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Les Faucheurs de Dieux Anciens III

Les doux rayons de l'aube naissante s'éveillèrent au son d'un grondement lointain. Aucun nuage annonciateur d'orages n'obscurcissait pourtant le ciel azuré. Où que portait le regard à cette heure matinale, le même espoir d'une journée radieuse s'annonçait. La promesse pour le village touristiques et ses habitants douteux de faire fructifier les vacanciers de passage et pour les poches du Gouverneur de s’alourdir plus encore. Le climat généreux de l'île estivale, hors de ses caprices pluvieux, ne manquant jamais de susciter de nouveaux achats à la clientèle aisée. Cocktails, ballades, bidules et broques contrefais, trouvaient toujours preneurs avec un peu de soleil et quelques sourires feints. Mais le grondement avait tonné sur la mélodie du bonheur. Au large dans le lointain, au cœur des flots de Grand Line, pas encore assez fort pour troubler le sommeil d'une peuplade endormie. Mais déjà assez pour susciter l'attention des marines veillant à la sureté du semblant de paradis. Bien ils eurent raison, car si une simple flammèche était la cause, le beuglement d'une poudrière en avait été la conséquence.

Depuis les hauteurs boisées entourant Benefacto, le coup de semence parvint que sous la forme d'un écho distant. Un pet de vent aisé à ignorer s'il n'était pas attendu. En réponse la jungle avoisinante se mua en un craquement inquiétant sans qu'un souffle d'air ne glissa entre les feuilles. Deux sombres présences dissimulées en son sein n'en dirent pas davantage. L'océan vert garda une fois encore ses mystères...


*****

En bordure de Benfacto, une vingtaine de minute plus tard.

Lorgnant l'orée du bois suspicieux, le jeune soldat de la marine fit une nouvelle fois la moue. Dans le fond, les sonorités d'une bataille maritime s'entendaient maintenant distinctement. Il n'enviait pas la place de ses camarades pris dans les combats, mais plus qu'à son habitude la jungle de l'Île Maléfique se montrait inquiétante. Il ne discernait pourtant rien d'autre que les arbres et un buissonnement foisonnant. La désagréable sensation ne le quittait pas cependant. Les longs craquements semblant se répondre n'arrangeaient rien. Se tournant une énième fois vers son camarade plus âgé, stationné avec lui en bordure du village coloniale, il partagea ses observations désireux de se faire enfin entendre. Sans beaucoup plus de succès.

- Là !! Regarde le mahoganys dans la direction de mon bras, avec les branches du haut tordues en forme de croix.. ?
- Mouai... Et alors ?
- Tu le fais exprès ou quoi ?! Tout à l'heure, je t'ai bien dit qu'il n'était pas aussi proche de ce rocher ?
- Peut être bien..
- Regarde, maintenant il l'a dépassé. On voit à peine la roche derrière ses racines. Tu ne vas pas me dire que c'est normal ?
- T'es sûr que c'est pas l'autre là, ou celui là bas ? Ils se ressemblent tous pour moi.
- Non c'était celui là j'en suis sûr, je le surveillais bien et dès que j'ai bougé le regard, le rocher est passé derrière.
- Huhuhu ! T'écoutes-tu donc parler ? Pourquoi tu voudrais que la pierre se déplace dans la forêt ?
- Pas la pierre, c'est l'arbre. Et l'autre là c'est la même chose. Je mettrais ma main à couper qu'il n'avait pas atteint cette charrette tout à l'heure. C'est toute la forêt qui se rapproche.
- Écoute Raph...
Mine grave le soldat l'avait pris sous le bras. Avant chaque bataille, il y a de l'attente. Toujours dans ces moments là, des hommes commencent à voir ce qu'il n'y a pas à voir. Attends laisse moi finir. C'est normal, la tension qui nous joue des tours. Le danger là, on le sent, mais il faut veiller à ne pas la laisser prendre le contrôle de notre esprit. Il balaya le contour de la forêt du sabre tout en continuant son discoure rassurant. Notre rôle c'est de veiller à ce que les sauvageons ne montre pas le bout de leur nez pendant que de l'autre côté ça repousse ce qui attaque par la mer. Reste concentré sur les sauvageons et oublie un peu la verdure.
- Mais je te dis que ça a bougé, j'en suis sûr ! J'ai bien fait attention.
- Ça suffit maintenant ! Depuis quand les arbres se déplacent triple buse ! Encore les histoires à dormir debout du vieux Mujo qui te montent à la tête. Il n'y a pas plus de malédiction sur cette île que d'arbres qui bougent, alors maintenant ça suffit !
- ...
- Bon m'en veux pas, je me suis un peu emporté... Cette attente me rend aigri, on a pas eu de nouvelles de ce qui se passe là bas. Jouer les plantons me plait pas plus que ça. Mais je te payerais un verre ce soir et on rigolera de tout ça.
- ... Et l'herbe... ?
- Quoi l'herbe ?
- Là...


Sans chercher à en dire plus, Raph se dégagea de son comparse afin de montrer le file indienne s'écoulant depuis la forêt entre leurs pieds en toutes quiétudes. Ce qui aurait pu passer pour le passage de fourmilles aux premiers abords, avec un peu d'attention, se révéla être des brins d'herbe de quelques centimètres. Ils se déplaçaient sous les yeux éberluées des deux marines sur leurs petites racines filiformes et s'enfonçaient dans le village. Fractionnant la queuleuleu à l'intersection de deux ruelles. Les voyant se perdre dans le village, les deux soldats se regardèrent tout aussi surpris de leur découverte. La surprise devint une effroyable crainte quand un craquement plus prononcé se fit entendre dans leur dos. Une masse les avait rejoints.

Bifurquant rapidement sur lui même, la soldat le plus expérimenté réagit plus promptement. La lame déjà sortie remonta en une coupe incisive dans l'épais branchage cherchant à le frapper. L'acier traversa sans mal le petit bois mais bloqua contre l'écorce plus épaisse. Avant même de pouvoir penser à dégager son sabre, une seconde branche en forme de bras remonta dans ses côtes et l'envoya puissamment se fracasser au travers d'un des murs blanchis à la chaux des maisonnettes avoisinantes. Regardant par le nouvel orifice de sa chambre, un vieillard en pyjama à peine réveillé blêmis devant la vision d'horreur aux traits humains lui lançant un clin d’œil. L'arbre prônait en titan de ses quatre mètres de haut au milieu de l'avenue. Les coups de feu lui pleuvant dessus n’enlevèrent rien à sa prestance. Cachant la fragilité de son visage derrière une ramification épaisse, l'Arillastrum chargea.  Les balles découpèrent l'écorce sans freiner le bestiaux qui tacla de ses racines le jeune soldat à peine saisi de son arme. La poupée de chiffon s'écroula au loin après un bel arc de cercle dans le ciel. Poussant un rugissement craquelé, la création du Cavalier savoura sa victoire. Autour, buissons et arbrisseaux dévalèrent la pente à ses côtés. De part et d'autres de la lisière des bois, le même spectacle de chaos se dessinait. Les coups de feu et les cris paniqués des habitants et vacanciers se mêlèrent aux tumultes des résineux. Un nouveau front s'ouvrait sur le village colonial..

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Une âme perlant à la main, l'Ombre de la Mort et son second sortirent finalement des bois. Ils avaient patiemment attendus que la diversion prenne forme depuis la mer pour avancer leurs pions. Il ne s'agissait pas nécessairement d'optimiser l'attaque, mais de simplement s'amuser à créer qu'un peu peu plus de chaos encore. Souriant aux premières traces de destruction, le maudit enfonça la sphère blanchâtre dans un chariot inanimé. La carcasse de bois abandonné à l'entrée du village s'ébroua comme sorti d'une torpeur profonde. Les roues figées dans la boue s’électrisèrent d'une énergie nouvelle prêtes à l'embardée. La monture n'attendait qu'à battre le pavé de l'avenue principale soumise à la tuerie. Sautant à bord du bolide, le Capitaine éclata de rire à une pensée nouvelle, qu'il ne manqua pas de partager à l'homme vêtu de blanc montant à ses côtés.

- Dis moi, tu crois que John a bien compris qu'il devrait laisser un navire se sauver ? Mouhéhé !


Homies en présence a écrit:
- Arbres massifs : 2 brutes - 1 000 dorikis
- Végétaux divers (petits arbres, arbustes, etc.) : un groupe de larbin - environ 200 à 50 dokiris
- Brins d'herbe et divers décorum : mascottes joyeuses un peu partout sur le passage du Cavalier

Faiblesse des homies : détruire le visage humain des homies libère leur âme et rend de nouveau inerte les créations animées.


Dernière édition par Le Cavalier le Mer 27 Mar 2024 - 13:58, édité 2 fois
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De son coté, Katabolonga faisait ce qu'il savait faire de mieux. Attendre patiemment. Un art on ne peut plus difficile et pourtant parfaitement indispensable dans ses anciens métiers comme dans le nouveau. Ne pas savoir attendre pour un chasseur ou un pécheur c'est l'assurance de rendrer bredouille, ou avec un gibier bien moindre que celui du chasseur patient. Et pour un pirate, ne pas être patient c'est prendre le risque de s'attaquer au mauvais navire, celui qui au lieu de vous rapporte un joli butin va vous mener tout droit à la potence d'un port du gouvernement mondial.

Katabolonga n'avait jamais perdu d'hommes pour avoir agi trop vite et de façon irréfléchie. Et il n'avait pas l'intention de commencer aujourd'hui.

D'un regard noir, il foudroie l'un des hommes qui vient de s'étirer un peut trop vite dans l'espace étroit de la cale, faisant grincer une des planches disjointes. Un détail évidemment, mais c'est la que réside la différence entre se faire pendre et réussir...

- C'est le moment capitaine ?
- Presque.

Katabolonga et ses hommes sont arrivés la il y a déjà deux jours. Deux jours qu'ils se cachent dans la cale de ce navire de pèche qu'ils ont saisi en mer avant de l'utiliser pour accoster au port sans éveiller les soupçons de la garnison, deux jours dans une soute puant le poisson et la vermine, deux jours collés les uns contres les autres dans un espace sombre et étroit, ou la seule différence avec un navire de transports d'esclaves est qu'ils ne sont pas attachés. Et que leurs armes prennent de la place.

Deux jours pour que les anciens et Cavalier, le pirate qui les a vaincu et enfin décidé à passer à l'action, se décident enfin à attaquer la ville.

Dans son for intérieur, Katabolonga est partagé sur ce pirate. Il est parti fâché avec les anciens, Si Kato est devenu pirate, c'est qu'il voulait se dresser contre les étrangers avec leurs propres armes, leurs navires, leurs armes, leurs méthodes de combat, il voulait les bouter hors de l'ile maléfique et leur interdire a jamais de remettre un pied sur les terres de son peuple. Mais les anciens n'ont pas voulu, trop couteux, trop risqué. Alors Kato est parti porter la guerre plus loin, sur les mers, en compagnie d'autres loups comme lui. Ce cavalier qui a poussé les anciens à agir, qui a réussi la ou il a échoué, il l'aime bien.

Mais c'est aussi un étranger même si c'est un pirate et un allié de fortune. Un étranger qui, comme ceux que Kato combat, a d'abord attaqué les tribus de l'ile maléfique, un étranger qui a blessé, brulé, tué ceux que Kato veut défendre pour les forcer à l'épauler contre les marines de de Benefacto. Ce Cavalier la, Kato ne l'aime pas du tout.

Mais c'est grâce à lui que les anciens ont appelés Kato à l'aide. Offrant le pardon d'offenses passées et le suppliant de venir les épauler eux d'abord, Cavalier ensuite, et de façon plus discrète, de s'opposer au pirate s'il venait a trahir sa parole. Kato n'est pas sur de préférer les anciens au Cavalier. Pas sur du tout. Et il lui semble évident que les deux autres partis de ce curieux triumvirat en ont autant pour les deux autres.

Oui, dans cette affaire, il n'y a que les marines qui sachent précisément qui est dans leur camp, et qui est leur ennemi.

Aux abords de la ville le bruit lointain des coups de feux se densifient, les den den d'alarme retentissent, dans les rues les cris et les piétinements indiquent que la populace se ruent sur les maisons pendant que les soldats gagnent les positions défensives.

- C'est le moment.

Un carré de lumière aveuglant illumine la soute quand un homme entreprend d'ouvrir les sabords, et Kato et ses hommes s'accordent quelques minutes pour que leurs yeux s'adaptent à la nouvelle clarté. Puis, un par un, ils se glissent dans l'eau du port comme autant de serpents. Discret, attentif. Ils ne sont que cinquante ici. Cinquante hommes décidés dont le but n'est pas de s'emparer de la ville, mais de se glisser tels des ombres jusqu'à l'entrepôt ou les hommes de la marine ont parqués les otages saisis au tribus pour s'assurer qu'ils n'attaquent pas la ville.

Des otages qui seront bientôt libre, tout comme seront libre d'attaquer les hommes des tribus.


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- Y'a un truc que j'sens pas et un autre que j'sens trop bien là ...
- T'as l'nez trop prêt d'la bouche Johnny ... vient vomir Boll, le zoan porc des Faucheurs.
- Bordel face de cul, c'est toi que je sentais ! Tu m'étonnes qu'on a l'impression qu'il y ait un mort à bord ! Même la merde sent meilleure que toi !

Et dire que ce truc sert de cuistot à l'ensemble de l'équipage. En observant au large le port de l'île depuis le Hel, John se fait la réflexion sur les réels goûts personnels de son capitaine. Déjà, se baladait en tunique sans rien en dessous faut le faire. Mais avoir un cochon comme cuisinier, c'est vraiment le comble. Comment se truc peut se faire appeler Chef alors que le seul truc qui peut faire, c'est manger sa propre merde. Tout en regardant à sa gauche, la vigie mortelle des Faucheurs aperçoit un nouveau navire aux doubles pavillons noirs. L'un appartenant à l'équipage peuplant le cuirassé pirate et l'autre, vouant le culte et la fidélité à un autre équipage; l'un des quatre empereurs des mers. Si tant ils sont encore quatre à ce jour. John avait entendu des rumeurs sur l'homme en rouge, du moins, des histoires. Elles racontent des trahisons, de la mesquinerie, le danger qu'il représente. Mais seul Dieu sait ce qu'il est réellement capable. Un homme puissant pouvant engloutir le monde; rien que ça.

Et dans toute cette magnificence, le Wagner apprécie grandement ça. Même s'il ne se rappelle pas de la manière de cette alliance entre les Faucheurs et l'une des flottes alliés du Capitaine Red, le sniper regarde d'un œil amusé le bois allié flotté à ses côtés.

- Bon les gars ... J'sais plus pourquoi ces gusses sont là mais n'oubliez pas ils sont avec nous. Toi Porky, va faire à bouffer, ça va pas durer trop longtemps normalement, on aura la dalle après.
- Hey ! Tu m'donnes pas d'ordre trou du c ..

*ZUP*

D'un coup de paume, le mafioso fait disparaître le porcin au sein de la cuisine du navire de guerre, avant de se reconcentrer sur le cuirassés lui faisant face. Seul, face aux deux navires pirates, l'ennemi s'apprête à faire feu. Sentant l'air se réchauffer dans une tension palpable, l'excitation de la bataille monte jusqu'au cœur du Wagner, paré de son plus beau costume noir.  Armant alors le chien de son canon scillé, le pied sur la rambarde du pont principal face à l'équipage, l'homme au plomb noir souri à ses hommes.

- Messieurs ! Il est temps ! Mais n'oubliez pas ... Laissez des témoins pour que le monde parle de nous ! Car après tout ... Nous sommes les nouveaux Rois de ces Mers !

D'une téléportation funeste, le scélérat réapparait à l'autre bout de la baie, sur le pont ennemi conjointement à l'un des officiers supérieurs, avant de lui coller son canon sur la tempe.

- C'est ici la contre soirée ? PAN !

Un sourire.
Une détonation.
Une tête qui vole.

Que les choses sérieuses commencent.


Dernière édition par John S. Wagner le Mer 10 Avr 2024 - 11:09, édité 1 fois
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Tandis que le chariot animé poursuivait sa route, pénétrant progressivement dans cette ville coloniale, je profita de ces derniers instants de calme afin d’y observer le chaos se dessiner progressivement autour de nous. Les créations animées du capitaine avaient toujours cette faculté de se rendre à la fois extrêmement utiles mais si étranges. Je faisais partie de cet équipage depuis quelque temps maintenant et ces visions d’abord dérangeantes avaient de plus en plus le don de m’amuser. Ce n’est pas tous les jours que l’on pouvait observer un arbre vivant détruire une maison ou envoyer valser le premier être qui lui passerait sous la branche.

Désormais, nous avons dépassé la ligne d’attaque des créations du Cavalier, commençant même à slalomer entre quelques civils paniqués, voyant ces atrocités leur arriver dessus. Il était temps d’enfin entrer en action, John, le Hel et nos nouveaux amis pirates d’empereur ont déjà dû démarrer les hostilités marines. Sur terre, l’armée était totalement désorganisée, ça sera un jeu d’enfant de prendre le dessus sur cette ville.

Je me saisit alors à nouveau de ma lance, jusque là déposée entre moi et le capitaine avant de me tenir debout sur le chariot, me tenant tout de même à une rampe en bois afin de ne pas chavirer.

“J’y vais cap’, on se retrouve sur le champ de bataille, je serais pas loin au cas où.”

Fléchissant mes jambes pour provoquer une légère poussée, je me propulsa alors hors de l’embarcation, atterrissant au milieu d’un petit groupe de marine nous ayant repérés au milieu de ce désastre en devenir. Après un rapide coup d'œil envers chacun, il était désormais certain que leur présence ne m’embêtera pas bien longtemps. Comme pour m’échauffer et me vanter, je fis tournoyer ma lance autour de moi, m’amusant même à faire quelques figures que j’ai eu le loisir de travailler sur le Hel bien qu’elles ne soient pas encore parfaites.

Probablement impatients et agacés par ce petit tour, ces six énergumènes s’élancèrent sur moi comme un seul homme que j’envoya valser sans aucune difficulté, m’amusant à continuer de travailler ces figures entre chaque coup porté. Certains chanceux ne s’en tirèrent qu’avec une blessure grave tandis que leurs comparses d’infortunes gisaient déjà au sol, leur âme ayant rejoint le monde des morts sans même avoir pu accomplir le moindre fait d’arme.

Les balles fusaient au milieu des cris et fracas d’acier tandis que j’essayais de me frayer un chemin à travers les foules, tranchant désormais tout ce qui entravait mon passage. Civil, marine, dans le feu de l’action, je ne faisais que difficilement la différence tant mon environnement commençait à se teindre en rouge. 

Après quelques centaines de mètres parcourus en solitaire, je me retourna, cherchant du regard un signe de mon capitaine afin de m’assurer qu’il ne soit pas tombé sur un os. Toutefois, ces quelques secondes d'inattention offrirent une ouverture idéale pour un type déboulant du ciel et prêt à me trancher en trois avec ses deux lames. L’ombre de cet homme venant obstruer ma vue, je leva les yeux au ciel avant d’y apercevoir un homme en chemise de vacancier armé de deux belles lames. Par réflexe et in extremis, je réussit à placer ma lance tel un bouclier, bloquant ses deux lames dont le choc fit fléchir mes genoux et légèrement enfoncer mes pieds dans le sol.

Quelle puissance, je n’avais pas croisé d’être aussi redoutable depuis Asperio.

“Tu as de bien belles lames le bleu ! Tu me laisserais pas y jeter un coup d'œil rapidement ?”

“On dirait que j’ai affaire au clown de la bande des pouilleux ! Te crois pas plus fort que tu ne l’es mon vieux.”

Ce faux sourire voulant montrer une certaine décontraction face à son adversaire alors que celui-ci est actuellement en légère difficulté, je ne connaissais que trop bien cette attitude tant j’exprimais actuellement la même chose. 

Ma lance contre ses lames, laquelle cèdera en premier ?
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Dès que le pirate blanc se lança dans la mêlée, les soubresauts du carrosse s’accentuèrent plus encore au creux des reins de son dernier passager. Boulant qui en croisait la route sans un regard. L’impatience d’en découdre du manieur d’âme résonnait chez sa monture. Se hissant debout sur le bousin roulant, la personnification de la Mort héla les troupes en faisant tournoyer sa faux dans un grand éclat de rire. Le vent glissant sur son crâne, il savourait pleinement son rôle de grand méchant. Tout autour les mêmes hurlements de paniques et fracas de bataille répondirent à sa folie. Les masses chassaient le moindre habitant, les pourchassant jusque dans les intérieurs. Aucune maison n’échappait aux ratissages. Le bolide glissant le long d’une rangée d’arbustes en prise avec un tenancier de taverne défendant son bien à coups de chevrotines, il laissa dans son sillage le beuglement des cris du molosse dépassé par l’amas de bois et de branches alimenté d’une volonté nouvelle. Les cris et les détonations suivirent dès que les portes et fenêtres se brisèrent sur l’entrée de l’armée verte. La noirceur de son passage donna vie aux mêmes scènes, l’humeur belliqueuse du maudit se propageant aux créations à proximité…

Accélérant sous l’ombre d’une devanture embrasée entrain de s’abattre, la vieille charrette désaxa sa course afin d’éviter l’obstacle. Le fracas de la bicoque couvrit à peine le bruit des essieux  arrière volant en éclats. Cul contre terre au milieu d’une cohue paniquée, le bolide ne freina qu’à peine sa course la pente aidant. Le briscard chauve s’appuyant sur le pas chaloupé des gens de la mer pour ne pas chavirer garda un semblant d’équilibre. Le regard en avant il ne perdait rien du barrage marine se profilant à l’horizon. Des carcasses d’arbustes sabrés abondamment gisaient à leurs pieds en une palissade de fortune. Tendant son arme en avant comme il en aurait été d’une lance le temps d’une joute, le Cavalier beugla.

- Fonce dans le tas ! Mouhéhé !

S’ébrouant le deux-roues redonna une impulsion avec qui lui restait de valide. Les civils s’éparpillèrent dans les bâtisses afin d’éviter la charge de fortune pendant qu’un peloton d’exécution serrait les rangs en face. Mais malgré toutes les bonnes volontés, l’être de bois resta une vieille charrette ayant perdu un essieu et raclant son derrière sur le sol. Sans perdre de sa vitesse, le premier obstacle fut son dernier. S’encastrant les brancards avant, son cul se releva d'un bond qui catapulta son noble destrier par-dessus la ligne de soldats tout aussi surpris. Perforant tel un boulet de canon la charmante toiture d’une boutique de poterie « authentique », le fracas qui s’en suivit continua la métaphore. Une partie du plafond sembla s'écrouler tant le vacarme s’éternisa à l’intérieur.  Quand la toute dernière tasse se brisa, le silence revint enfin. De l’extérieur un unique trou perçait le toit de chaume du piège à touristes. Les soldats aux aguets dressèrent l’oreille vigilants. Rien ne s’entendait dorénavant..

Pendant quelques secondes le silence régna en maitre, puis un son tranchant traversa l'espace. La masure d'un seul tenant venait de se fendre sur ses deux étages sous les regards éberlués des soldats postés devant. Du montant de porte à la cheminée centrale, une cicatrice balafrait dorénavant la maison coloniale sur toute sa longueur en deux moitiés égales. Un second souffle d'air la traversa cette fois-ci en une coupe transversale au ras des pâquerettes. L'impulsion des frappes l'ouvrit alors comme un œuf de pâque sur la menace cherchant à en sortir. Les deux morceaux de bâtiment s'écroulant comme des dominos sur leurs voisins dans un nouveau mélange de poussières et de fracas. Main sur le crâne, le faucheur s'avança sous le regard interloqué des dizaines de marines.

- Outch ! Sacré mal de crâne..
- ...
- Dite les gars, s'auriez pas où que j'peux trouver votre Gouverneur ?
- Vous.. vous lui voulez quoi ?
- Lui souffler sa bougie héhé !
- Tirez !!


Sans davantage de coups de semences, les armes à feu crachèrent leurs envies de mort sur le vieillard. Une à une les balles se perdirent contre "la porte des limbes" déployée. La rotation de sa faux en bouclier, la Mort avança d'un pas sous le feu nourrit. Puis d'un mouvement de tissu, qui échappa à des regards pas assez affutés, le pirate brisa sa garde et libéra la Bête. Sans comprendre ce qui leur arrivait, le premier rang passa sous les crocs acérés du dénommé Niddhog. Né de l'âme de son paternel, le fil de la faux avait pris les traits de babines dégoulinantes de bave maintenant ensanglantée. Les yeux assoiffés attendaient de voir où le Cavalier l'enverrait se repaitre. Les suivants qui se pensaient hors de porté n'y survécurent pas davantage lorsque le monstre étira son corps pour mieux les broyer de ses mâchoires d'acier. Véritable fouet, il s'écrasa de toute sa lourdeur sur l'un après l'autre en une nouvelle gerbe de sang. Jormun pas en reste accompagnait les mouvements du Cavalier en enserrant ses articulations. Un véritable ballet macabre s'ouvrit sur le carrefour sous le rire du pirate ravi de déployer ses frappes mortelles. Tournoyant sur lui même comme ivre de sa puissance, il n'offrit aucune ouverture aux soldats s'échinant à en venir à bout. Parant, frappant, bondissant, ils étaient sur son terrain de jeux. Les bâtiments autour n'échappèrent pas à la bestialité sauvage qu'il libéra. Broyant tout ce qu'il touchait comme il en aurait été du papier. Quand sa danse mortelle s'arrêta, le rideau tomba sur le charnier. Dernier débout, une déception le gagna.

Un instant seulement, l'instant d'après une balle explosa au visage de la personnification de la Mort.


*****

Sur la tour de l'horloge de Benefacto, à l'autre bout du village,

Le colosse de trois mètres au fusil de précision fumant s’ébroua à peine malgré une crampe dans la fesse droite. Allongé sur le ventre la lunette vissée sur l’œil, il évaluait les pertes. De bons petits gars qu'il n'avait pas encore terminé de former aux arts de la table. Du sacré gâchis. Tire après tire, il explosa le visage grimaçant du moindre arbre tentant de s'approcher du damné neutralisé. Aucun ne loupa. Le Colonel Tavernier avait déjà nettoyé plusieurs rues avec la même précision. Il en allait de l'honneur de la 367ème de régler le problème maintenant le Gouverneur sous bonne garde dans la base marine.

Les pirates n'avaient vraiment pas choisi le bon moment pour frapper avec son ami de passage pour un gueuleton. Un Commodore dont le cuirassé était amarré aux quais au début de la bataille. Ils allaient s'en mordre les doigts.
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Surgissant sur les quais comme une bande d'hommes poissons, les hommes de Katabolonga se ruent a l'assaut des marines postés autour de l'entrepôt. Des bolas fauchent des jambes, des couteaux tranchent des gorges, et après un sanglant mais décisif affrontement, le quai n'est plus surveillé que par quelques taches de sang, pendant que dans une ruelle à l'écart on entreprend de dépouiller les corps des soldats, avant de passer a la suite de l'attaque.

L'entrepôt est cerné, une charge de poudre pulvérise la porte pendant que chaque ouverture sert de point d'entrée aux pirates, l'échange de tirs entre la cinquantaine de tueurs de Katabolonga et la quinzaine de marines de gardes est aussi brutal que bref, et quand la poussière retombe, les pirates sont maitre de la place, et surtout de la vingtaine d'otages qui y sont parqués, garant de la paix avec les tribus autochtones.

- Prévenez les tribus !

Ressortant à l'extérieur, un des hommes déballe d'un sac étanche une poignée de fusée d'artifices qu'il allume, striant le ciel d'une longue trainée de fumée suivie d'une magnifique boule de feu rouge vif. Signal préparé a l'avance indiquant aux tribus massés aux abords de la ville que les fils de leurs chefs ne sont plus aux mains de la marine, et que la meilleure raison pour ne pas attaquer Benefacto vient de disparaitre.

Mais pendant que les lisières de la forêt se peuplent soudain de guerriers tribaux avides de pillages et de revanche, dans l'esprit de deux chefs de guerre, c'est une autre préoccupation qui prime.

- Qu'est ce que fout ce cuirassé à quai ?! Il faut qu'on sorte les otages avant que les  soldats ne débarquent pour nous les reprendre !

- Commodore ? Ici le Colonel Tavernier. Si vous vous êtes portés en mer à la rencontre des pirates, ignorez ce message, mais si vous êtes encore à quai j'apprécierai beaucoup que vos hommes se portent plutôt en renfort de la brigade qui garde nos otages indigènes.









[...]


En mer, le cuirassé de la marine ouvre le feu sur les deux navires pirates qui cinglent sur lui, surpris par l'irruption d'un pirate au beau milieu de leur état major qui se retrouve obligé de lutter pour sa vie au lieu de donner des ordres, les différents postes sont livrés à eux même, et au lieu de se replier vers le port en choisissant une seule cible, le cuirassé reste immobile pendant que chaque artilleur ouvre le feu sur la première cible à portée. Diminuant le volume de tir qui aurait permis d'anéantir ou de stopper les navires assaillants, et permettant aux deux navires pirates de se glisser à ses cotés jusqu'a étre a portée d'abordage.


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- Commodore ? Ici le Colonel Tavernier. Si vous vous êtes portés en mer à la rencontre des pirates, ignorez ce message, mais si vous êtes encore à quai j'apprécierai beaucoup que vos hommes se portent plutôt en renfort de la brigade qui garde nos otages indigènes.

Sur une ligne d'escagophone se coupant par moment depuis la base Marine jusqu'au cuirassé déjà en mer faisant face aux deux navires de guerres corsaire, le Commodore à bord du vaisseau graniteux prend le pas afin de répondre à son homologue.

Les Faucheurs de Dieux Anciens III Alic

- Ici le Commodore Juskissitouvabieng. J'ai du mal à capter ce que vous dites Colonel Tavernier mais sachez si vous entendez ceci, qu'un pirate vient de s'introduire en plein milieu de notre cuirassé, commençant à dézinguer mes soldats. Ce fou ne sait pas encore où il a atterrit. Justice sera faite, je vous laisse vous occuper des otages indigènes pour le moment. Je reviendrais à quai d'ici quelques minutes, ce sera rapide.

Raccrochant le mollusque, le Marine se lève de son bureau au sein duquel il a été précédemment informé de la présence du Wagner, avant se se rendre sur le pont. Poussant les portes jonchés du sang de ses matelots sur les façades extérieurs, l'entrée en scène du propriétaire du titan des mers laisse les quelques survivants sans mots, faisant s'installer un silence de mort sur le pont principal.

Le regard menaçant, haineux de voir tant de soldat mort sur son bâtiment, le Commodore garde le silence scrutant chaque centimètres se présentant devant lui. Ne voyant aucun pirate au milieu des cadavres, il se demande bien comment une telle infamie a pu se produire chez lui. Où est donc cette enflure ? Détruisant ce silence bien trop insistant, un coup de feu retentit.

Tuant un énième soldat d'un plomb chauffé au talent, John S. Wagner apparaît face au Commodore Juskissitouvabieng.

- C'est donc grâce à un fruit du démon que tu as atterrit sans encombre sur ce navire de guerre. Je vois ...
- Ouais et faut dire que j'commence à plutôt bien maitriser la courte distance et les esquives !

Soufflant sur son canon encore fumant, le mafieux affiche un sourire psychopathique. Au même moment, un mousse désespéré tente de prendre par surprise la vigie mortelle des Faucheurs, hurlant de tout son être le sabre en main. Posant la main sur le manche de ce dernier, John lui arrache la lame avant de se téléporter dos à lui, lui assénant un premier coup de lame. Se re-téléportant devant lui, il tourne une unique fois sur lui-même pour lui donner un nouveau coup de lame, l'éventrant, avant de le foudroyer d'un coup de pied au foie l'envoyant traverser la longueur du pont.

- Tu t'amuses c'est bien ... Mais c'est terminé.
- Ah ouais ? Et tu vas faire quoi hein ?

Tapotant plusieurs de ses talons sur le parquet à ses pieds, le commodore disparaît avant de réapparaitre à une vitesse folle face au franc tireur, avant de lui planter son index noirci dans la poitrine.

- SHIGAN !

Perforant la peau du mercenaire, ce dernier vient à dégobiller une marre de sang laissant son âme le quitter un dixième de seconde avant de revenir, le laissant dans un état de transe désespéré.

- Putain ... Tu ... Tu veux la jouer comme ça hein ... Ok ... KofKof !
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Après un court échange durant lequel chacun essayait de faire fléchir l’autre en premier par sa propre force brute et sentant que je commençais à me retrouver dans une position désavantageuse, il me fallait réagir, vite. Les lames de l’officier de la marine continuaient de s’appuyer inlassablement sur ma lance tandis que mes genoux s’affaissaient de plus en plus. Avant que je ne finisse par céder, d’un grand mouvement de bassin et d’épaules, je réussit à réorienter ma lance et les lames de mon adversaire sur le côté avant d'utiliser mes jambes toujours fléchies mais moins soumises à une pression afin de propulser ce bleu quelques mètres plus loin.

Celui-ci, bien que surpris, réussit à retomber sur ses deux jambes, prêt à bondir à nouveau sur moi. Cette fois, j’avais le temps et l’espace nécessaire pour réagir, je fis alors tournoyer ma lance devant moi, attendant qu’il porte le premier coup. Ça ne manqua pas, en seulement quelques secondes, un premier choc vint frapper ma lance, puis un second, un troisième… L’officier en tenue de vacancier s’était lancé dans une série d’assaut en continu, alternant entre l’une puis l’autre de ses lames, tentant de trouver une brèche dans la défense proposée par ma lance en constant mouvement. Après quelques minutes d’échange, peut-être par agacement ou épuisement, celui-ci commença à ralentir la cadence de ses coups.

“Ça y est ? Tu as terminé ? A moi alors !”

D’un vif mouvement, je m’exporta sur sa droite, faisant glisser le manche de ma lance sur ses lames, accompagnant celles-ci vers le sol avant de tenter un coup d’estoc en plein torse du marine. Malheureusement pour moi, le bleu réussit à se pencher suffisamment pour que ma lame glisse le long de son torse, déchirant sa chemise et entaillant son pectoral sans pour autant perforer sa chair comme prévu.

“Belle esquive le bleu !”

“Enfoiré !”

D’un lourd grognement, le marine blessé vint me frapper en pleine joue avec le manche d’une de ses lames, me faisant suffisamment reculer pour ne pas pouvoir l’entailler d’avantage. Ma joue était rouge et légèrement entaillée par ce manche à la forme atypique, ce qui n’était rien face à la blessure que je venais de lui infliger.

“Je dois reconnaître que tu te débrouilles bien pour un vacancier en tenue de marine, je pourrais savoir ton nom ?”

Le visage agacé du bleu se mua alors en un sourire à la fois sadique et presque sincère.

“Je suis le Commandant Rodney Courtz, toi et tes potes les pouilleux ne sortirez pas de cette île en vie je te le garantis. Mes collègues ne sont pas des rigolos, vous vous attaquez à trop grand pour vous.”

“Enchanté, pour ma part je suis William T. Faust, second de l’équipage des faucheurs et détrompe toi, tu apprendras à craindre notre pavillon noir si jamais tu réussi à rester en vie.”
 
Durant cette courte pause dans notre affrontement, je pu observer un peu les alentours, moi étant jusqu’ici obnubilé par mon adversaire aux deux lames. De nombreux coups de feu et fracas dans le dos du commandant mêlés aux cris des pauvres âmes rendant leurs derniers souffle vinrent m’indiquer clairement la position du capitaine et de sa horde de plantes animées. Si les acolytes du Rodney sont du même calibre que lui, je ne m’en fais pas pour le Cavalier, après tout, il est bien plus puissant et dangereux que moi ça ne fait aucun doute.

Également, un dernier détail m’interpella : le chaos total de la zone dans laquelle je me trouve semblait s’être totalement exporté vers le centre de la ville auprès du cavalier et de nos autres hommes et alliés, nous laissant moi et le marine presque seuls dans ce petit quartier entouré par des cadavres humains et restes d’arbres abattus. 


“Au moins comme ça, on a tout l’espace pour nous, je sens qu’on va bien s’amuser.”
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Alors que les carcasses de bois s'écroulaient une à une autour de leur sinistre architecte, une longue inspiration souleva la poitrine de l'amas de tissu. Les entrelacs inquiets serpentant le long du corps de l'engloutisseur d'âmes se détendirent rassurés du signe de vie. Bombant les babines d'acier à proximité, la faux n'ignorait pas l'importance de son intervention. Le sauvetage de son Père n'avait tenu qu'à un fil de lame. Une estafilade lui ouvrait peut être la pommette mais la moitié de son visage n'avait pas été dégagée. Maintenant, il restait à se venger du tireur embusqué. Patientant sur le dos au milieu des copeaux imbibés de sang, le Cavalier le savait que trop bien. Le vieillard garda la pause sans éveiller les soupçons de sa survie aux côtés des corps qu'il avait étendus. Le tire l'avait frappé dans son angle mort sitôt un instant de relâchement concédé, avec suffisamment de puissance pour passer outre le rempart de Niddhog. A l'exception de John, peu d'as de la gâchette de ce calibre se rappela à lui. Dès qu'il bougerait une oreille, il deviendrait de nouveau une cible alors il attendait tranquillement. Songeur devant l'immensité du ciel, il pensait le coup d'après. Le chasseur devenu chassé devait rétablir l'ordre des choses.

Quand la dernière poupée de bois du carrefour vola en éclat dans un râle plaintif, le forban jugea l'heure venue. Les yeux grands ouverts, il avait laissé son haki balayer la zone avoisinante sans noter de présences s'en démarquant à l'exception de William et son adversaire à quelques pâtées de maisons. Ailleurs les combats continuaient toujours d'opposer le monde des humains aux envahisseurs de la jungle avec la même sauvagerie vaillante. Mais aucune trace du tireur ne dénotait. Le soldat embusqué se cachait dans l'amas de la bataille ou se trouvait hors de portée de sa perception. Quoi qu'il en soit, le faucheur allait devoir s'exposer pour débusquer sa pitance. Une tension nouvelle gagna le carrefour endeuillé et ses habitants endormis sous l'expression de cette nouvelle volonté. Les malheureuses victimes des deux bourreaux ne purent être témoin du léger épaississement de l'air s’égrainant. Ni des joyeuses maisons coloniales écornées se ternissant à mesure que l'aura d’outre-tombe s'éveillait autour de son hôte. La malfaisance froide des limbes devenait malaisance pour qui s'exposer à ses volutes. L'enfant des limbes reprit vie dans l'indifférence générale au milieu des cadavres. Un nouveau cataclysme s'apprêtait à frapper le village !



Les plis et replis de Jormun se déformèrent en deux bras de tissu qui hissèrent la mine goguenard du Faucheur sur ses gambettes d'un claquement contre le sol. Niddhog n'attendit pas davantage avant d'armer d'un bond le bras de la Mort. Faux tournoyante et soutane animée, le trio se tenait prêt quand les premiers tires répondirent à la résurrection. Perçant les murs d'une maisonnée comme du papier, les quatre balles firent mouche dans la garde dressée du Cavalier. Une fois pris, pas deux. Mais l'homme derrière le viseur gardait plus d'un tour dans son sac.

- 'tention derrière !!

Enlaçant violemment son maitre tout en s'accrochant à la poutre d'une terrasse proche, la soutane tira in extremis le vieux pirate d'un mal de crâne tenace. Un brin surpris, le malfrat entendit le sifflement d'une balle venant de son dos se perdre dans un bruit de vitre brisée. Mais déjà d'autres suivirent avec les mêmes trajectoires courbées. Se sachant en danger s'il restait trop statique, il balaya rageusement l'assaut d'un revers avant de s'ouvrir un passage dans une bâtisse. La salle de jeu déjà nettoyée par ses sbires ne payait pas de mine mais qu'importe. Sans ralentir l'allure sentant le danger au cul, le Cavalier se précipita en direction d'une table de troquet calée contre un mur, qu'il escalada d'un bond avant de s'en servir comme tremplin de fortune. Roulant boulant au premier étage, le mobilier du bas explosa sous la mitraille adverse. Le déluge ne dura qu'un instant mais il suffit à transformer le rez-de-chaussée en véritable gruyère fumeux. Le semblant de gatling puait la signature d'un seul gars lui faisant bien face. Et un bon de chez bon. Déviant une nouvelle balle tentant de le flinguer pendant qu'il se relevait dans un couloir à la moquette rosée, il laissa Niddhog dévorer une porte, attentif à ne pas se faire trouer la peau. Le sifflement des balles à l'oreille comme un essaim de frelons énervés, le touriste de passage rentra dans la pièce et se balança dans une lourde baignoire de fonte à moitié vide. Le postérieur coincé entre deux canards flottants, il put enfin reprendre son souffle et réfléchir à l'évolution de la situation. Les balles continuaient de pleuvoir comme vache qui pisse autour mais son maigre abri lui offrait un semblant de protection. Glissant une main à sa ceinture en veillant à ne pas laisser son nez trainer dehors, il saisit une poche de cuire et enfonça ses doigts dans la réserve de charbons jusqu'à saisir le plus chaud du lot. Arrachant sa prise, il la balança par dessus dans son épaule. Il ne fallut que quelques instants à la literie pour s'embraser d'une flamme rougeoyante au visage bagarreur.

- SURTR !! T'es avec moi ?! Mouhéhé !
- Toujours Père ! Fufufufu !

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Les tires balancés à l'aveugle traversaient de part en part l'élémentaire de feu sans le soucier. Bien trop ravi de sortir enfin de son sac de voyage, il les remarqua à peine et cracha une langue enflammée contre l'ossature en bois du plafond. L'embrasement éclaira d'une lumière nouvelle le maudit et ses créatures déployées.

- Attends triple idiot avant de tout cramer mouhéhé !! J'ai une mission pour toi, va donc me chopper le corniaud qu'essaye de me plomber. Pas besoin de faire dans la discrétion t'entends, dès que tu le trouves je rapplique ! Fais moi donc un beau feu de joie !!!
- Il en restera rien j'en fais mon affaire ! Mais n'empêche en m'envoyant dès le début, je l'aurais déjà cramé avec le reste ! Fufufu !
- Mais pour qui tu te prends de discuter les ordres ! Justement parce que tu aurais tout crâmer que Père t'a gardé enfermé. Abrutis !
- Toujours aussi geignard pour un vulgaire tissu inflammable Fufu ! Mon petit Jormun.. Mériterais bien que je te dégueule mon feu à ta sale tronche de vipère à l'occasion ?
- Essaye voir que je t'étouff..
Bang !
- C'était quoi ça ?!
- Niak niak niak ! Rien, juste sorti le museau et me suis pris un plomb dedans !
- Hé hé hé ! Allez les mioches, trêve de bavardages !!

Jaillissant de son abri comme un diable de sa boîte, le dévoreur d'âme fit tournoyer son arme. Entre ses doigts agiles, la faux prit d'une seconde vie brassa l'air ambiant en tous sens donnant momentanément vie à une sphère impénétrable. Ce n'est qu'une fois que ses pieds touchèrent le sol qu'il laissa la frappe jaillir. Une puissante lame d'air décolla la toiture enflammée de ses fondations tel un bouchon de champagne. Tournoyant de nouveau son arme, une meute de faucilles plus petites naquit et plongea avidement sur la masse propulsée. S'enfonçant profondément à travers la matière en combustion, un battement de cils suffit à transformer l'imposant couvercle de bois en charpie. Les braises s'éparpillèrent dans le ciel lumineux dans une explosion de violence avant de retomber en une pluie de feu sur le village et ses âmes paniquées. Les arbres contaminés par l’incendie en propagation amplifièrent encore le phénomène. Dissimulé parmi le fouillis incandescent, Sturt embrasa son point de chute et parti en chasse. A l'épicentre du chaos, le Capitaine des Faucheurs surplombait son œuvre la mine réjouie. Attirant toute l'attention des ruelles avoisinantes prises de panique et du tireur le surplombant de l'horloge, il beugla sur le ton du sourire et du défi à qui voudrait bien l'entendre.

- Viens à moi fils de chien ! Mouhéhéh ! Te cache pas, suffira pas à te sauver ! Ce n'est qu'une question de temps maintenant avant que je te mette la main dessus. Moi le Cavalier, Capitaine des Faucheurs te prends en défi ! N'espère plus me fuir ! MouhéhéURGH!!!

Par un jeu de ricochets, une balle lui traversa le pied depuis le bas en réponse. Éraflant son menton au passage, elle se perdit dans le vide que déjà un nouveau lot de têtes chercheuses l'assaillit. Dégommant à gauche et à droite les tentatives de meurtre, il sauta de l'étage décoiffé à une toiture avoisinante. Courant en grimaçant tout en se protégeant des projectiles, le manège du bonhomme révéla ses fils. Tout autour des balles percutaient d'autres de soutiens pour changer de direction au dernier moment et lui vriller dans la tronche de n'importe quelles directions. Coincé au milieu des bâtiments, l'esbroufe se révélait sacrément retord et difficilement perceptible. Mais au niveau des toits et avec un peu d'attention, le tour de passepasse se révélait à un œil aguerri. Il restait que même en le comprenant, la finesse des tirs couplée à leur vitesse de percussion restait un sacré défi à parer. Courant de bâtiments en bâtiments, l’œil de la faucheuse toujours ouvert, les tires commençaient à faire mouche de plus en plus souvent. Chaque contre coup risquant de le faire chuter de son perchoir au milieu de la mêlée continuant de s'écharper en bas. Les points vitaux restaient protégés mais le corps se lézardait de nouvelles blessures au fur et à mesure de sa recherche du tireur embusqué. Puisant dans sa réserve d'énergie, le monstre au visage osseux tournoya sa faux sans ralentir l'allure et envoya une nouvelle vague de lames d'air ravager tout un quartier, avant de sauter sur la cheminée d'une nouvelle masure. Atterrissant sur le pied blessé, il serra les dents et continua la course. Les coups de feu nombreux avec la bataille s’étalant sur l’ensemble du village l’empêchaient de distinguer la source des ricochets mortels. Fichu planqué, où se terrait-il ?!

*****

Sur la tour de l'horloge de Benefacto, non loin,

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Tirant successivement à s'en bruler les doigts, la garde de la tête de mort continuait de lui résister. Même si la carapace commencée à se fêler, aucun tir n'avait encore réussi à le renvoyer dans la tombe qu'il n'aurait jamais du quitter. Le principal restait de toute manière d'occuper la menace le temps que les affaires se tassent dans le reste du village. Si le Commandant n'avait pas encore montré le bout de son nez, un autre danger devait roder en bas qu'il allait finir par régler. Le reste des rapports lui parvenait par un escargophone posé sur une table de camping à côté d'un sauciflard du pays. Après un dernier appel au Commodore, les retranscriptions incessantes lui permettaient maintenant de jauger les points de fragilité. Entre deux tires dans les pattes du damné, il ajustait au besoin sa visée pour couvrir à peu prêt toutes les zones du village. Les arbres les plus coriaces avaient déjà tous été abattus par ses soins, laissant à son armée la gestion des hordes plus tenables. Et si une place manquait de flancher sous le nombre, il appuyait la défense. Les dégâts avaient ravagés les positions civiles et militaires, mais sous sa garde l'avancée de la bataille gardait encore un certain contrôle. Restait juste le fichu cadavre gambadant comme une fleure au milieu de sa technique spéciale "Grand Cru", sans cela il en aurait finit depuis un moment avec cette offensive. Sifflotant dans sa barbe légèrement bougon, une proche odeur de brulé alerta son nez divin. Reniflant entre deux tires, il glissa un œil en contrebas curieux de la senteur nouvelle et s'exclama surpris.

- Bah dis donc, si je m'attendais à le voir ici !

Escaladant la tour en une trainée enflammée, le visage souriant du brasier savoura sa découverte et accéléra plus encore. Deux nouvelles balles le traversèrent sans le ralentir. Habituellement il se serait joué de sa proie mais les ordres étaient clairs, il inspira une grosse bouffée d'air qu'il relâcha sous la forme d'une boule de feu en direction du géant le surplombant. L'explosion de flamme précéda à peine sa mâchoire qui se renferma sur le nid du campeur. L'escargophone et le saucisson finirent en cendre instantanément, mais la place avait été libérée de son tireur. Soufflant un geyser de feu de colère, l'élémentaire poursuivit le marine s'étant élancé dans le vide à l'opposé pour échapper à son courroux. Son trop plein d'assurance ne lui permit pas tout de suite de comprendre qu'il était attendu quand il se retrouva devant le chasseur. Maintenant une chevrotine démesurée en main, le colosse de trois mètres toisait la boule enflammée lui courant après. A peine plus grosse que son poing, elle sembla pâlir un peu avant de se rappeler de son immatérialité. Ouvrant la bouche, le franchouillard semblant tout juste sorti de sa campagne brisa la glace devant la minute de doute.

-  Colonel Tavernier, amoureux de bonnes tables et vins de corps. En raison des crimes passés et futurs, je te mets aux arrêts Olek. Prime de 400 millions, c'est pas du jolie mon gars. Rends toi et je te balance des menottes en granite. Résistes et je te plombe comme un faisan sauce normande.
- Hein ?! Mais je ne suis pas..
- Tu l'auras voulu, la purée !

Le coup de chevrotine souffla la moitié du crâne de la flamme décontenancée. Le second lui troua le bide sans davantage de succès. Montrant à peine sa surprise, le tire suivant explosa une citerne à sa gauche qui l'engloutie sous une vague d'eau glacée dans un hurlement de douleur. Pschitt. Canon fumant, le gradé contempla son œuvre sans davantage d'émotion qu'une partie de chasse trop souvent menée. Simplement étonné que ses balles en granite marin n'eurent pas eu plus d'effet sur le logia. Dans son dos, la senteur putride du résidu de miasmes des limbes lui annonça l'arrivée d'un nouvel invité à abattre.

- Trouvvééééé !!!! Mouhéhéhé !

Le Colonel de l'Île Maléfique dévia la lame d'air du revers de son canon et fit feu dans le même temps. Finit de jouer, le combat devait prendre fin !
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Vouloir emmener les otages en sécurité alors que la ville attaquée est en proie au chaos, c'est comme vouloir lâcher une classe de mômes dans une confiserie en libre service en leur demandant de ne toucher à rien. Malgré mes coups de gueule, les otages s'empressent de faire main basse sur les armes des marines de garde avant de se disperser dans les rues en hurlant pour se lancer certainement dans un début de pillage. Les abrutis, s'ils tombent sur une patrouille de marines efficace, ils se feront tailler en pièces.

Mais bon, s'ils meurent ce sera en hommes libres, donc de mon coté, j'estime que j'ai amplement rempli ma part de ce coté. Et y'a intérêt à ce que les anciens s'en souviennent et n'oublient pas de me cirer les pompes à la fin de la bataille, sinon je laisse ce Cavalier voler leurs ames et faire ce qu'il veut avec....

- Pulu Pulu Pulu !
- Oui ?
- Capitaine ! Je crois qu'on a un souci ! Le commodore du cuirassé vient de massacrer notre allié !
- Rah J'arrive ! Vous autres restez dans le coin, si des marines viennent voir ce qui arrive aux otages, descendez les ! Moi il faut que je retourne a bord !

Parce que gagner la bataille à terre c'est bien beau, mais si on ne s'empare pas du cuirassé, tout ce qu'on pourra faire après avoir gagné c'est se cacher dans la forêt en attendant la prochaine vague d'envahisseurs armés, et sur cette option la j'ai déjà donné, et je suis justement devenu pirate pour que ça n'arrive plus !

Alors pendant que mes hommes se dispersent dans les ruelles du port a la recherche de leur prochaine proie, je déplie le matériel dont je ne me sépare jamais et qui m'a déjà valu mon surnom d'insaisissable, mon bouclier bombé en bois flottant, un tissu plié que je déploie pour servir de voile. D'un geste je jette en l'air le tissu qui se déploie comme un cerf volant, un de mes hommes projette le bouclier qui file faire des ricochets sur l'eau du port, et tirant sur la corde du cerf volant qui me fait bondir vers le ciel, je retombe adroitement sur la planche et entreprends de filer à travers la rade, droit vers le cuirassé qui en garde l'entrée, et que les deux navires pirates viennent d'aborder.

Pourvu que le type que le Cavalier a laissé aux commandes tienne le coup quelques minutes !


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