet. Où en étions nous ? Ah oui, témoin numéro un, veuillez avancer. »


Aussitôt, des bruits de pas se font entendre, et une lumière éclaire ce témoin numéro un. Je tombe des nues en voyant de qui il s'agit. C'est moi. Enfin, c'était moi quand j'étais enfant. Sourire sur le visage, cheveux bleutés comme l'océan, regard pétillant de vie, habillé avec les moyens du bord qui nous permettait tout juste de nous en sortir, pas plus âgé que huit ans.

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« On était bien. On était si bien, monsieur le juge. J'étais heureux avec mes parents. Jusqu'à peu, je guidais l'accusé, je lui murmurais des mots, des pensées l'empêchant de faire des choses pas bien. »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« C'est quoi ce délire ? On a foutu des champignons dans ma soupe ou quoi ? »

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« Vous voyez monsieur le juge ? C'est de ça dont je parle. »

Foirage à pas d'chance Point-11

« Pouvez-vous développez mon garçon ? »

Foirage à pas d'chance Clotho18
« Cette vulgarité, ce langage est un exemple parmi tant d'autres de ce que je déconseillais. Mais depuis peu, on m'a … séquestré, enfermé, dans une petite pièce. Toute noire. Sans lumière. Personne ne vient jamais me voir. On m'utilise de temps en temps pour un souvenir, mais c'est tout. On ne me demande plus mon avis, je n'ai plus le droit de le donner. Je suis un prisonnier, monsieur le juge. Et … j'ai peur. Peur de disparaître pour toujours. »
Foirage à pas d'chance Point-11
« Vous incarnez l’innocence, l'enfant que l'accusé était. Il est normal que passé un cap, vous ne soyez plus demandé pour autre chose que les souvenirs. Mais je conviens que vous garder ainsi prisonnier constitue une violation du code de conduite. »


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Dernière édition par Clotho le Dim 1 Mai 2016 - 14:42, édité 1 fois
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Foirage à pas d'chance Clotho11

« Mais où est passé celui que j'étais ? Le petit garçon qui courrait à travers la forêt, plein de joie. »


On peut voir des larmes couler sur ses joues. Il ne fait pas semblant. A cette époque, j'étais sincère, vrai, réel, je ne mentais pas. J'en étais incapable. A cette époque, je pensais que le monde était tout blanc. Que les marines gagnaient toujours, qu'il n'y avait pas de sang qui giclait dans les combats, que les méchants se rendaient sans combattre. Je pensais qu'il y avait des méchants et des gentils.

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« Il est mort. Mort quand il est mort. »


Une autre personne entre en scène, la lumière arrivant sur lui directement. Il a le visage grave, baissé vers le sol. Il semble triste. Quand il relève la tête, on remarque plusieurs détails. Il est plus âgé, il a les traits tirés, il semble fatigué, épuisé, mal dans sa peau, affamé. C'était le Clotho de l'époque après la mort de mes parents, donc de 1618 à 1623. Et probablement après la mort de Jack, le 24 août 1623. Surement, vu la tête qu'il fait. Son regarde est vide d'émotion, comme s'il était mort à l'intérieur. Pourtant, je sais que c'est faux. J'ai été à sa place, j'ai vécu ce qu'il a vécu, je sais ce qu'on a ressenti à cette période. Je me souviens des jours sombres où l'océan ne m'a jamais semblé aussi attirant. Un pas de plus et plouf, j'étais libéré. Oui, sa phrase 'mort quand il est mort' fait référence à Jack, forcément.

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« Pouvez-vous décrire la différence entre vous et le garçon que vous étiez, qui est ici présent ? »

Putain mais combien y'en a ? Un autre moi est apparut de nul part. Il porte un costume saillant, un air suffisant, aucune émotion dans son regard, mais une étincelle qui ne me dit rien qui vaille. La même que j'ai lorsque je suis décidé.

Foirage à pas d'chance Clotho12
« Avant, j'étais innocent, calme, quelqu'un de respectable. Mes parents m'ont bien élevé. Quand ils sont morts, ça m'a anéantis. J'ai cru mourir. Tous les jours, jour après jour. Rester jusqu'au lendemain me semblait impossible. Je ne pouvais plus rester sur Troop Erdu, j'avais désormais trop de mauvais souvenirs. Tout sur cette île me les rappelait. Alors je suis parti, sans sous, sans bagage. »
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« Vous avez fuit ? »

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« Pour survivre, oui. Ça me semblait la seule solution à l'époque. »

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« Si vous aviez la possibilité de modifier cette action, que feriez-vous ? »

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« Malgré toute la peine, en dépit de tout ce que cet acte à engendré, je réitérerai. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Vous fuiriez à nouveau. On peut donc dire que la fuite est dans notre nature, n'est-ce pas ? »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Putain, mais c'est quoi ce foutoir ? Pourquoi je suis là ? »

Foirage à pas d'chance Point-12

« Silence. L'accusé n'a pas la parole. L'accusation l'a. »

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« Accusation ? Mais accusation de quoi ? De quoi je suis accusé ? Et minute, si vous m'accusez, vous accusez chacun de vous aussi. »


Foirage à pas d'chance Point-12

« Comment cela ? »

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« Vous êtes visiblement tous de mon passé. Or mon passé a cré mon présent, pa sl'inverse. Si vous me jugez pour des actions que je n'ai pas commises, mais que vous avez commises, si vous remettez en question les décisions quin ont été prises, alors vos témoins devraient être les accusés. »

Foirage à pas d'chance Point-12

« Il a pas tort sur ce coup. »

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« Ouais, mais bon, enfin … Faut pas oublier pourquoi on est tous là, pourquoi on a réunit ce tribunal exceptionnel de mesure de crise à n'utiliser qu'en cas d'urgence absolue. »

Foirage à pas d'chance Point-12

« Ah ouais, c'est vrai. »


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Foirage à pas d'chance Point-12
« Ici, la logique ne compte pas. Nous sommes en toi. En lui. En vous. Nous ne sommes pas ici pour établir si les décisions prises dans le passé sont bonnes ou non, mais pour celles concernant le présent. Le premier chef d'accusation est le suivant : barbarie à l'égard de votre enfance. Le témoin a bien exprimé la peur qu'il a de disparaître si vous persévérer dans la voie sinueuse que vous empruntez. Le témoin est à l'accusation. »
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« Merci monsieur le juge. »

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« Le suçage de boules ne sert à rien ici. »

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« Vous dîtes ça en connaissance de cause. Mm, bref, passons. Pouvez-nous nous énumérer les faits ? »

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« Je suis enfermé à longueur de journée, séquestré dans ce qui a été mon corps. Aucun contact, aucune visite, aucune pensée. Juste un noir total, complet, infini. »

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« Diriez-vous que cela est habituel pour l'accusé d'ainsi renier son passé, ce qu'il a été ? »

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« Non. Et justement, je ne comprends pas ce que j'ai fait. On était bien, si bien tous ensemble. On guidait l'accusé jour après jour. Et tandis que les autres ont pris de la place, on m'a relégué en seconde division, puis troisième, puis oublié un temps. Quand on s'est rappelé que j'étais là, que je gênais les projets en cours, on m'a enfermé physiquement et effacé sentimentalement. »
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« Malgré vos huit ans, vous aviez donc un impact sur l'accusé. Vous dîtes que vous gêniez, mais que gêniez-vous ? »

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« Sa nouvelle personnalité. La méchante. Sur Whiskey Peak, c'est là que c'est arrivé pour la première fois. Quand il a … quand il …  »

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« Quand il a massacré les civils qui n'étaient pas d'accord avec sa vision des choses, ; n'est-ce pas ? »


Et le témoin se met à pleurer. Évidemment, un enfant qui pleure, ça a tendance à émouvoir.

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« C'est bon, je l'ai pas tué non plus. J'ai juste plus besoin de lui, alors je l'ai rangé ailleurs. C'est quoi le soucis ? Il est pas content ? Il a qu'çà grandir un peu. »

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« L'enfant en face de vous représente l'innocence que vous aviez, celle que vous avez perdu en chemin. Non, celle que vous avez refusé volontairement de conserver. Vous préférez vous débarrasser de ce qui gêne plutôt que d'y faire face. Dans des situations douteuses, vous oubliez votre passé, votre morale, votre conscience, votre innocence et préférez prendre un chemin plus direct. Un chemin qui mène tout droit à la piraterie. »

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« Tout le monde utilise la force comlme moyen de résoudre les soucis. Que ce soit Mandrake, Ombre, Rafaelo ou les autres. Pourquoi je devrais être le seul con à refuser de tuer alors que ça peut faciliter des choses et sauver des vies ? Si je renonce à tuer un meurtrier d'enfant connus, qu'il est livré à la marine, qu'il s'échappe et tue des dizaines d'enfants, est-ce mieux que de l'avoir tué ? Est plus intelligent de le laisser vivre que de ne pas prendre de risques ? »
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« Je cite le contrat que vous avez émit en entrant dans la marine : je refuse de tuer quiconque, quelle qu’en soit la raison. Ce vœu a été brisé plus d'une fois il me semble. »

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« Seulement en dernier recours. »

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« D'accord, donc sur WP, il était impossible de régler la situation autrement. Vous n'auriez pas pu simplement passer votre chemin. »

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« J'étais de mauvaise humeur, et visiblement sous l'emprise de ma maladie. »

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« Excuses. Encore et toujours des excuses. Quoi qu'on vous reproche, ce n'est jamais de votre faute, n'est-ce pas ? Vous avez toujours un bouc-émissaire qui prend la balle pour vous. Il serait peut-être temps d'assumer vos actions, vos décisions et ce qui en découle. Vous n'êtes plus un enfant désormais. Pourtant, un brin d'innocence ne fait de mal à personne. Voir le monde pour ce qu'il peut être et non pour ce qu'il est vraiment. Vous êtes-vous seulement posé la question, ne serait-ce qu'une fois, de savoir ce que ressentais votre innocence en étant enfermé ainsi ? »
Foirage à pas d'chance Point-12
« Bien, témoin suivant pour les chefs d'accusation suivants : vol, dérapage incontrôlé, parjures et déception sentimentale. »


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Foirage à pas d'chance Clotho14

« Pouvez-vous nous décrire ce qu'a été votre vie ? »

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« Minable. Désespérée. Malhonnête. Comme le petit vous l'a dit, après la mort de nos parents, j'ai quitté Troop Erdu. Je voulais devenir meilleur, suivre les traces de mon père, entrer dans la marine. C'est ce qui avait été convenu. Mais leur mort m'a mis sur un chemin pas forcément recommandable. »
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« C'est à dire ? »

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« En quittant l'île, je n'avais aucune idée d'où aller, vers qui me tourner. Je n'avais plus ni famille, ni amis, ni même de l'argent. Le bateau que j'ai pris m'a emmené sur Hinu Town. Je n'avais jamais été là bas, alors j'ai découvert l'île. Mais j'étais dégouté par la vie qui venait de m'enlever mes deux parents, par le manque de considération des voisins. Je devais me nourrir et trouver un toit. Mais sans argent, c'était impossible. Je me suis proposé pour plusieurs métiers divers et variés. J'ai essayé d'être moudeur de grains pour faire de la farine, laveur d'affaires, vendeur ans le zouk, vendeur ambulant. Rien n'a fonctionné. Sans expérience, âgé d'à peine seize ans, malgré ma musculature légèrement supérieure à la norme, personne n'a voulu de moi.

Je suis resté un jour sans manger, à boire de l'eau croupie dans les auges réservées aux animaux. J'ai retenté ma chance le lendemain. Personne n'a voulu de moi. Personne ne me connaissait. Alors pour survivre, j'ai brisé les règles que je m'étais promis de ne jamais briser. J'ai volé. Pour pouvoir manger et ne pas mourir de faim, j'ai volé de la nourriture dans le zouk, dans les magasins, aux passants. Je n'en étais pas fier. J'ai réessayé de trouver un travail, toujours sans succès. Puis j'ai eu un déclic. Pourquoi trouver un travail, bosser toute la journée, à peine gagner de quoi manger et me loger, alors que je peux être libre de mes journées, prendre ce dont j'ai besoin quand j'en ai besoin ? Pourquoi ne pas simplement me servir ? C'est là que j'ai dérapé.

Je me suis mis à voler non plus par nécessité pour survivre, mais pour m'améliorer, parce que je le pouvais. Je prenais plus que je n'avais besoin. J'ai même commencé à voler l'argent des gens dans les rues, en les bousculant, alors que je n'en avais pas besoin. La nuit, je squattais chez des gens sans même qu'ils ne le sachent. Une fenêtre pas fermée me suffisait pour dormir sur leur canapé. Puis au moindre bruit dans la nuit, je déguerpissais, non sans prendre quelques affaires parfois. Je volais la nourriture et l'eau, je volais la propriété d'autrui en dormant chez eux. J'avais ce dont j'avais besoin. J'aurais pu arrêter. Mais je ne l'ai pas fait. C'est moi qui ai créé les ténèbres dans l'accusé. Je suis aussi coupable que lui, voire plus.
»
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« Durant cette période, avez-vous blessé quelqu'un ? »

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« Pas volontairement, non. »

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« L'accusé a tué de sang froid plusieurs personnes, en a abîmé d'autres volontairement. Est-ce la même chose que ce que vous avez fait ? »
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« C'en est la suite, la conséquence. Si je n'avais pas fait tout ça … »

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« ... vous seriez probablement mort à l'heure qu'il est. Certes, vous dîtes avoir volé plus que nécessaire, mais sans jamais faire de mal. Correct ? »
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« Oui. »

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« Voilà ce qui vous rend différent de l'accusé. Combien de temps avez-vous vécu comme ça ? »

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« De 1618 à 1623, jusqu'à ce que je rencontre Jack. »

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« Jack, votre ancien fiancé donc. Qu'est-ce qui a changé ensuite ? »

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 « Il était comme moi, un orphelin vivant dans la rue. Quand je l'ai vu demander, supplier pour un bout de pain, ça m'a fait mal au cœur. Je l'ai pris sous mon aile, je lui ai appris ce que je savais, comment voler les gens. Mais il a refusé. Il ne voulait pas devenir un criminel, abandonner ce qu'on lui avait appris, les seules choses qui lui restaient de ses parents. A cet instant, quand il a refusé ma proposition, j'ai vu en lui quelque chose, j'ai ressenti quelque chose que je n'avais encore jamais ressenti. De l'amour. »
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« Qu'avez-vous fait par la suite ? »

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 « On est resté ensemble. Je continuais mes larcins, lui à mendier. Malgré son ventre qui grondait, malgré les températures extérieures, il refusait de venir avec moi, de profiter de ce que je lui offrais. Il était intègre. On a commencé à fricoter en dépit de tout ça. Ça a été la plus belle période de ma vie. Aimé, accepté, pas de mensonges. Puis il est mort. »
Foirage à pas d'chance Clotho14

« Dès lors, tout a changé, n'est-ce pas ? »

Foirage à pas d'chance Clotho12
 « Oui. L'amour est devenu chagrin, haine, colère, rancœur, rancune, frustration, violence. Je détestais les Hommes pour ce qu'ils avaient fait à Jack. Je ne pouvais plus en voir un seul. Alors je suis parti, j'ai quitté l'île sans regarder derrière moi. J'ai pris le premier bateau qui m'a déposé je ne sais où. C'était une île tropicale, principalement composée d'animaux. J'avais besoin d'oublier ce qui s'était passé, ce que j'avais du faire pour survivre. Au début, ça a été très dur pour moi, sur Hinu Town. J'ai du … me vendre pour pouvoir rester au froid la nuit. J'ai … fait des choses … pour de l'argent. Parce que je n'avais pas le choix. C'était ça ou mourir. Alors quand je suis arrivé sur l'île sauvage, j'ai renié tout ça. J'ai mis tout ça dans un coin de ma tête pour l'oublier. Je ne sais pas combien de temps je suis resté sur cette île, mais elle m'a sauvé. J'ai repris le contact avec la nature, avec les animaux qui ne mentent pas, qui ne trompent pas, eux. Ils vont vrais, sincères. »
Foirage à pas d'chance Point-12
« Merci, nous avons ce dont nous avons besoin. Pour le chef d'accusation suivant, il s'agit de mensonges, lâcheté et rébellion. Témoin suivant je vous prie. »

Foirage à pas d'chance Clotho10
« Non mais ça suffit pas ? Vous me démontez parce que vous aimez ça ou quoi ? Depuis tout à l'heure vous ne faites que me charger, me traiter comme un criminel sans me laisser la moindre chance de m'expliquer. »

Foirage à pas d'chance Point-12

« Votre temps de parole est après le dernier témoignage. Témoin suivant. »


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Un nouveau projecteur éclaire un nouveau protagoniste. Vêtu de l'uniforme de lieutenant-colonel marron grâce au logia de la terre, on le reconnaît facilement. C'était moi, avant que je ne trahisse la marine.

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Après avoir quitté l'île sauvage sur laquelle j'étais et vécu quelques péripéties, j'ai finis par m'engager dans la marine. J'ai finalement suivit le chemin de mon père. »
Foirage à pas d'chance Clotho14

« Quelle était votre première mission ? »

Foirage à pas d'chance Clotho13
« Aller à Las Camp, vérifier que le lieutenant colonel Matheson … mateson … metashon … bref. Vérifier qu'il allait bien. Il y avait des rumeurs disant que la pègre régnait à Las Camp. J'ai intégré la troupe du lieutenant d'élite Jormungard Sovereign. Après avoir accosté, on s'est fait tiré dessus par la base locale de la marine. Puis des groupes criminels nous sont tombés dessus en embuscade. On est parvenu malgré tout à arriver à la caserne. Aidé par un révolutionnaire, on a mis à jour le sergent Mogaba, traître à la marine. Le lieutenant et Ivan l'ont combattu, mais c'était quand même n faveur du pirate. Quant à moi, j'ai essayé d'aider les soldats à se sortir de l'emprise du monstre. Ils étaient effrayé à l'idée qu'il gagne et nous tue tous, mais avaient quand même un soupçon d'espoir de se voir débarrasser de lui. Alors ils nous ont aidé.»
Foirage à pas d'chance Clotho14

« Tout s'est bien finit. Mais vous avez été aidé par un révolutionnaire. Puis vous avez aidé ce révolutionnaire, sachant ce qu'il était. »
Foirage à pas d'chance Clotho13

« Oui. Ivan m'a semblé un gars sympathique, réel. Puis c'était un civil ayant des proches en danger, c'était mon devoir de l'aider. Je ne regrette absolument pas d'avoir agit ainsi. »
Foirage à pas d'chance Clotho14

« Même en sachant que vous avez aidé à libérer un criminel ? »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Était-ce moralement bien, oui, je le crois. Personne ne devrait se faire torturer, même un criminel. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Vous assumez donc vos actions. Malgré votre serment envers la marine et le gouvernement mondial, vos idées étaient quand même différents. Depuis tout petit vous pensiez que l'esclavage devait être abolis, que les privilèges devaient être annulés, que le buster call devait être détruit. Vous parlez là des fondements même du gouvernement. Est-ce pour cela que vous avez aidé Ivan ? »
Foirage à pas d'chance Clotho13
« Non. Comme je vous l'ai dit, quelqu'un en danger est avant tout un humain. Une vie est une vie, je ne fais pas de distinction parce qu'il y a une prime ou non sur la tête de la personne. Je la sauve, c'est tout. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Très noble. Stupide, mais noble. Pourquoi stupide ? Parce qu'aidez un criminel fait de vous un criminel par association. Vous avez mis votre carrière en danger, votre vie, pour aider un révolutionnaire. »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Pour aider un humain ! »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Il aurait suffit d'un soldat qui vous dénonce pour finir votre vie en prison pour association de malfaiteurs. »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Et pour mon crime, j'aurais accepté ma sentance. Mais j'aurais été en paix avec moi même. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Nous y voilà. En paix avec vous même. Vous êtes donc guidés par le cœur plus que la raison, non ? »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« En effet. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Vous raisonnez donc comme l'amiral Fuuryuko ? Vous laissez les cibles partir si vous les jugez trop faibles, pas menaçantes ou dangereuses ? »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Ça n'est jamais arrivé. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Parce que vous n'avez jamais été confronté à cette situation. »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Non. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Menteur. Sur Las Camp, après avoir libéré l'oncle d'Ivan, après avoir fait fuir Mogaba, vous auriez pu les livrer à la justice.  »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« J'étais trop faible pour bouger. On a du me transporter à l'hôpital. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Et vous ne pouviez pas donner cet ordre parce que … ? »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Parce qu'Ivan était un type bien. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Parce que VOUS avez jugez qu'il était un type bien. VOUS avez pris la décision. En vous engageant, vous avez pourtant bien dit n'être ni bourreau, ni juré, ni juge. Alors de quel droit avez-vous jugez qu'il serait bon de laisser un révolutionnaire s'évanouir dans la nature ? »
Foirage à pas d'chance Clotho13

« Je suis un homme de cœur, et alors ? »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Rien, je voulais juste en arriver là. Vous êtes un homme de cœur, qui agit selon sa conscience. Merci, plus de question votre honneur. »
Foirage à pas d'chance Point-12
« Bien. Alors pour les charges suivantes, désertion, mensonges, abandon de son rêve d'enfant, fuite, association de malfaiteurs, j'appelle le témoin suivant. »


Foirage à pas d'chance Drapea11


Dernière édition par Clotho le Sam 23 Avr 2016 - 15:03, édité 1 fois
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Il se fait illuminer comme les autres. C'est moi, au début de mon entrée dans la révolution. Blouson en cuir, tee-shirt pourpre, longs cheveux au vent.

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Vous êtes révolutionnaire. Vous avez toujours eut des idées révolutionnaires. Pourquoi avoir été dans la marine malgré tout ? »
Foirage à pas d'chance Clotho15

« Pour rendre mon père fier. Et parce que je pensais pouvoir changer les choses de l'intérieur. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Vous voulez dire essayer de rendre l'esclavage illégal partout, arrêter la piraterie, abolir les privilèges et libérer tous les esclaves du monde ? »

Foirage à pas d'chance Clotho15

« C'est ça. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Vous n'étiez donc pas un révolutionnaire infiltré dans la marine ? »

Foirage à pas d'chance Clotho15

« Non ! Bien sûr que non. Je n'ai jamais été contacté par la révolution avant que je trahisse la marine. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Pourtant, vous aviez des idées de révolutionnaire. »

Foirage à pas d'chance Clotho15

« Et souvent, je m'identifiais comme tel, oui. Mais j'étais un marin avant tout, là pour protéger les autres. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Si vous vouliez monter en garde, pourquoi ne pas avoir vendu les personnes que vous soupçonniez être révolutionnaires, ou que vous saviez ?  »
Foirage à pas d'chance Clotho15
« Vous parlez de Shaïness, d'Ivan et de Rafaelo ? Parce qu'ils luttent pour un monde meilleur, mais avec différentes méthodes. Je pensais donner Rafaelo, mais le fait qu'il m'ait laissé en vie et fait confiance m'a fait changer d'avis sur lui. La marine me l'a décrit comme un monstre sans cœur, sans pitié, tuant femmes et enfants. J'ai découvert un homme meurtris, seul, paranoïaque, sur ses gardes de peur d'être blessé de nouveau. Il n'était pas le monstre qu'on m'a décrit. Si la marine a menti sur ça, sur quoi d'autre a-t-elle menti ? »
Foirage à pas d'chance Clotho14

« Malgré votre départ de la marine, malgré vos discours révolutionnaires, vous agissez toujours comme un marine, à défendre la veuve et l'orphelin. »
Foirage à pas d'chance Clotho15

« Oui, et j'en suis fier. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Vous combattez donc pour les autres, pour les protéger, les aider. Vous avez affronté des pirates que vous avez remis soit à la marine soit aux chasseurs de prime. Même si vous les avez un peu abîmé, vous les avez toujours remis en vie. Que s'est-il passé sur Whiskey Peak alors ? »
Foirage à pas d'chance Clotho15
« J'ai rencontré des poivrots homophobes. Je n'étais pas dans mon état normal. Je ne sais pas si c'est du à Guillaume qui a quitté l'équipage parce que je suis préfère coucher avec des hommes, si c'est à cause de ma maladie ou autre chose, mais je n'étais pas moi. J'ai confronté ces hommes, puis je les ai tué de sang froid, au milieu d'une rue. »
Foirage à pas d'chance Clotho14

« Vous êtes sûr de ne pas savoir d'où cette colère provenait ? »

Foirage à pas d'chance Clotho15

« Je n'en ai aucune idée. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Vous accusez votre maladie, mais n'étiez-vous pas simplement en colère ? Vous avez du quitter vos amis, ceux que vous appeliez famille parce que la marine a mené une enquête sur vous, et qu'Ivan vous a trahit. Parce que vous avez du abandonner ce que vous aviez passé des années à rêvé et des mois à obtenir ? »
Foirage à pas d'chance Clotho15

« Possible. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Vous étiez donc en colère. Bien, j'en ai finit avec le témoin. »

Foirage à pas d'chance Point-12

« Très bien. La cours appelle désormais le témoin suivant. Accusé levez-vous. »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Pas trop tôt. »


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Foirage à pas d'chance Clotho10

« Bien, alors moi, ça que j'ai à dire pour ma défense c'es*/ »

Foirage à pas d'chance Point-12

« On s'en fou, mais alors royalement. »

Foirage à pas d'chance Clotho11

« Il raison. »

Foirage à pas d'chance Clotho12

« J'avoue. »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Carrément. »

Foirage à pas d'chance Clotho15

« Je plussoie la mention. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Totalement. »

Foirage à pas d'chance Clotho10
« Non mais ça c'est la meilleure. On m'accuse, on fait défiler des témoins que je n'ai même pas le droit d'interroger, on me fait passer pour un monstre et en plus on se fou de moi. On est pas chez mémé là ! Vous êtes chez moi, dans mon esprit. Ici, JE dirige les choses. Si ça vous va pas, vous pouvez toujours dégager. Et si vous êtes pas content, on peut régler ça maintenant, face à face. »
Foirage à pas d'chance Clotho14

« Voilà le comportement bien digne d'un révolutionnaire pacifique qui déteste la violence et préfère régler les choses en parlant. »

Foirage à pas d'chance Clotho11

« Je ne comprends pas. Il veut nous taper parce qu'il est pas content de lui ? »

Foirage à pas d'chance Clotho12

« En gros, ouais. »

Foirage à pas d'chance Clotho11

« Quelqu'un est coucou ... »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Nous avons entendu les témoignages de chaque partie de notre vie. Nous avons appris ce que vous avez laissé à chaque fois. Vous avez abandonnez votre innocence, vécu de la malhonnêteté, du vol. Toute notre vie, nous avons été quelqu'un suivant une conduite stricte, une attitude noble. Nous nous sommes évertué à suivre le chemin de nos parents. Quand vous voyez vos versions plus jeunes, comprenez-vous le chemin que vous avez empruntez ? Voyez-vous qu'il n'est pas celui qui était tracé ? »
Foirage à pas d'chance Clotho10

« J'ai du bifurquer une fois ou deux parce que je n'avais pas le choix. Si je m'étais rendu à la marine, aucun de nous ne serais là aujourd'hui. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Cela veut-il dire que vous n'aviez pas d'autres choix ? Je ne crois pas. Depuis quelques années, vous avez senti que quelque chose n'allait pas en vous. Au royaume de l'absurde, vous l'avez senti plus intensément. Sur Whiskey Peak, vous en avez pris conscience. Sur Drum, vous avez été consulter pour savoir. Vous avez fait la démarche de comprendre. Parce que à cette époque, vous souhaitiez encore comprendre. »
Foirage à pas d'chance Clotho10

« Et maintenant je ne veux plus, c'est ça ? »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Vos mots, pas les miens. Mais osez regarder chacun de vos êtres passé et lui dire que vous n'avez pas changé. Osez regarder la cours et lui mentir dans les yeux. Osez garder vos yeux voilés pour ne pas voir ce que vous devenez jour après jour. »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Et qu'est-ce que je deviens, d'après-vous ? »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Les pirates que vous haïssez tant et que vous arrêtez. »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Si j'étais si mauvais que ça, vous ne pensez pas que j'aurais fait un peu plus de victimes, non ?  »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« N'avez-vous pas torturé quelqu'un à Las Camp ? »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Un criminel notoire qui détenait des informations sur un otage. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« Donc vous avez jugez nécessaire de le torturer pour obtenir des informations ? »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Une vie était en jeu. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Et pour la sauver, vous en auriez sacrifier une autre. N'était-ce pas là l'une des choses que vous souhaitiez changer en étant dans la marine ? Vous savez ce qu'on dit. Quand un marin utilise des méthodes de pirate, il cesse d'être un marin. Songez à Mogaba. Ce traître qui a bien faillit nous tuer. Il a mis tous les gangs de Las Camp sous sa coupe, a trahit la marine, perdu son honneur, mais il pensait faire ce qui était le mieux pour lui. Le chemin que nous prenons mène à la relève du monstre. Depuis quand s'intéresse-t-on plus à nous qu'aux autres ? Depuis quand n'avez-vous pas parlé aux membres de l'équipage, comme vous le faisiez avant ? Toutes vos actions ne peuvent être effacées. Mais toutes vos bonnes actions seront vite éclipsées si vous persistez dans cette voie. Ceci est un avertissement. »
Foirage à pas d'chance Clotho10

« Mais je ne suis pas en train de glisser. Je me contrôle parfaitement depuis que je prends mes pilules. »

Foirage à pas d'chance Clotho14

« La première étape pour avancer est de stopper d'être dans le déni, de reconnaître qu'on a un soucis. »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Je n'ai tué personne que je sache dans cette mission. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir voulu. Adjiba Padmal, vous avez souhaitez qu'il meurt. C'est pour cela que vous avez fait s'effondrer le toit de sa demeure, pour essayer de le tuer. Mais indirectement, de cette manière, c'est le toit qui l'a tué, pas vous. La seule chose que ça change, c'est passer de meurtre en homicide volontaire avec préméditation. Le résultat est le même, la peine de mort. »
Foirage à pas d'chance Clotho10

« J'ai supprimé un crétin d'abruti qui asservit les gens parce qu'il le peut. Le monde s'en portera mieux. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Dire que vous pensez vraiment ce que vous dîtes … Adjiba, même s'il était un crétin avéré, payait en partie les soldes des gardes de la ville. Sans lui, sans ses richesses, ces mêmes gardes vont être moins payés. Ce qui va leur donner moins d'argent pour nourrir leur famille, protéger leur ville … Ce geste qui a été si simple pour vous peut avoir des répercutions aux conséquences énormes. Si la ville ne peut payer tous les soldats, elle va devoir se séparer de certain d'entre eux. Sans travail, ils vont devoir quitter la ville pour aller ailleurs. S'ils vont ailleurs, le commerce va diminuer, les commerçant vont fermer les uns après les autres. Puis la ville va mourir. Tout ça à cause d'un toit effondré ? Non. Tout ça à cause d'un gamin qui refuse de voir la vérité en face. Vous avez dit n'être ni juge, ni juré, ni bourreau. Pourtant, vous agissez en étant les trois. Vous vous octroyez le droit de vie ou de mort sur un simple jugement. Vous avez bafoué vos serments envers la marine, la révolution, et plus important, le peuple. Il ne vous fait plus confiance. Il ne vous aide plus. »
Foirage à pas d'chance Clotho10

« La marine a aussi sa part à jouer là dedans en me faisant passer pour un terroriste.  »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Demandez-vous s'il est juste d'utiliser sa force pour punir plus faible que soi. Demandez-vous ce que ferait votre père à votre place. S'il était présent, pensez-vous qu'il serait fier de voir son fils tourner ainsi ? »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« N'utilisez pas la culpabilité contre moi. Si vous êtes moi, vous savez le fardeau que je porte. Personne n'a le droit de me faire sentir ça, personne. »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Il aurait honte de voir l'enfant qu'il a élevé bafouer les principes qui lui ont été enseigné, de faire les choses qui le rebutait et contre lesquelles il voulait se battre, de juger et punir les ge*/ »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« ASSEZ ! Je vous ai dit de ne pas me culpabiliser ! »

Je fonce droit sur le procureur, l'attrape au col et le plaque violemment contre le sol. J'arme mon poing en moins d'une seconde et l'abat. Une onde parcourt le sol qui se fissure et éclate à l'impact. Le sang a giclé partout. De la tête il ne reste rien à part des morceaux par-ci, par-là. Je recule et tombe en arrière. Non. Non ! Je ne voulais pas. J'ai stoppé mon poing avant qu'il ne le touche. Ça n'aurait pas du se produire. Ça n'a pas pu arriver ! Non ! NON ! Je … Je ne voulais pas le tuer. J'ai arrêté mon poing, alors comment … Oh putain. Un poing d'air … J'ai pas fait gaffe. Ma force a été concentrée, et même si j'ai pas touché ma cible physiquement, l'air a suivit le mouvement de mon poing qui a écrasé le crâne du procureur sur le sol, l'éclatant en morceaux. Et le hasshoken a rendu la chose plus puissante. Le sol coule du tronc, au niveau du cou et se répand sur le sol rapidement. Arrête. Mais arrête toi ! Cinq litres, ça fait gros quand on y pense.

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« Je ne voulais pas … Qu'ai-je fait ? »


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Je l'ai tué. Je l'ai massacré. Je le voulais, mais sans le vouloir. C'était juste … sur le coup, l'énervement et la frustration. Je n'ai jamais réellement voulu le tuer ! Tout le monde sur place est choqué. Le gamin va vomir, le jeune adulte se retourne, le lieutenant détourne le regard et le révo me juge avec ses yeux accusateurs. Qu'ai-je fait ? Une voix sort du néant.


Foirage à pas d'chance Clotho14
« Voilà ce qui arrive quand on laisse ses pulsions nous dominer. Une chance que vous, quels étaient vos termes déjà ? Ah oui, une chance que vous vous contrôler parfaitement depuis que vous prenez vos pilules. Elles sont d'une aide inestimable, n'est-ce pas ? »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Ma … Ma … Mais comment ? »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Nous sommes dans notre cerveau, on ne peut pas mourir ici. Même avec toute votre volonté, vous ne pourriez pas me tuer. Mais votre geste illustre bien mes propos et le but de cette réunion d'urgence. Vous avez un soucis Clotho, prenez en conscience, dîtes le, avouez le. »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Je … J'ai … Je ne …  »


L'un après l'autre, mes mois s'avancent et me mettent la main sur l'épaule pour me réconforter, pour m'aider, m'encourager.


Foirage à pas d'chance Clotho11

« J'ai été là depuis le début. Je serais là jusqu'à la fin. »

Foirage à pas d'chance Clotho12

« On a vécu pire. On a survécu à pire. Tant qu'on affronte ça ensemble, on peut tout vaincre. »

Foirage à pas d'chance Clotho13

« Les marins sont là pour filer un coup de main. »

Foirage à pas d'chance Clotho15

« Les révos aident les nécessiteux. »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Pourquoi ? Pourquoi faîtes-vous ça ? Je t'ai enfermé et renié. Je t'ai laissé m'influencer alors que je n'en avais plus besoin. J'ai trahit nos rêves d'enfant et nos parents. J'ai trahit mes promesses et mon idéal. Pourquoi faîtes-vous ça ? Pourquoi m'aidez-vous ? »

Foirage à pas d'chance Clotho14
« Pourquoi les étoiles brillent-elles ? Pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi existe-t-on ? Parce que. Aucune autre réponse n'est nécessaire. Malgré tout ce que tu peux penser de nous, nous sommes une part de toi. Nous ne voulons que ton bien. Nous voulons te rappeler d'où tu viens, pour que tu saches où aller. »

Foirage à pas d'chance Clotho10
« Je viens de nul part, et je vais au sommet. Étant dans la marine, j'avais un but précis à atteindre. Mais depuis que je suis dans la révolution, je n'ai plus de but précis, juste de vagues objectifs. Vouloir libérer du monde, aider les autres c'est bien. Mais que veux-je faire de ma vie ? Est-ce que je souhaite prendre le flambeau de la révolution ? Est-ce que je veux devenir un leader respecté et aimé ? »
Foirage à pas d'chance Clotho14

« Une réponse qu'il va falloir trouver par toi même. N'oublie pas qu'en cas de besoin, nous ne sommes jamais loin. »

Foirage à pas d'chance Point-12
« Bien, voilà qui conclut la séance. Surveillez-vous, monsieur Taz'Natak. Évitez de nous faire revenir. Les conséquences pourraient être fâcheuses la prochaine fois. »

Foirage à pas d'chance Clotho10

« Minute papillon. Qui êtes-vous ? »

Foirage à pas d'chance Point-12
« Chaque chose en son temps. »


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* H + 2, tunnels de la montagne *

« On devrait peut-être le laisser là.
Ça fait plusieurs heures qu'il est dans cet état.
On ne peut pas attendre. On va se faire rattraper par les gardes.
On ne peut pas l'abandonner, il nous a sauvé. On est libre grâce à lui.
Mais regarde sa plaie, elle est assez grande et continue de saigner malgré les bandages à l'arrache.
Ptet resserrer un peu plus ?
Et parmi tout le monde, ya pas un toubib ! La chance quoi. »

Les hommes discutent quant à mon sort. Je ne suis pas en très bon état, et le temps nous ai compté. On me transporte sur un bout de planche pas très solide. Chuck revient près de moi.

« On s'est assez reposé, on doit avancer. On doit sortir d'ici, les températures vont descendre rapidement.
On le laisse ici, il va nous retarder.
Pas question. C'est un élément précieux de la révolution.
Tu sais combien de logia il y a dans le monde ? Et tu sais combien ont rejoins la révolution ?
Heu … Deux ?
Bingo.
Sa vie a plus de valeur que les nôtres réunies.
Vous battez pas pour moi les gars. »

Tous les regards se tournent vers moi. Ouais, j'ai émergé de mon sommeil/coma. On discute très rapidement. Je ne suis pas en état de marcher, alors on continue à me porter pour que j'économise mes forces et me repose. Sauf que le tunnel est une grotte, le sol n'est pas plat, donc c'est le chaos en haut, et je manque de tomber plusieurs fois. Alors je finis par descendre et on me soutiens pour marcher. On gagne la tête de la colonne avec Chuck.

« Merci d'être venu.
C'est mon boulot.
Tu sais ce que je veux dire.
Durant le combat ? Boarf, c'est normal, t'en fais pas. T'aurais fait pareil si la situation avait été inversée. »

On discute un peu pour passer le temps. Puis arrive le temps fatidique du croisement. Une flèche un peu effacée pointe à droite, alors on prend à droite. Je sais que Ben a fait installer vivres, eau et couvertures pour que les anciens esclaves se reposent un peu. Il suffit désormais de suivre les flèches pour y arriver. Quelle bonne idée a eu Ben de marquer la direction, ça nous facilite quand même grandement la vie. Marcher m'est difficile et pénible. Si on était au bateau, il me suffirait de prendre des médicaments pour soulager ma douleur et empêcher une quelconque infection. Mais là, nous n'avons rien. Tant pis, on avance comme on peut. Puis c'est pas tant la souffrance qui me gêne, mais le fait qu'un corps étranger se balade dans mon corps et m'empêche d'utiliser mon logia. Je m'y suis habitué à ce fruit mine de rien.

On suit les indications fléchées par Ben. Les bruits de l'armée récemment libérée sont amplifiés par la grotte. Le passage n'est pas facile à cause des stalagmites, stalactites, trous dans le sol, chemin pas droit … Mais au moins, c'est assez haut pour qu'on tienne debout sans soucis. Curieusement, on se stoppe. Une fois arrivé en tête du cortège, on questionne sur la raison de cet arrêt. En faisant attention, on entend de l'eau qui coule. Ben aurait trouvé une source, une cascade ? Parfait, de l'eau de source toute fraiche, aucune impureté. Ça va requinquer les hommes. Par contre, c'est bizarre. On dirait que le bruit s'amplifie petit à petit. On fait taire tout le monde, on écoute mieux. Oui, c'est bien de l'eau, et le bruit devient plus intense. Le débit a peut-être augmenté à cause de la pluie qui est tombé.

On reprend notre marche sans trop prêter attention au bruit. Au bout d'une heure, arrivé au croisement, plus de flèche. On cherche partout, mais il n'y a plus aucune indication. Comment savoir où prendre, dans quelle direction aller ? Le pire, c'est qu'on ne peut pas le faire savoir aux anciens esclaves, sinon la panique risque de s'installer. Alors on décide de se poser ici pour récupérer des forces. Discrètement, on envoie des révos en exploration par petits groupe pour trouver la direction. Le temps passe, certains reviennent bredouillent. Les derniers à revenir courent et semblent affolés.

« Qu'est-ce qui se passe ?
C'est horrible, faut dégager et vite !
Pourquoi ?
L'eau ! C'est pas une cascade. La foudre a endommagé la grotte, la pluie tombe à l'intérieur. Ça inonde petit à petit les cavités. Certaines sont déjà sous l'eau. Les flèches pointent dans leur direction. On ne peut pas suivre le chemin prévu.
Alors comment on fait ?
Quelqu'un d'autre connait le chemin ? » On se regarde tous, personne ne répond.
« Si j'avais mon logia, je pourrais trouver le chemin, absorber l'eau …
Il y a beaucoup trop d'eau. La pluie n'a pas cessé depuis tout à l'heure. Le niveau monte rapidement. Elle devrait arriver d'ici trente minutes.
Mais il n'y a aucune autre sortie.
Alors il faut en faire une.
Comment ? »

C'est comme à Reverse Mountain où on a faillit s'écraser contre les rochers. Heureusement, j'ai trancher la montagne petit à petit, et un passage s'est ainsi libéré. Là, il ne faut pas y aller trop fort ou on va tout se prendre sur la tronche. Première étape, repérer les endroits les plus fins. Dans une pièce où mille personnes tiennent, ça risque de prendre du temps. Alors autant éviter d'en perdre. Je m'approche d'un mur, me concentre, et frappe. Aussitôt, des ondes apparaissent et traversent la roche comme si c'était de l'air. Elles me donnent les informations dont j'ai besoin. Trop épais, j'essaie plus loin, idem. J'espère que tout l'endroit n'est pas comme ça, sinon on est mort. Après plusieurs minutes de recherche, je trouve un mur pas trop épais. J'emprunte un sabre et tranche la paroi pour faire une porte. D'un coup de pied sec, je dégage la voie et m'engouffre dans le nouveau tunnel. Ce même coup de pied a aggravé ma blessure, la faisant saigner un peu plus.

Mon corps veut du repos, il l'exige. Malheureusement, c'est bien la seule chose qu'on ne peut se permettre en cet instant. Alors, droite ou gauche ? Je ferme les yeux et écoute mon instinct. Je visualise le chemin qu'on a fait jusqu'à présent. On est descendu un peu, droite, gauche, gauche, gauche, droite, devant, droite, gauche … Je me souviens de presque tout, et obtiens donc une idée de l'endroit où nous sommes. On a marché pendant plusieurs heures, la sortie ne devrait plus être très loin. Mais droite ou gauche ? Si je me trompe, on est morts. Ça n'arrivera pas, je ne peux pas le permettre.


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Une telle situation est stressante pour moi. Très stressante, surtout en rajoutant les dégâts subit par mon organisme. Je suis faible, vulnérable physiquement et mentalement. Je ne suis pas à bout, mais ça s'en rapproche. C'est cet instant que choisit mon esprit pour me jouer un sale tour. Sans le vouloir, sans chercher à ce que ça n'arrive, je ferme les yeux, et je ressens, je sens. Je me transforme en éponge. J'absorbe les émotions des personnes autour de moi. Je ressens ce qu'ils ressentent. Je suis fou de tourné en rond depuis des heures. Je suis affamé, tellement que j'ai envie de manger quelqu'un. Le gamin là bas semble appétissant. Je suis fatigué de ne pas voir la lumière du jour. J'ai peur de rester coincé. Peur que l'armée nous retrouve et nous tue. Peur qu'on nous torture. Peur qu'on ne sorte jamais d'ici. Peur de rester enfermé. Peur car l'abruti qui nous guide ne sait pas où aller.

Je rêve d'une couche propre où dormir. Je veux revoir ma famille, mes amis, ma maison. Je n'ai plus personne à rejoindre, alors pourquoi suis-je ici ? Ma famille a été tué, j'ai été fait esclave, je m'enfuis pour quoi ? Personne ne m'attends, je n'ai même plus de chez moi. Je rêve de découvrir tous les océans du monde, de parcourir la Terre.

« STOP ! Arrêtez, j'en peux plus !
Qu'est-ce qu'il se passe ?
C'est sa blessure, elle le fait délirer.
S'il délire, on ne peut plus compter sur lui.
Je ne délire pas. Mais arrêtez !
Quoi ? Qui doit arrêter quoi ?
Vous. Vous tous. Arrêtez de penser, arrêtez de réfléchir, de vous plaindre. Fermez vos esprits putain ! Je vous sens tous, chacun de vous autour de moi. Je peux dire ce que vous ressentez. Fermez vos esprits, par pitié, ma tête va exploser.
Comment c'est possible ?
Imaginez une boule blanche dans un endroit tout noir. Focalisez-vous sur la boule et uniquement la boule. Ne pensez à rien d'autre, sinon vous allez me tuer. »

Je suis tombé à genoux. Je ne peux pas lutter physiquement contre l'évanouissement, trouver une sortie et repousse mentalement toutes les émotions ressenties qui ne m'appartiennent pas. Alors je les force à tous se concentrer sur un sujet précis. Aussitôt, mon mal de crâne disparaît, et je peux me relever. Mais ça ne dure que quelques secondes. L'humain … il suffit d'un rien pour déconcentrer. Les émotions parasites reviennent. Alors je me force à me concentrer sur la boule blanche dans l'espace noir. Ça m'aide un peu. Mais je peux quand même sentir les sentiments frapper contre ma protection, essayer de la briser. Je suis assaillit par les émotions des autres. Mais protégé dans mon cocon, je ne risque rien tant que je parviens à garder ma concentration dessus.

L'espace d'une seconde, je me sens tout chose. Je sens les pores de ma peau s'ouvrir en grand, les poils sur mes bras se dresser, mes cheveux se hérisser, mon cœur s’emballer, la dopamine arriver à grands flots à mon cerveau. Puis instinctivement, je sais quel chemin prendre. Mon instinct me parle, il me dit de tourner à droite. Alors sans réfléchir, je me relève et j'avance. Les autres sont surpris, mais emboitent le pas. Je me dirige à chaque croisement dans une direction précise. Aucune certitude que c'est le bon chemin. Pourtant, quelque chose en moi me dit que j'ai raison. Un sentiment étrange. Ce n'est pas de l'arrogance, mais ça y ressemble. La certitude. Je sais que ce chemin est le bon. Je le sens. Impossible de dire pourquoi ou comment je le sais, mais c'est tout. J'ai raison.

Ma blessure me ralentit plus que je ne le voudrais, mais je persévère. Après plusieurs embranchements, on me demande si je sais où je nous fait aller. Je ne réponds pas, trop absorbé par moi. Je suis concentré sur ma boule blanche dans son espace noir, mais j'écoute aussi mon instinct. On me repose la question plusieurs fois. Parfois je réponds que c'est par là, je le sais, sur un ton qui pourrait leur faire penser que j'ai perdu les pédales. Je me fou de ce qu'ils pensent, j'ai raison. Je n'ai aucune preuve que c'est le cas. Excepté qu'on est jamais tombé dans une voie sans issue, qu'on a jamais du faire demi-tour. A un moment, je perds tout instinct. Il tombe en panne. Là, je m'arrête net au croisement. Merde. Les autres sont surpris que je me stoppe comme ça à cette intersection et me demande ce qu'il y a. Je fais quoi ? Mon instinct est passé en mode silencieux. On est foutu.

Je ferme les yeux, me concentre sur mon ouïe dans l'espoir de capter un truc. Mais rien ne se passe. Au moment où j'abandonne et m’apprête à prendre un chemin totalement au pif, un truc se passe. Une vague d'énergie parcourt mon corps, chaque fibre de mon être. Je sens cette puissance qui émane de moi en dépit de tout le reste. Je décide, sans savoir pourquoi, de la concentrer dans mes yeux. Dans un premier temps, rien ne se passe. Puis je tourne la tête pour annoncer aux autres que je n'ai plus aucune idée d'où aller. Quand je les vois, je ne les vois pas. Je ne vois aucun humain, aucune forme humaine. Juste des flammes blanches. C'est quoi ce bordel ? Je me frotte les yeux, ça ne change pas. Je tourne la tête. Un détail m'intrigue. Les murs, je peux voir au travers. Ils sont comme … transparents. Et je vois un truc qui bouge plus loin, une flamme ! Je fonce dans cette direction. On traverse plusieurs intersections, mais je poursuis dans la direction de cette flamme.

Trente minutes plus tard, on arrive au dernier détour. Quand on passe le mur, on voit une grande salle, assez grande pour contenir tout le monde. Sur le sol sont disposés des couvertures. Contre le mur il y a des réchauds et des boutes de conserves. Au milieu, une dizaine d'hommes.

« Ah, bah vous arrivez enfin !
On a faillit vous attendre.
Il s'est passé quoi pour que vous soyez autant en ret*/ »

C'est tout ce que je parviens à capter de ce qu'ils disent. Mes yeux se ferment et je tombe sur le sol inconscient, une fois de plus.


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* H + 4, dans les tunnels *

« Il est brûlant. Il a de la fièvre. Vite, donnez lui des médicaments. »

« Il faut retirer ça. »

« Mais pas comme ça ! »

« Une chance qu'il soit inconscient. »

« Comment c'est arrivé ? »

« Attention, ça coule. Vite, des éponges, serviettes ou trucs absorbants ! »

De temps en temps, je reprends conscience quelques secondes avant de replonger dans mes pensées bien fades. J'aurais pu mourir. J'aurais du mourir. Mais n'ayant pas finit ce que j'ai à faire sur terre, j'ai refusé de partir. Pourtant, je me suis bien sentir quitter mon corps plusieurs fois. Mais je n'ai pas dit au revoir à Franck, alors pas question de mourir.

Quand je reprends conscience, le temps s'est écoulé. Presque tout le monde dort. Un médecin me veille et m'explique ce qui s'est passé. Le bout de lance en granit marin infectait mon organisme. Et comme mon corps est un logia, il était plus affaiblit que la moyenne et a donc très mal réagit, mais ne pouvait se soigner. Je ne devrais pas manger solide pendant quelques jours, mais faute de solution , le toubib m'écrase la boite de conserve et me fait manger. Allongé sur le sol recouvert de couvertures, voilà mon lit de fortune. Je regarde autour de moi. Les hommes et femmes libres dorment, pour la première fois de leur vie pour certains, en dehors d'un foyer. Le toubib me dit avoir traité plusieurs patients avec les moyens du bord, que dans l'ensemble tout le monde est faible, mais en vie. Puis il m'ordonne de me reposer. Plusieurs heures plus tard, je suis réveillé et ne parviens pas à me rendormir. Alors Chuck vient me tenir compagnie.

« Comment tu as su quelle direction prendre ?
J'en sais rien. C'est venu à moi, comme ça. Je savais quelle direction prendre instinctivement. Mon instinct ne m'a que très rarement trahit. Là, j'ai senti que je pouvais lui faire confiance.
C'était comme si tu savais où aller, quand tourner.
Je ne saurais expliquer ce qui s'est passé. J'étais comme … transcendé.
Et tu parviens à ressentir les émotions des gens autour de toi ?
[color=red]Pas tout le temps, heureusement, sinon je deviendrai fou. Mais de temps en temps, ça m'arrive, oui. Je ne sais comment ou pourquoi.
Ce que tu me décris, j'en ai entendu parler. Ça s'appelle le haki. On dit que chaque personne ne possède, mais peu l'éveillent.
Le haki ça rend ton corps noir et te permet de frapper des logias. C'est pas ça que j'ai moi.
Il y a plusieurs types de haki. Tu semblent posséder l'empathie toi, le mantra. Il te guide quand tu ignores où aller, c'est ton instinct. Il te soutient quand tu n'en peux plus en te rassurant, c'est ton ange gardien. Il te dit quand éviter de faire quelque chose de douteux, c'est ta conscience. Il te prévient quand un danger arrive, c'est ton instinct de survie. C'est tout ça et bien plus encore, le haki de l'observation. Ce que tu me décris y ressemble.
Oui. Ya donc plusieurs types de haki. C'est ça qui me fait ressentir ce que les gens autour de moi ressentent ?
Possiblement, oui. Mais je n'ai jamais entendu parler d'un tel cas. Quelques maîtres en sont capables et maîtrisent un aspect similaire. Ils peuvent percevoir les vibrations autour des gens pour savoir quelles sont leurs intentions. Mais ressentir les sentiments et émotions …
Je veux juste apprendre à l'arrêter. Je ne veux pas savoir que le père qui a perdu son fils en à marre de vivre, que le meunier a qui on a brûler son moulin veut en finir, que la veuve a peur de retomber amoureuse. Je ne veux pas savoir tout ça.
Pourquoi ? Tu te rends compte de la portée de ce pouvoir ? Tu peux aider les gens mieux que personne. Tu peux ressentir ce qu'ils ressentent, et donc te mettre à leur place. Tu peux avoir une aider précise de ce qu'ils vivent, de quoi leur dire et comment les aider.
Je ne suis pas psy moi.
Tu n'as pas envie d'aider les gens ? Alors que fais-tu là ?
Je … Si, je veux aider les gens, bien sûr. Mais … tu ne sais pas ce que c'est, toi. Tu n'as jamais ressenti tout ça en même temps. Ça ne dure pas longtemps, mais je ressens tout. Et chez moi, tout est amplifié. J'ai assez à gérer avec moi, je dois apprendre à empêcher que ça recommence n'importe quand. Imagine que ça me prenne au milieu d'un combat pour ma survie.
Tu pourrais anticiper les attaques de ton adversaire. Un énorme avantage, voilà ce qu'est le haki. »

On discute pendant longtemps comme ça. Jusqu'à ce que Ben décide de réveiller tout le monde. Ils ont tous plusieurs heures de sommeil et le ventre rempli. Ils sont prêt à partir d'ici, à être libres et ne dépendre de personne. On replie tout, chacun prend un bout du matériel, et on y va. Ben mène l'expédition puisqu'il a fait marquer le chemin à ses hommes. On marche sans s'arrêter jusqu'à arriver à la sortie. Enfin, la lumière tant espérée. On sort en premier pour voir une armée en bas de la montagne. Impossible de prendre ce chemin sans combattre. Et on est pas spécialement en état. L'armée royale a encerclée la montagne pour être sûr de nous trouver et de nous tuer. Intelligent. On regarde Ben qui nous dit avoir une autre sortie. Mais il nous prévient que c'est plus long, et qu'il faudra s'orienter tout seuls. Alors j'ai une idée. Mon log pointe encore sur Jaya. D'un coup de den den, on dit aux bateaux, qui ont quitté le port d'arrivée pour s'éloigner de l'île, d'accoster sur Imashung mais dans la direction de Jaya. On a ainsi la direction dans laquelle aller. C'est qu'il est pas con le Clotho parfois, hein ?


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* J + 1, 6h du matin, dans la montagne *

On fait donc demi-tour dans la grotte et on retourne à l'intérieur. Ben et ses hommes nous guident sans soucis. A un moment, on entend un bruit bizarre, alors on arrête. Des cliquetis réguliers, entremêlés, qui se rapprochent très rapidement. Avec Chuck on se place en tête du cortège. La balle de granit hors de mon corps, je peux utiliser mon logia à nouveau. D'un seul coup, une armée de scorpions sort d'un tunnel et nous fonce dessus, toutes pinces en avant. Les anciens esclaves se mettent à hurler, et pour cause, ils connaissent bien ces bestioles. Ils les ont vu punir nombre de fuyards de Madinat. Les animaux se jettent sur nous. Je crée un mur de terre qui les intercepte, puis le fait s'abattre sur eux, en écrasant quelques uns. La majorité a esquivé. Ils grimpent sur les murs, les plafonds et se laissent tomber tout près de nous.

Je forme un mur entier derrière nous pour protéger ceux qui nous suivent. Chuck crée un bouclier pour repousser les créatures. Ces dernières s'assemblent entre elles pour former un mille patte géant. Youpi, on recommence comme lorsqu'on a fuit la ville. Elle frappe le cocon de l'as de la révo. Pendant ce temps, je me prépare à porter un coup. Tekkaï kenpo sur tout le corps. Quand la protection éclate en morceaux, j'utilise un soru et fonce droit sur la créature. J'utilise le hasshoken, délivrant des ondes à l'impact. La créature s'écrase dans le mur et éclate de l'intérieur. Malheureusement, certains scorpions se sont retirés avant et ont donc survécu. Trop faibles pour les traquer, on abandonne la poursuite. Quand toute la zone est sûre, je défais mon mur et Ben nous rouvre la voie. Il nous guide à travers le dédale.

Un détail me gêne. Alors qu'on prend tout droit, mon instinct me crie de tourner à gauche, qu'il y a quelque chose là bas. Alors je me fie à lui. Je préviens les autres qu'on me laisse un marquage pour que je sache où prendre. À peine ai-je finit ma phrase, à peine la moitié des esclaves est passé qu'on entend encore des cliquetis. C'est pas finit ça ? Yen a encore combien ? Chuck est devant, il assure la sécurité. Je dois donc protéger les personnes au milieu et à la fin. Je bouche l'ouverture avec de la terre tout en grinçant des dents à cause de ma blessure. Mais sachant que ce sont des créatures qui traquent leur proie, elles nous retrouverons tant qu'on restera dans la montagne. Il faut en sortir et vite. Quant à moi, je dois les arrêter et les tuer avant qu'elles ne causent des dommages dans nos rangs. Voilà ma mission.

* Pensées *

« - Qu'est-ce que je fais ? Je ne peux pas les affronter dans mon état sans subit de graves dommages corporels.
- Mais si, tu peux, rassures toi. Tu peux tout faire.
- Non, je ne peux pas. Et j'ai pas spécialement envie de mourir ici.
- Je te dis que tu peux.
- Toi la ferme ! T'es qu'un produit de mon imagination ou de ma maladie. Tu n'existes pas, tu n'as pas de voix.
- J'existe autant que l'air que tu respires. Tu ne le touche pas, pourtant il est là. Moi aussi je suis là.
- NON ! Tu n'existes pas. Tu es là simplement parce que je n'ai pas pu prendre mes médicaments, c'est tout. C'est toi qui me fait faire des bêtises. Toi qui me fait tuer des gens. Toi qui est le pire aspect de moi. Je ne veux pas de toi. Pas ici, pas maintenant, jamais ! Oust, fou moi la paix.
- Le pire, le meilleur, le bien, le mal, tout ça n'est qu'une question de point de vue. Oses me dire que tu n'as jamais rencontré de pirates gentils et des mauvais soldats de la marine pourris ?
- Toi tu es mauvais ! Tu représente tout ce que je combat, tout ce contre quoi je lutte. Tu es la piraterie incarnée. Si je te laissais aux commandes, tu tuerai tout le monde sans aucune raison autre qu'ils existaient. Je lutte contre toi depuis des années, et je ne cesserai jamais.
- Vraiment ? Tu était plutôt content de me trouver parfois.
- Je … C' … C'étaient des exceptions, des situations de vie ou de mort.
- Je suis la colère, la rage, l'orgueil, la fureur, la terreur, la peur, le Mal. Peu importe le nom que tu me donnes, je suis toi.
- Non, tu n'es pas moi. Tu … Tu …
- Oui, je suis. Tu as beau nié mon existence, en me parlant, tu ne fais que me rendre plus réel. Bientôt, je vais débloquer des souvenirs. Tu me remercieras.
»

La voix s'évanouit dans mon esprit. L'échange n'a pas pris plus d'une seconde. Pourtant, je suis infiniment plus perplexe qu'auparavant. Je sais que cet être est quelqu'un de parole. S'il dit qu'il va libérer des souvenirs enfouis, alors je suis sûr que je ne veux pas m'en souvenir. Ils doivent être horribles. Mais pour l'instant, j'ai autre chose à faire. Alors je chasse ces vilaines pensées pour traverser mon mur et voir des scorpions partout de l'autre côté. Ok, c'est parti. Je tape du pied sur le sol et une couche de terre prend place aussitôt. Ça fait presque un an que j'ai mon logia, je me suis habitué à lui, à ses pouvoirs, à moduler mes créations, à être multitâche. Les bestioles me sautent dessus. Du sol je fait jaillir des pics qui transpercent les premières. Les autres esquivent en l'air grâce à leur pince qui s'accrochent aux pics. Comme spiderman, elles avancent de pics en pics.

Alors je la joue salop. Je me laisse tomber sur le sol et frappe mes deux paumes contre ce dernier. Désormais, tout est sens dessus dessous. Les pics rétrécissent ou s'agrandissent sans prévenir, d'autres plus grands jaillissent de leur ainés, transperçant tout sur leur passage, y compris la roche. Le chemin est impraticable. Certaines sont encore en vie, alors je comprime la terre pour en faire une seule grosse boule dont coule du sang de scorpion. Puis je lance ma boule dans la grotte, comme un boule de bowling, afin qu'elle écrase les restantes. Leur instinct de survie leur disant de s'enfuir, elles l'écoutent et fichent le camp. Je les suis malgré le sang qui coule. Elles prennent toutes la même direction pour esquiver la boule de terre et des cadavres de leurs amies qui s'éclatent contre la paroi au tournant.


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Après plusieurs minutes, je m'arrête de courir au dernier croisement les entendant ralentir. Je pointe discrètement ma tête de l'autre côté pour observer. Si je pensais qu'il y en avais beaucoup en sortant de Madinat, j'ai changé d'avis. Le couloir est grouillant de créatures, il y en a partout. Les cliquetis de leurs pinces, les frottements de leur queue contre les murs, leurs grincements pour communiquer sont une cacophonie dont je me passerai bien. Je crois que j'ai trouvé leur nid … Il y a quoi, deux cents animaux, peut-être plus. Je suis partagé entre l'idée de foncer dans le tas pour les exterminer tous et ainsi anéantir un peuple entier, fuir et les laisser nous poursuivre au risque qu'ils tuent des personnes, tenter de les bloquer tout en sachant que ça ne les arrêtera pas. Que faire ? Je ne peux pas ne rien faire, c'est impossible. Je mettrais en danger la mission toute entière après être arrivé aussi loin.

Puis mon regard est attiré par quelque chose. Au centre de la pièce, au fond du couloir, quelque chose brille. Mon regard aiguisé, ainsi qu'un rayon de lumière naturelle me permet de distinguer des éclats rouges, verts, bleus, gris, blancs … Il y a toutes les couleurs de l'arc en ciel dans cette pièce. Des pierres précieuses ? Si tel est le cas, ça peut me faire de l'argent. Je ne sais pas combien il y en a, mais je dois tenter le coup. J'ai plein de choses à acheter, créer, monter et faire pour ne pas profiter d'une telle occasion. J'ai l'avantage de mon logia. Mais malgré tout, je suis sensible aux poisons, alors je ne dois pas me faire piquer. Je dois donc trouver une solution pour atteindre les gemmes, les prendre et repartir sans me faire piquer et tout en bloquant la voie. Alors je crée un mur de terre de plusieurs mètres d'épaisseur dans le couloir d'où je viens. Ça devrait les bloquer pas mal de temps.


Ensuite, je crée un dôme de terre autour de moi pour me protéger. Plusieurs couches de terre, histoire d'être en sécurité. Je recouvre le sol de mon pouvoir, puis je fais rouler la terre de manière à avancer automatiquement. Je suis dans le virage que les créatures doivent m’apercevoir. En effet, elles font résonner leurs pinces pour prévenir d'un intrus. J'avance et ma protection esquisse déjà des attaques vigoureuses. Elles ébrèchent un peu la coque au fur et à mesure. Je me concentre pour essayer de ressentir les pierres précieuses. J'ai estimé notre distance à cent mètres, tout droit. D'après la terre laissée derrière, je dois avoir fait dix mètres. Les attaques redoublent d'intensité tandis que je pénètre dans l'antre des créatures mortelles. Les coups proviennent de partout, aucun endroit n'est pas touché. Mais je persister à avancer. Comme ma terre roule, ça bloque les créatures derrière moi.

Je ressens toutes les pattes sur mes créations. Je ressens leur masse, chaque soulèvement de patte, chaque pose, chaque saut, chaque piqure. Je localise toutes les bestioles aussi précisément que possible. Sauf qu'il y en a trop, alors on va en épargner, tant pis. Tout en avançant, je pose les deux mains sur mon dôme, me concentre, et envoie des balles de terre dans toutes les directions. Certains scorpions se font toucher et meurent sur le coup d'autres survivent, sont handicapés ou esquivent. Une chose est sure, ils ne semblent pas apprécier car ils redoublent d'ardeur. Et voilà la première couche de mon dôme qui s'effrite et tombe sur le sol. J'ai parcouru soixante mètres, plus que quarante. Ça continue encore et encore, le même scénario. Je les repousse, ils reviennent. On approche des quatre vingt mètres et ma terre détecte quelque chose de petits, de durs, en plusieurs exemplaires.


Je fais passer ma terre par dessus. Une fois englobé, elle roule, me ramenant les pierres directement dans mon cocon. Deux autres couches de terre tombent. Je dois me dépêcher de faire demi-tour. Cette fois, plein gaz. J'accélère ma terre jusqu'à cinq fois la vitesse normale. Les scorpions sont surpris et mettent une seconde à réagir. Seconde que j'utilise à bon escient. Je frappe le sol devant moi, une gerbe de terre apparaît et dégage le passage. Quand elle retombe sur le sol, je fais exploser mon dôme en milliers de morceaux. Une alliance de geppou et soru me font arriver à mon mur en à peine une seconde. Je tiens fermement mes gemmes dans mes mains, traversent ma défense pendant que les scorpions arrivent et attaquent. Je sors de l'autre côté sain et sauf. Je remplis mes poches avec ce que j'ai trouvé. Pas le temps de s'attarder, je ne sais pas combien de temps le mur va durer.

Je suis le chemin de terre que ma boule a laissé et retourne ainsi à mon second mur que je traverse sans soucis, puis je suis les indications laissées par les révolutionnaires. Il s'agit en fait d'un homme à chaque croisement que je récupère et qui m'indique la direction à prendre. On se retrouve donc à une dizaine au final. L'obscurité diminue rapidement au détour d'un couloir. La sortie ? Oui, on dirait de la lumière naturelle. Une fois arrivé au bout, on se fait agresser les yeux, n'étant plus habitué à autant de lumière. Ça prend quelques minutes pour revenir à la normal, suite à quoi on éteint nos torches. On suit le petit chemin jusqu'à arriver à la fin du groupe de fuyards. On les a rattrapé, cool. Par contre, pourquoi ça bouchonne ? J'avance comme je peux pour connaître les raisons.


Une fois devant, je comprends mieux. Le chemin est impraticable à cause d'un éboulement. Il faut donc descendre en rappel quelques mètres. Et comme il n'y a que quatre cordes, seuls quatre hommes peuvent descendre à la fois. Ça prend dix minutes par personne. Un rapide calcul m'indique que ça va prendre 1250 minutes, soit environ 21 heures. Presque un jour pour que tout le monde descende. Impossible, ça prend trop de temps. Pourquoi n'avoir que quatre cordes ? Pourquoi ne pas avoir pris un autre chemin ? Ah oui, parce que c'est déjà le chemin de secours, le plan B. Bon, il n'y a que quinze mètres à descendre. Je vais tenter de créer un toboggan pour gagner du temps. Je commence par construire des piliers pour le soutenir, puis le manège en lui même. Il s'agit juste d'une rampe de trois mètres de large, avec des rebords au cas où, qui se termine sur le reste du chemin plus bas. Il faut donc ne pas le faire trop raide pour que les gens n'aillent pas trop vite et ne tombent de la montagne.

Je calcule approximativement un angle. Ça ne colle pas. Alors deux angles, le premier étant assez raide, le second moins incliné pour faire perdre de la vitesse. Là, ça me semble bon. Je me lance pour tester ma théorie, malgré mon vertige et ma peur du vide. J'atterris comme prévu en bonne position. Une fois les échappés rassurés, ils se laissent glisser trois par trois. Le trajet prend une minute à réaliser. Je calcule voir si on est bon. Presque trois heures pour que les cinq cent personnes traversent. Trop long. Je réfléchis aux configurations. On peut faire tenir cinq personnes en même temps dans mon toboggan. Donc cinq personnes par minutes, cinquante pour dix minutes, auxquelles on ajoute les quatre par corde, ça fait 54 personnes pour dix minutes. Soit un temps total d'une heure et demie. Voilà qui est carrément mieux.


Si j'étais en meilleur état, je pourrais faire plusieurs toboggan. Malheureusement, mon état de santé ne s'améliore pas. Le toubib surveille ma blessure, l'examine et me dit que je dois la faire traiter rapidement. Un corps étranger peut induire une septicémie, puis la mort si on le croit. J'ai eu envie de lui dire que c'est la première fois qu'un corps étranger a été en moi et que je n'en suis jamais mort, bien au contraire. Je ne me suis jamais senti aussi vivant parfois. On m'a transpercé, tranché, fait saigner, abîmé. J'ai subit pire que cette petite blessure, alors je survivrai à ça, je le sais. Mais je profite quand même du temps pour me reposer. La pluie semble s'être arrêté depuis plusieurs heures, heureusement. Je regarde le ciel, aucun nuage en vue. On a tous mis nos vêtement d'hiver pour ne pas avoir trop froid et éviter l'hypothermie. Je me repose en attendant que tout le monde finisse de descendre.


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* J + 1, 8h du matin, sur la montagne *

Ça y est, tout le monde est descendu. On est venu me réveiller pour me le dire. Toujours pas de signe de l'armée, des scorpions, de pluie ou quoi que ce soit. La chance nous sourit peut-être finalement. La troupe a commencé à marcher sans m'attendre. On descend la montagne sans trop d'encombre. Ben a bien choisit le chemin, je le reconnais. Sans lui, on aurait galéré et on se saurait probablement perdu dans les grottes et les tunnels. Et alors qu'on se pense en sécurité, un grondement retentit derrière nous. Un truc puissant vachement puissant pour faire ce raffut. On tourne tous la tête pour regarder ce qui se passe. L'ouverture par laquelle on vient de sortir se met çà cracher de l'eau comme un geyser. Une quantité absolument impressionnante de liquide coule de la montagne. Et comme chacun le sait, la gravité fait couler l'eau vers le bas. Nous sommes en bas. Un mouvement de panique s'empare des hommes. Ils se mettent à courir pour éviter le torrent qui fonce droit sur nous.

L'eau d'hier … L'eau qui s'est infiltré dans les tunnels, la revoici. Elle nous a menacé une fois, elle recommence. Mais elle vient forcément de quelque part. Et si … Et si hier ce n'était pas moi qui avait fait s'écrouler l'entrée de la montagne mais la foudre en s'abattant ? Si en le faisant, elle avait percé un trou par lequel l'eau s'était infiltré ? Scénario tout à fait probable. Revoilà ma poisse légendaire. Je ne dois absolument pas me faire toucher par l'eau, sinon je perds mon logia. Encore une fois. Puis je risquerais de perdre mon log pose, soit notre sortie du désert. Ce sont des tonnes d'eau qui jaillissent puis coulent le long de la montagne. On ne peut pas les ignorer, elles sont mortelles pour quiconque les subit. Bien sûr, si j'avais la puissance suffisante, comme celle d'un amiral de la marine, je pourrais créer un mur suffisamment grand pour protéger tout le monde. Mais je n'ai pas cette puissance. Pas encore du moins.

L'eau est presque sur nous. Chuck crée un bouclier avec son fruit pour nous protéger. Je met une couche de terre bien solide en dessous, au cas où. On ne protège que l'arrière du convoi, le restant étant hors d'atteinte. La pression exercée par l'eau sur la roche fait craquer cette dernière. Une partie de la montagne s'effondre. Je vous laissez devinez où. Oui, touché. Droit sur nous. Juste au dessus. Désormais, même l'avant n'est plus à l'abri. Nous allons tous être touché, d'une manière ou d'une autre. Soit par le torrent d'eau, soit par l'avalanche qu'il a déclenché. Chouette mort. Je me réfugie dans ma chambre de panique, là où je vais pour réfléchir en temps de crise.

* Pensées *

« - Alors, tu ne veux toujours pas de moi ?
- Non.
- Pourtant, tu sais que j'ai ce qu'il faut pour vous faire tous survivre.
- Je sais aussi que ça vient avec un coût. Je ne te laisserai pas m'avoir encore une fois.
- Oh, tu as grandit on dirait. Mais ça ne change pas la situation. Tu as besoin de moi. Pour survivre. - Pour vivre. Pour échapper à la mort certaine qui te tend les bras. Accepte le. Tu es fait d'ombre, comme tout le monde ici bas. Tu n'es en rien une exception.
- Non. J'ai mon logia. Je peux … je peux sûrement …
- Tu n'as pas ce qu'il faut pour réussir un truc comme ça. Tu ne l'auras jamais, cette niaque qui me rend plus résistant, plus fort, capable d'encaisser plus que toi. Tu refuses de me laisser vous aider. Ton orgueil, ton entêtement vont couter la vie à toute la mission. Ils sont sans défense, et tu les abandonne à une mort horrible. Si tu refuses, tu ne vaux pas mieux que moi.
- Je peux le faire ! Je sais que je peux !
- Oh que non, tu ne peux pas.
- Toi la ferme ! Je vais y arriver. Je vais sauver tout le monde.
- À force de se surestimer, à force de se prendre pour un surhomme, on finit par se prendre pour dieu et faire des erreurs qui nous coûtent la vie. Mais vas-y, montre moi la voie vers la mort. Je t'attends impatiemment.
»

Je rouvre les yeux, déterminé. J'arrêterai cette eau. Je vais stopper ce déluge. Je fais rassemble tout le monde en un groupe aussi petit que possible. Une fois au milieu, je balance deux couches de terre au dessus de nous, collées à la roche. J'imite le toit d'une maison, en inclinant le tout vers le précipice en dessous de nous. Je peux y arriver. Je peux le faire. Je crois en moi et en mes capacités. Ma volonté est sans faille. Pourtant, lorsque l'eau arrive à nous, lorsqu'elle touche ma protection, je me sens défaillir. C'est plus puissant que je ne le pensais. Beaucoup plus. Énormément plus. Je m'attendais à un village, pas à toutes les personnes d'un royaume me fonçant dessus. Je ne peux pas le faire. Je vais céder. Malgré l'épaisseur de mon mur, il descend. Chuck me soutien avec un bouclier juste en dessous, mais ça ne suffit pas. Nos défenses perdent en hauteur et en épaisseur. Petit à petit, le toit au dessus de nous se rapproche. Si ça continue, on va finir écraser.

Le fleuve qui nous tombe dessus est séparé en trois. Vers le précipice, à droite de nous et à gauche de nous. Une chance que Chuck ai aussi un fruit défensif, sinon on serait mal barré. J'aurais cédé depuis longtemps. J'ai surestimé mes forces et sous-estimé celles de la nature. Un torrent est plus puissant que ce à quoi je m'attendais. C'est visiblement pas demain que je vais faire remonter l'eau d'une cascade. Plusieurs minutes passent, notre fin se rapproche. On est piégé, impossible de bouger. Au bout, les boucliers comment à s'effriter. Il ne reste que quelques centimètres au dessus de nos têtes. Au bout d'un moment, on doit s'accroupir. On se croirait lors d'une apocalypse. Il pleut comme à la fin du monde, le son est amplifié puisque juste au dessus de nos têtes. On sent les rochers s'écraser à quelques centimètres de nous. On va céder. On en peut plus. C'est trop.

En une seconde, tout bascule. Nos boucliers craquent en même temps. L'eau s'arrête de couler. Les rochers ne tombent plus. On attend la mort quelques secondes, mais rien ne vient. On lève les yeux vers le ciel, plus rien. Tout est dégagé. C'est tout ? On reprend notre avancée, avec le chemin légèrement mouillé. Je laisse mon log pose à Ben pour qu'il ne soit pas détruit avec mon idée stupide. Ne voyant aucun obstacle sur la route, je décide de sauter dans le vide. J'ai besoin de soin, et le matos est en bas. Alors j'avance un pied dans le vide et laisse la gravité faire le reste. Je tombe comme un gros rocher vers le sol. L a descente se fait en quelques secondes. Je m'écrase contre le sable bien chaud. Très chaud. Trop chaud. Mais je n'ai pas la force d'enlever mes affaires d'hiver, juste celle de me rassembler. Puis je ferme les yeux une nouvelle fois. J'espère qu'on me trouve, parce que c'est tout ce que je peux faire.


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* J + 1, 9h du matin, en bas de la montagne *

« Alors, bien dormi la belle au bois dormant ?
Franck ! »

Je lui saute au cou. On s'étreint pendant plusieurs secondes. Puis on s'embrasse avant d'enfin se décoller.

« Je ne comprends pas. Comment tu es arrivé là ? Pourquoi ? Qu'est-ce que tu viens faire ?
Il me faut une raison pour voir mon mari ?
Non, mais je doute que la révolution ne te laisse te déplacer sans raison.
Je suis venu parce que j'ai entendu des rumeurs, des bruits courant sur toi.
C'est à dire ?
Que tu n'avais pas toute ta tête, que tu oubliais des choses, que ton caractère est changeant, tu n'as pas l'âme d'un capitaine, tu es dangereux, fait preuve de violence, préfère utiliser la force au lieu de raisonner. Est-ce vrai ? Regarde moi dans les yeux et dis moi la vérité.
… Je … J'ai pas forcément le temps ou je pense pas à prendre mes médocs.
Va falloir trouver un truc. Si tu continue comme ça, la révolution va te tourner le dos et te renier. Tu finiras pirate, tout ce que tu déteste. Il y a de bons pirates remarque. Justement, j'ai croisé un équipage pirate aidant un navire marchant attaqué par d'autres pirates. Tous les pirates ne sont pas mauvais. Ce n'est qu'une question de point de vue.
Une question de point de vue ? Tu sais qu'ils pillent, volent, massacrent, tuent, font du chantage et assassinent sans raison ?
Dis moi voir, ce que tu as fait sur Whiskey Peak, c'était pas des meurtres gratuits ? Ton combat contre l'autre type à Armada, dans l'arène, c'était pas un combat gratuit ?
C'était pour libérer des esclaves !
Quand tu était petit, tu t'es fait la promesse de ne jamais tué. Tu as tué en étant civil, marin et révolutionnaire. Dis moi voir ce que ça fait d'avoir trahit et brisé son vœu le plus cher, le plus important.
Je n'avais pas le choix. C'était des situations de vie ou de mort. Tu n'as pas le temps de réfléchir dans ces circonstances, tu t'adaptes.
Et donc tu deviens l'équivalent d'un pirate. La seule différence entre vous, c'est que tu prétends faire ça pour une cause noble et juste, alors que le pirate dit clairement qu'il le fait parce qu'il en a envie ou qu'il le peut.
Ne me compares pas à ces monstres.
Ces monstres ? Réveille toi un peu Clotho. Tu es comme eux. Tu prends le chemin qui t'arrange le plus, même s'il n'est pas toujours éthiquement correct. TU fais ces choix. TU agis en conséquence. TU décides de contourner les lois. Tu ES un pirate.
Non ! Non ! Non ! Jamais je ne serais un pirate.
La révolution ne te laissera pas continuer sur cette voie. Fais attention à toi. Si tu ne veux pas finir rouge, choisis mieux. Mais réfléchis. Tu as un chiffre au dessus de ta tête, tout ça parce que tu veux aider les autres. Un pirate a aussi un chiffre au dessus de sa tête, mais fait ce qu'il aime, quand il le veut, où il le veut, avec qui il le veut. Il y a tellement plus d'avantage à être un pirate …
… Qui … Qui es-tu ?
C'est moi, Franck.
Non, tu n'es pas Franck. Jamais Franck ne m'encouragerait à être un pirate.
T'es ptet plus intelligent que je le pensais. Mais ça n'empêche que tout ce que je t'ai dit est vrai. »

Il se trouble, prend mon apparence, puis disparaît dans le néant. C'est donc pas la réalité. Pourtant, je sens le sable chaud sous mon corps, je sens les courant d'air du vent. Pourquoi je rêve autant ces derniers temps ? Pourquoi j'ai toutes ces pensées étranges ? Ça ne m'est jamais arrivé. Tout a commencé depuis que … depuis que j'ai eu cette crise et éveillé mon haki. C'est lié à ça ? Mais pourquoi je me vois me forcer à devenir pirate ? Pourquoi cette partie si sombre de moi que j'ai enfermé dans sa cage et renié depuis des années se met soudainement à pouvoir me parler comme si on était côte à côte ? C'est ce haki qui amplifie ça ? Si c'est le cas, je préfère ne pas en avoir. Risquer de sombrer, d'abandonner qui je suis pour le laisser être qui il est, pas question. Cette part de noirceur ne doit pas revoir le jour.


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« Je ne sais jamais, c'est le foie ou les poumons là ?
Docteur !
Du calme, je plaisante. N'empêche qu'il est pas mal esquinté le bonhomme. Je fais le maximum, mais il ne sera pas remis avant plusieurs semaines. C'est déjà un miracle qu'il s'en soit tiré après autant d'épreuves …
Je suis d'accord. Il a une volonté … surprenante. Même si parfois, elle est mal placée.
Comme la bouffe.
Oh oui, faut pas se mettre entre lui et la nourriture. Surtout quand il a faim.
Bouffe ?
Ah ! Il se réveille. Je vais remettre une anesthésie. »

Puis je re-sombre dans les méandres de mes pensées torturées. Pourtant, l'anesthésie semble faire effet, car je n'ai aucune hallucination. Je ne vois rien ni personne. Je ne sens rien non plus. Quand je me réveille, je suis dans une mini tente de fortune faite avec des vêtements. Je sens une vive douleur dans mes côtes, là où j'ai reçu la lance. Je porte ma main sur la blessure. Il y a un pansement légèrement rouge dessus. Elle saigne un peu. Quelqu'un m'a soigné et fait un pansement. Il va tenir plus longtemps que celui de fortune que j'ai eu dans la montagne. Je tente de me lever, sans succès. Quand je pousse un cri, quelqu'un arrive. Le toubib je parie.

« Ah, déjà réveillé ?! Vous êtes surprenant.
C'est vous … qui m'avez opéré ?
Opéré ? Grand dieu non. Si on vous opérait ici, vous mourriez. Je vous ai rafistolé comme j'ai pu. J'avais plus de matériel que dans la grotte, alors j'ai pu faire mieux. Ça tiendra le temps d'arriver à un bateau pour vous soigner correctement. Enfin, j'espère.
Merci doc. J'peux pas me lever par contre.
C'est normal. On a fabriqué une civière. On va vous porter allongé dessus jusqu'aux navire.
Non. Après tout ce que ces gens ont vécu, ils n'ont pas à me porter.
Ils ne seraient pas là sans vous.
C'est pas une raison.
Alors regardez par vous même. »

Il ouvre un pan de toile. Il faut deux personnes pour m'aider à me lever et à me tenir. Dès que je passe la tête hors de la tente, on applaudit. Quand je demande qui est applaudit, on me répond moi.

« Tous ces gens sont libres grâce à vous. Ils vous doivent leur liberté. Ils se croyaient piégés dans leur rôle d'esclave jusqu'à leur mort. Ils se croyaient loin de leur familles, de leurs amis, de leurs foyers. Désormais, ils peuvent espérer revoir leur proche, retourner chez eux. Ils se voient offerts une seconde chance, une nouvelle vie. Vous avez rendu cela possible. Et ça n'a pas de prix. Il vous sont reconnaissant pour tout ce que vous avez fait.
Mais je n'étais pas tout seul.
Mais vous avez fait votre part. Une grosse part d'après ce qu'on m'a dit. Vous avez infiltré la ville, vous avez coordonner les attaques, prévu des distractions, vous êtes mis en valeur, avez risqué votre vie plusieurs fois, avez protéger tout le monde plusieurs fois également. Vous avez montré vos capacités, avez repoussé vos limites. Et ce, malgré votre blessure. Vous avez faillit perdre la vie plus d'une fois. Vous auriez pu abandonner. Mais vous êtes resté, pour eux. Ça démontre un abnégation tout à fait respectable. Voilà pourquoi on vous applaudit. Vous êtes leur héros. »

Je suis gêné. Je n'ai jamais été fan d'être en pleine lumière. Je suis plus gêné qu'autre chose. Et en même temps, je suis fier. J'ai aidé tous ces gens, sans distinction aucune. J'ai fait des choses dont je me pensais incapable. Je les ai sauvé. Ils étaient esclaves, ils ne le sont plus. Tout ça, grâce à moi. Grâce à nous. Grâce à la révolution. En cet instant, j'ai le sentiment d'avoir fait une chose extraordinairement bien qui devrait peser dans la balance du karma. Je me sens bien, fier, heureux. Plusieurs hommes s'avancent vers moi avec le brancard fait maison. Je refuse, mais ils insistent. Et comme je manque de tomber en refusant, je finit par accepter. Il faut avoir conscience de sa chance et de ses limites. J'ai déjà fait énormément de trucs et risqué ma vie pas mal de fois depuis hier, alors ne poussons pas trop loin. Je me laisse donc transporter, couché sur une civière. Et on avance comme ça dans le sable. On doit trouver le campement pour avoir de quoi se sustenter, car la traversée du désert va être ardue.


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Ben a une idée globale de la direction à prendre, alors on le suit. Pour être sûr de le trouver, on s'écarte au maximum, formant une chaîne humaine. Il est neuf heure du matin, et le soleil tape déjà assez durement. La tempête qui a commencé hier s'est terminé, dieu merci. Pardon, moi merci. Les hommes avancent, me transportant sur mon brancard. J'aime pas ça, mais au moins je peux me reposer un peu, économiser des forces. Le soleil me gorge de vitamine C, et booste donc mon moral. On marche pendant plusieurs heures sans rien trouvé. Ben continue droit devant. Le vent soulève des grains de sable chaud qui volent dans nos yeux, nos oreilles, nos bouches, nos narines. Nos pieds s'enfoncent dans le sable déjà brûlant.

On a beau avoir laissé tombé le maximum de vêtements qu'on avait, gardé le minimum pour empêcher le soleil de nous brûler et le sable de pénétrer, on a chaud. Tous habillé en blanc, nos couleur repoussent quand même quelques rayons du soleil. Le paysage passe, mais chaque dune ressemble à la précédente. C'est démoralisant. On finit quand même par arriver au camp, malgré tout, après plusieurs heures de marche. Un immense campement improvisé au milieu du désert. Ben avance en tête nous réparti dans les tentes.

« Vous avez réussit à tout installer finalement ?
Oui, on s'est débrouillé. Ça n'a pas été facile par contre. Tout déplacer …
Je sais. Mais ça nous sauve la vie. Après les tunnels sans fin, l'avalanche, les scorpions, le torrent d'eau … on a besoin de se reposer.
Je ne suis pas sûr qu'on ai beaucoup de temps par contre.
Pourquoi ?
Des dirigeables parcourent le désert de l'île pour vous retrouver. On ne les a pas vu pour l'instant, mais ils peuvent arriver n'importe quand.
Et un village de tentes comme celui-ci se remarque de loin.
Exact.
On ne peut pas repartir avant plusieurs heures, on est trop fatigué. Les gens tiennent à peine sur leurs jambes. Il faut donc trouver un moyen de masquer le camp.
On y a pensé en prenant le matériel. Le dessus des tentes représente du sable. Donc tant que rien ne traîne en dehors, que les dirigeables ne s'approchent pas trop près, ils ne devraient rien voir.
Ok. Tes hommes font passer le mot ?
Oui.
Très bien. Je voudrais te présenter Clotho et Chuck. Les deux personnes qui ont rendu tout ça possible.
Ça n'a été rendu possible que grâce au travail de tout le monde.
Mais tu as décidé du plan d'action. Tu as choisis la façon de faire, a réagit en fonction de la situation.
N'importe qui aurait pu le faire.
Peu importe. On profite de ce temps de repos pour regagner des forces, manger et dormir. Vous montez la garde au cas où et nous faîtes savoir si un danger est pressant. On avisera le moment venu. »

Les 'dirigeants' des opérations sont logés dans la même tente. C'est pas un hôtel de luxe, mais on fait avec. On m'aide à aller jusque sur mon lit improvisé qu'on appelle communément tapis. Je m'endors comme une masse.


* J + 2, 16h, au milieu du désert *


Le soleil est descendu de son zénith quand on vient nous réveiller. On nous presse en nous disant que l'armée royale se dirige vers nous. Des dirigeables ont du nous repérer et donner l'alerte. Désormais, toute l'île sait qu'on est là. Ça va barder. On cherche rapidement une solution ensemble. La seule possible qu'on trouve est de fuir. Alors on donne l'ordre de réveiller tout le monde, de plier bagage et de partir aussi vite que possible. En dix minutes, tout le monde est debout. Dix autres plus tard, les tentes sont démontées, les objets ramassés, et on s'en va sans regarder en arrière. Cette fois, la direction est simple, on suit le log pose. On appelle les navires pour leur faire savoir qu'on quitte le camp en urgence et qu'on se dirige vers la côte indiquant Jaya. On leur dit de se tenir prêt, qu'on devrait être sur eux dans trois ou quatre heures. C'est qu'elle est grande l'île.

On avance en suivant Ben depuis pas mal de temps désormais. On marche sous un soleil de plomb. Il doit être dans les quatre heure de l'après midi. L'armée semble se rapprocher puisqu'on l'aperçoit. Certains ont envie de courir, mais ils savent que dans un désert, le plus grand risque est la déshydratation. Alors ils se retiennent. On finit par apercevoir la côte, et les navires arriver. Je fais un rapide calcul. L'armée arrivera en même temps que nous. Plus tôt même puisque désormais, les dirigeables nous foncent dessus. Plus de raison de les cacher étant donné que l'effet de surprise est passé. Ils chargent avec tout ce qu'ils ont pour nous donner une bonne leçon. Cette fois, on a tous comme un regain de souffle. C'est la dernière ligne droite. Si on réussit, on gagne, ils sont libres. Il faut leur faire gagner du temps pour qu'ils puissent embarquer en tout sécurité.

J'ai récupéré une partie de mes facultés pendant que je ne bougeais pas. Je ne suis pas en état de mener un combat serré, mais je peux aisément retarder des chars tirés par des chevaux. Je descend de mon brancard. Ben me rend mon log pose puis aide ceux qui ont du mal à avancer à aller plus vite. Je crée un tout petit mur de terre, haut de vingt centimètres, long d'une centaine de mètres. Assez large pour couvrir tous les rescapés.


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* J + 2, 18h, au milieu du désert *


L'armée se rapproche. Je recule de plusieurs dizaines de pas. On y est. La confrontation finale pour la liberté d'un millier de personnes. Un combat que je ne perdrais pas, même si je dois y laisser ma vie. Regarde moi, papa. Je ne suis plus marine, mais je continue de me battre pour ce qui est juste. Tu peux être fier de moi. Dès que l'armée s'approche de mon mur, je fait jaillir des pics haut d'un mètre, bien droits, puis d'autres incliné à 90°, soit pointés droit sur les chars, les dromadaires et les archers. Les animaux, à quelques mètres seulement, sont pris d'un élan de panique en voyant quelque chose apparaître soudainement et brutalement devant eux. Ils se cambrent un peu vers l'avant pour se stopper. Les premiers tombent, faisant chuter leur cavaliers, ce qui entraîne une suite de chutes paralysant l'armée.

Mon premier mouvement est fait. J'attends le leur pour savoir quoi répondre. Un rapide coup d’œil m'indique que la moitié des évadés a embarqué. Bien, il me reste encore du temps à gagner. Les dirigeables, qui auraient du arriver avant l'armée sont désormais presque sur place. Ils ont du être retardé par le vent en contre sens. Ils tirent à boulets réels. Je renvoie les projectiles en les interceptant avec des poings d'air, droit sur l'envoyeur. Et comme ma précision n'est plus à démontrer, le boulet rentre dans son canon, qui explose au passage. J'en rate quelques uns, bien entendu. Je ne suis pas encore parfait, après tout. Je balance mes deux bras en l'air, créant des sabres en même temps qui eux même crées des lames d'air qui vont trancher les ballons. Les hommes me tirent dessus. Que ce soit flèches ou balles, rien ne touche mon vrai corps. Tout me passe au travers.

Les dirigeables s'écrasent dans le sable. Il y a deux cent soldats ici à me combattre, plus une trentaine dans les inventions je suppose. Ça fait quatre cent ennemis. On a déjà fait pire ? Non. Mais ça pourrait être pire. Grâce au toubib, je peux me servir de mon logia et de mon corps, même si ce n'est qu'à trente pourcents. Ça suffit largement contre de la bleusaille pareille. Sans attendre, je fonce dans le tas et frappe homme après homme. Revêtu d'un tekkaï kenpo, mes frappes font très mal, assommant les malheureux subissant mes coups, brisant les lames portées contre moi et fracassant les arcs que je rencontre. Malheureusement, ma blessure me fait entendre qu'à ce rythme là, ça ne va pas aller. Alors je sors deux sabres de terre de mon corps, et crée des lames d'air circulaire avec le plat de la lame. Les soldats sont éjectés par dizaine et envoyé plus loin, inconscients.

Je répète autant de fois que nécessaire. Ça me demande bien moins d'énergie, je peux donc le faire presque à volonté. Une fois une centaine de soldats par terre, le reste semble réticent à attaquer. Ils ont vu le résultat. Je n'ai pas une coupure, pas une entaille, et un quart des leurs est mis hors d'état de combattre. Pourtant ils sont ici chez eux, et ils vont le défendre. Alors j'étends mes lames d'air pour faire plus de victimes. Les cents soldats restants sont KO également. Mais les deux cent des vaisseaux commencent à sortir. Je me mets aussitôt à courir. Tout le monde semble avoir embarqué. Il ne reste d'accoster que mon bateau. Je fonce droit dessus sans penser à autre chose hormis que c'est bientôt finit. Je réussis à atteindre le Révacier avant que les soldats ne me rattrapent. Puis on fou le camp de cette île de malheur.

Ah,j je la retiens la révo. Une mission facile. Facile, mon cul ouais. J'ai faillit y laisser mes miches plus d'une fois. On a du improviser plus souvent qu'on aurait du. Mais malgré toutes les merdes qui nous sont tombé dessus, on y est arrivé. On a libéré je ne sais combien d'esclaves. Je ne sais combien de personnes qui sont libres à nouveau. Mon escargot sonne, je décroche sur le pont. C'est Chuck.

« Quand j'étais à Madinat, j'ai reconnu un esclave. On était ensemble à la gueule de requin, il nous a aidé quand les marins ont débarqué. Je ne sais pas comment il s'est retrouvé là, mais il faut l'aider. Il travaillait avec Raven dans les renseignements. Il possède des informations capitales. Personne ne l'a reconnu car il n'est pas connu pour être associé avec nous. Mais on doit le récupérer à tout prix.
Tu veux que j'y aille ?
Oui. La révolution te le demande. J'ai déjà appelé pour prévenir, tu as le feu vert.
Il est à Madinat ?
Non, des pirates sont venu et l'ont acheté. Ils travaillent pour la World Wild Company, des revendeurs d'esclaves. Ils ont parlé de rentrer sur les Blues pour je ne sais quelle raison.
Donc je dois retourner sur les Blues ? Comment je fais ça ?
Je t'ai laissé un éternal pose pour Reverse Mountain. Un cadeau de la révolution. Tu dois t'y rendre au plus vite, suivre le bateau, trouver Speedo et l'emmener en sécurité. C'est ta mission.
On vient juste d'en finir une costaud, on a pas le temps de se reposer ?
Cet homme a rendu d'énormes service à la Révolution. Il connait nos tactiques, nos points stratégiques. Si jamais quelqu'un se rend compte de qui il est et ce qu'il sait … On ne peut pas prendre ce risque. Tu DOIS le sauver, Clotho.
Ok, compris. Les gars, direction Reverse Mountain.
Bonne chance. »

Et voilà, une nouvelle mission. A peine finit celle-ci, je dois en entamer une autre. Youpi … Je suis ra-vi. Je pars m'effondrer dans ma cabine après avoir confié le pose à Mani, notre navigateur. Je passe un coup de fil à une boutique spéciale. Puis un toubib vient m'examiner, tripoter ma blessure … Voici la fin d'Imashung pour moi. Au final, on a eu quelques morts entre les escarmouches des caravanes, l'infiltration de la ville, l'exfiltration, la bataille, la montagne. Mais ça rentre dans le quota acceptable pour les supérieurs. Puis j'ai aussi le bout de pointe en granit marin que le médecin m'a filé avant de monter à bord de son bateau. J'ai pas tout perdu.


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