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[Festival] Tendre le bâton pour se faire battre

Rappel du premier message :



Tendre le bâton pour se faire battre

Ce festival se révèle aussi divertissant que ce que j’espérais, si ce n’est plus. Pour le moment, j’ai déjà rencontré des personnages fort sympathiques -quoiqu’un peu étranges-, mangé des pommes de terre excellentes -quoiqu’un chouïa chaudes- et participé à une imitation de la Déesse-Enfant fort amusante -quoi qu’il en coûtera-. La surprise ne vous étouffera sûrement pas si je vous dis à présent que j’ai perdu de vue -et perdu tout court- mes deux acolytes chasseurs de primes il y a maintenant quelques minutes de cela en m’arrêtant pour admirer un stand probablement un peu trop coloré pour mon esprit étourdi. Vous ne serez sans doute pas beaucoup plus étonnés d’apprendre que je ne suis absolument pas partie à leur recherche, préférant m’aventurer un peu plus profondément dans les méandres du festival à la recherche d’une activité amusante à faire.

Et la chance me sourit très vite alors que je croise sur mon chemin un énorme stand. Deux hommes sont en train de s’affronter dans ce qui ressemble à une joute, à ceci près qu’ils se battent à l’aide de grands bâtons, qu’ils sont en équilibre sur une étroite planche en bois en lieu et place de destriers et qu’ils se trouvent au-dessus d’une grande bassine ronde remplie d’un liquide transparent. Du détail. L’un des deux hommes porte un grand coup d’estoc que le second parvient à parer, mais l’impact le repousse et il se retrouve à battre des bras au-dessus de la grande piscine, cherchant à retrouver son équilibre nouvellement perdu. C’est peine perdue, son Momentum est trop grand et il finit par succomber aux lois de la gravité, basculant dans le liquide sous les acclamations du public. Le vainqueur entame une petite danse de la victoire alors que le responsable du stand se tourne vers l’assemblée.

-Encore une victoire pour notre champion ! Y a-t-il encore un brave pour venir tenter de le détrôner ?

-Moi je veux bien essayer.

L’animateur semble d’abord surpris en s’apercevant que c’est bien moi qui ai relevé le défi, et quelques rires fusent parmi les badauds, mais il finit par me faire signe de monter sur la planche, me tendant au passage un bâton que j’attrape avant de me hisser pour faire face au précédent vainqueur qui me regarde avec un sourire carnassier. Quelque chose me dit qu’il ne doute pas énormément de l'imminence sa victoire.

-Bien. Rappel des règles : le but est de faire tomber son adversaire dans la « piscine ». Les contacts ne sont autorisés que via les bâtons ou les pieds, mais attention à ne pas glisser eheheh. Pas de bâton de rechange donc s’il tombe c’est tant pis pour vous. Vous êtes prêts ? C’eeeest paaaaaaar *plouf* …ti ?

-Ah… Oups.

-...

-Le bâton m’a glissé des mains, je peux en avoir un nouveau ?

-… Vous avez rien écouté de ce que je viens de dire ?

-… Si ?

-Eh bien non, c’est tant pis pour vous, on dirait bien que ce duel ne va pas durer bien longtemps vu que nos deux adversaires ne se battent pas à armes égales !

C’est bien ma veine. Ma gaucherie a encore frappé au meilleur moment et me voilà à devoir me débrouiller sans arme. Et mon adversaire n’a pas l’air d’avoir l’intention de me faire de cadeau. Il se jette dans ma direction avec un cri de rage qui me fait arquer un sourcil. Eh bien monsieur, il faut se calmer voyons. Certain de pouvoir m’atteindre étant donnée mon incapacité à parer, il arme son bâton et l’envoie dans un immense arc en direction de ma tête, cherchant à finir ce combat en un seul coup. Malheureusement pour lui, si j’ai bien été dotée à la naissance de deux mains droites -tragique pour une gauchère-, j’ai passé des années à vagabonder dans les quartiers les plus tortueux et les plus dangereux de Carcinomia, sous la tutelle de l’incroyable Louli.

Et mon corps est capable de choses que personne n’a encore su expliquer.

Son bâton frappe le vide, mes pieds ayant reculé une fraction de seconde plus tôt, me permettant de me baisser sous le coup. Je me retrouve en équilibre les deux mains sur la planche et lui emporté par son élan. Tandis que, à l’instar de sa précédente victime, il se bat contre la pesanteur, je me relève tranquillement et, avec un petit sourire facétieux, lui souffle dessus au moment où il bascule pour venir rejoindre mon bâton dans le liquide transparent. Après un moment de stupeur, la foule se réveille et m’applaudit à mon tour pour mon plus grand plaisir.

-C’est vrai que c’était rapide.

-Incroyable, quelle agilité ! Et quel retournement de situation ! Mesdames et messieurs, nous avons une nouvelle femme à abattre ! Qui voudra tenter sa chance ?
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La pluie ... Et merde. je fais vite attention à ce que l'eau ne tombe pas sur moi, et encore moins sur mes jambes. Je sais que je ne me transforme pas si je ne le veux pas. Mais sait-on jamais. Devenir un triton au beau milieu de la terre, comme ça, devant tout le monde ... Non, n'y pensons même pas. Chacun a raison, et chacun a tord dans sa raison. Tout est un, et un est tout. La liberté n'existe que pour une poignée de personnes dans ce monde. Celles vivants au sommet du monde. Si demain ils décident que tu es esclave et que tu leur appartient, alors tu ne pourras être autre chose. Tu ne pourras t'en sortir que par la ruse, ou la force, en résistant aux amiraux qui seront envoyés après ta fuite pour calmer la colère des "dieux". Donc non, la véritable liberté n'existe pas. Nous en avons une édulcoré, sans plus. Mais je garde bien ces réflexions pour moi. On va éviter de ruiner le moment.

" Tant que vous restez fidèles à vos idéaux, personne ne pourra vous briser. Mais le jour où vous les perdez signera votre fin. J'espère que ça ne vous arrivera pas de sitôt. Hélas, l'avenir plein de surprise en décidera peut-être autrement. Voilà pourquoi je profite des choses qui m'arrive. On ne sait jamais quand elles vont prendre fin. "

Si l'on prend exemple de cet instant, ce n'est pas grand chose. Mais il suffit à me rendre heureux. Je n'ai pas besoin de biens matériels imposants, de lingots d'or dans ma chambre forte. Un bon repas, une bonne compagnie, ça me suffit. Si en plus on rajoute une chirurgie, ou des herbes, alors là, je suis comblé. Qui vit de peu n'a besoin de rien. Qui vit comme un riche a besoin de tout, m'a-t-on dit. Voilà les énergumènes qui reviennent vers nous. L'homme poisson semble blessé. Tout naturellement, je m'approche de lui une fois qu'il est sous l'abri, pendant que Sarah gifle son capitaine. Curieuse hiérarchie ces pirates ... Je sors une gélule de ma trousse de médecin, restée discrète depuis le début, et je la tend à Lucius. Puis je pose mes mains sur son corps, sans aucune gêne, et commence à l'examiner.

"  Avale ça si tu as mal, c'est un anti douleur. Tu as mal où ? " Me rendant compte de ma maladresse qui peut être mal comprise, je recule de deux pas et lui demande si je peux vérifier son état, en expliquant être médecin. Le consentement avant tout Rio. Le consentement ...


Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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Si ce n'était pas pour Charlie, le canard se serait fait harakiri et aurait offert son corps vaincu à Kaito ; si ce n'était pas pour Charlie, Maxence aurait continuer de se battre jusqu'à ce qu'on l'abatte ; si ce n'était pas pour Charlie, jusqu'au ciel lui-même n'aurait surement pas offert sa pluie. A croire que les cieux eux-mêmes ne voulaient pas la voir en peine... c'est ainsi que le forban flamboyant se l'interpréterait, en tout cas. Au final, le canard a sacrifié son honneur de samouraï et Max, la promesse qu'il s'est autrefois faite d'obéir à sa passion délurée quelle qu'en soit les conséquences.
Est-ce que ce sacrifice en valait la peine... ? Car s'il parait anodin, pour le canard comme le blondinet, celui-ci signifie beaucoup.

La pluie fouette le corps du forban... l'apaise et le rafraichit autant qu'il le glace jusqu'au sang ; sa passion, si intensément vrai depuis son corps, jusqu'ici... n'a pas l'effet espéré. Aquila et Clotho lui rient au nez... tandis que le pirate aux cheveux blanc, ne lui offre rien d'autre qu'un air ennuyé. Charlie comprend, certes... mais parce qu'elle partage cette passion débridée, sinon moins violente par nature.

" Il n'existe ni dieux, ni chaines, ni roi que l'on ne combat... mais quelle arme faut-il... quelle puissance... brise l'indifférence ? " Lance-t-il alors, mélancolique, presque triste mais avec néanmoins un sourire. Un sourire fatigué, cependant... qui n'est rendu tendre que par la vision de cette jeune fille dénudée.

A cet instant, Maxence y renonce avec cette impression de ne pas la mériter. Pas à cet instant. Sous l'oeil surpris d'un blondinet hagard et dans les nuages, le canard s'approche à pas chancelant pour déposer, au pied du pirate, un long sabre ; serait-ce un cadeau ? Maxence l'accepte humblement.
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Tendre le bâton pour se faire battre

Contre toute attente, mon lancer de katana trouve sa cible, mon bras faisant preuve une fois n’est pas coutume d’un minimum d’adresse, insufflant ainsi le doute dans l’esprit de mes deux adversaires, suffisamment même pour les faire renoncer à leur poursuite. Eh bien, courageux mais pas téméraires, nos braconniers ? A moins qu’ils n’aient une confiance absolue envers leur capitaine -ce qui, soyons honnêtes, ne serait pas si aberrant vu le niveau de menace que représente notre trio d’allumés-, cela s’apparenterait presque à de la peur. Je leur lâcherais bien une grimace moqueuse, mais je suis moi-même très occupée.

Très occupée à contempler, la bouche ouverte dans un majestueux « O » et les yeux écarquillés, Donald prendre son envol. Enfin… Si on peut appeler ça ainsi. Le pauvre volatile se met à battre de ses ailes enflammées et s’élève péniblement de quelques mètres du sol, dans un spectacle aussi pathétique qu’onirique.

Phénix agonisant, incarnation vivante d’un paradoxe chimérique.

La banale chasse au canard devient mythologie. Et comme dans celle-ci, les ailes brûlent d'avoir battu trop près du soleil. Au même titre que cette fable que je m’invente n'est en fait qu'une grotesque scène aux élans de désespoir, l’astre solaire n'est, dans notre épopée, qu'une triviale pluie. Et c’est encore meilleur, la seconde jouant à la perfection son rôle d’anticlimax en éteignant respectivement littéralement et métaphoriquement Max et sa passion qui transcenda la première.

Alors le cavalier et sa monture tombent à genoux, à court de force et à la merci du chef de nos poursuivants, dernier adversaire à nous faire encore face. Alors que l’eau perle le long de ma peau diaphane, je l’observe, figée sur place, avancer vers mes deux compagnons, sans doute prêt à écrire la dernière scène de ce drame en trois actes. Dois-je intervenir ? Ou dois-je laisser la courte légende de Max feu la Menace, consumé par le feu de sa propre passion, s’achever, en tant que narratrice de l’Histoire de ce monde ? On dirait bien que ma foutue empathie se met une nouvelle fois en travers de la sacro-sainte postérité puisque mes jambes se mettent en action toute seule et que je me retrouve à courir pour m’interposer entre mes camarades et le coup d’épée de l’homme aux cheveux blancs…

…Qui ne vient jamais. Pour une raison que j’ignore, celui-ci décide d’arrêter les frais et fait volte-face, nous laissant tous les trois sous la pluie battante pour repartir en direction de ses camarades. Peut-être s’est-il rendu compte que sa victoire n’avait aucun panache ? Que la notion même de victoire ne se limite pas à celui qui porte le dernier coup, mais bien à celui qui conquiert le cœur des conteurs de légendes ? Ou peut-être est-ce simplement de la pitié, ou encore un de ces risibles bushidos qui enchaînent les hommes à un certain code de conduite abscons. Toujours est-il que le rideau tombe, et Max semble particulièrement attristé par le dénouement de sa tragédie.

Je m’accroupis à quelques centimètres de lui, un vague sourire sur le visage.

« Quelle puissance
Brise l’indifférence ? »
Dans ses dernières étincelles
L'homme venait de se brûler les ailes…

-Allez viens, petit pétard mouillé…

Je me penche alors en avant et passe son bras autour de mon cou, ramasse le sabre que le brave canard semble lui avoir laissé en cadeau avant de prendre la route du temple de Kiyori que l’on peut apercevoir d’en bas. Les prêtres devraient être capables de soigner Dingo Donald et Max. Je me doute que Rio, en bon herboriste, a sans doute quelque herbe aux propriétés curatives dans sa besace, mais j’ai bien envie d’en profiter pour avoir une petite conversation avec cette soi-disant déesse. Et puis il ne me reste que trois jours pour trouver une excuse pour aller écrire un vœu alors il faudra faire preuve d’un peu de suspension d’incrédulité, merci.

A peine arrivés sur le pas de la porte, l’un des prêtres sort du temple et me barre la route de sa main. Alors que je lève un regard interrogateur vers lui, il me tend une tunique complète, incluant gants, écharpe et bonnet.

-Vous ne pouvez pas entrer dans le temple dans cette tenue indécente.

Mon regard passe d’interrogateur à effaré. Incroyable d’entendre ça en 1629 sur West Blue. Je leur laisse le corps à demi-conscient de Max pendant que je me change en grommelant quelques vagues protestations au sujet de cette société de saintes nitouches et de cette pudeur exacerbée et que franchement ça va c’est pas comme si j’étais à poil et quand bien même ce serait le cas qu’est que ça pourrait bien leur faire ? Et de quoi je me mêle, c’est mon corps j’en fais ce que je veux et puis vu ta tronche je comprends que…

Je rejoins l’intérieur du temple en réalisant qu’absolument personne ne m’écoute et constate avec une agréable surprise que la tunique ne me porte pas spécialement chaud, alors même qu’elle me protégeait du froid mordant de la pluie quelques secondes plus tôt à l’extérieur. Voilà qui est fort commode. Alors que les prêtres examinent les brûlures du pirate, j’attrape un parchemin et après une minute de réflexion, commence à gratter le papier. Au moment de conclure, je me pose quelques instants, comme perdue dans le vague. Finalement, je laisse échapper un petit rire en observant la plume toujours dans mes cheveux avant de signer et de placer la lettre dans la boîte.


Dis-moi Kiyori, tes miracles valent-ils d’être vécus ?


Dernière édition par Charlie O. Valentine le Jeu 29 Déc 2022 - 15:36, édité 2 fois
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Une chose était sure, avec cette discussion, c'était qu'Aquila n'allait pas chasser ce genre de pirates ? Il pourrait même les aider, si l'occasion le demandait. Grâce aux discours de Sarah, l'image de la piraterie avait changé. Ils avaient la même philosophie de vie, mais avaient choisi deux voies différentes.
Rio avait encore une fois raison sur ses dires. Si le Gouvernement Mondial voulait nous faire passer pour des criminels, alors qu'on ne fait que défendre la Justice, alors aussi bien le Cipher Pol que la Marine seront sur notre dos. Nous avons tous une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Alors que la pluie tombait de plus en plus, Aquila vit les compagnons de Sarah arriver. Dans le lot des trois, il y en avait un de blessés. Aquila se leva et alla voir s'il avait besoin d'aide. Rio, en tant que bon médecin, lui tendit un anti-douleur et lui demanda s'il voulait être examiné par lui. Pendant ce temps, Sarah colla une bonne baffe à Kaito. Voyant le spectacle, Aquila poussa un rire, regarda le capitaine et lui dit :


"On voit qui porte la culotte dans votre couple ! Fait bien attention à elle."

Puis, il regarda derrière le groupe. On ne voyait ni le canard, ni Max et encore moins Charlie. Il se tourna vers Kaito, qui maintenant avait une marque de main toute rouge sur le visage et lui demanda :

"Tu peux nous dire ce qu'il s'est passé ? Non parce que bon... Où est Charlie ?"

Encore...
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A trente-cinq ans j'ai passé l'âge de m'amuser, aujourd'hui seule ma mission personnelle et mon travail de soldat comptent pour moi. Après avoir fait le tour du festival agréablement bien décoré pour l'occasion, je décide d'abandonner ma mission le temps de faire un détour et j'arrive enfin là où je voulais aller : la boîte à vœux. Kiyori est soi-disant une Déesse Enfant et il paraît qu'elle exauce nos souhaits. Alors que je m'empare d'une feuille et d'une plume, je décide de m'asseoir à une table placée pour l'occasion et d'écrire une lettre sans vraiment être convaincu. Pour moi un dieu ne peut pas être incarné en chair et en os, c'est une espèce d'illusion, comme une lanterne qui brille dans le noir pour nous guider. Si j'étais un animal, comme un mouton, je penserai que le berger est le dieu, mais sincèrement je suis plus proche du loup qu'autre chose. Aujourd'hui j'ai décidé d'imaginer que je suis une brebis égarée et que Kiyori est ma bergère. J'ai qu'un seul souhait, pouvoir rêver à nouveau. Va t'elle réussir, je l'ignore, mais je couche tout ça sur papier et une fois la lettre terminée je décide de me ranger dans la longue file d'attente où des dizaines de personnes attendent leur tour devant la boîte à vœux.

Pendant que le flot de fidèles s'écoule, avançant pas à pas, je me demande combien de lettre va-t-elle recevoir. Combien de lettres vont réussir à attirer l'attention de la jeune déesse et être lues jusqu'au bout ? Combien de lettres finiront dans la corbeille ? Combien de personnes auront les couilles de faire une lettre de reproches envers elle ? Voici les questions que je me pose et au bout de cinq minutes d'attente vient alors mon tour. C'est d'un geste sans réelle convictions que je glisse l'enveloppe dans la fente de la boîte finement sculptée.

Maintenant que mon tour est passé je me demande vers quelle attraction aller. Je me glisse dans la foule, en bon soldat, discret et sans uniforme, qui se dirige vers le temple en me demandant si des pirates et révolutionnaires sont aussi présent, incognito. J'aimerai bien en chopper un ou deux histoire de me dégourdir les jambes, c'est là le genre d'activité que je préfère, la traque au malfrat, c'est très satisfaisant. Je guette alors les alentours et les visages des gens, regardant leur mouvements, prêt à sauter sur ma proie dès le moindre faux pas.
    Pas de soucis, mais je prends volontiers vos anti-douleurs, on est jamais trop prudent.

    Lucius afficha un air surpris en regardant l'homme lui tendant sa solution pour calmer la douleur. Bien qu'il ait longtemps vécu à Vénus et Luvnelroom où il était simplement parmi les siens, la discrimination ne lui était pas inconnu. Le regard des gens posés avec dégoût sur lui, l'ignorance volontaire à son égard … Il était plutôt étonnant de voir quelqu'un d'humain – en tout cas d'apparence – lui adresser autre chose qu'un crachas au visage.

    Enfin, bien sûr, ce n'était pas non plus le cas de tous, et les Intrépides Libres le lui avait bien fait comprendre, mais dans le cas présent, il s'agissait d'une personne lambda, du genre que l'on rencontre dans la rue et à qui on adresserait habituellement un simple hochement de tête poli.

    Merci à vous.

    Les remerciements de Peter à l'attention de Rio firent réaliser à l'homme-requin tigre qu'il s'était perdu dans ses pensées en attrapant les herbes du trentenaire, lui faisant secouer la tête pour retrouver ses esprits et manger rapidement ce qui l'aiderait sûrement à oublier les dernières traces de douleur dans les prochaines minutes.

    Lui et le Scott, resté à son niveau, suivirent ensuite le mouvement de Rio pour s'abriter de la pluie – quand bien même l'eau n'était guère embêtant du point de vue de Lucius, afin de suivre la suite de la conversation un peu en retrait s'intéressant aux stands à proximité pour enquiller quelques brochettes et couvrir la perte du canard dans le fond de leur gosier, notamment l'homme-requin bien attristé de ne pas avoir pu faire valoir ses talents de cuisine sur le corps du volatile …

    [...]

    Sarah rougit, oubliant même la réponse qu'elle comptait donner à Rio.

    Si Kaito occulta involontairement la remarque d'Aquila, plus intéressé de toute façon à remplir son ventre qu'à s'embêter de scènes de ménage, la navigatrice n'y resta pas insensible, gloussant et se tournant vers l'homme aux cheveux blancs avec un air mauvais. Ce n'était malheureusement pas la première fois, et certainement pas la dernière que quelqu'un s'amusait à faire la remarque à propos d'eux tant elle avait tendance à s'impliquer vis-à-vis de Kaito.

    Il n'y a aucune relation de ce genre entre nous. Je me sens juste plus légitime à lui faire la leçon.

    Elle parla avec sérieux, convaincu de ce qu'elle disait. Après tout, leur proximité avait toujours été de ce genre, même depuis leur rencontre. Lui était un casse-cou un peu trop ahuri, elle était la bonne conscience qui le faisait revenir sur terre, mais qui se laissait aussi embarquer dans ses bêtises quand elle le souhaitait. Mais en vérité … Elle ignorait ce qui la poussait à agir ainsi.

    Du moins, elle sentait qu'il y avait autre chose que ce simple désir de suivre son chemin pour trouver sa propre voie. Il y avait quelque chose de plus fort, même si elle n'avait jamais vraiment mis le doigt. Et peut-être qu'elle n'y arriverait jamais, mais en tout cas elle savait qu'il y avait une raison spéciale.

    Kaito ?
    Hmpf ?

    Chassant rapidement ses pensées pour changer rapidement de sujet, elle se tournerait vers son capitaine en constatant qu'il n'écoutait pas Aquila, ayant déjà plusieurs brochettes en bouche. L'appel de sa seconde attira cependant son intérêt et il se tourna vers elle.

    Aquila – c'est son nom – te demande où sont passé ses deux camarades. Max et Charlie, ils s'appellent.
    Hmm !

    En entendant cela, le sabreur s'empressa de dévorer ses bouchées pour se faire comprendre.

    Je les ai laissé là-bas une fois qu'ils ont arrêté de faire le bordel. Je crois que la fille est partie trouver de quoi soigner le gars et le canard dans un des temples à proximité, mais j'étais trop affamé pour rester regarder …

    Et pour ne pas dire qu'il s'en fichait pas mal, il laissa sa phrase en suspens, engouffrant ses dernières brochettes. Il indiqua ensuite la direction dont il venait avec Peter et Lucius.

    On peut aller les rejoindre si vous voulez, je vous guide ! Les gars, on bouge !

    Sur son appel, les deux hommes restés près de Rio se mirent aussitôt debout, affrontant la pluie sans hésitation pour suivre les pas de leur capitaine, presque instinctivement. Mais avant même d'avoir le temps de partir réellement, le mouvement un peu brusque de Peter vint quelque peu bousculer un trentenaire barbu qui passait par là, manquant de le faire tomber.

    Oups, désolé. Vous allez bien, monsieur ?

    La voix se perdait tristement dans le bruit de fond de la pluie, mais l'intention était là. Se grattant la tête, il tendit une main amicale en direction de l'inconnu avec l'espoir qu'il y réponde afin de se faire pardonner …
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    Charlie ... Ah oui, Aquila a raison, il nous manque bien des personnes dans le groupe, dont la jeune cinglée. Pardon, jeune femme différente mentalement parlant de nous, on doit dire. Sinon c'est péjoratif. Je balaie les remerciements d'un revers de la main. Si c'est agréable, ce n'est pas la raison pour laquelle je fais ce métier. Enfin, plus qu'un métier, une passion. Ce besoin d'aider les autres est ancré en moi, comme le besoin de liberté et d'aventure dans celui des pirates. Après un rapide examen, j'en déduis que la blessure est superficielle. Elle se soignera d'elle même rapidement, avec simplement un peu de repos. Je profite d'être proche de l'homme requin pour lui adresser quelques mots qu'il est le seul à pouvoir entendre. J'espère.

    " Comment va le prince et les deux princesses ? Toujours protégé par le Généralissime j'imagine ... Ça fait des décennies que je n'ai pas remis les pieds sur l'île ... "

    Je sous-entend ma naissance là bas, tout au fond de l'océan. Et grâce à mes traits humains, plus ma connaissance de la hiérarchie de l'île des hommes poisson, Lucuis peut facilement comprendre que je suis un triton. Ou alors un humain né là bas. Au choix. Et je laisse le doute planer, au cas où. Mais c'est le premier homme poisson que je croise depuis ... ... longtemps. Alors forcément, je me sens plus proche de lui que des autres. Nous venons du même peuple. Peut-être est-il né ici, sur terre. Mais il reste un membre de l'île des hommes poisson malgré tout. Kaito sort de ses rêves. Il a perdu les deux zigotots. Arf. Il va falloir aller les chercher sous la pluie ... Par chance, l'un d'eux percute quelqu'un. Je peux rester au sec pour l'instant. Un sursaut clairement non mal venu. Je regarde rapidement si l'homme n'a pas de séquelle physique suite à l'accrochage. Mais il a l'air d'être un gaillard costaud. Son âge semble plus proche du mien que celui des gamins autour de nous. Comme le dit le dicton, “Les vieux amis et les vieux écus sont les meilleurs.”


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    Voilà que dans la foule un jeune homme me bouscule, il me tend la main pour s'excuser alors je prend la sienne et lui fait une franche poigne avec mon bras de fer. Avant de lui répondre je sonde son visage et je ne vois rien d'anormal dans son attitude.

    - Ne sois pas désolé brave p'tit gars, je vais bien, ce sont des choses qui arrivent.

    Avant de relâcher sa main de ma poigne de fer, je serre d'avantage et le tire vers moi. Quelque chose m'intrigue et je veux voir ses yeux de plus près car l'on peut lire l'âme des gens dans leur regard. En réalité je me demande si toute cette scène ne serait pas l'œuvre du destin et vu que je cherchait des pirates ou révolutionnaires, peut-être que le hasard m'en a mit un sur ma route. J'hésite sincèrement à lui demander franchement, peut-être que dans le feu de l'action il ne me mentira pas, mais je finis pas relâcher ma poigne d'acier et détourne le regard vers ses longs cheveux : ils sont mouillés. Oui, il pleut, et je me dis que je ne vais pas déranger ce p'tit gars plus longtemps car il a sûrement des choses à faire comme se mettre à l'abri par exemple.

    Je sens que quelque chose m'échappe, comme habité par un sixième sens je me sens observé. Je regarde autour de moi et effectivement je vois un homme-poisson, un troisième gars à la chevelure blanche ainsi qu'un quatrième type avec une longue chevelure noire en pleine conversation. J'en conclus que l'homme qui m'a bousculé n'est pas seul, et s'il a effectivement des camarades alors le combat semble compliqué. Je prends sur moi et décide de montrer aucune animosité, ce n'est pas le moment d'envenimer la situation. Ce que je voulais c'était juste un ou deux pirates pour me dérouiller mais là j'ai l'impression qu'il y a trop de potentiels alliés. J'aurai bien prit le temps de réfléchir davantage sur la situation à l'aide d'un cigare mais il pleut et de ce que je sache il n'existe pas encore de cigares résistants à l'eau. Du coup j'abandonne et je lâche quelques mots à voix haute trahissant mes pensées.

    - Ce serait trop beau pour être vrai, et c'est risqué.

    Je m'éloigne alors en fixant les nombreux hommes qui seraient potentiellement en groupe, quand soudain j'entend un chat hurler le martyr.
    Le Chat:

    - Nyaaaaaa !!!

    Je baisse les yeux et oui, j'ai bien marché sur sa queue, elle me semble désormais tordue au bout, comme une double queue de cochon, mais j'ignore si elle était comme ça ou pas avant. D'ailleurs cette brave bête est plutôt mignonne et originale ! Il est unique, il possède des petites ailes de papillon bleues comme ses yeux. Je prend la peine de m'excuser auprès de lui afin que son propriétaire ne cherche pas à me retrouver pour m'engueuler car je sais que ces bêtes sont intelligentes, mais soudain autre chose me triture l'esprit. Un chat ? Mais oui ! Mon chien, Dédé, où est-il passé ? Je quitte alors la foule sans mot dire et part à la recherche de mon fidèle chien qui, si je me souviens bien, avait aboyé après un canard. Quel con je fais, j'aurai du lui mettre une laisse.
      Le capitaine de Sarah nous raconta qu'ils avaient laissé Charlie et Max derrière, après qu'ils aient tous foutu le boxon. Une chose était sûre, c'était qu'Aquila n'était absolument pas surpris. Par contre, quand il sortit qu'elle était partie en quête de pansements et autres soins pour le canard et l'autre énergumène, et bien, là encore, il n'était pas surpris. À part, peut-être pour le canard qui s'en était tiré plus ou moins vivant, d'après leurs dires.
      Malgré le fait qu'elle ne soit pas revenue, et malgré l'ambiance du festival, c'était calme. Et ce calme faisait du bien. Lorsque l'homme aux cheveux blancs comme Aquila, le fameux Kaito, lui sortit qu'ils pouvaient aller les rejoindre si on le voulait, Aquila s'assit sur un des bancs et lui répondit :


      "S'il y a bien une chose que j'ai comprise avec elle, c'est que ce n'est pas la peine. Elle va nous tomber dessus sans même le savoir..."

      Cependant, le calme ne dure jamais bien longtemps. Peter, l'un des acolytes de Kaito, bouscula une armoire à glace barbue. Regardant la scène se passer, Aquila restait sur ses gardes. Qui sait sur quoi ils allaient encore tomber ? Ce n'était pas le Festival en l'honneur de la Déesse-Enfant, mais celui des fous ! L'homme qui fut bousculé, avait l'air d'avoir roulé sa bosse comme on dit. Les deux hommes discutèrent un peu et lorsque ce dernier voulut partir, un "Nya !" Bien reconnaissable par Aquila, lui vint aux oreilles. Son sang ne faisant qu'un tour, Aquila, accompagné de Moonlight, se leva avec une certaine colère en lui, qui lui déclencha ses Yeux du Diable et hurlant :

      "YUE !"

      Il commença se précipiter vers son petit chat, mais l'homme responsable de la douleur le caressa et s'excusa de lui avoir fait mal. Voyant cela, Aquila attrapa Yuè, qui avait les larmes aux yeux, et le garda dans ses bras en le caressant. Il regarda le responsable, plus calmement qu'au départ et dit :

      "Regarde, Yu! Le monsieur s'est excusé. Il n'a pas dû faire exprès de te faire du mal." Puis, il regarda l'homme et lui dit : "Je suis désolé pour ce contre-temps. J'aurais dû surveiller un peu mieux mon chat. Je vous souhaite un bon festival, monsieur."

      Puis, ils allèrent se rasseoir. Aquila regarda la queue de Yuè, puis il dit à Rio :

      "Si jamais tu veux voir si sa queue va bien..."

      Mais bon, Rio était médecin, pas vétérinaire...
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      " Charlie... ? " Dit-il d'une voix enchanté et solennel, le ton qui s'allonge d'émerveillement béhat.

      Qu'est-ce que le destin ? Maxence pense que le destin, c'est le hasard... les heureux et les malheureux... les coups de chances qu'on sait saisir, les malchances qu'on parvient à encaisser. La fortune sourit aux audacieux, à ceux qui croient en leurs bonnes étoiles dans les pires moments. Le hasard fait toujours bien les choses pour ceux qui y croient, le destin existe pour ceux qui restent persuadés d'en avoir un et les probabilités, elles, ne sont que des mirages avec lesquels l'élu de la prophétie sait jongler.

      " Je vais partir sur les mers... fonder mon équipage... avoir mon propre navire... mettre le monde sans-dessus-dessous...  "

      Max est assis, vêtu d'un kimono rouge parsemé de papillons dorés... ou plutôt est-il affalé, encore épuisé. Son vêtement, ample et large, glisse un peu de ses épaules que sa tenue fait paraitre frêle. Comme le canard non loin de lui, de jolies prêtresses soignent ses brûlures à l'aide d'onguent... de baumes, de choses et d'autres qui mordent de froids ou l'affligent de morsures acides. Pourtant, ça n'arrache pas la moindre expression à son visage rivé sur celui de Charlie, les yeux dans les yeux, avec les siens rougeoyants qui brillent d'une lueur comme jamais avant dans sa vie.
      C'est un moment qui lui parait tout particulièrement important et la sereine intensité de son visage souriant en témoigne ; il a ce regard tendre et carnassier à la fois qu'on a face à quelqu'un dont la malice nous met en joie.

      " ...évidément, après ça, je souffrirais de la mort la plus flamboyante et passionnée qui soit ! Hélas, tout le monde n'aura pas le privilège d'assister à ça... pas aux premières loges en tout cas. Quelqu'un devra tenir le journal de bord d'un si fabuleux équipage... et quelqu'un devra survivre à ça, pour pouvoir compter cette si exceptionnelle destinée. "

      Soudain, au mépris le plus total de prêtresses offusqués, son kimono tombe pour le laisser torse nue et certaines commencent à avoir les joues roses. Le canard, lui, dessine un petit sourire à moitié moqueur, à moitié empli de fierté... et ferme les yeux, bien assuré que son honneur n'est pas sacrifié en vain. Qu'aurait-il à conserver ? Sinon de voir éclore ce pour quoi il a renoncé à son honneur de guerrier ; une si belle histoire !
      Une incroyable énèrgie secoue Max' qui, ici, est au sommet de son art.

      Son pas est... si chaud, si brûlant... à la passion sans pareille, qui déborde d'émotion au point d'en secouer le temple entier ; pourtant, il est si froidement maitrisé. On croit voir un patineur sur glace plusieurs fois médaillé d'or ! Le pirate est à limite ultime... entre le calme plat et la fureur absolue, dit-on, il y a une parfaite détermination. A deux doigts de céder à l'émotivité et à faire valser toute sa danse si bien maitrisé... à deux doigts d'être trop froid, trop maitrisé, au risque de casser la passion qui anime son art. Pourtant, la passion et la technique, la folie et la parfaite maitrise, tout ici se conjugue pour faire Maxence... à son plus beau, à son plus haut.
      Son pas s'allonge comme celui d'un loup flairant sa proie et, lorsqu'il se permet un tour complet, il a la vélocité féroce d'un félin qui se jette sur la souris... le tout lié comme d'un seul et long mouvement ; pareil à ce serpent qui ondule vif et lent à la fois, un court moment étiré -piégé- dans un instant d'éternité.

      " Je veux que ce soit toi ma première membre d'équipage ! Celle qui tiendra mon journal de bord, celle qui comptera mes exploits bien après ma mort ! Je jure que mes aventures seront à la hauteur de tes talents infinis de barde ! " Maxence, finalement, se met à genou... et quelqu'un qui verrait la scène sans l'entendre pourrait jurer assister à une demande en mariage. Au point où le blondinet tremble légèrement à l'idée à peine esquissé d'un refus lorsqu'il se saisit de la main de Charlie comme du trésor le plus précieux qui soit... pour y déposer un baiser à peine effleuré. " Charlie... me diras-tu oui ? Pour le meilleur et pour le pire... jusqu'à ce que la mort nous sépare... accepte-tu de devenir mon premier membre d'équipage ? "
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      Tendre le bâton pour se faire battre

      La voix dans mon dos résonne si faiblement et si intensément à la fois, habitée par cette passion que je découvrais il y a une heure à peine mais que, je le sais, je reconnaitrai désormais jusqu’à la fin de mes jours. Un petit sourire étire mes lèvres lorsque j’en conclus que Max est suffisamment remis pour se lancer dans la manigance de sa prochaine ânerie.

      Et Dieu qu’elle est grosse, son ânerie.

      Je me retourne pour lui faire face et manque de m’étouffer en retenant le rire qui me transperce la gorge en le voyant dans son kimono si seyant. Mon regard croise le sien et y cherche la complicité que nous avons depuis le début de la soirée. À force de ne pas la voir, mon sourire fond pour finir par se transformer en un air presque interrogateur. La sérénité et le calme qui se dégagent du pirate à cet instant précis ne lui ressemblent pas. J’arque un sourcil interdit, presque inquiète en imaginant ce que la suite pourrait me réserver.

      Le voilà, dans un élan de confession soudain, à me livrer qu’il compte former un équipage et répandre le chaos sur le monde, ce dont je ne doute pas un seul instant qu’il soit capable de faire et que j’accueille en acquiesçant avec un nouveau petit rire. Et alors il commence à parler d’un journal de bord, et j’ai bien peur d'entrevoir enfin où il veut en venir.

      Ne t’engage pas sur cette voie, petit pétard.

      Alors que je le regarde, comme hypnotisée, se lancer dans une danse si intense et si sèche que je ne peux en détacher les yeux, un ouragan met mon esprit sens dessus dessous. A chacun des pas qui le rapprochent de moi, les battements de mon cœur s’accélèrent un peu plus. Je sais pertinemment ce qu’il va me demander. Et je crève d’envie de dire oui. Jamais une âme n’avait autant fait écho à la mienne, jamais un être n’avait autant embrassé la forme de la liberté et la silhouette du chaos que je recherche tant. Mes pensées sont troubles. Mes pensées ne sont jamais troubles. Pourquoi ?

      Est-ce que le feu de chacun de nos cœurs ne va pas consumer l’oxygène de l’autre ? Ne va-t-on pas s’asphyxier à trop brûler, ne pas se voir  mutuellement suffoquer ? Deux flammes peuvent-elles seulement brûler côte à côte?

      Et après tout, pourquoi pas ?

      Lorsqu’il arrive à mon niveau dans un ultime pas de danse parfaitement exécuté et se met à genoux pour se saisir délicatement d’une de mes mains, je pose le dos de l’autre sur mon front et balance ma tête en arrière dans un geste grandiloquent et volontairement dramatique -on fait ce qu’on peut-.

      Spoiler:

      -Ô, Maxence ! Maxence ! Pourquoi es-tu Maxence ? Personne ne m’avait jamais parlé de la sorte ! Personne n’avait jamais trouvé l’harmonie dans cette vibration qui anime mon cœur !

      Je m’accroupis alors pour me mettre à sa hauteur et relève doucement son menton du bout de mon index. Au moment où nos yeux se croisent, je lui vole un baiser au goût amer du regret. Et, lorsque nos lèvres se séparent, je lui offre un sourire mélancolique.

      -… Mais accepter serait m’enchaîner.

      Je me relève et pivote pour lui tourner à nouveau le dos, visiblement contrariée. Quelle étrange sensation que la frustration. J’hésite à détailler un peu plus les raisons de mon refus, ouvrant et refermant la bouche à plusieurs reprises sans qu'aucun son n'en sorte, mais je m’abstiens finalement. Si nous sommes si semblables, il comprendra. Je ne peux prêter allégeance. À personne, et malheureusement pas même à lui. Je dépérirais. On ne peut demander à un aigle de s’enchaîner au sol. Au vent de s’arrêter sur une unique voile. Aux couleurs de se fixer sur un unique drapeau. Je veux écrire toutes les histoires. Et le trouble qui embrase mon cœur chaque fois que je pose mes yeux sur Max la Menace, aussi incongru et inconnu soit-il, n’est pas de taille à lutter contre mon identité même de liberté.

      -En revanche, je veux bien participer à l’élaboration de ce carnet de bord en t’accompagnant pendant quelques aventures. En fait, j’en meurs d’envie. Je veux dire… si ça te tente. Oh, et tu as raison sur un point…

      Je me retourne à nouveau et lui adresse un clin d’œil taquin.

      -Je te survivrai. Je suis celle qui écrira la dernière ligne de la dernière histoire de ce monde.


      Dernière édition par Charlie O. Valentine le Mer 31 Mai 2023 - 1:12, édité 2 fois
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      Bon, bah l'homme bouscule n'aura pas tenu longtemps. Pourtant il n'y avait ni Charlie ni Max pour le faire faire partir rapidement. Non sans avoir marché sur la queue de Yué, je crois. Voilà qu'Aquila me tend le petit animal. Comment lui dire que je pense que les chats sont une invention démoniaque qui n'aurait jamais du être faite car ils sont perfides, antipathiques, méchants, agressifs sans aucune raison, ils aiment jouer avec la nourriture sans la tuer simplement histoire de garder quelque chose pour jouer lentement avec. Typiquement le genre de comportement que je n'aime pas. Alors en plus, examiner un animal unique, dont la morphologie est différente de celle des humains, à cause notamment de sa queue ... Même si physiquement Yué reste mignon et étrange, il reste un chat bizarre.

      " L'anatomie animale n'est mon domaine de prédilection. Je pourrais l'examiner, mais si quelque chose est différent de d'habitude, je ne pourrais le dire. Toi, en revanche, tu as passé du temps avec lui. Tu l'as examiné. Tu connais son anatomie. Tu sais si quelque chose ne va pas. Mais il a juste l'air d'avoir mal et d'être triste. Il ne donne pas l'impression d'un animal qui a quelque chose qui ne va pas. Quand un animal a quelque chose qui ne va, son cri n'est pas le même que lorsqu'il a simplement mal. A toi de reconnaître ce cri. Ça fait parti du travail d'un propriétaire d'animal. "

      Autant lui dire la vérité. Je ne vois pas l'intérêt d'examiner Yué pour lui mentir en disant que tout va bien. Il suffit qu'il y ait un soucis plus tard, et ça sera de ma faute. Non, j'ai passé l'âge où l'égo prend le pas sur la raison. Mais comme j'ai dit, c'est Aquila qui connait le mieux les animaux qui l'accompagnent. C'est à lui de savoir. La différence entre médecin et vétérinaire est aussi grande que celle entre cuisinier et serveur. Tu as des notions basiques, tu comprends le langage, mais ça s'arrête là. Je n'aime toujours pas la pluie. Et l'idée d'aller l'affronter pour aller chercher les zigotos ne m'enchante guère.


      Toutes mes plantes et effets sont réels, sauf précisions contraire. Alors lis, et instruits toi, petit brin d'herbe.
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      Lorsque Rio vint vers lui, lui proposant de quoi calmer ses dernières traces de douleur, et qu'il les prit avec plaisir, Lucius ne sut comment réagir face à la phrase que lui lança le trentenaire. Le prince ? Les princesses ? Le Généralissime ? Pourquoi lui demandait-il cela sans aucune raison valable … à moins que. L'homme-poisson réfléchit un court instant, toujours perturbé, avant de se rappeler des rares histoires passés racontés par ses parents sur la vie avant Vénus, avant Luvneel même. Des histoires qu'eux-mêmes tenaient de leurs ancêtres, n'ayant jamais vécu autre part que sur North Blue. Des histoires à propos d'un royaume sous-marin dont ils seraient tous originaires, eux, les hommes-poissons, les enfants de la mer : le royaume Ryugu.

      Je ne saurais vous répondre, mais comment ...

      Alors que le cuisinier répondait par réflexe à l'interrogation de l'herboriste, il se dit que l'homme devait donc croire qu'il venait lui aussi de là-bas. Il y avait ainsi deux solutions possibles : soit il se cachait, masquant son identité aux yeux du monde et se laissant aller à quelque naturel possible en présence d'un semblable – en un sens -, soit il y avait caché un code secret … dont il ne connaissait rien. Lucius choisit finalement de laisser cela au conditionnel, voyant que son interlocuteur laissait planer le doute sans vraiment attendre de réponse particulière. Il s'intéressa ainsi plutôt à ce qui se passait entre Peter et le nouvel inconnu barbu.

      C'est quand même moi qui n'ait pas fait attention alors désolé.

      Malgré l'altercation, l'homme semblait plutôt amical, quoiqu'un peu sévère d'aspect, aussi le timonier souhaita rapidement s'extraire de cette épineuse situation pour suivre le mouvement de son capitaine, mais sans prévenir, voilà que l'inconnu maintint la prise, comme s'il avait repéré quelque chose chez le Scott. Ce dernier gloussa légèrement en voyant l'homme le dévisager avec un air de doute profond, essayant discrètement d'échapper à son emprise, mais fort heureusement, il relâcha bien vite son emprise, marmonnant alors quelques mots vide de contexte, mais lourds d'un danger que Peter se tint prêt à faire face.

      La scène qui suivit transpirait d'un étrange comique, le trentenaire venant involontairement à son tour embêter la tranquillité de quelqu'un en la présence d'un petit chat qui s'avéra bien vite être celui d'Aquila, provoquant alors une scène de ménage où Rio lui aussi s'engouffra pour résoudre rapidement la situation.

      Les Intrépides Libres restèrent ainsi à regarder la scène, se sachant plus qu'inutiles dans cette situation, et entendant donc que le civil cherchant visiblement à devenir chasseur de primes n'avait pas vraiment l'intention de partir en quête du duo chaotique que Kaito avait laissé à leurs pérégrinations, ce dernier se dit qu'il n'y avait pas vraiment plus d'utilité à rester présent maintenant que le bordel était réglé et que malgré la pluie, qui perdait petit à petit en intensité à son plus grand bonheur, l'ambiance de la fête avait retrouvé un rythme plus habituel pour un tel événement.

      On bouge pour de vrai, les gars ! On a que trois jours pour profiter de la fête alors hop hop hop !

      Et non sans avoir lâché un petit salut collectif de la main, accentué par Sarah avec un sourire en direction des deux hommes avec qui elle avait eu l'occasion de discuter, les Intrépides Libres reprirent leur chemin, toujours libres comme l'air …
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      Dommage pour Rio. C'était une tentative pour lui d'examiner une espèce rare, comme il le souhaitait à notre rencontre. Tant pis pour lui. Aquila examina Yuè avec attention, caressa sa queue et vit que tout allait très bien. Caressant la tête de son petit chat, il lui dit :

      "Ça va ! Tu n'as rien de casser. Ta queue tient toujours droite. Repose-toi."

      C'est ainsi qu'Aquila plaça Yuè à sa place favorite, c'était à dire, sur sa tête. Se rasseyant sur le banc, le jeune bretteur regarda le groupe de Sarah partir, et leur fit un signe de la main, en guise "d'au revoir !" Ensuite, il regardait les gens passaient. Il observait l'ambiance générale qui y régnait, puis repensa à tout ce qui s'était passé durant ces dernières heures. Autant de rencontres, autant de péripéties plus idiotes les unes que les autres. Et tout ça grâce à une personne : Charlie ! Comment une femme comme elle pouvait apporter un chaos aussi grand. Par contre, ce festival aura apporté de bonnes choses : la rencontre de Rio, qui faut dire est un bon médecin, même s'il court un peu trop vers l'argent, et sa vision de la piraterie qui n'était plus absolue. Certes, les pirates comme Max, la menace fantôme, mériteraient tous de faire de la balançoire, tenue par le cou, et d'autres, comme Kaito, Sarah et les deux autres, qui méritaient qu'on leur foute la paix.

      Aquila regarda Rio, d'un air tranquille et lui demanda :


      "Tu comptes faire quoi, après le festival ?"
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      Tendre le bâton pour se faire battre

      Je suis rassurée de constater que mon émoi ne persiste pas. Max a troublé mon âme, c’est indéniable. Et cela est plus effrayant qu’autre chose. Je m’approche doucement de Donald pour venir délicatement lui caresser le haut du crâne. Voyez-vous, j’affectionne tout particulièrement ma liberté. Éprouver de l’attachement pour quelqu’un ou quelque chose me ferait ressembler à mes géniteurs. Et si j’éprouve la plus courtoise affection à leur égard, j’avoue que je n’envie pour rien au monde leur vie. Le patriarche avait ses phrases fétiches à ce sujet. L’homme a sans doute le sens des affaires -du moins du peu que j’en ai à faire- mais devrait laisser la philosophie à ceux qui la savent. Lui et son indécrottable manie de parler avec des grands airs me répétaient toujours : « Si tu ne t’attaches pas, attention à la chute ».

      Il suffit de ne pas tomber.

      Les plumes de Donald sont brulées de manière assez marquée sur le dessus, mais il s’en remettra. Cela ne vient que s’ajouter à la longue liste de ses cicatrices. Et surtout, cela nous a donné un combat flamboyant. Le genre pour lequel j’ai pris la mer. Je ne sais pas si Max voudra que je l’accompagne temporairement, mais cet épisode donnera sans aucun doute naissance à un conte ou une ballade. Je commence déjà à songer à ses premiers vers. Malgré tout ce que je peux dire, j'espère qu'il comprendra. Il existe deux catégories parmi les gens comme nous : les tout ou rien, et les tout et rien. Je fais partie de cette seconde espèce.
      Les deux ont beaucoup de mal à se comprendre entre elles.
      Et le monde a beaucoup de mal à les comprendre toutes les deux.

      Je me dirige vers la sortie du temple avant de me tourner vers mes deux grands brûlés.

      -Vous venez ?
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      " Ah. Et bah, au revoir. " ai-je le temps de prononcer avant que le trio ne disparaisse. On semble un peu tous surpris qu'ils s'en aillent ainsi. Mais bon, chacun va vivre sa vie comme il le peut et l'entend après tout.

      " Ce que je vais faire ? Capturer des criminels, économiser de l'argent, et tout dépenser pour créer des boutiques d'herboristeries et des hôpitaux. Je vais rendre fier les toubib 20. Et accessoirement, je vais essayer de monter un complot sur Pétales visant à éliminer la concurrence pour le concours du meilleur herboriste de l'île. Et gagner le concours, cela va sans dire. Après ... capturer des criminels, rouvrir des boutiques et des hôpitaux, voyager à travers le monde, aller sur Grand Line découvrir de nouvelles îles, avec de nouvelles espèces de plantes ... Evidemment, recruter du monde et former un équipage. Ou en rejoindre un, je ne sais pas. Mais j'ai déjà mon navire de prêt, il ne me manque qu'un équipage. Une cinquantaine de personne serait bien. Et pour le bijou de technologie que j'ai fait créer sur mesure ... La routine en somme. "

      Boyn ... Un jour j'irai sur cette île, c'est une promesse que je me suis faite. Un endroit où les plantes contrôlent la vie, où l'archipel entier est une plante carnivore géante, ça vaut le coup d’œil. Très peu de monde accoste là bas, ils en ont peur. Pas moi. Je suis excité à l'idée de même l'idée de pouvoir y aller. La simple pensée fait parcourir mon échine d'un frisson. Une envie indescriptible que je ne pourrai réfréner trop longtemps. Mais on m'a conseillé d'attendre d'être assez fort pour y aller, sous peine de mourir avant même de savoir comment je suis mort. Et de toute façon, je dois me renseigner sur où trouver cette île. Je sais que globalement, Grand Line et sa navigation ne fonctionne pas normalement, il faut un quelque chose de spécial. Le navire m'ayant amené de Drum aux Blues nous l'avait dit. Je n'ai pas tout compris sur le coup car bon, la navigation et moi ... Disons que j'ai juste à sauter dans l'eau et nager pour aller quelque part. Donc la position des étoiles, même si je l'ai décodée un peu quand j'étais seul dans l'océan, ce n'est pas ma tasse de thé. Je regarde enfin Aquila.

      " Et vous ? Des projets intéressant ? Ah tiens, mon numéro de den den, au cas où. Ça peut toujours être utile de connaître du monde. "

      Je lui fais un clin d'oeil. J'ai déjà un lieutenant-colonel en contact, et bientôt j'aurais plus. En ne faisant que participer au concours et en démontrant mes capacités, je vais me faire tellement plus de contacts. Et quand je vais gagner, les gens me supplieront de les ajouter. Et là, ma légende commencera réellement. Charlie ? La retrouver n'est forcément ma priorité. J'aime bien les petits comités, où il n'y a pas de folie. J'en ai assez subit dans ma jeunesse.


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      Tendre le bâton pour se faire battre

      Le monde tourne. A moins que ce ne soit moi. Les lumières dansent devant mes yeux, semblables à des lucioles de couleur que je tente en vain d’attraper. Foutues bestioles. Elles me rappellent moi. Libres. Insaisissables. Fugaces comme l’éclair. Comme des ninjas. Fiou ! Disparue !

      Est-ce que je suis une luciole ?

      « Moi je voulais plus de lumière, de l'or en pluie pour te couver
      La mort, une cavalière qui finira par nous trouver
      De mon tombeau jaillira des lucioles pour t'éclairer
      En espérant qu'elles passeront là où j'aurais voulu t'aimer »

      L’air mélancolique s’impose dans ma tête. Une chanson que je connais depuis adolescente. Je crois que c’est Louli qui me l’a apprise. Je me demande ce qu’elle fait en ce moment. Cela fait si longtemps. Un sourire éclaire mon visage tandis que je pense à mon amie de Carcinomia. Où peut-elle bien être ? Je réalise que je peux me poser la même question à propos de Max. D’Aquila. De Rio. J’éclate de rire à l’idée d’avoir encore perdu tout le monde. Puis je hausse allègrement les épaules. Ils me retrouveront. Ou pas.

      Juste après la demande si solennelle de Max, je suis descendue du temple pour rejoindre la fête. Déjà à cet instant, je ne me souviens pas si le pirate m’a suivie ou non. Je sais juste que j’ai rejoint le stand de bières le plus proche et que j’ai décidé que j’avais vécu assez d’émotions pour la soirée et qu’il était temps de profiter de la fête. Je crois bien que j’ai dépensé beaucoup dans des tuniques et des objets plus incongrus les uns que les autres. Je suis positivement sûre, en revanche, d’avoir dépensé beaucoup d'argent en bières.

      Mais je gère.

      Bon, j’avoue que j’ai du mal à me rappeler le nom de cette personne, définitivement familière et indubitablement floue, qui s’avance vers moi et que j’accueille en ouvrant grand les bras, mais cela n’a strictement rien à voir avec mon intoxication.

      Je vous en pose, des questions ?

      -Heeeeey, toi !
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      Les projets de Rio lui ressemblaient en tout point. Capturer des pirates pour se faire assez d'argent afin d'ouvrir des officines et des hôpitaux un peu partout dans le monde. Si ça, ce n'était pas un objectif noble, Aquila ne voyait pas ce que ça pouvait être d'autres. Mais malgré ses airs de sage, il voulait être le meilleur herboriste du monde, mais surtout de la faire savoir au travers de différents concours. À croire qu'il avait aussi un côté orgueilleux.
      Mais ce qui l'interpelle le plus, c'était qu'il voulait avoir ou faire partie d'un équipage. Sans doute un équipage de médecin. Mais lorsqu'il sortit le nombre de personnes qu'il aimerait dans son équipage, Aquila écartilla les yeux de stupeur. Cinquante personnes ! Être à la tête de cinquante personnes ! Une folie, se dit-il ! Mais après, en y réfléchissant bien, si son navire était un navire-hôpital, alors ce n'était pas déconnant.

      Puis vint le tour de Rio de demander les projets d'Aquila. Ce dernier accepta de prendre son numéro et lui donna le sien en retour. Puis, il se mit à réfléchir s'il pouvait donner son but, mais comme Rio l'avait fait, il ne serait pas courtois et honnête de ne rien lui dire. Aquila leva légèrement la tête, afin de regarder le ciel et lui répondit :


      "J'ai fait une promesse... J'ai ma meilleure amie qui a été obligée de se marier par devoir pour son royaume, à un noble de Marie-Joie. Avant de se séparer, je lui ai fait la promesse de devenir quelqu'un de bien, de fort, sur qui on peut compter, mais surtout quelqu'un de juste. En retour, elle m'a promis de m'attendre...
      J'aurais pu devenir Marine, mais je ne supporte pas le fait qu'ils combattent certaines personnes injustement. Mais comme l'ordre vient d'un Tenryuubito, alors on ferme sa gueule et c'est normal !
      Non, jamais je n'aurais pu être comme ça. Ça serait renié mes valeurs, mais surtout mon âme. C'est pour ça que je suis devenu Chasseur de Primes. Et puis ça me permet d'accomplir mon deuxième objectif : devenir le meilleur bretteur du monde, en développant les Arts Martiaux de ma famille."


      Puis en s'étirant : "Mais après le festival, on m'a dit d'aller au QG de West Blue. Apparemment, il y a une association de Chasseurs de Primes. Je veux voir ce qu'il en est. Après, je verrais pour rejoindre un équipage... Qui sait... Pour le moment, j'ai ces deux-là" dit-il en regardant Moonlight et Yuè, "Et je suis très heureux de les avoir à mes côtés." Puis en regardant Rio : "C'est un peu moins noble que ton projet, c'est sûr. Mais ça me convient comme ça, pour le moment. En-tout-cas, je te souhaite de réussir."

      Puis en regardant autour d'eux de manière discrète : "Sinon, tu as repéré des cibles potentielles ?"
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      Marcher parmi les stands à moitié trempé n'avait rien de réellement agréable, et Kaito s'en rendit bien vite compte. Déprimé de sentir le chien mouillé et de devoir composer avec un corps engourdi par le froid et l'eau, il se rendit par ailleurs bien vite compte qu'il n'était pas le seul, Sarah affichant des mouvements de désagrément tout en chassant comme elle pouvait l'eau sur elle. Seuls Lucius – très certainement habitué à ça – et Peter – très certainement habituée à cela, lui, tristement – restèrent tranquille, observant les stands de nourriture avec pour seul émotion le plaisir de sentir de bonnes odeurs parvenir à eux.

      Soupirant en voyant qu'ils n'appréciaient pas tous la situation de la même façon, le capitaine pirate proposa d'aller se poser dans un coin pour pouvoir sécher rapidement, avec du feu ou quelque chose du genre, ce que ses amis acceptèrent sans trop d'hésitation, notamment motivé par la réaction de Sarah qui accepta de but en blanc tout en continuant de s'agiter pour remettre sa coiffure en place – malheureusement en vain.

      Ils trouvèrent ainsi un petit coin de feu mis en place pour une activité et où d'autres participants eux aussi surpris par la pluie s'étaient posés, et vinrent profiter quelques dizaines de minutes de la chaleur de l'âtre flamboyant et faire fuir cette bien désagréable situation de vêtements mouillés. Ils en profitèrent ainsi pour discuter un peu avec les autres personnes présentes afin de savoir ce qu'ils pouvaient bien faire sur place autrement que de profiter des nombreux stands de nourritures.

      Je me demande à quoi ressemble l'intérieur des temples, tiens.
      On va voir ça ?
      Pas friand de ce genre d'endroits, mais ça doit être beau.
      Je vous suis.

      Bien que le trio d'amis de Kaito ne furent pas les plus emballés du monde par la proposition du sabreur lorsqu'ils se remirent en route, la pensée de se promener et de découvrir des lieux sympathiques sembla néanmoins leur donner suffisamment envie pour accepter, se laissant guider par les pas du kanokunien en esquivant les stands d'activité diverses dans l'immédiat.

      Avant même d'arriver au premier temple cependant, les Intrépides Libres furent bien surpris de croiser la jeune femme que Kaito avait poursuivi un peu plus tôt dans la journée, désormais bien vêtue, sans canard à ses côtés mais surtout bien prise par l'alccol, semblant à moitié tituber tout en ouvrant ses bras pour offrir un grand câlin au premier venu, à savoir Peter.

      Celui-ci esquiva instinctivement « l'assaut » à son encontre, laissant Kaito juste derrière arrêter la progression de la demoiselle qui, pour sa part, se laissa attraper, lui évitant une bien mauvaise chute à venir. Se laissant ainsi agripper quelques instants, le Yamamoto finit par repousser gentiment Charlie, la gardant à portée en la tenant par l'épaule.

      Eh. Tu vas bien ?

      Question rhétorique. Évidemment qu'elle était bourrée.

      Tu as perdu ton petit ami ? Tu veux qu'on t'amène à lui ? Ou alors à Aquila et Rio ? Avec de la chance, ils seront encore là où on les as trouvé.

      Le capitaine pirate parla sans détour, attendant désormais simplement que la jeune femme lui réponde afin de connaître la marche à suivre. Dans son état, mieux valait qu'il lui trouve rapidement quelqu'un qui pourrait s'occuper d'elle, et lui comme les autres ne connaissaient que le duo d'hommes et le blond au tricorne qui semblait avoir disparu, ne laissant que peu d'options. À défaut, ils s'en occuperaient eux-mêmes le temps qu'elle retrouve sa raison, mais ils n'étaient cependant pas là pour ça à la base, alors le mieux restait de trouver une vraie solution. De toute façon, ils ne pourraient rien faire sans connaître l'avis de l'intéressée …
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      Hélas, Max' n'est plus d'humeur à fêter les festivités du festival... ainsi s'éclipse-t-il, laisse le canard rejoindre Charlie mais, pour sa part, ne la rejoindra pas. Alors... oui... il ne lui en veut pas... et n'en veut qu'à lui-même. N'est-il pas assez beau ? Pas assez charmeur ? Pas assez intéligent ? Sa danse n'était surement pas assez parfaite, à la technique défaillante et à la passion si peu flamboyante. Le choix n'est pas si cornélien ; s'il rejoignait Charlie, alors là, il lui courrait après, insisterait, pleurerait ou s'énerverait et lui témoignerait, bien malgré lui, de toute sa vulnérabilité ! Il est un fait bien connu que les filles sont comme nos ombres ; courrez-leur après, elles vous fuiront... fuyez-les, elles vous courront après ! Maxence avait simplement peu de perdre de sa superbe et de paraitre si peu flamboyant à faire le canard, sans mauvais jeux de mots.
      Ce festival ne l'intéressait plus. Sans doute qu'en d'autres circonstances, il aurait pu s'entendre avec l'équipage pirate mené par l'homme aux cheveux blancs mais là... il reste las. Quand aux deux autres, ils n'ont pas un seul instant cette folie et passion qui, selon "La Menace", fait tout l'intérêt de vivre.

      Maxence s'en voulait, incapable de comprendre là où ça avait foiré... mais n'en voulait pas à Charlie, quel artiste peut en vouloir à une toile que sa peinture soit raté ? Par contre... le blondinet en voulait au monde entier ; sa peine était bien trop grande pour qu'il puisse la supporter ! Néanmoins, si les courants des émotions sont parfois difficile à maitriser ou même à comprendre... il est une véritée absolue : rien n'est plus facile que de transformer sa peine en colère et de celle-ci en ambition.

      Lorsque Charlie entendra, à travers des journaux ou des rumeurs, parler de ses exploits... peut-être que là, elle acceptera ? Peut-être que là, enfin, elle lui courra après ? Maxence a beau comprendre son besoin de libertée... il s'en fout hélas de manière monumentale car c'est un égoïste avant tout. Il faut à notre pirate un bateau, un équipage, de la puissance et des hauts-faits !

      Ainsi, Max' La Menace Diabolosse part de son côté, ne laissant à son comparse canard qu'une lettre ; un bout de papier emprunté au temple, supposé servir à écrire un vœu à l'impératrice... et écrite de son propre sang avec une calligraphie aussi enjoué que soigné. Notre jeune forban, futur terreur des océans, s'en va alors sans demander son reste.

      « Attrape-moi si tu peux ! Rejoins-moi si tu veux !
      Là où nos coeurs aux abois, là où nos âmes en émois,
      N'auront plus le choix que d'être à moi et pour cela,
      Mon exceptionnelle destin se saisira de cette barde que voilà ! »
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