Au feu les cowboys !

Cela faisait maintenant plusieurs heures que nous voguions dans la nuit, à bord de notre nouveau navire durement acquis la veille. Cette jolie caravelle portant le doux nom de navire des Trois Grâces, quoi que cela puisse vouloir dire. Arondel , la navigatrice qui accepta de conserver son rôle après l'acquisition du bateau, nous avait imposé une seule condition pour nous suivre : la laisser faire un détour à On vous jure c'est pas du tout un piège City, où elle était censée récupérer des affaires. Probablement de la contrebande en tout genre, à en juger par le ton gêné et discret qu'elle adoptait lorsqu'on évoquait lesdites affaires. Si la pénombre était difficile à supporter pour moi, entre la fatigue des affrontements récents et mon unique œil, Arondel quant à elle semblait se contenter de la lanterne attachée à la proue du navire pour pouvoir se guider. Ses yeux d'un marron clair perçaient à travers les ténèbres profondes de la nuit.

Je m'assoupis quelques instants en m'assurant que tout était en bon déroulé pour atteindre notre destination, et lorsque je rouvris l'œil, non seulement les chats de Davinia avait élu domicile sur mon torse, mais le soleil pointait le bout de son nez à l'horizon, révélant les côtes escarpées de l'île aride. Non loin, des pontons faisaient progressivement leur apparition, habillés de navires de toutes sortes ici et là. Arondel nous avait prévenu de la réputation de l'endroit. Faire attention aux désosseurs de navires et à la corruption ambiante.

"- Si vous savez où investir vos berries, notre court séjour devrait être tranquille." continua-t-elle en accostant la caravelle à l'aide de ses gars. "Je devrai en avoir pour une bonne partie de la journée, retrouvons nous ici ce soir, en attendant, je prends congés, tentez de ne pas faire de vagues !" finit elle en lançant un signe de la main, laissant les matelots vaquer à leurs occupations.

Pour ma part je rassemblais mes affaires, comptant les berries trouvés dans la cache de Davinia dont elle m'avait offert une partie en dédommagement. Mes phalanges semblaient plus ou moins cicatrisées et j'enfilai les gants que mon alliée m'avait dégottés. Je ne m'étais pas attardé sur leur apparence, mais ce noir de jais, ces motifs dorés ainsi que l'œil en sur le dos de la main, tout me plaisait dans cet accessoire. En plus de cela, ils semblaient suffisamment résistants et souples pour me permettre de me battre avec, sans que leur épaisseur ne gène mes propres mouvements.

"- Bon eh bien... Autant voir ce que les boutiques du coin ont en stock, on pourrait se refaire le plein d'alcool, ma flasque est presque à sec..." chuchotai-je en descendant du bateau et en me dirigeant vers la partie déjà bien active du port.

Les allers et venus des bateaux semblaient très fréquents, le jour venait à peine de se lever, mais cela n'avait pas l'air de freiner les habitudes des marins matinaux. Imports, exports, les étales étaient remplis de marchandises en tout genre. Certains tentaient même de refourguer des pièces de navire sans aucun doute volées, tout en proposant des devis au prix étonnamment alléchant, la garantie de ne plus pouvoir naviguer à coup sûr.

Après avoir fait un tour global je retournai vers Davinia qui finissait de se préparer.

"- Tu veux rester ici ou on visite un peu ?" demandai-je, légèrement inquiet de se faire reconnaître, bien qu'ils n'avaient encore rien fait d'illégal dans cette ville.


Dernière édition par Bjorn le Jeu 25 Avr 2024 - 10:30, édité 1 fois
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Repos ?
Dans la quiétude de la nuit, Davinia se trouve en proie à une insomnie routinière. Bien qu'elle soit habituée à ces nuits courtes, cette fois-ci, elle semble particulièrement éveillée, son esprit tourmenté par les pensées et les préoccupations qui refusent de la laisser tranquille. Elle est assise dans la cabine du capitaine, sur une chaise rembourrée, éclairée par une faible lueur provenant d'une lanterne à proximité. Les rayons tamisés projettent des ombres dansantes sur les parois de la cabine, créant une ambiance à la fois réconfortante et angoissante. Malgré ses efforts pour s'endormir, le sommeil lui échappe, et elle se retrouve à tourner et à se retourner sur sa chaise, cherchant en vain une position confortable. Ses pensées vagabondent entre les soucis du passé et les défis à venir, créant un tumulte mental qui l'empêche de trouver le repos. Finalement, après des heures d'attente impuissante, la fatigue l'emporte sur elle. Ses paupières lourdes se ferment lentement, et elle s'abandonne au sommeil, même si elle sait que ce ne sera que pour quelques heures.

Bercée par le doux roulement du bateau sur les eaux calmes, elle s'enfonce dans un sommeil profond et paisible. Les bruits familiers du navire - le craquement du bois, le murmure du vent dans les voiles, le clapotis de l'eau contre la coque - deviennent son berceau, enveloppant son esprit dans une tranquillité bienvenue. Cependant, son repos est de courte durée. Elle est réveillée brusquement par l’arrêt soudain du navire alors qu'il entre dans le port. Les bruits de l'activité matinale - les appels des marins, le grincement des cordages, le tintement des cloches - remplacent la quiétude de la nuit, ramenant Davinia à la réalité de son voyage. Les premiers rayons du soleil filtrent à travers les hublots de la cabine, illuminant doucement l'intérieur. Davinia se frotte les yeux, encore engourdie par le sommeil, et se lève de sa chaise, observant les chats qui avaient trouvé refuge sur le lit qu’avait dormi Bjorn. Elle avait été particulièrement surprise de les voir si amicaux avec l’homme, d’ordinaire si farouche aux étrangers. Toutefois ceci lui offrir un étrange sentiment de réconfort, si ses petites bêtes en venaient à apprécier l’homme, c’était qu’elle ne s’était pas trompée sur sa personne.

Après une toilette matinale rapide pour chasser les derniers vestiges de fatigue, Davinia retrouve le confort de ses vêtements de cowgirl. Consciente de leur situation, elle préfère continuer à se fondre dans la culture locale plutôt que de se démarquer. Une fois prête, elle se dirige vers le bureau installé dans la cabine et ouvre le premier tiroir, en sortant un paquet de cigarettes. Elle en tire un bâton de narcotine et le porte à ses lèvres avant de se diriger lentement vers l'extérieur. Arrivée à la porte, elle l'ouvre et allume le bâton de goudron séché avec la faible flamme de la lanterne, avant de l'éteindre pour la journée. Elle prend une longue bouffée toxique, la gardant un instant dans ses poumons pour savourer les picotements habituels. Pendant ce temps, elle écoute Arondel, hochant simplement la tête en signe de compréhension, laissant échapper une bouffée de fumée blanche qui dissimule brièvement son visage aux cernes prononcés par sa courte nuit. Pendant ce temps, les chats profitent de la porte ouverte pour se faufiler à l'extérieur, surprenant les trois hommes silencieux qui les dévisagent avec étonnement.

‘’Nos nouvelles mascottes utiles du navire, elles vont tenir au loin la vermine.’’ Annonce Davinia en tirant sur sa deuxième bouffée toxique aux marins. ‘’Sois prudente Arondel.’’ Glisse-t-elle avant de pénétrer à nouveau à l’intérieur pour retrouver Bjorn. ‘’Pas fou. Je crois qu’on en aurait besoin. Tu pourrais me prendre une boite de cigarette mentholée ? Sinon la marque qu’ils ont, suffira. Je vais rester avec les marins, ils ont passé la nuit debout, alors je vais les envoyer se reposer. Je vais en profiter pour faire l’inventaire du navire, voir ce qui manque et ce qu’on va avoir besoin pour le voyage vers la prochaine île. À ton retour, il faudra discuter de notre situation et de notre direction.’’ Glisse-t-elle simplement.

Alors qu'elle se rapproche de lui, Davinia ajuste instinctivement les vêtements de Bjorn d'un geste si naturel qu'on aurait pu croire qu'ils se connaissaient depuis longtemps. Elle le tire à quatre épingles, faisant de son mieux pour le rendre impeccable. Ayant été élevée dans un environnement sévère où l'apparence comptait bien plus que le reste, elle n'avait pas pu empêcher ce vilain défaut de refaire surface. Sans doute, le manque de sommeil jouait-il aussi sur sa patience. Elle tire une autre bouffée de sa cigarette, coincée entre ses lèvres, laissant la fumée s'échapper par ses narines. Ses yeux sombres se lèvent vers le visage de Bjorn, empreints d'une détermination presque désespérée, alors qu'elle s'exprime d'une voix calme, la paume droite sur l’emplacement de son palpitant.

‘’Ne fais rien de stupide… J’ai… Besoin de toi ok.’’ Annonce-t-elle en soutenant son regard quelques secondes supplémentaires avant de reculer lentement et de sortir à l’extérieur. ‘’Artor, Loyset et Serrell, aller vous reposer, je prends la relève.’’
‘’Oui, M’dame.’’
‘’Yes Boss Lady.’’
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Si la nuit avait été longue, encore plus était le levé du jour. Camillius tournait en rond, dans cette cage bien trop petite qui lui était attribuée. Il sentait ses écailles râper contre les barreaux de métal à chaque fois qu’il bougeait. Dans des grognements ininterrompus, il dévisageait le chasseur de prime qui tenait la barre la goélette alors que son confrère jouait aux cartes sur un tonneau récupéré sur le bateau des pirates qu’ils avaient tué. Le dragon n’aimait pas vraiment la situation, mais il avait beau avoir tout essayé, rien ne cédait sous son feu ou ses coups.

- “Quand est-ce qu’on arrive ?” Rala Ciraala sans discontinuer depuis plusieurs heures maintenant.
- “Bientôt.”

Le calme et la patience de Drawde semblaient infinie. Il répondait toujours aux demandes abusives de son frère, sans une once de colère ou d’impatience dans la voix. Ciraala tournait une nouvelle carte et son expression passa de l’agacement à la rage. Camillius tournait les yeux vers lui, et alors que l’humain retournait son plateau de cartes et renversait le tonneau dans un vacarme puissant. De toute évidence, cette carte ne devait pas lui plaire.

- “C’est quand bientôt.” rala une nouvelle fois le chasseur de prime impatient en grimpant pour rejoindre son frère à la barre.
- “C’est maintenant.”

Dans un grand sourire, Drawde laissait le navire glisser sur l’eau alors qu’un port se dessinait à l’horizon. Camillius tournait la tête vers l’avant du navire pour admirer l’arrivée à Hat Island. Il dressait le museau, humant les nouvelles odeurs qui lui parvenaient. Celle du sable, de la chaleur, de la sueur et du sang. Comme dans l'arène. Et cette senteur le galvaniser autant qu’elle faisait pulser le sang dans ses veines. Se faufilant entre des navires, la goélette s’amarra au quai rapidement, s’alignant à côté d’un navire aux voiles grises couverte d’un imposant œil peint. Ce dessin hypnotisant attira le regard du dragon autant que celui de Drawde. En revanche, Ciraala avait déjà sauté à quai, les mains à l’arrière de la tête et avancant sur le ponton en gueulant :

- “Tu sais quoi Drawde, on devrait se payer un bon dîner avec l’argent des primes. Et un spectacle. Un dîner spectacle ! Il nous faut un cabaret !”

Et sans réponse de son frère, le ton du chasseur de prime changea.

- “Tu m’écoutes ?”

Il s’était retourné, dévisageant Drawde qui restait figé sur le bateau voisin. Son regard n’arrivait pas à s’en décoller et il posa une main sur le pommeau de son épée. Camillius le regardait faire, soufflant du nez avec puissance, laissant l’excitation monter en lui comme en son ennemi. Oui, il ne parlait pas et ne comprenait pas le langage humain, mais celui des combats étaient universels. Et là, un affrontement se préparait.

- “Je connais ce navire.” Murmura Drawde à Ciraala.
- “Quoi ?”
- “Je connais ce navire.”
- “Parle plus fort, j’entends rien.”
- “JE CONNAIS CE NAVIRE.”
hurla Drawde.

L’ensemble des bipèdes du port se tournait alors vers les deux chasseurs de prime aussi surpris que gênés. Puis, dans la foule ambiante, un visage semblait retenir leur attention.

- “Hey toi !” Cria Ciraala en pointant Arondel du doigt. “Je te connais toi !”

La femme n’avait pas pas eu le temps de quitter le port que déjà le chasseur de prime s’était interposé devant elle, la menacant de sa lame.

- “Je suis sûr que t’es primé toi.”

Camillius s’était redressé dans sa cage, la queue fouettant la poussière et caressant les barreaux de métal.

Ciraala:

Drawde:
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Davinia m'avait renvoyé vaquer entre les différents commerces dans l'optique de lui trouver son décompresseur favori. Je m'enfonçais un peu plus loin qu'auparavant, là où la foule s'était un peu plus dispersée. Après moults tentatives de donner le nom correct du tabac désiré et un peu de chance, je finis par obtenir ce que ma capitaine convoitait. Bien heureux de ma mission menée à bien, je retournais au navire avec un pas rapide. Sur le retour, je croisai Arondel, qui discutait avec ce qui devait être des amis. Quoique, ces amis étaient bien insistants et semblaient maintenant la menacer de leur lame.

"- Tout va bien ?" m'interposai-je.

"- Ca allait avant que ces deux lourdauds me barrent la route." m'expliqua-t-elle. "Dégagez je vous dis, je sais pas qui vous cherchez, mais c'est pas moi." adressa-t-elle aux deux énergumènes.

Après un rapide coup d'œil, les individus étaient bien armés, suffisamment pour me tenir en haleine à un contre deux. J'aurai bien demandé l'aide de Arondel pour un affrontement, mais je n'avais aucune idée de ses connaissances en matière de combat.

"- Arrête de te foutre de nous, on est loin d'être débiles ! Je connais ce bateau dont t'es sortie, c'lui avec le gros œil ! C'est aussi discret qu'un canaris dans un couloir ! Essaye pas de nous mettre dans le flou artistique, on a vu clair dans ton jeu !" s'excitait le premier en balançant des expressions qui n'avaient visiblement aucun foutu sens.

"- Ouais et t'as vu ta tête, ces tatouages et ton air vicieux, c'est sûr que t'es pas nette !" continua le second, tel des cloches se répondant l'une à l'autre.

"- Si sa tête vous revient pas, j'imagine pas ce que vous pensez de la mienne." répondis-je en enlevant ma capuche, dévoilant mon visage balafré.

"- Clairement disgracieux..." murmura l'un deux. "Mais peu importe, on s'en fout de qui t'es, on sait que ce navire appartient à Morgan, ramenez le nous, on a deux trois mots à lui dire !"

Décidément ce charognard continuait de nous causer du tort même après avoir changé de ville. Bon, comment faire comprendre aux deux surexcités que Morgan n'était plus en charge des Trois Grâces...

"Coup de poing dans la face ?"
"Un peu tôt non ?"


"- Tu te décides le demeuré ?!" renchérit l'homme aux cheveux blancs, faisant mine de dégainer sa lame à son tour.

"Bon, faut pas abuser non plus."

Sans hésiter davantage, j'envoyai mon poing dénué de toute retenue dans la face de celui qui venait de menacer, le faisant tomber sur son arrière-train.

"- Alors ça tu vas me le payer !" sanglotait l'homme en essuyant le sang qui s'échapper d'une de ses narines.

"- Bon eh bien je vous laisse vous amuser !" s'écria Arondel.

En partant, elle s'accroupit et plaça la paume de sa main au sol, à même la terre battue. Des cailloux s'amoncelèrent autour des jambes des deux gêneurs, entravant brièvement leurs mouvements pendant que notre navigatrice prenait la poudre d'escampette. Visiblement, Morgan n'était pas le seul à maitriser cette sorcellerie...

"Daviniaaa, je crois que j'ai fait une bêtise !" criai-je en direction de notre caravelle, située à une trentaine de mètres de la scène.
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Combat
Enfin seule, l’espionne profite encore un peu pour se détendre, du moins le temps de sa cigarette avant de se mettre enfin à sa tâche principale. C’est avec un manque flagrant de motivation, mais avec responsabilité qu’elle se lance dans une inspection minutieuse du navire, parcourant chaque recoin avec une attention méticuleuse. Son objectif, dresser un inventaire complet de la caravelle pour avoir une idée précise de son nouveau bateau. Elle commence par le pont, observant chaque détail avec un regard critique. Les planches de bois usées sous ses pieds témoignent des nombreux voyages qu'a effectués le navire. Elle inspecte les cordages, vérifiant leur solidité et leur état d'usure. Les voiles rouges captent son attention, elles semblent imprégnées d'histoires et de voyages lointains. Elle note les détails des gravures anciennes qui ornent la proue en forme de tête de dragon, admirant le travail artistique qui a été réalisé. Tout en tirant sur une seconde cigarette, maintenant pincer entre ses lèvres, elle griffonne nonchalamment sur une plaquette en bois avec du papier.

Elle descend finalement dans la cale, suivit par ces deux chats qui observent avec curiosité le seul lieu qu’il n’avait pas eu le courage de voir. L’Énigmatique explore les différentes pièces du navire. Elle ouvre les coffres et les caisses, examinant leur contenu avec curiosité. Des provisions, des outils de navigation, des armes, tout est passé en revue. Elle prend note de ce qui pourrait être utile pour la navigation et pour la survie de l'équipage. Elle inspecte ensuite les quartiers de l'équipage, évaluant les conditions de vie à bord. Les hamacs suspendus aux poutres du plafond, les coffres personnels, les armes rangées le long des murs. Rien n'échappe à son regard aiguisé. Enfin, Davinia monte sur le pont pour une dernière inspection extérieure. Elle observe la coque du navire, vérifiant qu'elle est en bon état et qu'il n'y a pas de fuites en terminant de griffonner. Elle n’avait pas toutes les connaissances qui devaient aller avec l’entretien d’un bateau, mais ceci ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas s’informer de l’état de celui-ci. Elle savait tout de même remarquer une fissure dans le bois. Cette réflexion, lui fit rappeler qu’elle aurait besoin de trouver un charpentier de marine pour s’occuper de l’entretien de celui-ci.

Après des heures d'inspection minutieuse, Davinia a une idée précise de son nouveau navire. Elle remonte à bord, déposant ses précieuses notes sur le bureau de la cabine du capitaine. Les chats avaient finalement pris refuge sur le lit, dans une couverture qui leur appartenait. S’étirant un peu, elle s’extirpe de la cabine, venant profiter de l’air marin pour scruter l'horizon, imaginant les aventures qui les attendent sur les mers. Ses traits des ordinaires si sévères vinrent de se détendre tandis qu’elle ferme les yeux pour profiter du vent tiède. Cependant ce moment que la quiétude qu’elle venait d'apprécier est brusquement quand elle entend la voix de Bjorn s’élever dans l’air. Sans hésitation, elle attrape son manteau de cuir et son chapeau avant de sauter du bateau, profitant du long manteau pour cacher ses dagues sur son corps. Deux aux hanches et deux camoufler dans son dos. Elle tire la cloche pour avertir les hommes en bas avant de sauter sur le port, cherchant de ses biles foncés son compagnon. Tout en marchant rapidement vers la zone, elle enfonce son chapeau de cowgirl sur sa tête, et observe la scène avec un air entendu.

‘’Une bêtise, tu dis ? Il va falloir qu’on défini ensemble ‘’ne rien faire de stupide’’,'' commente-t-elle avant d’être interrompu par les insultes du mec au sol.

‘’Tu vas payer pour avoir frappé mon frère sale troufion !’’
‘’ Ciraala ! Il est à moi, occupe-toi de sa pétasse.’’
‘’Pardon ? Qui tu viens d’insulter ?!’’ Souffle la voix aiguë Davinia qui ne revenait pas du manque de respect et de civilisation de la part de ces deux individus.
‘’Et j’vais pas juste faire, vous ne voulez pas donner Morgan, on va nous-même aller le chercher dans le bateau, mais avant, on va s’amuser un peu !’’ Annonce Ciraala en se jetant sur elle.

Sur le port, l'atmosphère devient électrique tandis que l’homme se jette sur elle, le katana brandit. Elle eut tout juste le temps de tirer deux dagues, bloquant le coup de katana avant de se jeter vers l’arrière. Davinia se tient en position de combat, son corps gracile prêt à réagir à la moindre menace. Ses yeux sombres pétillants, scrutent son adversaire avec une intensité froide. Elle observe la silhouette tourmentée de Ciraala, ses traits marqués par la colère et l'avidité. Il tenait son épée d'un air arrogant, ses yeux brillants d'une lueur malsaine. Le silence était lourd entre les deux combattants, seulement rompu par le murmure du vent marin et le grincement des cordes des bateaux à quai. Puis, d'un mouvement rapide comme l'éclair, Ciraala fondit sur Davinia, son épée tranchante étincelante dans la lumière du soleil. Davinia esquiva habilement le premier coup, se penchant sur le côté avec une agilité féline. Elle riposta avec une série de coups rapides, ses mouvements fluides et précis alors qu'elle cherchait à prendre l'avantage. Mais Ciraala était rapide, son épée tournoyante avec une grâce mortelle alors qu'il repoussait les attaques de Davinia avec une facilité déconcertante.

Le combat faisait rage sur le port, les gens se dispersaient face aux attaques, les deux combattants se déplaçant avec une grâce mortelle, leurs mouvements s'entremêlant dans un ballet de violence. Davinia utilisait son environnement à son avantage, se servant des caisses et des tonneaux dispersés sur le port pour se protéger des attaques de Ciraala, tandis que celui-ci lançait des attaques précises et dévastatrices, cherchant à prendre l'avantage à tout prix pour déverser sa rage. Malgré les coups assénés de part et d'autre, aucun des deux ne semblait vouloir céder du terrain. Leurs respirations étaient haletantes, leurs visages marqués par l'effort alors qu'ils luttaient pour la victoire. Finalement, c'est Davinia qui trouva une ouverture, saisissant l'instant avec une précision chirurgicale. D'un mouvement fluide, elle désarma Ciraala d'un coup bien placé, envoyant son épée voler et se planter dans un barri, cependant l’homme se jette sur elle, bras lever et l’attrape par le coup, avant de lui assener un coup au visage brusquement, lui explosant la lèvre qui lui fait perdre ses dagues sous la surprise. Ils tombent à la renverse et elle se retrouve sur le dos, en manque d’air dû aux mains qui lui serrait la voie tranché…
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Si les doigts de Ciraala se resseraient avec force sur la gorge de la jeune femme, son regard était planté dans celle dernier, suivant avec attention le moment où elle finirait par tomber dans les pomme. Un sourire malsain se dessinait sur son visage. Cependant, sans crier garde, Drawde vint trébucher sur son frère dans un mouvement de recul incontrôlé, faisant rouler les deux sur le sol, et forçant Ciraala à lâcher sa prise. Dans un long râle, on pouvait voir les deux frères se vautrer au sol. Le plus âgé avait été repoussé par le triclope à deux tiers aveugle. Et alors qu’il reculait, un sourire satisfait au visage, se vantant de parer toutes les attaques de son adversaire, il avait fini par marcher sur son frère, tombant et l’entrainant avec lui. La jeune femme pouvait enfin respirer et cela fit hurler le plus jeune des chasseur de prime qui avait couru récupérer son arme planté dans un barrile plus loin.

- “Putain mais Drawde ! Regarde où tu marches !”
- "Mais que faisais-tu au sol Ciraala ! Tu n’es pas un animal !”


Alors même qu’une dispute semblait prendre place entre les frères, Ciraala stoppa sa réponse avant qu’il ne la débute pour dresser un doigt, un air emprunt à un mélange entre la surprise et la compréhension soudaine.

- “Moi non mais …”

Et sans finir sa phrase, il grimpait d’un bond sur leur goélette avant de se rapprocher de la cage du dragon dont les écailles frétillaient d’impatience de se joindre au combat. D’un coup de pommeau de son sabre, il brisa le cadenas fermant la prison de l’animal, laissant la porte s’ouvrir doucement. Un nouveau regard de joie et d’excitation l’habillait alors qu’il hurlait :

- “En avant dragon ! Brûle ces malheureux !”

Si le chasseur de prime s’attendait à voir l’animal s’envoler vers le quai pour attaquer ses ennemis, les yeux sanguins du dragon se tournaient vers lui, grognant avec force et dévoilant ses crocs pointues. Après des jours à ne manger que de l’air, la bête avait faim. Faim de chair. Se jetant sur l’humain, Ciraala poussa un cri de panique dans la situation inconfortable dans laquelle il s’était mis. La gueule grande ouverte, prête à se refermer sur le crâne du chasseur de prime, ce dernier avait mis son sabre en travers, le tranchant de la lame coupant les écailles de l’animal et ne laissant pas ses dents se rejoindre sur le corps de Ciraala. La queue de l’animal battant renversait tout ce qui était entreposé sur le pont. Les tonneaux étaient reversés, les caisses de bois étaient détruites, laissant leur contenu se vider sur le plancher du bâtiment. Jusqu’à que l’appendice massif frappe violemment le sol, renversant un table non loin et faisant rouler ce qu’elle soutenait autour du chasseur de prime. Ciraala se saisit alors d’un drôle de fruit, d’une main, avant de l’enfoncer dans la gorge de la créature. Dans un relent, le dragon recula en fermant la gueule.

- “Ahah ! Bouffe moi ça ! Un fruit qui donne la chiasse !”

C’était sûrement ce qu’avait raconté Drawde à son frère pour éviter que ce dernier ne croque dans le fruit en cas de creux mais au vu de l’expression déconfite qu’il affichait à la vue de l’action de son frère, cela ne devait pas être totalement vrai.
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Le combat qui n'avait déjà rien de glorieux à son départ n'allait pas en s'arrangeant. Les deux soi-disant frères disposaient d'une coordination digne d'un journal et d'une orange, c'est à dire absolument aucune. Poussant celui aux cheveux blancs sur son confrère, afin de sortir Davinia d'une mauvaise passe, l'écrasé se réfugia sur son bateau, hors de mon champs de vision. Je sortis ma hache de mon dos, et alors que je parais au mieux les offensives du second sabreur, j'entendis des bruits plus qu'anormaux. Un éclat métallique puis des grognements féroces et bien que j'avais longtemps chassé dans mon existence, jamais je n'avais entendu un tel animal. Il ne faisait aucun doute qu'un énième affrontement venait d'éclater à bord du navire. Après des cris de panique du chasseur de prime, ce dernier s'approcha du bord, aux prises avec.. Un lézard avec... des ailes ? Des marchandises passaient par dessus bord suite à tout le tumulte provoqué sur le pont. Enfin, tel un éclair de génie, le chasseur s'empoigna d'un fruit...

"UN FRUIT DU DEMON ???"
"Mais qu'est ce qu'il fout..."


J'avais appris récemment l'existence d'un tel pouvoir, à bord du navire m'ayant amené sur North Blue. Le vieux marchand m'en avait expliqué leur fonctionnement et ce qu'il savait de leur utilité variée. Mais le plus reconnaissable restait leur apparence si unique, à mi-chemin entre des couleurs attirantes et des formes qu'une chose comestible ne devrait pas avoir. Mon attention étant attirée ailleurs, le dénommé Drawde commençait à me repousser vers le bord du quai, et voilà que je devais parer les coups de sabre tout en esquivant les divers objets me tombant dessus, caisse, armes tranchantes ou encore bijoux, une bonne partie de leur cargaison semblait y passer. J'aperçus Davinia en arrière-plan en train de reprendre sa respiration, je n'allais pas pouvoir compter sur son aide pour me sortir de ce mauvais pas. Au fur et à mesure que les richesses tombaient dans la mer, Drawde perdait aussi en concentration, visiblement il voulait s'assurer de conserver un objet en particulier, ne se contentant plus que de donner des coups dans le vent et de parer grossièrement mes offensives. Puis ses pupilles s'écarquillèrent.

"- Ah non, pas celui-là !" s'écria-t-il en donnant un coup d'estoc avec son sabre juste au dessus de ma tête, atteignant un bon demi-mètre derrière moi.

En tournant la tête, j'aperçus, transpercé de part et d'autre, un second fruit à l'apparence peu ragoûtante. Des doigts semblaient sortir de toute part de l'aliment multicolore, et un sourire inquiétant traversait ce dernier sur sa largeur.

Image du fruit:

Voyant que mon adversaire allait s'empresser de porter la lame à sa bouche et de consommer ce dernier, je profitai que le fruit passait au dessus de mon visage pour en voler une bouchée. Le goût âcre, semblable à un mélange de terre et de vomis faillit me faire recracher le peu que j'avais chapardé. Mais je me forçai à avaler le contenu au goût ignoble. Trop préoccupé sur le fruit, mon adversaire ne semblait pas avoir remarqué que j'en avais subtilisé une partie en levant ma tête. Alors que je m'apprêtais à lui asséner un coup de hache bien placé dans son flan, une main apparut à toute vitesse dans mon champs de vision, atteignant le chasseur en pleine mâchoire, alors que ce dernier laissait ses haut-le-cœur s'échapper.

"Ahhh qu'est ce que ça défoule ! Tiens, donne moi ça."

Au même instant, ma hache disparut de ma main et se téléporta dans la main flottante devant moi. Celle-ci laissa la lame de l'arme trainait le long du sol, créant un bruit métallique, inquiétant et très théâtral.

"- C'est quoi ce bordel..." je ne pus retenir.

"Roh, fais moi confiance, pour une fois que je peux enfin faire un truc cool."

La main flottant se resserra autour du manche de la hache, me permettant de voir plus en détail les motifs sur cette dernière.

"Mais c'est mes gants !"

Le gant solitaire leva la hache au dessus du chasseur à terre, s'apprêtant à faire s'abattre le coup sur la tête du trouble-fête. Mais sans réfléchir plus loin et sous la peur, j'enlevai mes gants brusquement. La main disparut et la hache s'écrasa sur le tibia de Drawde, s'enfonçant de plusieurs centimètres dans sa chair sous ses cris de douleur. Alors ça, c'était pas banal. J'enfilai mes gants à nouveau, pour être sûr de ce qui venait de se passer. La même main gantée apparut, flottant dans les airs et me mit un taquet dans la nuque.

"T'as fini d'être un foutu égoïste ? Laisse moi m'amuser aussi, rabat-joie !"

"- Davinia, je crois que j'ai encore fait une bêtise..." m'essoufflai-je.


Dernière édition par Bjorn le Lun 29 Avr 2024 - 16:00, édité 1 fois
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Combat
Davinia sent ses poumons brûler, une sensation de suffocation s'emparant d'elle alors qu'elle luttait pour chaque précieuse bouffée d'air. La panique monte en elle, ses membres devenant lourds malgré le fait qu’elle se débat farouchement alors que l'oxygène semblait se dérober à chaque inspiration. Des étoiles dansent devant ses yeux, obscurcissant sa vision déjà floue. Elle a l'impression de plonger dans un abîme sans fin, luttant contre les ténèbres qui menacent de l'engloutir. Son esprit vacille, des pensées confuses tournoyantes dans sa tête alors qu'elle se bat désespérément pour rester consciente. Chaque battement de son cœur résonne dans ses tempes, un rappel lancinant de sa fragilité face à la mort imminente. Puis, enfin, elle sent la pression autour de son cou disparaître et une bouffée d'air frais emplir ses poumons. Une libération bienvenue, un baume apaisant sur son agonie. Elle aspire goulûment l'oxygène, toussant légèrement alors que ses poumons se déployant enfin pour accueillir le bienfait salvateur. Une lueur d'espoir renaissait en elle, chassant l'obscurité qui menaçait de l'engloutir.

Péniblement, elle se redresse, ses muscles endoloris protestant contre le moindre mouvement. Elle masse sa gorge, imaginant facilement la marque qu’il allait laisser sur sa peau pâle. Son regard, empreint de rage, se pose sur Ciraala, l'instigateur de son calvaire. Malgré la faiblesse qui la parcoure, une étincelle de défi brille dans ses yeux sombres, prête à affronter l'adversité avec une force renouvelée. Elle a échappé de justesse à l'ombre de la mort, mais elle était loin d'être vaincue. Une fureur brûlante pulsait dans ses veines, alimentant sa détermination à surmonter chaque obstacle dressé sur son chemin. Avec une résolution implacable, elle se prépara à affronter une fois de plus son ennemi, prête à se battre jusqu'au bout pour défendre sa vie et son honneur.

‘’Bjorn, pas le temps de se morfondre sur les bêtises, on en reparle plus tard !’’ Crache-t-elle en colère. ‘’On doit se débarrasser d’eux avant que les autorités n'arrivent et il ne devrait pas tarder avec tout le brouhaha qu’ils foutent !’’ Termine-t-elle toujours le dos à lui sans comprendre encore l’ampleur de la ‘bêtise’.

Montant avec agilité sur le pont où Ciraala se tenait, accompagné d'un dragon imposant, une lueur de surprise traverse son regard alors qu'elle contemplait la créature majestueuse, ainsi que la cage ouverte non loin. Malgré tout, elle ne laisse pas cette distraction la détourner de son objectif. Au contraire, elle saisit cette opportunité pour agir. Sans un mot, elle se faufile habilement dans le dos de leur ennemi en commun, utilisant la structure du navire pour se dissimuler et avancer en silence vers sa cible. Ses billes observèrent le lézard, retrouvant une intelligence vibrantes qui lui fait pencher la tête sur le côté.

‘’Laisse-moi t’aider à te débarrasser de ce déchet, tu seras libre ensuite. Une créature aussi majestueuse que toi ne devrais pas être enfermée.’’ Souffle-t-elle dans l’espoir d’être entendu.

Son cœur bat avec férocité, mais elle garde son calme, se concentrant sur sa proie. Lorsque Ciraala se concentre sur le dragon, terrifier par la créature qui s'agite à ses côtés, Davinia vit son ouverture. Avec une fluidité gracieuse, elle se rapproche silencieusement de lui, ses sens aiguisés analysant chaque mouvement de son adversaire. Alors que Ciraala est distrait, Davinia passe à l'attaque. Elle émerge de cachette derrière lui, se jetant avec une agilité féline vers l’avant. Ciraala, pris au dépourvu, tente de riposter avec sa lame, mais Davinia est prête. Utilisant sa ruse et sa manipulation, Davinia lança une série de feintes habilement orchestrées. Elle danse autour de Ciraala, de concert avec le dragon, s’assurant de toujours rester à son opposé pour garder l’homme en tenailles, frappant avec une minutie dévastatrice à chaque ouverture qu'elle crée face à l’homme panique. Ses attaques étaient rapides et silencieuses, frappant là où ça faisait le plus mal. Mangeant lentement la stamina mais aussi la force vitale de l’homme lentement.

Dans un dernier acte désespéré, Ciraala réussit à désarmer Davinia, faisant voler les lames loin de sa portée. Un grondement de frustration monta dans sa gorge alors qu'elle sent la brûlure de la défaite sur sa peau, mais elle refuse de céder à la résignation. Alors que les lames semblent s'échapper de ses mains, Davinia grimace sous la douleur de la violence infligée par son adversaire. Mais soudain, ses cheveux prennent vie. Deux tentacules capillaires s'étirent soudainement vers les armes éparpillées, les saisissant fermement avant de se précipiter vers Ciraala dans un élan final de détermination. L'homme, surpris par cette contre-attaque inattendue, recule précipitamment vers le dragon alors que les lames volent vers lui, portées par les tentacules de cheveux de Davinia. Avec une rapidité fulgurante, les armes fondre sur lui, le prenant au dépourvu. Malgré sa tentative désespérée pour échapper à l'attaque, Ciraala est pris au piège par les lames qui s'abattent et le dragon. Un nouveau tentacule capillaire se referme autour de sa cheville, l'empêchant de fuir, tandis que les lames tranchantes le frappent dans le côté et dans le ventre.
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Le dos de Ciraala venait se cogner contre le poitrail rougeâtre du dragon qui le toisait de haut avec rage. Il se souvenait des remarques du chasseur de prime qu’il avait subi pendant tout le voyage. Des brimades sur ses cornes dorées que l’homme n’avait cessé de tripoter. Dans un grondement de fureur, le dragon, enflammant sa mâchoire, venait croquer le haut du corps de Ciraala, refermant ses crocs sur le torse de l'homme, brisant ses côtes et transperçant ses poumons. Sans même qu’il n’ait le temps de crier, le corps meurtrie du chasseur était secoué dans tous les sens par le dragon qui prenait un malin plaisir à fracasser les hommes du bipède contre le pont de son propre navire. A chaque fois que Ciraala venait percuter le plancher, cela creusa un trou de plus dans le bateau, laissant le feu se répandre sur le bâtiment aussi bien que sur le malheureux. Jusqu’à que sous la force des coups et la mâchoire puissant du reptile se refermant sur le corps de l’homme, ce dernier finit coupé en deux, un partie glissant sur le pont et le colorant de rouge avec que l’animal jetait l’autre bout du corps sur le quai. Atterrissant au milieu de quelques habitants attirés par les bruits des fracas des lames, la foule se dissipa en hurlant.

Laissant les flammes se répandre à bord du navire, le dragon bondit sur la terre ferme pour laisser exploser sa rage. Il saute pour écraser de sa patte une jeune femme tentant de prendre la fuite pour la saisir par la jambe et la jeter sur un autre fuyard. Il aimait la chaleur de l’endroit, et tous ces humains qui criaient et couraient dans tous les sens. Ici serait sa nouvelle arène.

Cependant, s’il commençait à s’amuser en croquant les innocents passant à sa portée, un coup de feu sur sa droite lui fit tourner le regard. Un vieil homme, coiffé d’un chapeau et monté sur un cheval, avait dressé son arme en l’air. Le tir devait être là que dans le but d’effrayer, ou de prévenir de sa présence, comme un rugissement d’humain. Derrière l’homme se regroupait un grand nombre d’autres bipèdes, armés de fusil pointés vers les pirates et la créature reptilienne. Cette dernière n'appréciait que les humains la menace de la sorte, et si elle était prête à leur sauter dessus, la première balle l’effleurant la ne fit qu'attiser encore plus sa rage. Laissant tomber mollement le corps du passant qu’il avait attrapé, le dragon se mit à courir en direction de l’homme chapeauté. Et, sans même s’en rendre compte, la course du l’animal se faisait moins rapide. Deux quatres, il passa à deux pattes, d’une paire d’aile majestueuse, il obtint des bras musclés. Ses écailles devinrent de la peau, ses cornes, des cheveux jaies et un troisième œil s’ouvrit au milieu de son front chair. Dans une démarche maladroite, la créature commençait à prendre conscience de sa nouvelle forme alors qu’elle sentait ses crocs disparaître. Puis, trébuchant, chutant vers l’avant, le nouvel humain qui venait d'apparaître de ce corps reptilien se fracassa sur le sol de pierre, plusieurs mètres devant les chevaux des autorités.
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La situation s'était rapidement envenimée et aussi surprenant que cela puisse paraître, mon nouveau pouvoir faisait presque pâle figure à côté de la bête écailleuse. La créature était remplie de rage et elle fonça d'une traite vers les hommes armés fraîchement débarqués. Cependant son rythme de course ralentissait, sa corpulence changeait et ses écailles disparaissaient progressivement. Au final, au milieu du chemin ne gisait plus qu'un homme, nu et visiblement aussi confus que le reste des spectateurs. Alors que je me relevais de mon affrontement interrompu par la libération de la bête enragée, j'entendis le chasseur de prime aux cheveux argentés en train de sangloter.

"- Uh uh pourquoi personne me respecte !" avait-il eu du mal à articuler entre ses reniflements.

Sans même me retourner, je pouvais comme sentir mes mains autour du manche de la hache plantée dans sa jambe. Pour autant, je n'étais pas proche de l'individu, je me situais plusieurs mètres devant lui, lui tournant même le dos. Mais je saisis cette hache à l'aide d'une paire de mains flottantes et je sonnai le glas pour l'arrogant qui n'eut pas le temps de se défendre ou même de crier, sûrement paralysé par la peur et l'incompréhension de la situation. Enfin, la hache revint automatiquement dans mes vraies mains. Je ne comprenais pas encore l'étendue de ce nouveau pouvoir, mais son potentiel me sembla plus que prometteur.

Alors que je me rendais au niveau de Davinia et que les richesses continuaient de s'écouler du navire en flammes, d'autres mains apparurent et commencèrent à amasser les bijoux et tout autre biens de valeur.

"On ne va pas gâcher ça quand même..."
"Mais c'est pas vrai..."


Les mains faisaient des allers retours entre le bateau et ma tunique, se faisant des passes avec les parures pour en accélérer le transport.

"Bon, ça suffit ! Je vais plus pouvoir me battre si vous doublez mon poids à force de m'encombrer !"

Les mains finirent par disparaître sous la menace, alors que je m'apprêtais à enlever mes gants, le seul lien logique entre moi et ces mains flottantes. Le plus grand problème relevait maintenant de se sortir de ce mauvais pas.

"- C'est le vieux Candie, on est sauvés !"
"- Mouais, reste à voir s'il fera enfin son boulot ou s'il va se contenter de jouer la comédie..."


Visiblement, l'avis de la foule quant à cet homme semblait mitigé, mais dans tous les cas, il était notre ennemi dans l'instant présent.

"- C'est notre faute si il s'est retrouvé dans cette posture Davinia, on doit le sortir de là !" déclarai-je à mon alliée. "Je vais tenter de le secourir, essaye de nous trouver une échappatoire !" finis je en fonçant vers l'homme dénudé.

Sur le côté se trouvaient plusieurs étables, peut être résidait ici notre porte de sortie. Deux mains flottantes apparurent à mes côtés, tandis que deux autres furent créées trente mètres derrière moi, dépouillant le corps que j'avais fraîchement décapité de ses deux sabres. Ces derniers approvisionnèrent les deux invocations qui se tenaient à mon niveau. Surpris par l'offensive, les soldats semblaient hésiter entre me viser moi ou les mains flottantes. Arrivé au niveau de l'homme anciennement créature, mes invocations tentèrent une attaque pour me couvrir mais au moindre coup de riposte, celles-ci disparurent dans un nuage de fumée sombre, ne laissant que les sabres dont le bruit métallique fut aussitôt recouvert par les coups de feu. Sûrement en signe de dernier avertissement, puisque les balles finirent leur course à mes pieds, me sommant de ne pas faire un pas de plus. Je tentais de faire des mouvements dans l'air avec mes bras, essai vain d'invoquer de nouvelles mains, il fallait croire que je maîtrisais pas encore totalement ce nouveau pouvoir. Puis quelques unes firent leur apparition, disparaissant presque aussitôt, comme si leur état était instable.

"Aller fais un truc !"
"On est mal barrés..."
"On peut pas crever ici merde ! Vite !"


Alors même que je m'apprêtais à faire demi-tour, une demi-douzaine de mains apparaissaient au niveau des hommes à cheval, bloquant leur fusil. Certaines mains avaient bouché le canon d'un doigt, d'autres s'efforçaient de détourner l'arme et de la faire pointer sur son voisin. La confusion semblait s'installer davantage parmi l'escouade, et je n'en attendis pas plus pour soulever l'homme au sol et chercher mon acolyte des yeux.
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Combat
Davinia ressent une montée de frustration alors que la situation échappait à leur contrôle avec l'arrivée des forces de la ville. Elle sent le poids de chaque regard méfiant posé sur eux, la tension palpable dans l'air alors que les cowboys se préparaient à agir. Pourtant, une part d'elle est fascinée par la violence du dragon qui s'abattait sur la foule, sa puissance brute faisant voler les gens dans toutes les directions. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une forme d'admiration pour cette créature imposante et sauvage, même si elle savait que son apparition ne faisait qu'aggraver leur situation déjà précaire. Elle se dépêche de rejoindre Bjorn, son regard passant rapidement sur les mains vaporeuses qui semblent flotter dans les airs autour de lui. Ces manifestations étranges attiraient son attention, lui rappelant à quel point leur situation était inhabituelle et dangereuse. Est-ce que c’était la bêtise en question ? Mais malgré la perplexité et l'inquiétude qui l'envahissaient, elle sait qu'elle devait rester concentrée et trouver un moyen de s'en sortir. Elle se tourne vers Bjorn en l’entendant s’exprimer et elle hoche la tête.

‘’Fait attention,’’ Annonce-t-elle à Bjorn. ‘’Les garçons, occupez-vous du bateau, on revient plus tard.’’ S’élève la voix en direction du bateau.

L’un des Silencieux, hochant la tête partage l’information aux autres larbins qui s’activent en relevant la planche de bois pendant que d’autre surveille que les flammes du bateau voisin, ne voulant pas qu’elles se propage sur les Trois Grâces. Davinia se précipite ensuite dans une ruelle, faisant signe à Bjorn de la suivre. Évitant de justesse une volée de balles, elle tire par les vêtements l’homme pour le guider. Après une autre ruelle, ils débouchent à nouveau sur la rue principale, et les yeux sombres de la pirate tombent sur deux chevaux attachés en face d’une boutique.

‘’Notre billet de sortie… Tiens-toi prêt, dès que je saute sur le dos de l’animal, tu déposes… Hmm, le dragon sur ma monture et tu sautes sur l’autre. On sort immédiatement de la ville en ligne droite. On fou la merde pour les ralentir d’accord ? On trouvera une solution pour récupérer le navire.’’ Explique rapidement la noire.

Davinia prit une grande inspiration, son regard fixé sur les deux chevaux qui attendaient sagement près de la boutique. Sans hésitation, elle se précipite vers eux, ses pas résonnant sur le sol pavé. Arrivée à leur hauteur, elle saisit les rênes qui retenaient les montures attachées, dénouant habilement les nœuds d'un geste assuré. Alors qu'elle s'apprêtait à monter sur l'un des chevaux, un homme émerge de la boutique, accompagné d'une femme qui semblait furieuse. Cette dernière beuglait que les chevaux lui appartenaient, sa voix résonnant dans l'air tendu de la scène. Tout en ignorant les protestations, son attention entièrement concentrée sur la situation immédiate. Sans un mot, elle monte prestement sur le dos de l'un des chevaux, prête à partir à toute allure et elle fait signe à Bjorn. Le couple se précites sur eux, mais l’Énigmatique les intercepte rapidement, deux langues de cheveux avaient tirer les dagues à ses hanches pour venir se planter dans les gorges des innocents en colère.

Pendant que leur expression changeait pour devenir l’incompréhension et finalement sans vie, Davinia observe Bjorn qui s’approche et elle l’aide à hisser le corps sur sa monture, l’enveloppant sommairement dans son manteau pour éviter de voir son fessier nu tout a long de la balade. Les cris et exclamations de peur et d’horreur avaient fini par attirer l’escorte des forces de l’ordre qui leur sonnèrent de s’arrêter immédiatement, mais déjà la pirate tirait sur les reines de sa monture, lui faisant faire un cent quatre-vingt et lance sa monture sur la route.

‘’BJORN,’’ s’exclame sa voix ente un ton d’empressement et d’inquiétude.

La rue bondée étincelé sous le soleil de Midi, grouillante de vie et d'activité de midi. Davinia et Bjorn, fonçaient à travers la foule agitée, les sabots frappant le sol furieusement, leur fuite effrénée semant la panique parmi les passants. Les étals des marchands se dressaient sur les côtés de la rue, remplis de fruits colorés, de tissus chatoyants et d'objets divers, offrant autant de potentielles aides ou obstacles dans leur course, mais surtout des objets utiles pour les tentacules capillaires qui s’étirent dans tous les sens pour les attraper et les lancer en arrière d’eux. Les objets trouvés sur les étals, créant des obstacles temporaires pour ralentir leurs poursuivants. Les forces de l'ordre, les poursuivaient, essayant de naviguer à travers la marée humaine tout en gardant le cap sur les fugitifs. Les cris des marchands et des badauds remplissaient l'air, mêlé aux hennissements des chevaux et au bruit assourdissant des sabots frappant le pavé. Conscients de l'urgence de leur situation, ils utilisaient habilement leur environnement pour échapper à leurs poursuivants. Davinia les guidait en zigzaguant entre les étales, faisant volte-face brusquement pour dérouter leurs adversaires. Par moments, ils empruntaient des ruelles étroites, frôlant de près les murs des bâtiments, dans l'espoir de semer leurs poursuivants. Le seul avantage en ce moment était l’impossibilité d’utiliser leurs armes à feu de crainte de blesser des passants, ce qui ne gênait pas les deux pirates.
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Camillius n’avait aucune idée de ce qui s’était passé. Il avait senti son corps devenir plus léger mais plus froid. Transit, ses muscles s’étaient stoppés et il avait chuté en se sonnant contre les pavés. Des échos de voix lui étaient parvenus sans qu’il ne les comprenne et maintenant, il retrouvait pleinement ses esprits, vautré sur l’arrière train d’un canasson et couvert d’un tissu foncé. Il se sentait mis à nu, sale et les regards des humains lors du passage du trio le faisait se sentir encore plus honteux. Un drôle de sentiment qu’il n’avait jusqu’ici jamais expérimenté.

Il redressa la tête en vitesse, voyant le paysage défiler à toute allure et sentant les murs des habitations lui frôler le visage. Et lorsqu’il tourna le regard pour voir celle qui le maintenait en place, il eut un mouvement de recul en se laissant tomber de l’animal le transportant. Grognant de rage, l’homme reprit sa première forme bestial. Déployant ses ailes au milieu d’une plus grande allée, retrouvant ses écailles, ses cornes et ses crocs, le dragon était revenu. Et devant la créature dressée au milieu du passage, la majorité des poursuivants se stoppèrent net alors que l’un d’eux, sûrement élancé trop rapidement, tenta de se faufiler près de la créature pour continuer de suivre les fuyards. Mais d’un coup de crocs, la bête saisit le cavalier avant de l'envoyer voler à l'opposé, le laissant s'éclater contre un mur, lui brisant les os dans le choque. Puis, les muscles tendus, les babines retroussées, les flammes commençant à recouvrir son corps; la bête se faisait à nouveau menaçante.

Elle était prête à sauter sur les cavaliers pour les déchiqueter comme leur confrères seulement, après une simple impulsion, le dragon perdait à nouveau sa dangerosité pour redevenir le trois-yeux qu’il était. Retombant alors pied nu au sol, le vent frais sur sa peau lui rappela rapidement son état.

- “Et merde !” hurlait-il avant de tourner les talons pour attraper sur le corps broyé un poncho en s’en couvrir.

La stupéfaction de ces changements d’état rapide semblait avoir troublé une fois de plus les opposants qui hésitaient à nouveau à tirer, ou non, jusqu’à ce qu’un vieil humain pointe son arme sur Camillius. Conscient que dans son état actuel, il n’a aucune chance de l’emporter face à ces hommes armés, l'ancien dragon décide de prendre la fuite. Grimpant sur le cheval de l’homme au main qui avait attendu, stupéfait de la scène, il hurlait au duo de pirate :

- “Allez ! On bouge !”

Puis un tir d’arme à feu retentit, une balle vint effleurer la croupe d’un des chevaux qui, dans un hennissement de peur, se lançait au grand galop vers la sortie de la ville.
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Alors que Davinia s'en allait avec l'inconnu à l'arrière de sa monture et que je la suivais de près, l'homme draconique se transforma à nouveau, montrant sa férocité mais aussi l'instabilité de son état. Je m'arrêtai à son niveau pour le récupérer une fois sa forme humaine retrouvée, et nous reprîmes la direction que mon alliée avait déjà entamée. Les balles fusaient, d'abord avec hésitation, puis avec plus de conviction mais moins de précision, la faute aux chevaux faisant de leur mieux pour nous rattraper et dont l'équilibre était approximatif sur le sol en terre. Près d'une vingtaine de mètres nous séparait des forces armées mais les portes de la ville, menant au désert, étaient bientôt à notre portée. Les sabots de nos montures foulaient enfin le sable qui gagnait en température au fur et à mesure que le soleil s'élevait dans le ciel, et visiblement cette limite entre l'étendue désertique et la ville suffit pour décourager nos poursuivant, cependant mon ouïe fine me fit parvenir une dernière menace avant que le vent chaud ne se fasse trop violent.

"- Osez fouler à nouveau le sol de cette ville et le sang coulera ! Vous là-bas, allez me saisir leur équipage et ce qu'ils ont à bord." cria le vieil homme dans notre direction avant de s'adresser à un de ses subordonnés.

Voilà que nous étions à nouveau dans le désert, Davinia et moi, cette fois en compagnie d'un inconnu des plus étranges. Ce dernier n'avait aucunement hésité à s'en prendre à des innocents, mais étonnamment, cela ne me faisait ni chaud ni froid. J'avais presque trouvé ça grisant, jouissif, comme sensation de puissance. Les minutes, puis les heures, passèrent, sans que beaucoup de mots ne soient échangés. Enfin, à bout de force, une grotte fit son apparition parmi les dunes de sable, et elle sembla être l'opportunité parfaite de faire une pause et d'établir un nouveau plan. Et d'essayer de se retrouver aussi, accessoirement, les vivres nous manquaient et il allait falloir rapidement improviser une solution...
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