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[Festival] Un Festival Inoubliable

Posté Jeu 1 Déc 2022 - 10:56 par Rio

Pas facile d'arriver sur Kanokuni. Peu de navires y vont, et pour cause. Un seul moyen officiel d'y entrer, le port. Une épaisse muraille fait le tour de l'île. Un rumeur dit qu'on pourrait également entrer par un autre endroit en payant une sacrée somme. Clairement, je prends la voie officielle. Je suis un chasseur de prime, mais très peu connu pour l'instant. Donc aller sur une île à moitié révolutionnaire, à moitié criminelle, et à moitié ... mais attend. Pourquoi Kiyori aurait reconstruit la place du dragon ? Elle est une empereur, elle vit dans le nouveau monde. Quel intérêt à pour elle une petite île des Blues ? ... Bon ok, pas à moi d'y penser. Dans tous les cas, je passe le contrôle à l'entrée. Mes raisons d'être ici sont simples. Rencontrer du monde, empocher des sous en soignant des gens, vanter mes mérites, capturer des criminels si possible, m'amuser et découvrir de nouvelles choses. Étant un grand affamé je me dirige tout naturellement vers les stand de nourriture. Les odeur alléchantes que je n'ai jamais senti jusque là. Je goute plusieurs choses. Mais dès que ma langue se pose sur une brochette, je la jette sur le sol sous le regard médusé du vendeur. Je commence à pleurer, à transpirer, à avoir vraiment chaud. Ma tête devient écarlate. Impossible de parler, j'ai la langue en feu. Je sors vite fait des plantes de ma sacoche et me les applique sur la langue. Cinq minutes plus tard, je retrouve mon état normal.

" Vous auriez pu dire qu'épicé ça voulait dire ça ! Faillit mourir avec une brochette ... Vive la page de couverture. Le futur meilleur herboriste du monde, élève des célèbres toubib 20 mort par une brochette ... Merci pour l’épitaphe ... Désolé pour le gâchis de nourriture. Mais c'est vachement fort votre truc là !"

Je décide d'aller près du temple, vers la boite aux lettres de Kiyori. Et je glisse ma lettre à l'intérieur. C'est une bonne chose de faite. Je peux désormais me concentrer sur la fête.

Chère Déesse,

On ne se connait pas. Je vis sur les Blues, et ne suis personne actuellement pour vous. Je m'appelle Rio. Je suis un médecin spécialisé en herboristerie. J'ai fait mes classes avec les toubibs 20 sur Drum. J'ai énormément appris d'eux. J'ai quitté l'île pour parcourir le monde, continuer d'apprendre de nouvelles choses chaque jour qui passe, améliorer mes méthodes de soins et le nombre de patients que je peux aider. Je suis devenu chasseur de primes pour collecter des primes. Et avec l'argent des primes, améliorer mes méthodes de soins, acheter de nouveaux livres pour devenir un meilleur médecin et accroître mes connaissances, acheter de meilleurs produits, étendre mes possibilités, financer des explorations pour trouver de nouveaux spécimens capable de m'aider dans ma quête. Je veux devenir le meilleur herboriste du monde, toute temporalité confondue. Je souhaite être la référence vers laquelle on se tourne en cas de soucis. je veux surpasser mon mentor, le docteur Tia Dalma, toubib n°7 spécialisée en herboristerie. C'est elle qui m'a donné ce goût pour les médecines traditionnelles. Elles coûte moins chère aux patients que les médicaments, est beaucoup plus facile à produire, trouver et fabriquer. Je réduit ainsi mes coût, et peux soigner plus de personnes.

Je n'ai qu'une demande pour cette année. Aidez à moi à devenir meilleur. Que ce soit avec un livre de médecine perdu depuis des années, avec un financement, avec un éternal pose pour l'île légendaire de Boyn (pas sûr de l'écriture, je n'ai jamais vu ce nom d'écrit) dont j'ai entendu parler et que je rêve d'aller visiter pour trouver de nouveaux spécimens, avec un trilog pose pour quand je retournerai sur Grand Line, avec des contacts pouvant m'aider dans ma quête ... Peu m'importe la méthode. La finalité reste la même. Je souhaite approfondir mon domaine de connaissances, voyager et découvrir, partager, apprendre, enseigner ... J'ai réussit à aider le village de Kawai sur Shimotsuki grâce à mes connaissances de gestion de crise obtenues sur Drum. Moi, un simple médecin inconnu, a pu aider un village entier. Alors imaginez si j'avais plus de moyens et de connaissances ... Je pourrais soigner des îles entières ! Le monde n'aurait plus de limite. Plus de maladie. Simplement une paix, une tranquillité. Et tant pis si du coup mes études ne servent plus à rien. Au moins le monde sera meilleur.

Voilà, c'est ma demande. Pas facile, je sais. Mais vous êtes une empereur des mers, peu de choses sont impossibles pour vous. Vous êtes une déesse aux yeux de beaucoup. Je ne crois pas aux dieux, je préfère ce qu'on peut toucher et voir de nos yeux. Les miracles sont beaucoup trop rares. Mais peut-être est-ce le moment de me prouver que j'ai tord. Je ne refuse pas d'évoluer et d'apprendre. Alors 'il vous plait, aidez moi.

Rio.

Je retourne vers les stands de nourriture.

Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.

[Festival] Un Festival Inoubliable 3301443526

Posté Jeu 1 Déc 2022 - 19:09 par Aquila Risenkaul

Chapitre 5 : Un festival Inoubliable

Kanokuni, voici une île qu'Aquila ne connaissait pas vraiment. Il en avait entendu parler de temps en temps par des voyageurs ou par les journaux, mais pas plus. Lorsqu'il apprit qu'un festival avait lieu sur cette île, il s'était dit "pourquoi pas ?". Surtout que d'après les annonces, c'était la Déesse-Enfant qui organisait ça, sans pour autant avoir de mauvaises intentions envers la population. Il fallait dire que la Déesse-Enfant faisait partie des terribles Yonkou, les Empereurs de Mers, contrôlant la deuxième moitié de Grand Line : le Nouveau Monde.

Même si Aquila était connu sur son île par rapport à ses exploits récents. Pour les habitants de Kanokuni, il restait un parfait étranger, alors pour une Yonkou, il n'était qu'une simple fourmi. Malgré ça, la curiosité le piqua plus qu'au vif. Quelle était la prestance d'un Yonkou ? Sa puissance ? Son influence sur le monde ? Plein de questions trottèrent dans la tête d'Aquila et ça l'éclairerait aussi sur le fait de pourquoi autant de personnes préféraient devenir pirates, au lieu de mener une vie, certes plus simple mais moins dangereuse ?
C'est avec toutes ces questions que notre bretteur adoré partit en direction de la fameuse île.

Une fois sur place, Aquila était complètement émerveillé. La Déesse-Enfant n'avait pas lésiné sur la qualité. Même s'il était habitué aux festivals sur Hinu Town, celui-là était complètement différent. Il y avait différents stands de nourritures qu'il n'avait jamais goûtés, et surtout des stands de jeux. Le fait de voir tout ça, et la bonne ambiance qui y régnait lui rappelait sa jeunesse et les quelques années passées avec Kensa, à lui faire découvrir le "monde extérieur", au lieu de rester cloîtrer dans son palais à jouer les princesses-pestes-fille-à-papa-même-si-c-est-le-roi.
Pour Yuè, qui se trouvait sur la tête d'Aquila et Moonlight à ses côtés, la réaction fut de la même. Il fallait dire que ça les changeait de leur île enneigée, où la vie était très dure, et que personne ne les acceptaient. Une chose était sûre, c'était qu'avec Aquila, ils allaient en profiter, surtout en nourriture !

Regardant au loin, Aquila vit un temple avec une architecture intéressante. Il remarqua surtout les statuts de dragon qui étaient chevauchés par une jeune femme, ce qui ne manqua pas de le faire rire. Une fois en bas du temple, Aquila vit une pancarte expliquant qu'il y avait une boîte où chacun pouvait glisser un vœu et que la Déesse-Enfant réaliserait. Ne croyant pas à ce genre de conneries habituellement, car pour lui, les divinités n'étaient que des inventions qu'avaient créé des esprits puissants pour mieux contrôler les faibles et les garder sous leur contrôle, Aquila se laissa tenter par la chose, afin de tester les dits pouvoirs de la déesse. Il grimpa les escaliers, prit une feuille et commença à écrire ce qu'il souhaitait le plus.

Voeu à Kiyori

Une fois qu'il l'eut mis dans l'urne, Aquila décida d'aller se changer les idées en allant s'amuser à un stand de jeu de lancer de couteaux/fléchettes...

Dernière édition par Aquila Risenkaul le Dim 22 Jan 2023 - 22:52, édité 5 fois

Posté Jeu 1 Déc 2022 - 20:03 par Charlie O. Valentine

La fête des fous

-Un festival.
-Un festival ?!
-Organisé par la Déesse-Enfant.
-La Déesse-Enfant ?!
-Oui. Apparemment elle n’a pas apprécié la nomination des nouveaux empereurs et cherche à redorer son blason.
-Redorer son blason ?!
-…Oui, redorer son blason.
-Redorer son b…
-Vous le faites exprès hein ?
-… De quoi ?
-…Peu importe. C’est ici que je vous laisse. Essayez de pas trop emmerder les mauvaises personnes.
-Tu veux pas venir faire un tour au festival avec moi ?
-Oh god no.
-Comme tu veux. Merci pour le trajet, à la revoyure !

J’adresse de grands signes d’adieu à mon chauffeur, qui a étrangement l’air de me les rendre à contrecœur. Avec un haussement d’épaules, je prends la direction de ce qui s’avère donc être un festival organisé par la Déesse-Enfant qui n’aurait pas apprécié la nomination de nouveaux empereurs et chercherait à redorer son blason -ça se voit que j’essaye de gratter des lignes ?-. La tristement célèbre Kiyori Tashaharim, rien que ça ? Tout en commençant à errer parmi les nombreux étals, je me demande si elle nous fera l’honneur de sa présence. Peut-être qu’elle pourra me raconter quelques-unes de ses aventures. Une Déesse -si tant est que cela existe-, ça doit en avoir des histoires incroyables à relater. Elle sera sûrement super flattée qu’une conteuse souhaite en narrer les exploits.

Il ne faut vraiment pas longtemps pour que les lumières et les odeurs ne détournent mon attention de ces pensées glorieuses, avant de détourner derechef mon attention des précédentes lumières et odeurs. C’est-à-dire qu’il y en a quand même partout, un peu. Ainsi que des gens, c’est le moins qu’on puisse dire. Entre les stands de nourriture et les jeux en tout genre, l’endroit est bondé. Et mon estomac, par l’odeur alléché, de me tenir à peu près ce langage : « Eh, bonjour madame aux jolis mots, on se ferait pas un petit croc ? ». Mais c'est peine perdue, mon esprit volatile étant bien trop stimulé pour y prêter une quelconque attention.

Mon regard est alors attiré -entre autres- par un bâtiment légèrement à l’écart du gros du festival. En position surélevée, il ressemble fort à ce qui pourrait s’apparenter à un temple. Curieusement, bon nombre de participants semblent s’y rendre pour en ressortir quelques minutes plus tard, une expression généralement stupidement béate d’espoir sur le visage. J’avise un jeune homme qui en redescend justement, se dirigeant vers le stand auquel je suis présentement adossée -quelque chose qui ressemble à un jeu d’adresse- et l’intercepte dans sa course.

-Heyah ! Dis-moi, il se passe quoi là-haut, dans cette espèce de temple bizarre ?

Posté Ven 2 Déc 2022 - 13:11 par Aquila Risenkaul

Alors qu'Aquila déambulait tranquillement dans les allées du festival à la recherche d'un stand pour s'amuser, avec Yuè qui était en mode sphinx sur sa tête et Moon, les ailes repliées pour ne pas trop se faire remarquer, qui marchait à côté, le petit trio se fit interpeller par une voix féminine qui lui ce qu'il se passait dans le temple d'où ils arrivaient.
Cette voix provenait d'une jeune femme au visage fin, yeux rouges comme des rubis et une chevelure grise/argentée comme Aquila. Il remarqua aussi qu'elle se tenait appuyer contre un stand de lancée de couteaux, exactement ce que voulait Aquila.

Là, il regarda le patron du stand et lui donna la monnaie pour une partie, puis regarda la jeune femme pour lui répondre :

"En haut du temple, se trouve une sorte de boîte à vœux. Soit disant que la Déesse-Enfant serait capable d'exaucer les vœux."

Le patron du stand donna trois couteaux à Aquila, et ce dernier le remercia. Il regarda la cible, tout en jouant avec un couteau afin de peser son poids et son équilibre, puis tout en lançant deux couteaux, il continua :

"Personnellement, je ne crois pas trop à ce genre de chose. Le jour où un être humain sera capable de s'élever au rang de divinité, les poules auront des dents, et les canards, des bretelles ! Même si les canards ne sont pas à la noce dans ce festival."

Les deux couteaux se plantèrent dans le centre de la cible. Après, Aquila se mit dos au stand avec le dernier couteau. Yuè regardait la cible avec attention, ainsi que le bras d'Aquila pour voir s'il allait faire mouche. Moon, lui, préféra baisser la tête, comme le patron, de peur d'un désastre. Aquila lança le dernier couteau en arrière pour qu'il finisse sa course entre les deux autres et termina la conversation :

"Mais bon, j'ai quand même participé à la chose. On ne sait jamais, des fois que ça fonctionne..."

Voyant le résultat, le patron du stand, très surpris de l'adresse d'Aquila, lui donna en cadeau une peluche, ainsi qu'un canard prêt à être cuisiné. Voyant cela, Moon et Yuè se mirent à baver et à se lécher les babines. Aquila regarda la jeune femme et lui demanda :

"J'ai oublié de me présenter. Aquila Risenkaul, enchanté. Ça vous dirait de manger un morceau ?"

Dit-il en lui montrant le canard...

Posté Ven 2 Déc 2022 - 15:34 par Rio

J'avance tranquillement parmi les stands de nourriture, je découvre des choses que je ne connais pas, avec plus ou moins de plaisir, comme les brochettes épicées qui m'ont légèrement brûlée le palais. Disons que pendant quelques minutes, respirer a été un effort conséquent, et que mes canaux lacrymaux sont restés bien humides. J'ai repris mon souffle et suis dans un état à peu près normal. Mais clairement, mes yeux qui étaient déjà particulier à la base sont accentués par une teinte de rouge, signe des pleurs. C'est fou ce qu'il peut y avoir comme canard dans un tel festival quand même. Canard rôti par-ci, canard laqué par-là, canard confit dans ce coin, canard vivant à tuer de l'autre côté ... Je n'aimerais vraiment pas être Un Canard dans les temps qui courent. J'ai plus ou moins fait le tour d'une partie des stands de nourriture, alors je change de zone. Les chemins sont bien éclairés par les lanternes, ça rend joli. par contre, la taille de l'évènement fait qu'il est facile de se perdre. Je traverse une foule, allant à contre sens juste pour indiquer que je ne suis pas un mouton qui suit le courant, mais que je suis un mouton qui défie le courant. Quoi qu'on fasse, on est forcément un mouton. Alors autant faire ce que l'on veut, non ? A peine sorti, je repère un truc bizarre. C'est gros. Ce n'est pas humain. C'est d'une couleur noire et violette, un mélange entre les deux. D'où je suis, on dirait des poils ou un fourrure. Je m'approche et détaille un peu plus la chose. Une sorte de gros félin bizarre avec des ailes papillons repliées.

" Oh c'est mignon ! " Dis-je en m'approchant de l'animal. Je reste à un mètre et m'accroupit près de ça. Pas peur pour un sou. On voit tout de suite si un animal est méchant ou pas, c'est instinctif plus qu'autre chose. Là, il n'a pas de laisse, pas de chaîne, aucune restriction. Donc soit il est docile et/ou dressé, soit la personne avec lui est inconsciente. Je l'ai regardé pendant plusieurs secondes, et alors qu'une femme s'est approché de lui, il n'a fait aucun signe agressif. Donc j'en déduis qu'il est dressé. Il est extrêmement rare qu'un animal dressé attaque. S'il le fait, c'est parce qu'il sent un danger envers lui, ses enfants ou ses maîtres. Les animaux sentant les intentions facilement, il est difficile de les tromper. Je n'ai aucune intention néfaste, purement une curiosité scientifique. Je ne le caresse pas tout de suite, ce n'est pas poli. Mais l'envie de manque pas. Je tend doucement la main gauche vers lui. Établir un premier contact et laisser l'animal venir à soi, voilà ce qu'avait dit le gardien du zoo s'étant fait attaquer par un de ses nouveaux fauves alors qu'il n'avait pas respecté cette règle pourtant élémentaire. Je le laisse faire le premier pas, s'il a envie. Sinon, tant pis pour moi, je ne pourrais pas examiner son pelage par contact cutané. Je lève la tête vers l'humain à côté, et remarque un spécimen miniature de l'animal sur sa tête.

" Oh ! Il y en a un deuxième ?! Et un bébé on dirait ! " Là, je suis excité comme une puce, et machinalement, je commence à détailler leurs caractéristiques, comme pour en prendre conscience. " Hauteur au garrot, un mètre. Longueur, un mètre sans la queue. Robe de couleur violet foncé mélangée de noir. Espèce, félin de la famille des panthérinés je dirais. Caractéristiques particulière, possède des ailes typiques de papillon de couleur et cyan, capable de se replier à la manière des oiseaux. Une panthère avec des ailes de papillon, première fois que j'en vois. Un second spécimen, probablement un bébé, semble avoir élu logement sur la tête d'un ho*/ Heu ... désolé. C'est mal poli. C'est juste que ... c'est la première fois que je vois une espèce de ce genre. Je ne savais même pas que ça existait. C'est ... magnifique. "

A ce moment, je vois la jeune femme pas très loin. Et je me dit oups. J'espère ne rien avoir interrompu de romantique. Mais quand je vois quelque chose que je ne connais pas, mon côté scientifique reprend le dessus, et il se peut que je perde contact avec la réalité. Pour moi, le détail n'a pris qu'une seconde. Alors que dans les faits, ça a du durer presque vingt secondes. oups.

Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.

Posté Ven 2 Déc 2022 - 20:26 par Charlie O. Valentine

La fête des fous

Le garçon, ma foi fort serviable, daigne répondre à ma question, tout en s'offrant une partie au stand, qui s'avère bien être un jeu d'adresse -de lancer de couteaux, pour être précise-. Mes yeux écarquillés jonglant entre le blondin, ses mains maniant les armes de jet et la cible, j'écoute d'une oreille distraite ses explications. Il faut dire que le bruit du métal se fichant dans le bois de la cible a des vertus distrayantes pour un esprit aussi prompt à la déconcentration que le mien. Une boîte à vœux... *tchac* que la déesse-enfant serait à même de réaliser... *tchac* Il n'y croit pas trop, les êtres humains ont trop divisé -quoi, on ne sait pas- mais on sait jamais il se pourrait que les poules aient des noces ou les canards des dents. *tchac* Ou l'inverse. Je crois.

-Oh. Je vois. T'es vachement doué dis donc ! Et T'as souhaité quoi alors ?

Comment ça « on demande jamais à quelqu'un le vœu qu'il a fait » ? Et comment on le raconte alors ? Et comment on sait s'il s'est exaucé ? C'est tordu votre histoire. Tandis que j'essaye non sans mal de démêler les informations qui me parviennent, un deuxième larron pointe le bout de son nez et commence à s'extasier devant... un chaton ailé, confortablement installé au sommet du crâne du dénommé Aquila. Eh bien, quand est-il arrivé celui-là ? Toujours est-il que si je ne l'avais toujours pas remarqué, j'aurais tout de même été capable de savoir à quoi il ressemblait en détails vu la description exhaustive que le nouvel arrivant nous en fait, visiblement entré dans une espèce de transe encyclopédique, que je regarde -ou subis, je ne sais pas trop- avec des yeux de merlan frit.

-Eh bien, respire monsieur ! C'est vrai que c'est rigolo. C'est quoi comme espèce ? Un chapillon ?

Au milieu de cette question existentielle, voilà que le prodige du couteau propose d'aller manger un morceau, en désignant d'un geste du menton la carcasse de canard qu'il vient visiblement de gagner grâce à son lancer triplement parfait. Je tire bien malgré moi une grimace avant d'enjamber l'étal pour passer de l'autre côté, ignorant royalement les protestations du propriétaire actuel du stand pour aller me placer entre mes interlocuteurs et la cible.

-Mhm j'ai pas très faim. Viens on fait un truc. T'es vraiment si fort au lancer de couteaux ? Tu crois que tu pourrais toucher euh... mes pupilles roulent pour finalement aviser quelques pommes posées sur le comptoir ...ça ?

Avec un large sourire, je me saisis d'une pomme et la place en équilibre sur ma tête blonde avant d'en récupérer deux autres et de les poser au creux des paumes de mes mains ouvertes vers le ciel. Si cela avait été possible, le regard que le chef du stand m'adresse à ce moment-là m'aurait très certainement foudroyée sur l'instant. Il n'est pas impossible que ces fruits aient été son dîner. Mais je pourrais difficilement plus l'ignorer. Alors que mes paupières se closent, je reprends en direction d'Aquila.

-Alors, tu crois que tu peux atteindre les trois pommes sans me toucher moi ? Je propose qu'on ferme tous les deux les yeux pour que ce soit plus marrant ! Tu pourras essayer aussi après si tu veux, monsieur l'amoureux des chapillons !

Posté Sam 3 Déc 2022 - 11:28 par Aquila Risenkaul

La jeune femme n'avait pas l'air d'avoir très faim. Il fallait dire que voir une volaille crue pouvait en rebuter plus d'un. Mais Aquila était habitué lorsqu'il aidait les Granulés dans le désert sur Hinu Town.
A peine eut-il compris que la jeune femme n'aimait ce genre de chose qu'il entendit Moon grognait. Aquila avait bien senti une présence, mais celle-ci n'était pas hostile. Au contraire, il essayait de connaître un peu plus la panthère. Malheureusement pour lui, Moonlight était très méfiant des humains. Le seul qu'il supportait et qu'il ferait tout pour rester à ses côtés, c'était Aquila. Non seulement parce qu'Aquila les avait sauvés, mais aussi, parce qu'il avait soigné son petit compagnon, Yuè. Sans regarder Moon ou l'étranger, Aquila déclara :

"Je vous déconseille de vous approcher de mes animaux, même si vous ne leur voulez aucun mal."

En parallèle, il écoutait les dires de la jeune femme qui voulait jouer à Guillaume Tell, sauf qu'ici, il y avait trois pommes et zéro arbalète. Vu le défi excitant de la jeune femme, Aquila ne put qu'accepter sa demande. Et lorsqu'elle dit que les yeux devaient être fermés, le bretteur savait qu'il ne raterait pas sa cible, car il avait une botte secrète... Sur sa tête !

Le patron du stand regardait tout ce beau monde complètement dingue, mais il donna les trois couteaux à Aquila en lui disant que s'il se loupait, il aurait à faire à la Déesse-Enfant, en personne. Même si le fait de voir l'organisatrice du festival en personne était très tentant, il ne voulait pas blesser la jeune femme, qui bien que légèrement excentrique, dégageait un certain charme.
Aquila prit les couteaux et regarda les différents angles et hauteur pour lancer les couteaux. En faisant cela, il déclara à l'homme qui observait ses animaux :

"Je vous demanderais d'être patient et pas trop insistant, s'il vous plaît. Je vous parlerais d'eux après ce petit jeu!"

Aquila regarda avec attention la jeune femme avec les pommes, fixa celle qui était sur sa tête, ferma les yeux puis lança le couteau, sans savoir s'il avait fait mouche, même s'il était à peu près sûr de son coup.
Pour les pommes se trouvant dans les mains de la jeune femme, Aquila chuchota :

"Yuè, à toi de jouer."

Aquila plaça son bras par rapport à ses souvenirs, mais c'était à Yuè de contrôler l'exactitude du lancé. Pour ce faire, il donna de petits coups de patte à gauche quand il fallait aller à gauche, et à droite, pour la droite. S'il fallait lever un peu plus le bras, Yuè grattait les cheveux d'Aquila en arrière, et pour le baisser, c'était en avant. Lorsque tout était bien aligné, Yuè poussa un léger "Kashaaaaaaaa", afin de faire feu.
Moon, quant à lui, était devenu plus calme. Aquila avait parlé donc tout allait bien se passer. Et si l'homme étrange en question continuait à être insistant, il savait que son maître allait dégainer et le protéger. La panthère s'était assise sur son derrière pour regarder le spectacle. Mais ayant peur de voir la jeune femme être blessée, Moon avait mis ses pattes devant sur ses yeux, en écartant quand même les coussinets pour voir la chose.

Une fois, les trois pommes transpercées, Aquila ouvrit les yeux et fut soulagé de voir la jeune femme indemne. Le gérant du stand, tellement surprit et hypé par ce que venait de faire le bretteur, leur offrit deux canards supplémentaires, à faire cuire. Là, il demanda à l'homme et à la jeune femme s'ils voulaient bien venir manger un bout avec eux, et comme ça, il pourra raconter à l'homme étrange, qui bizarrement, avait les yeux rouges, comme s'il avait pleuré ou était en colère, comment il a rencontré Moonlight et Yuè...

Posté Sam 3 Déc 2022 - 15:25 par Rio

Ne pas toucher. Voilà les mots parmi les plus cruels jamais prononcés par une créature vivante. Comment interdire à un enfant de toucher à des bonbons posés sur la table juste devant lui ? Comment oser dire non à un voleur voyant une œuvre d'art sans aucune sécurité autour ? Comment oser dire non à un scientifique en train de faire une découverte ? C'est comme refuser de faire un bateau avec un moyen d'avancer. Ou construire un QG de la marine sans réfectoire ni toilettes. Ou bien de trouver un énorme trésor qui s'avère finalement être une illusion d'optique. Ces mots me brisent le cœur. Et à contre cœur, je prends note des remarques du jeune homme. Il ne dit pas ça pour me vexer, mais pour me protéger d'un éventuel inconvénient. Mais je suis déçu et ne le cache pas.

" Désolé, mais quand je vois quelque chose que je ne connais pas, je me dois de l'analyser. Curiosité scientifique, tout ça tout ça. "

La demoiselle propose un jeu étrange et dangereux. Un lancer de couteaux, vers la pomme, sur sa tête. Un léger sang froid est requis pour cette épreuve. Je regarde les interactions entre le dénommé Yué, la petite bébé panthère et l'homme aux cheveux blancs. Je note que ces yeux ont quelque chose d'étrange. Un peu comme les miens, mais en version non naturelle et plus dangereuse. Une fois les couteaux lancés ayant atteint leur cible, sans cause aucun autre dommage, le patron du stand offre deux canards. Youpi, de quoi manger. Non pas que j'ai très faim après avoir fait la moitié des stands de nourriture, mais bon, un peu quand même. Pendant qu'on bouge tous les trois jusqu'à un coin pour faire cuire les volatiles, l'homme nous raconte comment il a rencontré ses panthères aux ailes papillon. La dextérité de l'homme e surprend quand même. Tout le monde ne peut pas faire ça.

" Chapillon ... J'aime bien le terme. Et du coup, vous n'avez aucune idée d'où il proviennent ? Sûrement une île inconnue. peut-être même une de ces îles légendaires qui n'apparaît qu'à un moment précis ... J'imagine les trésors qu'il doit y avoir là bas ... " Je me mets presque à baver en imaginant des centaines, des milliers de nouvelles herbes et plantes à découvrir. Eux doivent penser que j'imagine des lingots d'or ou choses dans le genre. A choisir entre or et plantes, je dégage l'or pour garder les herbes tous les jours. Même si je suis actuellement en manque d'argent. " Pardon, je me suis perdu dans mes pensées. "

On arrive près d'un coin où des barbecues et des rôtisseries ont été installés. Des tables en bois ont été disposées, pas très loin, pour permettre de manger tout en surveillant la cuisson des canards. Ne faisant plus confiance aux épices de ce festival, je sors plusieurs sachets de mes poches. Origan, curry, thym, laurier, cerfeuil, menthe, camomille, estragon, ciboulette, coriandre, romarin, basilic, herbes de Provence ... J'ai plusieurs dizaines de sachets, chacun avec une étiquette indiquant ce dont il s'agit. Bah oui, je ne vais pas garder soixante dix sacs et espérer tomber sur celui dont j'ai besoin. Donc je les labelle pour m'y retrouver plus facilement. Je prends un peu de ceci, un peu de cela et le verse sur mon canard. Puis ... je me retrouve comme un con. Je n'ai jamais cuit de canard de ma vie. Et même s'il ressemble au poulet, la chair est différente, donc les temps de cuissons sont différents. En même temps, je cherche parmi les avis de recherche dont je dispose, pour voir si ces deux là n'ont pas une petite prime sur leur tête. Juste au cas où, bien entendu. Une petite chute à la sortie du festival, dans les escaliers, est si vite arrivée ...

" Quelqu'un s'y connait en cuisine ? Aucune idée de combien de temps ou comment faire cuire ça ... "

Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.

Posté Sam 3 Déc 2022 - 21:49 par Charlie O. Valentine

La fête des fous

Faisant peu de cas des menaces du tenancier du stand, Aquila accepte joyeusement le petit défi que je viens de lui lancer. Je lâche un petit « oh ! » d'exclamation lorsque je sens un impact au-dessus de ma tête, puis le fruit tomber à mes pieds. Je n'ai bien évidemment aucun moyen de savoir s'il a effectivement les yeux fermés -au vu de sa démonstration quelques instants plus tôt, le contraire paraîtrait presque trop simple-. Il tarde cependant à s'attaquer aux pommes de mes paumes, me tirant un petit sourire. Soit il doute, soit il est en train de chercher un moyen de tricher. Finalement, les poids sur mes mains disparaissent à leur tour, ce qui me permet de m'en servir pour applaudir avec enthousiasme alors que mes paupières se rouvrent.

-Yay ! Je savais que t'étais super fort !

En guise de récompense offerte par le gérant -dont l'expression le partageait entre l'effarement total et l'admiration silencieuse-, deux nouvelles carcasses de volailles. Et Guillaume Tell de relancer une proposition de repas. On dirait bien que le destin de ces pauvres canards est bel et bien scellé. Et voilà notre trio surprise en route vers un coin du festival dédié à la cuisine. Et je dois avouer que mon ventre se met à gargouiller et moi à saliver à l'odeur qui en émane. Sur le chemin, je tente d'entrer en communication avec les deux chapillons d'Aquila -oui, parce qu'ils sont deux en fait. Que de surprises-, essayant d'attirer leur attention au moyen de diverses grimaces et gestes amicaux, mais on dirait bien que mon attention pour les félins n'est pas particulièrement réciproque. Alors commence une discussion sur leur origine, et notre scientifique mentionne des îles fantastiques qui n'apparaissent que ponctuellement, illuminant mon regard d'étincelles flambantes de curiosité.

-Ooooh ! Ça existe des îles comme ça ? Ça doit vraiment être incroyable ! C'est l'histoire d'une île peu commune, qui n'existe que les soirs de pleine lune...

Tandis que je commence à fredonner -bien plus pour moi-même que pour mes deux collègues, il faut le dire- ce poème de mon invention -toujours en construction-, l'homme aux yeux étranges nous sort tout un assortiment d'assaisonnements, bien rangés en sachets et étiquetés avec soin. Et on dit que je suis la sociopathe. Mes prunelles le fixent d'un air interloqué, cilant plus que de raison. Il est suffisamment rare et ironique pour être souligné que je trouve, moi, un comportement curieux.

-Eh bien, tu es bien équipé. T'es cuisinier ? Je croyais que tu étais scientifique ? En tout cas moi j'en sais rien. Et d'ailleurs je vous laisse ma part de canard, je vais aller me chercher une de ces barquettes de patates sautées qui m'ont l'air particulièrement fondantes.

Et je m'exécute, m'éloignant de quelques mètres pour rejoindre un stand tenu par un vieux monsieur rabougri dont la toque double pratiquement la taille -j'exagère à peine-. Une fois servie, je retourne auprès de mes deux compères, un sourire extrêmement satisfait barrant mon visage. Sans vraiment lui demander sa permission, je me sers allègrement dans les herbes de Provence de notre cuistot-scientifique et en saupoudre les pommes de terre fraîchement acquises. Tout en en enfournant une bien trop grande dans ma bouche, je renchéris.

-Mmh'alorch, vous chavez trouffé comment fous allez rôtir chez pauvres canards ?

Il est probable que seule une infime minorité des personnes présentes au festival à cet instant précis aurait statué que c'était le meilleur endroit et le meilleur moment pour se revendiquer amie des volailles. Mais vous savez, la normalité et moi...

Posté Dim 4 Déc 2022 - 15:14 par Aquila Risenkaul

Voilà que l'observateur animalier venait de donner un nom de race à Yuè et à Moonlight, tout en spéculant sur leur provenance. Si la jeune femme était émerveillée par le fait d'histoire d'île apparaissant et disparaissant comme si de rien n'était, Aquila était simplement intrigué. En effet, il était habitué à ce genre de chose dans le désert, avec les mirages. Pour lui, ça devait être sûrement un phénomène similaire, mais sur les mers.
Pour ce qui était de ses animaux, Aquila préféra couper court sur le sujet et déclara, tout en descendant Yuè de sa tête d'une main, pour le caresser sous le menton, et caressant la tête de Moon de l'autre :

"Je ne sais pas d'où ils viennent et je m'en fous royalement. Tout ce que je sais, c'est qu'ils étaient seuls et abandonnés. Yuè était blessé aussi. Je les ai trouvés sur Boréa. Les habitants du coin les prenaient pour un démon. Étant chasseur de primes, ils ont voulu m'embaucher pour tuer le dit démon. Quand je me suis aperçu qu'en fait, c'est Moon qui volait de la nourriture pour survivre, j'ai décidé de les soigner et de gagner leur confiance. Une fois fait, ils ont souhaité me suivre, et j'ai accepté. Depuis, nous sommes ensemble et jamais je ne les abandonnerais !"

Pendant qu'il répondait, son interlocuteur sortait plusieurs sachets contenant pas mal d'épices. Tout était organisé à merveille. Déjà qu'on pouvait voir à la tenue de l'homme quelqu'un de consciencieux et méticuleux, le fait de sortir tous ces sachets prouva l'hypothèse avancée. Ensuite, il demanda comment il fallait faire cuire les canards. Aquila avait bien une idée, même s'il n'en avait que peu mangé dans sa vie. Le canard est un met assez fin.
La jeune femme, n'étant pas trop viande, partie se chercher des patates qu'elle saupoudra légèrement d'herbes de Provence. Il fallait dire que ce mélange faisait ressortir un fumé qui pouvait mettre l'eau à la bouche.
Aquila, lui dégaina un de ses sabres et décortiqua deux des trois canards. Le troisième, il l'avait mis sur un tourne-broche avec juste ce qu'il fallait de sel et de poivre pour Moonlight et Yuè. Pour certains morceaux comme les magrets, il les ouvrit dans la longueur, côté peau/gras, puis les ouvrit de manière à ce que le gras entoure la viande à la manière d'un tournedos. Il posa tous les morceaux sur un grill gigantesque, qui était lui-même posé sur une braise ardente de feu de bois.
Aquila, ayant appris à survivre dans le désert, avec et grâce aux Granulés, savait à peu près cuire toutes les viandes, même si certaines étaient franchement dégueulasses. Mais bon, il fallait bien se nourrir. C'est ainsi qu'il donna conseil sur comment cuire de la viande, peu importe l'endroit où l'on se trouve, pour l'homme qui l'accompagnait.
Là, il regarda les différents sachets d'aromates et demanda s'il pouvait les utiliser pour exhausser le goût de la viande. Mais puisqu'ils allaient partager un repas ensemble, Aquila décida de se présenter à nouveau :

"Avec tout ça, j'ai oublié de me présenter. Je me nomme Aquila Risenkaul. Je suis originaire de Hinu Town. Et vous ?"

Quoi de mieux qu'un bon repas pour créer de nouveaux liens...

Posté Dim 4 Déc 2022 - 15:58 par Rio

" Il existe bien un montagne par laquelle sont attirés les courant des quatre mers bleues, qui défient les lois de la physique en montant au lieu de descendre. Et tous les jours on découvre de nouvelles espèces. Alors pourquoi pas ... "

Je laisse vagabonder mon imagination deux secondes au sujet de tout ce qu'il reste encore à découvrir dans le monde. Tout ce qu'on ne connait pas et les possibilités presque infinies qui en découlent. Ça me donne le vertige.

" Cuisinier ? Oh que non. Juste un médecin spécialisé en herboriste et avec une licence de chasseur de prime. Du coup j'ai quelques herbes sur moi, au cas où. "

L'homme a l'air d'aimer les animaux autant que eux l'aime. C'est normalement le signe d'une bonne personne. Et bah tiens, un copain chasseur de prime en plus. Aquila Risenkaul qu'il s'appelle. Aquila qui découpe ses canards ... avec un sabre. Quelle manière originale et procéder. Remarque, j'aurais bien utilisé un scalpel, donc je suis mal placé pour juger. J'indique à l'homme qu'il peut se servir sans soucis dans les sachets, ils ont fait pour. Et la femme n'attend pas, elle plonge sa main dans un des sachets.

" Aquila s'en charge. Moi je gère la surveillance du grill pour que personne ne vienne le voler. la tâche la plus importante, bien évidemment. " Autant ce mensonge peut être vrai, autant là, avec trois personnes et une panthère, il y a peu de chance qu'on vienne nous chercher des noises. Surtout dans un festival organisé par une empereur pirate. Je rigole à ma propre blague pour leur faire comprendre que c'est de l'humour. Oui j'ai du mal avec l'humour humain, qui l'aurais cru ? " Appelez moi Rio. Les pommes de terre ont l'air bonnes visiblement " dis-je alors qu'elle enfourne un morceau énorme dans sa petite bouche. Je ne vais clairement pas dire que je viens de l'île des hommes-poissons, hein. On ne sait pas comment les gens pourraient réagir. Déjà savoir que j'ai une triple fonction en fait buguer certains, alors si en plus je leur dit que je ne suis pas vraiment humain, leur cerveau va éclater.

" Vous venez ici pour découvrir vous aussi ? C'est la première fois que je vois ce genre de chose. Ça arrive souvent ? "

Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.

Posté Dim 4 Déc 2022 - 23:26 par Charlie O. Valentine

La fête des fous

Chaud.

Mon attention des réponses de mes compagnons est passablement détournée par la sensation d’enfer qui envahit mon palais. J’aurais sans doute dû vérifier la température des patates avant d’en enfourner une si grande. Alors que j’ouvre grand ma bouche pour essayer d’évacuer la chaleur, une larme se met à couler le long de ma joue. J’acquiesce en souffrant en silence à leurs histoires respectives, n’écoutant pour être honnête qu’à moitié tandis que ma vue se brouille légèrement. L’histoire des chapillons est plutôt triste, mais l’attachement d’Aquila lui rend honneur.

-Deux chasseurs de prime ? Eh bien, je me demande si vous espérez qu’il y ait une prime sur ma tête ou non…

J’arrive à vaincre éphémèrement la douleur pour leur offrir un fugace sourire malicieux. Il est évident pour ceux qui me connaissent un minimum que je ne leur donnerai pas cette information. Cela gâcherait le plaisir. Et le fait que je ne sois pas recherchée est doublement plus satisfaisant qu’ils n'ont aucun moyen d'en avoir le cœur net. Il subsistera toujours dans leur esprit le doute qu’ils aient raté un avis de recherche quelque part, ou que ma prime soit si récente qu’ils n’en aient pas encore eu vent, d’autant plus si je fais mine d’oublier de me présenter. Moi, jouer avec le feu ? Si peu.

-Excellentes, mais bouillantes ! Si vous voulez bien m’excusez, je vais aller chercher de quoi rafraichir mon pauvre gosier.

Je m’éclipse à nouveau, avisant un stand servant de la bière placé stratégiquement à quelques mètres des fourneaux. Quoi de plus naturel que de se boire une choppe en attendant que la nourriture ne cuise ? Je reviens vers mon duo de chasseurs de prime, trois pintes remplies jusqu’à ras bord au creux de mes mains dans un équilibre tout à fait précaire. J’en dépose une devant chacun d’entre eux avant de prendre une très longue gorgée dans la mienne. Reposant le verre dans un soupir de béatitude, je reprends.

-Je sais pas, moi aussi c’est la première fois que je vois ça. Et je trouve ça extraordinaire ! D’ailleurs, c’est bientôt cuit votre viande ? Il y a encore un paquet de stands que j’ai envie d’essayer !

Posté Lun 5 Déc 2022 - 13:50 par Aquila Risenkaul

La viande finissait de cuire, la jeune femme avait été cherchée des bières (brillante idée, il faut le dire) et les patates devaient refroidir à la vue du visage de la demoiselle qui essayait d'expulser la chaleur de la pomme de terre qu'elle avait mise en bouche, telle une locomotive à vapeur. Quand Rio demanda si c'était la première fois qu'on assistait à ce genre de choses, la jeune femme répondit en premier et Aquila suivit :

"Première fois pour moi, aussi. Je suis d'ailleurs très étonné qu'on laisse les choses se dérouler ainsi. Pour avoir travaillé avec quelques personnes du Gouvernement Mondial, normalement, il y aurait dû y avoir bon nombre de navires de la Marine, voire un Buster Call. À croire que la Déesse-Enfant a plus de pouvoir que ce qu'on nous raconte.

Ha ! La viande est cuite !"

En parlant de personnes du Gouvernement Mondial, Aquila pensait bien évidemment à l'agent Amaryllis et Laranja. Deux coincés du cul qui forcément n'aurait pas pu participé à la fête, tellement le bâton qui est enfoncé dans leur derche devait être profond.
Après avoir pris une gorgée de bière, Aquila se leva et attrapa la viande. Il mit les plats entre Rio, la jeune femme et lui, puis il s'occupa de découper des morceaux du canard cuit spécialement pour Yuè et Moonlight. Bien évidemment, le partage se fit au prorata de la taille et du poids. Par contre, pour que Yuè se régale, Aquila découpa des morceaux dans le filet sous forme de dès, puis ajouta un ou deux abats. Le reste du canard, soit 90 % de la chose alla dans une assiette pour Moonlight.
Alors que les deux animaux mangeaient avec appétit, Aquila leur demanda si c'était bon. Yuè répondit avec "Nyaaaaa !" et Moon, avec un "Graouuu !" des plus communicatifs.

Maintenant, que ses animaux mangeaient, Aquila se mit à son tour à manger. Le canard était juteux et cuit à point. La viande était légèrement rosée, sans goutte de sang apparente. Tout en mangeant, il regardait autour de lui et se remémora l'un des journaux qu'il avait lu, et partagea son idée avec les autres.

"Je ne sais pas pourquoi elle a voulu organiser ce genre d'événement, mais je pense qu'elle n'a pas apprécié le fait qu'un canard ait été nommé Empereur des Mers... Vous en pensez quoi ?"

Posté Lun 5 Déc 2022 - 17:00 par Rio

Dois-je dire à la jeune femme que même si elle n'a as de prime, pour l'instant, on peut remédier à cette situation rapidement ? Il suffit de bricoler une excuse, mettre en scène deux trois trucs et paf, la voilà criminelle. N'est-ce pas la spécialité du Cipher Pol de faire ce genre de truc ? Falsifier des documents, payer des gens, éliminer des témoins gênants, créer des témoins collaborant ... Je remercie la jeune femme pour les bières, mais décline poliment. Oui, je n'aime pas la bière. On pourrait même dire que je déteste ça. le goût, l'odeur, les rôts que ça provoque, les maux d'estomac qui en découlent ... Pourquoi j'irai m'infliger ça quand je suis sûr qu'on peut trouver un diabolo fraise quelque part ? Oui, je sais. Un diabolo fraise, c'est étrange. Je n'en avais jamais gouté quand je vivais dans la mer, logique. Mais le jour où j'ai découvert cette boisson gazeuse qui pétille dans la bouche, qui rafraichit et bien sucrée comme j'aime, j'en suis devenu accroc. Peut-être un peu trop vu les conséquences que ça a eu sur la boutique ... Aquila va récupérer la viande et la pose entre nous. Sans attendre, je sors un scalpel et découpe joyeusement la bestiole, sans manquer de décrire, machinalement, mes actions.

" J'incise au niveau de la poitrine pour trouver l'os. Je suis l'os de chaque côté. Je fais un V au niveau du cou. Si je me fie à la physionomie de l'animal, en décalquant sur un poulet, le blanc doit être un magret, donc il se trouve ici. Et hop. On coupe ici pour libérer les cuisses. Si je tranche par là, ça devrait donner ... des aiguillettes j'espère. Ensuite on sépare les cuisses d'ici et on devrait obtenir une autre partie comestible. "

On dirait que j'ai à peu près bon. Le canard, c'est un gros poulet en fin de compte, un poil plus dur à la découpe et dont la cuisson diffère. Mais dans le fond, un pioupiou reste un pioupiou. Je vais remettre mes parties à cuire. De la viande rosée, saignante, ou point, non merci. J'ai assez mangé de viande crue dans l'océan. Je veux ma viande goût semelle maintenant.

" Un empereur pirate, je préfère ne pas spéculer sur la différence entre le pouvoir qu'il affiche publiquement et celui dont il dispose réellement. Kiyori a installé son pouvoir depuis des années, c'est l'enfant prodige. Si l'on suit les ragots, elle serait du même avec que Ravrak. L'équilibre tient à peu de choses. Bouleversez en une, et le monde sombre dans le chaos. Le conseils des cinq étoiles a volontairement créé quatre nouveaux empereurs, pour un total de huit. C'est la première fois de l'Histoire. Eux veulent changer le monde, ils font savoir qu'ils sont prêts à recevoir les criminels et à s'occuper d'eux. Les empereurs, de leur côté, sont habitués à leur pouvoir, ils n'ont pas forcément envie d'en perdre. Si l'arrivée au pouvoir de Red et Léonovmachintruchchouette est logique, la nomination d'Un Canard est burlesque, un affront direct aux empereurs actuels. Quant à Sainte Adela ...

Un ressort comique visant à la manipuler tout en faisant fulminer des pirates je suppose. Le fait même que le gouvernement autorise ce rassemblement, ici, et ne fait rien à côté contredit leur annonce au monde. Donc, dans tous les cas, je m'en fiche. Je regarde juste à droite et à gauche voir s'il n'y a pas quelques primes à récupérer quand elles vont quitter le festival. Pour le reste, j'apprécie le moment présent. "

Voilà, c'était mon analyse à deux balle et trois francs. Je me lève pour aller chercher les parties de canards. Je vérifie que la cuisson me convienne. Je presse la viande pour que la graisse sorte au maximum, puis je retourne autour de la table. Et après avoir souhaité bon appétit, j'entame le morceau. J'en profite pour demander à la femme son métier, ne sachant rien sur elle.

Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.

Posté Lun 5 Déc 2022 - 19:46 par Charlie O. Valentine

La fête des fous

La colossale rasade de bière que je m’octroie soulage plus que de raison l’incendie qui avait pris possession de ma gorge. Aquila accueille la sienne avec joie, mais Rio décline poliment le verre que je lui tends. Avec un haussement d’épaules indifférent, je termine ma pinte d’une traite et me saisit de celle que j’avais prévu pour l’herboriste. Qu’à cela ne tienne, ça en fait plus pour moi. À Cet instant, le sabreur annonce que le canard est cuit à mon grand soulagement. Je n’ai toujours pas l’intention d’en manger la moindre bouchée, mais plus tôt ils l’attaqueront, plus vite on pourra repartir à la découverte des autres stands. Je repousse aimablement le plat devant moi et ainsi la boucle est bouclée : Aquila a vu sa viande déclinée, Rio a décliné ma chope et j’ai quant à moi gagné une bière et des herbes de Provence à foison.

J’ai toujours eu une notion des boucles un peu particulière.

Attaquant le reste de mes patates -en prenant cette fois-ci bien soin de souffler dessus avant de les gober-, je m’interromps cependant pour fixer Rio au moment où celui-ci se met à décrire avec précision la découpe de l’animal, comme s’il était en train de pratiquer une autopsie -ou de mettre en pièces sa dernière victime en bon tueur en série-. La description un peu trop explicite manque de me faire rendre les quelques pommes de terre que je viens d’avaler et je pose la main sur ma bouche comme pour retenir un reflux peu séduisant en devenir -geste bien futile dans l’éventualité où cela se produirait effectivement, nous sommes d'accord-. Alors la discussion s’oriente vers la politique et le choix des nouveaux empereurs, achevant de m’en désintéresser totalement.

Je me garde bien de leur infliger mon avis. Si elle ne m’intéresse pas le moins du monde, la politique m’a bien été enseignée en profondeur lors de mon éducation sur Carcinomia et j’en garde de solides bases -du moins je crois-. Mais cela m’ennuie au plus haut point aussi je décide d’ignorer royalement le sujet et la voix dans ma tête qui me sert son opinion -enfin, le mien, du coup-. Mes pensées s’égarent donc en attendant la fin du débat, et ma main passe machinalement sur la lanière qui maintient le violon auquel elle est accrochée dans mon dos. Tiens, je l’avais presque oublié dans l’agitation du festival. Et par un heureux hasard, c’est le moment que choisit Rio pour me demander le métier que j’exerce. Un sourire discret mais espiègle éclaircit mon visage.

-Mon métier ? Laissez-moi vous montrer.

J’avale une nouvelle gorgée de bière avant de tirer mon violon de son étui et de descendre de mon tabouret pour reculer d’un pas. Je me mets en position, laissant le silence régner quelques secondes alors que je réfléchis au morceau que je vais interpréter. Immédiatement, quelques badauds aux alentours se rassemblent comme pour former un cercle autour de nous, pensant probablement à une nouvelle animation du festival. Je n’y prête pas attention.
Je suis déjà loin.
L’archet commence à glisser le long des cordes.

Parfois je regarde l'heure et la seconde s'arrête
Accepter d'être folle sans rien laisser transparaître
Je suis femme subversive
J'ai été créée pour dilapider ma salive

Alors maintenant laissez-moi cracher
Je ne pouvais rester à rêver de ces pages froissées
La musique m'a redonné l'envie de tenir
Maintenant admirez la page se salir

Tu veux mourir malheureuse, la vraie gloire est posthume
Tu veux qu'on t'étudie en cours de littérature
Et qu'ils sculptent une statue de toi transperçant la brume

Devenir immortelle c'est mieux qu'être une imposture
Attention à ce que tu demandes aux Dieux
Ta vie pourrait bien finir par te passer sous les yeux...

Posté Mar 6 Déc 2022 - 7:05 par Aquila Risenkaul

Tout en mangeant sa viande, Aquila regardait l'herboriste/médecin découper son canard avec une précision chirurgicale. Ça en était presque malsain. En tant que chasseur de primes, ils devaient être assez redoutables, car ça voulait dire qu'il pouvait amener ses cibles aux limites de la mort, pour les rendre intacts auprès du Gouvernement Mondial et toucher la prime. Il se dit même qu'avec un "talent" comme celui-ci, il pourrait intéresser pas mal de monde.

Après avoir parlé de la situation politique entre les pouvoirs dirigeants le monde, à savoir la Marine, les Empereurs et les Corsaires, Rio demanda à la jeune femme ce qu'elle faisait dans la vie. Et ce, à juste titre. Si Aquila lui avait posé deux fois la question pour savoir qui elle était, sans avoir de réponse en retour, peut-être que Rio allait en obtenir. À force de la côtoyer et de la voir répondre à côté, Aquila s'eut dit qu'elle avait un côté un peu excentrique, et lorsqu'il la vit sortir son violon et lancer la tirade, Aquila comprit parfaitement que la jeune femme était une barde, ou une sorte de conteuse d'aventures.
Aquila en avait vu pas mal dans les rues d'Anataka, et il avait même vu les meilleurs narrer leurs histoires au palais royal grâce à son amitié avec Kensa.
En plus de ça, elle avait l'air douée dans sa passion, à voir comment le monde se mit à l'entourer, ainsi que Rio et Aquila. Avec la foule qui s'était rapprochée, Aquila plaça Yuè devant lui, entre ses bras pour pas qu'on le lui vole, et demanda à Moonlight de se rapprocher, car il ne voulait pas qu'on lui fasse du mal aussi. Mais afin de disperser cette foule plus ou moins honnête, Aquila se mit à augmenter son Aura de Justice. Pour la jeune femme et Rio, il ne devait pas y avoir de problèmes.

Les gestes de la jeune femme étaient beaux. On aurait pu croire qu'elle était bretteuse, comme Aquila, si seulement son archet était une épée. Lorsqu'elle eut fini sa tirade, Aquila l'applaudit et lui dit :

"Ainsi, donc, tu es barde ! Mais quel genre d'aventure racontes-tu ? Des batailles ? De la romance ? Préfères-tu vivre les aventures que tu racontes, adaptes-tu les aventures de personnes tel que Rio ou moi, ou crées-tu des histoires imaginaires ? Mais surtout, comment tu t'appelles ? Tu dois bien avoir un nom, ou un nom de scène, non ?"

Posté Mar 6 Déc 2022 - 13:52 par Rio

Un violoooooooooooooooooooooooooooooon ! Un instrument de musique il parait. En frottant le truc avec la corde sur les cordes de l'instrument, ça produit un son. C'est la seconde fois de ma vie que j'en vois. C'est ... étrange. On m'a toujours dit que la musique pouvait provoquer des émotions, et parfois je l'utilisais en thérapie sur des patients. Mais jusqu'à présent, je n'en avais pas fait l'expérience. Et en plus, voilà que la femme chante. Une troupe est arrivée autour de nous pour venir écouter la jeune femme. On m'avait dit que des personnes voyaient parfois, et chantaient des histoire dans les tavernes. Vu celles où je passais mon temps, je n'en avais jamais rencontré. C'est chose faite désormais. Je regarde la barde avec des grands yeux. Aquila pose plusieurs questions à la fin de la chanson. Il ne connait pas son prénom visiblement.

" Tu es connu ? Tu te produits où ? On peut te voir ? On peut te louer ? " J'enchaîne les questions. J'imagine déjà avoir quelque à côté de soi qui relate les exploits que tu fais, qui te galvanise en combat avec une chanson pleine d'entrain ... Je ne sais pas comment fonctionne le système des bardes. Je ne connais vraiment pas grand chose du monde au final. Et la majorité de ce que j'ai appris provient de Drum. Le reste étant du à l'année que j'ai passé à parcourir les Blues et me cacher du monde extérieur.

" Pourquoi j'ai envie d'avouer des secrets tout d'un coup ? Pourquoi ai-je envie de dire que je sui un ho*/ " Je plaque mes mains sur ma bouche pour m'empêcher de parler et dévoiler mon identité. Certaines choses doivent rester secrètes.

Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.

Posté Mar 6 Déc 2022 - 15:35 par Charlie O. Valentine

La fête des fous

Il y a bien longtemps que je n’ai pas ressenti ça. Les dernières fois que j’ai exercé mon art, j’étais généralement en petit comité. Et même les quelques occasions où j’ai pu jouer devant un public, c’était dans des tavernes, où les gens ne sont pas là uniquement pour ça et surtout où le brouhaha ambiant m’empêche de m’évader pleinement aux confins de mon imagination. Ce soir, alors que le festival bat son plein, mon esprit s’est envolé au rythme de la mélodie que j’improvise. C’est cette sensation de liberté qui, loin au-dessus du reste, comble au fond de mon coeur les failles de mon enfance frustrée.

Je suis tellement emportée par ma musique qu’il me faut quelques secondes pour redescendre sur terre une fois le morceau terminé, réalisant seulement ensuite les applaudissements du cercle formé autour de nous. Quelques badauds me lancent même des pièces que je ramasse en les remerciant d’un signe de la tête. Je finis par leur offrir quelques-unes de mes plus belles révérences -exagérant bien évidemment quelque peu l’amplitude des courbettes- avant de me tourner à nouveau vers mes compagnons, leur offrant un large sourire devant l’enthousiasme qu’ils partagent avec le reste de l’assemblée. Vu l’avalanche de questions qu’ils ont pour moi, j’ai l’impression qu’ils sont surpris.

Et aussi qu’ils n’ont pas l’habitude de côtoyer des gens comme moi.

-Mais quel genre d'aventure racontes-tu ?
-Des extraordinaires.

-Tu es connue ?

-Oui, de tous ceux qui me connaissent.

-Des batailles ?
-Oui.

- Tu te produits où ?

-Dans le cœur des gens.

-De la romance ?
-Oui.

-On peut te voir ?

-Ouvre les yeux.

-Préfères-tu vivre les aventures que tu racontes,
adaptes-tu les aventures de personnes telles que Rio ou moi,
ou crées-tu des histoires imaginaires ?
-Oui.

-On peut te louer ?

-Peut-on louer la liberté ?

-Mais surtout, comment tu t'appelles ?
Tu dois bien avoir un nom, ou un nom de scène, non ?

Silence. Sourire.

-Vous accordez trop d’importance au « qui » et pas assez au « quoi ». La preuve, vous avez tous les deux commencé à me tutoyer après ma performance alors que vous me vouvoyiez avant. Pourtant je suis la même personne. Mais vous pouvez m’appeler Charlie.

Je leur adresse un large et joyeux sourire. Les individus ont à mes yeux bien moins d’intérêt et d’importance que les actes et les événements. Mais je sais que rares sont ceux qui partagent la même vision des choses. À cet instant, Rio semble pris d’un soudain et irrépressible désir de s’ouvrir à nous. Mon sourire s’élargit encore un peu alors que j’arque un sourcil curieux dans sa direction. Est-ce là l’effet cathartique de la musique, ou bien une autre sorcellerie est-elle à l’œuvre ?

-Eh bien Rio, qu’as-tu envie de nous dire ? Que tu es un homonculus ? Un homard ? Ou pire, un horloger ?! Je n’oserais l’imaginer.

Dernière édition par Charlie O. Valentine le Jeu 29 Déc 2022 - 15:29, édité 1 fois

Posté Mer 7 Déc 2022 - 14:16 par Aquila Risenkaul

La jeune femme était complètement dans son élément avec le festival. Des questions posées, elle répondait du tac au tac, et on eut, enfin, le droit de connaître son nom. Charlie ! C'était un nom, ou plutôt un prénom qui lui allait bien. Bien qu'un peu perchée dans son attitude, la barde savait faire le spectacle.
Ensuite, vint le tour de Rio, qui se laissa aller à raconter sa vie. À croire que la musique permet de lui délier la langue. Mais à peine eut-il commencé qu'il s'arrêta net, avec la syllabe "ho". Bien évidemment, Charlie reprit derrière en lançant toutes les hypothèses auxquelles son esprit pensa. Aquila éclata de rire en les voyant tous les deux. Aquila regarda Rio et lui dit :

"Peu importe ce que tu as à dire. Si tu ne veux pas le dire, je ne te forcerai pas. Juste une chose, c'est quoi tes faits d'armes, en tant que chasseur de primes ? Parce que bon, pour moi, c'est tout récent. J'ai aidé la Marine sur East Blue contre une alliance de deux équipages non humains. C'est triste de voir la discrimination rendre les gens violents. J'ai dû me battre contre un Minks. On avait à peu près le même niveau, mais j'ai refusé de le tuer. Je préfère qu'il réfléchisse à la rédemption. Ensuite, c'était pour les deux, là" dit-il en pointant Yuè et Moonlight. "Et avant de devenir chasseur de primes, j'ai aidé des agents du Gouvernement Mondial à chasser une famille de la mafia sur Las Camp, puis j'ai combattu un équipage de pirate sur East Blue avec l'aide de la Marine."

Aquila laissa Rio racontait ses aventures. En plus, ça pouvait enrichir les histoires de Charlie.

Une fois que le repas fut terminé, Yuè alla dans les bras d'Aquila. Là, il regarda ses deux nouveaux amis et leur dit :

"Vous souhaitez aller dans un endroit en particulier ?"

Posté Mer 7 Déc 2022 - 15:33 par Rio

Sachant qu'on peut acheter ou priver de liberté quelqu'un, oui, clairement on peut louer la liberté. Donc je ne comprends pas trop où elle veut en venir. Elle nous donne enfin son prénom. Charlie. C'est une prénom de garçon et de fille ça chez les humains, non ? Étrange d'avoir cette particularité uniquement chez une race précise. La jeune femme me reprend après ma presque gaffe et tente de me tirer les vers du nez.

" Je suis un honnête citoyen. Voilà ce que j'allais dire. " Oui bon, clairement un mensonge vu que je ne suis pas quelqu'un d'honnête tout le temps. Il se peut que j'arnaque des gens ne les faisant payer plus, parfois. Peut-être, hein. Mais c'est pour étendre mes affaires et soigner plus de monde. Un mal pour plus grand bien, vous connaissez ? Puis vient le tour d'Aquila de parler de ses faits d'armes.

" Un Minks ?! J'en ai rencontré un sur kage Berg. Un homme renard bizarre de la marine. Un lieutenant colonel je crois ... C 'était la première fois que j'en voyais. Ils ressemblaient à quoi les tiens ? " Je réfléchis à quoi dire et quoi taire. Ne sachant pas s'ils ont des liens à Pétales, je préfère taire une partie de mon histoire. " Pendant presque un an, je n'ai rien fait à part parcourir les Blues pour obtenir des informations sur des criminels. Récemment, j'ai été forcé de me dévoiler quand je me suis fait attaquer par un ancien cavalier de la révolution sur Pétales. J'ai d'ailleurs combattu avec un autre chasseur de primes, Fû. Et il n'a rien foutu, quasiment. Puis j'ai été soigné des gens. Chasseur de primes, c'est juste pour subvenir à mes besoins et avoir assez d'argent pour étendre mon business de médecin. "

Après la discussion, le type aux cheveux blancs souhaite se dégourdir les pattes on dirait. Les animaux ayant finit avant nous, ils nous regardent depuis tout à l'heure.

" J'irais bien cherché un stand de sucré. J'ai découvert une merveille rose, extrêmement sucrée, légère, qui colle les doigts dès qu'elle est mouillée, et qui forme plein de fils. Une barde quelque chose je crois. C'est délicieux ! " Globalement, j'adore le goût de ce qui est rose et sucré. Peut-être parce qu'on fond de l'océan, le sucré n'existe pas ?

Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.

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