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[Quête] D'une pierre deux coups

Rappel du premier message :

[Quête] D'une pierre deux coups - Page 2 Meria-viking-signa3-copie

海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Drum était une île importante pour Méria. Elle s'y était rendu en compagnie d'Aoi et de son équipage puis avec les Sandstorm Pirates. C'était là qu'elle avait mangé son fruit du démon, faisant d'elle une femme-louve. Elle n'était plus la même depuis ce jour. Ce nouveau pouvoir avait malheureusement rapidement été suivi par une cuisante défaite face à un officier supérieur dont la particularité la plus notable était qu'il soit géant. Alors trop faible et ne maîtrisant pas correctement ses nouvelles capacités, la Peste avait été contrainte de fuir, ce qu'elle n'arrivait toujours pas à digérer. C'était à partir de ce moment qu'elle avait commencé à se dire que d'évoluer seule avait ses limites. Le clou final avait bien sûr été enfoncé sur Lynbrook face à une étrange femme-fumée, mais tout venait bel et bien de ce jour maudit sur Drum.


La Walkyrie n'avait rien contre cette île en particulier, ni contre ses habitants à vrai dire. Ils l'indifféraient et ne valaient pas le temps qu'elle perdrait à les prendre en compte. C'était bien à ce satané géant qu'elle en voulait. Le contre-amiral Arnald Heltarson s'était fait une ennemie jurée en s'en prenant ainsi à Méria, et elle comptait bien le lui faire payer. Cherchant en plus de cela à affirmer sa suprématie sur l'ensemble des membres de son nouveau cadran sur Armada, elle avait eu une idée: enlever le roi de Drum, ni plus, ni moins. Elle savait que l'homme était apprécié, ce qui signifiait que les nobles ou peut-être même les simples badauds seraient enclins à payer pour sa libération. De plus, en agissant de la sorte, il était certain qu'elle ferait face au géant à un moment ou un autre. Lui et sa célèbre division ne pourraient pas laisser passer une chose pareille.  


Malgré son ego démesuré, Méria restait consciente de ses limites. Bien qu'elle soit plus forte aujourd'hui, elle n'était pas en mesure de faire tomber seule les défenses d'une île comme Drum. Le seul contre-amiral représenterait déjà un ennemi terrible. Même avec ses guerrières skjaldmös, elle n'était pas sûre de pouvoir arriver à ses fins. Se livrer à un rapide assaut côtier pour piller Bighorn était envisageable, mais guère plus. Fermement décidée à mener son plan à bien, la Peste avait donc décidé de rendre visite à l'Empereur Red. Comme elle avait travaillé pour lui quelques semaines auparavant, il accepta de la recevoir. Attentif, il s'était rapidement montré intéressé et avait décidé de convenir d'une alliance temporaire avec les Louves de Givre. La légende pirate donna l'ordre à Lamia, une chevalière que Méria connaissait déjà, de prendre la mer en compagnie des chevaliers du Lac. Avec des tels alliés, la rouquine était convaincue de pouvoir mener son objectif à terme.


Une fois les préparatifs terminés, les pirates coalisés avaient quitté Armada pour redescendre Grand Line en direction de l'île enneigée. Le trajet s'avéra long, mais fort heureusement, sans véritables encombres. Durant la nuit, les flibustiers qui approchaient de plus en plus de Drum s'arrêtèrent. Lamia, Méria et une skjaldmö prirent place à bord des Dents de la Mer, le sous-marin personnel de la Peste. Ensemble, ils s'approchèrent des côtes en immersion en évitant le port. Faisant surface, les pirates étaient dissimulées par l’obscurité de la nuit. Les deux cheffes montèrent sur le pont minuscule du submersible pour observer la terre ferme. Personne n'était visible à l'horizon. Se transformant en louve, Méria recula de quelques pas avant de se bondir en avant pour traverser par les airs les quelques mètres qui la séparaient de la plage. Ses pattes atterrirent sur le sable froid qui était dur tant il faisait froid. Fort heureusement pour elle, grâce aux pouvoirs de son fruit, elle était peu sensible à cela. Reprenant forme humaine, elle étendit ses cheveux rouges pour venir attraper le corps de Lamia et la faire venir à elle. Vu son armure, nager n'était peut-être pas une très bonne idée.



« Nous y voilà. »


Plus loin, la skjaldmö referma l'écoutille et le sous-marin commença lentement à s'écarter de Drum avant de plonger pour rejoindre le reste des navires. Remettant de l'ordre dans sa tenue, Méria termina en arrangeant quelques mèches de ses cheveux.


« T'es sûre de vouloir garder ton armure ? Avec ce froid tu vas en chier ma belle. »



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On marche on marche, et il faut bien essayer de détendre un peu l’atmosphère en faisant la conversation. Et comma Meriah n'a toujours pas trop la téte à ça, c'est moi qui m'y colle.

- Chez moi, les jolis cœurs dans ton genre qui fautaient avec des locales on leur clouait les parties sur une poutre et on les jetait à la mer.

Et a chaque fois que j'y pense je me félicite d’être partie de ce trou...

- Une planche qui flotte évidemment. Le jeu c'était de voir ceux qui partaient à la rame ou ceux qui essayaient d'abord de se déclouer...

Je n'ai pas le temps d'expliquer exactement que le dilemme consiste dans le fait quel découpage immédiat fait évidemment couler beaucoup de sang, ce qui attire des requins qui mettent fin au jeu, que déjà on nous repère et nous rattrape a nouveau. Incroyable, comment ces types font pour aller plus vite que nous et nous repérer avec tant de précision ? Ils ont une vive card du roi ? Si c'est ça inutile de fuir, on est dans la merde...

Alors pendant que les tirs commencent à pleuvoir, de mon coté je me colle au roi, et lui colle mon coupe chou sous la gorge, jusqu’à faire couler le sang sur tout le devant de son joli costume.

- Le seul relâchement ici, ça va être les sphincters de sa majesté au moment ou je lui trancherai la gorge ! Et ça giclera a la prochaine balle que j'entends ! Alors baissez vos armes ! Et on verra si vous avez de quoi récupérer vivante votre chère tête couronnée .



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" - Vous ne nous échapperez pas. "

An'i regarda l'homme s'avancer. Tandis que le sang épais du Roi colorait la neige immaculée, il leva son chapeau, dévoilant un visage rond et plat.

" - Et vous ne le tuerez pas non plus, car après tout, si vous aviez voulu le tuer il serait déjà mort. "

Le cornu ricana, il s'agissait là d'une remarque tout à fait pertinente, si tant est que les ravisseurs fassent preuve de logique et de cohérence. Peut-être était-ce l'occasion pour lui d'en apprendre davantage quant au plan de ses camarades de fortune ? Le Baron doutait toutefois que ces derniers ne se dévoilent aussi facilement. Le silence qui suivit confirma ses dires.

" - Vous semblez bien présomptueux. Vous-êtes ?  
- Je suis un traqueur et le chef de cette milice.
- C'est donc grâce à vous que les soldats nous collent au train... La solution est donc toute trouvée... "

An'i, confiant en ses capacités, engagea le combat.
Les lames claquèrent dans l'air glacé alors que la neige tourbillonnait autour d'eux. Les montagnes majestueuses servaient de toile de fond à leur duel. Munro arborait une expression impassible, tandis qu'An'i était animé par un mélange de détermination et de nervosité. S'il échouait, les deux jeunes femmes pouvaient à tout moment décider qu'il ne leur était plus d'aucune utilisé.

Dès le premier échange, Munro montra sa supériorité. Sa lame, une épée à la lame longue et tranchante, se déplaçait avec une grâce mortelle. An'i, équipé d'une épée plus légère, luttait pour suivre le rythme. Les éclats d'acier se croisaient, créant des étincelles argentées dans le paysage immaculé. Les foulées rapides de Munro semblaient glisser sur la neige, alors qu'An'i cherchait à maintenir sa position, chaque mouvement l'enfonçant plus profondément dans le manteau neigeux. L'avantage du terrain revenait au traqueur.

Ce dernier parait chaque attaque du Baron avec une aisance déconcertante, transformant chaque coup en une parodie maladroite. Les coups de Munro étaient précis et puissants, envoyant des gerbes de neige dans l'air à chaque impact.

An'i sentait le froid mordre sa peau, et la neige pénétrait ses vêtements humides. Le climat tropical lui manquait, il n'était pas habitué à se battre ainsi. Alors que le combat devenait de plus en plus déséquilibré. Sa respiration devenait saccadée, sa concentration s'évaporant dans le froid glacial.

Soudain, Munro lança une attaque féroce, déstabilisant An'i. La lame du traqueur glissa le long de celle d'An'i, et dans un mouvement fluide, il le désarma. An'i tomba à la renverse atterrissant brutalement les fesses dans la neige. Son épée gisait hors de sa portée, tandis que Munro le surplombait, victorieux.

Les joues du cornu brûlaient d'humiliation et sa peau d'ébène fonça. Sa défaite était incontestable, et sa fierté était foulée aux pieds comme la neige sous les bottes du chef de la milice.

An'i se retourna vers les deux jeunes femmes, attendant avec appréhension une réaction de leur part.
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海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Visiblement disciplinés, les miliciens se contentèrent de rester en position d'attente pendant que leur chef affrontait le jeune cornu. Assez peu intéressée par ce combat, Méria reprit sa forme humaine en grommelant. Se servant de sa capacité à contrôler son propre corps comme elle le voulait, elle fit sortir du mieux qu'elle pouvait la balle fichée dans son bras droit avant de l'attraper des doigts de sa mains gauche. Contractant ensuite les muscles, elle referma la plaie comme si de rien était. Son regard noir haineux revint alors vers l'enfoiré qui avait osé lui tirer dessus, à peu près au moment où ce dernier venait à bout du jeune homme au teint mat. Soupirant ostensiblement pour montrer sa lassitude, la pirate balança la tête de droite à gauche.


« Putain mais tu sers à rien. »


Pendant un instant, la Peste songea à l'achever elle-même. L'idée était assez tentante, il fallait bien le reconnaître. Heureusement pour lui, elle en décida finalement autrement. Allongeant ses longs cheveux rouges, elle tira le corps du cornu vers elle, faisant mine de le mettre à l'abri. La seconde d'après, elle le fit reculer en vitesse avant de le faire tournoyer au dessus de sa tête.


« Serre les dents petit bouc ! »


Sans crier gare, Méria l'envoya vers le chef des miliciens à la manière d'une frondeuse. Manque de chance pour le pauvre Samedi, le trappeur esquiva l'attaque sans grande difficulté. La course folle du jeune homme se termina alors quand il heurta de plein fouet un sapin en faisant tomber une paquet de neige.


« Vous commencez vraiment à me soûler. J'ai faim, et j'en ai marre d'avoir des abrutis qui me collent au basque. Lamia, on les défonce ? »


Regard rapide avec sa coéquipière qui hocha la tête. Parfait, la Walkyrie n'en attendait pas moins. Affichant un sourire carnassier, la pirate allongea ses cheveux avant d'empaler plusieurs miliciens qui se changèrent alors en glaçon géant. Restant sous forme humaine, elle recouvrit elle-même son corps de glace avant de foncer vers le chef. Rapide, Munro leva son arme pour tirer en direction de la maudite. Se sachant protégée, elle ne chercha pas à esquiver. Au contact de son armure, les balles firent exploser la glace mais Méria demeurait indemne. Armant le bras, elle recouvra son poing du haki avant d'envoyer un crochet puissant à son adversaire. Prit de court, l'homme fuit envoyé au tapis mais il se reprit rapidement en roulant sur lui-même pour s'écarter. Ne voulant pas laisser leur chef en danger, plusieurs monteur d'ours foncèrent vers la rouquine. Temporairement submergée par le nombre, Méria savait qu'elle pouvait cependant compter sur son alliée pour s'occuper du chef.



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Et voila, c'est toujours pareil, on s’embête à avoir un otage, on le menace, et tout le monde s'en fout et se bat quand même. C'est n'importe quoi. En plus la douleur a réveillé le roi qui émerge lentement de sa grande claque, et il n'a pas besoin de bien comprendre la situation pour qu'il commence à s'agiter dans ses cordes.. Quelle plaie !

Cela dit, il y a peut être moyen d'en tirer quelque chose...

- Alors sa majesté ? On a la bougeotte et le pouvoir qui démange ?

Délaissant la gorge du monarque je lui plante la pointe de ma dague dans son imposant fessier, le faisant immédiatement ruer pour se libérer de ma prise, mais je suis plus forte que lui, d'un geste je fais mine de lui ouvrir le ventre mais je tranche en fait la toile qu'on lui a enroulé autour des mains pour l’empêcher de se servir à nouveau de son pouvoir, et puis d'un coup je le lâche, surpris il bascule en avant, et posant un pied sur son gros cul je le projette d'une poussé vers l'autre bout de la clairière !

Sonné, martyrisé, le bon roi traverse la scéne en agitant les bras pour tenter de se rattraper, échoue, et part s'écraser dans la neige en se agrippant a ce qu'il peut, mettant la main sur les deux pauvres types qui ont suivi le même parcours que lui un instant auparavant, le cornu et le traqueur qui se relève au pied du même arbre, et se transforment immédiatement en bonhommes de neige à corne et à tricorne !

- Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Allez cornu, fais lui manger sa carotte !



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Des sauvages, An'i était tombé sur des sauvages.
Le voici qui se retrouvait à devoir s'extirper d'un sapin enneigé où ses cornes s'étaient plantées.
Tirant d'un coup sec, il parvint à s'en défaire.

" - Ah ! "

FLOF

Un paquet de neige le recouvrit complètement, détrempant le jeune homme jusqu'aux os. Tandis qu'il se relevait péniblement le pauvre Roi, complètement déséquilibré, le percuta et dans un soucis d'équilibre, s'accrocha à son pantalon qu'il abaissa dans sa chute.
An'i se retrouva cul dans la neige, mais avant qu'il ne puisse réagir le contact de la main froide du Roi sur son fessier le changea en un bonhomme de neige à deux carottes.

" - Heureusement que le ridicule ne tue pas ! Allez cornu, fais lui manger sa carotte ! "

Pivotant sur lui même, le cornu s'aperçut que Munro avait également été touché par les pouvoirs du Roi. C'était la première fois qu'An'i subissait les pouvoirs d'un maudit. Le jeune homme n'eut pas le temps de philosopher sur le sujet que déjà Munro le giflait avec son bras fait d'une branche. Le Baron vit avec horreur que la griffure infligée par le traqueur ne cicatrisait pas. Si l'envie prenait au Roi d'annuler son pouvoir, allait-il retrouver forme humaine avec cette lacération ? An'i ramassa de la neige avec précipitation qu'il utilisa pour combler l'attaque infligée par Munro.

Ce dernier s'arracha le nez en carotte avant de se positionner face au jeune homme. Dans la clairière gelée, une tension palpable planait dans l'air. Les deux bonhommes de neige se faisaient face comme des gladiateurs prêts à en découdre. Le soleil d'hiver jouait sur leur surface immaculée, créant un contraste saisissant avec la gravité de la situation.

« - En garde, malandrin ! » lança Munro brandissant sa petite carotte devant lui.
« - Tu as de l'audace, mais je vais te montrer la vraie signification du froid polaire ! »

La vraie signification du froid polaire ? An'i se mordit la joue, quelle remarque stupide. Le jeune cornu se ressaisit rapidement tandis que Munro lança les hostilités en s'élançant en sa direction. Les carottes se croisèrent dans un éclair de légumes orange, provoquant un écho de craquements dans l'air.

An'i esquiva habilement le coup avec une agilité surprenante pour un bonhomme de neige, faisant une roulade dans la neige pour éviter la charge de son adversaire. Il se redressa rapidement, sa carotte dressée, prêt à contre-attaquer.

Munro, loin d'être découragé par cette première tentative manquée, pivota. Cette fois-ci, il opta pour une tactique différente et tenta de déstabiliser son adversaire en lançant un regard faussement effrayant accompagné d'un rugissement étrange.

Le cornu, malgré son apparente intrépidité, ne put s'empêcher de reculer, perturbé par le rugissement farfelu du traqueur. Il trébucha sur une motte de neige cachée, perdit momentanément l'équilibre et fit un pas en arrière, glissant maladroitement sur une surface glacée. Munro saisit cette opportunité et feinta rapidement, désarmant An'i et plaçant sa carotte à quelques centimètres de son nez.

" - Les carottes sont cuites.
- Je ne crois pas non. "

An'i se devait de réussir. Les femmes qui l'accompagnaient étaient fortes, et s'il espérait un jour ressusciter Joy Boy il lui faudrait des alliés. Il s'agissait là d'une occasion en or pour pénétrer certains cercles de la piraterie. Et si pour ça il devait s'émasculer...

Dans un hurlement terrible, le cornu s'arracha la carotte qui lui servait d'entre-jambe et s'en servit pour la planter dans la carotide enneigée de Munro. Les petits cailloux qui lui servaient d'yeux s'écarquillèrent sous l'effet de la surprise.

" - Tu m'as... avec ta... "

Le bonhomme de neige s'effondra tandis qu'An'i se précipita pour repositionner la carotte à son emplacement d'origine. Si son nez pouvait attendre, ce n'était pas le cas de son membre viril. En effet, le Roi pouvait à tout moment annuler son sortilège.
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[Quête] D'une pierre deux coups - Page 2 Meria-viking-signa3-copie

海 賊

∆ Feat. Chevaliers du Lac ∆


Très visiblement dégoûtée par pitoyable spectacle auquel elle venait d’assister, Méria termina de tuer les idiots qui osaient venir s'en prendre à elle avant de se figer sur place en grimaçant.


« Mais bordel... C'est quoi ces conneries ? »


Décontenancée par ces âneries, mais surtout furieuse de voir que Lamia avait laissé le roi en liberté, la louve commença à vraiment s'énerver. Son sang se mettant à bouillir dans ses veines, elle n'avait plus la moindre envie de rigoler. Allongeant ses cheveux, elle empala trois nouveaux miliciens qui tentaient leur chance ? Se ruant vers le roi, elle l’assomma d'un coup de pied en plein visage avant de se retourner vers Munro qui reprit sa force humaine. Bien que dérouté par l'étrange expérience qu'il venait de vivre, il se releva prêt à en découdre. Renforçant ses deux poings au haki, la Peste alla le cueillir au corps à corps et commença à le rouer de coups. Grâce à sa vitesse et ses réflexes hors du, commun boostés au mantra, le chef de la milice parvenait tant bien que mal à s'en sortir. Il ne manqua d'ailleurs pas de riposter, parvenant à ouvrir l'arcade gauche de la pirate, lui faisait noircir l'autre œil et lui ouvrant la lèvre inférieure. Malheureusement pour lui, la combattante aux cheveux rouges ne semblait pas affectée le moins du monde. Faisant pousser des griffes le long de ses doigts, elle lacéra les chairs de l'homme. Munro chercha bien à s'échapper, mais la Peste ne le laissa pas faire. Le gardant inexorablement à son contact, elle le poussait jusque dans ses derniers retranchements. Acculé, le trappeur envoya son front contre le visage de la jeune femme et parvint à lui briser le nez. Le visage couvert de sang, la Louve s'arrêta un instant en lui lançant un regard noir.


« T'es mort enculé ! »


Portant la paume de sa main contre le torse de l'homme, elle fit passer à travers son corps un souffle glacé qui alla lui congeler les organes de l'intérieur. Écarquillant les yeux de stupeur, Munro s'arrêta net, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Allongeant légèrement ses griffes, Méria les enfonça dans la gorge de l'homme avant de lui ôter la tête du corps. S'écartant de lui l'air de rien, elle cracha au sang une gerbe de sang en tournant son regard meurtrier vers les miliciens encore en vie. Leur moral venait s'en prendre un sérieux coup, mais comment auraient-ils pu laisser leur roi aux mains de l'ennemi ? Courageux et patriotes, ils continuèrent de faire leur devoir et n'eurent malheureusement que le droit de connaître une fin cruelle. La situation redevenant plus calme, Méria s'essuya le visage du mieux qu'elle pouvait avant de poser le roi sur son épaule. Visiblement en colère, elle s'approcha de Lamia.


« C'était quoi le projet ? »



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- C'était marrant non ? Tu as vu quand il s'est arraché sa p'tite carotte pour lui planter dans l’œil !? Et l'autre qui était la, tout choqué "Tu m'as... avec ta... " Ahaha ! J'suis morte de rire !

Sauf que visiblement Méria manque un peu d'humour potache... Dommage, voir des bonhommes de neige se battre à grands coup de viriles carottes, c'était quand même plutôt tordant.

- Ne t'énerve pas, c'était pour donner une chance au cornu. Je me suis dit qu'en les transformant tous les deux en bonhomme de neige ça égaliserait le combat, parce que sans ça il avait pas une chance. Et ça a marché non ? C'est lui qui a le mieux utilisé sa carotte.

Je retiens une nouvelle crise de fou rire devant une Méria qui fait toujours plus louve de l'apocalypse que valkyrie triomphante, mais, non, visiblement ce n'est vraiment pas le moment de pouffer. Dommage, parce qu'a coté de ça, l'air vexé du cornu redevenu humain vaut aussi son pesant d'or. Ça et la façon dont il vérifie discrètement qu'il est toujours correctement outillé...

- Mais je ne l'aurais pas laissé allé très loin. De toute façon avec l'autre transformé en bonhomme de neige, personne ne pouvait aller très loin. Regarde, tout baigne, on les a eu et cette fois plus personne nous courra après.

Et c'est vrai que cette fois, bon, encore une fois, on est toutes seules debout au milieu d'un champ de cadavres enneigés. Enfin, on a toujours pas largué le cornu, mais on a gagné... Et devant cette constatation, le regard noire de la louve de la terreur finit par se calmer un peu. La tension redescend, je ne me ferais pas bouffer aujourd'hui. Ou en tout cas, pas par Meria.

- Bon, je propose qu'on trouve un coin ou se planquer, une grotte ou une cabane de trappeur. Et a partir de la on pourra réfléchir à la suite et à la façon dont on va vendre notre royal colis. C'est bon pour toi Meria ? Genre on pourrait l'envoyer lui par exemple ?



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Après de longues minutes de marche dans la haute neige, le petit groupe arriva dans ce qui devait être un ancien village de montagnards abandonné. Les maisons, construites en pierres épaisses, se fondaient harmonieusement dans le paysage, avec leurs toits en ardoise sombre et leurs murs grisâtres usés par le temps.

À mesure qu'ils avançaient, les signes du départ hâtif des montagnards se distinguaient. Les portes des maisons étaient grandes ouvertes, les volets battent au vent glacial, et les objets personnels ont été laissés derrière. Des traces de vie subsistaient encore : des chaises dépareillées autour de tables vides où du fromage était renversé, des vêtements suspendus à des cordes à linge, des peluches en forme de reblochon abandonnées dans la neige.

Devant lui Meria ralentit le pas, ils venaient d'arriver devant l'église du village, un bâtiment central se dressant silencieusement au sommet d'une petite colline. Ses portes en bois craquelé étaient entrouvertes, révélant des bancs de bois usés et un autel déserté. Les vitraux, autrefois colorés et lumineux, laissent filtrer la lumière du jour à travers leurs morceaux brisés.

" - Vous cherchiez une planque ? "

An'i les devança, pressé de pouvoir s'abriter des bourrasques glaciales.

" - Je ne savais pas que le culte de Kiyori était parvenu jusqu'ici. "

Si l'objectif d'Ani restait de semer le chaos, nul doute que tôt ou tard s'attaquer à cette religion serait l'un de ses objectifs. Déstabiliser une organisation aussi bien huilée, organisée, et tentaculaire à travers le monde laisserait des séquelles.

Tandis que les deux jeunes femmes discutaient d'un plan, An'i profita de ce moment de calme pour les écouter attentivement et espérer pouvoir récupérer quelques informations qui lui seraient précieuses. Les mouettes ne se déplaçant jamais sur Précornia, le cornu ignorait tout des deux femmes. Au travers d'une phrase, An'i comprit que Lamia faisait en réalité parti de l'équipage du terrible Empereur Red.

" - Tu es une pirate de l'Empereur Red ? Tu sais qu'il y a quelques temps j'ai aidé un de tes camarade, un certain Kawabonga ! "

Aidé était un bien grand mot, toutefois si cela lui permettait de se rapprocher de ces femmes et survivre un peu plus longtemps... il n'y avait pas à hésiter.
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Bien que bougonne, Méria accepta les explications de son alliée. En revanche, elle avait toujours du mal à s’accommoder de la présence du cornu. Pour l'heure, il ne s'était pas montré d'une grande utilité, mais il fallait cependant reconnaître que l'idée de Lamia de l'utiliser n'était pas idiote. Avant de partir, la Peste allongea ses griffes et trancha la patte d'un lapin géant pour l'emmener avec elle. Quand le groupe se trouva un endroit où se reposer, la rouquine alla se poser non loin de la chevalière. Se faisant pousser de longs crocs acérés tout en gardant sa forme humaine, elle commença à avaler son repas sans même le cuire. S'amusant des réactions de cet idiot d'homme qui les suivait, Méria voulait lui faire peur. Il fallait reconnaître qu'il n'était pas courant de voir quelqu'un dévorer un tel morceau de viande et surtout de cette manière.


« On peut l'envoyer. Mouais. C'est sûr, on peut. Eh, mon ptit bouc, viens là. »


La bouche couverte de sang, la pirate offrit un sourire carnassier au cornu en lui faisant signe de s'approcher.


« On a causé toutes les deux. Bon, voilà le plan. Tu vas nous servir de messager. Avec tes petites jambes, tu vas aller jusqu'à Bighorn pour trouver la garnison locale. T'iras voir un géant, le contre-amiral Heltarson. C'est à lui et lui seul que tu passeras le message. On a le roi et on va vous le rendre, pour la coquette somme de deux cent millions de berrys. Ils ont deux jours pour nous trouver, ici, juste Heltarson et ses hommes. Ils viendront, tu les mènera à nous pour qu'on fasse l'échange. La suite t'as pas besoin de la connaître. »


S'approchant lentement du jeune homme, Méria vint se coller à lui, posant sa bouche contre son oreille en le tâchant lui aussi de sang.


« Je peux me montrer très gentille quand je veux. Vraiment très gentille... Mais si tu essaies de nous la faire à l'envers, je te retrouverai. Fais moi confiance, j'y arriverai. Et à ce moment là, je te sortirai les boyaux par le fondement pour t'étrangler avec. C'est clair mon ptit bouc ? »



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- C'est un bon plan, mais il va devoir attendre un peu.

De l'intérieur de la maison ou j'ai pris soin d'allumer un bon feu pendant que Méria effrayait le cornu, le couple me lance de concert un regard interrogatif, et j'indique l'extérieur, d'un coup de menton vers la fenêtre ou je me suis posté pour vérifier que cette fois nous n'étions plus suivi.

- Il s'est mis à neiger, on y voit déjà plus à deux métrez et si ça ne s’arrête pas, demain on devra dégager la porte à la pelle. L'avantage c'est que ça va faire disparaitre les traces et les corps. Par contre ça veut dire aussi que si on envoie le cornu dehors on ne le retrouvera qu'au dégel l'été prochain. Il va falloir attendre que ça se calme. Et de ce que je connais du coin, ça pourrait même dure quelques jours.

Quelques jours coincés tous ensemble ici, je me demande qui on va manger en premier...


Et c'est drôle, parce que le regard carnassier de Méria se fixe sur la même proie que moi, parce que comme on ne peut pas manger l'otage en premier...

- Mais on en est pas la. Avec le lapin et nos provisions ont peut tenir quelques jours, et je suis sur qu'il reste manger dans les maisons du coin. Au moins ça nous donnera le temps de causer un peu...

Je rabas les volets sur la neige qui tombe pour camoufler la lumière du feu vu de la montagne, et je rejoins les deux autres autour du feu.

- Alors comme ça tu connais Katabolonga hein ? Tu l'as rencontré ou ? Prends ton temps on a toute la nuit, et ensuite tu pourras enchainer sur ce que tu fais exactement ici alors que t'as pas vraiment la dégaine locale. Si ça se trouve on peut se rendre service. Et qui sait ? Peut être que Meria ne te tuera pas... En tout cas tu sais déjà pourquoi on est la... De notre coté on est venu faire dans la revente contre rançon de tètes couronnées. C'est terrible comme les braves paysans des iles peuvent tenir à leur roi. Hein vot' majesté ?.

Coup de coude au roi que j'ai enchainé a un poteau et qui grommelle sous son bâillon.

- Allez, raconte, je suis sympa et je prends le premier tour de corvée...

Et pendant que le cornu déballe, je me lance dans la cuisson d'un bon bout du lapin de Meria, et je lance une tournée d'un alcool que j'ai trouvé derrière un placard.

La tempête peut durer, on a a manger, un toit sur la tête, plus de poursuivants, et un prisonnier qui vaut surement son poids en or a échanger dés que le beau temps reviendra.

La routine chez les pirates en somme. Dommage que le sol ne tangue pas...



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