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L'épisode de la mouche 2


L'Arène du Crack, 1629.

Deux ombres inquiétantes, étirées par l'espacement des torches, avançaient au milieu de la poussière du corridor désert. L'arme penchée en avant à l’intérieure du passage bas de plafond, le lugubre forban cheminait aux bruits de ses pas. A ses côtés, son acolyte ne cherchait pas davantage à percer le lourd silence les accompagnants. Un calme d'avant tempête.. Une douceur que les deux hommes savouraient sereinement. Quelques pièces dans les mains d'un barman inquiet avaient ouvert l'entrée d'un des nombreux tunnels traversant le volcan. Aucune âme ne les avait croisés depuis. Le gardien du passage les avait prévenus de leur retard aux festivités de la soirée mais ils n'avaient pas accéléré le pas pour autant. Qu'importe si les jeux étaient déjà faits, ils venaient retourner la table...

Au second croisement, le Capitaine des Faucheurs s'engouffra sur la gauche sans montrer la moindre hésitation. Guidé depuis son entrée dans la pénombre des boyaux de Dead End, il ressentait au travers des roches une multitude de bougie prête à être soufflée aussi distinctement qu'il percevait la présence de William dans son dos. Un pouvoir mystérieux sortant des légendes de pirate nait de la noirceur des dédales d'une pyramide oubliée. Son sens lui échappait mais il le savait grandir. C'est donc sans surprise qu'une fois passé une nouvelle porte, ils arrivèrent dans les gradins d'une arène peuplée. Un mélange de pirates de passage et d'habitants permanents installés sur plusieurs niveaux de gradins.

Une foule animée était installée à regarder des gladiateurs entrain se charcuter, mais le lieu était si grand qu'un tiers seulement des balcons étaient occupés comme à l'habitude. Sur les murs, d'imposants pavillons aux couleurs du Corsaire prônaient fièrement. Pointant le cœur de l'arène de Crack, le Cavalier s'adressa à son nakama assez fort pour couvrir le bruit ambiant.

- Approchons donc et voyons si le piaf se bât pas déjà sur l'sable ! Sans ça les geôles doivent se trouver dessous, faudra descendre jeter un œil aux trublions. T'sais à quoi il ressemble l'oiseau ?!
- Nan.. Les rumeurs rentraient pas dans le détail. Mais il doit avoir des ailes, ça devrait pas être dur de le reconnaitre. Par contre les autres qu'on fait parler d'eux ça sera une autre histoire. Il faudra voir et peut être chercher un brin.
- Oublie pas, le piaf est notre priorité. J'en ai l'utilité ! Héhé ! Plus qu'à reg...


La parole coupée par un puissant choc, il lorgna en bas l'épaisse porte de l’arène venant d'être ébranlée et sourit quand elle s'ouvrit lentement. Un brin essoufflé, une fillette s'avança rapidement suivie par un homme baraqué et un moucheron. Semblant brièvement aussi perdu que les spectateurs exprimant leur surprise, le trio de fuyard semblait chercher maintenant la marche à suivre. Une certaine force semblait se dégageait de la drôle d'équipe. Des yeux de tueurs. Plongeant son regard vide sur le Doc, le Capitaine le sentit sur la même longueur d'onde. L'imprévu ne devait pas les laisser sur le cul, ils allaient devoir innover et prendre les rênes.

- Jormun t'reveil ?
- Je ne dors jamais Père.
- Alors prépare-toi on descend !

L'épaisse soutane se fendit d'une grimace au niveau du dos avant de détendre son tissu au niveau des jambes de son créateur. La masse unie se désassembla en partie en un enchevêtrement de bandes, avant de s'unirent de nouveau en deux tentacules. Solidement appuyé sur le sol, ils attendaient le signal. Cette fois ci c'est à William qu'il s'adressa sans attendre de réponse.

- Couvre mes arrières, je m'avance dire le bonjour !! Héhé !

Lorsque le vieillard bondit, les deux membres de tissu appuyèrent le mouvement du maudit. Le saut décuplé envoya sans mal la vieille carcasse par dessus le parapet pour une longue chute vers le centre de la cage. Jormun se chargea d’amortir la réception en agrippant l'acier retenant encore les prisonniers. Il n'avait fallu que quelques instants au Cavalier pour surplomber les nouveaux arrivants. Seul les barreaux les séparaient dorénavant.. et une bonne dizaine de mètres. Gonflé par l'excitation, le visage émacié de la Mort sourit de toutes ses dents et lâcha son rire le plus glaçant. Sur les gradins du bas, les miasmes des limbes s'écoulant du forban glaça l'échine des moins braves. Mais l'attention du Cavalier se portait uniquement sur plus bas encore. Sous ses pieds, son instinct travaillé par l'expérience lui soufflait de placer ses billes.

- Alors les morveux, perdus ?! Héhé ! En ville se dit que des bons à rien de votre genre se seraient amusés à mordre plus fort qu'eux... J'aime ça ! Se trouve aussi que je cherche une bête à plume m'voyez ? Donnez moi quelque chose à me mettre sous la dent petites chiures et il se peut que je vous laisse une place sur mon navire. Il est prêt à partir cette nuit, n'attend plus que moi ! Héhé ! Oh les déglingos ! Ça marche aussi pour vous ! Je sais pas depuis quand vous vous crevez là, mais vu vos gueules doivent pas tous être là pour le plaisir. Crevez moi ces trois là et je vous sors de là ! MOuhéhéhé ! Montrez-moi ce que vous avez dans le ventre !!!

Autour un sacré bordel s'était installé avec l'arrivée d'une troupe de Jack à contrecourant d'une partie des spectateurs cherchant à revenir dans les tunnels pour quitter les problèmes. Le Capitaine des Faucheurs pris dans son amusement ne releva la tête qu'au long hurlement d'un loup... Un long et puissant hurlement écrasant les tympans de sa force. Les murs de la salle en amplifièrent l'écho, si bien que le volcan entier en devint son porte voix. Un appel au sang que personne sur l'île ne pu ignorer. Venant de la plus grande des loges, la Mort rencontra la Sauvagerie. Un frisson d'excitation le gagna. Peut être avait-il trouvé une nouvelle recrue finalement ?
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RP SONGclickFarore S. Corsandre
L'arène du malheur
"L'épisode de la mouche"

Premier coup. L’homme tombe au sol et n’est pas en mesure de se relever, du moins pas dans l’immédiat. Farore enrage intérieurement, la voilà encore prisonnière et pire que ça, elle est coincée dans une arène de combat et pas n’importe laquelle, celle du Crack. La place de jeu personnalisée de Jack. La grille qui surplombe leur tête n’a de cesse que de rappeler à Farore sa position de prisonnière. Un homme étrange avait utilisé ce qu’il semblait être un fruit du démon et s’était posé sur les barreaux épais qui séparaient le trio de fuyards à celui qui s’était présenté de manière étrange. Il avait aussi formulé son offre, il fallait lui montrer un homme-oiseau et ce dernier accepterait peut-être de fournir une place sur son navire pour fuir Dead End. Il n’avait pas fallu longtemps à Farore pour comprendre qu’il parlait d’elle, son intuition, de ne pas en avoir parlé aux autres semblait donc justifiée pour le moment.

Dans les gradins et dans l’arène. Des centaines de soldats de Jack se massent, armés d’arbalètes, d’arcs, de fusils, de pistolets et d’autres armes en tout genre. Elle était particulièrement en colère aujourd’hui. Depuis son entrée sur Grand Line, elle avait été humiliée, d’abord traitée comme un déchet par la Marine. Puis capturé par des cannibales. Elle avait ensuite dérivé pendant des semaines avant de devoir affronter des singes à cornes doués de conscience et de paroles. Cette fois-ci, c’était trop, beaucoup trop, elle regarde l’étrange homme et sa soutane mouvante avec un air rempli de défi et de désapprobation, lui aussi lui en voulait ? Il allait devoir comprendre que quelque chose avait changé en Farore, elle n’était plus la personne qui discute, plus la personne qui calcul, qui fomente. Non, elle était devenue quelque chose de plus brutal, de plus frontal.

« Vous commencez tous sérieusement à m’irriter ! »

Elle avait hurlé à la mort cette phrase avant qu’une vague d’énergie n’émane de son corps pour venir frapper toutes les personnes autour. La plupart des hommes de Jack, du moins, les plus faibles, s’étaient évanouis avant de toucher le sol lourdement. L’utilisation de ce pouvoir innomé et incontrôlé n’était pas encore quelque chose de fiable chez Farore. Devant elle s’avance un véritable colosse, l’un des Lieutenants de Jack qui s’avance lentement avant de prendre son élan et de se jeter sur elle. La situation est claire, ils ne sont pas les bienvenues sur Dead End et leurs morts deviennent une priorité. Farore se met davantage en colère quand la masse de muscle lui frappe en plein visage, son nez saigne et elle recule de trois bons mètres en arrière avant de tomber sur le dos. Elle se relève péniblement, crache du sang de manière maladroite si bien que la moitié de son menton affiche un mélange de salive et de sang qui s’écoule péniblement.

« Ok. On va jouer. »

Elle se relève avec souplesse et agilité sans utiliser l’appui de ses mains et de ses bras pour s’élancer à son tour vers son adversaire, sa colère se décharge autour d’elle sous forme d’électricité statique qui forme çà et là de petits éclairs qui lui parcourent la peau. Elle administre un coup-de-poing parfait à son ennemi. Un coup-de-poing ? Elle n’en avait pas donné depuis des années et voilà qu’elle transgresse ses propres règles. L’impact semble ridicule, mais l’électricité qui se dégage sur le corps du golgote le fait hurler de douleur, dans un spasme, il inflige un puissant revers de bras qui propulse Farore contre l’une des parois du mur et l’enfonce dans ce dernier, provoquant ainsi un éboulement partiel du muret de soutien. Une épaisse fumée sombre fait disparaître Farore, le sbire de Jack sourit persuadé d’avoir vaincu son adversaire et que son maître aurait ainsi pleine satisfaction. Mais, tapis dans la fumée et l’ombre, une lumière bleutée jailli, puis une deuxième, un cri strident et perçant comparable à celui d’un oiseau de proie se fait entendre, et une créature gigantesque apparaît à l’emplacement ou Farore est tombée. L’oiseau s’élance avec une vitesse folle et vient planter ses serres entre les omoplates et les clavicules du Lieutenant, il est totalement immobilisé et démuni, il plonge son regard effrayé dans celui de la créature mythologique avant d’y percevoir le fond véritable de l’horreur. L’oiseau laisse son bec lui déchiqueter le torse, coupant sa peau, brisant ses os et exposant ses entrailles. Une fois que l’ennemi tombe au sol parfaitement mort, la créature reprends peu à peu une forme totalement humaine. Celle de Farore.

« Je veux ma place sur ce bateau. »

Techniques:

    C'était l'histoire d'un gamin, d'une cannibale et de John le taré qui commençait à en avoir plein l'cul de toutes ces conneries. Déjà qu'il avait atterri dans cette arène de malheur, il y a plusieurs de cela, mais en plus, après avoir été la mascotte de tous ces malades à bombarder la tronche de pauvres mecs à coups de phalanges, ce bon vieux Johnny avait fini par rejoindre les geôles du Crack. Pas la meilleure façon de se faire un nom dans le monde des combats illégaux, mais comme dirait l'autre, y'a un début à tout non ? A la différence près que John, lui, flingue le minois de quiconque vient lui chier dans les bottes. Et faut dire qu'en quelques jours seulement, il en avait eu de la merde dans ses godasses.

    Le truc avec la merde, c'est quand il y en a trop, faut savoir la gérer. Et faut savoir la faire cramer pour qu'elle ne revienne jamais. Sauf que le truc ici, c'est que sous son pied droit, une certaine merde du nom de Farore tapait une coloc' avec son pied gauche sous lequel s'incrustait bien comme il faut ce foutu Hunter. Un bordel que John commençait déjà à regretter. Car certes, c'est grâce et avec eux qu'ils ont réussi à s'échapper de la prison du corsaire, mais c'est aussi à cause d'eux qu'il se retrouve au point de départ ; au centre de l'arène du Crack.

    - Et merde ...

    Le regard consterné par la situation en constatant la centaine de gusses de Jack arriver tout autour d'eux, John soupire. Il soupire parce qu'il va devoir à nouveau se salir les mains. Il soupire parce que là-haut, dans les gradins, deux clowns viennent d'arriver en se pensant à une journée portes ouvertes. Comme si un speed dating professionnel était parfait à faire dans ces conditions. Et il soupire parce que putain, ça fait plus de trois jours qu'il a pas touché une seule goutte d'alcool. Et Dieu seul sait dans quel état de nervosité il est actuellement.

    Lançant les hostilités, Farore vient alors à se changer en saleté de piaf enflammé peu de temps après que ce tas d'os dans les tribunes ait demandé s'il y avait ce genre de saloperie dans les parages. Drôle de coïncidence quand même. En plus de ça, elle ose répondre positivement à la proposition du vioc à la soutane parlante. Pas que John a vu des trucs de fou dans sa vie, mais cet homme doit posséder un fruit du démon particulièrement louche pour pouvoir faire parler sa cape. Il se met alors à sourire puis à lâcher un léger rire ; pensant que s'il fait ça avec ce qui lui sert de slip, ça doit être animé à bord de son super navire triple vitesse avec canon de la mort qui tue.

    Mais trêve de plaisanterie et d'idée pouvant devenir malsaine.

    John dégaine ses deux pétards et d'un geste bref, comme s'il frappait l'air avec ces derniers, il en expulse deux billes de plombs voyant leur trajectoire se courber par un effet de tir bien connu du sniper. Faisant un léger croissant de lune, les deux projectiles viennent exécuter chacun, une ligne de cinq hommes alignés à sa gauche, comptant dix hommes du Jack en moins. Se redressant légèrement, John plonge son regard dans celui du squelette présent sur la hauteur face à lui, voyant en sa proposition, la seule façon de quitter la merde dans laquelle il patauge actuellement.

    - T'as de quoi boire à bord de ton rafiot ? ...

    Les canons encore fumant, John effectue un léger mouvement de nuque faisant craquer cette dernière. Il va enfin pouvoir se lâcher.

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    Il n'avait pas envie, vraiment. La seule chose que Hunter souhaitait était de se barrer de cet endroit. De toute les façons, Hunter devait déjà être fiché sur l'île de Dead End, et puis il venait tout juste de s'enfuir d'une des prisons de l'île et de ce corsaire, Jack. L'homme n'était pas inconnu, c'était d'ailleurs un gros pirate et nul doute que d'un seul doigt,  il faisait valdinguer le petit gamin aux cheveux blancs qu'il était. Bref, maintenant que le trio tout nouvellement crée avait réussi à sortir des geôles, ils s'étaient alors retrouvés… dans l'arène du crack. L'endroit même où John et lui s'était fait capturé par le mink loup, un des lieutenants du Corsaire.

    « Putain, toujours au même endroit… » Simple constat. Et face à eux, ils n'étaient pas seuls. Il y avait énormément de monde et surtout : le sang allait couler. Pas le sien, en tout cas. D'ailleurs, un vieux s'était penché vers la grille au-dessus d'eux, il parlait un peu trop et en plus, il avait rien en lui qui pouvait émaner une certain confiance. Ouais, en gros, de ce que Hunter avait compris : il proposait aux vainqueurs une place sur son navire. Un pirate, visiblement. D'ailleurs, Farore et John semblaient d'accord pour la proposition.

    La première citée usait de ses pouvoir pour combattre. Elle s'était transformée en un putain d'oiseau d'antan. « Oh, ça, c'est cool. » Mais bon, John, lui, était bien plus bourrin en usant de ses revolvers. Et Hunter dans tout ça ? « Bon, ok... » Il usa de ses capacités pour terrasser un des gladiateurs en le frappant à une vitesse indécente, pas spécialement des coups puissants mais tellement bien placés que le soldat se retrouvait vite au sol. « Moi aussi, je veux ma place! » lança le gamin à l'homme chauve et squelettique.


    Dernière édition par Hunter V. Douglas le Mer 25 Oct 2023 - 23:26, édité 1 fois
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    En un battement de cil, la situation venait de changer radicalement, passant du calme au désordre le plus total. D’ailleurs, le capitaine ne s’était pas fait prier pour sauter sur l’occasion d’aller choper quelques bleus au passage. Eux-mêmes qui ne tardèrent pas à exposer leurs atouts tous radicalement différents l’un de l’autre.

    Quant à moi, j’observa tout ce joli spectacle dans un premier temps, m’assurant simplement que personne n’ait la mauvaise idée de s’approcher du Cavalier. C’est alors qu’une petite troupe appartenant visiblement au corsaire local commença à avancer dangereusement vers le capitaine, suivis d’un peu plus loin par une sorte de loup comme on en voit dans les contes et histoires pour enfants. Cet animal dégageait une aura particulièrement inquiétante et sauvage, je ferais mieux de ne pas trop me frotter à lui pour l’instant, d’autant plus que ma lance était restée à bord du Helhest, me privant de ma principale force de frappe.

    Sans réfléchir d’avantage, ayant d’ores et déjà eu amplement le temps d’analyser la situation globale, je me mis à traverser les gradins au pas de course jusqu’à mes futures cibles à mains nues.

    Après une rapide course, je décrocha un direct du droit en pleine mâchoire du premier sbire à ma portée, sentant le craquement de ses os jusque dans mes phalanges. Je réceptionna ainsi sa lame tout juste lâchée avant de m’attaquer au reste du groupe.

    De par des mouvements fluides et précis, les sbires tombèrent comme des mouches. Certains la gorge grande ouverte, agonisant pendant quelques secondes, tandis que d’autres chanceux succombèrent plus vite de leurs blessures.

    Le sabre, ma veste et mon visage tâchés de sang, je m’avança vers le dernier des sbires avant de lui loger ma lame en plein cœur, le traversant de part en part. Son corps s’effondra donc sans vie au milieu de ses congénères.

    Durant ce temps, je m’assura de ne pas perdre de vue ce minks ou zoan loup, semblant dans un premier temps se diriger vers les prisonniers avant de subitement tourner la tête vers celui pouvant se targuer d’avoir pris ces trois prisonniers sous son aile pour le moment.

    [William] “Merde !”

    A sa vue, sa trajectoire sembla désormais bifurquer en direction du Cavalier.

    Étant encore trop loin pour espérer arriver à temps, je dégaina mon pistolet jusqu’ici caché au dos de ma ceinture avant de mettre en joue l’animal.

    [William] “Viens par là saloperie.”

    *BANG*

    La balle, tirée en sa direction sans avoir pris le temps de l’ajuster, eut au moins pour effet de le faire réagir.

    Sans aucune difficulté, celui-ci esquiva avant de changer une seconde fois de cible. Bien que je sois encore à une distance raisonnable d’une bonne centaine de mètre, je ne doutais pas une seconde du fait qu’il ne lui faudrait pas bien longtemps avant de se trouver face à moi.

    Je jeta mon pistolet usé au sol avant de venir en récupérer deux autres sur les cadavres des sbires. J’en rangea un dans ma ceinture et garda l’autre dans ma main gauche tandis que la droite tenait toujours fermement cette lame d’emprunt ensanglantée.

    La bête semblait bien moins passive que précédemment. C’est un tout autre visage auquel j’avais affaire, une expression faciale à la limite de la démence, laissant échapper de longs filets de bave à travers ses canines.

    Il vaudrait mieux que je reste en mouvement face à cette chose, qui sait à quel point sa force peut-être démesurée.

    J’escalada alors rapidement quelques rangées dans les gradins avant de courir dans la direction opposée, tout en le tenant en joue avec mon pistolet.

    [William] “Viens jouer avec moi la sale bête.”
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    Sous ses pieds, les corps s'amoncelaient inertes mais le Capitaine des Faucheurs n'en était pour l'instant encore que le modeste spectateur. Le spectateur des déchainements de violence qui bientôt rejoindraient ses rangs. Des rebuts sans la moindre moral qu'ils pourraient envoyer se salir les mains au besoin. Il n'y avait qu'à voir la scène de massacre se déroulant une dizaine de mètre sous son perchoir. Depuis la grille coiffant le champs de bataille des gladiateurs, plus grands mouvements se discernaient. A peine l'hurlement du loup retenti, une partie des gladiateurs avait tourné de l’œil dans un petit périmètre autour de l'oiseau de feu. Mais le vieux pirate pressentait qu'en poussant plus fortement, la bestiole aurait pu étendre davantage son aura écrasante. Sa rage avait pris fin dans le poitrail d'un gradé. A ses côtés, les deux acolytes terminaient de s'occuper du menu fretin. Un ménage bien fait mais déjà de nouveaux miliciens arrivaient par le portail défoncé de l'arène.. L'envie de saisir la main squelettique tendue fit son chemin, il était temps d'ouvrir la cage !

    - Mouhéhéhé ! On verra plus tard la boisson et les politesses ! Démerdez-vous de grimper, l'est le moment !

    Gueulant assez fort pour se faire entendre du sol de l'arène de nouveau agité, le vieillard s'égratigna la paume en même temps sur le fil de sa faux et laissa la magie opérer. Le reliquat d'hémoglobine éveilla des soubresauts, avant de rapidement révéler un visage dentelé. Un regard de fou furieux et une bave abondante dégoulinait de la gueule de Niddhog. Jouant de sa souplesse, la lame se plia à droite à gauche comme se tordant le cou pour chercher qui mordre. Le grincement métallique des mâchoires d'acier accentuait la rudesse des paroles hachées.

    - Je mords quoi ?! Je mords quoi putain ! Oh !! Pourquoi William est entrain de crever de la viande sans nous ? Dégage putain je veux aussi les croquer !! Père, balance moi dans le tas je m'en occupe direct ! Hé ! Oh !! Dégage le Doc j'en veux aussi !!! Il les tue tous regarde ! Ouille ouille !
    - Boucle-là et bouffe la grille ou je te refous un poing !!
    - Mais après je vais prendre de la chaire hein ?!
    - Bouffe !!!

    Balançant le morfale en arrière, le Cavalier rabattit violemment son arme animée contre le maillage métallique. Ouvrant grand la gueule, Niddhog s'enfonça à pleines dents sans rencontrer la moindre résistance. Croquant, arrachant, déchiquetant le métal comme si de rien n'était. L'ouvre boite étiré sur plus de deux mètres se laissa guider par la poigne du faucheur. Une plaie béante se dessina rapidement au-dessus des prochaines têtes de son équipage. La boite de Pandore était ouverte... Les graines de désespoirs n'avaient plus qu'à prendre leur envol. Les entrelacs de Jormun s'agitèrent alors, l'alertant du danger avant même que la soutane serpentine ne s'exprime.  

    - Père ! Le Loup !
    *Bang*

    Au coup de feu, la bête stoppa sa charge. Un choix se posa au prédateur.. Le Cavalier comprit dans le même temps qu'il commencerait par la proie la plus faible. D'un bond la bête se propulsa dans les gradins derrière William les lèvres retroussées, prête à mordre. Elle courait à quatre pattes comme revenue à l'état sauvage. D'un autre bond, elle avait dépassé les rangées prises par le souriceau, évitant chaque tire. Les hommes encore vivants se laissèrent gagner par l'aura de violence se dégageant du second lieutenant de Jack et attaquèrent avec une nouvelle envie d'en découdre. C'est le moment que choisis les renforts pour émerger du panier à crabe !
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    RP SONGclickFarore S. Corsandre
    L'arène du malheur
    "L'épisode de la mouche"

    Des coups de feu retentissent, ce sont ceux de John, il est d'une précision digne des plus grands tireurs d'élite qui soient. Elle avait donc compris qu'il était bel et bien natif de Manshon pour de vrai, on sait tirer sur cette île et pour cause, on peut prendre son petit-déjeuner dans un restaurant guindé et se faire mitrailler lors de la première bouchée d'œufs brouillés. Savoir tirer sur Manshon, c'est savoir survivre et être prêt à toutes les situations, même les plus incongrues, comme vivre un faux Buster Call par exemple. John était un mystère, une énigme à lui seul, et le simple fait qu'il cherche des responsables sur la soudaine chute de Manshon est bel et bien la preuve qu'il cache un lourd secret vis-à-vis de sa famille méconnue, voire inconnue. Farore connaissait absolument tous les noms et prénoms de ses employés lorsqu'elle dirigeait le Récif Noir, et les Wagner n'en faisaient pas partie. Étaient-ils sous la coupe de Bombana ? Des Tempiestas ? Aucune idée. C'était une affaire qu'elle devrait creuser par la suite, enfin... Si elle reste sur le navire, car son plan est clair pour le moment : utiliser ce petit groupe pour quitter cette île maudite et leur faire faux bond à la moindre occasion. Inutile de traîner des boulets dans sa quête des Ponéglyphes.

    Non loin, le jeune homme, Hunter, avait lui aussi sorti son lot de surprises en utilisant sa vitesse et une précision tout aussi enviable que celle de John pour asséner un coup dévastateur sur un soldat adverse qui s'approchait un peu trop près. Farore se demandait comment un enfant avait pu se retrouver ainsi, éloigné de toute structure familiale et livré à lui-même. Il y a quelques temps en arrière, elle se serait émue de la situation, mais maintenant... C'était une tout autre paire de manches, et elle n'avait pas le temps pour ça. Elle n'avait pas de véritable vue sur ce qui se passait dans les gradins, lever la tête lui était difficile car il fallait aussi se concentrer sur les vagues d'assaillants qui tentaient de leur ôter la vie. Mais un bruit significatif attira son attention : celui du métal qui se plie, qui se tord et qui cède, une étrange arme en forme de créature était déjà en train de grignoter avec une avidité certaine les barreaux de la cage. Bientôt, l'espace était suffisant pour permettre le passage. Ni une, ni deux, Farore se transforma en oiseau de feu, agrippa fermement avec ses serres Hunter et John, et laissa ses flammes bleutées se répandre sur eux pour offrir une guérison de leurs minimes blessures et fatigues. Elle se propulsa et passa au ras de l'être squelettique, prenant suffisamment d'altitude pour jauger la situation. Elle déposa Hunter et John quelques rangées plus haut que le sbire du Squelette, qui semblait être dans une posture des plus délicates avec un loup.

    Farore décida dès lors de reprendre de l'altitude. Elle aurait pu d'ores et déjà fuir et prendre le premier navire qu'elle trouve, mais elle savait pertinemment que l'adversité ne se laisserait pas duper si facilement, et le simple fait de scintiller dans le ciel devait attirer des regards sur sa personne. Depuis sa position, elle observa avec une assiduité sans faille les positions adverses. Non seulement elle serait capable de mener une attaque aérienne efficace, mais elle pourrait aussi renseigner ses compagnons d'infortunes pour les diriger et les prévenir. Un plan parfait : renseigner, attaquer, partir. Sauf que tout se passe rarement comme prévu ou selon le plan sur Grand Line.

    Une puissance hors-norme propulsa Farore à toute vitesse vers les gradins, une puissance contre laquelle elle ne parvint pas à se retourner. Là, sur son dos, un homme l'agrippa fermement au collet pour la faire choir en direction des gradins. Les deux individus s'enfoncèrent dans les gradins non loin du loup, soulevant d'imposantes masses de béton et de fumée. Jack "Wrath" Calhugan, le détenteur de l'île et le Grand Corsaire à la botte du Gouvernement Mondial, n'avait pas loupé son entrée ! Il avait sauté depuis le haut du volcan pour tomber sur Farore et l'entraîner dans sa chute. Il avait le pied sur la gorge de cette dernière, qui avait repris forme humaine. Le Corsaire avait utilisé son Zoan pour se transformer entièrement en un gorille massif.

    « Vous croyez très sincèrement pouvoir attaquer ma place de jeu et fuir comme ça ?! Sérieusement ?! Personne ne vous a parlé de moi ou quoi ?! Je suis Jack ! Ah, pardonnez la confusion… Vous avez dû croire que j'étais la petite frappe montante de Jack Skellingtruc, c'est ça ?! Je suis Jack Calhugan ! Vous savez ce que ça veut dire, "Wrath" ?! Personne n'a une petite idée ? Bon… Bah il est temps de le découvrir ! »

    Il poussa un hurlement digne des plus grands prédateurs et entama une tentative. Il souleva un épais bloc de béton qu'il envoya dans la direction de Hunter et John, avant de relâcher la pression sur Farore pour se diriger vers le Squelette et son acolyte. Farore parvint de justesse à transformer sa jambe en serre et la chargea d'énergie électrique avant de les planter avec violence dans le mollet du gorille. La décharge de douleur mêlée à l'électricité était intense, et ce dernier détourna son attention du Squelette pour se focaliser sur le Phénix.

    « Tu croyais pas m'avoir en un seul coup ? Si ? »

    Techniques:

      - Hey ! Saloperie de piaf cannibale de mes couilles ! Recommence ça encore une fois et j'te jure que j'te déplume ! Je t'ai prévenu !

      Venant d'être héliporté en dehors de l'arène grâce au trou béant dans la grille de l'arène faite par l'invité mystère et sa faux animée, John pousse une nouvelle gueulante contre Farore. Non pas parce qu'il s'est fait mettre hors de l'arène alors qu'il se trouvait en pleine baston, mais bien par ce coup de haki qu'elle avait précédemment propulsée tout autour d'elle. Ayant déjà expérimenté cette saleté à l'intérieur des geôles, Johnny avait déjà menacé la belle de représailles si elle recommençait. Et ce dernier coup fait sortir de ses gonds le sniper, même si au fond, il la remercie, car désormais et sans même foutre un pied sur le rafiot du tas d'os aux pouvoirs étranges, il va pouvoir sortir de cet enfer. L'impétueux avait été impressionné par les capacités physiques du jeune Hunter, par la beauté du fruit du démon de Farore qui au passage disait qu'elle n'en avait pas et de toutes ces personnes présentes dans l'arène mais désormais, il était l'heure pour lui de les quitter. Qu'ils meurent sous les coups dévastateurs du Grand Corsaire Wrath, John n'en a désormais plus rien à foutre.

      En atteignant les gradins, le Wagner aperçoit donc plusieurs spectacles. D'un côté, Hunter lâché prêt de ce qui semble être un sbire du squelette encapuchonné se retrouve face au loup qui a sauvagement assommé John avant de le jeter en cage. De l'autre, Farore se voit percuter de plein fouet par le corsaire alors transformé en un gorille assoiffé de sang tout droit descendu de son volcan. Et à leurs côtés, le fameux magicien squelettique à la faux affamée. De son côté, Johnny avait fait ce qu'il voulait. Il avait empoché un pactole malheureusement perdu, a été enfermé pour avoir fait un peu trop bien ce pour quoi il était payé et se retrouvait maintenant dans un bordel pas possible. Non, s'en est trop pour lui, il a pas que ça à faire.

      Dos à la porte de sortie, il les regarde quelques secondes, tous, entrain de se mettre dessus. Fuir ... Cela ne lui ressemble pas. Puis même s'il doit en crever, il a une revanche à prendre contre ce sac à puces. Ce lâche l'avait attaqué par surprise alors qu'il n'avait plus la moindre goutte d'énergie pour riposter mais aujourd'hui la situation est bien différente. Et grâce à un tour de magie de la part de Farore alors qu'elle le transportait dans les airs en compagnie de Hunter, il pouvait sentir que les flammes qui la composaient, le guérissaient également. Mais qu'était-elle réellement ? Pouvait-il se demander à ce moment précis. Quoi qu'il en était ...

      - Vas y avoir du loup à dîner ce soir ...

      Prenant appui sur le sol bétonné sous ses pieds, John se propulsa tel un chien enragé dans le dos du lieutenant du corsaire s'apprêtant à défigurer le sbire du sac d'os. Mêlant sa haine de la défaite à l'amour de la plus sanglante des bastons, John recouvre ses poings d'un noir intense, avant de frapper la bestiole sur le haut du crâne. Et s'il pouvait entendre les os du canidé craquelé, par sa force de frappe, John envoya le corps tout entier de la créature à travers les gradins faisant exploser une partie des assises sous leurs pieds.

      Dans un déluge de poussière et de débris, voilà alors John se relevant de nouveau dans l'arène, en compagnie d'Hunter et de leur nouvel ami, ainsi que du grand méchant loup, se relevant plus énervé que jamais.

      - Dis-moi Hunter, tu crois que je lui ai assez secoué les puces pour qu'il arrête de mordre ? Héhéhé

      Ce crétin rigole, mais sait très bien que non. Dorénavant, il sait que le combat sera rude pour sortir à nouveau de cette cage.
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      Alors que je m’efforçais de garder une certaine distance avec cet animal enragé, un oiseau aux flammes bleutées survola une bonne partie de l’arène avant de venir me déposer deux colis à mes côtés. Ca ne fait plus aucun doute pour moi, c’était donc cette femme le fameux piaf dont j’ai entendu parler.

      Je jeta alors un rapide coup d’oeil vers ces deux individus fraichement débarqué : un gamin et un mec louche trimbalant deux flingues bien plus sofistiqués que les miens. Quoiqu’il en soit, j'espère que les deux lascars sont assez doués pour m’aider à tenir tête à cette bête féroce.

      Quoi qu'il en soit, je dois moi aussi me tenir prêt à agir. Tout en jetant quelques coups d'œil en direction du capitaine ayant finalement réveillé cette saleté de faux, je jeta mon pistolet usé au sol avant de me saisir du second dormant jusqu’ici dans ma ceinture. Ces merdes là ne me permettent que de tirer qu'un seul coup avant de se rendre inutiles sur le court terme, j’essayerais de ne pas gaspiller cette seule balle qu’il me reste.

      Soudainement, un choc, une déflagration si soudaine que tous, loup compris se retournèrent quasi instantanément en direction de ce bruit si imposant. Après le loup, voici le gorille. Sur quelle île de taré j’avais encore atterri ? En tout cas, cette nouvelle bête sauvage semblait bien plus loquace que son compère canin, se permettant même une petite présentation tout en tenant le fameux piaf sous ses pieds. Malheureusement, je ne peux pas encore venir les aider, il faudra déjà nous débarrasser du loup.

      Dans la foulée, le flingueur s’étant tenu plus en retrait, asséna un violent coup de poing, envoyant valser la bête sur quelques mètres. Je dois avouer qu’il venait de m’impressionner le pistolero.

      [William] “Joli coup, mais je crois qu’il va en falloir un peu plus avant de le coucher définitivement cet animal.”

      Cependant, pris d’une rage quasi similaire à celle de leur supérieur, quelques sbires semblaient également se diriger vers nous, arrivant progressivement dans notre dos.

      [William] “Surveillez vos arrières, on va avoir quelques autres moustiques à écraser sur notre passage.”

      De l’autre côté, le loup ne se fait pas prier avant de reprendre sa course effrénée jusqu’au trio nouvellement et involontairement formé. Nous voilà pris entre deux fronts, de l’un, une poignée de sous fifres et de l’autre une bête enragée prête à nous déchiqueter.

      Sentant un danger plus urgent sur notre front droit, je m’élança alors vers le loup en pleine course, pistolet prêt à tirer et lame tournée vers mon adversaire.

      [William] “J’apprécierais qu’au moins l’un de vous deux vienne me prêter main forte, pas besoin de nous mettre à 3 pour écraser ces insectes.”

      Cette fois, j’attendrais de me trouver suffisamment proche avant de tirer, malgré sa corpulence imposante, il bénéficie de réflexes assez contraignants pour nous.

      Un premier coup en ma direction fut tenté par l’animal, toutes griffes sorties, que je pu esquiver de justesse grâce à ma souplesse, seul vrai avantage m’ayant permis de rester en un seul morceau sur cette arène.

      Pas encore assez près à mon goût, je tenta de m’approcher d’avantage de lui avant qu’un revers de la main ne vienne s’interposer entre son visage et mon flingue. Cette fois-ci, impossible pour moi de l’esquiver, je plaça alors ma lame telle une protection de fortune, appuyée par mon avant bras afin de résister au choc du mieux que je pourrais. Malheureusement, j’avais peut-être un peu sous-estimé la force de cet animal, bien plus importante que celle du Cavalier. De son puissant revers, je fus projeté à mon tour au loin, stoppé par une barrière présente sur les gradins, se tordant face à l'impressionnant choc subi.

      Je me releva le plus rapidement possible, jetant au passage un nouveau coup d'œil vers le piaf et le capitaine, tous deux occupés avec l’autre animal de zoo.

      En tout cas, ce qui est désormais sûr, c’est que je n’ai probablement aucune chance seul face à lui, je m’avança à nouveau vers le lieu d’affrontement, me rapprochant de mon comparse ayant également choisi le loup comme cible. Il va falloir coopérer davantage si on veut finir ça vite, j’ai merdé à vouloir charger seul en premier.
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      Il s'était fourré dans un sacré pétrin. Réellement. Tout ça à cause d'une seule personne : John S. Wagner. Quel enfoiré. Mais vraiment, il avait vraiment envie de le défoncer. Dans tout les cas, maintenant, il était coincé dans cette arène du crack et pour en ressortir, ça allait s'annoncer plutôt compliqué. Combattre, toujours combattre mais encore heureux, Hunter adorait se battre, se défouler. Même s'il se faisait écraser, il se relevait toujours, c'était comme ça qu'il progressait et qu'il devenait encore et toujours plus fort. Il était peut-être le plus faible de tous ici bas, mais il démontrait une envie et motivation à tout épreuve.

      L'homme bizarre avec sa faux animée qui leur avait proposé une place sur son bateau venait d'ouvrir la voie. Désormais ouverte, il n'y avait plus que sortir de là... Enfin, plus facile à dire qu'à faire, malgré tout. Alors que le gamin allait s'avancer, il fut pris entre des serres et lorsqu'il leva la tête, c'était Farore transformé en piaf de feu. A ses côtés, John avait également été pris entre les mailles des serres de Farore transformé. Finalement, les flammes bleutées lui firent plus que du bien... Elles soignèrent ses blessures, firent oublier la fatigue accumulée depuis quelques jours maintenant. Le duo furent déposés au-dessus du trou, sur les gradins.

      A peine avaient-ils posé les pieds que John se propulsait en direction du Mink Loup pour lui asséner un merveilleux coup de poing qui l'envoya valser au loin. Et ce con se pensait intelligent et puissant après ça. Il fallait lui faire rabattre son caquet. Viens pas pleurer s'il te mord, rétorqua immédiatement le gamin aux cheveux gris. Bon, c'était vite vu : ce coup de poing n'avait fait qu'énerver le pauvre loup.

      Le sbire de celui qui avait fait dévorer les barreaux de l'arène du crack demandait d'ailleurs un soutien. Il ne pouvait pas combattre le Mink loup en solitaire. Enfin, le mink loup et la petite bande de gueux qui s'approchait un peu trop dangereusement. Lui aussi voulait taper du loup. Ils étaient donc trois contre un. Mais, face à eux, il s'agissait d'un Lieutenant du Corsaire Jack, ce n'était pas n'importe quel ennemi. Parlant de corsaire, le gorille était descendu de son terrier et allait affronter Farore et l'inconnu à la faux animée.

      A moi de jouer! Sans crier gare, le gamin aux yeux rouge sang chargea le monstre-loup et tenta un premier coup. Une feinte avant de bifurquer sur le côté gauche et se hissait en hauteur pour tenter un coup de pied. Mouvement que le monstre arrêta aisément en attrapant la jambe du gamin et l'envoyant valdinguer. Grâce à ses réflexes, il avait réussit à se rattraper et ne pas trop se blesser. Bon ok... Il est sacrément costaud le p'tain de loup. Simple constat. Que probablement tous s'était déjà fait.

      Et, il n'y avait pas le temps de réfléchir, les gueux qui servaient de soldats au corsaire s'attaquèrent à eux. Bon, c'était que de la pacotille contrairement aux deux Zoans qui les attendaient. Un, puis deux, puis trois, puis quatre. Un à un, les soldats qui se présentaient à lui tombaient et le gamin démontrait toutes les qualités qui faisait de lui un bon combattant.


      Dernière édition par Hunter V. Douglas le Mer 25 Oct 2023 - 23:26, édité 1 fois
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      Dissimulée par la poussière du fracas, l'ombre lugubre glissa à l'assaut des gradins sous la forme d'une trainée fluide. Une masse informe pourrissant son passage des relents de son aura mortuaire. La soutane aux plis mouvants s'était resserrée au niveau des articulations du vieillard pour en accompagner le mouvement. Bondissant de nouveau, les tentacules de tissu saisirent un pilier de pierre pour le projeter le long d'une rambarde le surplombant l'instant d'avant. Face à cinq gros bras surpris du tête à tête soudain. A peine levèrent-t-ils leurs armes en réponse que Niddhog les lécha d'un passage sanglant. Malgré la profondeur des blessures occasionnées, la faux dut même frapper une seconde fois tant l'envie d'en découdre les irradiait. Elle les avait galvanisés au point d'en oublier de craindre la Mort. A mesure qu'il approchait des coups de butoir martelant la structure, le forban sentait également augmenter les palpitations de son sang. S'agrippant au plancher supérieur, Jormun l'extirpa de l'arrivée d'une nouvelle fournée de zombies gonflés à la testostérone et le balança au travers d'une zone en partie effondrée. Roulant sur lui même à l'atterrissage, il s'arrêta satisfait. Une masse de muscle lui tournait le dos à quelques mètres de distance. Jack "Wrath" Calhugan.
      Un des Sept Grands Corsaire.

      La masse velue avait beau lui montrer son dos, le vieux forban en mesurait toute la dangerosité. La musculature du colosse parlait pour lui. Des membres plus larges que des troncs, il suait la violence à grosses gouttes. Une serre dépassait de sa lourde poigne, pendant que de l'autre il martelait la volatile enflammée sans montrer la moindre retenue. Fracassant poings après poings la frêle demoiselle jusqu'à l'encastrer dans le mur et fragiliser les structures avoisinantes. Une brindille en comparaison de son gabarie. Aux yeux du Gorille, il n'y avait ni homme, ni femme. Juste des emmerdeurs qui gouteraient à sa colère. Le moment était idéal pour frapper. A peine calculé par la bête, le vieillard lorgna son cou lui faisant de l’œil. Une bien belle offre qu'il renvoya d'un revers de main. Ce n'est pas tous les jours qu'il rencontrait de tels noms de la piraterie. Il voulait y mettre les formes. Beuglant assez fort pour se faire entendre malgré le choc des coups, la Mort apostropha la Bête.

      - WRATH ! Lâche mon piaf et viens compter tes dents !! Héhé !

      Délaissant brièvement son sac de frappe inerte, Jack renifla le fumet faisandé du petit vieux lui manquant de respect. Un des gêneurs du jour qui oubliait sa place lui aussi. La bravade n'avait beau être que du vent, il ne pouvait la laisser passer. Les leçons se devaient d'être apprises. Il libéra alors la patte du phénix de l’étau de sa poigne et se tourna entièrement vers le drôle d'énergumène. Surplombant le forban de toute sa hauteur simiesque.

      - Quelle connerie vous faite... Vous flottez sur cette mer sans rien comprendre de ce monde. Des têtards se prenant pour des requins ! Je suis le Roi Jack de cette île putain ! Personne ne me tient tête sur cette mer !! Suivez ou mourrez c'est pourtant simple ! Elle.. dit-il en pointant du doigt sa dernière victime, pourra rejoindre mon équipage à la rigueur. Ta sale gueule m'dit rien par contre, t'es qui toi ?
      - Tss.. Je sais qui t'es moi. Me crois pas si con.. Mouhéhé ! Jamais j'aurais plus belle occasion de voir ce que tu vaux qu'aujourd'hui. Un putain de chien de Gouvernement là devant moi, à jouer les rois depuis son trou paumé ! Toujours rêvé d'en crever un ! Je me nomme Le Cavalier, le déshonorable Capitaine des Faucheurs. Et toi morveux, t'vas me faire un beau marche-pied ! Mouhéhéh !
      - Bouahah ! Au revoir le Cavalier, Capitaine des Faucheurs ! Goûte maintenant à la réalité !!

      L'hurlement du gorille lança l'assaut. Tambourinant lourdement son poitrail sous l’excès agressivité l'habitant, il défiait l'importun. Poils dressés, bave aux lèvres, la masse de puissance semblait plus imposante que jamais. Même contre le dernier des moucherons, sa nature d'alpha ne laisserait aucune place à la tempérance. Nourri par l'aura de violence de son adversaire, le vieux forban sentit son unique poil se dresser sur son crâne. Les palpitations de la bataille l'habitaient tout autant. Le tissu gonflé autour de son corps desséché pris de spasme et la faux virevoltant entre ses doigts jusqu'en flouter le contour ne manquait pas de renvoyer une image menaçante. Mais il semblait encore bien chétif face au Jack. Une montagne allait devoir être surmonté.

      Acceptant l'invitation, le Cavalier se jeta en avant. Deux pas et la faux s’abattit sans la moindre mesure dans un fracas de tonnerre. Une bourrasque s'éclipsant du regard sous l'effet de la vitesse de rotation. Un unique coup net et précis, d'une puissance capable de trancher sans mal une caravelle sur la largeur... Mais le bras de Jack était fait d'un autre bois. Sans avoir bougé d'un poil, le Corsaire avait bloqué le premier assaut en l'interposant. Pas même une égratignure perlait où la pointe de la lame courbe était venue percuter. Le forban avait l'impression d'avoir frappé un bloc d'acier avec une tige en bois. La faute à de la noirceur enrobant le membre.

      - Qu'est ce que... ?!
      - T'as jamais entendu causer du fluide de l'armement vieillard ? Pas ces piqures de moustique qui me feront tourner de l’œil.


      A la surprise du Corsaire s'attendant à voir naitre le désespoir, le visage de la Mort s'illumina d'un sourire carnassier. Un rictus dément, avide de croquer cet os résistant. Rien ne plaisait plus au vieil homme qu'un macchabée coriace sous la dent.. Pirouettant sur lui même dans une nouvelle explosion de tissu, la faucheuse traversa la garde en plein centre d'un mouvement ascendant. Les crocs de Niddhog se refermèrent violemment sur la gorge à nue sans davantage de succès. La même résistance imperméable l'attendait. Alors la lame fut rapidement retirée en arrière avant d'être saisie et frappa sous un nouvel angle sans interrompre le mouvement. Virevoltant autour dans un déchainement de frappe plus meurtrière les unes que les autres, le Cavalier sondait la bête coups après coups. Frappant à la moindre ouverture crée en jouant de sa portée et de la souplesse de l'arme animée, constamment en quête d'une ouverture dans la carapace. Chaque offensive parée déchirait les gradins de profondes griffures, mais pas la moindre estafilade se dessinait sur le cuire du Corsaire. Tiré violemment en arrière par sa soutane, le Cavalier échappa à un poing plus gros que son crâne de justesse. Temps de flottement que le Gorille utilisa pour sauter au plafond où il prit appuie, avant se propulser tel un météore destructeur sur sa position.

      Le Capitaine des Faucheurs échappa à l'assaut de justesse une nouvelle fois, mais l'onde de choc balaya les tribunes de pierre sur trois niveaux. Une masse de poussière noya l'espace en un instant pendant que le Cavalier atterrissait à l'abri des regards. Mais il n'était pas temps de reprendre son souffle. Bien au contraire, le moment n'aurait pu être plus parfait. Ouvrant l’Œil de la Faucheuse dans la zone l'entourant, il laissa les présences se révéler à lui. Il pressentit la position du loup à sa vitesse de déplacement, ses alliés à proximité et deux autres âmes plus proche encore. Glissant dans le nuage opaque tel un fantôme. La respiration coupée afin d’éteindre le moindre toussotement, il se précipita en avant. L'ombre traversa la brume grisâtre avec pour seul bruit, l'arme tournoyant de plus en plus férocement à ses côté. Il devait taper fort. La cible était à deux pas.. Il allait taper fort. Un pas.. Lorsqu'il bondit, la Porte des Limbes se brisa en trois frappes serrées. Trois frappes se rejoignant en une seule plus forte encore, droit dans la gueule d'un Wrath pris de vitesse. Le choc lui explosa au visage avec une puissance qui souffla toute la poussière ambiante offrant le spectacle de son crâne violemment balancé en arrière. L’uppercut lui avait bien accroché la pommette, le sang coulait enfin. Le Cavalier coincé par le mouvement entre ciel et terre sourit ravi du maigre spectacle. Le combat serait long mais il vit son ouverture. Pensée qui prit fin quand il sentit la main velue se refermer à l'arrière du crâne. Le coup avait été rude mais Jack restait solidement campé sur ses pattes avec des réflexes de folie. Il n'était pas n'importe quel Seigneur Corsaire. Il avait toujours été le Dieu de la Rixe avant tout !

      - A mon tour.. ?

      Maintenu par la large paluche à un mètre du sol, le Cavalier lui renvoya un regard de défis. Il allait déguster, mais il avait le crâne dur aussi. Le Gorille n'attendait pas de réponse et écrasa avec une violence animale le visage du squelette contre son front dans un rugissement. Une nouvelle fois, une explosion de puissance secoua l'atmosphère. Martelant son pantin contre le sol sans aucune retenu, le zoan laissa sa rage s'exprimer dans un excès de violence. Courant à toutes jambes dans les gradins la face du Cavalier profondément encastrée dans le mur tout du long, avant de le balancer férocement dans le vide. Bondissant à sa suite les deux poings serrés prêt à fracasser en plein vol le pirate entrain de retomber, la Bête sembla flotter dans l'air avec une grâce surprenante comme suspendu. Malgré la conscience fragilisée, le Capitaine des Faucheurs sentit l'âme flamboyante en approche.

      - Remplacement... Urgh !
      - Père !
      - Père !
      - Père !
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      John en a marre. Il en a réellement marre.

      Tombant du ciel tel le jugement dernier que les prophètes ne cessent d'annoncer, le grand Corsaire Jack "Wrath" Calhugan entre en scène sous sa forme la plus bestiale. Le regard portée vers la lune scintillante de cette nuit de folie, Johnny se demande une nouvelle fois la putain d'raison de sa présence ici. La crise de nerf n'est pas loin et il le sait. Il respire, souffle un gros coup, alors que le loup face à lui commence à charger en sa direction. Et comme s'il se détachait de tout ce qui se passe autour de lui, il ne pense plus à rien. Son débardeur blanc tâché de sang séché depuis ses derniers combats, le belliqueux se revoit gamin dans les ruelles de Manshon.

      Dans son subconscient, il peut encore entendre les os des autres morveux craqueler sous ses phalanges ensanglantées à longueur de journée. Sa mère, s'inquiétant jour après jour de l'état mental de son petit garçon, ne pouvait s'empêcher de le voir suivre les traces défiantes de son géniteur. Une bonne chose tout de même puisqu'il serait armé afin d'affronter la dure réalité de la vie. Repensant alors à tous ces moments de violence qui ont fait son enfance, Johnny John revient au moment présent constatant l'enfer dans la zone.

      - Mais on est dans un putain d'zoo ou quoi ?!

      Sur les hauteurs des gradins en pierre, Farore transformée en un oiseau de feu titanesque se bat comme elle peut contre le corsaire gorifié semblant se balader en la trimballant par les plumes avant justement de la déplumer. Quant à l'inconnu pouvant rendre vivant ce qu'il touche, il tente tant bien que mal de prendre la suite des hostilités tout en lui mettant des bâtons dans les roues. Mais bizarrement, John semble lui trouver ce petit quelque chose qu'il recherchait chez un meneur de bande, comme à l'époque où il travaillait pour son père. Un homme souriant à la mort est un homme déjà mort, ne comptant donc aucune peur face à elle. Et ça, John trouvait ça louable.

      Cependant, en portant cet inconnu en estime, il en oublie sa présence dans l'arène en compagnie des deux zouaves et du sac à puces. Revenant alors à lui, il ressent ses mêmes pulsions sauvages qui l'habitent depuis gamin et ressert les poings. Parce qu'apercevant ce type vêtu de blanc, aussi vieux que de celui qui semble être son acolyte, esquivant avec chance les offensives du canidé, John se dit qu'il devrait l'aider lui et Hunter. Pas non plus l'envie qui lui manque, mais tout de même. S'il doit se retrouver en un contre un alors que la fatigue des trois derniers jours s'est accumulée, il donne pas cher de sa peau.

      C'est alors qu'Hunter décida de s'attaquer au monstre mais sans grand succès. Le coup de pied qu'il souhaita lui foutre dans les canines avorta bien trop facilement face à la patte gigantesque de la saloperie qui l'attrapa avant de le balancer de l'autre côté de l'arène. Si ça ne suffisait pas, les esclaves sadomasochistes du corsaire débarquent depuis les diverses entrées de l'arène, entourant John, Hunter et l'homme à la chevelure blanche. Et comme le Wagner n'a pas envie de penser à chaque fois qu'il le voit à "l'autre mec en blanc", "l'autre mec à côté de lui" ou simplement "l'autre", faut bien que quelques présentations se fassent.

      - Au fait ! Moi c'est John. Et l'morveux qui vient de s'en prendre une là, c'est Hunter. C'est quoi ton petit nom à toi et ton pote ? balance t-il alors, s'allumant un cigare en toute détente avant que le mink ne le charge lui en personne.

      Une grosse inspiration plus tard, faisant crépiter la braise embrasant son tabac, John devient vif avant de se propulser lui aussi en direction du loup. Les muscles contractés, les veines gonflées à bloc, il endurcit son poing droit d'un haki abyssal avant de frapper le poing lui aussi noirci de Dorlus, l'huluberlu. L'impact, d'un violence monstrueuse, vient alors à provoquer un souffle démentiel faisant jaillir des poings des deux bourreaux des éclairs noirs de fureur.

      - Hey ! Tu vois pas qu'on cause là !?

      Déchainant un torrent d'impétuosité, John se voit propulser en arrière sous le poids du monstre lui faisant face. Et venant s'éclater contre les murs de l'arène, voilà le tireur sous un tas de débris fumant alors que la satanée bestiole ne se dresse fièrement au centre de l'arène tandis que ses sbires s'attaquent à Hunter et au dénommé William. En dessus de lui, le ressentant sous l'amas de pierre l'écrasant un peu plus à chaque seconde qui passe, Johnny peut ressentir la présence Farore, Jack et du squelettique dont il a brièvement entendu le nom; Le Cavalier. Mais putain c'est pas un nom ça ! Il a pas eu d'parent ce type avec un minimum de bon sens ?!

      - Vous pensez vraiment venir chez Jack et foutre un bordel pas possible ? Réveillez-vous ! Vous êtes sur Grand Line ici et chez le grand Jack "Wrath" Calhugan ! Et en pénétrant nos terres tout en nous menaçant, vous avez déjà scellé votre sort. Soit vous nous rejoignez sans faire d'histoire en tant qu'esclave de l'arène du Crack et peut-être, qu'un jour, vous aurez la chance de naviguer à nos côtés. Ou alors mourrez ici et maintenant.

      N'obéissant à nul autre que sa petite personne, John trouve la force de se relever avant de retraverser le trou béant par lequel il s'est fait sortir de l'arène.

      - Alors tout d'abord ... Merci de m'avoir éclaté contre ce mur, ça m'fait une porte de sortie. J'avais vraiment pas envie d'me faire emporter encore une fois par ce maudit piaf. J'crois que j'ai le mal de l'air ... Ensuite, je crois que t'oublie ton rôle. Votre truc à vous autres, c'est pas de rester bien gentiment à la niche et de donner la pa-patte pour une friandise ? Hahaha ! Allez mon petit, donne la pa-patte !
      - Si tel est ton choix ... Humain ...

      Levant alors le regard vers la lune blanche de cette nuit froide, l'enfer ne fait que commencer alors que le mink s'épaissit d'une fourrure électrifiée et d'un regard rougeâtre atrocement assoiffé de sang.

      - Ah ... Pourquoi à chaque fois que j'dis un truc, tu te mets dans des états pas possible !?
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      RP SONGclickFarore S. Corsandre
      L'arène du malheur
      "L'épisode de la mouche"

      Jack décide de focaliser son attention sur Farore. Elle desserre son emprise et utilise sa vitesse fulgurante pour effectuer un bond parfait, esquivant ainsi l'attaque martelée des poings du gorille sur le sol. Elle passe derrière lui avec suffisamment de facilité pour se retransformer en créature mythique et s'envoler non loin de lui. Il lui faut un moment pour comprendre que sa proie n'est plus sous ses poings, mais il est déjà trop tard. Elle fonce avec les serres devant elle à toute vitesse, les gorgeant de flammes et d'électricité. Une puissante lame d'air chargée de ses pouvoirs s'avance avec fureur vers l'ennemi. Grâce aux yeux du diable, on a l'impression qu'un deuxième phénix part pour exploser sur le gorille. Cependant, ce dernier esquive de justesse, et le potentiel destructeur de l'attaque s'écrase avec fracas sur les gradins nord, une grande partie s'effondre sur elle-même.

      Farore réajuste la trajectoire de son vol pour éviter à son tour l'assaut du gorille qui a tenté de sauter pour l'attraper. En analysant le mouvement, elle y voit une ouverture risquée. Elle baisse son altitude, et le gorille réitère sa technique. Elle ouvre alors grand ses serres, mais sans succès. Jack parvient à attraper les pattes et à réduire l'écart de distance entre eux pour la clouer au sol. Après quelques coups difficilement encaissés, elle parvient à se dégager, mais un terrible revers la cloue au sol. Elle est là, gisant dans un petit filet de sang, son propre sang. Jack la malmène comme il veut, il peut absolument tout faire d'elle sans qu'elle ne puisse rien anticiper.

      Cependant, le vieillard, l'homme mystérieux de la providence, décide de s'interposer. Il parvient à énerver suffisamment Jack avec ses coups pour que ce dernier se focalise entièrement sur lui. Le gorille saute dans les airs et s'apprête à déchaîner toute sa puissance de frappe sur le squelette ambulant. Farore se relève d'un bond et utilise sa vitesse pour se ruer sur son ennemi. Au dernier moment, elle annule sa transformation pour laisser sa forme humaine faire des ravages. La vitesse se transforme en force, son pied se charge de flammes et déclenche une lame d'air ardente à bout portant, qui taillade la gueule du gorille de part en part. Il se tord de douleur et interrompt ainsi son action, laissant ainsi le vieil homme libre de tout danger.

      Farore atterrit avec fracas sur le sol, le bois des sièges des gradins vole en éclats sous l'impact. Le gorille est au sol, non loin d'elle. Il arbore une large balafre, du sang s'y écoule, et cela vient parfois gêner la vision de son œil droit. Il transpire la violence et la colère, et semble plus que jamais enclin à détruire et annihiler l'adversité qui s'est invitée sur son île.

      "Vous allez connaître un châtiment pire que la mort!"

      L'ensemble du corps de Farore tremble, la peur, l'excitation, l'adrénaline et la fatigue forment un cocktail détonnant qui parcourt l'ensemble de son corps. Ses appréhensions se mêlent entre elles pour former l'ambition : celle de défaire un Corsaire.

      Ce n'est plus la peur qui l'agite malgré l'état d'excitation et de violence de son ennemi en face. C'est bel et bien un sens plus aigu des choses, une nouvelle perception. Il fallait arrêter de subir Grand Line comme elle le faisait depuis plusieurs mois. Elle déploie des trésors de volonté pour rester debout. Des flammes d'un bleu azur parcourent son corps et lèchent ses plaies. Tout disparaît peu à peu, lui offrant une deuxième chance, mais elle sent bien que l'utilisation répétée de son pouvoir développe en elle une fatigue profonde. Des petits arcs électriques parcourent son corps. Elle observe son ennemi avec une grande ferveur.

      "Tu peux encore fuir ! Si je ne sais pas ce que veut dire 'Wrath', tu ne sais visiblement pas ce que veut dire 'volonté'!"

      "La volonté n'est rien, seul compte l'entraînement, fillette!"

      Il charge avec frénésie vers Farore, envoyant valdinguer au passage des dizaines de sièges. Au dernier moment, Farore prend son envol en forme partielle pour s'adresser au Squelette.

      "Il serait temps de trouver une sortie maintenant! J'ai une idée pour le ralentir, mais je ne tiendrai plus très longtemps… Il faut bien avouer que c'est un monstre de puissance!"


      Elle vole en rase-motte non loin de l'ennemi pour le taquiner et l'irriter davantage. Satisfaite de la manœuvre, elle observe les lieux et prépare son plan, bien ancré dans le creux de son crâne. Elle prend davantage d'altitude, veillant à être bien suivie par le monstre. Elle agrippe avec force l'auvent en tissu de l'arène et en déchire une quantité importante. Elle fonce dès lors en piqué sur son ennemi avant de présenter l'épaisse bâche au dernier moment. Elle encaisse quelques coups, mais ce dernier se noie dans la masse épaisse et ne sait plus où donner de la tête. Elle charge ses ailes d'électricité avant de laisser déposer toute l'énergie sur le tissu, puis elle assène des taillades puissantes avec ses serres gorgées du Fire Heart. La bâche s'enflamme petit à petit tandis que l'oiseau de proie ne relâche pas une seule seconde la pression malgré l'épuisement proche qui la guette. Dans une fermeture de combo ultime, elle envoie une lame d'air qui propulse l'ennemi dans les gradins, plusieurs blocs de pierre et de béton s'écroulent sur lui.

      Farore atterrit avec une grande difficulté au sol avant de reprendre forme humaine.

      "Il faut vraiment se barrer maintenant!"



        Eclater les petits soldats esclaves du Corsaire ne fut pas une chose dès plus compliquée, néanmoins il avait quand même reçu quelques petits coups et ça faisait foutrement mal. Bon, il se débarrassa quand même du peu d'hommes qu'il restait, Hunter était probablement le plus faible du groupe, il avait quand même des bases dans le combat. Enfin, il n'était pas seul pour se débarrasser de ces pauvres sous-fifres, il y avait le comparse du chauve qui faisait peur. D'ailleurs, John faisait les présentations assez rapidement, car ils ne connaissaient le nom des personnes qui leur proposaient une place sur leur navire. Parlant de John, il avait d'ailleurs démontré une force incroyable, une force qu'il n'avait pas montré durant leur combat précédent, il s'était retenu le bougre. Parce qu'il était un gamin ? Hunter se promettait d'avoir sa vengeance. La prochaine fois, j'te défonce, t'm'as même pas montré une once de cette puissance quand on s'est battus! pesta-t-il à l'encontre du Wagner.

        Maintenant qu'ils s'étaient débarrassés des merdes, il n'y avait plus que le Lieutenant du Corsaire face à eux. Un trois contre un, forcément pas équitable mais vu la puissance du loup... Il n'y avait pas d'autres choix. Bon, bah on va casser et bouffer du loup ce soir. Il fallait se concentrer : la moindre erreur pouvait être fatal, surtout pour lui. Hunter avait déjà entendu parler de ce fluide de l'armement, il le convoitait mais il n'était pas assez fort. Et, c'était son objectif : devenir plus fort. Comme toute personne, cependant c'était un véritable besoin pour lui.

        Bon, passons aux choses sérieuses. Il se concentra. Bien qu'il semblait être un gamin inoffensif, Hunter possédait des capacités supérieures à la normale. Il avait appris très tôt à maîtriser certains arts martiaux... Notamment le Hasshoken. Et, il y avait autre chose. Le coup qu'il venait de recevoir, il avait fait très mal mais cette douleur, ça le poussait à aller plus loin encore. L'ancien marine d'élite commençait doucement à plonger dans une folie mortuaire…

        Il fit craquer ses poings, John avait déjà bien chauffé le Dorlus qui démontrait une soif de sang inégalable. Sans aucune trace de peur, le gamin aux cheveux gris s'élança contre le mink et, profitant de sa petite taille comparé au mastodonte, il frappa. Encore et encore. AVORTON!!!! hurla Dorlus en envoyant valser d'un coup de poing magistral le garçon.

        Et, encore une fois, il se releva, le sang coulant le long de son visage, il avait quand même un sourire. Tu frappes comme un putain de petit caniche ! s'amusa à dire Hunter. Il outrepassait la douleur. Bon, vous voulez pas qu'on attaque ensemble ? Il a la peau dur l'enfoiré! dit-il en s'adressant à John et William.
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        A peine relevé, ce sont les sbires nous fonçant précédemment dessus qui se trouvent désormais à ma portée et à celle du gamin. A deux contre ce tas d’insectes, on devrait pas avoir à laisser l’autre acolyte du piaf seul bien longtemps. D’ailleurs, celui-ci, avant de partir à l’assaut s'occupa de faire les présentations, jusqu’ici placées au second plan face à notre problème de minks.


        [William] “Moi c’est William et l’autre homme à la faux se fait appeler Le Cavalier, il est le capitaine de l’équipage des Faucheurs.”


        John et Hunter, voilà donc avec qui je faisais désormais équipe face à cette créature sanguinaire. J’ai hâte de voir ce qu’ils valent réellement face à de telles menaces. N’ayant plus le choix que de déblayer un peu les tribunes de ces insectes nuisibles, je me plaça aux côtés du dénommé Hunter, dos à John et lame à la main.


        Avec quelques coups de sabres, veillant à ne pas utiliser mon unique balle inutilement, combinée aux capacités au corps à corps du petit jeune, il ne nous fallut pas bien longtemps avant de venir à bout de ces insectes plus fous que dangereux. C’est alors que, tout en s'occupant des derniers sbires encore debout, un large choc se fit ressentir dans notre dos. Une onde impressionnante autant visuellement que dans son impact physique probable. Malheureusement, ce clash de ce qui semble être du haki de l’armement ne tourna pas en la faveur de mon acolyte temporaire qui se vit propulsé en plein dans le mur de l’arène. Je n’aurais pas aimé être à sa place actuellement, une telle déflagration à dû le faire dérouiller un peu malgré son imposante carrure.


        Une fois débarrassés des avortons, Hunter se jeta sur le loup sans crier garde, commettant la même erreur que moi quelques minutes auparavant. Après plusieurs coups semblant l’agacer plus que le blesser, le jeune Hunter se fit projeter telle une loque nous faisant un point commun à nous 3 ayant subis le même sort face au même adversaire.


        John et Hunter, sortant respectivement de leur cratère d’impact, s’approchèrent à nouveau de moi, faisant cette fois tous les trois face au loup, prêts à coopérer réellement je l'espère.


        [William] “T’as raison Hunter, à 3 on devrait pouvoir lui faire la peau, je sais pas pour vous mais j’ai pas très envie de me faire envoyer valser en boucle.”


        C’est alors que le loup interrompit sa rage constante avant de lever les yeux au ciel, contemplant la lune apparaissant pleine au-dessus de nos yeux. Son corps se transforma, ses yeux devinrent encore plus avides de sang et son aura bien plus menaçante et meurtrière. Je ne connaissais pas ce phénomène contrairement à John pestant face à cette évolution de notre adversaire.


        [William] “C’est quoi ce bordel ? Depuis quand les loups se transforment comme ça ?”


        D’abord le haki, maintenant ça ? Sommes nous seulement capables de terrasser cette bête, même en nous mettant à 3 ? 


        Sans nous laisser une seconde de plus, le minks s’élança vers nous à une vitesse bien plus importante que précédemment, ne nous laissant pas d’autre choix que de lui faire face.


        [William] “Essayons de l’attaquer chacun d’un côté, il a beau être fort, il aura probablement plus de mal à gérer trois fronts simultanément.”


        Sans attendre une approbation de mes acolytes, je me plaça sur la gauche du loup enragé avant de m’élancer sur lui en diagonale espérant être au moins suivi. Ces deux-là, bien que coopératifs jusqu’ici ne sont que des captifs en quête de liberté pour l’instant, rien ne me garantit qu'ils ne nous laisseront pas tomber à la première occasion, je suis même surpris de voir John de retour à nos côtés malgré deux potentielles échappatoires s’étant précédemment présentées sous ses yeux. Quoiqu’il en soit, pour ma part, il me faut en finir avec ce loup et retourner aux côtés du capitaine au plus vite !


        Me retrouvant sur son flanc, je tenta un premier coup vers sa nuque partant du haut de mon crâne vers le bas, tentant donc de décapiter la bête. Malheureusement, malgré le fait qu’il ne daigne pas réagir à cet assaut de ma part, ma lame ne réussit pas à percer sa chair, se retrouvant en contact avec une peau durcie de haki.


        [WIlliam] “Saloperie !”


        Je pointe alors mon pistolet en plein vers son crâne, prêt à tirer. Peut-être que la balle lui fera un peu plus de dégât.


        Ses yeux, jusqu’ici occupés par mes deux comparses, se tournèrent alors vers moi. Se sentant probablement gêné par ma présence, celui-ci saisit alors Hunter par le bras avant de venir le projeter sur moi, faisant dévier mon pistolet de sa cible, tirant une balle rasant le haut de son crâne tout en arrachant quelques poils et un peu de peau sans le blesser suffisamment pour autant.


        Je me fis donc projeté au sol, encaissant le choc à la place de Hunter, amorti par mon corps et pouvant donc repartir à la charge avant moi. En me relevant à mon tour, je vis ma lame dont le tranchant était sévèrement endommagé par ce choc face à son haki. Je me débarassa donc de ce bout de métal devenu inutile avant de me saisir de deux nouvelles lames auprès des cadavres fraîchement assassinés non loin de mon point de chute.

        Il serait peut-être temps de penser à un plan de retraite ? Me disais-je.
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        Plus les minutes passent et plus John se voit de plus en plus fatigué.

        Le combat contre le mink commence à s'éterniser et pour ne pas facilité les choses, sa transformation en un loup blanc électrifié rend son éviction bien plus compliquée qu'au départ. Wagner se faisait un malin plaisir à vouloir lu ifaire la peau mais on dirait bien que pour ce soir, tout ce qu'il bouffera ce sont les poings noirs de haki de la bestiole.

        C'est le dos complétement émietté de fractures que John revient au centre de l'arène, apercevant Hunter et William se battre comme des diables contre celui qu'ils ne peuvent vaincre. Mais alors comment battre cette chose qui semble encaisser n'importe quelle offensive venant de leur part ? Et si les deux hommes, en voyant Johnny revenir à leurs côtés, peuvent se demander pourquoi cet énorme con n'a pas encore prit la fuite, c'est peut-être bien parce que même si le danger de mort plane au dessus de sa tête, ce fou de John Wagner n'a jamais refusé un défi ni abandonné un combat. Cependant, plus il voit Hunter voler après chaque coup de patte de Dorlus, plus il se restreint à vouloir participer un peu plus à l'assaut du monstre.

        L'utilisation ce qu'ils appellent tous la couleur offensive ou 武装色の覇気, Busō-Shoku no Haki avait déjà bouffée pas mal d'énergie chez le tireur d'élite, lui qui n'a pas encore l'habitude d'utiliser cette nouvelle force lors de ses combats. L'heure de la fuite se profile t-elle à l'horizon ? Il se pourrait bien. Et en voyant d'un rapide coup d'œil que Farore et ce dénommé Cavalier s'offrent également une porte de sortie, John fait preuve d'une maturité sans précédent en mettant son ego de côté, refusant de continuer la bataille se jouant pour l'heure, au cœur de l'Arène du Crack.

        Dégainant alors ses deux pétards, John donne le signal.

        BANG !
        BANG !


        Deux balles venant se loger dans le foie du mink arrêtant la bête s'apprêtant à abattre sa toute puissance sur ce William à la lame désormais brisée. Faisant alors rugir la créature de tout son être, John, les deux flingues en mains fixent ses deux compagnons de galères alors qu'ils se demandent s'il a encore plus énervé Dorlus qu'auparavant. Mais semblerait-il que cette fois, il l'ai véritablement blessé. En témoigne son flanc commençant à pisser le sang.

        - Bordel vous voulez que j'vous serve l'apéro ou quoi ?! gueule le tireur, prêt à faire feu sur leur ennemi commun. ON BOUGE ! termine t-il par dire en désignant d'un bref coup de tête le trou béant donnant sur l'extérieur de l'arène derrière lui.

        Comprenant qu'ils souhaitent prendre la fuite, Dorlus le commandant de Jack Wrath pousse un hurlement de haine, ne voulant à n'importe quel prix les laisser s'enfuir. Mais ce n'est pas sans compter sur la pression que John exerce sur lui en le canardant à plusieurs reprises. Jamais il ne bougera, jamais il ne les rattrapera.

        Reculant un peu plus, en guettant du coin de l'œil ses deux complices quitter les lieux, John déverse ses dernières munitions contre la bête. Et ne pouvant tout contrer, l'invincible vient à se prendre l'un des plombs brûlant du Wagner à l'œil gauche. Dorlus peut désormais se renommer le borgne.

        Quittant l'enfer du Crack, il ne leur reste plus qu'une seule mission. Rejoindre le rafiot de ce cher Cavalier afin de déguerpir de cette galère. Ensuite et seulement ensuite, John se souciera de son propre sort.
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        Soumis à la pesanteur, le corps désarticulé du Cavalier s'écroula inerte au milieu des débris de l'arène. Les morceaux éparses des gradins à moitié éboulés offrirent au pirate un tapis de blocs rocheux aux bords dangereusement saillants. Bien peu de chose au regard de ce que lui réservait Jack. L'intervention salvatrice de l'oiseau de feu lui avait évité d'être violemment rabattu au sol par les poings velus du Gorille. Ce qui lui permis de s'écraser dans la douleur plutôt qu'en bouilli. Mais le vieillard ne se rendit à peine compte de sa chance. Fracassée avant même de s'écraser, sa conscience fragile manquait déjà de lui échapper. La rage de son adversaire l'avait laissé en morceau. Maintenant avachi sur le dos avec la gueule en sang, le regard blanchi semblait plus éteint qu'à son habitude. Relevant la main vers son nez cassé, il le replaça machinalement dans son axe sans un cri mais une nouvelle vague l'assaillit. Rien en comparaison de l'onde de douleur lui sabrant le crâne par vagues continues. La douleur l'irradiait sans vouloir le lâcher floutant sa vue de pigments noirs incertains. Dans quelques temps, il se demanderait s'il ne s'était pas juste fait briser le crâne.

        - ... temps........ maintenant…....... idée.. 'onstre de puissance !

        Quoi ?! Cette simple pensée lui vrilla une nouvelle fois le crâne. Une voix lointaine lui était parvenue morcelée avant de se finir plus distinctement. Trop tardivement cependant pour en saisir le sens. A ses côtés, la faux et le tissu de Jormun s'agitaient inquiets. Un mouvement de flamme lui passa sous les yeux également. Mué par l'expérience et l'habitude dans prendre plein la tronche il se savait devoir bouger. Quand une baffe de la soutane lui vrilla de nouveau la caboche. Grognant tout en serrant les dents, le vieux pirate s'agrippa le crâne écrasé dans un étaux. Roulant sur lui même pour faire passer la douleur. Il n'y avait pas à dire, il avait mal. Cet abruti de singe lui avait cabossé la caboche comme jamais. Mais il n'était pas temps de se reposer. Le son de la bataille lui revenait déjà. Les coups de feu, craquements enflammés, chocs et cris. Il devait serrer les dents et se casser de la salle des mises à mort. Agrippant la soutane à la gorge, sa résolution était faite. Moment que choisit une masse pour atterrir maladroitement à ses côtés. Cette fois il l'entendit becter clairement.

        - Il faut vraiment se barrer maintenant !

        L'audace de la mioche fit sourire le vieux forban. Même si elle n'avait pas tord, il ne faisait aucun doute qu'elle ne connaissait pas encore sa place. Il allait devoir l'avoir à l’œil. Les tympans lui tambourinant aux oreilles, le Capitaine des Faucheurs se hissa sur ses deux gambettes. Jormun revenu lui épauler les articulations soutenait la posture. D'abord la tête pendant maladroitement en arrière, le pirate finit par la redresser également. La conscience lui revenait peu à peu. La vieille carne au cuir dur avait pris son temps, mais le temps était passé. Il retrouvait ses sensations et semblait de moins en moins ivre mort. Il tiendrait tant qu'il serait dans le mouvement et s'écroulerait comme une masse au moindre ralentissement il le savait. L'adrénaline et l'envie d'en découdre le maintenait debout. Il allait devoir puiser dans ses réserves.

        Balayant la zone brièvement, le briscard accentua sa compréhension de la situation. Surplombant une bâche enflammée un peu plus loin, l'élémentaire de feu été parti gagner du temps en matraquant de ses poings enflammés la bête coincée dessous. Le morceau de charbon embrasé s'était nourri des flammes de la gonzesse comme un goulu. Maintenant haut de plusieurs mètres d'embrasement ardant, Surtr martelait des frappes explosives. Elles avaient un petit effet, mais ça ne durerait qu'un temps de surprise. Une ouverture se présentait qui ne se reproduirait plus. Il ne fallut qu'un instant au Cavalier pour le comprendre. Voyant les rats quitter le navire, le forban pointa le trou dans la paroi à son alliée.

        - Suivons les dans les tunnels ! On doit rejoindre l'extérieur au plus vite, mon navire doit déjà être appareillé à cette heure.

        De nouveau un long hurlement secoua l'immense caverne. Plus que la rage, il exprimait sa haine et sa soif de vengeance. Un saignement s'écoulait de l'œil crevé sur le pelage immaculé. Les mitrailles du tireur avaient percuté l'animal sans laisser la moindre place à l'évitement. La dernière avait salement fait mouche, mais il était maintenant libre de ses mouvements. Bondissant toutes griffes sorties, le loup ne mit qu'un instant avant d'arriver dans le dos de l'enflure fuyant. Il déchira l'air de sa griffe sans lui laisser le temps d'en éviter le tranchant. Les lames d'air le labourèrent, que déjà la mâchoire grande ouverte du mink aveuglé par la vengeance s'en allait lui arracher la moitié du corps. John n'eut la vie sauve qu'en coinçant entre deux crocs son arme. Gueule grande ouverte dégoulinant de bave, bloqué par le canon du flingue, les yeux noires du monstre de cauchemars le lacérèrent de toute part. Puis la masse de fureur décolla brusquement avant s'encastrer contre la paroi. La frappe spectral du faucheur avait traversé l'espace pour le cueillirent dans le flanc. Bâtant des ailes, Farore agrippa le sniper pour le redresser et les trois retardataire s’engouffrèrent à la suite des deux autres dans la voie de sortie. Une torche en main, le Cavalier avait récupéré son morceau d'âme. Surexcité, Sutr encourageait la course en vantant ses exploits flamboyants. Coupant sa parole, le Cavalier ne pu retenir un rire.

        - Héhé ! Huf... huf.. On les a bien énervés ce coup ci ! Mouhéhéh ! Plus le temps de se la jouer fine de toute manière, maintenant on trace sans se faire chopper. Direction le vieux port ! Où faudra grimper sur le Hel avant qu'ils nous le coulent !
        - Mais t'es qui à la fin papi ?!
        - Mouhéhéh ! Le Cavalier par l'écume des mers oubliés ! Huf.. huf.. Le Capitaine des Faucheurs ! Vendeur de mort et preneur d'âme. S'allez voir, s'êtes de mon prochain plan ! Mouhéhéhé !!



        ******



        Dans leurs dos, le Noble Corsaire gronda bruyamment. La masse de muscle et de haki l'avaient protégé des flammes, mais pas de l'humiliation. Le manque de respect des fuyards lui laissait un sale goût de merde en bouche. Les mouches lui avaient tourné autour pour finalement se sauver comme des lâches l'instant suivant. Il avait accueilli les frappes sans faillir et prévoyait bien de rendre la monnaie. Les misérables devaient servir d'exemple pour les suivants. A ses côtés, Dorlus prit de folie meurtrière défonçait la zone sans retenu. La même rage l'habitait.

        Dans la ville, une nouvelle présence attendait patiemment son heure. Asperio "L’implacable" gardait le passage des brebis. Il allait de nouveau faire parler ses poings....
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