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OPRkham City

Les couloirs sont silencieux. Trop silencieux, peut-être. Pour Eisenmenger, l’éminent docteur en chef supervisant l’asile d’Oprkham, le changement sinistre dans l’air est notable. Il traverse l’établissement sur toute la longueur qui sépare son bureau, majestueux et faste, aux cellules, bien plus honnêtes. Il réajuste sa blouse blanche, qui était jadis immaculée. Elle est aujourd’hui tâchée de vomi et de sang séché. Il passe devant l’un des bureaux, et salue l’un de ses collègues, qui ne daigne même pas lui accorder un signe de la main. Il finit par atteindre les premières cellules d’isolement. C’est habituellement à ce moment que l’on commence à entendre les cris démentiels et les échos des complaintes.

Rien. Le silence complet.

Le Docteur s’avance vers le bureau de sécurité, et pose sa main sur l’épaule du garde en charge de la surveillance des entrées et des sorties.

– Vous ne trouvez pas l’ambiance… étrange ?

Face au silence qu’il juge comme étant parfaitement irrespectueux, Eisenmenger tourne lentement la chaise de l’homme, jusqu’à ce qu’il puisse voir son visage dans la semi-pénombre. Les yeux révulsés et injectés de sang, le garde est totalement inconscient, et un large sourire macabre dessiné s’étend des coins de ses lèvres jusqu’au haut de ses joues. Sur son front, il est écrit à l’encre rouge :

Ha ! Ha !

Il n’a pas le temps d’y réfléchir qu’il se retrouve complètement soufflé par l’explosion qui retentit soudainement.


OPRkham City Logo_b10

Au Fort de Goprkham, c’est la panique totale. Les gardes courent dans tout les sens, et les civils les moins éloignés de l’endroit s’amassent en nombre pour s’y réfugier. L’explosion fut visible depuis l’entièreté de l’île.

Sur les écrans de sécurité, il est d’habitude possible de visionner les images des Escargophones de sécurité de l’asile. Celles-ci ont cependant cessé de retransmettre, et les différentes projections n’affichent maintenant plus qu’une simple image :


OPRkham City B5b1d910

Le Maire de Goprkham s’est affalé sur son large fauteuil, dans son bureau privé. Cette nuit était censé être une nuit de célébration : le grand Festival annuel de l’île, le Comique Con, qui ramène des touristes des quatre coins du monde, se déroule en ce moment-même.

– C’est une catastrophe, soupire-t-il. Je crois qu’il n’y a plus le choix.
– Oui, Monsieur ? Répond l’un de ses hommes.
– Appelez-le…
– Monsieur… Il ne répond pas.
– Alors allez me le chercher !
– C’est que… Il est introuvable, monsieur.
– Bon sang…

Le maire se lève, et s’approche de sa grande fenêtre qui donne sur toute la ville. Tapant férocement du poing sur le rebord, il s’exclame :

– Mais où est donc passé Batman ?!


OPRkham City Logo_b10

C'est la panique à Goprtham City !

Alors que les célébrations battaient leur plein dans les différents quartiers de l'île, que les touristes et citoyens de la ville s'amusaient, jouaient et buvaient, les prisonniers de l'Asile d'Oprkham se sont évadés ! Pire encore, le fameux super-héros Batman, qui protège en temps normal la ville au péril de sa vie, a complètement disparu ! Qui donc peut se lever contre la menace qui pèse à présent sur l’île ? Qui va, au contraire, en profiter pour semer le chaos et la terreur ?


______________________________________________________________________________________

OPRkham City Oprkham_City

Descriptions de la carte :

L’asile d’Oprkham : Un asile servant de prison à l’île depuis maintenant quelques années. C’est un établissement macabre, et les habitants de l’île se doutent bien qu’y être admit est un aller sans retour. Il est maintenant à moitié en ruine suite à l’explosion qui a libéré la plupart de ses prisonniers.

Le Fort : Un large édifice servant de lieu de résidence au Maire de la ville ainsi qu’à ses plus proches et riches sujets. C’est l’un des derniers endroits encore sécurisé de l’île.

Le Beffroi : Un monument haut et solide, symbole de la culture de l’île. Certains témoins affirment avoir vu une chauve-souris y traîner un peu avant l’explosion…

Le Bois aux Malices : Il s’agit d’une forêt ancienne de plusieurs centaines d’années. L’endroit est réputé soit hanté, soit sacré ; l’exploitation du bois s’y fait donc rare, mais les expéditions, pèlerinages et célébrations sont monnaie courante.

Le Château Hanté : Il s’agit de la plus ancienne construction de toute l’histoire de Goprtham City. C’est également l’endroit le plus évité par ses habitants : le château est considéré comme hanté, et dangereux. Il aurait appartenu aux lointains ancêtres du Docteur Eisenmenger, qui auraient fini par abandonner l’édifice il y a maintenant plus d’un siècle. L’endroit ferait un très bon quartier-général secret pour un super-vilain digne de ce nom.

Le Quartier du Moulin : C’est l’un des quartiers les plus vivants de la ville, puisqu’il s’agit du principal port de l’île. C’est par ici que les touristes venus participer au Comique Con débarquent, et nombre d’entre eux y séjournent encore.

L’enclave marchande : Le quartier le plus riche de Goprtham. C’est ici qu’une grande partie des festivités se déroule, sur la grande place du marché. Protégé de murs épais et surveillés par des gardes d’élite, l’enclave est encore un endroit relativement sûr… pour le moment.

Les Faubourgs : Quartiers résidentiels basiques qui recouvrent une bonne partie de l’île, il n’y a rien de spécial à leurs propos, si ce n’est qu’il y règne maintenant une anarchie totale.

Les Bas-Fonds : Les quartiers les plus pauvres de la ville, complètement délaissés par les autorités. Il y a fort à parier que la plupart de ses habitants se réjouissent des derniers événements.

Petit topo règles sur le RP ! :

Rappel des alias !:
    Goprtham City, quartier du moulin.



    La Comique Con. Goprtham était un peu moins lugubre en ce jour de l’année. Seulement, à côté de ça, c’était beaucoup de boulot pour Farros Pickles « Pick » Paprikson. En effet, toute cette liesse l’obligeait à rester aux abois, surtout au niveau du quartier du moulin, le principal port de la ville. Une telle affluence était une véritable aubaine pour toutes les crapules de Goprtham, et Pick le savait très bien.

    D’un œil attentif, il sondait chacune des personnes dont il croisait le chemin. Il observait, patient, le va-et-vient des touristes et des citoyens enivrés par l’atmosphère festive qui planait. L’avantage de la Comique Con, c’est que, même avec son costume, personne ne se doutait qu’il s’agissait bien du véritable Nightpaw. Après tout, tout le monde était déguisé, mais malgré ça, il préférait se faire le plus discret possible.

    Jusque-là, tout allait bien. Seul un groupe de jeune l’avait arrêté pour complimenter la qualité de son costume, ce à quoi il avait répondu avec une pointe d’humour avant de s’éclipser au plus vite. Si jamais on découvrait qui il était, ça créerait une émeute, et c’était bien la dernière chose dont on avait besoin à Goprtham. En fait, jouer les policiers en civil commençait un poil à l’ennuyer.

    Un cri, qui venait de derrière lui, le tira de ses pensées. En faisant volte-face, il vit une jeune femme déguisée en Caratwoman, affalée sur le sol, avec à ses côtés deux individus qui prenaient la fuite, son sac à la main. Ni une ni deux, il s’élança à leur poursuite. Pour éviter d’être bloqué par la foule, il agrippa une gouttière et se hissa au sommet des toits, continuant sa cabale.

    Il lui fallut peu de temps pour rattraper les deux lurons. Ses pas vifs battant les tuiles du quartier des moulins tandis qu'il analysait les brigands en contre-plongée, attendant le moment parfait pour les stopper sans trop attirer l’attention. Encore une fois, il n’eut pas à attendre longtemps : erreur fatale, les bandits s’éloignèrent de la foule pour privilégier une ruelle sombre.

    « Un choix cliché, et stratégiquement très discutable. » commenta Pick. Surpris, les voleurs tournèrent la tête vers le ciel, cherchant d’où venait la voix :

    - Merde, tu crois que c’est Batman ? s’inquiéta le premier.

    - Si c’est lui, faut qu’on se taille d’ici… lui répondit le second.

    - Batman, Batman... Toujours Batman ! je vais commencer à me vexer, moi, herf herf.

    - Montre-toi, salaud !

    - Si vous insistez.

    D’un bond léger et agile, il sortit de l’ombre pour atterrir sur celui qui voulait tant le voir. Le second poussa un cri, mélange de fureur et de peur, en se précipitant vers lui, couteau à la main. Aussitôt, Nightpaw para le coup à l’aide d’un de ses deux bâtons Escrima avant d’enchaîner par un grand mouvement du second qui ne manqua pas d’atterrir en plein dans la face du bandit, emportant quelques dents au passage.

    Nightpaw en action:

    « C’était du rapide. » constata Pick sans grand étonnement. Il observa rapidement les deux corps inanimés avant de contacter la police et de rendre le sac à sa propriétaire. Rien d’inhabituel, si ce n’était…


    BOOM !


    « Qu’est-ce que ? »

    Le plus rapidement possible, il se hissa à nouveau sur un toit pour constater d’où venait l’énorme explosion qu’il venait d’entendre. Il scruta l’horizon, et très vite, constata une intense fumée s’échappant de l’endroit où avait eu lieu la déflagration. L’asile d’Oprkham… « Arf, et mince... ».

    Sans attendre, il activa son bat-escargophone, tentant de garder son calme :

    « Batman ? ça se passe comment de ton côté ?


    Batman, tu me reçois ?


    Batman ?


    Merde, merde, MERDE ! ».


    Dernière édition par Farros le Lun 10 Fév 2020 - 21:19, édité 3 fois
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    ASILE D’OPRKHAM :


    - Haaaaahahahahaaaa !

    Sur tous les écrans des Denden TV de Goprtham, un visage apparaît. Depuis tous les escargohones et haut-parleurs de la cité, on peut entendre sa voix. C’était un homme au visage blafard, aux yeux couverts de noirs et son large sourire savamment souligné de rouge écarlate. Quelques mèches de sa tignasse verte retombaient sur son visage hilare, ses yeux émeraudes pétillant tellement d’excitation qu’ils en devenaient terrifiants. Le grand homme portait un costume cintré d’un élégant violet, doublé d’un veston orangé et de souliers vernis, une simple rose à la boutonnière en guise d’agrément. Il n’avait pas besoin de se présenter, cet homme terrorisait l’île de Goprtham depuis bien trop longtemps. Personne ne savait qui il était réellement, personne ne savait d’où il venait, mais il prenait un malin plaisir à ruiner la vie des citadins. C’était lui, le criminel le plus connu et le plus retors qui fut, incarnation du chaos, véritable entropie vivante : Le Myoker.

    Spoiler:

    - Et bah alors Goprtham ? On a aimé mon petit feu d’artifices ? J’espère bien mes petits chéris, parce que j’en ai prévu plus d’un pour cette nuit ! La fête ne fait que commencer ! Relaxez-vous, reprenez du popcorn et profitez bien du spectacle. Parce que ce soir, aucun rat volant ne viendra gâcher ma petite fête !

    Faisant tournoyer sa canne, il fit apparaître un nuage noir en forme de chauve-souris qu’il balaya d’un revers de main pour le transformer en une grotesque tête souriante. C’était lui qui avait provoqué l’explosion retentissante à l’asile d’Oprkham, libérant les criminels de l’institution ancestrale, les pires crapules tordues que l’île et ses environs connaissaient. Allaient-ils se joindre à lui pour faire sourire le monde ? Ou allaient-ils profiter de la fête à leur façon ? Il y avait certaines têtes que le super vilain voulait voir rire, mais surtout beaucoup qu’il avait hâte de faire tomber.

    - Hé oui, votre petit Batman adoré est aux abonnés absents ce soir. Je m’en suis assuré ! Mais non mais non ne pleurez pas, je vous vois déjà sangloter ! Il est invité à ma petite fête, je l’ai simplement mis au placard !

    Derrière la escargoméra jubilaient une demoiselle au cheveux pourpre, un cuistot armés de couteaux acérés, un blond habillé en arlequin et un poulpe tout heureux posé sur sa tête. Les fidèles acolytes du Myoker, le gang du Flush Royal, n’étaient jamais bien loin de lui. Ils l’avaient aidé à organiser ce merveilleux coup d’éclat : Scarlett, la reine ; Made, le valet ; Milan, le 10 et Ramsès, l’As. Ils admiraient le clown prince du crime, accomplissaient ses moindres désirs, et étaient prêts à faire vivre un enfer à Goprtham… Le Myoker reprit en changeant de ton :

    - Et si les petits piafs qui lui servent de laquais sont dehors, écoutez moi bien… Vous n’êtes PAS invités à ma fête. ALORS RESTEZ CHEZ VOUS ! Mettez vous à l’aise, en pilou-pilou ! Attrapez de quoi grignoter, de quoi boire, et rajoutez du cyanure !

    Il éclata de rire, imité par ses complices. Le Myoker attrapa l’escargot caméra, tremblotant, et commença à se diriger vers une embarcation prête à partir, toujours en train de se filmer. Il ignorait combien de malfrats avaient réussi à s’échapper, suffisamment pour offrir à Goprtham la plus belle Comique Con jamais vue !

    - En attendant, faites vous plaisir ! La nuit va être longue, et la fête sans fin ! Haaaaahahaha !!

    Et le Myoker éteignit le denden caméra avant d’embarquer à son tour, prêt à semer le chaos.
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    Asile d’Oprkham

     

    Pile ou Face



              Souffrir d’un trouble de la personnalité est monnaie courante à l’asile d’Oprkham mais lorsque deux identités bien distinctes cohabitent en harmonie dans un même corps, peut-on toujours parler de trouble plutôt que de folie ? Le plus célèbre bipolaire de ce pensionnat pour individu instable justifiait son état comme « deux fois plus normal » que la personne la plus rationnelle que vous rencontrerez. Alday Dent pour les uns, Two-Face pour les intimes. Le premier était réputé pour être un voleur émérite, athlétique et pacifique. Le second … lui … était joueur. Rien de fou. Rien d’alarmant. Rien qui mérite sa place parmi les pires crapules d’Oprkham. Mais quand cette passion est poussée à son extrême et qu’il y’a cinquante pour cent de chance que cela se termine par la mort de quelqu’un, et bien, sa place est totalement justifié. À noter, qu’il raffole de l’argent et de ces petites pierres translucides qui peuvent tendre vers le rouge, le bleu, le vert, le … Bref il peut tuer pour un pile ou pour un non.

              Dans une cellule isolée, bercé par la pénombre, caressé par les courants d’air frais et rythmé par le bruit monotone des pas des gardes effectuant leurs rondes nocturnes, un patient méditait sur le prochain coup à jouer. Devant lui, gravé sur le sol, des lignes droites se croisant pour former soixante-quatre carrés. C’était, à s’y méprendre, un échiquier de pierre et en guise de pions, des cailloux, sans doute taillés avec les moyens du bord. Mise en scène ou pas, on ne pouvait discerner totalement le visage du prisonnier. L’hémisphère gauche de son corps n’était pas atteint par le système d’éclairage du bâtiment. Néanmoins, on pouvait facilement ressentir l’enivrante concentration de celui-ci dans le but d’effectuer son prochain coup. Difficile d’affirmer depuis combien de temps la partie avait commencé, ou plutôt, quand le détenu avait-il touché un cailloux pour la dernière fois. Et cela, le geôlier chargé de surveiller sa zone du bâtiment, l’avait bien remarqué. Ce dernier interrompu sa surveillance pour se payer la tête de l’oiseau en cage.

    - Alors Two-Face ! Tu gagnes j’espère ?

    - Allons Daryl … la partie vient de commencer.

    - Daryl ? Je m’appelles Steewart.

    - Et moi je m’appelles Alday.

    - Oh allons, tu sais très bien que c’est ton petit surnom.

    - Dis-moi, Daryl, sais-tu pourquoi je déteste tant les échecs ? Et bien figure-toi que je trouve ça d’un ennnnnnuie mortel. Il faut réfléchir à ton prochain coup tout en prévoyant le celui de ton adversaire. Sachant cela, tu dois alors t’aviser et bouger tes pions avec un tour d’avance. Mais comment savoir si as bien joué ou si en réalité tu as un cran de retard ? Tant d’éléments à prendre en compte pour seulement bouger un petit pion. Un vulgaire petit pion. D’ailleurs, certains ne peuvent se déplacer que d’une seule case, d’autres ont un mouvement bien défini et je ne te parle pas de ces vulgaires chevaux qui peuvent sauter des cases. Alors dis-moi, Daryl, pourquoi je hais tant les échecs ?


              Le ton amical du prisonnier se perdait à mesure qu’il se plaignait de la vie au point que sa dernière question mit ce Steewart mal à l’aise. En effet, la demande du prisonnier avait été posé avec tant de froideur que celle-ci paralysa briévement le gardien. À vrai dire, l’espace d’un instant, ce dernier avait cru voir un visage effrayant parmi les ombres de la cellule. Et ce bref instant où il pensait avoir croisé le regard de la mort lui parut très long. Heureusement pour lui, c’est Alday lui-même qui fit redescendre la pression en poursuivant son monologue et en répondant à sa propre question.

    - Parceque le temps de réflexion est trop long. Je préfère nettement jouer à pile ou face. Un seul « pion ». Une seule manche. Deux issues. Et la partie terminé.

    - Je sais où tu veux venir Dent. J'ai reçu l’ordre de ne pas répondre à tes requêtes.

    - Allez Steewie ! Une seule partie ? Je sais très bien que tu dois en avoir une dans tes poches. Ça risque rien.

    - Très bien. Pile je gagne. Face tu gagnes. Verdict  ………

    - BOOM


              Une violente et soudaine secousse fit basculer le garde vers les barreaux de la cellule de son interlocuteur pour son plus grand désespoir. Ce dernier passa les bras à l’extérieur de sa cage, enlaça la tête de son surveillant avant de lui porter le coup final. Il chipa un jeu de clefs qui, pour une raison scénarisitique, était en possession de la victime. Tous se passa très vite et le criminel permit enfin à la lumière d’atteindre l’autre partie de son corps dévoilant ainsi sa véritable apparence. Une moitié de visage totalement meurtri. Même ses vêtements étaient délabrés d’un côté et parfaitement propre de l’autre. L’individu ramassa la pièce qui avait été jetée au moment de l’explosion avant de déclarer à haute voix :

    - Face. Ne m’en veux pas mais il ne faut jamais jouer sans établir les termes du pari. Échec et mate.
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    Le Fort


    Cela faisait un moment que le lumino-dial renvoyait au ciel éternellement gris de Goprtham City la silhouette absente du héros ailé. Gharrdon, emmitouflé dans son grand imperméable fouetté d'un avis de tempête auquel personne ne semblait prêter attention en raison des festivités, tira une nouvelle bourre de tabac qu'il enroula soigneusement dans son portefeuilles à cigarettes. Machinalement, il jeta un oeil à la feuille d'une couleur distincte, gardée précieusement comme un fétiche depuis que le justicier de la nuit lui avait offert une vivre-Batcard. Gharrdon le savait vivant et ne voulait jamais connaître la sensation de feuilles à rouler de teinte uniforme, sorte de dernière cigarette porte-bonheur qu'il ne devrait jamais voir consumée. Mais où était-il ? Il urgeait de le joindre, depuis que le Commissaire avait appris, au détour d'une enquête, qu'une quantité d'explosifs avaient été dérobés dans un container d'une entreprise de construction de Goprtham, il ne faisait pur lui aucun doute qu'une mauvais coup se préparait quelque part. Batman avait toujours eu des résultats rapide,s à défauts de légaux. Cette fois, le risque en valait la chandelle.

    Vous en avez mis du temps.

    Le Commissaire se retourna à la suite du bruit qui l'avait alerté. Devant lui, rien, sinon le froissement d'un sac plastique emporté par le vent qui ne tarda pas à s'échapper du toit par la prochaine bourrasque.

    Alors ça, c'est une première.

    Il protégea sa main du cent et fit rouler la pierre de son briquet pour tuer quelques minutes de plus. La flamme jaillit sur un épouvantable bruit d'explosion, accompagné d'une puissante onde de choc qui fit frissonner l'entièreté du Fort. Gharrdon se tourna et prit appuis sur la rambarde. Devant lui, le Beffroi s'était allumé et apportait une sinistre pierre à l'édifice de son enquête. Les explosifs avaient servi à ouvrir la boîte de pandore d'où les monstruosités recluses ne tarderaient pas à se déverser, telle une marée noire dans les eaux déjà troubles de la ville. Au pas de course, Gharrdon éteignit le Batsignal, dévala les escaliers et appela immédiatement un adjoint du Maire pour lui signaler la disparition de Batman, en plus de l'incident auquel il venait d'assister. Car c'était pour lui une évidence. Si Batman n'était pas auprès de lui, il était aux abords de l'explosion.

    En quelques volées, James Gharrdon fit irruption dans les bureaux du Commissariat, où le Commissaire en Chef Loeb briefait les officiers rassemblés afin de calmer la population et définir un périmètre autour de la zone de l'explosion. Tous furent dépêchés à leurs tâches et Gharrdon suivit son supérieur jusqu'à son bureau.

    Monsieur ! Quelque chose de grave vient de se produire. Et quelque chose d'encore plus grave se prépare.

    Calmez-vous, Commissaire Gharrdon, tempéra Loeb tandis qu'il invitait l'intrus à prendre un siège, le seul encore vide. L'autre était occupé par un visage que James n'aimait jamais se rappeler.

    Vous connaissez probablement Monsieur Falcone ?

    Un énorme type albinos en costume à deux doigts de céder sous sa carrure s'étira d'un bras tendu vers Gharrdon. Ce dernier le toisa, observa les deux hommes et lança, avec la méfiance d'un animal acculé.

    Que fait le fils du truand Carminos Falcone ici ?

    Hey, on s'calme, ma gueule. Quand un zig qui se prend pour une relookeuse beauté maquille des sourires au surin sur les bajoues de tes employés, forcément tu cherches à savoir à qui adresser une lettre de remer-ciment. Minos Falcone importe un tas de marchandises, mais parfois Minos exporte un beau geste envers ceux qui pensent fort à lui. C'est le business.

    Monsieur Falcone se sent concerné par le vol d'explosifs de son entreprise, dont on a appris à l'instant l'usage. Il a d'ores et déjà condamné au mouillage ses bateaux et est prêt à aider la police de Goprtham.

    Concerné, il devait l'être aux yeux du Commissaire Gharrdon. Minos était un fils bien plus propre d'apparence que Carminos, néanmoins toute la famille avait des antécédents et des jeux faussés. Jamais il ne s'était résolu à lui faire confiance, quand bien même il déplorait qu'Alday Dent ait supprimé son père au lieu de le laisser croupir en prison.

    Monsieur, fit James envers son supérieur, cette évasion de prisonnier va semer un vent de panique sans précédent et vous n'êtes pas sans savoir qu'il va être extrêmement difficile de coincer les malfaiteurs à cause de la Comique Con. Etablir un périmètre de sécurité est inutile : les coupables sont déjà évadés dans la nature, probablement aux quatre coins de Goprtham. Il faut déclarer le couvre-feu à effet immédiat et organiser des battues.

    Vous n'y pensez pas, Commissaire, se moqua douçâtrement Loeb, vous pensez vraiment que la population va accepter de rentrer chez elle, alors qu'elle est en liesse ? Quand bien même nous décréterions l'état d'urgence, il y aurait une moitié de sceptiques pour convaincre l'autre que tout ceci n'est qu'une animation, un poisson d'avril avant l'heure.

    On se fiche de ce que penseront les gens ! Nous les renverrons chez eux de force s'il le faut.

    Allons, allons, vous ne mesurez plus vos propos, Commissaire. Notre devoir est de protéger, non s'asservir. De plus, je doute fort que les malfrats sèment le chaos sitôt dehors. A mon avis, ils vont chercher à se fondre dans la masse pour fuir la ville ou se remettre dans le bain, ce qui ne fera de cette soirée qu'un immense fumigène pour les crapules. Je pense et assure que nous devons contenir et réparer le Beffroi au plus vite pour qu'il puisse accueillir une prochaine opération de pêche au gros.


    Je connais les méthodes du Myoker, je peux vous assurer que cette fête sera pour lui le moment idéal de marquer son empreinte.

    Encore mieux alors ! Nous l'arrêterons avant les autres, voilà tout. Ce qui est sûr, c'est que je n'enverrai pas la police sur le pied de guerre tandis que tout le monde s'est déguisé en vilain. Imaginez un instant qu'une bleusaille panique et blesse un enfant, ou pire encore ? Non, nous ne pouvons pas noirci l'image de la police. Chaque chose en son temps.

    James serra les dents et les poings, la ride du lion plus creuse encore qu'à son habitude. Loeb semblait s'accommoder de cette frustration, mais Falcone, à la surprise de Gharrdon, ne montrait aucune légèreté dans les traits du visage. Au contraire, il demeurait très calme et se racla même brièvement la gorge avant de parler à l'attention de tous.

    Nombre de notables de la ville comptent sur cette fête pour faire du chiffre. Certains ont même misé le bilan annuel de leur entreprise pour éviter la coloscopie. Vous pouvez affoler les moutons, les bergers les forceront à avancer dans la direction choisie. Ca ne m'éclate pas de vous le dire, Commissure, mais va falloir sauver les apparences et envoyer votre rat volant pour colmater les brèches externes au barrage policé.

    C'est que...

    Le dire ? Le taire ? L'absence de Batman finirait par se savoir, mais l'information apporterait bien plus de soucis que de solutions. Gharrdon ne voulait pas révéler une chose que Falcone pourrait ignorer et que ça arrangerait de savoir. Non, mieux valait garder une carte dans sa manche.

    - Et bah alors Goprtham ? On a aimé mon petit feu d’artifices ?


    Les trois hommes se précipitèrent vers le poste pour y découvrir le visage de Myoker, ses pitreries et pire encore, la disparition du héros de la ville. La colère du Commissaire se fit corrompre par un sentiment glacial de désespoir qu'aucun imperméable ne pouvait couper. Cette sensation d'impuissance, ce chaos, encore une fois l'homme qui rit s'était joué d'eux. Pourtant, la chose qui le terrifiait le plus était de savoir que Batman n'était pas là pour l'aider. Gharrdon n'avait pas obtenu son grade en laissant les autres faire son boulot à sa place. C'était un homme de terrain, compétent, astucieux et expérimenté. Néanmoins, il n'était qu'un homme. Batman avait pris le pouvoir du symbole. Sa simple évocation servait de croque-mitaine aux criminels, latents ou avoués. Savoir que l'ombre pouvait s'abattre sur soi à tout moment forçait à la prudence. Goprtham sans Batman, c'était comme une prison sans verrous. Il était capitale de le retrouver.

    Vous avez du travail, je crois, Commissaire.

    Gharrdon acquiesça, plus serein. Non qu'il était apaisé, mais à présent sa décision était claire et sa route tracée. Il devait sauver son ami et rendre à Goprtham son phare perçant les ténèbres. Avant de quitter le Fort, James fit une escale à la salle des pièces à conviction. Falcone avait raison pour une chose: il allait falloir sauver les apparences.
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    Beffroi



    Perché au sommet du Beffroi comme le feraient des chauves-souris, le célèbre héros de l’île et son acolyte scrutaient les alentours. Damthan Wayfield appréciait particulièrement ces moments, accompagné de son modèle, bien qu’il ne manifestait pas clairement son admiration. L’île était particulièrement animée en cette douce soirée. Une légère brise venait caresser les cheveux, mi-long, de notre apprenti-héros. Accroupi à l’une des bordures du Beffroi, accompagné de son paternel, Ragglebin prenait enfin son rôle à coeur. Son impulsivité, sa soif de tuer alimentée par le côté obscur de sa mère et de sa famille, ne le prédisposait pas à pouvoir suivre les traces de son père et de ses prédécesseurs au rôle de Robin. Alors qu’il sentait une présence en moins, le jeune homme se retourna brusquement en direction de son père, maintenant absent. Il courut à toute vitesse à l’endroit où était posté le héros, cherchant désespérément une trace. 

    - Où est-ce qu’il est encore passé ? pesta Robin en observant l’horizon.

    Il le faisait régulièrement. Ce n’était pas la première fois que la chauve-souris s’envola sans prévenir, alors il resta relativement calme. Il aperçut néanmoins un appel de Gharrdon au Fort, probablement pour une affaire. Damthan se dit alors qu’il devait aller les retrouver là-bas, imaginant logiquement que son père s’y trouvera. Il reçut néanmoins un appel de Batman en personne. Ils restèrent en communication au cas où le jeune homme voyait quelque chose d'inhabituel dans les alentours. Cet alors que le signal se coupa subitement.

    - Allô ? dit le jeune héros. T'es passé sous un tunnel ou quoi ? Fait chier.

    Il râla. Passer pour un peintre à longueur de temps pouvait rendre le fils du héros quelque peu irritable. Aucune explosion. Aucun mouvement de foule si ce n'est pas le rues très animées. Mais une brise glaciale vint soudainement lui parcourir le dos. De longues minutes s'écoulèrent. Une énorme explosion retentit. L’adolescent se retourna brusquement vers la détonation qui venait de… l’asile.

    - Tiens, tiens. Batman disparaît, Gharrdon appelle à l’aide, l’asile explose. Existe-t-il une corrélation entre tous ces événements ? Peut-être. De tous les malheurs qui pouvaient s’abattre sur Goprkham, celui-ci est probablement le pire de tous. 

    Saisissant sa longue-vue, l’enfant Wayne observa l’étendue des dégâts. Des gardiens tentèrent de fuir sous la pression des prisonniers qui ne souhaitaient qu’une chose : faire le plus de dégât possible, instaurer le chaos. L’envie première de Ragglebin était de secourir le personnel de l’asile, de se frotter à tous ces fous pour se divertir, mais il se rappela de Nightpaw qui risquait de le sermonner. D’autant plus que le nombre d’ennemi à neutraliser était bien trop important. En parlant de Nightpaw, il décida de saisir son bat-escargophone pour tenter de savoir ce qu’il en était chez la bat-family. Une fréquence semblait active.

    - Batman ? ça se passe comment de ton côté ? Batman, tu me reçois ? Batman ? Merde, merde, MERDE !

    - Nigthpaw ? C’est Ragglebin. Batman s’est volatilisé et j’ai pas réellement l’impression qu’il soit disponible. Vu ton appel, j’en conclue que tu as pu analyser la situation. Gharrdon essayait de joindre Batman peu de temps avant l’explosion. Je comptais m’y rendre pour faire le point. Tu sais où me trouver. 

    Il raccrocha aussitôt. Il saisit ensuite son bat-skate et sauta du Beffroi. À quelques mètres du sol, la rampe de glisse se présentait à Damthan qui se préparait à se réceptionner dessus. Utiliser la chute pour accélérer sa vitesse de déplacement. Une idée qui émergea dans la petite tête du petit-fils de Raph'Al Ghul. Il passa par les faubourgs où règnent où la terreur régnait depuis bien longtemps. Il n’avait guère le temps de s’arrêter pour régler la multitude d’ennuis présentes ici. Néanmoins, il reconnut assez rapidement un ancien détenu de l’asile, toujours en tenue, en train de s’en prendre à une jeune demoiselle. Plus vieille que le petit dernier de Wayfield, mais il les aimait toujours plus âgées que lui. Il dérapa avec beaucoup d’élégance pour changer sa direction, puis accéléra aussi vite vers sa cible qui se prit un énorme poing bionique chargé en électricité et qui l’envoya valser sur quelques mètres. Les minutes étaient comptées, alors il ne se contenta que d’un simple clin d’oeil avant de repartir. Quelques coups de jambes, quelques pâtés de maison plus loin, le fort se trouvait en face de notre protagoniste. Il entra et analysa tout ce remue-ménage, dans lequel il ne cherchait qu’une seule personne : Gharrdon. 


    Dernière édition par Ethan R. Levi le Jeu 13 Fév 2020 - 17:36, édité 2 fois
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    Enclave marchande.

    _____Anatalia sirotait le fond de son verre lorsque l’événement se produisit. Elle était assise sur la terrasse d'un bar, à profiter de la douceur de cette fin de matinée et de la satisfaction du travail accompli. Car oui, elle avait fini son boulot et pouvait s'en donner à cœur joie pour les festivités qui battaient déjà leur plein partout autour d'elle. Ah, la Comique Con ! De quoi se changer les idées. Et ce soir, elle irait prendre des vacances dans une autre ville, loin d'ici, loin de cette folie qui abritait quatre criminels au mètre carrés. Mais alors qu'elle s'amusait à différencier les vrais criminels des badauds déguisés tout autour d'elle, l'explosion lui annonça qu'elle devrait réviser ses plans pour le reste de la journée.

    — Et merde.... tu fais chier, Myoker !

    _____En plus de ça, Batman était porté disparu. Ce bon à rien avait décidément le chic pour se faire capturer. Anatalia elle-même l'avait enlever une ou deux fois ; c'était d'une facilité enfantine ! Vu le nombre de fois où elle avait eu l'occasion de le tuer, c'était à se demander comment cette chauve-souris aux bras cassés pouvait être encore de ce monde malgré le nombre toujours grandissant de dangereux criminels qui lui en voulaient à mort. Bref, tout ça pour dire qu'Oprkam, c'était vraiment une ville de blaireaux.

    _____Après avoir payé l'addition, Anatalia se brancha sur la radio de la police qu'elle avait débrouillée lors de son avant-dernière mission où elle avait remplacé des pièces à conviction compromettantes par des feuilles parfaitement anecdotiques pour un client au placé dans l'administration du fort. Un jeu d'enfant. Des cris de paniques, des ordres, des contre-ordres, du désordre, bref : rien de bien intéressant. Dépitée, elle se demanda quelques instants si elle n'allait pas faire comme si de rien n'était et laisser les justiciers se débrouiller avec les criminels qu'ils n'avaient pas été capables de garder enfermés... Après tout ce n'était pas son affaire, tout ça.

    _____Pris d'un élan de bonté, elle se dit finalement qu'elle aimerait bien savoir ce qui était arrivé à Batman. Après tout, cela faisait longtemps qu'ils ne s'était pas vus et elle était sûre que quelqu'un d'aussi riche, beau et bien calibré et elle avait encore de nombreuses soirées à partager ensemble. Sur cette réflexion, elle décida de s'orienter vers sa meilleure piste : la Wayne Industrie où se situait la Batcave et le fidèle Alfred. Avec un peu de chance, il saurait lui en dire plus.

    _____En se mettant en chemin, Anatalia eut une pensée subliminale qui lui traversa l'esprit : mais pourquoi elle faisait ça, déjà ?
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    Quartier du moulin


    Cher journal, miaou miaou,


    "- Batman ? [...] Merde, merde, MERDE !"
    "- Il ne répond pas", commente une voix provenant d'un recoin dans l'ombre. "Ils ont tout essayé, même le signal lumineux, mais personne ne vient !" Ajoute-t-elle d’un air vaguement -ou faussement- peiné. "Ton ami de l’autre côté de l’escargophone n’a pas l’air de savoir non plus."

    Le jeune homme masqué se retourne et scrute vivement les toits. Il a tôt fait de repérer la forme à la fois féminine et féline qui se glisse silencieusement hors de sa cachette.

    Spoiler:

    Je -car tu t'en doutais n'est-ce pas journal, la voix c’était moi- prends mon temps avant de le rejoindre, m'étirant longuement, éclairée à contre-jour par un rayon de lumière qui dessine judicieusement le contour de ma silhouette épousant parfaitement ma combinaison noire. Je bondis, et en quelques sauts légers et silencieux j’atterris non loin du justicier que je sens sur la défensive ; je reprends, d'une voix mélangeant tristesse et ironie:

    "- C'est tellement dommage, moi aussi j'espérais beaucoup voir le beau Batman en action. Miaou miaou."

    La démarche posée, le pas assuré et félin, je m'approche de l'homme masqué et prends le temps de le dévisager, de le jauger. Je sais qu'il en fait autant et lorsque nos regards se croisent je lui jette un coup d’œil amusé. Hihi, ton masque ne te cache pas assez pour m'empêcher de voir si tu rougis, miaou miaou !

    J’ai bien fait de le suivre car je suis maintenant certaine qu’il s’agit d’un vrai super héros: non seulement il récupère les sacs que les pauvres dames se font voler, mais surtout il porte un costume parfaitement à sa taille et possède le corps pour le remplir, ce qui n’est pas le cas de tous ces festivaliers déguisés !

    En parlant de sac, le héros peut me détailler lui aussi et remarquer celui qui pend à mon épaule. Je lui fais un petit clin d’oeil, miaou miaou. C’est un sac très similaire à celui qu’il a remis aux policiers il y a quelques instants, mais qui pourrait reprocher à ces deux braves hommes de l’avoir remis à la première "jeune femme déguisée en Caratwoman" qui est venue le leur réclamer ? Miaou miaou !


    Résumé:
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    Les Bas-Fonds

    Une petite silhouette semblait escalader difficilement les montagnes qui séparaient les Bas-Fonds du littoral de l'île. Ses mouvements, manquant de contrôle mais marqués d'une forme d'assurance, étaient visibles depuis l'autre bout du quartier. Sa détermination à atteindre le sommet du plus haut des rochers était claire. Sauf que tous savaient où il allait, et que son escalade, sans doute une lubie enfantine de plus, n'intéressait plus personne.
    Le petit garçon, noir de peau, début de dreadlocks brunes sur le crâne et vêtu d'un simple short kaki et d'un T-shirt blanc, parvint enfin à finir son ascension. Essoufflé, il reprit sa respiration quelques instants avant d'enfin lever les yeux, les pupilles emplies du doute qu'il trouve réellement ce qu'il cherchait.

    Or son regard s'éclaira d'un coup. Ce qu'il cherchait était juste devant lui.

    "M's... M'sieur Deathscript ? C'est vous ?"

    Le tatoué cessa sa méditation lévitante à base de micro-Geppous et posa les deux pieds à terre avant de tourner la tête vers la voix qui l'interpellait, toujours le dos face à elle.

    "Par pitié. Appelle-moi Slade."

    De son nom complet Sladerson Uzielgin, celui que l'enfant semblait désespéré de trouver était, en dépit des apparences, loin d'être un héros. Originaire du même quartier que le petit, comme en témoignaient ses dreadlocks, il avait d'abord rejoint de manière précoce la police spéciale de Goprtham, rendant ainsi fier l'ensemble des habitants des Bas-Fonds, qui voyaient en lui l'espoir de redorer l'image de leur communauté. Son profil spécial, à savoir celui d'un agent dénué de plusieurs émotions jugées superflues par les hauts-gradés, lui favorisa une ascension rapide. Les années passèrent et il enfilait les grades comme des perles, devenant entre temps père de deux enfants.
    Les choses se gâtèrent lorsque le plus jeune se fit kidnapper et fut sauvé in extremis, perdant cependant la voix tandis que Slade, lui, y avait perdu son œil droit. Puis lorsque l'aîné, mécontent que son géniteur se soit laissé entraîner par le bon côté de la justice, accepta un contrat de la part d'une organisation criminelle de la ville et partit en mission-suicide contre une bande de héros. Puis lorsque le cadet, ayant acquis des pouvoirs entre temps, décida de rejoindre ces héros et devint incontrôlable, forçant le tatoué à éliminer son propre fils pour sauver Goprtham, et donc lui-même, d'une mort certaine.

    Tant d’événements qui l'avaient entraîné à teindre les bouts de ses dreadlocks en orange, à se couvrir le corps d'encre et à devenir Deathscript, le mercenaire tatoué, leader du gang des Quatre Chapitres. Ses compétences physiques et intellectuelles lui permirent de poursuivre une carrière criminelle proche de la perfection. Sans compter qu'il était accompagné de trois des meilleurs éléments de son quartier, qui lui étaient aussi fidèles que des sbires, à la différence que lui les considérait comme ses égaux. Mais un beau jour, Slade en eut définitivement assez de choisir un camp. De s'opposer à ceux qu'il considérait comme responsables de la déchirure de sa famille, alors que ceux qui lui fournissaient ses contrats l'étaient tout autant. Ce jour-ci, il se rendit de son propre chef à la police de Goprtham.

    Un an à l'asile. Durant lequel les médecins semblaient fascinés par son dysfonctionnement émotionnel inné, reliant ça à une ancienne épidémie mentale qui était survenue dans son quartier plusieurs années avant sa naissance. Durant lequel il se refusa strictement toute violence, même contre les détenus qui en profitaient alors pour s'en donner à cœur joie sur son intégrité morale comme physique - et lui qui ruminait ses vengeances contre eux, sans en accomplir aucune. Durant lequel il fermait les yeux, ne parlait pas, sinon aux membres du corps médical et pénitentiaire lorsqu'il le fallait. Durant lequel ses acolytes lui manquaient, au moins autant que son ex-femme et ses défunts fils.
    Sladerson fut libéré pour bonne conduite, quelques années plus tôt que prévu. Son comportement "exemplaire" pendant son incarcération n'avait absolument pas été prévu par la justice de la ville. Son premier réflexe fut de se rediriger vers son quartier natal des Bas-Fonds. Mais une fois arrivé, il constata très vite que les habitants, mécontents qu'il aie entaché encore plus leur réputation alors même qu'il était celui en lequel ils plaçaient tous leurs espoirs, ne souhaitaient plus considérer son existence. Il se retira alors dans les montagnes et démarra une vie d'ermite, se nourrissant d'animaux marins pêchés et dormant à même la pierre. Il n'avait pas perdu le compte des jours : après un an, un mois et douze jours, quelqu'un était enfin venu le perturber dans ses méditations quotidiennes.

    Le jeune garçon se racla la gorge et reprit la parole d'un ton hésitant.

    "Pardon, m'sieur Slade. Vous devez voir ce qu'il se passe dehors ! C'est pas normal !"

    Le tatoué soupira et se retourna complètement, montrant son corps considérablement maigri par la sous-alimentation mais toujours svelte et robuste.

    "Les gens du quartier ne seront pas vraiment ravis de me voir. Qu'est-ce que tu fais là, d'ailleurs ? Je n'avais pas de fans, dans mes souvenirs."

    "C'est pas le quartier, c'est la ville entière, m'sieur Slade ! Myoker a fait exploser l'asile et plein de détenus se sont échappés. C'est le bordel partout là-bas ! Les gens du quartier ils s'en foutent, ils disent que c'est bien fait pour les riches et m'ont même dit que vous étiez mort ! Mais moi j'ai pas envie que Goprtham finisse en ruines et au fond de moi, je savais que vous étiez quelque part !"

    Le tatoué ramassa un poisson cru et croqua dedans avant de rétorquer.

    "Tu as beaucoup d'espoir, petit. Je ne suis pas un héros. Où est Batman ?"

    "Introuvable, m'sieur Slade... Je sais que vous êtes pas vraiment dans les camp des gentils, que vous aimez personne et que vous faites un peu peur des fois. Mais là, si vous intervenez pas, je crois qu'on va tous mourir ! Même les gens des Bas-Fonds ! Tous !"

    "Batman introuvable. On aura tout vu dans cette ville de merde."

    Slade était initialement quelqu'un de très poli, mais l'année et quelques qui avaient suivi sa libération l'avaient habitué à prononcer des insalubrités, ce qui lui permettait entre autres de relâcher la pression qu'il avait accumulé lors de son incarcération. Il se gratta la tête, finit de mordre dans le dernier amas de chair qu'il restait au poisson et s'avança vers le garçon.

    "Les trois autres Chapitres n'ont pas changé de base ?"


    ------------------------------


    Le petit poing de l'enfant, maigrichon mais fermement serré, veineux et endurci par son mode de vie, frappa trois fois à la porte de ce qui ressemblait à une auberge désaffectée. Des bruits de pas puissants, presque brutaux, se firent entendre depuis l'intérieur. C'est finalement une femme au joli corps, bien que plus petite et mince que la moyenne, qui ouvrit la porte. La demoiselle, la peau noire mais plus claire que celle du jeune garçon, était elle aussi recouverte de tatouages et trois perles noires maintenaient ses dreadlocks brunes et oranges tressées. Elle écarquilla les yeux, déglutit brusquement et resta bouche bée à la vue de celui qui se trouvait derrière le garnement.

    "... Slade ?"

    Le tatoué resta silencieux, regardant le sol pendant un instant, puis se résolut à lever les yeux vers le chapitre Un, celle qui fut son bras droit pendant des années.

    "...Stony. Je... On peut rentrer ?"

    "Oui oui, tu... Allez-y."

    Elle lui tint la porte, gardant la même expression faciale, et la referma violemment derrière elle. Assis à la grande table de l'ancienne auberge, les deux autres Chapitres, eux aussi couverts de tatouages et les cheveux bicolores, tentaient d'apercevoir quel inconnu venait d'entrer dans leur repaire pour le première fois depuis plus d'un an.
    Le plus imposant était le Chapitre Deux, Santos. Colosse de deux mètres quarante pour cent soixante-dix kilogrammes de pur muscle, la peau typée caramel clair, ses dreadlocks étaient les plus courtes, taillées en dégradé brut de sorte à ne pas dépasser des côtés de son crâne. Reconnaissant l'ancien Deathscript, son premier réflexe fut de pousser un bruit sourd avant de renverser bruyamment la chaise sur laquelle il était installé et de courir vers le tatoué pour le prendre dans ses bras. Slade se racla la gorge, impuissant face à la force physique de son ami, et se contenta de lui tapoter l'épaule.

    "Du calme, j'ai du mal à respirer. Moi aussi, ça me fait du bien de te revoir. Crois-moi, vous aurez besoin de moi vivant cette fois-ci."

    "Et on peut savoir pourquoi, sac à merde ? Si t'es là j'ai plus l'impression que c'est de nous que t'as besoin, non ?"

    Celui qui venait de prendre la parole était le chapitre Trois, Simons. Il s'agissait d'un homme à la peau très foncée, musclé et aux proportions ordinaires bien qu'ayant un peu d'embonpoint au niveau du ventre. Celui-ci s'était fait pousser les dreadlocks jusqu'au torse et était le seul qui n'avait aucun tatouage au visage. Son intervention fit soupirer Slade, qui se laissa poser de nouveau sur le sol par Santos et reprit ses explications. Ce dernier désigna l'enfant du doigt.

    "Le petit a gravi des montagnes pour aller me trouver. Il aurait pu se mettre en danger. Je pensais vous avoir demandé de dire à tout le quartier que je m'étais suicidé juste après mon retour ?"

    Suite au haussement de ton de la part de son ancien chef, le cynique de la bande se leva de sa chaise.

    "On a fait tout ce que tu voulais qu'on fasse, Slade. Mais le mioche était bien trop borné et on a pas réussi à le convaincre. Peut-être parce qu'on était pas convaincus nous-même, vu qu'on savait que t'étais bien vivant et que tu nous avais lâché pour te la jouer moine solo ?"

    Slade se racla la gorge et fit craquer ses doigts, pris par le stress.

    "J'ai fait beaucoup de mauvais choix dans ma vie. La plupart étaient à vos côtés. Mais ce n'est pas votre faute. Le gamin m'a parlé de ce qui se passe en centre-ville en ce moment-même, et je sais que vous êtes au courant. Je viens vous proposer de réparer toutes nos conneries, et peut-être qu'on redeviendra un groupe encore plus soudé qu'avant. Mais en attendant..."

    Ses muscles s'endurcirent en même temps que ses paroles.

    "Tu ferais mieux de tenir ta gueule, Simons. Parce que tu n'as aucune idée ce que j'ai enduré pendant mon internement."

    Le Chapitre Trois attrapa son arme-signature, un mousquet armé d'une baïonette plus aiguisée qu'un rasoir, et avança de manière déterminée jusqu'au tatoué.

    "J'te trouve bien virulent pour le connard qui nous a fait croire qu'on pouvait enfin vivre la vie qu'on entendait, puis nous a abandonné sans prévenir en allant s'autopoukave au Commissariat. C'est pas ton honneur que t'as détruit, c'est celui de nous quatre. On est pas rentrés dans ton équation, apparemment ?"

    L'homme aux dreadlocks longues se mit à rire nerveusement au fur et à mesure qu'il parlait, et pointa la lame de sa baïonette sur la gorge de l'ex-Deathscript. Lui ne bougeait pas, continuant à regarder son ancien camarade dans les yeux. Stony s'avança vers lui à grands pas bruyants, pas qui ne le firent pas sourciller.

    "Ça suffit, Simons ! Ne parle pas pour nous, on n'a pas à alimenter ton orgueil !"

    "Ta gueule Stony, tu crois vraiment qu'on a pas vu la subjectivité que t'avais à propos de cet enculé ? Toi, j'te cause, Slade ! Tu veux jouer les héros maintenant ? Batman est pas là ! Le vrai Deathscript en aurait profité pour foutre sa merde et pour écraser cette tafiole de Myoker dans le même temps ! Il est où, le Slade dont j'te parle ? J'vais en finir avec toi ici et maintenant et peut-être que ma putain d'âme connaîtra enfin le repos !"

    Bien que le front trempé de sueur, le tatoué demeurait immobile face aux menaces de son ami.

    "Si tu veux en finir avec moi, Simons, fais-le. Mais ça ne te procurera aucun bien. J'ai eu de nombreuses occasions de tuer des personnes que je haïssais profondément, mais je n'en suis jamais sorti apaisé. Jamais."

    La demoiselle s'avança vers Simons et lui administra une claque violente sur le front, qui le fit tomber sur son arrière-train à même le plancher. Le visage de la jeune femme était dur comme la pierre.

    "Il n'y a jamais eu qu'une seule règle chez les Quatre Chapitres, Simons. Les décisions de Slade sont les nôtres, peu importent les circonstances. Si tu veux t'opposer à lui, alors tu seras seul. Et je t'inviterais à quitter la base pour aller crever de faim dehors."

    Le Chapitre Trois peinait à contrôler son rire nerveux, qu'il parvint enfin à étouffer après quelques secondes.

    "Stony a raison. On peut pas vivre autrement que par toi pour le moment. On a pas le choix, c'est la seule vie qu'on a jamais connue. Donc je vais venir avec vous et vous aider à remplacer ces gogoles en costume pendant qu'ils prennent des vacances. Mais toi, Slade, dés qu'on aura atteint notre objectif, je manquerais aucune occasion de te faire la peau."

    Le tatoué hocha la tête.

    "C'est entendu."

    Slade s'éclaircit la voix et s'adressa à ses trois coéquipiers.

    "Les gars, on va ressortir les costumes et les armes. Direction les Faubourgs. J'aimerais toucher deux-trois mots à plusieurs détenus de l'asile."

    Chacun enfila son costume et son masque caractéristique, puis empoigna ses armes de prédilection. Stony encastra dans son énorme fourreau son immense épée en pierre allégée. Santos attrapa ses deux petites haches de guerre et les rangea en croix sur son dos, tandis que Simons garda son mousquet à disposition. Slade, lui, rangea ses deux fidèles colts dans leurs holsters respectifs et ses deux katanas dans leur double-fourreau, l'un sur l'autre.
    Lorsque les Quatre Chapitres furent prêts, le petit garçon tira la manche de Stony.

    "Et moi, m'dame, je vais où ? Le village voudra plus voir ma tête, c'est sûr !"

    Le visage ferme de la jeune femme se détendit pour laisser place à une expression bien plus douce et maternelle.

    "Tu peux rester ici, tu sais. N'hésite pas à te servir, il te faudra juste en laisser un peu pour notre retour."

    L'enfant sauta de joie et sourit pour la première fois de la journée.

    "Merci m'dame, j'ai trop faim ! Vous êtes trop cools les potes de m'sieur Slade !"

    La demoiselle continua de lui sourire puis s'avança vers la sortie de l'auberge en même temps que ses trois comparses, reprenant une expression plus dure que jamais.
    Héros ? Méchants ? Un troisième camp allait débarquer dans la Comique Con, et celui-ci n'était pas ouvert, pas même sur invitation. Il y allait avoir du ménage sur Goprtham.

    Les Quatre Chapitres:

    HRP:


    Dernière édition par Tim Uzi le Dim 1 Mar 2020 - 18:53, édité 2 fois
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    Quartier du moulin.


    - Un instant, Ragglebin, je te rejoins bientôt. J’ai juste un petit imprévu à régler avant ça.

    - Un petit imprévu ? J’espérais représenter plus pour toi, mon petit Nightpaw ! Je suis sûr que Batman serait très peiné, lui aussi, miaou miaou !

    Caratwoman… Il ne manquait plus que ça. De tous les vilains qui peuplaient Goprtham, c’était sans doute celle qui jouait le plus avec les émotions de Batman, mais aussi avec les nerfs de Nightpaw. Cette insolence féline, ce ton mielleux agaçant… Non, il n’avait pas le temps de se laisser déconcentrer, la situation se faisait plus critique à chaque seconde :

    - Arf, qu’est-ce que tu me veux, Caratwoman ? J’ai vraiment pas le temps de jouer au chat et à la souris avec toi.

    - En voilà un toutou bien ronchon… Si c’est comme ça, je m’en vais.

    - Un instant, dis-moi d’abord ce que tu as derrière la tête. C’est bien la première fois que tu t’intéresses à un autre justicier que Batman. Crache le morceau, j’te dis. Et rends ce sac à sa propriétaire, tant que t’y es.

    - Tu pourrais me parler sur un autre ton ! Quant à savoir ce que j’ai derrière la tête… On dirait bien qu’on va quand même jouer au chat et à la souris finalement, miaou miaou !

    A peine eut-elle prononcé cette dernière phrase qu’elle disparut à nouveau dans l’ombre dont elle venait de sortir. Pas le choix, Nightpaw allait devoir faire un petit détour avant de rejoindre Ragglebin et Gharrdon au fort. Par chance, Caratwoman semblait prendre la fuite dans cette direction. Était-ce prémédité ? Il fallait s’attendre à tout, avec elle.

    Malgré la forme physique du jeune homme, poursuivre Caratwoman n’était pas de tout repos : les toits de Goprtham étaient son terrain de jeu. Ajoutons à cela les obstacles qu’elle s’amusait à parsemer sur son chemin tels que de petits picots en forme de chat et aux pointes acérées que Nightpaw devait veiller à éviter.

    « Alors, petit acrobate, on fatigue ? » lui lança-t-elle, prouvant la facilité d’un tel exercice pour la femme-chat. Malgré tout, il sentait qu’il commençait à la rattraper petit à petit, car, comme elle s’était plut à le rappeler, les acrobaties, c’était son domaine.

    Alors qu’ils venaient de passer le moulin, Caratwoman s’accrochant à ses pales avec agilité, un détail perturba Pick l’espace d’un instant. Il crut apercevoir, entre deux bâtiments, une silhouette familière. Non. C’était impossible, cette personne était morte et enterrée. De l’histoire ancienne. Il devait s’agir d’un déguisement. Ou simplement de son imagination, une fois de plus.

    Caratwoman profita de ce ralentissement pour pénétrer à l’intérieur d’un entrepôt, où le grain en direction du moulin était stocké. Evidemment, celui-ci était désert, quasiment personne ne travaillant le jour de la Comique Con – marchands mis à part, évidemment. Au moins, les choses étaient claires, désormais. Elle cherchait avant tout à s’amuser. « Bien un comportement de chat, ça. » grommela Pick.

    Le bâtiment était vieux et insalubre, symptomatique d’une Goprtham malade. Les murs étaient couverts par endroits de moisissures, parsemés de trous également. Ce détail n’échappa d’ailleurs pas à la fuyarde, qui s’engouffra dans l’un d’entre eux. Ces trous menaient chaque fois à une autre salle de l’entrepôt, créant un labyrinthe vicieux qui offrait pléthore de moyens de s’amuser à la malicieuse féline.

    Plusieurs minutes passèrent avant qu’elle ne parvienne finalement à semer Nightpaw. Il regarda partout autour de lui, désespérant de ne jamais la retrouver, quand une voix suave l’interpella : « Alors ? Tu perds tes moyens ? Miaou miaou ! ». Nightpaw fit aussitôt volte-face, apercevant aussitôt Caratwoman en train de grimper le long d’un mur à l’aide de ses griffes de métal acérées, avant de s’engouffrer dans un trou bien trop étroit pour qu’un homme de sa corpulence s’y glisse.

    Pour un homme, oui. En revanche… Il se mit à accélérer, entamant sa transformation, fusionnant ses deux bâtons Escrima pour n’en former qu’un et, grâce à ce dernier, se propulsa en hauteur pour atterrir pile dans le creux qui avait servi d’échappatoire à la fourbe.

    Il luit fit donc face, cette-dernière l’observant avec de grands yeux écarquillés, ne s’attendant pas à ce qu’il parvienne à la rejoindre ici. Malheureusement pour elle, il n’y avait que deux issues à la salle dans laquelle cette cabale les avait menés, et Nightpaw occupait l’une d’entre elles. La seconde se trouvait juste en dessous, une simple porte que ce dernier se pressa de condamner avec une caisse de grain qu’il déplaça à l’aide de son grappin. Sourire aux lèvres et menottes à la main, il porta à nouveau son regard sur la féline :

    « Bon, Caratwoman. Ça te dirait de m’accompagner au fort de Goprtham pour me raconter tout ce que tu sais ? Je suis un peu pressé, là. ».

    Nightpaw forme Corgi:
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    FAUBOURGS

    Kaboom !

    Les explosions retentissaient partout dans la ville, raisonnant comme une lourde mélodie de tambours. Le Myoker profitait de cette magnifique mélodie de percussions et admirait les colonnes de flammes et de fumée s’élevant vers le ciel. Les criminels de l’asile s’étaient déversés sur la ville comme une colonie de fourmis sortant de son antre. Certains brisaient les vitrines pour voler tout ce qu’ils pouvaient, d’autres s’amusaient à peinturlurer les murs pour dessiner on ne savait trop quoi. Les civils courraient dans tous les sens, se défendant comme ils pouvaient, souvent sans succès. Scarlett, marchant derrière Myoker, tirait avec son pistolet incendiaire pour allumer encore plus de feux, le plus souvent sur des cibles humaines.

    - Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant patron ? Demanda Made.

    - C’est simple, mon cher. On profite !

    - Pourquoi on irait pas se débarrasser des idiots qui traînent avec Batman. J’ai très envie de transformer Nightpaw en manteau, completa Scarlett.

    - Pourquoi s’embêter quand on peut s’amuser ?

    Le Myoker passa ses bras au dessus des épaules de la Reine et du Valet, faisant tournoyer sa canne entre ses doigts. À leur côté, le 10 agitait sa rapière pour embrocher tous les malins qui essayaient de s’approcher un peu trop près de son maître, le poulpe As perché au sommet de son crâne. Le clown fou continuait sa marche, guettant le ciel et les toits à chaque instant pour être sûr que rien ne leur tombe sur le coin de la figure.

    - Écoutez moi bien. Tout ce qui m’intéresse cette nuit, c’est que ma fête se passe bien ! Les petits piafs de Batman, je m’en contrefiche ! Laissons le menu fretin à toute la racaille de l’asile, on a un plus gros mammifère volant à attraper !

    - Batman n’est pas mort ? S’exclama Milan, le 10.

    - Comment pourrait-il mourir enfin ? C’est Batman ! Hahahaha ! Laissons les autres s’amuser un peu. Monsieur polisseur de pièce, la vegan jardinière et autre chatte de gouttière, ils s’occuperont de nos super ennemis avec amour, j’en suis sûr !

    Le Myoker repassa en tête de marche, laissant les membres de son gang Flush Royal batifoler autour de lui pour semer chaos et destruction. Il avait grande envie d’aller vers le Fort pour rendre une petite visite au maire de Goprtham mais hésitait également pour se rendre en direction du grand Beffroi. Il savait que le chevalier masqué était souvent perché là-haut, plus haut point de toute la cité, pour fondre sur ses adversaires depuis les cieux. Passant sa main la poche intérieure de son veston, Myoker en sortit un morceau de papier froissé qu’il déplia doucement.

    - Alors alors… voyons voir…

    « 1 - Distraire Batou !
    2 - Le Flush Royal s’introduit dans l’asile.
    3 - Boum on fait tout péter.
    4 - Se brosser les dents.
    5 - S’évader.
    6 - Fête s’amuser hihi c’est trop rigolo.
    »

    - Bon. Fit-il en chiffonnant le papier et le jetant dans un brasero renversé. On va procéder de façon logique…

    Il passa sa main devant ses yeux et brandit sa canne vers deux rues, l’une menant vers le Fort, l’autre vers le Beffroi.

    - On ira par là ♪ , énonça-t il comme une comptine en pointant successivement les deux chemins. Et un, deux, trooois ♫ ! Oooh hihihi, excellent ! Prêts ou pas, mes petits, J’ARRIVE ! Haaaaahahaha  !

    Et le Myoker, suivi du Flush Royal, s’engouffra dans la rue désignée. Mais vers où était-il allé… ?
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    Enclave marchande-Batcave

    Yamalfred Berryworth lança son regard le plus condescendant à la tâche d’œuf qui avait manifestement décide de s’opposer à son autorité en refusant de disparaitre de l’assiette en porcelaine préférée de maitre Broy. Comme il s’y attendait, cela n’eut pas le moindre effet. Toute la bat-famille était sortie ce soir, ses attributions de la journée terminée, cet œuf restait le dernier obstacle entre lui, et le dernier épisode des « incroyables aventures du majordome gentilhomme ». Devant la persévérance agaçante de la tâche, il dut se résoudre à utiliser l’un des bat-gadget de Batman, une éponge à l’acide.

    Il enfila alors ses plus beaux chaussons, set s’installa confortablement sur l’imposant fauteuil de maitre Broy, et alluma sa denden vision dernier cri. Ce qui eut pour effet de provoquer une effroyable explosion dans le lointain. Il se précipita à la baie vitrée lançant un regard suspicieux à l’éventuelle arme du crime. L’asile d’Oprkham n’était plus qu’une boule de feu dans la nuit. Il n’eut pas le temps de se demander s’il s’agissait d’un gadget que Ragglebin avait laissé trainer pour lui faire une farce. Que l’infâme visage du sinistre Myoker apparu sur l’écran coupant le générique de sa série au pire moment. Ainsi donc c’était un coup de ce clown de faire sauter la prison pour profiter de la Comique Con pour se fondre dans la masse avec ses petits camarades. Ce qui signifie que Broy risquera encore une fois de plus sa vie et que le bain qu’il lui avait fait couler aura refroidi avant son arrivée. Il s’empara alors de son bat-escargophone.

    -Et bien Batman, en voila un début de soirée explossif… Batman ?

    Son silence était pour le moins détonnant.

    -Broy ?

    Aucune réponse, le majordome passa une main lasse sur son visage fatigué, voila qui ne présageai rien de bon. Il craignait toujours cet instant où d’un coup, seul des crépitements répondrait à ses appels. La fois où Batman aura épuisé sa chance et qu’il subirait le même sort que ses parents, laissant seul ses acolytes et compromettant leur identité.  Inquiet, il contacta NightPaw et Ragglebin, tous deux occupés, à la recherche de Batman, mais vivant. Par mesure de précaution, il récupéra son ancien revolver, une arme efficace, mais tout aussi fatiguée que lui. Son compagnon d’infortune du temps où il n’était pas encore aux services de la famille Wayne. Se rendant à la bibliothèque, il souleva « Moby Dick », livre qui donnait l’accès à la batcave. C’était lui qui avait décidé d’utiliser un tel ouvrage, malheureusement, maitre Broy ne sembla jamais goûter l’ironie de ce choix.

    Il parcouru rapidement la grotte impresionnante de la chauve-souris, une caverne couverte de matériel dernier cri, de trophées, d’armes et de combinaisons. Il s’installa alors face au système de surveillance du justicier, criblant la ville au peigne fin. Il en profita pour transmettre ses observations aux accolyte des Batman, quels vilains étaient de sortie, où se trouvaient ils et qu’elles étaient leurs actions. Soudain, il aperçut quelque chose traversé un de ses terminaux et il esquissa une grimace. Il se leva et esquissa quelques pas vers l’une des entrées de la cave.

    -Quel plaisir de vous voir miss Anatalia, je me demandais justement si la soirée pouvait s’empirer.


    Dernière édition par Yamamoto Kogaku le Mer 19 Fév 2020 - 19:15, édité 1 fois
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    Enclave marchande.


    — Tout le plaisir est pour moi. Dîtes-moi, ça a toujours été aussi facile de pénétrer dans votre repaire "secret" ? La sécurité laisse à désirer, ces derniers temps...

    _____S'il avait été froissé par la remarque d'Anatalia, le gentilhomme ne le lassa transparaître qu'à travers un frémissement de la moustache. Sans perdre sa contenance ni son flegme si caractéristique, il ne prit pas la peine de se lancer dans une conversation aussi puérile que stérile.

    Je suppose que vous n'êtes pas venue pour nous donner des conseils en matière de sécurité, dit-il d'un ton égal.
    — En effet, vieil homme. J'imagine que vous êtes déjà au courant de la situation. Je ne vais pas y aller par quatre chemins... Vous connaissez Batman mieux que quiconque, lui et ses ennemis. Je suis sûre que vous avez votre petite idée de l'endroit où il pourrait avoir disparu.
    Malheureusement, je n'en sais pas plus que vous.

    _____Sur ces mots, le majordome s'approcha d'une brique apparemment semblable à toutes les autres et posa la main dessus. Un petit bruit mécanique se fit entendre et un escargophone camouflé dans la pénombre fut brutalement réveillé de son sommeil. Un peu bougon, il fait la grimace et foudroya son propriétaire du regard avant de projeter des images sur l'écran. Tel un chef d'orchestre, Yamalfred continua d'actionner d'autres mécanismes jusqu'à diriger un complexe ballet d'images et de sons qui compilait toutes les informations dont il disposait. Visiblement, il n'avait pas eu le temps d'étudier la question car l'histoire qu'il raconta à sa visiteuse lui sembla décousue et encore pleine de points d'ombre.

    _____Allons bon, Batman aurait soudainement disparu sans laisser de traces alors qu'il était en patrouille avec son acolyte. Sans bruit, sans lutte, rien. Voilà qui était fort troublant. Pour avoir déjà capturé le justicier, Anatalia savait que ce n'était pas impossible... Elle fit la moue, déçue de ne pas en avoir appris d'avantage du centre névralgique où se concentraient toutes les informations récoltées par les défenseurs de la justice.

    — Je vous avoue que je ne connais pas aussi bien que vous les hauts faits de notre chère chauve-souris. Vous devez bien avoir une idée, non ? Qui aurait pu faire ça ? Quel complice, avec quel moyen ? Quels sont les ennemis de Batman, et lesquels sont en liberté ?

    _____En parlant d'ennemi de Batman, il y en avait plus d'un qu'elle connaissait mieux que quiconque. Mais, à sa connaissance, ils n'étaient pas impliqués dans l'histoire. Sinon, ils l'auraient contactée pour lui demander de participer et ça aurait été beaucoup plus amusant. Oui, c'est toujours plus drôle d'être du côté des méchants : il n'y a pas ce moment agaçant où on n'a aucune information, où on ne sait pas d'où le prochain coup va venir pas plus qu'on a la moindre idée de ce qui se trame. Mais bon, le problème avec les méchants, c'est qu'ils finissent toujours par perdre, au bout du compte. Toujours.

    _____Après avoir écouté la réponse de son hôte, Anatalia eut une inspiration des plus idiotes. Visiblement, elle ne tirerait pas plus de cet homme raffiné, à part peut-être des histoires fascinantes sur la famille qu'il servait depuis des décennies. Un peu amusée à l'idée d'apprendre des petites anecdotes sur son amant, elle écarta l'idée et se concentra sur la situation qu'elle avait sous la main. Et puisque les justiciers étaient toujours dans le brouillard, peut-être valait-il mieux demander aux malfaiteurs. Et dans le monde des malfrats, rien n'était mieux que de venir avec un prisonnier pour qui voulait montrer patte blanche. Même si Yamalfred n'était pas une prise aussi juteuse que le héros noir, Anatalia devrait se contenter de ce qu'elle avait sous la main.

    — Dîtes-moi, monsieur. Cela fait combien de temps que vous n'êtes pas sorti prendre l'air ?
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    Faubourgs

    Une silhouette familière déambulait dans les rues des faubourgs. Courbée sur elle-même, trébuchante, elle rasait les murs, s'appuyant dessus pour garder l'équilibre malgré les soubresauts qui l'agitaient.

    Batman était mal en point. Son costume était sale, déchiré en plusieurs points et laissait entrevoir des blessures fraîches sur les quelques morceaux de peau mis à nu. Un fou rire incontrôlable ravageait sa gorge et mettait à mal ses poumons, l'empêchant de respirer. Autour de lui, Goprkham était à feu et à sang, la panique s'étant emparée de la population qui se déchirait sans le remarquer. En ce jour de Comique Con, le citoyen moyen le prenait pour un énième cosplayer du héro masqué, son triste état camouflant une tenue et un équipement d'ordinaire bien trop sophistiqués pour avoir l'air d'un simple déguisement.

    De temps à autre, des téméraires le remarquaient, s'approchaient de lui et réveillaient les instincts de la chauve-souris. Peu importait qui ils étaient ou quelles étaient leurs intentions, amicales ou hostiles, citoyen ordinaire, évadé de l'asile ou simple hooligan profitant de la commotion, cela ne faisait pas de différence pour Broy. Dans son état second, ils les mettaient immédiatement hors d'état de nuire avant de reprendre sa marche inlassable vers une destination, un objectif que lui seul connaissait. Et toujours ce rire douloureux qui s'emparait de lui entre deux déglutis, qui l'empêchait de voir clair au travers de ses larmes de douleurs et d'hilarité.

     - Regarde-le marcher ! s'écria une voix dans son dos. J'arrive toujours pas à croire la raclée qu'il nous a mis à moi et aux gars, alors qu'il est sous l'effet de ton pouvoir.

    Deux individus suivaient le Batman en maintenant une distance respectable entre eux et lui. L'homme qui s'était exclamé était actuellement occupé à recharger un pistolet à silex. Grand et musclé, il était vêtu de ce qui semblait être un uniforme de police, mais qu'une inspection minutieuse aurait révélé être un simple déguisement sale et décrépi. Du sang coulait du coin de la tête rasée de la brute et un battarang planté dans sa cuisse droite le faisait boiter. A ses côtés, un homme chétif au regard fou et au sourire édenté lui répondit d'un gloussement.

    Ayant fini de recharger son arme, le sous-fifre du Myoker la pointa immédiatement vers le justicier masqué et tira sans sommation. Le bang de l'arme s'accordait bien au climat chaotique qui régnait dans les faubourgs, rajoutant à la panique ambiante. Des hurlements de terreur et bruits de vitrines brisées lui firent écho, au milieu des nombreux débuts d'incendie qui démarraient çà et là aux quatre coins de la ville. La balle fit mouche, mais étrangement elle s'arrêta net sur le costume de Broy et tomba au sol sans faire de dégâts. Avec un grognement déçu, la brute baissa le canon de son arme fumant.

     - Putain il a combien d'impact dials cachés sous son armure ce con à la fin ? grommela-t-il dans sa barbe, avant de reprendre, remarquant que le Batman ralentissait sa marche une fois de plus et que son rire se faisait moins oppressant : tiens il va encore s'arrêter, remet-lui une nouvelle dose ; et fais gaffe à pas trop t'approcher !

    Gloussant à nouveau, la fouine à ses côtés avança prudemment vers l'homme chauve-souris de sa démarche dégingandée et s'arrêta à trois mètres de lui. Fasciné par son oeuvre, il sembla se concentrer fortement en levant une main et tendant le bout de ses doigts, desquels s'échappa un rayon jaune concentré qui frappa Broy en plein visage. Intangible, ce rayon ne fit même pas remuer le justicier blessé et pendant un temps, ne sembla pas avoir le moindre effet. Quelques secondes plus tard cependant, l'hilarité du Batman - qui avait doucement commencé à s'évanouir - redoubla soudain d'intensité.

     - Mais qu'est-ce tu fous connard ?! s'écria l'autre criminel alors qu'il se remettait à marcher en riant de plus belle. Fais un rayon plus large on t'as dit, faut toucher son Den Den avec !

    Sans comprendre, la fouine se retourna pour regarder son compère, dardant sur lui son regard fou. Fier d'avoir accompli sa tâche cependant, il ignora l'éclat de la brute et en revint à admirer son oeuvre, comme il le faisait inlassablement depuis une demi-heure, depuis qu'ils avaient piégé le Batman dans le Beffroi.

     - Eh putain et évidemment il fallait que tous les autres se fassent rétamer et que je reste seul avec ce taré, rouspéta l'autre criminel, la fascination morbide qu'avait son comparse pour les pouvoirs de son fruit lui faisant froid dans le dos. Et je peux pas appeler le boss sans lui dire que la chauve-souris est capturée sinon il va me buter... bon hé ! s'écria-t-il bientôt en empoignant brusquement l'épaule du fou et en le tournant vers lui pour attirer son attention - lui arrachant un gémissement de douleur pitoyable au passage. Remets-lui une dose avec un rayon plus large je t'ai dit !

    Mal lui en pris, son compagnon instable réagissant mal à l'agression gratuite d'un être quasiment deux fois plus grand lui. Un nouveau rayon jaune partit de ses mains et traversa le torse de la brute de part en part. Sans avoir le temps de réaliser ce qui venait de se passer, le faux policier fut pris d'une cruelle vague d'hilarité et se désintéressa immédiatement de la situation, lâchant l'utilisateur de fruit du démon. Confus, il se retourna sur lui-même et pointa son arme à feu sur une passante qui s'enfuyait, avant de la jeter après avoir constaté qu'elle était déchargée. Cherchant une autre manière de s'amuser, ses mains vinrent naturellement triturer l'escargophone qu'il portait à son poignet, avant de le décrocher et de commencer lentement à tordre le cou du malheureux animal, riant tout du long.

    Gloussant une énième fois, son comparse réajusta sa tenue rapiécée de ses mains maladroites et sales avant d'avoir un éclair de discernement. Il s'en retourna suivre le Batman qui continuait de plus belle sa déambulation semblait-il hasardeuse, inconscient de ce qui venait d'arriver au duo qui le suivait. Lentement mais sûrement, il s'éloignait du Beffroi et semblait se diriger vers le Fort, ou le Quartier du Moulin, poursuivant un objectif qu'il était le seul à connaître.

    Ricanant sans discontinuer depuis plus d'une demi-heure, l'escargophone du héro masqué commença enfin à échapper aux pouvoirs du fruit du Rire. Parfaitement dressé par un maître prévoyant - qui depuis de longues années déjà avaient mis en place de nombreux protocoles d'urgences, censés permettre de réagir à tout types de situations de crise -, l'animal commença à diffuser à tous les Den Den Mushi dont il possédait le signal. Retransmis aux quatre recoins de la ville, les ondes apportèrent, à qui pouvaient les capter, le rire mécanique et douloureux d'un Batman en mauvaise posture.

    Résumé :
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    LE FORT

    - Bien ! Vous voyez mes petits, ça c’est le Fort de Goprtham City. C’est un coin huppé, la crème de la crème de la cerise sur le gâteau ! Alors un peu de tenue, je veux une conduite irréprochable ! Huhuhuuuuu !

    Le Myoker se tenait droit, appuyé sur sa canne, face au fort de la ville. Ses hommes de main autour de lui, il fixait les remparts du bâtiment du haut desquels on pouvait entendre tout une série d’ordres criés. Les gardes étaient en pleine effervescence, et aucun n’avait encore vu les malfrats tapis dans l’ombre juste sous leur nez. Autour du fort, les habitations et établissements n’étaient pas encore en proie aux flammes. Tout était fermé, barricadé. Les civils avaient dû trouver refuge derrière les remparts de la forteresse, du moins les plus fortunés d’entre eux. Goprtham n’était pas une cité où les pauvres étaient les bienvenues, ces derniers considérés comme de vrais parias. Le Myoker en avait d’ailleurs bien profité depuis le temps, pour recruter ses sbires. Il était bien plus facile de faire miroiter monts et merveilles à ceux qui m’ont aucun espoir.

    - Pas de problème, monsieur M. Fit Made, le Valet. Le maire nous adore, il parle sans arrêt de nous à cet imbécile de Gharrdon !

    - Et puis, compléta Scarlett, on a toujours été une compagnie… FLAMBOYANTE !

    La Reine du Flush Royal pointa ses flingues droit vers les toits de plusieurs maisonnées un peu plus loin avant de tirer une salve enflammée. Le bois et la paille des toitures s’embrassa en quelques secondes, sous l’hilarité des méchants. L’enseigne du bâtiment qui brûlait, un grand restaurant visiblement, dégringola sur le sol. Pendant ce temps le Myoker dirigea sa canne vers la herse baissée du fort avant de matérialiser plusieurs nuages gorgés d’éclairs qui vinrent exploser contre la grille de métal. Il ordonna à ses collègues de tirer à son tour pour faire céder l’entrée afin qu’ils puissent pénétrer dans l’enceinte. Attrapant son escarméra, il recommença à se filmer face à la herse, se diffusant à nouveau dans toute la ville, et sur tous les hauts-parleurs sa voix tonitruante résonna encore.

    - Me revoilà après cette courte page de pub ! Et devinez où est-ce que je suis parti me promener ? Il paraît que le maire organise une petite réception privée dans son palace cinq étoiles. Ça serait quand même sacrément dommage qu’on aille pas en profiter, pas vrai ?

    Le Flush Royal continuait de mitrailler la herse, les gardes ne savaient plus où donner de la tête et commençaient à s’activer pour faire face aux clowns criminels. Pour l’instant, leurs tentatives de les repousser demeuraient sans succès…

    - Oh hé ! Monsieur le Maire ! Vous m’entendez là-dedans ? Sortez les bacs et la glace pour le champagne. La fête va pouvoir commencer ! Haaaahahahahaha !
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    Quartier du moulin


    Cher journal, miaou miaou


    Si le chien m'a rattrapée, c'est parce que je le voulais bien. Où irait le monde si les chiens pouvaient attraper les chats ?! Il ne m'a pas du tout bloquée, et si quelqu'un te raconte le contraire eh bien je lui répliquerais qu'il n'y était pas alors il ne peut pas savoir ! J'ajouterais que toute manière il n'a pas à fouiner dans mon journal et encore moins pour m'y contredire !

    Pour montrer à quel point tout ça m'indiffère et était contrôlé, je commence à faire ma toilette. Pas avec ma langue, évidemment ! Mais je sors du sac que j'ai vol... de mon sac un petit miroir de poche et un tube de rouge à lèvres, qui donne à mon sourire cette teinte carnassière qui me va si bien.

    "- Je ne suis pas sûre d’avoir envie d’aller au fort, miaou miaou. Pour quoi faire ?"

    J’inspecte mon reflet dans le miroir, chasse une poussière, fais mine de recoiffer mes oreilles, et ajoute:

    "- Tu veux faire quoi d’amusant là-bas ? Tu vas chercher Batman, miaou miaou ?"

    J'adresse à Nightwing un sourire dont la blancheur est souligné par le rouge brillant de mes lèvres.

    "- Tu es sûr que c'est la chose la plus intéressante à faire ?"

    Je me redresse, m'étire longuement une nouvelle fois, et m'approche doucement et silencieusement de lui sans cesser de le dévorer du regard. Je pose avec une extrême délicatesse un doigt joueur sur sa poitrine et murmure:

    "- Un héros comme toi est surement capable de sauver Gotham sans lui." J'ai une moue exagérément méprisante "Sans l'aide de celui qui s'accapare toujours la vedette, miaou miaou !"

    A ce moment-là, voilà que les haut-parleurs de la ville se remettent à brailler de plus belle, gâchant toute la délicieuse intimité de notre moment !

    "- Me revoilà après cette courte page de pub ! Meugneugneu meugneugneu, blablabla houba houba. Il paraît que le maire organise une petite réception privée dans son palace cinq étoiles. Gnagnagna gugugugugu. Sortez les bacs et la glace pour le champagne ! Bêêêê, bêêê, hihihi."

    Je dresse les oreilles. Enfin métaphoriquement parce que je porte juste un masque, mais, hem... tu as fini de me reprendre tout le temps journal ? Miaou miaou !

    Je tapote de l'index sur la poitrine du charmant héros et conclus:

    "- Je crois que j'ai trouvé où il faut aller, miaou miaou !"
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    Dans le Bois aux Malices, personne ne vous entendra crier…

    C’est en tout cas ce qu’espérait Klarivy, car ses ronces avaient mis un peu de temps avant de complètement étouffer les complaintes de sa victime. Elle contempla un instant son œuvre, fier de son ironie ; l’homme qui gisait devant elle avait voulu déraciner la vie ( inestimable ) de la forêt. Au final, c’était lui qui irait la nourrir et la revigorer. C’était ça, le cycle de la vie, et c’était vachement beau.

    La jeune femme continua sa route vers le cœur de la forêt, s’éloignant de plus en plus de la civilisation, actuellement en proie à la panique. Une aubaine, pour elle : tous étaient trop occupés pour prêter attention à ce qui pouvait bien se passer par ici. Mais qu’est-ce qu’il se passait par ici, au juste ? Des folies, des meurtres, et de la violence inutile. Et non, pas de la part de Klarivy. Sa violence était nécessaire, et sa folie toute relative. Elle n’avait rien à voir avec des types comme le Myoker, certainement pas. Ce n’était pas le chaos qu’elle cherchait, mais plutôt l’harmonie. Et l’harmonie se passera parfaitement d’individus comme celui qui gît sous les ronces.

    Elle était proche de son objectif : elle croisait de plus en plus d’arbres marqués, et les traces de passage sur la terre formait petit à petit un chemin qui la menait tout droit vers son but. Bientôt, elle put distinguer, par delà les arbres, un campement composé de tentes et de petites cabanes, relativement récentes. De la fumée s’échappait des plusieurs feu de camps encore allumés. Ici, les hommes n’avaient visiblement pas encore eu des nouvelles de la ville. Ils avaient peut-être entendu l’explosion, au loin, mais ne semblaient pas s’en inquiéter plus que ça. Tant mieux. Des bandits, des braconniers, des assassins. Voilà qui ils étaient. Ils représentaient une grande société de la ville, qui avait bien l’intention de raser cet Eden pour en faire une immense source de revenue, quelle qu’elle soit. Personne n’avait osé s’en prendre à cette forêt, avant eux, mais ce temps là était révolu.

    Elle s’avança, sans plus de précautions, vers les premières tentes.

    « Z’êtes qui, vous ?! Lança le premier type qu’elle croisa.
    – Je m’appelle Klara. Vous me connaissez peut-être mieux sous le nom de Poison Klarivy. Il y a quelque temps, vous avez fait en sorte que je me retrouve enfermée entre quatre murs de pierre, à Oprkham. Mais maintenant, je suis là, avec vous, et j’ai l’intention de faire de cette forêt un paradis débarrassé de ses nuisibles. Maintenant, chut ; les engrais ne sont pas censé parler. »
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    Les Faubourgs - non loin de Batman

    Les fous n'allaient pas forcément n'importe où. Les faubourgs séparaient l'asile éventré de la zone de camouflage où la fête battait son plein. Une aubaine pour la police, qui avait renforcé la sécurité aux zones résidentielles. L'escaradio de police parlait peu du Bois aux Malices où se serait rendu Gharrdon s'il avait été un des évadés. C'était d'ailleurs sa cible, sitôt son plan mis à exécution. Quant aux bas-fonds, ils n'intéressaient déjà pas beaucoup les forces de l'ordre lorsque les dealers et membres de la pègre s'y entretuaient d'ordinaire. Injecter quelques psychopathes de plus n'allait plus changer grand chose à ce décor surréaliste.

    Les alertes ne cessaient de faire parler l'escaradio. Une agression par-ci, un début d'incendie par-là. Des rixes de voisinage, des fausses alertes, des délits laissés à l'abandon, faute d'unités pour s'y rendre, tout le monde était débordé. James ne répondait à aucun appel, son travail consistait à s'occuper des crimes laissés pour compte et dont il pouvait être pratiquement certain qu'il ne s'agissait pas d'une fausse alerte. Une erreur, mais trois réussites. Il se dirigeait vers, l'espérait-il, sa quatrième.

    Plusieurs coups de feu signalés dans la 104ème, par deux appels à quelques minutes d'intervalle. Des malfrats y campaient. Le Commissaire Gharrdon gara son deux chevaux une rue plus loin et grimpa sur les toits par l'échelle. Le repérage aérien lui indiquait une planque nettoyée par un gang, dont le chef portait encore l'uniforme d'Oprkham. Le retour du caïd local qui venu réaffirmer son statut, le classique. Les victimes n'avaient eu aucune chance et n'intéresseront les ambulanciers qu'au petit matin. Trop tard pour eux, ils avaient remboursé le crime à la rue.

    Gharrdon descendit précautionneusement jusqu'au balcon du premier étage. D'un lancer, il logea au toit voisin la grenade fumigène anti-émeute qui éclata d'un coup sec, alertant la vermine. Le temps de la diversion, il banda son arc garni de flèches à pointes en caoutchouc. Des cinq criminels, il n'en resta bientôt que trois debout. L'un d'eux avait été touché à l'épaule et Gharrdon avait loupé les deux derniers.

    Qui a fait ça ? Montrez-vous !

    L'ombre resta un moment camouflée derrière son imperméable noir. Sous cet angle, il était un rat dans la nuit. Lorsque les malfaiteurs se mirent à balayer la zone, James patienta encore pour assommer discrètement le tireur isolé, lui accrocher une corde aux pieds et regretter de ne pas maîtriser la rope action pour le suspendre au balcon. Il tira de toutes ses forces, payant ses efforts de nombreux gémissement de douleurs aux bras et au abdominaux. Sa mise en scène terminée, il souffla, exténué, une main tenue aux côtes. Les deux derniers gangers retrouvèrent leur compagnon accroché comme un saucisson et jurèrent, surpris et en proie à la panique.

    Bordel, c'est Batman!
    Pas possible, il est porté disparu.
    Tu crois que c'est l'oeuvre de qui alors ? D'un fan de Comique con ?

    Pour toute réponse, une nouvelle flèche percuta la mâchoire du dernier sbire qui s'effondra. Restait le chef, qui ne possèdait aucune arme à feu. Gharrdon trouva un second souffle et sortit enfin de l'ombre pour menacer le chef d'une bande dissoute. Le visage du pensionnaire d'asile vira au bleu.

    Spoiler:

    La terreur qu'infligeait le justicier était sidérante, James le mesurait à présent. Le détenu fuit sans demander son reste. Idéalement, il aurait fallu le laisser répandre la rumeur, mais Batman ne laisserait pas un bandit s'en tirer à si bon compte. Se remémorant ses stages aux forces spéciales, il dégaina sa tonfa et la lança comme un boomerang. Le projectile percuta un tibia du fuyard, dont le prochain marathon allait attendre une bonne semaine. A petites foulées, James rejoignit sa victime gisant au sol, les deux mains serties autour de sa jambe marquée d'un futur gros hématome. Avec fermeté, il glissa ses doigts gantés sous le col du prisonnier et le fixx droit dans les yeux, d'un air sévère et vengeur. La terreur du fou lui fit presque claquer des dents, jusqu'à ce qu'il tique sur un détail.

    Mais, vous avec une moustache.


    Mon déguisement de Comique con. Et ça s'appelle une Batmoustache.

    Gharrdon décocha un direct au visage du témoin, inconscient. Puis, il ramassa ses flèches, ficela les prises ensemble, à l'exception du saucisson,  et retourna à son véhicule pour y signaler à la radio qu'il avait vu une silhouette en cape quitter la 104ème, et qu'il va falloir un charriot pour remorquer cinq malfrats attachés. Aucun policier ne rechignait à décorer son dossier de cinq arrestations faciles, ils allaient venir. De part les contacts escaradios, les témoignages des incarcérés, ou encore les éventuels témoins des interventions, les langues allaient se délier et offrir la part belle au spectaculaire. Bientôt, truands comme citoyens allaient savoir que Batman n'avait pas disparu et qu'il continuait de mener la vie dure aux criminels. De quoi retarder le chaos. Momentanément.

    Fatigué de ses interventions, James ôta son masque et vérifia l'état de la plaie à sa hanche, présente depuis son second coup de filet. Tant qu'il continuera de jouer les justiciers, ça saignerait. Il était temps de lever le pied et d'aller faire suturer tout ça. Sur le chemin du retour, son escargophone le fit sursauter. Des rires épouvantables, aux larmes, provenant de tout près à en juger la qualité du signal. Le Commissaire sillonna les ruelles, en quête d'une amélioration du son du gastéropode. Batman, ou celui qui riait dans son den den, n'était pas loin. Gharrdon continua de traverser chaque rue mal famée, espérant un indice pour rejoindre le batsignal.
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    Enclave marchande

    Yamalfred inspecta l’intrue de haut en bas, laissant échapper un discret soupir de soulagement voyant qu’à la différence du maitre, elle n’était pas rentrée avec les pieds couverts de boue. Au sujet de Batman, il faudra sans doute qu’il revoie légèrement son éducation ainsi que celui de son fils. Notamment sur la définition du terme « secret », qui semble devenir de plus en plus relatif pour certaines personnes. Après quelques menus enfantillages, il se dirige vers les moniteurs de la Bat-cave, toujours accompagné de la fille de Raph’Al Ghul.

    -Vous savez Miss Anatalia, au lieu de demander qui aurait pu faire le coup, il serait plus simple de faire la liste de ceux qui n’auraient pas pu le faire … comme vous, bien entendu. Pour ceux en liberté, comme ils étaient tous incarcéré, je suppose tous.

    Il pianote et fait apparaitre les fichiers de tous les criminels de la ville sur un projecteur mural, après quelques manipulations astucieuses, la listes des suspects se résument en quelques noms qui scintillent sur le mur, tous des criminels disparus ou en liberté avant l’explosion. De quelques autres pressions, il fit jaillir tous les mémos-dials des enregistrements des joueurs précédents tous étiquette avec soin, chacun retraçant un lieu, ou une personne. Il n’eut pas le temps de détailler plus que la demoiselle embraya sur une question saugrenue. Lentement, il fit tourner la chaise dans sa direction.

    -He bien, pas plus tard qu’hier, figurez vous que j’ai péché un poisson gros comme ça !

    -Vous me semblez un peu pâle, un bon bol d’air vous ferait le plus grand bien, et si nous sortions ?

    Il ne fallut que quelques secondes aux rouages du cerveau du majordome pour déduire ce qu’entendait l’amante du maitre par la, mais cela ne l’empêcha pas de répliquer avec l’art de la rhétorique qui était sien. Ce faisant, il mit bien en évidence ces chaussons Lapins-garous.

    -Sont-ce mes chaussons qui vous font tant d’effet ? C’est un cadeau de maitre Broy, il a très bon goût vous savez.

    «HAHAHAHAHHAHAH AHHAHAHHAHAHAHAHAHH AHAHAHAHAHHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHHHHHHHAAHHAHAHA HAAHHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA HAHAHAHAHAHAAHHAHAHAHAHAHA »


    Un rire lugubre se répercuta dans la Batcave, chaque son produisant un écho qui se perdait dans l’éclat de rire suivant. Le majordome était toutefois trop inquiet pour émettre la moindre pique quant à l’unique blague auquel le maitre répondait favorablement. Après quelques secondes suspendues rythmée par le rire glacé du justicier, ponctué du rugissement sourd d’une alarme qui indiquait un danger pour la chauve-souris, accompagné d’éclairages aux teintes rougeoyantes, Yamalfred repris suffisamment ses esprits pour tenter de retrouver la position du maitre de la maison et de la transmettre à ses acolytes qui recevait aussi ce signal effrayant. De quelques autres pressions, il ouvrit un dossier sur l’ordinateur principal. Apparu alors le faciès d’un acolyte du joker. Possesseur du fruit du rire, le justicier avait consigné plusieurs procédures pour se protéger des pouvoirs du criminel. Mais le plus inquiétant était cette mention « La seule manière de stopper l’effet du fruit est d’éloigner suffisamment la cible du possesseur, ou le mettre hors d’état de nuire. »

    -Miss Anatalia… me permettez vous de mettre des chaussures plus adaptées ou les trouvez vous plus naturelles pour sortir précipitamment… et si vous pouviez le faire en douceur, je vous saurais gré.


    Le majordome ne faisait pas suffisamment confiance à la demoiselle pour accéder à des procédures et des fichiers sensibles, la faire partir de la Bat-cave semblait en l’état la procédure la plus sûre à suivre, même si cela signifiait faire perdre aux justicier leur phare dans la nuit. Et surtout, il ne voulait pas qu’elle puisse être en contact avec un Batman en aussi mauvais état, il ne pouvait que prier pour le secours d’une personne bien intentionnées pour les sortir de ce mauvais pas.


    Dernière édition par Yamamoto Kogaku le Dim 1 Mar 2020 - 20:23, édité 3 fois
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    Enclave marchande.

    _____Étrangement, Anatalia ressentit de la peine en entendant ce rire résonner dans la batcave. Car elle avait compris à qui il appartenait, et que savoir cet homme dans cet état pitoyable lui faisait comme un déchirement au cœur. Vu le teint livide du majordome, elle se doutait que c'était également son cas. Rapidement, elle survola les informations dont disposait son "allié" et une information intéressante lui sauta aux yeux : mettre le possesseur hors d'état de nuire. Voilà qui était dans ses cordes.

    — Bien entendu, monsieur.

    _____Elle le laissa s'éloigner puis, juste avant qu'il soit hors de portée de vue, lui lança un "prenez votre temps" bien appuyé. Que devait-elle faire ? Son précédent plan, de toute façon fort douteux, n'était plus d'actualité et la nouvelle priorité était de localiser cet utilisateur de fruit du démon. D'où provenait le signal ? Où était Batman ? Pour l'instant, impossible de le dire mais peut-être que Yamalfred saurait trouver ces informations rapidement. Devait-elle l'emmener avec lui au risque de l'empêcher d'effectuer cette mission ? Mais d'un autre côté, si elle le laissait, elle devrait soit attendre ici qu'il ait fini ses opérations, soit se couper de la seule source d'information dont elle disposait.

    _____En temps normal, Anatalia se contentait de placer un escargophone-espion et de disparaître, mais comme elle était à la base en vacances, elle n'avait pas un tel matériel sur elle. Ah, mais quelle idiote elle faisait, aussi ! Comment pouvait-elle être aussi mal préparée ? Bon, elle pouvait toujours demander à Yamalfred de la tenir informer, mais ça... c'était un peu perdre la face. De rage, elle décida d'attendre quelques minutes le retour du majordome. Il lui fallait savoir s'il était capable d'obtenir  les informations qu'il lui fallait, et en combien de temps. Si c'était trop long, hors de question de rester ici ! Elle avait déjà une vague idée d'où pouvait se trouver Batman et il était clair qu'elle gagnerait un temps précieux en se rendant au Beffroi.

    _____Se mordant la lèvre, elle se rendit compte que la meilleure option serait alors de demander gentiment.
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