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Règne du Prince

Rappel du premier message :



À l’aube de cette nouvelle journée, le vent se fit toujours autant glacial. La vie reprit plus ou moins son cours depuis la grande bataille opposant la flotte du Malvoulant. Red et sa flotte, accompagnés de Jeska, partirent pour régler certains préparatifs essentiels. Quant à Yukikuraï, il dut également s’en aller afin de mettre de l’ordre dans certaines affaires personnelles. Ragnar n’en demanda pas plus. Il faisait entièrement confiance à ses hommes, ils le lui rendaient plutôt bien. Mais ses hommes, justement, mourraient de froid. Entraînés à vivre dans des conditions difficiles, celles-ci devenaient bien trop pesantes.  

En effet, le lendemain de ce chaos, les prêtres décidèrent de passer à l’offensive en accusant cette coalition d’avoir attirée l’armée de l’empereur Teach. Les plus crédules semblaient y croire, tandis que les plus éclairés se remémoraient ces derniers mois de feu et de sang. Apache n’était pas venue pour la première et serait très certainement revenue d’autres fois encore, elle connaissait bien le chemin. Mais la Révolution, ou disons Ragnar, posait problème avec ces manières... brutales ? Il donnait un pouvoir au roi qu’il n’avait, d’après les lois de ce pays, pas acquis malgré les liens du sang avec le défunt couple royal.  

Depuis lors, l’armée révolutionnaire dut quitter le palais et avait un droit de séjour sur Granita, port principal où la température n’était pas la plus fraîche, mais pas la plus agréable non plus. Alors oui, les hommes râlaient, se disputaient, commençaient même à s’affamer. Les graisses maintenaient le corps à une température acceptable, mais il fallait en contrepartie alimenter ce corps. Ragnar, lui, dans sa tête, était jusqu’ici resté enfermé à méditer. Il ne sortait de sa jambe que de rares instants pour se dégourdir les jambes et vider sa vessie. Il ne répondait à aucune question, n’échangeait de mots avec personne. Enfermé dans sa tente, il méditait. Simplement.  

Kardelya et Suelto furent les plus bousculés. Alors que le commandant était en train de dépérir dans sa tente, la jeune Excuse devait gérer l’armée présente, calmer les ardeurs des uns, rassurer les craintes des autres... ce qui, quelque part, faisait partie de ses fonctions quand Ragnar n’était pas en mesure de les assurer. Cependant, il n’était ni mort, ni malade, ni atteint de démence, bien que l’on pût se réserver pour la dernière option. Un beau jour, quand la situation lui sembla insoutenable, Suelto Visconti prit son courage à deux mains et pénétra les loges de son chef sans avoir la permission.  

À l’intérieur, il tomba des nus. Ragnar était méconnaissable. L'odeur qu’il dégageait était immonde, mais son apparence tout autant épouvantable. Frêle, sale, le visage creusé et l’air mort. Pourtant, il pouvait palper cette aura qui se répandait autour de lui. C’était en raison de cette puissance contrôlée qu’il ne prit aucune pincette en s’adressant à l’Empereur révolutionnaire.  

- À quoi joues-tu, Ragnar ? Ton armée se meurt, exactement à ton image, mais tu restes ici les yeux fermés. Je te savais fêlé, tout en parvenant à te comprendre un tant soit peu, sauf que là...

- Ils arrivent, coupa sèchement l’Atout.  

- Hm ? De qui parles-tu ?  

- Des premiers soldats révolutionnaires assignés à résidence à Winter Island.  

Un silence peu cordial s’installa.  

- Tu ne comptes tout de même pas instaurer de force un QG révolutionnaire ? Et regarde-moi quand je te parle, s’agaça le bras gauche de Ragnar.  

Il ouvrit les yeux et sembla gêné par luminosité, comme s’il n’avait pas vu la lumière depuis des jours.

- Pardonne-moi, Suelto. J’ai tellement usé de mes sens que j’ai perdu l’habitude d’utiliser mes yeux. Je t’expliquerai tout plus tard. Il est temps de nous mettre en marche. Le prince nous attend.  

Il se leva avec difficulté, tapota l’épaule de son camarade et sortit de la tente. Suelto le suivit.  

- Avant ça, je crois qu’une toilette s’impose.  

 

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Chacun de ses camarades se tint prêt à devoir se défendre, les sens aiguisés et sensibles au moins comportement suspect. « On peut voir les choses de cette façon, dit-il en réponse à Kardelya. J’apprends encore à maîtriser cette aura que je suis capable de répandre. Mais pour tout te dire, j’ai encore beaucoup à apprendre quand je vois la puissance d’Apache… » En effet, cette dernière l’avait couché et battu à son propre jeu. En pénétrant au sein de ce village de chasseurs, l’Atout aperçut Yukikuraï qui s’y trouvait déjà. Il n’était pas surpris de son changement de rang, mais devait garder le secret jusqu’à ce qu’il l’obtienne. Qui sait, l’Empereur n’y était peut-être pas pour rien, dans cette promotion. Il lui exprima ses salutations d’un simple hochement de tête en suivant le chef de clan.  

Aussitôt intégré dans le tipi du chef de clan, plus spacieuse qu’il ne l’imaginait par l’aspect présenté à l’extérieur, il s’installa face à feu. On lui proposa un calumet avec lequel fumer une recette concoctée par ces chasseurs. Une spécialité locale. Friand de nouveautés, Ragnar accepta volontiers et, après avoir observé la manière de fumer des personnes présentes autour, il les imita tout simplement. Les saveurs inhalées furent exquises et le révolutionnaire prit le temps de savourer ce moment. Il observa également les tenues de ces gens. Des mocassins, des mitaines, des bonnets, des capes, des chemises en peau de... loup ?  

« Que nous vaut l’honneur de votre visite, Sauveur de l’Ombre ? » Ils s’appelaient effectivement par de drôles de surnoms. Celui de Ragnar était déjà tout trouvé. Après avoir expiré tout un grand nuage de fumée, il commença à s’expliquer : « Mes hommes et moi-même sommes ici pour assurer votre protection. Mais pas uniquement. Nous désirons unifier tout le royaume. » Les yeux du doyen et de ses conseillers s’écarquillèrent. « Pour l’heure, nous visitons les différents villages, nous présentons à vous, expliquons la raison de notre venue… Nous aimerions construire une route commerciale sécurisée pour les divers échanges ou voyages en villages. Mais pour cela, les dirigeants de ce royaume, les prêtres, doivent accepter ce projet bénéfique à tous. Hélas, seul le prince semble nous soutenir, malgré un pouvoir très limiter au sein de son propre royaume... » Le vieil homme baissa la tête.  

Pour un peuple adorateur de l’Empereur d’Ivoire et des défunts roi et reine de ce royaume, le nouveau statut du prince n’était que très peu apprécié. Mais Ragnar savait que cet avis n’était pas celui de tous les villages de Winter Island. Hunting Wolf n’était peut-être qu’une exception. Les mines n’étaient pas des plus joyeuses et le chef ordonna d’appeler les femmes pour remplir les ventres de ces messieurs. Kardelya, assise aux côtés de l’Atout, tiqua et un déferlement de colère l’enveloppa soudainement. Les mentalités devaient aussi évoluer. Ragnar l’avait promis à ses femmes.  

« Hem… Dites-moi, messieurs, seuls les femmes cuisines ?  
- En effet. Les hommes chassent…
- Se bourrent la gueule, fument des drogues, mangent et dorment, dit une voix à l’extérieur. Ragnar reconnut la voix de Rogers.
- Quels sont les rôles attribués aux femmes, Sage-Homme ?
- Elles cuisinent, fabriquent nos vêtements, montent et démontent quand nous partons selon les saisons, changent l’eau en bas de la vallée, nettoient les peaux de bête…
- Bien, bien… cela vous semble juste, Sage-Homme ? Votre surnom me laisse entendre que la sagesse vous habite.
- Question bien épineuse que vous me posez. Cela n’a absolument rien de juste, nous le savons vous et moi. Cependant, jeune Sauveur, les coutumes ancestrales, habitudes de nos ancêtres, demeurent encore. »

Ragnar sembla regarder autour de lui, l'air curieux, comme s'il cherchait quelque chose.

« Vos ancêtres se trouvent-ils ici ?  
- Mais que dit ce fou ? Dit un des chasseurs en dégainant sa lame. Le doyen lui asséna l’ordre de se rasseoir d’un geste de la main.
- Le raisonnement du Sauveur n’est pas mauvais, mes frères.
- J’ai bien conscience de mettre le doigt dans quelque chose de très complexe. C’est ancré dans votre culture. Mais en tant que défenseur des libertés, si je puis dire, cela me dérange de voir de telles inégalités. » Le vieil posa son regard sur Kardelya, songeur mais sans aucune malveillance, et comprit certainement que cette dernière n’était pas innocente dans la prise de position de l’Atout. Intérieurement, Ragnar bouillonna et espéra de tout cœur ne pas gâcher cet entretien à cause d’un problème de misogynie.




Dernière édition par Ragnar le Mar 4 Jan 2022 - 18:48, édité 3 fois
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L'aparté qu'elle eut avec Yukikurai lui mit du baume au cœur, voir les efforts du forgeron, qui avait toujours fait preuve d'exemplarité et d'une pédagogie mise à rude épreuve par Canaille elle même, lui donnait du courage pour la suite. Et la volonté d'avancer. Depuis qu'elle était l'excuse du secret, Canaille n'avait plus les même responsabilités, et Rafaelo, souvent absent, la laissait devant un vrais défi humain et administratif. Elle devait à la fois gérer sa vie au seins de l'équipage, et toute la paperasse d'une division particulièrement obscure et empreinte de fumisterie, La Police Secrète. Des agents de l'ombre capable de tout savoir sur votre façon de manger vos œufs le matin, et si vos intentions étaient pures dans le combat mené contre le Gouvernement. Elle cumulait donc plusieurs casquettes, et charges de travail. Cela était éreintant, mais grâce aux Den Den, et à un certains savoir faire dans les entretiens et les résumé de mission de la part du secrétaire de l'Auditore, elle arrivait plus ou moins à assumer les charges laissées par son patron, partis vadrouiller de son coté pour mieux surprendre autant l'adversaire que ses propres compagnons de route.

- Tu le mérites Yuki, ta bravoure à la dernière bataille t'honores, et ton nom mérites d'être cités au panthéon des meilleurs de la révolution, tu le sais aussi bien que moi  ! Ce n'est que la suite logique de ton implication, de tes idéaux et de ton savoir faire unique ! Fit-elle en serrant son poing contre son cœur, véritablement heureuse pour son comparse. Elle aimait d'autant plus cette nouvelle, qu'elle aussi avait eu "officiellement" de l'avancement. Passée Cavalière de la révolution, sa réputation lui laissait plus de coudée franche pour réussir sa mission.

Finalement, depuis qu'elle était au service de Ragnar, les choses s'étaient accélérée, comme si dans le sillon de la Guerre, se creusait les grands noms de la cause. Elle comprenait mieux la loyauté indéfectibles de ses hommes -ou femmes, et elle s'en ouvrit à Yuki. Lui aussi assez d'accords, ne regrettait pas le choix de l'avoir suivi. Rapidement, le sujet tourna autours de Winter Island, et naturellement, sur le ressentis de Canaille sur la misogynie ambiante.

- Tu sais Yuki, je pense que la majorité se laisse entraîné par les élites, et qu'ils suivent le mouvement comme des moutons, un peu comme partout dans le monde entre les grands royaumes, et le Gouvernement Mondiale. Mais si on peut leur ouvrir les yeux, et montrer qu'une nouvelle société est possible à tout les niveaux, on risque de se heurter à un mur. D'un autre coté, pouvons nous vraiment dire que l'île est sensible à la cause, si nous ne reformons pas les inégalités, et ne considérons nous pas les femmes à leur juste valeurs d'être humain ?
La question se posait.

Elle disparu dans le dédale de couloirs, et se campa devant la porte de la maison du Sage du village. Elle y attendit une bonne heure que Ragnar en ressorte. Il le fit avec une mine passablement morose, plutôt causée par le temps qu'avaient prit les tractations, selon Canaille, que selon leur déroulement. Le chef détestait les palabres inutiles, les protocoles ennuyeux, et tout les discours misogynes entendus devait lui avoir donné le tournis, voir des hauts le coeur. Kardelya le suivant comme son ombre n'en menait pas large, mais avait le sourire.

- La cause avance enfin, consoeur ... Fit Ragnar avec un demi sourire dont il avait le secret à son égard, et il lui dit aussi ... Nous sommes arrivés à un terrain d'entente, une sorte ... D'échange. Fit-il avec un nouveau clin d'oeil.

- Je suis curieuse d'apprendre ce que tu nous a négocié, mais peut être devrons nous réunir tout le monde ? La question était presque rhétorique.
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La discussion de Ragnar avec les locaux est assez silencieuse au final; j'ai l'impression que ces derniers attendent surtout la prise de parole de leur "élu".
Je reste silencieuse, préférant me centrer sur les réactions et commentaires, pour voir si je devrai prendre la parole à un moment ou non. Ils semblent avoir du mal à croire à la proposition de route commerciale reliant les divers villages de l'île.

Je hausse un sourcil, lorsque l'ancien du village demande aux femmes de préparer le repas pour les hommes. C'est particulier comme manière de traiter les femmes, dans une telle généralité. C'est vraiment la réflexion "Femme, fais-moi à manger" d'un mari à sa femme, mais élargie à toute la gente féminine d'un coup.
J'échange un regard avec Ragnar, haussant les épaules devant ce spectacle, qui me laisse plutôt tiède.

Je me facepalm devant les propos de Canaille, à l'extérieur du bâtiment; nous n'avons vraiment pas besoin de jeter de l'huile sur le feu. D'accord, ces types sont des machos bouffis de préjugés, mais pour l'instant, on a besoin d'eux et surtout de les convaincre.
Cependant, voir un chasseur s'agiter, se montrant menaçant avec une arme, je m’avance d'un pas, sortant Menteuse de son fourreau de quelques centimètres d'un mouvement de pouce, en toisant le possible danger représenté par cet inconnu. Je me recule bien vite, en voyant que le doyen cherche à calmer la situation.

Je soutiens le regard du patriarche, qui semble clairement intrigué par ma présence et ça... je le sens bien, chose qui m'étonne et me fait légèrement reculer, surprise par cette "fluidité sensorielle" de mon esprit.
J'inspire longuement, avant de me décider à parler, cherchant à donner d'avantage de pouvoir à Ragnar et à désamorcer la situation.

- Cet homme a raison.
Je nuancerai cependant en disant que vous êtes tellement enfermés dans vos croyances et préjugés que vous n'arrivez plus à voir les choses dans leur ensemble.
Cloisonner les hommes et les femmes dans des tâches définies nuit et jour, sans aucune alternance, n'est-ce pas le risque de vous exposer au risque débloquer votre village et de mettre en péril votre survie?
Imaginez que les pirates que nous avons repoussé il y a une semaine aient envahi cette côte et aient massacrés soit les hommes, soit les femmes. Le reste du village se serait retrouvé isolé, soit sans la partie du village gérant la nourriture, l'eau et l'installation du village, soit sans la partie s'occupant du ravitaillement en nourriture de la population. Votre organisation se trouverait chamboulée d'un seul coup et vu comment vous semblez habitués à ce système, la brutalité de l’ébranlement de ce dernier risque de détruire votre village.
Pourquoi ne pas envisager de spécialiser les hommes et les femmes dans d'autres domaines aussi? Les femmes ne sauraient pas pêcher? Installer des pièges? Utiliser des arcs? Des fusils?
Les hommes ne sauraient pas cuisiner? Monter ou démonter les habitations?
Au-delà de vous exposer au risque des "spécialistes" parmi la population, diversifier vos activités sans prendre compte du sexe de la personne concernée servirait à d'autres choses.
Peut-être simplement que des gens veulent faire des tâches autre que ce à quoi ils sont habitués et qu'ils osent pas le dire? Peut-être que favoriser des activités entre les genres servirait à nouer des relations inexistantes ou minorées entre hommes et femmes et à donner un nouveau souffle à ce village?


Je souffle doucement des narines suite à ma longue tirade, me disant que j'ai déjà dû les assommer avec mon blabla sans doute inutile, mais qu'importe.

- C'est une chose de suivre vos traditions et votre culture et je respecte ces choix, mais ne vous interdisez pas non plus le fait de considérer ce genre de propos et de penser par vous-même.
Vous semblez déjà intrigués par cette route commerciale, cette opportunité de pouvoir unifier l'île et ces diverses factions.
En quoi est-ce différent d'approuver cette idée venue de quelqu'un de l'extérieur et une possibilité de penser différemment le fonctionnement de votre village, pour un intérêt que l'on veut meilleur?
En aucun cas on ne vous force, simplement on vous donne des pistes pour faire de votre village un endroit meilleur, pour votre communauté et les générations futures, mais aussi pour vos futurs partenaires commerciaux.
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Nous avions donc belle et bien reçu des renforts. Voilà qui expliquait l’attente et la mise en route soudaine. Le dénommé Malon m’appris que Ragnar lui avait demandé de venir personnellement. Je fus dés lors un peu surpris par son attitude envers moi et Canaille. Je reconnaissais cette attitude pour avoir éprouvé ce sentiment auparavant. L’impression de ne pas être à sa place au milieu de gens plus fort, plus réputer, plus intelligent, plus important pour la cause.

« Sache Malon, que tout le monde est important pour la révolution, car même le plus petit cailloux peut faire dévier la roue de l’ornière que le monde se croit obliger de suivre. »

Me voilà bien philosophe. J’espère que cette tirade saura rasséréner ce grand gaillard qui finit par retourner explorer le village. Canaille, elle me parla de sa perception de l’ile, et elle différait de la mienne. C’était perturbant, mais enrichissant en même temps.

« J’ai observé l’ile et son climat pour essayer de comprendre la culture de ces gens, j’en ai peut-être oublié d’observer les gens eux même. Peut-être ce que nous prenons pour de l’oppression des femmes est ou était due à quelque besoin de survie. Surement, la situation ne l’exige plus. D’ailleurs, je pense que si nous arrivons à faciliter la vie des Winteriens, certaines coutumes deviendront désuètes d’elles-mêmes. »

« Il faut arriver à se mettre à la place des autres pour comprendre leur motivation. Mais c’est d’autant plus dur que le sujet nous touche personnellement. Je crois que si tu arrives à les comprendre un peu mieux, tu ferras passer ton message d’autant plus facilement. »


Canaille repris sa route également et je me retrouvai seul et pensif. Des années passées à regarder les gens et le monde sans vraiment en faire partie pour, cela était l’un des avantages de ma discrétion naturel. J’avais souvent pris le temps d’essayer de comprendre la vision de l’autre dans ces moments de solitude. Par contre le désavantage était mon réel manque de leadership. Comme venait de le dire Rogers, beaucoup de choses passaient par l’exemple et comment donner l’exemple si les gens vous remarquaient à peine.

De nouveau seul, je ressortis la carte que je venais de recevoir. Je sus soudain, ce que je devais faire pendant ce break qui m’était accordé. Je me dirigeai droit vers l’extérieur du village. Puis, je pénétrai dans le bois qu’il bordait. Je trouvai un endroit où m’asseoir. J’inspectai visuellement les alentours, mais dans la pénombre du couchant je ne vis pas grand-chose. Mon Haki lui, m’appris qu’aucunes oreilles indiscrètes n’étaient à portée. Je sortis donc un petit Den Den Mushi pour contacter Niklas.

Une fois la conversation, toujours aussi brève et intéressante qu’à chaque fois, finie, je repartis vers le village et je tombai sur mes compagnons qui venaient à ma rencontre.

« Tiens vous me cherchiez ? »
« Oui et un endroit à l’abris des oreilles indiscrètes. »
« Je pense que l’on tient une véritable piste pour se faire accepter et s’implanter »
« Quelle bonne nouvelle ! Du coup, on va à nouveau pouvoir agir ? »


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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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Une réunion en appelant une deuxième puis une troisième et ainsi de suite, la partie féminine de son anatomie et son inaptitude à rester en place terminèrent de la décider à faire un tour dans le village pour prendre la température. Elle voulait aussi vérifier que les infrastructures de la ville étaient salubres, viables, assez développées pour accueillir plus de monde, si jamais la révolution avait un besoin pressant de cacher quelques dissidents, partisans et participants à la révolte actuelle dans le coin. Il fallait dire que le principale avantage du Nouveau Monde était d'échapper au contrôle du GM, et comme l'on disait, loin des yeux, loin du cœur. Elle espérait juste que la réussite de la mission lui permettrait d'élargir son réseau d'informateurs, et de retrouver un jour sa soeur jumelle, séparé à la naissance de Canaille. Elle l'avait toujours vécut comme un traumatisme profond, une douleur qui avait forgé l'armure qu'elle portait aujourd'hui encore. D'ailleurs, elle portait toujours l'enchevêtrement de métal en plaque, qui faisait une armure lourde, lui donnant quelques centimètres de plus, et l'apparence d'une machine plus d'une femme. On avait des doutes, mais les cheveux longs et les traits fins de son visage ne trompait personne. Elle s'en serait bien passé d'ailleurs. Ici, valait mieux naître homme, que jeune femme.

Elle fulminait à chaque fois qu'elle y pensait, sa peau dégageant de la fumée à mesure qu'elle s'échaudait, échauffant son corps à mesure que son esprit s'emportait. Approchant de l'hôpital de campagne qui s'élevait au centre du village, tout en bois, pierre brute et métal comme tout le reste du village. Une croix rouge sur fond blanc, indiquait tout de même soigneusement l'utilité de l'édifice pour ceux qui n'aurait pas été au courant. Elle pénétra dans le bâtiment, d'un pas décidé qui claquait fort sur le perrons en bois en devanture.

A l'intérieur, tout le monde la regardait comme une alien, la salle d'attente était vide, et il n'y avait qu'un pensionnaire dans l'hôpital, comme si les hommes du village étaient trop forts, ou trop fiers, pour se faire soigner. Peu de chance pour la révolutionnaire, qui ne pourrait pas vraiment se rendre compte du service proposé. Il se trouvait que le seul patients, était un vieux fous qui parlait seul des tas d'élucubrations incompréhensibles. Elle insista pour la voir tout de même, et on la mena a travers un unique couloirs, vers une salle un peu en contrebas dans l'arrière du bâtiment, ou des toiles cirées faisaient des séparations des lits les uns avec les autres. Le vieil homme était barbu, longs poils qui s'entremêlaient les uns avec les autres, en gros paquets incompréhensibles. Autours de sa bouche, des restes de repas comme des constellations d'un ciel étoilé. Ses cheveux gras était éparses et cascadaient de chaque côté de son gros visage boursouflé.

- Les étoiles ... Elles mènent à la langue du feu sacré ... Et dans l'ombre de la grotte, il vous parle ... Oui, il vous parle ... La grotte aux étoiles, la langue de feu ... Le forgeron captif vous aidera ... Ou il vous rendra fou, comme moi ! Fit-il en agrippant avec force le coude de Canaille, en faisant geindre les plaques d'armures sous sa force. Le gars devait être puissant à une époque ... Mais complétement fou, toute sa force ne valait plus grand chose. Elle se dégagea rapidement puis partie, songeuse.

Cette langue de feu, elle en avait déjà entendu parlé, dans des livres, chez son hôte. Une vielle légende disait qu'un sabreur au coeur de feu, et au sang de lave, avait abandonné son arme et son métier de mercenaire, pour couler des jours paisible sur Winter Island. Outre qu'il y'avait meilleure lieu de villégiature, le mystère et le flou autours de la "langue de feu", avait découragé la jeune femme de chercher plus loin. Mais là, cela ne pouvait être une coïncidence, l'homme étant devenu fou après une chasse aux loups, vers une formation montagneuse, non loin de la forêt qu'ils avaient traversé. On ne put lui donner plus d'indication, sur place, que le noms de autres hommes, et aussi un détail qui lui mit la puce à l'oreille sur la véracité des dires du chasseur : Il était le plus redoutable d'entre eux, avant d'entrer, couvert de blessures et d'un sang plus sombre que celui de l'homme, à l'hôpital. Depuis des cauchemars ne cessaient de le tourmenter, et il était tombé dans une apathie, que seule sa présence à elle avait réussit à briser.

Elle sortit pleine de troubles, et de questions sans réponses. Elle retrouva les hommes qui avaient participé à la traque, et réussit à en convaincre un de parler. C'était un vieil ami de Magnus - l'homme frappé de folie, et il avait envie de tirer tout cela au clair, de savoir ce qui était arrivé a son ami. Il accepta de l'accompagner jusque sur les lieux de la chasse, et de l'aider à trouver des réponses à leur questions.

Des recherches dans un froid polaire, et un blizzard tout droit sortie du pire de Winter Island niveau visibilité, et températures. Du jamais vu lui disait son accompagnateur, a croire que le ciel ne voulait pas qu'ils retrouvent le chemin qu'avait parcouru Magnus, et ce qu'il l'avait rendu fou. Canaille s'en fichait qu'il fasse froid, sa peau brûlant à des degrés bien suffisant pour la réchauffer. Par contre ce satané blizzard, cette neige qui ne risquait pas de diminuer, tout ça allait gâcher sa curiosité et doucher sa motivation. Aussi pressa-t-elle le pas. Une fois à l'abris d'une grotte, ils aviseraient.

Peut être y passeraient-ils la nuit.
Ou peut être ne passeront ils pas la nuit.  

 Levant les yeux, elle remarqua que le plafond s'était mit à briller dès la nuit tombée. Comme des centaines d'étoiles, elles formaient un motifs, un symbole. Une constellation. Celle qui faisait comme un guerrier armé d'un arc, qui brandissait les armes vers le fond de la caverne. Un bruissement non loin lui fit tendre l'oreille. Des bruits de pas, mais pas commun, lui fit tendre le cou derrière elle. Juste à temps pour apercevoir des plaques chitineuses d'un bleu profond en mouvement, et deux yeux pleins de cruauté et de haine. Tout animal que ce fut, c'était dicté par le sadisme, et non le besoin de chasser pour survivre. Elle poussa son compagnon en effectuant un roulé boulé de son propre côté au moment ou ça leur tomba dessus à une vitesse folle. Un genre de bond sur une dizaine de mètres, prouvait que la créatures avait des aptitudes physique exceptionnelles, hors normes même. Ca avait l'air de voleter à l'aide de deux ailes quasi translucides, qu'elle venait de ranger dans cette sorte d'armure qui l'entourait. Ca ressemblait à un énorme scarabée, aux proportions titanesques.

Spoiler:

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Malon errait dans les rues du village, l'oreille tendue vers les conversations aux alentours et attentif aux mouvements des villageois. Les gens étaient assez agités par la venue des révolutionnaires. Bien qu'identifié comme tel, Malon n'avait pas l'air d'attirer beaucoup d'attention. Ses vêtements sales et abimés, son air malade et sa carrure imposante lui donnaient l'air d'un simple garde du corps de basse extraction. Il ne neigeait pas, le temps était clair, et malgré tout le froid était mordant. Le zaunien n'osait pas se rapprocher des sources de chaleur, ne voulant pas attirer l'attention.

Il aperçoit une bure qui, rapidement caché dans un coin de rue, attire son attention. Ce vêtement caractéristique des clercs n'était jamais bon signe, notamment au vu de la situation politique actuelle. Il se rapprocha doucement, juste assez pour entendre la conversation. Il comprend qu'il s'agit d'un clerc et l'un de ses hommes de main.

- Vous avez réussi à vous débarrasser de cette sorcière?

- Oui mon père. Mais nous avons dû laisser son corps sur place.

- Peu importe, on s'en va d'ici. J'ai des plans.

Les deux hommes s'éloignent petit à petit. Le révolutionnaire ne les suit pas. Il ne s'intéresse pas à leur plan, mais à la sorcière. Ou plutôt, ses affaires. Il commence à interroger toutes les personnes qui passent à sa porter jusqu'à enfin obtenir l'information. Il sait où aller: retourner vers l'antre du chef, traverser la prairie enneigée, trouver un chemin de terre creusé à l'orée de la forêt puis le suivre jusqu'à arriver à destination.

Le colosse est obsédé par cette histoire. Une sorcière... des plantes, des mixtures, des poisons... Peut être allait il trouver des choses intéressantes sur cette île morbide. Malon oublie ses missions et ce pourquoi il est là. Il se contre fiche du soutien de ces chasseurs à la cause. Ils sont peu nombreux et isolationnistes. Impossibles à dompter et à réprimer et coûteux à amadouer. Non franchement, il ne les aime pas et a la sensation de perdre son temps ici. Son chef est en plaine mission diplomatique, absolument pas le genre de chose dans laquelle le zaunien est à l'aise. Il n'espère qu'une seule chose: trouver des choses chez la sorcière qui fasse vibrer son corps. La recherche de la maladie est sa motivation première.

Perdu dans ses pensées, il arrive enfin à destination: la fameuse demeure de la vieille dame. Comme il s'y attendait, elle est encore plus décrépie que les demeures d'Hunting Wolf. La porte est entrouverte. Il pousse ce vieil amas de bois pourri et pénètre à l'intérieur. La première chose qui lui saute aux yeux: le cadavre gelée de la dite sorcière. Elle a visiblement été égorgée. Le colosse ne s'en occupe pas plus que ça et jette le corps dans un coin de la cabane. Il est visiblement dans la pièce à vivre. Elle a été saccagée par ses assassins. Malon marche sur des braises froides sorties de la cheminée et ouvre une trappe dans le parquet. Il s'agit sans doute de la cave où se passe des choses intéressantes. Il allume une torche avec qu'il trouve dans la pièce et pénètre dans cet endroit sordide, le sourire aux lèvres.
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      Quelle perte de temps, estima le révolutionnaire dans son cocon psychique. Cette discussion l’ennuyait terriblement et ne faisait que très peu avancer les choses. Cependant, et il le savait pertinemment, c’était nécessaire dans cette opération de séduction. La politique, ça le débectait, l’écœurait même à certains moments, mais ses fonctions l’obligeaient à s’y tenir avec rigueur. Rigueur tout à fait discutable, mais on parlait ici de Ragnar, un homme créé pour le champ de bataille et rien d’autre. Il se remobilisa et attendit patiemment que sa camarade aille au bout de sa réflexion.

      “Je rejoins la dame, fit-il d’un ton détaché. Nous ne vous imposerons rien. En d’autres termes, la décision vous revient entièrement.
      - Encore heureux, rétorqua l’un des chasseurs aux côtés du Sage-Homme.” Ragnar ne le releva aucunement cette réponse. Avec le temps, il apprit à jauger les hommes et ignora simplement ceux qu’il considérait comme des nuisibles. “Néanmoins, j’ose espérer que vous prendrez le temps de réfléchir à cette question. Regardez les femmes qui m’entourent. Je suis leur chef, elles me respectent - à leur façon -, obéissent à mes ordres, mais agissent de manière autonome. Et vous savez ce qui est le plus intéressant dans ce que je vous raconte ? C’est qu’elle me surpasse en bien des points et qu’elles se montrent souvent plus efficaces dans ce que l’on considère comme des travaux d’hommes.”

      “En fait, reprit une nouvelle fois l’Atout, un chef doit penser à ce qui est mieux pour les siens et, croyez-moi, vous faites fausse route. Entraînez vos femmes, donnez-leur des armes, vous verrez la différence.” Il esquissa un sourire en se tournant en direction de Kardelya, diablement habile, féline, terriblement efficace. Ragnar ne pouvait plus se passer de ses services. Il se retourna face à l’Homme-Sage avec un regard plus sérieux. “Maintenant, j’aimerais que l’on parle de choses un peu plus... politiques.”

      L’Empereur exposa ses intentions, notamment les routes commerciales, les accès facilités d’un village à un autre, la sécurité renforcée sur Winter Island par les armées révolutionnaires, les ambitions du Prince dont on a absorbé tous les droits et devoirs de dirigeant. Il resta assez bref et ne dit que les grandes idées, celles qui intéressèrent ce chef de tribu. Densifier son village ne l’intéressait pas forcément, cela détruirait l’écosystème local et tuerait son gagne-pain. Mais le fait de pouvoir s’armer avec des armes de qualité dans la capitale, sans partir dans un voyage long et pénible, semblait davantage l’intéresser. Ses deux compères aussi, qui se projetèrent déjà dans les joies de fréquenter les villes.

      “Vous ne serez plus seuls. Les nombreux villages de ce pays seront reliés par ces routes, toutes protégées par mes hommes.” Les trois se murmurèrent des choses. L'Atout entendit tout mais ne comprit pas un seul mot. Foutu dialecte. Il s’agaça mais tenta tout de même de contenir ses émotions. Hors de question qu’on puisse penser de lui qu’il était un arriviste impatient. Alors il se tut est attendit patiemment. Puis il décida finalement de reprendre la parole : ”Si vous acceptez et parvenez à convaincre les villages voisins, nous commencerons les travaux immédiatement.
      - Sans l’accord des prêtres ? Beugla nerveusement le chasseur le plus joufflu.
      - Ne m’avez-vous donc pas écouté ? J’obéis au Prince, l’héritier du trône de ses défunts parents et à personnes d’autres. Certainement pas à des vieux croutons qui ne pensent qu’à leur bien-être.”

      Les trois villageois regardèrent Ragnar d’un air stupéfait. C’était certainement la première fois qu’ils entendirent quelqu’un porter de tels propos à l’encontre de leurs dirigeants. Cependant, le doyen ne sembla pas contre le discours du révolutionnaire. En effet, les vieux prêtres les avaient laissés sans aide, comme morts, depuis toutes ces années de règne. À vrai dire, les chasseurs les mépriser mais les craignaient en même temps. La présence de l’armée révolutionnaire changeait la donne. Le temps de révolution pour les habitants de l’île a sonné.

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J'estime être assez "solide" mentalement, dans le sens où au fil des conflits, assassinats, infiltrations et autre voyages, j'ai appris gérer au maximum chaque crise sous le plus d'aspects possible, à défaut de dire "tout" (il y a toujours une part d'imprévu ou d'imprécis quelque part)
Mais là, bien que je m'attendais à ce que cette île coupée du monde soit ancrée dans de "sombres" traditions souvent en désaccord avec les nôtres, entendre ses habitants se faire aussi retors aux changements simplement suggérés par ceux qui les ont sauvés de l'emprise du Malvoulant... c'est assez rude à encaisser.

Je hausse un sourcil, en réponse à la remarque de Ragnar: je le surpasse dans un domaine? Je serai la première informée et surprise de ça...
Je ne dis pas que je manque de confiance en moi; sinon je ne serai pas arrivée jusqu'ici. Je me dis juste que j'ai encore énormément à apprendre dans bien des secteurs et que mon capitaine aura toujours plus d'expérience que moi; raison de plus pour m'entraîner assidument, pour pouvoir suivre et rattraper le retard perdu sur lui.

Finalement, j'estime avoir assez parlé pour le moment: nous avons donné énormément d'informations et de suggestions à ces villageois et maintenant le reste ne dépend que d'eux. Quant à nous, il me semble que l'on a encore beaucoup à faire.

Je soupire longuement en sortant de la maison du conseil, m'étirant longuement en observant le ciel grisâtre:

- Erf, je me demande ce qui est le plus ardu: essayer de convaincre la population empêtrée dans de longues traditions périmées de changer leur système, ou affronter toute une flotte d'Empereur...
Enfin bon, ce n'est pas parce que l'on se prend un certain blocage ici que l'on ne peut pas tenter notre chance ailleurs.
Au mieux, nous arrivons à convaincre d'autres villages et ils pourront nous aider à négocier cet accord avec les plus récalcitrants.
Au pire, ils sont tous contre l'idée de changement et on va devoir réfléchir à un autre moyen pour les convaincre.
Hum... Nous ignorons certaines choses de leurs traditions, mais peut-être que suivre l'une d'elles pourraient aussi nous aider.
Tu as marqué des points, en te faisant passer pour un personnage de légende, on peut peut-être se renseigner d'avantage sur le folklore local et les diverses légendes de l'île, pour voir ce que l'on pourrait faire pour se faire bien voir.


Appuyée sur ma béquille, je réfléchis un moment: nous avons peu d'arguments au-delà de cette route commerciale et en vrai, bousculer leurs croyances peut s'avérer être une bonne idée... mais il va falloir bien doser, pour ne pas tomber dans l'abus et se faire fermer des portes au nez, voire se faire agresser pour un outrage: pas sûr que ça nous aide à gérer cette affaire.
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A lire en mode nuit.
Notre conciliabule remontait déjà à quelques jours. Ce qu’il en était ressorti était la possibilité d’essayer d’établir une route commercial sécurisée par la révolution. Notre implantation apporterait comme cela quelque chose aux locaux, qui même s’ils ne s’en rendaient pas compte souffraient de cette isolation. Suite à l’idée de Kardelya, nous convinrent que le folklore et la tradition étaient importante sur cette ile. Du coup, il serait intéressant de se disperser pour essayer de mieux les comprendre. Cela nous permettrait de pouvoir nous en resservir pour notre cause plus tard. C’est ainsi que nous partirent un peu tous à la chasse aux rumeurs folkloriques.

Pour ma part, j’étais reparti pour Hazey. J’avais envie de savoir ce que Mira pensait de notre idée de créer des caravanes commerciales. Bon j’avais aussi envie de revoir la jeune femme. Je dus quand même me l’avouer pendant le trajet. Un trajet long, mais sans encombre soit dit en passant.

En arrivant à proximité du village d’Hazey, je fis attention de ne pas marcher dans les champs et autres cultures, me rappelant les remontrance reçus d’un fermier la dernière fois. Alors que je me dirigeais vers la maison principale où habitait la cheffe du village, Mira, je tombai nez à nez avec elle.

« Ho, salut Yuki! Qu’est-ce qui t’amènes ? »
« Salut Mira. J’avais quelques questions à te poser. C’est pour ça que je suis venu. »
« Je n’ai pas vraiment le temps-là. On a repéré un ours qui est en train de faire du grabuge dans nos cultures et il n’y a que moi qui ose les repousser. »
« Si tu veux, je viens avec toi. »
« Comme tu veux, mais ne lambine pas. »

Me voilà partis au pas de course à la chasse, tentant de ne pas perdre Mira au milieu de la brume. Je crois que sans mon empathie, je l’aurai perdu tant elle se meut dans le brouillard sans le perturber. Un vrai fantôme qui se fond dans la brume. Nous arrivâmes assez vite en vue de la bête qui devait bien faire deux mètres cinquante au garrot. Avant même que j’ai pu réagir, elle était passée à l’action. Elle balança la masse de son Kusarigama sur le crâne de l’ours. Ce dernier se redressa sur ses pattes et ouvrit grand la gueule. Il n’eut même pas le temps de pousser un rugissement que la chaine de Mira s’enroula serrée autour de sa gueule. Elle enchaina et frappa à nouveau sur son crâne avec son arme. Elle finit en contrant le coup de griffe en lui entaillant les coussinets. L’ours ne demanda pas son reste et s’enfuit avec sur la tête une bosse deux boules.

Je regardai la jeune femme revenir vers moi la bouge bée.
« Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Rien, il faut juste que tu m’apprennes à manier le Kusarigama aussi bien que toi. »
« Ho, pas de soucis. Si tu restes deux trois jours au village, je te montrerai ça. »
« Cool ! »
« Sinon, maintenant que j’ai régler mon urgence de quoi est-ce que tu voulais me parler ? »
« Je voulais savoir si tu serrais favorable, enfin si Hazey serait favorable à la création d’une caravane commerciale sécurisée pour vous déplacer et livrer vos céréales à la capitale ? »
« Pour sûr que ce serait pratique ça. Pour le moment, on doit soit attendre que la garde de la capitale daigne descendre nous rendre visite. Et le clergé ne leur ordonne que quand ils ont besoin de grain. Sinon, je dois faire partie de tous les convois, pour faire fuir les bêtes sauvages. »
« Il n’y a que toi qui ose les affronter ? »
« Parce que tu crois qu’il y en a beaucoup de comme moi ? »
Rougissant et bégayant légèrement, je répondis :
« Euh… non des comme toi ? Il n’y en a qu’une. »
« Ouais, bon là tu exagères. Mais c’est vrai que les habitants sont assez dépendants de moi.
Sinon, qu’est-ce qu’elle y gagnerait la révolution à faire ça ? »

« Ben, elle trouverait une utilité sur l’ile. Ce qui lui permettrait de se faire accepter. »
« Et de venir cacher des gens et du matériel loin du regards de la marine. »
« Heu, oui. Je ne vais pas te dire le contraire. Et tu en penses quoi ? »
« J’en pense que ça ne peut pas être pire qu’actuellement avec les attaques récurrentes de Teach. Que si elle apporte plus de modernité que de sang. Je ne serai pas contre. D’ailleurs, si elle commençait par me débarrasser de ce jeune Oursmouth qui a décidé d’établir son territoire à proximité du nôtre, je lui en serai gré. »
« Pas en le tuant quand même ? »
« Si j’avais voulu le voir mort, je l’aurais fait moi-même. La faune et la flore de l’ile sont respectée par tous ici. Enfin, de manière différente selon le village, quand même. »
« C’est bon à savoir. Je vais m’occuper de cet Oursmouthon alors. »

(Pour plus de détails sur les pérégrinations de Yuki.)


Règne du Prince  - Page 2 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Règne du Prince  - Page 2 Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Règne du Prince  - Page 2 Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Lun 15 Aoû 2022 - 16:06, édité 2 fois
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Le scarabée géant rua en avant. Eux esquivèrent comme ils le pouvaient en faisant un nouveau roulée boulé. Sans doute mué par un esprit carnassier féroce et aiguisé, il bloquait la sortie avec ses crocs terribles, et ses dents chitineuses, et ses ailes translucides. Canaille attrapa son compère d'infortune et prit la poudre d'escampette sans demander son reste.

- Avançons de ce côté la, il y a peut être une sortie ! Ou peut être les condamnait elle a une mort certaine et douloureuse. Servir de repas à un insecte géant tout droit sortie d'un cauchemar, non merci, c'était pas au programme. Elle courut avec le vieil homme dans son Sillage, qui avait bien compris que ses chances de survie augmentaient plus il se trouvait proche de la révolutionnaire.

Il croisèrent des cadavres d'hommes, on peut être de femmes aussi. Tous déchirés et éventrés, pourrissant la en attendant que la créature vienne se repaitre de leur organes nauséabond. Elle retint un haut le cœur, mais son camarade lui, rendit son repas sans attendre. Il continua à courir néanmoins, vomissant sur son haut blanc en Lin.

Le charnier s'étendait jusque dans le fond de la grotte. Une voix sembla alors parler, comme si elle venait de toutes les directions à la fois. Elle répétait un avertissement, d'une voix métallique et sombre. Derrière eux le scarabée hurla un cri strident qui sembla leur vriller les oreilles, la situation était urgente et canaille ne prit que très peu en compte la voix qui répétait de s'éloigner, et de ne jamais revenir. Elle était têtue et sa volonté était remarquable, une vrai femme trempée dans l'acier, au cœur plus dure encore.

Son ami malheureusement semblait tout affole, la voix qu'il entendait ne devait pas lui dicter de fuir, c'est une chose qu'elle ne saurait jamais, car l'homme tétanisé sur place se fit trancher net d'une jugulaire à l'autre par un griffe de l'insecte sanguinaire.

Elle continuerait donc l'aventure seule, mais elle n'était pas inquiète. À peine attristé par la mort de l'anonyme qui l'accompagnait
Elle se jeta sous une énorme patte de l'animal qui essayait de l'attaquer dans le dos, décidément sans honneur , la faune locale lui avait fait bel effet sur Winter Island.

Elle trouva un trou qui semblait mener plus loin dans la montagne. Mais en sautant sur la terre meuble au même moment que la chose chitineuse, elle provoqua un éboulis qui arracha une aile et une partie de son armure à présent ouverte, béante. La chose cria encore, plus faiblement. Elle n'avait pas l' habitude qu'on lui résiste. Elle était une terreur de la nature. Au sommet du régime alimentaire du coin, car même les loups les plus aguerris la fuyait. Et une simple femme, canaille, lui rendait à présent la monnaie de sa pièce. La haine et la douleur, sombres compagnons et mauvais conseillers la poussa en avant vers canaille qui s'engouffrait déjà dans le trou béant qu'avait laisse dans la caverne le fameux éboulement. Au milieu d'une sale en Pierre semblant plus vieille que le monde, trônait en son centre une épée luisant d'un halo rougeoyant. Les voix dans sa tête s'intensifie devenant de vrais cris qui cherchaient à déchirer son être. Une alarme incendie avec des mots qu'elle n'arrivait même pas à comprendre, pour vous faire une idée du calvaire. Derrière elle la créature forçait sur ses pattes pour poursuivre canaille animée par le seul but de l'anéantir. Seulement l'ouverture pratiquer dans la parois, n'était guerre haute ni large. Ainsi elle restait bloque à l'extérieur de la salle, impuissante, fonçant dans le mur pour tenter d'y ouvrir une nouvelle brèche.

Canaille reporta son intention sur l'arme. Plus elle approchait plus la chaleur autours de l'arme était conséquente et plus les voix chantaient d'étranges mélopée de menaces tempêteuses. De sombres avenirs. De pulsions plus noire encore. Elle prit son courage à deux mains et s'approcha de l'arme à petit pas. Si chaude qu'elle aurait dû lui brûler la main tant et si bien qu'avec son fruit, elle possédait une sacrée résistance à la chaleur, l'arme possédait une sorte de gemme rougeoyante en son centre, tandis qu'une silhouette se dessinait derrière l'arme, celui d'un forgeron, se dit elle instantanément à sa dégaine. Elle entendit de furieux cliquetis sous sn crâne quand elle prit l'arme en main. Mais ni les voix ni la. Chaleur de l'arme qui commença à prendre feu, sans pour autant qu'elles n'en mange la garde, indemne de tout incident incendiaire. Passionnée par le feu, et presque hypnotisée par les dessins que formait les langues orangées des flammes, elle en avait oublié le scarabée qui semblait encore décidé à faire payer cher la jeune révolutionnaire.

Elle s'avança, l'arme au poing. Dans sa main les flammes s'intensifièrent tandis que sa volontés guerrière se fait plus forte, comme encouragée par des murmures que lui soufflait son arme.

Un nom fût chuchoté, Mononoke, et elle sut que ce nom la, était celui du forgeron qui avait donné son cœur à l'arme. De gré ou de force, il avait transféré sa force vitale dans l'objet, que ce soit par un travail acharné ou une malédiction, et l'arme était devenu exceptionnelle le jour de sa mort. Ses sentiments fugaces, ce savoir que lui transmettait l'arme, tout embrumait l'esprit de canaille.

Elle sortir du trou tandis que l'insecte montait toujours la garde. Dans une sorte de transe barbare, l'arme enflammée au potentiel tranchant améliorer par la chaleur et s'enfonce sûrement dans la carapace pour lui trancher un premier appendice terminer d'une griffe.

La créature cria se révoltant, elle rit volte face en tentant de voler. Elle rit guère plus qu'un bond tandis qu'en frappant l'air de son arme, canaille provoqua une lame d'air qui lui déchira ses membres inférieures.

La créature cria une ultime fois en perdant un sang rouge de des victimes, au x teintes verdâtres. Canaille souffla enfin. Elle s'assit sur un cailloux en face et regarda l'arme.

*bah quoi tu veux ma photo !?*

Elle se retourna vivement. C'était une drôle de sensation. Comme si on lui avait parlé mais elle n'aurait sur dire d'où cela venait. En tout les cas, le silence revenu laisse bientôt place à un sifflement de soulagement pour canaille. Tandis que d'autres insectes, attirés par l'odeur du scarabée, comme si des phéromones les guidaient, comme s'ils savaient que l'endroit était de nouveau sur, pousse par un instinct supérieur au nôtres, celui de la bouffe. L'appel au dîner ne tarderait pas pour les autres animaux de. La forêt, et elle ne souhaitait pas faire nez à nez avec un des ours qu'avait rencontré Yukikurai et dont il vantait la férocité et la taille.

S'appropriant l'arme, comme un dut plus qu'une récompense, et une chance, elle prit la direction du village, des cloques sur les mains pour seul témoins de son aventure.
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Les marches de bois sec craquent sous le poids de l'intru, brisant le silence qui régnait dans cette cave. Le feu de la torche révèle de mystérieux objets, potions et mixtures éparpillés dans l'ensemble de la pièce. Sur le sol, Malon peut voir des morceaux de terre, certains recouvert de plantes vigoureuses, d'autres vides et quelques uns où vivotaient un groupe disparate de diverses plantes et champignons. Le zaunien scrute la pièce à la recherche de notes, livres ou tout autres traces écrites qu'il espérait pouvoir déchiffrer. Sur l'établi, il trouve quelques fioles à moitié vides ou renversées. Au dessus, des étagères exposent des récipients de toutes formes, pleins et étiquetés. En y regardant de plus près, il y trouve des liquides noirâtres, des organes conservés dans du formole, des poudres avec de la moisissures et des bocaux de champignons entassés, baignant dans un jus étrange. Enfin... un endroit réconfortant. Cette endroit lui rappelle la boutique de l'apothicaire chez qui il a travaillé plus jeune. Il reconnaissait certains symboles, impressionné de voir que des conventions médicales pouvaient traverser le monde pour arriver jusqu'ici, dans cet enfer de glace.

Il se saisit d'une fiole au hasard sur la table. Il n'y a pas d'inscription dessus et n'est pas fermée. Sans doute a t elle été consommée, elle n'est pas pleine. Sans réfléchir  et curieux de savoir ce qu'il s'y trouvait, il renifle le liquide à l'intérieur et en boit une gorgée. Pas d'odeur, un goût immonde comme il s'y attendait. Il repose la fiole devant lui. Visiblement, le produit n'était pas prévu pour être ingéré par la bouche. Il ressent très vite une énorme douleur au ventre, mais il se retient de vomir. Il veut en découvrir les effets sur son corps. Malon tombe au sol et se contorsionne de douleur pendant au moins dix minutes. Il ne crie pas, ne plaint pas, car c'est ce qu'il veut. L'expérience de la douleur. Ne sortent de sa bouche, que d'étranges râles comme si quelqu'un agonisait de plaisir. Toute personne s'approchant de la cave serait sans doute terrifié par cet horrible son. Un son provenant du fond de ses entrailles, puissant et grave. Mais toute bonne chose a une fin. La douleur s'estompe, peu à peu remplacer par une sensation étrange. Malon ne bouge plus. Il sait qu'il peut bouger, mais il n'en ressent pas le besoin. C'est un sentiment de vide qui l'envahit. Sa vision est floue et le moindre craquement du bois ou crépitement du feu mourant de la torche paraît assourdissant. Paradoxalement, il est apaisé. Trop apaisé. A tel point qu'il ne pourrait pas se défendre si jamais on le retrouve ici. Il parvient à se lever, lentement, sans douleur. Il prend ce qu'il croit être la torche, mais sa vision est toujours trouble.

Ce qu'il a bu... C'est sans doute une drogue. Ce qui le chagrine, c'est qu'elle ne semble pas être destiné à être inhalée. Un poison alors? Oui, mais pas assez puissant à son goût. Il faudrait renforcer sa composition. Malon n'est pas en état pour chercher de quoi est faite ce liquide, ni même à retrouver la fiole: il ne voit presque rien. Il attend patiemment et tranquillement la fin des effets. Il n'est pas inquiet, alors qu'à tout moment, une bête ou un brigand pourrait le tuer.

...

Combien de temps s'est-il écoulé? Une heure? deux heures? Plus? Il commence enfin à sortir de son état léthargique. Il se sent à nouveau maître de ses mouvements et recouvre la vue. Il doit faire nuit, l'obscurité a envahi la pièce. Il parvient à distinguer quelques objets dans le noir. Il faut qu'il retrouve la fiole dans laquelle il a bu. Il commence à se saisir à l'aveugle de toutes les fioles qui lui tombent sous la main et à les sentir, l'odeur du poison était assez particulière pour qu'il s'en souvienne. Une fois retrouvée, il la referme avec un bouchon trouvé au hasard sur la table puis dépose l'objet dans une poche de son manteau. Il ne pourra pas travailler dans ses conditions. Il faut qu'il retourne au village. Dans un premier temps, il faut qu'il retrouve ses camarades puis dans un second temps, qu'il retrouve les ingrédients du poison.


Il s'attache à cette mixture en particuliers car il y sent un intérêt pour sa mission. Il pourrait adopter ce poison pour en faire quelque chose d'assez puissant pour calmer les bêtes des environs. Il faudra qu'il soit assez concentré pour faire effet à partir d'une pointe de flèche. Vu la férocité de la faune, il est sûr que ce sera utile pour les habitants d'ici. Le problème à présent étant de retrouver son chemin dans la pénombre jusqu'au village. Il n'a pas le choix. Il se dirige vers l'escalier et fait attention à ne pas rater la moindre marche. Une fois à l'étage, il se dirige vers la porte qu'il a laissé ouverte, la luminosité de la lune le guidant. Malon se saisit de son arme et avance dans la neige.


Un cornu armé marche dans la forêt enneigé la nuit tombée... Une histoire pour effrayer les enfants.
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      « Tu sais, Kardelya, je pense que les trois fumeurs de calumet ont avant tout pensé à Teach et à ses vagues meurtrières. Je l’ai senti quand j’ai mentionné son nom. Ils jouent les durs devant les étrangers, mais entre modifier quelque peu leurs coutumes ou affronter l’empereur, le choix est vite fait. Et comme tu l’as sagement suggéré, nous allons utiliser ce vulgaire surnom qui m’est donné, comme étant le digne successeur de l’empereur d’Ivoire. »

      L’Atout serra les poings en pensant à la folie de cet homme démesuré, propageant la terreur à outrance, ce foutu démon que l’on appelle « empereur ». Tu parles, un homme aux idées noires, obscures et malsaines, songea Ragnar avant de retrouver ses esprits. « Où sont les autres ? Rogers Yuki’ ? Malon ? Demain, je pars à la conquête des autres villages. Le doyen nous accueille et nous invite à dîner avec lui. » Le révolutionnaire profita de son temps pour sortir aux abords du village où le loup qu’il remarqua plus tôt l’attendait. Qui diable est ce loup, pensa-t-il. Que me veut-il ? Je ne saurai dire s’il me provoque ou non.

      Le repas fut abondant. Les chasseurs ne manquaient pas de vivres et la chasse s’avérait souvent fructueuse malgré les conditions de vie. Les discussions ne furent pas politiques, Ragnar demanda à en savoir davantage sur les différents rites, les différentes cultures, puis approfondit la discussion en-dehors de cette forêt. Comme il l’imaginait, les régions ne communiquaient absolument, s’ignoraient et vivaient leur vie chacun de son côté. Cette route commerciale avait entièrement sa place. Lorsque le modeste banquet prit fin, l’Atout s’éloigna pour passer un coup d’escargophone : « C’est moi. Mes hommes commenceront la construction de la route commerciale. Quand je sortirai de cette forêt, toutes les tribus seront reliées entre elles. Et de votre côté, Prince Balthazar ?
      - Je t’en prie, Ragnar, cesse ces manières futiles. Ici, c’est chaos. Les dirigeants sont complètement démunis et ne savent réellement quoi faire. Ils proposent d’envoyer l’armée, mais je crois que les officiers ont manifesté leur mécontentement. Après tout, vous les avez sauvés. Et si les dirigeants perdent l’armée, plus rien ne pourra m’empêcher de prendre le pouvoir. J’ai quelques soldats derrière moi.
      - Et je crois que les villageois où je suis voient de manière hostiles la politique des vieux croûtons. La révolte est proche, Balthazar. Il faut s’en préparer. Mais de manière pacifique, j’entends. Le sang a ici assez coulé. »
      Quelques formalités suivirent avant de raccrocher. Ragnar rejoignit son tipi dans lequel il s’allongea, songeur. Puis il s’endormit enfin, après quelques longues minutes à rêver d’un monde meilleur.

      ***

      Le lendemain et les jours suivant, Ragnar et sa petite délégation visitèrent des nombreux villages, toujours avec cette mise en scène, accompagnés de loups sauvages domestiqués. Globalement, personne n’était fermé. Le successeur de l’empereur d’Ivoire séduit tous les partis par son charisme, sa confiance et l’assurance qu’il dégageait. Néanmoins, certains chefs de tribu préférait encore voir la suite des événements avant de se positionner, observer qui rejoindrait les révolutionnaires ou non. Ragnar trouvait ses positions assez lâches, mais on ne refaisait pas les trouillards. Bilan mitigé mais encourageant. Les tribus organiseraient bientôt un conseil pour discuter ensemble. Une nouvelle mesure gentiment instaurée par le révolutionnaire.

      « Où allons-nous maintenant ? demanda Suelto Visconti.
      - Direction Rainyce, camarade. Quant à toi, Yami, tu te chargeras de gérer tout ce chantier.
      - Compris, chef ! J’vais t’faire une route comme t’en auras jamais vu !
      - Venant de Suelto, je me serai attendu à des merveilles, mais ça n’a pas le même effet avec toi, rétorqua l’Atout avec une mine sceptique. »

      Alors que la petite équipe, composée de Kardelya, Suelto et quelques soldats, se fraya un chemin dans cette neige abondante, tous purent observer la présence de ce jeune loup qui les suivait malgré qu’ils aient quitté la forêt. « Bon dieu, qu’est-ce que tu me veux encore ? Tu n’as donc pas aimé que je te domine ainsi ? Que je t’utilise pour séduire la tribu de chasseurs ? » Le loup grogna. Ragnar en déduit que ce fut là sa réponse. « Suis-nous autant que tu le souhaites, jeune loup. Sache cependant que je te prendrai pour l’un des nôtres à force. » Sur ces paroles, la bande reprit la route sans se plaindre ou réagir. Même Suelto, dont l’idée de bosser avec lui était insupportable, préféra s’abstenir.

      ***

      Rainyce.

      « Les légendes des mammouths de Rainyce n’étaient pas donc pas usurpés, constata Suelto Visconti.
      - Faut croire que non. Merde, des mammouths.
      - Grrr.
      - Calme-toi, jeune loup. »

      Des étendus de glace et des parcelles de verdure, des geysers qui percent le sol. Mais le froid ici était tel que l’eau se gelait et se transformait en pluie de piques de glace, sympathique coin de paradis. La petite troupe resta un long moment en observation, discrètement, aux abords de cette région. Ils ne purent observer qu’un village. C’était suffisant pour en comprendre le fonctionnement. Cela dura trois petits jours. Il s’agissait d’un peuple nomade qui, étonnamment, suivait les mammouths quand ils bougeaient. Chose encore plus surprenante, des geysers faisaient toujours irruptions quelques temps après leur départ. Ces animaux possédaient-ils le fluide de l’observation ? Ragnar se posa la question. Ou un sixième sens propre à cette espèce.

      D’un seul coup, l’Atout disparut sans prévenir personne et réapparut en plein milieu du village, constitué de tentes, presque à l’image des tribus de chasseurs. Il se déplace de plus en plus vite le bougre, pesta Suelto intérieurement. Mais sitôt le pied posé au sol, les mammifères réagirent et les villageois se retournèrent, fourches et harpons en mains. C’était sans compter sur l’apparition du jeune loup qui se mit devant son nouveau maître afin de le protéger. Ou seulement pour affronter les gros mammouths. « Je vous assure que tout cela ne sera pas nécessaire.
      - Il ne vous le dira pas, reprit Suelto, essoufflé, mais c’est en partie grâce lui si la flotte du Malvoulant ne vous a pas décimé.
      - Mon seul objectif est de rendre votre vie plus agréable sur Winter Island. » Par ailleurs, ils l’ignoraient, mais ce peuple possédait de grandes richesses, en plus d’une grande puissance. C’est le cadeau donné à ceux qui survivaient dans des conditions extrêmes.
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J’acquiesce d'un bref signe de tête: même si Ragnar maîtrise clairement la situation à lui seul, j'apprécie de pouvoir continuer à être utile et à faire des suggestions pertinentes. Ça contrebalance aussi avec le piteux état dans lequel je suis actuellement, même si je sais que c'est une histoire de quelques jours pour me remettre d’aplomb.

Je pouffe légèrement de rire, lorsqu'il parle de surnom:

- Parce que tu crois que c'est mieux le surnom d'Empereur que t'a donné la Révolution?

Finalement, la journée se termine assez paisiblement: chacun est parti dans son coin et il y a des retours du reste des révolutionnaires, qui vaquent aussi à leurs occupations et semblent avoir de bons résultats.
C'est particulier notre présence ici, parce que nous partons de rien, contrairement à Parrisse, où il y avait déjà une grosse cellule rebelle à laquelle nous avons greffé nos moyens, pour chasser le marionnettiste du Cipher Pol du pouvoir.
Je ne sais pas vraiment si rester collé à Ragnar comme ça aide beaucoup, alors que d'autres vont sur des fronts différents pour aider les gens.
Peut-être suis-je trop habituée à rester près de mon capitaine?

Perdue entre mes pensées, mon rôle dans cet équipage, au sein de la Révolution et même sur cette île, ne sachant pas vraiment quoi faire, je peine à trouver le sommeil et il restera agité par des réveils toutes les heures, partagée entre douleurs et doutes.

Le lendemain matin, je suis réveillée parmi les premiers, mais pas vraiment fraîche. Je vais surtout réclamer quelques médicaments auprès de Hachiro, essayant de faire la sourde oreille à ses remarques. Je sais bien que je suis en mauvais état, mais il y a tellement à faire que je ne peux pas me permettre de rester alitée encore une semaine, voire plus.

Alors que nous allons pour partir vers notre nouvelle destination, on a la surprise de voir arriver un loup, que j'ai l'impression d'avoir déjà vu. Il est là, à se placer docilement aux cotés de Ragnar.
Je me penche vers l'animal, penchant la tête sur le coté, essayant de comprendre ce qui lui passe par la tête... et j'avance finalement doucement ma main vers lui, pour lui caresser doucement la joue et le menton:

- Il est bien détendu ce loup... et il semble s'être attaché à toi, capitaine... comme un chien fidèle envers son maître?
Peut-être que tu es si sauvage dans ta manière de faire, de parler, qu'il te prend pour un de ses congénères, un loup plus adulte que lui?


Après cette étrange rencontre, nous partons vers Rainyce, vers laquelle se trouve apparemment une tribu nomade, chasseuse de mammouths. La faune sur cette île est vraiment étrange et dangereuse: ces chasseurs doivent être aussi de bons guerriers, pour parvenir à survivre ici depuis des générations.

Cependant, nous avons à-peine pu croiser ces animaux majestueux que Ragnar fait des siennes, partant devant sans prévenir, me faisant me facepalm en soupirant longuement:

- Sérieusement, on dirait parfois un enfant devant un magasin de sucreries...

Je pars avec Suelto et le reste des soldats à la rencontre de la tribu, déjà bien sur les nerfs, suite à l'apparition de Ragnar et de "son" loup.
Je désigne d'un bref signe de main les troupes nous accompagnant:

- Et nous sommes d'autres parties de la cause de la défaite de cette flotte impériale.
Mais actuellement, nous sommes plus libérateurs que chasseurs: notre chef ici-présent a de grands projets pour améliorer vos conditions de vie et vous gagnerez beaucoup à l'écouter et à réfléchir à ses ambitions.
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Mon erreur fut d’attendre le lendemain pour me mettre à la recherche de l’Oursmouthon. Je repartis du lieu de l’affrontement. Je suivis la piste sans trop de difficulté au début, puis la neige et le brouillard en décidèrent autrement. Je me considérais comme un pisteur correct, mais dans ces conditions, je n’arrivais pas à remonter la piste. De la neige fraiche avait couverts les traces pas. Le brouillard qui semblait vivant et dansant, n’aidait pas à la traque. Puis, la bête une fois calmée n’avait plus continué à casser des branches sur son passage. Une fois calmée, elle semblait s’être volatilisée.

Je rentrai donc bredouille de ma chasse et dû rester un certain temps au village. Cependant, je ne suis pas sûr que cela me déplut. Je me sentais bien là. Moi qui enfant aimait toujours la neige et le froid de nos hivers, j’étais bien sur cette ile. Je retrouvais ce qui avait forgé celui que j’étais. Une nature forte et belle qu’il fallait respecter pour survivre. Puis, il y avait la belle Mira, chez qui je logeais. Indépendante, forte et bonne prof avec ça. En deux jours, elle m’avait montré le maniement du Kusarigama. Je ne sais pas qui du prof ou de l’élève était le plus doué, mais le coup de chance que j’avais eu sur Apache, ne devrait plus en être un. J’arrivais maintenant à enrouler la chaine, autour d’un poignet, d’une cheville, d’un coup ou même d’une lame. Je n’étais pas encore à cent pour cent sur les cibles mobiles, mais il ne faut pas exagérer quand même.

Il y avait même une petite forge dans laquelle j’étais en train de finir une lame pour un Naginata quand on vint me dire que l’ours avait été de nouveau aperçu. Moi qui l’avais cherché trois jours de suite sans succès, voilà qu’il venait me narguer. Je laissai en plan la lame que j’avais commencé à aiguiser et je suivis les indications qu’on me donna.  Je filai comme une ombre à travers les champs, la brume et les arbres éparses. Je me rendis compte que mon Ryoko Kage avait pris une nouvelle dimension ici. A force de suivre Anna qui se mouvait dans le brouillard comme si elle en faisait partie, mon pas était devenu encore plus souple et fluide qu’avant. D’ailleurs mon Oursmouthon ne m’aurait pas entendu arriver, si je n’avais pas marché sur une brindille comme un gros débutant.

Lui qui était en train de faire ses griffes sur un tronc, se retourna l’air menaçant vers moi. Il avait de quoi être menaçant, là, debout sur ses pattes arrière, il ne devait pas être loin des quatre mètres de haut. Normal qu’il n’ait pas peur des hommes. Mais je n’avais pas peur de lui. Je ne vais pas dire que je m’en suis déjà fait des plus gros que lui, mais des plus dangereux, ça oui. Alors qu’il en était encore à me grogner dessus, je m’élançai sur lui. Il avait à peine baissé les yeux que je lui envoyais déjà un puissant coup de paume de la main gauche. Le coup était puissant, mais son cuire était épais. J’avais l’habitude de mettre de coup de paume, les dégâts étaient moins localisés, mais généralement ça suffisait. Ici la seule réaction que j’avais suscitée c’était un violent coup de griffe que j’esquivai en reculant.

C’est vrai que j’avais déjà bien senti l’armure naturelle de ces ours quand j’en avais croisé un auparavant. Je pouvais utiliser mon sabre pour que les dégâts transpercent sa peau épaisse, mais je voulais le garder en vie. C’est tellement plus compliquer quand on essaie de ne pas tuer son adversaire. Là, je ne voulais même pas l’estropier. Du coup, la seule idée que j’avais eue, c’était le combat à main nue.

Il se rua sur moi. Sa mâchoire claquant là où se trouvait ma tête peu avant. Heureusement en véritable acrobate, j’esquivais ses attaques et enchainais avec les miennes. Je frappais de plus en plus fort avec mes poings et mes pieds. J’avais l’impression de frapper un sac de frappe. La seule chose visible, c’est que je ne faisais que l’énerver. Je n’avais pas l’impression de lui faire de dommage, lui non plus soit dit en passant. J’esquivais toutes les attaques.

Le temps passait, environ cinq minutes, je dirais. Pour un combat, ça commençait à faire long. Je sentais que la bête fatiguait, mais je m’agaçais également. Et ce qui devait arriver, arriva. Je ratai mon esquive et ne pus que mettre mon bras droit en opposition. Les entailles laissée par ses griffes étaient bien profondes. Dans la douleur et la frustration, je fis un bond en arrière. Et alors qu’il se jetai sur moi pour me mordre. Je plantai mon pied gauche dans la neige et lui envoyai mon pied droit en plein de la mâchoire. En grand écart, l’ours s’empala sur mon pied. L’impact fut violent. Il retomba sur le dos, les pattes agitées de quelques spams. Puis, il s’effondra complètement.

Soulagé, je m’assis dans la neige. Je regardai mon bras et heureusement qu’il faisait froid sinon, je perdrais beaucoup de sang. Ici c’était profond, mais pas trop grave. Un fois rassuré sur l’état de mon bras je jetai un coup d’œil à ma proie. J’étais venu un peu comme un touriste. Je n’avais rien prévu pour l’entraver ni pour le transporter. Alors j’optai pour l’option du badass con. Je soulevai le corps inconscient de la bête au-dessus de ma tête et me mis à marcher, la portant à moitié et la trainant à moitié. Si ce n’était pas pratique, cela impressionna fortement la population locale. Bon, d’accord, j’avoue, il y eu d’abord un mouvement de panique avant qu’ils ne voient que je portais le monstre inconscient.

Je ne pus plus rester longtemps dans le village, avec une bestiole pareille qui menaçait de se réveiller à tout moment. Mira pensa rapidement mon avant-bras. On me fournit un vieux traineau remorque. Je mis mon Oursmouthon dessus non sans peine. J’eus la satisfaction de voir mon moyen de locomotion survivre à la charge que je lui imposais. Je me servis de la chaine du Kurasigama que Mira m’avait offert pour attacher ma prise. Puis après un au-revoir rapide, je me mis en route. Je dus tirer tout le bousin, car aucun animale n’aurait voulu s’approcher d’un des plus gros prédateurs de l’ile.

Je cheminai donc tranquillement, à allure constante. Soufflant comme un bœuf dans les montées et me laissant glisser dans les descentes. Quand je sentis que mon traineau tanguait, je m’arrêtai pour me rendre au chevet de mon captif. Il reprit connaissance petit à petit. Mais il ne fut que fureur dès le départ. Je tentai de lui parler de le calmer. Mais rien n’y fit et mon prédateur d’un coup de mâchoire surpuissant cassa la chaine de mon nouveau jouet. Contrarié, je lui mis un coup d’Hasshoken dans la tempe pour le renvoyer dans les bras de Morphée.

Furieux contre la bête et moi-même, de l’avoir laisser biser l’arme que la belle Mira m’avait donnée. Je repartis à pas redoublés. Il fallait trouver un moyen de l’apprivoiser sinon, il allait avoir des problèmes à force de se faire assommer. Je réfléchis tout en marchant. Moi aussi, j’aurais été furieux en me réveillant en étant enchainé. Tant qu’à pousser l’analogie avec moi, plus loin, de la nourriture ça calme toujours mes ardeurs. J’entrepris, donc, de tuer un petit cerf à la première occasion.

Cette fois-ci, lorsqu’il se réveilla, il était libre et avait de la nourriture à côté de lui. Il me lança un regard mauvais, mais mangea quand même mon offrande. Cependant à peine eut-il fini qu’il vint pour un match retour. Le résultat fut le même. Maintenant que je savais où le frapper pour l’assommer, il n’avait plus aucune chance. J’espère que j’arriverai vite à destination et qu’on arrivera à le soumettre sinon tout ça aura été vain.


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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Lun 15 Aoû 2022 - 16:22, édité 1 fois
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Les villageois acceptèrent que le révolutionnaire rendît une audience. Il souhait leur adresser la parole le plus honnêtement possible. Le souci, c’était qu’on aurait dit une colonie de vacances : tous assis autour d’un feu de camp, Ragnar au milieu, contant sa terrifiante histoire. Il ne se découragea pas pour autant, s’habituer à la mondanité n’était pas une bonne chose, alors il apprécia ce petit rappel aux choses simples, presque élémentaires.

« Camarades, nous ne venons pas ici en conquérants, mais comme protecteurs des intérêts. Ce que le Prince désire, c’est tout bonnement que l’Armée Révolutionnaire, comme le fit autrefois l’Empereur d’Ivoire, protège Winter Island et sa population.
- Quelle est la contrepartie ? demanda le chef du village en berçant son enfant.
- Devenir un soutien phare de la Révolution. Autrefois, lorsque vos défunts souverains étaient encore de ce monde, Winter Island resplendissaient et suscitaient une crainte pour ceux qui voulaient s’y attaquer. Depuis, personne ne vous attaque car Teach à la main mise sur votre royaume. Nous vous apporterons une armée, des armes, des moyens logistiques pour continuer le développer du royaume.
- Sauf que nous tenons à nos terres, reprit plus fermement le chef en tendant le bébé à sa femme. Qu’allez-vous faire ? Construire des tours ? Raser les champs et les forêts ? »

Le regard de l’Atout s’assombrit mais il ne céda pas à la colère. Il conserva un ton cordial.

« Prenez-vous la Révolution pour le Gouvernement Mondial ? À quoi bon les combattre si c’est pour les imiter ? »

N’est-ce pas déjà ce que vous faites, murmura une voix dans la tête de Ragnar. Il reprit aussitôt.

« La seule transformation que nous effectuerons sera de créer une route qui ralliera les différents villages et la capitale, et ce, dans le seul but de faciliter les échanges, qu’ils soient commerciaux, politiques ou militaires. Et ces seront seulement creusées, naturellement. Pas de béton. Pas de technologie. Seulement le travail de beaucoup de bras.
- C’est bien beau tout ça, mais les prêtres n’accepteront jamais. C’est limite s’ils ne veulent pas nous expulser de l’île, nous autres, pauvres paysans. »

Il s’exprime comme un syndicaliste, pensa l’Atout. Cela lui rappela vaguement quelques personnages rencontrés sur Parisse, à l’instar de Pierre Gabroche.

« Les prêtres vivent leurs derniers instants, camarades. Le Prince œuvre pour récupérer son trône et de nombreux arguments vont venir les pousser à la porte.
- Quels arguments ?
- Si la majorité des peuples se rallient, cela donnera du poids à la requête du Prince. Par ailleurs, je suis en contact avec Elize, ancienne seconde de l’Empereur d’Ivoire, détentrice du fruit de la glace et donc légitime au trône. »

Tous semblèrent pris d’une vague émotion palpable grâce à l’empathie affûtée du révolutionnaire. Il en comprit brièvement la raison en ayant en tête l’histoire de l’île.

« Dame Elize… Elle est encore en vie ?…
- Et en pleine forme. »

Ragnar ne put s’empêcher de baisser son regard. On ne pouvait pas dire qu’elle inspirait la joie de vivre, mais plutôt une machine à tuer prête à en découdre, mais quelle différence ?

« Nous sommes de votre côté et ne tenons pas à vous nuire, au contraire. En toute transparence, vous êtes des atouts importants pour nous, mais nous le sommes pour vous aussi. Notre collaboration peut-être bénéfique pour tous les partis sans les nuire pour autant. »

Ils se concertèrent un certain temps. Temps durant lequel Ragnar était tranquillement installé sur un rondin de bois, face au feu, accompagné de Suelto et de Kardelya. Ils discutèrent posément, détendu, sans être dans l’attente immédiate d’une réponse. Pour la première fois depuis longtemps, ils n’étaient pas dans l’urgence, si ce n’était celle d’avoir l’accord d’appeler des troupes révolutionnaires pour renforcer les défenses du royaume, encore en danger des assauts du Malvoulant.

Lorsqu’ils revinrent autour du feu, Ragnar ne sentit pas d’hostilité, mais comme une hésitation de leur part. Il attendit que le chef ouvrît le marche : « Quelles garanties avons-nous ? Qui nous dit que vous n’allez pas nous duper ?
- Vous duper ? Mais quel intérêt ? Vos terres sont hostiles, difficiles à vivre, les ressources infimes… Nous avons sacrifié des hommes, défendu vos terres, et vous souhaitez des garanties. N’était-ce pas suffisant ? Aucun général n’enverrait ses hommes dans une bataille pareille, déclarant la guerre à un fou furieux pareil, pour des terres pareilles... »

Dans le fond, ils le savaient, Ragnar ne leur voulait aucun mal. Il pouvait paraître terrifiant, et il l’était sur un champ de bataille, mais il débordait de bonté envers ses prochains. Surtout quand il s’agissait de pauvres gens.

***

Le lendemain matin, la petite troupe révolutionnaire reprit la route. Ils furent gentiment accompagnés jusqu’aux limites de Rainyce, avec de nombreux encouragements et des prières pour leur réussite.

« Je commence à bien te pratiquer, Ragnar, dit Suelto Visconti. Je n’ai pas un haki de l’empathie extrêmement développé, mais mon cerveau fonctionne bien mieux que le tien. Cependant, tu sembles avoir à cœur de faire les choses correctement, alors je suppose que nous allons continuer notre campagne avant de nous rendre au palais royal.
- Ainsi, camarade, tu m’annonces que je deviens prévisible. L’ancien moi, fougueux, inconscient et imprévisible, commence à me manquer.
- Peuf ! Arrête de pleurnicher. On n’aurait jamais confié un tel rang à ton ancien toi. Au mieux, tu aurais été l’Excuse de Kardelya, mais pas certain que ces postes l’intéresse. T’en dis quoi, Kard’ ?
- Tu m’emmerdes, Suelto. Et où est le p’tit loup ? »

Le loup hurla aussitôt, rassurant ainsi le révolutionnaire qui s’était pris d’affection pour lui.

***

Palais royal. Trois bonnes semaines plus tard.

« Quel plaisir de vous retrouver !
- Vous semblez en forme, Prince. Êtes-vous prêts ?
- Ne souhaitez-vous pas vous reposer un peu ?
- La révolution ne dort jamais, Prince. Le trône vous attend urgemment, ne tergiversons pas. »

Les prêtres n’étaient pas dupes, et même s’ils ne savaient précisément ce que manigançaient Ragnar et sa meute, ils sentaient quand même que quelque chose se tramait sous leurs yeux fatigués par le temps. Plus le temps passait et moins on leur laisserait le droit aux révolutionnaire de rester, et cela malgré les différents liens créés avec les villages.
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Pendant sa traversée lente et sordide. Malon vérifie et revérifie s'il n'avait égaré aucun de ses trésors: une pléthore de plantes et champignons qu'il soupçonnait à l'origine du poison si convoité. Il ne connaissait pas ces espèces, mais il en avait déjà vu de similaires à Zaun, d'autres spécimens de la même famille sans doute. Adaptés à l'horrible climat de cet endroit, ces organismes conservaient des propriétés similaires à ceux qu'il connait. Il surveille tout en marchant précieusement sa sacoche. Il ne faudrait pas en perdre la moindre feuille. Il fait nuit, ne peut s'éclairer qu'avec la faible lueur de l'astre lunaire et cherche à discerner le petit chemin qu'il avait emprunté quelques heures auparavant. Le colosse malade ne ressent pas la peur, les effets du poison ingéré faisant encore un peu effet. Les craquements du bois l'indifférent, ses bottes font davantage de bruit lorsqu'elles s'écrasent lourdement dans la neige. Le révolutionnaire renifle, crache et grogne. Sa respiration est lourde et bruyante. Il donne des coups de hache aux branches qui se dressent sur sont chemin et de temps à autre, émet un cri sourd de frustration lorsqu'il trébuche ou glisse. Il laisse libre court aux expressions de son corps purulent, car il est enfin seul. Si des animaux le suivent, c'est de loin. Sa corpulence est effrayante pour des prédateurs à quatre pattes, même d'ici. Son odeur est repoussante, aucune bête ne voudrait goûter à une chaire qui émet un tel fumet.

Au grand soulagement de la forêt, le colosse zaunien en sort enfin. Il ne tarde pas à rejoindre le village, Malon est presser de se réchauffer, mais où? Où sont logés ses camarades? Il avance dans le village à la recherche de lumière. Seule la forge est encore allumée. On entendait d'étranges bruits de bête, mais de cris ou de bruit de conflit. Une bête emprisonnée? En tout cas assez pour attirer la curiosité de Malon. Il frappe à la porte. Une jeune femme ouvre la porte  toujours en tenue de travail. Elle avait l'air agacée et épuisée. Avant que le zaunien ne puisse demander à entrer, il entends une voix familière.

- Ah Malon! Je ne sais pas ce que tu fais ici, mais ça me fait plaisir.

Il tourne son regard vers la forgeronne.

- Laisse le donc entrer Pelagie, c'est l'un de mes camarades.

Le colosse n'a pas le temps de profiter de la chaleur de la maison, qu'il identifie l'origine des bruits étranges. Une étrange bête en cage qu'il n'avait jamais vu.

- C'est un Oursmouthon. Une terrible bête que j'ai réussi à capturer. Non sans mal. Elle est impossible à calmer.

Quelle idée d'aller chercher un tel monstre. Il se décarcasse un peu trop pour des isolationnistes réactionnaires, inutiles à la cause. L'avis de Malon sur ce peuple est biaisé par le rude climat qu'il ne supporte pas. Cet endroit est trop stérile. Il s'approche de la cage. Lui qui cherchait un sujet de test pour son poison... Il a récolté assez de matière pour faire plusieurs tests. Vu la carrure de la bête, elle ne devrait pas mourir tout de suite. Malon se tourne vers son supérieur hiérarchique.

- Et  pourquoi le laisser en vie?

- On essaye de trouver un moyen de dompter ce genre de bête. Ce serait plus rentable que de les tuer un à un.

- J'ai peut être un truc qui pourrait t'aider... Mais... J'aurais besoin de temps.

- Qu'as-tu en tête?

Yuki remarque la sacoche du colosse et constate qu'elle est pleine. Il ignore comment il l'a remplie, mais vaut mieux sans doute ne pas trop se poser de questions. C'est sans importance. Il lance à Malon un regard approbateur et un sourire en coin. Il semble lui faire confiance.

Une demi-heure plus tard, il est déjà dans la cuisine et étale ses affaires. Il réquisitionne les récipients de son hôte, compréhensive, mais dérangée par le révolutionnaire zaunien, bien moins séduisant que Yuki. Il pèse, il hume, il goûte, il mélange, mélange, mélange... Verse la mixture dans sa seringue et lance les premiers tests sur la bête.

...

C'est au bout de quelques heures, quand l'astre lumineux se lève, que la bête est enfin apaisée. Les pupilles dilatées,  mais pas somnolente pour autant. Il avait finalement trouvé le bon dosage. Pendant que Pélagie et Yuki observe circonspect le comportement de l'Oursmouthon, Malon note sur un papier la composition et le dosage exacte de son poison. Il a réussi à reproduire l'effet qu'il recherchait. Il a déjà vu des mixtures de ce genre ailleurs. Certains peuples se servent de plantes similaires pour transformer des captifs en esclaves, obéissant au doigt et à l'œil aux ordres. Son maître de pharmacie a déjà préparer ce genre de poison pour quelques dominants farfelus.

Maintenant, on peut dresser la bête. Mais là, ce n'est plus de son domaine. En finissant d'écrire les dernières instructions de manipulation du poison, il s'effondre de fatigue.
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J’avais atteint le village des chasseurs alors que la lune était à son zénith, cependant j’eu bien vite de l’assistance. Ils étaient quand même un peu étranges ici. Le froid devait leur geler les neurones. Vous les protégiez d’une puissante pirate, ils s’en foutaient pratiquement. Vous rameniez un énorme prédateur et là, ils voulaient tous être votre copain. Ma notoriété fit un bond spectaculaire. Même la forgeronne que les sentinelles tirèrent de son sommeil pour que j’enferme ma prise dans une de ces cages géantes, ne fut pas bougonne plus longtemps que le temps qu’il lui fallut pour reconnaitre l’animal.

J’étais un train de boire et de discuter avec Pelagie, quand Malon nous rejoignit. Je ne sais pas où il avait été crapahuter, mais il avait encore plus mauvaise mine que d’habitude. Cependant, il s’anima bien vite suite à l’explication de la présence d’un oursmouthon dans les parages. Il se transforma alors en ce qui ressemblait à un chimiste pour moi. Il était tellement concentré que je ne pense pas qu’il vit qu’on alla dormir.

Quand je me levai le lendemain, il y avait quelque chose qui me sembla bizarre. Il faisait un peu trop calme. Et, je ne sais pourquoi, je préférais quand c’était un peu plus moins calme. Ma prise c’était-elle enfuie ? Je retrouvai notre géant cornu satisfait de lui à côté d’un nounours, calme, mais toujours aussi gigantesque.

« Mais qu’est-ce que tu lui as fait ? »
« Bo, une simple potion calmante ! »
« Une simple potion calmante, tu viens de réaliser mon idée, enfin je crois. »

Je m’approchai de la cage. L’oursmouthon me regarda d’un œil apathique. Il ne s’agita pas quand je passai mon bras dans la cage. Il vint renifler mollement ma main. Je n’en croyais pas mes yeux.

« Tu as une idée de ce que donneraient les gens de Hunting Wolf pour la recette de ta mixture ? »

Je me retournai pour le voir assoupi à côté d’un morceau de papier sur lequel je pus lire : dans un grand bol de strichnine, délayez de la morphine. Faites tiédir à la casserole un bon verre de pétrole…

Je ne comprenais rien à ce qu’il avait écrit, mais j’en déduisis que ça devait être la recette. Je la glissai rapidement dans ma poche. J’allais pouvoir négocier leur soutien en échange de de la drogue.

Je passai la journée à l’extérieur du village, entouré de villageois curieux. Ils souhaitaient voir la bête et celui qui la maitrisait. En vrai je ne maitrisais pas grand-chose. Elle avait beau être calme, elle n’était pas devenue une bête de cirque d’un coup. Elle ne comprenait pas spécialement mes gestes, ni mes intentions. Alors qu’elle commençait à s’agiter de plus en plus, Malon surgit comme une fleur. Il marcha tranquillement vers nous, puis balança un bout de viande dans sa gueule. Quelques instants plus tard, elle était redevenue calme. Sur les entrefaites Malon était retourné vaquer à ses occupations nonchalamment.

« Sorcellerie ! »
« On dirait de la magie ! »
« L’homme aux cornes est un suppo de Satan ! »
« Calmez-vous, ce n’est pas un démon. Malon est gentil, vous savez ! »
« C’est un magicien, il a des pouvoir comme les prêtres. »
« Si vous voulez. »

En un instant tout l’admiration que j’avais gagné sembla se transférer sur mon collègue. Ce qui eut pour effet assez comique, que des petits vieux commencèrent à venir me donner des conseils de dressages.

***

Au bout de quelques jours, avec l’aide combinée de tout ce petit monde, je pouvais atteler l’oursmouthon à mon traineau comme bête de somme. Nous avions gagné le respect et l’intérêt réel des habitant de Hunting Wolf. Malon avait gagné un surnom auprès d’eux. Bref, j’arrivais fier comme un paon à la capitale. Fier de montrer que j’avais trouver un moyen de rendre sûr les transports sur l’ile. J’espérais que ça ferait une différence dans la dernière ligne droite de nos négociations.


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Visuel d'un Oursmouthon jeune et adulte



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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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Là encore, une certaine distance se fait entre les villageois et nous, sans que je ne considère ça comme étant de l'hostilité ou de la défiance.
J'ignore dans les détails l'occupation perpétrée par le Malvoulant, avant que l'on intervienne sur l'île, mais il me semble qu'ils sont restés assez longtemps sur place et ça s'entend dans la voix des locaux.

Je laisse Ragnar discuter, n'ayant pas autant de connaissances sur la multitude de dossiers entourant l'opération sur cette île.
En tout cas, le simple fait de mentionner "Dame Elize" fait réagir positivement nos interlocuteurs et c'est une bonne chose: le moindre sourire, n'importe quelle crispation qui disparait, c'est un pas de plus dans la bonne direction.
De grosses cicatrices couvrent Winter Island et il va falloir du temps et des efforts pour les refermer, mais le fait de gratter de "petit victoires" au gré de cette conversation, ça nous aide grandement. Il ne faut jamais négliger les petits gestes, les simples réactions: tout a un sens et on va peu à peu dans le bon.

Tout se termine sur une atmosphère moins tendue qu'au départ et maintenant, on va déjà devoir planifier la suite dès le lendemain, lorsque l'on part vers notre prochaine destination
Cependant, je roule bien vite des yeux, suite à la discussion entre Ragnar et Suelto, balayant rapidement l'air de la main:

- Oh non merci, sans façon. Cela me va tout à fait de rester dans l'ombre de Ragnar; je n'ai jamais autant œuvré pour la cause sur plusieurs années qu'en quelques mois avec lui. Ce serait de la folie de commencer à partir dans l'inconnu ou à avoir des rêves de grandeur disproportionnés.
Bref, concentrons-nous sur la suite: si chaque village est aussi fermé que ceux que l'on vient de visiter, ça va être sportif.


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Le temps a passé et maintenant, le dernier acte semble prêt à être lancé. On a fait tout ce que l'on a pu, pour gagner la confiance du peuple et on va devoir s'attaquer au dernier rempart connu, à savoir ce conseil de sages mettant depuis trop longtemps des bâtons dans les roues et à la Révolution et au prince que l'on a retrouvé.

Je réfléchis un temps, avant de rebondir sur les propos de mon capitaine:

- Prince, Ragnar a raison; nous avons suffisamment œuvré pour stabiliser l'île et maintenant, on doit s'occuper du pouvoir central. Si vous continuez à laisser les sages aux commandes, cette île sera figée dans l'inactivité et le semblant d'harmonisation entre les villages locaux et le début d'ouverture sur l'extérieur sera balayé d'un revers de la main.
Nous avons travaillé des semaines durant, pour vous fournir les outils nécessaires à votre accession au pouvoir: le peuple est d'avantage rallié à vous, avec cette route favorisant les échanges locaux, les traditionalistes sont aussi acquis à votre cause, avec Dame Elize et son fruit du démon, assurant sa propre légitimité au trône et la vôtre, par alliance ou mariage.
Nous serons derrière vous, majesté, mais maintenant qu'on vous a donné les pierres nécessaires, c'est à vous de construire l'escalier vers votre titre et on vous accompagnera jusqu'au... jusqu'à votre trône.
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S'il y'avait un truc typiquement féminin chez Canaille, hormis son corps, c'était son sens de l'orientation. Pas qu'on soit sexiste de ce côté là du quatrième mur, mais on sait tous à quel point c'est vrais. Fatiguée de son combat, extenuée par des voix qui la harcelait de toute part, elle n'avait plus assez de forces pour lutter contre ses vieux démons, et s'en laissa aller à la colère en explosant dans des cris assourdissant, en pleine forêt, libérateurs et pourtant si dangereux à la fois. Il fallait dire qu'à cet époque, Winter Island n'était pas connue pour être la plus agréable des îles du Nouveau Monde, sa flore quasi inexistante et sa faune pour le moins retorse. A force de s'égosillée toute seule, elle avait finie par attirer les charognards, et les bêtes sauvages. Dans sa haine pour cette île, elle avait oublié les dangers qui en faisait une adversaire redoutable au voyageur égarée. Un grognement fugace, des mouvements qu'elle percevait du coin des yeux, des loups en meute organisée venaient en croyant pouvoir faire un quatre heure de l'inconsciente qui avait pénétré sur leur territoire.

Aux aguets, elle continua en silence sa route, tandis qu'elle savait que toute la meute devait déjà se lécher les babines, et l'encercler selon une méthode ancestrale. Ils avaient l'avantage du nombre, mais pas celui de la puissante brute. Le fait que leur proie ne s'affole pas était déjà en soit assez contrariant, sans doute comptaient ils l'épuiser avant de l'attaquer. Souvent la peur vous pousse a faire des choses inconsciente, avivant le foyer du danger qui pesait déjà au dessus de vos têtes. La peur, cela faisait longtemps qu'elle avait oublié ce que c'était ... Depuis sa capture par des mafieux, et sa torture par des geôliers tordus mais consciencieux, depuis que Ragnar l'avait sauvé des griffes de ses criminels, elle n'avait plus connue qu'une détermination sans faille, et des baptêmes du feu. Consciente d'être une chanceuse, consciente qu'elle aurait du mourir sans son chef, elle était prête à tout pour lui servir, et servir la cause. Sa cause. Celle des justes et des vaillants. Celle du peuple.

Elle suivait le sentier en guettant le moindre signe d'agressivité des loups. Chose qui ne venait pas et qui l'inquiétait quelque peu. Plus le terrain de chasse était grand, plus la bande l'était également. Ses nerfs à vif, tendue, elle arriva bientôt à une rivière qui coulait là. Si elle ne se trompait pas, le village d'où elle venait était en dessous de cette ligne d'eau gelée par les températures négatives. Heureusement, son pouvoir démoniaque faisait d'elle un véritable fourneau, dégageant assez de chaleur pour lui permettre de tenir le coup, malgré les habits déchirés et le froid mordant. Se dégageait d'elle des volutes de fumée à  chaque fois qu'un flocon se posait sur elle, et l'on voyait la terre sous l'épais manteau neigeux à chacun de ses pas.

L'épée dans son écrin de soie, semblait vibrer à chaque fois que Canaille chancelait. Des voix lui disaient qu'elle n'arriverait jamais à bon port, qu'elle était faible, que rien ni personne ne la sauverait de la mort certaine qu'elle méritait. Elle cru devenir folle. Que toutes ses années de violences, tous les sévices qu'elle avait connu, avait eut raison de sa psyché. Qu'a force de mettre un mouchoir sur ses problèmes, ceux ci revenaient au galop pour la torturer, spectre du lourd passé qu'elle transportait.

Mais il n'en était rien et elle s'en apercevrait plus tard, quand les loups, plus usés qu'elle par la longue marche à travers les bois et la neige, poussés par la faim et la fierté, attaquèrent tous ensemble la jeune femme. Une dizaine d'individus qui faisait presque la taille d'un cerf, avec des dents longues et aiguisés, une pression incroyable dans les mâchoires, et des griffes comme des couteaux au bout de leurs doigts. Par reflexe, elle attrapa l'arme dans son dos, et fut assaillis d'image de mort et de souffrances. Elle lâcha l'arme derechef, tandis que la douleur la ramena à elle, presque comme une bénédiction pour elle.

Le plat de sa main rencontra l'encolure du loup toujours occupé à démanteler son armures avec les dents, presque comme du papier entre les grandes dents du plus grand de la meute. Il couina en battant en retraite, tandis qu'un autre traversait l'espace qui le séparait d'elle en courant et essaya de la mordre à la jugulaire. Elle roula sur le côté tandis que claquait l'imposante dentition du molosse à côté de ses oreilles, elle n'avait plus choix et devait utiliser son va tout ... Elle fit chauffer tout son corps, et le minerai qui y restait encore. Se recouvrant de plaque de métal encore brûlant, elle laissa les deux autres loups venu en renfort se brûler la bouche sur son armure. Ils repartirent en hurlant leur douleur, et les autres se méfièrent de cette proie devenu rouge comme les feux des enfers, et semblait être une dure à cuire.


Les attaques ayant cessées, elle se concentra sur son avancée et continua son voyage vers le village, qui semblait être un objectif de plus en plus difficile à atteindre. Combiens de jours avaient elle passées dans cette foret ou tout les arbres se ressemblaient et ou rien ne lui parlait ? Elle était une étrangère ici après tout. Mourir seule dans le froid ne la tentant guère, elle persévéra et continua son avancée, mangeant les maigres réserves de viande séchée qu'elle avait emportée à l'aller. Elle se rationnait au maximum, mais si elle n'arrivait pas bientôt, elle devrait trouver autre source de n nourriture que cette viande infâme mais nourrissante.

Presque à bout de forces ... Elle voyait flou. Mais elle continuait. Quand elle en vint presque à s'effondrer sur le sol glacée, à deux doigts d'abandonner le combat, chancelante à cause de la fatigue et des combats contre les loups, qui était venu deux autres fois la taquiner ... Elle entendit une voix au loin. Une voix qui ne venait pas directement de sa tête et qu'elle connaissait peut être, tout du moins reconnue-t-elle de l'amabilité dans ses paroles :

- Madame, Madame ... Réveillez vous il ne faut pas dormir ici ... Fit l'enfant qui l'avait trouvé ...

[***]

Quand elle reprit conscience, la première chose qu'elle remarqua fut l'intensité de la chaleur, et le manque de vêtements sur sa peau. Elle ouvrit brusquement les yeux, chercha de la main la première armes à portée, et se retrouva donc nue comme un verre, un vase vide à la main, tandis que personne ne la menaçait ... Si Ragnar me voyait .... Pensa-t-elle ... Et puis elle retourna sous les couettes en reconnaissant l'infirmerie du village. Elle ne craignait plus rien, ou presque. Elle se détendit et attendit. Presque patiente elle faisait les cents pas quand un médecin entra dans la salle, l'air fort affairé avec ses petites lunettes rondes sur la tête.

- Ah, Miss Rogers ... Vous souffriez de déshydratation, et de carences diverses ... Le plus étonnant reste que vous soyez revenue en vie ... Vos amis ne pouvant plus attendre, ils sont partis et m'ont laissé ce mot pour vous ... Il lui tendit un message qu'elle s'empressa d'ouvrir.

Le lisant en vitesse, elle fut encore plus rapide à réagir, et à sauter dans ses affaires enfin retrouvées. Des guenilles oui, mais qu'elle connaissait bien.

Elle prit direction de la capitale, s'assurant les services d'un guide pour cette fois, et usant de traineaux pour aller plus vite qu'à pied. On vint voir son départ du côté des villageois, et elle en oublia presque toute cette aventure, et la lame qu'elle y avait gagné. Elle devait rejoindre son équipe, au cas ou ils aient besoin d'elle durant les tractations, si les prêtres ne se laissaient pas faire et tentaient un énième coup de Trafalgar.

- Yip Yip ! Fit le guide en usant de sa cravache, quand elle lui demanda de donner tout ce qu'il avait pour qu'elle puisse rattraper le retard.


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Malon et son camarade guidaient leur nouvel oursmouthon vers la capitale. Le voyage est long, même à traineau, mais reste moins dangereux que l'allée grâce à l'animal repoussant les loups. La température en revanche, est toujours aussi désagréable. Les deux compagnons restent silencieux. Yuki tient fermement la corde du traineau pour diriger la bête tandis que le zaunien tourne la tête de gauche à droite pour surveiller les alentours. Il fait beau, le ciel est dégagé. Il doit être midi vu la position du Soleil. De la poche du manteau de Yuki dépassait la lettre que leur avait envoyé Ragnar. Ils devaient se rendre à la capitale pour soutenir l'accession au trône du prince. Malon est fou de rage. Soutenir un prince lui paraissait une entorse aux principes révolutionnaires. Il s'agit sans doute d'un calcul politique astucieux de la part de Ragnar, mais la nouvel recrue ne pouvait qu'exprimer son désaccord. Il obéit malgré tout. La première raison étant de soutenir son chef, en qui il a placer beaucoup d'espoir. L'action révolutionnaire n'a de sens que si les soldats font bloc derrière la stratégie des chefs militaires. La seconde raison est moins avouable. Le prince s'oppose à une autre force réactionnaire de l'île, le clergé. Malon meurt d'envie de mener des exactions contre les curetons. Il envisage de mener des pillages de biens des ecclésiarques pour les redistribuer au peuple. La destruction des lieux de culte et la persécution des têtes de point du culte sont des crimes jouissifs et qui serviront la cause.

Le chemin semblant libre, il se permet d'arrêter de faire le guet et regarde ses armes. Sa hache est émoussée et son pistolet vétuste. Il vérifie si ce dernier est bien chargé. Son arme à feu est remplie de poudre noire et de copeaux de métal. Il voudrait renouveler son armement. Il aimerait avoir un harpon. Il a une fascination pour cet outil depuis qu'il a vu le navire de Ragnar. Un hachoir de boucher lui conviendrait mieux qu'une vulgaire hache. Il devrait demander conseil à Yuki, lui qui est forgeron.

Il aperçoit au loin la ville. Il n'est pas plus enjoué que cela. Il se demande comment se faire plaisir et être utile à son chef. Pénétrer dans un lieu de culte et le piller? Empêcher une prêche de rue? L'ambiance doit être particulièrement tendue au vue des conflits politiques. Il devrait trouver des clercs monter le peuple contre le prince. Quoiqu'il arrive, il faudra faire pression, fragiliser ou délégitimer le clergé. Une question lui trotte aussi dans la tête. Devra-t-il jouer solo? Ou travailler avec Yuki? Cela influencera son comportement. Son camarade n'acceptera sûrement pas les actes que Malon s'apprête à commettre. Il hésite. Il ne rejoindra sans doute pas Ragnar, qui doit traîner dans les couloirs du palais pour influencer le prince. Que font les deux autres femmes d'ailleurs? Elles préparent sans doute quelque chose dans les rues de la capitale.

Son camarade est toujours silencieux, sans doute préoccupé par ses propres questions. L'infirmier fouille dans sa sacoche, il a exactement trois fioles de son poison. Si ce dernier peut rendre docile un oursmouthon, que peut-il faire sur un humain? Il range deux de ces fioles précieusement. Il en aura sans doute besoin. Il pose la troisième à côté de lui et sort une vieille seringue. Il la remplit avec sa préparation et la cache dans une de ses poches intérieures.

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Au bout de plusieurs heures de trajet silencieux, ils s'apprêtent à rentrer dans la capitale. Les deux compères craignent la réaction des locaux face à l'oursmouthon domestiqué. Ils vont se faire remarquer. Les gardes les stoppent aux portes de la ville. Yuki descend du traîneau et prouve aux gardes qu'ils sont avec Ragnar, officiellement allié du Prince et sauveur de l'île. Ils parviennent à rentrer. Les soldats sont apeurés par la bête. Ils la scrutent en ouvrant la porte. Il ne s'agit pas de l'entrée principale. Là où ils atterrissent, c'est un quartier populaire. Le lieu n'est pas très agité. Les quelques badauds sont attirés par le char qu'il voit passer dans leur rue. Les deux hommes étranges, la bête calme et imposante, comment pourrait-il en être autrement. Malon et Yuki ont sillonné le quartier de la ville pour trouver une écurie qui accepte de garder un oursmouthon. Ils ne parviennent à en trouver une que parce que le propriétaire était particulièrement favorables à la Révolution. Les deux hommes étaient accueillis en sauveurs. Ce qui n'est pas le cas dans toute la ville.

Une fois les deux camarades reposés et l'esprit serein d'avoir un point de repère dans ce lieu étrange, ils se regardent et s'apprête à décider de la marche à suivre. Malon souhaitait vagabonder et persécuter quelques clercs. Ils voulaient profiter du climat politique tendu de la capitale pour créer des émeutes et des pillages de lieux sacrés. Pour lui, il faut mettre à genoux les forces réactionnaires de cette endroit pour mieux s'implanter. Il exprime ses sentiments et ses intentions à Yuki. Bien que Malon avait son propre plan, il était prêt à suivre son camarade partout qu'il savait plus puissant que lui. Mais surtout, il était une personne renommée de la Révolution. Le zaunien nouvellement recruté n'est qu'un simple soldat. Il attend les ordres. La Révolution doit être un bloc uni.
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