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[Quête] D'une pierre deux coups

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海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Drum était une île importante pour Méria. Elle s'y était rendu en compagnie d'Aoi et de son équipage puis avec les Sandstorm Pirates. C'était là qu'elle avait mangé son fruit du démon, faisant d'elle une femme-louve. Elle n'était plus la même depuis ce jour. Ce nouveau pouvoir avait malheureusement rapidement été suivi par une cuisante défaite face à un officier supérieur dont la particularité la plus notable était qu'il soit géant. Alors trop faible et ne maîtrisant pas correctement ses nouvelles capacités, la Peste avait été contrainte de fuir, ce qu'elle n'arrivait toujours pas à digérer. C'était à partir de ce moment qu'elle avait commencé à se dire que d'évoluer seule avait ses limites. Le clou final avait bien sûr été enfoncé sur Lynbrook face à une étrange femme-fumée, mais tout venait bel et bien de ce jour maudit sur Drum.


La Walkyrie n'avait rien contre cette île en particulier, ni contre ses habitants à vrai dire. Ils l'indifféraient et ne valaient pas le temps qu'elle perdrait à les prendre en compte. C'était bien à ce satané géant qu'elle en voulait. Le contre-amiral Arnald Heltarson s'était fait une ennemie jurée en s'en prenant ainsi à Méria, et elle comptait bien le lui faire payer. Cherchant en plus de cela à affirmer sa suprématie sur l'ensemble des membres de son nouveau cadran sur Armada, elle avait eu une idée: enlever le roi de Drum, ni plus, ni moins. Elle savait que l'homme était apprécié, ce qui signifiait que les nobles ou peut-être même les simples badauds seraient enclins à payer pour sa libération. De plus, en agissant de la sorte, il était certain qu'elle ferait face au géant à un moment ou un autre. Lui et sa célèbre division ne pourraient pas laisser passer une chose pareille.  


Malgré son ego démesuré, Méria restait consciente de ses limites. Bien qu'elle soit plus forte aujourd'hui, elle n'était pas en mesure de faire tomber seule les défenses d'une île comme Drum. Le seul contre-amiral représenterait déjà un ennemi terrible. Même avec ses guerrières skjaldmös, elle n'était pas sûre de pouvoir arriver à ses fins. Se livrer à un rapide assaut côtier pour piller Bighorn était envisageable, mais guère plus. Fermement décidée à mener son plan à bien, la Peste avait donc décidé de rendre visite à l'Empereur Red. Comme elle avait travaillé pour lui quelques semaines auparavant, il accepta de la recevoir. Attentif, il s'était rapidement montré intéressé et avait décidé de convenir d'une alliance temporaire avec les Louves de Givre. La légende pirate donna l'ordre à Lamia, une chevalière que Méria connaissait déjà, de prendre la mer en compagnie des chevaliers du Lac. Avec des tels alliés, la rouquine était convaincue de pouvoir mener son objectif à terme.


Une fois les préparatifs terminés, les pirates coalisés avaient quitté Armada pour redescendre Grand Line en direction de l'île enneigée. Le trajet s'avéra long, mais fort heureusement, sans véritables encombres. Durant la nuit, les flibustiers qui approchaient de plus en plus de Drum s'arrêtèrent. Lamia, Méria et une skjaldmö prirent place à bord des Dents de la Mer, le sous-marin personnel de la Peste. Ensemble, ils s'approchèrent des côtes en immersion en évitant le port. Faisant surface, les pirates étaient dissimulées par l’obscurité de la nuit. Les deux cheffes montèrent sur le pont minuscule du submersible pour observer la terre ferme. Personne n'était visible à l'horizon. Se transformant en louve, Méria recula de quelques pas avant de se bondir en avant pour traverser par les airs les quelques mètres qui la séparaient de la plage. Ses pattes atterrirent sur le sable froid qui était dur tant il faisait froid. Fort heureusement pour elle, grâce aux pouvoirs de son fruit, elle était peu sensible à cela. Reprenant forme humaine, elle étendit ses cheveux rouges pour venir attraper le corps de Lamia et la faire venir à elle. Vu son armure, nager n'était peut-être pas une très bonne idée.



« Nous y voilà. »


Plus loin, la skjaldmö referma l'écoutille et le sous-marin commença lentement à s'écarter de Drum avant de plonger pour rejoindre le reste des navires. Remettant de l'ordre dans sa tenue, Méria termina en arrangeant quelques mèches de ses cheveux.


« T'es sûre de vouloir garder ton armure ? Avec ce froid tu vas en chier ma belle. »



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Je souris à la louve qui vient de nous déposer à terre, et, imitant le ton sentencieux du vieux maître d’arme qui m’a tout appris sur la façon de se comporter en armure;
- Ton armure est ta fourrure, tes écailles, ta seconde peau ! Est ce que tu as déjà vu un animal oter sa fourrure ?! Alors je t’interdit de l’enlever cette nuit !

Je hausse les épaules en faisant sonner mon épaulette d’une frappe de mon gantelet.

- La dernière fois que j’ai vu ce vieux salopard de maître d’arme il vomissait dans la cour du château en se tenant les joyeuses qui venait de rencontrer mon genou. Plutôt un bon souvenir. Mais il faut lui reconnaître qu’il m’a appris à porter une armure quel que soit le temps. Alors T’inquiètes pas. C’est juste une question d’entraînement… Un peu d’entraînement et aussi beaucoup grâce à ses merveilleuses jaques en peau de phoque que nous confectionnent les hommes poissons d’Armada. C’est ce qui nous permet de rester dans l’eau en armure. Alors ici. Pff aucun problème.

Je sens bien le scepticisme de Meriah. C’est sur que sur cette île ce n’est pas chez elle que les températures locales pourraient trouver un point faible. Avec son pouvoir elle pourrait même être la divinité locale. Heureusement j’ai encore un atout caché qui pourrait la rassurer.

- Et s’il fait vraiment froid, j’ai de quoi me chauffer !

Brandissant le poing entre nous je laisse la fièvre du combat m’envahir et en écho à mon exalatation mon poing s’embrase. Faisant fondre dans un agréable chuintement tous les flocons qui ont le malheur de venir s’y poser.

- Évidemment ça ne vaut pas ton pouvoir mais je sais me débrouiller !

Derrière nous le sous marin finit de verrouiller ses écoutilles et s’enfonce à nouveau dans les profondeurs. Nous laissant seules sur la plage déserte et glacée. Le tournant vers l’intérieur des terres j’indique de la main les montagnes et les immenses piliers rocheux qui en jaillissent.

- On marche jusqu’au pilier ? Ou on rejoint la ville pour prendre le train ?




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海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Comment ne pas sourire face à une telle anecdote ? La simple idée d'un vieil homme avec son ton péremptoire et moralisateur se faire exploser les valseuses suffisait à mettre la Peste en joie. C'était bien là tout ce que ces chiens de mâles méritaient après tout. Telle était leur juste place. Écoutant attentivement les explications de la chevalière, Méria s'approcha légèrement de cette dernière. De la peau de phoque hein ? Cherchant à observer lesdites jaques à travers les interstices de son armure, la louve ne vit rien qui put la surprendre.


« C'est pas con. »


Se rapprochant encore un peu plus, elle admira le spectacle offert par le gantelet embrasé. Les deux femmes étaient véritablement comme le feu et la glace. Offrant son plus beau sourire à sa sœur d'armes, Méria la regardait comme une de ses proies.


« Oh ça, je n'en doute pas. »


Redevenant plus sérieuse, elle s'écarta après sa question. La pirate se souvenait du train pour y être monté lors de son dernier passage. Regardant vers l'endroit où se trouvait le pilier pour le moment impossible à voir, elle marqua une légère pause.


« On irait plus vite avec le train, mais j'ai peur qu'on puisse nous reconnaître. Mon dernier passage ici a été mouvementé. Pas que ça me plaise, mais va falloir marcher. »


Haussant les épaules, la Peste entama la longue route qui mènerait les deux pirates jusqu'au roi. Avancer dans la poudreuse n'était pas chose aisée, particulièrement pour Lamia qui était alourdie par son armure, mais ce n'était rien d'insurmontable pour des guerrières comme elles. Durant de longues heures, les femmes avancèrent sans faire la moindre pause. Quand le soleil se trouva haut dans le ciel, elles avalèrent un repas rapide et frugale. Reprenant leur route, elles continuèrent ainsi jusqu'au soir. Quand l'obscurité commença à devenir handicapante pour avancer, elles s'arrêtèrent. Pendant que Lamia ramassait un peu de bois gelé, Méria forma avec la neige en place et ses pouvoirs un petit igloo pour la nuit. L'intérêt d'un tel endroit était de pouvoir passer la nuit, sinon au chaud, tout du moins dans des conditions acceptables. Avec le petits bois et les capacités de Lamia, allumer un feu ne fut pas bien compliqué. S'allongeant sur le côté, face à la chevalière, la Peste commença à avaler quelques morceaux de viande séchée avant de sortir une petite bouteille de schnaps de sa besace.


« Tu roules pour Red depuis longtemps ? »



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- A peu près deux ans. Avant ça je naviguais un peu avec les Sunset pirates. La flotte de Frost. Et puis un jour on nous a vendu un combat glorieux et on s’est retrouvé à lancer un assaut sur Armada. Objectivement ce n’était pas une très bonne idée. Les commandants de Frost ont tenté de se faire le Capitaine Red et se sont fait éliminer tous les deux, et nous quand la poussière est retombée on s’est retrouvé cerné par une armée entière et le capitaine nous a offert le choix du pirate, le rejoindre ou passer à la planche.

C’était plutôt de bonne guerre. Après ça Red s’est avéré un chef tout à fait à mon goût, Armada est devenu le meilleur port d’attache de la route de tous les périls, alors quand on cru que le Capitaine s’était fait descendre à Thriller Bark on a décidé d’y rester quand même. Et on y était encore quand il est revenu de la fin de Toreshky pour finir et gagner la guerre.


J’hesite a passer sous silence les moments de doute qui ont suivi la bataille de Thriller Bark, et puis l’alcool aidant je me fais plus disert, Pour les pirates du lac c’était une deuxième défaite en peu de temps, douloureuse pour le moral sans être insurmontable, mais pour les anciens de Red c’était quasiment la fin du monde. Et les mois suivants sur Armada avaient eux aussi un parfum de mort annoncée. Les rats quittaient le navire pour se planquer au loin, les plus lâches discrètement, les plus vicelards en essayant de voler un peu de chair au futur cadavre, comme Aoi et ses précieuses…

Sale période.

En tout cas jusqu’au retour d’Izya et de Reyson reprenant les choses en main jusqu’a la résurrection inespéré du Capitaine Red.

- Et toi Meriah? Qu’est ce qui t’a amenée sur Armada ?



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海 賊

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Tout cela était bien sûr de notoriété publique, mais entendre quelques détails de la part d'une personne qui avait réellement vécu les événements n'était pas inintéressant. Arrachant le morceau de liège avec les dents, la louve avala une rasade en écoutant Lamia. La chevalière plaisait bien à la Peste. Elle avait du chien, tout à fait son genre.


« Gloire, fortune, pouvoir, un peu tout ça à la fois. »


Il était évidemment hors de question pour Méria d'expliquer à son interlocutrice qu'elle avait compris à ses dépends que de rester seule était bien trop dangereux sur la route de tous les périls. Sa fierté ne lui permettait pas une chose pareille. Depuis qu'elle avait quitté les Sandstorm sur Drum, elle avait enchaîné les déconvenues. La louve avait manqué de mourir face à un contre-amiral puis d'être capturée par une agente du Cipher Pol. Malgré ses nouveaux pouvoirs, elle était encore loin du niveau de son ennemie jurée.


« Tu connais Nakajima, je suppose ? Oui, forcément. C'est pour elle que je suis là. »


Jamais elle n'oublierait, jamais elle ne pardonnerait. Aoi périrait de sa main un jour ou l'autre. Il ne pouvait en être autrement, la peste ne l'accepterait pas.


« Cette salope est responsable de la mort de ma mère. Elle le payera de sa vie. Je vais lui arracher tous les membres qui lui restent, lui crever les yeux et l'écorcher vive avant de la laisser crever à petit feu sur un bord de mer, le corps balayé par la marée. »


Vidant presque d'une traite la bouteille d'alcool, Méria jeta un regard à sa compagnon de fortune. Avec un petite sourire mauvais, elle haussa les épaules l'air de rien.


« Enfin, quelque chose du genre, ça reste à définir. Aoi s'est pas fait que des amis avec les Précieuses, je ne pense pas être la seule à Armada à avoir une dent contre elle. Même si dans mon cas c'est toute la mâchoire. »



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- C’est sur qu’il ne reste pas grand monde sur Armada qui lui tendrait autre chose qu’une lame si elle demandait un coup de main. Elle a de la chance que le capitaine la pense plus utile vivante que morte. Mais même si elle manque d’alliés c’est un gros morceau. Mais c’est vrai aussi que ton pouvoir semble parfait pour la défier. En mer en tout cas tu pourrais même avoir l’avantage. Par contre évite de t’en prendre à elle sur la cité. Le capitaine a un vrai don pour mettre au même niveau tout les maudits…

Bon je prends le premier tour de garde !


Meriah part se coucher et je reste seule a alimenter le feu en réfléchissant à la haine perçue dans les mots de la louve. Est ce que c’est pour ça qu’elle est venue sur Armada ? Peu probable, à l’époque les Précieuses n’avaient pas encore repris leur place parmi les cadrans. Mais maintenant…

Je me demande quelle valeur a encore Aoi pour le capitaine maintenant qu’elle navigue pour Kiyori. Probablement plus tellement. Probablement pas assez pour chercher à la protéger de Meriah pour peu que cet affrontement n’ait pas d’impact sur ses affaires. Et pour peu évidemment que Meriah ne lui soit pas directement subordonné.

Je crois que nous n’allons pas finir de vivre des temps intéressant.

Perdue dans mes pensées je parcours du regard l’épaisse nuit glacée qui nous entoure. La lune n’est pas si forte mais la neige qui recouvre le décor suffit à décupler sa lumière. On distingue les pentes neigeuses qui nous entourent, les hautes silhouettes noires des monts, les lumières lointaines d’un village de pêcheurs sur la côte et celles de ce qui doit être un village montagnard la haut dans les sommets.  

Et la ! Quelque chose vient de bouger tout près, faisant crisser la neige sans que j’ai vu quoi que ce soit se déplacer sur la neige !

D’un mouvement du pied je pousse le corps de Meriah qui ouvre instantanément les yeux en prenant soin de ne pas bouger. Maligne…

- Meriah. Je crois qu’on a de la visite.

Dans les ombres, au delà de la lisière tremblotante du cercle de lumière de notre feu, deux yeux rouges viennent de briller. De petits yeux ronds, rouges et cruels, qui culminent à près de deux mètres de haut. Deux yeux rouges qui deviennent très vite plusieurs dizaines, entourant notre feu…

- Un peu gros pour des loups non ?





Dernière édition par Red le Jeu 8 Juin 2023 - 9:21, édité 1 fois
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海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Alors plongée dans un sommeil peu profond, Méria se réveilla. Plissant les yeux, elle observa les regards écarlates et luisant dans la pénombre des illustres inconnus venus à l'encontre des deux pirates. Se raclant légèrement la gorge pour répondre sans réellement le faire, la Peste laissa plusieurs mèches de cheveux se plonger dans la poudreuse pour avancer discrètement sous la position supposée d'une des personnes ou créatures. En un instant, les poils surgirent du sol et ligotèrent un corps bien trop gros pour être celui d'un humain lambda. Bondissant comme un animal, la rouquine prit sa forme animale. Le corps qu'elle avait entre ses cheveux s'éleva du sol pour venir s'écraser non loin des deux pirates, soulevant un épais nuage blanc. Plissant les yeux, Méria se rendit compte qu'il s'agissait d'une sorte de lapin géant. Il ressemblait un peu à un ours. Elle connaissait ces bêtes là, mais c'était la première fois qu'elle en voyait un de si près. Comptant sur ses instincts primaires, elle hurla au clair de lune comme le faisaient les autres loups. Se mettant ensuite à grogner, la Louve se baissa dans l'attente d'un assaut prochain. Son cri avait déstabilisé, mais ce n'était pas suffisant pour faire fuir les lapins. L'un des leurs était captif et ils semblaient vouloir le libérer.


« GRAOUH !!! »


Dans un mélange de hurlement de grognement, Méria prit les devants et fonça vers le groupe. En tant que louve, elle avait la chance d'être nyctalope, ce qui lui donnait un avantage, ou tout du moins la mettait sur un pied d'égalité avec ses assaillants. De ses crocs, elle déchira le cou d'un premier spécimen, tapissant la neige aux alentours de sang chaud. Ses griffes ne tardèrent pas à trouver la chair d'autres lapins. Ces bêtes étaient certes puissantes, mais elle ne faisait pas le poids face à la maudite. Lamia n'étant pas en reste elle non plus, les étranges créature finirent par prendre leurs jambes à leur cou, du moins pour les rares survivants. Continuant de grogner, Méria admira le carnage. S'approchant du lapin qu'elle avait capturé avec ses poils, elle le tint au respect.



« Eh, Lamia, je t'ai trouvé une monture. »


Rigolant d'un air mauvais, la Peste jeta le corps de la bête aux pieds de la femme en armure. Une chevalière sans quelque chose à chevaucher ça ne faisait pas sérieux, mieux valait donc y remédier. Méria rigolait intérieurement à l'idée de voir sa compagnon de fortune attaquer à dos de lapin géant.



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- Comme disait Papy, si ça peut se monter alors ça peut se dresser !

J'ai toujours eu un atome crochu avec les animaux assez gros pour servir de monture, depuis ma première licorne jusqu'aux merveilleux hippocampes géants qui nous ont permis de nous livrer à la piraterie sans quitter nos selles; le courant passe entre moi et les grosses bestioles. Alors un lapin géant, aucun probléme !

Le temps que le soleil se pointe à l'horizon, moi et le lapin avons pris le temps de passer par les différentes phases de la rencontre entre un animal et son dresseur, grognement de colère, épreuve de force, résignation, carotte, grattouille, dialogue, et passage du harnais...

Et quand nous repartons après un rapide petit déjeuner, Méria peut garder sa forme de louve géante pour filer a grande vitesse a travers les montagnes enneigés pendant que, debout sur mon nouveau copain, j'arrive à la suivre sans la ralentir.

Entre ça et le temps superbe on se croirait presque en vacances. Soleil, neige brillante et immaculée a perte de vue, air pur et glacé, et un paysage qui défile autour de nous plus vite que si nous descendions une pente à luge. Pour un début de raid c'est que du bonheur...

- La ! Le château !

Nous faisons halte sur le col de la couronne montagneuse qui encercle l'ile. Ma monture s'immobilisant à coté de Meriah qui reprend sa forme humaine, a peine essoufflée, pour contempler le cœur de drum qui se dévoile devant nous, et l'immense pilier central ou brille la silhouette d'un château de glace tout à fait éblouissant. Un coin qui semble tout a fait inexpugnable, vu que les seules façon d'y accéder doivent être les téléphérique ou l'escalade, rien de vraiment compatible avec une attaque armée et massive. Heureusement, nous devrions pouvoir éviter ça.

- D’après mon guide, le palais n'est pas vraiment utilisé, et le roi préfère habiter la ville au pied du pilier.
- Ton Guide ?

Je brandis d'un air victorieux le petit fascicule trouvé dans le bordel de la boutique du Kraken, "Le guide du voyageur de Drum, ou comment j'ai rencontré le Migou"

- J'ai acheté ça avant de partir d'Armada. On fait la course jusqu'en bas ?

Et profitant de la latence de la transformation de Meriah, je pousse le lapin dans la pente pour prendre de l'avance. Chevalière d'accord, mais pirate avant tout !



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海 賊

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« Hum hum, tu m'en diras tant. »


N'accordant guère d'importance audit guide, Méria observa la ville qui se dessinait au loin. Prenant place au pied de l'immense pilier qui abritait le palais de glace, elle était en effet réputée pour être la demeure officieuse du roi. Il n'était d'ailleurs pas difficile de savoir où il se trouvait. Même à cette distance, la rouquine pouvait voir qu'un grand manoir sortait du lot. C'était la demeure du souverain, cela ne faisait aucun doute. Dans peu de temps, il serait entre les mains des pirates. Tournant la tête sur le côté, la Peste vit son homologue s'en aller sans elle.


« Mais... Tricheuse ! »


Piquée au vif par ce manque de caractère sportif, Méria envoya une mèche de cheveux s’accrocher au lapin géant. Son corps se fit alors propulser en direction de l'animal et elle ne tarda pas à atterrir contre le dos de la chevalière. Sa poitrine heurta violemment l'acier de son armure mais elle ne montra pas le moindre signe de douleur.


« Tu veux jouer à ça hein ? »


Se projetant une nouvelle fois, la pirate fit pousser les griffes de sa main droite. Arrivant au niveau du cou du lapin, elle le trancha net avant de sauter pour voltiger dans les airs. Quand elle retomba, elle observa avec amusement la chute de Lamia qui s'écroula dans la neige, soulevant un magnifique nuage de poudreuse.


« Hahahaha ! Bien fait. »


Bien trop fière d'elle, la Peste s'approcha malgré tout de son alliée pour l'aider à se relever.


« Ok, ok, c'était pas cool, mais on peut pas approcher de la ville avec cette saloperie. Pas qu'ils me fassent peur les abrutis du coin, mais mieux vaut la jouer fine.

- Je suppose qu'on peut attendre la nuit pour essayer de se glisser en ville... Je doute qu'il y ait beaucoup de surveillance ici. Les intrus doivent plutôt se contenter de mourir gentiment gelés dans les montagnes.

- C'est pas faux. »



Nouvel arrêt, nouveau temps mort. Durant les heures qui suivirent, les deux femmes passèrent le temps comme elles le pouvaient. Savoir attendre était une vraie qualité pour les criminels. Quand enfin la nuit tomba, les deux pirates reprirent leur route, laissant derrière elles le cadavre du lapin géant déjà presque entièrement recouvert de la neige qui tombait abondement. Pour Méria, un temps pareil n'était pas difficile à supporter, mais elle se demandait si Lamia le vivait vraiment si bien qu'elle le prétendait.


À la faveur de l'obscurité ambiante, les deux femmes n'eurent aucun mal à s'enfoncer dans la cité. Quelques lumières en provenances des lampadaires ou des maisons permettaient de se déplacer sans trop de mal. Pour éviter le bruit de la neige crissant sous les pas, les pirates décidèrent d'un commun accord de bondir de toits en toits. Plusieurs fois, Méria manqua de peu de glisser mais tout se déroula finalement pour le mieux. En quelques dizaines de minutes, les hors la loi se retrouvèrent non loin du manoir qu'elles supposaient appartenir au roi. L'endroit était entouré d'une haute muraille en pierre en haut de laquelle se trouvaient des pieux en acier qui semblaient particulièrement acérés. En plus des nombreux gardes, cela semblait plutôt être un bon présage.



« Je pense qu'on a fait mouche. T'es prête ? »



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Rah, qu'est ce qu'on se pèle. Et l'autre qui ne sent même pas le froid ! Et moi qui tente de jouer les insensibles aussi pour faire ton sur ton... Rahh ! Quand est ce qu'on va se battre dans un coin chaud ?!

L'attente est longue, et la patience n'est clairement pas mon fort, surtout avec ce froid polaire qui m'oblige de temps à réchauffer discrètement mon armure a petits coups de flammes discrètes pour continuer à faire illusion auprès de Meriah.

Dire qu'il y a des iles tropicales partout !

Et enfin, c'est l'heure de bouger.

Comme prévu les faubourgs de la ville sont déserts, et la température tient lieu de couvre feu, et même si j'ai furieusement envie d'enfoncer une des ses portes d'ou sortent de délicieux effluves de soupe, je suis stoïquement Mériah, jusqu'a ce qui, au vu du look, doit certainement être le lieu de villégiature royal.

- Je suis toujours prête ! Tu as un plan ou on fonce dans le tas en tabassant tout le monde jusqu'a tomber sur un type avec une couronne ? On essaye d’attraper un garde pour lui faire cracher des infos ? On joue les ninjas ?

Je te préviens, je suis pas une super ninja.



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« Fais voir ton bouquin tiens. »


Scrutant rapidement les pages du livre acheté sur Armada, la Peste ne tarda pas à trouver un portrait du roi de Drum. Un homme à l'air sympathique et bien en chair avec une couronne sur la tête. Barbe blanche, vêtements d’excellente facture. Il avait tout du bon nobliau de base.


« C'est notre cible. J'aime pas bien la finesse, mais bon, si possible autant éviter de lui donner l'occasion de fuir pendant l'attaque. »


Se reculant de quelques mètres, Méria se servit de ses cheveux pour catapulter son corps vers l'avant. Effectuant un long vol plané, elle termina le long du manoir et parvint à s'y agripper en faisant pousser ses griffes. Jetant un regard derrière elle, la pirate fit pousser ses mèches pour s'emparer du corps de la femme en armure et la propulser sur le toit. Quelques secondes plus tard, elle l'y rejoignit. Le vent commença alors à devenir plus glaçant tandis que les flocons grossissaient à vue d’œil. Aucun garde n'était présent sur le toit. Ce n'était pas très malin, mais cela s'expliquait en bonne partie par la difficulté inhérente à la montée et la météo épouvantable. Déambulant avec difficulté sur la toiture enneigée, les deux flibustières parvinrent à pénétré finalement dans le bâtiment en passant par la fenêtre d'une chambre de bonne de laquelle aucune lumière n'émanait. Brisant la vitre pour entrer, Méria tomba nez à nez avec l'occupante des lieux. Jusqu'alors endormie, elle ne fut pas en mesure de réagir assez vite. Se jetant sur la civile, la rouquine lui plaça une main sur la bouche et les griffes de l'autre sur le cou.


« Chuuuuuuuut. Pas un bruit ma belle, pas un bruit. »


La panique était visible dans le regard de la bonne qui ne devait pas avoir loin du même âge que la pirate. Tremblant comme une feuille morte, elle n'osait pas bouger.


« Je vais lentement retirer ma main, mais si tu oses crier, je t'égorge. C'est clair ma mignonne ? Mais oui c'est clair, bien sûr que ça l'est. Cligne deux fois des yeux si c'est bon pour toi. »


Les clignements ne tardèrent pas. Souriant de manière mauvaise, Méria retira lentement sa main avant de caresser la joue de sa victime qui tressaillit.


« On cherche le roi. C'est bien ici qu'il vit ? »


Toujours terrorisée, la pauvre jeune femme se contenta de lentement hocher la tête de bas en haut en s'enfonçant toujours plus dans son lit, comme si cela pouvait l'aide à se protéger.


« Bien, bien, très bien. Ses appartements sont à quel étage ?

- T...Trois...ième...

- D'accord. Merci ma belle. »



Après un sourire faussement bienveillant, la Peste remit violemment sa main sur la bouche de sa victime tandis qu'elle lui tranchait la gorge. Sans le moindre état d'âme, la pirate cacha le corps de la bonne avec sa couverture. Elle ne pouvait se permettre de laisser des témoins gênants derrière elle. À la faveur de la nuit et de l’obscurité ambiante, les deux femmes commencèrent à avancer vers les escaliers de service en tentant de faire le moins de bruit possible. Très étrangement, personne ne leur barra le chemin jusqu'au troisième étage où elles purent descendre sans encombres. Elles croisèrent certes quelques gardes, mais elles parvinrent à échapper à leur vigilance. Pénétrant dans un long couloir parsemé de tableaux, les pirates virent finalement à son extrémité la présence d'un plus grand rassemblements de gardes. Supposant que la chambre du roi ne devait pas être très loin, elles avancèrent. Au beau milieu de la longue pièce, elles entendirent le bruit très reconnaissable des armes à feu que l'on mettait en joue. Sortant de derrière les tableaux, toute une troupe de soldats braquèrent leurs fusils sur les inconnues. Passant la porte par laquelle les flibustières étaient entrées, un homme affublé d'une belle armure fit son apparition. Main sur l'épée, il toisa les pirates avec mépris.


« J'avais raison, il y avait bien des intrus. Qui êtes vous ?  

- Putain mais ferme ta gueule toi. Lamia, j'aime pas ça, ils vont nous distraire le temps de mettre le roi en sécurité. Je te les laisse ! »



Prenant sa forme animale, la maudite bondit à travers le carreaux pour tomber dans le vide et finir dans la neige. Ne se démontant pas, elle se rua vers l'entrée en tuant les gardes qui se mettaient sur son chemin à coup de crocs et de griffes. Soin instinct lui hurlait que le roi allait prendre la fuite, mais elle ne pouvait pas savoir par où, aussi voulait-elle commencer par l'entrée. Sans le moindre scrupule, elle laissait sa camarade se débrouiller. Après tout, c'était une lieutenante de Red, elle se débrouillerait sans mal.



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Je l'avais dit que je n'étais pas très douée pour jouer les ninjas... Et sans réelle surprise, Meriah n'est pas meilleure non plus dans le domaine de la discrétion. Difficile d'en attendre plus d'une louve géante cracheuse de froid. Par contre je constate qu'elle n'est pas très travail d'équipe non plus. Ou plutôt, pas très travail en commun. A tous les coups elle n'aime pas partager la gloire ? Ou alors c'est pour me protéger de ses souffles glacés ? Je préférerais cette hypothèse la.

Et en attendant, je dois jouer celle qui occupe la garde.

- Messieurs... Mon nom ne vous dira rien et je suis bien plus agile avec une lame qu'avec la langue, alors que diriez vous de régler ça l'arme à la main ?

Deux gardes font un pas en avant, et d'une paire de tirs précis je les foudroie sur place. Poussant leur commandant à faire en pas en avant pour me défier et épargner ses hommes.

- Une voleuse ou une pirate en armure. Voila qui est peu commun. Libre a vous de vous taire sur votre nom, nous aurons bien le temps de creuser la question quand vous serez aux fers au fond de nos cachots !

- De belles paroles mais pas beaucoup d'actes ! En garde !

J'esquisse un bref salut a mon adversaire, et me jette sur lui. Lui allongeant une botte classique qu'il pare de façon tout aussi classique, confirmant qu'il a du recevoir le même entrainement aux armes que moi, ce qui le rend parfaitement réceptif à une botte moins tiré des manuels. et alors que nous croisons le fer a nouveau, mon pied s'embrase et je lui écrase sèchement les orteils tout en foutant le feu à ses jolis chaussons..

- Fourberie !
- Je préfère dire Victoire !

Occupé par l'extinction du feu qui lui grille les poils du mollet, le capitaine se retrouve a combattre deux lièvres à la fois, mais serrant les dents héroïquement il continue à parer mes coups avec un brio tout ce qu'il y a d'impressionnant. Il est clairement moins rapide et agile que moi, pourtant il ne loupe pas la moindre de mes attaques, et l'odeur de poil grillé qui monte de ses jambes ne suffit pas à ouvrir une brèche dans sa défense.. Montons d'un cran !

Une brève concentration et la lame de mon épée se teinte de noire au moment ou elle fond sur celle de mon adversaire pour la trancher en deux, et au lieu de parer le voila qui esquive ! Et qui ne perd que la pointe de sa lame au lieu de n'en garder que le pommeau... Je comprends mieux comment nous nous sommes fait repérer !

- Tu maitrises l'armement...
- Et toi tu as le mantra...

Il ouvre la bouche pour répondre mais je ne lui laisse pas le temps de discourir sur nos Haki respectif, attrapant un pistolet à ma ceinture je pivote vers les gardes spectateur pour un tir groupé qui va expédier tout le monde au tapis, et comme prévu, mon adversaire se jette en avant pour les sauver, ne comprenant que trop tard que sa vision de l'attaque l'a trompé, et que c'est bien son anticipation que je vise ! Et pendant qu'il protége ses hommes d'une attaque qui n'arrive pas, ma lame teintée de noire perce son armure et le traverse de part en part.

- Que c'est vil...
- Que c'est pirate !



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[Quête] D'une pierre deux coups Meria-viking-signa3-copie

海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Dérapant dans la neige, Méria défonça les portes d’un coup d’épaule renforcé au haki. Dans son élan, elle fit voler plusieurs gardes qui tentaient de la barricader. La louve observa alors la scène qui s’offrait à elle. Dans l’immense salle d’entrée, bon nombre de soldats s’agitaient, mais il n’y avait aucun signe du roi. Hurlant au clair de lune, la maudite se rua dans le bâtiment en tuant tout ce qui osait se mettre sur son passage. Couverte de sang de la gueule aux pattes, la Peste faisait un véritable carnage au sein de la garde royale. Agacée de ne pas trouver sa cible, elle courrait dans les couloirs en espérant le trouver. Arrivant finalement dans une belle et grande bibliothèque, elle crut voir une grande armoire se refermer, ne laissant derrière qu’une nouvelle troupe de miliciens prêts à en découdre. N’ayant pas de temps à perdre, la louve hurla avant de cracher un puissant souffle givrant. Le choc de l’attaque propulsa les défenseurs et explosa du même temps ce qui se trouvait être un passage secret. Ne perdant pas une seconde, Méria pénétra dans le tunnel. Des gardes cherchaient à la retarder, mais ils ne pouvaient l’empêcher d’avancer. Lentement mais sûrement, elle parvint à l’autre bout du passage et déboucha non loin de la ville. C’est là qu’elle vit enfin l’homme qu’elle cherchait. Inquiet, le roi Marcel Chalier tourna la tête vers la pirate. Il semblait hésiter.


« Te voilà enfin mon gros tas de graisse adoré ! »


Parmi les gardes, la plupart semblaient pousser le souverain à fuir. Pourtant, s’il semblait inquiet, ce n’était pas pour lui. La réalité était qu’il voulait éviter qu’un combat puisse avoir lieu dans son manoir, en pleine ville. Il avait vu à quel point les dommages collatéraux des affrontements en tous genres pouvaient être gravissimes. Pour Méria, ce n’était cependant qu’un souverain grassouillet en train de prendre la poudre d’escampette, ce qu’elle ne pouvait permettre. Reprenant forme humaine, elle coiffa rapidement ses cheveux en essuyant un peu de sang sur son visage.


« Tu vas venir avec moi. »


Impassible, le monarque semblait plus courageux qu’il n’en avait l’air. Refusant de monter sur le traineau sensé le conduire au loin, il forma une grosse boule de neige dans sa main.


« La Marine et les forces de défenses de Drum sont déjà au courant de ce qui se passe. Je vous conseille de cesser cette folie et de partir sur le champ.

- Que... Quoi ?! La Marine... Oh non... Mais comment vais-je m’en sortir ?

- Vous feriez mieux de partir. Je demanderai à mes hommes de ne pas vous pourchasser.

- Ah ça c’est sympa. Merci. Ceci dit, je préfère que tu viennes avec moi.

- Il en hors de question.

- Ouais, ça je m’en doutais. Je préfère que ça se passe comme ça de toute façon. »



Offrant un sourire carnassier à sa cible, la Peste avança de quelques pas. Réagissant rapidement, le roi lui envoya la boule de neige qu’il avait dans la main. Sans grand mal, la jeune femme esquiva l’attaque qui ne lui semblait pourtant pas bien dangereuse. Quelle ne fut pas surprise de constater que l’arbre qui se trouvait derrière elle se changea alors en un immense boule de neige toute ronde. Ainsi donc, lui aussi était un maudit.


« Ah tiens ? Intéressant, je ne savais pas que nous étions pareils. Enfin... »


Sortant une dague en acier, la Walkyrie la gela pour la transformer en un gros pic de glace.


« Pas tout à fait. »


Soucieuse des apparences, la pirate se rua vers un garde non loin et l’empala. Le corps du pauvre homme se transforma alors en un immense glaçon. Sifflant de manière faussement admirative de son propre travail, la jeune femme sourit à son adversaire.


« Pas mal, hein ? »


Retirant le pic gelé du corps glacé du garde, Méria se jeta alors vers son adversaire.



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La mise au tapis du meneur provoque chez les gardes survivants un retrait bienvenue. Soucieux de protéger le corps de leur chef et de le soigner au plus vite avant qu'il ne se vide de son sang, la garde qui m'assaille se replie en désordre, et je me retrouve momentanément libre de filer de mon coté à la poursuite de ma louve.

Louve, qui, heureusement pour moi, à laissé sur son passage des signaux on ne peut plus facile à suivre en laissant les couloirs jonchés de cadavres et de trous dans les murs.

Hum, je ne crois pas que des ninjas auraient validés ça..

En tout cas l'alarme est donné, et partout des troupes se ressemblent pour nous tomber dessus, et avec la puissance de frappe de la marine locale, autant ne pas être la quand ils arriveront.

- Meriah ?! Tu l'as eu ?!

Je déboule dans ce qui a tout l'air d'étre un hangar de préparation de fuite, un traineau devant devant un tunnel d'évacuation, encore des morts, et la ! Meriah en train de s'expliquer avec le roi, bien joué ! Mais je n'ai pas le temps de me réjouir de la situation qu'une boule de neige s'écrase sur mon armure. N'importe quoi !

Sauf que soudain je me sens grossir, enfler, de grosses boules de neige m'entravent les pieds et le corps ! On me vient de me transformer en bonhomme de neige !

- DIABLERIE !



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海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Étonnée de l’arrivée si rapide de son allié, la Peste tourna la tête avant d’arriver au contact du roi. Faisant un pas de côté, elle esquiva sans mal la boule de neige qui prit au final pour cible la pauvre Lamia. Riant de bon coeur, la rouquine la vit se changer en bonhomme de neige vivant. cela n’avait absolument aucun sens mais ça la faisait beaucoup rire.


« HAHAHAHA !!! 22, v’là la cavalerie ! »


Bien plus taquine que prompte à aider sa collègue, Méria ne fit pas grand cas de conscience de sa situation. De toute façon, en tant que lieutenante de l’empereur Red, elle devait pouvoir se débrouiller seule. Reprenant sa course vers le roi, elle esquiva plusieurs boules de neige en sautant sur la droite puis la gauche. Parcourant en vitesse la distance les séparant, la pirate se retrouva dans mal face à lui. Dégourdi pour un homme de son rang, le monarque chercha à frapper la jeune femme en écrasant ses deux poings sur son crâne dans un puissant mouvement descendant. Malheureusement pour lui, l’écart de niveau était bien trop grand. Sans même chercher à esquiver, méria recouvrit sa tête du haki de l’armement. Le pauvre roi s’y écrasa les mains en hurlant tandis que la jeune femme se mit à grandir en un instant pour le dépasser d’une tête. Le visage toujours noir, elle lui envoya un terrible coup de boule qui l’envoya au tapis. Le front en sang, le souverain de Drum se contorsionna comme il pouvait pour reprendre le combat. Dans chacune de ses paumes, il forma des boules encore plus grosses que les précédentes.


« Je crois pas, non. »


Avant que l’homme n’ait le temps d’attaquer, la Peste lui attrapa les poignets. En un fraction de seconde, elle lui glaça alors les bras jusqu’aux coudes. Hurlant tant la douleur de la morsure du froid était intense, le roi s'effondra sur le côté avant d’avoir eu le temps de se relever. Transférant le fluide de sa tête vers sa main droite, la pirate assomma finalement sa cible en la frappant violemment sur la tempe.


« Reste tranquille mon gros. »


En dépit de la crainte qui les habitait, les hommes de la garde ne pouvaient se permettre de laisser leur souverain se faire enlever ou tuer. Tels un seul homme, ils foncèrent vers Méria pour le libérer. Leur dévotion était admirable, très belle à voir même, même Méria ne pouvait pas dire le contraire. Malheureusement pour eux, c’était également futile. Sans bouger, la pirate laissa de nombreuses mèches de ses cheveux s’étendre tandis que leur pointes s’enduisaient de haki. À l’image d’un hérisson, la Peste empala les hommes avant de les changer eux aussi en glaçons.


« Bon, une bonne chose de faite. Eh, Lamia ! »


Tournant la tête, la Walkyrie vit que sa collègue avait réussi sans trop de mal à sortir de l’immense couche de neige qui la recouvrait quelques instants auparavant. N’ayant pas envie de se fatiguer, la rouquine tira le corps inanimé du roi avec ses cheveux tandis quelle approchait de la chevalière.


« L’autre gras du bide m’a dit que la marine était en chemin. Pas qu’ils me fassent peur, mais c’est pas le moment de les affronter. On se tire de là. »


Prenant une grande inspiration, la Louve prit lentement sa forme animale tout en se servant du retour à la vie pour devenir plus grande qu’elle ne l’était généralement. Six mètres de long pour trois de haut, le moins que l’on puisse dire, c’est que sous cette forme, Méria en imposait.


« Pfff, tu vas jubiler, je le sais déjà. On a pas le temps, monte et garde le roi avec toi... »


Servir de monture était assez humiliant pour la Peste, d’autant plus qu’elle savait que son alliée n’attendait que cela. Méria n’aimait pas faire plaisir aux autres, ni qu’on se serve d’elle, mais elle savait qu’elle devait mettre de l’eau dans son vin.



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An'i s'enfonçait dans la forêt dense de Drum, laissant derrière lui un sillage de pas hâtifs dans la neige fraîche. Son souffle se condensait en nuages dans l'air glacial, et l'obscurité des bois semblait dévorer sa silhouette cornue au fur et à mesure qu'il avançait. Le frissonnement des feuilles et le murmure du vent étaient les seuls compagnons de sa fuite désespérée.

Les montagnards étaient à sa poursuite, leurs pas lourds résonnant comme un tonnerre menaçant. Leurs cris de colère et de vengeance se faufilaient à travers les arbres, augmentant la tension qui serrait la poitrine d'An'i. Ils le pourchassaient pour les vies perdues dans le tragique déraillement du Dalton Express. An'i avait menti, leur avait assuré que le train serait presque vide, mais la réalité avait été tout autre, laissant derrière lui un véritable carnage sur les rails enneigés.

Alors qu'il courait, An'i trébucha sur une racine cachée sous la neige et tomba à genoux. Les montagnards se rapprochaient rapidement, et il était pris au piège dans la toile ténébreuse de la forêt. Son cœur battait violemment dans sa poitrine alors qu'il cherchait frénétiquement une échappatoire, ses pensées se bousculant dans sa tête comme un essaim d'abeilles en furie.

Soudain, un grognement rauque brisa le calme de la forêt. An'i s'immobilisa instantanément, son corps tendu comme un arc. Devant lui, émergeant des ombres des arbres, se dressait un loup majestueux, ses yeux perçants fixés sur l'intrus. Pour avoir passé suffisamment de temps sur Little Garden, auprès de créatures préhistoriques, le jeune homme comprit que cet animal était très ancien.

Ce qui frappa le cornu avec encore plus de force, fut la silhouette qui chevauchait ce canidé. Une jeune femme d'une beauté saisissante, revêtue d'une armure de chevalier étincelante, semblait fondre dans l'aura hivernale. Ses cheveux flottaient comme des fils d'or dans le vent, et ses yeux brillaient d'une détermination inébranlable. Sa présence dégageait une aura de puissance et de grâce.

Surpris et intrigué, An'i déglutit difficilement. Il n'avait jamais rencontré quelqu'un de tel, et encore moins une guerrière aussi remarquable. Cependant, davantage que la jeune femme, ce qui le captivait réellement était ce qu'elle protégeait.

À ses côtés, partiellement enfermé dans un bloc de glace, se trouvait le roi Marcel Chalier, le Bon Roi de Drum. Son visage était figé dans une expression de surprise et d'impuissance. La glace semblait retenir son corps en un piège cristallin, le laissant ainsi prisonnier.

Un silence tendu enveloppa la scène, chaque protagoniste évaluant l'autre avec une méfiance palpable. Les yeux d'An'i passaient de la jeune femme à la figure emprisonnée du roi.

" - Bonjour, je m’appelle..."

Le jeune homme ne put terminer sa phrase, les montagnards venaient de le retrouver.
Avant même que ce dernier ne puisse réagir, les trois protagonistes se retrouvèrent encerclés. Nul doute que la guerrière et le loup devaient être ravis de leur rencontre.

" - Eh ! Mais il s'agit du Roi Chalier ! "

Les montagnards venaient de remarquer le colis gelé, et ce dernier ne les laissait pas de glace. An'i dégaina son sabre, la fuite n'était plus une option.
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海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


S’arrêtant brusquement face à l’inconnu au teint halé, la louve géante lui jeta un regard perçant. Ouvrant légèrement la gueule, la pirate donnait l’air d’être face à son prochain repas. Son hostilité était certainement palpable, même si elle ne disait rien. Grâce à son odorat surhumain, la maudite sentit d’autres étrangers approcher. Restant ferme sur ses appuis, elle ne sembla guère intimidée par le fait de s’être faite encerclée. Soucieuse de soigner les apparences, Méria se mit à grogner avant de hurler au clair de lune. Voir un loup géant entouré de flammes mystiques en train d'appeler ses semblables ne laissait généralement pas les gens indifférents.


« Bien vu les ploucs. C’est bien lui. Sauf qu’il reste avec nous, alors... Mourrez ? »


Question rhétorique, évidemment. Juste après que la Louve ait senti Lamia s’accrocher fermement à son pelage, elle se rua vers la droite. Pourquoi cette direction ? Il fallait bien commencer par quelque chose. Une fois encore, un carnage était sur le point de se produire. Méria aimait faire couler le sang, elle adorait ça, bien plus que de raison. Plus elle tuait, plus elle se sentait vivante. C’était comme si elle se rassurait toujours plus après ses récents déboires. Déchiquetant de ses crocs et éviscérant de ses griffes, la Peste ne comptait pas faire dans la dentelle. Bien vite aidée par la chevalière puis le nouvel arrivé, la pirate n’eut pas à se fatiguer longtemps. Une fois le «calme» retrouvé, les flibustières se retrouvèrent face à une question: que faire du petit nouveau ? Mauvais point pour lui, c’était un homme, or, Méria ne pouvait pas les sentir, vraiment pas. Misandre au dernier degré, elle considérait que tout homme était soit bon à la servir soit à mourir. Ce serait à lui de choisir dans quelle case il souhaiterait se trouver. Par chance, il avait eu la bonne idée de se joindre aux deux pirates durant la bataille.


« Rien à battre de ton nom. Tu seras le bouc, à cause des cornes. Je suis Méria, elle c’est Lamia, le glaçon sur patte c’est le roi. T’as visiblement des soucis avec les locaux toi aussi. Chétif comme t’es je pense que tu feras pas long feu, mais bon, sait on jamais, tu sauras peut-être te rendre utile. Alors, ce sera quoi pour toi mon petit bouc, la mort ou la servitude ? »



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- Et note que "Si vous voulez je connais une petite planque sympa avec un bon feu pas loin d'ici" serait aussi un début de réponse acceptable.

Une fois de plus, Meriah ne fait pas dans la dentelle, je comprends de mieux en mieux pourquoi les pirates de son équipage la prennent pour l'incarnation de ce loup géant de leur mythologie, censé venir dévorer le monde entier à la fin des temps. On en est pas encore la mais elle fera surement le boulot le jour J. Je finis le tour de la clairière en achevant les blessés. Vu la température et les amis que vont nous amener les hurlements de Meriah, mieux vaut pour tout les mourants finir au bout de ma lame que congelés ou bouffés vivant par des loups. Et puis, quand on entame une conversation avec un nouvel ami, c'est toujours utile de lui montrer qu'on est capable de se montrer miséricordieux, et impitoyable.

- Ces types ont pas la gueule des citadins qu'on a vue en ville, et ils étaient trop coriace pour des gardes. Qu'est ce qu'un cornu a bien pu faire pour énerver des montagnards ? Ils t'ont pris pour un démon ?

Je vois bien les locaux clouer tout ce qui n'est pas simplement aussi humain qu'eux a des portes de grange pour conjurer le mauvais sort. En tout cas chez moi c'est ce qu'on faisait.





Dernière édition par Red le Sam 19 Aoû 2023 - 18:45, édité 1 fois
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Le cornu avait bien dû mal à cacher son excitation devant deux tels monstres. Tomber ainsi sur ceux ayant kidnappé le Roi... C'était tout simplement un signe de Joy Boy ! Le cornu glissa ses mains dans ses poches, ne tenant pas particulièrement à ce que ses tremblements le trahissent.

" - Ces types ont pas la gueule des citadins qu'on a vue en ville, et ils étaient trop coriace pour des gardes. Qu'est ce qu'un cornu a bien pu faire pour énerver des montagnards ? Ils t'ont pris pour un démon ? "

La jeune femme aux yeux clairs n'était pas née de la dernière pluie. Malgré l'affrontement qui venait de se dérouler, elle gardait la tête sur les épaules. Était-elle la tête pensante de ce binôme ? C'est en tout cas ce que pensa An'i. Il devait donc faire très attention à sa réponse, car cette dernière pouvait à tout moment déterminer s'il passerait la soirée au chaud ou enterré sous la neige. Remarque, pas sûr que les deux femmes prennent la peine de cacher son corps. Ne sachant pas sur quel pied danser, il était pour le moment impensable d'avouer avoir assassiné le Docteur 0 et fait dérailler le Dalton Express.

An'i ayant déjà par le passé déjà rencontré des pirates puissants, dont les sous-fifres de l'Empereur Red, le jeune cornu savait à quel point il fallait se méfier de ces forbans.

" - Je ne suis qu'un homme, avec des défauts, et j'ai succombé aux charmes d'une montagnarde. Malheureusement pour moi, il s'avéra que cette dernière était déjà prise. Oups... "

Se faire passer pour un dragueur de pacotille allait lui permettre de se rapprocher de ce duo sans éveiller leur méfiance. An'i savait pertinemment que s'il se retrouvait devant eux aujourd'hui, c'était pour faire partie d'un plan bien plus grand. Avec la capture du Roi, c'était l'occasion de faire sombrer Drum dans le chaos une bonne fois pour toute.

" - Et vous que comptez vous faire avec le Roi ainsi prisonnier ? Je suppose qu'une paire de bras, et de cornes, ne sera pas de trop dans vos plans. "
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海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Toujours sous forme animale, la Peste leva les yeux au ciel. Allons bon, voilà qu’il se prenait pour un tombeur. Ce qui était une tactique pour noyer le poisson était malheureusement une très mauvaise idée en présence de Méria. Elle qui ne pouvait pas blairer les hommes n’appréciait guère les paroles du cornu. Heureusement pour lui, il accepta à demi-mots la servitude.


« Fort bien, fort bien, mon petit bouc. Pour le roi, c’est pas tes affaires, contente toi d’obéir comme un gentil petit soldat et t’auras un bel os à ronger au prochain repas. »


La flibustière n’était pas très commode, tout comme à son habitude. Ceci étant dit, le simple fait de survivre à sa première rencontre avec la louve en étant un homme était déjà une belle victoire pour l’inconnu au teint halé.


« Par contre, tu marches tout seul. »


Servir temporairement de monture à Lamia passait encore, mais à un pauvre sot dans son genre jamais. Sans crier gare, les deux pirates reprirent leur route, suivies de près par le cornu.


Durant l’heure qui suivit, le groupe continua d’avancer à très bon rythme. Malheureusement pour eux, le calme relatif qui régnait fut bien vite troublé. Alertée par son flair exceptionnel, la louve sentit que de nouveaux agresseurs étaient en approche. Cette fois-ci, il étaient nombreux. Méria parvenait à sentir la présence d’au moins une bonne soixantaine de personnes. Sentant qu’ils commençaient à encercler le groupe, elle décida d’attaquer la première. Bondissant d’un coup sur la gauche, elle se rua vers ce qui s’avéra être un ours randonneur chevauché par un milicien de Drum. Plantant ses griffes dans les bras de l’ursidé, elle le paralysa le temps de dévorer la tête de son maître avant d’en finir avec l’animal. Le temps qu’elle termine son odieuse besogne, les miliciens terminaient d’encercler les fauteurs de trouble. Alors quelle relevait la tête, elle sentit une balle se loger dans le haut de sa patte droite. Hurlant tel un animal blessé, elle se retourna spontanément vers l’origine du tir et vit au loin un homme avec un fusil de précision toujours en train de la mettre en joue.



« Relâchez notre roi. Premier et dernier avertissement. »



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