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[Festival] Tendre le bâton pour se faire battre

Rappel du premier message :



Tendre le bâton pour se faire battre

Ce festival se révèle aussi divertissant que ce que j’espérais, si ce n’est plus. Pour le moment, j’ai déjà rencontré des personnages fort sympathiques -quoiqu’un peu étranges-, mangé des pommes de terre excellentes -quoiqu’un chouïa chaudes- et participé à une imitation de la Déesse-Enfant fort amusante -quoi qu’il en coûtera-. La surprise ne vous étouffera sûrement pas si je vous dis à présent que j’ai perdu de vue -et perdu tout court- mes deux acolytes chasseurs de primes il y a maintenant quelques minutes de cela en m’arrêtant pour admirer un stand probablement un peu trop coloré pour mon esprit étourdi. Vous ne serez sans doute pas beaucoup plus étonnés d’apprendre que je ne suis absolument pas partie à leur recherche, préférant m’aventurer un peu plus profondément dans les méandres du festival à la recherche d’une activité amusante à faire.

Et la chance me sourit très vite alors que je croise sur mon chemin un énorme stand. Deux hommes sont en train de s’affronter dans ce qui ressemble à une joute, à ceci près qu’ils se battent à l’aide de grands bâtons, qu’ils sont en équilibre sur une étroite planche en bois en lieu et place de destriers et qu’ils se trouvent au-dessus d’une grande bassine ronde remplie d’un liquide transparent. Du détail. L’un des deux hommes porte un grand coup d’estoc que le second parvient à parer, mais l’impact le repousse et il se retrouve à battre des bras au-dessus de la grande piscine, cherchant à retrouver son équilibre nouvellement perdu. C’est peine perdue, son Momentum est trop grand et il finit par succomber aux lois de la gravité, basculant dans le liquide sous les acclamations du public. Le vainqueur entame une petite danse de la victoire alors que le responsable du stand se tourne vers l’assemblée.

-Encore une victoire pour notre champion ! Y a-t-il encore un brave pour venir tenter de le détrôner ?

-Moi je veux bien essayer.

L’animateur semble d’abord surpris en s’apercevant que c’est bien moi qui ai relevé le défi, et quelques rires fusent parmi les badauds, mais il finit par me faire signe de monter sur la planche, me tendant au passage un bâton que j’attrape avant de me hisser pour faire face au précédent vainqueur qui me regarde avec un sourire carnassier. Quelque chose me dit qu’il ne doute pas énormément de l'imminence sa victoire.

-Bien. Rappel des règles : le but est de faire tomber son adversaire dans la « piscine ». Les contacts ne sont autorisés que via les bâtons ou les pieds, mais attention à ne pas glisser eheheh. Pas de bâton de rechange donc s’il tombe c’est tant pis pour vous. Vous êtes prêts ? C’eeeest paaaaaaar *plouf* …ti ?

-Ah… Oups.

-...

-Le bâton m’a glissé des mains, je peux en avoir un nouveau ?

-… Vous avez rien écouté de ce que je viens de dire ?

-… Si ?

-Eh bien non, c’est tant pis pour vous, on dirait bien que ce duel ne va pas durer bien longtemps vu que nos deux adversaires ne se battent pas à armes égales !

C’est bien ma veine. Ma gaucherie a encore frappé au meilleur moment et me voilà à devoir me débrouiller sans arme. Et mon adversaire n’a pas l’air d’avoir l’intention de me faire de cadeau. Il se jette dans ma direction avec un cri de rage qui me fait arquer un sourcil. Eh bien monsieur, il faut se calmer voyons. Certain de pouvoir m’atteindre étant donnée mon incapacité à parer, il arme son bâton et l’envoie dans un immense arc en direction de ma tête, cherchant à finir ce combat en un seul coup. Malheureusement pour lui, si j’ai bien été dotée à la naissance de deux mains droites -tragique pour une gauchère-, j’ai passé des années à vagabonder dans les quartiers les plus tortueux et les plus dangereux de Carcinomia, sous la tutelle de l’incroyable Louli.

Et mon corps est capable de choses que personne n’a encore su expliquer.

Son bâton frappe le vide, mes pieds ayant reculé une fraction de seconde plus tôt, me permettant de me baisser sous le coup. Je me retrouve en équilibre les deux mains sur la planche et lui emporté par son élan. Tandis que, à l’instar de sa précédente victime, il se bat contre la pesanteur, je me relève tranquillement et, avec un petit sourire facétieux, lui souffle dessus au moment où il bascule pour venir rejoindre mon bâton dans le liquide transparent. Après un moment de stupeur, la foule se réveille et m’applaudit à mon tour pour mon plus grand plaisir.

-C’est vrai que c’était rapide.

-Incroyable, quelle agilité ! Et quel retournement de situation ! Mesdames et messieurs, nous avons une nouvelle femme à abattre ! Qui voudra tenter sa chance ?
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Kaito soupira longuement.
Revenir sur sa terre maternelle après tout ce temps.

Il ne l'aurait pas imaginé, même dans ses rêves les plus fous. Lorsqu'il avait quitté cette terre avec ses parents, il était convaincu qu'il laissait derrière lui ce vieux passé dont il aurait bien préféré garder rien d'autre que de la nostalgie, mais malheureusement, le vent qui le guidait dans ses aventures l'avait amené irrémédiablement vers cette destination bien singulière. Lui et ses compagnons formant le bel équipage des Intrépides Libres, évidemment.

Après avoir quitté Shimotsuki sur les chapeaux de roues, le curieux petit groupe qu'ils constituaient s'était laissé porté par les vagues, voyageant à travers les Blues sans réelle destination au programme. Enfin, à vrai dire, il y en avait bien une destination, mais il ne s'agissait pas d'une île en particulière. Plutôt d'un objectif. Celui de former un équipage en bonne et dû forme.

Et pour ça, il fallait des hommes, du matériel, des vivres … Mais surtout un bateau. Kaito avait beau chérir l'Aventurier de tout son cœur, sa coque de noix n'irait jamais vraiment plus loin que les blues malheureusement, et les réparations régulières faites un peu à l'arrache par manque d'expérience n'aidaient pas à penser le contraire.

Ainsi, faire la quête au navire était là la première des priorités. Car après tout, s'ils voulaient avoir des hommes pour suivre l'idéologie des Intrépides Libres, il leur faudrait déjà avoir la place pour cela. Mais où trouver cela avec le peu de finance à la disposition du Yamamoto ? Cela semblait mission impossible.

Finalement, après quelques temps à naviguer sur les mers, à s'arrêter sur quelque île sans trouver de solution à son problème, l'annonce du festival de Kiyori parvint jusqu'aux oreilles du capitaine pirate. Il n'était pas particulièrement fan de l'empereur, voyant en son étrange culte un ennemi pur et dur de sa liberté. Pour autant, il ne la rejetait pas pleinement pas non plus, considérant simplement que chacun pouvait bien décider de lui vouer adoration ou au contraire de l'ignorer – pour autant qu'elle l'ignore en retour.

En vérité, annoncé comme cela, l'événement n'avait pas particulièrement attiré l'intérêt du sabreur, jusqu'à ce qu'il réalise deux choses : premièrement, en tant que festival organisé par des pirates, il y avait possiblement moyen qu'il trouve des liens à se faire sur place, et surtout, l'une des attractions phares de l'événement était la boîte à vœux de la déesse enfant. Une preuve de sa grande bonté, d'après ce qu'on avait pu lui en dire.

Je suppose que nous pouvons être temporairement amis avec bénéfices. Vous en pensez quoi ?
Eh bien, cela se passe sur Kanokuni, cela ne te posera pas de problème ?
Je ferai avec. Puis ce n'est pas ça qui m'arrêtera.
Pas plus que les Intrépides Libres.
Je suivrai le mouvement avec plaisir.

Voilà comment en quelques rapides échanges, la discussion avait déboulé sur leur départ pour l'île où avait grandi Kaito. Et à vrai dire, cela n'avait pas paru particulièrement plus exceptionnel que d'ordinaire. Un simple petit voyage jusque dans les eaux de West Blue, sans grabuge, parsemé d'arrêts sur les îles pour se ravitailler et de discussions pour occuper les longues journées de voyage.

Le pire avait été une fois sur place. À la grande surprise du kanokunien, l'île subissait des pluies torrentielles recouvrant quasiment toute l'île, cachant ainsi les paysages et surtout ne laissant que difficilement apparaître le plus grand des symboles de Kanokuni : sa gigantesque muraille. Au final, même si Kaito était bien gêné de revenir sur la terre de son enfance, c'était surtout le déplaisir de découvrir qu'il ne pourrait pas profiter à nouveau de son magnifique paysage et de ses points d'intérêts qui le rendait triste.

Il avait cependant bien vite abandonné l'idée que ses soupirs ne parviennent à changer la donne et se concentra sur son objectif une fois débarqué sur la pluie, partant trouver très vite, avec l'aide des autres, des parapluies pour pouvoir se déplacer plus tranquillement dans l'intérieur des terres, ceci afin de rejoindre ce qui était devenu étrangement le seul coin épargné par les trombes d'eau terribles : le nouvellement réhabilité temple de la déesse enfant.

[...]

L'ambiance du festival tranchait grandement avec le reste de l'ambiance morne de l'île, ce qui laissa Kaito sur le cul pendant quelques instants en arrivant sur place, constatant que l'absence de vie dans les villages et la tristesse d'un ciel sombre et crachant continuellement sa pluie, telle une cascade,  avaient été tronqués pour une atmosphère très festive et une joie de vivre rendant l'ambiance très détendue et agréable.

... J'aurai pensé à quelque chose de plus sérieux.

Sarah, qui ne semblait guère surprise de son côté, sourit.

Il faut croire que même les empereurs savent s'amuser.
Comme quoi.

Peter rit à cette réplique de la part de son capitaine, tapant légèrement sur l'épaule de ce dernier.

Tu penses toujours prendre la déesse enfant pour une amie avec bénéfices ?
Tu as raison. Rectifions vite le tir.

Affichant comme un air de prise de conscience, Kaito s'empressa de marcher à travers les rues de la place de la Déesse – comme ils avaient choisi de la renommer – à la recherche de son objectif premier, ne tardant heureusement pas à le trouver, venant aussitôt à sa hauteur pour s'emparer d'un papier et d'un crayon.

Eh les gars, venez écrire un vœu, vous aussi ! Faites donc briller vos rêves !

Immédiatement attirés par les paroles de leur capitaine, le trio de membres des Intrépides Libres rejoignirent le sabreur et l'imitèrent, passant alors un petit temps à faire parvenir ce qu'ils avaient chacun sur le cœur à la déesse. Rien de vraiment personnel en ce qui concernait Kaito, cependant, lui qui avait avant tout une pensée bien en tête. Il n'en attendait pas non plus grand chose, mais c'était là au moins l'occasion de tester la fausse sympathie de la jeune femme pour ce qu'elle devait certainement considérer comme des insectes dont elle était, par voie de fait, la déesse suprême.

Silencieusement, les quatre pirates vinrent déposer leur lettre respective dans la boîte avant de s'éloigner dans un silence respectueux, chacun combattant sa curiosité pour laisser aux autres le plaisir d'apprécier ce petit événement tout seul.

Et maintenant ? Que fait-on ?
Aucune idée. On va découvrir ce que le festival a à nous offrir ?

Kaito sourit.

Amis avec bénéfices je vous ai dis ! Allez, allons profiter de ce festival gracieusement offert par la dé-

Alors que le kanokunien s'imaginait déjà profiter des stands de nourriture des stands de jeux divers, son intérêt fut rapidement attiré vers une bien singulière scène de grabuge non loin de la boîte à vœux, entre un gars à l'accoutrement semblant l'apparenter à un pirate, un trentenaire qui ne semblait pas nécessairement atypique d'aspect, un jeune homme aux cheveux blancs à l'air sévère et une jeune fille n'ayant visiblement pas peur du regard des autres – à moins que l'état de ses vêtements ne lui ait fait oublié temporairement le jugement d'autrui.

Instinctivement, Sarah voulut empêcher Kaito d'agir, comprenant qu'il était très certainement s'en mêler et ne souhaitant pas s'embêter de pareille situation, malheureusement avant même de pouvoir agir, le capitaine pirate s'était déjà élancé dans la direction des quatre personnes avec un large sourire sincère, plaçant ses mains comme pour inciter au calme – en principe tout du moins.

Wowow, les gars ! C'est un festival ici, on est là pour s'amuser, pas pour savoir qui a la plus grosse.

La navigatrice des Intrépides Libres soupira.
Elle avait presque oublié l'insouciance de son ami et capitaine.
Malheureusement, il ne changerait jamais …


Dernière édition par Kaito Yamamoto le Sam 17 Déc 2022 - 0:15, édité 1 fois
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Maxence n'adresse qu'un regard désolé à Rio et Aquilla... avant de s'en désintérésser complètement. On se reverra dans quelques millions de berrys, se dit-il ! Et ironiquement, lorsqu'il en sera là, ces deux-là lui courront après sans que lui n'en ait le moindre foutue intérêt. Parce qu'il n'en déjà plus ! A quoi ça sert de discuter avec ces deux tocards après tout ? Un coup ça parle de justice, de droiture... et juste après, de pognon comme de libertée ? Ce sont, assez bêtement, des mecs sans passions ni éclats et puis voilà ! Surtout, lorsqu'enfin, Max les regarde... son âme sincère dans ces yeux de tueurs, avec tout son mal-être et toute sa flamme, il... ne réagisse pas... ?
Finalement, ce malaise ressentit face à Aquilla n'était pas justifié ! Quelle justice à partir du moment où tout ce négocie ? Maxence a osée se croire hypocrite... ? Ces mecs-là n'en ont pas plus quelque chose à foutre de lui !

Maxence commettra un nombre impensable d'atrocités mais ces deux-là, dérrière leurs grands airs... ne seront intéressés que quand la capture de Maxence sera suffisement rémunéré... ? Cette aura de justice que le forban avait cru ressentir n'est, finalement, absoluement pas justifié ! Quand à l'autre batard qui se donne des grands airs noble de médecin... mais qui, au final, attends que les gens souffrent pour qu'on le paye à les soigner ? Maxence, lui au moins, ne prétend à aucun moment être quelqu'un de bien !

Autant les ignorer ; ils se reparleront quand ils auront des convictions et une putain de colonne vertébrale !

Ainsi, théâtrale à son habitude, Maxence se déshabille ! Sans égard pour sa tenue, celui-ci déchire ses vêtements sans s'en soucier, comme si lendemain n'existait pas, comme s'il ne ferait jamais froid ! Tout ce qu'il garde, c'est sa ceinture avec ses deux rapières et son caleçon à coeur... puis, il prend son élan ! Passionnément ! A vive allure ! A fond ! En sprint ! Jusqu'à la bassine, plutôt la piscine, où il se jette à corps perdu pour une bombe à coeur perdu ! Et malgré son maigre gabarit, l'élan fait sa puissance ainsi que son poids, suffisant à déclencher un véritable geyser à son plongeon !
Lorsqu'il ressort de l'eau, avec un sourire de requin, il va arroser Charlie à grandes eaux et tenterait même de la noyer ! Chose dont il ne parviendra pas si facilement ! Et c'est peut-être Charlie qui, lors de leurs déboires, finit probablement par manquer de le noyer !

Soudain, qu'importe l'issue de la baignade tumultueuse, Max' voit un canard glissé au sol... si vive qu'on ne distingue même pas le déroulement de son galop... et une bonne dizaine de types subitement tranchés !

" Putain de merde ! Le canard samouraï ! Vite Charlie, faut qu'on le chope ! " Le jeune forban s'extirpe du bain à vive allure, une main sur le rebord pour sauter par-dessus ! Et à peine pied à terre, charge en direction du canard avec ces yeux de tueurs braqués sur lui ! Le canard scarifié se retourne alors, déploie un début de mouvement lent et disparait subitement. D'instinct, Max' met ses bras en croix et ses rapières suivent ; des coupures profondes, des tranchés à même sa chair, lui apparaissent sur bras et jambes mais sa garde a, heureusement, empêché les coups d'atteindre ses points vitaux.

" Secondo Cantica... "

En réponse, Max porte ses rapières au sol... leur entièreté... accroupi, tout le long de ses lames sur le sol de pavés... et démarre avec une hargne infernale ! Quelques étincelles apparaissent le long de ses lames et de la trainée qu'elles laissent au sol... puis des flammes en naissent qu'ils semblent, d'un seul et long mouvement, jeté en direction du canard pour une vague infernale !

" ...Purgatorio ! "

Que tout le monde s'écarte face aux flammes de Max' qui veut juste se manger un fichue canard sabreur ! Et les guignoles sur le chemin n'ont qu'à s'écarter plutôt que de se plaindre d'avoir été brûler !

Un gros bide ! Rien ne se passe et Max, le coeur si échaudé, à oublier qu'il était trempé ! Ainsi, les étincelles, comme les flammes, il se contenta de les imaginer mais, dans les faits... le forban frotte ses lames au sol, sans résultat, sous l'oeil arqué du canard qui... snob royalement le blondinet en caleçon et préfère se concentrer sur les réelles menaces immédiates !
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Attiser les foudres pour éveiller des émotions afin de créer une situation de combat pour avoir quelque chose à raconter plus tard pour se faire de l'argent. La méthode de Charlie n'est pas si mauvaise. Et puis voilà que madame va piquer une tête en petite tenue. Qui aurait pu croire que la situation tournerait ainsi ? Nous étions calme. Nous étions posés. Et puis Max est arrivé, attiré par Charlie. Ou l'inverse, peu importe. Aquila nous des phrases que je ne comprends pas. Trop de philosophie pour moi. Un cinquième énergumène sort de nul part et sembler vouloir faire office de médiateur. Et voilà que Max retire ses vêtements aussi. Curieusement, il garde ses épées avec lui en plongeant dans l'eau pour retrouver la jeune femme. Canard samouraï ... j'avoue que je suis intrigué, n'en  ayant jamais vu. De nouveau assis sur le banc, j'observe la scène et range la menthe, puisque personne ne semble vouloir ne plus sentir cette odeur. Max sort en trombe de la "piscine", sort ses armes et combat le canard. Enfin, "combat", c'est vite dit. Il semble vouloir faire un truc, mais rien ne se passe. Je le regarde amusé.

" Une panne ? Tu sais ça arrive même aux meilleurs humains, il n'y a pas à en avoir honte ... "

Quand je vois la bestioles se tourner vers nous, je sors une bille et la lance devant la table, à deux mètres de moi. Un champignon apparaît. Mais pas un classique, non. Un de ceux qui n'appartiennent qu'à moi. Un qui ressemble bien plus à un alien tel qu'on peut en voir dans les films. Il envoie ses boules qui sont sur sa tête juste devant lui. Puis elles explosent en un liquide marronnasse qu'on a pas du tout envie de toucher. Si le canard me fonce dessus, il se fera coller. Ce qui me laissera le temps d'agir. Et sans attendre, j'envoie d'autres graines sur lui. Ce ne sont que de simples boules pour l'instant de la taille d'une gomme. Puis elles se transforme en petite bobines. Et plusieurs lianes foncent vers le canard pour le capturer. Le reste m'importe peu. Mais tu ne me touchera pas, le volatile. Ton destin t'appelle. Regarde, le barbecue salive d'envie à l'idée de te serrer dans ses bras. La braise se fait une joie de te réchauffer. Alors viens, ne combat pas ton destin. Il est trop tard pour ça.

Spoiler:


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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Tendre le bâton pour se faire battre

À peine ai-je sauté dans la bassine que Max me rejoint, non sans faire le plus d’éclaboussures possible au passage. Le bougre se lance à l’assaut, tentant sans vergogne de me noyer et une bataille sans merci s’engage. Vous connaissez mon aversion pour la compétition et par conséquent je ne ferai pas état de qui aurait « gagné » ou « perdu ».

Mais il est évident que je lui ai mis une sacrée rouste.

Notre féroce bagarre est cependant bien vite interrompue alors que surgit l’immense canard samouraï présenté plus tôt, détachant de moi une nouvelle fois l’attention de la Menace à mon grand dam. Ce dernier s’extirpe du bain et se présente face à l’animal. J’observe la scène depuis la piscine, un air sérieux qu’on ne me connait pas sur le visage. Voyez-vous, j’ai arrêté de manger de la viande il y a de cela quelques années. Voir tous ces types se battre pour la chair de ce pauvre canard qui a déjà visiblement tant souffert dans sa courte vie me fait ressentir une boule d’angoisse dans l’estomac.

Le volatile défend chèrement sa peau, pourtant je ressens tout de même de l’empathie à son égard. Pourquoi devrait-il mourir pour que ces sauvages se gavent de sa viande ? Déjà, Max passe à l’attaque, et je décide d’agir à mon tour. N’écoutant que mon courage, je sors à mon tour de l’eau, attrape mon nouveau sabre au vol et me met à courir vers le pirate.

-Nooooooooooooooooon !

Avant même de réaliser que son attaque se solde par un lamentable fiasco, je bondis, mon cerveau ayant purement et simplement cessé d’émettre la moindre pensée constructive. Les deux pieds en avant, je viens percuter avec toute la force de mon élan le visage de Max, avec un fugace « Désolé Max ! » qui file aussi vite que moi. Mais voilà que Rio s’y met à son tour, balançant des graines qui ne me disent rien qui vaille en direction du canard. Déjà l’une se transforme en lianes qui viennent saucissonner le pauvre palmipède, désormais à la merci de la dizaine de types qui en veulent à sa viande. Ni une, ni deux, je dégaine mon sabre flambant neuf et découpe les lianes qui l’emprisonnent, avant de sauter sur son dos.

-À douze contre un, vous avez pas honte ?

Si en le libérant de ses liens je lui ai fait gagner un sursis, il me semble tout de même évident que le combat est déséquilibré et perdu d’avance. Nous échangeons un regard entendu, et dans un « Yah ! » retentissant l’immense volatile se met à courir à l’opposé de ses adversaire, traversant l’assemblée en s’aidant de son imposante carrure pour renverser quelques stands sur son passage. La fuite semble être notre seul moyen de survie -enfin, surtout la sienne-. Et voilà le canard géant en cavale dans les rues de Kanokuni, une blondinette en sous-vêtements et un sabre à la main sur le dos.

Quoi de plus normal ?
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Max et sa petite menace partirent rejoindre Charlie dans le bac à eau, et encore une fois, il fallait qu'il en fasse des tonnes. Mais encore une fois, ce fut à Charlie de lui rentrer dedans. Même si ça voyait que Max plaisait à Charlie, elle prenait le terme "faire du rentre-dedans" un peu trop au sens littéraire de la chose.
Aquila ne pouvait que les regarder jouer avec leur air d'insouciant ou d'inconscient, voire les deux en même temps. Mais voilà qu'un nouveau trouble-fête fit son apparition. Le canard-samouraï. Et encore une fois, Max lâcha Charlie comme si c'était une vieille chaussette sale. Sur le coup, le bretteur avait de la peine pour la jeune barde.

Et c'est ainsi qu'on vit la "Menace" partir pour tuer le canard. Pauvre bête, mourir des mains de celui-ci n'était pas des plus honorables. Pourvu qu'il s'en sorte. Et encore une fois, Max en fit des tonnes dans ses mouvements, comme son nom d'attaque, d'ailleurs et tout ça pour... Rien... Encore une fois. À croire que ce mec était une déception ambulante. Si lui était pirate, alors Aquila faisait partie des cinq étoiles qui dirigent ce monde.
C'est ainsi qu'un nouvel intervenant apparu, sans même qu'on lui demande. Le type, que personne ne connaissait ni d'Adam, ni d'Eve, fit comprendre qu'on était là pour s'amuser et pas pour se la mesurer. Alors d'abord, de quoi il se mêle, celui-là ?
Aquila le regarda du coin de l'œil, sans être menaçant et lui répondit :


"On le sait ! Mais, va dire ça à eux ! Ils sont tous en train de pourchasser ce pauvre canard..."

Mais à peine, finit-il sa phrase que Rio balança des graines, faisant émerger une sorte de gros champignon avec des boules sur le dessus et des bobines de liane. Voilà que le vieux de la bande se laisse prendre au jeu de la chasse aux canards. Aquila poussa un simple :

"Je ne participerais pas à cette chasse. Le festival va en pâtir lourdement..."

Et surprise, Rio captura le canard avec ses lianes, mais elles furent aussitôt couper par la plus imprévisible de toutes... Charlie ! Elle coupa les lianes et se mit à engueuler les participants, puis s'enfuit, en sous-vêtement, sur le dos du canard... Quoi de plus normal, venant de cette fille ?!
Voyant cela, Aquila redevînt sérieux. S'il n'en avait rien à foutre du canard, Charlie s'était une autre chose. Certes, elle est dans son monde, naïve et candide, mais il n'aimerait pas que les autres "participants" aillent la blesser. Là, il serait obligé d'intervenir de manière violente, en mode "Pas Content"...
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Kaito se gratta la tête.
Lançant des regards d'incompréhension à Sarah.
Qui n'en pensait pas moins.

La situation était ubuesque. Une véritable chamaillerie entre gamins, mais avec des adultes. Le kanokunien avait beau être ouvert d'esprit, ce qu'il avait sous ses yeux tenait de l'étrangeté pour lui. Comment diable avaient-ils pu en arriver là ? Pourquoi y avait-il un énorme canard samouraï sur lequel trois des membres de cette foire s'acharnaient comme s'ils voulaient en faire un civet pour le festival ? Beaucoup de questions sans aucun sens se bousculaient dans l'esprit du pirate, le poussant rapidement à choisir l'option du déni.

Je comprends bien, mais vu le bordel qu'ils font, les laisser faire reviendrait au même …

Il soupira, réfléchissant à ce qu'il pouvait bien faire. Il était venu avec ses amis pour profiter de la fête, pas vraiment pour jouer les médiateurs ou servir de garde pour les gens venus aussi profiter de la fête. S'il n'était pas aussi têtu, certainement qu'il se serait tapé la tête pour se punir d'avoir laissé son instinct prendre le dessus. Se tournant vers ses intrépides camarades, il leur indiqua de le suivre.

Je crois qu'on aura notre repas pour ce soir.
Tu n'es pas sérieux …

Ce fut au tour de Sarah de soupirer, souhaitant de son côté fuir la situation aussi vite que possible, mais à sa grande tristesse, Peter et Lucius, eux, semblaient motivés à suivre leur capitaine dans cette mission. Peut-être par amour du canard laqué ? La proposition paraissait alléchante pour les deux hommes, en tout cas.

... Je ne cautionnerai pas les problèmes que vous provoquerez.

La navigatrice s'approcherait alors de l'homme aux cheveux blancs et lui tendrait une main amicale.

Ne t'inquiètes pas pour le festival, ils peuvent paraître un peu bourrin dans leur façon d'être, mais ils feront attention … Normalement.

Kaito afficha un air malicieux, tendant un pouce vers le haut en direction de sa seconde qui ne répliqua pas, par peur de la surenchère de la part du Yamamoto.

Ok, dans ce cas, on poursuit ce canard ! Le premier qui l'attrape aura droit de choisir sa part !
Deal.
J'ai déjà une bonne idée de cuisson, vous m'en direz des nouvelles.

Les mots de l'homme-requin résonnèrent dans les oreilles de ses deux amis qui se mirent aussitôt en chasse, Peter prenant le flanc gauche, en direction des fuyards, et Kaito fonçant droit devant en esquivant les passants, une main sur le manche. Lucius ne tarda pas à suivre, prenant de son côté le flanc droit restant. Sarah resta ainsi seule, soupirant une nouvelle fois en pensant que les hommes ne changeraient jamais, se tournant ensuite vers l'inconnu.

Désolé de nous imposer comme ça, c'est un peu notre philosophie dans notre groupe. Je m'appelle Sarah Clayton, et les trois gus qui sont partis, ce sont deux de mes amis, Lucius et Peter Scott. Quant à celui aux cheveux blancs, c'est notre capitaine, Kaito Yamamoto.

En y pensant, la navigatrice se demanda si elle faisait bien de se présenter sans détour à un inconnu en sachant que les Intrépides Libres étaient mis à prix, Kaito et elle en particulier, mais chassa bien vite cette pensée : ils étaient venus dans un festival de pirates, alors quand bien même il pouvait y avoir des ennemis présents sur place, il y avait, normalement, peu de chance que ça vire à la catastrophe. Au pire des cas, elle aurait de quoi se battre, sa rapière toujours à portée de main …
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Max vire au rouge faute à l'effort ! L'effort intense que c'est de courir après ce fichue canard ; c'est qu'il galope vite et fort ce con ! Ses pattes palmés claquent le sol plus sonore que les corps qui valdinguent sur son chemin, à chaque "pas", on croit quasiment entendre un coup de feu. Mieux encore, depuis que Charlie le chevauche, il a deux lames au lieu d'une ! D'ailleurs, depuis que la blondinette a grimpé dessus, la créature bouge bien mieux. Est-ce que la folle aurait des talents dissimulés de cavalières ? Ou est-ce que le canard se sent galvanisé d'avoir quelqu'un de son côté ? Quoiqu'il en soit, sa course n'a plus rien à voir et des sons tranchants l'entourent : slash !
Cependant... la "Menace", lui aussi, est d'autant plus motivé depuis que Charlie chevauche la créature ; il court autant après le canard que sa cavalière en petite tenue désormais !

Le fou furieux s'en lècherait les babines qui seraient si abondement humides si celles-ci n'étaient pas à ce point asséchée par l'effort ! Et être en caleçon ne l'empêche pas d'avoir incroyablement chaud ; est-ce seulement sa course ou la vision d'une Charlie déjà bien dénudée ? Peu importe !

Divina Commedia... lui chante son coeur depuis l'intérieur de son corps échaudé ; une divine comédie, voilà comment lui apparait soudain Charlie.

La peau rouge pareil à celle d'un démon, il n'y a que le blanc de ses yeux qui permettent par contraste de distinguer ses iris sanguinolentes. Toute l'eau qui le recouvre se mêle à sa sueur avant de s'évaporer, l'auréolant de vapeurs brûlantes et d'airs qui se brouillent ; la température monte d'un cran autour de Maxence et de son aura meurtrière ! Il ne sourit pas, incapable tant il est pénible de soutenir l'allure intense du canard au galop ; sa bouche grande ouverte peine à trouver de l'air alors que "La Menace" court avec deux rapières à la main !
Lorsqu'un quidam fait tournoyer un lasso dans l'espoir d'attraper le canard ainsi que sa cavalière -sa canardière, donc ?-, au passage, Max tranche net la corde !

C'est SON canard et SA canardière ! Et l'esprit enfumé par l'effort autant que son corps échaudé à l'extrême, le jeune forban... escorte malgré lui la cible qu'il traque. Dans son sillage, il s'interpose face à toute tentative de capture ou de neutralisation de l'animal !

A-t-il dû la voir en petite tenue pour comprendre à quel point il la voulait... ou est-ce simplement la vision de la voir partir sans jamais revenir qui le fait chaud bouillant à ce point ?!

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Honte ? La honte est un sentiment nécessaire parfois, oui. Mais non, je n'éprouve aucune honte. Je n'attaque pas le canard, je me défend. S'il est assez stupide pour se faire saucissonner par le premier venu, il ne mérite pas sa vie. Charlie s'interpose, le sauve, lui monte dessus et s'enfuit avec, m'arrachant un rire. Je ne savais pas qu'elle savait monter à canard. Aquila semble se soucis autant de moi du canard qu'une chaussette perdue sur la mer de tous les périls. Il refuse d'agir. Le quatrième homme, visiblement accompagné, se joint à la chasse pendant que son amie nous rejoint. Elle semble plus raisonnée. Elle les présente, et aussitôt, je sors les avis de recherche. Oui, je les garde toujours sur moi. On ne sait jamais sur qui on va tomber. Imaginons qu demain je tombe sur un criminel valant 500 000 000, n'aurais-je légèrement pas la haine de ne pas l'avoir reconnu et tenté de le capturer ? Bien sûr que si. Tous les criminels doivent être en prison afin de rendre le monde meilleur, c'est un de mes crédos. Je fouille parmi la centaine d'avis de recherche que j'ai recopié.

" Kaito Yamamoto ! Je savais que ça me disais quelqu*/ et merde. Quatorze millions. Si peu ... "

Ou comment passer de la joie à la déception. Je m'imaginais capturer un criminel primé à cinquante millions à la sortie du festival, mais il n'en était rien. Quatorze millions ... A peine un dixième pour ouvrir ma boutique. Autant offrir mes services, je gagnerai du temps. La scène qui suit est ... intrigante. Charlie, toujours en sous-vêtement, sur le canard, poursuivit par Max et Kaito. Je ne sais pas si je dois être dépité ou sourire en voyant ce qui se passe. Je préfère les laisser et me tourner vers la personne la plus intelligente du groupe qui est arrivé en dernier.

" Rio, chasseur de primes. Et voici Aquila, un confrère. La folle en sous-vêtement sur le canard, c'est Charlie. Et le pirate leur courant après se nomme Max. "

De but en blanc, oui. Je fais les présentations, c'est plus rapide. Je pose les bases d'une future relation. Elle peut facilement comprendre que son capitaine ne m'intéresse pas. Pourquoi courir après un petit poisson quand je peux avoir plus gros pour le même temps et effort ?


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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Charlie et le canard fuyaient face à l'adversité des festivaliers fous, voulant le tuer. Aquila regardait le spectacle avec un air désespéré et se disait que ce canard était sacrément idiot, car un canard, ça vole ! Alors est-ce que c'est parce qu'il a un poids sur le dos ? Lui a-t-on coupé les plumes des ailes, afin de l'empêcher de voler ? Ou est-il simplement stupide ?

Dans tous les cas, beaucoup de personnes partirent à sa poursuite. Même les nouveaux, qui avaient commencé à discuter avec Aquila, étaient partis, sauf une qui s'assit à ses côtés. Là, elle se présenta, ainsi que les siens. Aussitôt, Rio chercha dans les primes officielles et les trouva. Aquila, entendant cela, leva un sourcil intéressé. Lorsqu'il entendit la prime, le bretteur se mit à sourire. Tout ce beau monde pouvait représenter un joli pactole et ça intéressait Aquila. Le problème, c'était le lieu. Un festival organisé par une Impératrice des Mers, autant dire qu'une partie de sa flotte doit veiller à sa sécurité. De plus, le bretteur n'était pas en chasse, il voulait se reposer et profiter.
Lorsqu'il regarda la jeune femme, qui était très charmante, il fallait avouer, et il lui dit :


"Enchanté ! Comme l'a dit mon homologue, nous sommes chasseurs de primes. Autant, vous ne l'intéressez pas, autant pour moi, je vous dirais que je suis en repos. Donc bon... On va profiter du festival dans la bonne humeur, non ? Vous venez d'où ?"

Si certains étaient partis à la chasse au canard, Aquila, lui, c'était la pêche aux informations...
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Tendre le bâton pour se faire battre

Sous les acclamations des festivaliers, mon fidèle destrier fend la foule en ahanant. Son début de combat et la course effrénée dans laquelle nous nous sommes lancés semblent l’avoir épuisé. Dans mon anachronique rétro, j’aperçois la silhouette de Max nous courant après. Le double highkick que je lui ai asséné ne l’a visiblement pas sonné tant que ça. Mais l’effort de tenter de nous rattraper est quant à lui apparemment éreintant, vue la couleur rouge écarlate que prend au fur et à mesure son teint.

Le pirate, qui avait si hâte d’en découdre avec le canard que je tente désespérément de sauver, semble pourtant changer d’attitude. Il se met à intercepter nos assaillants, chevalier servant très inattendu mais qui arrive à point nommé, nous évitant d’avoir à perdre un temps précieux pouvant s’avérer fatal pour mon nouveau compagnon. Je me demande bien quelle mouche le pique. Est-ce un cas de conscience, un acte d’orgueil, de luxure ou de quelque autre pêché tout aussi capital ? Je ne le saurai peut-être jamais.

Cependant, je dois me rendre à l’évidence : Donald -c’est le nom dont j’ai affublé mon canard géant- en arrive à son point de rupture, à l’instar de mon sauveur providentiel, dont la peau prend une couleur inquiétante, bien plus proche de la couleur de nos iris que de celle naturelle de son épiderme. Je suis alors prise d’un pincement au cœur. Si j’essaye d’épargner le volatile, ce n’est pas pour que Max fasse un arrêt cardiaque. Foutue empathie, si indigne d’une artiste de mon envergure.

Mais j’ai toujours un moyen de m’en tirer dans les règles de l’art.

Je tire sur les plumes de Donald pour l’arrêter, en arrachant involontairement quelques-unes au passage. Nous nous stoppons au bout d'une ruelle sombre. Je saute à terre et tire mon sabre -dont je n’ai toujours pas la moindre idée de l’utilisation- avant d’avancer vers Max. J’aimerais poser une main sur sa joue, mais la chaleur qui émane de son corps me fait expressément retirer ma main à plusieurs dizaines de centimètres de lui.

-Oh bordel chaud chaud chaud Max la Chaudasse !

Derrière lui, à quelques dizaines de mètres, un groupe de poursuivants nous arrive dessus à grande vitesse. Je me mets en garde sur leur chemin, un petit sourire aux lèvres.

-Hey, Max ! Tu es prêt à risquer ta vie pour un piaf ? Dans un combat titanesque, pour une cause perdue et perdu d’avance ? Tout ça pour mes beaux yeux et pour qu’ils puissent être témoins de ton acte d’héroïsme, pour que je puisse conter et chanter tes exploits devant des dizaines de milliers de personnes ? Alors empêche-moi de crever en défendant ce canard samouraï. Je saurai te récompenser. Ajouté-je avec un clin d'oeil.


Dernière édition par Charlie O. Valentine le Dim 18 Déc 2022 - 23:39, édité 1 fois
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" Ecoute-moi bien Canard ! "

A même corps de Max la Menace, ici et là de la tête aux pieds, des flammes jaunes-orangés fugaces naissent et meurent en continus à même son corps... le forban n'a pas beaucoup de temps ! Car s'il perd trop de temps ici, il va vite refroidir sans avoir la vigueur pour repartir touts feux touts flammes... de même que touts les autres affamés de canards laqués vont débarqués d'un instant à l'autre. Essoufflé, forcer de parler à toute vitesse mais... semble-t-il qu'un canard ne peut pas comprendre le langage humain ; ou le peut-il ? Qu'importe ! Les mots sont vains !
Ses yeux de tueurs, ceux d'un démon dont la passion brûlante se passe de tout pragmatisme en balayant les détails insignifiants ; face au regard borgne de ce canard qui, bien avant Kanokuni, a l'oeil d'une bête ayant guerroyé toute sa vie.

Soit le canard comprend l'humain... soit le canard comprend où Max veut en venir.

" Si tu fuis, tu finiras en canard laqué ! Si tu me laisses te chevaucher... tu finiras brûlé par ma passion infernale... et à défaut de promettre ta survie... JE NOUS PROMET AU MOINS UNE MORT DE GUERRIER ! "

Sur la fin, Maxence se met à hurler car, malgré lui, il refroidit ! Les instants, plus court que des secondes, défilent à une vitesse effroyable... c'est si insoutenablement long et si désespérément rapide à la fois... car le forban perd des degrés, perd de son aura infernal qui est sa seule technique viable. Enfin ! Enfin, le canard hoche la tête et tend son arrière-train levé pour que le flamboyant blondinet vienne le chevaucher ; après avoir vu une flamme combattive se rallumer dans l'oeil du canard-sabreur, Maxence se sent honoré par l'invitation d'une telle monture ! Ce piaf a l'oeil du tigre et un sabre dans le bec après tout !
Et il est vrai que... Max' se sent bien plus motivé à l'idée de se battre seul contre tous plutôt que de se confondre à la masse de quidams !

Merci Charlie, se dit-il... sans toi, là tout de suite... j'aurais fini en connard moyen... mais je suis le connard le plus flamboyant et extraordinaire qui soit ! Puisque le trio se comprend désormais sans un mot, le forban s'élance d'un saut sur le canard samouraï ! A l'instant même où l'arrière-train de Maxence se pose violemment sur celui de canard, celui-ci se cabre à la façon d'un fier cheval sur ses deux pattes arrières et la tête si haute levée !
A cet instant... qu'il s'agisse du cavalier ou de sa monture... les deux vivent l'apothéose au moment de déployer cette technique en commun, improvisé sur l'instinct par une inspiration sans pareille...

" CAVALCATA DELLA FENICE ! "

Combustion spontanée ! Des flammes dont le jaune orangée disparait au profit d'un rouge entier, les recouvrent en un instant et la robe de feu les fait paraitre un seul et même être ! Et le bruit de violente combustion, dont les flammes naissent à la manière d'une éclosion de lotus en accéléré, se confondent avec le cri à l'unisson de Max et de sa monture : un cri de guerre aussi incroyable que la douleur d'être immolée vif.
Donald jette un regard tendre à Charlie car, au fond de lui, la seule force qui lui reste pour se battre, lui vient de la bonté de Charlie qu'il ne voudrait surtout pas décevoir... et Max, lui, n'offre qu'un clin d'oeil à sa jumelle de coeur et d'âme.

Puis, les deux, ont des visages crispés, dents et becs serrés qui grincent plus fort que les roues d'un train sur des chemins de fers rouillés. Sans attendre, plutôt que de fuir, le phénix charge désormais ceux qui oseraient tenter de les attraper ! Leurs deux coeurs à l'unissons, le cavalier et la monture ne font qu'un. Max ne se tient à la monture que par la force de ses jambes et la finesse de son déhanché, une rapière dans chaque main alors que son canard tient un long sabre dans son bec.
Trois lames et des flammes qui filent à toute vitesse, virevoltent de manière erratiques, font violemment volte-face dans une tornade de plumes, de feux et de coups de tranchants !

Ca sent le roussis !
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Du point de vue de Kaito, la situation n'avait aucun sens.
Pas plus que de poursuivre ces étranges personnes, à vrai dire.

En un sens, il avait plus l'impression d'assister à une scène de ménage, comme on en racontait parfois au coin de l'âtre quand on est enfant, avec leur comédie sans fondement mais qui amusait la galerie. Sauf que cette fois, c'était la réalité, et ces gens n'étaient rien de plus que des infortunés subissant les choix malencontreux du troisième membre du trio. Quant à savoir s'il s'agissait du canard portant un katana, du blond flamboyant – littéralement – ou bien de la jeune femme dénudée chevauchant le volatile fuyard, c'est une question dont il n'aurait sûrement jamais la réponse.

De toute façon, son objectif n'allait pas changer pour si peu.
Son ventre grognait déjà face à l'appel du repas.

Et surtout, la course-poursuite semblait se diriger vers une ruelle un peu sombre dans la zone, qui de loin ne semblait donner sur rien, sûrement une occasion de coincer celui qui rejoindrait probablement le ventre des trois Intrépides Libres d'ici peu. Sans hésitation, profitant de l'éloignement par rapport à la foule pour sortir son katana, il s'engouffra dans la ruelle, ne tardant pas à arriver à hauteur du trio qui s'était arrêté, se trouvant bien vite rejoints par ses compères qui observèrent la scène, incrédules.

Ils … Brûlent ?
J'ai déjà entendu parler d'un truc comme ça … Des gens qui peuvent littéralement s'enflammer eux-mêmes pour combattre, ou un truc du genre. Par contre là …

Le trio de pirates fixaient la scène sans vraiment comprendre comment la situation avait évolué ainsi. Face à eux, il y avait la jeune femme à terre, lame sortie, comme si la présence des trois hommes lui posaient problème, comme si elle défendait le canard. Mais le plus improbable était que le gars au tricorne était désormais en flamme, ayant pris place sur le dos du volatile dont les plumes subissaient déjà les conséquences du feu se propageant le long de son corps.

J'imagine … Qu'il sera plus tendre grâce à ça ?
J'aimerai autant qu'il soit cuit en bonne et dû forme. On va faire simple les gars : vous prenez tous les deux la jeune femme, pendant que je m'occupe du canard et de son cavalier en feu. On ne tue personne, sauf le canard, c'est bien compris ?
On fera du mieux possible.
Encore heureux !

Le plan d'attaque en place, Kaito laissa ses deux hommes se charger de leur cible commune tandis qu'il s'intéressait de son côté à la cible principale, tendant son katana vers celui qui le montait et ses lames qui se combinaient à celle portée par le canard.

On peut faire ça gentiment ou par la manière forte. Ce soir, ça sera canard laqué ou farci, que tu le veuilles ou non !

Sans lancer de sommation, le sabreur s'élança alors vers l'homme au tricorne et sa monture, faisant abstraction des flammes qui s'emparaient toujours plus du duo, prêt à simplement trancher dans le tas sans fioritures. Quant à ses deux amis, tout dépendrait des agissements de la jeune femme qui paraissait plus menaçante que sa situation ne semblait vouloir le montrer ...

[...]

Des chasseurs de primes …

Sarah esquissa un mouvement de recul, surprise de constater de la malchance dont ils avaient finalement pu faire preuve. Tomber sur deux ennemis de son équipage, comme ça, au milieu d'un rassemblement de pirates, avait de quoi étonner. Instinctivement, elle posa la main sur sa rapière, prête à attaquer pour se défendre, mais constata bien vite que les deux hommes n'étaient pas plus menaçants que cela, ce qu'ils confirmèrent par leurs propos. Il était vrai qu'agir à découvert dans un événement de pirates, ce n'était pas la meilleure des idées s'ils voulaient rester en vie.

La navigatrice soupira ainsi finalement de soulagement, gardant tout de même une main sur sa garde pour être toujours prête à réagir au moindre problème ou à la moindre tentative de s'en prendre à elle. Elle le savait pertinemment mais désormais que son capitaine était primé, elle comme le reste des membres de l'équipage était un moyen de pression éventuelle pour parvenir à attraper Kaito. Mieux valait qu'elle reste prudente.

Rio, Aquila, Charlie, Max … C'est noté.

La situation ne l'empêcha pas de s'intéresser moins à la conversation, notant bien dans son esprit ces noms représentant de potentielles menaces pour les Intrépides Libres – pour peu qu'ils soient tous alliés – et surtout les deux en présence, qui lui paraissaient les plus dangereux dans le lot.

Nous venons de North Blue, pour la plupart. Mais ce n'est pas très important, de toute façon. Nous voyageons surtout pour accomplir nos rêves, et ceux des personnes qui souhaiteraient nous suivre dans nos aventures, dans la mesure du possible. Mais à vrai dire, actuellement, on voyage surtout au gré des vents, sans destination précise. On laisse le destin choisir notre prochaine aventure, en somme.

Instinctivement, en commençant à parler de rêve, Sarah s'emballa, déballant alors sans détour ce pour quoi les Intrépides Libres existaient. En y pensant, cela pouvait paraître bien enfantin et utopique comme pensée, peut-être pas au goût de tout le monde. Ne cherchant cependant pas à se corriger, elle se contenta simplement d'afficher un air légèrement gêné sans pour autant baisser sa garde. Elle se ravisa bien vite en constatant cependant que ses amis n'étaient pas encore revenus.

Ils ont l'air de tarder. Il y a peut-être eu un problème.

La jeune femme se tint prête à partir à leur recherche, mais elle choisit d'attendre de voir ce qu'en pensaient les deux hommes. Si elle pouvait éventuellement raisonner ses trois amis en cas de conflit, elle n'en avait aucune concernant les personnes qu'ils poursuivaient, et espéraient donc intérieurement que ses interlocuteurs soient plus à même de s'en charger.

En attendant, elle fixait la direction prise par Kaito.
Avec l'espoir de voir pourquoi ils avaient disparu de son champ de vision …
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On voit clairement al différence d'intérêt entre Aquila et moi. Lui semble intéressé par la prime de Max, même si elle ne fait que quatorze millions de berries. Une somme ridicule de mon point de vue. Peut-être parce que j'ai besoin de cent vingt millions pour ouvrir ma boutique. Et donc quatorze millions, même si c'est un début, le temps que le festival se termine, que je retrouve max, qu'on se batte, que je le batte, puis que je le livre à la marin, il va se passer quoi ? Une semaine ? Plus s'il parvient à rejoindre son bateau. Parce que oui, un capitaine DOIT avoir un bateau. Sinon ... c'est juste un quidam sans rien quoi. Et donc s'il parvient à son bateau, ça sera chiant. Je devrais sauter dans l'eau révéler ma queue de triton, sécher pour pouvoir combattre ... Oui non, j'ai la flemme. Mais si ça convient à Aquila tant mieux pour lui. Comme on dit, les déchets des uns font le bonheur des autres. Et puis, qui sait, peut-être pourrais-je l'assommer une fois qu'il aura battu Max, et lui voler la prime sous le nez ... Les deux autres et l'oiseau aquatique ansériforme sont hors de ma vision. Je ne vois qu'un nuage de poussière. Par contre, on a le son parfois quand ils se mettent à hurler. Quand Aquila lui demande d'où ils viennent tous, elle parle plus de leur projets que d'autre chose. Une chose encore qui me fait penser que c'est elle le cerveau et le cœur de l'équipage.

" Vous vous laissez porter par le vent ... Mais quels sont vos rêves ? La liberté ? Le pouvoir ? La gloire ? Le One Piece ? Laught Tale ? Devenir l'équipage du roi des pirates ? Rejoindre un empereur ? "

Les dernières possibilités ont juste été prononcée comme ça. Je me doute très fortement, au vue des paroles qu'elle a prononcé, que l'équipage soit du genre à se cacher derrière un autre. S'ils recherche gloire et pouvoir, ça signifie qu'ils vont très certainement commettre des crimes. S'ils veulent juste navigue et taper des pirates, grand bien leur fasse. Je leur souhaite tout le succès du monde. Je décide de rester neutre, comme à mon habitude. Mais s'il faut remettre des pendules à l'heure, je le ferais. Je suis ici pour le calme, pour découvrir des choses et partager des expériences. A quarante ans passés, j'ai assez d'expérience pour savoir qu'un combat n'est pas la meilleure des solutions pour régler un conflit. Une bonne discussion avec un thé empoisonné fait bien plus d'effet.


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Tendre le bâton pour se faire battre

Ah bon d’accord.

Donc apparemment la combustion spontanée existe, et c’est l’étape qui suit directement « avoir le teint d’une écrevisse avec un coup de soleil en plein épisode de constipation ». C’est bon à savoir. Le bon côté des choses, c’est que Max a l’air d’avoir été touché par mon discours -bricolé au dernier moment, je dois l’avouer- qui semble l’enflammer -dans tous les sens du terme-. La mauvaise, c’est qu’il l’a peut-être un peu trop galvanisé. D’un côté cela me sied, je ne pensais pas assister à un combat titanesque dans le feu et les flammes en arrivant ce soir au festival. Cela pourra être une épopée digne de ma plume. D’un autre, je crains que le pirate n'ait pas vraiment saisi la partie « en défendant ce canard samouraï » puisque sa première action est de lui sauter sur le derche pour partir à l’assaut.

Et en même temps, suis-je vraiment surprise ?

J’éprouve un pincement au cœur en voyant Donald attaqué par les flammes de cette technique si particulière. Avec tout le mal que je me suis donné, ça m’ennuierait profondément de le voir flamber comme ça. Mais le regard qu’il me lance avant de se jeter dans la mêlée m’ôte ce doute que je ne me reconnaissais pas. Tel est son bushido. S’il doit mourir, autant le faire avec les honneurs. Pour la postérité. Tout en regardant les deux torches vivantes s’éloigner, j’attache mes cheveux à l’aide de l’une des plumes de Donald qui me sont restées dans les mains.

« Ils disent qu’il n’a pas la lumière à tous les étages
Alors que c’est un allumé
Laissez-moi vous embarquer
On dit code et pas codage
Dans les méandres de son esprit volage... »

Hélas, je ne vais pas pouvoir suivre leur combat puisqu’il semblerait que j’ai moi-même mes propres adversaires à affronter. Ah. C’est là que ça se gâte. Voyez-vous, l’art du combat est l’un des rares auquel je ne suis pas vraiment rompue. D’autant plus qu’apparemment ils sont deux à vouloir ma peau -métaphoriquement. J’espère-. Je ressers la garde de mon sabre, mais il doit être assez évident que je n’ai pas la moindre idée de ce que je suis en train de faire. Ma petite baignade forcée m’a obligée à me séparer de mon masque, seul véritable ressource à ma disposition en combat.

Autant vous dire que mon arrière-train est loin d’être sorti des ronces.

Bon. Cette arme sera sûrement plus un fardeau qu’autre chose -mais qu’est-ce qui m’a pris d’accepter ce présent ?-. Les quelques rudiments du combat que j’ai hérités de Louli sur Carcinomia sont dédiés au corps-à-corps. D’un autre côté, j’ai l’impression que l’un des deux types qui s’avancent vers moi appartient à la race des Hommes-Poissons, ce qui entérine -s’il y avait encore besoin- mon infériorité dans un affrontement.

Mais vous savez ce qu'ils disent : On ne part qu’une fois.

Après un balancier aussi large que me le permet mon corps désarticulé, j'envoie ma lame droit en direction de l’homme-poisson. Sans même prendre le temps d’observer si le projectile fait mouche, je cours en beuglant vers Donald et Max. Il me semble désormais assez évident que mes meilleures chances de survie sont auprès de mes camarades. Et surtout, je pourrai ainsi assister aux premières loges à leur chant du canard phénix cygne.

N’est-ce pas là ma raison de vivre ?

Transcender l’art, le vivre au plus près.

Devenir l’autrice, l’œuvre et l’actrice de la Légende.

...Mais si des gens veulent intervenir, c’est quand même pas de refus.
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Aquila écouta la jeune femme répondre à ses questions. Ainsi, il venait de North Blue. La seule île qu'il eut visitée, fut Boréa. Et encore, il n'a pas été dans les grandes villes de cette dernière, juste dans le village où habitait sa mère quand elle était jeune. C'était aussi là où il a recueilli Yuè et Moonlight. D'ailleurs, en se remémorant ce souvenir, il caressa leur tête alors qu'ils s'étaient assoupis.

Il fallait dire que sans les "troublardours", l'ambiance était redescendue à un niveau qu'on pouvait qualifier de "normal" pour un festival. Ensuite, elle sortit qu'ils voyageaient pour réaliser leurs rêves. Si autant cette quête était noble, autant Aquila ne comprenait pas pourquoi les gens qui voulaient être libres ou réaliser leur rêve, devenaient pirates.
Aussitôt, Rio lui demanda quel était leur rêve, avec un certains empressement. Il énuméra aussi différents objectifs, dont certains propres à la piraterie. Mais elle coupa court en se demandant si leur longue disparition était normale. Aquila la regarda d'un air amusé et lui répondit :


"Ne t'inquiète pas pour ça. Je ne pense pas qu'il risque quelque chose. S'il y a un souci, je peux te dire que son épicentre, c'est Max, ainsi que Charlie... Vu la prime de ton capitaine, je pense qu'il sera assez fort pour survivre.

Mais dis-moi, tu as l'air d'être intelligente, voire le cerveau de votre équipage. J'aimerais que tu m'expliques, car je ne comprendrais jamais pourquoi pour être libre, ou réaliser ses rêves, il faut être pirate... Tu n'es pas la première à me dire ça ! Mais, on a tellement plus de tranquillité quand le Gouvernement Mondial et ses chiens de la Marine ne sont pas derrière notre cul..."


Qui sait ? Peut-être qu'avec sa réponse Aquila allait changer de regard sur la piraterie...
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Avant l'impact entre les enflammés et Kaito, le canard révèle enfin sa carte secrète ! L'animal bondit en l'air, aidé d'une puissante impulsion des ailes qui le fait décoller à quelques mètres de hauts, sans mal ; puis il bat frénétiquement des ailes pour avancer péniblement en l'air malgré son poids. Quelques secondes, son vol avance à vitesse d'escargot, perd et gagne en altitude. Semble-t-il que le canard a des cuissots trop massifs pour réussir à voler correctement mais ce n'est pas tout. D'une vrille que le guerrier à plume accompagne d'un cri aviaire strident, celui-ci projette d'un violent coup de l'haine son cavalier en piqué ! Tête la première, le blondinet rebondit au sol au cours de ce qui ressemble, vaguement, à une roulade qu'un tapis roulé ne renierait pas.
Mais dans sa cascade, celui-ci se met finalement à tournoyer, ses lames qui frottent au sol pour dessiner un cercle d'étincelles ; puis une brève tornade de flammes !

Ils sont passés au-dessus de Kaito, l'effet de surprise puisque le canard, en effet, sait plus ou moins voler ! Touts feux touts flammes, le canard atterrit à son tour et fait face au pirate aux cheveux blancs... tandis que Max fait face aux deux autres opposants ; en hurlant !

" CE CANARD EST A MOI ET CHARLIE ! NOUS L'AVONS CAPTURER AU POINT DE LE CHEVAUCHER ET MÊME DE COMMENCER A LE CUISINER ! RAMENEZ-MOI UN ORGANISATEUR CAR C'EST NOUS LES VAINQUEURS DE CETTE CHASSE ! "

Bien malgré lui, Max a les jambes qui tremblent et menace de s'écrouler à tout instant... alors il sort sa dernière carte avec panache : j'ai nommé la passion ! Celui-ci hurle comme un démon, convaincu par ses propos comme seul un acteur jouant son propre rôle pourrait l'être ! Et là... comme un coup du sort... une goutte, une seule, qui surprend notre forban. Une seule et unique goutte d'eau qui, a son corps en train de brûler, parait comme de givre.
Ses yeux, hagards et à bout, se lèvent au cieux... nuageux... soudain ? Des trompes d'eaux qui tombent, subite, pareil à une gigantesque cascade.

Ca l'éteint, faisant peu à peu ses flammes en espèces de fumées noirs molasses... et lorsque sa température redescend, quoiqu'il veuille, il en est de même de son tempérament. Encore conscient... quoiqu'à moitié seulement... il peine à tenir debout avant de se retrouver genou à terre, sans lâcher ses rapières... à faire barrage de son corps comme le canard fait de l'autre côté.
En tout cas... ni Max, ni le Canard, n'ont de quoi assumer leur folie plus avant.

Ils auront tout donnés... le canard pourra mourir fier et Max... aussi.
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Je dirais que … chacun a le sien ?

En voyant que les deux hommes affichaient un air détendu – confirmé par les propos d'Aquila – en réponse à son inquiétude concernant les autres chahuteurs, elle se dit qu'elle pouvait accepter que la situation n'était pas aussi problématique que prévu. Enfin, le facteur Kaito restait présent, mais elle connaissait suffisamment le flegme de Peter pour savoir qu'il pourrait le raisonner à sa place, et avec l'aide de Lucius qui semblait assez sérieux de manière général, elle pouvait espérer que sa présence n'était pas nécessaire, poursuivant ainsi la conversation sans détour.

Pour ma part, il s'agit avant tout d'explorer le monde. Pour notre capitaine … Je pense qu'il vaudrait mieux qu'il vous en parle de lui-même, comme les autres à vrai dire. Mais si vous vous interrogez, ce n'est pas vraiment la gloire, le pouvoir ou quoique ce soit que nous recherchons, simplement d'être libres … chacun à notre façon.

Tout en parlant, Sarah réalisa un instant que la façon dont elle tournait la chose pouvait paraître quelque peu étrange. Vouloir être libre, mais sans pouvoir ? Cela pouvait paraître comique. Mais en même temps, il était pour elle aussi difficile de réellement définir la ligne de conduite de son ami et capitaine malgré les années à ses côtés. Il était un électron libre, et prévoir les objectifs qu'il avait en tête n'était pas quelque chose de faisable. Tantôt un simple fanfaron vivant au jour le jour avec ses amis, tantôt un guerrier prêt à teinter sa lame d'un rouge écarlate sanglant pour arriver à ses fins, tantôt celui qui souhaitait protéger la veuve et l'orphelin, tantôt un tueur de sang-froid.

En vérité, quelque chose qui ne s'était pas dit lors du départ des autres membres, c'était que la révélation du caractère totalement imprévisible de Kaito en avait effrayé certains. Ryan surtout. Innocent, le plus jeune et récent membre du groupe, découvrir les travers de son ami l'avait littéralement poussé à le fuir par peur d'en subir les conséquences. Oliver, le charpentier, de son côté, avait simplement pensé que le Yamamoto resterait dans les clous, ne combattant que si cela était nécessaire, avant de réaliser avec la mission qu'ils avaient fait pour le Malvoulant qu'il ne pourrait pas lui faire confiance plus longtemps. Clara, quant à elle, avait finalement choisi de se dire qu'elle avait encore besoin de temps et de force pour devenir un vrai combattant sur lequel Kaito pourrait compter, de peur qu'il ne lui fasse regretter ses faiblesses.

Sarah, elle aussi, n'était pas resté indifférente. Bien sûr qu'elle connaissait le sabreur par cœur – du moins ce qu'elle pouvait en comprendre – et qu'elle lui connaissait ses mauvais côtés, mais elle s'était demandé si le sacrifice que cela impliquait en valait vraiment la chandelle. Elle avait ainsi passé les quelques mois loin de son capitaine à se questionner sur son choix de continuer à le suivre … pour finalement réaliser qu'il était devenu une part bien trop importante de sa vie pour qu'elle puisse lui dire adieu si facilement. Elle aussi n'était pas une sainte, loin de là, et si tuer elle devait, elle n'hésiterait pas un instant, alors comment pourrait-elle blâmer son ami pour cela ? Au final, il restait globalement le garçon qu'elle avait connu dans les bas quartiers de Luvneelroom, et c'était bien là tout ce qui comptait.

Nous ne dépendons de personne, tout simplement. Pas de supérieur, pas de maître, seulement nous.

Elle finirait par répondre à Aquila après un petit temps d'attente à observer le lointain vers l'endroit où devait se trouver Kaito.

L'aventure ne devrait jamais être restreinte par d'autres. Par l'argent. Par les ordres. Par les obligations. Alors nous sommes devenus pirates parce que nous pouvons nous affranchir de tout cela. Enfin pirates … C'est simplement que nos actes nous font considérer comme des forbans par les autres, mais nous ne nous voyons pas tellement ainsi. Nous sommes des aventuriers, des explorateurs … Des chasseurs de rêves.

Au final, il y avait une réalité simple qui se dégageait de ces mots : ils n'étaient pas pirates parce qu'ils voulaient être pirates, mais parce que c'était le seul choix répondant à leurs désirs. Faire fi de tout, vivre simplement leurs vies comme ils l'entendaient … rien de toute cela ne pouvait réellement exister dès lors qu'ils se trouvaient aux crochets de la société ou même simplement de quelqu'un en général. Ils étaient une bande d'amis et de rencontres amicales cherchant à accomplir leurs rêves respectifs, c'était tout ce qu'il fallait retenir des Intrépides Libres.

[...]

Peter et Lucius apparaissaient incrédules. Malgré le fait que la jeune femme dégageait une sensation qui laissait présager une supériorité de sa part sur eux, elle ne semblait pas au meilleur de sa forme, ou plutôt pas franchement habituée à faire face à des combattants. Pointant ainsi mollement son arme en direction des deux hommes, le timonier des Intrépides Libres constata qu'elle n'était visiblement pas à l'aise avec l'usage de son arme.

Elle finit tout de même par se tenter à ce qui devait être un coup d'estoc en direction de Lucius, l'obligeant à reculer malgré que la vitesse d'assaut de la demoiselle le surprit légèrement, ne manquant pas de lui laisser une belle estafilade le long du flanc, obligeant son camarade à devoir agir seul en conséquence.

Le karatéka s'élança ainsi vers sa cible, préparant un coup de pied latérale visant clairement à lui couper la respiration au niveau du thorax. Cependant, avant même d'avoir pu atteindre sa cible, celle-ci s'enfuit, courant vers les deux enflammés en proie à leur capitaine. Il voulut aller à sa poursuite, accomplir la tâche que lui avait confié Kaito, mais en entendant le léger râle de douleur de son camarade, il révisa son jugement et se tourna vers l'homme-poisson, tendant sa main vers lui.

Tu peux encore marcher ?
Ça devrait aller, mais elle m'a pas loupé.

En regardant de plus près, Peter constata effectivement que la coupure avait touché sur toute la largeur du flanc, laissant perler continuellement du sang que Lucius essuyait comme il pouvait pour ne pas salir ses vêtements ou le sol.

Suis-moi alors, on va aller te trouver des bandages. Capitaine, tu peux t'occuper de la suite tout seul !? On reviendra pour s'occuper de la cuisson rapidement.

Kaito ne répondit pas, mais adressa un rapide mouvement de pouce positif à la question, laissant les deux hommes s'occuper de la blessure du cuisinier, laissant ainsi le Yamamoto seul face à l'adversité. Celui-ci, néanmoins, ne voyait pas la situation de cet œil. Katana en main, l'affrontement lui paraissait déséquilibré. Entre la jeune femme qui criait désormais en direction de ses « camarades » dans son dos, et les deux enflammés qui s'infligeaient eux-mêmes la défaite, il était même difficile de dire s'il se battait réellement.

Il fit malgré tout fi de tout perte de concentration, continuant de charger le volatile avec sa lame, visant le cou pour une élimination rapide et sans bavure. Un bon requiem sanglant, comme il avait appris à le faire ces derniers mois. Malheureusement, ou bien heureusement pour eux deux, le canard, dans un dernier geste de désespoir, trouva finalement le moyen de s'envoler quelques instants, battant comme il pouvait des ailes pour trouver la force de survoler les bâtiments et fuir cette menace que représentait le sabreur.

En vain. Après quelques instant, son corps et la douleur semblaient déjà le rappeler tristement à terre, le poussant finalement à dégager son cavalier avant de s'effondrer, épuisé par ce dernier effort, devenu une cible bien trop facile même pour un vieillard. L'homme au tricorne, quant à lui, se retrouva ainsi entre l'animal géant et Kaito, faisant alors barrage de son corps dans l'espoir qu'il y fasse quelque chose.

Désolé, mais une chasse ne se termine qu'une fois la cible abattue.

Comme pour faire comprendre qu'il était trop tard pour le faire revenir sur sa décision, le sabreur parla sans détour en arrivant à la hauteur du blond, s'engouffrant rapidement dans la trombe d'eau provenant des nuages semblant petit à petit recouvrir tristement la dernière zone de lumière de l'île aujourd'hui. Trempé, le Yamamoto ralentit sa course jusqu'à finalement marcher, katana prêt à frapper, arrivant à hauteur de volatile que la pluie avait sauvé d'une combustion totale. Et alors qu'il s'apprêtait à abattre son coup meurtrier, le regard du sabreur croisa celle du piteux animal qui ne semblait cependant pas refuser son sort. Observant alors ce qu'il restait de sa lame à ses côtés, fondue par la chaleur des flammes, il se stoppa net, rangeant aussitôt son katana.

Tu vivras un jour de plus, le canard.

Et, silencieux, Kaito ressortit de la trombe d'eau qui semblait s'être fatalement stoppé à l'endroit où se trouvait l'homme au tricorne, s'avançant encore un peu avant de tourner sa tête – autant que possible – vers le jeune homme et sûrement la jeune femme qui devait l'avoir rejoint.

Je ne tue pas les samouraïs qui se sont avoués vaincus.

Ainsi, aussi simplement que cela, l'envie de canard laqué du capitaine pirate s'en était allé. De toute façon, il pouvait constater qu'il avait accomplir son premier objectif en interpellant ce groupe en pleine chamaillerie : les arrêter. Maintenant, restait simplement à attendre le retour de ses deux amis pour aller retrouver Sarah, qui devait très probablement montrer sa peine d'avoir été abandonné si facilement par le trio …
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Aucune nouvelle de Charlie, du canard, de Max ou de Kaito pour l'instant. Pas de nouvelle, bonne nouvelle, non ? Je rejoins, encore une fois, le point de vu d'Aquila quant à la liberté. Avec des marines, des chasseurs de primes, des agents du cipher pol à vos trousses, et les civils qui vous détestent, la liberté est vachement réduite quand même. Alors qu'en étant civil, on a plus de choix dans nos possibilités. Sarah décrit un peu plus la vision des choses de l'équipage dont elle fait parti. Ils recherchent donc bien la liberté, mais rempli de contradiction.

" Si vous êtes désignés comme pirate, c'est à cause de la couleur de votre drapeau. On peut être criminel sans être pirate. Mais afficher un pavillon noir fait de vous, de facto, un pirate. Peu importe que vous aidiez les gens sur votre chemin ou que vous détruisiez des îles. La forme ne change pas. Quant au fond, le monde s'en moque. Il discrimine peu importe qui vous êtes ou ce que vous avez fait. Vous pouvez sauver des îles entières, si l'on vous traite de monstre, alors pour le monde, vous êtes un monstre. "

Je serre les poings involontairement. Le racisme est toujours présent dans ce monde. J'en ai été victime à cause de mon statut de triton. Je me souviens du regard des gens, de la haine et du dégoût dans leurs yeux. Je me souviens des pierres lancées au début, des gens qui se poussaient sur mon passage, des gens qui changeaient de table après que je me sois assis près d'eux. Et encore, j'ai un corps humain. Imaginez si j'étais un homme poisson à l'apparence typique non humaine. Quelles critiques aurais-je reçu ? J'étais déjà dans mes études de médecine, et pourtant, on me discriminait. A l'époque, je voulais garder ma queue de triton apparente, et j'utilisais un système particulier pour me déplacer. Mais jour après jour, les regards ont eu raison de moi. J'ai finit par avoir honte de cette partie de moi. Et je l'ai masqué. Je me suis plié à la société pour entrer dans le moule et qu'on me laisse tranquille. Trente cinq ans, et j'avais honte de moi, alors que je sauvais des vies. Quel paradoxe. Oui, quand je parle d'ignorance et de discrimination, je sais de quoi je parle. Et ça se sent. Mon ton est plus sec, plus émotif, plus frustré. Puis je reviens à la réalité. Je desserre les poings et essaie de reprendre une attitude neutre comme si rien ne s'était passé.

" Bon, ils sont où nos zigotos ? Quelle bêtise sont-ils en train de faire ? " L'art de détourner la conversation.


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
[Festival] Tendre le bâton pour se faire battre - Page 2 3301443526
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Sarah nous expliquait sa façon de voir les choses. Elles étaient simples, mais on sentait une honnêteté dans ses dires. Voyager, être libre, autant de mots ou de valeurs auxquels Aquila acquiesçait. Aquila est un homme libre de choisir ce qu'il doit faire et comment il doit le faire. Il n'a pas de Dieux, ni de maîtres. C'est juste lui et lui seul qui sera maître de son destin. Par contre, la voie qu'il s'est décidé de prendre n'était pas la plus facile, loin de là. La voie qu'il avait choisie, était une voie sans avoir de regrets. Et où serait le challenge de dire qu'on a eu une belle vie, si on a eu des regrets ? Tous ses actes, toutes ses décisions ont été pris sans avoir de regrets. Bref, en gros, il était d'accord avec ce que disait la jeune femme.

Puis vînt le tour de Rio à prendre la parole. Lui aussi disait vrai, en tout point. On sentait l'expérience et la sagesse due à son âge. On pouvait être le plus grand bienfaiteur du monde, si on arborait un pavillon noir, et que les dirigeants du monde veulent nous faire passer pour des connards, alors, on sera des connards. Acquiesçant d'un signe de la tête les dire de Rio, Aquila reprit derrière :


"La chose, c'est que vous avez raison tous les deux. Sarah, tes rêves sont beaux, ceux des autres, je n'en sais rien. Mais ça me ferait chier de chasser une personne telle que toi. Mais Rio a raison aussi. Regarde-nous ! Oui, nous sommes chasseurs de primes, mais nous n'avons personnes au-dessus de nous. Nous sommes libres d'aller où on le souhaite. Si on veut de l'argent, on chasse une proie, mais après, on continue notre vie comme on le veut.
Je vois que tu sais te battre. Je trouve simplement dommage que tu aies la Marine et certains chasseurs de primes sur le cul. Je pense que tu vaux beaucoup mieux que ça."


Laissant un silence où Aquila finissait sa soupe froide, Rio demanda ce que faisait la bande de zouaves qu'on avait rencontrés. Aquila tendit l'oreille et entendit comme des gouttes de pluie qui tombaient. Heureusement pour le groupe, les tables étaient couvertes par d'immenses barnums, donc ils étaient à l'abri. Il ne souhaitait pas aller se mouiller la gueule pour les autres et leurs conneries. C'est ainsi qu'il sortit :

"Bof... Il pleut... Ça va sûrement calmer leur ardeur. Tu vas voir qu'ils ne vont pas tarder !"
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Nous ne demandons pas à être compris, de toute façon.

Sarah soupira. Une fois encore, il était difficile de faire comprendre leur vision des choses. Bien sûr, elle voyait tout à fait les points mis en avant par les deux hommes, notamment en ce qui concernait la menace du Gouvernement Mondial prêt à peser à jamais sur eux, mais ce n'était pas ça qui les arrêteraient. Du moins, ce n'était pas ça qui arrêterait Kaito. Pour sa part, la jeune femme considérait simplement que c'était un moindre mal comparé à la véritable liberté dont elle comme ses amis jouissaient en étant membre des Intrépides Libres.

Ni dieux ni maîtres comme disait Aquila, mais plus encore, plus de barrière quant à leurs choix, sinon celles qu'ils s'imposaient eux-mêmes. Ça malheureusement … Même avec les meilleurs arguments du monde, rien ne promettait réellement de leur offrir cela. Au final, pour la navigatrice et ses amis, ce pavillon noir était avant tout le symbole d'un affranchissement total du reste du monde. Ils vivaient leurs aventures, accompliraient leurs rêves, et personne ne pourrait venir remettre cela en cause. À part eux-mêmes.

Je sens que la discrimination est quelque chose qui vous touche beaucoup, Rio, mais nous n'y faisons pas attention, pour notre part. Qu'on nous jette des pierres, qu'on nous traite de monstres, ce n'est pas cela qui nous empêchera de continuer notre chemin vers nos rêves.

En un sens, elle mentait. Le racisme, le rejet de l'autre, c'était quelque chose qu'elle avait eu l'occasion de connaître par le passé, lorsqu'elle vivait à Luvneelroom, parmi les rares humains qui s'y trouvaient. Mise de côté parce qu'elle était une humaine, mise de côté parce qu'elle les défendait … Elle avait vécu ça jour après jour. Les critiques, les insultes, tout cela avait longuement contribué à lui faire se questionner sur la légitimité de son existence.

Puis Kaito était arrivé, et tout avait semblé lucide pour elle. Ne plus s'encombrer des regards des autres, simplement agir selon ses désirs, en adéquation avec son code de conduite, voilà ce qu'elle avait appris à définir comme la vie grâce à lui. Au final, si elle l'avait suivi, c'était aussi pour savoir s'il n'était pas cette petite lumière qui la guiderait vers le vrai avenir qui lui était promis, celui où elle serait heureuse et comblée. Il n'était pas dit que cela serait éternel, mais après seulement quelques mois, elle avait pu prendre conscience qu'elle ne regrettait pas du tout son choix. Et que désormais, plus rien ne saurait l'atteindre, si ce n'était la perte d'un ami …

Vous concernant Aquila, je consens qu'il serait peut-être plus simple pour nous de ranger du côté de la justice, peut-être en tant que chasseur de primes. Mais ce n'est pas là notre philosophie. Du moins, pas pour le moment. Mais sachez simplement une chose : même sous le pavillon pirate, nous n'aimons pas nous en prendre aux innocents sans raison. D'une certaine façon, nous combattons seulement les méchants.

Sarah se gratta la tête, légèrement hésitant.

Alors qui sait … Peut-être que nous choisirons un jour une voie plus tranquille. Mais je ne préfère pas m'avancer.

Après tout, même si c'était là une envie qui pouvait éventuellement être sienne, difficile de dire si cela en serait de même pour Kaito et les autres. Enfin, elle en avait bien une vague idée, chacun d'entre eux adoptant une pensée et une philosophie plutôt similaire, mais elle ne souhaitait clairement pas être celle qui parlerait pour eux.

D'ailleurs, parlant des trois énergumènes qui constituaient le reste de l'équipage, voilà qu'ils revinrent juste à temps alors que la pluie commençait à gagner du terrain sur la zone ensoleillée qui englobait la place de la Déesse. Ils marchaient plutôt tranquillement, à ceci près que Lucius arboreraient désormais quelques bandage sur son torse, signe qu'il s'était fait blessé. Aussitôt, la jeune femme se dirigea sans attendre vers les trois hommes, sans voir s'ils étaient suivis ou précédés, et vint à venir gifler Kaito, qu'elle considérait comme coupable de l'état de l'homme-poisson. Une action qui ne l'empêcha pas de sourire, posant une main qui se voulait réconfortante sur l'épaule de son amie.

Pas d'inquiétude, personne n'est mort. Ce n'est pas grand chose non plus, mais mieux valait bander ça pour éviter des complications.
Je confirme.

Sarah gonfla alors les joues, avant de se tourner vers le cuisinier, affichant quand même un air inquiet.

Malgré ce que peuvent dire ces deux zigotos, tu vas bien ?
Eh bien, la douleur est passée, et Peter sait y faire pour éviter que cela serre trop, donc tout va bien oui.

Un soulagement se fit ressentir de la part de la demoiselle lorsque Lucius lui répondit avec sincérité, agitant même son bras pour faire comprendre qu'il était tout à fait en état – enfin presque.

Et le canard ?
On va trouver autre chose de plus comestible pour se remplir la panse.

La déception du capitaine pirate se faisait sentir, mais celui-ci n'afficha que son flegme habituel, ayant visiblement déjà décidé de passer à autre chose et de s'intéresser aux stands de nourriture proches pour savourer une nouvelle fois dans sa vie les bonnes spécialités de son pays natal.

Quant aux autres, Sarah comprise, ils revinrent auprès de Rio et Aquila, se préservant ainsi de la pluie qui s'intensifiait rapidement de ce côté de la place …
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