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[St val 2019] Acte II: Evil Z

Carte du tour 10.

[St val 2019] Acte II: Evil Z Iom_ma13

Spoiler:

La Folie des Iom


Dans l'épisode précédent...

Tandis que le monde venait de célébrer le premier mariage entre une femme et une machine, la réception fût attaquée par le Docteur Z, un ignoble cyborg considérant qu'humain et artificiels ne peuvent cohabiter. Armé de milliers d'infects créations, il attendit le crépuscule pour lancer l'assaut. Une poignée d'aventuriers courageux, rassemblés pour de diverses raisons, purent protéger leur vie, ainsi que celles des mariés et des invités rendus impuissants face à une telle menace.

Après plusieurs péripéties, une bombe et la rupture des barrières condamnèrent finalement le domaine à devenir un no human's land. Les survivants n'eurent d'autre choix que se replier dans la villa du couple Iom, forteresse improvisée et dernier tombeau de résistance. Le reste de l'aventure vous revient, à vous, qui êtes un des rescapés du premier acte. Pourrez-vous défendre la place contre un ennemi qui ne recule devant rien pour arriver à ses sombres desseins ?


Il n'y aura pas d'aube pour les zommes.

Le temps n'est plus aux subterfuges, pas plus qu'au combat. Tous s'engouffrent dans l'énorme dé qu'est là villa Iom. Tout à l'heure blanc, il est à présent couvert d'une épaisse carapace de métal garantir anti-buster call. Que ce soit vrai ou non, nul ne doute que sa protection n'est que temporaire face aux assauts acharnés des créatures d'acier dont le fracas se fait déjà entendre de part et d'autre des parois. Les lumino-dials éclairent les pièces et accueillent les survivants dans leur nouveau bastion.

Vous n'êtes pas un citoyen.

Adamant, resté à l'entrée le temps que les dernier rescapés prennent place à l'intérieur, repousse une abomination de plusieurs fusées logée dans la gueule. L'explosion en rafale dans le corps de la machine détruit son coeur rouge, seul moyen d'éteindre définitivement ces monstres. Lorsque le dernier allié passe la porte, il se cache à son tour derrière le mur que referme France, sa femme, à l'aide de sa télécommande.

Le hall est un couloir de réfugiés. Les domestiques proposent eau et petits gâteaux aux invités, une chaise à ceux qui semblent en avoir le plus besoin. Adamant reste devant l'épaisse porte de l'abri, imperceptiblement inquiet quant à son efficacité. Pour l'heure, le blindage remplit à la perfection son office et seuls les innombrables crissements contre l'acier en extérieur rappellent constamment une menace aussi furieuse qu'implacable. Laissant son mari gérer la sécurité des lieux, France s'adresse à présent aux invités, dont une bonne partie, même si éprouvée, pense encore qu'il s'agit d'une énorme animation. Le passif de star de cinéma de la mariée leur donne l'idée qu'elle leur fait vivre un jeu de rôle.

Ca va être dur de les encercler. Que tous les animateurs blessés sur le plateau aillent se faire soigner et prennent du repos s'ils le souhaitent. On fait une pause et on reprend le tournage. Vous avez tous très bien joué votre rôle, je pense qu'on ne fera qu'une prise.

Je propose que nous parlions de la suite d'ici quoi...une demi-heure ? Oui, faisons ça. Il y a une salle de cinéma par là, avec des sièges très confortables. On y décidera du plan à suivre pour la scène suivante. En attendant, soufflez, mangez, débarbouillez-vous. On a encore du boulot.

Si vous avez des questions, on y répondra pendant le briefing. En attendant, faites comme chez vous, le jour où vous ne cassez rien et ne fouillez pas dans vos tiroirs.


Un des journalistes présents offre une mine dépitée, bien plus que lors de l'invasion du jardin. Adamant reste à l'entrée du Hall dont il couvre une partie, France s'absente un moment pour rejoindre sa chambre et soigner ses blessures.


Dernière édition par PNJ Requiem le Lun 25 Fév 2019 - 17:25, édité 4 fois
    Tour 6 salle 9

    La lutte a été rude, les plaques d'acier bien dures et la chaleur un peu trop présente pour Atoum lors de cette animation. En effet, après un combat contre l'une des machines envahissante, il s'est retrouvé coincé sous plus d'une tonne d'acier. De quoi couper le souffle à n'importe qui et même, dans son cas, lui faire perdre connaissance. Par un excès de bonté le marié l'a libéré de son tombeau improvisé mais le chasseur de prime ne s'est pas réveillé pour autant. Complètement hors-service, il a passé son temps à dormir pendant que l'apocalypse s'est abattu sur la réception.
    Puis, une bombe allant toute faire pété tous ce sont réfugiés dans l'incroyable villa du couple fraîchement marié. Dans la cohue générale, le natif de Kage Berg s'est trouvé embarqué par un homme le traînant par le bras. Toujours inerte il a donc raclé le sol sur plusieurs dizaines de mètres avant de finalement être jeté comme un vulgaire sac de pomme de terre dans le hall d'entrée. Là, à nouveau au chaud et surtout secoué par son sauvetage inopiné, Atoum se réveil enfin. Il commence ouvre les yeux d'un seul coup et s'étonne d'être dans une demeure. Prenant un maximum d'informations autour de lui il découvre une population absolument folle. Un géant est même présent et tant d'autres hommes et femmes. Certains semblent blessés et d'autres apeurés semblent détester la fameuse animation comme la désigne ainsi France.
    Enfin, le chasseur de prime se lève alors que la célèbre actrice explique la marche à suivre pour la suite des événements. N'écoutant quasiment rien si ce n'est un mot sur dix, l'alcoolique regrette quelque chose. Un énorme manque se fait ressentir. Il a l'impression qu'on lui a arraché le cœur. Un vide gigantesque prend place en lui, l'emportant totalement.

    > JE SUIS SOOOOOBRE P'TAIN D'MERDE !!! hurle-t-il comme un taré en se faisant remarqué par tous les convives réunis.
    > Écoutez monsieur, vous êtes en détresse je le.. tente de répondre la mariée.
    > Vous aviez pas parlé d'une prime tout à l'heure ?! Moi je prend 20 millions et j'vous promet qu'vous s'rez bientôt sur Suna à vous prélasser au soleil ! la coupe Atoum sans aucune gêne.
    > Heu non monsieur ce n'est pas possible ça... essaye-t-elle en se faisant une nouvelle fois coupée.
    > M'faites chier vous tous ! Allez ciao j'vais m'bourrer la gueule ! rétorque Atoum avec une certaine lascivité.

    Tournant les talons aussitôt il s'en va explorant le couloir pour tenter de trouver la cave à gnôle de cette villa. Une mission pour laquelle il s'investit totalement cette fois-ci. Explorant les pièces les unes après les autres, il repasse même de temps en temps deux fois dans la même pour s'assurer de ne passer à côté de rien. Puis, finalement il s'arrête dans l'une d'elle. Les WC, sa vessie remplit de l'alcool de toute à l'heure, il baisse son pantalon jusqu'à ses genoux, dégaine, vise, arme et au moment de tirer se fait perturber par une petite mouche étrange. Fronçant les sourcils, Atoum se décide de la prendre pour cible et n'en ayant absolument rien à faire de salir les lieux tente d'atteindre l'insecte volant avec son urine qui, grâce à sa vitesse et sa taille oblige le chasseur de prime à réaliser de grandes arabesque sans pour autant la toucher.
      Zone 8 Tour 6

      La cuisinière venait de faire son voyage en dragon, la première fois qu’elle voyait un dragon et en plus pour couronner le tout, l’homme aux cheveux verts connaissait le dragon qui parlait. La femme que Robina avait sauvée en la défendant contre le mecha-dinosaure avait roté et une impulsion les avait projetés à toute vitesse dans les portes de la villa qui s’étaient refermés derrière eux. Elle n’avait jamais vu cela, elle n’avait même jamais imaginé voir un dragon de toute sa vie.

      Elle était émerveillée, elle caressa les écailles brillantes et lisses de la créature. Elle posa même sa tête contre pour sentir la chaleur qu’elles dégageaient. Elle leva la tête vers l’énorme créature. Elle lui fit un grand sourire, même si elle n’était pas très à l’aise face à la créature de légende.

      Merci de m’avoir sauvé la vie. À tous les deux ! Je sais que ça n’est pas beaucoup, mais si vous voulez, je peux vous préparer un petit encas pour vous remettre de vos efforts et de m’avoir sauvé la vie. Je travaille aux cuisines et je pense qu’une collation pourrait vous remettre de tous ces efforts qu’en dites-vous ?

      Du chocolat, des tonnes et des tonnes de chocolat ! Et pleins de choses à manger, j’ai faim ! Et puis la pièce montée aussi.

      Ça, la pièce montée, il faudra attendre, mais je peux vous apporter du chocolat. Plein de chocolat et je vais aussi vous apporter de quoi manger en plus.

      Alors qu’elle finissait sa phrase, le dragon redevient un ange. La surprise fut de mise de nouveau pour la Sanderrienne qui ne connaissait pas les fruits du démon ou très peu. Elle ne s’était pas attendue à cela. Elle avait maintenant moins peur de se faire manger. Elle fit une courbette comme si elle faisait face à un des membres de la famille royale de Sanderr qu’elle aurait pu croiser dans le palais où elle travaillait.

      Elle partit vers la direction des cuisines, la porte tout de suite à gauche du hall d’entrée, quand elle vit une jeune femme trempée jusqu’aux os. Sa robe couleur lavande était presque transparente avec l’eau qui l’imbibait. Elle semblait toute penaude et ne savait pas où se cacher pour éviter les regards des invités qui avaient des œillades plus qu’insistantes sur ses courbes et ses formes.

      Allez-vous-en ! Ça n’est pas un spectacle de voir une jeune femme comme elle trempée ! Quant à toi, suis-moi ! Je vais te donner des vêtements secs, ça ne sera pas d’aussi beau vêtements que les tiens, mais au moins, on ne verra plus à travers, comme en ce moment. Allez, suis-moi !

      Elle se dirigea vers la porte fermée du labo. Un immense plan de travail trônait en plein milieu de la pièce. Des dizaines de personnes étaient occupées à préparer les dizaines de gâteaux pour le dessert du mariage. La pièce bourdonnait d’activités telle une ruche pleine d’abeilles. D’autres plats étaient aussi en préparation et on lançait d’autres tournées des plats qui avaient déjà été présentés aux invités pour les sustenter.

      Robina Erwolf, vous en avez pris du temps à revenir ! Qu’est-ce que vous avez foutu dehors ? Et que fait un civil dans ma cuisine ?! Elle n’a rien à faire ici !

      Chef Killiaz, je l’ai amené ici pour qu’elle se change et se sèche ! Vous voyez bien qu’elle est trempée et je ne pouvais pas la laisser comme ça ! Je lui donne une tenue civile pour qu’elle puisse retourner à la fête et elle part, ne vous inquiétez pas !

      Il y a intérêt, parce que je ne veux pas de civils dans ma cuisine ! C’est un lieu sacré ici, je ne veux pas de quelqu’un qui foutrait le bordel dans ma cuisine, est-ce que c’est clair ?

      La question était adressée aux deux femmes, la cuisinière de Sanderr répondit par l’affirmative d’un hochement de tête très prononcé. Elle prit alors par l’épaule la pauvre fille mouillée jusqu’aux os et l’amena sur le côté gauche de la pièce où une porte les attendait.

      Les deux demoiselles s’engouffrèrent à l’intérieur et tournèrent sur leur gauche pour rentrer dans un petit vestiaire avec quelques casiers. Robina ouvrit son casier et sortit une de ses tenus civils du placard, une grande robe blanche avec des lacets rouges faisant effet corset sur son buste. Elle la tendit à la jeune femme derrière elle.

      C’est ce que j’ai de plus jolie, j’espère que ça ira.

      Spoiler:


      Dernière édition par Robina Erwolf le Mer 20 Fév 2019 - 23:59, édité 1 fois
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      Salle 7 Tour 6

      Et nous voilà pris dans l’étau du docteur Z, je sens ses mains se refermer petit à petit sur nos nuques dénudées. Bordel, je n’aime pas du tout cette impression.

      Au final nous sommes pas mal à nous être réfugié par ici.

      La mariée pour moi n’est que trop détendue.

      Je sens une atmosphère pas mal pesante de ma part, entendre une marée de cliquetis et de bruissement de métal personnellement ça me glace le dos, surtout qu’ici nous n’avons aucune vue sur l’extérieur, nous sommes vraiment confiné dans ce manoir.

      Je dépose délicatement l’invitée que j’ai pris sur mon épaule à défaut de l’avoir oublié durant quelques secondes et tout d’un coup il est plus facile pour moi de respirer et de souffler un coup.

      Rude course qu’on vient d’entreprendre !

      Je vais sans doute profiter de ce petit temps de repos pour aller m’avachir dans les fauteuils du cinéma. Avant alors de partir de la zone d’entrée, conscient qu’il va falloir agir en groupe je vais tout de même commencer à réfléchir à un plan.

      - La poulette à raison. Il faut se reposer. Pour ceux qui veulent directement m’aider à essayer de trouver un plan on se retrouve dans la salle de cinéma. J’vais aller songer à tout ça. Parce que rester enfermé ici j’aime pas ça. Au moins ce sera sans doute plus facile à défendre. D’ailleurs, vous n’auriez pas un plan des lieux ?

      Sans plus attendre ni une ni deux je me saisis du plan tendu par France et je m’éclipse jusqu’au cinéma.

      Une fois que je traverse la porte de ce dernier, je me jette sur un sofa bien confortable, m’allongeant sur le dos, un bras derrière la tête et l’autre tenant le plan devant mon œil. Bon, je n’ai pas pris la peine d’enlever mes getas, on s’en fout. Je croise les jambes et dépose mes pieds sur le canapé direct. Recherchant un plan.

      Hmm. Je vois qu’il possède un salle de montage qui doit être insonorisée, un endroit sans doute idéal pour réunir les invités importants, histoire qu’ils soient cachés, en plus elle se trouve loin du hall d’entrée, vraiment un endroit idéal pour ce cacher.

      Pendant ce temps on pourrait organiser une défense autour du hall d’entrée, ou du moins poster plusieurs personnes au corps à corps qui pourrait retenir ces affreuses conserves. Une fois le moindre coup de fatigue ils se replient, derrière eux on poste des tireurs pour couvrir leur retraite… hm bien difficile je trouve à défendre cet endroit, beaucoup trop de pièce. Je sens que je vais m’arracher les cheveux bordel de merde !

      Eh ! Mais ils ont des accessoires de cinéma par ici… est-ce que quelqu’un sait à quoi ressemble ce docteur Z ? Peut-être pourrions-nous en déguiser un en ce fameux docteur casse-couille et qu’il limite pour donner des ordres au robot ! Je pense que ce plan des plus improbable pourrait nous faire gagner du temps. Enfin à voir. Déjà si nous tenons pas mal de temps grâce à cet abri anti-buster call nous pourront peut-être organiser mieux les défenses, poser des pièges etc. . Mais c’est ça ! Qu’est-ce que je fous à me reposer ! Il faut poser des putains de pièges ! Ah oui mais merde… ici il doit y avoir peu d’explosif… hm, je vois qu’ils ont aussi des lampes de studio on pourrait s’en servir pour aveugler les robots aussi quand si ils arrivent à franchir les portes blindées. Et si vraiment nous avons besoin je peux faire jouer aussi mon pouvoir. En plus je pourrai même créer un effet épileptique grâce aux jeux de lampes et mon fruit du démon… hm reste à savoir si les robots aimeront ce effet !

      Je finis par bailler, fatigué de tout ces événements. Dur, dur d’être un pirate je te jure.

      Je tire une taffe sur ma clope, j’incline mon chapeau pour qu’il m’octroie un peu plus d’obscurité et qu’il me cache un peu plus de la lumière et je pense taper un petit roupillon le temps de voir les gens motivés me rejoindre.

      Et si… zzzzZZZZzzzz.

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      Salle 7, tour 6

      Quel soirée. Tout avait si bien commencer, Abraham mangeait a l'œil et buvait ouvertement et sans gène dans son coin, au point ou personne ne l'abordait, une chose qui l'avait grandement arrangé vu son peu d'envie de sociabilisation. Mais une sorte de savant fou en avait décider autrement. Accompagné d'une armée gigantesque d'automates en tout genre, il a investi la réception du mariage de Monsieur et Madame "Iom" et détruisit tout sur son passage.

      Abraham et un nombre assez élevé d'invités de tout horizon avait lutter face aux automates. Ce ne fut malheureusement pas assez. Bien que les plus dangereux d'entre eux furent détruits. Le rouquin avait aider a évacuer avec calme. Ainsi les invités et les mariés sont donc  refugiés en ce lieu dont le son le plus imposant est celui du métal frotté et grinçant dû a l'armée d'automates en dehors.

      Puis un grand borgne prend alors la parole juste a coté d'Abraham, celui-ci ayant pris une petite minute pour boire un verre et souffler un peu.

      - La poulette à raison. Il faut se reposer. Pour ceux qui veulent directement m’aider à essayer de trouver un plan on se retrouve dans la salle de cinéma. J’vais aller songer à tout ça. Parce que rester enfermé ici j’aime pas ça. Au moins ce sera sans doute plus facile à défendre. D’ailleurs, vous n’auriez pas un plan des lieux ?


      Et le borgne partit vers une sorte de ... Cinéma ? Abraham le suivit en silence en chopant une bouteille d'alcool au passage des mains d'un domestique, tant pis pour les autres, tant mieux pour moi. Le roux se fichait de la bonne morale sur le moment. Il voulait survivre avant tout et si il doit mourir, eh bien il aura fait ce qui lui chantait avant.

      Mais le borgne qu'il avait suivi a fini par s'endormir, qui pouvait le juger ? L'ancien combat fut rude et le suivant le sera d'autant plus. Le rouquin avait decider de s'assoir a coté et de réfléchir en buvant en silence.

      Si il y avait de la poudre a profusion ou bien des restes d'automates potables, Abraham pourrait les tasser pour en faire une sorte de mini charge explosive, ils fonctionnaient a l'energie thermique de ce qu'il a pû observer. Ils devaient donc avoir un compartiment pour stocker ce qui les alimentent. A moins qu'il ne soit vraiment pas chanceux, ce plan pouvait etre viable surtout si on l'aide.

      Le probleme était que personne n'avait trainé des restes d'automates, donc ce plan pouvait se faire en pleine bataille mais pas avant et cela serait plutot rude a faire. "Misère" se dit t'il. Plus qu'a continuer de réfléchir et de boire dans le cinéma avec un borgne assoupi.
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      Zone 3, tour 6

      Ok, on a réussit à protéger et à rentrer dans la maison. Enfin, je dis maison, mais manoir ou château, ça correspondrait mieux vu la taille de la bâtisse. France a carrément une salle de tournage dans la maison. Mais après tout, quel has-been n'en a pas ? France garde la face pour ses invités et continue de leur faire croie qu'il s'agit d'une animation. S'ils survivent, ils se souviendront de ce mariage toute leur vie. Elle propose de faire le point d'ici trente minutes. Sauf qu'on ne sait pas si on a trente minutes. On ne sait même pas si on en a dix. Combien de temps cette protection anti-buster call va durer ? Un buster call dure quoi, dix minutes ? Trente au max pour une grande île. Mais là, on parle de dégâts en continus, fait par des machines qui ne se fatiguent pas, qui n'abandonnent pas. J'estime le pourcentage de chance que le blindage tienne à 5. Et s'il tient, a-t-on de quoi survivre en vivres et boisson ? Pour combien de temps ? Trop de données hors de ma portée, laissé au hasard. J'aime pas ça. Daemon propose de se retrouver pour discuter. Je remarque un type, avec un bras en moins bon état que le mien. Hors de question de commencer comme ça.

      " Hey ! Si ya un toubib ici, est-ce qu'il peut s'occuper du bras de ce type", dis-je en pointant Tim Uzi avec, moi même, mon bras pas en très bon état ? Je peux toujours le faire en cas de besoin, j'ai les bases de secours chez les soldats. Mais s'il y a un pro ici, ça vaudrait mieux. Je décide d'aller explorer la zone, même si mon instinct me dit d'aller voir France. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me semble important. Pourtant, je n'ai pas le temps de m'occuper de son état alors que je dois penser à la défense de l'endroit. On est clairement pas nombreux à pouvoir faire quelque chose. Je décide d'aller dans l'entrepôt. Il y a forcément des choses pour nous aider là bas. Des trucs réservés aux effets pyrotechniques, sans doute. Alors je vais chercher. Une fois sur place, je fouille dans les coffres, sur les étagères dans l'espoir de trouver un truc capable de faire de la neige, du brouillard, de l'électricité, du feu, des explosions, n'importe quoi d'utile.
      Récap:


      [St val 2019] Acte II: Evil Z Drapea11
      • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
      • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
      Tour 6 - Salle 1

      - Peste, c’est pas vrai ! Il doit bien y avoir une preuve quelque part… Un dossier compromettant, n’importe quoi !

      - Je sais que les Iom sont passablement idiots mais tu les penses stupides au point de garder un truc pareil ici ?

      - Ils en seraient bien capables, au moins Adamant. Je suis persuadé qu’on peut trouver ici les réponses sur l’animosité de Zilver à leur égard. Et si j’ai une quelconque once de preuve à présenter au Gouvernement Mondial quand on rentrera pour appuyer ma demande de désassemblage à son encontre, ça sera pas du luxe !

      - Tu penses qu’ils y répondront ?

      - Oh bien sûr qu’ils le feront ! Ils auront pas le choix ! Vu tous les civils impliqués et ses accointances avec toute cette racaille ! Le pirate borgne, Izya d’Armada, Clotho ce terreau infâme… et ce grand type qui est rentré tout à l’heure… C’est Minos ! Jamais aucun bureaucrate ni aucune instance ne pourra nier la gravité de la situation.

      - Et Adamant sera désassemblé sur le champ, France perdra à jamais toute la gloire qu’elle aura amassé au fil du temps…

      - Exactement. Ils sont responsables de l’état de la situation, de notre mise en danger et de celle de tous ces innocents. Certains sont morts dehors j’en suis certain. Ils paieront, mais avant je veux découvrir ce que Zilver a contre eux.

      Après avoir visité le manoir, Myosotis et Scarlett avaient décidé de s’investir dans l’escargothèque et de fouiller la pièce de fond en comble. L’ambassadeur et son amie avaient déjà retournés tiroirs et autres meubles pour les vider de tous leurs contenus, éparpillant livres et dossiers sur le sol. La pièce était sans dessus dessous, dans un désordre innommable suite au passage des deux représentants du gouvernement mais ils s’en fichaient. Ils voulaient découvrir coute que coute la raison de l'inimitié de Zilver contre Adamant. Passant sa main au fond d’un tiroir, les doigts de Scarlett buttèrent alors sur un renfoncement inhabituel. Comprenant qu’il s’agissait d’un double fond, la demoiselle força alors pour sortir entièrement le tiroir du meuble. Derrière se trouvait une boîte métallique, cadenassée, qu’elle fit sauter d’un simple tir qui alerta du monde dans le couloir. Myosotis en sortit les papiers dissimulés à l’intérieur et commença à les lire.

      - Qu… C’EST PAS VRAI ?!

      Son visage était marqué par la stupeur. Ses yeux écarquillés étaient posés sur des schémas et plans d’automates. Le premier avait la forme d’un dinosaure, un tyrannosaure dont les dents étaient censées pouvoir percer la coque d’un navire. Sur le plan suivant, on pouvait voir un petit robot à la tête ronde et aux traits semblables à ceux du NégoZiator. Ce fut ensuite le tour des armures araignées, et les idées de conceptions pour la bombe à gaz de l’ExZtanktor. Et enfin, en tout dernier, les bobines servant de coeur pour les êtres mécaniques du Docteur Zilver. Serrant les dents, la face à présent rougie par la rage, Myosotis détruisit le bureau d’acajou d’un accès de colère en envoyant un pic de savon dessus. Déboulant dans le couloir, suivi de Scarlett, Myosotis poussa les quelques curieux amassés à l’entrée pour se mettre à hurler dans toute la maison :

      - ADAMANT ! Espèce de sale traître ! Il travaillait avec Zilver ! Il connaît tous ses robots, c’était son associé ! J’en ai la preuve dans mes mains, et vous le sang des civils sur les vôtres. JE VOUS FERAI DÉSASSEMBLER !

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      Tour 6 - Zone  10 / Zone 5

      Putain de bordel de merde.

      J'ai le cœur qui vient de battre un record de pulsations à la minute, et pas parce que j'ai cru que j'allais mourir des mains des robots. Oh non. Comparé à ce qui a déboulé en trombe dans le hall d'entrée, une machine cybernétique qui veut ma peau, c'est que dalle. Non, là ce que je viens de voir, et j'ai l'impression d'avoir été le seul tellement tout le monde a l'air de trouver ça normal, ça m'a foutu sur le cul. Et j'aurai pu littéralement chier dans mon froc, j'ai été chanceux. 'Faut dire que c'est pas tous les jours qu'on se retrouve nez à nez avec un truc pareil...

      UN FOUTU DRAGON.

      Dragon. DRAGON. Sueur, tremblements, palpitant à dix mille, j'ai pas réussi à crier ni à bouger, apeuré comme une petite pucelle devant le grand méchant loup.

      Sauf que là c'était un putain de foutu dragon, merde.

      Alors oui, j'ai perdu tous mes moyens. Et quand elle s'est transformée en une ravissante femme avec une paire d'ailes dans le dos, ça a failli m'achever. Je sais pas si le choc de tout  à l'heure m'a causé un traumatisme crânien, mais là c'est trop. Dès que j'ai pu mettre un pied devant l'autre, j'ai cherché à me barrer, trouver un coin où m'isoler et réfléchir à tout ça. Je me suis heurté à un truc lourd, et gros, et grand. Très grand. Et en slip très moulant. Mais le choc du dragon est encore trop frais. Lui, il me fout autant les jetons que la gerbe, je m'éclipse.

      Quasiment au même moment où TouFeu TouFlammes décidé une fois de plus de faire son numéro, avant de partir énervé. Ce mec est exceptionnel, je lui souhaite pas de crever quand l'armée du docteur Z envahira le manoir. Le borgne propose de se retrouver en salle de cinéma pour réfléchir à nos options. J'y serai bien allé, mais il y a plus important à faire pour le moment. A la question du rouquin concernant la présence d'un toubib, France nous indique la localisation d'une personne habilitée à soigner les blessés, un médecin spécialisé dans les blessures au combat comptant parmi les meilleurs du monde. Un ami à elle, paraît-il.

      Il nous attend dans la grande salle à manger, où il a déjà entreprit de recueillir le matériel nécessaire, et surtout disponible, pour commencer à traiter les blessés sans distinction. Parfaitement ce qu'on avait besoin, ce gars-là et moi. Lui, le type qui s'est fait transpercer le bras. Je lui indique de me suivre pour qu'on s'occupe de son bras de manière professionnelle avant qu'un timbré ne se décide de jouer les apprentis sauveteurs au combat. L'idée c'est de pouvoir compter sur les capacités de ce type, pas de lui amputer le bras et qu'il devienne inutilisable.

      A l'instant où nous commencions à quitter le hall d'entrée, un coup de feu résonna dans toutes les pièces, provoquant un instant de panique chez les invités s'imaginant le pire. Instinctivement, toujours sur mes gardes, je dégaine mon flingue et scrute tout autour de moi à la recherche d'un signe de la présence d'un ennemi, d'une brèche ouverte, quoique ce soit de dangereux. L'ambiance s'est alourdie, personne n'ose faire de bruit de peur de révéler sa position...

      C'est finalement le type à la chevelure flashy et au teint pâle qui déboule telle une furie, une furie vengeresse et emplie de colère à l'encontre d'un homme. Ou plutôt d'une machine, Adamant.

      Un complice ?! Le canon de mon arme pointe le marié, attendant sa réaction face à de telles accusations. L'atmosphère se tend et les esprits s'échauffent, certains tentent pour autant d'apaiser la situation, France de désamorcer la bombe lâchée au pire des moments. Serait-elle complice elle aussi ? Tout le monde commence à s'en mêler et cela devient rapidement le foutoir, rien de très concluant ne sera tiré de cette affaire si personne ne prend les choses en mains.

      Et ce n'est pas moi qui vais le faire, pas tout de suite. J'ai d'autres priorités, et le tatoué aussi.

      Partons maintenant avant que cela dégénère, tu pourras toujours y retourner après si t'en as envie. Au fait, moi c'est Peeter. France a dit que Numéro 4, le toubib chargé de te rafistoler était parmi les plus compétents du monde. Ça devrait le faire pour ton bras.

      On se dirige vers la salle à manger en suivant le domestique qui a été chargé de nous y conduire. Le bruit incessant des hordes de robots cognant sur les défenses a ce quelque chose d'insupportable et de stressant. Quand ta cervelle n'a de cesse de se demander si le prochain pète que prendra cette protection sera pas le dernier, et que l'une de ces saloperies va pas te tomber dessus et te tordre la nuque. On est à l'abri et pourtant, je suis plus que jamais sur les nerfs.

      J'ai besoin de dormir un peu, mais est-ce que je vais y arriver ? En plus, le coup que j'ai reçu me gêne, j'ai de la difficulté à respirer sans ressentir une vive douleur.

      On arrive finalement à l'endroit convenu. Numéro 4 est bien là.

      Voici donc mes premiers patients... Hm, votre bras est dans un sale état monsieur. Et vous, je vois à votre démarche que vous souffrez d'une blessure aux côtes, très certainement une ou deux de fêlées... Asseyez-vous et laissez-moi vous examiner de plus près, je vais voir ce que je peux faire.
      Actions : - Bascule en zone 5 avec Tim Uzi.
      - Numéro 4 des Toubibs 20 est un Invité Important.
      - Numéro 4 soigne Tim Uzi de sa blessure au bras et Peeter de sa blessure aux côtes.
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      Cher journal,

      On dit que la galanterie se perd. Moi en tout cas je le dis souvent, et on en a encore eu la preuve ce soir. Parmi toutes ces personnes qui s'agglutinent dans la villa, il n'y en a pas une pour me proposer sa veste ou pour m'aider à me sécher ! Heureusement que cette gentille cuisinière était là pour m'éviter la pneumonie !

      Il fait une chaleur réconfortante dans la cuisine où elle me conduit. Le chef cuisinier n'est pas très content de me voir mais je m'en fiche: j'y suis, j'y reste ! Et puis je suis une invitée importante, si, si, c'est même moi qui l'ai dit ! Et les invités importants ont tous les droits !
      A l'abri dans le vestiaire, je peux enfin me débarrasser de cette robe trempée qui me colle à la peau. Je laisse glisser... Hum, tu n'as pas besoin de savoir les détails journal. On va plutôt passer directement au passage où je ressors du vestiaire, vêtue d'une robe très sobre mais néanmoins sèche ! Et puis je ne m'en fais pas: un beau vêtement ce n'est pas tout, c'est la personne qui entre dedans qui fait la moitié du travail !

      De retour dans la cuisine, je prends le temps d'étendre ma tenue près des fourneaux sans la chiffonner pour ne pas la froisser. Vu la chaleur elle devrait être prête rapidement ! Maintenant que je suis là, j'en profite pour admirer toutes les créations en cours de fignolage d'un oeil admiratif et gourmand, et pour féliciter leurs créateurs. Des gâteaux ! Des desserts ! Une pièce montée ! On se croirait dans un rêve ou dans le paradis des gourmandes ! Voilà de quoi me faire oublier les robots de tout à l'heure et toutes les piscines du monde !
      Grâce à quelques compliments et un joli sourire, j'ai le droit à une part de gâteau et une tasse de chocolat chaud. Assise à une table dans un coin près de l'âtre, tout en savourant mon butin pour me remettre de mes émotions, je remercie ma bienfaitrice:

      "- Merci beaucoup Robina, sans toi je serais morte de froid ! Et j'aurai causé au passage la mort de tous les invités présents en les flanquant dehors pour qu'ils arrêtent de reluquer au lieu d'aider ! Qu'est-ce qu'ils avaient tous à vouloir rentrer à tout prix ? C'est le dessert qui les motive à ce point ?"

      C'est étonnant, parce que dans mes souvenirs motiver une foule d'invités sans discipline relève de l'exploit ! Il y en aura toujours pour estimer que leur petite conversation est bien plus importante que le bon déroulement de la soirée, et puis tant pis si les autres sont pressés ! Mais ça ne nous dispense pas de leur garder leur place de choix bien devant tout de même, sinon on va en entendre parler !
      Ou bien alors c'est comme moi, ils en ont eu marre des robots et des plongeons à tout va dans la piscine.

      Je l'aime bien cette Robina: elle est sympathique, énergique, et elle sait ce qu'elle veut. Et vu l'état de la poêle qu'elle a avec elle, je crois qu'elle sait imposer ses idées sans demi-mesure ! On prend le temps de parler de tout et de rien, du mariage, de la cuisine et des gâteaux, de dragons, de critiquer le gouvernement mondial et de s'étonner qu'ils laissent les gens avoir autant de robots aussi dangereux chez eux et pourquoi ils ne s'occupent pas de ça au lieu de passer leur temps à fliquer les pauvres gens !



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      Tour 6  Zone 10

      Je traine la patte. C'est pas tant la fatigue que la blessure au pied. Ouais, j'ai des épines dans le pied. Le risque à gambader sur l'herbe sans de bonnes vieilles bottes renforcées pour rappeler à dame nature qu'il n'y a que les herbivores qu'elle fait fantasmer. Après avoir demandé à Adamant où était la salle d'eau, je répands mon sang par touches de rouge sur le couloir, puis tourne à droite. Je crois que c'est pas un bon jour. Le mariage, vraiment sympa. L'anim comédiens en costumes de robots aussi, j'ai kiffé. Mais le mauvais coup à la piscine, sérieux, ça me met les burnes à l'envers.

      Au début, tout s'était bien passé. Je barbotais, entre bubulles et buddies, des illustres inconnus avec qui nous devisions de divers sujets mathématiques. Combien pour telle forme sur dix ?  Est-ce que ces deux sphères sont bien égales en masse et symétriques par rapport à leur médiane commune ? Et sachant qu'un Puffing Ice met trois heures de l'île Vanilla à l'île Moka, et que les cheveux de miss maillot bleu et blanc poussent au rythme d'un centimètre virgule quatre tous les trente jours, combien coûtera le billet pour la station où ses tifs lui masqueront les fesses ? Des trucs d'intello quoi ! Et là, y a cette fille.

      Toute pimpante, dans sa robe couleur répulsif à mites délavé. Moi, tu me connais, j'engage la causette sur la monarchie et les fondations architecturales romanes et d'un plus grand intérêt sur le plan archéologique. J'ai même eu le temps de sauver deux bougres de la noyade: un logia du dragon et un zoan de l'herbe fraîche. Je me suis préparé à proposer à la demoiselle qu'on aille lui trouver une nouvelle toilette, que mon ami Jaw Jaw, un des comédiens de la troupe, pourrait la lui mettre sécher pendant qu'on assure des essayages dans la cabine au grand miroir. Pas le temps de faire ma proposition que boum. Un gros boum, le genre qui vous renverse un homme. Et je suis tombé. Moi, chamboulé, je m'interroge. C'est pas l'amour quand même ? Et je repense aux symptômes tandis que la dragonne me porte puis me largue pour aller choper d'autres zigs. Faut jamais faire confiance aux dragons, c'est pas comme les chiens en fait. Dernière fois que j'en sauve un sans collier.

      Bref, je récap' les symptômes de l'amour. Grand choc, estomac glacé, goût du métal. Grand choc, check. Estomac froid ? Ben j'ai froid un peu partout, surtout au slip qui est toujours imbibé de flotte et n'a plus beaucoup de soleil pour sécher depuis peu. C'est quasi l'estomac ça, check. Goût de métal , Pas trop. Mais je sens le métal par contre. Grillé, en poussière, du métal partout. Check. Je suis amoureux de Caramélie je crois. Eh merde. C'est arrivé si vite, comme une flèche de Cupidon me faisant présentement saigner du pied. Il a visé le talon, petit futé. Il sait que les plus grands guerriers s'attaquent au talon. Je lui adresserai quand même un talon-réponse à l'occase, personne ne casse les pieds Minos.

      Bon, c'est pas grave. Ca arrive à tout le monde un coup de coeur. Tu rentres dans las salle de bain, tu ôtes tes épines. Tu te rinces la tête une ou deux fois et le tour sera joué. Puis tu t'essuieras aussi parce que là, tu ruisselles d'eau de piscine dans toute la piaule. Pas poli. Courage Minos, le salut est à une poignée d'amour de porte !

      J'ouvre avec soulagement. Et là je tombe sur un mec debout, falzar aux genoux, le sifflet à l'air et qui en met partout, sauf dans la cuvette. Je ne sais pas ce qu'il vise au juste, mais on dirait un pompier cerné par le feu. Je regarde l'état des serviettes. Je sais bien que l'urine est stérile et que ça peut aider à nettoyer la plaie, mais quand c'est pas la tienne t'as toujours un peu de mal. Même avec la teneur en alcool que doit contenir celle de Jaros Partout, j'ai pas confiance. Je soupire, plus seul que s'il n'avait pas été là. Une mouche passe à côté de moi et quitte la pièce. Jaros me mire comme un miroir qui le juge. Moment gênant. Comme les messieurs tout nus qui tiennent leur canne à plaisir devant moi ne font pas partie des meilleurs moments de ma journée, je me contente d'un..

      T'emmerde pas, mec, continue ce que t'as à faire.

      ...et referme la porte. Quelques empreintes de sang plus tard, j'arrive dans le studio. Salle immense, projos, grand navire qu'on dirait un bateau monté dans une bouteille. J'approche en boitant, grimpe sur le pont supérieur et m'assieds enfin. Je l'ai vraiment dans la peau en fait. Pas Caramélie, la plaque de métal d'un des troupiers. Sûrement en cavalant sur le gazon, ça me sera rentré dans le peton. En serrant un poil les dents parce que quand même, on a sa petite sensibilité, j'extrais la dague tordue du trotteur et regarde autour de moi ce qui pourrait servir de pansement. Y a un drapeau de la marine  dressé au sommet du rafiot. Allez alors, je grimpe encore comme le roi des singes et déloge le tissu avant de capter qu'en fait il y avait une cordelette pour l'amener à moi. Y a des journées comme ça, tout te met des doigts. D'honneur hein, attention. Je te connais.

      La cordelette sert de lien quand j'ai fini de nouer mon paquet cadeau. Et parlant de ça, mon slip moite devient de plus en plus dérangeant. Pas question de laisser deux empreintes de fesses sur mon siège de bois à l'heure du repas, on va opter pour une tenue plus adéquate. Débrouillard, je déloge une voile du décor et retire mon slip que j'accroche au grand mât à la place du précédent drapeau. Le "Alerte à Malabar" imprimé dessus est d'une grande prestance, même si je n'ai aucune idée de ce qu'il est écrit dessus. Mais au moins, il sèchera en prenant le large. Ca prend le large les bateaux de films ? J'en ai pas vu beaucoup, mais on voit que les blessures sont fausses. Minutieux, j'enroule la voile autour de mon corps puissant que jalousent les hommes et envient les femmes, puis des hommes aussi et je peux pas leur en vouloir, vu le niveau de l'athlète. Avec élégance, je veille au passage à me sécher les quelques plis naturels que mon corps utilise à bon escient. Y a peut-être des gens qui passent en-dessous, mais moi ça me passe au-dessus. En sus,  avec ces dessous de tissu, même les sans le sous ne seront pas déçus. L'est pas saoul Minos, ça se serait su et seuls les sourds n'entendent pas que c'est un mec sûr. Dédicace à Tempiesta qui, de toute façon, ne peut pas nous entendre.

      Voilà, pendant que je parlais de mon noeud, j'en nouais un autre. La toge est prête. Ah ! Quelle classe ! On dirait un Sénateur venu galvaniser sa tribune. Suis beau comme Ulysse qui revient d'un long voyage et a encore la force de massacrer les prétendants de sa femme. Ragaillardi par ce nouveau skin à bien 3000 v-bucks, je rejoins le plancher des marins, puis celui des balayeurs de plateaux. Avec royauté, je me dirige alors vers les cuisines que j'ouvre du pied bandé avec fracas.

      Tavergiste ! Ta meilleure dinde. Et après, je mangerai peut-être quelque chose.

      Bon, euh, l'humour ne fait pas l'unanimité. T'as une femme si stressée que les clopes attrapent le cancer de l'estabac quand elle les fume. Et un gars, avec une toque qui servirait de contraceptif à la plupart des grands mammifères, qui déboule devant moi en me bloquant le passage. Façon muret hein, je fais trois fois sa taille.

      On ne passe pas ! La cuisine est interdite aux civils.

      Bonjour déjà. Je suis pas civil moi, je suis un Roi.

      Ouiii, on me l'a déjà fait le coup du roi. Vous avez trouvé une fève une année dans une galette, félicitations. Ca ne fait pas de vous un roi. Maintenant sortez avant que je vire au rouge.

      Ben, virer au rouge c'est ce qu'il va t'arriver oui si tu ne décarres pas. Puis bon, tu refuses un Roi, mais elle, là, pas de souci.

      Que je lui fais en pointant Caramélie en train de se remplir la bedaine si maigre de chocolat si gras.

      Elle, c'est exceptionnel.

      Je suis d'accord, mais c'est pas la question.

      Et moi qui viens dans ton gourbi, c'est pas assez exceptionnel pour toi ?

      Ben, euh, vrai que vous êtes mieux habillé que la moyenne des invités. Vous êtes sûr que vous vraiment Roi ?

      Ah, parole.

      Hmm...bon allez.

      Je lui écrase la main sur l'épaule et conclus, presque avec reconnaissance.

      Sympa...

      Et j'entre en saluant le personnel et les petits malins qui se sont taillé une place. Caramélie aussi est en blanc, avec une ceinture rouge. On dirait une grosse lettre frappée d'un sceau en cire. Ca lui va bien. L'autre, je connais pas, mais elle a des cheveux bleus et des tifs de cette couleur dans la bouffe, ça se repère très vite. Doit être une pro. Je salue aussi en délogeant du mur une jambe de porcidé aussi bien fumée qu'un Rafaelo. Avant qu'on m'empêche de pirater la becquetance et que je rappelle la définition de "faire comme chez soi", un coup de feu retentit et pas celui des cuisines. Je suppose qu'un mec nettoyait son arme et que le coup est parti tout seul. Dans le doute, je vais quand même voir en ouvrant la porte de la salle à manger où un costaud avec des dreads partiellement roses vraiment cool se fait recoudre. Aucun mort, aucune panique non plus. Je me prépare à aller dans la pièce suivante ou les interroger quand une voix vénère sert de radio à tout le couloir. J'y retourne avec ma pièce de viande pour voir un autre zouave aux cheveux roses -décidément- qui vocifère des trucs à notre hôte et marié.  Bla bla, Adamant travaille avec Zilver, il connait les comédiens bla bla il en a la preuve. Il a trouvé les contrats d'embauche quoi. Je reste un peu incrédule et dit au coléreux:

      Ben ouais, évidemment qu'il les connait, ils ont organisé tout ça. Détends-toi bonhomme. Puis du sang de cvil, du sang de civil...Je suis pas un civil, déjà, ça faudra bien que ça rentrer dans la caboche. Puis c'est rien ça, qu'une petite coupure de rien du tout. J'ai fait un pansement et ça se refermera vite. Ma faute en plus, j'ai couru sur un costume d'un des comédiens à bonnet rouge près de la piscine. C'est gentil mais faut pas vous en faire quoi, je ne marque pas t'façon.

      Et euh, Adamant, bien l'animation de tes contorsionnistes.  On a failli s'associer pour...


      Pour arracher les vêtements de Caramélie qui est juste dans la pièce à côté et doit sûrement entre ma voix qui porte. On va revoir sa copie.

      ...pour monter un petit spectacle. Il m'a même expliqué les tenants et aboutissants de sa profession avec beaucoup de simplicité. Par contre, il vole des cacahuètes, ça c'est pas bien.

      Fiou, sauvé. Eh ben, je m'en sors pas mal moi sur ce coup-là.

      Récap
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      Zone 10, tour 6.

      Tout vient à point à qui sait fouiller correctement. Dans un gros coffre, je trouve mon bonheur. Des balles pour fusils et des feux d'artifices. Youpi ! Sauf qu'après un rapide examen, les balles sont à blanc, les fusils sont des répliques, et il n'y a pas beaucoup d'artifices. Pas grave, c'est déjà mieux que rien. J'espère que les autres ont fait leur taff et trouver de quoi défendre ou endommager les robots. Ah, mon Empathie me prévient d'un truc pas sympa qui va arriver et foutre la merde. 3. 2. 1. Un type se met à crier. Je soupire. On a une invasion de robots à gérer, et eux préfèrent se foutre sur la gueule. Chacun ses priorités. Mais clairement, sachant qu'en plus il bosse pour le gouvernement mondial, si je peux éviter de sauver cet abruti, j'vais pas m'en priver. J'attrape le coffre par une des poignées sur le côté et le traîne dans la salle principale, mais proche du hall d'entrée. Je tapote sur l'épaule du type le plus proche de moi pour qu'il s'écarte et me laisse passer. Parce que oui, l'accusation de l'androgyne a ramené du monde autour d'Adamant. Dans un endroit confiné, quand les vies sont en danger, et que quelqu'un balance une accusation de traîtrise, tout peut dégénérer. Les Hommes sont les pires animaux qui aient jamais existé et qui n'existeront jamais. Ils se font du mal entre eux parce qu'ils le peuvent. Alors que les animaux sauvages ne tuent que pour manger, généralement, Disney exceptés. J'approche du robot et me place à ses côtés.

      " C'est bon ? T'as finit ton cirque ? On peut se concentrer sur la défense ? " Je ne suis pas du tout surpris par ces révélations qui, pour moi, tombaient sous le sens. Zilver connaît Adamant, le tutoie, a de la rancune personnelle. Si j'avais des doutes quant à la nature de leur relation, je savais qu'ils étaient proches. Ou l'avaient été en tout cas. " Vous avez été vachement long à comprendre, pour un membre du Gouvernement Mondial. Par contre, modère tes propos rapidement. Tu veux parler du sang d'innocent versé ? Personne ne bat le GM à ce jeu, PERSONNE. Le Cipher Pol a détruit et anéantit tout un village sur Drum et a accusé la révolution, simplement parce que le dit village n'avait pas d'information sur la révolution. "

      Là, ça devient personnel et l'androgyne le sent. C'est moi qui ai enquêter sur cet événement. Moi qui me suit déplacé. Moi qui me suis frotté aux locaux. Moi qui ai tenté d'apaiser les tensions. Moi qui ai vu les cadavres brûlés et les traces de shigan, y compris sur les enfants. Et si je retrouve cette Elizabeth Butterfly un jour, cette salope de détective ... Tout le haki du monde ne la sauvera pas.

      " Tout comme les buster call qui détruisent des îles entières et massacrent les civils sans distinction des personnes dites criminelles. Ohara, par hasard, ça ne vous rappelle rien ? Hein ? Enies Loby non plus ? L'histoire vide de cent ans ? Le génocide d'un peuple entier pour foutre vingt incompétents au sommet du pouvoir ? Sans parler des actions actuelles menées par le dit gouvernement mondial qui continue d'assassiner toute personne voulant connaître la vérité sur le siècle oublié. Exemple plus récent, l'anéantissement programmé de mon île par les dragons célestes, parce que Tahar Tahgel en a tué quelques uns. Une île entière, balayée par un buster call. Et qui aujourd'hui vit à cause d'une dragonne céleste qui se fait passer pour leur sauveuse, alors qu'elle les réduit en esclavage et les force à vénérer. ALORS NON, NE VIENS PAS PARLER DE SANG INNOCENT ICI, PAS A MOI !" Non, ça ne lui rappelle rien ? Moi j'ai pas oublié. Et jamais je n'oublierai. On ne sait peut-être pas exactement ce qui s'est passé durant le vide de 100 ans, mais on sait que le GM, à l'époque en devenir, a exterminé un peuple entier, juste pour prendre le contrôle. Alors que ce petit fonctionnaire de merde ne vienne pas me casser les couilles avec le sang d'innocent gâché ! Mon poing droit est serré et prêt à partir à tout moment. " Je suis encore sous contrat pour protéger Adamant, France et les invités. Toute action contre l'une de ces personnes entraînera une réaction de ma part. "

      Je vois Adamant essayer d'intervenir, mais je le fais taire d'un regard. J'ai pesé mes mots avec soin, et la menace n'est pas en l'air. Si je dois exploser cet endroit et tuer toutes les personnes présentes, pour que celles dont j'ai la garde s'en sortent en vie, aucun soucis pour moi. De toute façon, Izya ne crèvera pas comme ça, c'est une femme de caractère, seul le temps la tuera. Ou l'angoisse de connaître la prochaine connerie de Reyson. Les autres sont sans intérêts pour moi. Ils risquent de gêner mes plans, donc bon débarras, si tant est le cas. Mon Empathie me dit de me calmer et que les choses vont vite dégénérer. Mais mon empathie naturelle et ma mémoire émotionnelle me rende vulnérable. Je me souviens de tous les événements, tout ce que j'ai vécu et ressenti un jour. Je me souviens de la tristesse sans fin quand j'ai découverts les cadavres encore fumants sur Drum, de la rage que j'ai éprouvé envers le gouvernement mondial et le cipher pol. Je m'en souviens à la perfection, comme je venais de le vivre il y a deux minutes. Tout ce que j'ai vécu, jamais je ne pourrais l'oublier. Alors qu'on ne vienne pas me faire chier alors qu'on ne connaît même pas son histoire. Le GM est un tyran qui joue selon ses règles qu'il impose aux autres. Toute personne ne le respectant pas est considéré comme criminel, pourchassé et mise à mort dès le capture. Et eux, qui dirigent ce système, eux qui jouissent de privilèges ... ça me met hors de moi. Mon cœur accélère, ma respiration devient plus lourde, mon sang fait le tour de mon corps plus rapidement.

      Le pouvoir de ce type semble chiant puisqu'il draine les forces des personnes touchées, tout en les rendant glissantes. Et sa capacité de faire les nuages est étrange. Mais j'ai déjà vu ça, j'ai déjà affronté ça. Je ne suis pas un rookie sur les Blues. Et bientôt, le monde s'en rappellera.
      Récap:


      [St val 2019] Acte II: Evil Z Drapea11
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      • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
      Jamais encore Anna n'avait eu à faire figure d'autorité du Gouvernement Mondial. Même au sein de son équipe, on la disait laxiste et c'était une bonne excuse pour les agents qui ne respectaient tout simplement pas ses ordres. Ceux de Sloan étaient bien plus valorisants, pour des agents tels que Levi et sa clique.

      Enfin bref.

      Son petit voyage en dragon avait fini de la faire dessaouler. Et beaucoup d'évènements s'étaient déroulés entre temps. Désormais, les convives étaient regroupés à l'intérieur du vaste manoir et, comme Anna, beaucoup étaient restés à l'entrée à attendre Dieu sait quoi. Parmi eux figurait un criminel notoire, un bandit à la crinière de feu que la jeune femme avait déjà pu identifier sur Kanokuni lors de la bataille du mur. C'était lui qui gueulait des inepties désormais. Et puis il y avait ce dragon qui lui disait quelque chose, à peu près dans la même veine, mais elle ne parvenait pas à mettre un nom là-dessus ; comme la bestiole lui avait sauvé la vie, elle repoussa ses réflexions à plus tard. Il y avait urgence.

      L'enquêteur de Poiscaille avait fait une découverte fascinante et il n'avait pas hésité à la partager devant tous ceux qui étaient restés dans le hall. Anna, en retrait, dans l'ombre d'une étagère contre laquelle elle s'était adossée, constatait à présent le mépris du pirate qui menaçait ouvertement le pauvre détective.

      Il fallait agir, mais Anna ne voyait pas d'intérêt diplomatique. Ce cabot avait besoin de fermer sa gueule. Et comme ils allaient probablement tous mourir à présent...

      « - Vraiment, nous aurions pu intervenir dès le début de cette petite sauterie. »

      Sa voix émanait de l'ombre, de laquelle elle s'extirpa, tout en rejetant une bouffée de fumée. La situation semblait propice à s'en griller une.

      « - Clotho, dangereux psychopathe. Vous croyiez que personne ne vous avait reconnu ? J'ai, de source sûre, quelques crimes bien sanglants à vous imputer. De quoi vous faire clore votre bec. Maintenant, nous pourrions choisir de poursuivre dans cette voie et d'en arriver à détruire ce manoir dans une confrontation inutile, condamner ses invités et donner à ce maniaque la victoire qu'il désire. Ou nous pourrions retrouver notre calme et ensemble trouver une solution qui repousse nos différends à plus tard. »

      La blonde se tenait à présent face au flibustier, qu'elle toisait malgré sa plus petite taille, le regard infiniment perçant. Elle pouvait sentir toute la haine émaner de son corps et dégustait avec un infime plaisir son incapacité. Déclencher un combat n'était vraiment pas la chose à faire.

      Comme les rideaux semblaient tomber à présent, Annabella se tourna vers le jeune enquêteur. Ce mariage venait de prendre une toute autre ampleur. Tout en penchant sa tête par-dessus son épaule, elle lui chuchota :

      « - N'ayez crainte. J'ai cru comprendre, de votre conversation avec Z, tout à l'heure, que vous étiez un émissaire du Gouvernement Mondial. Mon nom est Annabella Sweetsong, je suis directrice du CP9 et j'assurerai vos arrières. Maintenant l'attention est à nouveau reportée sur vous, veuillez poursuivre votre propos et nous donner, à tous, une porte de sortie. »

      Puis, tout en reculant à la suite de son laïus, la jeune femme dévisagea le robot inexpressif qui venait d'être percé à jour. Elle se tenait prête à agir à la moindre tentative douteuse, qu'elle vienne de l'Adamant ou de Clotho.

      Mais en attendant, le dialogue demeurait ouvert.

      Spoiler:
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      Belle baraque. Le brigand en avait vidée suffisamment au cours de sa longue carrière pour savoir apprécier l'édifice. Tout en hauteur, vastes salles et meubles de choix, ce coquinou d'Adamant avait su ferrer le bon poisson. La paye du Gouvernement ne hissait pas à un tel niveau de vie, la maitresse de maison avait sans aucun doute mis l'argent dans le pot. Ce qui expliquait également pourquoi chaque pièce portait une touche de son passage. L'exploration des lieux à pas tranquilles du Cavalier lui confirma ne pas vouloir se laisser enfermer dans une boite dorée. Aussi grande soit elle, il se sentait déjà à l'étroit, pris au piège. Il l'était d'autant plus qu'on entendait à travers les épaisses parois les hordes robotiques s'agiter. Elles ne mettraient pas longtemps à les traverser. D'où son petit périple pour identifier les pièces, patiemment une à une, pendant qu'une partie des convives continuait d'attendre patiemment dans le hall qu'on apporte le thé.

      En sortant du studio de montage, le pirate entendit des éclats de voix. Contournant le navire voilé d'un slip coloré, taille très grande taille, il se stoppa pensif au-dessus d'une épaisse trace de sang. Les flaques conduisaient au hall.. Difficile de dire si l'armée robot avait déjà forcé l'entrée ou si les rescapés avaient commencé à s'entretuer. Mais vu la nature du grabuge filtrant de derrière la porte, il penchait pour la deuxième possibilité. Arme au poing, il ouvrit les deux battants avec fermeté pour tomber sur une discussion à couteaux tirés entre les grandes bouilles des festivités. Le Cavalier n'était pas un homme très sanguin, pas un homme du tout pour certains, les prises de becs avaient la fâcheuse habitude à l'amuser doucement. Il aimait beaucoup moins voir des blanc-becs se prendre le choux quand il risquait sa peau. Il ne craignait pas la Mort, le comble, mais aussi usée soit elle il y tenait un peu quand même. Sa vie avait été parsemée de galères qui l'avait laissé à un fil de tomber dans la fausse à purin qui lui servirait de sépulture le moment venu, mais à chaque fois il s'était accroché avec tout ce qu'il pouvait pour ne pas faire le pas de trop. Beaucoup le percevait comme un apporte-Mort, il laissait dire et en jouait même. Mais lui même se voyait comme un repousse-Mort, aussi proche qu'il la côtoyait jamais elle l'avait saisi. Et il comptait que ça reste ainsi. S'informant au prêt d'un invité, qui répondit d'une traite avant de se raviser glacé par le visage de son interlocuteur, il toqua fermement son bâton sur le sol pour attirer l'attention.

      - Bien belle idée que se l'ouvrir pour régler ses comptes maintenant, mais pour rappel les boîtes de conserves, sans offense Adam, viennent pour nous béqueter le derrière. Mon avis qu'on devrait causer de ce qui y a à faire pour ça comme dit la donzelle. Quitte à vous de vous éviscérer la nuit passée. Les plus futés nous attendent déjà à la salle de tournage, allons donc les rejoindre. Ou s'avez encore que'que chose à dire ?
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      Tour 6 - se déplace
      Zut.

      Voilà, zut. Je suis perdue.

      Et pourtant, je commence à avoir l'habitude des grands espaces, mais c'est toujours pareil : la première fois que je visite un endroit, bah je fini toujours par me pommer.

      Et là, c'est d'autant plus rageant que, alors que j'étais au départ dans le hall d'entrée, on m'a promis du chocolat en remerciement de mes bons et loyaux services. Oui, je sais, je suis vraiment trop sympa.
      Mais je suis aussi impatiente, alors plutôt que d'attendre que le gâteau vienne à moi, j'ai dit à Raphaël : Je reviens., parce que la discrétion est l'apanage des plus grands et que il a pas besoin de savoir quand j'ai envie d'aller au toilette.
      Même si forcément, Monsieur m'a collé en me disant Tu vas où ? ; Ça te regarde ? ; Oui tu me dois un verre ! ; Non c'est faux ! ; J'ai changé d'avis j'en veux un ! ; C'est ton problème pas le miens. ; Offre moi un verre ! ; D'accord mais plus tard ! ; Non ! Maintenant ! ; Lâche moi tu me soules ! ; Je te lâcherai quand j'aurai mon verre ! ; Arrête de faire l'enfant maintenant et laisse moi partir ! ; NON ! Tu veux aller où ?! ; AUX TOILETTES !.

      Bref, évidemment, j'ai eu zéro pour la discrétion mais au moins, il m'a lâchée. Et à bien y réfléchir, j'aurai préférée qu'il me retienne deux minutes de plus. Parce qu'à peine ai-je poussé la porte des toilettes que forcement, j'ai entrevue un monsieur tout nu. Sans demander mon reste, j'ai fait immédiatement demi tour en gardant les yeux bien fermer pour oublier le plus vite possible cette vision d'horreur. Puis j'ai marché un peu jusqu'à foncer dans un mur où là, je me suis décidée à rouvrir mes yeux et à faire comme si il ne s'était rien passé.

      Puis j'ai commencé à chercher les cuisines pour trouver un verre pour monsieur et peut être aussi mon chocolat promis, entre temps, j'ai croisé Léo qui bouquinait un livre complètement débile... "Comment dompter un dragon acariâtre..." Non mais je vous jure. Et tandis qu'il me narguait de loin en me balançant que soit disant "C'est Reyson qui me l'a conseillé !", non mais n'importe quoi... Un coup de feu à retenti dans la pièce, me faisant sursauté.

      Puis je suis partie parce que vraiment ça me gonflait.

      J'ai enfin fini par trouvé les cuisines où Oh horreur ! Une fille était entrain de manger du gâteau AVANT moi !

      Là, j'avoue, j'étais à deux doigts d'exploser. Je suis rentrée dans la cuisine, sans voix tellement j'étais outrée, un index réprimandeur (si si ça se dit...) entrain de se secouer dans sa direction. Quand, venant du couloir, les mots "dragons" "célestes" et "Tahgel" se firent entendre. En plus d'autres crie, mais ça, on s'en fout.

      Alors j'ai fait demi tour en lançant un regard noir à la fille qui osait manger avant moi et un autre à celle qui avait osé me proposer du chocolat sans jamais me l'avoir amené et disparu pour me mêler d'une conversation qui ne m'intéressait pas vraiment mais qui avait attiré mon attention.

      Rejoignant le cercle de gens presque important dont Adamant et Clotho faisait partie, je prends la parole sans demander mon reste.

      Dites, si on doit tous se réunir pour parler organisation... Y'aurait moyen de manger la pièce montée en même temps ? Non parce que bon, faudrait quand même pas que les invités commencent à se dire que, avec cette animation, on oublie de la manger...
      Ah et quand même, j'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous parliez de moi et alors, juste, pour info : Non, je n'y suis vraiment pour rien dans cette histoire de robot.
      Moi, j'accompagne juste un ami, d'accord ?


      [St val 2019] Acte II: Evil Z 1425067977-izya-sflagopr [St val 2019] Acte II: Evil Z 1465207581-signizya [St val 2019] Acte II: Evil Z 1lmh
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      Zone 8 tour 6

      Dire que je suis invité au mariage d'un collègue de papa, j'aurais préféré que tout ce passe bien, sans l'ombre d'un ennui, mais apparemment, c'est bien trop demander. C'etais la panique en majeur partie alors que je suivais le petit groupe d'inviter qui se dirigée vers l'intérieur. Je remarquais une petite fille qui étais tomber et juste derrière elle une sorte de cyborgs. Sans réfléchir, je courrai vers la petite fille et sautai au-dessus d'elle en activant " cross d'ombre "pour le renvoyer en arrière.

      Après avoir relevé la petite, je remarquais un petit groupe près de l'entrée du bâtiment. Une fois à leur auteur, je remarquais que l'une des personnes présentes était plutôt jolie, mais ils semblais tous très fort. Sans trop savoir quoi faire pour le moment exactement, je restai près de la demoiselle aux cheveux bleu et assurai ces arrières. Je n'étais pas sûr que je leur serais d'une grande aide, mais une paire de bras en plus ne pouvait pas faire de mal pour contrer ces envahisseurs et faire rentrer le reste des invités. J'espère juste que les parents ne sont pas dans le lot même si j'aurais bien aimé les voir, mais pour le moment, je dois me concentrer sur la sécurité des invités.

      Les invités et nous-même étions rentrés depuis un moment, j'avais suivi le petit groupe jusqu'à ce qui semble être les cuisines, c'était un moment plutôt calme et ces différents parfums qui s'en dégager, c'était un véritable régal. Il fallait que je me présente avant que l'on me prenne pour une ennemie histoire d'éviter un malentendu. Me rapprochant des deux filles sans pour autant trop m'approcher, in n'est jamais trop prudent.


      " Je m'excuse de vous déranger, je me présente Haru No Pandragon. Je me suis dit que je pourrai être utile en cuisine si vous me le permettez bien entendu."
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      Zone 8 / Tour 6

      Alors, cette brunoise, ça vient ?

      Brunoise, brunoise... c'est quoi une brunoise ? Rha l'idée à la con. Commis de cuisine dans un banquet en job d'été, on m'y reprendra pas. Déjà, bosser, d'ordinaire, je suis pas chaud. J'sais pas, ça me parle pas, chacun son truc. Bon j'avais besoin d'un peu d'maille pour m'inscrire au prochain Blues Poker Tour donc j'me suis dit, fais-toi violence Rik. Tu fais une croix sur ces douze heures de ta vie, tu serres les dents, et tu bosses. Mais là, j'aurais mieux fait de me taper une appendicite je crois.

      C'est un truc de ouuuf. Tout le monde travaille à cent à l'heure, ça gueule dans tous les sens, des sonnettes, des " Oui Chef ", des alarmes de four à t'en faire trembler la boutique. Y'a des assiettes dressées toutes les dix secondes, des flammes sorties droit de l'enfer, de la vaisselle sale qui s'entasse en monticules... C'est un champ de bataille le truc.

      Et puis, y'a un quelque chose que je ne pige pas. Pire, c'est limite dérangeant. Alors je suis pas là pour révolutionner l'univers de la restauration mais c'est vachement mal pensé leur truc. Jm'explique : on est une sacrée brigade quand même, des cuistots chevronnés à tous les étages du menu, des gens qui savent ce qu'ils font à n'en plus finir. Des pros. Mais ils ont quand même pris le soin d'embaucher quatre couillons comme moi et mes infortunés petits camarades, cloisonnés dans trois mètres carré maximum pour toutes les tâches les plus chiantes et ingrates. Gratter les salsifis, décortiquer les œufs, ciseler la ciboulette, tailler les échalotes... Alors que, si mon raisonnement tient la route, justement, c'est là que notre lenteur est la plus dommageable. Si c'est si urgent que ça, faites-le vous-même les mecs, vous avez vingt ans d'expérience dans les guiboles. Et en échange, je sais pas moi, je vous fais des cafés.


      PAS DEMAIN LA BRUNOISE !!

      J'demande à mon voisin qui se débat avec les Saint-Jacques à décortiquer :

      Est-ce que c'est toi, la brunoise, ou est-ce que c'est moi ?
      Qui a dit ça ? Qui est le tordu qui a dit ça ? Qui est l'infect petit fonctionnaire, l'enfoiré de syndicaliste qui vient de signer son arrêt de mort ?

      Bon, là, inutile de dire qu'on la boucle tous quoi. Moi, je regarde mes topinambours... ou mes grenailles, je sais plus trop, et j'épluche. Le chef m'interpelle :

      Est-ce que c'est toi ?
      Euh... chef ?
      Chef, quoi chef ? T'allais pas m'traiter d'con non plus ?
      Ah, non non du tout je...
      Qu'est-ce que c'est que ça ? Qu'est-ce que tu fous avec les radis ?  Où est-ce que tu as vu qu'il nous fallait des radis ?
      Euh bah... c'est que... je gu' gu'.... voilà.
      FOUS MOI LE CAMP D'ICI AVANT QU'J'ME FÂCHE !

      Je quitte mon box et traverse la cuisine. Pour une première expérience, ça s'est pas si mal passé je trouve. Maintenant je sais à quoi ressemble un radis. La beauté du truc, c'est que tout le monde est tellement à fond que personne n'a remarqué ce qui vient de se produire. Ou alors c'est tellement fréquent dans ce milieu qu'au bout d'un moment, on y prête plus attention. Mais, non, ça m'étonnerait quand même. Il faudrait être maso pour faire ce boulot dans ce cas.

      Hep, toi ! Passe-moi le sucre. Le cristal, S1.
      Euh... moi ?
      Oui, toi, tu vois quelqu'un d'autre ?

      Je vois des tas de quelqu'un d'autre mais je dis rien. Mon petit doigt me dit que la longévité dans le milieu tient à la capacité qu'on a à fermer sa gueule. Et la minette qui attend a pas l'air spécialement plus tendre que le chef. J'ai assez avec une soufflante pour le moment. On va juste tâcher de fuir cet endroit démoniaque sans en ramasser plus.

      J'attrape un pot. Sur l'étiquette, y'a écrit S1. Pfouh, coup d'bol.


      V...voilà.
      Merci. T'es sur quoi ?
      Pardon ?
      Oui, là, tu travailles sur quoi ?
      Ah euh, beh en fait... c'est une histoire marrante mais...
      Parfait, tu te mets sur le dressage du dessert avec moi. Prends la poche à douille.

      Ha. C'était une chouette discussion. Elle me tend une poche pâtissière. Je l'attrape. Et hop, comme ça, me voilà réquisitionné.  Mais faut voir le bon côté des choses, je suis pas encore renvoyé.
        Zone 11, Tour 6

           Mais qu'est-ce que je fous là ?

           Déjà, ça a commencé quand j'ai entendu parler de ce mariage entre un cyborg et France. La célèbre actrice France. La jeune et belle France. Cette superbe femme rencontrée lors d'un voyage avec ma mère, amatrice de ses longs-métrages, il y a deux ou trois ans tout au plus. Lorsqu'elle est venue saluer ma mère, que j'ai vu son sourire espiègle et son air amusé en me voyant rougir et bégayer... J'ai compris que c'était le coup de foudre. Je la trouvais superbe, certes, sans pour autant la considérer comme la plus belle femme du monde. Mais contrairement à beaucoup, elle avait le charme nécessaire pour faire valser le coeur de nombre d'hommes et de femmes. C'est en partie grâce à cela qu'elle bâtit sa renommée.
           Cette rencontre m'avait chamboulé. Je peux même affirmer que sa carrière a eu de l'influence sur mon choix de vie actuel... C'est fou ce que la passion peut faire faire aux gens !

           Mais voilà, elle s'est mariée.
           Je me suis débrouillé pour débarquer - en retard - à la fête que le couple avait mise en place. Matt m'avait offert tous les stratagèmes possibles et imaginables afin d'entrer : déguisement, falsification d'invitation, croisière en fond de cale... Je suis encore surpris d'avoir pu passer en avouant être le fils de dame Orenna Frost, laquelle est censée avoir "disparu". Il y a du bon à être fils de noble de temps à autre !
           J'étais venu sans trop savoir pourquoi... En réfléchissant sur le chemin, je me suis dit que la réponse viendrait d'elle même une fois face à France. Sauf qu'au moment où je la vis aux côtés d'Adamant Iom, je voulus crier : "C'EST UNE CONNERIE ! JE T'AIME PLUS QUE LUI !"... Et au moment de me lancer, conscient de ma folie, survint l'incident.

           Et par je-ne-sais-quel miracle je me suis retrouvé dans le manoir, aux côtés de bons nombres d'invités et de personnages tous plus intimidants les uns que les autres ! Je me suis alors de suite réfugié dans les vestiaires les plus proches de ma position où je me suis caché jusqu'à la fin de l'échappée. Voilà voilà.
           Et bien sûr, Matt n'est pas venu ! Cet imbécile a fait sa crise de jalousie quand je lui ai expliqué mon coup de coeur pour l'actrice. "T'es encore qu'un gosse" qu'il dit... "Du fanatisme" qu'il dit... Je n'ai harcelé personne moi !
           Du moins je n'en ai pas eu l'occasion.

           Pendant ma réflexion, recroquevillé entre plusieurs manteaux bouffis, j'ai eu droit à un spectacle inattendu : deux jeunes femmes sont arrivées rapidement et sont ressorties peu de temps après pour rejoindre les cuisines... Lieu dans lequel je n'irai pas, c'est certain. Pourquoi ? Parce que l'une des deux était trempée de la tête aux pieds et que j'ai eu tout loisir de la voir se changer devant mes yeux de jeune adulte encore innocent.
           J'ai eu beau tenté de fermer les mirettes, mes hormones en plein travail ont empêché toute action contre productive de ce côté-ci. Je suis donc rester là, à supporter la scène, immobile et le souffle coupé, sans me faire remarquer. J'ai eu chaud. Dans tous les sens du terme.

        - Putain mais ressaisis-toi, mec !

           Ce n'est clairement pas le moment de penser à tout ça : on a d'autres problèmes sur les bras, tous autant que nous sommes. Et certaines voix m'ont semblé familières au passage... Je sors de ma cachette pour rejoindre les personnes dans le couloir à l'entrée. Pour ça, il faut que je repasse par... Merde. Je cours en lâchant un "Désolé !", sans attendre les jurons du cuisinier en chef.

           C'est certain, je ne dois plus m'approcher des cuisines. Ma santé en dépend... J'ai eu l'impression de tromper France, alors que je ne suis qu'un intrus !
           ... Elle était sacrément mignonne aussi, cette fille.

          Bon maintenant, autant me rendre utile et contribuer à la défense des lieux et du couple et...
           Et qu'est-ce qu'ils diront en voyant quelqu'un qui n'était pas sur la liste des invités ?

           Je baisse les yeux et passe derrière tout le monde pour rejoindre la penderie en marmonnant des "Vie d'merde ! Vie d'merde ! Vie d'merde !" à peine audibles. Je cherche un moyen d'échapper à d'éventuels problèmes lorsque... Il est sympa ce costume de majordome là.

        - Messieurs ! Mesdames ! Si jamais vous tenez à vous débarrasser de quoi que ce soit d'encombrant, je me tiens à votre entière disposition ici, près de la penderie.

           ...
           Bon alors. Je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé pendant que je me triturait le cerveau tout seul dans mon coin mais le fait est que là, je me retrouve avec des regards sombres tournés dans ma direction, autour d'un androgyne, d'un couple, d'un pirate aux cheveux rouges et d'une femme particulièrement intimidante.
           Ayant conscience d'avoir plus de répartie que bon nombre d'individus spécialisés en punchline - et de mon infériorité numérique - je décide de reculer doucement jusqu'à mon comptoir de vestiaire bien sagement.

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        Tour 6 - Salle 10

        Scarlett, postée derrière Myosotis et Annabella retenait son souffle, ses doigts posés sur les gâchettes de ses armes et était prête à faire feu. Elizabeth Butterfly était en réalité Annabella Sweetsong… Myosotis comprenait à présent un tas de choses, surtout suite leur précédente rencontre Poiscaille. Et dire qu’il côtoyait une des éminences grises du Cipher Pol depuis tant de temps déjà. L’incongruité et le hasard de la situation fit esquisser un sourire franc à l’ambassadeur. Le jeune homme passa la main dans ses cheveux rosés avant de jeter un simple regard réprobateur au pirate qui venait de les menacer. Myo’ se contenta de pouffer avant de s’en retourner vers l’assistance, non sans avoir au préalable remercié Anna d’un signe de tête.

        - Je viens de vous apporter sur un plateau les preuves qu’Adamant, notre cher hôte, est responsable de notre situation. Nous pouvons continuer à brailler comme des possédés sur l’éthique de nos factions qui ont chacune d’elles, je vais le rappeler, un passif peu glorieux. Ou alors nous pouvons nous conduire en personnes censées et admettre que ce Iom a sa responsabilité dans la mort de plusieurs civils aujourd’hui.

        Myosotis s’adressait à présent à tous les témoins de la scène, eux pouvaient entendre ses arguments et agir diligemment. Ce pirate vulgaire à la chevelure cramoisie n'admettrai jamais avoir tort sur quoi que ce soit, et se bornait à camper sur ses positions. Soit, mais les autres personnes dans la pièce n’étaient pas des détraqués mentaux. Ils pouvaient écouter, ils pouvaient admettre, ils pouvaient entendre Myosotis quelque soient leurs opinions sur le Gouvernement. Et le stratège l’avait bien compris. Annabella restait à ses côtés pour le soutenir, vite rejointe par Scarlett qui se posta à sa droite. Myosotis continuait sa plaidoirie en plongeant son regard perçant vers l’assistance :

        - Que l’on soit des pirates, des révoltés, des chasseurs ou des dignitaires gouvernementaux, nous sommes tous présentement sous le même toit. Nous souffrons tous de la situation et nous avons tous failli mourir sous les coups du même ennemi. Alors oui, il est facile de reprocher à notre adversaire habituel la faute de la situation. Il est aisé d’insulter et de brimer celui qui fait tomber le château de cartes qu’on avait savamment bâti. Mais si je me permet d'effleurer l’édifice de confiance dont certains font preuve aujourd’hui, c’est pour vous faire comprendre que notre désarroi est simplement la cause d’Adamant Iom. Il aurait pu stopper cette folie, il aurait pu se rendre à Zilver et empêcher quiconque de mourir. Il ne l’a pas fait.

        Myosotis passait son regard sur les témoins présents ça et là autour de lui. Il reconnut Minos le conquérant, un certain Arhye dont il avait déjà croisé la route sur Boréa, l’homme malingre et pâle qu’il avait vu uriner dans les jardins également, la dragonne Izya qui passait en trombe mais qui s’était arrêtée momentanément par curiosité… Il continuait :

        - Vous tous auriez punis un fauteur de trouble de cet acabit si un incident pareil s’était déroulé dans vos bastions. Alors pourquoi serait-ce différent aujourd’hui ? Car il vous a invité ? Car il vous a employé ? Nous sommes tous dans le même bateau qui fait naufrage, un naufrage causé par nulle autre qu’Adamant Iom. Il a travaillé avec le Docteur Zilver sur la conception et la confection de tous les robots qui nous ont attaqué ce jour, il était son associé, il aurait pu le calmer mais n’a rien fait. Alors pourquoi resterait-il impuni ? Pourquoi ne porterait-il pas le blâme de sa propre faute ? Oui, je m’appelle Myosotis, je suis diplomate et stratège pour le compte du Gouvernement Mondial. Je suis de facto l’ennemi de plusieurs personnes dans cette maison juste en raison de mon choix d’allégeance, mais aujourd’hui je navigue dans les mêmes eaux troubles que vous. Et je vous apporte les preuves d’une mascarade sordide que notre hôte n’a pas daigné empêché.
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        Visite de la maison pour finir en zone 6 Tour 6

        Au final, c’est au bout de seulement quelques minutes que je finis par me réveiller, attention ce n’est pas n’importe quel réveille mais celui qui fait mal ! Celui quand vous sentez votre nez vous piquer quelque chose de comme il faut ! PUTAIN DE BORDEL DE MERDE JE ME SUIS ENDORMI AVEC MA CLOPE EN BOUCHE !

        Je me relève en vitesse, sautillant sur place et surtout essuyant ma bouche et ses contours en lançant divers jurons !

        - BORDEL DE MERDE CA FAIT MAL ! QUEL CONNARD DE M’ENDORMIR AVEC MA CLOPE !

        A ce moment précis, je distingue un autre rouquin que le dénommé Clotho, bouteille en main, torse-nu, qu’est-ce qu’il fout là le con ? Hm… il voulait me faire des trucs bizarres dans mon sommeil c’est ça ?!

        - Qu’est-ce que tu fous là ? Tu voulais me titiller dans mon sommeil raclure de rouquin ?! Ou t'avais jamais vu un borgne torse poil de ta vie ?!

        Avec un air surpris il finit par me répondre qu’il est seulement là pour établir un plan de défense comme j’ai suggéré plus tôt.

        - Ah ouais c’vrai. J’avais zappé. Bah fais tâter une gorgée j’ai soif. Après on va commencer à organiser quelque chose de bien, faut pas trop rester inactif.

        Il hésite  à me passer la bouteille.

        - Allez ! Fais pas ta crevure là ! Donnes la bouteille à Papa Daemon et tout ira bien !

        Je finis par obtenir la bouteille qu’il me tend en soupirant.

        Je bois quelques gorgées dedans avant de le lui rendre.
        - Bon, j’vois qu’on est que deux, et si on retournais avec les autres ?

        Sans dire un mot de plus je prends la porte, me baladant un peu de partout dans l’immense baraque que possède France, un beau merdier qu’elle a là, mais qu’est-ce que tu dois te faire chier, vivre une vie « paisible » umi-reissha, boulot et dodo tch. De cette vie là ? J’en veux pas !

        Je m’allume une nouvelle tige, comme celle qui plus tôt m’a arraché de mon sommeil.

        Nous finissons par retourner au hall, là où la plupart de tous les invités sont encore présent.

        L’ambiance semble s’être tendue, je ne sais pour qu’elle raison. Quand soudain un jeunot tout droit sortie de son séminaire vient de déblatérer un tas de conneries.

        - Qu’est-ce qui passe los amigos ? Z’avez envie de continuer à écouter les boîtes de conserves jouer leurs symphonies sur la seule porte qui nous sépare d’eux ? Sinon bande de vermisseaux écervelés ! Pendant qu’on vous attendait avec le mini-Rouquin au cinéma vous vous êtes là ici, tranquille à vous pavaner, vous voulez pas non plus un bière tant qu’on y est ? Ou encore un cocktail pour les plus nobliaux d’entre vous ?! Putain de bordel de merde ! Il est temps d’établir un plan ! Alors avec le Rouquemoute on a décidé qu’il fallait qu’un d’entre vous se déguise en ce taré de docteur Z ! Et bien sûr entreprendre une approche avec les robots ! Après il me semble qu’on peut faire plusieurs pièges avec certains accessoires. Déjà ce qui serait pas mal c’est que vous vous bougiez le cul bande de salauds !

        Je marque un court laps de pause.

        - Vous parlez de punitions etc... mais bordel on est ici, il faut se concentrer sur le présent ! J'croyais pas qu'un pirate aussi taré que moi serait pour une fois dans sa vie le plus raisonnable de vous tous ! Vous êtes là gnagnagna ce qu'il fait ce n'est pas bien MAIS QU'EST-CE QU'ON S'EN FOUT ! On a tous fait des vilaines choses bouhouhouhou ! Certes il nous a trahi, sa punition arrivera en temps et en heure mais pour ce qui est du présent faut nous serrer les coudes ! J'ai l'impression de voir une assemblée de minots en train de débattre sur qui que c'est la faute à qui ! Alors sur ce j'vous laisse bande de raclure de cul-terreux de mes deux. Bonne chance avec vos histoires j'ai du taffe à faire pour essayer de tenir ce manoir de merde ! Avec des invités de merde ! Et des mariés de merde !

        Après avoir lâché ma perle comme ci je venais d’aller au chiotte poser ma pêche je décide de partir en direction du studio de montage pour fouiller un peu plus en profondeur la salle, voir si des choses ne pourraient pas servir à la défense de ces lieux.

        - Allez viens Barbe Rousse, on va fouiller le studio de montage, et surtout ! Ceux qui veulent venir nous aider bah… allez ! Bougez vous !

        Ça y est, j’ai fini de lâcher mon missile. Sans les laisser réagir ou répondre je me casse.

        Pff qu’elle bande de branleurs ! Nous sommes en danger imminents et ils pensent à se reposer ! Comme-ci je prends le temps de dormir ! Hm. Oui, c’est vrai que j’ai essayé de dormir mais ça ne compte pas !

        Avant ça, je fais un court passage en cuisine, croisant quelques filles, pour piquer une bouteille à mon tour.

        Après ce bref détour je me hâte enfin à ma tâche de fouiller la pièce de montage. Une assez grande pièce d’ailleurs, la tâche s’annonce être plutôt longue ! Heureusement que Barbe Rousse est avec moi !

        Spoiler:


        Dernière édition par Daemon Wall le Ven 22 Fév 2019 - 20:00, édité 1 fois
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        Tu sais quoi ? Je regrette pas d'avoir pris à bouffer aux cuisines, même si ça a pu gueuler lors de mon intrusions. La pièce de barbaque, je la ronge comme une glace en tenant le pied de porc, tout focalisé sur la pièce de théâtre vivant improvisé là, devant nous. Dans les deux rôles principaux, t'as force rose et force rouge. Rose, il est le Proc. Procureur, pas procénète. Il invoque tous les amendements pour condamner l'accuser avec une colère si viscérale que l'oscar du premier rôle dramatique n'est pas loin. Et l'accusé, c'est Adamant, qui dit rien. Normal, accusé, faut qu'il laisse les animateurs jouer leur rôle. Rouge, c'est un avocat de la défense, mais le genre à te dire que si son client a tué ta grand-mère, toi ton père il a génocidé des populations.

        C'est un poil confus, mais je pige l'idée et les deux stratégies. Un procédurier qui se cantonne aux preuves pour appuyer ses dires, un rhétoricien qui emploie la démagogie potentiellement justifiée pour retourner l'assemblée. C'est vraiment cool, parce que les deux ont de bons arguments. Bon, même si s'accuser les uns les autres de crimes de guerre, ça s'éloigne un poil de l'affaire. Dans une tribune démocratique directe, ou ecclesia, Rose se fait jeter des tomates dans la tronche. Et dans un tribunal d'Etat, c'est rouge qui prend.

        L'ennui, c'est qu'on est les deux ici, à la fois jurés et peuple témoin d'une affaire importante. Mais c'est cool, ça offre le choix ou non de bouder le marié. Même qu'à un moment France va revenir pour arbitrer le match, je le vois gros comme une maison ça.

        En attendant, les acteurs se mettent en branle. Y a une nana qui joue la diffamation en attaquant la Défense. Pas très pro dans un tribunal ça, mais en ecclésia ça marche. Et pas mal gaulée la gueuse. Avec ses cheveux blancs comme mon peuple et sa petite mine renfrognée quand elle accuse, c'est à croire que dans ce monde on noie les moches à la naissance.

        Après, t'as un mec en bure, le Juge comme je comprends, qui recentre le procès. J'ai rien dit pour les moches, y en a qui resquillent pour plusieurs. Après un passage étrange de la dragonne qui veut juste s'empiffrer au lieu de me remercier de lui avoir sauvé la vie, les deux zigs centraux se répondent. Rose, il n'a pas d'autres pièces à conviction, alors il vise celle du public. Et vas-y qu'on nous interpelle, et vas-y qu'on nous est tous dans la merde et que c'est pas grave. Ouais mais bon, le truc, c'est qu'Adamant a peut-être fricoté avec l'ennemi, mais il est ici avec nous et n'est pas épargné. Moi je veux bien qu'on fasse un procès à notre Zéboulon, mais alors faut que les comédiens dehors fassent apreil avec leur étendard à eux. Ou alors, tout ceci n'est qu'une mise en scène pour nous pousser à participer, eh ouais, c'est la seule explication logique au merdier. Allez, on va se fendre une impro pas piquée des canetons.

        Hmm !

        Que je fais en levant la main, parce que j'ai pas l'habitude du théâtre de rue et que bon, autant demander la parole. On me la donne, normal, je suis la voix du peuple.

        Bonjour, je m'appelle Minos et je suis Roi.

        Pas de "bonjour Minos" en choeur, je poursuis.

        Alors, je vais tenter de prendre un peu le bon des deux partis. A savoir que oui, Myosotis diplomate et stratège, on en arrive à un moment où avoir plus de précisions que juste repousser des assauts devient important. Quand est-ce qu'on fait une pause ? Combien de temps dure le siège ? Est-ce que vous avez d'autres toilettes ? Tout ça faudra en parler. Et ouais, Adamant, si t'es le traître de la fin de l'histoire, je crois qu'on vient un peu de te gauler.

        Et d'un autre côté, Clotho dangereux et psychopathe, il établit assez justement la question de la légitimité de la Cour. Ou, nous tous qui sommes de tous horizons, pouvons-nous, en notre âme et conscience, juger un homme pour un crime supposé alors que nous avons tous le poids des nôtres à porter ? Où est notre neutralité ? Notre crédit ? C'est ce qui fait que, même si un Gouvernement peut-être corrompu, l'institution juridique n'est pas forcément à négliger. C'est aussi ce qui fait la différence entre l'ordre et la justice. Je ne reconnais en aucun de nous le pouvoir de personnifier l'un ou l'autre.

        Pour ma part, juger Adamant ne nous revient pas. Par contre, lui demander des comptes est juste. On est tous dans la même galère t'façon, les rixes politiques n'ont pas leur place ici. Enfin, j'ajouterais, si j'étais avocat à ce procès, que les preuves obtenues par Myo ont probablement été obtenues en violation des règles édictées par notre hôte, France. Je cite à peu près: Z'êtes chez vous, mais ne cassez rien, ne fouillez rien. Myo a forcément fouillé, donc vice de procédure, n'est-ce pas votre Honneur ?


        Je mire le petit moche qui semble à peine comprendre que je m'adresse à lui. Besoin de repos ce comédien.

        Et qu'on ne me sorte pas des "ouais mais je suis pote avec Ginette Trovahechnik, elle est dans l'administration du Cipher Pol alors ça va je peux m'voyez". Parce que là, je répondrai que France, non seulement on est sur ses terres, mais en plus elle est la mariée. Et lors d'un mariage, la parole de la mariée est sacrée, rien ne peut lui être refusé. Et que le Gouvernement Mondial n'a pas plus de pouvoir ici que quiconque. C'est une zone de chaos, nous sommes la nouvelle société. C'est nous qui faisons les règles. D'où le fait de débattre de la justice ou de l'ordre, du tribunal avec juré sélectionné ou de l'ecclésia où chaque voix est une voie. Mais avant tout, de veiller à ne pas disparaître à notre tour. La seule loi, c'est la nécessité.

        Bref, que vous soyez au Gouvernement ou dans son opposition, on s'en bat le steak. Je ne veux pas connaître vos métiers, je veux savoir vos compétences. Parce que brandir vos pin's de la marine ou vos livres du parfait petit anarchiste aux Z qui briseront la porte, je ne pense pas que ça soit la stratégie fertile. Qui veut de la venaison fumée ?
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