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Manfred plus trop à la montagne



Voilà quelques semaines que l’Atout faisait secrètement suivre l’une des flottes du Malvoulant, dont les activités lui semblaient être curieuses. Si toutes les flottes de l’empereur agissaient de la sorte, Ragnar estimait qu’il fallait tous réellement les éradiquer de cette planète. Ainsi, le monde se portera sans doute mieux. Chemin faisant, entre filatures et enquêtes de voisinage, les hommes de l’ombre au service de la révolution s’arrêtèrent à Winter Island, vestige de du défunt empereur d’Ivoire. Sans trop s’interroger sur la question, il comprit largement les motifs qui amenaient les sbires de Teach en ces lieux.  

Quelques semaines que la révolution observait les raids des pirates sur cette œuvre géologique glacière. Ragnar avait eu l’autorisation de s’en prendre à Teach, à condition de s’allier aux bonnes personnes et d’avoir une stratégie en béton. Ce que ses collègues du DRAGONS ignoraient encore, c’était ce qu’il projetait avec Winter Island. Chaque chose en son temps, il fallait à présent se rendre en ce lieu qui sera celui de la déclaration de guerre officielle contre l’empereur considéré comme le plus maléfique de son ère. De fines gouttelettes de sueurs froides parcouraient le dos du révolutionnaire en réalisant l’enjeu de ses actions.  

Son navire enfin prêt à quitter Aeden, il partit accompagné de ses hommes, puis de Yukikuraï, Rogers et Kardelya qui les avait rejoints à la base. Son équipage, se présentant comme une flotte - quand on savait que les révolutionnaires cités avaient des soldats à leur commandement -, commençait à prendre de l’ampleur.  D’après les renseignements des services secrets de la révolution, un second raid n’allait pas tarder à revenir sur l’île de glace. Objectif pour Ragnar et ses alliés : arriver avant pour se présenter et les défendre.  

Le Capitaine Red, ressuscité parmi les morts, avait quasiment retrouvé son pouvoir et son autorité d’antan. Cette énième aventure, quelque part, représentait l’occasion pour chacun des acteurs de se perfectionner avant la date fatidique. À l’instar de l’aveugle qui l’accompagnait, Jeska, qui ne semblait pas gênée par son handicap. Comme le disait le révolutionnaire, le monde ne lui a jamais été aussi visible que lorsqu’il était aveugle. Le fruit de l’œuf lui permit de retrouver la vue, mais il retenait un bon souvenir de sa vie d’avant. Il existait femme dénommée Boïna, faisant trembler les plus grands rien que par son nom, et pourtant privée de la vue également.  

***

La vigie, tenue par Yami, annonça l’arrivée prochaine sur Winter Island, le tout en se prenant des rasades de rhum pour se réchauffer. Voilà quelques temps que les températures étaient assez faibles, signe qu’ils se rapprochaient de leur destination. La plupart des hommes n’étaient pas à l’aise avec ces températures et s’était vêtu de tenues chaudes et épaisses. De son côté, couvert également, l’Atout semblait supporter ce froid avec une facilité déconcertante. Suelto expliqua aux quelques curieux qu’en contrepartie, Ragnar supportait très mal les fortes chaleurs.  

La cartographie de l’île n’était pas encore optimale, mais certaines zones demeuraient difficiles d’accès. Les navires se dirigèrent vers le sud-est de l’île, décrite comme étant la plus douce au niveau des températures, mais surtout la plus paisible. La preuve étant, les quelques curieux partirent en courant en apercevant l’approche de la flotte. Les chaloupes jetées à l’eau, la petite troupe sauta dessus pour effectuer le reste de la traversée. Il ne restait plus qu’un demi-nœud de rame avant d’accéder à la terre ferme. En effet, cette partie de l’île était la seule où la terre était encore partiellement visible.

- Notre seule chance est de ne pas être arrivés avec l’étendard de Teach en canonnant les abords de l’île. Ne sortez aucune arme et ne montrez aucune animosité. Le prince sera rapidement averti de notre arrivée, tâchons d’être bien perçus, fit l’Atout en guise d’introduction d’un air assez décontracté, comme son à son habitude.  

Ragnar sentit des auras meurtrières autour d’eux. Au sein de ce village paisible, certains avaient développés des qualités d’assassin pouvant tuer de sang-froid. Par ailleurs, il remarqua des villageois se déplacer d’une manière très efficace en s’aidant de la brume environnante. La rudesse de l’environnement et les attaques d’un empereur ont forcément façonné des soldats de l’ombre. Le révolutionnaire lança la marche en levant les mais en l’air en guise de paix. Ils passèrent ce village sans encombre. Ils vivaient essentiellement de l’agriculture et ne semblaient pas hostiles tant que l’on venait de manière sans mauvaise intention.

***

Plus ils avançaient et plus la neige et la glace se faisaient denses. La marche devenait longue et pénible au fil des heures. Certains se plaignaient de ne plus sentir leurs membres, mais s’arrêter était synonyme de mort. Avec des coups de pied bien placés, l’Atout poursuivait avec sa petite délégation. Il fallait persévérer car la route n’était plus très longue. Pour redonner aux hommes la force de dépasser leurs limites, Ragnar pointa du doigt les sommets des palais visibles à travers les bois enneigés. Des sourires firent leur apparition.  

L’effort ne resta pas vain. Au bout du sentier, après une quarantaine de minutes, les révolutionnaires arrivèrent en-face d’un pont, accueillis par une palanquée de soldats hautement armés. Il y avait également des loups féroces. Naturellement, l’Atout ordonna l’arrêt de la troupe et resta immobile en s’attendant à ce que l’un des soldats prenne la parole. Il n’en était rien. Ils restèrent muets et regardèrent les étrangers sans expression particulière. En y regardant d’un peu plus près, ces soldats ressemblaient à des moines, ou du moins pas à des soldats particuliers.  

- Ce p’tit bled va m’plaire, j’le sens... Bonjour messieurs, je souhaiterai m’entretenir avec votre prince.  

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Le nouveau monde. J’étais dans le nouveau monde. Moi qui n’avais pas fini de remonter Grande Line, je me retrouvais à nouveau d’un côté de red line où je n’avais encore jamais été. Si j’avais trouvé que la mer changeait bizarrement sur Grande Line, me voilà servis. Alors qu’un petit peu avant, il faisait plutôt bon, voilà que maintenant il neige. La température descend en flèche. Il faut bien vite enfiler nos couches. D’après ce qu’on a dit, on se rend sur une ile hivernale. Apparemment, quand on approche d’une ile on rentre dans son influence. Ce qui explique la chute des températures.

L’ile que je vois apparaitre est gigantesque, bien plus grande que la majorité des iles que j’ai déjà pu visiter. Elle est tout en nuance de blanc, de bleu clair et de gris. C’est magnifique. J’ai toujours aimé l’hiver. Sur mon ile natale, lors des hivers on avait toujours un petit mois de neige. J’adorais cette période où tout se pare de blanc immaculer, jouer dans la neige, suivre la piste du gibier. Il faut dire que je suis né en pleine tempête de neige. Mon nom neige sombre vient de ce jour. Ça me rappelle des souvenirs. Je profite de la morsure du froid sur mes joues, quand je vois passé Canaille.

« Hé Canaille, ça va ? Comment est-ce que tu supportes le froid avec ton nouveau pouvoir ? Tu as l’impression que ça change quelque chose ? Tu as l’impression que tu commences à comprendre ton fruit ? »

Je retournai à ma contemplation de l’ile qui grossissait à vue d’œil. Nous avions eu un briefing au début de notre voyage, mais je vous avouerai que je n’ai pas bien écouté. De longues semaines nous séparaient encore de ce moment. Tout ce que je me souvenais, c’est qu’on était censé aidé la population locale contre les raids incessant d’un empereur ou de ses flottes. Si on nous avait briefé sur la cartographie de l’ile, sa politique, ses habitants, j’avais dû m’endormir, car je ne me souvenais de rien. J’allai voir Kardelya, une révolutionnaire proche de Ragnar, que j’avais déjà côtoyé également.

« Salut Kardelya. Dis ? Tu sais des choses sur cette ile ? Elle est gigantesque et d’ici on ne voit que des parois de glace. Comment va-t-on pouvoir accoster ? »

Bientôt le brouillard s’invita et l’air devint subtilement plus chaud. Les nappes de brouillards joueuses nous dévoilaient ou nous masquait la vue, faisant apparaitre et disparaitre les éventuels dangers. Malgré cela, nous jetâmes l’ancre dans ce coin de l’ile brumeux. Nous dûmes utiliser des barques pour débarquer. Ce n’est jamais ce que je préfère, la navigation en barque.

Arrivé sur la terre ferme, je suis presque déçu que la neige ne soit pas plus épaisse que cela. Cependant, nous nous mîmes rapidement en route et je n’eus pas le temps de m’apitoyer sur mon sort. Comme j’eu à peine plus le temps d’observer la faune et la flore qui semblait totalement différentes de ce que j’avais déjà pu observer. Cependant, le plus fascinant c’était ce brouillard. Il semblait vivant enroulant ses tentacules blanchâtres un peu partout. Il semblait doté d’une vie propre, masquant ou créant des ombres. Cela donnait la fâcheuse impression d’être suivis.

« Dites Monsieur Red ? Vous n’avez pas l’impression qu’on nous observe ? »

J’avais du mal à capter cette présence avec mon Haki. L’aura que je sentais était semblable à celle des animaux et à la fois différente. Je n’arrivais pas à me décider sur l’identité de ce qui nous suivait. Animal, humain ou les deux ?


Manfred plus trop à la montagne  229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Manfred plus trop à la montagne  Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Manfred plus trop à la montagne  Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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-Ouais, y'a des bestioles par la. Des prédateurs qui chassent en meutes et qui nous ont repérés. Peut être des genre de loups. La dernière fois que j'ai croisé cette sensation de dents affamés rodant dans une brume glaciale c'était à Impel Down... Mais la, je sens aussi des gens...

L'ambiance se refroidit encore d'un cran, un phénomène plutôt étonnant vu le froid mordant et le vent qui tente avec obstination de nous transformer en congères dés qu'on arrête de progresser dans la neige. Bon, avec une ile en forme de flocon de neige on se doutait un peu qu'on risquait de se cailler les miches, mais maintenant qu'on est dessus, même les tenues en peau de phoque trouvés à prix d'or a un chasseur de baleines sur Armada commence à montrer leurs limites. On se pèle, et mon dernier séjour dans la glace ne m'évoque pas vraiment de bons souvenirs...

-Bon, c'est plus possible. Ragnar est sympa mais faut pas pousser, si on continue à l'attendre ici on sera tous congelés sur place quand il reviendra.

J'aime bien le môme Ragnar, même si je n'ai toujours pas compris quelle pénurie de personnel à pu conduire l'armée révolutionnaire à le nommer chef de guerre, il aurait mieux valu l’appeler Chien Fou, comme Tahar... En tout cas, si sur le moment il paraissait assez logique de le laisser partir négocier en avant avec le roitelet local, fort de son étiquette de révo défenseur des peuples opprimés et sans avoir a justifier la présence a ses cotés d'un groupe de pirates un peu trop connu, maintenant qu'on se retrouve à sautiller sur place dans le blizzard en se demandant a quel moment nos doigts vont congeler, l'idée semble nettement moins brillante.

Enlevant un de mes gants à coups de dent, je plonge ma main dans mon manteau ou j'ai rangé la carte de cuir pour éviter qu'elle ne gèle et ne se brise dans nos mains, avant de la déplier devant moi pendant que tout le groupe se resserre façon troupeau de manchots, pour essayer de mutualiser la lutte contre le froid.

-D’après la carte de l'ile il y a des coins vachement plus accueillant que celui la. On a débarqué à l'Ouest, en plein sur ce dessin de forêt. Et sur la branche d'a coté, au Nord ouest, il y a un dessin qui ressemble vachement à un jet d'eau, avec un peu de bol c'est des sources chaudes et c'est pour ça qu'on nage dans le brouillard.  
-Y'a aussi un dessin d'une vache qui a l'air salement bizarre.
-Bah, quelqu'un a peur des monstres ? Non ? Bon alors c'est décidé. On laisse un bonhomme de neige pour Ragnar avec une flèche, et on met les bouts.
-Et pour les gens et les loups ?
-On a pas vraiment le choix, moi personnellement je leur courrai pas après, des mecs qui dressent des loups ça sent les types qui adorent piéger le touriste dans des fosses pleines de pieux ou tendre des câbles en travers des arbres. S'ils se montrent on discutera, pour l'instant je veux juste recommencer à sentir mes orteils

Et puis de toute façon il faut qu'on trouve un meilleur endroit pour débarquer. On s'est loupé parce  que c'est la première fois qu'on vient, mais les gars du Malvoulant eux, ils sont déjà venus. Ce qui veut dire que s'il y a un meilleur endroit pour arriver sur l'ile ils le connaissent, et qu'on a intérêt à le trouver avant eux...


Dans les forêts autour de nous, une série de hurlements à glacer le sang nous entourent, porteur d'un message tout à fait universel et interspécistes "J'ai les crocs et tu correspond parfaitement à mon régime alimentaire"... Je connais des loups qui vont êtres salement déçus de rester sur leur faim.
-Putain ! En plus avec ce froid pas moyen de faire parler la poudre..
-Tu croyais que ton couteau c'était pour faire joli ?

En tout cas je suis content d'avoir retrouvé les gars, y'avait un certain mauvais esprit qui m'avait manqué.

-Jeska ? Pas encore congelée ? Tu nous ouvres la voie ? De toute façon comme avec le brouillard on y voit quedalle, c'est encore toi la mieux lotie...  
-Si on était dans une forêt normale on pourrait regarder la mousse sur les arbres pour trouver le Nord Ouest. Mais y'a de la neige partout...
-Allez en avant. Celui qui se fait mordre par un loup paye à boire.

Et pendant que les hurlements de mauvais augure se rapprochent en signalant que la chasse est lancée, le petit groupe se met en marche à la queue leu leu, se traçant péniblement un chemin dans un mètre de neige, droit vers la branche voisine du flocon de neige et peut être ses bains chauds.




Dernière édition par Red le Sam 3 Juil 2021 - 14:41, édité 1 fois
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Je n'aime pas la neige. J'y ai mon lot de mauvais souvenirs. Et puis, c'est froid. Ca crisse sous les bottes. Ca trempe les habits. Bref, pas mon élément. Je suis une fille de South Blue, moi! J'ai plus l'habitude des températures élevées. Le froid sec et mordant qui vous gèle la morve dans les narines, merci, mais non merci! Je laisse ça à ceux qui aiment! Présentement, je préfèrerais être assise au coin d'un feu à boire un bon chocolat chaud, tout en pensant aux malheureux qui se caillent les miches dehors. Triste réalité! C'est moi la pauvre hère qui grelotte dans le froid et le vent.  Je suis Red et le petit Yuki en espérant qu'on trouve un refuge. Je l'aime bien le petit révolutionnaire, il est mignon. Naïf aussi, car ça fait bien une heure que des types nous suivent. Ils arrivent à masquer leur odeur, et pour ce qui est du bruit, il avancent en même temps que nous, ce qui fait que le son de nos propres pas masque les leurs. Mais j'ai réussi à les entendre car j'ai l'ouïe très fine. Normal quand on doit compenser sa cécité. Quant aux loups, ça ne me rassure guère. Dans le nouveau monde, une bête sauvage peut vite être une menace pour un aventurier inexpérimenté. Alors une meute…

Fort heureusement, on me parle de sources chaudes et immédiatement, mon entrain naturel reprend le dessus. On peut même m'entendre chantonner "sources chaudes, sources chaudes!" à tue-tête. Je prends donc la tête de la bande, à fendre l'épais manteau neigeux. Quand soudain, mon Echo Sonar Wave m'indique quelque chose d'étrange au sol. En effet, sous la neige, je sens qu'il a été aménagé quelque chose. Un piège? Je m'arrête et tous m'observent en silence. Je tends l'oreille. Et j'entends de nouveau un hurlement lupin. C'est alors que je réalise ce qui nous arrive. C'est rudement sournois! Ce ne sont pas des loups, qui hurlent à la mort, mais des hommes qui imitent des loups! C'est très bien fait, même moi, qui a une oreille très sensible, j'ai mis du temps à me rendre compte du truc. Ils font ça dans le but de nous faire tomber dans une embuscade. En effet, inconsciemment, on a tendance à bouger de façon à mettre la source de danger tout droit derrière nous. Quel que soit l'ennemi, il a réussi de cette manière à nous amener exactement où il voulait. Et j'ai bien peur qu'il soit trop tard.

"Bon, les gars, ça pue. On vient de se faire avoir. Devant nous, sous la neige, il y a des pièges. Et ils ne devraient pas tarder à nous tomber dessus. Soyez prêts!"

Grands Dieux, je déteste vraiment la neige!

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Winter Island... Le Nouveau Monde... bien des endroits que je n'ai pas ou peu visité et ça m'enthousiasme autant que ça me stresse. D'une part, je suis toujours très curieuse et impatiente de découvrir de nouveaux endroits, même si je tâche toujours de réfréner "visuellement" mon enthousiasme. Mais d'un autre coté, un nouvel endroit est aussi synonyme de nouveaux dangers, d'un terrain inconnu et donc d'un temps d'adaptation, d'études et d'analyse pour ne pas se retrouver dépassé ou risquer la mort bêtement.

J'observe une carte dans un coin du navire, avec ma navigatrice et bras droit, Skela, la Tontatta décortiquant la carte de l'endroit où nous nous apprêtons à accoster. Elle et moi ne connaissons pas l'endroit, mais la navigatrice arrive à mieux analyser les courants marins et la géographie, pour m'indiquer clairement la direction et la position sur la carte.

Je lève la tête vers une voix familière, à savoir Yukikurai, un révolutionnaire avec qui j'avais fait une mission il y a peu de temps.
Je tourne la tête vers les cotes enneigées, réfléchissant un moment:

- Bonjour Yukikurai.
Hum... Difficile à dire, mais pour avoir déjà posé le pied sur une île avec ce genre de climat, je pense que le meilleur "confort" que l'on puisse avoir, c'est encore de jeter l'ancre dans un port ou une zone habitée, pour pouvoir tranquillement se préparer et laisser notre corps s'adapter à la température. Certes, ce sera plus voyant, mais si nous faisons l'inverse et nous posons à l'écart de toute civilisation, on risque de se perdre et de mourir de froid...
Avec le contexte actuel, je me dis qu'il serait intéressant de prendre contact assez vite avec les dirigeants de l'île, d'une part pour avoir des informations rapides et précises sur l'île, mais aussi pour éviter des querelles et interrogatoires en plein milieu de notre mission.


Jotunheim... Le temps passe de plus en plus depuis cette mission-kamikaze sur la prison-iceberg, mais j'ai encore l'impression que c'était hier... J'imagine que l'on se souvient plus facilement de ces expériences de "mort imminente" que d'autres choses...

Au débarquement, il y a clairement plusieurs groupes qui se font et je choisi assez naturellement de suivre Ragnar dans son ombre, surtout en apprenant qu'il part en mission diplomatique.
Je me rappelle de notre expérience sur Parisse et je me dis que nous ferions encore un bon binôme ici, en instaurant un certain climat de confiance avec les autorités locales, tout en récoltant de précieuses informations.
Bon, je pense que là encore, je vais principalement le laisser parler et écouter en silence, mais je vais tâcher quand même de me préparer à intervenir au cas où.

Emmitouflée dans mon manteau, Skela abritée dans une de mes poches, nous partons pour une longue marche avec mon capitaine et je ressens bien vite les désagréables sensations du froid s'insinuant dans la moindre parcelle nue de mon corps... Je suis tellement plus climat tempéré moi... Vivement que l'on termine cette mission, que je puisse lézarder dans un bon bain chaud...

Les heures défilent, mais je fais confiance à mes jambes pour tenir pleinement debout: si elles me lâchent, c'est tout mon corps qui suit derrière, très clairement.
Nous arrivons finalement à un pont, devant lequel se trouvent des soldats et... des créatures que je peine à identifier dans le blizzard permanent.
Bon... Ragnar entame bien vite le dialogue et je ne vois guère de choses à rajouter, mais je commence cependant à générer du vent autour de notre groupe, un courant vraiment léger, comparé au vent glacial nous cinglant depuis le début. Mais comme ça, je peux facilement déployer mes pouvoirs par le biais de mon champ éolien, pour nous protéger du moindre assaut.
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- Grâce aux explications que tu m'as donné sur la façon de forger, je commence à entrevoir de nouvelles possibilités ! Fit la jeune femme en tremblant de tout son corps dans le froid consternant des alentours. Elle avait froid. Et il lui semblait qu'elle n'avait jamais eu autant froid de toute sa vie. le bout de ses mains pourtant dans ses gants de type moufle devait avoir bleuît lui donnant l'impression d'en avoir perdu l'usage. A chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, s'échappait une fumée blanche typique des températures négatives, et même avec l'écharpe et le lourd manteau fournit par son capitaine, elle crevait d'engelures et restait frigorifiée.

Elle détestait déjà ce pays avant même de l'avoir accosté. Un peu bougon, surtout taiseuse, elle suivit le mouvement quand on mit pied à terre. Elle avait conscience d'être avec des pointures qui n'avaient peur de rien, mais elle ne voulait pas faire de mauvaises rencontres elle. La seule chose rassurantes, le seul mouvement qui lui apportait du bien être, fut de plonger sa main dans la sacoche à sa taille, qui contenait des métaux de base qu'elle ingérait. A chaque fois qu'elle arrivait à digérer l'une de ses petites billes, elle sentait une chaleur diffuse dans son estomac, remontant jusque dans son œsophage, et parfois même lui donnait des brûles d'estomac qui étaient de bon alois.

- Terre en vue ! Cria quelqu'un. Et ce fut le signal du grand débarquement sur Winter Island. Et Canaille se demandait déjà pourquoi elle avait approuvé ce plan à la con. Elle ne s'était sans doute pas douté que dans l'équation, une terre gêlées, et une neige à pierre fendre, viendrait lui pourrir l'existence.

Si on comptait en plus de ça les loups et les bêtes, les pirates qui n'allaient pas tarder à rentrer en scène, et les sauvages d'autochtone qui pouvaient les ceuillir à tout moment, sans savoir qu'ils étaient venu animés des meilleurs intentions ... Bref, tout ça lui paraissait sacrément foireux, mais n'étant que la petite dernière du lot, une des plus faiblardes et inexpérimenté du groupe, elle se tût. Suis les ordres Rogers, fais toi oubliée quelques temps, t'es pas non plus le quidam moyen dans la révolution. Depuis qu'elle était devenue l'excuse du Secret, elle prenait son rôl bien au sérieux.

Et cette excursion à Winter Island, elle se sentait obligée de la faire. Pour la cause d'abords, pour elle ensuite, et enfin pour son patron qu'elle représentait, Rafaelo Di Auditore. Alors quand Jeska causa d'une possible attaque, malgré la tempête de neige qui leur brouillait la vue, elle activa le pouvoir de son fruit. Une épaisse fumée se dégagea de son corps qui montait en température. Elle semblait crépiter, puis elle plongea les mains dans son buste pour en sortir deux lames parfaitement jumelles, de bonnes factures. Capable de déchirer os et tendons, ou bien de porter un coup létal à un monstre sauvage.

Ne restait plus qu'à voir qui venait sur le groupe, s'il était un ennemi inconscient de ce qui l'attendait, il aurait une sacré surprise en découvrant l'acceuil qui lui serait reservé. A vrais dire elle comptait surtout sur Yukikurai, Jeska, Kardelya et Red pour assurer ses arrières et ses avants. Ils savaient y faire niveau baston, ses quatre là.
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- Qui êtes-vous ? demanda l’un des soldats. Si l’on vous a laissé venir jusqu’ici, c’est uniquement parce que vous n’avez montré aucun signe suspect.  

Perplexe, l’Atout retira sa capuche pour montrer son visage. Entraînés face à toute épreuve, les soldats ne tremblèrent pas mais les palpitations cardiaques ne trompaient pas. Après tout, ils faisaient face au chef des armées de la Révolution. Ils avaient laissé des hommes tels que lui et Red, ainsi que leurs compagnons pas moins dangereux. Kardelya elle-même était prête à bondir à la moindre occasion. L’ambiance était jusqu’ici assez froide, voire pesante, mais là c’était assez glacial. Les étrangers, comme dans la plupart des îles reculés du monde, n’étaient pas très bien perçus. Cependant, le révolutionnaire venait avec une bonne nouvelle.  

- Pourquoi est-ce que le prince voudrait te voir ?  

L’atout esquissa un sourire.  

- C’est une question assez pertinente que tu me poses, soldat. Les caractéristiques climatiques de cette île font qu’elle se recouvre rapidement de glace, sauf que cela n’a pas été suffisant pour tromper mes yeux.  

Certains d’entre eux commencèrent à baisser les yeux.

- Le temps presse, messieurs. Si vous nous avez laissé venir jusqu’ici, c’est uniquement parce que vous aviez l’espoir de trouver de l’aide.  

Sur ces paroles, les soldats aux visages fermés présentaient maintenant des visages fatigués et livides. Quand la flotte d’un empereur vous attaquait pendant autant de temps, sans relâche, on imaginait aisément qu’il n’était pas possible de rester impassible. Ces hommes et ces femmes étaient usés et craignaient pour leur vie. Ils avaient certainement vu des proches périr sous leurs yeux. Le chef de cette troupe se détacha pour escorter la petite délégation révolutionnaire, composée uniquement de Kardelya et de Ragnar, suivit le soldat en question. Les autres révolutionnaires partirent à la rencontre des alliés pour les informer.

À l’entrée du palais, le moine repartit en demandant d’attendre face aux portes. Celles-ci s’ouvrirent quelques instants plus tard, donnant accès à un immense couloir. Bien que les températures restèrent négatives, elles devinrent un peu plus agréables qu’à l’extérieur. Les deux révolutionnaires furent rapidement emmenés dans une grande salle où se prenaient certainement l’ensemble des décisions. Une grande table ronde faite de glace, sculptée avec une grande précision. La glace semblait anormalement solide et étant donné les températures, n’était pas prête de fondre.

Quelques instants plus tard, une palanquée d’hommes entra et s'installa sur les hautes chaises tout autour de la table. L'Atout ne reconnut que le prince Balthazar, le regard fermé. L’entretien commença aussitôt. Un prêtre commença d’un ton condescendant, sans prendre la peine de faire les présentations. Ragnar eut une légère pointe d'agacement mais se contint pour le bien de la mission. Cela ne devait pas durer pour autant. D’une voix rauque qui surpassa celle de son interlocuteur et de l’assemblée, l’Atout mit fin à cette mascarade.  

- Balthazar. N’es-tu pas le prince de cette île ? Brisons la glace entre nous et parlons franchement. Ces manières supposées m’intimider ne font que m’agacer, conclut-il d’une voix sanglante.

L’un des prêtres se leva.

- Le prince Balthazar n’est pas l’autorité suprême de ce royaume !

- Vous ne prenez pas le mesure de ce qu’il vous arrive, messieurs. Je n’ai pas le temps pour ces enfantillages de bas étage. D’un instant à l’autre, l’armée de Teach viendra de nouveau mettre votre île à feu et à sang. Avez-vous préparé une défense de quoi riposter ? La Révolution et ses alliés vous propose leur aide et vous accueillez presque comme des ennemis. Ne soyez pas en froid avec les seules personnes qui souhaitent réellement vous aider.  

- Nous aider ?...

- Si vous laissiez les gens parler, vous tomberiez peut-être de moins haut, marmonna le révolutionnaire dans sa barbe.  

Un signal d’alerte retentit soudainement. Ragnar supposa qu’il s’agissait d’un signal d’alerte étant donné les réactions apeurées des hommes qui se présentaient face à lui. Cela devait certainement annoncer l’arrivée imminente d’une flotte.

- Le temps presse, reprit le révolutionnaire. Je ne vous demande que deux choses : que Winter Island soit affiliée à la Révolution, puis d’exceptionnellement me laisser diriger vos armées. Concernant la seconde demande, ce sera la première et dernière fois. Pour ce qui est de la première, j’espère quelque chose de plus permanent.  

Alors que les vieillards se concertèrent, le prince se leva sans que personne ne le remarque, sauf Ragnar qui ne le quitta pas des yeux un seul instant.

- Entendu. Nous acceptons cette proposition, répondit le prince.

Un court silence interrompit tous les bavardages, avant qu’une déferlante de haine se retourna contre le prince. Ils pestèrent le fait qu’il ne devait pas prendre de décision, qu’il n’était pas roi, que cela concernait l’île et qu’il n’était pas disposer à décider pour cette dernière...

- Vous refuserez donc les seules personnes qui ont pris la peine de se déplacer jusqu’ici pour proposer leur aide ? Maintenant, répondez à ma question, ô membres du conseil : depuis les attaques de l’armée du Malvoulant, qui a pris à la peine de nous aider, ou ne serait-ce que de nous écrire ?  

Le silence.  

- Combien de fois ai-je dû me déplacer pour négocier divers contrats commerciaux ? Des traités ? La réponse est SYS-TE-MA-TI-QUE-MENT. Personne ne se soucie de nous. Personne ne nous finira son aide. La Révolution nous tend la main, on la saisira. Mes défunts parents partageait des idées communes avec certaines pontes de cette idéologie. Que ce soit le Gouvernement Mondial ou les autres nations, tous nous ont tourné le dos. N’en avez-vous pas marre de courber l’échine ?  

Initialement tous fiers comme des coqs, ils finirent par baisser la tête. Le signal s’intensifia. Les bras croisés, bien ancré sur son siège, le révolutionnaire envoya un message fort. Il ne bougerait pas le petit doigt sans l’autorisation de l’ensemble des personnes ici présentes. Il avait d’ailleurs bien compris que l’autorité du prince était sapée par ces individus. C’était l’occasion pour lui de retrouver le pouvoir qui lui était normalement légitime. Les prêtres semblaient confus, incapables de prendre une décision censée en temps de crise. La demande de la Révolution, à cet instant précis, n’était entièrement dû au hasard non plus. La détresse permettait bien des choses.

- Ragnar, reprit le prince, débarrassez-nous de ces ordures.  

L'Atout esquissa un sourire. Kardelya et lui-même se levèrent sans pipier et empruntèrent la porte de sortie. L’assemblée resta silencieuse. Il était temps pour Winter Island de devenir une grande nation. Un royaume capable de repousser les attaques d’un empereur. Il était pour Red, Jeska et la Révolution, de déclarer la guerre au Malvoulant. À partir de ce jour, le monde allait connaître un grand bouleversement dont l’histoire se rappellera.



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De quelques pichenettes dans le vide, j'envoie une série de shigan frapper la neige sur une zone à trente pas devant nous, et l’instant suivant, tout un groupe de mâchoires d'acier jaillit de la neige pour se refermer avec un bel ensemble de claquements sec à l'endroit que j'ai touché. Des pièges tout à fait monstrueux qui semblent moins destinés à la chasse et à la prise de gibier qu'à trancher net les deux jambes ou le bassin du pauvre type qui viendra marcher sur le déclencheur.

Et s’apercevant que leur embuscade va faire long feu et qu'on a pas l'air particuliérement décidés à marcher dans leurs chausses trappes, les types qui nous suivent à la trace se décident à passer immédiatement à l'assaut. Jeska hurle un avertissement, et l'instant d’après tout le monde se jette à couvert derriére les arbres les plus proches pendant qu'une pluie de projectiles jaillit du brouillard tout autour de nous.

Des projectiles adaptés au milieu local. Pendant que nos flingues aux mécanismes gelés s’avèrent uniquement utiles comme gourdins, nos assaillants doivent utiliser des arcs ou des lances harpons, et nous balancent des pointes de glaces taillées pour embrocher un homme et ne pas pouvoir être retiré aisément. Et pendant que plusieurs d'entre elles viennent exploser en rencontrant mon Tekkai qui en a vu d'autres, c'est au tour des loups et de leurs maitres de surgir des bois et du brouillard à notre rencontre.

Et comme l'a noté Jeska, il est assez difficile de différencier les deux. Les loups sont d'énorme bêtes à la fourrure blanche et aux yeux rouges, aussi massif que des poneys et certainement capables de dévorer un type complet pour le gouter. Au milieu de la meute, leurs dresseurs courent à leur coté, avec des habits recouverts de la même fourrure blanche pour se planquer au milieu de leur bête, à peine trahie par l'éclat de leurs armes de glace, en tout cas pour ceux qui ne bénéficient pas de l'empathie...

Le probléme évidemment, c'est qu'il est maintenant clair que tous ses types n'ont rien de pirates, et qu'il serait donc de mauvaise politique de tous les massacrer, tant la négociation que Ragnar est en train de mener serait probablement gâché par un tas de cadavres indigènes tués par leurs nouveaux alliés de fortune...

Libérant mon pouvoir, je lâche sur le sol une vague de ténèbres qui file à la rencontre de nos assaillants comme une nappe de brouillard dévalant une pente montagneuse, en un instant le sol sous nos pieds n'est plus fait de neige scintillante et poudreuse, mais une mélasse noire et brumeuse ou l'on commence à patauger et à s'enfoncer comme dans un marais ou des sables mouvants, une mélasse qui couvre la zone en filant jusqu’à nos attaquants avant qu'ils ne nous tombent dessus, tentant de les ralentir sans vraiment y parvenir complétement. Si les humains se mettent à patauger et avancent avec difficulté, les loups surmontent le probléme sans soucis et sont déjà sur nous.

Sur moi.

Un chef de meute fait un bond de géant pour m'atteindre et vient refermer sa gueule sur un bras que le Tekkai rend plus dur que l'acier. Les dents ripent, le bête grogne, secoue la gueule pour tenter de m'arracher le bras ou de me renverser, massacrant la fourrure qui me protège du froid pendant que je lui attrape le cou avant de lui coller une grand claque derriére l'oreille pour lui exprimer mon mécontentement d'un grand coup de Haki.

-MÉCHANT LE CHIEN ! COUCHÉ !

Mon cri stoppe net l'assaut de la meute, les loups se figent en pleine course ou en plein vol, tombant dans le brouillard noir comme s'ils venaient soudain de trouver un câble tendu sur leur course, avant de se relever aussi sec pour s'aplatir au sol, figés sur leur cul comme de braves toutous de salon, leur regard tournés vers moi et leur chef de meute qui vient de lâcher ma main et me regarde en bavant.

S'il y a bien un truc que les animaux reconnaissent immédiatement, c'est bien le type le plus dangereux du coin. D'un geste à la troupe je désigne les trappeurs qui galèrent dans la mélasse de mon pouvoir, encore sous le choc de la perte soudaine de combativité de leurs meute de monstres.

-Chopez ces types la ! Essayez de ne pas les tuer !


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Globalement, Ragnar reste fidèle à sa réputation et gère de main de maître la situation.
Je ne sais pas vraiment ce que je fais à ses cotés à l'instant, hormis couvrir ses arrières (même si techniquement il sait mieux se débrouiller que moi), mais peu importe. Je dois apprendre à rester à ma place, qui est dans son ombre, surtout quand je n'ai rien de particulier à dire.

Il cerne très facilement les enjeux autour de Winter Island et le prince accepte rapidement notre aide, malgré les réticences de ses "conseillers", ce qui me laisse interrogatrice sur l'instant. J'ignore si c'est de l'isolationnisme de leur part, à vouloir refuser une aide extérieure... ou s'ils veulent maintenir la solitude du prince, pour le renverser à terme? Difficile à dire et très franchement, je ne pense pas que ce soit le moment d'affabuler dessus. Une grosse bataille nous attend et je ne peux pas me permettre de laisser mon esprit vagabonder ailleurs.

Après, je ne sais pas trop si c'est une bonne chose "d'emprunter" les troupes locales, qui doivent être usées des combats et du fait d'être constamment sur le qui-vive, sous la menace permanente d'un Empereur. Après, ils connaissent bien l'endroit et pourraient nous aider à placer nos troupes stratégiquement, pour bouter les pirates hors de ces terres.

Une fois hors du palais, je me rapproche de Ragnar, pour lui souffler une suggestion:

- Nous devrions limiter l'importance des troupes locales sur le front; ce sont des soldats usés qui pourraient facilement périr ou paniquer sous la pression d'un Empereur et leur confier un front entier serait le risque de perdre ce dernier assez facilement. Cependant, nous pourrions exploiter leurs connaissances du terrain, pour bien placer nos troupes sur le plan défensif, pour intercepter et repousser le plus efficacement possible l'ennemi.
En gérant efficacement la topographie de l'île et avec l'appui des locaux, nous devrions pouvoir limiter la zone de débarquement ennemi et les regrouper quelque part, pour les assaillir de positions renforcées.
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Bon, après que Red ait joué les alphas, la meute capture les éclaireurs en moins de temps qu'il ne faut pour dire Alabasta. On se retrouve donc avec une escouade de guerilleros du froid tenue en respect par leur propre horde de bêtes sauvages. Et les types comprennent enfin que nous ne sommes pas des hommes du Malvoulant, mais des alliés potentiels. Génial, un malentendu de dissipé! Mais le plus important n'est pas là pour moi.

"Bonjour! Il paraît qu'il y a des sources chaudes dans le coin, ce serait vraiment adorable si vous pouviez avoir l'aimabilité de nous y mener."

Un silence me répond. Je viens de me prendre un vent façon Winter Island qui me laisse pétrifiée sur place. Quand soudain, j'entend des murmures.
"Elle a parlé sans demander l'autorisation d'un homme?"
"Quelle impudence!"
"Les étrangères sont vraiment très…"

"Hé je suis aveugle, pas sourde!" remarque-je à juste propos.

Et de nouveau, un silence et des messes basses.
"Elle est handicapée en plus?"
"A quoi peut-elle bien leur servir?"
"Une mascotte, peut être?"

Je ne suis pas sanguine, mais je sens que mon sang est en train de bouillir dans mes veines. Au moins ça me tient chaud! Mais, présentement, il y a plus de risque que je dégoupille et que j'attaque les gens qu'on est venus sauver. Heureusement, Red désamorce la crise. Il leur pose la même question que moi et… miracle! Il obtient une réponse!

"Les sources chaudes, c'est à une demi-heure de marche d'ici, on va vous guider, il y a plein de pièges sur le chemin."

Sur le trajet, je boude, c'est quoi ce pays de débile? Sérieusement! On va sauver des abrutis pareils? D'autant plus que j'entends encore leurs conciliabules.
"Ils ont plusieurs femmes avec eux."
"Pourquoi?"
"Elles ne vont pas se battre quand même?"
"Non, elles risqueraient de se casser un ongle!"
"Ha ha ha!"
"Ce sont sans doute des cuisinières."
"Ou des infirmières."
"Ou des filles de joie?"
"Ha ha ha!"

Encore une fois, une main de Red sur l'épaule évite un drame. J'essaie de reprendre mon calme. Mais Dieu que c'est dur! Et le pire reste à venir. Car une fois devant les sources chaudes, les hommes sont autorisés à rentrer, mais un type nous refuse l'entrée, à Canaille, les autres femmes et moi-même.

"Vous ne pouvez pas rentrer, mesdemoiselles."

"Quoi, vous n'avez pas de bains mixtes?"

Je sens l'inconfort de l'homme, je l'imagine grimacer. Sans doute car je m'adresse à lui sans avoir demandé la permission.

"Non, c'est réservé aux hommes."

"Et nous, on fait quoi, en attendant?"

"Vous pourriez aller au village et aider nos femmes à préparer le repas, c'est là qu'est votre place, après tout!"

Quel connard phallocrate! Dépitées, les filles et moi-même nous apprêtons à obtempérer quand il se permet de m'en remettre un couche.

"Et vous, l'aveugle, vous feriez mieux de changer d'attitude, ce n'est pas ainsi qu'un homme daignera vous honorer!"

Je ne sais pas si Red, grâce à son Empathie, a senti germer en moi l'idée de trucider cet homme, mais le fait est qu'il me saute dessus et me plaque au sol d'une seule main avant que je ne commette l'irréparable. Je ne suis ni choquée, ni blessée. En fait, je suis soulagée qu'il m'ait arrêtée. Si mes yeux le pouvaient encore, j'en pleurerais. Mon capitaine n'a pas besoin de me le dire, j'étais sur le point de tout foutre en l'air. Sans un mot, je me relève, et la tête basse, je quitte les lieux. Cependant, j'entends les indigènes claironner.

"Ouais, c'est comme ça qu'on mate une femelle!"

Je serre les poings et les dents. Je déploie un immense effort de volonté pour ne pas me retourner et faire cesser ces quolibets et ces rires gras. J'entraine alors les autres au village où on va aider les femmes à la préparation du diner. On se retrouve donc dans une grande salle commune, entre nanas, à cuisiner le dîner de ces messieurs. On peut quitter nos épaisses fourrures, ici la chaleur est suffisante. Grâce à de nombreux brasiers sur lesquels grillent de la viande. L'odeur de la barbaque, des herbes et des légumes me fait littéralement baver, mais encore une fois, du festin que nous préparons, nous aurons le droit à une maigre portion de bouillon de légumes et d'un peu de pain.

En effet, on m'explique qu'ici, les femmes n'ont que très peu de droits. Et beaucoup d'obligations. Entre mariages arrangés (dans le meilleur des cas), interdiction de s'exprimer en public (sans l'accord du père ou du mari), l'obligation de rester dans le village et les corvées, la vie de femmes de Winter Island ressemble fort à de l'esclavage à mes yeux d'aveugle. Et les hommes ont le beau rôle. Vu qu'ils chassent et protègent l'île, ces derniers doivent en plus être respectés, si ce n'est glorifiés. Nom d'une biscotte, cette île me fout la gerbe!

Soudain, on entend claironner au loin. Les forces du Malvoulant sont là. Déjà? Instinctivement, la horde de femelles stoppe toute activité, range les plats et les victuailles, et, dans une mécanique bien rodée, va se terrer dans un abris avec les trop vieux et trop jeunes pour se battre. Et nous, de nous faire entrainer là dedans sans pouvoir sortir un mot. Nous voilà donc au milieu de gens transis de peur à attendre que les choses se passent. Mon ouïe surdéveloppée afin de compenser ma cécité m'informe de ce qui se passe au dehors. Et ce n'est pas bon. Soudain, le calme se fait. Et j'ai un mauvais pressentiment. La porte de l'abri explose et des voix malsaines arrivent jusqu'à nous.

"Coucou!"

Les hommes du Malvoulant sont là!

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Heureusement qu'elle était devenu une genre de maître dans l'art d'ignorer, et de s'en battre les ovaires, sinon il y'aurait déjà eu un meurtre depuis longtemps. Déjà, elle s'en voulait de ne pas avoir réagit plus vite lors de l'attaque succincte et mise en déroute aisément par Red, le chef tout désigné de la procession, vu qu'elles n'étaient que des femmes. En tout les cas les natifs de Winter Island faisaient tout pour l'ignorer, bien qu'avec sa grosse armure en dessous de sa cape noire doublée plume d'oie, sa capuche par dessus ses longs cheveux blancs, et sa cicatrice mangeant son œil et lui donnant l'air d'un puit sans fond, elle fut d'abords épargné, elle restait solidaire de Jeska et des autres femmes qui avaient cheminés jusqu'à ce pays froid et inhospitalier. Sa colère grimpait en flèche, à mesure que la température autours d'elle se faisait de plus en plus clémente, et qu'elle se jetait sur le minerais contenu dans un grand sac à besace qu'elle transportait depuis le départ, des volutes de fumées semblaient se créer comme sortis de nulle part, par magie, lui donnant l'air inquiétant d'un cocotte minute sur le point d'exploser.

Pour autant, l'accalmie la concernant ne fut que de très courte durée, lorsqu'un homme, ou plutôt l'un de ses arriérés aux idées patriarcales et dépassés depuis des siècle, voir n'ayant jamais eu cours dans aucunes régions civilisées des Blues qu'elle avait traversé de part en part, s'approcha d'elle comme d'un égal, et commença à taper la conversation, sereinement. Alors qu'elle était bouche bée, qu'on la prenne pour un homme quand même ? Elle n'était guère féminine, ne sentait pas bon, et avait une gueule décharnée, mais c'était la première fois qu'on la confondait avec la gente masculine. Elle fulminait mais passe encore ...

- Le pire, c'est que vous  arrivez à la supportez ainsi, tous les jours ? Elle devrait apprendre ou est sa place, décidément Maudite greluche ... Et là, la goutte d'eau déborda du vase fragile qu'elle avait mit des années à construire. Le vase représentant sa sérénité, et les remarques désobligeantes envers son sexe et une fille qui aurait pû être son amie, représentant l'eau avec lequel il avait fait déborder la cruche. Et pas de jeux de mots, j'vous venir !

- Alors déjà primo, ne m'adresse plus jamais la parole si tu tiens à la vie. Qui ne dit mot consent c'est ça ? Si j'me tais c'est pour éviter d'instruire un abrutis ... Fit-elle, sombre comme un corbeau annonciateur des plus vilaines tempêtes dans la culture orale reculée de Winter Island. Là ou la nuit est sombre, et pleine de terreur. Là ou l'on avait un nom pour les dames comme elles, qui avaient les cheveux blancs, des blessures de guerres, et un propension à la violence ; On les appelait les dame blanche, ou Hakujin josei. On disait que c'était des femmes retournée à l'état sauvage, qui étaient mortes sans l'aide des hommes, et qui revenaient hanter parfois les bourgades de WI, à la recherche de sang frais pour leur rituel impies.

Le problème avec ce genre de sornette, c'est que si une femme le croit, son fils y croira sans doute aussi. Pas très malin, la société.

- Secundo, sa place est à nos côtés, que ça te plaise ou non, mon gars. T'as pas à décidé pour une femme, de ce qu'elle doit dire ou faire. On est des êtres humains, on mange, on dort, on boit, on chie aussi. Elle haussa les épaules, bien moins énervée d'un coup.

Instantanément, la peur s'empara de l'autochtone qui bafouilla en s'écartant de Canaille, et plus personne ne vint lui adresser plus jamais la parole. Et ce fut pour le mieux. Elle ne pouvait pas discuter avec quelqu'un qui ne la traitait pas d'égal à égal, quelque soit son sexe, ou bien sa couleur d'peau. On est la révolution bordel, une infinité de dégradé noir, blanc et gris. Tous unis. Faut se respecter un minimum.

Par contre, une fois le feu de la colère passé, difficile d'en rallumer les braises, même en soufflant fort dessus. En tout les cas, pas pour Canaille, qui observait la plus profonde indifférence, ne daignant même pas s'approcher à moins de cinquante mètres des bains publiques. Elle s'y attendait d'abords, et ensuite, elle ne voulait rien avoir à faire avec cette peuplade irrespectueuse et barbare. Même les aider commencer à lui déplaire, mais elle n'eut pas le temps de réfléchir, que Jeska l'apostropha et la pria de l'accompagner avec les autres mémère et mégère de foyer. Elle se dit que laisser seul l'aveugle dans une horde de poulettes pondeuses et peureuses, vu le contexte, ça n'était pas son genre.

Par contre, La première qui me demande ce que j'sais faire en cuisine, passe à la casserole. Dit-elle sommairement en guise de présentation, choquant toutes les oreilles qui trainaient là. Les bouches, mi closes pour certaines dans une consternation sans borne, ou bien grande ouverture pour créer une sorte de rumeurs désagréables, n'étaient pas en reste. Si elles n'étaient pas capable d'ouvrir les yeux toutes seules, peut être qu'elle devait montrer l'exemple. Pas qu'elle soit un modèle, mais plutôt un tuteur, ou un déclencheur. L'étincelle qui allumerait la mèche.

Mais pas l'temps pour ses conneries, que l'alarme se lança dans les couloirs, le mot se passa, et elles furent, Jeska et elle, poussées par le flot d'hommes ayant connu trop ou pas assez d'hivers pour être utiles, et de femmes jugées inutiles au combat. Canaille souhaitait aider ces femmes, mais elle ne savait par ou commencer, et comment faire bouger les mentalités.

Par contre, rétamer d'la racaille, elle savait faire, et même très bien l'faire. Elle mangea le dernier minerai  à sa disposition dans sa besace, se sentant ballonné. La porte céda, la panique pénétra les cœurs, et un mouvement de foule se pressa dans l'autre sens que celui de l'explosion. Immobile au milieu de la foule, Canaille commença à produire du métal en quantité à l'intérieur d'elle, jusqu'à forger une sorte d'armure de fortune, complète et pourtant légère, toujours en fusion. Elle brillait dans la demi obscurité de la salle, lui donnant un air mystique.

Tous la pointaient du doigt, et avaient déjà oublié la frayeur qui les tenaillaient alors. Elle tendit un doigt en direction de l'ennemi qui se pressait déjà à l'entrée créer par leur violence sans égards pour le mobiliers, et les hommes derrière les murs perforés, éventrés, éboulés.

- J'prends la moiti de droite, fit-elle à sa partenaire, Jeska. Essaye de pas t'servir de poison ici, pensa-t-elle très fort, si fort que peut être que l'empathie de la pirate aurait pu le percevoir. Même si les attaques physiques n'avaient que très peu d'emprises sur Canaille, le poison pouvait ronger son métal, ou bien même passé à travers les intersites de l'armure, et la toucher durement.

Elle avait encore du chemin à faire, mais pour l'instant, place à la bagarre. Elle chargea en direction des pirates, faisant sortir deux lames de son corps, des sabres typiques de Kano no kuni, que lui avait apprit à forger Yukikurai pendant l'accalmie entre deux missions d'envergures.

Le premier homme tomba sous son épée aiguisé, tandis qu'elle traversait le champ de bataille sans recevoir une égratignure, mais blessant au moindre contact, fit une hécatombe sur la première volée d'hommes du Malvoulant, en écrasant la moitié, soit une quinzaine d'homme, de son sabre agile, et de son armure aussi brûlante que son âme ardente.

Les choses sérieuses pouvaient commencer.
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Depuis que l’on avait atteint les bois plus denses, le brouillard diminuait, mais la présence se faisait de plus en plus forte. Nous avons continué à marcher dans la neige et petit à petit l’ambiance changea. Les essences des arbres semblèrent différentes, les bruits des animaux aussi. C’était comme si on venait de pénétrer dans une partie totalement différente de l’ile. Ou peut-être plutôt comme lorsque l’on rentre sur le territoire d’un animal dangereux. Notre troupe instinctivement se fit lus silencieuse et plus concentrée. Je percevais à présent des présences qui à bien y regarder semblaient nous guider à distance.

Soudain, comme par hasard, Jeska nous informe qu’il y a des pièges devant nous. La suite se déroule extrêmement vite. Red les fait sauter. Je suis étonné par la taille de piège à ours qui s’activent. I doit y avoir des bêtes énormes sur cette ile. A peine ai-je le temps de pensé cela que des loups géants, en tout cas comparé à ceux que j’ai déjà pu croiser nous attaquent. Ils sont couverts par une volée de projectile. Nouvelle surprise quand je pars celui qui me vise, il se brise comme du verre, de la glace ? En tout cas, ce n’est pas du métal. Le nouveau monde est vraiment plein de surprise.

Le temps semble se suspendre pendant ma réflexion. Red crie alors aux loups de se coucher. Une vague animale accompagne son ordre et je me surprends à me pencher vers le sol également. Le danger des loups écarté, je repère un assaillant. Quand je me dis qu’ils ne ressemblent pas fort à un pirate, Red le confirme. Quel homme ce Red quand même. La suite se passe assez vite. Je fonce sur mon opposant qui tente de me frapper avec son pieu de glace. J’esquive et lui fait une clé de bras pour le désarmer et l’immobiliser. Le temps que j’affermisse ma prise, pour que mon captif ne tente rien et la situation avait tourné à notre avantage. Là rapidement, ils acceptent de nous croire quand on leur dit qu’on est des alliés potentiels. Je trouve cela un peu mesquin de leur part, car je suis sûr qu’ils ne nous font pas confiance. Mais je suppose qu’ils préfèrent feindre cela que de risquer de mourir bêtement.

Nous poursuivons donc notre route dans une ambiance bizarre. Ils nous montrent la route jusqu’au source chaude de manière presque chaleureuse. Il parait que le guerrier reconnait le guerrier, c’est sans doute cela qu’il se passe, mais moi je trouve cela hypocrite. J’ai beau savoir qu’on vient les aider, j’ai toujours peur qu’ils changent encore d’avis et nous attaques à nouveau. En même temps, le genre chasseur guerrier, on était au top là : collier en dent, fourrure de leur proie, cicatrice et armes bien en vue. La panoplie du parfait chasseur.

Au final, je finis par me détendre un peu. Je suis le mouvement. Je me retrouve à barboter dans l’eau fumante. Je dois avouer que même si le froid ne me dérange pas trop, la chaleur thermale me ravit. Je mets d’ailleurs un moment à me rendre compte que nos alliées ne se sont pas jointe à nous. J’allais demander où elles étaient quand je surpris une remarque bien rétrograde sur la place des femmes. Moi qui trouvais l’ile intéressante, j’étais dessus par sa population. Au fond de moi j’espérais que toute l’ile n’était pas comme cela. Des iles moins vastes que celle-ci abritait bien différentes tribu ou race aux coutumes différentes.

La torpeur du bain me gagnait quand un son mis not hôtes en état d’alerte. Je perçu alors un mélange entre un bruit de cloche et de corne de brume qui se répercutait dans l’air. Je ne pus m’empêcher de jurer.

« Bordel, se faire attaquer quand l’on est dans son bain, c’est bien notre veine. Tout compte fait c’était pas la meilleur idée de la journée de venir ici, Red ! »

Le temps que je sorte de l’eau, une partie des chasseurs avait déjà disparu à dos de loups.

« Mais bordel, je m’essuie avec quoi ? Je ne vais pas attendre que l’eau me gèle dessus quand même. »

C’est pourtant ce qu’il risquait de se passer si je quittais la chaleur humide des sources avant de m’être séché. Je farfouille un peu dans les vêtements qui traine. Puis je finis par me sécher avec ce que je trouve. Je remets mes cinq couches en me disant que de toute façon la cavalerie arrive toujours en retard, non ? Ils ont déjà repoussé de nombreux assauts, celui-ci n’y ferait pas exception.


Manfred plus trop à la montagne  229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Manfred plus trop à la montagne  Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Manfred plus trop à la montagne  Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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- Où est-ce qu’ils se sont tous tirés, demanda Ragnar à Suelto qui se trouvait de l’autre côté de la ligne.  

Le temps pressait et le révolutionnaire avait besoin de toutes ses troupes.

- Ils partaient du côté du Rainyce quand je les ai quittés, certainement pour profiter d’un bain chaud.

Parallèlement, il observa brièvement une carte de l’île qu’un des moines lui tenait pour l’occasion. Il glissa son doigt du centre de l’île, jusqu’à Rainyce afin de se repérer. Kardelya identifia le geste et le chemin à parcourir. D’un simple regard, les deux révolutionnaires se comprirent et purent commencer leur voyage, toujours accompagné du même moine pour les guider. Il ordonna ensuite à Suelto de préparer les soldats à la bataille qui suivra d’ici peu. Probablement la plus grande de leur existence depuis leur intégration chez Les Libérateurs.

Le prince et les prêtres autorisèrent Ragnar à user leurs forces. Il comptait bien en profiter dès maintenant en utilisant leur moyen de transport le plus rapide : le traineau tiré par des rennes. Ils sortirent d’un hangar, à bord de ce traineau dirigé par le moine, toujours très silencieux. Le temps du trajet, le révolutionnaire voulut en apprendre davantage sur lui, mais la conversation était extrêmement délicate. Il se nommait Benkai et était originaire de Kanokuni. Ragnar omit volontairement de lui dire qu’il connaissait les lieux et qu’il avait participé au massacre. Il ne jugea d’ailleurs pas utile de lui en parler. Déjà que Ben’ se méfiait encore lui.

Mais la plus grande préoccupation de l’Atout n’était pas là. En effet, sans l’avoir mentionné en-face du prince et des prêtres, il fut extrêmement étonné de voir l’armée du Malvoulant arriver aussitôt. Il n’avait pas surtout pas été prévenu. La flotte qu’ils suivaient n’était en réalité qu’un leurre, ou alors ils ont été interceptés et assassinés par la flotte en question. Dans les deux cas, cela démontrait la dangerosité, la vivacité d’esprit et la force de leur adversaire. Il ne fit pas part de son ressenti à son Excuse, installée à ses côtés, préférant lui afficher un sourire plein d’assurance.  

***

L'avantage de partir du centre de l’île était de ne pas devoir entièrement la traverser. Les trois voyageurs passèrent par quelques patelins, du désert glacial, avant d’atteindre Rainyce, lieu où se trouvaient apparemment des sources chaudes. Seuls Kardelya et Ragnar parlèrent le long du trajet, entre des coups de fil de Suelto, au sujet de la bataille ou de sujets divers. Hélas, la bataille avait déjà commencé. Le village à côté était déjà envahi, mais des forces semblaient les retenir. De l’autre côté, de sa longue-vue, Ragnar aperçut Red et Yukikuraï au niveau des bains chauds. L’ennemi arrivait également vers leur position. Canaille et Jeska n’étaient pas là.  

Il fallait absolument repousser ce premier assaut pour s’organiser de manière décente. L'Atout posa alors un regard bienveillant vers la demoiselle qui l’accompagnait. Elle avait bien progressé et rudement travaillé. Elle n’était plus la petite femme qu’il avait rencontrée autrefois. Et encore, elle était déjà robuste. Il fallait séparer les forces pour soutenir au mieux. Les capacités de la blonde étaient assez impressionnantes, destructrices et prenaient beaucoup d’espace. Le mieux serait qu’elle aide les deux mecs, à l’écart de toute habitation.  

- Kardelya, je te laisse rejoindre Red et Yukikuraï. N’en fais pas trop, les officiers n’ont même pas daigné se déplacer. Il s’agit là que de simples éclaireurs, venus en nombre pour s’amuser un peu. Éliminez-les tous.  

Nul besoin de s’assurer si la consigne eut été intégrée. Il utilisa le soru pour disparaître du champ de vision de son alliée qui se dirigea elle aussi vers son objectif. Il arriva dans le dos de la grande troupe qui ne le remarqua pas dans un premier temps, trop occupée à massacrer les hommes et s’amuser avec les femmes. Un tel comportement semblait étrange quand on savait que les plus puissantes forces de cet équipage étaient des femmes. Le révolutionnaire n’avait pas particulièrement l’envie de débattre sur le sujet. Seul le massacre qui allait suivre comptait. Il dégaina simplement ses deux dagues et s’empressa de s’enfoncer dans la masse.  

Des effusions de sang jaillirent du milieu de l’attroupement, alors que des têtes s’envolèrent dans le même temps. L'Atout aurait pu utiliser bien d’autres moyens, mais il souhaitait envoyer un message fort à ses adversaires. Ce n’était ni la marine ni de simples prêtres, mais bien une équipe révolutionnaire assoiffée de sang. Quiconque s’attaquerait à Winter Island en subirait le sort. Cela ne fera certes pas trembler Apache, capitaine de l’équipage, dont la puissance intrinsèque n’était plus à démontrer. Ragnar se demanda même si Red était de taille face à elle. Dans tous les cas, semer le doute dans les troupes ennemies n’était pas un luxe que l’on pouvait se refuser.  

Quand il aperçut Canaille non loin de lui, il se liquéfia et s’en rapprocha rapidement. Aussitôt, un tourbillon d’encre lacéra les pirates un peu trop proches de la demoiselle. Ragnar retrouva sa forme originelle et esquissa un sourire à Rogers. C’était la deuxième fois qu’ils se trouvaient tous deux dans un champ de bataille. Celui-ci n’était rien par rapport à celui qui les attendait. Le révolutionnaire expliqua brièvement ce qu’il avait observé de sa position.  

- Ceci n’est même pas une vague d’attaque. Ce sont juste les larbins des larbins, qui viennent s’amuser un peu, semer la terreur avant d’envoyer les troupes d’élite. On les massacre et on prépare ensuite de quoi cueillir la véritable armée.  

Sur ces mots, il repartit à la charge comme un chien enragé. Certains, avant de mourir, crurent même voir un sourire se dessiner sur le visage du révolutionnaire au fil des membres qu’il sectionnait des corps ennemis. Cela faisait un long moment qu’il n’avait pas personnellement et physiquement participé à une bataille sur la terre ferme, la joie était donc intense.

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Ce qui revient souvent quand on parle du Nouveau Monde, c'est qu'une situation peut y dégénérer bien trop vite pour qu'on puisse faire quoi que ce soit d'autre que la subir en serrant les dents et en espérant avoir la chance de la traverser sans mourir.

Dans le fond c'est souvent juste une question de chance. Et on peut dire qu'aujourd'hui on est tombés sur les rois de la guigne. Venir piller un village de paisibles fermiers esquimaux, dans une vie de pirates c'est quand même plutôt anodin, mais tenter de kidnapper des femmes sans défenses et tomber sur Jeska et Canaille, se faire massacrer, et réussir malgré tout à s'enfuir pour tomber tout droit dans les pattes de Ragnar et Kardelya, ça c'est vraiment un manque de bol mortel...

Tomber de Ragnar en Jeska, Nouvelle expression à la mode sur Winter island ?

-Dites monsieur ?
-Ouais ?

Surgis des maisons autour des sources dés que les hurlements et les bruits de baston ont commencés à faiblir, une douzaine de momes locaux relèvent le nez du type blessés qu'ils viennent d'achever en le lardant de coups de harpons modèle réduits en os, pour se regrouper de façon inquiétante autour de moi... On sent que les gamins du coin sont pas élevés dans du velours, ça me rappellerait presque la maison. Heureusement que j'ai pas d'affaires sur moi sinon j'aurais peur de me faire dépouiller...

Cela dit, j’espère que la brigade des meurs n'est pas trop regardante dans le coin, déjà qu'ils ont l'air bien primaires sur l'importance de l'anatomie dans leur système de valeurs, manquerait plus qu'ils m'accusent de pervertir les mômes.

-Vous êtes un Berserk c'est ça ?!
-Un Berserk ? Non. Je suis un pirate.

Regard dubitatif des gnomes et de la poignée de pointes barbelées qu'ils brandissent et qui se relèvent sensiblement vers les parties les plus vulnérables à leur portée. Je vais quand même pas avoir besoin du Tekkai pour ne pas me faire larder par des gamins non ?

-Mais vous êtes tous nu !
-Et couvert de sang !
-Et vous vous battez à la main sans aucunes armes !
-J'ai horreur qu'on m'attaque quand je prends un bain...
-Red ! Fringues !

Révolutionnaire providentiel s'il en est, l'arrivée de Yukikurai me sauve de la congélation qui me guette maintenant que je me suis éloigné du bain et que la chauffe du combat se dissipe. La pile de fringues de fourrure me tombe dans les bras, le cercle de mômes s'élargit assez pour que je puisse m'y rhabiller à l'aise, et très vite le bon sens local reprend le dessus.

-Un vrai berserk aurait pas froid !
-Et puis il mangerait les armes de ses ennemis pour voler leur force !
-Et il serait si brulant de rage qu'il ferait fondre la neige !

Un chuintement de neige rencontrant une surface incandescente et se vaporisant brutalement à son contact fait tourner la tête de toute l'équipe. Devant nous Canaille surgit d'un nuage de vapeur, engloutissant machinalement un sabre qu'elle vient de récupérer sur un de ses malheureux adversaires, et irradiant la chaleur d'une forge en pleine action. Dans les yeux de gosse, la déception fait place à une admiration sans bornes pendant que leur légende apparait soudain sous leurs yeux et qu'ils se ruent à sa rencontre en me laissant sur place.

-Merci Yuki, t'es un frère.

Laissant les locaux jouer les égorgeurs de blessés et les rares pirates en fuite devenir de la bouffe pour des loups, nous suivons les traces laissés par le pouvoir de Jeska pour retrouver l'endroit ou le gros des troupes est mort bêtement en s'attaquant à la femme la plus forte du coin. Cadavres multicolores, brulés, fondus, asphyxiés, et tout au bout de la chaine, Ragnar et Kardelya revenus du centre, et avec derrière eux leur propre chemins de types proprement découpés au sabre et laissés en tas dans la neige comme autant de stock de buches.

-Il nous en faut un vivant !
-J'ai ! Enfin je crois...

Aux pieds de mon aveugle préférée un type couvert de cloques et aux fringues dévorées par le poison est en train de faire le mort tout en tentant doucement de ramper à l'écart de la terreur qui a décimé son équipage. Il est tellement mal en point que le plus gros du travail de conversation est déjà fait, et qu'on a juste à lui proposer un baume apaisant et un abri pour qu'il nous déballe tout ce qu'il sait sur l'invasion à venir... Nous permettant de tenir rapidement un conseil de guerre de crise dans la baraque la plus proche.

-Bon, le plan semble clair, apparemment leurs dernières attaques ont essentiellement échoués parce que les autochtones se rassemblaient toujours pour les accueillir au point de débarquement, du coup ils ont décidés de jouer la supériorité numérique et de débarquer partout... Je dirais que le plus simple semble de suivre le mouvement, vu qu'ils savent pas qu'on est la, on fait des équipes et on se répartit les points d'accueils...

L'apprentissage de l'école de la marine, de toute façon un plan ne tient jamais face à l'ennemi, alors autant faire des plans très simple.


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la bataille est finie. L'opposition n'était pas vraiment de taille. Et puis, je crois que j'avais quelques basses pulsions à extérioriser. Bref, ça fait du bien, sans pour autant calmer le feu qui brûle en moi. J'entends des gamins parler à Red d'un "Berzerk". Puis de se retourner vers Canaille qui semble plus corresprondre à la description de la chose, sauf que…

"Nan, c'est pô possib', c'est une fille!"

Bon, visiblement, la connerie, ici, c'est une tradition. Séculaire, qui plus est. Je ne vais pas dire que je ne m'y attendais pas. Mais, j'espérais le contraire. Et encore, je ne me balade plus avec mes ailes noires dans le dos. J'imagine pas la réaction des indigènes. Ils m'auraient pris pour je-ne-sais-quelle bestiole mythologique, genre une harpie ou une stryge. Pas une espèce gentille, non, je vois bien quelle place la femme a dans leur société, alors je n'imagine pas celle qu'elle a dans leur folklore.

Suite aux révélations du malheureux, on a quelques infos dont la fiabilité reste toute relative. Après tout, il y en a bien qui vendraient père et mère pour sauver leur couenne. On tient un rapide conseil de guerre. Et après que Red ait exposé son plan, un des autochtones a une question.

"Vous ne comptez pas laisser la moitié des fronts sous le commandement de ces… dames?" dit le chef du village.

"Parce que vous croyez qu'on s'est donné tant de mal pour venir ici et laisser une partie de notre force de frappe se terrer dans une grotte en attendant que les choses se passent? On est fortes, vous avez pu le constater tout à l'heure."

"Oui, mais… Aucun de nos hommes ne voudra se battre à vos cotés."

"Sérieusement? Vous êtes au bord de l'annihilation et tout ce qui vous importe c'est vos traditions à la noix?" m'emporte-je.

"Ecoutez, on apprécie votre aide, mais, si vous ne respectez pas nos traditions, vous ne nous respectez pas en tant que peuple libre." le ton est lourd de menaces.

Ragnar se lève, et m'escorte poliment, mais fermement dehors. Ah, les enjeux stratégiques sont plus importants que les idéaux! En quoi cette révolution est-elle si différente de la Marine? Juste des collectionneurs de territoires. On étend son influence, mais, pour ce qui est des changements, ça reste très superficiel. Pfff! C'était déjà ça à Parisse. La Révolution à récupéré la ville, mais dans quel état? Bah, c'est pas mes oignons, mais je n'arrive pas à m'en foutre. J'ai encore un cœur idéaliste, malgré la personne que je suis devenue.

Je constate tristement que Canaille et Kardelya aussi on gagné le droit de profiter de l'extérieur. J'entends quelques types se moquer. Mon sang ne fait qu'un tour et il faut bien les deux révolutionnaires pour m'empêcher d'en dézinguer un, pour l'exemple.

"Ha c'est pas avec ce tempérament qu'elle va se trouver un homme." raille un des types.

"Je peux avoir l'homme que je veux!" tempête-je.

"Ha, si tu as autant de tempérament sous la couette, je veux bien te croire! Toi et tes copines, tenez-vous prêtes, après une victoire, les hommes d'ici aiment bien… enfin, vous voyez ce que je veux dire."

Cette fois c'est moi qui retient mes deux comparses. Mais l'homme m'a donné une idée.

"Bon, on fait quoi?" Demande Canaille.

"On va rejoindre les femmes aux cuisines."

"On ne va quand même pas leur préparer le dîner?" Demande Kardelya.

"Oh, non, on va faire ce pour quoi vous êtes venues." dis-je dans un sourire entendu. "On va faire la Révolution."

De retour dans la salle commune, j'y retrouve les femmes, affairées comme des fourmis à leur travail. En l'occurrence, préparer le dîner. Je monte sur une table. Parce que les grands discours se tiennent toujours d'une position surélevée.

"Mesdames! Mes amies! Mes sœurs! Cette situation n'est plus tenable, vous devez vous lever et vous élever! Le Malvoulant envoie ses sbires vous détruire."

"Oui, mais comme à chaque fois, nos hommes les repoussent!"

"Et à quel prix? Vous en n'avez pas marre d'enterrer vos pères, vos frères, vos maris, vos enfants?"

"Ils protègent la communauté, c'est un honneur!"

"Soit, si ça peut alléger votre chagrin. Mais ça ne vous rend pas heureuses pour autant, n'est-ce pas?"

Pas de réponse.

"Si vous pouviez choisir, ne préfèreriez-vous pas saisir la première arme qui vous passe par la main et aller vous battre pour protéger ceux qui vous sont chers?"

"Ils ne nous laisseront jamais faire!"

"Alors ne leur laissez pas le choix! menacez-les de faire grève!"

"Des repas? Oh, nos hommes sont bornés, ils mangeraient de la viande crue et de la neige si on leur la préparait pas!"

"Oh, je ne parlais pas de ça. Après une bonne bataille qu'est ce que vos hommes aiment faire?"

"Boire!"

"Bouffer!"

"Baiser!"

"Exactement, alors, on va faire grève du S-E-X-E."

"C'est quoi le hesseheu-ikseu?"

"Je pense qu'elle vient juste d'épeler le mot sexe."

"Ca pourrait marcher!"

"On ne saura pas si on essaie pas!"

La matriarche, convaincue, prend un den den mushi, et fait passer la nouvelle auprès des femmes des autres villages. Maintenant, les hommes devraient écouter nos revendications, car, cette fois, on a un moyen de pression et la volonté de tenir jusqu'au bout. Sans mauvais jeux de mots!



Dernière édition par Jeska Kamahlsson le Dim 8 Aoû 2021 - 15:11, édité 1 fois
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Fanatique de liberté, hérétique du systématique, Canaille Rogers fulminait dans les couloirs, sur le point d'exploser. Elle ne comprenait pas, avec la démonstration de force qu'elle avait sût faire, qu'on les dégageaient du conseil de guerre. Elle, qui faisait partie des troupes révolutionnaires venues ici en renfort, qui faisait partie de l'équipage de l'atout de la guerre dans l'armée révo, elle qui ressemblait à une guerrière jusque dans son port de tête, ou sa façon de se mouvoir, prédatrice et légère à la fois. Alors elle passa sa frustration sur un mur qui passait là, y faisant un gros trous par lequel elle vit un homme assis entrain de faire ses besoins, qui la regardait à la fois effrayé et outré. Elle s'excusa d'un mouvement de la tête, glaciale.

Toute sa colère, tout le feu qui brûlait son bas ventre et ses muscles mêmes, disparurent d'un coup en voyant ce spectacle d'un homme sur le trône. Elle n'était pas différent d'eux, elle mangeait, buvait, chiait et vomissait quand elle s'enivrait de trop. Connerie. Ils étaient tous des idiots, et elle continuerait à se battre contre la bêtise, comme elle le faisait avec la tyrannie.

Suivant Jeska au petit trot, sa rage devint envie vengeresse, froide et vicieuse. Un conseil, ne mettez jamais une femme en colère, surtout de cet acabit ! Les deux femmes allaient faire bouger les choses, à leur façon. Chacune possédant leur atout, dont l'intellect et la passion, pierres angulaires de leur psyché respectives, avaient été polies comme on le faisait avec une arme. Chaque aspérités rebouchées, chaque disparités corrigés, chaque impuretés chassés, comme on le fait avec un katana.

Elle ne fumait plus, dans l'atmosphère pourtant échauffée par la grève annoncée, si ce n'était la cigarette qui pendait à sa main, et restait, taciturne, dans son coin en réfléchissant. De toute manière, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas pratiqué le sexe, même avec son gente damoiseau, qui lui faisait la cour par des courriers enflammés, dès qu'ils en avaient l'occasion, la possibilité. Chacun s'attirant de manière magnétiques, comme des aimants, comme les deux pôles d'une même planète.

En pensant fort à lui, elle trouva la force de cette déclaration :

- Mes consoeurs, mes chères et tendres soeurs, vos droits sont bafoués ! On vous ment, en vous prétendant que vous n'êtes pas capable de vous battre pour vos foyers, pour vos enfants, pour vos maris ! Il faut que cela cesse, à présent, que vous preniez les armes, que vous leur montriez que vous êtes capables ! Qu'il n'y a pas une seule femme sur cette île qui soit une pleutre se cachant derrière les épaules de son maris !

Des hochements de têtes, des voix qui acquiesce, la déclaration semblait être plutôt reçue par le sexe "faible" ainsi représenté en petite partie, par les femmes de la cour.

- Il est temps pour vous de vous emanciper, et de reprendre le droit de vous battre que l'on vous a volé, pour les femmes, pour les enfants et la prochaine génération, mais surtout ... Pour WINTER ISLAND ! Déclara-t-elle avec force, sa cigarette tombant de sa bouche pour tomber à ses pieds.

Et sur ces entrefaites, elle sortit dans le froid comme une furie, accompagnée de celles qui le voudraient bien. Dans l'atmosphère glacée, figée, elle faisait l'effet d'un soleil brûlant, quand elle commença à forger des armes de toutes sortes dans son estomac, ses bras et même son cœur.

Les femmes qui la suivraient, auraient le droit aux meilleures armes dont elle était capable de forger, pour combler le manque d'expérience. Et surtout, le plan personnel de Canaille leur laissait toutes chances de briller aux yeux des hommes méprisants qui les croyaient impotentes.

Avec la rage au ventre et la cigarette en bouche, l'Excuse du Secret, se dirigea vers le Nord, espérant réussir à passer entre les mailles du filet, et trouver le fameux navire des adjuvants. Il fallait couper les communication, sans quoi plus d'hommes avides de sang et de larmes, ne débarqueraient sur l'île avec leur sombres intentions, leur tricornes élimés, et leur sabre meurtriers.

Et comme elle ne connaissait pas le terrain, elle allait devoir se fier aux quelques femmes l'ayant suivis après avoir passé chapka, manteaux et bottes. Elles n'étaient pas nombreuses, mais toutes volontaires et remontées, capable de faire la différence.

Tcheuh. Elle n'était ni une princesse, ni une petite fille, ni une captive ici. Personne n'avait à la sauver, et personne ne pourrait le faire d'elle même.
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Voilà c’est parfait, je suis sec. Je suis habillé. Je suis paré pour le combat. Merde, ils sont partis par où déjà. Puis c’est quoi ces fringues qui trainent par terre ? Ne me dites pas qu’il y en a qui sont partis combattre à poil. De gros bourrins ceux qui font ça moi je dis. Mais bon, comme ce sont des alliés, autant qu’ils restent en forme. Je ramasse autant de fourrure que je peux, puis je fonce sur le champ de bataille.

Je n’ai pas à courir très longtemps pour apercevoir mon premier cadavre. Ils semblent être un ennemi. Enfin, moi je dis juste parce que sa doudoune à l’air toute pourrie. Nous on est quand même pas trop mal équipé et les autochtones, le sont encore mieux que nous. Le temps que j’arrive ça semble être fini. Vu la taille du groupe des assaillants, enfin les morts, il n’avait aucune chance si c’était du menu fretin, face à notre petite équipe. Dont disons le plus la moitié, possède un pouvoir bizarre et destructeur. En faites, je crois que je suis même le seul à ne pas avoir manger de fruit. Bref j’arrive juste à temps pour lancer des vêtements à Red. Pourquoi est-ce que cela ne m’étonne qu’à moitié. Si Ragnar avait été avec nous, je suis pratiquement sur qu’il aurait été à poile se battre, aussi.

Le temps d’évaluer les forces ennemies et nos éventuels pertes un conseil de guerre se tiens dans la bicoque la plus proche. Nos informations venant d’un homme voulant éviter la mort sont à prendre avec des pincettes. Du coup le plan est simple. Plus que simple même, je ne suis même pas sûr que l’on puisse appeler ça un plan. On se sépare et l’on prête mains fortes sur tous les fronts. J’en suis encore à me demander pourquoi les filles tirent la tronche que les premiers groupes se forment et se mettent en route.

C’est pas que je sois lent à me décider ou à me mettre en route, mais j’aime bien savoir ce que je fais, ne pas foncer dans le tas dès le début. La peur de l’échec, de la mort, de la capture peut-être. De la paranoïa sûrement. J’ai besoin de savoir où me replier en cas de besoin. J’ai besoin de connaitre le terrain aussi bien que les locaux. On ne sait jamais s’ils ne nous trahiront pas. Tout ça, je le sais à présent, ce sont des séquelles de mon passage en prison et de la torture. Appelons ça de la sagesse, comme cela on masque une faiblesse.

Je me retrouve donc à choisir le gros groupe qui se rend dans la partie Est de l’ile. Au niveau de la capitale, on se divisera en différent groupe. J’espère me servir du trajet pour en apprendre le plus possible. Cependant, aucun chasseur ne nous accompagne. Ils semblent avoir une forte appartenance à branche de flocon.

« Hé ! Aucun chasseur ne vient avec nous ? »
« Et puis quoi encore ! Qu’ils tirent leur plan ces mauviettes des autres branches. Surtout ceux d’Hazey. Puis le prince tout mou aussi ! »
Si son discours n’avait pas été assez véhément, il le ponctua par un bon cracha.

Cela s’annonce chouette, s’ils sont tous aussi peu solidaire que ceux-là. Je me demande d’ailleurs comment ils ont fait pour résister jusqu’à présent. Je repère une poignée de personne originaire de l’ile, mais dont la tenue laissait penser qu’il n’était pas d’Hunting Wolf. L’un d’eux, ne ressemblait pas à un guerrier et semblait plutôt gêner par la dernière déclaration. J’allai donc lui parler.

« Je vois que vous ne semblez pas partager leur avis. Dites-moi ? Cette ile à l’air divisée comment fait-elle pour repousser les assauts du Malvoulant ? Yukikurai by the way. »
« Ben heu, c’est-à-dire que c’est complexe. Je m’appelle Franco. Je viens de la capitale. L’ile est divisée en six branche formant un flocon de neige. Le climat, la faune et la flore étant assez différent, la culture et la manière de vivre y est assez différentes. Il y a des dissensions flagrantes entre Hunting Wolf et Hazey par exemple. Mais le prince s’efforce de maintenir le calme. Pour ce qui est des attaques, l’ile repousse toute seule la moitié des assauts. Pour l’autre moitié, les habitant d’une ile aussi rude, ne se laisse pas faire facilement. Puis les soldats de la capitale viennent donner un coup de main en cas de grosse attaque. »
« Du coup attaquer à plusieurs endroits à la fois est un bon plan d’attaque ? »
« Oui et non, car plusieurs branches ne sont vraiment pas propices à l’attaque de masse. »


Manfred plus trop à la montagne  229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Manfred plus trop à la montagne  Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Manfred plus trop à la montagne  Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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Après la réussite de la négociation vient le temps du combat, plus vite que ce à quoi je m'attendais. C'est dérangeant, parce que nous n'avons pas tellement le temps de préparer nos troupes à accueillir les forces du Malvoulant.
Pour Ragnar, j'ai vraiment l'impression qu'il s'agit de vacances et nous n'avons fait que négocier avec un peuple au bord de la rupture et avec des résultats assez mitigés, les conseillers du prince n'étant pas vraiment motivés à aider...

Me creusant la tête, pour essayer de trouver des idées pour gérer cette attaque, Ragnar essaie de temporiser la chose, me disant que les forces ennemies sont juste des sous-fifres prêts à se faire repousser d'une pichenette...

- Hum... D'accord, partons sur ça...

Je ne sais pas quoi dire de plus, me disant que maintenant que l'ennemi est là, il s'agit surtout de les repousser, avant d'organiser d'avantage les défenses sur l'île, pour anticiper le prochain assaut, qui sera clairement plus dur que celui-ci.
Je passe quelques appels sur mon Escargophone, pour savoir où se trouvent les différents protagonistes, pour trouver une trace du pirate Red et du révolutionnaire Yukikurai.

Je reste au niveau du palais, pour observer les environs, essayant de trouver mes repères sur cette île, alors que j'ai vu Ragnar partir dans son coin.
Je vais pour rejoindre Snow Park à l'Est, lorsque j'entends des bruits de combats lointains plus au sud, vers... Hazey? Il y a des combats aussi proches du château? Ce n'est pas bon...

Je pars dans cette direction, pour me retrouver rapidement en plein brouillard, me faisant pester quelque peu. La visibilité est pas mal réduite et je peine à trouver des signes de bataille, devant me concentrer sur le son des combats de plus en plus proches.
Je vois une masse sortir de la brume avec un râle et je pars d'un bond sur le coté, pour laisser un garde s'écraser lourdement au sol, convulsant quelque peu, son bras gauche tordu et enfoncé dans son flanc, du sang sortant de sa bouche...

- Bordel, il faut que l'on arrête de se croiser comme ça, princesse...

Ma respiration se bloque plusieurs secondes, alors que je vois sortir de la brume...

- Malkio? Qu'est-ce que tu fabriques ici?!?

Malkio:

L'ancien esclave au service de ma famille, avant d'être revendu, s'enfuir pour tuer mes parents, pour finalement devenir un mercenaire au service de mon oncle, pour ensuite chercher à me tuer... Sa présence me surprend clairement... tout en faisant naître une boule de rage en moi.
Il craque sa nuque en même temps que je serre les poings, des volutes d'air naissant autour de moi:

- Tu sais quoi? J'en ai rien à faire de ce que tu fais là! J'ai à faire, donc je te dégage à coups de pieds et je passe à autre chose!

Je lui fonce dessus, enduisant ma jambe gauche de Haki, avant de l'abattre dans son estomac d'un coup de pied retourné. Il oppose ses bras croisés enduits de Haki, encaissant lourdement le choc en grinçant des dents.

- Humpf! Moi aussi je travaille je te signale! J'ai un Empereur à contenter!

Je recule en générant et projetant deux balles d'air comprimé de mes deux mains et la double-détonation repousse le mercenaire de quelques mètres.

- Tu travailles pour le Malvoulant? Ça tombe mal, je suis là pour commencer à détruire son empire!

Crachotant un peu de bile, Malkio observe son torse un temps, avant de se mettre en posture de combat, une main dans son dos, un léger sifflement émanant de son gantelet pointé vers moi.

- T'as un fruit du démon maintenant? Il ne manquait plus que ça...
Je vais devoir gérer ça autrement...


Il fonce sur moi et abat son poing en plein sur ma figure. Je repousse sèchement son attaque d'un revers du bras droit, tout en chargeant une balle d'air comprimé dans ma main gauche, pour l'encastrer dans sa mâchoire... il envoie quelque chose sur mon visage, avec un "pshit". J'ai à peine le temps de voir un cylindre brillant et tout se brouille, alors qu'une vive douleur me prend aux yeux, me faisant crier de douleur.

Je recule précipitamment en me frottant les yeux... et je reçois un coup de poing dans le ventre, me faisant me plier en deux, crachant mes poumons et du sang... et un coup de genou me casse le nez, me projetant lourdement en arrière.
Complètement sonnée, j'essaie de me reprendre et après quelques secondes de silence, je génère une tornade autour de moi et j'entends un grognement de douleur sur ma gauche.

- Argh! C'est quoi ce pouvoir!?! Tu pouvais pas juste rester à tes coups de pieds débiles là?!?

La vision sérieusement brouillée, je me relève difficilement en frottant de nouveau mes yeux, mais j'ai toujours autant de mal à voir:

- Fumier! C'est typique de ça toi! Dès que tu rencontres des difficultés , tu fuis ou tu triches!

- La ferme! Ton avis ne m'intéresse pas! Tu m'as fait gâcher une de mes armes pour capturer le prince et le livrer au Malvoulant!

Une rafale de coups de poings s'abat sur moi et je bloque comme je peux avec mon Haki, avant de générer une tornade au corps-à-corps, faisant crier de nouveau Malkio... qui enfonce en réponse son poing dans ma figure, une détonation se faisant entendre, me repoussant en arrière. Je parcours plusieurs mètres, avant de m'écraser lourdement contre un rocher que je pulvérise sous l'impact, tombant et rebondissant au sol à quelques reprises.
Le choc sourd à mon crâne me fait une grosse migraine, les yeux toujours embués et la vision floue, alors que j'entends Malkio ricaner au loin...
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Par chance, il ne s’agissait là que d’une vague d’attaque sans importance, dans le seul but de fanfaronner l’arrivée de la flotte d’Apache. Ils furent anéantis jusqu’au dernier. Satisfait du carnage, le révolutionnaire put se joindre à la sorte d’assemblée fraichement formée pour discuter de la suite. Cependant, de manière assez inattendue, la discussion vira à la limite du drame à cause d’un sujet sensible : la place de la femme dans cette société. À Winter Island, les mœurs et les idées semblaient arrêtées. Pour des femmes issues de la Révolution à l’instar de Kardelya, Canaille et Jeska (oui, celle-ci était autant révolutionnaire que les autres aux yeux de l’Atout), de tels principes ne pouvaient perdurer et étaient insoutenables.  

Ragnar lui-même était évidemment contre cela, lui-même guidé par des femmes depuis sa plus tendre enfance. Aujourd’hui, son Excuse et Rogers le menaient à la baguette, Jeska de manière ponctuelle à présent. Il tenta de calmer la fureur de l’une, mais impossible de toutes les calmer. Elles avaient d’enflammer un mouvement révolutionnaire et iraient jusqu’au bout de ce dernier. Le moment était très mal choisi pour créer une séparation idéologique. La discussion aurait largement pu être discutée plus tard. Le denden de l’Empereur vibra, il s’éloigna pour répondre.  

- Dis-moi tout, dit le révolutionnaire après avoir décroché.

- Nous avons pu amener les navires sur Granita pour déployer les troupes et surtout cacher notre présence le plus longtemps possible. Le temps fut compté puisque la flotte d’Apache s’est séparée en plusieurs troupes, au moins cinq, se dispersant dans les différents bras de l’île.  

L’Atout voulut s’allumer une mèche, mais avec les températures glaciales, il se demanda si celle-ci ne s’éteindrait pas aussi vite. Il écouta en même temps les propos de son interlocuteur en tentant de trouver une solution. Red avait également son armée, en plus de l’armée révolutionnaire de Ragnar, le nombre était assez conséquent. Si l’ennemi se dispersait, c’était probablement pour attaquer plusieurs coins de l’île, comme décrit par les locaux au cours des discussions. Tout le monde en prend pour son grade et ainsi pas de jaloux serait fait.  

Néanmoins, chacun des bras de l’île dissimulait une particularité climatique et culturelle. Certains villageois étaient donc plus redoutables qu’on ne l’imaginait et utilisaient les particularités de leur région à leur avantage. Mais cela devait cesser et la Révolution assurer son rôle de protecteur dès aujourd’hui. Hélas, ils manquaient cruellement de temps, mais cela faisait aussi parti de la stratégie pour avoir l’accord de tous dans l’urgence. Selon Suelto Visconti, ce n’était nécessairement la meilleure des idées, mais l’Atout restait le chef et son instinct le guidait avant la réflexion.  

Ainsi, la petite troupe se dispersa. Red et Yukikuraï restèrent ensemble et partirent pour Snowpark, Rogers pour Rainice et Kardelya pour Hazey. Seule Jeska demeurait encore indécise. Un petit électron libre. Tous ici, excepté le principal concerné, savaient pertinemment qu’elle irait vers une destination proche de celle de l’Atout, préférant anticiper ses tentatives suicidaires pour “sauver” le monde. De nombreuses semaines qu’ils bossaient ensemble, c’était toujours la même chose. Aucune surprise dans le genre. Un type tellement prévisible. Ragnar partait en direction de Granita, là où se trouvaient une partie de ses hommes, tandis qu’il croisa d’autres troupes fournir de l’aide aux autres officiers révolutionnaires.  

***

Suelto Visconti:



Suelto Visconti, fidèle ami de l’Atout, celui qui le connaissait le mieux, voire même mieux que lui. En-dehors de Ragnar, c’était celui qui dirigeait l’équipage des Libérateurs. Les sentinelles dirigées par cet alcoolique de Yumi rapportèrent l’arrivée imminente du gros navire, probablement celui de la capitaine. Gardant son sang-froid malgré la terrible nouvelle, le révolutionnaire ordonna une manœuvre du navire, de telle sorte que les canons formeraient le comité d’accueil de cette redoutable femme. En effet, le flanc droit du vaisseau, offrant la moitié de sa force de frappe à la tête de proue adverse, faisait pleuvoir une pluie de canons une fois à portée de tir.  

Même une femme, aussi puissante soit-elle, ne pouvait protéger entièrement son navire. Étonnamment, plutôt que de s’arrêter, le navire continua son avancée, préférant ainsi essuyer quelques coups. Mais un étrange événement vint alors chambouler le champ de bataille. Il ne s’agissait pas des diverses lames d’air qui frappaient les assauts révolutionnaires, mais plutôt cette aura surpuissante, émanant du navire pirate, qui frappa brutalement l’ensemble des hommes présents à bord du navire. La plupart tombèrent inconscients sur le coup. Suelto tituba, vomit, puis se tint désespérément au bastingage. La dernière fois qu’il ressentit une telle chose, c’était avec Ragnar lorsqu’il utilisa son fluide royal. Et encore, c’était mignon par rapport à ce qu’il ressentait cette fois-ci. Il vit non loin de lui Yumi, fragilisé, mais encore debout. Boire continuellement le faisait naturellement tanguer, alors il était peut-être le seul qui supportait plus ou moins cette charge.  

- Préviens-le... Vite. Et lâche ta bouteille, bordel.  

Ces derniers mots avant de lâcher un dernier regard vers l’horizon, trouble, mais suffisamment clair pour apercevoir la mort arriver. Apache n’avait eu encore aucun contact avec l’ennemi qu’elle démontra déjà une force extraordinaire, même effrayante. De sa position, l’Atout, en route pour secourir ses hommes, ressentit vagues et eut des frissons. Il tremblait. Pour une fois, ce n’était pas de l’excitation. Il ressentait la peur. La même qui fit tomber ses propres hommes. Yumi n’avait même pas besoin de lui expliquer la situation.  

Il sentit la mort.



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-Des skis ?
-C'est un peu comme de gros patins qu'on se met aux pieds pour glisser très vite sur la neige, c'est vraiment très pratique.
-Mouais...

Comme souvent sur le Nouveau Monde, le climat local est parfaitement anormal, absurde, changeant... Alors que la zone ou nous avons débarqué est toujours la proie d'un blizzard glacé a vous geler sur place, ce n'est pas le cas du tout du reste de l'ile.

Et du haut de la montagne que je viens de gravir depuis le palais avec la demi douzaine de guides locaux qui ont bien voulu me suivre, c'est encore plus flagrant. Mais il faut avouer que c'est plutôt joli vu de la haut. Un flocon de neige à l'échelle d'une ile, tout en nuances et en dégradés de blancheur s'étale sous nos pieds. Pas étonnant qu'un type avec le fruit de la glace et dont le bateau s’appelait le glacier ait adoré le coin. Et pas étonnant non plus que Teach ne rêve que du jour ou il ne restera plus une once de neige blanche qui ne soit tachée de sang...

-Capitaine Red ! Ils ont déjà commencés à débarquer !

Délaissant la vue intérieure, je me tourne vers la façade maritime de la grande montagne que je suis censé défendre. Et un échange de longue vue plus tard, je peux moi aussi contempler la cote neigeuse ou vient mourir la pente, la baie ouverte ou une douzaine de navires sont amarrés, et ou un ballet frénétique de chaloupes est en train de mettre à terre une armée de pirates attirée par les promesses que Teach à fait miroiter à ceux qui lui offrirait le coin sur un plateau.

-Ils pourront pas monter facilement, mais en suivant la cote ils vont pouvoir arriver droit sur le palais sans rencontrer personne ou presque.
-Encore une bonne idée qui vire en eau de boudin on dirait.
-Rapport que vous êtes la avec vos hommes ?
-Rapport que je suis la.
-Vous savez que sans skis, on ne peut pas descendre par la ? C'est pour ça qu'on trouvait bizarre que vous vouliez monter au sommet.
-Après y'a bien la luge, mais faudrait être sacrément fou.
-Le Malvoulant l'a fait...
-C'est exactement ce que j'ai dit, faut être sacrément fou.

Et pour cause. Si le quasi sommet ou nous nous trouvons est un espace plutôt accueillant, ensoleillé, relativement plat et couvert d'une neige juste assez dure pour qu'on puisse marcher dessus en raquette sans s'y enfoncer complétement, a quelques pas de nous le sol s'incline, et en quelques mètres la pente qui mène à la mer devient vite plus proche du mur que de n'importe quoi d'autre. De quoi faire prendre une sacré vitesse au pauvre malheureux qui tenterait la descente. Une belle vitesse histoire de faire une entrée fracassante dans la zone suivante, celle ou pour survivre il faut savoir slalomer entre des sapins a l'air on ne peut plus menaçant...

-Alors ? Qu'est ce vous comptez faire ? Les attaquer tout seul ?
-Pas tout seul.
-J’espère que vous comptez pas sur nous, rapport qu'on est cinq et qu'ils ont l'air sacrément nombreux en bas.
-Non, je pensais demander un coup de mains des locaux.
-Mais... C'est nous les locaux !
-Même ici ?
-Ah non mais attendez... Les mômes du village vous ont parlés des yétis c'est ça ?
-Vous savez que ça n'existe pas les yétis ? Je le sais. Mon cousin s'amuse a faire des traces de pieds géantes dans la neige pour faire peur aux étrangers.

-VENEZ ICI !

Mon pied frappe le sol d'un coup sourd qui fait frémir la neige jusqu'aux sommets pendant que mon Haki en balaie la surface comme une soudaine bourrasque de vent. Évidemment que les locaux n'ont jamais vu personne. Comparativement à leur taille, j'ai l'impression que les yétis sont les plus grand experts du monde en cache cache dans la neige, même les présences que je ressens vie le mantra sont diffuses, discrètes, quasi fantomatiques. Et pourtant bien la, tout prés...

Les deux silhouettes monstrueuses semblent se matérialiser dans le décor plutôt que surgir de quelque part, un instant il n'y a rien, et un clignement de paupières plus tard elles sont devant nous, sans avoir bougé, sans avoir laissé une trace de pas derrière eux sur la neige, sans qu'on ait entendu un mouvement ou un crissement de pas, plus proche de l’invisibilité que de la simple discrétion. Magiques et mystérieux.

-Des... Des yétis !!
-Je me disais bien que je connaissais ces esprits la... Alors, vous avez réussi à retrouver le chemin de la maison ?

Sous la fourrure épaisse et neigeuse des deux géants, les cicatrices laissées par leur séjour aux mains du Malvoulant sont encore visibles. Marque des fers aux poignets et aux jambes, balafres sur les visages bestiaux, les deux monstres qui se dressent devant nous sont presque des compagnons de cellules, détenus comme moi dans la derniére demeure de Toreshky et libérés de leur servitude au moment ou nous avons de concert fait la peau du commandant chargé de garder les lieux.

Le grognement d'acquiescement des deux abominables hommes des neiges achève de convaincre mes guides que c'est le moment de foutre le camp, sautant sur leurs ski, l'équipe locale se jette dans la pente, filant vers le palais en nous laissant sur place.

Reste maintenant à se faire comprendre. Dans notre échange de regard, nos volontés se heurtent encore une fois, et une nouvelle fois les deux monstres reconnaissent que je suis le type le plus puissant du coin, qu'ils m'en doivent une, que nous sommes unis au moins pour l'instant par la même haine, la même violence, les mêmes ennemis, et que cela vaut bien une petite entorse à leur habituel rapport aux hommes.

Les deux monstres inclinent la tête, et une paume aussi grande qu'une barque vient s'étaler dans la neige devant moi.

Et quelques instants plus tard, c'est juché sur les épaules de la bestiole la plus teigneuse du coin que je dévale la montagne comme une avalanche, droit sur les pauvres pirates inconscient de ce qui leur arrive sur le coin de la gueule.


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