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Construisons la destruction !

Sur le trajet du retour entre Little Garden et Clock Work island j’exigea des explications claires à Krishna.

« Dis-moi, c’était une invention le passage de Ste Aldéa sur Little Garden ? »
« Non, non ! Elle est bien en train de remonter la première voie de Grand Line. Attends, je dois encore avoir un article. Regarde, dans le journal arrivé il y a peu, il y a un article qui parle de son arrivée sur Drum. »
« Je vois. Il y a une base révolutionnaire sur cette voie, non ? »
« Oui, sur Jaya. Je pense que l’ile entière est révolutionnaire, même. »
« Ok et pourquoi, je suis toujours le dernier au courant ? »
« Peut-être parce que tu ne lis que le supplément armes de légende et que n’ouvre jamais la gazette. »
« Oui, mais… »
« Que tu oublies ton escargophone une fois sur deux. »
« Ok, peut-être… »
« Que tu ne réponds pas quand on t’appel. Que tu oublies que tu es un atout et que tu peux avoir accès à toute l’information que tu veux. »
« Ça va, ça va. C’était une question rhétorique. Je vais me renseigner. Je me demande ce que les hautes instances en pensent, mais c’est l’occasion de faire briller le développement en préparant des surprises pour notre invitée de marque. »

Le temps d’arriver à CW25, je m’étais entretenu plusieurs fois avec Raven. Comme je le pensais, la révolution n’était pas prête à laisser un Dragon céleste venir les narguer sans rien prévoir. J’avais carte blanche pour acheminer du matériel et aider à prévoir la défense de l’ile. J’avoue, Raven m’avait un peu engueulé aussi. Comme quoi en tant qu’atout, j’avais toujours carte blanche ou presque.

Du coup avant même d’avoir atteint ma base, j’avais passé des appels. Des navires partiraient d’un peu partout avec du matériel et des volontaires pour nous aider à préparer Jaya. J’avais fait marcher notre réseau pour qu’un moyen de naviguer jusque là arrive rapidement un peu partout. Apparemment, à CW25 on avait en réserve des éternals pose ou des vivre card permettant de rejoindre presque n’importe qu’elle base révolutionnaire.

Conformément à mes ordres, tout le matériel et les moyens de transports avaient été préparés et ils étaient près à prendre la mer quand nous arrivâmes. J’autorisai quand même deux jours de repos au sol avant de reprendre la mer. Mes hommes en avaient besoin. Moi aussi.

***

Ce fut ainsi qu’une petite flotte chargée de matériel arriva en vue de Jaya.

« Moshi, moshi Othar ! Comme convenu nous arrivons avec du matériel pour renforcer les défenses ! »
« Le blocus de l’ile a déjà commencé, faites demi-tour ! »
« Othar, ne joue pas au con et envoie-nous le navire escorte. »
 « Jamais ! Puis, je ne sais pas à qui j’ai à faire. »
« Moi, je sais très bien que j’ai affaire à cette tête de pioche de Othar, ex as de la guerre. Je suis Bakasaru Yukikurai, Atout de l’armée révolutionnaire dans la branche développement. »
 « Haha, ils laissent vraiment n’importe qui devenir Atout mon petit Yuki. Allez, mot de passe. »
« Tu es sérieux ? »
 « Oui ! »
« Le lapereau et la biche gambade dans les champs de… On est quelle date encore Krishna ? De patate douce. »
 « Haha, c’est bon je t’envoie la corvette. Ils me font trop marrer nos mots de passe généraux. Haha ! »
« Super ! J’apprécie l’aide. »

Je raccrochai cramoisis, j’avais toujours trop honte de nos mots de passe à base d’animaux mignons, d’actions à la con et de lieu tout pourri. En plus, il savait bien que je les détestais. Quel barbare cet Othar !

Pourquoi, fallait-il un navire guide, vous demanderez-vous ? Et bien parce que Ragnar avait déjà commencé à fortifier l’ile en créant une barrière d’épave.


Dernière édition par Yukikurai le Mar 30 Jan 2024 - 18:27, édité 1 fois
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Depuis plusieurs mois on ne parlait que de ça dans toute l'armée révolutionnaire. Jaya. Une ile pirate libérée puis fortifiée au nom de la révolution, et qui se trouvait comme par hasard exactement sur la route vers Marijoa empruntée par la dernière lubie du Gouvernement Mondial, l'étrange périple de la prétendue impératrice pirate, Sainte Adela...

Et depuis des mois, depuis qu'il était devenu clair pour tout le monde que ce voyage était surtout une balle mortelle tirée par le GM sur la cible qu'était Jaya, deux camps discutaient ferme au sein de l'AR. D'un coté ceux qui voyait la progression d'Adela comme un bulldozer inarrêtable, mettant en avant son équipage de corsaire et son statut de dragon céleste pour soutenir que la seule option viable était de laisser tomber Jaya, impossible à tenir face au déferlement de puissance a venir. Ceux la prônait une évacuation des lieux, ou éventuellement, au minimum, un repli dans la cité souterraine des profondeurs de l'ile, le temps de laisser passer l'orage, et de voir après. Et de l'autre coté, il y avait ceux qui commençaient a en avoir assez de jouer les planqués, et qui refusaient maintenant de céder un pouce de terrain sans combattre, et pour qui cette attaque plus ou moins masquée du gouvernement était au contraire l'occasion idéale de préparer un terrain de combat propice à une victoire nette, et une perspective inespérée de mettre enfin un gros coup sur le museau du Gouvernement Mondial...

Et pour l'instant, au conseil du Dragon, c'était plutôt ceux la qui avaient la main, ce qui expliquait que d'un peu partout, des navires se pressaient a travers Grand Line en direction de l'ile révo, pour y amener renforts et matériels en prévision de la bataille qui allait bientot se livrer dans le coin. Défense qui prenait de plus en plus d'importance alors que se répandaient aussi les nouvelles horribles venant d'Aeden, qui n'avait pas eu comme Jaya la chance d’être prévenue à l'avance de ce qui allait lui tomber dessus.

Et on se retrouvait la, haine au cœur, pelle en main, et prêt à transformer toute la zone pour en faire le nouveau Doscar.

- Atout Bakasaru ? Par quoi commençons nous ?


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Dans la Mairie de la Cité Caravelle...

Alors qu'Othar raccroche son denden, adossée à un mur, j'ouvre un œil en le fixant pour lui demander des infos.

- C'est L'Ermite, il arrive.

J'esquisse alors un sourire sans rien dire tandis que le Maire et ses conseillers reprennent leur discussion qui a été interrompue par l'appelle.

- On est pas plus avancé...
- Bakasaru vient pas les mains vident, on peut compter sur lui.

- Parce qu'il peut vaincre les sept corsaires avec ses inventions ? On en est sûr de ça ? Raven, vous dites rien, vous en pensez quoi de tout ça ?!

Alors qu'on m'interpelle, j'ouvre à nouveau les yeux et me redresse soudainement de ma position pour venir me mettre au bord de la table où une carte de Jaya est étalé avec des petites figurines pour représenter les différents points d'accostage possible, les défenses déjà posées et les endroits qui posent encore problème.
Alors oui, l'ex Guerre Ragnar avait commencer un bon boulot pour empêcher un assaut frontale de troupe basique de la marine... Sauf que ce n'est pas du tout ce qu'on va devoir affronter... Là on parle des septs grands corsaires qui n'ont d'intérêt que pour que l'équilibre de la marine contre les empereurs soient stables... Et ces pirates seront dirigée par une folle dragonne céleste avec surement une armada de pacifista pour la défendre...

Et cela me laisse un goût amer en bouche. Un rappel de mon passée de Médecin général des armées au service d'un fou de vice amiral dragon céleste qui faisait que de la merde, au point que le gouvernement lui même a souhaité s'en débarrassé en le "livrant" à Ravrak.

Alors finalement, combien de temps vont t'il encore accepté que leur Dragonne fasse joujou sur Grand Line ? Peut être même attendent-ils de nous de la tuer pour en être débarrassée ? Raah, toutes ces questions et pas de réponses. Je pose alors ma main sur ma tête et secoue un instant mes cheveux pour remettre mes idées aux clairs.

- C'est votre ville, et vos citoyens. On peut défendre cette terre, mais il y aura forcément des pertes contre les Corsaires... On peut aussi les évacuer, et du coup le Gouvernement attaquera une île vide qu'ils vont surement envahir et qu'on ne pourra pas reprendre facilement derrière... Finalement, tout dépend ce que qu'on tiens le plus à sauver, et l'image qu'on veut donner.
Si on veut envoyé un message fort, on doit resté et gagner cette bataille avec un minimum de perte. Mais si nos chances sont trop minces, alors peut être devrions nous laisser l'île à l'abandon. Mieux vaut ne pas combattre que de courir à notre perte.

- Et du coup, vous pensez qu'on a nos chances ?
- Tout dépendra du nombre d'atout qui répondrons à l'appel. Si on arrive à en rassembler au moins sept pour lutter contre les corsaires alors peut être ? Mais il y a aussi l'ancien amiral en chef à prendre en compte...
- Vous êtes du conseil, convoquez les !
- J'en ai déjà appeler quelques uns mais ce n'est pas aussi facile que ça de garantir leur présence... Vous vous doutez bien que nous sommes plutôt des personnes occupées et qu'il y a d'autres front à gérer. Rassembler un tiers de nos meilleurs hommes au même endroit c'est en délaisser beaucoup d'autres.
- Et votre Freeman ?
- Il ne sera pas là.
- Existe t-il réellement au moins ?

Je relève mon regard gris de la carte pour l'enfoncer dans les yeux du maire.

- Douteriez vous de nous ?
- N... non.
- Bien. On a encore du temps pour décider de ce qu'on fait. Je vais aller accueillir Yukikurai moi même afin de savoir ce qu'il nous ramène et de mieux évaluer nos chances...

Je me redresse alors et laisse les hommes en plant en sortant de la salle de réunion de la mairie.

Franchement, toute cette histoire sent le plan pourri...


Construisons la destruction !  Nru3
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Il y avait des rumeurs ... Des rumeurs comme quoi les légendaires Empereurs des Mers, se succédant siècle après siècle et se comptant toujours au nombre de quatre, n'était désormais plus quatre mais sept. Une hérésie pour le monde. Mais il y avait également des rumeurs comme quoi, l'un de ces nouveaux empereurs, souhaitait assouvir sa dominance sur le monde bien plus que les autres. Que la guerre des territoires, elle n'en avait que faire. Parce qu'en appartenant à la race des démons célestes, la grande et répugnante Sainte Adela Otero Nibal y Milcar remontait la première voie de la route de tous les périls, en écrasant quiconque souhaitant l'arrêter elle et sa flotte de Grands Corsaires. Parce que oui, par un miracle des plus hasardeux, elle avait réussi à convaincre les pirates à la solde du gouvernement de la suivre comme les chiens qu'ils sont déjà.

De cette menace, le monde des Hommes semble en proie à une misère terrible si la Dragonne met son caprice à exécution. Et en se dirigeant droit sur l'île de Jaya, fraichement nouvelle base révolutionnaire, l'impératrice céleste est la menace numéro une pour l'AR devant se presser à fortifier les lieux pour tenir le danger en exode. C'est de cette motivation et de son passif en tant qu'esclave aux mains de Sainte Cassanja Libervithz, que le jeune Aydan se trouve sur l'ancienne île pirate, prêt à aider ses compatriotes pour une meilleure défense.

Malgré qu'il soit loin d'être le plus fort parmi les grands noms de la révolution se trouvant sur ce bout de roche, il se veut confiant dans le nombre. Arriver à bord d'un navire de fortune depuis la mer du Sud, aux côtés de son désormais ami Hyru, l'Ange Noir vient à fouler le sable de la place, le cœur chargé d'émotion, regardant à travers sa visière au loin les toits de la cité Caravelle.

- Et bien ... On va en avoir du travail ! dit-il, éternellement enjoué par la vie.

Une sucette en bouche, parce qu'après avoir vécu dix ans aux mains des dragons célestes en mourant de faim il ne vit désormais pas une seule seconde sans un plaisir en bouche, Aydan se tourne vers le minks tout en pointant du doigt celui qu'il semble reconnaître comme étant Yukikurai, L'Ermite et Atout de la Révolution.

- Regarde Hyru ! C'est lui ! Allons-y ! Ils nous donnera les instructions à suivre.

Le pas pressé, le lunarian vient à se diriger vers l'Atout aux côtés du singe aux poils rougeoyants, ne sachant très certainement pas qui peut bien être ce Yukikurai, lui qui n'est dans la révolution que depuis peu. Mais en tant que fan absolu de chacune des figures de l'armée, Aydan ne peut s'empêcher d'être en joie à chaque fois qu'il aperçoit l'un de ces sauveurs de l'humanité.
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RP SONGclickHyru
Une aventure d'Hyru
"Construisons la destruction"

-Regarde, Hyru ! C'est lui ! Allons-y ! Il nous donnera les instructions à suivre.

Le mink était sorti de sa torpeur lorsque son compagnon d’arme l’avait interpellé. Il replie proprement le journal qu’il vient de lire avant de le poser sur un tonneau non loin. C’est qu’il en avait appris des choses dans cette simple lecture. Il découvrait le monde, il faut dire. Aussi, sa compréhension des choses était parfois biaisée et naïve. De cette manière, il avait appris que les quatre Empereurs pirates étaient désormais sept, et tout cela semblait particulièrement alerter le monde… Pourquoi ? Il n’en avait aucune idée. Pour lui, si un pirate voulait s’autoproclamer Empereur, il le pouvait. Pourquoi respecter des codes ou des traditions désuètes qui les obligent à être quatre ? Après tout, le véritable pouvoir ne se lègue pas, il se prend. Mais pire que tout, il avait appris l’existence de « Sainte Adella ». Il détestait les dragons depuis la capture de sa sœur. Mais cette sainte avait une particularité qu’il trouvait ridicule : elle était pirate. Non seulement c’était on ne peut plus risible, car elle démontrait parfaitement les failles institutionnelles du Gouvernement Mondial et de la Noblesse. Arrêter un pirate ? Oui ! Arrêter un noble, non ? Quid d’un Noble pirate ? Ridicule. Focalisé sur cet aspect cocasse, il emboîte le pas de l’homme ailé. La mission ? Défendre Jaya de cette stupide hérésie qu’est ce dragon capricieux. Aydan lui pointe dès lors du doigt Yukikurai, l'Ermite et Atout de la Révolution. Inconnu au bataillon pour Hyru qui débarque seulement dans le milieu, tout ce qu’il sait de cet homme, c’est que c’est une sommité dans son domaine, ni plus, ni moins. Il s’approche donc le pas enjoué vers l’homme qui sera sûrement son chef pour la mission à venir. Le Mink n’a qu’une hâte : en découdre avec l’adversité grandissante.

« Bonjour Monsieur, soldat Hyru, c’est un honneur. »


Des mots simples mais francs et sincères, il scrute l’horizon, espérant ne pas voir les navires de l’ennemi surgir trop rapidement.
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    Le cul confortablement installé sur un siège en cuir drapé de velours, Kant manipulait une gigantesque liasse de Berries. Ses doigts dansaient habilement parmi les coupures, et ses yeux scrutaient chaque détail avec acuité. De temps à autre, il extirpait un billet de la liasse et le laissait tomber au sol négligemment.

« Encore un ? maugréa Lundvik en ramassant son billet.
- Tu m’as demandé de faire la distinction entre les vrais et les faux, non ?
- Certes, concéda Lundvik, mais qui eût cru qu’il existait tant de fausse monnaie en circulation ?
- Inutile de t’en séparer, ces contrefaçons sont quasi parfaites, personne n’y trouvera rien à r’dire. »

Lundvik Varnor s’assit en ruminant, muet. Riche propriétaire des théâtres de la Cité Caravelle, il contribuait significativement au rayonnement culturel de Jaya, déployant tout son génie avec une implacable rigueur. Seulement, depuis que la rumeur de l’arrivée imminente de Sainte Adéla circulait en ville, les clients se faisaient si rares que les représentations étaient annulées les unes après les autres. Homme d’affaires chevronné et optimiste en toute circonstances, Lundvik considéra que cette conjoncture -très- particulière représentait une opportunité idéale pour renouveler ses décors et mettre à jour ses comptes. C’est à cette occasion qu’il fit appel aux services de Kant.

« De plus en plus de pointures de l’Armée Révolutionnaire débarquent sur l’île, grommela Lundvik, ça sent pas bon…
- Sont là pour sauver tes planches et tes biftons, non ? répondit Kant en lui tendant sa liasse de billets.
- Certes, mais c’est Sainte Adéla, tout de même, suivie d’une tripotée de capitaines corsaires. Pas sûr que la Cité Caravelle lui survive…
- J’aurais travaillé pour rien, alors.
- Tu comptes toujours te joindre à ceux qui participeront à la défense de l’île ?
- Non, trancha Kant, faussement convaincu. L’Armée, j’aime pas ça. »

Pourtant, s’il avait réussi à atteindre Jaya depuis Grand Line, c’était bel et bien grâce à l’Armée Révolutionnaire. Porté par quelques velléités belliqueuses, il s’était imaginé débarquer tel un héros sur une île en proie aux flammes et à la destruction, acclamé par une foule en liesse et béni par la veuve et l’orphelin. Il n’en était rien ; les hostilités n’ayant pas encore commencé, c’est tout un attirail de soldats et de responsables de l’Armée Révolutionnaire qui se déployait çà et là, en vue d’accueillir Sainte Adéla à coups de canons dans les miches...

    Une fois sa mission quotidienne achevée, Kant sortit du théâtre en saluant Lundvik et prit le chemin plus court jusqu’au bistrot. En dépit de ses dires, il persistait à se demander quel rôle il pourrait jouer pour assister les forces armées révolutionnaires de l’île, sans pour autant se soumettre aux commandements de quiconque. Tandis qu’il se triturait les méninges, il aperçut une jeune femme aux cheveux noirs, coupés en carré court. Elle sortait de la mairie et, à son allure toute particulière, Kant devina qu’il s’agissait d’un membre de l’Armée révolutionnaire. Elle m’a tout l’air d’une sous-fifre, songea-t-il, mais sa tête me dit quelque chose… Si elle a pu s’entretenir avec le maire, c’est qu’elle est sans doute porteuse d’un message à destination d’une pointure de l’Armée.

Remettant sa cuite à plus tard, Kant décida de traquer furtivement la révolutionnaire. Naïf, il ne se doutait pas une seule seconde qu’il s'essayait à espionner un Atout de la Révolution, qui plus est, issu de la branche du renseignement…
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Retournant la terre pour la huitième fois de la journée, America creusait le sol. Il soulevait des nuage de poussière, projetait des mottes de terre et d'herbe derrière lui, percutant parfois des révolutionnaires s'activant non loin. Si en arrivant sur l'île, il avait eu le droit a de rapides explications de leur présence ici, America s'était contenté de ne retenir qu'un seul mot : "Creuser". Mais creuser quoi ? Creuser où ? Ca, il n'en savait rien. Il avait donc pris le temps de faire plusieurs trous, s'enfonçant d'une cinquantaine de centimètre avant d'y déposer son urine pour marquer son territoire. Car c'était son trou !

- "Raven !"

Son regard avait été attiré par du mouvement venant de la mairie, il voyait une lointaine connaissance en sortir et si sa vue ne lui avait pas permis de discerner correctement de qui il s'agissait, son odorat lui avait assuré qu'il s'agissait de la révolutionnaire qui l'avait récupéré après le début du repos de Tom. Elle était gentille elle aussi. Il arrêta donc son entreprise en vitesse, déposant à nouveau son urine dans le trou pour que personne ne vienne finir son travail à sa place. Il ramassa alors une épaisse branche d'arbre qu'il avait baladé toute la journée, depuis qu'ils étaient arrivés, lui et Paul. Mais Paul avait rapidement disparu dans la foule de révolutionnaire présent et America avait une mission !

Prenant dans la gueule son trésor, il se mit à courir pour rattraper et suivre les pas déterminés de la révolutionnaire. Il trottinait derrière elle, sa grosse branche penchant à gauche puis à droite, menaçant plus d'une fois de percuter les jambes d'autres agent de l'armée qui l'esquivait en pestant. America sentait bien que les nombreux humains présents étaient tendus. Un odeur d'angoisse, de crainte, de peur flottaient dans l'air et il était le premier à le sentir. Mais cela se mélangeait aussi à la détermination de certains.

- "Paul !"

Oubliant rapidement la présence de la révolutionnaire, il rejoignit son ami en courant dès qu'il entra dans son champ de vision. Sa branche menaça de le faire pencher sur le côté mais il se rattrapa avec adresse. Une fois à niveau, il posa sa trouvaille sur le sol avant de clamer dans un jappement de joie :

- "J'ai creusé et j'ai trouvé ça !"

Alors qu'il était fier de raconter à son ami sa réussite, il fut gêné par les regards se tournant vers lui. Pleins d'autres révolutionnaires étaient au côté de Paul et America ferma la gueule pour renifler leur odeur un instant.
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Depuis quand étais-je connu ? Depuis que j’étais devenu un atout ? Non ça avait commencé avant. Bien avant, quand encore jeune j’essayais d’être un leader charismatique. Bizarrement, ce fut après avoir accepté que je ne serais jamais ce type de leader que je commençai réellement à gravir les échelons. Un leader par l’exemple, voilà ce que j’étais devenu. Enfin, je l’espérais.

De plus en plus de gens semblait me reconnaitre et me suivre. Un ange me montra même du doigt à un mink. Un jeune homme vint m’interpeler en sachant parfaitement qui j’étais. Ma prime était suffisamment grande et depuis assez de temps pour ça. D’ailleurs, une petite foule se forma autour de moi. J’allais devoir m’atteler à une tâche qui restait difficile pour moi, parler à une foule. Avec mon aura de transparence, arriver à captiver une foule pendant l’entièreté du discours restait compliqué. Surtout que je ne savais pas vraiment ce qu’on allait faire. Improviser comme d’habitude, mais ça je ne pouvais pas leur dire.

« Bonjour à tous ! Je suis Bakasaru Yukikurai, récemment devenu l’Ermite dans les rangs des atouts.

Merci d’avoir répondu à l’appel de l’Armée Révolutionnaire pour préparer la défense de Jaya contre la venue prochaine de Sainte Aldéa. Je lis sur vos visages (et dans vos auras) que vous espérez de moi des réponses sur comment ça va se passer. Je ne vois malheureusement pas le futur (enfin ce n’est totalement vrai). Ce que je peux vous dire, c’est qu’avec la branche développement nous avons rassemblé du matériel pour fortifier et piégé l’ile. »

« La première étape sera de décharger les navires qui viennent d’arriver. Ensuite, il faudrait creuser des trous pour piéger certaine zone. Nous avons des mines explosives, des mines à gaz soporifique et d’autres ancore. Nous avons également apporté de la technologie sous-marine pour pouvoir couler des navires avant qu’ils ne débarquent… »

« Du calme, à part le déchargement qui peut commencer immédiatement. Pour le reste, il faudrait que les locaux nous aident à choisir les meilleurs endroits. »


Comme je m’y attendais, ils ne m’écoutaient déjà plus vraiment. Dépité, j’observe la foule en reprenant mon courage pour hausser la voix. Je vis dans la foule, un ange, un mink, un chien, un corbeau… Raven ?

« Ha, Raven tu tombes bien, ils ne m’écoutent plus. Même si en vrai, je n’ai plus rien à leur dire. Qu’as-tu comme renseignement sur la Dragonne Céleste et son équipage ? »

« Ho tu sais, moi j’ai apporté tout ce qu’on pouvait, mais ce ne sera malheureusement efficace que contre la piétaille. As-tu une idée de ce à quoi on va être confronté ? Si nous avons affaires à une attaque de masse, nous pouvons facilement leur réserver des surprises. Cependant, s’ils n’attaquent qu’avec l’élite, la technologie ne sera pas d’une grande aide. »
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Le problème qui évidemment se posait aux défenseurs, c'est que Jaya était une ile a la fois sacrément grande et pas du tout pratique à défendre.

Construisons la destruction !  NuZv5iC-8znwJFK2dUiNXXb6LGmQMhcT83lWQUhfopMfE1W7KvkJdV35CtybTiCWK2jNh208m9fpjUFm-ezMbksk8MHNynP3VRx5KaLtcgpP6hScuKv2U4E2oHNGQoELa3bCN-CdKHfgvL_vJZhZanfqenkqflj4DDVFnP1kOHujgdx7aNkx1q8T08W2lQ

Bon, au centre, l'accès le plus évident pour une flotte visant le port de la cité Caravelle était la baie de la Bouche, déjà lourdement fortifié. Entre les épaves de navires et les postes d'Artillerie installés par la révolution, toute tentative d'assaut maritime de ce coté la semblait voué à l'échec, ou a de très lourdes pertes. Ce qui signifiait logiquement qu'une fois testé cette possibilité, les assaillants tenteraient de débarquer ailleurs. Coté Est, une troupe devrait traverser une forêt dense et inextricable, avant d'emprunter la bande de terre reliant les deux parties de l'ile pour remonter vers la Cité Caravelle, seul véritable objectif militaire de l'ile. Coté Ouest par contre, de larges plages offraient un accès presque direct vers la cité...

S'il y avait un coin ou se préparer à recevoir une attaque, c'était donc celui la. Et Yukikurai comme America l'avaient parfaitement compris...

Laissant les atouts discuter entre eux, j'offre une friandise à America qui est décidément le seul à mettre vraiment la main à la patte, puis, aidé par un des hommes de Yukikurai, j'entreprends de lister le matériel amené par l'atout, et de diviser les volontaires en équipe d'installation, chacune chargés d'un secteur de plage ou il convient de continuer le boulot d'America, creuser des trous, installer des chausses trappes, et tout faire pour que le débarquement soit un vrai calvaire.

Mais une interrogation me taraude.

- Est ce qu'on ne devrait pas laisser un endroit visiblement moins fortifié, pour étre sur qu'ils attaquent par la plutot que par n'importe ou ? Ce serait vachement plus simple de savoir ou ils arriveront ?

America ?! Tiens, prend ce papier et cherche une bote a suggestions, je suis sur que la révolution en a installée une quelque part !



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- Paul ? Tiens, toi qui a une carte, prend Plume Noire et fait le tour de l'île avec un volontaire pour établir les meilleurs endroits qui pourraient accueillir leur débarquement. Quant à toi mon beau America, tu vas aller avec les hommes là bas et tu vas les aider à enterrer des trucs dans le sol, et je compte sur toi pour leur dire s'ils ne font pas bien leur travail !

Prenant la tête du berger allemand dans les mains, je le flatte généreusement en caresse avant de me relever pour me tourner avec un regard plus sévère vers l'Atout qui m'a rejoint...

- Les nouvelles hein... Il y a de nouveau sept grand corsaires au service du Gouvernement Mondial. De ce qu'on en sait, pour l'heure, ils se relaient auprès de la dragonne, mais pour l'attaque de Jaya qui est devenue révolutionnaire alors même que Skypiéa est un lieu de vacances du GM... Y'a beaucoup trop de chance que les sept soient dépêché. Et même s'il n'y a pas les sept, il y aura forcément Sloth qui est notre deuxième plus gros problème... Avec elle dans leur rang, ils pourront envoyer leurs pacifistas directement au cœur de la cité Caravelle en ignorant totalement les défenses qu'on aurait pu mettre en place.
Et c'est bien sûr sans compter sur Kenpachi qui est sorti de sa retraite pour surveiller la céleste...

Bref... Pour tout t'avouer, j'ai du mal à imaginer une victoire pour notre camps à moins que d'autres Atout nous rejoignent... Et les infos que je t'ai filé, c'est celle que j'ai pour le moment alors même que la Sainte est pas encore arrivée à Alabasta. Qui sait ce qu'elle va y faire là bas...


Quand j'y réfléchis, je me dis que la meilleure défense qu'on aurait pu avoir, c'était peut être l'attaque finalement ? Si on avait réussi à regrouper assez de forces rapidement sous Guerre, peut être qu'on aurait pu se lancer dans une attaque maritime du convoi de la soit disant Sainte Impératrice...
Non, même là, je doute qu'on aurait pu réellement réussir une telle entreprise.

- A mon sens, une défense frontale ne fonctionnera pas. Et on doit s'attendre à être attaqué à plusieurs endroit à la fois à cause de Sloth... Cela dit, il me semble que le gros des troupes de la Sainte sont des Pacifistas... Il y a peut être quelque chose à creuser de ce côté ? Tu crois que le développement pourrait nous concocter un moyen de les inhiber ?

Bien sûr, les Pacifistas ne sont qu'un danger parmi d'autres, et surement pas le plus menaçant. Mais certainement le plus nombreux. Si on arrive à créer quelque chose qui les désactiverait tous, alors on pourra peut être gagner un avantage dans cette guerre ?

Soudainement, sentant un esprit focalisé sur moi dans mon dos, je tourne alors la tête vers lui qui semble à moitié caché, plongeant mon regard sévère dans le siens. Et l'instant d'après, sans même que je ne bouge, un filin de métal sort de ma hanche et vient s'enrouler autour du petit voyeur avant de le ramener vers nous, pendu la tête à l'envers et saucissonné par mon câble.

- Toi, qui es-tu et qu'est ce que tu veux ?!


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- Et bien, on dirait qu'America a déjà commencé le travail. Hahaha ! Ce chien est toujours motivé pour n'importe quelle tâche, c'est fou !

Les bras sur les hanches, se tenant fièrement debout face à la foule révolutionnaire se mettant au travail, Aydan affiche un sourire joviale et enjoué quant à l'idée d'aider son prochain. la mise en place de la fortification de Jaya sera longue et pénible mais la finalité en vaut bien la peine. S'ils laissent l'impératrice céleste et ses grands corsaires rouler de toute leur puissance sur la dernière île pouvant leur tenir tête, alors cela signerait la fin des pirates sur le première voie de Grand Line. Ce serait terrible. Et Aydan, souhaitant tout mettre en œuvre pour sauver le monde d'une quelconque tyrannie, perdrait la vie en essayant de les arrêter.

Pour l'heure, l'ange noir avait été assigné à la mission de reconnaissance en compagnie d'un dénommé Paul, personne qu'il ne connaissait pas encore, par les bons soins de la légendaire Raven. Entraîné durant une année entière par l'armée révolutionnaire et aider par le télépathe Niklas Aldo, c'est par ce dernier que le lunarian connaissait les héros qui peuplaient les rangs de l'armée. Et comme un fanboy, Aydan ne pouvait d'avoir les yeux pétillants à chaque fois qu'il côtoyait ses braves sauvant le monde jour après jour. C'est sans le moindre mot sortant de sa bouche, la bave aux lèvres et sa simple tête acquiesçant l'ordre de l'Atout, que le soldat se mit en route.

Quelques instants plus tard, le voilà donc aux côtés de ce dénommé Paul, prêt à remplir sa mission. En tant que chef de groupe, l'homme à la coupe au bol s'empara d'America pour l'assister quant à Aydan, il se contenta avec plaisir de la compagnie d'Hyru, afin de commencer à creuser les tranchées. Il n'était pas encore le héros révolutionnaire souhaité,
et encore moins le membre du DRAGONS qu'il rêve d'être, mais s'il doit trancher un millier de tranchées pour y arriver, alors il le fera. Armée d'un simple pelle, creusant à l'huile de coude, le garçon n'a pas idée de s'aider de son katana afin d'entailler plus facilement, d'une technique embrasée, la terre se trouvant sous ses pieds. Parce qu'à l'effort de son propre corps, découleront des conséquences prestigieuses.

- Tu vois Hyru ! Une fois qu'on aura terminé, on en sera fière ! C'est notre participation à notre future victoire !
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    Discrètement planqué à l’angle d’une bâtisse, Kant s’étonna de voir que celle qu’il avait négligemment prise pour une sous-fifre semblait parfaitement informée de la situation. De surcroît, la manière dont elle s’adressait aux troupes laissait supposer qu’elle occupait une place particulièrement importante au sein de l’Armée Révolutionnaire. Intrigué, Kant l’écouta plus attentivement. Lorsqu’elle vint à mentionner le nom de Sloth, la capitaine corsaire, son ignorance à l’égard de cette figure majeure aux ordres du Gouvernement provoqua en lui une certaine frustration. Bien trop éloigné de l’échiquier politique et militaire gouvernant les mers, Kant n’avait jamais consacré le temps nécessaire à l’étude des profils des sept capitaines corsaires… et s’en rongeait à présent les doigts.

    Soudain, alors qu’il pensait être parfaitement invisible, la femme au carré qu’il épiait se retourna brusquement vers lui et plongea son regard sévère dans le sien. « Mais, comment ? » Subjugué, Kant n’eut pas le temps de réagir qu’un fin fil de métal l’enserra et le traîna jusqu’au beau milieu de l’assemblée. Bien qu’il fût débusqué, ficelé et suspendu comme un vulgaire prisonnier, la première pensée qui vint à l’esprit du jeune révolutionnaire s’attarda sur la beauté de sa geôlière. Son regard sévère n’ôtait rien au charme de ses yeux gris.

« Je m’appelle Kant, déclara-t-il avec aplomb. Puis, d’un ton plus doux, il poursuivit. C’est pas tous les jours que j’ai le privilège d’être le captif d’une femme aussi charmante, mais aurais-tu l’amabilité de bien vouloir me libérer ? Je suis de votre côté… »

Percevant le doute subsister dans le regard de son interlocutrice, Kant décida de se libérer de lui-même. Aux yeux de tous, il se métamorphosa en une petite poupée à son effigie, se libérant ainsi de son étreinte. En retombant au sol, il reprit forme humaine et, assis en tailleur, il étendit ses mains grandes ouvertes devant lui en signe de reddition.

« Vous affolez pas… dit-il calmement, avant de poursuivre. Je suis vraiment de votre côté. J’ai d’ailleurs quelques suggestions à vous faire… Trois, pour être exact. Tout d’abord, je trouve que vos petites réunions manquent cruellement de vin, ce qui, d’expérience, nous conduit tous à prendre de mauvaises décisions. »  

Sans laisser guère à son auditoire le temps de l'ignorer à jamais ou de songer à l'égorger, il poursuivit.

« Deuxièmement, je pense que nous devrions avant tout penser à la protection des civils et préparer au mieux l’accueil temporaire que pourrait leur fournir les dessous de l’île. Savez qu’y’a une ville sous la Cité Caravelle ? Mais les conditions y sont précaires et… anarchiques. Mettre un peu d’ordre là-dessous permettrait d’offrir une vraie protection aux civils, même en cas d’une arrivée massive de Pacifistas. »

À ces mots, Kant sentit qu’il mobilisait déjà un peu plus d’attention. Sans tarder, il exposa sa troisième et dernière idée, de loin la plus ambitieuse.

« Aux dires de la beauté, dit-il effrontément en qualifiant Raven, ce que nous avons le plus à craindre de Sainte Adela, c’est la mobilisation de toutes les forces en sa possession, n’est-ce pas ? Ce qui n’a rien d’étonnant, puisqu’elle débarque sur une île conquise aux idéaux révolutionnaires… Mais si elle pensait le contraire ? »

Posément, Kant se releva et s’épousseta, avant de reprendre.

« Je pense à une campagne massive de désinformation… Après tout, nous avons assez de temps devant nous ! À supposer que le Gouvernement n’ait pas d’espion sur l’île, que connaît-il de sa situation, si ce n’est la position de son maire, impliqué dans la défaite de Wrath ? En sollicitant l’aide des civils, nous pourrions faire parvenir à Alabasta des fausses nouvelles, des lettres par centaines réclamant la venue de Sainte Adela. L’idée, ce serait de lui suggérer que la population de Jaya est acquise à sa cause, que l’île est au bord de la révolte, qu’aucun cadre de l’Armée n’est sur place et que tous ici se préparent à l’accueillir les bras ouverts ! Pourquoi s’embêterait-elle à mobiliser les sept corsaires et toutes ses forces, si elle croit débarquer en terrain conquis ? »

En achevant son hiatus, une légère appréhension s’empara de Kant. Après tout, son expérience de révolutionnaire n’était pas si conséquente, et bien que prononcé avec beaucoup d’entrain, son discours pouvait très bien ne susciter que l’ire des hauts gradés de l’Armée. Mais il fallait tenter le coup : il espérait ainsi mettre son érudition et ses talents de faussaire en exergue, quitte à ce que ses plans aient peu d’effet. Autrement dit, il n’avait pas envie de creuser.  
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Hyru reste à sa place habituelle. Faire du bruit ? Non, jamais. Poser des questions ? Non, jamais. Il préfère toujours rester en retrait et démontrer par la suite ce dont il est capable ou non. Pour le moment, il n'est pas capable de faire grand-chose. Il débute simplement dans l'armée de la révolution et ne peut se permettre, ni ne veut se faire remarquer. Ainsi, lorsque l'Ermite se met à parler, il écoute chacune de ses paroles comme si elles étaient sources de vérité indiscutable. Il entre rapidement dans le vif du sujet : défendre Jaya de l'armada de Sainte-Adella. Il y a du travail pour mille hommes au moins : creuser, décharger, poser des pièges, autant de techniques que Hyru ne connaît pas. Creuser devrait être tout juste à son niveau.

Bientôt, la foule se disperse et laisse une poignée de personnes autour de Yukikurai, le révolutionnaire. Le Mink ne peut s'empêcher d'observer ce chien étrange. Il a l'air... différent. Puis, il sort de sa torpeur lorsqu'il entend la phrase suivante prononcée par un homme étrange.

"Est-ce qu'on ne devrait pas laisser un endroit visiblement moins fortifié, pour être sûr qu'ils attaquent par là plutôt que par n'importe où ? Ce serait vachement plus simple de savoir où ils arriveront."

Hyru ne connaît rien en stratégie militaire, mais ce plan lui semble des plus pertinents. À moins que Sainte-Adella n'attende exactement ça pour attaquer ailleurs ? Se faisant toujours plus de nœuds au cerveau, il se résigne à réfléchir à la stratégie et laisse faire ceux qui savent. Sans un mot, il rejoint Aydan muni de son naturel entrain, un poil déconcertant pour le jeune Hyru qui découvre les rouages. Il se munit à son tour d'une pelle et commence à creuser. C'est bien la seule chose dont il est capable au sein de la révolution pour le moment.

"Dit euh… Le chien et le monsieur là… C’est qui en fait ?"

Des questions simples et enfantines, mais pour comprendre son environnement, il se doit d’apprendre et connaître. Il est à des lieues d'accomplir un travail titanesque comme celui de l'ermite. Il ne serait même pas capable d'organiser une simple embuscade pour le moment. Et il est toujours en proie à son principe ultime : ne tuer personne. Parviendra-t-il à défendre cette île sans le faire ? Les doutes l’assaillent à nouveau, incapable de réfléchir davantage sur sa condition. Le Mink poursuit ses travaux de forçats. Il n’avait pas vraiment prévu d’accomplir des tâches aussi ingrates à la base, et la répétitivité des tâches laisse son esprit gamberger. Impossible de ne pas penser à sa sœur qui est retenue prisonnière auprès des Dragons Célestes. Il redouble dès lors d'effort, se rappelant que Sainte-Adella fait partie de cette caste ordurière.
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Les humains avaient commencé à parler trop vite et trop longtemps pour que America ait le temps d'imprimer les mots. Heureusement pour lui, Paul et Raven lui avait confié une mission : la boite à suggestion et enterrer des trucs. Sans même s'interroger sur comment il allait pouvoir lier l'un à l'autre, le chien saisit avec sa gueule le papier tendu par son ami avant de s'éloigner, fier, dans la direction ordonnée par Raven. Il marchait tout droit. Les échanges des humains n'étaient plus que des murmures lointains. Par reflexe, et alors que son cerveau n'avait pas vraiment pris le temps de réfléchir à une direction, il avait fini par rejoindre deux hommes discutant et se tenant devant un des trous creusé par le chien. Ce dernier se faufila entre les deux bipèdes en les observant, toujours le papier dans la bouche. L'un tenait un grand cercle à crocs de métal et l'autre gesticulait pour essayer d'expliquer son avis au mieux.

- "Non, on mettra pas de piège à ours."
- "Je te dis que c'est particulièrement efficace pour ralentir les soldats de la marine."
- "C'est surtout barbare et si on en vient à utiliser ce genre de chose, alors on vaut pas mieux qu'eux !"
- "Mais je les ai pas ramené pour rien. Laisse-moi en mettre quelques uns."
- "Tssss."


L'homme au cercle à crocs de métal s'abaissa pour venir placer le piège dans le trou alors qu'il fronçait le nez en l'y déposant. Une vilaine grimace tirait ses traits et il se releva bien vite en ajoutant :

- "Ouah, il pue ton trou ! Tu creuses avec une moufette décédée ?"
- "C'est pas mon trou, je pensais que c'est toi qui l'avait creusé."
- "Trou !"


Les haut-parleurs d'America firent sursauter les deux hommes. Ils s'écartèrent de l'animal d'un bon mètre. Leur regard changeait, d'énervé ou de dégouté, ils passèrent tous les deux à la surprise. L'existence d'un chien qui parle avait commencé à circuler dans les rangs de l'AR, surtout depuis qu'America était missionné pour des interventions de plus en plus fréquente. Leur réussite à New Hope avait dû révéler l'aspect pratique d'un chien cyborg aux yeux des autres valets et cavaliers. Sa proximité avec Raven avait également dû jouer en sa faveur.

- "Un chien qui parle ?"

De toute évidence, tous étaient encore loin d'être au courant.

- "C'est quoi ce délire, qu'est-ce que tu tiens ?"

Les interrogations s'enchainaient rapidement et un des deux hommes tendit la main vers le morceau de papier. Les grognements d'America furent instantanés et ses oreilles se plaquèrent en arrière. S'il ne savait pas ce qu'était une boite à suggestion, il savait que cet humain n'en était pas une. Le bipède recula alors sa main devant l'avertissement du chien.

- "Boite à suggestion !" Dit alors l'animal.

Les deux marines restèrent bouche-bées devant la demande de l'animal. Si boite à suggestion il y avait, eux non plus ne savait pas où elle était.

- "Mais ... comment ça ?"
- "Boite à suggestion. Grrr !"


America perdait patience devant les tentatives d'un des révolutionnaires à essayer de lui tirer le papier de la bouche. Il ne voulait pas leur donner, il voulait la mettre dans la boite demandé par Paul.

- "Paul, Monde, Boite à suggestions !"
- "Paul ? Monde ?"
- "Je crois qu'il parle de l'atout."
- "L'atout veut une boite à suggestion ?"


America se mettait à secouer la queue. Il n'avait pas bien compris tous les mots mais voir les bipèdes se détendre et dire "boite à suggestion" lui suffisait pour partir du principe qu'ils avaient eux aussi compris. Il était parfois dur d'échanger avec les humains, même maintenant que America parlait leur langue. Les deux révolutionnaires échangèrent de nouveau regard d'incompréhension.

- "Y'a une boite à suggestion ?"
- "J'en sais rien."
- "Bon bah faut en faire une alors."


Il y avait étrangement peu de contestation chez les deux hommes. Un atout avait demandé une boite à suggestion, alors ils s'appliquaient à le faire. Quant bien même America prêté à Raven des termes qu'elle n'avait jamais prononcé. Cependant, l'idée même qu'America puisse mentir ou interpréter ne venait pas à l'esprit des deux révolutionnaires. L'un d'eux se contenta de filer vers une pille d'équipement pour y récupérer un carton carré et un stylo noir. Il y écrit alors : "Boite à suggestions de la révolution" puis la tendit au chien. Ce dernier y rangea le bout de papier donné par Paul sans laisser les deux hommes y toucher. Puis, le révolutionnaire retourna poser la boite sur une caisse de matériel alors que certains de ses collègues le dévisageaient. America, lui, était heureux d'avoir accomplit sa mission. Maintenant, il aller devoir creuser pour satisfaire Raven.
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Le plus grand danger serait Sloth ? Sloth… Sloth. Je la connais. Je crois que c’était la folle qui parlait à un crâne dans les couloirs de Bulgemore. Avec l’aide d’Etna, nous avions survécu à l’affrontement, mais il est vrai que la mobilité que lui confère sont fruit sera un gros problème. On avait déjà galéré dans un couloir où elle ne pouvait globalement qu’aller en avant et en arrière. Sa présence pendant l’attaque sera un vrai problème. Surtout si elle peut réellement balancer des Pacifista pour qu’ils atterrissent où elle le souhaite.

« En effet, la présence de Sloth sera un vrai problème. Il faudrait un moyen d’empêcher ses pouvoirs de pseudo téléportation. Il me semble avoir entendu une fois un scientifique évoquer le fait que le Dr Vegapunk avait réussi à concevoir une barrière, un champ de force protégeant tout une ile. Ce serait vraiment pratique pour contrer Sloth, mais malheureusement notre technologie n’en est pas encore à ce point. »

« Par contre pour les Pacifista, nous les étudions depuis un moment et nous pensons que de grosses décharges d’électricités peuvent les faire disjoncter. »


Si on pouvait contrôler des nuages d’orage comme Izya ou d’autre on pourrait peut-être même faire une barrière dans le ciel avec. Mais bon, je n’ose même pas formuler cette idée tout haut. Ça reste du domaine de la magie pour moi. Ce serait bien un nuage d’orage qui grille tout ce qui le traverse. Ça ferait une bonne barrière.

« Après si on en a les moyens, pour moi, il faudrait suivre toutes les pistes nous permettant d’augmenter un tant soit peu nos changes de victoire. Que ce soit la désinformation, l’évacuation des civils, la préparation de l’ile, voir des alliances avec des pirates. Ne rejetons rien et envisageons milles scénarios. Sûrement qu’aucun ne sera le bon, mais soyons aussi prêts que possible. »

J’espérais que cette dernière tirade ne faisait pas trop défaitiste. C’était l’expérience de plusieurs grandes batailles qui me faisait dire ça. Les plans ne marchent jamais à cent pourcent, mais ils sont essentiels pour que tout le monde sache quoi faire et comment les autres allaient broder entre les lignes.

J’écoutai les avis de ceux rassemblés là et le point de vue d’autre section comme le renseignement, me donna une idée.
« Raven ! Tu penses qu’il y aurait moyen de jouer sur la fierté des dragons célestes pour lui soumettre l’idée que le seul endroit digne pour elle d’accoster est le port ? Si on y arrive, elle voudra à tout pris aller au port et nous saurions où nous défendre. Est-elle assez stupide et bornée pour mordre à l’hameçon ? »
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- Bon chien America, c'est très bien.

On peut dire beaucoup de choses de l'armée révolutionnaire, mais niveau recrutement il y a du sacré boulot. Suffit de voir les gars qui creusent pour voir que niveau ouverture ethnique il y a du travail accompli. Une équipe avec un mink, un ange, un cyborg, ça c'est beau, ça c'est l'Armée révolutionnaire qu'on veut. On pourrait peut étre en faire une affiche ? United color of Revolution ? Je la note. Et en attendant, je m'assure que l'union sacré qui nous a tous mené ici perdure au mieux en faisant mon possible pour dévellopper les liens qui nous unissent avant que la prochaine guerre ne nous disperse a nouveau.

- America est un chien cyborg, le meilleur ami de tous les révolutionnaire, il est intelligent, gentil, efficace, et en plus il parle ! Moi c'est Paul, je m'occupe de lui. Je viens de Paradisio, une ile révolutionnaire du Nouveau Monde...

Et tout en rejoignant l'une des équipes de chantier, je fais donc connaissance avec Hyru et Aydan, visiblement aussi décidés que moi à devenir l'avenir de la révolution et les grands atouts de demain. Et comme c'est moi qui ait d'autorité attribué les zones de creusement du jour, notre équipe est judicieusement en train de faire des trous a quelques mètres des atouts en discussion, histoire de pouvoir continuer à ne pas perdre une miette des grands projets qui se déroulent..

Bon, je barre la mission suicide qui va consister a aller installer du granit marin autour du cou de Sloth, celle la ne m'inspire pas. Par contre la pluie d'éclairs terrassant les pacifista, ça c'est intéressant. Et surement faisable. Par exemple nous pourrions prendre une grande quantité de dance powder, et couplé à un système de paratonnerre et de déflecteur, nous pourrions provoquer un orage localisé au dessus de l'ile, et attirer des éclairs avant de les détourner vers l'ennemi ! Hum, je pense que je tiens une bonne idée, hop, un plan rapide, et hop, dans la boite à suggestions.

Quand à l'idée du drôle de petit bonhomme. Elle aussi n'est pas si mauvaise, même si elle repose sur un bouleversement improbable de l'inertie du GM. Il faudrait donc lister tout ce que le GM sait de Jaya, et s'employer à le supprimer...


Construisons la destruction !  Images10
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Qu'est-ce qu'on parle, et on parle bien, dans la révolution. Enfin bon, les destins funestes, les tragédies humaines, les dommages collatéraux ... C'est une réalité qu'on ne peut ignorer. Et c'est une réalité qui fait mal, je les écoute tous, et j'opine du chef. Je suis qu'une recrue moi, j'ai jamais sut vraiment faire valoir mes compétences, ni mes droits à la promotion. Je sens que ça va changer. Je flatte l'encolure d'America, que j'ai déjà rencontré pendant des "vacances mouvementées" sur l'île d'Alabasta. Ca me calme, et en plus, il adore les papouilles et grattouilles. Ca me donne un côté plus humain aussi.

J'enlève mon masque à gaz après avoir désactivé le vocodeur. Le bruit attire l'attention de la plupart des protagonistes encore présent, alors que je mémorise rapidement le plan. Habillé d'un costume d'homme d'affaire, j'étais passé inaperçu jusque là, comme si je faisais tâche sur le tableau de gris et de cendres, mais qu'on ne m'avais pas voulu m’évincer, me sortir des débats.

J'apprécie.

- M'dame, Raven, messieurs ... Je me présente à vous tous également. Mercury, Tesla Mercury. Je n'ai pas joint l'AR il y'a très longtemps mais je suis à la fois passionné et volontaire, compétent et chimiste aussi ... Doté d'une grande mémoire instantané, j'arrive à concocter toute sorte de choses. Comme vous le dites, le plus grand danger vient des Pacifistas et de Sloth. Sa réputation la précède malheureusement. Je me racle la gorge en regardant tout eux qui sont  là ... Un pacifista ne ressent ni peur, ni colère. Un pacifista ne se fatigue pas, et ne peut être que détruit. Si je puis me permettre, il me faudrait dix de vos hommes les plus sagaces. Je pourrai accompagner l'msieur à la carte et le chien. Si je peux installer un labo non loin des plages, j'ai le matériel pour fabriquer des bombes, des mines, et j'ai des plantes qui pourraient bloquer l'arrivée des bateaux, en explosant au moindre contact.

La stratégie, ça me connait un peu plus que l'art de la conversation sur qui est le plus compétent. Un plan sans accroc n'existe pas. Il n'y a que des plans de secours, jusqu'à la lettre E ou F me paraît judicieux à avoir sous le coude. Et encore, pas sûr que ça marche avec le fruit de l'autre radasse.

- Je pense que nous devons envisager cette attaque comme nous avons toujours envisager ce genre de cas... Une guérilla urbaine. Les attirer sur notre terrain, les pièger, leur faire perdre pied ... Et que la peur change de camp. Fis-je avec beaucoup de passion.

Pendant ce temps là, certains creusent.
D'autres se creusent les meninges.
Et y'a moi.

Pas vraiment un atout, mais une sacrée paire de roustons et des compétences hautement explosives, et des méthodes perverses.

- Évacuons la population dans un endroit sûr ? Et laissez moi poser des bombes sales, j'ai pas l'air, mais je suis un crime contre l'humanité sur patte pour eux, je suis le genre de personne qu'il vaut mieux avoir avec soit ... DIs-je sans aucune mesquinerie, ni sans une once de mauvaise foi. C'était la pure vérité dans ce cas précis.

Prêt à suivre les autres, j'attendais patiemment que les atouts décident de me confier la tâche, celle de poser des pièges tous plus pervers les uns que les autres, contre cette sainte ni touche, qui se croyait une vraie pirate.

Pirater une pirate, ça se dit comment ?
    Dans cette situation des plus précaires, c'est tout de même agréable de voir que certains ne manquent pas d'idées. Et comme le dit si bien l'Ermite : autant tout tenter. Même si certaines idées semblent plus réalisables que d'autres.

    - Je ne sais pas pour vous mais je n'étais pas présente sur le Cuisino lorsque cette même céleste a décidé d'y inviter toutes personnalités des mers ainsi que bon nombres de civils en tout genre. Mais qu'importe qu'on y soit aller ou pas : l'important dans cette anecdote c'est qu'elle est effectivement une enfant pourrie gâtée du gouvernement mondial et que ses désirs sont des ordres. On peut donc tout à fait préparer quelque chose de bien visible qu'elle voudra absolument afin qu'elle tombe dans notre piège.

    Pour autant, Sainte Adela n'est qu'un leurre, une figure que le GM met en avant pour se moquer de la piraterie et des Empereurs tout en lui offrant ce qu'elle désire. Et je ne serai pas étonnée qu'ils cherchent à se débarrasser d'elle en faisant passer sa mort pour un acte de guerre de notre part à nous ou d'un Empereur comme Ravrak qui cherchera l'équilibre des forces.


    Comment je sais cela ? Parce que je l'ai déjà vécu. Parce que c'est cela qui m'a poussée à abandonner la marine qui m'avait sacrifiée pour son image et qui a déjà pactisé avec Ravrak pour faire disparaitre un Dragon Céleste trop contraignant...

    - Cela dit, tant qu'elle est en vie ils feront tout pour la satisfaire. Donc elle tombera dans le piège si il est assez "appétant" pour elle et ce, malgré les conseils qu'elle recevra. Ce qui nous offrira une ouverture pour prendre le dessus. Mais n'allez pas croire que nous aurons gagné dès qu'elle tombera. La sainte n'est pas la cible a abattre, c'est son lieutenant qu'il faut viser : l'ancien amiral en chef Kenpachi. Si il tombe, alors les Corsaires n'auront plus de garde fou et si nous leur faisons assez de dégâts ils partiront. Sauf pour Sloth...

    Encore et toujours elle. Elle qui est la plus puissante des Corsaires, elle qui cherche la mort et qui obéit au Gouvernement Mondial dans le seul but d'affronter les grands de ce monde pour obtenir la fin qu'elle désire. Non, Sloth ne partira que sur ordre de ceux qu'elle sert.

    - Quant à la désinformation, difficile de faire croire au gouvernement que Jaya a finalement retourner sa veste alors que feu Ragnar a assassiné l'ancien roi pour envoyé sa tête aux cinq étoiles et ainsi déclenché une guerre pour le contrôle de l'île... Après ça peut toujours se tenter mais je doute que cela ait un réel impact. D'autant qu'il faudra vraiment bien travailler le scénario pour que ce soit crédible pour le GM.

    Après tout, comme l'a dit Yukikurai, toute idée est bonne à mettre en place et si jamais ce fameux maudit par un fruit du démon se sent de créer ce genre de désinformation, pourquoi pas. A condition bien sûr qu'il ne débauche pas trop de nos troupes qui seraient plus utiles ailleurs.

    - Quant aux civils, si nous voulons les évacuer il va surtout nous falloir choisir un lieu pour les mettre en sécurité. Nous pouvons peut être tenter de les amener sur Kamabakka ?
    Ou alors...


    Je réfléchis un instant avant de dire mon idée. N'est ce pas un peu trop risqué ? Après tout, se cacher derrière une domination du GM est tout de même une planque des plus efficaces mais cela à le défaut de cacher notre véritable force au monde.

    - Ou alors on pourrait "prendre" Skypiéa. Et tuer Maselful.

    Cela attiserait la colère du gouvernement Mondial qui ne tarderait certainement pas a répliquer. Mais dans les cieux, le peuvent-ils réellement ? Peuvent-ils réussir à déployer une force de frappe suffisante à nous déloger ?
    Avec le fruit de Sloth, probablement.

    Je me gratte un instant la tête sous la réflexion intense que cette situation m'oblige à avoir.

    - Faut qu'on trouve un moyen de gérer Sloth et son fruit.

    Quelle plaie.


    Construisons la destruction !  Nru3
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    Frappant le bois de son marteau, l'ailé se met à la tâche afin de barricader la façade de l'avant poste tout en creusant des tranchées pour les hommes qui se présenteront en première ligne. Et en façonnant ces fossés, le lunarian ne peut s'empêcher d'être empathique envers les futurs hommes qui ne manqueront pas de courage pour s'y tenir; faisant face à l'offensive titanesque des impitoyables Corsaires.

    Portant les larges planches de bois pour les positionner entre deux pilonnes, Aydan construit peu à peu les défenses qui certes ne seront pas d'une grande utilité face à la force de l'ennemi, mais les nuiront un certains temps avant d'atteindre l'avant poste puis la ville de Jaya. Quelque soit le moyen utilisé, l'ange aux ailes noires ne loupe aucune opportunité face à la résistance se mettant en place.

    S'épongeant le front après un effort bien intense, le jeune révolutionnaire ne peut s'empêcher d'avoir les oreilles qui trainent alors que non loin de lui, se trouve des super-stars de l'armée révolutionnaire, se creusant la tête comme pas possible afin d'ériger le plan parfait pour la situation dramaturgique à venir. Evacuer les civils ? Affaiblir l'ennemi en éliminant l'ancien Amiral en chef Sentomaru ? Sloth ? De ce que pouvait comprendre le blondinet, la corsaire la plus mystique de toute semblait poser le plus problème. Ses pouvoirs semblent causer des mots de têtes à Raven, ce qui montre sa grande puissance lorsque l'on connait les exploits démentiels de celle que l'on surnomme "Le Monde".

    Au long de son année d'apprentissage aux côtés de Niklas Aldo, le jeune Aydan avait pu apprendre la force et les faiblesses de chaque groupe foulant les terres de ce monde et de ce que le télépathe lui avait dit, cette Sloth était un problème que même le gouvernement, aurait du mal à gérer le jour où elle se montrerait hostile à eux. Son pouvoir semblait aussi grand que mystérieux, malgré quelques pistes qu'on avait pu lui décrire. De la pressurisation de l'air à la téléportation en passant par le repoussement de toute chose, autant de possibilité qui semblaient plus folles les unes que les autres aux yeux de l'Ange Noir.

    Ne laissant plus ses oreilles trainer, le lunarian se remet au travail, ne se sentant pas assez légitime pour apporter son aide parlementaire aux plus anciens du groupe.
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    Dans le ciel éternellement azur de Jaya, les échos lointains des tumultes de la mer bleue n'étaient que des murmures étouffés, alors que la Révolution se préparait à ériger ses défenses sur cette île flottante. Les cieux étaient le théâtre de leur résistance, un ballet aérien orchestré par les volontés rebelles. Jaya deviendrait bientôt un havre de liberté au-dessus des eaux troubles du monde gouverné par les Marines corrompus et la volonté plus que malsaine d'Adella.

    Les rayons du soleil doraient les plateformes défensives en construction de Jaya alors que des ingénieurs révolutionnaires entreprenaient la tâche colossale de renforcer les structures. Des canons furent installés stratégiquement, pointant vers le ciel comme des doigts accusateurs prêts à repousser toute menace. Les plages rarement occupées résonnaient désormais du martèlement incessant des forgerons, charpentiers, maçons, façonnant des des défenses pour l'île entière. Hyru, au grès de quelques pauses qu'il s'accorde, observe avec minutie les protagonistes de la rébellion.
    Les révolutionnaires n'étaient pas seulement des guerriers, mais aussi des intellectuels. Il avait pu le voir en observant la merveille de mécanique qu'était America, ou encore en entendant les propos sur les Pacifista et les potentielles surcharge.

    Mais il ne pouvait cesser de s’empêcher de penser à une chose. Si le marché souterrain de Jaya s'épanouissait avec l'arrivée des Révolutionnaire, une économie alternative se développerait sûrement pour soutenir la Révolution. Il y aurait sûrement des espions infiltrés dans les cercles du Gouvernement mondial qui circuleraient discrètement dans les rues, collectant des informations vitales. Cette idée lui glace le sang. Il se remet au travail sans mot dire, poursuivant la construction des barricades.
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