Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

L'oiseau noir

Ce fut un voyage éprouvant.

Éprouvant, parce que je n'ai pas réussi a arriver à temps pour sauver un maximum de nos hommes... Au lieu de cela, ça a été un bain de sang pour un résultat plus que médiocre. Alors oui, la famille Royale de Goa est morte, oui, Rafaëlo Di Auditore a réussit à allumer les flammes de la révolution dans de nombreux cœurs mais... cela a fait tellement de victime qu'on ne compte même plus les corps.

Est ce que nous avons vraiment bien fait ? N'aurais-je pas pu empêcher cela en temps qu'Atout de la révolution ? Si, bien sûr que si. Mais j'étais occupée ailleurs, et je suis arrivée sur la fin de la bataille. J'ai juste eu le temps de secourir quelques uns de nos soldats, abimant ma prothèse de bras gauche au passage.

Et maintenant me voilà, arrivant sur Torino à bord d'un navire qui a bien voulu nous emmener moi et tous ces blessés de guerre. J'espère que leur médecin acceptera de nous aider, nous en avons plus que besoin. Et cette fois, c'est à moi qu'incombe la bonne marche de cette action.

- Tu viens avec moi América ? On va aller négocier avec les médecins.

America. Un fidèle berger allemand élever par un soldat révolutionnaire du nom de Tom. Cela a été difficile de le faire abandonné le cadavre de son maître, mais je ne pouvais décemment pas le laisser là. Alors je l'ai convaincu à force de caresse et de mot doux que c'était la chose à faire. Et puis, lui aussi à besoin de soin, sa prothèse lui permettant de parler étant légèrement abimer et lui faisant une voix étrange.

C'est donc tous les deux que nous débarquons dans le port de Torino en montrant patte blanche aux locaux qui restent toujours sur leurs gardes en voyant des touristes. Mais après leur avoir expliquer rapidement notre situation, il ne faut pas longtemps pour que nous soyons amené au chef du village qui est le seul à être en mesure de prendre la décision d'accepter notre demande de soin.

C'est donc dans une grande hutte à l'aspect sauvage que nous nous installons sur le sol, face au grand maître du coin.

- Que voulez vous de nous, étrangers.
- Bonjour grand Katabolonga. Je me nomme Raven et je suis la cheffe d'un groupe ayant subit une lourde attaque. Nous avons de nombreux blessés à bord de notre navire et nous désirons pouvoir profité du savoir faire de votre peuple pour les soigner.
- Hm... et combien sont-ils ?
- Une bonne cinquantaine. Étant moi même médecin j'ai pu leur administrer les premiers soins mais je n'ai pas pas les médicaments pour les aider... De plus mon ami ici présent et moi aurions besoin de l'aide d'un expert en technologie pour nous réparer... Auriez vous un tel expert dans votre village ?
- Cela va de soit. Mais qu'obtiendrons nous en échange de telles services ?
- Je n'ai malheureusement pas d'argent à vous proposer mais, demandez moi ce que vous désirez et je m'exécuterai. Bien entendu je peux participer aux soins médicaux à prodiguer à mes hommes, mais je suis aussi douée dans de nombreux domaines.
- Le capteur olfactif de ce chien est-il puissant ?
- Vous parlez de son flair ? Je suppose oui.
- Sauriez vous nous débarrassé du démon qui nous guette ?

Le chef se tourne alors et sort une plume noir d'un mètre de long qu'il nous pose sur la table.

- Ce démon noir menace les oiseaux de notre île. Et nous ne savons pas d'où il peut venir... Mais il n'est pas le bienvenu chez nous !
- Vous me demandez donc de chasser un oiseau ?
- Nous avons depuis longtemps fait le serment de ne plus en tuer, donc oui, cela doit être fait par un étranger.
- Très bien. Nous allons nous en occuper. Pas vrai América ? Pendant ce temps, vous voulez bien commencer à vous occuper de mes hommes ?
- Je vais envoyez des médecins sur votre navire.
- Merci beaucoup. Dans ce cas, allons y América.

Prenant la plume noire, nous sortons de la hutte, une nouvelle mission n'attendant que nous.


L'oiseau noir Nru3
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27028-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26989-
- "Ouuuuuuuuuurrrrriiiii"

La réponse d'America se faisait dans un grincement presque incompréhensible. Les affrontements de Goa avaient laissé des séquelles jusque dans les mécanismes de l'animal. Pourtant, s'il était toujours surpris par les sons émis par ses haut-parleurs, s'était loin d'être la chose qui le préoccupait le plus. Ils avaient laissé Tom sur place. L'humain était si fatigué, qu'il avait préféré se coucher par terre, quand de l'eau rouge et à l'odeur cuivré, plutôt que de suivre Raven. America, lui aussi il avait voulu rester dormir au près de son maitre, comme avant. Comme quand ils vivaient encore à Lunveel. Pourtant, on l'avait arraché à son humain et forcé à monter sur le bateau remplit de révolutionnaire triste et blessé. America avait aboyé jusqu'à s'ne rompre les poumons. Pourtant, personne ne l'avait laissé dormir avec Tom ...

Il reniflait la plume tendu avec attention. L'odeur de l'oiseau était encore présente malgré les nombreuses mains par laquelle elle était passé. Le chien faisait abstraction de tout cela pour se concentrer. Comme Tom lui avait appris. Après avoir prit une grande inspiration, il posa son museau au sol, puis le dressa dans les airs. Il cherchait la piste. Il se mit a faire plusieurs pas au travers du village. Alternant entre le renfilage de la terre et celui du vent frais. Puis sans réfléchir, il laissa ses haut-parleurs retranscrire ce qu'il sentait.

- "Arbre, Sable, Merrrrrrrrrrrrrrrrr ..."

Les haut-parleurs étaient mis à rude épreuve et certains mots étaient tirés en longueur. Pourtant, le chien continuait de renifler, précisant les odeurs.

- "Humain, Viande, Chèvrrrrrrrrrreeeeeee, Oiseauuuuuuuuuuuu ..."

Les oreilles d'America se dressaient sur sa tête et il se mit a aboyer. Il avait trouvé la piste.

- "Oiseau !" Répéta-t'il avant de se mettre à courir.

Il zigzaguait entre les arbres, sortant rapidement du village des Torinos pour s'enfoncer dans la forêt sauvage de l'île. En dressant la tête, on pouvait voir qu'il se dirigeait droit sur l'arbre géant. Il n'attendait pas Raven, loin de là. Mais il prenait le temps de rappeler sa position entre les arbres par des aboiements puissants et expressifs. Sa joie de jouer à "cherche" le galvanisé plus que tout. Suivre des ordres, pour America, était le moyen le plus rapide de lui vider l'esprit. Au bouts de quinzaines de minutes, l'animal ralentissait. L'odeur se faisait plus forte et le doute s'insinuait en America. Il ne voulait pas y aller seul. Ses pas se faisaient plus hésitants, pourtant il continuait de progresser lorsque son regard en arrière lui avait assuré que la révolutionnaire l'accompagnant n'était plus bien loin. Ses pas s'arrêtèrent au pied de l'arbre géant dressait au sein de Torino. D'un patte, il gratta le tronc de l'arbre avant de clamer :

- "Oiseaaaaauuuuu."

Ses haut-parleurs défaillants avaient toujours du mal avec certains sons.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26528-america-fiche-technique#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26478-america-termine
L'avantage de la forêt, c'est qu'il est pour moi facile de suivre un animal comme America grâce aux filins dans mes jambes qui me permettent de me tirer d'arbre en arbre. Et alors que America gratte finalement le tronc de l'arbre central de l'île, j'atterri à ses côtés en lui caressant la tête.

- Bon chien.

Et tandis que ma main organique continue de grattouiller la fourrure du berger allemand, je dévisage l'arbre de bas en haut. Il fallait forcément qu'il soit là haut... Sans aucun autre indice que le flair de mon ami à quatre pattes, je commence à étudier la structure de l'arbre, jugeant la rudesse de l'écorce de ma main avant d'y planter mes filins. Ceux ci réussissent à y pénétrer non sans mal... Puis je me tourne alors vers America qui remu joyeusement la queue en attendant la suite.

- Ça risque d'être compliqué de grimper là haut tous les deux...

Évidemment je pourrais le porter mais déjà que l'ascension me semble compliquée pour moi seul, si je dois en plus me rajouter un poids à transporté, cela risque d'être impossible.

- Bon, ce que je te propose c'est qu'on essaye de l'attirer vers nous. Pendant que tu reniflais le village, j'ai un peu parlé au chef et il m'a dit que le démons avaient attaquer leur réserve de poisson. Du coup, maintenant qu'on sait qu'il se cache là haut, je te propose qu'on trouve une rivière ou un lac dans le coin où on pourra pécher. Et puis, toi aussi tu dois avoir faim non ? Ça te dirai un bon poisson ?

Si j'avais su étant jeune que je finirai par vendre mes congénères aquatiques en pâtures à un chien et un oiseau, je me serais révoltée contre moi même... Comme quoi, il est loin, très loin le temps où la sirène que j'étais s'offusquais sur le régime alimentaires de ces hommes poissons mangeant du poissons...

Dans tous les cas, nous voilà finalement reparti en direction d'une source d'eau où, je l'espère, la pêche sera bonne et attirera le soit disant démon.


L'oiseau noir Nru3
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27028-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26989-
Trop de mots. Beaucoup trop de mots pour que America comprenne le discours de l'atout. Il se contentait de la fixer avec son air enjoué naturel, la queue battante et les yeux brillants. Car après tout, elle avait dit qu'il était un bon chien. Et ces mots valaient toutes les récompenses du monde. Pourtant, il avait réussi à isoler quelques termes, comme rivière ou poisson. Et manger, celui là, il le connaissait bien et son ventre gargouillant témoignait de son envie de l'écouter. Alors le museau dans l'air puis au sol, il reprenait sa recherche d'une étendu d'eau. L'île de Torino était grande mais la végétation envahissante était forcément alimenté par une source cristalline. Et c'était la qu'il trouverait de quoi appâter leur cible.

D'un pas plus lent, le chien prenait le temps de de chercher avec attention. Si la première fois, il avait pu renifler la plume pour l'aider à trouver la piste à suivre, ici il ne pouvait s'aider que de ses souvenirs limités. Mais il avait un autre atout de taille. Si la faim le tiraillait, la soif montait également. Et il n'y avait pas meilleurs alliés que l'instinct de préservation pour l'aider à trouver des ressources élémentaires comme l'eau.

Après plusieurs dizaine de minute, l'air se faisait plus humide. America l'avait sentit à la dernière inspiration. Puis il l'avait entendu, les clapotis d'une eau tourmenté par le courant. Il ne lui restait plus qu'à suivre les sons et le voilà les pattes dans une rivière cristalline. Elle s'étendait sur une bonne dizaine de mètre de large et son lit était remplis de rocher et de pierre de toutes tailles. Dans des aboiements victorieux, America clamait sa joie d'une fois de plus, avoir trouvé l'objet de convoitise de l'atout. Là c'était sûr, il aurait le droite à une friandise une fois Tom de retour. Car les pensées de l'animal restait, malgré tout, tourné vers l'homme qui l'avait élevé.

- "Poissrrrrons !" Exprima les haut-parleurs crispant du chien alors qu'il voyait le téléostéen glisser dans l'eau avec grâce.

Maintenant, il ne tenait qu'à lui d'en attraper. Il sautait sur les pauvres animaux passant avec une adresse et une agilité absente. Restant dans une zone où il avait pied, il se refusait à avancer plus profondément. Savait-il nager ? Il n'en avait aucune idée et ne souhaitait pas le découvrir.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26528-america-fiche-technique#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26478-america-termine
Décidément, j'ai bien fait de prendre America avec moi dans cette mission. Je ne connaissais pas personnellement son maître, mais il est sur qu'il l'a très bien éduqué. Doué d'une grande intelligence pour un chien, je suis presque rassurée de le voir se jeter à l'eau comme l'animal qu'il est censé être. Après tout, les animaux sont souvent comparables aux enfants, et j'avais peur que le traumatisme qu'il a vécu à Goa ne l'ait privé de sa joie de vivre.

Mais je suppose que c'est parce qu'il ne se rend pas totalement compte que son maître ne reviendra pas.

Jetant un regard autour de moi en étendant au maximum ma perception, je me décide finalement à enlever ma chemise et mon pantalon pour laisser nues mes prothèses avant de rejoindre le chien dans l'eau qui se révèle bien fraiche. Mais ce n'est franchement rien comparé aux températures des profondeurs des mers. Même si j'avoue avoir toujours eu un faible pour l'eau tiède. Pour autant, cela ne m'empêche pas de m'éloigner du bord pour chercher la profondeur. Une profondeur qui finalement ne va pas au delà d'un mètre dix, juste assez pour me permettre de transformer mes jambes en une longue nageoire et profiter un peu du plaisir de ce retour aux sources.

Et bien que ce moment soit des plus plaisant : moi profitant de l'apesanteur de l'eau et America cherchant désespérément à attraper un poisson, je n'en oublie pas notre principale mission. Alors, redonnant leur forme à mes jambes mécaniques, je me penche sur l'eau et me concentre sur mon haki, trouvant assez facilement les proies qui seront bientôt cueillies. D'un mouvement de la main qui peut sembler très simple mais cache son lot de secret, je crée alors un courant dans la rivière qui attire quelques poissons à moi et l'instant d'après, je propulse ce courant hors de la rivière, créant alors un jet d'eau d'une trentaine de centimètres de diamètre qui conduit directement les animaux aquatiques sur la terre ferme, à bonne distance de la rivière pour qu'il ne puisse pas retourner dedans.

- A table ! Mange en autant que tu veux.

Là, non loin de mes vêtements sec, une bonne dizaine de proies frétillent dans tous les sens, essayant de rejoindre leur milieu naturel. Hésitant un instant, je décide finalement de réitérer ma pêche pour être certaine d'avoir assez d'appât pour tenter le fameux démon...


L'oiseau noir Nru3
  • https://www.onepiece-requiem.net/t27028-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26989-
Si America adorait sauter dans l’eau et éclabousser Raven, rapidement, il fut rappelé à leur mission première: attraper le gros oiseau ! Mais avant ça, Raven avait dit qu’il fallait manger. Et America obéissait toujours aux ordres. Alors dans des petits sautillements de joie, le chien sortait de l’eau pour se diriger vers le poisson que venait de “pêcher” la révolutionnaire. Il commença à manger des poissons entiers, la tête et les os, avant d’être rejoint par Raven. Pendant plusieurs minutes, chacun mangeait des poissons, America de manière un peu brusque et sauvage alors que Raven prenait le temps de retirer les arrêtes et de déguster la nourriture une fois plus cuite. Puis lorsque les deux révolutionnaires furent repus, leur mission s’imposait à eux.

Ayant laissé plusieurs poissons de côté pour la suite, il leur fallait maintenant mettre au point un piège pour attraper cet oiseau. Heureusement, la forêt de Torino était riche en végétation et en lianes qu’ils pourraient utiliser pour mettre leur piège en place. Alors à l’aide d’une épaisse liane servant de corde, ils firent un nœud coulant avant de le faire passer au-dessus d’une grosse branche. Puis America vint déposer quelques gros poissons en son centre, laissant Raven se cacher dans des buissons non loin, la liane en main et prête à tirer dessus lorsque l’oiseau poserait la patte dans le cercle du piège.

Rejoignant en vitesse la révolutionnaire dans les buissons, America attendait sagement la suite des événements. La végétation était secouée par le se levant, guidant les odeurs vers la cime des plus hauts arbres de l’île. Si oiseau il y avait, il avait déjà dû sentir les embruns de la cuisine de Raven ou les tristes poissons posés dans le piège. Puis dans un bruit sourd et planant au-dessus d’eux, une ombre imposante filait dans les airs, décrivant des cercles dans le ciel. Il était là, l’oiseau noir. Il ne restait plus qu’à espérer que le piège, aussi primaire soit-il, fonctionne.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26528-america-fiche-technique#
  • https://www.onepiece-requiem.net/t26478-america-termine