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Le Gigantochelonioidoaphage

Moi et ma grande gueule, j’ai voulu de la responsabilité et j’en ai eu pour mon grade. Il y a quelques mois, j’ai déclaré que l’île serait sous ma protection, et voilà que des petits malins ont décidé de s’en prendre à « mon » île. J’ai reçu un appel assez tôt sur une ligne spéciale que j’avais préparé pour ce genre de situation. Les vigies de karakuri avaient vu qu’une flotte assez imposante dans sa direction, battant le pavillon de Gluttony. Cela ne me fit que lever un sourcil, je sortais d’une réunion d’état-major à son propos. Lassé de son poste de corsaire il avait décidé de faire une attaque d’immense envergure, comme s’il souhait conquérir le monde. D’après mes estimations, j’en avais pour au moins six jours de navigations pour m’y rendre. Heureusement, le maire m’en fit gagner cinq.

Une fois son appel passé, il avait fait s’immerger la tortue. Malheureusement, ce n’est qu’une mesure temporaire. La capacité d’oxygène et de vivres que pouvait emmagasiner l’animal et ses habitants était limitée. Qui plus est, bien que la faune et la flore étaient parvenus avec le temps à évoluer pour survivre à ce genre de traitement, cela n’était pas bon pour autant. Si bien que chaque immersion détruisait les cultures, et une bonne partie de l’écosystème qui en mettrait des mois, si pas des années à s’y remettre, grevant ainsi l’économie de l’île. Sans parler des baraquements spartiates dans lesquels les habitants étaient obligés de se parqués. Ils ont ainsi pu se débrouiller pour se rendre dans une zone plus facile d’accès pour moi et ma flotte, tout en gagnant du temps sur l’armada pirate. La poursuite a ainsi duré plusieurs jours, assez angoissant, à chaque fois que la tortue émergeait les pirates étaient toujours sur ses talons. Les forces de la marine étant dispersées pour juguler la vague de l’ambitieux et leurs tâches habituelles, je ne pouvais compter sur aucune aide d’une autre division.

J’ai donc pris la mer avec mes trois navires en emportant dans mon sillage une impressionnante flottille de l’élite. Je n’avais pas pour habitude de réquisitionner des renforts, mais l’amirale en cheffe m’a incité à prendre plus de troupes que nécessaire. Afin de pouvoir être prêt à intervenir sur un autre foyer d’infection du glouton, tout en laissant des troupes, fidélisant ainsi l’île. Je n’étais d’ailleurs pas seul, comme mon fidèle camarade Ethan était aussi de la partie. Nous étions assurément trop nombreux pour la faible menace que représentait le criminel, mais la justice n’en sera que des plus éclatantes. J’aurais préféré profiter au maximum de la vitesse de mes propres navires, mais j’ai dû me conformer à la vitesse de croisière de ma flotte et de l’enfer logistique dont il s’agissait. J’ai cela dit vite délégué les tâches les plus ennuyantes à mes subordonnés pour me concentrer sur l’affrontement.

Nous arrivâmes alors à l’aube de l’attaque, les navires les plus rapides étaient enfin parvenu à rejoindre la tortue exténuée par sa fuite et sa période sous l’eau. Heureusement, cela avait permis aux civils de se réfugier dans plusieurs abris sous l’égide des moines, tandis que le port et la capitale étaient tenues par les maigres forces en places. Le plus insupportable fut de sentir tout ce qui se passait avant de voir, la malédiction de l’empathie. Ce don était fort utile pour sentir des ennemis, des attaques, les sensations d’une île. Il l’était moins quand il ne permettait que d’assister impuissant à la destruction, la douleur et la mort. J’ai donc rongé mon mord le temps que l’on arrive à une distance suffisante de l’île pour pouvoir enfin intervenir.

Pour tout dire, c’était le chaos, comme souvent, dans ce type de bourbiers. Je n’ai jamais aimé les guerres, trop de mort pour rien, pour cette raison, je serai sans pitié. Et heureusement, je n’étais pas le premier à l’être. Une série de navires avaient accostés de ci et de là de la tortues, mais de nombreuses embarcations étaient encore au larges. De nombreux navires pirates étaient incendiés, les pécheurs de l’îles avaient décidé de participer activement à la défense. Menés par Augustus, l’ultime membre du cartel des quatre anciens membres régnant de l’île. Je sentais sa flamme de vie s’agiter sur une des embarcations et le respect et l’excitation de ses acolytes, s’il s’en sortait, il faudrait décider quoi faire de lui. En menant ainsi cette guérilla marine, il prouvait son intégrité et son utilité sur l’île, mais gagnait en pouvoir. Il ne fallait plus espérer qu’il n’aurait pas des rêves de grandeurs une fois fini. Ainsi, des petites embarcations louvoyaient entres celles des pirates, leur lançait des futs d’huiles de poisson, avant d’y mettre le feu. C’était sale, mais de bonne guerres.

De son coté, le maire avait une flamme de vie tremblotante, il s’était manifestement retranché dans la salle de commande de la tortues avec ses généraux et dernières troupes et tenait tant bien que mal face au siège de la piraterie. Tandis que la vaste majorité des civils s’étaient retranché au sein du temple au sommet de la montagne, des affrontements avaient déjà eu lieu sur les cols menant au sanctuaire. Manifestement les pirates avaient décidé de vider l’île de ses habitants avant de s’en emparer. Heureusement la topographie leur évitait un péril trop rapide.

Les abords du port étant bien bouché par les embarcations qui s’y étaient échoués pour l’invasion, et par les épaves dont les mats s’étaient pris dans des banchages, bâtiments et navires. Cela demanderait donc de trier sur le volets ceux qui devront débarquer, car il leur faudra soit nager, soit emprunter des chaloupes. Mais ce n’était pas le plus inquiétant, l’armada pirate tenait encore à son actif des dizaines de navires non engagé, donc ceux qui semblaient appartenir aux têtes pensantes de l’opération, le pire était à venir. Après un rapide conciliabule avec mon état-major formé des plus hauts-gradés des navires de la flotte et de leur second, il fut décidé que les trois quarts de nos effectifs s’en prendrait aux navires en mers. Tandis que le reste se séparerait en deux groupes, celui qui aura pour mission de prendre pied à terre, et celui de dégager le port et le tenir. Enfin, un navire isolé aurait la lourde de tâche de couler les navires qui s’étaient amarrés tout autour de l’île, en disposant de ceux en charges de reprendre le port, si nécessaire.

Autrefois, j’aurais chargé dans la bataille sans me soucier de rien, si ce n’est la préoccupation de réduire au minimum mes pertes humaines. Mais à présent que je dois commander plus qu’une centaines d’hommes, je me dois d’observer et commander les assauts, et n’agir que de la manière la plus stratégique avec des frappes chirurgicales sur les ennemis les plus dangereux. A croire, qu’avec le grade, j’en sois devenu de ces gratte-papiers de la régulière. Je me console en me disant qu’à l’instar d’Ethan mon don d’empathie me demande de mener mes hommes pour éviter qu’ils ne tombent dans des combats qu’ils ne peuvent gagner… ce qui est certainement plus efficace que charger tel un enragé…
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Une autre journée, une autre flotte entière de pirates à repousser. L’air de rien, la corvée de déneigement et de salage quotidienne sur Boréa semblait moins horrible que cela pour Helena au fil du temps. Certes, c’était incroyablement moins palpitant et pas aussi bon pour le cardio, mais il y avait moins de risques de rentrer chez soi avec des bouts en moins. C’était la journée VIP, visiblement. Le vice-amiral Levi ET le colonel d’élite Kogaku qui allaient main dans la main (pas au sens premier du terme!) à toute vitesse à Karakuri pour s’occuper des assaillants de l’île, même une demi-bleusaille comme De Ruyter se doutait que ce n’était pas pour aller faire des photos devant la tortue géante.

Le colonel Kogaku s’était autoproclamé protecteur de Karakuri il fut un temps, et il était temps pour lui  d’honorer son serment, car un gigantesque groupe de pirates avait l’ile-tortue dans le collimateur et tentaient de s’en emparer. La Marine avait réagi aussi vite que possible et les habitants de l’île mis en place leurs défenses, mais le fracas et la fumée des batailles se devinaient même alors que les renforts voyaient à peine le reptile géant à l’horizon. Sur le pont et dans le nid-de-pie des différents navires, des guetteurs scrutaient Karakuri armés de jumelles et de longues-vues, observant et notant toutes les informations qu’ils pourraient rapporter à leurs officiers. En parlant d’officiers, même ceux en bas de l’échelle étaient sollicités, Flanquée de son second plus ou moins officiel Janos, Helena ainsi que tous les autres caporaux et sergents écoutaient les directives redescendues du colonel aux commandants et aux lieutenants. Il était rare de voir tout le spectre hiérarchique de la Marine d’Élite à un seul et même endroit;  pour qu’un colonel, même s’il avait prêté serment, vienne faire la police sur les lieux…

Une tête brune avec une tablette de chocolat entre les dents perça la foule d’officiers pour filer en direction d’Helena. Tanja, qui revenait sans doute de son rôle d’observation  après avoir été faire son rapport aux têtes pensantes.



- Von Tirpitz, qu’est-ce que vous avez vu ?
- C’est plus mal barré qu’une faute d’orthographe, patronne. Les moines et les pécheurs résistent de toutes leurs forces, mais je parierais pas mon dîner sur eux.*chomp* Et la tortue semble être lessivée aussi, donc c’est exclu d’espérer qu’elle puisse s’enfuir. On est pas couchés vu la quantité de pirates qui nous attend.
- Combien?
- *crunch* A vue de nez et vu les tailles des navires, 3500 voire 4000 clampins à une vache près.
- 4000...
- Attendez j’ai pas fini. *gloups* Si je reconnais bien leur Jolly Roger, c’est celui de Glutonny. Sur une échelle de journée de daube de 0 à 10, j’dis qu’on est facile sur un 12-13 là, patronne.



Ainsi c’était vrai. C’était carrément un  Corsaire rebelle qui foutait le boxon. Helena avait entendu les rumeurs comme quoi Gluttony avait donné sa démission en faisant l’équivalent diplomatique de chier sur le bureau des Dragons Célestes, mais cela ne lui avait pas suffi. La questions était, pourquoi Karakuri? Une question qui resterait sans réponse pour le moment, car Helena, même si elle n’avait que deux gugusses sous ses ordres, devait quand même donner lesdits ordres et plus simplement se cacher derrière le premier gradé venu, 4000 pirates sous les ordres d'un ex-Corsaire ou pas.


-  D’notre côté on fait quoi?
-  On a plusieurs options.  Le colonel et le vice-amiral prévoient un assaut multiple sur terre et mer. Que pensez-vous faire, caporale?
-  Nous allons rejoindre le groupe en charge du débarquement pour préparer le terrain. Le Cerbère et autres pourront gérer les pirates, et s’ils réussissent à renverser complètement les défenseurs et à prendre leurs positions, on ne pourra plus les déloger sans devoir tirer dans le tas au canon et risquer de blesser encore plus la tortue. Des objections?



Kuznetzov et Von Tirpitz secouèrent la tête, La décision était prise.

Le Cerbère et ses deux frères étaient en effervescence à l’approche de Karakuri, Les chaloupes destinées au débarquement furent en un tournemain préparées et, le temps que les navires approchent et soient dans une position plus favorable, seraient mises à l’eau avec à leur bord la fine fleur des botteurs de cul professionnels du Gouvernement Mondial. Glutonny allait vite apprendre qu’il avait eu les yeux plus gros que le ventre, calembour intentionnel.
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Dans la cabine du capitaine, à bord du Leviathan, on frappa à la porte. Après quelques instants, Daniel entra et vit Ethan, installé sur son bureau, raccrochant son escargophone.

« Bon, c’était la cheffe. Toujours aussi agréable cette vieille peau.
- Que voulait-elle ?
- Que la flotte parte immédiatement sur Karakuri, soutenir le colonel Kogaku sur Karakuri. Ce scélérat s’est lié avec les habitants d’une île, maintenant attaqués par Glutony qui est de nouveau passé de l’autre côté. Bref, une belle histoire d’amour. Les nouvelles recrues sont prêtes ?
- Tu n’imagines pas à quel point, répondit le commodore Mattlefield avec une pointe de fierté. »

***

Quelque part en mer, en direction de Karakuri, deux jours après le départ. Le vice-amiral Levi a reçu d’autres informations au sujet de cette mission, accompagné des autres officiers de sa flotte.

« Monsieur Kutroshinsky a bien retourné sa veste et semble être en quête de devenir un grand pirate, si vous voyez ce que je veux dire. S’il se pointe, aucun cadeau. Le « mort ou vif », on oublie. C’est « mort ou mort » pour lui. Ce sont les ordres de la cheffe.
- Et pourquoi nous envoyer sur place ? La flotte du colonel Kogaku ne suffit pas ?
- Kutroshinsky ranime les morts. Dans le lot, nous avons le vice-amiral Jimenez, tué par le révolutionnaire Ragnar. Il y aurait également Sirquiz de Jaya, lui aussi mort dans l’année. En d’autres termes, nous risquons de nous retrouver face à de puissants adversaires, parfois des anciens collègues, alors il faudra se préparer. Et pour ces raisons, l’Amiral en chef a décidé d’envoyer le paquet pour être certain de ne pas échouer. Et encore que si elle était moins joueuse, elle aurait envoyé un amiral, marmonna le capitaine du Leviathan. D’autres questions ?
- Quelle stratégie aborderons-nous ?
- Vous n’allez pas aimer ma réponse mais vous savez très comment le colonel Kogaku et moi-même travaillons. Il s’est politiquement, et surtout sur son honneur, engagé à protéger cette île. Il sera sur les lieux avant nous, alors nous adapterons nos positions en fonction de son analyse.
- En gros, de son instinct, hein, dit un officier.
- Un instinct qui nous a toujours réussi, rétorqua sèchement le commodore Mattlefield. »

Heureusement qu’il est là, lui, pensa Levi en l’observant d’un regard approbateur.

« Nous arriverons dans trois jours. Chargez-vous des préparations. Vous pouvez disposez, messieurs. »

***

Les trois jours passèrent à grande vitesse. Ethan piétinait d’impatience. Ils arrivèrent enfin au large de Karakuri d’où ils purent observer la situation. Yamamoto avait divisé ses forces pour s’en prendre aux navires ennemis, placés en retrait. Décision logique : Ethan aurait proposé la destruction de toute la flotte ennemie s’il était arrivé plus tôt. Une plus petite unité est allée s’en prendre aux pirates présents sur l’île. Le port est complètement bloqué par les embarcations ennemies. Le vice-amiral n’appréciait pas d’être bloqué.

« Chargez les canons et déblayez-moi le passage. »

Quelques instants plus tard, une pluie de canons retentit et s’abattit sur les navires en place. Les pêcheurs seront remboursés. Après seulement quelques minutes, la flotte du vice-amiral passa au milieu de planches de bois, parfois encore incendiées, avant de jeter l’ancre et partir en chasse. Ethan ordonna à l’un de ses commodores de quadriller le port, de protéger leurs navires et d’éliminer toute personne souhaitant franchir ce périmètre. Pas de quartier. Il fallait être rapide et sans pitié. Après qu’un eut ramené un support en bois, une feuille et un crayon, le vice-amiral schématisa rapidement le plan.

« Séparons-nous en deux groupes. La première équipe se chargera de poursuivre l’ennemi par le bas. La seconde, plus rapide, plus tranchante, devra réaliser un arc de cercle, monter, créer une percée, atteindre le sommet de l’île et s’assurer de la sécurité des citoyens. Une fois cette donnée confirmée, cette escouade redescendra rejoindre la première. »

Les villages s’illuminèrent tandis que le dessin de l’amiral se faisait de plus en plus précis.

« Vous l’avez sans doute compris, reprit Levi, nous écraserons ce flan d’un côté et de l’autre. »

Des regards fiers, guerriers, remplis d’engouement tapissaient les visages des soldats du quartier général. Ils s’organisèrent tous avec une grande rapidité, comme si ce scénario avait été préparée à l’avance. Le commodore Mattlefield, à la tête de l’équipe chargée de monter la première. Et Ethan, celle de l’équipe qui sera en charge de la manœuvre la plus périlleuse et éprouvante. Ce n’était pas le genre à laisser ses hommes faire le sale boulot. Enfin tout dépendait de l’enjeu. Celui-ci, c’était pour son vieil ami, Yamamoto.
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Un peu plus tôt dans la semaine…

La chasse aux ordures primées battait son plein. Azerios fendait les vagues à bord du Loup Solitaire depuis quelques jours. Sa destination ? L’île de Karakuri. Enfin si tant est que l’on puisse réellement appeler ça une île, en effet, Karakuri tenait plus du monstre Marin modèle XXL. Lors de sa précédente escale, le jeune pirate avait littéralement mit la main sur l’un des toutous de l’ex-corsaire Glutonny, et après une longue discussion, ce dernier avait balancé quelques informations sur les projets du traître. C’est ainsi que le capitaine des Sandstorm Pirates avait embarqué en compagnie de Ren, Reyshu et d’une poignée d’hommes pour prendre la direction de Karakuri. Mais comment retrouver une île susceptible de se déplacer me direz-vous ? Rien de bien compliqué, il suffisait simplement de trouver la trace de la nuée de navires arborant le Jolly Roger de Glutonny. Car dires de l’homme, il aurait envoyé plus de quatre mille hommes…


T’es sur de ton coup ? Quatre mille hommes quand même.. ça en fait du monde. s’inquiéta Reyshu, les yeux rivés sur l’horizon.

L’occasion est trop belle pour ne pas être saisie.

On va encore se foutre dans le pétrin.. mais c’est toi le boss.

Toujours rien… soupira Azerios en regardant en l’air direction la vigie. Remontez-le.


Un pillard du grand nord acquiesça non loin et empoigna une grande chaine avant de tirer dessus de toutes ses forces. Remontant des abysses, entremêlé par la chaîne rouillée, un homme émergea en toussant bruyamment. Cet homme n’était autre qu’une brute au service de Glutonny rencontré peu de temps auparavant. Ce dernier se pavanait et se vantait dans une taverne et Azerios y avait vu une belle opportunité à saisir. Frapper d’une pierre deux coups, il pourrait ainsi potentiellement capturer des primés au service d’un homme qui venait fraîchement de trahir le Gouvernement Mondial.


Ar.. Arrêtez ! Kof Kof.. Je vous en supplie ! Kof.. … J’vous ai tout dit.. j’le juuure ! beugla l’homme.

Pourquoi ai-je l’impression que tu nous a pris pour des cons…

NoOn ! J’vous jure.. « au large de l’îlot d’Asfein ».. c’est.. c’est c’qu’ils ont dit !! Pitié… supplia le pauvre diable.


Azerios le regarda un instant en silence avant de pousser un profond soupir. Il s’apprêta à renvoyer son prisonnier se rafraîchir les idées à nouveau quand la voix de Ren retentit au sommet du mat. Le rythme cardiaque du jeune pirate s’accéléra alors. Se pourrait il que le prisonnier les ait en définitive réellement mené à ses compatriotes ?


Navires en vue ! Navires en vue !!


Saisissant sa longue vue, le capitaine des Sandstorm Pirates scruta l’horizon un instant. Et c’était vrai. À bonne distance, une palanquée de navires recouvraient la ligne de flottaison. C’était bien la première fois que le jeune homme pouvait contempler une telle flotte. Ren redescendit et Reyshu fit remonter le prisonnier.


Jamais vu autant d’bateaux… On fait quoi ?? ajouta Ren, surexcité.

Moi non plus… Ça va barder sévère ahah… Que la chasse commence… On hisse les voiles ! Tout le monde a son poste !


Voilure déployée, tous les hommes se mirent à leur poste afin de lancer Le Loup Solitaire à la poursuite de l’armada de Glutonny, elle même lancée dans une traque au gros gibier. Une bataille navale se solderait certainement par un échec cuisant, inutile d’être un génie pour le comprendre. La seule option valable serait alors de s’en prendre à eux une fois à terre. En supposant qu’ils aurait bel et bien l’intention de poser pied à terre… Mais à ce titre, Azerios ne se bilait pas, faire dépêcher des milliers d’hommes sur une île, serait véritablement contre productif voir totalement absurde si l’objectif était de simplement pilonner l’île pour la ravager. La voie vers Karakuri semblait désormais toute tracée.


—————————


… Quelques jours plus tard.


Là traque filait bon train, toujours à bonne distance, Azerios gardait un œil prudent sur la nuée de navires pirates. Ils avaient lancé l’assaut plusieurs heures auparavant et se heurtaient à une résistance solide. Probablement les autochtones qui avaient décidé de vendre chèrement leur peau. Les motifs de l’attaque de l’ex-corsaire restaient encore inconnus et le jeune capitaine des Sandstorm Pirates n’avait que peu entendu parler de Karakuri. L’intérêt de cette mission demeurait un réel mystère. Mais ce n’était de toute façon qu’un détail, car ce qui m’intéressait, c’était uniquement la tête des primés sur place.

D’ailleurs, la marine arriva rapidement sur place, faisant parler les canons sans sommation, afin de se joindre à la fête en fanfare. De puissants cuirassés, signifiant la présence de plusieurs gradés. Ce qui motiva Azerios à passer à l’action.


On va s’approcher. Pas frontalement j’entends.. entre les cuirassés de la marine et ce putain de cimetière marin, tout ce qu’on gagnerait à faire ça ce serait de finir par le fond…

On peut contourner ouais. Suffit de profiter des courants et on sera « à terre » en un rien de temps. assura Reyshu avec un sourire.

On te fait confiance pour nous mener la bas en un seul morceau Rey’.


Bénéficiant de l’expérience maritime de son timonier homme poisson, Azerios fit déplacer Le Loup Solitaire, profitant du chaos ambiant pour contourner le gros des affrontements. Il mena son navire dans une sorte de grande crique et fit arrêter une chaloupe pour gagner Karakuri. Avec un peu de chance, l’attention serait totalement captée sur l’autre partie de l’île, et ils pourraient accoster sans trop de difficulté pour aller à la rencontre des assaillants. Même si certains mourraient d’envie d’en découdre avec la marine, la consigne était aujourd’hui d’éviter toute confrontation avec eux. D’une part parce qu’ils n’auraient sûrement pas la force nécessaire pour se mettre à dos tout le monde sur l’île, d’autre part parce que montrer pattes blanches dans ce genre de situation était dans leur intérêt.


N’oubliez-pas. Nos cibles sont les hommes de Glutonny. Pas touche aux locaux et pas touche à la Marine. On est pas là pour ça c’est compris ?

Ouais ouais.. et si eux nous attaquent ? questionna Reyshu en ramant.

Alors vous avez ma bénédiction…


Barque amarrée à une souche solide, laissée sous bonne garde de deux hommes, Azerios progressa en compagnie de Ren et Reyshu dans la jungle luxuriante qui se dessinait devant eux. La première étape franchie, il ne leur resterait "plus qu’à" trouver la trace des hommes de Glutonny et à causer un maximum de dégâts dans leurs rangs en espérant attirer un maximum de leurs lieutenants.


    gigantomachie






    « C’est de toute beauté ! » me murmurais-je à moi-même.

    Sur le pont du Loup Solitaire, accoudé au bastingage, j’observais l’île en proie au chaos. Des navires par dizaines, des pirates arborant fièrement leurs jolly roger, ainsi que des cuirassés de la Marine, qui n’étaient clairement pas là pour déconner. Chose qui n’est pas difficile à deviner lorsque les boulets de canons tombent en pluie destructrice de parts et d’autres. Une scène d’horreur qui me fascinait, alors que le nombre de morts augmentait sûrement à mesure que j’admirais la scène. Moi j’étais à l’abri pour le moment, à distance en attendant que Reyshu nous ait trouvé un endroit plus tranquille où accoster.

    J’avais vaguement suivis les nouvelles par le biais de Aze, mais il avait suffit qu’il prononce ‘île-tortue’ pour attirer toute mon attention. J’avais déjà un ami cochon géant amphibie, et j’étais certain qu’il s’entendrait super bien avec la tortue géante, que dis-je, immense. Toutefois, par soucis de risques, Borat n’avait pas pu nous accompagner, il aurait de toute façon été trop peureux pour s’approcher de l’île. Ainsi, sans même hésiter, j’avais suivis le cap’tain jusqu’ici, avec la ferme intention de mettre des bâtons dans les roues à l’ancien corsaire et ses petits toutous. Quel genre d’enfoiré s’en prend à une île-tortue après tout, et c’était là l’occasion idéale pour casser quelques tronches. Aze, lui, était plus attiré par l’idée de récupérer quelques têtes de primés à rajouter à sa collection. Le capitaine avait pour ambition de rejoindre les corsaires et, bien que j’avais été réticent au début, j’avais finis par lui prêter main-forte dans cette entreprise. Enfin, c’était juste une excuse pour me mesurer à de grosses pointures.

    Finalement, Reyshu nous trouva une crique pour jeter l’ancre, à l’écart des ports de l’île où le plus gros de l’activité résonnait. Les détonations emplissaient l’air en permanence, d’un côté de l’île puis de l’autre, comme si elles se répondaient. D’épaisses fumées s’échappaient en plusieurs points de l’île, dansant dans les airs. Je me demandais si la tortue souffrait de ces affrontements sur sa carapace, et si quelqu’un s’en était enquit auprès d’elle. Mais, l’heure n’était pas aux questionnements philosophiques sur la sensibilité nerveuse d’une carapace de tortue. Nous embarquions sur des barques pour rejoindre la ‘terre’ ferme. En chemin, le capitaine nous expliqua les consignes à suivre, à savoir de ne pas s’en prendre à la Marine, des mots qui étaient rares d’entendre dans sa bouche.

    « Ils nous attaqueront sûrement, faut dire qu’on a pas une dégaine de soldat. Ils penseront qu’on fait partie des assaillants et nous laisseront même pas parler, on est d’accord que dans ce genre de cas on les marave ? » demandais-je au capitaine en levant un pouce en l’air en direction de Reyshu qui semblait partager le même sentiment. Pour seule réponse, j’eus droit à un regard désapprobateur de la part de Aze, le capitaine savait pertinemment que, si l’occasion se présentait, je foncerais dans le tas sans me soucier du camp de mes adversaires.

    Retrouver la terre ferme, après de longues journées en mer, c’était toujours agréable de retrouver ce genre de sensation. Je m’étirais brièvement, tâtant les nombreuses poches de mon pantalon cargo noir pour m’assurer que je n’avais rien oublié. Accroché à mon dos se trouvait mon luth de voyage, plus court et moins large que le classique, mais qui ne dérangeait pas les mouvements dans cette position. Pour l’occasion, j’avais ramené pas mal de bricoles et outils toujours utiles, comme ce manteau long qui m’avait été offert par un marchand mystérieux quand j’étais de passage sur East Blue. L’avantage c’est qu’il bloquait les balles, et au milieu d’un tel affrontement je m’étais dis qu’il me serait utile. Je n’avais jamais participé à un combat d’une telle ampleur et ce serait probablement un bordel sans nom une fois que nous aurions rejoins les festivités.

    Arborant un grand sourire, je suivais le capitaine et l’homme-poisson dans la jungle. J’étais surexcité, pire qu’un enfant qu’on emmène à un parc d’attraction, à sautiller plus qu’à marcher. Ça allait cogner dur et je ne demandais que ça, toujours à la recherche d’un combat qui saurait m’échauffer les sens. Et, quoi de mieux que l’équipage d’un ancien corsaire tout frais pour ça ? Vœu exaucé, ça allait saigner. Il faut dire que quatre mille hommes, il y aurait de quoi faire.

    Nous avancions dans la jungle, majoritairement constituée d’immenses bambous qui se perdaient dans une canopée de petites feuilles. La lumière était filtrée par la verdure, donnant une teinte encore plus verdâtre à la végétation. Un environnement dans lequel Borat se serait fondu comme un caméléon.

    « Bon, ça manque vachement de baston quand même, on est clairement pas du côté intéressant de l’île. » m’exclamais-je, frustré de ne pas pouvoir me défouler. « Ça pète de partout, ils auraient quand même pu penser à nous ! »

    Pour toute réponse, des cris et des bruits de combats s’élevèrent à quelques dizaines de mètres devant nous, cachés par les bambous qui formaient presque des murs naturels. Une lueur éclaira mon regard, mon sourire carnassier revint se ficher sur mon visage. Sans concertation, je m’élançais alors dans cette direction, la chasse était lancée.

    « À taaaaaaable !! » criais-je dans ma course, l’effet de surprise c’est surfait.





    © Fiche par Ethylen sur Libre Graph'


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    "- Ouah… J'étais déchiré hier…"

    Mount se releva tant bien que mal. Son dos le grattait un peu. Il vérifia que ses effets étaient bien sur lui, ou à côté du lit sur lequel il s'était reposé pendant un bon moment. Une faible lueur venant de l'extérieur éclairait sa chambre. Il faisait jour. La lumière illuminait une pièce pauvrement décorée, où ne siégeaient qu'un lit simple et une modeste table de chevet. Petit à petit, ses sens lui revenaient. Le Fantôme ressentait un léger mal de crâne. Ce n'était pas évident, puisqu'il avait beaucoup bu le soir précédent.

    Le Marijoan quitta son logis pour trouver les moines qui l'hébergeaient. Mais personne ne se trouvait à ce moment-là dans les couloirs du Temple de la Plénitude. Il éleva sa voix pour trouver une personne, quelqu'un. Aucune réponse. C'était suspect. Le monastère était grouillant de vie pas plus tard qu'hier soir, lorsque les ecclésiastiques avaient organisé une dégustation collective des leurs meilleurs breuvages alcoolisés. Nul doute que les événements de la veille avaient eu un impact sur l'état de Mountbatten à son réveil. Il marcha approximativement, arborait une mine déconfite et était visiblement confus. Les longs couloirs des lieux étaient déserts. Il se rendit sur la place principale ; toujours rien. Il n'y avait que lui et le vent… Qui apportait de mauvais présages.

    Après quelques minutes, il était enfin complètement réveillé. Surpris, un poil paniqué, il regroupa ses affaires et se partit en quête de ses hôtes. Le voilà perché au sommet d'une île sauvage, en gueule de bois, et sans repère. Une bonne journée aurait pu s'annoncer, mais le vacarme lointain présagea le contraire. En effet, à mesure que son ouïe redevenait fonctionnelle, il commença à percevoir un bruit lointain, mais qui semblait se rapprocher. Des sortes de cris, des hurlements, entremêlés à des bruits métalliques. Ça ne sentait pas bon. Lorsque l'ancien marin sortit des lieux pour retrouver le sentier en contrebas qui menait au port, il aperçut plusieurs longues colonnes des fumées. Des cendres noirâtres s'élevaient vers les cieux. Les oiseaux s'agitaient et les bruits incessants devenaient plus audibles. Il put distinguer des coups de feu, des hurlements guerriers et des entrechoquements de sabres. Mount continua sa route, prêt à dégainer ses armes.

    Il tomba sur un cirque boisé, en tout point magnifique. La faune et la flore de l'île de Karakuri étaient exceptionnelles : de nombreuses espèces étaient endémiques à l'île. L'île mouvante attirait chaque année une poignée de scientifiques, intéressés pour en savoir un peu plus sur cet environnement unique. Mais l'afflux était relativement modéré, car de multiples espèces étaient hostiles à l'homme. Néanmoins, le danger du jour ne sembla pas venir de l'île en elle-même, mais plutôt d'ailleurs. Devant lui, un groupe de moines montait la garde, en surveillant le contrebas.

    "- Messieurs ! Que se passe-t-il ?!

    - Ah ! L'ivrogne que voilà. Nous aider, tu devras…

    - Ouiiiii… L'ordre est… TROUBLÉ. Des menaces multiples, sur les flots, VOGUENT. Le danger, par la forêt, ARRIVE." Ajouta un deuxième vieillard.

    "- D'accord… Mais… sauf votre respect… J'ai encore un peu mal au crâne à cause de vos… Boissons. Donc si vous pouviez me résumer la situation sans jouer à la devinette, je vous en saurais gré.

    - Quel rabat-joie celui-là… D'ailleurs, t'auras pu te lever plus tôt. Ça fait cinq jours que tu roupilles. Enfin bref… Karakuri se fait attaquer.

    - Et on prend la tuile !

    - LA TUILE, OUI ! NOUS PRENONS." Reprit le même vieillard, à l'allure plus que fatiguée pour l'heure.

    "- C'est qu'il est chiant, lui… Qui est l'ennemi ?

    - Des pirates. Apparemment aux ordres d'un ancien capitaine corsaire, Glutonny."

    À ces mots, le Fantôme afficha un grand sourire sarcastique, avant qu'une once d'énervement ne reprenne le dessus.

    "- Putain, fallait qu'il me NIQUE mes uniques vacances de l'année, celui-là…

    - Ton langage, tu devras revoir.

    - Dame Nature nous a offert ce havre de paix. Par ton comportement, troublé, est-il.

    "- Alors…" Répondit Mount, visiblement au bord de la crise de nerf.

    "- Je crois que si ce sont bien les gars de Glutonny qui se ramènent… C'est pas VRAIMENT mon langage qui perturbe la force. Bref… Il est temps que je rende à la communauté ce qu'elle m'a si gentiment donné. Ils sont venus par le port ?

    - Correct, tes propos –

    - Ça marche. Si jamais je ne vous revois pas…" Dit-il en avançant, et en dépassant le groupe de religieux.

    "- Votre vin était délicieux." Conclut-il, accompagné d'un franc sourire, témoignage des bons moments passés avec la liqueur des moines.

    Puis, Mountbatten lança quelques Geppous pour surplomber la vallée qui menait au port de Karakuri.

    Devant lui, un spectacle désolant se livrait sur le dos de la pauvre créature. Plusieurs centaines d'hommes affluaient depuis le port. Beaucoup d'hommes avaient réussi à briser les défenses des habitants du pays pour s'infiltrer dans la forêt en direction du Temple. Mais il y avait plus inquiétant encore. Face à lui, plus d'une dizaine de navires ornés de la croix si distinctive de la Marine perçaient les flots et fonçaient vers les rives de l'île mouvante. Une véritable flotte de guerre. L'ancien commandant d'élite remarqua la présence de deux cuirassés, et des navires au design plus particulier. Marie-Joie avait donc dépêché des hauts-gradés pour gérer la situation.

    Le Fantôme se trouvait dans une situation inconfortable. D'un côté, il était primé. Si la Marine le voyait, elle allait tirer. De l'autre, il n'avait pas vraiment de devoir s'occuper des larbins de Glutonny et de l'équivalent de plusieurs divisions de marins. Il pesta. Lui qui était venu pour méditer et s'isoler de la société, le voilà reparti au cœur de l'action, bien malgré lui.

    À coup de Sorus et de Geppous, il fendit l'air en suivant la route qui menait au monastère. Il saluait d'un coup de la tête les quelques moines qui montaient la défense du périmètre. Sur son passage, les feuilles frémissaient et le sentier de terre s'empoussiérait. Bientôt, le bruit des combats se fit proche.

    Il atterrit dans une vaste clairière, où des résidents du port et des moines repoussaient avec difficulté des… Des plantes ? Non… Une plante, ça ne combat pas… L'aspect de ces… Adversaires, laissait perplexe le Marijoan. Une double plante feuillue se trouvait sur la tête de chacun des ennemis. Pourtant, ils ne semblaient pas… Humains. Mais il ne s'agissait visiblement pas non plus de végétaux.

    Alors quoi. Des zombis ?

    Qu'importe leur nature, ils avaient osé défier le calme et la sérénité des lieux. Et pour remercier l'hospitalité des habitants, Mount était bien déterminé à les exterminer.

    Progressivement, l'atmosphère avait changé. Les senteurs boisées et les lueurs apaisées du soleil laissaient place à une odeur putride et nauséabonde. Les coups de feu et les éclats des épées qui se croisaient avait quelque chose de plus vif, de plus stimulant. La bataille réveillait quelque chose en Mount des sensations qui remontaient aux guerres de Kanokuni et de Vindex. Une ardeur, une ébullition revenait. Voilà qu'il approchait de la bataille, et peu à peu, il changeait. Les changements étaient d'apparence minime, certes. Sa pupille se rétrécissait et ses muscles devenaient plus détendus. Mais tout l'état d'esprit du Fantôme avait été altéré. Il ne résonnait plus en des termes civilisés, mais en des termes absolus. Il devait mener une mission. Il avait des alliés et des ennemis. Et il devait tout faire pour atteindre son objectif. Cette condition était sans doute une vieille relique de ses années dans la Marine.

    Il déferla sur la horde de zombis qu'il rencontra et, en un éclair, les trancha en deux, sous les yeux ébahis des villageois. Avec la vitesse de ses Geppous et Sorus, un courant d'air avait suivi dans le sillage du Marijoan. Les bustes des morts-vivants tombèrent sur le sol, dans un grand silence.

    Grand silence qui fut troublé l'instant suivant, lorsqu'un homme sortit de la lisière en criant et en exhibant un sourire carnassier.

    "- T'arrives un peu tard pour te mettre à table." Dit-il, avant de ranger ses deux sabres au fond de leurs fourreaux.
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    Une île tortue. L’idée était super intéressante et Lydia ne se rappelait pas avoir déjà mis les pieds sur Karakuri. Alors, quand son vice-amiral préféré y mit le cap, cela lui donna une énième excuse (parmi tant d’autres) pour rester confortablement installée dans ses bagages. Si du moins il lui en fallait une de plus.

    Bien avant leur arrivée, elle se demanda rapidement à un moment ou un autre s’il serait possible de faire un jour et quelque part du toboggan sur la carapace de la bête, une fois cette dernière en sécurité. Ben quoi ? Ne l’ayant jamais perçue, la jeune femme l’imaginait peut-être fortement arrondie, à la manière de ces collines depuis lesquelles les enfants se laissent parfois rouler. Enfin… En version XXL, et avec des habitations faisant office de jolis obstacles ou tremplins, soit. Ou alors pleine de mignonnes grottes qui devraient être vraiment sympathiques à visiter, elle ne parvenait pas à franchement se décider.
    Dans tous les cas, autant dès à présent penser à tous ces anodins et hypothétiques petits trucs qui pouvaient redonner le moral après une tuerie de masse, mais que presque personne n’avait finalement jamais ni le temps, ni l’envie de faire ; cela éviterait de futiles regrets, plus tard.

    Car carnage éreintant il allait y avoir, c’était assuré. Vu les informations piquées à droite et à gauche, ainsi que la vision loin d’être sereine qu’offrit plus tard leur approche de l’animal gigantesque - hélas peu rond -, un sacré boxon les attendait même déjà.

    De leur côté, les rares nuages, hauts dans le ciel, continuaient à défiler paisiblement, sans se soucier le moins du monde du sort de la bestiole en voie de potentielle disparition, ou de celui de ses habitants. L’ingrate météo si joyeuse soulignait plein de détails et permettait de voir loin, malgré l’absence de hakis ou de capacités liés à la vision.
    Ainsi, l’image de vaisseaux s’attaquant sans pitié, ou de membres qui tentaient de s’accrocher, encore, à des restants de navires détruits par les coups de canons, risquait de troubler les futurs moments de repos d’au minimum quelques personnes. Si pire ne les remplaçait pas très vite.

    Les ancres furent jetées au port au bout d’un moment nettoyé, les ordres donnés, et les marines qui ne devaient pas rester à quai se mirent en marche. N’ayant sans doute pas assez récupéré pour l’accompagner dans le dur exercice qui l’attendait, Lydia mira partir son vaillant petit frère du coin de l’oeil, tout en priant silencieusement un dieu inconnu pour ne pas le retrouver blessé.
    Il ferait attention, elle n’en doutait point. Elle n’ignorait pas grand-chose non plus de ses formidables capacités. Nonobstant, malgré ses qualités, ses médailles et ses faits d’armes, le gringalet Lévy resterait sans doute à jamais un merveilleux enfant à son regard attendri. C’était ainsi.

    Sa chevelure fut rapidement nouée en chignon afin de ne pas gêner sa vision. Daniel et ses hommes furent ensuite suivis d’un pas assez rapide.
    Les dagues en main, ses doigts légèrement tremblants par instants, l’ancienne cp oublia rapidement tout ce qui n’était pas leur environnement direct. S’assurer de sa survie et de celles des gars proches devenait une priorité.

    Il y avait du monde sur l’île vivante. Beaucoup trop de monde pour un lieu habituellement assez paisible. Malgré tout, le tout début de leur avancée parut presque trop facile. Les premiers combats ne durèrent en effet guère longtemps en eux-mêmes, ces ennemis-ci étant assez faibles et peu doués.
    De la stupeur se fit cependant ouïr dans les rangs alliés, lorsque le premier décédé vint presque toquer sur une épaule pour se refaire gentiment embrocher. Une fois. Deux fois. Trois fois. À la cinquième visite du même cadavre ambulant, on s’en agaça sérieusement.

    Étrangement, peut-être, les suivants choquèrent moins. L’information que ces saletés se relevaient se propagea en effet parmi les hommes du vice-amiral avec rapidité et efficacité. Ces guerriers pour une partie chevronnés s’adaptèrent donc.
    Mais les rencontres qui vinrent ensuite, même si elles ne se révélèrent pas trop difficiles non plus, alentirent déjà bien davantage que les précédentes la progression générale de par leur nombre.

    Il fallut un temps pour comprendre qu’il se révélait fichtrement nécessaire de transformer les décédés qui ne voulaient pas véritablement crever en morceaux de tapis ou équivalent, pour être sûrs qu’ils ne prendraient cette fois plus personne à revers. Entre le brouhaha des hommes et des lames, l’attention portée bien plus sur ce qui bougeait que sur ce qui ne se re-mouvait pas encore, ou pour résumer le chaos des combats, obtenir et s’assurer que cette solution précise fonctionnait bel et bien définitivement demanda plusieurs fructueuses tentatives.
    Enfin. Si ces créatures étaient résistantes, les marins l’étaient aussi, bien qu’ils n’avaient qu’une seule vie. En plus, ils étaient organisés. Le commodore Mattlefield et la plupart de ses comparses présents sur place se montrèrent donc plutôt efficaces, quitte à combattre si besoin à plusieurs la même cible pour l’exterminer au plus vite.

    De son côté, la jeune femme avait déjà décidé de s’offrir avec d’autres le luxe de jouer le rôle de trouble-fête. Un petit coup de dague bien placé par-ci, un autre par-là, lui permettait de temps en temps de libérer temporairement une main amicale prise dans un contact trop prolongé avec une de ces étranges bestioles hostiles. Elle s’échappait alors par la suite, pour tenter d’aller aider un autre allié en vue, ou s’occuper de distraire un malin qui essayait de les faire danser à distance.
    Les combats directs n’étaient pas pour elle, aujourd’hui. Son but était en priorité que les autres puissent se regrouper, eux ayant l’habitude de se battre en équipe, ou simplement de souffler un moment.

    Tôt ou tard, à force de cabrioler entre les diverses escarmouches, l’orée de l’immense forêt de bambous du coin (peut-être un peu amochée par le dernier passage sous la flotte de la tortue tout de même), se dessina devant son museau concentré. Il lui fallait faire demi-tour ; l’endroit était trop fréquenté, et ce par des têtes à plantes qui ne lui revenaient vraiment pas. Franchement, ils ne peuvent pas juste facilement mourir ?
    Elle cria donc une proposition de repli aux très rares marines qui s’étaient autant avancés, tout en continuant à tracer un petit bout de chemin malgré tout dans le but de porter secours à autrui de nouveau. Sans percevoir bien évidemment et notamment, une lame qui s’approchait un peu trop près de son dos fort mal protégé. Mais dans l’enfer d’un combat, qui pouvait se targuer de tout remarquer ?
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    Si le sujet n’avait pas été aussi grave, j’aurais probablement esquissé un sourire narquois devant notre marée blanche et bleu. Franchement, depuis combien de temps je me prétends grand stratéguerre ? Malheureusement, savoir que du sang, trop sans doute, allait couler, atténues l’hilarité carnassière de la cynégétique. Ayant pris de la hauteur, j’admire le « spectacle ». Ethan a décidé avec ses hommes des s’emparer du port, accompagné d’une avant-garde de l’élite. Rare était les agencements qui pouvaient autant aller de concert. Le Gévaudan s’était ainsi déporté accompagné de bâtiments de l’élite pour frapper un grand coup et ravager le blocus en un coup de butoir chirurgical. Ainsi, la régulière tient le port et s’occupe de combats rangés, tandis que l’élite s’enfoncent dans les lignes ennemies.

    En même temps un frémissement aux limites de ma conscience m’informe qu’un nombre considérable de lueurs ennemies se sont éteintes aux abords de la montagne, manifestement, notre arrivé a donné suffisamment d’ardeurs aux défenseurs pour renverser leurs adversaires. Mais cela n’est bien sûr pas suffisant. Je demande alors à mon estafette de passer l’ordre aux élites situés au port de laisser le soin à la régulière de la zone, tandis qu’ils traverseront la ville pour secourir le maire. A priori, il y aura assez d’officiers de leur coté pour juguler une menace plus importante que les autres. Dans le pire des cas, un vice-amiral ou un commodore pourront se porter à leurs secours. Je souris alors d’une affection sincère, et dire que je commande encore au « petit gars » malgré que nous soyons des égaux en termes de grade et qu’il me dépasse dans biens des domaines, les habitudes ont la vie dure.

    Il est à présent temps de faire savoir aux moucherons importants qui volettent autour de la tortue, qu’ils ne s’agissent pas de leur décision la plus éclaires, et que contre toute attente, il s’agira de la dernière. J’avais regardé avec circonspection la légende que Glutonny était à la tête d’une armada de zombies dans le chef avait été remplacé par un bulbe livide. Et contre tout mon scepticisme, il s’avère que ces histoires de contes de fées sont effectivement exactes. Et comble du ridicule, pour s’en débarrasser, il fallait les abattre, ce qui aurait pour effet de les faire revenir à la vie. Pour une fois dans ma carrière, il me serait demandé de tuer des criminels afin de leur sauver la vie, c’en serait presque risible. Malgré tout, il faut se rendre à l’évidence, même si dans le temps, on y retrouve des marins, beaucoup sont des pirates, il sera donc nécessaire de les tuer une troisième fois ? Imaginez qu’on doive se battre contre un chat dans ces conditions.

    D’un bond gracieux, j’atterris sur la poupe de mon navire et sabre au clair, pointe en direction de la flotte ennemie, il est l’heure de mériter son salaire. Il n’y a rien de plus agréable que de se battre au coté de frères d’armes, on peut leur faire une confiance absolue, je n’ai donc plus besoin de me soucier de la terre ferme. Je prends une profonde inspiration, et emplissant mes poumons d’airs, je canalise ma puissance et ma volonté. J’expire alors laissant insidieusement mon aura courir sur les vagues, j’imprime à tout ceux présent ma prestance du colonel. Ne connaissant pas les effets qu’aurait une bonne vague de fluide royal sur mes ennemis, j’ai préféré penser à mes alliés. Car tous à présent sentent dans le frémissement de leur échine, et dans le cri d’alarme que leur lance leur instinctifs primaires, que le loup est entré dans la bergerie, et qu’il ne fait pas bon d’être un mouton. L’énergie relâchée n’est pas suffisante pour faire tourner l’œil à quoique ce soit, juste imprimer la peur ou la fierté dans leur cœur. Pour accompagner cette décharge d’énergie, j’entonne alors d’une voix puissante notre cri de guerre.

    -JE SUIS LE CERBÈRE, VOUS ÊTES MES PROIES ! RÉSIGNEZ VOUS !


    Comme une machine bien huilé, mon cri de guerre est accompagné du cœur de ma flotte, et sans doute de quelques fans par-ci, par-là.

    -VOTRE DESTIN EST SCELLÉ !


    Je donne alors l’ordre à mes troupes de lancer l’offensive contre la flotte adverse. Tandis que mon navire, le Cerbère, tranche les flots accompagnés du Baskerville, et d’une autre frégate de l’élite qui se joint à la fête en remplacement du Gévaudan. Le gros de notre flotte combinée encercle la formation ennemie pour la pilonner et lui interdire tout replis. Rien ne dit que cette stratégie aura le moindre impact sur des troupes décérébrée, mais en règle générale, voir trois navires, éperons en avant, charger en direction de leur frêles esquifs, pousse les moins courageux, voir les plus malins à rendre les armes. Surtout lorsque le navire de tête porte à son bord une légende au regard de glace, la lame de feu et précédant son sillage d’une lame d’air qui fend les flots comme pour inviter son navire à voler sur une mer qui n’offre aucune résistance. Et oui, sans doute que voir son propre navire proprement séparé en deux aide à se faire une raison. Qui a osé dire que j'en fais trop ?

    Spoiler:
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    Les officiers en charge des chaloupes du débarquement poussèrent quelques invectives quand les embarcations touchèrent l’eau; dans la précipitation, les petits bateaux étaient plus lâchés dans le vide que mis à l’eau ! Ça allait être plus dur d’arriver à bon port s’il fallait repêcher les gens et le matériel. Mais excepté quelques secousses et une ou deux casquettes à l’eau, rien de grave ne fut à signaler. Et surtout, si quand ils étaient arrivés, la mer était tapissée de navires en plus ou moins bon état, le vice-amiral Levi avait fait passer un grand coup de serpillière au plomb. Seuls quelques débris encore rougeoyants pour certains se trouvaient sur le passage, mais les nombreux canots passaient au travers sans y prêter attention; seuls ceux fermant la marche prenaient le temps de ramasser les rares blessés qui ne semblaient pas sous les ordres de Gluttony.

    Située à la proue de sa barque, comme les autres officiers sur les autres coquilles de noix, Helena, les veux vissés vers la titanesque tortue, haranguait ses hommes qui ramaient au sens premier du terme. Les canons de Marine s’en donnaient à cœur joie derrière; ce barouf allait non seulement dégager la voie, mais aussi rappeler à la racaille des mers qu’il y avait autre chose que des chalutiers lanceurs de feu grégeois et des bonzes qui se trouvaient en travers de leur route. Cependant, c’était un petit contingent qui filait vers Karakuri en ce moment; à peu de chose près un quart de la force envoyée en renfort, estimait Helena. Tout le reste était resté à bord pour les combats navals et, à moins d’un coup de chance ou d’avoir les meilleurs artilleurs du monde, le Cerbère et autres ne tireraient pas vers la tortue afin d’éviter de la blesser accidentellement; excepté ce qu’ils avaient sur eux, la troupe du débarquement était livrée à elle-même. Enfin, si avoir un vice-amiral avec eux comptait comme être livré à soi-même. En un temps record, le port fut atteint. Les troupes en charge du débarquement allaient se séparer en deux : une partie allait peu à peu nettoyer le port tandis qu’une autre gagnerait les hauteurs pour aller rejoindre le Temple de la Plénitude afin de nettoyer les hauteurs et surtout permettre aux habitants, partis se réfugier chez les moines, pourraient souffler.



    - Restons groupés et pas de quartier!


    Les groupes en charge du port avancèrent vite. S’il y avait une grosse quantité de pirates sur les lieux, beaucoup n’étaient que du menu fretin; il y avait fort à parier que les plus dangereux des forbans avaient gagné les hauteurs eux aussi, les religieux étant bien plus durs à affronter. Très vite, la situation tourna au carnage, chacun y allant de sa spécialité : Helena, tout en précision et élégance, alternait esquives, pirouettes et frappes d’estoc telle une ballerine meurtrière. Janos, comme un hachoir a viande sur jambes, plongeait dans les groupes de pirates en tailladant et tirant sur tout sur son passage, éclatant têtes et membres qu’il ne parvenait pas à trancher à coups de pieds et de crosse. Tanja, entre deux réflexions philosophiques sur le coté moral de manger les œufs de la tortue géante si c’était une femelle avant de se demander s’ils seraient meilleurs en omelette ou mollets, voltigeait avec son grappin et faisait pleuvoir ses flèches sur les hommes de Gluttony. Très vite, le trio infernal de la 101ème avait sécurisé un pâté de maisons à eux seuls et avançaient, repoussant les pirates vers la sortie de la ville. Une fois les flibustiers en déroute, il faudrait passer un bon coup de balai pour que le gros des troupes puissent débarquer !


    - Caporale De Ruyter ! Regardez là-bas !!!


    Ou pas ???


    - Mais... Mais que font ces pirates avec une seringue géante ?
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    Jaimais le jeune capitaine des Sandstorm Pirates n’avait vu de telles créatures. Surgissant de l’orée des bois, à la suite de Ren, il se retrouva à contempler une véritable marée humaine en contrebas. En y regardant de plus près, ces envahisseurs avaient quelque chose de.. spécial. Tous semblaient comme parasités par une sorte de plante qui leur poussait littéralement sur le visage. Le jeune pirate esquissa un sourire amusé avant d’analyser la situation. Entre lui et la nuée d’adversaire, quelques villageois tâchaient de résister et un homme au look singulier venait de se présenter à Ren, après avoir éliminé quelques pirates. Son visage lui était vaguement familier, mais il ne parvenait pas à mettre le doigt sur l’occasion où il aurait pu le voir. À ce stade, il était d’ailleurs difficile de déterminer s’il s’agissait d’un allié de circonstance, ou d’un adversaire à la solde de Kutroshinsky. L’une de ces créatures se mit alors à ramper derrière le borgne comme pour se jeter sur son dos et ni une ni deux, Azerios pointa son indexe en sa direction, tirant trois balles de sable durcit pour l’abattre aussitôt. Affichant un sourire moqueur, il dégaina Griffon pour se préparer au combat.


    Allons-y Ren, éliminons ces enfoirés.. tous ces enfoirés.


    S’avançant parmi les villageois, il se dirigea vers la vague d’ennemis qui continuait d’avancer inexorablement. Au loin, des bruits d’affrontement raisonnaient de plus belle, des tirs de canon, des flashs lumineux, pas de doute, la Marine venait d’entrer en scène. Au contact, le jeune pirate se mit à trancher rapidement les premiers adversaires qui se présentaient à lui. Des bras, des têtes, des jambes, tout un tas de membres volaient dans une véritable valse macabre. Malgré le bulbe qui lui poussait sur l’arrière du crâne, il reconnu alors un peu plus loin une cible de choix : Le Seigneur des forêts en personne. Sirquiz voletait quelques mètres au dessus de ses troupes, ses deux bras changés en ailes. Sourire sadique aux lèvres, Azerios décocha alors une lame d’air qui tournoya rapidement dans sa direction à l’aide de Griffon. L’homme bête esquiva alors, mais la lame d’air revint dans son dos tel un boomerang et l’entailla violemment, le déstabilisant s’en vol, ce qui l’obligea à retomber au sol. D’un bond rapide, le jeune pirate trancha quelques sbires avant d’arriver sur sa proie.


    T’es cuit.


    D’une estocade rapide, il passa sa lame dans le torse de celui qui se faisait appeler « Le Sage ». Ce dernier s’écroula dans un soupir, face contre terre. Tourna le regard en direction de Ren, le jeune capitaine pirate se sentait en veine, il venait purement et simplement d’ajouter un primé à son tableau de chasse pour la Corsair Race, et ce, avec une facilité déconcertante. Mais les ennemis ne cessaient d’affluer et il fallait s’organiser de toute urgence pour éviter d’être submergés. Retournant auprès des quelques villageois qui défendaient le sentier menant au col, le jeune homme entreprit d’aider à organiser la résistance. Scrutant brièvement les alentours, il en vint à la conclusion que si les envahisseurs souhaitaient continuer à grimper par ici, ils devraient forcément passer entre ces deux rochers un peu plus haut. Ce qui était un véritable avantage en soit, puisqu’ils pourraient s’en servir comme goulot d’étranglement.


    Reculez vous autre ! On se repli sur ces hauteurs ! Cette position sera plus simple à défendre croyez-moi. hurla-t-il aux villageois, le sabre brandit en direction de la route du col.


    Les défenseurs échangèrent brièvement un regard, mélange d’incompréhension, avant de se décider à suivre le mouvement. Reculant en direction des hauteurs, éliminant ces véritables zombis sur son passage, le capitaine des Sandstorm Pirates s’improvisa en leader temporaire de ce petit mouvement. C’est alors qu’il prit un violent coup sur le flanc, qui l’envoya s’écraser à quelques mètres contre un arbre. Se relevant rapidement, c’est avec surprise qu’il découvrit son assaillant. Le Seigneur des forêts était remit sur pied. Comment pouvait il se relever après ce qu’il avais subit ? Le jeune pirate n’en croyait pas ses yeux. Pestant, il bondit rapidement en sa direction, esquiva un nouveau coup d’aile meurtrier de justesse, et trancha dans le flanc de son adversaire. Marquant un temps d’arrêt derrière lui, il le transperça de nouveau au niveau des côtes, convaincu que cette fois-ci il aurait son compte. Sirquiz mît genou à terre, dans le silence, comme s’il venait d’être vaincu. Mais au moment même où Azerios tourna les talons pour apercevoir les défenseurs prendre position plus haut, il fut balayé d’un puissant revers d’aile.

    Roulant sur le sol, il se releva illico pour se rendre compte que Le Seigneur des Forêts était de nouveau sur pieds. Et ce n’était pas la seule surprise, de nombreux adversaires éliminés se relevaient à leur tour, prêts à repartir à la charge. L’ennemi d’aujourd’hui était bien différent de tous ceux qu’il avait pu croiser jusqu’à présent. Essuyant la lame de Griffon d’un geste rapide avant de la rengainer, Azerios n’avait pas encore dit son dernier mot. Il leva sa main gauche en l’air, générant une grande quantité de sable qu’il fit tournoyer autour de lui. Les premiers sbires qui tentèrent de l’atteindre finir par tomber progressivement, asséchés par le pouvoir du Logia du Sable. Sirquiz, lui, parvint à l’atteindre sans le moindre mal, lui décrochant un puissant coup de genou dans la mâchoire, ce qui eut pour effet de projeter le Sablonneux en arrière, interrompant sa petite tempête improvisée. Histoire d’enfoncer le clou, l’homme Hibou tenta alors une attaque en piquée mais Ren intervint, le cognant dans le flanc, d’un rapide coup de poing noircit au fluide offensif.


    Ça va aller ? railla Ren avec un sourire narquois.

    Ouais je devrais survire… C’est quoi ce bordel..


    Cette virée sur Karakuri qui initialement aurait pu s’apparenter à une mission de routine était soudainement en train de tourner au vinaigre. Initialement débarqués pour jouer les charognards et récupérer quelques têtes de primés, voilà que les Sandstorm Pirates se retrouvaient à prendre part à la défense de cette immense tortue et à devoir lutter face à des adversaires à priori increvables…


    Spoiler:


      gigantomachie









      Visiblement, quelqu’un avait déjà fait ripaille avant que je ne passe à la table. Et ça, c’était vraiment pas sympa. Fort heureusement, alors que nous débarquions dans cette vaste clairière où moines et locaux tentaient de défendre leur terre, nous aurions bientôt bien assez à faire. À peine étais-je arrivé qu’un inconnu me salua, me faisant remarquer que j’étais en retard. C’était sûrement lui qui m’avait privé d’un buffet d’hommes-plantes. Et, maintenant que je remarquais ce détail, je ne voyais plus que ça, reportant mon attention vers le chemin qui montait jusque là. De nombreux pirates grimpaient jusqu’à nous, pour la plupart dotés de ces deux feuilles, plutôt amusantes d’apparence, qui leur sortaient du haut du crâne. Le capitaine à mes côtés, l’ordre ne tarda pas à être donné de tous les éliminer.

      « J’attendais que ça, mon pote. » répondis-je d’un sourire carnassier.

      Nous élançant vers les pirates-plantes, le contact se fit violemment. À grands coups de poings et de pieds, je me taillais un chemin dans leurs rangs. Sans ménagement, je les envoyais voler par pelletées, éclatant leurs os et faisant couler le sang. J’évitais un sabre, fracassais le crâne de son détenteur contre celui de son voisin, et continuais ainsi en faisant attention à ce que personne ne me frappe dans le dos où se trouvait mon instrument. Je bondissais comme un acrobate, exécutant une vrille à quelques mètres de hauteur avant de retomber dans le tas. D’un coup de pied descendant, j’écrasais la tête d’un pirate au sol, brisant le sol en un petit cratère sous le corps de l’homme qui déstabilisa les assaillants alentours. Suffisamment pour frapper tous ceux à portée d’un coup de pied circulaire qui les envoya au tapis, aérant un peu l’espace autour de moi.

      Aze était aux prises avec un homme qui avait des ailes à la place des bras, mais qui ne fit pas long feu alors qu’il était transpercé par l’homme de sable. Un peu déçu par le bref combat, je souris quand même au capitaine lorsqu’il se tourna dans ma direction, levant un pouce pour saluer sa performance. Toutefois, le nombre d’ennemis devenait ingérable et nous avions beau batailler comme des enragés, nous dûmes battre en retraite pour rejoindre les locaux qui se défendaient comme ils le pouvaient. Les moines, eux, se démenaient bien mieux, mais face à la marée d’ennemis, ils finiraient par se faire engloutir.

      Menés par l’homme de sable, les villageois se mirent à remonter le col pour gagner le point qu’il avait désigné. Je reculais peu à peu, couvrant les plus faibles dans leur retraite. J’étais certes un salopard, mais même moi j’avais mes limites, et nous avions besoin de toute l’aide possible pour venir à bout de ces pirates. Je continuais de frapper inlassablement, envoyant de violents coups de poings qui soulevaient mes adversaires pour qu’ils viennent s’écraser sur leurs camarades derrière eux. À ce rythme, ce ne serait finalement pas si difficile après tout. Mais, j’avais peut-être parlé un peu vite.

      Et, la scène qui suivit fut des plus perturbantes. Tous les pirates tabassés jusque là se relevèrent les uns après les autres, leurs membres tordus dans des angles improbables ou tout bonnement manquants. Enfin, ce dernier détail fut rapidement réglé lorsqu’ils se mirent à remboîter leurs épaules et articulations diverses et variées, certains tentant vainement de rattacher leurs membres. C’était à n’y rien comprendre, pour la plupart d’entre eux j’étais pourtant persuadé d’avoir mis fin à leurs jours. Toutefois, pour une raison inconnue ils se relevaient de tous côtés comme des morts-vivants. Mon visage tout d’abord surprit se mua alors en un grand sourire, candide et enthousiaste.

      « Wouhoouuu ! Des zombies ! Vous êtes des zombies, c’est ça ?! » leur demandais-je surexcité.

      « C’est...c’est quoi un zombie ? » marmonna mollement un des hommes qui venait de se relever, la tête bloquée sur le côté à cause d’un coup de poing asséné par moi-même.

      « Ben, c’est vous. Mais, dans les histoires, vous causez pas. Eh ! Vous êtes de faux zombies ?! C’est de l’arnaque ! » m’exclamais-je outré en attrapant le zombie-plante par le col et le marteler de coups de poings en plein nez. « Ça. T’apprendra. À. Jouer. Avec. Les. Sentiments. Des. Gens ! Saloperie va ! »

      Au dernier coup, sa tête quitta ses épaules et roula aux pieds de ses camarades qui, remis comme neuf, se lançaient à nouveau sur moi. Bataillant comme un forcené, je réfléchissais à un moyen de me débarrasser efficacement de ces types. D’un bond en arrière, je passais par-dessus plusieurs pirates, attrapant la plante qui sortait de la tête de l’un d’eux, le tirant avec moi. Réceptionné au sol, je tirais le pauvre homme accroché aux deux feuilles dans tous les sens, le soulevant du sol en le faisant tourner au-dessus de ma tête. Au passage, cela suffisait pour repousser les audacieux qui s’approchaient un peu trop. Cependant, j’avais beau faire tout ça, la plante ne s’arrachait pas si facilement et, avant qu’elle n’ait cédée, c’est seulement à la tête que je me retrouvais agrippé. Et, la plante n’avait toujours pas lâchée prise. Mais, du coin de l’œil, je vis le capitaine trancher menu les pirates-zombies-plantes pour s’assurer  qu’ils ne se relèveraient pas.

      « Hum, j’imagine que c’est le plus simple. » marmonnais-je en décapitant un zombie du tranchant de la main.

      Celles-ci se recouvrant de la couleur charbon du fluide offensif, je me mis à tailler dans le vif, découpant mes adversaires en privilégiant la tête. Les scalper semblait aussi efficace, tranchant le haut du crâne en arrachant la plante enfoncée dedans. Il n’y avait pas d’hésitation à avoir, les adversaires étaient nombreux et continuaient d’affluer. Plus bas, dans le port, les explosions retentissaient, se rapprochant peu à peu. C’était là la première fois que je me retrouvais dans un combat d’une telle ampleur, et j’adorais ça.

      Soudain, une ombre passa rapidement, mon regard attiré par un mouvement vif dans les airs. Récoltant un énième scalp-plant, je me retournais pour suivre ce qui m’avait survolé. Le capitaine, à une dizaine de mètres, fut attaqué par surprise par l’homme-oiseau qui le projeta plus loin. Moi-même j’étais proche mais, encombré par le nombre d’adversaires, je devais trancher à grands coups de mains renforcées au haki pour me frayer un chemin, faisant voler les têtes les unes après les autres.

      J’arrivais enfin aux abords du combat entre l’homme de sable et l’homme-hibou, ce dernier se relevant continuellement comme si rien ne l’atteignait. M’élançant à leur suite, je vis le capitaine voltiger en arrière, son pouvoir se dissipant en laissant retomber les grains de sable sur le sol. Et, alors que le volatile humain retombait en direction d’Aze, je débarquais d’un côté, le poing armé du fluide offensif. Je lui envoyais alors une puissante patate en plein dans les côtes, sentant quelques-unes se briser sous mon poing alors qu’il voltigeait plus loin.


      « Ce bordel, c’est que c’est des putains de zombies ! Même si je continue de penser que ce sont pas des vrais... » commençais-je, songeur en me grattant le menton, avant de trancher un nouveau scalp où étaient fichées les deux feuilles. « Sans trop de surprise, ça a l’air de venir de ce truc. » expliquais-je en me cognant le pied contre un corps desséché à mes pieds qui ne semblait plus avoir l’envie ni la capacité de se relever, le soulevant par la plante fanée sur sa tête, je le montrais au capitaine. « T’es vernis mec, les dessécher ça a l’air de faire le taf. »

      Je lançais le corps sur un groupe de pirates qui furent projetés à terre, emportant ceux qui les suivaient dans un effet domino. Avec l’aide du capitaine, nous continuions de couvrir les arrières des locaux qui avaient eus le temps de remonter jusqu’au goulet créé par les deux rochers. D’un nouveau coup de pied circulaire, je repoussais une ligne de zombies-plantes. Cela nous fit gagner suffisamment de temps pour que nous remontions le col. Je cherchais du regard l’homme qui m’avait salué à notre arrivée dans la clairière, sans le voir pour autant, alors qu’il avait semblé plutôt doué. De plus, j’avais crus voir des zombies êtres tranchés de nul part à plusieurs reprises dans l’affrontement.

      De nouveau, une ombre nous couvrit avant de nous dépasser, marquant le retour de l’homme-hibou qui s’accrochait malgré les multiples coups qu’il s’était déjà prit. Le volatile hybride se posa devant nous, nous coupant la route pour rejoindre le goulet d’étranglement. Pris en tenailles par les zombies, notre seule chance était de foncer dans le tas et de se débarrasser de cette saleté de piaf. D’un regard entendu avec le capitaine, nous nous élancions de concert vers le rapace humain qui, en plus des ailes, avait désormais un bec tranchant à la place de la bouche et des serres aiguisées à la place des pieds.

      Les avants-bras renforcés au haki, je lui fonçais droit dessus, abandonnant toute stratégie, d’apparence en tout cas. Alors que le grand-duc fondait sur moi, je me projetais de côté, révélant une lame de sable envoyée par Aze qui le frappa de plein fouet, l’envoyant perdre ses plumes une dizaine de mètres plus loin. D’un regard en arrière pour féliciter le capitaine, je vis alors les zombies se rapprocher derrière lui.

      « Derrière toi ! » m’exclamais-je pour le prévenir.

      Du bout du pied, je soulevais une pierre grosse comme le poing, frappant dedans d’un coup de pied qui l’envoya voler droit dans la tête d’un homme-plante qui s’élevait derrière le sablonneux. D’une nouvelle lame de sable horizontale, il nous fit gagner assez de temps pour que l’on reparte à l’assaut du gros pigeon. Et, sans grande surprise, le zombie à plumes se relevait et s’élevait dans le ciel, fondant en piqué sur nous, son bec pointu en avant. Dans ma course, je parvins à plonger de côté pour éviter son attaque, sentant tout de même l’estafilade se dessiner sur mon flanc. Alors qu’il prenait appui sur le sol de ses serres pour se propulser et éviter une nouvelle attaque de l’homme de sable, battant puissamment des ailes en créant une légère bourrasque à son envol. J’avais de nouveau bondis, la main tendue pour agripper ce qui lui faisait office de cheville. Mais, malgré mon poids, il s’envola comme une flèche en me tractant avec lui. Son autre serre tentait de me frapper pour se débarrasser de moi, ses griffes creusant quelques sillons sanglants sur mon corps d’albâtre.

      « Crois pas te débarrasser de moi si facilement ! » m’écriais-je, la lèvre, une arcade ouverte et une plaie sur ma joue maculant mon visage de rouge.

      Luttant contre le vent, je me tirais sur son dos en lui empoignant les plumes, bloquant une de ses ailes en affichant un sourire dément. Le hibou hybride s’était élevé au-dessus de la marée de pirates-zombies. Je me relevais difficilement sur son dos, ayant agrippé une de ses ailes pour perturber son vol, l’envoyant droit en piqué vers les hommes-plantes. Je lâchais son aile, poussais sur mes pieds aussi fort que je le pouvais et partais dans une pirouette acrobatique qui me parut aller presque au ralentit. Survolant les zombies la tête à l’envers, la vision de cette bataille en devenait presque artistique. Je vis alors l’homme-hibou-pirate-zombie s’écraser parmi ses alliés, les fauchant de son bec et de ses ailes dans son crash. De mon côté, je tombais au milieu des zombies en écrasant mon pied assez fort au sol pour déstabiliser mes adversaires alentours un court instant.

      Je sentis leurs lames m’effleurer alors que j’enfonçais leurs lignes d’un coup d’épaule, enchaînant aussitôt de coups tranchants, les mains tendues pour me tailler une route de sortie. Entre les explosions, les tintements métalliques de sabres et les bruits sourds des poings, l’ambiance était cacophonique. Un véritable chaos symphonique qui m’inspirait à composer un requiem pour les zombies.


      Techniques:



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      L’ascension fut expédiée en un temps record. Ethan et ses quelques hommes gravirent le dos de la tortue à vive allure, passant les bois denses et sombres, à l’abri des regards ennemis. Sur le chemin, ils croisèrent quelques rares hommes zombifiés. Le vice-amiral, à contre-coeur, réalisa que trancher la tête de ces choses les tuaient définitivement. Cela avait du sens. Glutony passait par on ne savait quel procédé chimique pour faire revivre les cellules mortes de ces corps, mais le centre des opération restait le cerveau. Un corps sans cerveau n’ordonnait plus aucune fonction.

      Ils arrivèrent enfin au village. Tous n’étaient pas encore barricadés dans les maisons. Les zombies n’étaient pas encore arrivés, mais Levi sentit leur présence toute proche. Le temps que ses hommes retrouvaient un semblant de souffle, il hurla l’ordre de s’enfermer dans les maisons et le temple. Il se retourna ensuite vers ses hommes. Ils étaient lessivés. Par ailleurs, ce n’était pas des épéistes mais uniquement une unité de tireurs. Il leur ordonna de le suivre jusqu’à la pointe, d’où ils se positionnèrent.

      « Si vous faites correctement ce pour quoi l’on vous paye, alors vous survivrez. Dans votre état, autant vous dire que si les zombies parviennent jusqu’ici, vous mourrez sans l’ombre d’un doute. »

      Ces hommes, habituellement dirigés par le commodore Mattlefield, lui-même tireur d’élite, dévisagèrent le vice-amiral qui les prenait de haut. Épéiste spécialisé et assumé, ils pensèrent qu’il ne pouvait pas comprendre ce qu’était leur profession. Ethan ressentit ce quiproquo. Un malentendu qu’il décida d’éradiquer d’un exemple tout simple. Il demanda au leader du groupe de lui prêter son arme. Il retira la garde, chargea l’arme et visa. Cela ne prit que très peu de temps, puis il tira. Le zombie à la tête de ce cortège tomba. La balle arriva entre les deux yeux.

      « Ne vous méprenez pas, fit-il en rendant l’arme à son propriétaire, je connais votre boulot aussi bien que le mien. Initialement, mon physique ne me permettait que des combats à distance, donc une formation de tireur m’a été imposée. Hélas pour vous, dans ma flotte, je ne vise que l’excellence. Je ne vous demande pas d’être des génies nés, mais des types bourrés de détermination. »

      Le soldat reprit son arme et se mit à genou. Il ne pipa mot. Simplement, il chargea son arme, visa, tira et sa cible tomba également. Ethan arbora un grand sourire. Voilà des hommes de caractère, pensa-t-il. Mais sa fierté s’effaça aussitôt. Un homme apparut au-dessus de leurs têtes. Il dégaina sa lame et envoya une puissante lame d’air. Un immense nuage de poussière se créa et un grand fracas retentit dans l’ensemble de la vallée. Le nuage se déchira d’un seul coup. Ethan se retrouva devant ses hommes – surpris d’être encore de ce monde , son meitou dégainé et le regard enragé. Les soldats reprenant leurs esprits, reconnurent l’auteur de cette attaque : Miguel Jimenez, ancien vice-amiral, tué par le révolutionnaire Ragnar.

      « Priez pour que personne ne prenne possession de mon corps si je venais à mourir.
      - P-pourquoi, monsieur Levi ?
      - Je serai inarrêtable. Maintenant, reprenez vos tirs, je m’occupe de ce vieil ami dont je pensais avoir fait le deuil. Retenez ces monstres, l’armée du commodore ne devrait plus tarder maintenant. »

      Ethan bondit puissamment en direction de son ancien collègue et ami. Sa lame s’écrasa contre la sienne, puis une multitude d’échanges eurent lieu. Le ciel scintillait et tous les participants à cet bataille pouvaient prendre le temps d’observer ces éclats lumineux. Flottant aisément dans les airs grâce à une maîtrise raffinée de leur geppou, les deux officiers se toisèrent sans broncher. Les quelques zombies croisés dans la montée ne semblaient guère être en mesure de s’exprimer, alors le vice-amiral ne s’attendait pas à grand-chose. Mais il fut accablé d’entendre le son de la voix de son ancien camarade.

      « Levi... »

      Intérieurement, l’officier était complètement bouleversé. Il eut envie de l’aider à se soigner et à retrouver sa vie d’antan, mais il savait cela impossible. Un homme ne meurt pas deux fois. Jimenez était bel et bien mort, tué par ce foutu révolutionnaire. Ce qu’il avait en-face de lui n’était que l’ombre du véritable vice-amiral. Il barricada son esprit et resta impassible devant cette abomination. Des veines bien visibles parcouraient l’ensemble du corps du zombie. Un corps en souffrance, mort depuis des mois, forcé à se remettre en activité. C’était absolument contre nature et Ethan souhaitait cesser cet odieux spectacle.

      « Pardonne-moi, Miguel. Parler aux morts n’a jamais été ma tasse de thé. »

      Les deux vice-amiraux repartirent simultanément à l’assaut.
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      Ce fut l’intuition que quelque chose n’allait pas tarder à empirer, peut-être. L’habitude de se faire attaquer en traître par un être tendrement aimé. Ou bien, encore, le traumatisme lié à son échec sur Zaun, qui empêcha son dos de récolter une pseudo médaille de bravoure de plus. Ou un mélange des trois à la fois.
      Toujours fut-il que, par miracle, Lydia sentit un petit bout de sa nuque doucement frissonner, et se retrouva soudainement aux prises avec une irrésistible envie d’esquisser quelques prestes pas point totalement chassés, dans une direction qui n’était pas celle qu’elle avait pris exactement jusque-là. Par automatisme, elle se laissa aller à ce brusque désir. Bien lui en prit.

      La lame vicieuse qui la visait s'abattit rapidement au final dans un vide presque total, ne rencontrant qu’un petit bout de chiffon, un simple morceau de chemise, sur sa route libérée. Cela suffit cependant à signaler enfin sa présence à la conscience de l’ancienne cipher pol, qui s’en retrouva courtement bien bêtement apeurée. Effrayée par son manque d’attention et des conséquences qui n’avaient pas eu lieu, surprise, elle n’eut que le temps de déglutir à moitié, avant qu’une de ses mains fatiguées ne se fasse couarde. Lâche.
      En effet, sa poigne sur l’une de ses dagues se délita, notamment par la faute de sa frousse futile ; la petite arme tomba en un murmure tremblant, au milieu du fracas grossier des combats environnants.

      Sans attendre de se faire reprendre pour cible, la jeune femme jugea qu’il valait mieux abandonner temporairement son bien mal géré. Se baisser afin de le récupérer la mettrait dans une position vulnérable de plus. Et puis, il lui restait de quoi se défendre si elle ne perdait pas son jumeau dans les prochaines minutes.
      Ainsi fut songé, ainsi fut fait. Elle raffermit sa prise sur le couteau rescapé, crispant même stupidement et brièvement ses doigts. Jeta à peine un regard voilé au marin qu’elle avait espéré pouvoir rejoindre, mais qui allait devoir patienter aussi.

      Pour essayer d’aider à les mettre tous deux légèrement à l’abri, il lui fallait auparavant se débarrasser de son nouveau compagnon assoiffé de sang. Sans se laisser aller à l’espérance qu’une main rassurante viendrait l’aider dans cette entreprise si cela s’avérait nécessaire. Les gens présents étaient déjà tous fort trop bien occupés et Ja… Ses frères n’étaient en plus hélas pas là pour au cas où. Quant à Daniel, il filait normalement avec le restant de ses hommes vers le village comme cela avait été convenu. En bref, aucun renfort n’était attendu dans ce petit coin à court terme, elle ne devait compter que sur elle-même.
      Alas, ce manque d’alliés proches et disponibles se fit vraiment ressentir, alors que son ennemi du moment se permettait de donner dans une vive ténacité. Bien plus que dernièrement, elle dût parer, esquiver, ou se protéger plus activement encore. Tout en circulant au milieu de bambous, puisqu’on bloquait sa possibilité de retraite directe dans l’autre sens. Ce, en évitant aussi de se fouler bêtement quelques chevilles sur les pierres qui trainaient traîtreusement ici et là, et en essayant de vérifier de temps en temps qu’on ne la reprendrait pas à revers. Il serait bête de perdre ma dernière arme, n’est-ce pas ?

      Sur Saint Uréa, certains pseudo-romantiques disaient qu’à deux, le temps passe toujours différemment. C’était plus ou moins valable pour certains en duel aussi. De son côté, Lydia perdit la notion de l’instant assez rapidement, et les quelques minutes qu’elle avait espéré devoir utiliser, au maximum, afin de fuir loin du zombie aimant la promiscuité, se multiplièrent vivement dans sa tête, devenant un semblant d’éternité frustrante.
      Assez pour qu’elle se décida soudainement à tenter d’attaquer à son tour puisqu’il ne lui était pas permis de se carapater en paix. Elle visa un bras. Son cou. Le haut d’une jambe. S’essaya même à une botte qui ne marchait d’habitude déjà pas souvent. Le monstre para tout sans rechigner. Riposta. Toucha de temps en temps sans s’y enfoncer son épiderme, rencontra d’autres fois des morceaux de bois qu’elle s’évertuait à tenter d’utiliser tels des boucliers.

      Reculant toujours, l’alerte demoiselle commençait à fatiguer. Beaucoup trop vite. Sûre et certaine d’avoir depuis le début le dessous, elle ne pouvait rien faire d’autre que constater de mieux en mieux cet état de fait et de se maudire d’avoir voulu jouer à l'abatteuse solitaire.
      Ainsi, lorsque son adversaire leva son propre sabre d’un air menaçant pour la énième fois, mais dans une position différente qu’à l’accoutumée , elle sut que cela puait à nouveau pour sa peau. Et qu’Ethan risquait d’être vilainement déçu s’il la percevait. Ou sacrément bougon, si elle devrait être ramenée dans son hôpital si douillet.

      « Oh ! Votre lacet est défait ! »

      Que l’individu, vil faquin mal habillé, n’en avait guère sur lui n’était pas important. Son petit cri essoufflé et ingénu, venu du fin fond de ses tripes qui commençaient à doucement désperer, fit son ouvrage et alentit fort légèrement le geste meurtrier. À croire que les zombies pouvaient eux aussi toujours être surpris.
      Elle gagna une demi-seconde peut-être. Ou un vingtième. Quelle importance ? Ce fut plus qu’assez pour lui permettre de sauter courageusement derrière un rocher plus gros que les autres et éviter de se prendre en pleine poire le coup qui fit exploser une partie de la roche en remplacement de sa tête.

      Les gravats ne s’étaient pas mis à rouler qu’elle se remettait déjà à essayer de s’esquiver. Comme d’habitude, l’homme plante la colla, l’empêchant toujours de s’abandonner à un repli stratégique. Change de plan. Réfléchis, Lydia, réfléchis. Tu ne tiendras plus longtemps.
      Le temps de tenter de trouver autre chose, il lui fallut par la suite trouver deux autres petits actes complètement stupides encore, dans le but toujours d’étonner courtement un duo de fois la bestiole qui ne désirait vraiment pas se laisser tuer et s’assurer de l’empêcher de la découper nettement, d’un coup sec, en gigots frais. À sa place, moururent dignement une autre pierre et un petit rassemblement de bambous qui n’avaient strictement rien demandé à personne.


      Fort heureusement pour elle, sans doute aucun, la fille Levi n’eut pas trop à chercher de possibilités dans les tréfonds de son cerveau pour se sortir de cette situation peu à son goût. Les secours arrivèrent. Pas sous la forme la plus espérée, soit, mais ils parvinrent au moins plus rapidement que prévu jusqu’à elle et son compagnon collant.
      En premier lieu, ils prirent l’horrible apparence d’une seringue géante, comme portée en trophée par un quatuor d’immondes humanoïdes-bulbes. Que son ennemi reçoive tant de renforts, avec une arme si … étrange, eut de quoi lui refourguer un bourdon au goût fort acide. Ce n’était après tout pas comme s’il en avait réellement la nécessité.

      Découvrir que des têtes bien plus humaines suivaient de leur mieux ce petit cortège difficilement ratable, même en étant concentrée pour ne pas mourir, fit monter de son sein un soupir déjà bien plus ravi ; soulagé. Elle ne se mourrait peut-être point. On allait même potentiellement pouvoir lui permettre de respirer avant de re-rentrer totalement dans une mêlée. Enfin… Pas tout de suite visiblement.
      Déjà, son adversaire principal reprenait la stance qui promettait à chaque fois de lui faire bien mal. Avisant un petit monticule de terre battue et de pierres pas bien haut, elle s’évertua alors à le placer entre eux deux. Sans distraction de sa part cette fois, il n’y en avait pas besoin : l’arrivée d’autrui avait eu le même effet.

      Les pierres voletèrent donc, la terre de même, la faisant tousser et papillonner des cils alors qu’elle continuait de reculer en sautillant. Une partie du tout dérangé par le zombie se mit aussi finalement à gentiment rouler, comme d’habitude.
      Et vint jouer aux billes dangereuses pour qui ne faisait pas assez attention à ses pas, sur le chemin que les porteurs ennemis paraissaient désirer prendre. Si, du moins, ils ne changeaient pas légèrement de trajectoire en percevant cela…
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      Leur flotte se sépare, plusieurs navires se détachent du groupe tandis que les autres tentent tant bien que mal de réaliser une contre-attaque. Le premier navire, tranché par mes soins, a vite vidé son équipage, des aberrations à la tête bulbeuse, et quelques-uns ont pris des chaloupes. La plupart cela dit se contente d’invectiver mes troupes. L’encerclement n’a malheureusement pas été total, j’ai surestimé la vitesse de pointe de ma flotte, et sous-estimé celle de nos adversaires. Cela dit, notre assaut n’est pas passé inaperçu. Ma formation offensive a abordé trois navires, et déja le combat tourne en notre faveur. Il faut reconnaître que j’ai un ressenti très étrange de nos ennemis.

      Normalement, mon empathie me permet de ressentir l’ennemi, sa frustration, sa colère, ses intentions, ce genre de choses. Mais ici, rien, ou du moins un écho distordu de pensée humaine. Un peu comme des vieux arbres. Ce n’est pas quelque chose que j’ai déja ressenti, mais lors d’échanges avec d’autres membres de l’amirauté, certains, à l’empathie particulièrement développé, au point même de sentir le fil du temps, m’expliquent sentir une sorte de cognition ralentie. Ici, c’est similaire, un peu comme si la pensée humaine était étouffée, ce qui fait sens, en vrai.

      Rapidement, plusieurs fronts s’ouvrent, plusieurs navires de gluttony sont pilonnés avec violence et il ne leur faut pas plus de quelques minutes pour couler corps et biens. D’un autre côté, la bataille à bord a un rythme plutôt étrange. Mon navire et celui de l’Ankou se débrouillent assez bien, mes subalternes triés sur le volet prouvent leur compétence. Cela ne m’étonnerait pas que la moitié d’entre eux finissent par passer commandant d’élite et avoir leur propre équipage, un jour. Tandis que le navire de renfort à quelques peu plus de difficulté. Mais cela n’est pas lié qu’à la férocité de mes subordonnés. Lorsqu’un pirate se voit défait, la plante qui lui enserre le crâne fane, laissant émerger son ancienne personnalité. Manifestement, les navires sur notre route étaient d’anciens marins, si bien qu’une fois libre, ceux encore en état de se battre rejoignent nos rangs.

      Par contre, lorsqu’il s’agit de pirates, ça fait parfois des gens à pourfendre deux fois. Quoi qu’il en soit, une fois notre ennemi vaincu, je rejoins l’autre équipage. Au bout de quelques minutes, c’est plié, entre les tirs nourris et nos abordages, le gros de la flotte est hors d’état de nuire. Cela dit, vu la vitesse à laquelle cela a été expédié, je me demande s’il ne s’agit pas là d'un stratagème. Certes, il y a une différence de capacités entre des habitués du nouveau monde et des gens qui n’ont pas été assez bon pour survivre à Grand Line, mais c’était trop simple. Je n’ai d’ailleurs croisé aucune véritable menace. Tout porte à croire que les navires qui se sont détachés embarquent à leur bord les vrais cadors, abandonnant à notre charge les équipages “jetable”. Ce qui est très pratique avec la main d’oeuvre zombifiée, c’est qu’elle n’a pas d’autre but qu’être utilisé comme de la chair à canon.

      Si bien, que même si on a sans doute éliminé un bon 60% des forces au large, les 40 restant sont les plus dangereux. Je décide donc de laisser deux navires pour sauver ceux qui peuvent l’être et offrir des soins aux anciens marins et civils. Je ne leur ai pas laissé de consignes pour les criminels.Il ne nous reste donc plus qu’à rejoindre terre par l’endroit où accostent en pagaille les pirates. Je profite de ce bref répit pour passer un appel rapide pour avoir un point sur la situation. Manifestement l’équipage du Gévaudan est actuellement empêtré dans un troupeau de zombies, aux prises avec des tigres, toute une histoire. Pendant ce temps là, les différents front progressent bien, manifestement, venir en quasi surnombre suffira à s’occuper prestement de cette attaque. Après, il sera temps de poser un QG sur Karakuri, je n’ai pas que ça à faire de venir à leur rescousse à chaque fois…
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      Si Helena pensait au début que l’estimation de sa subalterne concernant le nombre de pirates était une exagération, force était de reconnaître que Von Tirpitz n’était peut-être pas si mauvaise que ça en calcul… Trois Marines d’élite, même si ça vous rétame le pâté de maisons en 5 minutes incluant le chien du voisin, ça à ses limites quand il y a plusieurs centaines de gusses devant eux ! Le trio continuait sa progression tant bien que mal, mais  même le matériel montrait ses limites; Janos  était depuis longtemps à court de munitions et Tanja avait du arrêter de jouer du grappin pour tenter de ramasser ses flèches.

      Derrière le coin d’une maison, Helena pesta en voyant son sabre tellement couvert de sang, de gras et de saletés diverses qu’il ne coupait plus du tout. Incroyable de devoir faire de la maintenance en pleine bataille, mais ça en disait long sur son intensité et surtout la qualité douteuse du matériel. Sortant rapidement de sa poche un chiffon huilé,  Helena eut à peine le temps de commencer à essuyer son arme qu’un forban surgit au coin de la rue, couteau et pistolet en main.  Rapidement, Helena envoya voler d’un coup de garde à la main l’obusier du pirate, mais le coutelas restait là, lui. La lame du pirate ne rencontra que du vide;  quand à son visage, il se prit un pied à toute vitesse (jamais prendre une jupe trop serrée, question de mobilité) qui le fit rebondir contre un mur; deux fractures du crâne, ça devrait suffir. Helena poussa cependant un petit cri de douleur en reposant le pied à terre; dans la précipitation, sa cheville s’était quelque peu tordue, ayant été le point d’impact dans la figure de son adversaire. Un petit cri qui attira ses subalternes.



      -  Tout va bien, caporale ?
      - Oui, oui… Juste mal  positionné ma cheville sur ce dernier coup.
      - Vous avez pensé à porter des protections ?
      -  Des protections, comment ça ?
      -  On a quelques soldats de la 101ème qui privilégient le karaté et autres formes de combat à mains nues qui portent ce genre de chose pour stopper des lames ou des balles. Dans votre cas, ça pourrait s’avérer utile.
      - Intéressant… Mais ce n’est pas le plus important. Dépêchons-nous ! Je ne pense pas que cette seringue géante était un rappel anti-tétanique pour la tortue !
      - Oui caporale !
      - Oui patronne !



      Note pour plus tard : se renseigner à ce sujet. Même sans pièces mécaniques comme le commandant Aran, les gars de l’élite capables de faire un trou dans un cuirassé en leur flanquant une claque ne servaient plus a grand-chose avec une luxation ou une tendinite.

      Cette histoire de seringue, par contre… Difficile de dire combien de pirates restaient dans la course après le nettoyage à coups de canon fait par Kogaku et Levi et la foire au bifteck qu’était devenu le port, mais si jamais les hommes de Glutonny voulaient empoisonner la tortue, la partie était finie. Mais pourquoi l’empoisonner, au fait ? Raser complètement une île était contre-productif pour la piraterie;  les morts, ça ne gagne pas d’argent et donc ça ne peut pas être pillé ou racketté. Donc, vouloir l’euthanasier n’avait pas vraiment de sens. Décidément, les voies de la piraterie étaient impénétrables par moments…  Cependant, la chance semblait sourire au trio. Quelque chose ou quelqu’un semblait avoir voulu  ralentir les porteurs de cette picouze géante, car le son et le nuage de poussière qui émanait d’au-dessus de nos héros, vite suivi de pierres qui roulaient, indiquait une avalanche. Et en levant les yeux, un énorme piston; la fameuse seringue!  Il y avait encore du dénivelé à se coller, mais ils étaient arrivés.



      - Von Tirpitz! Coupez-leur la route, nous vous rejoignons.


      Un sandwich triangle entre les dents, la brunette aux grappins décolla en faisant fi du sol incliné.  Janos et Helena, n’ayant pas la chance d’avoir 150 mètres de câble en acier et un canon à 25 bars de pression à la ceinture, durent continuer à pied. Une minute plus tard, le trio était réuni.


      - Patronne ! Faut couper le bulbe sur leur tête !
      - De mieux en mieux...
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      Ce combat était l’un des plus difficiles pour le vice-amiral. Non pas que son amiral imposait une résistance extraordinaire, bien qu’il soit un puissant officier, mais c’était l’aspect psychologique et moral qu’impliquait cet affrontement. Deux épéistes expérimentés dont le niveau était sensiblement égal. Léger avantage à l’escrime pour Jiménez, plus expérimenté, mais léger avantage à Levi en terme de puissance et de vivacité. L’un compensait avec ses atouts face à l’autre. Malgré l’intensité des échanges, Ethan ne put s’empêcher d’avoir des moments d’absence, de s’égarer, envolé vers des songes lointains.

      Par exemple, il se remémora son dernier entraînement aux côtés de son collègue, à l’épée de bois. Ils furent seuls, sans aucun spectateur, libres de se battre de toutes leurs forces. La valse qu’ils réalisèrent lui rappela celle effectuée dans le dojo. Les mouvements étaient identiques. Autrefois, ils s’étaient affrontés avec beaucoup de plaisirs. Ils riaient, se chambraient avec élégance, sans délaisser le sérieux que nécessitait leur duel. Aujourd’hui, les visages fermés, le cœur serré, le ventre noué, les vices-amiraux n’exprimaient pas les mêmes sentiments. Ils étaient mêmes morts chez l’un d’entre eux.

      « Tu ne dois même pas te souvenir de notre dernier combat, fit Levi d’un ton nostalgique. Tu m’avais habilement vaincu. L’expérience avait primé sur ma fougue. Mais tu n’es plus rien de cet homme. »

      Le temps d’un instant, Ethan crut apercevoir une lueur humaine, émue, dans les yeux du défunt collègue. Le visage fermé, le vice-amiral dut une nouvelle fois enfouir ses émotions au plus profond de lui-même. Les deux lames renforcées au fluide de l’armement s’entrechoquèrent. Ce moment bloqué dans les airs profita à Levi qui, de son bras libre, envoya des jets électriques à bout portant. Tétanisé, Jiménez entama une chute. L’officier ne le lâcha pas d’une semelle et réapparut sur l’un des flancs de son adversaire, en pleine chute libre.

      «  Ittôryû - Suraisu Kabe, marmonna l’épéiste. »

      Une puissante lame d’air frappa le zombie dans une trajectoire en diagonale, afin de ne pas frapper les alliés. Jiménez s’écrasa violemment au sol. Mais comme s’y attendait Levi, malgré les dégâts et visibles sur ce corps torturés, l’ex-officier se releva péniblement mais se releva. La prochaine fois, je vise la tête, suggéra péniblement le jeune membre de l’amirauté. Il voulait en finir le plus rapidement possible. Son corps se recouvrit entièrement de haki de l’armement. Dès l’instant où Jiménez bondit, Ethan utilisa le geppou associé au soru pour se propulser à grande vitesse en direction de sa cible.

      Pour la première fois, il décida de complexifier cette technique. Il ajouta de la rotation afin d’augmenter sa vitesse. À cela, il ajouta l’électricité générée par son Arc Tesla. Il fallait ici imaginer une lance-humaine électrifiée se dirigeant à toute vitesse vers une cible qui commençait à prendre de la vitesse. Le choc fut extraordinairement lumineux et le résultat sans appel. Le zombie perforé chuta de nouveau. Ethan réitéra cette une dizaine de fois, ne laissant pas le temps à son adversaire de respirer. Les membres engourdis, certains complètement déchiquetés, Jiménez peinait à se relever.
      Contrairement au début de l’affrontement, Levi se battait avec toute la hargne dont il faisait habituellement l’usage.

      À bout de souffle par ces enchaînements successifs qui faisaient sa force, le vice-amiral allait maintenant en finir une bonne fois pour toute. Pour cela, seule sa technique la plus puissante à l’épée pourrait honorer cet homme. Il posa la main sur la poignée de sa lame rangée de son fourreau, puis démarra à toute vitesse. À la surprise générale, le défunt vice-amiral envoya une très vive lame d’air, impossible à esquiver à cette distance. Dans la surprise, Levi n’eut pas le temps de recouvrir son de son armure. Il se protégea avec son bras mécanique qui, sans le moindre doute, éclata en plein vol. Il n’arrêta cependant jamais sa course. Le visage apaisé, le zombie attendit sa fin qui ne prit qu’une fraction de seconde pour arriver. Sans qu’un œil eut le temps de voir Ethan dégaina sa lame, il le vit seulement la rengainer. La tête de son ancien collègue s’envola, apaisée.

      « Cette fois-ci, repose réellement en paix, camarade. »

      Sa tête commençait à vaciller, mais la bataille n’était pas encore terminée, ses hommes combattaient toujours. Il utilisa un soru pour se retrouve en-face de ses hommes, au sommet de l’île. Les zombies continuaient leur ascension malgré des tirs des deux fronts. Daniel et son escadron gagnait du terrain sans vraiment parvenir à ralentir l’ennemi. L’escouade d’Ethan, trop peu nombre, ne parvenait pas à cesser l’avancée de cette armée des enfers. Levi balança une lame, suffisamment étendue pour englober la première ligne, mais faible pour toucher tout le monde, par crainte de toucher ses alliés à l’arrière.

      « Ne baissez pas le rythme, tirez, bon dieu ! »

      Il lui fallait gagner du temps pour récupérer. Il ne le montra pas mais son combat contre Jiménez l’avait complètement usé.
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      Bam ! Bam ! Bam ! Bam !
      À bien d’autres endroits, les pistolets et autres armes à distance faisaient danser des ennemis qui s’en contrefichaient presque. Du moins tant que cela ne décoiffait pas leur tête de plante, bien entendu. Ici, par contre, c’était le bruit de pas alourdis par un poids ou pressés, qui rythmait à présent l’avancée du combat en cours et peut-être celui de celui à venir.

      Janos hésita peut-être une demi-seconde à faire écho aux tirs lointains. Entre les bambous qui se mouvaient délicatement sous l’effet d’un agréable vent, la seringue un peu trop imposante qui contenait on ne savait quoi de néfaste pour la tortue et divers autres petits aléas, il abandonna cependant rapidement l’idée pour se contenter de son fidèle sabre.
      L’ombre du sourire concentré qui se dessina soudainement sur ses lèvres indiqua presque aussi clairement que ses mouvements ce qu’il désirait faire, à présent qu’ils étaient tous à portée physique de leurs cibles. Von Tirpitz eut à peine le temps de dire : « Ceux de derrière en premier ! » que l’homme était déjà parti s’amuser à tondre les coltineurs.
      Lorsque Helena et Tanja se joignirent au massacre, l’un d’eux était tombé sans opposer la moindre résistance. Et la seringue avait commencé à tanguer.

      « Attention ! »
      À quelques mètres de là, Lydia cria. Enfin essaya. Entre le boxon effectué par les trois renforts, l'éreintement, et le goût granuleux de terre et de pierres qui restait logé dans sa gorge, sa recommandation fut sans doute plus de l’ordre d’un mot glissé à voix normale qu’autre chose.
      Elle n’eut pas non plus le temps d’expliciter davantage son avertissement. Un fouettement déchira l’air ; l’arme du zombie passa pile poil devant ses yeux tel un trait sombre. L’ancienne cipher pol fut forcée de reprendre très courtement ses bonds en arrière, avant de maladroitement recommencer enfin à se faire aggressive.


      « Je la tiens, patronne ! » Assura soudainement Von Tirpitz.
      La soldate d’élite avait rangé ses sabres pour se saisir du cul de la seringue, dans le but d’éviter que celui-ci ne touche violemment le sol à la suite de la mort passive de deux de ses anciens propriétaires temporaires. L’effort demandait cependant une sacrée force que la marine rougissante n’aurait pas dix ans. Ce n’était pas pour rien qu’auparavant un quatuor entier se chargeait de répartir son poids sur leurs braves épaules.
      « Posez ça avec douceur, mais rapidité. Nous allons avoir de la visite. » Commenta en retour Helena, alors que les porteurs restants changeaient de comportement, à l’instar du zombie tout seul.

      En percevant le mini convoi se rapprocher de sa position, puis commencer à se faire maltraiter, le goujat s’était en effet finalement mis à ignorer presque royalement son adversaire de jusque-là. Et si Lydia avait bien tenté précédemment de hurler que le monstre souhaitait rejoindre ses petits copains, entre autres, elle préférait à présent continuer à se concentrer entièrement afin d’au mieux ralentir sa progression.
      Cela fonctionnait plutôt pas mal, malgré sa dague tremblante. La bestiole se retournait méchamment quand elle le jugeait nécessaire ; soit à chaque fois que son attaquante se rapprochait assez pour la toucher un peu trop violemment. Elle faisait sinon fi sans sourciller des autres dégâts, telles que les lacérations sans grandes conséquences dont on lui redécora le dos.

      Le duo de portefaix restant ne pouvant sinon plus vraiment se déplacer à cause de leur charge devenue trop lourde, chaque membre avait sorti de quoi défendre fièrement sa peau. Et s’il était hors de question pour eux de lâcher leur imposant fardeau, il était important pour Helena de ne pas l'abîmer non plus. Savait-on jamais. Pendant que Tanja s’évertuait à déposer avec délicatesse - et sans appuyer dessus ! - la partie à presser sur terre, sa caporale distrayait donc les coltineurs devenus hargneux.
      Elle les empêcha par plus d’une fois d’essayer de tendre le bras dans l’espoir de toucher sa collaboratrice occupée, quand il n’était pas possible de tenter de trancher directement les plantes sans risquer de défoncer aussi le tube plein. De son côté, Von Tirpitz pesta un coup ou deux un truc à propos d’un mal de mer malvenu, tandis que l’immense objet de torture se balancait assez fortement au tempo des coups donnés et reçus.

      Le mort-vivant en mouvement avait, lui, récupéré un certain nombre d’entailles variées au moment où un Janos toujours en manque d’action décida de se joindre à la fête privée. « Visez le Bulbe. » rappella-t-il à l’alliée qu’il ne connaissait pas et qui était maintenant à sa portée. Un grognement râleur sortit de la bouche décédée en retour.
      Si jusqu’à ce moment c’était bien plus facile à dire qu’à faire, l’humaine presque autant crevée avait maintenant les coudées franches. Elle obéit sans réfléchir à l’ordre amical, à présent qu’on occupait la dangereuse lame du mort relevé. Et, à deux, l’heure d’arrivée du dernier repos du zombie ne fut plus qu’une courte histoire de temps, même s’il fallut en réalité s’y reprendre à plusieurs fois pour l’achever complètement.

      Ils terminèrent leur travail de groupe approximativement en même temps que Helena et Tanja. Si Lydia eut le temps de souffler un « Merci. » on ne peut plus soulagé à son collègue de l’instant, de rendre ses bras ballants une seconde ou deux, il fallut ensuite aller aider à la dépose de la seringue qui menaçait de dévaler la petite pente où ils se trouvaient. Ou de se vider sur place, surtout si ses nouvelles porteuses éphémères faisaient montre d’une quelconque faiblesse ou maladresse.
      Ce furent donc finalement huit mains plus ou moins éreintées qui amenèrent lentement et totalement l’étrange objet à terre, s’aidant des cadavres dans le but de confortablement la caler.
      « Et on fait quoi de ça maintenant, patronne ? »

      Bam ! Bam ! Bam ! Bam !
      La soldate aux joues congestionnées par le lourd effort n’eut hélas pas à attendre de réponse de la part de sa cheffe. Une pile de cailloux déjà instable, que la fille Levi avait fini par oublier, se détacha du sol, causant un nouveau nuage de terre et un léger éboulement de plus.
      À peine plus loin, un duo de grappes de bambous explosa littéralement dans le même temps, incitant chacun à se baisser pour protéger autant la seringue que leur corps.

      « Éloignez. Vous. De. Mon. Précieux ! » Hurla une voix féminine inconnue.
      La quatrième orbe, lancée par sa personne, bien plus petite, éclata alors en rencontrant le sabre d’un mort. Les minuscules étincelles qui touchèrent le quatuor de marins leur donnèrent une franche envie d’obéir.

      Et zut !
      Quand il n’y avait plus d’ennemis proches, il y en avait décidément encore…
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      Malgré la pirouette artistique de Ren, l’homme Piaf se releva une énième fois pour repartir à l’assaut. Alors qu’Azerios continuait à repousser les hordes de sbires aux côtés des quelques défenseurs du col, il se prit soudain le Seigneur des Forêts de plein fouet. Pris de court, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates mordit la poussière encore une fois, s’écrasant un peu plus loin dans le ruisseau. Sans lui laisser le temps de se relever ou de réagir, Sorquiz l’empoigna alors et s’envola avec lui, mais Azerios changea ses deux bras en lames de sable et le taillada. Là encore, ses attaquent n’eurent pas le moindre effet et c’est Ren qui sauva le coup. Rompant la gravité, l’albinos frappa à répétition et projeta une flopée de pierres en direction de l’homme hibou. Ce dernier esquiva et Azerios profita de cet instant d’inattention pour plaquer ses deux mains sur la plante, utilisant sa capacité de déshydratation. Sirquiz poussa un hurlement sonore et se débâtit, relâchant sa proie, qui malgré la rupture de gravité, vint s’écraser au sol.

      Souffle coupé, jambe gauche en vrac, le Sablonneux se releva doucement et regarda autour de lui. Les zombis continuaient d’affluer comme s’il pouvait en arriver à l’infini. Les défenseurs continuaient de les repousser dans la pente avec l’aide de Ren. Le sabreur borgne avait d’ailleurs totalement disparu et Le Seigneur des forêts voletait tout autour d’eux, effectuant des attaques à ´ piquée pour tuer un à un les derniers autochtones de Karakuri. Dégainant Griffon, Azerios se précipita pour remonter le col, tranchant toutes les pauvres âmes qui se trouvaient sur son passage, il finit par arriver aux côtés de Ren.


      Ils se relèvent sans cesse… tu parles d’un bordel… Va falloir essayer de déshydrater cette merde qui lui pousse sur le crâne.

      Et pour ça faut le coincer.

      Je vais l’attirer, je compte sur toi pour me le clouer au sol un instant.

      Reçu !


      Azerios se rapprocha des quelques défenseurs encore en vie et leur hurla de s’écarter mais ces derniers n’en firent rien. Hors de question pour eux d’abandonner leur mission. Poussant un profond soupir, le sablonneux les repoussa alors à l’aide d’une épaisse bourrasque de vent. Il se retrouva aux côtés de Ren, face à une marée de sbires de Glutonny qui s’étendait à perte de vue jusqu’à la forêt de bambous plus bas. Sirquiz volait en cercle autour de ses troupes, s’apprêtant sans doute à fondre sur le duo de pirate qui se plaçait en protecteur du col.


      Bon bon bon.. si ça tourne mal, je suis ravi de t’avoir connu l’ami ! ironisa le sablonneux avec un sourire amusé.

      Mais nooon, ça va bien s’passer Aze ! ricana Ren.


      Les premiers sbires arrivèrent, les deux pirates se jetèrent dans la mêlée, éliminant les zombis à tour de bras, les yeux rivés sur l’homme hibou en espérant qu’il ne tarde pas trop à descendre. Azerios en profita pour répandre du sable sur le sol tout autour d’eux et comme ça a créer une véritable mare de sable mouvant. Après quelques minutes d’une lutte acharnée contre le menu fretin, le lieutenant de l’Ex-Glutonny finit par passer à l’offensive. Effectuant une nouvelle attaque en piquée, son bec entra violemment en collision avec la lame de Griffon. Dans l’impossibilité de reprendre son envol immédiatement puisque ses serres furent prises dans la marre de sable mouvant, Azerios généra alors un énorme poing de sable compacté au dessus de lui.


      Maintenant !


      Ren bondit au dessus du poing de sable et pointa la paume de sa main dans sa direction. Un petit éclair violet fusa et la gravité fut augmentée. Si Le Seigneur des Forêts ne sembla pas en pâtir à première vue, le point de sable compact s’écrasa alors violemment sur son dos, le clouant au sol. Retombant au sol, Ren enfonça le clou en frappant de toutes ses forces sur le crâne de l’homme oiseau, le poing chargé en fluide offensif. Mais lorsqu’Azerios s’apprêta à déshydrater la plante, Sirquiz le repoussa violemment avec son aile gauche avant de faire de même avec son aile droite pour Ren. Il tenta de reprendre son envol mais ses serres étaient toujours coincées dans le sable mouvant. Il poussa un hurlement sonore, ce qui sembla avoir une incidence sur les zombis alentours qui se ruèrent dans sa direction. Par chance, ces derniers furent également pris dans la mare de sable.


      Il faut l’abattre !


      Le capitaine des Sandstorm Pirates bondit alors et planta la lame de Griffon dans son dos, tandis que Ren s’agrippa sauvagement autour de son cou pour l’empêcher de bouger. Mais l’homme hibou parvint à se libérer et à s’envoler.

      S’éloignant de la route du col, les deux pirates agrippés à lui, il effectua quelques pirouettes afin de les dégager mais sans succès. Le duo était bien déterminé à l’éliminer. Se hissant en tirant sur la poignée de son meitou, Azerios tendit son bras en direction de l’une des deux ailes et généra une importante masse de sable pour l’envelopper avant de serrer son poing, ce qui eut pour effet d’écraser l’articulation dans une étreinte de sable compacté. Déstabilisé et momentanément privé de l’usage de son aile gauche, Sirquiz commença à chuter. Ren tendit alors sa main que son capitaine saisit et il tira dans sa direction pour le rapprocher de la tête de leur adversaire. Azerios empoigna alors la plante qui trônait sur le crâne du hibou et s’employa à l’assécher. À mesure que la plante perdait de la contenance, son hôte faiblissait et cessait de se débattre. Malheureusement, il cessa également de battre des ailes et alla s’écraser un peu plus loin, les deux pirates sur son dos. Ren parvint à rompre la gravité avant l’impact, ce qui ne diminua que trop peu la violence du choc.

      Le Sablonneux se releva douloureusement, ramassant Griffon, il tendit sa main à Ren pour l’aider à se relever. Le corps du Seigneur des Forêts, forme humaine retrouvée, gisait un peu plus loin. Sans perdre une seule seconde, le jeune capitaine pirate s’approcha de leur adversaire en boitant et enfonça sa lame dans la nuque de leur victime afin d’en finir une bonne fois pour toute. Mais pas le temps de se réjouir, faisant volte face, le duo de pirate se rendit compte qu’il venait d’atterrir de l’autre côté de l’île… La où la Marine était en pleine intervention.

      Mêlée de zombis et de soldats de la marine, chaque individu leur était hostile et Ren se mit à repousser les protagonistes sans trop de distinction. Son capitaine l’imita, éliminant les morts vivants en premier lieux mais contraint de repousser les soldats de la marine qui les identifiait comme des ennemis à juste titre. Créant une épaisse tornade de sable, Azerios repoussa toute personne se trouvant à cinq mètres de lui et de son acolyte, marine comme zombi.


      Vous allez jamais nous croire.. mais on est plus ou moins de votre côté pour le coup… annonça le Sablonneux en faisant traîner le corps de Sirquiz sur le sol.

      Enfin on est du coté d’la grosse Tortue hein.


      Plusieurs gradés semblaient s’affairer autour d’une espèce de grosse seringue et Azerios reconnu l’un d’entre eux. Une jeune femme à la chevelure blonde qu’il avait eu le plaisir ou plutôt le déplaisir de croiser lors de l’attaque du Pascal O Billot, convoi pénitentiaire sur lequel il avait libéré et recruté Reyshu. Mais à peine avait il eu le temps d’être nostalgique qu’un nouveau joueur rejoignit soudainement la partie. Une jeune femme, allure coquette et chevelure rose qui s’attaqua immédiatement à la marine.


      Eloignez-vous de mon précieux ! hurla-t-elle.


      À peine était elle arrivée sur le champ de bataille qu’elle déchaînait déjà d’étranges compétences, projetant des orbes colorés sur les soldats. Le capitaine des Sandstorm Pirates reconnu alors Lili Heisengirl, une pirate dont la tête valait près de deux cent cinquante millions de Berrys et il songea un bref instant à ajouter cette coquette somme à son compteur pour la Corsair Race. La chimiste projeta alors plusieurs orbes explosives, repoussant les gradés et quelques soldats de cette espèce d’énorme seringue posée sur le sol. Les deux jeunes femmes prétendument en charge des troupes à terre, Lili se prépara à leur donner le coup de grâce pendant que les soldats précédemment touchés par les orbes colorées se mirent alors à ramasser ladite seringue. Saisissant l’opportunité de frapper, Azerios trancha dans le vide pour générer une puissante lame d’air qu’il projeta en direction d’Heisengirl. Sans surprise, cette dernière esquiva et se tourna alors vers le duo des Sandstorm Pirates, manifestement agacée.


      Oy la Chimiste !

      Si vous pensez que la marine vous laissera filer après ça… Vous commettez une grave erreur…

      Rien à foutre de la marine, c’est ta tête qu’on veut. annonça le sablonneux avec un large sourire.


      Jetant un rapide coup d’œil à Ren, manifestement prêt à lancer l’assaut, Azerios rengaina son meitou et commença à générer du sable autour d’eux. Un nouveau combat allait pouvoir débuter.

      Spoiler:


        gigantomachie








        Dans le genre voyage rapide, rien ne valait un petit trajet à dos de piaf dopé à la zombification plantesque. L’atterrissage avait été musclé, mais rien de bien méchant, hormis l’endroit où nous avions débarqués. Les zombis n’étaient pas suffisants, et il avait fallut que l’on débarque en plein milieu de l’affrontement avec la marine. Sans trop me mouiller, j’avais pu dire au premier regard échangé avec eux que nous n’étions pas les bienvenus. Toutefois, ce n’était pas pour me déplaire, malgré le quiproquo. La légitime défense avait toujours été mon excuse préférée et, si ça me permettait de cogner quelques mouettes je n’allais pas m’en plaindre.

        Le chaos avait ce petit quelque chose de grisant à mes yeux, cette excitation qui grandissait à chaque coup que je donnais ou à chaque tintement de lames qui s’entrechoquent. Cependant, afin de ne pas contrarier nos plans et pour ne pas nous mettre en porte à faux vis à vis de nos déclarations, j’y allais plus doucement avec les soldats qui s’en prenaient à moi. Mais, pour les zombis, pas de quartier. Je ne faisais pas dans la dentelle, écrasant et découpant chaque tête de larbin zombifié de Glutonny qui s’attardait sur mon passage.

        Et, voilà qu’une foldingue aux cheveux roses débarquait en lançant d’étranges boules explosives et colorées de tous côtés. Comme si la situation n’était pas encore suffisamment chaotique, voilà que nous venions de passer un nouveau cap. La nouvelle venue semblait particulièrement intéressée par une grosse seringue remplie d’un liquide mystérieux, qui était gardée par plusieurs soldats de la marine et deux officières. D’ailleurs, en y regardant de plus près, l’une d’entre elles me disait quelque chose. Un petit sourire en coin, je fis signe à la jeune femme aux cheveux de blé que j’avais rencontrée une année plus tôt à Saint-Uréa, une époque où je n’étais pas encore pirate.

        « Ça faisait un bail Mamzelle Levi, y a pas moyen que tu dises à tes collègues d’arrêter de nous attaquer ? Pour une fois, on en a pas après vous. » m’exclamais-je en tirant la langue comme un enfant.

        Je bondis de côté pour éviter un orbe explosif bleuté qui vint éclater là où se trouvaient mes pieds une seconde plus tôt. Visiblement, un soldat n’avait pas compris notre déclaration, ou pas crus en tout cas et tenta une attaque dans mon dos. D’un coup de coude, je l’envoyais bouler en arrière avec le nez en sang. Reportant mon attention sur les deux blondes officières, je levais les mains en affichant un sourire innocent.

        « Légitime défense, c’était pas d’ma faute madame l’agent ! » m’exclamais-je, même si le moment n’était pas le plus opportun pour mes conneries. Le message était passé à présent, et j’avais bon espoir que la marine se concentrerait sur notre adversaire commun. « Revenons-en à la chimiste. »

        La jeune femme à la chevelure rosée continuait de déchaîner ses orbes dans des explosions colorées, projetant en tous sens les quelques soldats suffisamment courageux pour lui foncer dessus. Toutefois, alors qu’une quinzaine de soldats l’encerclaient, je me rendis compte d’un détail particulier. Des symboles peinturlurés étaient apparus au sol, tout autour de la chimiste pirate. Elle avait dû profiter de la confusion provoquée par ses orbes détonants pour les peindre. Elle attrapa un des revolvers à sa ceinture et le braqua vers un soldat, pressant la détente qui ne produisit aucun son semblable à une arme à feu, un simple claquement mécanique. Une bille colorée éclata au visage du soldat qui s’arrêta net, comme paralysé. L’homme se retourna alors complètement pour se mettre à combattre ses propres alliés, un symbole étrange peint sur le front. Tous les soldats qui marchèrent dans les symboles, similaires et peints au sol, réagirent de la même façon, comme s’ils étaient hypnotisés. Un léger rictus au visage, j’observais la scène.

        Le sable créé par le capitaine continuait de tourner autour de nous, prenant assez d’ampleur pour nous dégager une zone sûre confortable. Les zombis tentaient de passer le rideau de sable, emportés par le mouvement pour venir s’écraser plus loin. D’autres frappaient de leur sabres ou tiraient avec leurs revolvers et fusils, mais aucune de leurs attaques ne parvenaient à passer jusque-là. Jugeant l’endroit suffisamment sûr, je m’avançais légèrement jusqu’à la bordure du rideau tempétueux. J’attrapais l’instrument qui trônait toujours dans mon dos, un luth magnifique à cordes doublées. Égrenant doucement les cordes en l’accordant brièvement de quelques gestes experts, je préparais ma contre-attaque. Son hypnose peinturlurée m’avait donné une idée, et quoi de mieux qu’une bonne musique hypnotique pour contrer de tels effets. L’accordage terminé, il était temps de faire couler quelques larmes.

        « Ceux qui n’ont pas envie de chialer, bouchez-vous les oreilles. » déclarais-je, ne sachant trop si quiconque hormis Aze avait compris ce que je disais tant le brouhaha ambiant couvrait ma voix. « Bon, tant pis pour vous, je vous aurais prévenu. »




        Lachrymae



        Me servant du bruit de la bataille comme base rythmique, imaginant l’entrechoquement des armes comme percussions pour m’accompagner dans mon morceau. Mes doigts dansaient sur les cordes, les pinçant et caressant en accélérant. Les notes qui en découlaient avaient ce quelque chose de quasiment tangible, celles-ci traversant le rideau de sable pour venir frapper toutes personnes qui ne s’en était pas préservé, ou qui avait une force mentale assez solide pour y résister. Cela semblait être le cas de la chimiste aux cheveux roses, stoïque face aux notes qui s’élevaient par-dessus le capharnaüm. Un sourire aux lèvres, elle continuait de tirer ses balles de peinture et ses orbes explosifs sur quiconque s’approchait de trop, bien décidée à récupérer l’immense seringue gardée par les deux officières et leurs soldats. Toutefois, entre eux se trouvaient une mêlée entre zombis et soldats, certains parmi ces derniers passés dans le camp ennemi à cause des sigils qui les peinturluraient.

        C’est là qu’intervint ma musique, commençant à faire larmoyer quiconque en était atteint, embrouillant leurs pensées en influençant leurs sentiments et leur ressenti. Des larmes telles des cascades, un pirate zombifié se mit à crier « Maman !!! » à tue tête, la plante sur sa tête se desséchant à mesure qu’il pleurait. Passé à portée de la barrière de sable qui nous entourait, la plante fut d’autant plus desséchée et le pauvre erre s’écrasa au sol, mort. Ceux qui avaient déjà été influencés par le color trap de Heisengirl semblaient être pris entre deux sentiments contradictoires, se tenant la tête en criant. Reconnaître ceux qui avaient été touchés par mon attaque était plutôt simple: de grosses larmes de crocodile coulaient abondamment de leurs yeux et ce, quelle que soit leur expression.

        Puis, ce furent les percussions, tapant du bout des doigts la caisse de l’instrument à chaque note grattée. Le morceau prenait forme, j’avais capté l’attention de mon auditoire, il était à présent temps de les influencer un peu plus.


        Wrath



        Les percussions tapées prirent de l’ampleur, chaque coup contondant dans cette bataille semblant y faire écho. Et, tandis qu’elles montaient, la colère dans le coeur de chaque personne attentive à mes notes grandissait. Le chaos en fut tout autant grandissant, les alliés se mettant à se battre entre eux comme aveuglés par leur colère. Cette haine, je l’orientais vers la chimiste, parvenant à en influencer certains pour qu’ils se retournent contre celle qui tentait également de les contrôler. Un combat d’hypnose, bien que ses capacités semblaient supérieures aux miennes, c’était toujours mieux que rien. De plus, cela permit de détourner son attention un instant. Jetant un coup d’œil à Aze derrière moi, concentré à faire tournoyer de plus en plus de sable autour de nous, je lui fis un bref signe de tête.

        « Il est temps de sécher leurs larmes, tu ne crois pas ? » me lança-t-il d’un sourire, levant une main au-dessus de lui.

        Une masse importante de sable se forma autour de nous, plus agressif cette fois-ci, s’ajoutant à la tempête en asséchant quiconque s’approchait un peu trop. Je revins à ses côtés en rangeant mon instrument dans mon dos, pour la seconde partie du plan. Ma paume placée en avant en direction de la chimiste toujours aux prises dans la bataille enragée.

        « Séchez vos larmes, les Sanstorms arrivent ! » m’exclamais-je tout excité.



        Sole Mortale ~ Crash

        Sunset Boulevard




        Ma paume s’illumina d’une lueur violine tandis que tout autour de nous, la tempête de sable se mit à tournoyer plus puissamment que jamais, propulsée en direction d’Heisengirl. Le sable prit dans la zone cylindrique formait comme un serpent qui traversa en ligne droite les zombis et les malheureux soldats pas assez rapides pour esquiver, les desséchant sur place. Les bulbes sur la tête des pirates tombaient en perdant leurs feuilles, craquant comme des brindilles. Nous nous étions lancés derrière l’attaque avec Aze afin de fondre sur la chimiste alors qu’elle était prise dans la tempête déferlante. Le capitaine avait bondit dans les airs en se transformant partiellement en sable, s’élevant au-dessus de la tempête en créant un nouveau poing de sable qu’il abattit en direction de la position d’Heisengirl, cachée à nos yeux par la tempête de sable. Je pointais alors du doigt son poing, réitérant mon action passée par laquelle nous avions écrasés le Seigneur des Forêts. Le poing, attiré par une pesanteur plus puissante que la normale, s’écrasa au milieu du nuage de sable, les grains s’agglomérant au sol et s’y compactant.



        Kneel!




        Toutefois, nous avions un peu trop pris la confiance suite à notre affrontement avec l’homme-hibou et la chimiste était là pour nous ramener à la réalité. Alors que le sable se dissipait en venant se plaquer au sol sous la forte attraction, de petits orbes colorés apparurent à notre vue, tout autour de nous. Scintillant un instant, j’eus à peine le temps de souffler quelques mots.

        « Bordel à cul. » soufflais-je en plaçant ma main recouverte de haki devant moi.

        Et ce fut le choc, des explosions aussi lumineuses qu’un feu d’artifice éclatèrent de tous côtés, nous ballottant quelques instants dans les airs avant de nous projeter violemment à plusieurs mètres. Je vins m’écraser contre un rocher, m’encastrant dedans en y laissant ma trace avant de m’écraser au sol en grommelant. Mon corps me démangeait et me brûlait sous les explosions chimiques. Je ne voyais plus le capitaine, mais ses facultés avaient peut-être diminuées l’impact. Les yeux toujours rivés vers l’emplacement supposé de la chimiste, je tentais tant bien que mal de maintenir la zone de pesanteur augmentée autour d’elle. Supposément, cela saurait la ralentir quelques peu, comme tout le sable accumulé à ses pieds. C’était là le moment idéal pour l’attaquer me dis-je, mais mon corps semblait avoir atteint ses limites. Je ne pouvais plus qu'observer, en espérant pour que quelqu'un profite des derniers instants de mon pouvoir faiblissant.




        Techniques:


        © Fiche par Ethylen sur Libre Graph'


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        Le barouf ambiant ne diminuait pas quoi qu’il arrive. Mais notre trio désormais quatuor de pseudo-héros avait autre chose en tête en ce moment, à savoir stopper cette seringue géante. Les zombies, maintenant qu’on connaissait leur truc, étaient tout de suite moins impressionnants et plus ridicules. Mais la 101ème avait quelque peu confondu vitesse et précipitation sur ce coup; sans ses porteurs, la seringue géante menaçait de chuter et de piquer la tortue. Fort heureusement, Von Tirpitz mit vite en action ses 250 grammes de protéines mangés chaque jour et réussit à la porter toute seule, au moins le temps de la déposer. Des renforts à point nommés, sous la forme d’une quatrième Marine, égalisaient le rapport de force; très vite, les zombies étaient de l’histoire ancienne et la seringue était sécurisée…

        Puis les pirates débarquèrent. Et parmi eux, pas n’importe lesquels; si Helena ne reconnut pas l’un d’eux, un index accusateur accompagné d’une expression de surprise pointa vers l’un des forbans, qui le lui rendit bien. Le même lascar que celui qui avait contribué avec le pirate à cheveux blancs et le roi Minos à l’attaque du Pascal O’Billot ! Ici-même! Qui l’eut cru?



        - Simple curiosité, mais est-ce que le pirate à cheveux blancs qui vous « accompagnait » sur le Pascal O’Billot est venu avec vous ?


        Mais pas le temps de fêter les retrouvailles, car tout se mit à péter de partout. Quelqu’un se mit à hurler au sujet de son « précieux » en même temps qu’un concerto d’explosions retentit. Les pauvres soldats réussirent à protéger tant bien que mal la seringue, mais les choses venaient de prendre une sale tournure… Ou pas, car la maxime comme quoi on trouvait de l’honneur parmi les voleurs avait visiblement une clause d’exclusion concernant les pirates. Déjà qu’il était assez balaise du temps de la razzia sur le Pascal O’Billot pour prendre (en combat, hein) dix Helenas à la fois, les choses ne s’étaient visiblement pas améliorées depuis en ce qui concernait le décalage entre elle et son ancien opposant; désireux de faire la peau de la personne responsable des explosions, lui et son partenaire eurent tôt fait d’engager le combat, et de façon spectaculaire : sable, notes de musique et explosions se mélangeaient dans un concerto de mort digne des plus grands sons et lumières. Un concerto qu’on pouvait renommer « Vous Avez Pas Le Niveau Les Troufions en si bémol ». Kuznetzov et Von Tirpitz tentèrent bien de pointer leurs armes vers les pirates pour au moins se donner un minimum bonne conscience, mais Helena leur fit signe de les abaisser.


        - Nous ne faisons pas le poids face à lui seul, laissez tomber ce groupe-là. Mettons la seringue en sécurité, c’est encore le mieux que nous puissions faire en ce moment. Lieutenant, voulez-vous nous aider à mettre en lieu sûr ce truc et après aller pourchasser les dernières poches de résistance ?


        Après tout, à cheval donné, on ne regarde pas les dents même s’il vient avec un Jolly Roger !
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