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[Mini-Event][1629][Assaut sur Marine Ford] Vers l'un fini et l'eau de là !

Assaut sur Marine Ford

La bataille du siècle !


ÉPILOGUE

Vers l'un fini et l'eau de là !


Le monde entier retenait son souffle, de l'île de Dawn à Laugh Tale. Nul n'ignorait les événements se déroulant à Marine Ford. Collés à leurs écrans, aux Den Den Visuels, les peuples du monde civilisé semblaient s'être figés, le temps lui-même était en pause, la bouche grande ouverte avec un paquet de popcorn à droite et des mouchoirs à gauche pour pleurer les morts. La vie applaudissait les quelques vaillants survivants ; la Faucheuse, elle, avait déjà commencé sa moisson et ferait sûrement des heures supplémentaires cette nuit-là.

Dans l'attente d'une conclusion qui n'ébranlerait pas davantage les fondements d'une paix déjà trop souvent déglinguée, l'humanité observait en silence. Personne ne restait indifférent, qu'il s'agisse de larmes de joie ou de désolation. Tous étaient liés, de près ou de loin, à ces braves hommes et femmes risquant et perdant leur vie sur cette île maudite. Une armée de fous s'affrontait, la première moitié le faisait sans vraiment comprendre pourquoi, suivant les ordres, tandis que la seconde le faisait pour des idéaux égoïstes qui n'avaient que faire du nombre de victimes et des dommages collatéraux. L'histoire se répétait, et se répèterait encore inéluctablement.

Heureusement, cette histoire-ci touchait à sa fin. Après les tempêtes et les quatre saisons, les météorites et les boules de feu, les marées d'acide et de ténèbres ; après les dinosaures géants, les pieuvres et les dragons ; les lasers magiques et les lames de vent, les éclairs et les bonbons, le calme revenait enfin. Des milliers de morts jonchaient le champ de bataille, et les flots de sang se déversaient dans une mer rendue pourpre sur des kilomètres. Kenora avait rangé son sabre à contrecœur, mettant ainsi fin au carnage par son geste pacifiste. Un cessez-le-feu retentissait sous la forme d'une sonnerie bruyante, aussi insupportable que salvatrice.

La Marine, représentée par Kenora pour ne pas perdre la face, venait de passer un accord avec les deux empereurs. Parmi les centaines de victimes, un amiral et un corsaire avaient été tués, Marine Ford était vaincue, réduite en cendres comme si elle venait d'être la cible d'un de ses propres Buster Call, impensable. Le Gouvernement venait de plier le genou, peut-être même les deux, semblable à une prostituée malmenée prête à satisfaire son client. Une vision de cauchemar ou une douce utopie désirée secrètement depuis trop longtemps. Un goût bien trop amer pour l'Amirale en cheffe.

- Une dernière chose. Ces deux-là doivent rester.

Elle pointa l'index en direction de Burasuto Hassha et son second, tout deux agenouillés et les mains dans le dos. La tête haute et les dents serrées en un sourire autoritaire, la vierge d'acier tenta un ultime coup devant l'Impératrice pirate fraichement débarquée. Celle-ci fronça les sourcils devant l'exigence de l'Amirale avant de tourner son regard vers ceux qu'elle désignait. Des traitres à sa cause et dont la mort servirait à tous. Un sourire radieux apparut alors sur les lèvres de Kiyori, toujours aux côtés de l'Empereur Red et de sa reine. Un sourire angélique et royal qui fut retransmis dans le monde entier, tout comme sa réponse.

- Soit.

Il ne fallut pas plus d'un quart de seconde pour que l'Amirale Kenora se retrouve d'un bond derrière les deux fugitifs et détache leurs têtes de leurs corps. Une prouesse martiale d'une simplicité née de milliers d'heures d'entraînement, un geste parfait, un seul et unique coup de son meitou Kaguya pour les accompagner dans l'au-delà. Sur cette dernière image funèbre, la transmission Den-Den s'arrêta; ne restait plus qu'un grésillement désagréable faisant écho au cafard dans le cœur des spectateurs...

Quoiqu'il en fût, jamais le monde n'avait connu une telle flotte pirate. Certains parleraient de cette journée comme de l'avènement d'un nouvel âge, celui du chaos ou de la libération, de la fin de l'oppression ou du commencement d'une tyrannie encore plus brutale. De nouveaux vents souffleraient sur les côtes et les ports, gonflant les voiles des navires et faisant tomber des royaumes. Certains auraient l'odeur putride de la trahison et le goût salé de l'amertume, d'autres porteraient l'espoir d'une nouvelle génération et les rêves brisés de l'ancienne.

En attendant, les acteurs survivants de cette scène apocalyptique pansaient leurs plaies, pliaient bagage, cherchaient d'un regard hagard leurs frères et sœurs d'arme tombés au combat. Dans les deux camps, ceux qui n'avaient pas dit leur dernier mot se regardaient en chiens de faïence, n'attendant qu'une énième provocation pour se sauter une dernière fois à la gorge. Un suicide mutuel salvateur qui les libérerait des horreurs insurmontables de la guerre. Leurs ardeurs étaient cependant étouffées par le regard glacial de l'Amirale Kenora et celui intransigeant de l'Empereur Red qui guidait la retraite.

Quant à l'instigateur de tout ce merdier, Olek, il avait tout simplement disparu. Pour ceux qui le connaissaient, il était étrange qu'il ne montre pas le bout de son nez pour un dernier rodéo. À moins que peut-être sa truffe n'ait aussi été raccourcie durant les combats ?

HRP

Les règles du RP de conclusion:


  • Vous avez jusqu'au 15 Septembre pour poster.
  • Un seul post par personne dans lequel vous expliquez votre départ.
  • PAS DE COMBATS dans ce topic.

Le petit mot de la fin :


Merci à tous ceux, de près ou de loin, qui ont participé à cet événement ! J'espère que vous vous êtes autant amusés que moi !
Des besos de Jeff !

  • https://www.onepiece-requiem.net/t13347-olek-le-pirate
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La marine a perdu, elle plie le genou devant les trois puissants pirates que sont Red, Iyza et Kiyori. La guerre est finie, des vies vont pouvoir être sauvés. Malgré cela, un goût amer persiste dans la bouche des marins, un goût de défaite. Le Mink qui se tient près de Benjamin Leduc et de Burasuto Hassha, assiste à la demande de l'amiral en cheffe Kenora, elle exige que ces deux-là soient exécutés, peu importe le résultat de la guerre. Le renard halète, il n'en peut plus, cette guerre fut un massacre. Par chance, les deux pirates restent à Marine Ford où ils connaîtront sans doute le sort qu'ils leur étaient réservés au départ. Les pirates partent, c'est le moment pour les marins de se bouger et de sauver ceux qui peuvent l'être. Le Mink ordonne à ses soldats de sauver les blesser au plus vite, les hommes s'activent. Beaucoup de soldats sont sauvés, mais pas tous, malheureusement. Le renard se pose dans les décombres qu'est devenu le quartier général de la marine, il souffle de soulagement et de fatigue.


- C'est terminé.


Dit-il d'une voix lasse, il repense à la défaite, mais surtout aux pertes inutiles engendrées à cause de cette bataille, qui aurait pu être évitée si le gouvernement n'avait pas été si gourmand et présomptueux. Son bras droit et son bras gauche le rejoignent, le commodore Shujin est tout nu et couvert de bleues, il titube en marchant jusqu'à son supérieur. Il s'écroule sur le dos à côté du renard, il regarde le ciel.


- J'en peux plus... Je suis lessivé.


Le jeune Ninja est recouvert de plaies, il pose ses fesses devant le Mink, il sort une sucette de sa poche qu'il avale goulûment.


- Je suis tellement fatigué que je vais dormir pendant trois jours et trois nuits d'affilée.


Le renard pose le regard sur ses hommes, leur vue chasse le brouillard dans son esprit, il affiche un sourire en voyant qu'ils vont bien. Le reste des hommes ne se fait pas attendre, ceux qui ne sont pas chargés de rapatrier les blessés se posent devant leur chef. Le vieux Colombus est évacué sur une civière, ce qui étonne le gradé.


- Colombus, il est mort ?


Shujin soupire.


- Non, durant la bataille, il a voulu tirer sur le dragon, mais il s'est claqué le dos en visant trop haut.


Soma pouffe.


- On a entendu le claquage jusqu'à l'autre bout du champ de bataille, c'était magnifique.


Petit à petit l'équipage se met à rire, même l'imperturbable sous-amiral se laisse aller à la rigolade. Le Mink est heureux que ses hommes soient encore en vie, même si le nombre de victimes est hallucinant, la marine se relèvera comme elle l'a toujours faite, si c'était si simple de détruire l'organisation la plus puissante du monde, cela aurait été déjà fait il y a 100 ans, lors de la précédente guerre.


- Debout, il est temps de rentrer sur East Blue. Je crains que cette victoire n'alimente le feu de la conviction chez nos ennemis. Je tiens à retrouver East Blue telle qu'elle est à mon arrivée, nous avons assez bataillé pour aujourd'hui. Shy, Timothée, Colombus, allons-y !


Avant de partir, il fait l'appel. Le Mink note les disparus, il devra annoncer à la famille la mort des soldats tombés au combat. Les soldats du G-2 partent, ils n'ont plus rien à faire à Marine Ford, Grand Line n'est pas sous leur juridiction. Shoga porte le commodore Shujin sur son épaule gauche, il est toujours nu. Le vice-lieutenant Soma se repose sur l'épaule droite de son chef, tout en étant gagné par le sommeil. Ils traversent le champ de bataille, tout en saluant les survivants. Le Mink regarde Kenora avant de la saluer en s'inclinant légèrement devant, tout en tenant Soma et Shujin pour qu'ils ne tombent pas. Ils se dirigent vers le navire, même si l'amiral en cheffe n'est pas commode, elle a quand même réussi à rattraper les bêtises de l'amiral Tetsuda en vainquant Iyza et en représentant fièrement la marine. Une fois arrivée à leur navire, le sous-amiral dépose le commodore dans sa cabine, tout comme le vice-lieutenant. Les soldats sont au complet, pour ceux qui ont survécu. Le Mink ordonne à ses hommes de lever l'ancre, avant de s'écrouler dans sa cabine, sur son lit.


- En route pour East Blue.


Dit-il dans son sommeil.
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Il faut un peu de temps encore pour que je ne reprenne des couleurs et que l'effet de l'alcool se dissipe encore plus. Je reste toujours sous sa coupe, évidemment, mais j'ai désormais les idées plus claires. Un gros bouquin sous mon bras valide, mon tapis roulant de bonbon se dirige vers la mer, avec moi affalé dessus. Un bras en moins, des trous dans diverses parties du corps colmatés avec du bonbon, des coupures à différents endroits, du sang qui coule parfois ici et là, le précieux liquide maculant mes vêtements, je parviens néanmoins à m'extraire de cette île de malheur. Venu officiellement pour aider Red à libérer Olek, officieusement pour faire chier la marine, tuer des gens et avoir une prime qui tient la route, ma mission a été remplie. J'ai tué un corsaire, me suis infiltré dans le château et ai réussit à trouver et voler une encyclopédie sur les fruits du démons. Je suis refait. Il ne reste plus que la dernière partie de mon plan, faire chier la marine comme il faut, une dernière fois, et attirer les regards sur moi, aussi bien des mouettes, de la révolution que ceux des empereurs. Mon empathie me guide alors que j'ai les yeux fermés tellement mes paupières sont lourdes. Le petit visio den den sur moi a tout filmé avant de se recroqueviller dans sa coquille pour ne plus en sortir. Mes navires se sont regroupés au loin. Mon tapis de course s'est transformé en limace et glisse sur l'eau. L'avantage de ce paramécia, je peux marcher sur l'eau et me prendre pour une légende. Dommage que je ne suis pas très matheux, parce que si on rajoute un croix à ce problème, on devient une légende niveau expert. Après plusieurs minutes, je parviens enfin à ma presque deux dizaines de bateaux. Je grimpe à bord, aidé par mes hommes tandis que ma création coule au fond de l'eau. Je pose le bouquin lourdement sur le sol. Puis je leur dit d'activer le message pré enregistré. Je diffuse donc un message vocal, sur haut parleur, que n'importe qui dans la zone peut capter.

" Salut le gouvernement mondial. Ça fait mal de se faire laver le cul à domicile, non ? Encore une fois, je veux dire. Après Impel Down, Jotunheim, voici MarineFord qui subit une attaque pirate. Vous devez être habitué depuis le temps, non ? Vous voulez peut-être encore nous capturer ? rassurez-vous, je vais vous donner une raison. Pour ceux qui savent ce qu'est un ponéglyphe, j'ai trois copies à ma disposition. Et puisque je suis gentil, je vous les ai traduit. Si vous êtes intéressé, je vends les copies. Et pour le bon prix, je vous indique même l'emplacement de ces stèles d'antan. Si vous en trouvez une, appelez moi et je vous les traduirai avec plaisir. "

Un dernier pied de nez au gouvernement. S'il peut couper ses den den diffuseurs à temps pour que le reste du monde n'entende pas, il ne peut en empêcher les personnes présentes. J'ai fait mon office, dit ce que j'avais à dire, il est temps pour moi de me retirer. Direction Armada, l'autre connard en robe rouge va me rafistoler.
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Là, sur l'échafaud où j'ai failli mourir, nous attendons tous les quatre sans bouger que l'évacuation se fasse. Red, Kiyori, sa capitaine Mélodie et moi. Moi qui suit clairement la plus mal en point de tout ce beau monde. Moi dont le corps angélique est teinté de sang aussi rouge que mes yeux et mes cheveux. Teinté de ce liquide qui ne cesse de couler des plaies de mon corps tandis qu'une de mes jambes n'est même plus capable de porter mon poids. Et pourtant je suis là, face à Kenora, mon regard fixée sur elle qui ne nous lâche pas du regard.

Car nous sommes le seul rempart à cette accalmie. Nous pouvons tous le lire : au moindre signe de faiblesse, l'accord avec la marine sera rompu et nos alliés encore vivant qui sont entrain de rejoindre les navires de Red s'étant rapproché de la baie seront en danger. Sans compter évidemment les soldats de Marineford ayant survécu et prenant une pause bien mérité tandis que leur équipe médical est déjà entrain de les soigner.

- Izya... Tu devrais rejoindre la flotte...
- Un jour tu m'as dit que tu ne laisserais pas n'importe qui prendre soin de moi, aurais-tu changé d'avis ?
- Dans ce cas, partons maintenant.
- J'approuve.
- Comme ça Kenora se verra pousser des ailes et tu détruiras Marineford ? Vous foutez pas de moi... On reste jusqu'à la fin.
- Tu ne me laisses pas le choix...
- Enferme moi dans tes ténèbres et je me débattrai jusqu'à crever pour vous empêcher de massacrer cette base. Tu veux qu'on bouge ? Assure toi que tes troupes se bougent le cul pour qu'on puisse enfin se barrer. Mais tant qu'il restera un pirate à Marineford on ne bouge pas.
- Si tu peux vraiment la soigner, alors Misty nous emmènera sur mon bateau dès l'évacuation terminée.
- En attendant, fait juste en sorte que Reyson ne s'approche pas de moi.

La force me manquant, je décide de m'assoir au sol entre les deux, mon regard toujours planté dans celui de la blonde brûlée à plusieurs endroit par ma force. Elle est loin la belle Kenora qui inspirait crainte et confiance ! Malgré ma faiblesse croissante je souris, la lame d'Argument Décisif planté juste devant moi et sa garde dans ma main pour m'aider à me relever quand le moment sera venu.
Mais alors qu'un idiot gueule dans un haut parleur, mon sourire se transforme en colère.

- Abruti de Clotho.

Les informations qu'ils délivrent ont pour effet d'énerver encore plus les soldats restants tandis que Kiyori s'en amuse beaucoup, attendant le moindre prétexte pour détruire cette endroit malgré ma demande. Mais heureusement, sous le poids de mon regard et des deux empereurs à mes côtés, Kenora ne cède pas.

Ma vision se trouble à plusieurs moment, mon énergie vacille, mais mes yeux ne la quitte pas...

Dans cette position où je suis, je sais pouvoir m'évanouir sans faillir. Mais mes yeux resteront ils ouvert ?

J'espère qu'on en arrivera pas là...

Allez bordel, grouillez vous de fuir !


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Le cessez le feu m’a sauvé. J’avais fait une percée totalement imprudente dans le barrage des officiers pour permettre à Red de passer et d’atteindre Izya, et bien que je faisais mon possible pour survivre, j’avais pris trop de risques pour assurer une voie pour Red, j’étais déjà pas au mieux de ma forme et ils étaient trop nombreux. Les blessures s’additionnaient malgré mes efforts mais je m’en fichais, l’important était Izya.

Pourtant, lorsque le conflit s’est arrêté, je ne saurais dire ce que j’ai ressenti. Du soulagement d’être encore en vie ? De la joie qu’Izya ait survécu ? De la tristesse de voir Red à ses côtés ? De la rage face à ma propre impuissance ? De la colère contre mon ami qui m’avait pourtant dit ne pas mettre Izya au courant de cette bataille ? De la haine contre Alice qui m’a désobéi ou de la reconnaissance pour m’avoir sauvé ?

Cette guerre avait débuté tranquillement pour moi, mais en quelques minutes à peine l’univers a choisi de mélanger bien des émotions dans le chaudron de mon âme. Alors, avant de provoquer une scène que je regretterais ensuite, je fais comme beaucoup d’hommes qui se sentent submergés par leurs sentiments : je m’enferme dans ma caverne et je fuis.

« On rentre. »

De mon médaillon, un cheveux d’Alice vient créer un miroir suffisamment grand pour que j’y retrouve refuge avant qu’une copie conforme de moi n’en ressorte : Alice qui a reflété mon apparence sur elle-même. Elle, notre point d’ancrage par rapport au monde miroir, se rend sur l’un des navires de Red, silencieuse. Elle ne regrette pas ce qu’elle a fait, mais elle sait très bien que nous en rediscuterons.

Plus tard.

Pour le moment je ne fais pas attention à mes hommes qui m’examinent et désinfectent mes blessures. Je ne pense même pas à vérifier si Olek est encore en vie, à quelques mètres de moi. Plus rien ne compte, plus rien n’existe à cet instant. Lorsque le chaudron des émotions est trop rempli, ce qui en résulte est le néant.

J’en oublie aussi la lettre confiée à Ambrosias à l’intention du gouvernement.

Gouvernement Mondial,

Comme vous pouvez le constater, vos mesures de sécurité ne peuvent pas m’arrêter : je peux être qui je veux, où je veux.

J’en veux pour preuve la carte complète ci-jointe de votre belle Marineford, passages secrets compris. Présent que je compte bien vendre à qui le veut, et notamment à mes contacts de la révolution en plus des autres bases que j’ai eu le loisir de visiter à votre insu.

Vous avez une lune pour accéder à mes exigences déjà présentées dans la lettre laissée à Parisse, sinon je débuterais les ventes. Et il n’est pas impossible que mes hormones frappent une autre de vos infrastructures pendant ce laps de temps.

Tic tac cher gouvernement, tic tac.

Le pirate métamorphe, Reyson D. Anstis.


Spoiler:
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En finissant d'écraser son adversaire, du sang de partout sur lui -essentiellement le sien la bougresse étant particulièrement forte, il se remit en douceur en direction de l'échafaud. Il faisait passer les âmes des blessés dans l'au dela, fouillait quelques endroits pour voir s'il ne traînait rien d'utile, il fit la découverte d'une scène théâtrale et impressionnante. Se tenait la, de fameux pirates, des sommités; des piliers certes, mais l'on sentait la bataille rude pour eux. Une déesse, l'ombre de la mort lui même et .... IZAYA ! Il l'avait déjà rencontré, et la dragonne savait cracher ses flammes comme personne.

Pas surprenant de voir l'amiral en chef ployer l'échine, et se laisser battre sans aucun regret.

Il s'approcha, pas comme s'il était en présence d'une amie, mais plus comme le fait quelqu'un qui furète et qui rôde, cherchant des âmes à envoyé dans les bras de la faucheuse. Plus elle avait d'amants, mieux se portait elle, et il n'était point jaloux. La jalousie c'est pour ceux qui ont peur de perdre, ou peur de se perdre ... Lui n'entrait dans aucune de ses catégories. Il incarnait un idéal, une idée, un concept. Et on ne pouvait tuer une idée...

On ne pouvait que faire des exemples, ou des martyrs. S'il mourrait pour sa cause, cette cause que la grandeur des Moth avait magnifiée, amplifiée et voir même créer de toute pièces pour en faire un chien chien docile qui tuerait a volonté... Oui, ce serait un sourire ensanglanté qui s'afficherait sur son visage.

Comme un dernier pied de nez aux autorités, aux lois, et aux mœurs.
Comme son dernier souffle qui ferait tomber toute la maison de paille, que représentait la société. La société qui condamnait la violence, mais l'utilisait pour lutter contre le crime, comme cette société qui condamnait la mort, mais qui n'hésita pas une seconde à faire rouler des têtes sur le sol. Oui, Kenora incarnait la société. Elle incarnait cette dualité, cet anachronisme majeur ... Qui faisait du meilleur des hommes, un salaud de première. Et donc en revenant aux bases : Tuer tout ceux qu'il croiserait, pour un monde plus propre, épuré, plus ... simple.

Et surtout, pour continuer son véritable job, celle qui consistait à concrétiser le destin, être une petite mains de la faucheuse, le prolongement de sa volonté... Un outil, une arme, son agent secret à elle.

Tandis qu'un mouvement de foule de pirate appartenant à l'équipage du ténébreux le poussa dans un navire du fameux Red -et de son trench coat rouge, il resta là, admirant le spectacle.

La marine qui ploya face à eux.
La marine qui montrait que les temps changeaient.
Et que le rapport de force également.

- Elle me dit qu'aujourd'hui, elle a été contenté... Alors partons ...
FIt-il comme si c'était lui qui décidait.

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Aquila regardait ses lames d'air foncer vers Kenora à vive allure. Il espérait vraiment que son attaque aide la Reine Céleste. Mais hélas, ses lames d'air vinrent s'éclater sur l'Amirale en Chef, comme si de rien n'était et la diversion désirée n'eut pas lieu. Aquila pesta contre sa propre faiblesse. Mais le pire était à venir. En effet, Aquila fut pris d'un dilemme important. Face à Kenora, Izya était en très mauvaise posture et son cœur ainsi que son instinct lui disaient de sauter du poisson volant pour aller secourir la dragonne. Mais cette dernière lui avait demandé de fuir les lieux. Et puis, il y avait la protection de Kensa aussi. Il ne savait plus quoi faire, car même s'il fonçait pour essayer de protéger Izya, non seulement, il n'était pas sûr d'arriver à temps, mais en plus, comme il l'avait vu avec ses lames d'air, il ne lui ferait rien à part servir de bouclier humain et mourir. Toutes ses possibilités d'action étaient en train de se contredire les unes aux autres. Et lorsque la blonde aux yeux de glace abattit son courroux pour ôter la vie de son adversaire, Aquila ne put que hurler :

"IZYAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!"

Puis sans savoir ni comment, ni pourquoi, deux Empereurs s'interposèrent et sauvèrent in extremis la dragonne. Aquila eut un sentiment de soulagement, mais aussi un sentiment d'impuissance face à ce genre d'adversaire. Et ce sentiment grandissait de seconde en seconde.

Continuant à fuir en direction des navires de Red, en suivant les Hommes-Poissons, Aquila vit Shoga sur l'Esplanade Centrale. Et là, les larmes lui montèrent aux yeux. Aquila tourna la tête en fermant les yeux, laissant échapper une larme qui partit au gré des vents qui régnait sur l'esplanade et pensa :


*Shoga, je suis désolé. Toi qui m'a amené ici, tu dois me voir partir avec des pirates et tu dois me considérer comme un traître. Et tu n'aurais pas tout à fait tort. Mais quand j'ai vu ma meilleure amie, la femme du Dragon Céleste la traitait comme une esclave, avec un collier-explosif autour du cou, mon sens de la Justice n'a pas pu accepter ça. J'ai pu la sauver grâce à Izya, et à cause de ça, le Gouvernement Mondial va me faire passer pour un criminel.
Je m'excuse si tu penses que je trahis ta confiance, mais sache qu'il n'en est rien au fond de moi. Je te dis adieu mon ami, mon frère, chevalier de la Justice. Adieu...*


Alors que le groupe arrivait sur l'un des navires, Aquila posa sa monture, fit descendre Kensa. Bien entendu, ils étaient entourés de pirates, mais Aquila ne savait plus quoi faire. Du coup, afin de ne pas gêner, il s'était mis avec Kensa dans un coin, afin de la protéger et de la rassurer. Il ne restait plus qu'à attendre que le navire parte vers l'inconnu, dans un milieu qui jusqu'alors était hostile pour le chasseur de primes et la princesse de Hinu Town...
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Qu'est que je faisais là ? Se sont les premières pensées qui m’habitaient alors que je voyais les pirates triomphant des forces "bienveillantes" de la marine et du gouvernement mondial. Marine ford le joyau de la marine devenu l'espace d'un instant une zone de guerre si violente que malgré les apparences, les deux côtés de la médaille accusaient à coup des centaines de morts. Tout ça pourquoi ? Pour prouver que l'humanité qui nous habitait n'était pas tout à fait désabusée par un gouvernement qui pensait pour nous, décidait de ce qui était juste ou non, décidait de la valeur de la vie de chaque personne basée sur son espèce ou basé sur les délires mégalo d'une poignée d'élus.

- Elle va... Gagner


À moitié conscient sur le poisson volant, je voyais les ennemis se rapprocher d'Izya, le gars aux cheveux blancs paniquait déjà, mais moi, je savais qu'elle s'en sortait toujours. Qu'elle ne perdrait jamais, et que même a 5 sur elle, ils ne faisaient pas le poids. Pourtant, dans cet état, tout me paraissait lointain, comme si des explosions avaient eu lieu autour de moi. Mes oreilles sifflaient, me faisant regretter mon ouie féline disons que cela m'a fait éviter le hurlement du sabreur qui se faisait trop de soucis.


C'était la reine dragonne après tout. C'était elle qui, m'avait relancé dans la vie qui m'a fait croire au fait que mes rêves peuvent être réalisés si je mettais du mien. J'essayais de me mettre dans une meilleure position pour mieux observer la scène, mais je remarquais que mon corps ne répondait plus. Chaque partie de mon être était dans une douleur telle que mon cerveau avait déconnecté. J'essayais de dire quelque chose et tout ce que je trouvais était ma gorge sèche.

Elle avait forcément remarqué mes progrès, non ? Elle n'allait pas clamser alors que j'avais fait tout ce voyage pour montrer que j'avais changé, que je pourrais être mon propre atout. Que j'étais devenu égoïste... Mais en même temps certaines de mes blessures étaient sûrement dues à mon aide donnée a ce Clint.

Une pensée m'envahissait l'esprit alors que tout devenait flou autour de moi et que je sentais que je roulais mollement sur le pont d'un navire. Est-ce que tous les pirates ont commencé comme moi ? Se lançant dans la bataille la plus dantesque jamais vue depuis un moment ?


J'espère que quand je serais réveillé, je serais soigné et sur le bateau d'Izya. Et pas à combattre un genre de robot géant ou remis à la mer. Pour l'instant, je sombrais dans l'inconscience.
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Un coup, finalement Clotho avait réussi a me repousser, pas assez pour me mettre hors combat, mais assez pour parvenir a se sortir de cette situation inconfortable. Pour ma part, ne pas avoir réussi a l'attraper était un échec, Clotho était blesser et dans un état second, c'était l'occasion ou jamais et je l'avais laissé filer, mais si je pouvais avoir des regrets, je gardais confiance en mes partenaires pour réussir a mettre la main sur lui dans le futur.

De mon côté, cette bataille signée la fin de mes combats en tant que Cipher Pol, et si j'avais espéré qu'elle soit plus couronnée de succès, de mon côté, j'avais au moins réussi a protéger le dragon céleste, ce qui faisait de ma mission personnelle une réussite, malgré la défaite de cette bataille. De mon coté, j'étais quelques légère blessure superficiel, mais je m'en étais plutôt bien sorti dans l'ensemble, ce qui n'était pas le cas de tout le monde et je prenais donc la décision d'engager mes hommes dans le repérage et le sauvetage des blesser, en général cela n'était pas trop le rôle du CP9, mais je ne l'étais bientôt plus alors quel importance? De plus, dans une bataille, les règles changent forcément.

De mon côté, je m'étais mis en retrait, regardant les ruines et apprenant la mort de l'amiral Tetsuda... J'avais encore du mal a croire qu'un monstre pareil est échouer... Red était décidément d'un autre monde pour parvenir a vaincre un tel adversaire, j'avoue que je n'avais jamais eu la chance de rencontrer l'amiral, mais tout le monde savait qu'il était digne de son rang. Au moins, il sera mort au combat pour ses idéaux contre un adversaire de valeur, je suppose que c'était certainement le type de mort dont chaque marines rêve... Je suppose?

Au final, qu'importe... Je me mettais a l'écart, assi sur le sol, pensant... Pensant a ce que j'aurais pu faire de plus, a comment j'aurais pu essayer d'éviter ce désastre, et pourtant rien ne me venait... Rien ne venait, simplement, car alors même que j'étais plus fort que jamais, cela n'était pas suffisant. A chaque fois que je sentais que je m'étais amélioré, je rencontrais situation après situation qui me laissait entendre que cela n'était pas suffisant et a vrai dire, j'en avais marre... Marre de me sentir aussi inutile...

Pour le moment, je suppose que cela n'avait plus la moindre importance, car une mission encore plus grande m'attendait et cette fois, je n'avais pas intérêt a échouer cette fois. Après tout, j'allais devenir le Joker de la fédération des magiciens indépendant, et il ne tenait qu'a moi de réaliser mon rêve, comme celui de caleb avant moi, apporter une nouvelle ère pour les magiciens et leur rendre leur gloire d'antan.

Je partais me reposer, après tout, ma présence n'était plus vraiment utile, cela aurait été quand même une sacrée dernière bataille.
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Le champ de bataille se vide, curieux comme spectacle, inhabituel. Avec les Sea Wolfs ou les gars de la treizième j'ai vu un paquet de scène d’après guerre, mais c'est bien la première fois que je vois les deux camps cesser de se battre avant qu'il n'y ait un vainqueur clair, puis se séparer et repartir chacun de leur coté. D'habitude on est plutôt dans l'achévement des blessés et le pillage des morts. Les perdants supplient qu'on les épargne, les vainqueurs leur rient au nez et les balance à la mer. Les temps changent...

Et surveillant les équipes de ramassage qui font un tri rapide pour ne pas laisser derrière un pote qui pourraient s'en tirer, nous jouons les derniers debout pour protéger la retraite et éviter que tout le monde ne recommence à s'écharper. Enfin, c'est l'idée d'Izya et elle est assez convaincante pour tout le monde, du moins tant qu'on reste la à se regarder en chiens de faïences. Car derrière le regard dur de l'amiral qui me regarde sans ciller, je sens les mêmes interrogations et les mèmes envies que chez moi, les pensées insidieuses qui se demandent "Et si je relançais le combat est ce qu'on ne pourrait pas gagner ? Il suffirait d'une petite frappe rapide et sournoise pour que l'équilibre bascule... Une seule petite frappe rapide et sournoise..." Alors on ne se lâche pas des yeux, notre groupe de pirates contre le groupe de l'amirauté. Autre groupe de statues tout à fait immobile et aux aguets, pendant que toute la place autour de nous grouille d'une activité frénétique.

Autour de Kenora on s'est déca placé pour remplacer feu Tetsuda, Salem, Harnam, Shoga... Qui donc aura la place encore chaude et pleine de sang laissé par captain Acide ?

De mon coté j’espère qu'Olek vivra assez longtemps pour savoir que j'ai mis le temps, mais que j'ai finalement vengé son vieux. Et mon bras. J'ai presque encore du mal à y croire malgré l'épée du défunt que je tiens mollement à la main. Je me demande quelle tête feront Toji et Tahar en apprenant que je les ai coiffés au poteau sur la rancune commune... Un point pour le capitaine Red.

Izya manque vaciller et je la retiens discrètement. Il s'agit de ne pas montrer de signe de faiblesse avant d’être prêt à bouger. Et de ne pas bouger tant que nous ne sommes pas les derniers pirates à quai...

Une nouvelle fois mon empathie ouvre ma conscience jusqu'aux limites de Marinford. Comptant les étincelles de vie plus ou moins faibles qui clignotent un peu partout, et faisant le tri entre les flammes de vie des deux camps. Je crois qu'on est pas mal. Les kraken sont déja loin, sur les cuirassés on replie les coupées de débarquement et les moteurs fument pendant que les lourdes roues à eaux commencent à tourner pour les dégager du piège de la baie. Sur les ailes, libres pirates et troupes de Clotho déploient les voiles pour filer vers les eaux plus sures du triangle Florian.

- C'est le moment de se dire au revoir je dirais.
- Misty, ramène nous sur un navire..
- Et voila déesse !

Misty fait un pas en arrière,et saisissant l'air comme s'il y avait quelque chose, ouvre au milieu de nulle part une porte de grande taille qui débouche visiblement sur un pont. Je comprends mieux pourquoi personne n'avait l'air inquiet à l'idée de rester en arrière..

- On se retrouvera.
- Ne m'en veut pas si je t'évite.

Trop de paires de main se serrent sur des sabres, mais tout le monde se contient assez longtemps pour que nous fassions de concert un pas en arrière à travers la porte grande ouverte, que Misty s'empresse de claquer au nez de l'amirale en chef. Et voila, les derniers pirates ont quittés Marinford.

Il faut que je trouve Olek et Reyson. Et évidement, je ne suis pas sur le bon bateau...


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[Mini-Event][1629][Assaut sur Marine Ford] Vers l'un fini et l'eau de là ! Tumblr_oyuh8qz2re1w4ph5zo3_540

海 軍

∆ feat. Everybody ∆


Le vent fouettant son visage, Ambrosias était assise sur une chaise, face à la mer. Le corps couvert de bandages, elle leva difficilement le bras en grimaçant pour porter son cigare à ses lèvres. Fumer en convalescence était la pire des choses à faire, elle le savait, mais pas moyen de résister à l’enivrante tentation du tabac. Pensive, elle regardait l'océan face à elle. Les bourrasques balayaient la surface de l'eau, mais cela n'était rien en comparaison du carnage qu'avait été la bataille de Marineford quelques jours plus tôt. Non loin de l'aile droite, là où elle avait combattu, là où elle avait failli perdre la vie, la jeune femme regardait les ruines. Cette vision lui faisait un drôle d'impression. Avec un certain pincement au cœur, elle observait de jeunes recrues en train de déblayer les gravats du mieux qu'ils pouvaient. Il n'y avait plus grand espoir de retrouver des corps à présent. Du moins, pas des corps vivants. Détournant les yeux, la militaire repensa à son combat contre le maudit au fruit du tyrannosaure. Elle ne savait pas ce qu'il était devenu à présent, mais elle savait qu'on l'avait félicité pour sa capture. À bien y penser, elle ne trouvait pas qu'elle était digne de cet hommage vu la façon qu'il avait eu de résister. En réalité, c'était plus Jack qui avait perdu qu'elle qui avait gagné, pour Ambrosias, c'était un fait.


Honteuse, elle avait du mal à digérer l'affront que lui avait fait le célèbre pirate Métamorphe en lui laissant la vie sauve. Elle était heureuse d'être toujours envie, certes, mais le devoir à la clémence d'un pirate était une idée insupportable pour une femme pareille. En réalité, la clémence n'avait rien à voir dans tout cela. Reyson ne s'était servi d'elle que comme d'une messagère, malgré elle pour ne rien arranger. Elle ignorait ce que disait le fameux courrier, mais elle avait pris soin de décrire à ses supérieurs l'étrange dimension miroir dans laquelle elle s'était retrouvée.


Se redressant pour s'étirer, elle grogna de douleur. Une fois encore, elle repartait dans un piteux état, pleine de cicatrices. Au moins, elle n'avait pas perdu de nouveau membre, ce qui n'était pas si mal à bien y réfléchir. Dépitée, la colonelle savait qu'elle ne tarderait pas à retourner sur Kikai no Shima, cette île dont elle avait la garde mais qu'elle détestait viscéralement. Décoiffant la blonde en atterrissant, son compagnon, le ptérosaure Kroak, poussa un cri de joie qu'elle n'eut aucun mal à interpréter. Tournant la tête vers lui, elle lui jeta un regard amusé.



« La pêche était bonne ?

- Poisson ! Poisson bon ! »



Plissant les yeux, la militaire put constater à l'odeur qu'il avait visiblement été particulièrement bon traqueur. Cerise sur le gâteau, il déposa un thon de plus ou moins petite taille à ses pieds.


« Pour toi.

- Euh... C'est gentil Kroak, mais je n'ai pas faim.

- Pas manger ?

- Non merci, régale toi.

- Poissooooon ! »



Pouffant légèrement du nez, la colonelle secoua la tête sur le côté. Heureusement que le dinosaure volant était là pour lui changer les idées. Pendant que ce dernier faisait son affaire du thon avec grand plaisir, la jeune femme posa son unique main sur sa peau rugueuse et caressa ses écailles mêlées de plumes. Prenant appui sur l'animal, elle se releva et attendit qu'il termine avant de monter sur son dos. Il était temps d'y aller à présent.



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Les cheveux trempés dans la boue, l’agent Tarentule émerge avec une migraine perçante et tambourinante. Un sifflement dans les oreilles, elle prend lentement conscience de sa situation. Un cadavre mutilé sur ses jambes et un autre maccabée ayant logé sa tête sur son ventre, du sang séché sur sa peau et ses vêtements attirant déjà les mouches, ces deux malheureux en uniforme affichent une expression calme, comme libéré du poid de la vie. Grimaçante, la jeune fille s’éloigne brusquement de cette pestilence. Comme dans un réveil difficile, ses mouvements sont lents. L’humidité, la boue, la crasse et la souillure la rendent lamentable. Même dans son pire cauchemar, la petite bourgeoise n’aurait pu le concevoir. Son dégoût profond ajouté à son état ne manque pas de la faire ployer pour rendre ce qu’elle a pu ingurgité récemment. A quatres pattes, Capulina crache ses tripes au milieu du silence de cette plage dévastée. Elle a enfin trouvé un avantage à la soupe insipide des corsaires Sandstorms. Une fois rentré, cela ressort pareil. Toussotante, l’espionne s’agenouille. Regardant le ciel, le flou dans son esprit se dissipe. La pluie s’est calmée sur l’Aile Gauche.

Sa proie lui a échappé. Elle n’a pas eu le plaisir d’une victoire, mais la chance de survivre. Balayant les environs du regard, l’agent Tarentule réalise l’ampleur de l’humiliation. Des auras puissantes ont déferlé sur Marineford trop petite pour ces titans. Son dernier souvenir n’est que la sensation d'être complètement submergé par une dernière tempête de Haki royale. L’agent se tient la tête, la douleur encore persistante. Elle comprend l'apaisement sur les visages des morts. L’implosion de son propre crâne soulage une affliction bien trop intense pour des esprits exposés. Sa chance est peut-être dans sa force de caractère, dans sa volonté de vivre ou dans sa peur de mourir. Peu importe, sa cervelle encore en bouillis, la jeune sinistrée se décide à se redresser. Elle finit maladroitement sur ses deux pieds, toute poisseuse et dégoulinante, l’image d’elle-même brisée et ses neurones en lambeaux.

La seule idée motrice est de retrouver celui qu’elle doit surveiller. Azeglio le Grand Corsaire. L’odeur de mort lui rappelle d’anciennes batailles vécues au sein des Sandstorms. Les effluves des corps que tous oublieront, ceux dont on ignore tout, dont on s'intéresse peu, qui nous suivent ou nous obéissent mais dont la disparition sera à peine remarquée. Frères d’armes ou pions utiles, alliés ou adversaires, leur sang se répand sur le même sol désolé. Ils ont tous jeté leur vie pour… pourquoi déjà? Oh c’est vrai. Trois criminels condamnés à l'exécution. La liberté pirate semble appelé la démesure. Leurs idéaux ridicules n’ont pas eu raison d’elle, néanmoins. Dans une véritable bataille, Capulina n’est absolument pas adapté. Elle ne s’est prise au jeu que pour travailler sa couverture de corsaire sanguinaire. Et l’agent Tarentule tient à en collecter les fruits. Mais où est son équipage?

Titubant au fur et à mesure, un mur effondré lui barre la route. Est ce le pied de la muraille? La blonde appuie sa tête dessus par dépit. Son crâne la fait toujours souffrir. Pour faire passer la douleur, elle commence à frapper sa tête contre ce mur à plusieurs reprises. Une lointaine voix l'interrompt dans ce moment d’égarement.

“Une pirate, encore ici !”

Elle se retourne lentement, inexpressive. Toisant du regard celui qui lui brandit son épée brisé, ses vêtements sont propres comme s'il avait eu le temps d'en changer. Combien de temps est-elle resté inconsciente? Sur la défensive, le traumatisme semble plus important à travers ses yeux. Capulina n’est pas touché par une masse d’inconnus charcutés, encore moins des soldats ou des criminels.

Du calme, je suis de votre côté. Je suis venue avec le Corsaire. Où est-il?
-Navré. Otello Binks a été pourfendu, non loin d'ici.
-Non, il s’agit de l’autre.
-Tu veux dire ce lâche?
-Lâche? Qu’est ce que vous entendez par là?
-Azeglio, il a fui comme la raclure qu’il est de base. S’il espère que l’on oubliera…”


La nouvelle résonne comme un coup de grâce pour l’agent Tarentule. Elle s’adosse sur le mur. Glissant pour finir par s'asseoir au sol, Capulina n’a plus à faire d’efforts son idée motrice envolée. Aze vient de briser le contrat par un acte de lâcheté. Cela ne lui ressemble pas. Cet homme est tenace, têtu et abandonne rarement ses hommes. Peut-être qu’il la pense morte, mais pourquoi s’échapper après avoir accepté l’invitation? Il doit y avoir un truc. Malgré ses efforts, la jeune femme est trop esquinté pour continuer sa réflexion. Plissant les yeux, elle se tient les tempes. Le soldat effectue un mouvement de recul prenant peur d’une attaque psychique.

“Ne tente rien !
-Doucement. Je suis mal en point. Tout est retourné… plus rien n’a de sens. Ma tête me fait si mal.
-Hum. Ce désastre nous a tous marqué.
-Quelles sont les autres pertes?
-...l’Amiral Tetsuda est mort.”


Le chagrin se lit dans son regard. Sa méfiance s’est relâchée. Il semble pris d’un mélange de frustration et de rancoeur face à l’assassinat de cet homme. Un homme sans doute admiré par beaucoup de marins. Un modèle charismatique malgré sa dureté et sa cruauté envers la racaille. Un molosse idéal qui périt dans son orgueil. Quel gâchis.

“Si seulement on avait agi…
-Roh, ne commencez pas à vous morfondre, je n’ai pas la patience. Que s’est-il passé ?
-L’empereur Red l’a… l’a vaincu. C’est tout ce que tu as à savoir.
-Marineford est-elle encore au main du Gouvernement?
-Les pirates se sont retirés une fois leurs complices récupérés. L'amirale en chef nous a sauvé en cessant le feu.
-Comme c’est admirable. Cela ne retire pas l’immensité de l’affront. Notre défaite sera retentissante.
-On n’a rien vu venir.
-C’est le plus affligeant, mon cher. Deux empereurs se promènent avec leur flotte sur la Grande Voie, et vous n'avez rien vu venir. Le travail du Cipher Pol ne vous sert-il donc à rien?
-Tiens, parlons-en du CP. Ceux chargés de la protection du Dragon Céleste ont lamentablement échoué. Quand Clotho nous a provoqué, les survivants ont tous commencé à paniquer comme des poulets en détresse. Alors le CP, à part créer des lâches, des monstres et des traîtres, je ne vois pas ce qu’ils apportent à la Marine ! Ni même à notre Gouvernement !”


L’homme passe sa colère sur l’agent Tarentule sans savoir qui elle est vraiment. Trop épuisée pour défendre l'entièreté de son institution, sachant qu’elle n’a aucune envie de défendre un parti d'être eux qui restent au chaud dans leurs bureaux, elle le laisse brailler avec un air détaché. Cependant, un élément percute enfin son esprit.

Qu’a dit ce cruel pirate?
-Tss. Il nous narguait. Aucun respect, ni honneur.
-Pourquoi les agents du Cipher pol ont-ils tiqués?
-Il s’est fait sa pub autour de machins qu’il appelle ponéglyphes. “


Joignant les mains, elle tapote son index sur son poignet. Fermant les yeux, elle soupire profondément. Son mal de crâne s'estompe enfin. Après un bref souffle du nez, son grand sourire réapparaît. Au temps trouble, les opportunités foisonnent.

Nous avons donc perdu sur tous les fronts. Il va en falloir des héros pour sauver l’inéluctable déchéance du Gouvernement Mondial. Hihi !

L’air perplexe, le marin dresse à nouveau son arme près du visage de cette blonde délabrée. Il cherchait des survivants, il pense avoir trouver un ennemi loin de son troupeau.

“J’en serais un. Fini la discute. Larbin du renégat Azeglio, tu es en état d’arrestation. Quel est ton nom?
-Agent Tarentule, pour vous servir.
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- « Vois le bon côté des choses. Une place d’amiral s’est libérée, non ? »

- « Ben voyons… Même cet imbécile de Tetsuda ne méritait pas pareille mort… »


Meilan eut un soupir amusé alors que j’étais assis sur un gros bloc de gravas en épluchant une mandarine, avec un air frustré qui en disait long. Personne. J’avais pas été foutu de foutre une seule personne au tapis. Ni Red, ni Reyson… Et il fallait me dire que ça me foutait les boules. Je grinçai même des dents en regardant les autres soldats s’activer à dégager les endroits où les débris s’amoncelaient, non sans me faire la réflexion que c’était vraiment la merde pour notre faction. On avait vraiment essuyé une honte sans commune mesure ! La première de ce genre dans l’histoire de la marine, très certainement ! C’était à se demander ce que les deux autres amiraux fichaient et pourquoi ils n’avaient pas été sur place ; bien que je présumasse que l’un d’entre eux devaient se trouver à Marijoa pour surveiller les miches de ces empaffés de dragons célestes. Tu parles d’une guerre de merde, vraiment…

- « Elle a raison Meilan. Ça se jouera à rien… »

Une voix presque railleuse se fit entendre et me fit soupirer. Puis, une silhouette filiforme se dessina à notre gauche, s’approchant tranquillement de notre position encore et encore. Harnam n’était jamais vraiment loin pour capter ce genre de conversations. En tournant ma gueule vers la sienne, je pouvais voir qu’elle avait également le gout très amer de la défaite en bouche. Sur ce point-là, je pense qu’on était tous pareils et pas qu’un peu. « Même si pour être honnête, voir Marine ford dans cet état ne m’enchante absolument pas. » La belle femme à la coupe afro pesta sans en dire plus, mais je devinais aisément ses pensées, surtout que niveau stratégie, elle n’était pas en reste. Avec le recul, elle comme moi aurions certainement évité toute cette grosse connerie. C’était à se demander ce qu’avait dit Tetsuda à Kenora pour la pousser à prendre un tel risque. Niveau publicité, la vierge d’acier ne s’en sortirait pas du tout indemne.

De quoi me pousser à bouffer ma mandarine avec un air presque désabusé. Comment étions-nous arrivés là ?

- « Ça va batailler pour la place vacante. Et je suis persuadée que les gars de l’élite vont se positionner. »

- « Du genre… ? »

- « Jakku ! Premier nom qui me vient en tête. »

- « Ce coincé du cul là ? »


Et voilà que nous nous marrâmes comme des enflures. Deux vice-amiraux qui cassaient vite fait du sucre sur un colonel d’élite, c’était pas du tout commun et pourtant… Meilan qui se tenait à ma droite remua la tête de gauche à droite en haussant les épaules. Elle était bien habituée avec moi de toute façon. Après un petit instant de bonne rigolade, la réalité nous revint de plein fouet comme un poing en pleine tronche. La marine avait non seulement perdu une grosse bataille, mais aussi un grand amiral. Quoiqu’on en dise, Tetsuda incarnait à lui tout seule une justice à laquelle moult officiers se reconnaissaient volontiers. J’avais beau ne pas l’apprécier que j'étais moi-même encore choqué. C’était un putain de coup dur dans les rangs. De quoi me pousser à soupirer, puis à fouiller mes poches pour sortir un paquet de clopes, histoire de rapidement en griller une vite fait. Yamiko aurait fait la tronche en me voyant fumer. En pensant d’ailleurs à la gamine qui s’était bien démerdée, j’eus un sourire…

- « Tu crois en tes chances, Salem ? »

- « Parce que tu crois que t’es en mesure de me battre ? T’as caressé au moins toutes les formes de hakis pour me raconter ta vie ? »

- « Tu es vraiment un sale gamin quand tu t’y mets. Il n'y a pas que la force qui compte. »

- « Sans quoi on serait pas vice-amiraux tous les deux, nan ? »

- « Genre, tu sais faire fonctionner autre chose que ta bite et tes muscles ? »

- « Tu serais étonnée, ô grande Harnam ! C’est p’être pas le moment d’en parler, mais y’a clairement pas moyen que je laisse quelqu’un d’autre me chourer la place. »

- « Que le meilleur gagne, c’est ça ? »

- « Aucune raison que j’gagne pas, grognasse ! »


Et voilà qu’on s’était encore bidonnés comme des baleines, avant de se séparer une heure plus tard.

Elle avait un QG à reconstruire…. Et quant à moi, j’avais des gars à laisser souffler. De quoi m’faire germer une idée marrante !

- « Allez me chercher Yamiko ! Dites-lui qu’on va s’autoriser quelques jours de vacances sur les blues ! J’enverrai moi-même un message à Jakku pour le prévenir. »

La gosse méritait au moins ça.
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Vers l'un fini et l'eau de là !

~ Marineford – 1629 ~

Les uns après les autres, les ennemis déguerpissaient ou plutôt partaient parce qu'il fallait avoué qu'ils pourraient encore vous tenir tête et peut-être même gagner cette bataille qui, de toute évidence, avait été mal préparée de votre côté. Ou plus précisément, les forbans avaient réussi à vous surprendre et à vous repousser jusqu'à vos derniers retranchements par leur arrivée en masse et des offensives bien brutales. Au vu des pertes considérables et le chaos qui régnait sur Marineford, il était évident que le haut-commandement du Gouvernement Mondial ne s'attendait pas à une telle invasion de pirates.

Par des exécutions publiques des pirates renommés, le Gouvernement Mondial avait certainement espéré faire passer un message d'avertissement à ses ennemis mais ces derniers avaient finit par l'humilier. C'était ainsi que tu interprétait le résultat de cette mascarade qui, pour toi, n'avait aucun sens depuis le début. Tu avais rejoint la bataille parce que tel était l’ordre que tu avais reçu mais à aucun moment tu avais pensé que cette mise en scène était judicieuse. Vous auriez mieux fait d’exécuter ces pirates dans leur cellule. Cela aurait évité que certains ne s'échappent, comme c'était le cas en ce moment même. Sans parler des pertes énormes, dont certains piliers, dans votre camp.

Alors que Salem disparaissait avec Ambrosias afin de l'amener se faire soigner, tu abandonnas le toît du château - sur lequel tu t'étais perchée - en te jetant dans le vide. Tu chutas de plusieurs mètres puis Terry, ton aigle royal, t'intercepta sur son dos avant de prendre de la hauteur. Au lieu de rejoindre les survivants de ton camp, tu t'éloignas vers le large, où étaient partis tes ennemis. Loin au-dessus d'une mer infestée des bateaux aux pavillons noirs, allongée sur le doux plumage de ton rapace géant, tu fermas les yeux et vida ton esprit afin de te remettre de cette journée plutôt barbante.

C'était ton premier combat depuis ton enrôlement au sein de la Marine et celui-ci était de plus décevant ...
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Il avait fallu plusieurs heures à Robina pour être capable de se tenir debout. Et pourtant, elle avait été là durant l’attente entre les différentes forces en place. Kiyori, Kenora, Red, Izya, de grands noms et cependant aucun ne l’avait regardé. Elle aurait voulu être en forme, droite, aux côtés de l’amiral en cheffe pour l’aider, la soutenir. Malheureusement, elle était avec les blessés. La frustration de ne pas réussir à faire plus la rongeait. Elle contemplait les pirates disparaître, impuissante.

Elle avait été réduite à cet état à cause d’un pingouin. Un volatile qui ne savait même pas voler l’avait transformée en sac de frappes en quelques instants. La cuisinière n’était pas contente. La plupart du temps, on lui touchait dans le dos en lui disant qu’elle avait fait du bon travail. Qu’elle était une membre précieuse du Baroque Works et une alliée importante du Gouvernement Mondial. Ici néanmoins, c’était le sentiment de honte qui prévalait. Elle avait essayé, du mieux qu’elle pouvait d’empêcher le pire. Et elle avait failli.

— Billy, je suis désolée. Elle était en colère, contre elle-même, contre son armurier, contre l’Univers. J’aurais dû faire plus.

— Plus, capitaine ? Mulet la regarda sans comprendre. Je sais que vous voulez bien faire, mais vous n’êtes pas dans la marine. Vous avez fait ce que vous pouvez avec vos moyens. Vous êtes encore jeune, laissez-vous le temps d’apprendre.

— Je n’ai pas le temps, monsieur Mulet. Elle se massa l’épaule à cause de la douleur. Je dois devenir plus forte et vite. Les pirates ne s’arrêtent pas et certains sont tellement puissants.

— Vous avez tout le monde dont vous avez besoin, mademoiselle Erwolf. L’homme la regarda avec tendresse. Vous n’avez même pas trente ans, vous êtes déjà une femme accomplie dans son domaine. Vous arriverez à vous améliorer dans l’avenir.

— Je l’espère… Elle souffla à cette idée.

La Sanderrienne parcourut l’horizon en ne sachant pas quoi penser. La destruction de Marine Ford était un coup à la marine. Ainsi que le Gouvernement Mondial. Et en tant qu’ambassadrice du Royaume-Archipel de Sanderr, elle faisait partie de ce dernier. Elle avait besoin d’alliés, de compagnons puissants et de s’améliorer. Avec son pouvoir comme avec ses armes. Elle posa son regard sur les différents sabres que son caddie portait pour elle.

Elle ne s’était pas sentie à la hauteur de ces derniers. En attrapant Coupe-Faim, elle se promit une chose. Elle ne se laisserait pas envahir par ce sentiment de faiblesse. Elle avait déjà combattu plusieurs fois des pirates aussi puissants. Elle en était toujours ressortie vivante et plus motivée que jamais. C’était le cas ici.
Elle resserra sa prise sur le fourreau du wakizashi. Elle ne perdrait plus ses batailles, elle en fit le serment.
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Sauver nos collègues avait été notre priorité. Qu’importe le résultat. Mais il fut heureux. Ce pirate à la chevelure bleuté s’était montré fier combattant et âpre adversaire. Nous avions quand même réussi à le mettre en déroute, de peu cela dit.

Nous regardions nos gants, la nouvelle mouture n’avait pas fait long feu. Il nous faudra les réparer sur le trajet du retour à Koneashima. Nous soupirâmes en voyant le chaos généralisé prendre fin. Enfin.
Quel soulagement.

Ce conflit avait été d’une rare violence. La marine vous préparait à bien des choses, mais pas à ça. Revoir Red et Izya avait déjà été un choc en soi, mais attester de nos yeux la puissance démesurée que pouvaient déployer certains nous faisait prendre conscience que nous n’étions finalement rien face à ces quelques élus.

Enfin, pour l’instant, seul notre intellect nous démarquait de la masse. Mais nous comptions de la plèbe par nos pouvoirs. Il serait peut-être temps que nous nous intéressions à un fruit, nous aussi.

Nous nous dirigeâmes vers les blessés et commençâmes à nous en occuper. Il y en avait tellement. Et tellement d’âme avait également péri en ce jour. C’était d’une tristesse sans borne. Tout ce que nous espérions c’était de ne pas tomber sur l’un de nos officiers venus prêter main forte.

Il faudra des heures pour compter nos pertes. D’autres encore pour soigner les blesser et encore plus pour réparer l’endroit. Enfin à compter qu’il soit réparable.

Des jours passèrent et nous les passâmes à aider de notre mieux. Mais notre mission touchait à sa fin désormais et l'heure était au retour pour nous. Au revoir Marineford, Koneashima nous attend.
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L’anarchie, le chaos régnait sur les lieux. Marine Ford fut sous l’emprise machiavélique du sommet de la chaîne alimentaire de la piraterie. En bonne partie détruite, le QG de la marine, les civils furent évacués tant bien que mal, quant aux forbans, ils prirent la fuite les uns après les autres, ne laissant que la désolation derrière eux. Malgré leurs arrivées en masse accompagnées d’offensives barbares, leurs entrées en scène furent si soignées que l’entièreté du gouvernement mondial fut pris au dépourvu, à tel point que ce fut une défaite cuisante, un manque d’anticipation, de préparation, mais aussi de force, le gouvernement avait perdu. Tellement de pertes, d’innombrables morts pour quoi ? Une exécution publique, qui n’eut même pas lieu. Le tristement célèbre bourreau perdit la vie au cours de cet assaut, la marine perdit un amiral, de quoi encore plus affaiblir les rangs de la justice.


Le message d’avertissement que le gouvernement mondial eut espoir de passer en rendant publiques ces exécutions fut un fiasco total. Le haut-commandement dut s’en mordre les doigts. En effet, grâce aux multiples den den mushi, le monde entier put contempler l’humiliation en direct que venait de subir le gouvernement mondial.


L’agent Cunningman qui eut donné de sa personne pour tenter de protéger un dragon céleste de l’impératrice Izya, elle-même une véritable cracheuse de feu, n’avait rien put faire. Il n’avait même pas réussi à arrêter les deux sbires qui accompagnaient la démone venue du ciel. Toujours assommé, le blondinet reprit conscience, il avait le dos collé contre un mur en pierre. La marinette qui l’avait déposé ici eut bien fait, complétement à l'abri, il put reprendre connaissance tout en découvrant de ses propres yeux larmoyants que les lieux furent entièrement à feu et à sang.


- Nous avons perdu..



Il gaspilla le peu d’énergie restante dans son corps meurtri pour essayer tant bien que mal de se relever, mais en vain. Il ne sentait plus ses jambes, l’utilisation répétée du sixième style avait endommagé ses ischiojambiers. Personne ne daigna l’aider, il croisa un nombre incalculable de soldats de la marine qui courraient dans tous les sens, sans doute pour essayer de sauver les derniers rescapés et d’emprisonner, voir achever les forbans encore sur place.


Encore une journée où la justice ne l’emportera pas. Ainsi, les sans foi ni lois purent régir sur les mers impunément, encore une fois.
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