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La poisse de la Foire aux Vaches

En mer

Je suis heureux de voyager, bien que je sois un peu jaloux des trois mouettes que j'observe qui le font gratuitement et qui sont tranquillement assises sur la proue du navire, une place de choix pour observer ce qu'il se passe. Voyager c'est une chose nouvelle pour moi qui n'avait jamais quitté l'île d'Amerzone et sincèrement j'ai plutôt tendance à regarder devant moi, mon avenir, plutôt qu'à regarder ce que j'ai laissé derrière, mon passé. Ça fait deux semaines que je suis sur ce bateau de pêcheurs car, grâce au pouvoir de l'argent, je l'ai privatisé pour aller sur une île qui m'intéresse : La Nouvelle Ohara. Il paraît que sur cette île il y a la plus grande bibliothèque des Blues et j'espère y trouver des cartes et des conseils de navigation car l'île que je souhaite atteindre se situe sur Grand Line. Pourquoi ? Je ne peux pas le révéler, on m'a apprit que dévoiler ses rêves c'est risquer de les perdre, alors je reste silencieux à ce sujet. Pour l'instant notre voyage se passe sans encombres, on a réussi à quitter South Blue pour arriver sur West Blue et sur ce petit bateau il n'y a pas grand chose à faire. Grâce à Lionel, le capitaine, j'ai appris plusieurs choses à ce sujet. Par exemple, ce bateau a une coque en bois d'une trentaine de mètres de long, avec un grand mât où est attachée une grande voile car le vent est notre carburant. Au milieu, sur le pont, il y a la grande cabine du capitaine dont une petite porte mène derrière dans une petite cuisine. Le confort est sommaire et nous dormons dans la cale du bateau, ce lieu, comme un sous-sol, où sont entreposées les réserves de nourriture, d'eau et tout les outils d'un pêcheur : filets, cordes... Le plus dur a assimiler furent les termes bâbord et tribord, ce sont la gauche et la droite, et pour éviter de les confondre j'ai remarqué que dans le mot tribord il y a quasiment les lettres du mot droite. Depuis ce jour je ne me suis plus trompé.

Lionel et moi sommes seuls sur ce petit bateau, il a laissé ses deux employés prendre des vacances pour je ne sais quelle raison. Peut-être qu'il ne veux pas partager la somme que nous avons convenue pour faire ce détour, bien que j'ai du payer la moitié au départ, elle s'élève tout de même à un demi million de berrys. Je l'ai beaucoup observé en deux semaines, mais je n'ai quasiment rien mis en pratique, c'est tout juste s'il m'a laissé hisser la voile ou tenir le gouvernail, il se démène pour tout faire. C'est pour cette raison, voyant sa fatigue s'accumuler de jour en jour, que j'ai décidé de lui concocter une petite surprise, ce soir je vais cuisiner pour lui faire plaisir.

De mémoire je suis plutôt une catastrophe ambulante en ce qui concerne la cuisine, avec une seule bouchée je réussissait à rendre malade mon père, alors je vais me limiter à seulement cinq ingrédients. En ouvrant le frigo je me sens très inspiré de ce que je vois, je pars donc sur une valeur sûre, des pâtes fraiches. J'y ajoute des anchois, du chocolat, de la moutarde et... Y'a un truc au fond du frigo qui a une odeur forte, une odeur qui m'appelle dans mon imagination en me disant : "Moi j'existe ! Je suis là ! Caché derrière les autres ! Ne me laissez pas dans l'oubli !". Alors, tel un serpent, mon bras évite les autres aliments et je réussis à attraper... Ce roquefort entamé, oublié, qui appelait au secours. Je me dis alors, autant préparer une grande quantité comme ça, demain, Lionel aura un peu moins de travail à faire. Je met tout à cuire dans une casserole et un quart d'heure plus tard ça m'a l'air prêt. Serein, je me permet de rajouter du sel, du poivre et du piment, histoire d'assaisonner. Assaisonner c'est important, je crois.

Lionel est un piètre menteur. Je ne prétend pas connaître toutes les expressions faciales des gens et leur significations, mais quand on me dit que mon plat est bon avec un sourire crispé et les yeux criant de désespoir, même s'il s'est resservi et a fini son assiette, il m'a menti, il n'a pas aimé mon plat. Tant pis, je mangerai les restes seul. Je croyais aussi que le but d'un garde corps d'un navire, c'était justement d'éviter de tomber à l'eau, mais le pêcheur m'a encore menti. Soi-disant qu'il voulait se baigner, mais il voulait plutôt gerber ses entrailles dans la mer incognito pour éviter de faire du ménage ou de me dire sincèrement que mon plat est dégueulasse. Après tout je suis son client et avec ce voyage il aura un bon petit pactole, alors peut-être qu'il veut éviter de rompre notre relation de confiance. Du coup par sécurité je lui ai jeté une bouée attachée à une corde, qu'il se baigne s'il veut, pendant ce temps ce sera moi le capitaine.

Ça doit bien faire trois bonnes heures que je tiens le gouvernail, il fait nuit noire en plus d'y avoir du brouillard et je me demande si l'autre est encore vivant dans sa bouée où s'il s'est endormi. Moi aussi je commence à fatiguer et dès que ma tête commence à tomber, je la relève par réflexe mais je sens que je vais céder. Je finis donc par m'affaler sur le gouvernail et sans m'en rendre compte je quitte la bonne direction que m'indiquait la boussole. Soudain j'entends un cri d'homme qui me réveille instantanément, un cri signifiant le danger imminent. Le temps que mon cerveau se demande combien de temps ça fait que je me suis endormi, d'où vient le cri et pourquoi... C'est l'accident ! Notre bateau en a percuté un autre, qui lui, s'est fait percuter par celui qui le suivait. Je sors de la cabine et effectivement, moi qui me pensait seul à naviguer dans cette nuit opaque, j'ai croisé la route de deux grands navires. Je vois que Lionel est en train de tirer sur sa corde pour se rapprocher et remonter sur son bateau, mais je vois surtout des torches qui s'allument sur le pont du navire percuté. Une puissante voix crie alors :

- Eh vous ! Vous allez pas vous en tirer comme ça ! On va faire un constat sur l'île de Kage Berg ! Suivez nous !

Heureusement, ça n'a pas l'air de pirates mais ce contretemps a l'air de bien les énerver. De plus, on a perdu deux bonnes heures à trouver plusieurs cordes, qui étaient éparpillées sur les trois bateaux, qu'il a fallu nouer ensemble pour avoir suffisamment de longueur afin de nous attacher à eux pour nous obliger à les suivre. Je voyais bien que ça embêtait Lionel de devoir faire une escale sur une île qui n'était pas prévue mais je l'ai rassuré sur le fait que je paierais sans problème ce léger contretemps ainsi que les potentiels dégâts. Il m'a dit aussi que ce serait une bonne idée pour faire le plein de vivres ainsi que le tri dans le frigo, car étant intolérant au lactose, il ne pensait pas qu'il restait du fromage que ses employés consomment.


*
**
*



Kage Berg

L'île de Kage Berg n'était qu'à deux jours de navigation, et une fois sur la terre ferme, quand j'ai voulu aller voir un responsable du navire pour constater les dégâts, on m'a confondu avec un de leurs matelots en me mettant une lourde caisse dans les bras. Ils avaient l'air pressés d'acheminer cela et je n'ai pas pu les informer à l'écrit que je n'étais pas des leurs car j'ai laissé mon sac, dont mes carnets et stylos, et ma mallette remplie de fric sur le bateau de Lionel. Pour ne pas les contrarier j'ai donc suivi les autres et on a marché jusqu'au point de rendez-vous avant de faire demi-tour et répéter cela jusqu'à ce que la cargaison soit entièrement livrée. J'ignorais ce qui se préparait sur cette île, ça avait l'air d'être un gros évènement mais j'ignorais surtout, à ce moment-là, que j'allais être entraîné par l'ambiance ainsi que ma curiosité et que j'allais rester ici plusieurs jours.
    Éléonore s’étire doucement, faisant rouler les muscles de son dos léger endolorie par les dernières affectations. Elle s’accoude à nouveau à la rambarde du bateau, observant l’horizon se défiler devant ses paupières. Les cheveux dans le vent, elle savoure l’odeur saline quand enfin son île natale se dessine devant elle ; Kage Berg. L’arrivée du ravitaillement de la marine allait être un vent frais pour l’île qui allait vivre pendant plusieurs semaines la Foire au Vache. Elle avait offert son nom comme garde de remplacement pour le temps de la foire. Ceci lui permettrait d’avoir le courage de revisité de vieux souvenirs tout en profitant de la tranquillité de l’île et de faire un peu de Berry au passage. Elle ne s’attend pas à beaucoup d’activités, seulement le ‘’stresse’’ des paysans qui allaient s’exciter de fou face à leurs vaches et leurs productions. Toutefois, si d’ordinaire elle appréciait fortement l’action, cette fois-ci elle ne serait pas contre un peu de tranquillité.

    ‘’GREY ! Changement de plan, tu tombes en affection dès notre arrivés sur l’île.’’
    ‘’Je suis en vacances les quatre premiers jours, Sir.’’
    ‘’Comme j’ai dit changement de plan, il semblerait que ce soir un peu la bataille sur l’île. Une histoire de retard et les organisateurs nous mettent la pression pour de l’aide.’’

    La blanche soupire fortement, disant déjà au revoir à ces jours de congés en retournant dans sa cabine pour enfiler son uniforme noir. Elle ajuste sa paire de bottes militaire, glisse le couteau de chasse qu’elle avait récupéré dans sa botte et s’assure qu’il est bien caché dans les plis du pantalon bouffon. Elle vient tresser sa longue chevelure et finalement attraper son arme, la hache paternelle donc la tête était protégée par un sac sombre. Elle passe la ganse au travers de son épaule avant de sortir au moment qu’il abordait le port de Kage Berg. Elle est immédiatement accueillie par l’agitation du port et du Market géant.

    On aurait dit une ruche énorme, stresser de trouver les plus beaux matériaux pour plaire à leur reine, sauf qu’ici, la reine, étaient des juges qui allaient se pavaner pour juger de la qualité des produits offerts. Ils allaient se gaver de vin, de fromage et de toute délicatises possibles qui accompagne le vin et le fromage. Elle attrape l’un des pamphlets offerts par la foire, lisant rapidement les activités qui seraient présents.

    ★ Dégustation de fromage et de vin. ★ Dégustation de recettes à base de Fromage, de vin ou de viande de vache. ★ Présentation des vaches les plus habiles avec une course à obstacles. ★ Présentation de plusieurs métiers artisanales telle que la Fromagerie, la vinerie et l’Éleveur de vache ! ★ Activité plein Art avec les thèmes ; Vache, Fromages et Vins. ★ Concours du meilleur Vin. ★ Concours du meilleur Fromage. ★ Concours de la plus belle Vache. ★ Concours de la vache la plus impressionnante. ★ Concours, la chasse aux petits œufs fromages ; Attention à ne pas manger vos preuves !

    ‘’Grey ! On bouge le cul ! Je ne veux pas me répéter, j’en ai marre de leur harcèlement. Je suis trop vieux pour se stresse inutile.’’
    ‘’Yes Sir !’’ Annonce la blanche en glissant le bout de papier ciré dans le fond de l’une de ses poches.

    Sans perdre plus de temps, elle attrape des caisses de bois, suivant le flot humain qui converge vers la foire. Finalement, pousser par la marée humaine qui est guidée par des organisateurs sur les dents. Elle soupire, regrettant presque l’action d’une vraie mission et non d’une foire. Quelque peu distraite, elle entre dans quelqu’un, la boise de bois frappant son dos sans offrir une quelconque douleur, mais assez pour peut-être le déstabiliser. Se décalant un peu, elle observe la tête blanche qui se trouve de l’autre côté. Toujours avec la même expression neutre, elle offre un sourire en coin désolée ;

    ‘’Désolée, je ne t’ai pas vu avec toute cette foule. Je ne t’ai pas fait mal au moins ?’’ Demande la trentenaire.
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    Quelqu'un m'est rentré dedans et cette personne élégante s'excuse en me faisant également un sourire en coin, désolée. Heureusement je ne suis pas tombé, j'ai juste été déséquilibré, ça aurait été un peu gênant si j'avais brisé le chargement qui m'a été confié. Étant muet, je ne peux pas lui dire oralement que tout va bien et que les accidents ça arrive. Je pose donc ma caisse au sol et je lui fait un pouce en l'air avec un clin d'œil, j'espère qu'elle comprendra bien que les gens muets ça court pas les rues. Reprenant ma caisse, je l'observe à nouveau et remarque qu'elle porte un uniforme noir et des bottes militaires, je me demande si elle fait partie de la marine et je me sens rassuré qu'à moitié. Si des soldats sont ici alors il risque d'y avoir des pirates, c'est indéniable, ils sont comme les deux faces d'une même pièce. C'est en pensant à cela, plutôt inquiet qu'il puisse y avoir du grabuge, que je reprend ma route en me confondant incognito à la foule.

    Je suis incapable de savoir combien de temps a duré cette mission de livraison, aussi barbante que répétitive, mais ensemble nous avons réussi à la mener à bien. Une chose est sûre, cette cargaison qui avait du retard à cause de moi retardait également l'évènement mais on ne m'en a pas tenu rigueur, chose que j'apprécie. Moins d'une heure plus tard les caisses étaient remplacées, partagées en deux énormes stands, par leur fragile contenu : des bouteilles de vins. C'est à ce moment là, grâce au feu vert des derniers commerçants, qu'une femme drôlement habillée fit son apparition. Elle est montée sur une solide estrade surélevée, constituée de bois en étant placée en plein milieu de l'immense foire, avec un microphone à la main.

    - Mesdames et Messieurs, éleveurs commerçants et touristes, je vous souhaite la bienvenue dans cette nouvelle édition de la foire aux vaches ! Je m'appelle Flora, je suis native d'ici et je serai désormais votre toute dévouée présentatrice de cet évènement qui a lieu plusieurs fois par an ! En trois mots cette foire sera synonyme avec simplicité, passion et amusement ! Concernant la simplicité, nous avons décidé que cette estrade soit le milieu de cette immense foire. C'est ici que les juges décerneront les prix des différents concours qui auront lieu. Au nord, vous trouverez tous les commerces de nourriture et de boissons afin de vous restaurer ou de laisser votre curiosité prendre le contrôle lors des diverses dégustations. Au sud, ce sera le lieu où se dérouleront toutes les activités en plein air qui rythmeront vos journées tout au long de votre séjour. A l'est, nous avons regroupé tout les animaux des différents éleveurs, qui sont en grande majorité des vaches. Pour finir, à l'ouest, il s'agit d'un grand espace qui vous est dédié pour votre temps personnel. Vous pourrez y planter vos tentes et avoir accès aux toilettes publiques ainsi qu'a des douches temporaires, essayez de vous organiser pour ne pas vous bousculer, on vous fait confiance ! Pour terminer, vous trouverez des grands panneaux affichés à chaque zone afin de vous repérer et des prospectus concernant toutes les activités qui auront lieu sont en libre service un peu partout. Sur ces mots je déclare la foire OUVERTE ! PROFITEZ ET AMUSEZ-VOUS !

    Je ne m'attendais pas à arriver sur une île où un tel évènement, apparemment incontournable et si bien organisé, a lieu. Par contre, moi je le suis pas vraiment, organisé. Je veux bien croire que le silence soit d'or mais ça va être compliqué pour moi de jouer au mime pour me faire comprendre. Du coup je pars à la recherche de matériel pour écrire. C'est naturellement telle une anguille que je me faufile entre les gens en évitant de trop les bousculer et au bout de plusieurs minutes je finis par trouver un présentoir avec les brochures des activités. Je regarde à gauche... Puis à droite... Personne ne me regarde... Maintenant ! Hop, d'un geste vif ma main en chope une quinzaine, sans scrupules, que je plie et met dans ma poche car je pourrais y écrire au verso. Soudain, mon estomac me dis bruyamment que ça lui plairait bien d'aller dans la zone du nord pour les dégustations, mais mon cerveau veut que je parte en quête d'un stylo... C'est ma priorité, les petits plaisirs culinaires attendront.
      Après un échange des plus banal et silencieuse, mais surtout silencieux, Éléonore observe le jeune homme s’éloigne un peu interdit. Le mouvement qu’il avait fait pour la rassurer sur son état l’avait fait presque faire rire, s’il n’avait pas été du silence qui l’avait déstabilisé. Éléonore n’avait jamais rencontré de muet, si bien sûr ce jeune homme était comme telle et pas simplement quelqu’un de très timide au point d’être incapable de parler, mais en même temps, la chose finale reste la même non ? Après un hochement de tête accompagnée d’un sourire plus doux face à la rassurance silencieuse, elle l’observe s’éloigner dans la direction opposée à la sienne. Elle secoue finalement la tête, reprenant la route pour continuer la tâche qu’on lui avait imposée, avalant parfois quelques sucreries quand elle avait parfois les mains vides. L’avantage qu’il y avait dans le fait d’aider au management de la foire était qu’elle allait connaître par cœur les dimensions du lieu, ainsi, il lui serait beaucoup plus facile de naviguer sans trop de problèmes.

      Ainsi après près une heure à faire des va-et-vient, à trimballer des boites et à placer des tentes, elle est enfin libérée de cette tâche qui lui avait semblé terriblement ennuyante. Au moins, tout était terminé et elle allait pouvoir enfin profiter un peu de la foire. Elle tire de sa poche le pamphlet qu’elle avait mis de côté avec un neuvième bonbon. Son attention est immédiatement attirée par la section nourriture qui avait annoncé, fromage, vin et charcuterie maison. Après avoir autant marché, son estomac, c’était fait entendre par un grognement qui avait attiré l’attention sur elle. Toutefois, la soldate avait l’habitude d’entendre son estomac couiner quatre à cinq fois par jour… À la suite de son accident et de l’entraînement sévère avec la marine, elle semblait avoir développée un métabolise particulier qui lui permettait de faire des miracles, mais il demandait une quantité énorme de nourriture en échange. Avec un soupir, elle allait prendre le chemin de la bouffe quand on l’attire vers le centre de la foire, une voix féminine qui semble pratiquer ses cordes vocales et le fonctionnement de son micro.

      Il s’en vient ensuite l’introduction officielle de la foire, ou tous écoutèrent vers la femme en costume de vache plutôt mignonne. Elle offre une explication claire des différents lieux, dévoilant que l’endroit était simplement divisé en quatre parties égales. Principe simple et très efficace en soit. Et enfin la demoiselle annonce le début des festivités qui allaient s’étirer sur plusieurs jours, souhaitent à tous de bien s’amuser et de profiter au maximum de tout ce qui allait se passer. Un nouveau grognement attire son attention sur son estomac, visiblement ce dernier devenait de plus en plus impatient, la course surprise avec l’organisation des boites ne lui avait définitivement pas plu. Tout en décidant de quitter sa position initiale, son attention est tournée vers une tête blanche familière. Si son cerveau avait assimilé plus rapidement que sa pensée, son corps avait agi, se tournant pour observer avec ses sens aiguisés se déplacer avec une agilité surprenante. Intrigués par ses agissements, ses pieds se mettent en marche, suivant avec une certaine curiosité la tête aussi blanche que la sienne.

      Ainsi, elle remarque son léger méfait, prendre autant de papier n’était pas spécialement grave, mais la question venait surtout sur le pourquoi ? Et qu’allait-il faire avec ceci ? Cependant, tout en continuant à l’observe, elle remarque qu’il semble continuer à chercher quelque chose. Elle finit donc par l’approcher, glissant entre ses lèvres un autre morceau de sucrerie pour calme son estomac qui gronde un peu de mécontentement qu’elle se soit éloigné du coin de la nourriture. Quand elle se retrouve assec près du jeune homme, elle tapote doucement sur son épaule, affiche un sourire qui se veut amical.

      ‘’Tu as besoin d’aide dans ta recherche ? Si tu réussis à me communiquer ce que tu veux, je peux peut-être aider…’’ Offre-t-elle amicalement.
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      Au centre de la foire

      Visiblement dans cette foire où humains côtoient bovins et ovins, un corbeau très curieux et social s'est tapé l'incruste. Alors que je me retrouve nez à nez, une seconde fois, avec cette élégante femme aux longs cheveux argentés coiffés en deux tresses, l'oiseau noir décide de se poser sur ma tête alors que je ne l'y ai pas invité. Est-ce un signe du destin pour me prévenir d'un éventuel malheur ? Peut-être, mais je décide de l'ignorer car c'est cette femme habillée de noir qui attire mon attention, surtout sa question et sa proposition. Effectivement, je suis à la recherche d'un sty...

      - Raaak ! fait l'oiseau dans un croassement rauque, me coupant sans gêne dans mes pensées.

      Foutu corbeau, me dis-je dans ma tête, mais bon je le pardonne c'est pas comme s'il m'avais coupé la parole. Pour répondre à cette femme qui me fait face je sors de ma poche une des brochures pliées que je déplie. A l'arrière, qui est vierge, je lui explique que j'ai besoin d'un stylo en imitant le fait d'écrire une ligne invisible puis en revenant à la ligne et en recommençant trois ou quatre fois. Tout en faisant le mime, je me dis que le destin est quand même balèze puisqu'au beau milieu de centaines de gens, on s'est quand même rencontrés deux fois dans la même jour...

      - Raaak !

      Bon tu commences à me soûler le pigeon noir, t'as pas intérêt à recommencer à me déranger quand je suis concentré ! C'est à ce moment précis qu'une énorme coïncidence a lieu, chose que je n'aurai jamais cru possible. L'estomac de la femme ainsi que le mien s'expriment en cœur dans un long mécontentement. Apparemment, nous avons tout les deux faim et bien que midi approche à grand pas, je n'ai effectivement rien mangé depuis mon réveil. Je décide donc d'avancer de quelques pas, puis je me retourne vers cette femme dont j'ignore encore le nom et je lui fait un grand geste avec le bras pour l'inviter à me suivre, tout en lui faisant signe, en ouvrant la bouche, qu'on ferait mieux d'aller manger avant que nos estomacs s'énervent davant...

      - Raaaak !

      Putain ! Dégage ! Me dis-je mentalement en tentant de mettre une droite au corbeau qui réussit à l'éviter et prend aussitôt la fuite en s'envolant ailleurs.

      *
      **
      *

      Dans la partie sud de la foire

      L'oiseau de malheur, après avoir parcouru rapidement une courte distance puisque la voie des airs n'est pas obstruée, est attiré dans la zone liée aux activités par quelque chose, lointain, qu'il n'avait jamais vu et qui semble flotter dans les airs : de gros oiseaux de différentes couleurs qui restent sur place, dansant légèrement avec le vent. Étant donné que cette zone est l'une des deux préférées des enfants, l'autre étant celle où ils peuvent rencontrer les animaux, un vendeur de ballons a décidé qu'il serait judicieux pour son portefeuille d'aller ici.

      - Ballooooons ! Qui veux des balloooons !

      Malheureusement le vendeur est arrivé au mauvais moment car les enfants sont attirés par autre chose puisqu'en ce moment même, ils sont en train de chasser. Attention, pas chasser avec des armes ! Chasser des dizaines de fromages en forme d'œufs, cachés, pour gagner le concours de celui qui en aura le plus dans son panier. Parmi eux, il y a deux catégories : ceux qui veulent à tout prix gagner et ceux qui, trop gourmands, cèdent à la tentation en mangeant un œuf sur deux.
      C'est à ce moment là que l'oiseau de malheur, s'étant rapproché, est totalement confus. Il ne comprend pas comment ces choses peuvent voler vu qu'elles sont dépourvus d'ailes... et de plumes... et d'yeux... Effrayé par cette chose inconnue qui n'est visiblement ni humaine ni animale, il décide d'attaquer en fonçant dans le tas. L'animal en éclate un, puis deux... Attirant ainsi l'attention du vendeur, surpris.

      - Noooon ! Dégage salo... Salo... Salon de thé ! dis l'homme, se reprenant de justesse pour ne pas dire des noms d'oiseau devant des enfants qui pourraient entendre.

      N'ayant aucun projectile sous la main, l'homme décide de secouer aléatoirement sa quinzaine de ballons restants pour faire fuir l'animal. C'est ainsi qu'une ficelle se noue autour d'une patte de l'oiseau qui décide de fuir, avec un ballon en forme de cœur rouge flottant à quelques mètres au dessus de lui, en comprenant que seul il n'arriverait pas à affronter cette multitude de choses qui viennent de s'animer.

      *
      **
      *

      Dans la partie est de la foire

      Stressé par ce qu'il vient de vivre et sans se rendre compte qu'un ballon en altitude suit ses mouvements, le corbeau décide d'aller vers une nouvelle zone où il ne sera pas le seul animal dans l'espoir de décompresser. C'est ainsi qu'il arrive là où plusieurs dizaines de vaches sont exposées dans des enclos. Certains enclos sont assez grands et protègent plusieurs vaches, et d'autres sont plutôt étroits, côte à côte, avec un seul bovin à l'intérieur. L'oiseau décide de se poser sur une vache pour reposer ses ailes et après quelques minutes il décide de s'amuser en sautant de vaches en vaches, d'enclos en enclos. Il se rapproche alors de trois personnes tellement concentrées sur leur conversation qu'elles ne voient pas l'oiseau de malheur arriver. Le groupe se compose d'un homme au physique tellement viril que c'est, sans aucun doute, un homme important. Il est accompagné de deux femmes, l'une aux cheveux et aux habits noirs, et l'autre, au contraire, a la chevelure blanche tout comme ses habits. A voir ces deux femmes, on jurerait que leur personnalités ne peuvent pas se mettre d'accord, en pourtant...

      - Grrr... grogne Mark, un vétérinaire, le regard fixé sur la vache en face de lui.
      - Je sais ce que tu penses Mark, moi aussi ça me fout en rogne de voir ces braves bêtes exposées comme de vulgaires objets, répond Terrance son assistante
      - Oui ! C'est pas un musée à ciel ouvert ici ! continue Kalie, la deuxième assistante, approuvant les dires de sa collègue. Mais je pense qu'il faut prendre notre mal en patience.
      - Kalie, j'suis entièrement d'accord avec toi, c'est trop risqué d'agir dès le premier jour.
      - Oui, on doit attendre le moment où ils baisseront leur gardes, les soldats n'arriveront pas à rester attentif à cent pour cent sur toute la durée de la foire, ce serait inhumain.
      - Exact, et toi Mark, t'en penses quoi ?
      - Grrr... réponds l'homme, faisant comprendre à ses assistantes habituées qu'il partage leur opinion.

      Soudain, à force de faire du saute mouton sur des vaches, le corbeau arrive sur la vache en face du groupe. Mark remarque aussitôt la ficelle qui monte étrangement en l'air et son regard croise celui du cœur flottant. Au lieu de faire fuir l'animal...

      - Grrr... On se barre.

      ... il décide de donner l'ordre de partir avant d'attirer l'attention, laissant le corbeau pantois sans comprendre pourquoi le trio avait fui.
        Elle l’observe le jeune homme avec attention, avant de remarquer l’oiseau qui se pose sur la tête blanche. Elle soulève un sourcil sur l’apparition des plus particulière, autant plus que le gamin semble accepter sans broncher la créature qui les observe de ses pupilles sombres. Son plumage sombre brille sous la lumière du soleil, gardant l’attention de la demoiselle. Elle plisse les yeux un instant, se souvenant des paroles d’une sage-femme qui avait chassé un corbeau la vieil de l’attaque du village. *Sa couleur noire en fait le symbole de la mort, et il est le signe de cataclysmes, son surnom, ‘Fils du malheur’ en fait un animal perçu comme, sans scrupule qui prends ce qu’il désire [...]* Elle secoue un instant la tête, chassant mentalement les paroles d’un temps révolu. Elle n’avait jamais voulu accepter qu’un animal soit à l’image même des maux qui était souvent lié avec la nature. Ce qu’elle ignorait, c’était qu’après la foire, sa vision changerais. Elle redescend finalement son attention sur le visage du jeune homme, la trentenaire fixant ses yeux. Face au silence entêtant du nouveau, elle plisse un peu les yeux, jusqu’à ce qu’il sorte une lisse de papier et fasse de traits sur le papier. Après quelques secondes d’incertitude pensive, elle s’exclame enfin ;

        ‘’Ah ! Tu ne peux pas parler, d’où le silence. Tu veux un crayon ?!’’

        Sa phrase est coupée par leur estomac qui semble gronder en commun et après la surprise, la grande blanche éclate de rire devant la coïncidence. Ainsi, il n’y avait pas qu’elle qui avait faim. L’oiseau semble faire entendre une réponse, mécontentement ou attention ? La réponse était inintelligible pour l’humaine qui ne parlait pas l’oiseau. Elle hoche finalement la tête, le suivant docilement, curieuse d’en apprendre un peu plus sur le jeune homme. Tout en réfléchissant à une alternative, elle secoue la tête en se frappant doucement le front avant de glisser les mains sur ses vêtements, dans ses poches profondes et finalement entre ses seins, tirant de sa brassière un stylo à bille noir. Elle en avait toujours un sur elle. En tant que marine, elle était toujours préparée et son ancien rôle de mère préparé à toute éventualité avait renforcé ceci sur les trucs plus facile de ce genre. Elle tape doucement l’objet sur l’épaule de son compagnon de fortune et lui donne. Elle reprend son pamphlet et observe la section bouffe.

        ‘’Oh, avant que nous décidions ce que nous allons manger, tu as un nom jeune homme ? Tu peux m’appeler Éléonore. Lieutenant de la marine censée être en vacances et toi ? Qu’est-ce qui t’amène ici ?’’

        Elle regarde ensuite son papier ciré, reluquant la section nourriture, toutes les options possibles semblent tous plus alléchantes les unes des autres ; viande de bœuf fumée, caramélisé, fondante, aromatisé. Fromage de chèvre, de vache, à l’érable fondant, à la canneberge, aromatisée d’herbe de Provence, il y avait tellement de choix que le simple fait de lire lui donne l’eau à la bouche. Tout en traversant une partie de la foire, en discutant de la présence de l’un et l’autre, mais surtout des alléchantes dégustations, son attention est ensuite attirée un mouvement dans le ciel, une tache rouge flottante sur le fond bleu. Elle plisse les yeux, activant ces sens pour améliorer ses yeux qui lui permettre de découvrir que la forme n’est nulle autre qu’un cœur rouge, un ballon enroulé autour de sa cheville. Était-ce le même volatile ?

        ‘’Dis-moi jeune homme, cet oiseau, il est un ami à toi ?’’ Dit-elle.

        Elle lui aurait bien pointé le petit volatile volant, mais il venait de faire une descente vers le sol pour se déposer quelque part loin des regards. Elle respire lentement, n’appréciant pas la présence du volatile, mais en même temps, que pouvait-elle faire contre lui ? Absolument rien et elle n’allait certainement commencer à traquer la bête pour la tuer… Ils arrivèrent finalement dans la longue rangée des dégustations des produits de la ferme. Elle attrape deux bâtons offerts par le premier stand, boulette fondante à l’érable et elle en tend un à Zolrath. Tout en attrapant entre ses dents la première bouchée de viande sur trois, elle la mâche lentement, intriguée par l’effet de sucré-salé qui envahit sa bouche.
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        - "Grrr."
        - "America, non !" Dit Cassandre d'un ton bas, mais ferme.

        Cela faisait un jour que l'armée révolutionnaire était venu sur Kane berg pour assister les forains dans leur entreprises. Ici, leur but était avant tout de se faire bien voir des habitants, de participer aux activités et d'aider le peuple autant que faire se peut. Sans aucune arrière pensée ? Voyons, bien sûr que non. C'était pas la marine. Et en parlant de marine, voilà quelques heures qu'un bateau avait débarqué, offrant aide et ressource devant l'organisation décapité par le retard de quelques bateaux.

        - "Tais-toi. Je ne veux pas qu'on se fasse remarquer."

        Les murmures de Cassandre arrivaient bien aux oreilles d'America, pourtant s'il avait baissé le bruit de ses grognements, il ne pouvait s'empêcher de dresser les babines devant la passage des marines. Il était couché sous une table, celle d'un simple stand de dégustation de fromage au lait cru. Un large drap à carreau rouge et blanc tombait sur son dos, ne laissant que l'avant de son corps dépasser sur le chemin. À côté, un large enclot contenait deux vaches, au pelage soyeux et à l'œil vif. Des bêtes bien entretenues pour le concours de beauté qui ne tarderait pas à arriver au cours des prochains jours.

        - "Marine !" dit-il suivit d'un aboiement qui ne manqua pas de faire se retourner quelques passants.

        Bien que son ton était puissant, les haut-parleurs se contentaient de retranscrire ces mots avec un volume plus que succinct. Cassandre avait pris la peine de baisser au minimum le volume de la voix robotique de l'animal, sachant pertinemment que dans l'excitation de la foule, il ne pourrait s'empêcher de parler. Seulement, un chien qui parlait, ça soulevait toujours beaucoup de questions. Des questions que la révolutionnaire incognito préférée éviter.

        - "Je sais bien America mais ils sont trop nombreux. D'ici un jour ou deux nous partirons. Ils nous ont pris de court, nous ne sommes pas assez nombreux pour les confronter."

        Cassandre se penchait en avant, couchée sur la table, pour s'adresser à son compagnon toujours grognant. La rage de l'animal ne semblait pas se calmer et ses pattes commençaient à trépigner d'impatience. Il avait été élevé pour ça, mordre la main des marines et du gouvernement mondial. Il était clair qu'il ne s'agissait pas de la meilleur idée de Tom à l'époque mais si il y a de ça quelques années, cet aspect n'était pas aussi développé, America semblait entretenir une rage envers les uniformes bleus grandissantes. Cela était surement du aux différentes opérations qu'il avait mené depuis.

        Derrière eux, deux autres révolutionnaires s'activaient sous les ordres d'un vieux fermier, en salopette en jean et au chapeau de paille rapiécé. Puis l'homme se rapprocha de Cassandre pour lui dire :

        - "Merci de m'aider, ma petite Lucie, tes amis et toi."
        - "Oh ce n'est rien monsieur Ferdinand. J'aime le bon fromage et vous êtes le meilleur fromager de la foire !"


        Si leur échange étaient si anodin qu'America n'y prêtait pas attention, s'était principalement à cause du déplacement d'une marine dans son champ de vision. Cela en était trop pour le chien.

        Mords les mains gantés de blanc et de bleu.

        Les directives de Tom, comme un fantôme lui murmurant à l'oreille, sonnaient dans la tête d'America. Il se leva d'un bond et laissa exprimer sa frustration et sa rage. Il fonça en direction de la marine, grognant, aboyant, montrant les crocs. Alors qu'il arrivait à sa hauteur et que sa mâchoire cherchait à sa refermer sur le mollet de la jeune femme, son collier fut tirer en arrière, écrasant sa trachée et stoppant un instant sa respiration. Il tomba sur les fesses, maintenu par la force de Cassandre qui l'avait attrapé avant qu'il ne soit trop tard.

        - "Je suis sincèrement désolé, mon chien est très tendu par la foule. Mais il n'est pas méchant. Simplement ... effrayé."
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        Ils prirent finalement le chemin de la nourriture, laissant leur estomac parler en visitant les allées différentes pour y déguster tous les trucs imaginables pour le fromage, la charcuterie et le vin. Il y avait bien quelques petits fruits, légumes et biscottes comme accompagnement, mais rien de bien fou, ils n’étaient pas les vedettes ici. Après plus d’une heure à faire le tour, Éléonore prend finalement son congé, laissant le crayon au jeune homme. Elle lui souhaite une bonne foire et va reprendre ses fonctions le restant de la journée.

        ★ ★ ★

        Elle vagabondait tranquillement dans la foire, retrouvant les quelques rares personnes qui l’avait connu à l’époque où sa famille habitait ici. Kage Berg était tout de même son île natale. Elle avait retrouvé leur voisin Aymeric, celui qui s’occupait de la maison familiale. Ladite maison a été reprise par la famille Aymeric, qui a immédiatement offert de la libérer pour elle, mais la soldate refusa, demandant seulement une chambre le temps de ses vacances, ne voulant pas passer ses vacances dans la Barack. Ainsi, les jours avaient passé doucement, jusqu’à ce qu’un soldat se pointe en lui annonce qu’elle devait aller à la base, lui parlant d’un problème de poison. Éléonore avait immédiatement su ce que ça voulait dire, les vacances étaient écoutées… Encore.

        Avec un lourd soupire, elle avait pris la lettre et chasser le soldat avant de se changer sommairement, enfilant ces habits sombres habituels, mais enfile ses gants militaires pour la différencier, avant de quitter la maison campagne avec un grognement. Elle avait rejoint le point de ralliement, un coin de la foire ou des fermiers s’étaient rattrapés autour de vaches et de chèvres qui avaient été isolées. Certaines des bêtes bavaient énormément, d’autre semblaient vomir et trembloter dans des coins de l’enclos. D'autres semblaient réagirent autrement, laissant des beuglements qui ressemblent à des rires ? La chose pas très gracieuse...

        ‘’Ah, Grey, il était temps que tu arrives !’’ S’exclame son supérieur.
        ‘’Je. Suis. En. Vacances.’’
        ‘’Pas en ce moment, j’ai besoin du Bloodhound.’’
        ‘’Je dois traquer qui ?’’
        ‘’On ne sait pas encore, mais un ou plusieurs malins s’amusent à mettre à mal les animaux de la foire. Selon un expert en substance, c’est un poison non-mortel pour les bêtes, mais ça les met à mal…’’
        ‘’Je vois…’’ Souffle Éléonore en se rapprochant des animaux malades.

        Elle se penche sur une vache malade et glisse ses doigts dans sa gueule et tire un peu de salive. Elle vient ensuite sentir ses doigts, relevant des notes aigres, citron et cannelle. Elle passe ensuite à une chèvre, refait le même procédé, mais en changeant de main pour y retrouver la même odeur. Elle ferme les yeux un instant, augmente son sens de l’odorat et attend. Les premières secondes, son sens est accablée par toutes les odeurs et lentement, elle les élimine pour trouver ce qu’elle veut.

        ‘’L’eau est empoisonnée, elle a dû être contaminée. Changer les bacs au complet. Que quelques hommes me suivent, je vais faire le tour des basins voir si on ne peut pas en prévenir d’autres… Que quelques hommes me suivent, je vais faire le tour des basins voir si on ne peut pas en prévenir d’autres…’’ Marmonne la blanche.

        Elle masse sa nuque, un peu ennuyée, mais ne dit rien de plus. Elle passe l’heure suivante à faire le tour des enclos les plus proches, marquant ceux qui avait été contaminé. Sur le retour du chemin, elle décide de faire un léger détour par le stand de bouffe, elle avait envie de goûter les spécialités de Ferdinand. Aymeric lui avait fortement recommandé d’aller voir le kiosque de l’homme, un ancien ami proche de la famille. Elle allait interpeller l’homme quand un chien se précipite vers elle. Presque sortie de nulle part, la bête semble avoir la haine. Par réflexe, elle pose la main sur la ganse de son arme qui repose sagement dans son dos, elle ajuste la sangle en travers de son corps avant d’observer la femme et le chien. Il était visible que l’animal visait ses mains. Elle le porte à son visage, reconnaissant l’odeur du poison utilisé. Sans perdre de temps, elle les retire, avant de les lancer dans la poubelle la plus proche, la bête avait dû sentir le poison.

        ‘’Aucun problème, c’est ma faute. Vous savez ce qui le rend si nerveux ?’’ Demande-t-elle en observant l’animal.
        ‘’Éléonore, c’est toi ?’’ Demande au même moment Ferdinand en se rapprochant.
        ‘’Bonjour Ferdinand, oui, c’est bien moi. Comment vas-tu ?’’
        ‘’Et bien, la petite Nelseen qui revient au bercail ! Heureux de revoir ton minois, tu n’as presque pas changé. Quelques rides ici et là, mais sinon… Tu ressembles énormément à ta mère.’’

        C’était un mensonge, elle avait toujours tenu de son père, surtout physiquement, mais Éléonore ne le prend pas personnelle, elle comprenait ce qu’il voulait dire.

        ‘’Merci. Aymeric m'a annoncé ton titre de meilleur fromagé, je me suis dit que je viendrais te voir et goûter ses fameux fromages que tout le monde parle.’’
        ‘’Ah, tu as bien fait petite Ély, vient que je te montrer.’’
        ‘’Invitons cette dame et son animal, je dois effrayer ce chien… Dites-moi… Pendant que j’y pense. Votre animal serait par traqueur ? J’aurais besoin d’aide pour trouver des gens… Et son odorat semble plus fin que le mien.’’ Qu’elle demande finalement, voulant expédier cette mission de pistage rapidement pour retourner à ses vacances.


        Dernière édition par Éléonore Grey le Ven 24 Nov 2023 - 18:28, édité 1 fois
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        - "Heu je ..."

        Cassandre était troublée devant la réponse de la marine. Sans même qu'elle ait le temps de réfléchir sur sa réponse, voilà que son interlocutrice était déjà partie à la rencontre de Ferdinand. Derrière le vieil homme, se tenaient les deux autres révolutionnaires de l'équipe de Cassandre. Ils étaient troublés de la scène, elle qui leur avait pourtant dis d'être discrète, elle se retrouvait à être invité par une marine à la chasse aux individus. Ils faisaient des gestes, échangeant comme ils pouvaient quelques informations sur la situation et le plus discrètement possible. America, lui, ne quittait pas la marine des yeux. Il s'était calmé, humait l'air ambiant et sentait plus le doute que la peur ou la rage de Cassandre. Cependant, la révolutionnaire était forte, déterminé et adroite. Elle reprit confiance et répondit :

        - "Bien sûr, Eros est un bon traqueur. Qu'est-ce qui vous préoccupe tant ?"

        À la prononciation du nom d'Eros, America dressait les oreilles. Eros, s'était aussi lui, le nom que Tom lui donnait devant les marines. Une vieille habitude de révolutionnaires à ne jamais donner son vrai nom. Peut-être que son ancien maitre ne voulait compromettre l'identité de son chien ?

        - "J'ai entendu des rumeurs. Il y aurait des vaches qui seraient tombés malades." Répondit Ferdinand en se tournant une fois vers la révolutionnaire, puis vers la marine.

        Il prit les mains d'Ely, les serrant dans les siennes comme s'il priait pour qu'elle lui annonce que tout cela n'était que des racontars. Cassandre prit alors les devants. Y voyant une opportunité de se rendre utile pour le peuple et d'éclipser l'importance de la marine en se propulsant héro de la journée, elle sautait sur l'occasion d'intervenir. America secouait la queue en sentant l'engouement de sa coéquipière. Il ne comprenait rien, et pourtant, il ne pouvait s'empêcher que d'être joyeux.

        - "Ne vous inquiétez pas monsieur Ferdinand, Eros et moi on prend les choses en main."

        La jeune femme lâchait le collier de son chien, l'invitant à la suivre alors qu'elle escaladait la barrière de l'enclot du fermier. Il était clair pour elle de commencer par rassurer l'homme que ses vaches n'étaient pas malades. America la suivait, reniflant l'herbe, une des vaches qu'il croisa, puis une bouse. Il s'arrêta un instant, presque hésitant à se rouler dedans avant d'être interpellé par sa camarade et de la rejoindre. Elle lui indiqua la mangeoire, qu'il renifla avec insistance comme Tom lui avait appris. Puis ensuite, auge. Il s'arrêta un instant, son nez se remplissant d'odeur inquiétante, étrange, toxique. Elle lui piquait les narines. Il aboya alors plusieurs fois pour alerter sa camarade du danger. Cassandre s'abaissait à son niveau, regardant l'eau se mouvoir. Elle était rejoins par Ferdinand et la marine alors qu'elle leur dit :

        - "Eros sent quelque chose de bizarre."
        - "Pourtant, je viens juste de changer leur eau."
        Ajouta Ferdinand, troublé par l'annonce de la révolutionnaire.

        America scrutait les passants se dessinant derrière la barrière de l'enclot. Il sentait la même odeur se glisser dans la foule. Une piste à suivre, et Tom disait qu'il toujours suivre les pistes qui sentaient mauvais. Le chien fonça droit, se glissant entre les planches de bois pour se fondre dans la foule sous les appelles de Cassandre. Il entendait son nom être clamé, mais ne se retournait pas. Il était plus important d'accomplir son travail. Trouve la piste qui pu. Il regardait avec hâte de tous les côtés avant de croiser le regarde d'une femme à la peau clair, le poil blanc et l'expression inquiète. America le sentait, la puanteur la suivait. Il lui couru après, aboyant comme un forcené pour avertir sa camarde de sa trouvaille. Rapidement, il t'atteignit, lui sauta sur le dos en la faisant tomber face contre sol et saisit ses vêtements immaculés dans sa gueule avant de les secouer en grognant. Tom disait toujours qu'il fallait impressionner pour calmer.
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        Éléonore suit tranquillement Ferdinand qui lui offre immédiatement un morceau de fromage. Elle le porte à sa bouche, savourant le fromage qui lui rappelle des souvenirs d’enfance. Elle sourit doucement à l’homme d’âge mûr, hochant de satisfaction la tête en approbation. Sous la question de la demoiselle, Éléonore tourne doucement la tête, posant ses pupilles sur la jeune femme. Elle allait lui répondre, mais l’homme est plus rapide qu’elle. Ainsi, donc, les rumeurs des animaux malades s'étaient déjà rendues aussi loin.

        ‘’Exactement, on aurait des gens qui empoissonneraient les cuves d’eau avec du poison. En soit le poison n’est pas mortel pour les animaux, mais elle les rend malades. On aimerait mettre la main dessus et rapidement pour empêcher trop de désagrément.’’

        Qu’elle explique simplement. Elle vient serrer les mains du vieil homme dans les siennes, lui offre un sourire réconfortant. Elle essaye de le rassurer au maximum, mais elle peut voir dans les pupilles de l’homme la crainte du moment. Elle fait donc ce qu’elle sait faire de mieux, offrir une pression des mains à l’homme.

        ‘’Ne t’inquiète pas Ferdinand, je vais m’en occuper, alors le problème sera vite réglé. Surtout si…’’

        La blanche est immédiatement coupée par l’enthousiasme de Cassandra. Elle hoche doucement la tête d’approbation, qu’il était beau de voir la jeunesse s’activer de la sorte. Sans perdre plus de temps, elle relâche le chien qui s’éloigne en courant dans les pâturages des chèvres et vaches. Éléonore attrape un autre morceau de fromage pour la route et s’éloigne lentement, suivant de quelques mètres le chien qui s’active.

        ‘’Hmm… Alors le coupable vient juste de passer… Ferdinand, change immédiatement ton eau et nettoie tes bancs, demoiselle assure toi que ton animal ne boit rien, sinon il tombera malade aussi…’’

        Elle est la première à remarquer le changement d’attitude d’Eros. En tant que traqueuse expérimentée, elle avait souvent travaillé avec des chiens. Tandis que la tête du chien se redresse pour scruter la foule, les oreilles se dressent sur son crâne canin et un sourire carnassier se dessine sur le visage de la blanche tandis qu’elle sait qu’il a senti une piste. Elle presse une main sur l’épaule de l’homme âgé et se rapproche de Cassandra tandis qu’elle voit le chien déguerpir. Elle s’élance immédiatement à sa poursuite avec une agilité et une rapidité surprenante. Malgré la hache à deux mains, qui se trouve sur son épaule, elle bondit, utilisant la barrière pour se propulser au-dessus de la foule un instant. Elle répète le chien qui se faufile telle une flèche sur sa cible et repère une tâche blanche qui s’éloigne rapidement. La gravité reprend son droit sur son corps et elle redescend vers le sol. Elle repère son supérieur qui passait par là et calcule sa trajectoire pour utiliser l’une de ses épaules puissantes comme tremplin et se propulser à nouveau vers le haut dans un saltos aérien vers l’avant. Tandis qu’elle croise son regard avec le sien, il comprend immédiatement en reconnaissant Éléonore.

        ‘’Passer le mot, Bloodhound est en chasse, elle a trouvé une piste. Mars et Roy, suivez-la immédiatement.’’ S’exclame le supérieur à deux soldats qui le suivaient.

        L’homme et la femme s’élancent immédiatement essayant de suivre la voltigeuse. La Lieutenant finir par arriver quelques secondes plus tard dans un atterrissage lourd. La réception faite à la perfection, elle se retrouvait accroupie confortablement au sol à quelques pas d’Eros et d’une demoiselle habillée de blanc. Ils avaient fini leur course dans un coin un peu plus reculé et absent de civils, ce qui était parfait pour la suite des actions. La soldate se rapproche doucement du chien en faisant le tour d’eux, puis son attention est attirée par deux silhouettes qui sont tapies dans l’ombre d’un bâtiment. Deux billes rouges sanguines se porte sur elle tandis qu’une deuxième silhouette élancée sort de l’ombre. Si la première était aussi immaculée que la neige, la seconde est son inverse, aussi sombre que l’ébène.

        ‘’Eros.’’ Souffle fermement Éléonore en voulant attirer son attention sur la nouvelle figure.

        Au même moment, la deuxième s’élance, laissant ses cheveux se soulever comme si elle avait plusieurs pattes d’araignées. La distraction est suffisante pour que la prisonnière se retourne sur le dos et laisse un cri strident faire reculer l’animal par surprise. En moins de deux, le couple de femmes se retrouve à quelques mètres du duo dans une bataille d'observation. Éléonore mâche doucement son bout de fromage, évaluant les deux demoiselles qui se trouve devant elle.

        ‘’Je suis Kalie Colibri…’’ S’exclame la blanche en prenant une pose.
        ‘’Et moi, Terrance Tulla !’’ Continue la noire en imitant sa collègue.
        ‘’Et voici Mark Terry-Tory, notre chef.’’ Annonce les deux d’une voix à l’unisson en pointant l’homme toujours caché dans l’ombre.
        ‘’Nous sommes de pirates qui militent pour les droits des animaux et cette foire est une grossière erreur !’’ Continue les femmes.
        ‘’Ce n’est pas que vous n’êtes pas intéressantes, mais je m’en fiche de votre monologue déjà tout écrit… Sois-vous venez gentiment avec moi, ce que je doute et je n’espère sincèrement pas, parce que j’ai envie de vous taper pour m’avoir dérangé dans mes journées de vacances. Soit on combat ici, et maintenant sans perdre de temps.’’ Annonce Éléonore d’une voix neutre.
        ‘’Quelle insolence…’’ Hisse Terrance froidement avec une expression de dégoût.
        ‘’Allons-lui fermer le bec.’’ Ordonne Kalie.
        ‘’On vous attend mes dames. Je ne suis pas celle qui étire le temps inutilement.’’ Réplique El dans une dernière pique la soldate en tirant son arme.

        Elle arrache l’étui protecteur et s’élance vers la femme habillée de noir, laissant celle de blanc au chien. D’un grand coup de lame dans le vide, elle vient séparer le duo de demoiselles avant de se tourner vers celle, donc les cheveux reprenaient la forme de pattes d’araignée dans son dos. Les pointes de ses mains semblent se recouvrir de glace et Éléonore grimace, elle avait toujours détesté le froid. La première attaque de Terrance est si rapide que tout, ce que peux faire Élé est de sauter sur le côté pour éviter de se faire frapper par le train vivant de ses membres. La grande vitesse serait fortement problématique si elle restait à distance. Elle plisse les yeux, réfléchissant en laissant la demoiselle revenir à la charge plusieurs fois, se concentrant sur une position plus défensive pour trouver une solution. Durant cette évaluation, elle réalise que malgré la puissance et l’efficacité de la demoiselle, elle ne fait qu’une ligne droite. Elle ne bifurque pas de sa position, fonçant simplement comme un taureau sa cible.

        ‘’Hmm… Intéressant…’’ Marmonne-t-elle pour elle-même. Elle réajuste sa position, plaçant l’immeuble derrière elle et nargue la demoiselle un peu : ‘’Je dois avouer ne pas être impressionnée par votre trio. Entre vos deux têtes folles et l’autre qui se terre dans sa niche…’’
        ‘’Oooh, quelle insolence… On ne manque pas de respect envers notre chef !’’ Annonce la femme d’une voix calme et froide.

        Élé penche la tête sur le côté et fait signe de la femme de l’attaque. Sa posture est nonchalante, son arme en travers de ses épaules derrière sa tête et elle offre un large sourire moqueur qui semble propulser la demoiselle dans sa direction sans réaliser le piège mural qu’elle allait frapper. Au dernier moment, la soldate effectue un bond impression vers l’avant, évitant avec limite la femme. L’une des pattes réussit tout de même à lui lacérer l’épaule pour arracher une grimace à la combattante qui est vaguement déstabilisée dans son atterrissage. C’est avec grand fracas que Terrance frappe le mur, immédiatement sonner et le visage en sang, elle s’écroule au sol dans un gargouillis sonore de douleur.

        ‘’Et une araignée en moins…’’ Marmonne la lieutenante qui observe son épaule.
        ‘’Lieutenant !’’ S’exclame Mars qui arrive en courant avec Roy.
        ‘’Qu’est-ce que vous faites ici ?’’
        ‘’Le supérieur nous a envoyées.’’ Explique la demoiselle.
        ‘’Je vois…’’

        Ça phrase est coupée par l’homme qui s’était propulsé dans sa direction dans le but d’attaquer les deux nouveaux venus. Elle s’interpose en bloquant les poings griffes de Mark, le ‘chef’. Il ouvre grand la gueule, cherchant à la mordre, mais elle réussit à lui foutre le manche de ses armes dans la bouche. Ses cheveux s’activent au même moment, venant se planter dans les épaules de la demoiselle qui s’était préoccupée de la survie des deux soldats au dépriment de sa sécurité. Elle grogne de douleur et immédiatement, les deux soldats s’activent. Mars sort son sabre et frappe l’ennemi pour le faire reculer et Roy attrape son pistolet pour pointer la tête et tirer. Le chef de l’étrange meute bondit vers l’arrière, évitant les deux attaques facilement. Un large sourire carnassier s’étire sur ses lèvres, dévoilant des canines proéminentes.

        ‘’Terrance ? On reprend.’’ Annonce l’homme d’une voix grave.
        ‘’Oui chef…’’ Marmonne la femme toujours un peu sonner.

        Elle se relève faiblement, tremblante sur ses jambes et essaye s’exécuter faiblement.

        ‘’Mars, Roy, occupez-vous de la nana, je m’occupe de Mark.’’ Annonce Éléonore en espérant avoir un coup de main du chien qui semblait faire voler l’autre demoiselle. Avec la force qu’il avait, il allait faire une bouchée du joli colibri et venir l’aider non ?

        ★ ★ ★ ★ ★

        Ennemis :
        1- Mark Terry-Tory - Vétérinaire - Ami des Animaux - Aura de Meute – Traqueur - Conviction inébranlable - Retour à la vie – 800 Dorikis
        2- Terrance Tulla - Assistante 1 - Ami des Animaux - Grande Vitesse - Pieds sûrs - Ice Heart - Rope Action – 700 Dorikis
        3- Kalie Colibri - Assistante 2 - Ami des Animaux - Boost des sens - Pieds sûrs - Fire Heart - Cri strident – 700 Dorikis


        Dernière édition par Éléonore Grey le Mer 29 Nov 2023 - 18:38, édité 3 fois
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        Ne lâche que lorsque je l'ordonne, America.

        Tom disait toujours ce genre de chose quand il lui demandait de mordre dans un bâton. Un bâton dur, sec et fade. Le gout du bois lui emplissait la gueule, mais jamais il ne lâchait. Lui il tirait avec force, plantant ses pattes dans le sol, s'inclinant vers l'arrière pour reculer pas à pas et gagner du terrain sur son adversaire. Mais au final, s'était toujours Tom qui gagnait. Parce que lorsqu'il disait "lâche" alors America lâchait. Aujourd'hui, Tom n'était pas là. Alors qui dirait quand lâcher ?

        - "Ame... EROS !" Hurlait Cassandre en courant vers lui.

        Le chien laissait son regard suivre le mouvement de sa complice sans pour autant desserrer la pression de sa mâchoire. Il soufflait bruyamment. Courir, sauter, attraper. Tout cela était épuisant. Mais il ne devait pas lâcher. La jeune femme gesticulait.

        - "Lâche moi sale bête !" Hurlait Colibri en essayant de se relever.

        Elle essayait de se tourner pour se redresser, se roulant dans la terre pour trouver une position propice. America était angoissé par les affrontement environnant. Il reculait de quelques pas, trainant l'empoisonneuses derrière lui. Cassandre se rapprochait doucement, tendant les bras pour essayer d'attraper la prise d'America. Le chien avait le regard passant d'une femme à l'autre, ne savant pas quoi faire de cette situation. Il commençait à grogner, pas de peur mais de trouble. Tom disait toujours que dans le doute, il valait mieux avertir de son malaise.

        - "Vas-y lâche Eros." Dit alors Cassandre lorsqu'elle ne se trouvait qu'à un pas de la proie du chien.

        L'animal s'exécuta. Pourtant, avant même que la révolutionnaire ait le temps d'attraper le vêtement, leur adversaire se releva rapidement et recula d'un pas avant d'infliger un violent coup de pied dans les côtes de Cassandre qui fut repoussé et tomba sur le flanc, dans la terre. America regarda sa camarade tomber dans un gémissement de douleur, alors que la femme se tenait près de lui. Elle se tourna alors, tendant les bras vers l'animal pour l'attraper. Le chien était sur ses gardes, il n'aimait pas ça. Il sentait la douleur de sa camarade bien plus fort que n'importe quel humain. Il l'entendait gémir, humait l'odeur de la peur et de l'angoisse qu'elle dégageait suite au coup. Et il détestait ça. Il était tendu. Il grognait, les pattes raides. Il montrait les crocs, relevant ses babines dans un bruit plus que dissuasif. Pourtant, rien ne semblait arrêter la femme.

        - "Je ne te ferais pas de mal, tu vaux bien plus que ces humains horribles maltraitant les bêtes." Dit la jeune femme.

        Elle continue de tendre la main, surement convaincu qu'un chien ne pouvait pas être dangereux. Pourtant, Tom avait apprit à America à mordre. Et à mordre franchement. Il lui sauta alors dessus. La jeune femme mis son bras en travers pour essayer de repousser l'animal. Les crocs d'America se planta dans la chair et le sang commençait à remplir sa gorge. Il grognait et secouait la tête. Son geste, avant tout l'a pour évacuer le trop plein d'émotion, déchira les muscles du bras de la femme. America poussait jusqu'à la faire tomber au sol, l'écrasant de sa force et de son poids. Une fois à terre, il fit le tour de la jeune femme, gardant dans la mâchoire le bras meurtrie et tira la femme avec force. Peut-être que cette femme était simplement légère, ou qu'America était particulièrement puissant, mais il tira si fort qu'il ne put retenir la femme et elle fut repoussé deux mètres plus loin.

        - "Oh merde Eros !"

        Cassandre s'était relevée, elle se rapprochait de l'animal rapidement pour constater sa gueule ensanglantée. Bien sûr, il n'avait pas conscience de son acte. Il voulait simplement protéger son humain. Mais si les révolutionnaires voulaient faire profile bas, mettre en pièce le bras d'une femme était loin d'être une bonne chose. Cependant, loin de se préoccuper de ça pour le moment, Cassandre fondit sur leur agresseur pour lui attraper les bras, les maintenir dans son dos en les croisant et en appuyant dessus avec son genoux, puis elle se mit à la fouiller. America se rapprocha, haletant si fort qu'il en toussait presque. La marine au loin venait d'engager un autre combat et Cassandre trouvait une fiole dans la tenue de la jeune femme maitrisé au bras abimé. Un remède ? Le poison ? Rapidement, la révolutionnaire glissa la fiole dans une de ses poches. Il était pour elle hors de question que la marine tire les honneurs de cette histoire.


        Dernière édition par America le Dim 26 Nov 2023 - 0:04, édité 2 fois
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        Tandis que Roy et Mars s’occupent de la Nana araignée, Éléonore serre les dents. Elle n’aimait pas l’idée de laisser deux de soldats contre elle. Tout en pariant les attaques forcenées de son adversaire, la blanche perd du terrain à chaque frappe qui entre en contact avec la lame qui lui sert de bouclier dans l’immédiat.

        ‘’Mars, Roy… Rester par trop loin d’elle, sinon elle charge à une vitesse fulgurante.’’ S’exclame la blanche.
        ‘’Yes boss !’’ Exprime Roy en levant son arme à feu et en tirant l’une des pattes qui voulut se planter dans le dos de Mars.
        ‘’Femme, les yeux sur moi.’’ Grogne Mark.

        Éléonore tourne la tête sur son ennemi. La femme de 1,5m grogne d’effort avant de brusquement se pousser sur le côté, déstabilisant l’homme qui roule vers l’avant pour se réceptionner. Elle effectue un salto arrière, évitant ensuite la contre-attaque des ongles acérées du prédateur. Elle atterrir quelques mètres lui loin, face à son ennemi qui se retourne lentement vers elle. Un sourire mauvais aux lèvres, il sifflote brusquement et des ténèbres du bâtiment le plus près quelques vaches se pointent le nez. Un autre sifflement frappe l’air, différent du premier et il attirant l’attention d’un taureau et de deux vaches qui s’approchent. Quelque chose change dans leurs attitudes et brusquement, elle charge en direction d’Éléonore. Une aura de meute se dégageait de l’homme, attirant les vaches le plus près de lui. La soldate laisse entendre un claquement de langue ennuyée, avant de jeter un coup d’œil vers ses deux compères de la marine qui s’occupait de la demoiselle très affaiblie. La lieutenante, saute vers le ciel, évitant la première charge du taureau de tête. Elle ne pouvait pas blesser les bêtes, elle savait qu’elles étaient très précieuses aux yeux des villageois et surtout pour la continuation de la foire. Après un autre saut, elle atterrit sur le dos du taureau et l’attrape par la corne, commençant un semblant de rodéo avec celui-ci. Elle s’exclame fortement pour que tous l’entendent ;

        ‘’Faite attention aux bêtes ! Il ne faut pas les blesser !’’

        Dans une dernière valse de rodéo, elle utilise la force de l’animal qui soulevait ses puissantes jambes arrière pour se propulser vers l’avant et éviter l’attaque de l’homme qui avait essayé de l’attaquer par surprise, mais son odorat fin lui avait souligner que l’homme était près. Les griffes l’acèrent les vêtements et la cuisse de la demoiselle aux passes. Quoi que superflu dans le moment, la douleur n’est reste pas moins assez pour lui arracher une grimace. L’homme rit à l’éclat, porte les ongles à sa bouche et en lèche le sang.

        ‘’Nous allons protéger ses bêtes, les libérer de l’emprise des humains qui les exploitent…’’
        ‘’Écoute le sauvage, je me fiche de ton plan de militant extrémiste. Tout ce que je vois, c’est que tu as arraché ces bêtes à leurs propriétaires. Le reste n’est pas important.’’
        ‘’Pfff… Toujours aussi égoïste les humains.’’ Grogne Mark en frappant l’air.
        ‘’Comme dans n’importe quelle situation, c’est dans la nature de l’humain de l’être. Maintenant assez parler...’’ Dit-elle en évitant les attaques rythmées de Mark.

        Complètement en position défensive, elle ne voit pas dans l’immédiate comme attaquer sécuritairement l’homme. Ils finissent par mètre de la distance entre eux, une vague de vache chargeant et la soldate profite de ce moment pour se cacher entre deux vaches. C’est à ce moment-là que les bêtes ne sont pas ordonnées pour attaquer, mais simplement pour nuit à gens en courant dans tous les sens en groupe. Elle profite de la nouvelle agitation et augmentation de la présence des vaches kidnapper pour se faufiler jusqu’à ses soldats et Terrance. Au même moment, la demoiselle à l’effigie d’une Tarentule, profite Mars et Roy sont distrait avec des vaches pour foncer sur Mars et utiliser son Ice Heart qui renforçait ses mains pour frapper l’homme au menton. Il est pris par surprise et presque sonner sur le coup, mais Roy attrape ses pistolets et profite de la proximité pour viser les épaules de la demoiselle. L’une de balle touche sa cible et tandis qu’elle bondit vers l’arrière pour mettre de la distance, Éléonore profite de ce moment pour attraper sa hache à deux mains et la tourner pour utiliser le plat de la lame.

        Utilisant comme si c’était une batte de baseball, elle venait frapper au niveau de l’épaule, envoyant la demoiselle balader plus loin, cette fois-ci inconsciente pour vrai. Ce fut ce moment exact que prit Mark pour lui sauter dessus et la planter au sol. Les ongles de l’homme se plantèrent profondément dans ses épaules, lui arrachant un cri de douleur. Roy s’exclama, mais la demoiselle, mais la lieutenante n’entendit rien, les yeux rivés sur le visage qui l’observait froidement. Toutefois, son esprit était ailleurs, dans une passée traumatique qui lui fit serrer la mâchoire et les mains si fortement qu’elle planta les ongles dans sa chair. Il commit l’erreur de se pencher sur elle, voulant sûrement lui susurrer quelque chose à l’oreille, mais elle profite de ce moment pour utiliser le boost d’adrénaline qui coulent dans ses veines à cause de la peur pour frapper le visage avec son front, lui éclatant le nez. Elle le repousse, roule sur le côté le plus loin et récupère sa hache à deux mains. Elle souffle lourdement, avant de retrouver son calme. Tout ceci était de la passer, elle n’était plus cette jeune et fragile demoiselle, elle était maintenant une soldate de la marine, un lieutenant et elle avait deux soldats à sa charge. Les yeux toujours le sauvage, elle demande à Roy ;

        ‘’Vous allez bien ?’’
        ‘’Moi oui, Mars il est sonné…’’
        ‘’Ok. Surveille-le et protège le Roy.’’
        ‘’Combien de fois va falloir que je le dise-je ? Femme, les yeux sur moi.’’ Grogne Mark.
        ‘’Ouais, ouais…’’ Marmonne la blanche et posant à nouveau ses yeux sur lui.

        ★ ★ ★ ★ ★

        Ennemis :
        1- Mark Terry-Tory - Vétérinaire - Ami des Animaux - Aura de Meute – Traqueur - Conviction inébranlable - Retour à la vie – 800 Dorikis
        2- Terrance Tulla - Assistante 1 - Ami des Animaux - Grande Vitesse - Pieds sûrs - Ice Heart - Rope Action – 700 Dorikis
        3- Kalie Colibri - Assistante 2 - Ami des Animaux - Boost des sens - Pieds sûrs - Fire Heart - Cri strident – 700 Dorikis


        Dernière édition par Éléonore Grey le Mar 28 Nov 2023 - 21:38, édité 1 fois
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        Le regard d'America se perdait dans les affrontements. Il peinait à retenir des grognements. La pression, il la subissait bien plus fort que les autres. Il absorbait la peur, l'angoisse, la douleur, de ses adversaires, des marines mais surtout de Cassandre. Maintenant à une main la femme à terre, aidait par son genou écrasant les poignées de la coupable, la révolutionnaire portait à son flanc droit une main délicate. Pressant doucement, sentant la douleur la transir dans une grimace, America ressentait le mal qu'elle se faisait en pressant sa blessure. Et si Tom lui avait appris à trouver, rapporter et aboyer, il ne lui avait jamais appris à gérer le surplus d'émotion de ce genre de moment. Non, il était bien trop fatigué. Tom préférait dormir pour le moment. Dormir depuis des années ...

        - "America vient." Dit Cassandre, ne faisant plus attention au quelconque nom de code qu'elle lui avait donné avant.

        Le chien ne bougeait pas. La gueule en sang, laissant le liquide tomber sur le sol et le teinter de rouge, il était concentré sur les échanges de coup. Ses poils se dressaient sur son dos, formant une crète de dissuasion. Provoqué par les émules du combat et la galvanisation, ses pupilles passaient d'un combattant à l'autre alors que ses crocs se dévoilaient de plus en plus soutenue par un grognement rageur.

        - "America ! Vient !"

        Un nouvelle ordre était lancé, plus stricte, plus grave. Le chien savait bien qu'il n'était pas question de plaisanteries ou d'amusement lorsque Cassandre prenait ce ton là. Alors, sans quitter du regard les échanges, il reculait de quelques pas, se décalant sur le côté pour que son postérieur touche le genou plié de la révolutionnaire. Il la sentait, elle le sentait, il était là. Pourtant, son attention était toujours ailleurs. Le doute apparaissait dans l'esprit de Cassandre, elle sentait que son compagnon attendait l'ordre pour se jeter dans la mêlée. Mais clamer ce "Go !" serait un injure à tout ce qu'elle avait défendu jusqu'ici. Elle ne voulait pas aider cette marine. Cependant, sa conscience lui dictait que cet ennemi était aussi un danger pour les peuples qu'elle cherche à protéger.

        - "America, g..."

        Cassandre se coupait au milieu de sa phrase, retenant le chien par le collier avant même qu'il n'ait fait le premier pas. Il tirait vers l'avant, prêt à obéir à l'ordre qu'il avait anticipé. Pourtant, la révolutionnaire ne voulait pas le lâcher.

        - "America, reste."

        La frustration gagnait l'animal. Une frustration qui l'empêchait de parler, de former des mots au travers de ses haut-parleurs et qui se transcrivait que par des aboiement vis à vis des échanges du duo. Cassandre avait rapidement changé d'avis. Quand bien même l'ennemi pouvait être dangereux, sa rancune pour les marines semblaient plus fortes que sa raison. Elle avait relâché la pression sur leur captive qui profita de la position délicate de la révolutionnaire pour se dégager les bras, repousser le duo et se relever en vitesse avant de courir au loin. Si la situation semblait se compliquer pour les révolutionnaires, Cassandre était presque soulagé de voir sa captive essayer de s'enfuir. Cela n'était que l'occasion parfaite pour permettre à America de diminuer la pression. Le regard du chien avait déjà tourné, ses yeux rivés sur la coureuse alors qu'une fois de plus, il n'attendait qu'un ordre pour se mettre en chasse.

        - "America, go !"
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        Éléonore se redresse, bougeant la tête de gauche à droite en craquant sa nuque. Roy traîne Mars loin du combat comme l’avait demandé la lieutenante pour le mettre en sécurité. Pendant ce temps, Mark avait sifflé à plusieurs reprises, encourageant les bêtes à tourner autour d’eux pour créer une arène vivante. Les vaches étaient là pour l’empêcher de s’échapper. La blanche glisse la main sous ça stresse et d’un geste le renvoi vers l’arrière de sa tête, dégageant maintenant son visage. Elle prend une grande respiration, s’approchant de quelques pas en ignorant la douleur brûlante qui irradie de ses épaules.

        ‘’Te voilà prise avec moi, tes chances de survie viennent considérablement de descendre…’’ Grogne le vétérinaire en gonflant son torse, sa chevelure semblait prendre de l’épaisses tandis qu’il ouvre grand la gueule pour dévoiler des canines proéminentes. ‘’Si tu es un bon jouet, je te laisserai peut-être vivante…’’ Annonce l’homme en se léchant les lèvres.

        Sous les paroles, Éléonore ressentit de l’ironie dans sa voix et son regard se modifia pour se faire plus dur, si elle avait eu quelque décence de les laissées en vie, celui-ci venait de creuser sa tombe avec de tels propos. Il venait de passer d’humain à capturer, malgré son statut de pirate, à une proie à abattre. Avec ceux telle insinuation, elle ne pouvait pas prendre le risque de le laisser libre. Elle ramène sa hache de combat sur son épaule, laissant la lame briller au soleil.

        ‘’Détrompe-toi, ce n’est pas moi qui suis enfermée avec toi, c’est toi qui es maintenant enfermé avec moi.’’ Formula-t-elle calmement.

        Elle fit quelques pas dans sa direction en méditant sur la manière dont elle allait s’y prendre pour le tuer. Rien chez elle ne démontrait qu’elle était affectée par la gravité de la situation et ceci rendait l’homme perplexe. C’était bien la première que quelqu’un lui tenait autant tête ou du moins ne sentait pas affecté par sa personne. Il l’observe un instant, penche la tête sur le côté et laisse finalement un grognement sourd s’étirer de sa gorge tandis que sa toison gonfle de frustration et que ses ongles deviennent des griffes acérées et fonce sur elle, au diable les questions et les interrogations.

        […]

        Cette perspective ne lui parut pas très alléchante, de sorte que Roy hésita. À cette seconde précise, comme elle trépignait d’impatience et que son doigt s’apprêtait à appuyer sur la détente, mais elle se retient face au clash physique qu’il y avait devant elle. La soldate, après avoir déposé Mars en sécurité à l’intérieur de la grange, avait trouver une échelle et montrer au deuxième était pour s’installer à l’une des fenêtres avec son mousquet. Ce n’était pas l’idéal, mais elle pourrait toujours offrir un certain soutien, mais pour le moment, elle ne peut qu’observer la scène à distance. Elle hésite une nouvelle fois, comme l’ennemi se préparait à passer à l’action et se dressait pour attaquer, Éléonore anticipa leurs attaques et se décida à agir immédiatement. Roy prend ce moment pour activer son arme, envoyant un projectile de métal en direction du flan de l’ennemi et s’il avait anticipé l’attaque d’Éléonore, il n’avait pas pensé à un sniper cacher.

        Avec une rapidité alliée à des perceptions aiguisées, Éléonore bondit sur le côté, se faufilant dans le dos de son ennemi en soulevant la lame pour frapper, mais d’un bond rapide le pirate se décale, évitant l’attaque et c’est à ce moment-là qu’il reçoit la balle dans son flanc droit, lui arrachant un grognement de douleur. Il eut le temps d’opérer un demi-tour et en orbitant autour d'elle, il envoya le bras de la marine perpendiculairement dans son dos en exécutant une clé d’épaule arrière, de façon à la tenir en soumission et à la fois se protéger avec son corps. Roy, la rouquine serre les dents, le doigt sur la gâchette, elle retient l’envie de tirer, sachant que le risque de tirer sur son supérieur est grand dans cette position. L’arme avait glissé au sol et à l’homme laissé voir un large sourire se dessiner sur son visage tandis qu’il semblait susurrer des paroles au creux de l’oreille de la Lieutenant. Cependant, sous le regard intrigué de la sniper, l’expression neutre d’Éléonore se changea quelques secondes en pure haine avant que la femme ne bouge brusquement et Roy comprit maintenant pourquoi la jeune femme avait le surnom du Bloodhound.

        […]

        En parallèle, Éléonore lui écrasa l’arête du nez de Mark avec l’arrière de sa tête. Le coup puissant offrit un bruit d’os qui se rompt, suivit par l’odeur métallique qui remplit les narines de la blanche. Un hoquet étouffé s’échappa de la gorge de vétérinaire pirate et du sang recouvrit rapidement le bas du visage de l’homme surprit. À la suite de quoi, Éléonore enchaîna au corps-à-corps. Son art martial était également connu sous le nom "d'art des huit membres", car il utilise des coups de poing, des coups de pied, des coudes et des genoux pour frapper un adversaire de façon très agressive. L’Avantage de son style, était que l’ennemi devait être prêt à se défendre contre les coups de pied, les coups-de-poing et les coudes provenant de tous les angles, ce qui était rarement le cas. Il n’y avait qu’une vraie stratégie avec ce style de combat et c’était de mettre l'accent sur le combat de près, les coups de genoux qui sont les plus puissants pour contrôler son adversaire et l’épuisé. Bien que ce style de combat puisse être efficace dans n'importe quel combat, il avait souvent plus de succès contre des adversaires plus grands qui comptent sur leur portée pour gagner, comme Mark en ce moment. De plus, elle le combinait avec la puissance de ses jambes habituées à la propulser dans les airs pour frapper les points faible et l’espace offert lui était fortement utile.

        Se propulsant vers le haut, l’un de ses genoux frappe durement le groin de Mark, le pliant en deux. Elle réplique immédiatement avec des coups de coude sur la tempe et la mâchoire, laissant entendre un nouveau craquement d’os à la mandibule. Les yeux toujours remplis de haine, elle lève les coudes en parallèles avant de les abattre en angle dans le creux du cou de l’homme, finissant de le mettre à genoux devant elle. Le souffle court, l’homme regrette son arrogance face à la femme, peut-être n’aurait-il pas fallu qu’il sous-estime la femme qui se trouve devant lui. Dans un dernier élan d’adrénaline, il vient planter les ongles et le bout de ses doigts dans les côtes de la demoiselle, il pouvait sentir le battement de son cœur frénétique près de sa main droite et il fut surpris par cette découverte.

        Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il remarquait que malgré le fait qu’elle le regardait avec haine, qu’elle n’était pas réellement là, elle ne le voyait pas à proprement parler, comme si son esprit était ailleurs, loin du moment présent à une époque antérieur. Ainsi, son ennemi ne l’avait pas réellement combattu lui, mais plutôt un ennemi du temps passer. Il en aurait ri si sa mâchoire n’avait pas été détruite. Toujours avec son expression froide, Éléonore Vient frapper dans le creux des coudes du pirate, arrachant ses doigts de ses côtes et bondit pour venir frapper sous le menton de l’homme avec son genou, l’envoyant vers le haut et pendant que les ongles de l’homme continuaient d’essayer de s’accrocher à elle en mordant sa chair en laissant une trainer profondes de zigzags sanglants sur les flancs et cuisses de la demoiselle. Dans un dernier saut voltigeur, elle effectuait un salto serré et vient atterrir les deux genoux contre la poitrine de Mark, utilisant son poids et la gravité pour lui enfoncer la cage thoracique. Les craquements résonnent dans l’air, suivirent du gargouillis sonore du pirate qui s’étouffe dans son propre quelques secondes et puis plus rien.  

        […]

        Les vaches volées s’étaient maintenant calmées, observant les alentours avec incompréhension avant de lentement reprendre le chemin de leurs enclos respectifs. Roy se précipite à l’extérieur, suivit par Mars qui c’était réveillé et qui avait posé quelques questions, mais Roy l’avait chassé en expliquant qu’il n’avait pas le temps. Ils débarquèrent sur le terrain avec Éléonore qui repose toujours assise sur ses genoux sur le corps, sa respiration rapide, mais étrangement calme, comme si elle avait retrouvé sa tranquillité d’esprit. La rouquine est la première à se précipiter vers elle tandis que le blond pâle va récupère l’arme de sa supérieure.

        ‘’Ltd ! Comment vous sentez vous ?’’ Demande Mars.
        ‘’J’suis épuisée… J’ai besoin mangé et dormir.’’ Marmonne la blanche sans même ouvrir les yeux.
        ‘’Serez-vous capable de marcher ? Moi et Mars on peut vous ramener à la barrack…’’
        ‘’Et passer à travers la foire et alerté le peuple ? Il n’en est pas question…’’

        Au même moment, le supérieur d’Éléonore débarque avec d’autres soldats. Il siffle devant la scène et enlève sa casquette, un poil ennuyé.

        ‘’Grey… Il faut vraiment que vous arrêtez de vous mettre dans cet état physique, un beau jour ça va vous tuer. Mais beau travail.’’
        ‘’Il avait deux autres complices avec lui, y a une nana qui doit être inconsciente là-bas et j’avais deux civils avec moi, Cassandra et son chien. Ce dernier est celui qui a trouvé la piste alors, remercier les biens chef. Ils doivent avoir l’autre nana avec eux. Et lui, disons qu’il a préféré la mort à être capturé.’’
        ‘’Soldats, aider Ltd Grey à se lever.’’

        Roy et Mars se précipitent pour l’attraper sous les bras et la soulever. Elle laisse échapper une grimace de douleur, mais ne dit pas un mot. Son supérieur se penche sur elle, observant les blessures profondes sur ses flancs.

        ‘’Bon, bonne nouvelle Grey, avec ce genre de blessures vous avez droit à des jours de congés imposées et obligatoires.’’
        ‘’Yeah, j’ai le droit à mes vacances.’’ Marmonne la blanche.
        ‘'Pour les autres, récupérés moi le deux complices et le corps de cet homme. Et je veux le témoignage du civil. Vous deux, ramenez-moi le Bloodhound chez elle. Mars, va falloir aller chercher le médecin à la barrack et Roy, je peux compter sur vous pour aider la Lieutenant ? Elle aurait besoin d’une grande quantité de nourriture. Vous m’enverrez la facture, je vous rembourserai.’’
        ‘’Vous voulez que je cuisine pour elle ?’’ Demande la rousse surprise.
        ‘’Oui, j’ai cru comprendre que vous étiez chef à temps perdu. Profitez de l’occasion et vous comprendrez quand vous la verrez en action.’’
        ‘’Parfait monsieur.’’
        ‘’Sur ce, vous êtes libérés.’’ Annonce l’homme qui se détourne d’eux pour aller voir la civile.

        Ceci marqua la fin de la journée de boulot d’Éléonore et le début de quelques jours de congé.

        ★ ★ ★ ★ ★

        Ennemis :
        1- Mark Terry-Tory - Vétérinaire - Ami des Animaux - Aura de Meute – Traqueur - Conviction inébranlable - Retour à la vie – 800 Dorikis
        2- Terrance Tulla - Assistante 1 - Ami des Animaux - Grande Vitesse - Pieds sûrs - Ice Heart - Rope Action – 700 Dorikis
        3- Kalie Colibri - Assistante 2 - Ami des Animaux - Boost des sens - Pieds sûrs - Fire Heart - Cri strident – 700 Dorikis


        Dernière édition par Éléonore Grey le Mar 5 Déc 2023 - 2:09, édité 2 fois
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        La jeune femme en blanc avait fini à nouveau à terre. Le chien l'avait rapidement rattrapé et sans hésitation, lui avait sauté dans le dos. Sa force et son poids avait suffit à faire tomber la femme en avant, s'écrasant le visage contre terre. Elle qui avait maintenue son bras meurtrie devant elle en courant se retrouvait à le compresser entre le sol et son propre corps. Un hurlement de douleur se soulevait alors que l'animal pressait avec force le dos de la femme. Elle n'avait plus la force de se battre. Des larmes coulaient de ses joues, des regrets étaient émis de sa part. Ses cris commençaient a alerter les forains, bien que ces derniers étaient loin des combats. Quelques visiteurs et fermiers se déplacèrent, s'approchant des affrontements alors que la marine finissait d'achever leur ennemi. Cassandre était plus proche des curieux que la femmes en bleu et son inquiétude monta vite lorsqu'elle arriva au niveau d'America. Elle s'accroupit auprès de la femme, posant sa main sur la bouche de la blanche pour éviter que ses cris n'attirent encore plus l'attention. Elle regarda autour d'elle alors que le chien ne la quittait pas des yeux, attendant l'ordre de relâcher la pression. Des marines rappliquaient rapidement au côté de leur camarade blessé, des échanges commençaient, des discussions indéchiffrables de sa position de la révolutionnaire mais les gestes des hommes de la paix semblait la désigner.

        - "Merde !" Dit Cassandre.

        Le chien suivait le regard de sa camarade, se demandant ce qu'il se passait actuellement. Cette dernier tourna la tête pour voir les forains se précipiter vers elle maintenant qu'ils arrivaient à discerner la femme couché au sol. Puis sans prévenir, cette dernière dégagea la main de la révolutionnaire avant de la mordre avec force. La douleur la transit et la réaction fit sursauter America. D'instinct il se mit à grogner à l'encontre de la femme. Cependant, sans se laisser perturber, Cassandre repoussa America du dos de la femme.

        - "Va là-bas et fait le mort !"

        Un ordre simple qui demandait à l'animal de se coucher sur le flanc sans bouger. Le canidé s'exécuta, s'effondrant sur le flanc sans bouger. C'était Tom qui lui avait appris.

        - "Est-ce que ça va jeune fille ?" Demanda le marine en arrivant
        - "Non je ... mon chien ... il est blessé. C'était horrible, cette marine l'a vraiment tué ?"

        Le ton hésitant de Cassandre, la mâchoire tremblotante, elle cherchait à convaincre le marine que les combats avaient été plus qu'horrible à voir. Elle voulait profiter de l'exécution plus que spectaculaire pour sous entendre qu'elle avait été exposé à des images traumatisantes. Laissant le marine se tourner vers le chien pour s'agenouiller à ses côtés, Cassandre se pencha sur le côté en continuant de maintenir la femme fatiguée au sol. Dès que l'homme passait sa main sur les côtes de l'animal, America couinait. En réalité, il le faisait lorsqu'il voyait la révolutionnaire faire un cercle avec ses doigts. Il faisait semblant d'avoir mal. Ca aussi, c'était Tom qui lui avait appris.

        - "Oui il semble blessé, je vais appeler un vétérinaire. Et vous ? Comment allez-vous ?"

        Cassandre ramena sa main blessée contre elle alors qu'elle laissait deux nouveaux marines embarquer la femme ensanglanté. Elle pressait ses blessures, consciente qu'elle ne faisait qu'augmenter sa douleur. Elle voulait jouer la jeune fille choquée alors qu'America redressait la tête derrière le marine, inquiet lui-même par la réaction de sa camarade.

        - "Non, je ne veux pas d'un vétérinaire. Je veux retourner au près de mon employeur."
        - "Mais vous êtes bles..."
        - "Ne me touchez pas !"


        Reculant d'un pas, Cassandre vit que les forains et visiteurs curieux avaient été arrêté par un groupe de marines. Il ne pouvait que constater la scène de loin et cela allait grandement lui servir.

        - "Bien, alors laissez moi au moins vous raccompagner."

        Cassandre laissa l'homme l'emmener jusqu'au stand de Ferdinand. America se releva d'une traite avant de les suivre et rapidement, les marines avaient cherché à dissoudre la foule.

        [...]

        Il était tard, le marine avait abandonné Cassandre et America au stand de Ferdinand, la laissant se soigner seule. Enroulant des bandages autours de sa main meurtrie, les deux autres révolutionnaires qui l'accompagnaient se  rapprochait d'elle.

        - "Et maintenant ? On fait quoi ?"
        - "On repend des rumeurs. Le peuple est le meilleur vecteur à la diffamation. Quelques visiteurs m'ont vu mal à l'aise au près du marine. C'est une bonne base. Vous allez vous séparer et raconter la mort atroce qu'a infligé la marine à ce pauvre homme. Surtout, mettez bien en exergue la sauvagerie des combats. Que les gens aient l'impression que les marines sont des bêtes féroces assoiffés de sang. Dites aussi qu'une civile innocente a été entrainé dans les affrontements, qu'elle a été traumatisé par les événements. Il faut qu'on fasse croire que la marine ne protège pas le peuple mais abat simplement les brebis sortant du troupeaux."
        - "Et on raconte ça à qui ?"
        - "Trouvez des vieux, des femmes plutôt. Les mégères sont les meilleurs pour faire diffuser efficacement des rumeurs. Commencez simple, puis dans les prochains jours vous ferez grandir petit à petit les accusations."
        - "Bien. On s'y met."

        Dit l'un des révolutionnaires avant de suivre son camarade en sortant du stand Ferdinand était partie discuter. America restait couché au côté de Cassandre, il avait les oreilles se tournant au fur et mesure de la discussion. Alors qu'il voyait ses camarades s'éloigner, il se redressa pour venir poser sa tête sur la cuisse de Cassandre.

        - "Tu as mal."

        Loin d'être une question, America affirmait un fait. Il le sentait. La peur, la douleur, tout cela avait des odeurs. Cassandre vint lui caresser le haut du crâne.

        - "Ne t'inquiète pas pour moi. Ca va bien se passer."

        [...]

        - "Champignons !"

        America s'arrêtait devant un mycète sortant de terre au pied d'un arbre. Derrière lui, Cassandre marchait en regardant les alentours. Cela faisait deux jours que le conflit était passé. La fiole que Cassandre avait récupéré s'était avéré être l'antidote au mal touchant les bêtes. Elle avait testé le produit en mettant quelque goutte dans l'abreuvoir de vache malade et au bout d'une demi journée, les symptômes avaient disparu. Il lui avait fallu une journée entière, fouillant les livres et ses connaissances sur les végétaux pour trouver quel substance pouvait avoir produit ce mal. Rapidement, elle avait trouvé la plante responsable et une fois la coupable découverte, il lui était facile de trouver de quoi contrer ses effets. Elle avait passé la journée à ramasser des champions de l'île connu pour leur bien fait curatif. Profitant de l'a forêt avoisinante la foire pour faire des réserve. Elle se penche pour ramasser le champignon avant d'ajouter :

        - "Bon, je pense qu'on peut rentrer, réduire tout ça en morceau, le mettre dans de l'eau et soigner les vaches."

        Si la révolutionnaire ne discernait pas encore les retombés des rumeurs qu'elle avait fait circuler, elle avait tout de même réussit a s'ériger en héroïne du moment, profitant de l'absence de la marine combattant pour s'attribuer certaines louages.

        En retournant au stand de Ferdinand, ce dernier lui avait installé un petit emplacement pour la laisser faire ses mixtures. De nombreux fermier possédants encore des vaches malades se tenaient devant, attendant avec impatience le remède à leur mal. Cassandre s'installa alors, sortant ses trouvailles de son sac, les broyant dans un bol. Puis elle utilisa des petites bouteilles confiés par quelque producteur pour mélanger sa poudra à de l'eau avant d'en distribuer à qui en demanderait pour soigner ses bêtes.

        Tous étaient repartis avec leur antidote rongeant leur bête et le soupire fatigué de Cassandre semblait laisser penser qu'elle avait peu dormis depuis un moment. Sa main lui faisait mal, America le sentait. Il se rapprocha de la révolutionnaire, soulevant sa mains valide du museau. pour demander des caresses. Cela aidait toujours Tom a se détendre.

        [...]

        Deux jours de plus avaient passé, les bêtes semblaient toute avoir été soigné grâce aux champignons curatifs. Les rumeurs, elles, commençaient à arriver aux oreilles des révolutionnaires qui les avaient lancé. Comme une trainé de poudre porté par le vent, la chose s'étaient étendu à l'ensemble de la foire. Pourtant, les doutes subsistaient, il y avait plus de perplexes que de convaincus. Des preuves visuels auraient eu un meilleur impact mais Cassandre n'avait pas pu en apporter. America, lui, continuait de rogner son os dans son coin, attendant que la révolution se mette à nouveau en marche.

        - "AU SECOUR !"

        Un appel à l'aide, suivit d'un hurlement fit bondir le chien et Cassandre. Un échange de regard rapide avant que la révolutionnaire se jette hors du stand suivit par l'animal. Rejoignant rapidement le centre de la foire, lieu d'origine des cris, Cassandre vit un homme sur une estrade monté pour le grand prix de beauté bovines. Il tenait dans sa main une lame pointé sur la présentatrice de la foire.

        - "Bougez pas, ou je bute cette meuf !"

        Devant ses menaces, la foule qui s'était rapidement entassé devant l'estrade regardait choquée la scène. Personne n'osait ni parler ni bouger. Pourtant des murmures semblaient s'élever de l'assistance.

        - "Vous ne ferez pas ce concours ! Personne ne le fera ! Et si pour ça, il faut que j'abatte tous les animaux de la foire, je le ferais !" Criais l'homme aux convictions inébranlables.
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        Après qu’Éléonore est fait une sieste de quatre heures, permettant à ses compagnons de fortune de s’activer rapidement, l’une trouvant tous les ingrédients qu’elle avait besoin pour faire un festin, l’autre se précipitait à la Barack pour récupérer un médecin de la marine. Tout en somnolant à moitié, Éléonore avait laissé l’homme nettoyer ses plaies, faire des points de suture si besoin et faire des pansements avant de la laisser retomber telle une brisque sur le lit. Toujours installer derrière le fourneau, Roy avait abandonner une partie de son uniforme militaire pour revêtir un tablier de cuisinière et laisser libre à chevelure rousse courte. En camisole noire et pantalon blanc, on peut voir sur son épaule droite un tatouage de rose. Ses pupilles dorés-orangés passe d’un aliment à un autres, s’assurant qu’elle avait bien choisit.

        Mars est installer au salon, face à la cuisinette ou est affairée Roy. Il observe avec intérêt la demoiselle d’activer en prenant possession de la cuisinette, bougeant comme si elle avait toujours été dans la cuisine. Il croise les bras sur son torse. Il a lui-même retirer son chapeau, dévoilant une chevelure noire, un tatouage de simple ligne noir traverse l’arête de son nez jusqu’à la mi-yeux. D’énormes cernes sont installés sous les yeux fatigués. Il passe une main dans sa chevelure, secouant un peu les mèches rebelles qui retombent mollement sur son visage. Il étire les jambes devant lui, les croisant de manière nonchalante. Les odeurs alléchantes de la cuisine de Celethe flottent dans l'air, mélangeant les parfums des plats variés qui attirera finalement la Bloodhound.

        ‘’Celethe, tu ne crois pas que tu en as fais un peu trop ?’’ Demande Mars.
        ‘’Je ne crois pas Emeryx, le commandant ma préciser de faire beaucoup de nourriture et de ne pas sous-estimer l’appétit de Grey.’’
        ‘’En parlant du loup…’’ Souffle l’homme qui se redresse de son siège. ‘’Lieutenant… Déjà debout ?’’ Demande-t-il en jetant un regard à sa montre qui affiche que seulement quelques heures se sont écoulée.

        Éléonore se traine vers la table, sa chevelure blanche une masse rebelle autour de sa tête et ses épaules, cachant son visage au point de donner l’impression de voir un fantôme arriver. Sous la masse blanche, se trouve le corps remplit de bandage, à certains endroits des tâches rouges apparaissaient déjà. Emeryx plisse les yeux, déjà surprit de la voir debout.

        ‘’Mon estomac à été attirer par l’odeur de la bouffe… Et ce que veux mon estomac, il l’aura.’’ Marmonne Éléonore en se laissant tomber sur la chaise au bout de la table.

        Devant elle, une abondance de plats colorés et appétissants créés par Celethe sont déjà présent. Sans même souffle le plus de mot, elle repousse sa chevelure vers l’arrière, dégageant partiellement son visage. Éléonore se jette ensuite sur la nourriture, ce délecte de chaque bouchée avec un enthousiasme évident, savourant la diversité des saveurs qui s'offrent à elle. Elle est agréablement surprise de voir un tel talent chez la rouquine. Celethe observe avec satisfaction Éléonore dévorer les mets qu'elle a préparés avec tant de soin. Un sourire éclaire son visage lorsqu'elle voit la satisfaction sur le visage de sa convive. La cuisinière fait signe à Emeryx de s’approcher et de prendre place à la table. Après une vague hésitation et un grognement de protestation de son estomac, l’homme se soulève et accepte l’invitation.

        À l'autre bout de la table, Emeryx Mars, observe avec fascination sa lieutenant dévorer les plats, observant les assiettes s’empiler à côté d’elle. Même si Celethe est surprise par l’appétit dévorant de sa supérieure, elle est heureuse par les quelques commentaires positifs de sa part. Après avoir dévoré une quantité de nourriture phénoménale, la femme c’était lever pour retrouver le confort de son lit.

        [...]

        Les jours, c’était écoulé lentement, mais surtout répétitives pour les deux soldats qui devaient ‘surveiller’ Éléonore. Elle passait le plus clair de son temps à dormir et à bouffer des quantités de nourriture qui aurait pu mettre quelqu’un de normal de malade. Ses blessures semblaient également se régénérer plus rapidement que le normal, comme si son corps s’activait à une vitesse loin de la normalité pour retourner rapidement sur le terrain. Ils avaient rapidement compris un peu mieux pour on la traitait de monstre. À nouveau installée à la table, dévorant un déjeunée bien complet de la part de Roy, Mars soulève les yeux vers Éléonore qui avait à peine marmonner un ‘’B’jour’’ dans la masse chevelue qui recoure une partie de son visage.

        ‘’Dis-moi Ltd… Pourquoi on vous appelle la Bloodhound ?’’

        Éléonore s’arrête un instant, levant un œil unique et fatigué sur le visage de Mars. Elle était clairement une personne matinale. Elle attrape sa tasse à café et en vide le contenu d’une traite avant de se redresser un peu.

        ‘’C’est le commandant qui a commencé ainsi, il y a environ deux ans… Le rôle met venu naturellement vu que je suis une chasseuse solitaire et connue pour ma détermination inébranlable et ma capacité à suivre la trace de mes proies, comme un véritable chien de chasse. Disons que j’ai toujours été direct dans mes techniques et approches, surtout quand on me demande de trouver quelqu’un. Dès que j’ai une cible en tête, je fais tout pour la trouver et le commandant a fait la comparaison qui est restée.’’ Marmonne la blanche en reprenant à manger.
        ‘’Le surnom ne vous a jamais dérangé ?’’ Demande Roy qui s’approche et dépose une tournée de crêpes épaisses chaudes.
        ‘’Non, pourquoi me dérangerait-il ? Il est véridique.’’
        ‘’Et bien, certain le voit aussi comme le fait que vous agissez comme un chien qui écoute loyalement son maître…’’ Souffle Mars.
        ‘’Et ? Je ne vois pas ton point ? N’est-ce pas tout ce que fondent les soldats de la marine ? Suivre les ordres d’un supérieur ? Le seul droit que nous pouvons avoir, c’est celui de peut-être choisir notre maître, monter les échelons et finalement devenir le maître.’’ Exprime simplement Éléonore.

        Il y a un lourd silence, comme si cette vérité venait de frapper durement les deux soldats avec elle. Même s’ils trouvent ses paroles dures, ils en voient la vérité. Ce fut ce moment exact que retentit trois coups secs à la porte de la maisonnée. Éléonore soupire lourdement, savant déjà qui attendait à la porte. Mars se précipite vers la porte tandis que Roy dépose son matériel de cuisine et ferme le four. Un soldat de la marine se trouve devant la porte, essoufflée d’avoir à courir jusqu’ici. Il observe Emeryx, avant de poser ses pupilles dilatés sur Éléonore toujours assisse à la table.

        ‘’Commandant, demande la présence du Bloodhound à la foire, à l’estrade. On a un attentat kidnapping de Flora et plusieurs grosses vaches aussi…’’
        ‘’Je ne fais pas dans la négociation…’’
        ‘’Je fais que partager les ordres…’’ Marmonne le soldat.
        ‘’C’est qu’elle n’a pas fini de se…’’ Commence Celethe.
        ‘’Ça va, j’ai l’habitude… Je m’habille et j’y vais.’’ Marmonne la blanche.

        Quatre jours n’étaient pas suffisants pour ce complètement, mais elle était assez en forme pour combattre, au pire elle allongerait ces vacances de rétablissement. Sans perdre de temps, elle saute dans des vêtements noirs, cachant ainsi ses bandages et attrape son arme.

        [...]

        ‘’Mesdames et Messieurs du public, nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation délicate et urgente, avec pour objectif commun la libération sans danger de l'otage retenu. Devant cette situation délicate, je me tiens devant vous en tant que porte-parole de la raison et de l'espoir, dans l'espoir de parvenir à une résolution pacifique.’’

        Tout en approchant du centre, Éléonore commence à entendre un discours, se fraye un chemin dans la foule agitée par les murmures angoissés de la populace. Plus elle s’approchait du centre, plus elle entend la voix forte de son commandant qui essaye de garder une présence rassurante.

        ‘’À celui qui détienne l'otage, je m'adresse directement. Nous comprenons que vos motivations peuvent être profondes et complexes, mais permettez-moi de vous rappeler que nous partageons toute notre humanité. En ce moment crucial, nous devons mettre de côté nos différences et trouver un terrain d'entente qui puisse nous permettre de sortir de cette situation sans causer de tort supplémentaire.’’ S’exclame la voix puissante du commandant.

        Éléonore arrive près de lui, observant la scène qui se déroule devant eux. Sur la scène, se trouve un homme habillé de vert, tenant contre lui Flora la présentatrice et qui la menaçait d’une lame bien acérée. La demoiselle pleurait silencieusement pour sa vie. La Ltd observe et étudie l’homme, son regarde frénétique ne semblait présager rien de bon. La voix du supérieur continue, essayant de garder le peuple toujours calme ;

        ‘’Pour parvenir à une résolution pacifique, nous devons instaurer un dialogue ouvert et constructif. Je propose que nous établissions un canal de communication direct, où nous pourrons discuter des préoccupations, des demandes et des besoins de chaque partie. Ensemble, nous pouvons trouver… ’’

        Le commandant est coupé dans sa tirade par Brock et Éléonore secoue la tête. Elle se tourne vers Roy et Mars, lui murmurant des ordres silencieux et ils s’éloignèrent rapidement pour chercher des positions en hauteur.

        ‘’HEY ! Est-ce qu’à un seul moment, j’ai dit ou fait sentir que j’allais négocier avec vous ?! Y A PAS DE NÉGOCIATION, tout monde s’en va où je pieute la demoiselle et toutes les vaches !!’’

        Des murmures dans la foule s’élèvent, personne ne voulait vraiment quitter la foire et plusieurs se tournèrent vers les marines qui attendent les ordres. Silencieuse comme une ombre, elle se faufile sur le côté de l’estrade pour passer par l’arrière. Il y a un autre éclat de voix, un échange entre la marine et le terroriste et tout à coup un cri s’élève dans l’air, suivit par l’odeur de cuivre. Si la foule avait été silencieuse un instant, des cris d’horreur s’élevaient rapidement et plusieurs prennent la fuite pendant que le corps de Flora retombe au sol, sans vie. À ce moment présent, l’homme vient de passer du stade d’humain à proie à éliminer aux yeux de la soldate. Elle s’extirpe de derrière le rideau, hache de guerre en main prête à protéger la foule quand une boule de poils saute sur l’estrade et ensuite sur l’homme, surprenant la soldate quelques secondes.

        ★★★★★
        1- Brock Olly - Hypnose – Palette Saisonnière – Camouflage réaliste (buisson qui ressemble à un brocoli) - Voix des aliments - Cooking Kenpo (combat avec une spatule et un louche) - 1500 Dorikis
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        - "On fait quoi ?"
        - "On ne négocie pas avec les terroristes."
        Répondit Cassandre en fixant l'homme menaçant.

        La marine était là, elle essayait de calmer la foule. Ils voulaient prendre les choses en mains mais ils étaient maladroits. America regardait les humains. Une odeur de peur et d'angoisse lui envahissait le museau. Toujours la même odeur, comme si les bipèdes ne pouvaient ressentir autre chose. Tout s'accélérait. Le criminel ne tarda pas à mettre ses menaces à exécution. Cassandre plissa les yeux devant l'action de la marine dressant son arme. Une fois encore, cette belle institution chargée de protéger le peuple l'exécutait sans vergogne.

        - "America, attrape !"

        Les oreilles du chien se dressèrent et son regard se tourna vers l'homme pointé du doigt par sa camarade. Il grogna un instant avant de courir vers l'estrade. D'un bond, avec une énergie poussée par son conditionnement, America monta au près de l'homme menaçant. Il attrapa le tissu de sa manche et le tira au sol pour permettre éviter à la marine de l'attaquer. Dévoilant la présence de la lieutenant à la hache au publique, Cassandre, fondu dans la foule, se mit à crier :

        - "Elle voulait le tuer !"

        Les réactions des gens furent rapides, d'abord surpris par la présence de la marine, puis choquée devant les événements s'enchainant. Ils avaient si peu de contexte, l'air menaçant de la femme et les rumeurs lancés depuis plusieurs jours à son encontre était le carburant à une rancune naissante. Quand bien même elle était la pour les protéger, certains ne le voyaient plus de cet oeil. Une motte de fromage pas frais fusa au travers de la foule pour venir s'écraser sur la marine.

        - "Dégage ! On ne veut pas plus de sang à notre foire !"

        La voix haineuse de l'homme se cachant dans la foule était suivit de murmure, puis de plusieurs autres voix :

        - "Tu n'as pas le droit de le tuer ! Il doit être jugé !"
        - "L'autre homme aussi vous l'avez tué de sang froid ?!"


        Oui, ce criminel venait de tuer quelqu'un mais le peuple semblait perdre peu à peu de confiance dans les marines arrivés les aider. La foule commençait à huer les occupant de l'estrade. Tous ? Non, mais la minorité la plus virulente faisait beaucoup plus de bruit que les fermiers simplement perdus. America ne comprenait rien à l'agitation qui avait lieu. Il relevait la tête, lâchant sa prise. L'homme à terre avait le sang coulant du haut du crâne, la chute avait été violente pour lui et il s'était ouvert la tête sur le bois de l'estrade. Il se relevait tout de même, chancelant légèrement avant de retrouver la parfaite connaissance de la situation. La colère montait en lui bien plus fort dorénavant. Il était près à en découdre avec le duo qui s'en était pris à lui. Profitant du tumulte, il saisit sa lame pour donner un coup d'estoque à la marine.
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        Elle baise la tête sur le fromage qui vient de la frapper en pleins poitrine. Elle observe la couleur laiteuse pas fraîche couler le long de son torse tandis que les commentaires de haine s’élèvent. Éléonore n’en a que faire, d’un rapide coup, elle plante la hache dans le sol de bois, et vient secouer d’une main à pourriture. Elle lève ensuite la tête vers son supérieur qui serre la mâchoire, mais ne souffle rien. Être dans la marine est un métier ingrat, les gens vous aimait ou vous détestait, ils cherchaient toujours quelqu’un à blâmer. Elle savait qu’elle n’était pas la soldate parfaite, ou encore la figure la plus apprécier et franchement, elle s’en fichait complètement, parce que ces gens ne connaissaient pas son histoire, personne ici ne la connaissait et c’était de ça faut à elle si elle avait cru que retourner à sa Terre-Natale serait une bonne idée. Elle lève la tête vers Roy et Mars qui sont positionnés en hauteur, attendant son signal pour tirer avec leurs armes à distance. Elle secoue la tête négativement, les retenant de faire quoi que ce soit. C’était exactement pour ceci qu’elle restait toujours loin des foules. Ils devaient toujours trouver un vilain…

        Elle tourne légèrement la tête sur le côté, pour apercevoir l’homme se précipiter sur elle, sa spatule transperce l’emplacement ou son cœur devrait se trouver. Un son d’horreur s’élève dans la foule tandis que tous observent la méchante marine ne pas réagir face à l’attaque. Elle ferme les yeux, penche la tête vers l’arme qui est enfoncée jusqu’à la main de l’homme et pendant qu’un d’un filet de sang coule le long de sa bouche. Elle grogne d’inconfort, elle savait qu’elle avait dû rester couchée et ignorer la demande… L’homme ne s’arrête pas là, relâche la spatule qui est prise dans le torse d’Éléonore et l’agrippe par les vêtements pour la soulever pour la lancer. Une nouvelle fois, elle ne se débat même pas quand il la frappe contre le plancher et que les planches craques. Fou de rage, il se penche sur elle, continue de la frapper de son poing tout en arrachant ses vêtements en dévoilant son corps bander de bandage, maintenant imbiber de sang par les mouvements qu’elle avait fait. Il la soulève une nouvelle fois au-dessus de sa tête tel un trophée de sa réussite. Le visage en ensanglanté, les cheveux en une masse blanche sanguine et le haut de corps à nu, il éclate dans un rire hystérique ;

        ‘’C’est ça votre monstre ? Plutôt une chienne sans défense ! Je suis pratiquement sûr qu’elle a eu un coup de chance en tuant l’autre mec, vous avez vu à quel point elle est amochée ?!? Probablement le chien et sa maîtresse qui a fait tout le travail ! En parlant du chien…’’ Dit-il en se retournant vers le canidé de l’enfer.

        Au même moment, America s’élance et attrape dans sa gueule la partie la plus vulnérable de l’homme, ces bijoux de famille. Les canines percent facilement et l’homme ce pli en deux, échappant la marine qui tombe lourdement au sol sans le moindre son. Elle entend vaguement son supérieur crier son nom, elle est presque sûre que Roy a beuglé aussi fort son prénom avec la peur au ventre et cette satanée foule qui crie d’inconfort face à la scène des plus sadique. Son regard se pose sur les yeux vides de Flora qui avait été égorgée comme un vulgaire animal. Elle tend la main dans sa direction, des vieux souvenir de sa propre mère étendu dans sa mare de sang assaillant ses rétines. Elle ne peut pas empêcher le faible murmure s’échapper de ses lèvres ; ‘’J’suis désolée…’’

        Elle pousse un faible soupir, étouffé par les cris de douleur du brocoli géant qui essaye de se débarrasser du chien, ne rendant la scène qu’autant plus grotesque, parce que plus il se débattait, plus il excitait le chien à mordre plus fort. Roy profite de la situation pour tirer la deuxième arme des mains de l’ennemi, évitant un coup de louche à America qui s’accroche toujours férocement à sa chair. Pendant ce temps, Mars tire dans l’une des épaules, manquant de peu la tête, ils auraient eu droit à une autre mauvaise publicité s’il l’avait tué. Si seulement, elle pouvait simplement crever et retrouver sa famille, son calvaire serait terminé et elle aurait la paix, plus besoin de…

        ‘’Éléonore Grey ! Je t’interdis de me crever entre les mains !’’ Beugle son supérieur dans un médiocre encouragement.

        Il n’était pas le plus sentimental, il essaye tant bien que mal de se frayer un chemin jusqu’à la scène tout en donnant des ordres au sol de tenir la foule loin de la scène. Les soldats entourèrent finalement le stade, tenant à foule qui ne savait plus où se mettre, partager entre la haine et l’horreur de la scène. Sur qui devaient-ils lancer leur pierre maintenant ? La femme ensanglantée couchée au sol ou le chien qui arrachait sans lui vouloir les bijoux de famille, éclaboussant la scène. Le cri d’horreur et de douleur de l’homme s’élève dans l’air, les deux mains sur son entre-jambes son cri se transforme en plainte douloureuse. Malgré ses envies de fermer les yeux et de simplement abandonner, une partie d’elle se refuse de se laisser crever de la sorte. Elle tourne sur le côté, une faible plainte de douleur s’échappe de sa lèvre meurtrie et elle trouve la force se soulever.

        Face au dos de l’homme, elle respira péniblement tout en gardant sa volonté de rester debout. Quelques soldats l’observent stupéfaits de la voir debout malgré son état. Des murmures s’élèvent à nouveaux, mais cette fois-ci dans les lignes des soldats.

        ‘’C’est ça le Bloodhound ? Elle a eu ce surnom-là parce qu’elle se relève toujours malgré son état ? Elle tient tant que ceci a protégé les autres en faisant fi de sa propre santé ? Bloodhound… Je n’avais jamais compris le sent…’’ Et les murmures continuent et la blanche soupir, parfois elle maudissait son ouïe beaucoup trop fine. Le fait d’entendre des ‘Bloodhound’ ici et des ‘Bloodhound’ là l’irritait plus qu’autre chose dans le moment.

        Elle tourne vaguement son attention vers sa hache, revient finalement en glissant des yeux vide sur la foule avant de porter son attention du chien qui venait de se faire attraper par la peau du cou par l’homme visiblement aveuglé par la rage et la douleur. Elle fait un pas vers eux, malgré ses jambes tremblantes, malgré la douleur qui traverse comme une volée de balles son corps elle veut protéger se sataner chien qui venait de se prendre un coup. Sous cette soudaine conviction, une bonne dose d’adrénaline traverse son corps et elle attrape la tête de Brock, emmêle ses phalanges dans sa chevelure mi-long sur le dessus et le prend par surprise. Elle pivote brusquement sur elle, sentant les dernières sutures sautées sur ses flancs et elle lui fracasse brusquement la tête contre le bois. Elle titube un peu sous l’effort, sa poitrine se soulevant rapidement comme si l’air ne passait pas assez dans ses poumons. Tout dans cet état second, elle baisse les yeux sur la spatule qui lui transperce toujours la poitrine, elle remercie son corps d’avoir altéré comme bon lui semblait l’intérieur de ses organes, déplaçant tout de plusieurs centimètres.

        L’homme essaye de se redresser et elle ne lui laisse pas la chance, l’attrapant par la gorge pour le jeter sur le dos pour en finir, mais America voit l’opportunité et est plus rapide qu’elle, il lui sautait à la gorge au moment où son dos touche le sol. Les dents se plantent dans la chair facilement et son cri de douleur se transforme en gargouillis sonore inoubliable. Elle a le réflexe d’avancer la main vers le chien, tirer sur son col, mais l’animal se retourne plantant les dents dans sa main tendu, ganté de blanc, bleu et de sang. Même si Éléonore est la seule à l’entendre sur le moment, "Marine ! Marine ! Marine ! Marine !" Elle plisse les yeux de surprise et attrape le collier, accrochant le volume qui semble exploser et dévoiler la colère du chien ;

        "Marine ! Marine ! Marine ! Marine !" Crie la voix mécanique fortement.

        Tandis que les dents percent la peau de sa main au point de lui faire poser un genou au sol, elle beugle dans l’air coupant net les murmures et grognement animal ; ‘’Cassandre ! Viens chercher ton chien avant qu’on doive agir face à l’attaque qu’il fait d’un officier de la marine.’’

        Elle serre les dents, avec ces paroles, elle venait ouvertement de demander un passe-droit au chien malgré le fait qu’il s’acharnait sur elle. Son regard se pose sure la jeune femme qu’elle avait reconnu dans la foule, plusieurs personnes suivaient son regarde, observant à leur tour la jeune femme qui semblait figé sur place. Ferdinand s’approche de Ferdinand, la suppliant de rappeler son chien immédiatement. Une fois la tâche faite, des soldats se précipitèrent sur la scène, le médecin se précipite vers elle, mais elle le redirige vers Flora et le mec qui ressemble à un brocoli sur patte. Elle ne bouge toujours pas de sa position, elle sait que si elle bouge le moindre muscle, qu’elle va s’écrouler au sol. Son supérieur se pose devant elle, la cachant de la foule un instant. Il attrape son visage, mais elle ne réagit pas, son regard vide de force, son mental est déjà tombé dans l’inconscience la seconde ou le danger avait été écarter.

        ‘’Fuck. MARS, ROY, on déplace Éléonore à l’infirmerie maintenant.’’
        ‘’Qu’est-ce qu’il y a chef ?’’ Demande Roy qui se rapproche accompagner de Mars.
        ‘’Elle est inconsciente et elle perd beaucoup de sang.’’

        Mars n’attend pas plus longtemps pour la soulever de taire et elle semble fondre sur lui pendant que ses muscles se relâchent. Il s’élance immédiatement vers les Barack, traversant la foule comme si, sa vie en dépendant. Roy vient pour se précipiter hors du stage, mais revient sur ses pas, attrapant la hache de guerre d’Éléonore. Il lui fait quelques longues secondes pour réussit à sortir l’arme de sol et finalement elle suit Mars de plus loin, faisant un léger détour pour éviter de traverser la foule avec l’arme. Le supérieur soupire lourdement, se tournant vers le foutoir… Il retire sa casquette et masse sa tête en ébouriffant sa chevelure blonde. Il réajuste ses lunettes, si seulement il avait été assez en forme pour réagir, mais il avait été transféré ici après une vilaine blessure qui avait de la misère à guérir.

        ‘’Bon, tout le monde, écoutez-moi s’il vous plaît. Nous allons faire le nécessaire pour remettre de l’ordre et d’ici max une heure, la foire pourra reprendre normalement. Pour se faire pardonner, la marine offre de payer les consommations pour le restant de la journée. Soldats, fait passer le mot à tous les stands qu’ils gardent les reçus et nous allons personnellement les payer. Encore terriblement désolé, que vous alliez assister à ceci…’’

        Il descend de la scène tandis que les soldats s’activent à nettoyer et à chercher une nouvelle présentatrice. Il se fait accrocher au passage par Ferdinand, qui lui pose des questions sur Éléonore.

        ‘’Si vous la cherchez, elle sera à l’infirmerie, je crois que ça lui prendra quelques jours cependant… Elle est bien amochée cette fois et elle n’avait pas fini de guérir du dernier combat…’’
        ‘’Je vois, si moi et quelques fermiers décidons de la remercier malgré la situation, on peut lui apporter un truc ?’’
        ‘’Bien sûr, attendez quelques jours par contre…’’
        ‘’Merci…’’

        [...]

        ‘’Eurgggg’’ Marmonne la blanche.
        ‘’Ne bougez pas Éléonore, vous avec un poumon qui a été légèrement perforé, perdu beaucoup de sang et on a dû refaire des points sutures sur les anciennes blessures.’’ Marmonne le médecin.
        ‘’Ma hache…’’
        ‘’Elle est entre bonnes mains Miss Grey…’’ Souffle Celethe en se rapprochant. ‘’Le commandant l’envoyé chez le forgeron, elle va être nettoyé et remise à neuf en cadeau, il la ramène dans quelque heure à peine…’’
        ‘’Je vois…’’
        ‘’Ferdinand est passé aussi avec d’autres fermiers, ils voulaient vous remercier, mais vous dormiez encore… Ils ont amené un panier cadeau, plein de produit de la foire…’’ Annonce Emeryx en déposant un énorme panier en osier, remplit d’au moins une centaine de produits de nourriture.
        ‘’Hmm… Parfait…’’ Marmonne la blanche qui retombe dans le sommeil, imposer par la morphine qu’on venait de lui plonger dans le bras par le médecin.
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        Au final, tout le monde avait perdu dans cette bataille. Les marines avaient perdu la confiance de nombreux forains, les révolutionnaires dissimulés étaient dévisagés suite à l'attaque d'America sur la jeune lieutenant, et les deux attaques avaient grandement ralentis les activités. L'herbe de Kage berg avait été teinté de rouge plus d'une fois pendant ces festivités et le peuple peinait à retrouver la joie de profiter simplement. Les forains commençaient à ranger, le dernier jour de la foire se terminait avec une mine triste pour la plus part d'entre eux. Même le vieux Ferdinand revenait au stand alors que les révolutionnaires avaient fini de remballer leur affaire. America était couché sous une des tables, il regardait la foule passer. Cette dernière s'écartait d'un bon mètre lorsqu'elle passait devant l'animal. L'image de sa gueule ensanglantée et rageuse devait encore être gravée dans leur esprit. Cassandre s'accroupit derrière lui, posant ses mains sur son dos pour le caresser doucement.

        - "On va y aller, le bateau est arrivé America."

        Elle aussi était triste, America le sentait. Il ne savait pas pourquoi. Au le dernier affrontement, elle l'avait rappelé et depuis, elle était triste. Pourtant il lui avait obéis. Il était revenu dès que l'ordre avait été lancé et sans se poser la moindre question. Pourtant, une fois à ses côtés, elle s'était empressée de mettre sa main à son collier avant de le guider plus loin. Puis, sortie de la foule, elle lui avait lavé la gueule dans un abreuvoir pour les vaches. Et toujours, elle était triste. Dès qu'elle posait le regard sur lui.

        - "Je pense que Tom est allé trop loin avec toi America. Il ne mesurait pas ses actions."

        Avec ses mots, America commençait à stresser. Le ton de Cassandre était plus fébrile. Cassandre n'était jamais fébrile. Le canidé se tourna alors pour venir lécher doucement la joue de son amie. Il avait besoin d'évacuer cette angoisse qui montait en lui aussi vite qu'en Cassandre. Une angoisse dont il ne maitrisait rien. La révolutionnaire lâcha un rire amusé devant l'action du chien avant de se redresser.

        - "Allez vient America, on rentre à la maison."

        La queue du chien se mit à battre à une vitesse folle. Il se releva pour suivre la jeune femme, un lourd packtage sur le dos. Sans plus de mots, elle se contenta de faire un signe de la main à Ferdinand. Le regard de l'animal ne divaguait plus. Il était fixé sur Cassandre, attendant simplement le prochain ordre. Ils rejoignaient le port pour remonter dans le bateau révolutionnaire qui les avaient déposé il y a des jours. Des mots de Tom ne cessaient de sonner dans la tête du canidé après les remarques de Cassandre :

        Tu es une arme America. Et grâce à toi, la révolution vaincra.
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