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[Mini-Event][1629][Assaut sur Marine Ford] QU'ON LEUR COUPE LA TÊTE !

Assaut sur Marine Ford

La bataille du siècle !


PROLOGUE

QU'ON LEUR COUPE LA TÊTE !

Marine Ford, cette île tristement célèbre, symbole historique de la puissance de la Marine et du Gouvernement Mondial autant que de l'espoir interdit d'une liberté inconditionnelle prônée par une piraterie obstinée. Après plus d'un siècle, le monde entier se souvient encore de l'événement, de la première Grande Guerre qui a fait trembler les fondations mêmes de la civilisation et vu la mort de nombreuses personnes illustres sur le sol du quartier général G-0.

C'est avec une ferveur fanatique et un engouement proche d'une fête internationale que les citoyens de par le monde attendent et préparent le jour de l'exécution. Pour l'occasion, sur les îles et terres diffusant en direct la mise à mort, des commerces de rues et de babioles, des bars, des stands de nourriture et de jeux ont fleuris comme des boutons d'acné sur une peau malade. En ce jour noir et lourd d'histoire, la plèbe festoie, trinque et se gave en attendant avec impatience que les grésillements des Den Den Mushis visuels retransmettent enfin l'image des condamnés et de leurs têtes volantes sous peu. Lorsqu'enfin les écrans s'illuminent, les images sont accueillies par des millions de voix retentissantes en un seul cri de joie transcendant les frontières, et par des applaudissements à faire trembler la terre.

Le soleil brillait des mille feux de midi sans un nuage dans un ciel limpide. Une météo parfaite, seules quelques vaguelettes révoltées venaient troubler la quiétude de la mer avec des clapotis disgracieux. La Marine n'avait pas lésiné sur les moyens. Hors de question de revivre le même scénario cauchemardesque de la Grande Guerre, ils étaient prêts à toute éventualité, quitte à paraitre excessifs.

Tout autour de l'île, une chaîne d'énormes cuirassés formait un premier barrage; en parallèle des murailles, leur flan positionné vers le large et leurs canons armés, ils guettaient l'horizon parés au moindre danger. Représentant le deuxième cercle de défense, le torse bombé et les épaules carrées, des milliers de soldats armés de mousquets en uniformes immaculés se dressaient fièrement sur les murailles. Ils étaient équipés de quelques centaines de canons gros calibres et encadrés à la perfection par une ribambelle de gradés vétérans, affectés spécialement sur Marine Ford pour l'opération. Deux équipages de Corsaires sans foi mais avec la loi, soutenaient l'armée régulière pour couronner le tout, ou plutôt "chausser le tout".

À la vue d'une telle puissance de feu, certains penseraient le gouvernement mondial craintif et décadent; d'autres y verraient une démonstration de force sans précédent. Les plus perspicaces, ou les moins cons, discerneront la véritable raison : il s'agit d'un piège, d'une provocation vulgaire contre le monde de la piraterie. Une sanguinaire vengeance d'un temps révolu, une manière souveraine de crier aux criminels des mers :

- "Osez seulement recommencer, l'Histoire ne se répètera pas, vous les ombres misérables des fantômes du passé !"

ou... un truc comme ça, en moins poétique évidement.

Au centre de la base militaire, sur la cour principale devant le château, une seule personne se tenait sur l'esplanade en bois érigée pour l'occasion. Vêtu du célèbre costume blanc de l'État-Major aux galons d'amiral, l'homme de Fer, Kindachi Tetsuda, souriait de ses belles dents, saluant ses hommes selon la coutume martiale, une main sur le coeur, l'autre repliée dans le dos.

Enfin, sur l'unique balcon du château, surplombant la scène et protégé par une plâtrée d'agents capables de faire trembler un pays, le mondialement célèbre Dragon Céleste, Saint Rodrik Albenas, venu expressément superviser la cérémonie et la bénir de sa noble présence, affichait son faciès fermé comme à son habitude.  Appuyé sur la balustrade, il regardait d'une moue sévère et les sourcils froncés les condamnés sortir enfin des geôles, les yeux éblouis par la lumière du jour et des projecteurs.  À ses côtés, légèrement en retrait, avec un visage tout aussi implacable, une femme à la beauté glaciale et d'une intolérance légendaire, analysait le lancement de la cérémonie dans ses moindres détails, tout devait être parfait.

"Les Dieux semblent vouloir voir le monde cramer" pensa-t-elle cyniquement alors qu'elle remarquait un soldat somnoler sur l'aile droite. Elle se mordit la lèvre jusqu'au sang devant une telle insulte au protocole, et se promit de le traîner en cour martiale et le voir fouetter pour son insubordination. Prestement, son regard revint se poser sur les bagnards en toge noire escortés par la fine fleur de la Marine et son hystérie gagna quelques octaves, l'Amirale en Chef aurait donné cher pour être à la place de Tetsuda et trancher elle-même les têtes de ces raclures.

En contrebas, Burasuto Hassha se trouvait en tête de file, suivi de prêt par Benjamin Leduc, Elizabeth Marsh et Olek; une dizaine d'autres pirates, aux primes dépassant la centaine de millions de Berrys, fermaient la funèbre procession. Étrangement, ou plutôt parfaitement calculée par les responsables en communication de la Marine, les criminels s'avéraient en parfaite santé mis à part leurs mines défaites et les échines courbées de certains.

Leurs cheveux et barbes étaient taillés au millimètre, pas un cerne ni un seul signe de torture n'était visible, leur peau bien garnie témoignait d'une hygiène et d'un traitement irréprochables. Hors de question de ternir le succès représenté par cette journée, en évoquant le potentiel mauvais traitement réservé aux prisonniers !

Le gouvernement Mondial et la Marine se targuaient d'être des organisations fières et respectables, du moins était-ce la stratégie de cette campagne médiatique mondiale destinée à ancrer au fer blanc cette imposture dans l'esprit insipide de ses citoyens.

HRP

Les règles du RP d'introduction :


  • Vous avez jusqu'au 9 Juillet pour poster.
  • Un seul post par personne dans lequel vous expliquez votre arrivée.
  • PAS DE COMBATS dans ce topic.

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Dans un état second, Olek, les mains et le corps enchainé à ses co-détenus, grimpait les marches de l'esplanade, sans trop savoir où il se trouvait ni qui il était. Les dernières semaines étaient semblables à un nuage noir dont la pluie orageuse lui brulait le plus profond de l'âme, fondant peau, graisse, muscles et os. Les interminables séances de torture qu'il avait subies pour essayer de le faire parler n'avaient réussi qu'à faire gicler son sang et perdre un peu plus la raison. Cependant, à contre-coeur, il remerciait la qualité des soins prodigués par le corps médical de la Marine qui, en quelques jours seulement, l'avait entièrement requinqué physiquement. La nourriture n'avait pas été mauvaise non plus, comparée à son dernier repas en liberté, le fruit du démon qu'il avait avalé. Un mal de crâne persistant avait déposé un voile sombre et opaque devant ses yeux, séquelle d'une excessive fatigue psychologique et des multiples échecs.

La première chose qui attira son attention désabusée fut la douce chaleur bienveillante du soleil. Le climat semblait pourtant faire suffoquer les autres autour de lui, sûrement un des effets secondaires du fruit maudit qu'Olek avait ingurgité. Il ne subissait plus les écarts de températures comme un humain normal, son corps avait drastiquement changé depuis, ses innombrables cicatrices avaient disparu par magie, ses cernes autrefois omniprésents et ses rides précoces d'une vie de débauche à danser quotidiennement avec la mort, avaient connu le même sort. Ses cheveux avaient aussi recupéré leur éclat doré et son gigantisme exacerbait son physique d'apollon retrouvé. S'il n'était à quelques minutes de sa décapitation, le colosse aurait célébré cette magique renaissance, une bouteille de rhum à la main et de l'autre, caressé une demi-douzaine de putes sur les genoux.

À l'opposé de ce doux fantasme, il croisa le regard de l'homme responsable de tous ses maux, l'Amiral Kendachi. Les souvenirs si longtemps réprouvés d'un traumatisme oublié envahirent alors ses pensées, violèrent son intimité mentale aussi certainement qu'un tsunami le ferait d'un village de pêcheur. L'homme à l'époque Vice-Amiral, avait chassé puis tué son père comme un vulgaire phacomochère il y a dix ans. Ce bâtard avait vaincu Olek, l'avait enchainé et aujourd'hui devait lui raccourcir la tronche. Le mépris dans les yeux de cet homme alors qu'ils se frolèrent, n'avait d'égal que la haine dans ceux d'Olek.

L'Amiral sourit, vomissant de dédain et de supériorité; le colosse menotté tenta en réponse de lui faucher les genoux dans une attaque sournoise. L'officier effectua un léger pas de côté pour l'esquiver et à l'aide d'un coup de coude dans sa belle gueule parvint à le calmer. Le premier sang venait ainsi de couler, la puissance du coup renforcé de Haki avait fendu la joue d'Olek et l'avait obligé à s'agenouiller.

Fiers de l'agilité de leur supérieur, quelques officiers non loin rirent sous cape, tandis que la scène retransmise aux quatre coins du monde fut acclamée comme la passe décisive de Mbappé à Giroux, les spectateurs étaient en ébullition et attendaient du sang, encore plus de sang.

- Très bien Olek, j'aime ce que je perçois dans tes yeux, tu n'as pas changé ! Je vais te faire l'honneur de commencer par toi ! Une petite mise en bouche avant le plat principal... En espérant que ta nuque soit un peu plus dure à sabrer que celle de ton père !

L'intonation sadique de son mumure força Olek à se redresser et fixer son bourreau avec fureur. D'un geste expert dans un tintement métallique aussi mélodieux qu'inquiétant, Tetsuda sortit la lame de son célèbre Meitou du fourreau. Les rayons d'un soleil éblouissant s'y reflétèrent alors qu'il l'armait au-dessus de sa tête, le temps s'arrêta...
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Comme en temps de peste, sur cette frégate de la Translinéenne, il ne se trouva pas grand monde pour en arpenter le pont. Les matelots eux-mêmes ne s’y risquaient que peu et prudemment. Il y avait à bord un fléau qui sévissait, un dont ils ne purent décemment se débarrasser. Pas à moins toutefois, d’entrer dans les sentiers tortueux de l’illégalité.
Une illégalité qui, si l’on y cédait pour s’y abandonner à corps perdu, pouvait néanmoins s’avérer tentante. Peut-être même irrésistible.

De même qu’il était de coutume d’adresser un nom à un cyclone, leur fléau, à bord, fut lui aussi doté d’un patronyme. Saugrenu celui-ci, car la calamité se faisait appeler Alegsis Jubtion. Il n’était pas pirate cet homme-là, et on le regretta fort amèrement du fait que les prétextes pour l’envoyer par le fond, quand il s’égosillait compulsivement, chatouillaient aisément les nerfs de tout à chacun. C’était encore pour ça, pour cette propension malsaine qu'il avait à jacasser sans cesse, que chacun demeura calfeutré dans ses pénates en dépit que les cabines à bord furent pourtant bien exiguës.

Plus papotier qu’il n’était volubile, les mots lui sortaient en effet à torrent de sa grande et large bouche sans lèvres jusqu’à noyer tout auditeur qui passa à portée. Pour manœuvrer sans peine et sans surtout qu’on ne sollicita trop leurs tympans, les gaillards de la Transli’, échaudés qu’ils furent plus d’une fois à entendre dégoiser l’animal, s’affairaient à leur devoir presque dans la clandestinité. Il y avait, de poupe en proue, une atmosphère de terreur qui régna à bord. En secret, on pria même pour que la piraterie ne les délivra de leur passager rendu indésirable par ses babillages stériles. Le point litigieux ne tînt pas tant à ce que son débit de parole fut ininterrompu – quoi que cette disposition fut exaspérante au dernier degré – mais à l’inanité des propos qui parvint à qui les écoutait par mégarde. Alegsis, mieux valait encore le subir comme bruit de fond que de s’essayer à comprendre ce qu’il chercha à communiquer. Il y avait, depuis le fond de sa glotte, une abysse d’imbécilité qui, si on lui accorda la moindre attention, vous happait dans la seconde même.

Tous avaient appareillé depuis Logue Town et la traversée, de là, n’avait été qu’un horripilant cauchemar. Ils n’avaient eu, sur les eaux, ni les intempéries, ni les monstres marins ; rien qu’Alegsis Jubtion et sa jacasserie.
Comme une menace planante, celle-ci susceptible de faire irruption du moindre angle mort – car il était furtif en plus d’être insupportable – on se défia de le croiser où que ce fut à bord.

Aussi attendait-on la nuit pour se ravitailler. Car, à se jeter dans sa cabine afin de ne plus entendre le blabla strident et survolté d’un chasseur de primes décidément trop jacassier, chacun avait omis de prendre avec soi des provisions avant de se barricader.
Quand le brave monsieur Nervil, autrefois sémillant septuagénaire embarqué pour Marineford, se hasarda hors de sa cabine, ce ne fut que pour s’en extirper tardivement dans la pénombre. Lui d’habitude si gaillard en enjoué, à redouter la parlote d’un imbécile, avait fini par perdre dix kilos en quelques jours de traversée à peine. Livide, le regard rendu terne et les jours creusées, il avait hasardé le bout de son museau hors de son clapier avant de poser son regard sur le pont. Il n’y trouva pas la bête. Imprudent ou peut-être désespéré, en tout cas tiraillé par la faim, le vieil homme se glissa hors de sa cabine sans un bruit. La peur au ventre, mais le ventre vide, il avait tantôt marché sur la pointe des pieds ou même rampé de sorte à ce que son périple advint sans une rencontre fortuite. Dépourvu d'une lanterne pour s’éclairer, tapis dans les ténèbres, il avait péniblement cheminé jusqu’au réfectoire. Là-bas, après en avoir inspecté chaque recoin, ne se risquant à aucune intrusion dans la moindre pièce que ce fut sans qu’il ne se soit assuré préalablement qu’il n’y trouva pas le fléau, le petit vieux s’était emparé de charcuteries et autres conserves avant qu’il le retrouva son antre ; discrètement là encore.
Son périple achevé, il soupira de soulagement. Les larmes lui montèrent aux yeux tant il avait craint pour ses nerfs.
Enfin, il était sauf.

- Ah ! Monsieur Nervil, lui parvint alors une voix agaçante de derrière lui, vous m’avez fait peur. J’ai vu que votre cabine était ouverte en pleine nuit, alors j’ai cru qu’il vous était arrivé quelque chose.

Alegsis, se trouvant sans doute lui aussi trop insupportable pour supporter sa propre présence, avait essayé par tout moyen de trouver qui de droit afin de lui babiller en pleine gueule. Cela, au point de clancher la nuit chaque porte de cabine qui se présenta à portée de pogne. Le cauchemar, ainsi, s’était engouffré dans le refuge du malheureux.

Pourtant, bien qu’il fut cloisonné dans une boîte à sardine en compagnie du fléau même qu’il chercha si désespérément à esquiver, le vieil homme ne sombra pas dans une rage désespérée. Un sourire résigné dessiné à la commissure de ses lèvres, il se sentait en paix. Calmement, sans répondre à l’intrus de crainte que cela ne l’encouragea à répliquer verbalement, le resquilleur nocturne fouilla dans ses effets pour en sortir un mousquet. Conscient d’avoir vécu bien assez longtemps, Nervil accepta son sort docilement, puis braqua l’arme contre sa tempe. Il sembla ainsi que son sourire s’accentua ; il se savait bientôt libéré de ses tourments.

Ce fut sans compter l’habile coup de manche qui, dans l’instant même, lui fit lâcher son arme. Car avant d’être cet insupportable jacasseur, Alegsis Jubtion s'était abondamment présenté comme un chasseur de primes entraîné. En supplément de sa sale trogne et de son chapeau de pêche, celui-ci traînait toujours à la main un long pinceau en bambou dont la taille avoisinait le mètre et demi. Ce fut à l’aide de cette arme pour le moins insolite qu’il fit s’extraire le mousquet d’entre les doigts de son détenteur. Cet acte salutaire, Alegs n’y était en effet que trop habitué. Bien d’autres, avant monsieur Nervil, avaient cherché à se soustraire à sa conversation en usant de la poudre. Ce qui, en soi, en disait suffisamment long sur cette terrible manie qu’avait Alegsis de causer à tort et à travers.
Sans qu’il ne fut mention de la tentative de suicide, la chose lui apparaissant coutumière à force qu’il en fut la cause, l’importun, assis sur le lit, était apparemment installé pour prendre ses aises.

- Vous tombez bien, d’ailleurs, soutînt Alegsis après l’avoir accueilli en embuscade dans sa propre cabine, on n’a pas eu le temps de discuter de ce qu’on ferait de nos vacances.

Il avait pourtant eu le temps de lui adresser, à lui et à tant d’autres à bord, un corpus exhaustif de sa triste existence ; de sa vie lamentable au Cimetière d’Épaves jusqu’aux frasques minables de son activité de chasseur d’hommes. Mais il avait encore bien davantage à déballer. L’exposition de sa biographie, alors, n’avait été qu’un prélude.

- Je veux dire, on est deux jeunes hommes dans la force de l’âge qui allons à Amazon Lily, y’a quand même des choses à en dire. N’y eut-il eu rien à exprimer sur le sujet qu’Alegsis aurait toutefois trouvé matière à broder des heures entières. L’aubaine quand on y pense ! Une île remplie de nanas qui n’attendent que nous. À Amazon Lily, on tirait à vue sur tout ce qui fut porteur d’un chromosome Y. Du coup, je me suis dit qu’on devrait se répartir chacun un harem. Il avait sans cesse des idées l’homme-là, jamais de bonnes. J’avais pensé qu’on ferait en fonction de la couleur de cheveux. Vous avez les cheveux gris, donc vous aurez celles qui ont les cheveux gris. Monsieur Arpeige est chauve, donc on lui laisse les chauves. Et moi, bah vu que je suis blond, je me réserve les blondes.

Avant même que son interlocuteur – à moins qu’il fut son otage – ne contesta l’ineptie, ou même qu’Alegsis, du fait des quelques mèches qui dépassèrent du chapeau, avait tout d'un brun, l’énergumène devança toute contradiction qui fut susceptible de lui parvenir. En bon verbeux compulsif, Alegs avait en effet l’art de faire à la fois les question et les réponses. C’était à se demander pourquoi il recherchait si âprement à causer à ses semblables alors qu’il ne leur accorda jamais le crachoir.

- Si, si, je vous assure que je suis blond. Regardez.

Son chapeau hors du chef, il s’empara d’une bouteille d’eau qu’il se versa sur le crâne avant qu’il ne se frotta sa  tignasse de ses deux mains. Un filet d’eau sombre lui coula alors le long de ses cheveux qui, ainsi lavés, révélèrent des éclats dorés. Démonstration fut ainsi faite qu’il avait raison d’une part, et qu’il était un fieffé dégueulasse d’autre part.
C’était alors en compagnie d'un bien triste sire que le propriétaire de la cabine se trouva cloîtré.

- Après, on peut s’organiser. On fera des échanges si y’en a qui nous plaisent pas par exemple.

Bien qu’il fut trop idiot pour qu’on lui supputa la moindre mauvaise intention, Alegsis avait l’art et la manière de passer pour la plus sinistre des crapules qui soit. Et cela, toujours avec un air benêt collé au milieu de sa vilaine bouille innocente.

- Vous me direz, « Alegsis, faut qu’on parle de l’impératrice». C’est vrai que c’est un cas à part, vous avez raison. Du coup ! Là, je me suis dit qu’on pourrait se la partager selon les jours, vous par ex…

- Marine Ford.

L’interruption, ainsi énoncée aussi mornement que soudainement et en deux mots à peine, suffit en tout cas à ce que le chasseur de primes ravala ses âneries.

- Hein ? S’interrogea-t-il alors avec toute l’éloquence et la grâce qu’on lui connaissait si bien.

- Le navire sur lequel on se trouve… reprit le vieillard d'un air outrageusement blasé, il va à Marine Ford.

La bouche légèrement entrouverte, ses yeux perdus dans le vide, manifestement en proie à l’incompréhension la plus illustre qui soit, Alegsis sembla perdu.

- C’est même écrit sur le billet, l’acheva timidement l’ancien.

Alegsis apparut cependant soulagé qu’on lui fit parvenir ce complément d’information.

- Ah, ouf ! Vous m’avez fait peur un instant. Soupira-t-il soulagé en s’essuyant le front de son avant bras. Vous inquiétez pas, adressa-t-il à un homme qui n’avait fait que se ronger les sangs par sa faute, je sais pas lire. Donc ce qui est écrit sur le billet, ça s’applique pas pour moi. Eh ouais.

Le silence gêné qui succéda à cette assertion, agrégé au regard que sembla détourner Nervil de son interlocuteur, contribuèrent pour beaucoup à faire paniquer l’imbécile.

- Hein que ça s’applique pas à moi, dites ?!

D’un sourire béat et tremblant, celui-ci placardé sous des yeux légèrement exorbités tandis que la sueur parut perler à flot le long de sa curieuse bobine, Alegsis chercha à se draper dans le déni afin que la réalité se plia à sa volonté. Nervil passa sans doute plusieurs heures à lui expliquer que ce billet pour la Translinéenne, comme tant d’autres, s’étaient monnayés chèrement pour que leurs heureux acquéreurs, avides du sang d’un boucanier, puissent assister à l’exécution d’Olek le forban.
En professionnel avisé, avare de scrupules quand il œuvrait, Alegsis s’était en effet laissé soudoyer par un pirate qui, la main sur le cœur, afin qu’on ne le livra pas à la Justice, avait remis au chasseur de primes un billet de Transli' dont il assura que celui-ci valait son prix d’or. De là, sans trop qu’on lui flécha le chemin, Alegsis avait de lui-même élaboré son fantasme de périple à Amazon Lily.
L’illettrisme, une fois encore, avait eu raison de lui.

Quand il regarda au travers du hublot tandis que le soleil se levait, ce furent effectivement les côtes d'un des plus illustres épicentres du Gouvernement Mondial qui se dessinèrent sous ses yeux. Le doute n’était alors plus permis, et la déception garantie.

- Marine Ford… couina-t-il presque la larme à l’œil… qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire à Marine Ford ?

Il ne le savait pas encore mais, alors qu’il s’apprêta à débarquer sur l’Aile Ouest de la forteresse gouvernementale, Alegsis y trouverait ici matière à accomplir ses belles œuvres ; et salement de surcroît. Le glaive de la Justice - peu après qu'il n'arriva - se trouva brandi au-dessus d'un prétexte à l'Armageddon. L'Histoire tournait en ce jour une nouvelle page.


Dernière édition par Alegsis Jubtion le Mer 21 Juin 2023 - 11:40, édité 1 fois
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Aucun nuage à l’horizon, un soleil de plomb illuminait Marineford, le temps idéal pour journée d’exécutions bien remplie. Le Sous Amiral Vassili Joukov venait de surgir sur les remparts qui surplombaient l’aile droite et visiblement, ce qu’il avait entendu était vrai. Devant lui, installés autour d’une bouteille de saké de qualité, se tenaient les Sandstorm Pirates. Du moins une partie d’entre eux puisque le Capitaine Corsaire Fear avait fait le déplacement depuis Shabondy en comité restreint, à bord d’un cuirassé de la Marine. Et alors que le sablonneux avait été convoqué pour remplir sa part du contrat le liant au Gouvernement Mondial, voilà qu’il se prélassait avec ses hommes au soleil.


Pirates… soupira l’officier Joukov avec un regard empreint d’amertume.

Sous Amiral Joukov ! Quelle agréable surprise… Venez vous joindre à nous ! railla le capitaine corsaire en levant son bol de saké avec un large sourire.

Vous n’êtes pas là pour vous soûler. Si vous avez été convoqué ici, c’est pour aider à protéger cette aile. Commodore Earlgrey ! Qu’ils se tiennent ! grogna Vassili à l’intention de l’officier qui était assise un peu plus loin.

Je vous assure que j’ai essayé.. mais ils n’en font qu’à leur tête.


Alors que les Sandstorm Pirates s’apprêtaient à faire le grand plongeon pour le Nouveau Monde, leur capitaine avait reçu une convocation pour le quartier général de la Marine. La raison ? Une exécution publique médiatisée, qui selon les dires de certains, risquait fort de remuer le monde de la piraterie. Au menu, quelques pirates dont la prime ne dépassait que de peu la centaine de million de Berrys. Mais si les condamnés n’étaient pas forcément de grands noms de la piraterie, le danger résidait dans la symbolique de cette journée d’exécution. Le sablonneux avait donc fait le choix de se rendre sur Marineford avec les quelques volontaires et de laisser sa flotte en arrière sur l’Archipel Shabondy. Et une fois son rôle rempli, ce dernier retournerait bien vite à ses affaires.


Allé détendez-vous officier Joukov. Décoincez-vous un peu même… lança Ren.

Vous avez une mission. Une simple mission. Comment comptez vous la remplir si vous êtes ivres. Je savais que convoquer les Corsaires pour cet événement était une mauvaise idée. pesta l’officier.

Du calme... On se serait bien passé de cette virée nous aussi. C’est juste que ça nous bottait pas trop de courir partout comme des toutous sous les ordres de la Sainte pendant qu’elle se prend pour un pirate. Du coup faut croire qu’on est de corvée maternage…

Rangez moi ça et.. commença Vassili.

Tiens ! Quand on parle de toutous… Regardez qui voici.. Otello Binks en chair et en os !


Envy apparu dans le sillage de Vassili, essoufflé d’avoir monté les escaliers. Seuls deux Sichibukai avaient répondu présent pour l’événement, les autres se trouvant actuellement aux côtés de Sainte Adela, formant son terrible équipage pirate. À en juger par l’expression qu’arborait Binks, l’homme n’était de toute évidence pas ravi de croiser son confrère corsaire.


Mon saké.. vous m’avez piqué mon saké… grogna-t-il.


Envy lança un regard meurtrier au sablonneux. Et ce dernier le savait, s’il y avait bien deux choses qu’il ne valait mieux pas dérober à Binks, c’était bien ses proies et son alcool. Fear se tourna alors vers ses compagnons.


Mais non.. personne ici n’a fait une chose pareille.. enfin.. on l’a fait ?

C’est bien possible cap’tain ouais. souffla Peeter.

Ouais y’a moyen. répondit Ned, adossé au muret un peu plus loin.


Les deux corsaires se fixèrent alors un bref instant, une véritable aura meurtrière émanait de Binks qui semblait au bord de l’explosion.


Bah.. fais pas la gueule Binks. La prochaine tournée sera pour moi. lança le sablonneux avec un sourire gêné.

La prochaine tournée ? Mais je vais tous vous butter ici et maintenant ! beugla Otello.

Vraiment ? railla le capitaine des Sandstorm Pirates, lançant un regard démoniaque, sa main sur la poignée de Griffon.

Ça suffit vous deux ! Binks à votre poste. Et vous.. rangez moi tout ça et descendez des remparts. lança Vassili d’une voix hautement autoritaire.

On réglera ça plus tard l’sablonneux.


Les deux corsaires se livrèrent un dernier duel de regard avant de se séparer. Ce n’était certainement pas le moment de déclencher une bagarre et surtout pas au beau milieu du quartier général de la marine. Envy tourna les talons et redescendit les escaliers. Sans doute que Binks chercherait à se venger après cette journée, sans doute que les Sandstorm Pirates recroiseraient sa route. Mais pour l’heure, tout le monde devait se concentrer sur la journée à venir. Le sablonneux se tourna alors vers ses compagnons.


Bon.. on fait comme on a dit les gars, on se réparti les zones. Ren je te laisse retrouver Erwolf sur l’esplanade, Peet’ tu iras avec Ned et Abigaël au niveau de l’aile gauche. Je m’occuperai de l’aile droite avec Megumi.


Affaire entendue, instant de beuverie gâché, tout le monde se mît en route vers la position désignée. Megumi se pencha alors sur les remparts et fixa l’horizon l’air soucieuse. La Marine n’avait certainement pas déployé un tel dispositif pour des anonymes, quelque chose de plus grand se préparait et les Sandstorm Pirates seraient probablement bientôt dans l’œil du cyclone. Fear s’approcha alors du bord et posa une main rassurante sur l’épaule de sa navigatrice tout en fixant l’horizon à son tour.

Je ne m’inquièterais pas si j’étais vous, l’Amiral Tetsuda est un héros, il veillera à ce qu’aucun débordement ne mène à un incident tel que celui de la Grande Guerre. récita le Commodore Earlgrey.

Earlgrey, ici je dirais que la Marine n’a pas besoin d’un "héros", mais plutôt d’un professionnel. Et lorsqu’il s’agit de cogner des raclures.. j’dois dire qu’on est foutrement doué. lança le corsaire avec un large sourire.


Le Commodore Earlgrey, exaspérée, poussa un profond soupir et tourna les talons pour quitter les remparts. La Grande Guerre avait été terriblement sanglante et ne pas penser au parallèle avec cette journée était difficile. Nombre de soldats étaient à cran, comme si le ciel était sur le point de leur tomber sur la tête. Par chance pour le sablonneux, la seule personne qui à priori était capable de faire tomber quelque chose des cieux, c’était Ren, son second. L’exécution était sur le point de commencer et avec elle, le tour de garde des Sandstorm Pirates.
    ~ Une semaine auparavant, sur une île alentours et à l’intérieur de l’étrange monde miroir. ~

    « On a trouvé une gagnante ! Elle chantait sa joie de pouvoir assister à l’exécution sous sa douche, il ne nous reste plus qu’à la kidnapper et… »
    « Cherchez encore. » répondis-je à mon homme de main Val.
    « Mais, je croyais qu’un seul ticket nous suffisait ? »
    « C’est vrai, mais tu as dit unE gagnantE. »

    Val prit un certain temps avant de comprendre : alors que ma marque d’opprobre est de transformer les gens en femme à moustache, je n’allais tout de même pas prendre l’apparence d’une femme pour une si grande apparition publique. Ne vous détrompez pas, j’aime les femmes, Izya peut en témoigner, mais de là à porter leur robe il y a un monde.

    « Que fait-on de ces hommes poissons ? » interrogea Marc, un autre de mes hommes.
    « C’est Red qui nous les a envoyé. On a convenu d’un plan qui facilitera son entrée dans Marineford. J’espère juste qu’aucun d’entre eux ne se fera prendre en vie, je ne souhaitais pas révéler l’atout des miroirs si tôt. Mais que voulez vous : les amis c’est fait pour ça, et mon ami a besoin de moi. »

    Et surtout je n’ai aucune envie de revivre la mort de Red une nouvelle fois.

    ~ Quelques heures avant l’exécution, au port de Marineford ~

    Les civils qui ont eu l’opportunité d’assister à ce grand événement arrivent à quai et le contrôle y est rude : vérification d’identité, de la possession du ticket gagnant et fouille de toutes les affaires. Rien est laissé au hasard, sauf ce qui ne peut être contrôlé : Alice, mon bras droit, a pris l’apparence de l’heureux gagnant que nous avons kidnappé et qui pique actuellement un bon roupillon dans le monde miroir. Grâce à mes hormones, la voix d’Alice concorde avec celle d’un homme et comme nous avons ses papiers généreusement empruntés sans sa permission…

    Alice traverse sans encombre entre les mailles du filet et, tandis que les gradins disposés à mi chemin des remparts extérieurs et de la zone centrale se remplissent lentement, elle demande à accéder aux toilettes. Guidée par un soldat qui l’attend devant les sanitaires, elle vérifie d’être bien seule avant de toucher le miroir au dessus des laves mains. L’instant suivant son parfait sosie en sort : moi, accompagné par Marc.

    Et alors que je quitte les sanitaires pour suivre  le soldat qui me ramène à ma place parmi les spectateurs, Alice confie un miroir assez grand pour qu’un homme puisse y passer à Marc qui se réfugie dans l’une des cabines avec deux missions : primo utiliser sa lithomancie pour ouvrir le mur, y former une cavité assez grande pour accueillir le miroir, et le refermer afin que nous ayons toujours une porte d’entrée à Marineford quand bien même ils retirent tout miroir. Secundo : user de son pouvoir pour créer et enregistrer la carte complète de l’île dans sa tête, incluant tout passage dérobé et pièce secrète. Une fois qu’il aura terminé, il contactera Alice qui lui montrera la voie vers le monde miroir où elle patiente jusqu’à la prochaine étape du plan.

    Quant à moi, le grand criminel Reyson, je suis confortablement installé parmi le milliers de spectateurs, avec une apparence qui n’est pas la mienne et une tenue factice issue du pouvoir des vêtements de Val. Tout est faux chez moi, hormis ma présence en ce lieu historique au beau milieu de la fine fleur de la marine. Le gouvernement comprendra-t-il enfin ma dangerosité ?
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    Un immense navire quitte le QG d'East Blue, le sous-amiral de la base du G-2 part pour Marine Ford. Il laisse la base aux soins d'un commandant, qui saura prendre en charge des lieux. Shoga est tranquillement assis sur sa chaise en face de son bureau, dans sa cabine. Il entend les pas agités de ses hommes provenant de l'extérieur, mais c'est normal, un événement unique aura bientôt lieu. Ce n'est pas étonnant que les soldats soient tous un peu sur les nerfs, ils sont excités à l'idée de pouvoir se rendre dans un lieu historique, mais aussi revivre l'histoire qui a rendu ledit lieu exceptionnel. Le sous-amiral tente de rester calme, il est aussi tendu. Même si ses hommes sont excités, leur supérieur n'aime pas ce genre de bataille. Il sait que ses hommes vont mourir, pour les plus chanceux. Les plus malchanceux finiront estropiés, en tout cas, ils porteront à vie les marques de leur inconscience. Le renard ferme les yeux, il est accoudé sur son bureau, il pose sa mâchoire sur ses mains jointes.


    - J'espère que ça ne se passera pas comme l'autre fois.


    Dit-il en ouvrant un livre sur Marine Ford. Les manuels d'histoire racontent énormément de choses sur la bataille de Marine Ford contre l'équipage de l'Empereur Edward Newgate dit Barbe Blanche. Certains livres prennent les pirates comme exemple, racontant les batailles de Baggy le clown, de Marco le Phœnix, et de Jinbei le Paladin des mers. Ce sont généralement des combats fictifs servant à faire vendre des livres, mais comme personne ne peut réfuter l'existence de ses combats théorique, les livres sont mis en vente, alimentant l'imagination de ses lecteurs. D'autres livres plus engagés vont jusqu'à dépeindre l'ambiance militaire, protocolaire instaurée par la marine durant la bataille. La marine est majoritairement mise en avant, montrant les faits d'armes de l'amiral Kuzan, de Borsalino Kizaru, et de Sakazuki Akainu... Ce sont aussi des livres de fiction « historique », personne ne peut contredire les auteurs, qui aujourd'hui seraient capables d'affirmer que l'amiral Aokiji n'a pas gelé Impel Down juste pour empêcher une deuxième évasion ? Ou que Baggy le clown n'a pas empêché l'exécution d'Ace au poing ardent ? Que des best-sellers. Shoga s'amuse à lire ce genre de fiction, il ne sait pas si ce qu'il lit est véridique, à moitié vrai, ou complètement bidonné, mais cela l'amuse. Il en oublie le stress.


    Pendant que le renard lit ses romans de fiction, l'équipage du Gladius aperçoit une île au loin, le navigateur est vite mis au courant. Il prend sa longue-vue, et il constate qu'ils sont arrivés là où il devait s'arrêter avant d'aller sur Marine Ford. Shoga sent que le navire ne bouge plus, il regarde l'heure grâce à l'horloge murale de sa cabine.


    - Aquila ne devrait pas être de trop.


    Dit-il en se replongeant dans sa bataille fictive. Le bateau reprend son chemin. Sur le pont, le commodore Shujin est en train de s'amuser avec les soldats, le commodore se fait plumer au strip-poker... Disons que Shujin fait exprès de perdre pour retirer ses vêtements, il est en caleçon blanc avec des cœurs rouges dessinés dessus, ce qui perturbe les soldats qui essaient de perdre... Ils ne veulent pas gagner, certainement pas ! Le jeune Ninja, le sous-lieutenant Soma est en train de surveiller les flots, il est la vigie du navire… Et, il s'ennuie. Le lieutenant Colombus et son petit-fils Shy sont occupés, le petit-fils dort tranquillement la tête contre l'une des nombreuses tables en bois dans la salle à manger, pendant que son grand-père raconte ses fameuses aventures à la jeune génération durant le repas. Un soldat lui demande s'il a déjà vécu une guerre comme Marine Ford, le vieux sourcille.


    - Petit, j'ai vécu énormément de choses... Trop de choses. Je suis né dans une période sombre de l'histoire, là où les faits d'armes de Monkey D Luffy et de ses acolytes étaient encore récents, à une époque où Barbe Blanche sillonnait les mers à la recherche du One Piece. J'ai même rencontré Gold Roger, je lui ai serré la main. Hé, oui !


    Les soldats se regardent entre eux avec un air songeur.


    - Ce n'est pas possible, il est gâteux ce vieux.


    Effectivement, le vieux Colombus n'a pas vécu aussi longtemps, mais tout n'est pas un mensonge. Il est bien né à une époque où les intimes de l'équipage au Chapeau de paille pouvaient encore témoigner de leur puissance et de leur sympathie. La vieillesse est l'ennemi du conteur. Le voyage est long, l'équipage doit affronter le climat détraqué de Grand Line, mais avec les pouvoirs du fruit des nuages du canidé, ce n'est pas un souci. Les attaques de monstres marins, de pirates et autres criminels désirant être célèbre. Après quelques jours de voyages, l'immense navire de Shoga accoste à Marine Ford. Les soldats descendent, ils se scindent en deux lignes distinctes, puis ils se mettent au garde-à-vous. Le sous-amiral passe le premier, il arbore fièrement son épée Damoclès accrochée à son turban blanc de son kimono noir. Les bruits des claquettes du renard disparaissent au fur et à mesure qu'il s'éloigne du bateau. Le commodore Shujin arrive à son tour, il est habillé en tenue traditionnelle, il voulait mettre ses vêtements de bagnard comme à son habitude avec les couleurs de la marine, mais Shoga le lui a interdit... Certainement par peur qu'une évasion ne se reproduise et que le champ de bataille soit recouvert par des marins, des pirates, des taulards et des Okamas... Ce qu'est déjà Shujin, alors il est hors de question qu'en plus d'être un Okama, qu'il porte des habits de bagnard. Le lieutenant Colombus et le sous-lieutenant Soma suivent de près, tout en restant à l'écart de Shujin. Les gradés sont passés, les soldats les suivent. Shoga dit bonjour à ceux qu'il connaît, et il salue ceux qu'il découvre. Le renard est affecté à l'esplanade centrale. Il attend patiemment l'arrivée des futurs cadavres, il a emmené avec lui sa nouvelle recrue, le jeune Timothée. Lorsque les pirates arrivent, le renard croise les bras, et il regarde. Il n'aime pas voir d'exécution, il entend plusieurs choses, mais ne réagit pas, il préfère ne pas participer à une décapitation en place publique, que ce soit physiquement ou moralement... Même si un marin sort une blague hilarante, le renard refusera de rire pour montrer sa désapprobation. Lui, il est concentré sur la réelle raison de sa présence, de la venue de tous ici, l'attaque des pirates.
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    Je n’arrivais pas à croire ce que j’avais lu dans la feuille de chou ! Olek, cet enfoiré de première, était sur le point de se faire raccourcir d’une tête par la Marine ! Et moi qui le pensais la tête coincée entre deux gros nibards, il était finalement coincé dans une geôle miteuse de la Marine en attendant son exécution.
    Il baissait pour le coup dans mon estime ce benêt ! Il m’avait habitué à mieux que ça le père Olek, comme quoi avec l’âge on se ramollit !
    La nouvelle parlait en effet d’une exécution publique avec deux énormes pointures de la piraterie, Burasuto Hassha, un super rookie primé à 780 millions, ancien Commandant de la quatrième flotte de l’Impératrice Kiyori, et son actuelle Commandante de la troisième flotte, Elizabeth Marsh et sa prime de 608 millions. Autant dire du très lourd sur le papier, nul doute, que cela attire les foules un truc pareil, c’est la première fois que je voyais de si grosses primes sur le billot.


    La Marine avait clairement dû sortir les grands moyens pour sécuriser sa petite sauterie, car il était peu probable que l’Impératrice Kiyori reste les bras croisés pendant que l’une de ses Commandantes se fasse zigouiller. Quant à nous, nous avions eu le temps de retourner le problème dans tous les sens et étudiés tous les scénarios possibles pour escamoter une tactique d’approche afin d’éviter la puissance dévastatrice de la Marine. C’était déjà acté que les trois amiraux soient présents pour assurer le bon déroulement des festivités, nous étions arrivés à la conclusion, que notre seule et unique chance dans cette histoire. C’était que l’Impératrice décide de jeter toutes ses forces sur Marin Ford pour nous laisser une fenêtre de tir pour récupérer ce couillon d’Olek et déguerpir le plus vite et le plus loin possible. Je ne me faisais pas beaucoup d’illusion concernant notre sort en cas d’échec. Les chances étaient maigres, très maigres voir nulles, j’en avais bien conscience, mais je me refusais à rester les bras croisés en attendant que mon ancien partenaire passe de vie à trépas.
    Heureusement tout n’était pas perdu, j’avais avec moi un équipage expérimenté, un navire solide et tout un tas de compagnons d’armes qui n’hésiteraient pas une seule seconde pour me suivre en enfer. Et même si j’étais encore loin de titiller le niveau d’un Empereur, je me sentais capable de tirer mon épingle du jeu dans ce foutoir malgré tout. J’avais hâte de voir leur tronche aux bleus quand ils verraient un T-REX de 6 mètres de haut leur foncer droit dessus à tombeau ouvert.


    Je brulais d’impatience en faisant les 100 pas sur le pont principal, j’étais pire qu’un lion en cage au fur à et à mesure que nous nous rapprochions du QG de la Marine. Cette excitation s’était propagée comme un virus au reste de l’équipage, tout le monde était remonté à bloc alors qu’en soi nous courrions comme des abrutis à notre perte.
    « Capitaine !!! À 13H00, j’aperçois quelque chose ! »
    Je sortais brutalement de mes pensées pour revenir à la réalité, réalisant en effet qu’une épaisse fumée semblait faire irruption de l’océan pour se diriger droit vers le ciel. Chose étrange, car Muradin qui semblait maitriser son sujet avait annoncé que nous étions à plusieurs milles de Marin Ford. Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la zone en question, les choses devenaient plus claires. L’endroit été jonché des débris et de carcasses fumantes de navires de la Marine, une multitude de corps de soldats flottaient à la surface pour le plus grand bonheur de Maurice qui s’en donner à cœur joie pour remplir sa panse de requin. Alors que notre timonier avait exigé que la voilure soit réduite pour faciliter les manœuvres dans ce champ de mines, un navire jailli de la fumée ambiante pour nous couper la route à la surprise générale. Il s’agissait d’une caravelle de la Marine en triste état qui détala sans demander son reste. Chacun se regardait mutuellement dans le plus grand des silences, personne n’osait avancer l’hypothèse la plus probable sur ce que nous venions de voir.
    Le capitaine nain fut le premier à briser le silence


    « C’est évident, nous suivons la route de l’Impératrice ! Ces navires de guerre n’ont pas coulé tout seuls ! »


    Les heures défilées et toujours aucun signe de l’Impératrice censée nous devancer, l’excitation générale était redescendue, chacun vaquer à ses tâches dans le plus grand des calmes. Je devais être le seul à bord à première vue galvanisé par ce que je venais de voir ! La simple idée que j’allais croiser un Empereur me faisait bouillir le sang dans mes veines. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de rencontrer en chair et en os ce genre de personnages. Il se racontait tellement de choses à leurs sujets que j’étais bien incapable de démêler le faux du vrai.


    Puis arriva ce qui devait arriver, l’annonce sonna comme une délivrance pour moi !

    « NAVIRES EN VUE !!! JE VOIS PLUSIEURS CUIRASSES ! IL Y A SIX CUIRASSES ! »


    La Marine sur notre chemin, mais comment est-ce possible ?! Cela allait à l’encontre de toutes nos suppositions… Cela remettait tout en question d’un seul coup, si l’impératrice ne nous précédait pas alors qui avait coulé les embarcations de la Marine ? Muradin cavala à l’avant du navire avec sa longue-vue en pestant. Je ne m’attendais pas à avoir une telle résistance devant nous, pour m’être déjà frotté devant l’un de ces fameux cuirassés, là simple idée de devoir m’en coltiner six d’un coup me faisait froid dans le dos. Cela ne relevait plus du courage ou de la bravoure, mais du suicide pur et simple. Muradin me lança un regard interrogateur pour savoir la marche à suivre, car foncer droit dans la gueule du loup n’avait strictement aucun sens. Je haussais les épaules avec une moue de déception, tout notre plan tombé subitement les épaules. Le capitaine siffla le timonier pour lui faire signe de virer immédiatement de cap.

    « CAPITAINE JACK !!!!! LES CUIRASSES, ILS ARBORENT LE PAVILLON DE L’EMPEREUR RED ! »


    Mon cerveau entra en ébullition, ce n’était à plus rien y comprendre. Que pouvait bien faire ici, l’Empereur Red ? À première vue, il n’avait aucun intérêt à ramener sa fraise dans le coin contrairement à l’Impératrice. Bien évidemment, nous n’étions pas dans les petits papiers des puissants de monde, mais sa présence ici avait au moins le mérite d’intriguer tout le monde.

    «La voilà notre opportunité ! Il va nous ouvrir la voie avec son armada le Red ! »


    Fort de ce revirement de situation, le timonier reprit le cap vers Marin Ford qui se profilait progressivement à l’horizon. Alors que nous nous trouvions encore à plusieurs milles de notre objectif, les premiers échos de la bataille nous parvenaient, cela devait s’en donner à cœur joie là-bas. Profitant de la protection offerte par les cuirassés rouges face à la Marine, notre navire fila en essayant de ne pas nous faire trop remarquer par les différents protagonistes.
    Mais, après plusieurs tentatives infructueuses de se faufiler entre les lignes, nous devions nous faire une raison. Impossible pour notre navire de passer entre les deux adversaires sans risquer de finir comme dommage collatéral. Notre embarcation n’était pas conçue ni équipée pour affronter ce genre de situation, l’objectif n’était pas de crever bêtement, mais bien une mission de sauvetage. Il fallait absolument trouver une alternative pour passer les lignes ennemies, mais quoi ?
    Alors que je regardais par-dessus le bastingage pour chercher une solution… Mon regard croisa l’énorme masse sombre de Maurice qui faisait des cercles sous notre coque.


    « Et si ?.... »


    Un quart d’heure plus tard malgré les réticences de Blake qui trouvait mon idée hautement stupide, je me retrouvais harnaché au squale géant comme un jockey pour une compétition hippique. J’avais déjà vu ces drôles d’instruments au Royaume de Drum pour glisser sur les grandes pentes enneigées. Je fixais donc ces grandes planches sous mes pieds et me jetais sur le dos du squale en tenant solidement les rênes me reliant à Maurice. Son dresseur, Muradin grimpa à son tour sur son dos et ordonna au squale de foncer tout droit devant lui. Une fois lancé, je me rendais compte à quel point cette idée pouvait être stupide, nous nous faufilions entre les navires de l’Empereur raide pour filer droit sur Marin Ford. Le capitaine nain avait toutes les peines du monde à maitriser notre monture qui était littéralement en transe à cause des nombreux cadavres présents autour de lui.


    Bien plus discret et rapide qu’une embarcation classique, par miracle, Maurice avait réussi l’exploit de ne pas attirer l’attention de la Marine sur nous. Une fois ce qu’il restait de la ligne de défense franchie, je pensais être enfin tiré d’affaire, mais c’était sans compter un petit détail qui avait son importance…
    Un putain de monstre marin venait de nous prendre en chasse… Qu’est-ce que cette merde faisait ici sérieusement ?! Une énorme masse sombre nous pourchassa en soulevant une tonne d’eau juste quelques mètres derrière moi. J’étais clairement désigné comme le petit encas de cette saloperie, qui à vue de nez, devait au moins faire deux fois la taille de notre squale de compagnie. D’ailleurs, notre ami avait dû flairer le danger, car il nageait frénétiquement en n’écoutant plus du tout les ordres de Muradin. Pas rassuré pour un sou, je jetais régulièrement des coups d’œil derrière moi pour voir la progression de cette énorme masse d’eau qui filait droit sur nous. J’étais tétanisé par la peur, je préférais encore affronter une armée sur la terre ferme que devoir me faire bouffer par un truc pareil ! LA bestiole gagnée indéniablement du chemin sur nous, je hurlais à Muradin de se sortir les doigts du cul sous le risque qu’il se retrouve bien vite au chômage. Il hurla quelque chose qui m’échappa dans tout ce brouhaha !


    Maurice effectua un changement brutal de cap à 90 degrés, tandis que je continuais mon chemin droit vers les quais fortifiés de l’île. Je comprenais trop tard ce qu’il avait voulu dire, je me retrouvais l’instant d’après catapulté dans l’air avec l’énorme monstre marin qui jaillit de l’eau pour espérer croquer sa proie en plein vol. Impuissant, je regardais la mâchoire du prédateur se refermée à seulement quelques centimètres de mon visage, avant de continuer mon voyage dans les airs. Quoi qu’il advienne à présent de moi, cela ne pouvait pas être aussi effrayant que ce que je venais de vivre à l’instant.
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    Chapitre XXI : Qu'on leur coupe la tête


    Les aléas des missions qu'on me proposait apportaient avec elles leur lot de surprise. Si on m'avait dit qu'en intégrant les rangs du Cipher Pol, il m'arriverait autant de chose, je ne l'aurais pas cru.

    Par deux fois, la mort faillie me prendre à mon jeune âge. À de nombreuses reprises, je m'étais retrouvée dans des situations rocambolesques. J'y avais fait de très belles rencontres. Et d'autres moins. Parfois, il m'arrivait de repenser à mon ancienne vie. Celle auprès de mes parents sur Cocoyashi, mais également à tout ce que j'avais vécu aux côtés de l'équipage de la 89ème.

    De merveilleux souvenirs que je chérissais du plus profond de mon cœur. Mais malgré ça, ce n'est pas à ceux-ci que je repensais. Ni même à ceux concernant la femme dont j'étais tombée éperdument amoureuse lors de mon passage à Koneashima. Assise, les jambes au dessus de la mer, sur le bastingage du navire sur lequel je me trouvais, j'étais plongée dans des pensées bien plus lointaine.

    De mes toutes premières aventures, exactement. Celles que j'avais eues le plaisir de vivre à seulement huit ans. Avec la plus chouette de toutes les partenaires.

    - " Je me demande bien ce qu'elle peut devenir depuis que je l'ai revu à Marījoa ? " M'interrogeais-je alors que je battais des jambes dans le vide tout en regardant l'horizon. " J'espère qu'elle ne fait pas trop de bêtises sans moi. Gnihihi... " Ricanais-je en imitant le rire bien particulier de mon modèle.

    Un jour, j'espérais bien avoir la chance de partir de nouveau en mission avec elle. Ainsi, celle-ci pourrait voir à quel point je me suis améliorée depuis tout ce temps.

    Tandis que j'essayais d'imaginer la tête que Lily ferait en voyant mes prouesses, un bruit me fit sortir de mes songes.

    Puru puru puru...

    Portant doucement la main à la poche intérieure de ma veste, j'en sortis un petit Den Den tout rose qui émettait sa fameuse sonnerie. Sans tarder, je l'activais.

    - " Mushi, mushi ! " Répondis-je gaiement tout en regardant l'animal que je trouvais trop mignonne et que j'avais appelé Peachy.  "

    - " Yorha ! " S'éxclama sèchement la voix d'un homme que je connaissais parfaitement bien dont l'escargot imita partiellement l'apparence.

    - " Oui chef !!! " Lui témoignais-je en retour en reconnaissant mon directeur d'agence. " Que puis-je faire pour vous boss ? "

    - " J'ai une mission pour toi, Yorha ! La dernière, qu'on t'a confiée s'est... " Il poussa un long soupir avant de poursuivre. " ... Pas trop mal passé dans l'ensemble. "

    Au son de sa voix, je me doutais qu'il n'était pas spécialement fier de moi. Même si je l'avais accomplie, il faut dire que ce fut très périlleux et non sans mal. Préférant ne rien dire à ce sujet, je gardais le silence attendant qu'il m'explique ce qu'il attendait de moi.

    - " Comme tu le sais, ce navire t'emmè... Enfin... " Il y eut un petit moment d'hésitation. " Rassure-moi, tu sais que tu vas à Marine Ford ?! " Me demanda ce dernier comme si j'étais une parfaite idiote, avant de continuer sans même me laisser répondre. " Peu importe ! Bref ! Je t'envoie là-bas pour jouer les babysitter !  " Lâcha ce dernier sans mâcher ses mots.

    - " Hein... ? " Ne trouvais-je qu'à lui répondre, complètement désarçonnée par ce qu'il venait de dire.

    Pendant que je battais plusieurs fois des cils en regardant le petit escargot droit dans les yeux, un long soupir de lassitude se fit entendre de l'autre côté du fil.

    - " Tu vas sur place pour veiller au bien-être d'un Dragon Céleste qui assistera aux exécutions dont on parle dans le journal ! " Rectifia-t-il sans dissimuler son mépris à la prononciation de ce dernier.  

    - " Mais euh... " Hésitais-je un moment avant de déglutir. " Permission de parler librement, monsieur ? "

    - " Parce que d'habitude, tu demandes pour le faire ? " Me rétorqua ce dernier sur un ton amusé et à la fois sec.

    À ces mots, je me muerais dans un court silence de quelques secondes. À me demander s'il s'agissait là d'un reproche que me faisait mon supérieur. Il est vrai que j'avais malheureusement tendance à ne pas toujours garder ma langue dans ma bouche. Peut-être m'avait-il trop entendu ronchonner à son goût. Les yeux rivés sur le Den Den Mushi que je tenais dans le creux de ma main, je sursautais quand la voix du directeur se fit de nouveau entendre.

    - " Tu t'es noyée ou quoi ?! " Braya celui-ci, donnant une apparence colérique au petit escargot. " Je n'ai pas toutes la journée ! Y'en a qui bosse ici ! "

    - " Par.. pardon... " Balbutiais-je sur sursautant avant de rattraper de justesse l'Escargophone qui faillit rejoindre les poissons. " Pourquoi est-ce que vous m'envoyez moi ? "

    Un nouveau silence se fit entendre, venant cette fois-ci de mon correspondant. Sachant pertinemment que cela signifiait qu'il devait être en train de bouillir de l'autre côté de la ligne, je me justifiais rapidement.

    - " Euh... " Cherchant les mots que j'allais soigneusement lui communiquer tout en sentant une goutte de sueur couler le long de mon dos. " Loin de moi l'idée de mettre vos ordres en question. Mais n'est-ce pas là le travail de la branche sept ? "

    Une fois de plus, il n'y eut pas un seul bruit. Surprise par ce manque de réaction, j'approchais l'animal de mon visage pour le regarder sous toutes les coutures. Appuyant délicatement sur sa petite tête sans lui faire mal, je me demandais s'il n'avait pas un dysfonctionnement.

    - " TU VAS FAIRE CE QUE JE TE DIS PUIS C'EST TOUT !!!!!!!!!! " Hurla soudainement Yakutsuki Rei à travers le gastéropode.

    Ne m'y attendant pas, je poussais un hurlement de frayeur. Sous le coup de la surprise, j'avais eu un geste de recul de la tête. Emportée par mon élan pour m'éloigner du Den Den, je ne parvins pas à retenir ma chute. Basculant en arrière, je tombais lourdement sur le pont. Dans la chute, ma tête cogna les planches de bois, me sonnant légèrement au passage.

    - " CE N'EST PAS PARCE QUE MADEMOISELLE A FAIT UNE MISSION AVEC AMARYLLIS. QU'ELLE DOIT PLUS SE SENTIR PISSER !! " Continua de beugler la voix de mon supérieur. " TU FAIS CE QUE JE TE DIS SINON ÇA IRA TRÈS MAL POUR TOI !! "

    Gacha...

    Soudain, le petit escargot qui se trouvait toujours dans mes mains reprit son apparence normale et commença à se rendormir. Signe que le directeur de l'agence venait de raccrocher. Cette histoire ne sentait pas très bon pour mon matricule. Énerver ce dernier n'était jamais une bonne idée. Je risquais des sanctions exemplaires après ça.

    - " Pas le coup de la licorne, par pitié... " Gémis-je en pensant à cette rumeur qui circulait au sujet du sévices corporel qui serait en rapport avec la corne que lui procurait son Zoan.

    L'air effrayée en tentant d'imaginer en quoi cela pouvait consister, je restais allongée sur le sol sans dire un mot. Seuls quelques larmes vinrent perler aux coins de mes yeux en pensant à ce qui m'attendait.

    - " Je préfère encore retourner affronter ce clown ou avoir à faire à Alegsis... " A l'énonciation de ce dernier, je battais plusieurs fois des cils avant de réaliser ce que je venais de dire. " Euh... Non en fait, tout sauf lui... "

    Battant des bras et des jambes, je me mis à brailler comme une enfant que la vie était trop injuste. Quand tout d'un coup, une ombre se posa sur moi. Haussant un sourcil tandis qu'elle me regardait m'agiter comme une gamine capricieuse, une femme d'âge mûre et portant l'uniforme me surplombe.

    - " Hum hum... " Se racla la gorge l'Officier de la Marine pour attirer mon attention et qui eut pour effet de me faire arrêter ce petit cirque. " Je peux savoir ce que vous avez à brailler ainsi sur mon BATEAU ?! " Me demanda sèchement la vieille bique qui me prenait de haut.

    Toujours sur le dos, je la fixais en fronçant mes fins sourcils. La relation que j'entretenais avec cette femme, n'avait pas très bien commencé. Il faut dire, que je ne m'étais pas gênée pour me moquer de son uniforme qui lui donnait l'apparence de la Mère Noël. Ce qui ne lui allait pas du tout au vu de son air constamment renfrogné.

    - " En quoi ça vous regarde ? " Lui répondis-je sur le même ton de mépris. " Allez donc voir si le Père Noël ne serait pas en train de vous tromper avec la fée des dents !! "

    Et malheureusement, celle-ci ne risquait pas de s'arranger. Sans que je ne sache pourquoi, je ne pouvais pas la sentir celle-là. Il est vrai que j'étais assez froide avec les membres de la Marine en règle général, mais cette Colonelle me sortait des yeux. Elle n'avait tellement rien à voir avec le Commodore Canone Raz. Rien que son uniforme, la discrédité.

    Me fusillant du regard après ce pique bien placé, la Colonelle Miyubu ne bougea pas d'un pouce. De là où j'étais, je vis parfaitement une veine se gonfler au niveau de sa tempe. En voyant que j'avais fait mouche, un petit sourire narquois étira les traits fins de mon visage.

    Même s'il était évident qu'elle avait envie de me faire ravaler mes paroles, cette dernière n'en fit rien. Sachant pertinemment que je ne me laisserai pas faire. Elle ne voulait pas prendre le risque de se faire humilier par une sale peste devant les yeux de ses hommes.

    - " Vous mériteriez que... "

    - " Que quoi ? " La coupais-je sans vergogne. " De ne pas avoir de cadeau pour Noël ? " Lui demandais-je en prenant une moue faussement déçue. " Pitié... Non... Ne faites pas ça... C'est hoooooooorrible !! "

    Tandis que je continuais de me moquer d'elle en la suppliant de ne pas me priver de ce doux moment que procurait d'ouvrir des cadeaux, elle perdit son sang-froid. Profitant que j'étais encore allongée sur le pont de son navire, elle tenta de me piétiner. Malgré son grand âge qui ne devait pas être loin des mille ans, elle leva bien haut l'une de ses jambes. Démontrant une souplesse que je n'aurai pas imaginée venant d'elle.

    Brusquement, elle l'abattit sur moi avec hargne. La force qu'elle envoya dans son coup brisa l'une des lattes du plancher où je m'étais trouvée quelques micro-secondes avant. Voyant l'attaque venir, je l'avais tout simplement esquivais d'une simple roulade sur le côté.

    Me relevant dans le même temps, je fis voler une mèche de ma longue chevelure d'un geste de la main tout en regardant ce vieux dinosaure qui m'avait raté.

    - " Va falloir changer tes carreaux madame Noël ! " Lui stipulais-je avant de lui tirer la langue et le bas de ma paupière inférieure gauche à l'aide d'un doigt. " Tu raterais un brachiosaure dans un couloir avec tes yeux de vieille taupe ! "

    Face à cette nouvelle insulte, la pauvre vieille dame se jeta sur moi. Une véritable course-poursuite débuta entre nous. Sous les encouragements de son équipage, la victime de mes railleries tenta en vain de m'attraper. Comme une vieille grand-mère en colère, elle voulait me tirer les oreilles et me priver de bonbons jusqu'à la fin de ma vie. Quant à moi, usant de Geppou et de Soru, je l'évitais en continuant de me moquer d'elle.

    C'est dans cette étrange ambiance que le navire de guerre sur lequel je me trouvais, m'emmena jusqu'à destination.


    Hayase Yorha
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    Robina avait entendu l’équipage du capitaine corsaire de sa convocation à Marine Ford. Aider le Gouvernement Mondial avait toujours été l’objectif principal. Pour rendre fière la mère de la cuisinière. Elle avait alors négocié avec le commodore EarlGrey. Ce dernier avait tout d’abord refusé, il ne pouvait pas accepter qu’une chasseresse de primes vienne à l’exécution de prisonniers importants. Toutefois, l’ordre avait été donné de plus haut, il fallait que tous les éléments possibles qui pouvaient les aider soient là. Et qui de mieux que celle qui avait travaillé avec un capitaine corsaire pour prêter main forte.

    — Mademoiselle Erwolf, mes supérieurs vont informer du fait que vous étiez la bienvenue à cette exécution. Le Commodore EarlGrey la regardait froidement, gardant un ton neutre.

    — Je vous remercie, Commodore. La jeune femme ne s’en formalisait pas. Elle était considérée comme un parasite par la majorité de la population dû à son travail après tout. Pour quand est le départ ?

    — Demain matin, aux premières lueurs. Il se retourna pour partir, suivi de quelques soldats qui se trouvaient derrière lui. Ne soyez pas en retard, nous ne vous attendrons pas.

    — Ne vous inquiétez pas, j’y serais. Elle se retourna aussi, partant vers la direction de son navire. Je vous dis donc à demain.

    Le marine ne répondit même pas. La Sanderrienne ne s’en formalisa pas. Des hommes qui se croyaient supérieurs aux autres, il y en avait partout. Elle avait ses affaires à préparer pour être à l’heure pour le départ. Arrivée sur le galion, elle rentra dans sa cabine, Billy était en train de s’occuper de ses armes à l’armurerie, elle allait devoir descendre pour les prendre. Alors que la commandante des Glaciers avait fini de préparer ses affaires, il ne lui restait plus que ses armes à récupérer.

    Se faisant le plus discrète possible, elle descendit dans les entrailles de son navire. Elle ne s’aventurait que rarement là. Son repaire étant la cuisine, la majorité du temps, ou la capitainerie. Déjà des rumeurs circulaient comme une traînée de poudre. Toutefois, elle essayait de faire comprendre à ses hommes qu’ils ne devaient pas créer un esclandre. Elle devait se faire la plus furtive possible pour ne pas réveiller le cerbère. Billy Mulet, l’homme gardien de ses armes. Elle l’appréciait beaucoup, il faisait un excellent travail.
    Pourtant, elle aurait aimé ne pas devoir se retrouver avec un chien à ses côtés pour l’observer et s’occuper de ses sabres.

    Se transformant en ninja, marchant sur la pointe des pieds, elle se retrouva devant l’armurerie. Pas de bruit à l’intérieur, Billy devait être parti faire un tour sur l’archipel, ou bien en train de vérifier quelque chose à la réserve d’armes. La jeune femme aux longs cheveux blancs ouvrit alors la porte. Pour se retrouver face à face avec l’armurier et son doppelman qui lui faisait des grimaces.

    — Capitaine, je me demandais quand vous alliez arriver. Il pointa le doppelman du pouce en souriant. Votre double est là depuis dix minutes à me tenir compagnie. Je savais que vous alliez venir.

    Robina foudroya son double du regard. L’homoncule d’ombre joua la comédie, faisant semblant d’avoir peur de se faire frapper en mimant. Puis après quelques secondes, il reprit une attitude normale et tira la langue à l’utilisatrice du fruit des ombres.

    — Je me demande si un jour tu me serviras à quelque chose. On pouvait sentir l’irritation dans la voix de la cuisinière. Elle n’avait jamais eu le temps de s’entraîner et ne l’avait jamais pris. Surtout pour maîtriser ses nouveaux pouvoirs. Tu es tout juste bon à faire des grimaces et à me tourner en ridicule.

    L’amalgame d’ombres joua le fait de pleurer, prenant appui sur l’épaule de Mulet. Une réplique parfaite de la Sanderrienne toute de ténèbres, qui ne lui servait à rien. Cette dernière se releva, et disparut en reprenant sa place, aux pieds de la demoiselle.

    — Vous savez, vous devriez être plus délicate avec votre double. L’homme se gratta la tête, cherchant à se faire diplomate.

    — Est-ce que mes armes sont prêtes ? Elle regarda ses meitous qui se trouvaient sur le plan de travail de l’homme qui s’occupait de toutes les armes de l’équipage. J’en aurai besoin, je pars demain matin aux aurores.

    — Vous allez quelque part ? Mulet leva un sourcil, ne comprenant pas ce qui se passait.

    — Je pars aider la marine pour une exécution. Ils craignent pour la sécurité et je me suis portée volontaire.

    — Je pourrais venir avec vous, si vous le voulez bien. Les yeux pleins d’espoir, il se leva de sa chaise. Je m’occuperais de vos armes.

    — Non, merci, j’y vais seule. La réponse de la chasseresse de primes claqua comme un fouet. Cela risque d’être dangereux, je ne vais pas mettre vos vies en danger.

    — Vous êtes certaine ? L’homme plaqua ses cheveux en arrière. Nous pourrions vous aider, vous savez ?

    — Je sais, mais ma décision est prise. La commandante de l’Iceberg attrapa Hinode Tasogare qui se trouvait à sa portée. Vous avez fini avec eux ?

    — Oui. Vous pouvez tous les prendre, ils sont comme neufs. Il lui présenta les cinq armes qui se trouvaient dans sa pièce.

    — Je doute que l’espadon me soit utile, gardez le ici, je le récupérerai quand je reviendrai.

    — Bien capitaine. Il n’osait même plus la regarder dans les yeux.

    — Merci. La jeune femme aux longs cheveux blancs se retourna alors qu’elle allait ouvrir la porte. Et n’ébruitez pas mon départ, j’aimerais que les autres ne s’en fassent pas pour moi.

    — Bien sûr, je serais muet comme une tombe, commandante. Abattu, l’homme répondit mécaniquement.

    — Parfait. Elle salua l’homme d’un geste de la tête. Je vous souhaite une bonne soirée, monsieur Mulet.

    Le lendemain :

    Alors qu’elle embarquait sur le navire de la marine, Billy monta à bord. Il portait avec lui l’espadon de Minoël. Dans son dos, une hotte en cuir où il avait fabriqué plusieurs compartiments. Surprise, elle ne sut quoi dire, il fallait quelques instants à la cuisinière pour prendre ses esprits.

    — Que faites-vous là Mulet ? Elle était furieuse. Pointant du doigt son homme d’équipage, tout le monde aux alentours avait compris qu’ils ne devaient pas s’en mêler. Vous devriez être sur l’Iceberg ! Rentrez là-bas immédiatement et ramenez l’espadon avec vous, je n’en ai pas besoin !

    — Mais madame, vous en aurez peut-être besoin ! L’homme tentait de se défendre, de se faire une place sur le cuirassé.

    — Eh bien, laissez-le ici ! La Sanderrienne parlait fort, tout le monde aux alentours les observait. Je vous avais expressément dit que vous ne deviez pas venir ! Est-ce que vous m’avez écoutée ? Non !

    — Mais vous n’allez pas réussir à le porter en plus de vos autres armes, vous serez trop lourde, capitaine.

    — J’arriverais à m’en sortir. Fière d’elle, la chasseresse de primes n’en démordait pas. Vous pouvez disposer.

    Tout autour d’eux, les manœuvres de l’équipage marines se faisaient. Déjà l’ancre avait été levée en tournant le cabestan.

    — J’ai fabriqué ceci pour vous, ainsi je pourrais vous donner les armes dont vous avez besoin à tout instant. L’homme prit une voix suppliante. Il voulait en faire partie.


    — Écoutez… Elle souffla, elle n’avait pas envie de ça. Si j’y vais seule, c’est pour une bonne raison, sinon j’aurai emmené Shui avec moi. Cela sera dangereux Mulet ! Je ne peux pas vous laisser venir avec moi.

    — Je comprends. Défait, l’homme déposa l’épée à deux mains au sol pour que sa supérieure en dispose et fit demi-tour, courbé en deux.

    — Billy, ne le prenez pas comme ça. Je ne veux que votre bien.

    L’homme se retourna, légèrement déprimé.

    — Je sais, commandante. Sa voix avait été à peine audible par la capitaine de l’Iceberg.

    Alors qu’il allait partir, la rampe d’accès fut tirée sur le pont supérieur. Un sergent se précipita vers l’armurier pour l’arrêter.

    — Désolé, monsieur, mais nous venons de partir du port. Il le salua rapidement avant de continuer. Je vous demanderais de bien vouloir ne pas prendre de décision hâtive et de sauter à la mer.

    — Ma capitaine vient de me dire de partir.

    — Eh bien, je me vois de vous dire que vous allez malheureusement devoir rester. Il claqua ses talons avant de faire demi-tour. Merci d’en informer votre supérieure.

    La jeune femme aux longs cheveux blancs avait tout entendu. Après tout, elle ne se trouvait qu’à quelques mètres. Elle regarda l’homme qui avait retrouvé son énergie et son sourire. Elle garda le silence jusqu’à ce qu’il se retrouve à quelques mètres.
    Elle lui tendit ses armes, les quatre qu’elle avait déjà sur elle. Puis indiqua celle qui se trouvait encore sur le sol.

    — Vu que vous êtes là pour ça, rendez-vous utile. Et taisez-vous. Elle se massa les tempes, agacée par la tournure des événements. Ne me faites pas regretter ma décision, sinon je vous jette à l’eau.

    Ne voulant pas contrarier Robina, Billy Mulet se transforma en caddie pour transporter les meitous de sa capitaine. C’est ainsi que la cuisinière arriva à Marine Ford.
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    — Si on est ici, c’est surtout parce que vous avez le don, vous les mouettes, pour chier systématiquement dans la colle. Surtout quand vous faites les malins à retransmettre vos exploits dans le monde entier. Le ton est sec, cassa nt, avec une pointe d’animosité dans la voix. Les yeux fermés, ne daignant même pas adresser un regard à l’autre trouduc venu nous briser les noix durant notre petite beuverie d’avant aventure, je m’enquille une gorgée de ce rhum hors de prix. Je me fous de savoir que c’est un Sous Amiral, qu’on est sur une foutue base de la Marine, je peux pas me blairer ce genre de gars. Il vient ramener sa grande gueule pour des conneries, étaler sa haine envers les corsaires alors que ses supérieurs sont pas foutu de flinguer correctement un criminel, ça me fout la gerbe. — Vous feriez mieux de surveiller vos propos, pirate, votre statut ne vous donne pas tous les droits.
    Visiblement, Vassili n’a pas apprécié l’intervention. J’ai pas besoin de zieuter dans sa direction pour sentir son regard haineux sur ma trogne. Je m’apprête à lui répondre et probablement l’envoyer se faire foutre dans la foulée, mais le Capitaine prend le relais, me demandant de ne pas en rajouter d’un mouvement de la main, préférant gérer la situation à sa façon. Il est beaucoup plus diplomate que moi, Azerios, sans doute parce qu’il est pas autant bouffé par la colère au fond de lui. Laissant tomber, je me recentre sur ma priorité du moment, mon godet.

    C’est que ça me fout d’une humeur de merde, toute cette histoire.
    Le Gouvernement… ces sales chiens ne peuvent pas s’empêcher de provoquer le monde, ils peuvent pas s’empêcher de parader pour montrer à tous leur grande puissance. Une exécution publique, c’est déjà lourd de sens, mais retransmise sur toutes les îles du monde ? C’est juste une connerie d’égo qui déborde des caleçons de ces mongoles arrogants et persuadés d’être la solution à tous les fléaux d’être les véritables héros. Je pense que ces types ne connaissent pas la toute puissance du karma, au lieu de se contenter de décapiter en privé et sans public les raclures capturées, ils préfèrent distribuer des billets pour l'événement et se montrer à tous. J’ai connu un vioque qui m’a dit un jour cette phrase simple, mais qui résume parfaitement ce que je pense de la situation.
    Qui fait le malin, prend le train. Et la Marine, c’est un train trois fois plus gros que leur base à la con qu’ils vont se prendre pleine poire. Et ça me casse les couilles d’être impliqué dans leurs conneries. Pas que j’aime pas zigouiller du pirate, ça c’est un truc que je refuse pas, mais pas dans ces conditions. Et ils sont pas cons, avec les Shichibukais et leurs équipages, ils ont de la viande fraîche à balancer en pâture si jamais ça part en sucette.

    Et ça va partir en sucette, c’est juste une question de temps.
    Pas besoin d’être un putain d’historien pour connaître les grands évènements de ce monde, l’histoire de Marineford aussi. D’autant que, cette histoire de merde, j’en ai bouffé jusqu’à en dégueuler quand j’étais encore sous les rangs de la justice. Mon Lieutenant adorait nous ressortir son récit à la con autour d’un feu de camp, lors des semaines de cohésion, comme il aimait appeler les stages de survie en territoire hostile. Foutu connard.
    Je me demande s’il sera ici aussi, tiens. Ce serait amusant de retrouver sa petite fiole de rouquin attardé entre deux tatanes envoyées. Et puis qui sait, dans le foutoir monstre que ça risque de devenir, une balle perdue qui se loge dans la cafetière d’un pauvre Lieutenant qui l’avait pas vu venir… Oopsie, comme dirait certains.
    C’est la voix grognarde d’un Envy passablement furax qui me sort de mes pensées, cet enfoiré a enfin compris qu’on avait taxé son précieux rhum ? Alors que l’échange entre Fear et Envy se fait électrique, je me retrouve à espérer qu’ils se foutent sur la tronche ici et maintenant. Que ça parte en couilles, histoire de me déchaîner et qu’on se tire au plus vite, direction le reste de l’équipage et adieu Marineford. J’ai franchement aucune envie de rester ici.

    Il est franchement loin le temps où j’étais Caporal et que j’aspirais à finir par fouler le sol de cette île, vraiment très loin. Désormais, je suis du genre à souhaiter qu’elle soit envoyée par le fond, et c'est avec plaisir que je tirerai le premier boulet de canon.

    — Bon.. on fait comme on a dit les gars, on se réparti les zones. Ren je te laisse retrouver Erwolf sur l’esplanade, Peet’ tu iras avec Ned et Abigaël au niveau de l’aile gauche. Je m’occuperai de l’aile droite avec Megumi. Je grimace, cache pas mon mécontentement. — Pourquoi c’est moi qui doit me coltiner le chien enragé… ? Mon regard croise celui de Ned, qui vient de l’ouvrir. Petit con, tu m’as devancé, mais j’en pense pas moins. Aucune envie de devoir aller là-bas avec un type dans ton genre. Pseudo samouraï à la con, son espèce de code de conduite qu’il s’impose comme si ça avait encore un sens dans ce monde vicié jusqu’à la moelle, ça m’énerve. J’ai envie de lui mettre des claques pour le réveiller, pour lui ouvrir les mirettes et lui faire voir toute la chiasse qui nous entoure, nous enveloppe.
    Pas de réponse à sa remarque sur le moment, j’attends plutôt qu’on se retrouve entre nous, marchant en direction des positions désignées, pour lui glisser sur un ton provocateur. — Le Cap’tain a pas osé te le dire, mais je suis ici pour veiller sur tes petites miches. T’es peut-être grand, mais vu ta fragilité, il a peur que tu clamses là-bas. Et c’est en tirant une latte sur ma clope améliorée à l’opium, que je reprends quelques pas d’avance sur l’archéologue à la tignasse sombre. Foutu connard.

    Direction l’aile gauche de la base, donc.
    Envy est pas loin de nous, c’est là-bas qu’il tiendra sa position aussi, visiblement. Marrant de se retrouver coincé avec lui, tiens. Est-ce qu’il va chercher à nous faire payer d’avoir tapé dans sa précieuse cargaison d’alcool ? C’est dommage qu’il soit radin à ce point, entre ivrognes, on aurait largement pu s’entendre, en plus. M’enfin bref, c’est pas le plus important tu me diras.
    L’idée, c’est d’exécuter les saloperies de pirates et de s’assurer de pouvoir repartir en vie, surtout.
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    J'espère que ça ne se passera pas comme l'autre fois...


    Je pense qu'on est tous d'accord avec ça.






    Autour de la table et du plan de Marinford, se trouvait tout ce que j'avais pu rassembler de pirates disponibles depuis que la gazette m'avait permis de retrouver un Olek perdu de vue depuis des années, juste avant de me signaler que la perte allait sous peu devenir tout à fait définitive. Fidèle à ses habitudes, Tetsuda faisait dans le boulot soigneusement finalisée, et après avoir tué le père il y a des années en Amerzone, il profitait de l'occasion pour raccourcir aussi le fils. Et cette fois il était hors de question que je ne tente pas quelque chose pour l'en empêcher.



    Bon, tout le monde a bien relu l'arc Marinford ? Alors, quelles sont les erreurs de Barbe Blanche qu'on ferait mieux d'éviter ? Marvin ?



    Je dirais bien que prendre position au centre d'un lourd dispositif militaire n'était probablement pas la meilleure décision stratégique. Mais je suis sur que l'attrait de la position centrale sera plus fort que mes conseils.



    S'attarder sur les navires aussi. C'est la que Barbe Blanche à perdu ses hommes.  



    C'était à cause de la glace...




    - Je suis pas sur qu'on s'en tire mieux avec une mer d'acide. Avec de la glace il suffit de mettre des vêtements chauds, mais avec de l'acide c'est un peu léger...


    Au bilan c'est Teach qui s'en sort le mieux.



    On ne pourrait pas faire comme lui, arriver après la guerre ?



    Sauf que nous voulons sauver un homme qui sera certainement tué au début !



    C'est pas faux. Dommage que Lamia ait raison, ça me plaisait bien comme idée, ça nous changerait d'arriver après pour une fois, je suis sur que c'est plus tranquille...



    Ne pas trop se regrouper aussi, rapport à l'acide.


    Prévoir une voie de repli ?



    Déjà on a pas emmené de traitres, alors on a un avantage sur Barbe Blanche...




    On peut toujours avoir une surprise non ? Sinon ce ne serait pas un très bon traitre...



    Et puis Reyson est déjà la bas, alors on a pas vraiment besoin de traitre.



    Si Reyson est déjà la bas, peut être que le mieux c'est de ne pas y aller ?



    Je vais faire passer le mot même si ça ne servira à rien, que personne n'oublie son masque.


    Dire que je me disais que sans Jeska on allait pouvoir se battre a l'air libre...



    Avec Reyson ce sera même seins nus pour tout le monde.




    Bon, ce qu'on va faire c'est éviter le goulet central. On sépare la flotte en deux et on passe par les ailes. Clotho et sa flotte prendront l'aile gauche. Nous on attaque de l'autre coté. Reyson est parti avec les gars de l'écume pourpre , et il a emmené aussi Brick, ils seront donc lâchés sur place et auront le rôle de désorganiser la défense et de s'occuper de l'artillerie de la zone le temps qu'on arrive. Ensuite on se répartira le boulot et le débarquement.


    On prend la première place !



    Lamia et ses hommes sont les plus rapides, a eux l'assaut. La treizième et la Brigade Amerzonnienne suivront ensuite pour s'emparer des murs. Les autres s'occuperont des navires.


    Et toi ?



    Moi je vais quand même au milieu. C'est la qu'est Tetsuda, et si on ne neutralise pas ses pouvoirs on finira tous sous forme de flaque. Et c'est la qu'est Olek aussi. Quand je l'aurais sorti de la, on rejoindra une des ailes et on foutra le camp aussi vite que possible.



    Je suis sur que c'est exactement comme ça qu'a fini le dernier conseil de guerre de Barbe Blanche.


    Du coup tu y vas en Kraken ?


    Oui. Wilson le dirigera. Et j’emmène aussi Ymiron.



    Piou. (J'en serais aussi)







    [...]


    Marinford en vue !


    Coup de bol pour Olek, le renflouage d'épaves dans le Triangle Florian nous a laissé aussi prés que possible de la base de la marine ou se déroule le décollage de têtes. Sans ça je doute que grand monde ait pu se pointer à temps pour jouer les troubles fêtes. En tout cas nous surgissons comme une flotte de bateaux fantômes des brumes du triangle, et filons sur marinford sans rencontrer autre chose sur la route qu'une maigre escadre de la marine en transit qu'on a vite fait d'envoyer par le fond. Entre cette arrivée rapide et le fait que personne du coté de la marine ne doit avoir la moindre idée de mes liens avec Olek, on a peut être moyen de grappiller un minima d'effets de surprise.

    Je prends la place de Wilson au périscope, quittant la base qui vient d'apparaitre droit devant pour jeter un œil à la flotte qui se déploie, la file de navire s'évase pour former une ligne qui barre l'horizon, les plus rapides réduisant la voilure pour s'adapter au plus lent, avant de se séparer en deux groupes quand les navires de Clotho virent de bord pour rejoindre leur zone d'attaque.

    Et ça c'est quoi ?

    Devant la flotte, un pirate plus taré que les autres ou encore plus avide de monter sa prime, vient de prendre la téte de l'assaut, surfant sur les vagues tirés par un requin, et filant droit sur les batteries de Marinford.

    -Je crois qu'Ymiron a fait peur à la bestiole...
    - Avec un peu de chance on le prendra pour cible, ça fera toujours ça de moins qui nous tombera sur la gueule.
    - Ouais... Toujours privilégier le travail d'équipe c'est ça ? Avoir une équipe au minimum ça divise les balles qui vous visent...

    On est trop bas sur l'eau pour voir le kraken filer sous le skieur, mais avec l'empathie je sens parfaitement les présences de ma dernière recrue et le soupçon de doute qui semble quand même atteindre le cerveau du pirate en première ligne.

    J'aurais du me douter qu'Olek se ferait des potes aussi tarés que lui.

    - Je me demande si c'est pas...
    - Si c'est pas quoi ?
    - Le drapeau sur son navire, ça ressemblait vachement à la description du gars qui a voulu attaquer Citadelle...
    - Hum. Peu probable. Se foutre deux fois dans une merde noire en si peu de temps, ce serait plus de la guigne, ce serait du talent...
    - On plonge ?
    - On plonge.




    Dernière édition par Red le Mar 11 Juil 2023 - 9:22, édité 1 fois
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    Tout s'est passé très vite. Il y a eu ces derniers événements sur Eoleria, ce deuil à gérer, ces blessures a panser... Et puis d'un coup, elle est arrivée.

    Elle.



    Kiyori et sa flotte. Je les ai sentie en dessous d'Eoleria, et malgré mes blessures, j'ai décidé de me rendre à sa rencontre, laissant à Matsuya le soin de protéger mes hommes et sa sirène le temps de cet échange.

    - J'ai besoin de toi ma sœur.

    Il ne m'a pas été dur d'imaginer à quel point cela devait être important pour que la Grande Déesse des Mers se rabaisse à demander de l'aide, même à moi. Oui, la situation l'exigeait. Une de ses commandantes risquaient sa vie et le Gouvernement Mondial comptait bien l'exécuter avant que l'Impératrice n'ait le temps d'intervenir en personne. Ils savaient. Ils savaient qu'elle était à l'autre bout du monde et donc que s'il agissait à temps, ils auraient la peau d'une des recrues de la déesse sans que celle ci ne puisse rien y faire.

    Mais Kiyori ne l'entendait pas de cette oreille. Et une chance pour elle, lors de son festival, nous sommes devenue plus qu'amie.
    Aussi, je n'ai pu refuser sa requête. Et afin que cela n'interfère pas dans mes propres affaires, ses propres troupes menée par Lionada promirent de veiller au statut quo d'Eoleria. Rien ne serait fait à l'encontre du Dévoreur, et rien ne lui serait permis de faire par la présence de cette flotte défensive.

    Car Eoleria doit devenir mienne par mes propres moyens.

    C'est ainsi que toutes deux, nous nous envolions au travers des mers du nouveau monde, survolant le ciel et la mer à la vitesse que je pouvais déployer, ne nous arrêtant que la nuit le temps de me reposer sur des nuages solides pour me permettre de récupérer. Pendant ce voyage, Kiyori m'expliqua la situation qui avait provoqué tout cela : un navire de sa troisième flotte, menée par Elizabeth Marsh, venait de mettre la main sur le fruit du feu, mais un des anciens serviteur de la Déesse et un vil importun du nom d'Olek, nom qui résonna à mes oreilles et me fit sourire un instant, attaquèrent sont navire. Des dires des survivants, Olek s'était emparé de son fruit, c'est pourquoi Kiyori avait pris avec elle un sac composer de quelques variétés de fruits pour pouvoir tuer ce sale voleur et récupérer son bien. Un récit qui me permit d'apprendre le fonctionnement de la réapparition des fruits du démon après la mort de leur possesseur... Dire que je ne me souviens même plus de la tête qu'avait mon propre fruit... Dommage, j'aurai bien aimé pouvoir le léguer à une personne de confiance si je devais mourir. Après tout, mon pouvoir est quand même vraiment magnifique.

    - J'espère que le Olek dont tu parles n'est pas celui que j'ai rencontré il y a quelques années.
    - Ne va pas me dire que tu ne veux pas que je le tue...
    - Oh non, même si c'est lui, tu fais bien comme tu veux. Mais si c'est lui, j'ai peur que tout ne se passe pas comme prévu...
    - Et pourquoi donc ?
    - Parce que c'est un horrible porte poisse. Je ne l'ai rencontré que quelques jours, mais j'ai cru mourir au moins dix fois dans les premières heures suivant notre rencontre.
    - Je suis une Déesse, mon pouvoir est bien plus fort qu'un "porte poisse".
    - J'en suis convaincue, après tout, je lui ai moi même survécu.

    Et finalement, au lieu de longues semaines, notre voyage ne dura que quelques jours, juste le temps pour mon corps de récupérer rapidement de ses blessures passées. Ce qui est une bonne chose même si je n'ai pas l'intention de me battre. Après tout, qui sait ce qui pourrait bien se passer finalement ?

    - Voilà Marineford. Ma flotte attend aux abord du triangle Florian.

    Sans un mot, je crée alors un voile de mirage sous mes pattes pour nous dissimuler à la vue des marines en traversant le ciel le plus vite possible. En dessous de nous, tout est entrain de se mettre en place petit à petit et mon haki m'apprend alors la présence de nombreuses, très nombreuses personnes venus pour l'occasion... Dont une aura qui me rend perplexe.

    - Reyson ?
    - Un problème ?
    - Je... Peut être...

    Sentant mon hésitation, l'impératrice sur mon dos préfère ne rien dire et se contente de froncer les sourcils, mais si Reyson est là, alors oui, il y a toutes les raisons du monde pour qu'il y ait un problème. Et bientôt, ce que nous survolons ce ne sont plus des cuirassés de la marine qui défendent la base mais bel et bien des navires que je connais par cœur, mené par l'usage modérer de la force... Et en poussant la détection de mon Haki, je repère alors la présence de Red sous l'eau, surement dans son mécakraken. Une information qui n'échappe pas à Kiyori...

    - Tu lui as dit de venir ?!
    - Bien sûr que non ! Je t'ai pas quitté d'une semelle depuis que tu m'as demandé de t'emmenée et tu m'as interdit de l'appeler. Alors quand aurais-je pu le faire ?!
    - Mais qu'est ce qu'il fout là ?! Il est hors de question qu'il se mêle de mes affaires !
    - J'atterris et on l'appelle.

    Car oui, à la vitesse où nous allons les restes de la troisième flotte sont enfin à porté de notre haki de l'empathie ce qui nous permet d'y atterrir rapidement. Et à peine l'impératrice descendu élégamment de mon dos, je reprends ma forme d'ange et attrape mon vital denden relié à Red que j'appelle immédiatement sous l'oeil sévère de la déesse.

    - Princesse ? Désolé mais tu tombes mal, je peux te rappeler plus tard ?
    - Parce que tu t'apprêtes à attaquer Marineford ?!
    - ...
    - Promis chef, on l'a pas appelé !
    - Je confirme Red, personne ne m'a rien dit mais je viens de sentir ta présence sous l'eau.
    - Hein ? Mais tu devais pas être sur Eoleria ?!
    - Kiyori m'a demandé de l'amener pour être la à temps pour sauver Elizabeth et tuer l'idiot qui lui a mangé son fruit du démon. Et toi ? C'est quoi ton excuse ?
    - Olek est mon filleul, il est hors de question que je le laisse mourir !

    Cette fois j'en suis sûre, c'est bien le même Olek que celui que j'ai croisé. Ou sinon tous les Olek sont des putains de portes poisses ! Et tandis que je lève les yeux au ciel d'exaspération en sentant ma sœur exploser à côté de moi, je ferme les yeux de désespoir tandis qu'elle vient se mêler à la conversation.

    - Tu le laisseras mourir ! Son fruit est à moi !
    - Comment ça son fruit est à toi ?
    - Ce débile a attaqué la flotte de Kiyori et a mangé le Logia du feu qu'elle transportait.
    - Ah.
    - ...
    - Retire toi et fait ton deuil Empereur Red, ce mec est déjà mort !
    - J'ai pas particulièrement envie de me battre contre toi Déesse mais comme je l'ai dit, il ne mourra pas.
    - Dans ce cas tu mourras avec lui.
    - Alors si tu peux éviter de le tuer...
    - Il est hors de question que je laisse passer cet affront !
    - Tu veux vraiment sauvé Olek Red ? Non parce que il est pas très fut fut quand même pour s'être mis dans cette situation... Il mérite peut être son châtiment ?
    - J'ai pas particulièrement envie de me battre contre toi Déesse mais comme je l'ai dit, il ne mourra pas.
    - Dans ce cas c'est la guerre !
    - Attendez, attendez... On peut peut être discuter, non ?
    - Qu'est ce que tu veux en dédommagement de ton fruit ?
    - ...

    Elle me regarde alors, tandis que moi je la supplie du regard de proposer quelque chose, lui murmurant même de manière à ce que Red n'entende pas : "S'il te plait."

    Elle souffle alors, mécontente.

    - Un logia contre un autre. Et ramène moi Elizabeth en dédommagement. Quant à ton filleul, il me devra un service. Un service de taille et des excuses publiques.

    Je regarde alors le denden, espérant de toute mes forces que Red accepte l'offre.

    - Entendu. Princesse, puisque tu es là, tu viens m'aider ?

    Je souffle, rassurée de cet accord enfin trouvé.

    - Je vais surtout m'assurer que tu te sortes de là vivant avant de repartir sur Eoleria.
    - Merci Princesse. Kiyori.

    La conversation se termine alors tandis que l'escargophone de Red baisse les yeux en signe de respect à la Déesse Intemporelle. Et alors que je range mon denden, la voilà qui me lance son sac de fruit.

    - Tiens, vous en aurez besoin. Moi je reste là. Si ton Red se montre incapable de ses engagements, j'interviendrai et je ne ferai aucun cadeaux.
    - Merci Kiyori, on s'en sortira, promis.

    Lui lançant un dernier regard, je me retransforme alors en dragon et retourne vers Marineford, bien décider à survoler le plus discrètement la zone et me trouver le meilleur point d'observation possible...

    A savoir : le sommet du château en me camouflant sous un voile de mirage pour tromper la vue de tous...


    [Mini-Event][1629][Assaut sur Marine Ford] QU'ON LEUR COUPE LA TÊTE ! 1425067977-izya-sflagopr [Mini-Event][1629][Assaut sur Marine Ford] QU'ON LEUR COUPE LA TÊTE ! 1465207581-signizya [Mini-Event][1629][Assaut sur Marine Ford] QU'ON LEUR COUPE LA TÊTE ! 1lmh


    Dernière édition par Izya le Lun 18 Sep 2023 - 12:24, édité 2 fois
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    11 grands navires, 5 moyens, 10 petits sous-marins, avec 3670 hommes au total. Voilà de quoi est actuellement composé ma flotte. Comparé à Drake Percecoeur, celui qu'on surnommé le 5ème empereur, je n'ai aucune idée d'où je suis. Suis-je devant ? Derrière ? À égalité ? Je devrais m'en moquer, mais malheureusement, ça compte. Je sais juste que ma capacité de conquête d'île a grimpé en flèche, c'est tout. J'étais bien, en train de faire ma petite vie sur les Blues quand une rumeur m'a interpellé. Red, un empereur pirate du nouveau monde, veut aller sauver un gamin pirate à peine supernova, puisqu'il vaut 119 000 000, à MarineFord, là où son exécution est prévu. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Red n'a qu'un seul môme je crois, Damien. Alors quelle est la relation qui les lie ? Je ne comprends pas. Mais comme d'habitude, je n'ai pas toutes les cartes en main, sinon je serais omniscient.

    Qui dit empereur et MarineFord dit bataille équipe. Pour faire monter ma cote et avoir un nouveau fait d'arme, je dois y aller. Si je défais quelqu'un d'important, alors mon nom résonnera un peu plus et me rapprochera de mon objectif. Alors oui, j'y vais en espérant une contre partie, et sauver cet Olek n'est pas à mon ordre du jour. Mais je vais devoir faire comme si malgré tout, pour les apparences. Dire qu'on vient sauver quelqu'un sans jamais rien tenter, ça la fou mal pour la réputation. Or ici, c'est justement ce que je veux, de la réputation. Pour ça, il me faut un adversaire connu et fort, de préférence. Et pour le battre, je dois être dans un bon état d'esprit, chose que je n'ai pas pour l'instant. Je suis un pirate craint dans le monde entier, un symbole du mal qui terrorise les îles où il passe. Je suis allé dans le Nouveau Monde et revenu en vie. J'ai attaqué trois QG de la marine dont deux en solo, une prison de la marine, un empereur deux fois. Et malgré tout, je me retrouve à trembler comme une feuille. Non par peur du combat, ça j'y suis habitué. Mais par peur de faire de mauvais choix qui conduiront à la mort de mes hommes. J'ai toujours eu du monde sous mes ordres, que ce soit en marin, en révolutionnaire ou en pirate. Mais je n'en ai jamais eu autant.

    De cent personnes je suis passé à mille, et désormais presque quatre mille. Mes choix, mes gestes, mes paroles affectent désormais plus de personnes que je ne pouvais le prévoir. Un faux pas et je sacrifie des milliers d'âmes. C'est un lourd fardeau pour mes jeunes épaules. Je réfléchis à tout ce qui peut mal se passer. Je trouve plus d'une centaine de scénarios qui ne me plaisent pas. Je vois mes hommes se faire trancher, décapiter, mutiler, tuer, noyer, expulser et encore plein d'autres verbes. Des trous dans le ventre, des bras arrachés, des jambes sectionnées, des gerbes de sang, des litres de liquides rouges glissant sur le sol tel un serpent, des têtes qui volent sous la chaleur écrasante du soleil. Un ciel sans nuage qui pourtant se voit rougir. Ce que je vois est une débâcle sans nom, une pure défaite. Je revis la fin de Toreshky. J'ai gagné mon combat, mais à quel prix ? J'ai été hors d'usage pendant des semaines, subit des dizaines d'interventions compliquées, on m'a recollé petit à petit, morceau après morceau. J'ai du accepter un gavage au lait pour solidifier mes os. Manson m'a détruit physiquement, j'ai vu sa supériorité écrasante.

    Je me suis entraîné sur le plan personnel, je suis devenu plus fort que je ne l'étais. Je ne redoute plus les combats en un contre un, sauf de la part des pontes du monde, évidemment. Dans mon état, je pense pouvoir battre ou tenir têtes à des vices-amiraux. Mais clairement pas à des amiraux, sauf s'ils sont déjà blessés. Ce qui m'inquiète, c'est ma capacité de gestion des troupes. Même en tant que bref lieutenant-colonel, je n'ai jamais dirigé autant de personnes. Ces hommes et ces femmes sous mes ordres me font une confiance aveugle. Je ne peux pas me permettre la moindre erreur. Voilà pourquoi je tremble. J'essaie de me rassurer comme je peux. Je me rappelle des Rêvatittudes, le nom qu'on avait avec Alahyr et nos hommes quand j'étais révolutionnaire. Quand on était, puisqu'il est devenu pirate il me semble. Cet équipage qui a accueillit l'homme qui aujourd'hui se fait appeler Guerre par le monde. Enfin, faisait. Bref, on m'a compris je pense. J'avais encore mille personnes il n'y a pas si longtemps, mais nous n'avons rien faire à par Toreshky. Là, j'ai perdu trois navires, six cent hommes à cause de la révolution, et de mon erreur mais chut, ils ne le savent pas.

    Ma première bataille après mon retour, j'ai perdu plus d'un tiers de mes hommes et suis mort. Je ne veux pas que ça recommence. Alors pour la première fois depuis des années, je fais un geste que je ne pensais pas faire, que jamais je n'aurais cru avoir besoin de faire. Mais un homme doit reconnaître ses erreurs et ses faiblesses, sans quoi quelqu'un d'autre les exploitera. J'ouvre la boite, sans aucune volonté. Je le sors, je le regarde. Lui, toi, moi, nous, ensemble, séparé. Je le prend dans ma main, le fait tourner entre mes doigts tout en le regardant. Je soupire. Pourquoi est-ce que j'hésite ? Que vaut mon orgueil face à la vie de mes hommes ? Je l'approche de ma bouche, je le gobe et avale un verre d'eau en même temps. Je peux le sentir sur ma langue, glisser au fond de ma gorge, se coincer à moitié dans ma trachée. Je perds ensuite sa trace, emportée par le torrent aqueux. Voilà. C'est fait. Je ferme la boite d'antipsychotiques thymorégulateurs et la pose sur l'étagère. Oui, je ne pensais pas en avoir besoin. Je ne voulais pas en avoir besoin. Mais les besoins d'un leader passent souvent après ceux de ses hommes. Je me pose sur ma chaise, je fais les exercices de respirations que je pratique depuis des années afin de me calmer.

    Mes deux mains devant moi, au niveau de mon estomac, à l'horizontal. Durant mon inspiration, je les remonte  paume vers le haut. Une fois arrivé à hauteur de mon cou, je les fais pivoté pour que la paume soit vers le sol et je les redescend durant l'expiration jusqu'à ce qu'elles reviennent à leur position de départ. Je procède ainsi plusieurs fois jusqu'à avoir un rythme cardiaque à peu près normal. J'ai beau pouvoir déplacer des montagnes, je reste un enfant qui manque d'assurance. Ça fait des années que j'essaie de changer cette vision de moi que j'ai, revenant chez moi, puis voyant la maison écroulée, impuissant à sortir mes parents. Voilà l'image que j'ai de moi, infantile. J'ai beau avoir grandit, être devenu plus sûr et moi, plus fort, plus redouté, je reste un enfant. Là réside mon plus grand point faible. Voilà une des raisons qui font que je prends la route que j'ai choisit d'emprunter aujourd'hui. Je veux montrer au monde que j'ai changé. Et plus important encore, je veux me prouver que j'ai changé, que je ne suis plus ce petit garçon ayant perdu ses parents et qui se retrouve désemparé. Il est temps que j'agisse comme tel. Les yeux fermés, je visualise la scène une énième fois. J'arrive au loin, sans voir la maison, ce que je trouve étrange. Je me rapproche, toujours rien. J'approche et je vois l'effondrement, je me précipite, j'essaie de soulever, sans réussir, je suis trop faible.

    Mais cette fois, ça change. Je parviens à soulever les morceaux de bois et de pierre. Je les dégage tous sans effort. Je trouve mon père et ma père, enlacés. Ils n'ont pas l'air de souffrir. On dirait même qu'ils sont en paix. Ils sourient en me regardant. Ils prononcent les mots qui me libèrent enfin 'nous sommes fiers de toi'. Même si je rêve ce passage, il fait toute la différence. Ce sentiment que j'ai depuis des années, cette sensation d'un poids qui pèse sur mes épaules, cette chose contre laquelle j'ai lutté en plus de ma maladie, je la sens partir. Elle s'envole vers d'autres cieux pour ne jamais revenir. Je peux monter mes épaules plus haut, il n'y a plus de masse dessus. J'ai l'impression d'avoir perdu cinquante kilos d'un coup. Je me sens plus léger. Quand j'ouvre les yeux, une larme perle dans le coin, glisse jusqu'à mes lèvres qui prennent une étrange forme, un sourire. La larme vient mourir à l'intérieur, sur ma langue. Je peux sentir les problèmes partir, mes soucis s'envoler, mon passé fait enfin sa valise. Le petit garçon que j'étais monte dans le train, direction l'avenir qui m'appartient. Il est temps que je le fasse.

    Souriant, j'ouvre la porte de ma cabine. Je passe l'encadrure, laissant mes soucis derrière moi. Je dois me concentrer sur maintenant, plus sur avant. En me voyant sortir, il est facile de voir que je suis changé. Je semble plus léger, moins soucieux, plus heureux. On me donne une estimation du temps avant arrivée avant de remarquer la chose sur mon visage. Évidemment, je souriais parfois, mais souvent je me forçais. Désormais, plus besoin. On estime que le beau temps sera présent. Dommage, j'aurais bien aimé de la pluie pour dévoiler le potentiel de mon fruit du démon. Je regarde Ben.

    « C'est quoi le plan ?
    Vraiment, t'aurais pu bouger ton cul quand même. Tu rates toutes les réunions de guerre.
    Ouais, mais j'avais piscine.
    Tu peux plus nager.
    … Je pensais avoir piscine. Et puis c'est chiant les réunions. On s'emmerde. C'est pas mieux de recevoir un fax, non ? Regarde le gain de temps, j'ai pu résoudre une crise d'identité vieille de plusieurs d'années.
    Ouais, c'pour ça le sourire ? Range le, ça fait peur, on est pas habitué.
    Mais ta gueule ou j'te transforme en sushis.
    J'ai peur. A l'aide.
    Bon, c'quoi le plan ?
    Red centre et droite, nous gauche.
    Ok. On sait toujours pas qui c'est ce Olek pour faire bouger l'empereur en personne avec sa flotte ?
    Pas demandé. On s'en fou, non ?
    Toute info est bonne à prendre Ben, combien de fois devrais-je te le dire … ?
    Autant de fois que je te dis de bouger ton cul pour aller aux réunions. Mais c'est vrai que ça t'a bien réussit la dernière fois … »

    Touché coulé, justement. Ouais, ok, je devrais faire des efforts, j'avoue. Mais flemme. J'aime pas parler et entendre les autres parler. Oui, mais mes discours sont différents, ils sont passionnants. Red fait la stratégie, je l'applique. S'il nous balance dans la gueule de Tetsuda … non, il ne le fera pas, il tient trop à Armada. Et puis à moi aussi. J'espère. Je pense. Non, j'en suis sûr. N'est-ce pas ? Bon, on doit juste tenir la gauche. Si j'ai bien fait mon job, même Red doit ignore que j'ai une flotte balèze maintenant. La marine aura une belle surprise en me voyant débarquer.

    « Les réserves sont faîtes ?
    Yep.
    Le canon est prêt ?
    Yep.
    Tu sais dire autre chose ?
    Yep.
    … Veux-tu le faire ?
    Yep.
    … … … Tu as la conversation d'un béluga, on te l'a déjà dit ?
    Yep. »

    Je vais lui faire bouffer ces yep à lui un jour … Mais pour l'instant, calme et détendu, calme et détendu, calme et détendu. Mon cerveau fonctionne comme jamais pour essayer d’échafauder un plan. La marine sait que j'ai mes trois navires, donc je dois me montrer avec. Tous mes commandants sont réunit dans la pièce après les avoir fait mandé.

    « 1ère flotte vous foncez sans vous arrêter jusqu'à pouvoir toucher leurs canons. Les nôtres vont plus loin, faut pas avoir peur. 3ème flotte, repérage sous-marin en zone autour de nous, tout ce que vous voyez ou sentez, je veux le savoir en contact constant. 4ème flotte, avec nous, on va montrer nos cuirassés colorés pour les mettre sur les nerfs. 2ème et 5ème flottes sur l'arrière, vous couvrez la retraite en cas de besoin, et arrêtez les renforts ennemis qu'ils ont sûrement prévus. 6Ème et 7ème, vous nous suivez au loin en gardant un œil sur les côtés, je ne veux pas de surprise. J'ai oublié personne ? Tant mieux. Alors c'est parti. »

    Chacun est conscient du risque qu'il encourt. On va quand même sur l'ancien QG de la marine, sauver un pirate d'une exécution publique, sous les yeux de l'amirale en chef, d'un amiral, d'une pléthore de vices-amiraux et colonels d'élite, sans oublier les corsaires. Ça fait une sacrée défense. Mais nettement moins que la dernière fois. Enfin, en visible du coup. Qui sait si un amiral ne va pas sauter dans notre dos. Je ne pense pas pouvoir le battre, mais l'occuper un peu, certainement. Ah non ! On ne va pas recommencer avec ça. Si un amiral vient, on le bat, point. Non mais oh. Faut arrêter les autoflagellations comme ça, c'est chiant à force. On po-si-ti-ve, compris ? Positive. Maintenant, allons taper de la mouette pour sauver une supernova qu'on ne connaît pas. Ça fait combien de faveurs que Red me doit ? Navarone, les poings divins, Teach à Thriller Bark, Teach sur Toreshky. Il me doit 4 faveurs, bientôt 5. Ma cible va se présenter, et l'heure d'encaisser également. Je souris quant aux possibilités futures qui viennent à moi.

    « Encore quelques miles et on y sera, capitaine.
    Bien. Il est temps. »

    Je rehausse mon pantalon, vérifie mon équipement puis je rentre dans l'état d'esprit de quelqu'un qui n'abandonne pas, qui ne renonce, et qui va de l'avant. On va aller sauver cet Olek. On va découvrir sa relation avec Red. Et j'assisterai à la prochaine réunion de stratégie. Oui, je le ferais, d'accord ! Sûrement parce que c'est moi qui l'organiserai, mais chut.
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    L'heure était grave a Marinford. Comme par le passé, c'était bien une guerre qui se préparait et a vrai dire, c'était en urgence qu'on m'avait appelée. Ma mission était simple en théorie... Organiser la protection de Saint Rodrik Albenas... Un dragon Céleste rien que ça. À vrai dire, je ne les portais pas vraiment dans mon cœur, mais toujours est-il que ce n'est pas le genre de mission que l'on peut refuser. De plus, pour une raison qui m'étais plus ou moins inconnu, aucun des directeurs de Cipher Pol n'avais pris la peine de venir.


    La plupart des Cipher Pol présents étaient du CP7, ce qui était loin d'arranger ma tache... Nous étions placées au balcon de l'étage du château. J'avais arrangé au maximum le placement des soldats afin d'au moins ralentir les intrusions, placé des soldats pour protéger, placé des snipers... Pourtant, face a l'ampleur des adversaires qui nous attendais, je doutais franchement que cela soit d'une grande utilité. Beaucoup de marines se trouvaient dans le coin... Des hauts gradés, comme des jeunes recrues. Je regardais tout le monde, le visage cacher son mon masque de corbeau... Beaucoup de personnes allaient mourir, c'était certain.


    Beaucoup parlent encore de l’exécution de Gold D. Ace... Comment l'homme le plus fort de l'époque avait affronté seul contre tous la marine pour sauver la vie d'un de ses hommes. Beaucoup parlent de victoire de la marine... Pourtant, je n'ai jamais été convaincu que c'était vraiment une victoire. Je prenais mon envol d'un grand saut afin de me placer sur le toît du château... De la, je pouvais déjà commencer a voir les nombreux vaisseaux Pirate qui s'approchaient.

    De la, je pouvais déjà reconnaître des étendard bien connu comme celui de Clotho... Celui de Red... A vrai dire, malgré que nous semblions plus nombreux, je n'étais pas sûr que nous ayons l'avantage, et encore moins que nous étions de taille a affronté les monstres qui se dirigeaient droit vers nous. Nous avions tout de même l'amiral en chef de la marine avec nous... J'avais peine a croire qu'il parvienne a tous les contenir.

    Pour le moment, je prenais la décision de descendre afin de retourner au côté de Kenora et du dragon céleste... Après tout, c'était la raison principale de ma présence ici n'est-ce pas ? L’exécution ne me concerne pas, je n'étais la qu'en garde du corps et la colère des dragons céleste est légendaire après tout. Pour le moment, je restais silencieux, patient, j'avais une dizaine d'hommes nous mes ordres.


    Red n'était pas prévu ici et c'était clairement le plus dangereux. Pour le moment, c'était le calme avant la tempête, alors que je prenais la parole :


    " Je vous ordonne de vous sentir invincible. "


    Le regard de mes hommes semblait bien plus enrager. Cela ne les rendrait pas plus forts, mais au moins, ils ne reculeraient devant rien pour leur mission. Kenora me lançait un regard, alors que je chuchotais dans son oreille :


    " Les pirates sont beaucoup plus nombreux que prévu... Red est avec eux, il faut a tout prix les empêcher d'arriver jusqu'ici. "

    Sans même me répondre, elle serait son sabre de sa main et partait se placer a l'entrée. Nous étions tout prêt a en découdre... Voir qui serait le plus fort cette fois, les pirates, ou le gouvernement mondial.


    Technique usé:


    Dernière édition par Alaaric Minaro le Lun 26 Juin 2023 - 10:51, édité 1 fois
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    Voilà donc à quoi ressemblait la folie des Hommes. Des milliers de personnes réunies, prêtes à affronter la mort pour servir leurs idéaux. Les soi-disant défenseurs de l’ordre contre les oppresseurs et prêcheurs du mal. En réalité, la moralité n’avait pas sa place en ce jour et en ce lieu. Elle n’était qu’un concept qu’on brandissait sans en saisir la pleine portée, usant de ce dernier comme prétexte pour soutenir des croyances injustifiées dont on ne parvenait à assumer la dangerosité.

    Comment en étaient-ils arrivés là, tous ? Comment le bien avait pu être si mal interprété pour qu’il finisse par prendre l’apparence d’armes de guerre, destructrices et inhumaines ou revêtir le masque sombre d’un bourreau ? Comment ces milliers d’êtres, mères et pères, fils et filles, pouvaient se parer de leurs plus beaux uniformes pour déverser la mort tout en mettant leur propre vie dans la balance ? Était-ce là le prix à payer pour qu’advienne la paix ?

    Ainsi au milieu de cette infinie chaîne humaine, Ned, simple maillon comme tant d’autres, se dirigeait vers l’aile gauche du plus grand Quartier Général de la Marine. Accablé par les centaines de souffles de vie qu’il percevait malgré lui, il payait le prix de son incapacité à maîtriser son haki de l’observation. C’était comme si les âmes autour de lui se chevauchaient sans relâche dans son esprit, créant un amas globuleux et brumeux qui obscurcissait ses pensées.

    Heureusement pour lui, l’une des nombreuses bouteilles de saké que lui et les siens avaient allègrement dérobées à Envy l’aidait à désengorger son crâne du brouillard qui y flottait.

    Loin de porter le Gouvernement Mondial dans son cœur et encore moins de partager leurs idéaux drapés d’une prétendue justice, Ned s’était contenté de suivre son Capitaine et ses camarades. Azerios devait remplir la part de son contrat en tant que Fear et pour cela, avait proposé à quelques-uns de ses proches subordonnés de le suivre à bord du cuirassé de la Marine en partance pour Marineford. Ned s’était joint au cortège, à la fois pour prêter main-forte aux Sandstorm Pirates dont il faisait partie, mais également pour répondre à son insatiable curiosité. Assister à un tel évènement historique était chose rare, y prendre part l’était d’autant plus. Lui qui souhaitait découvrir le monde sous toutes ses facettes n’avait ainsi pas pu faire fi d’une telle opportunité.

    Jusqu’ici, tout s’était bien déroulé pour lui, mais ce fut sans compter sur l’ordre d’Azerios qui l’affecta à l’aile gauche avec Abi et Peeter. S’il y avait une bien mauvaise compagnie pour lui, c’était bien celle de Peeter. Faire équipe avec un homme si peu mesuré, irréfléchi, gorgé de colère et incapable de se soumettre à quelque principe qui puisse guider une vie ne lui convenait pas le moins du monde. Heureusement pour leur « équipe », la présence d’Abi permettait un tant soit peu de détendre l’atmosphère, alors que les deux hommes, tout aussi violent l’un que l’autre, s’échangeaient des regards à faire pleurer des marmots.

    - T’en fais pas pour moi va. En revanche, j’espère pour toi que t’as pris tes calmants parce que j’ai oublié la laisse pour t’attacher. Eh, Abi ! s’exclama Ned en se tournant vers son autre coéquipière. Si l’enragé commence à se baver dessus en criant comme un dégénéré tu me préviens et je lui tranche la gorge.

    Ainsi le ton était donné alors que l’Étranger accélérait le pas jusqu’à coller son épaule à celle de Peeter pour ne pas lui laisser d’avance.

    Le trio folklorique et dangereux progressait dans l’aile gauche de Marineford à grandes enjambées, déterminé à repousser l’envahisseur, si envahisseur il y avait. Mais alors qu’ils prenaient position en attendant la suite des évènements, non sans cacher leur impatience grandissante, quelque chose attira l’attention de Ned. Au milieu de la marée humaine qui lui faisait face, entre les uniformes, les fusils et les canons, il décela un chapeau d’abord. Puis, les poils d’un pinceau à taille humaine, qui dépassait et surplombait la foule armée.

    Ned sentit son cœur se serrer brutalement et sa gorge se comprimer. Victime de sueurs froides et de tremblements incontrôlés, il bascula en avant alors qu’il plaquait sa main contre sa poitrine pour retenir son cœur et l’empêcher de grimper.

    - Hihihi, c’est pas le moment de nous faire une syncope Ned !
    - Qu’est-ce qu’il lui arrive encore à cet abruti ?

    Les souvenirs infernaux refaisaient surface alors qu’il luttait pour effacer ce visage de son esprit. Non, non, non. Ça ne pouvait être qu’une hallucination, un mirage, un mauvais tour joué par ses sens et son esprit embrumé. Non, il n’existait pas, il n’existait plus…Tout mais pas lui. Pas maintenant… Pas l’A-B-R-U-T-I en personne !
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    La petite routine de pirate commence à être bien intégrée par l'agent Tarentule. Infiltrée depuis quelque temps, elle a pu faire connaissance, si on peut dire, avec certains membres de l'équipage du Corsaire. Si bien que le Grand Corsaire lui-même, un bourreau qui se dit juste et protecteur avec ses hommes, connaît à présent son nom. Ayant survécu à ses aventures dangereuses et presque suicidaires, elle doit avouer que si elle voulait rester un matelot camouflée dans la masse, elle aurait dû mourir dans une bataille quelconque. Est-ce une vraie stratégie du Capitaine des Sandstorms de préserver seulement les meilleurs ? Ce ne serait pas surprenant. Peut-être est-il en train de choisir ses prochains lieutenants ? Les rumeurs vont de bon train avec l'approche du Nouveau Monde. Étape charnière pour un loup de mer, s'il en est.

    Depuis combien de temps l'agent Tarentule n'a-t-elle pas profité d'une bonne tasse de thé sur une terrasse calme et verdoyante ? La notion du temps se dilate dans le stress permanent et la progression dans l'inconnu. Ce séjour lui montre finalement que la piraterie, c'est marrant au début, mais plus le temps passe, plus elle se languit de ses avantages passés. Dix années à voyager d'hôtels particuliers en hôtels particuliers entre chaque mission, fréquentant les salons de thé, les transports de première classe, les magasins, tout ceci aux frais du gouvernement en échange de son travail exemplaire, selon ses dires. Elle ne demandait jamais de vacances tellement, la jeune femme appréciait cette vie. Les cheveux en pagaille, les vêtements usés par les différentes péripéties, Capulina se laisse aller à la négligence. La piraterie l’influence quoi qu’elle en pense. De toute manière, la plupart des individus qui l'entourent sont médiocres et sâles. Un seul nouveau visage lui fait dire le contrat, celui d'une certaine Megumi.

    Tout comme elle, volontaire pour suivre le Grand Corsaire à l'invitation pour une exécution sommaire. Abigaël ne connaît rien d'elle, alors que les anciens semblent l'accueillir bras ouvert. Au point qu’Azeglio la garde auprès d'elle. Serait-ce la fille de joie personnelle du Capitaine ? Une catin de luxe misant dans la piraterie ? Ce ne serait pas la première, ni la dernière. La blonde aura tout le temps d'observer cette relation après cette visite à Marineford. Pour le moment, elle se doit de côtoyer l'étranger du désert et le mafieux.

    Ned, l'agent Tarentule a pu étudier le profil contre les Géants. Un sabreur avec un certain intérêt pour l'histoire. Un peu trop au goût d'un bon agent du Cipher Pol. Par contre, Peeter est inconnu du bataillon. Comme cette Megumi, sauf qu'il est apparemment arrivé en coup d'éclat lors de la bataille contre les Manges-Mondes. Elle ne miserait pas sur une autre traînée du Corsaire, même si le monsieur semble témoigner d'une certaine admiration envers son Capitaine. La dispute de ces deux Sandstorms aura le mérite de la divertir pendant son ennui. Il n'est pas devenu espionne pour patrouiller comme un sergent minable de la marine.

    Une autre chose intéressante chez Ned. Il lui arrive d'avoir des crises chroniques. Un faux calme, le monsieur. Quoi qu'il en soit, là voilà intégré à une machination sans en être mandaté. L'exécution symbolique de lieutenant d'impératrice, rien de plus provoquant. Néanmoins, l'agent Tarentule ne pense pas que les pirates seront aussi suicidaires pour secourir deux gusses en sacrifiant la moitié de leur homme. Détournant le regard vers la foule après un soupir, elle s'affale sur le muret du rempart.

    "J'aurais aussi besoin d'un médecin. Je sens que je vais mourir d'ennuis."


    Dernière édition par Agent Tarentule le Jeu 6 Juil 2023 - 20:19, édité 2 fois
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    C’est quand même sacrément moche Marine Ford. ricanais-je en observant les remparts. De la pierre, de la pierre et encore de la pierre, un peu de bois ou de verdure ça vous aurait écorché l’cul?

    Le soldat qui m’ouvrait le chemin restait silencieux, pestant probablement en son for intérieur contre les ordres de son supérieur lui interdisant de me répondre. C’était encore la meilleure solution pour éviter tout incident entre les Corsaires et la Marine. Et pourtant, je sentais qu’il était sur le point de craquer. Je croquais dans la pomme que je tenais en main alors que dans l’autre se trouvait une des bouteilles subtilisées à Binks et qui l’avait mit dans une colère noire. Alternant entre pomme et saké, je faisais le mélange en bouche sous les regards noirs des soldats. Prenaient-ils cela comme un affront de ma part envers leur bien-aimée institution ? C’était pas mon problème, j’suis pas une mouette moi.

    T’es sûr que t’en veux pas un peu? repris-je en me rapprochant du soldat, lui donnant quelques coups de coude complice en lui tendant la bouteille. Allez, décoinces-toi un peu le fion, je le dirai pas à ton supérieur. Vraiment ? Roooh vous êtes d’un chiant les marins, tout comme vos cérémonies, en quoi trancher une tête c’est du spectacle ? Un concert ça a quand même plus de gueule...ah bah voilà, quitte à réunir autant de civils et à retransmettre le truc à travers le monde vous auriez pu faire « La Marine A Un Incroyable Talent ». Même si le talent serait pas forcément présent au rendez-vous, ça ferait déjà plus spectacle, non ?

    Le soldat tint bon, les poings serrés à regarder droit devant lui alors que nous passions entre les rangées de bataillons en formation. Tant de regards, et d’émotions dont mon haki pouvait attester. Un sourire en coin, je me délectais de cette haine, cette rage qui leur criait de me bondir dessus pour me trancher la tête. Encore et toujours ces histoires de têtes, comme quoi, même en un siècle l’originalité n’était toujours pas de mise chez le Gouvernement Mondial.

    À ma gauche, les grands escaliers au centre de l’esplanade s’élevaient, montant de plateformes en plateformes jusqu’à celle qui surplombait toutes les autres. C’est là où se tenaient les prisonniers loin d’être prêts à se faire exécuter, dans ce que je pouvais sentir de combativité encore présente en eux. Mais, les projets de l’amiral étaient tout autre, et je n’avais pas besoin de mantra pour le deviner tant il se crispait sur sa lame, impatient à l’idée de trancher dans le vif. Le soldat me guida jusqu’au bas de l’escalier que j’étais censé garder, à l’instar du bataillon déjà en place, droits comme des piquets à faire le pet.

    Putain, mais quelle ambiance de mort. Même pas une chaise et une table sous un parasol pour boire un coup, vous savez vraiment pas vivre les marins. renchéris-je tandis que mon soldat guide rejoignait son unité en grommelant quelque chose.

    Je levais alors les yeux au-delà des escaliers et des immenses murs de la base pour poser mon regard sur le château qui surplombait le tout, tel l’œil inquisiteur qu’était le gouvernement mondial. Et, pour l’occasion, la loge d’un de ces embullés. Un de ces enfoirés de Dragons Célestes, ces nobliaux dont on se demandait toujours de l’utilité mais, à qui le gouvernement mondial passait tous les caprices. Ils étaient l’incarnation même de ce que je souhaitais abattre en ce monde. Et pourtant, ce n’était pas la raison de ma présence en ces lieux, à croire que je me ramollissais avec le temps. J’avais simplement appris à prendre mon mal en patience. Toutefois, la vie de cette ordure pourrait servir mes intérêts et m’offrir les réponses que je cherchais désespérément.

    Puis-je savoir ce qui vous intéresse tant dans ce château? fit alors une voix dans mon dos, me tirant de mes songes éveillés.

    Je me retournais pour faire face à une officière de la marine qui me fixait derrière ses lunettes de soleil, sa coupe afro m’offrait enfin le parasol tant désiré, mais sa remarque me laissa penser qu’elle avait des soupçons à mon égard. Enfin, ça ne jurait pas tant avec l’opinion des milliers de soldats présents.

    Je peux même pas admirer le seul bâtiment ayant un tant soit peu d’attrait architectural sans qu’on vienne me faire chier ? Faudrait penser à vous calmer un peu les marins, tu veux une lampée de saké pour t’y aider ? proposais-je avant de m’autoriser une grande rasade sous le regard dédaigneux de la vice-amirale Harnam.

    Vous mériteriez de rejoindre vos pairs sur cet échafaud. cracha-t-elle avant de tourner les talons pour retourner se mettre en position à la tête de ses hommes un peu plus loin.

    Je l’observais partir en terminant ma pomme, jetant le trognon derrière mon épaule l’air de rien. Je balayais les forces en présence du regard, c’était là une démonstration de puissaance des plus disgracieuses. Toute cette opération n’était qu’un pied de nez à la piraterie et une provocation grossière envers l’Impératrice Kiyori. La Marine souhaitait probablement par là créer une reconstitution des évènements qui avaient menés à la mort de Barbe Blanche un siècle plus tôt.  

    Espérons que ça arrive, ce sera toujours moins chiant que de garder un escalier. ricanais-je en regardant un groupe de mouettes, l’animal ce coup-ci, se battre pour picorer les restes de mon trognon de pomme. L’une d’elle fut assez maligne pour profiter de la mêlée et s’en emparer avant de s’envoler. D’un léger sifflement à peine perceptible, je la fis changer de trajectoire, tendant un bras pour qu’elle vienne s’y poser. Régales-toi ma jolie, et surtout si l’envie te vient, hésites pas à te lâcher au-dessus de ces mouettes là. lui dis-je en pointant du doigt un groupe de soldats, l’oiseau s’envolant après quelques caresses. Et c’est partit pour une journée ennuyante à mourir, et j’ai même plus de saké!
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    Cela faisait maintenant bientôt un mois et demi que Timothée servait de cuistot à bord de l’équipage du vice-amiral Shoga, et un peu moins longtemps que, conformément à la promesse de ce dernier, le garçon avait été affecté au poste de chef du QG d’East Blue du renard. Même sans être contre la nouveauté, le jeune Timothée se sentait un peu dépassé par la situation qu’était maintenant la sienne ! Lui qui avait l’habitude de vivre au jour le jour, traînant à bout de bras son petit stand de fast-food pour gagner quelques deniers avant de dormir dans un squat, il était maintenant nourri, logé et surtout payé une somme bien plus faramineuse que ce qu’il se faisait avant pour faire exactement la même chose ! Et le tout en étant pas moins libre qu’avant…

    En effet, même s’il se conformait plus ou moins à la vie militaire conformément aux attentes de Shoga, le garçon avait passé avec lui un contrat bien particulier : celui de contracteur civil. A ce titre, il n’était peut-être pas aussi bien payé que ce qu’un sous-officier ou officier cuisinier de la Marine gagnerait, mais par contre il était encore libre… Libre de se fringuer comme il voulait, de s’armer comme il le voulait, et surtout… Libre de se barrer quand il le voulait… Un élément important un jour comme aujourd’hui…

    Car malgré un premier mois et demi très agréable dans la Marine, son intégration à un équipage qui le traitait plus comme un petit frère qu’un simple collègue soldat ! Entre le sous-lieutenant Soma à peine plus vieux que lui qui le taquinait sans arrêt pour un duel amical, le vieux lieutenant Colombus jamais en manque d’histoires et son petit fils qui était un bon camarade de jeu, non, Timothée n’était pas mal entouré à bord de ce rafiot, bien au contraire ! Le seul à vrai dire qui l’inquiétait en permanence était Shujin, ce type habillé en prisonnier cherchant tout le temps à se déshabiller et faire un câlin à tout le monde… Un bon gros marteau en somme.
    Mais aujourd’hui, l’ambiance était bien plus solennelle que d’habitude… Timothée s’était toujours douté que le jour finirait tôt ou tard par arriver où il devrait faire quelque chose qui ne lui plairait pas vraiment pour obéir au gouvernement mondial : comme participer à une décapitation publique par exemple.

    Au début, quand tout le monde avait quitté le QG de East Blue, il y avait une euphorie palpable chez les Marines du Minks, donc dans le doute, le petit blondinet ne s’était pas méfié et avait immédiatement rejoint le voyage en calquant l’enthousiasme de ses nouveaux collègues… Mais cet enthousiasme s’était vu anéanti quand il avait appris leur destination (et surtout le but de ce voyage). Mais surtout, plus encore que de la déception ou de la contrariété, c’était de l’incompréhension qui régnait dans l’esprit du garçon : Mais pourquoi est-ce que Shoga l’avait amené avec lui ici ?! Quel était le besoin de le trimballer lui au quasi autre bout du monde pour… Ca ?

    Après avoir opposé une résistance symbolique, le jeune Timothée avait fini par céder pour aller assister à ce “spectacle” pour lequel, disait-on, il aurait une place de choix… Quelle chance ! Lui qui avait toujours voulu voir des hommes se faire couper en deux, leur palpitant arrosant encore vigoureusement la foule de leur résine… Aux yeux du jeune LogueTownien, c’était d’une barbarie sans bornes !

    Alors que franchement, une bonne pendaison !

    Ca c’était distrayant, et surtout propre de surcroît ! D’aussi loin que remontait sa mémoire en fait, c’était toujours une petite fête quand un grand criminel se retrouvait sur la potence à Logue Town ! En plus, selon l’expérience du bourreau et les nœuds qu’il faisait, le spectacle pouvait durer des minutes et des minutes, pour offrir une jolie danse amusante pour tous. Alors que là, ça allait être tout solennel, avec tout le monde au garde-à-vous pour un show terminé en une seconde qui allait mettre du sang et du gore de partout, histoire d’être dégoûtant en plus d’être pénible.

    Meh ils savent pas comment s’amuser.

    Se dit timothée en enfilant des vêtements civils bien plus distingués que la normale. Au grand Dam de Shoga qui aurait voulu le voir enfiler un uniforme pour cette occasion, Timothée ne manquait pas une occasion de lui rappeler qu’il était encore un CIVIL, et à ce titre parfaitement à même de porter ce qu’il souhaitait, mais surtout qu’il n’avait aucune des obligations que les hommes du renard avaient. A vrai dire, ce n’était pas forcément par rejet de l’armée, ou pour faire son petit con indiscipliné, non… C’était surtout que tant qu’il n’avait pas pris de décision finale, il n’avait pas l’intention de sauter quelque étape que ce soit, et donc à l’heure actuelle, non seulement il ne voulait pas enfiler d’uniforme de Marine, mais surtout il ne le devait pas ! Il n’avait pas encore accepté ou mérité cet insigne.

    Du coup, Timothée dénotait un peu dans la délégation du renard : même Shujin (ce type chelou habillé en prisonnier qui voulait tout le temps lui faire des câlins et se déshabiller ! Un colossal taré !) avait cédé au vice-amiral et revêtu l’uniforme standard de la Marine. Après, peu importait, son accoutrement était parfaitement justifiable, et puis il était très présentable pour l’occasion ! Mais bon… Avait-il fait une erreur ? Timothée se posait la question tandis qu’ils se mettaient tous en rang face à l’estrade qui accueillait le billot.
    C’est donc impatient que ce soit terminé, que le garçon était là… Sans savoir pourquoi, sans savoir pour combien de temps, pour assister à une scène qu’il n’avait aucune envie de voir… Il soupira, l’inspiration faisant légèrement se ballader son Berlotta dans son holster de ceinture. Amener une telle arme ici était ridicule, mais le Minks avait tout de même insisté pour qu’il ait au moins ça sur lui, sans doute pour la présentation… Il devait y avoir des milliers de Marines par ici, il faudrait vraiment un incident comme celui des légendes pour qu’il aie à s’en servir aujourd’hui ! Pas vrai ?
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    Megumi secouait la tête avant de se relever et d’observer l’altercation entre Aze’ et l’autre corsaire Envy avec qui elle échangea un regard bref, bras croisés avant qu’il ne s’en aille. Toute cette tension venait de donner un nœud pas possible dans le cerveau de la navigatrice qui allait de suite se poser.

    “ Plutôt drôle d’appeler l’Amiral Tetsura un héro de cet envergure lorsque vous décidez d’appeler tous les renforts possible– ” disait-elle calmement au commodore Earlgrey, rongée par les nerfs.

    “ Ce que je veux dire Miss G–”

    “ C’est que nous sommes une bande d'appâts à vos yeux. Comme ce pirate prêt à se faire exécuter… Et que vous avez bien plus peur que vous nous le laissez paraître ! ” Son ton montait ainsi que la tension. Un silence pesait lourdement, la sueur pouvait presque se voir sur le front du Commodore.

    “ –Earlgrey, ici je dirais que la Marine n’a pas besoin d’un "héros", mais plutôt d’un professionnel. Et lorsqu’il s’agit de cogner des raclures.. j’dois dire qu’on est foutrement doué.” Répliqua Aze avec son sourire de vainqueur.

    La navigatrice poussait alors un long soupir suite au départ d’Earlgrey. Megumi semblait être la seule de l’équipage à s’inquiéter, un cocktail fruité en main et posée contre un rempart. La jeune femme était effectivement entourée de monstres, pas dans un sens péjoratif, bien au contraire elle les enviait même. Un regard légèrement perdu dans ses pensées, elle savait très bien qu’elle était en sécurité et que ce n’était pas le problème principal. Ce qui lui posait problème était la banalité de la situation– Une exécution médiatisée de la sorte comme un spectacle à la Buggy le clown.
    Je ne comprends pas. Malgré les actions impardonnables d’une personne, ôtez une vie de cette manière lui semblait trop horrible. Rien que de mauvaises ondes dans cette pièce, à tout moment ça pouvait péter. Mais elle considérait que ce n’était pas son problème et partit se préparer. Presque prête à demander à Aze de rester en arrière … Il fallait se l’avouer, malgré que l’implication des Sandstorms ne devait pas être trop conséquente, se battre afin d’assurer qu’un homme se fasse bien tuer lui remplissait le crâne de doutes en tout genre. Mais elle ne pouvait pas laisser l’équipage se battre sans elle, encore une fois. Cela, elle le refusait donc une fois pour toute et jusqu’au champ de bataille, Megumi décida d’éteindre sa boîte à réflexion. La belle s’était vêtue d’un ensemble en jean histoire de rester à l’aise pour les prochaines heures au moins, son clima tact caché contre sa ceinture prêt à être dégainé.

    “ Tu crois qu’on fait le bon choix ? Je te suivrai malgré tout mais– laisse tomber. ”

    “ Dis moi. ”

    “ Je ne connais pas le gars, mais le fait d'exécuter une personne pour que le monde puisse se jubiler devant ne te fait ni chaud ni froid ? Ça me rend malade rien que d’y penser. ”

    “ Tu n’es pas obligée d’y participer, je te l’ai déjà dit tu sais. ” Répondit-il calmement avec un léger sourire rassurant.

    “ Et vous laisser vous battre sans moi encore une fois ? Ce serait à se demander ce que je fais dans l’équipage. ” Megumi se sentait déjà coupable de ne pas avoir pu assister à Shabondy. Elle n’allait pas répéter l’erreur. Alors que les autres étaient déjà en route vers leurs positions, les deux n’étaient point l’exception.

    “ Prête ? ”

    “ Hm. ” Megumi acquiesça. Elle mordit sa lèvre inférieure, prête à montrer ce qu’elle avait appris pendant leur temps à part. “ Autant se défouler le plus possible ! ” Disait-elle de manière sarcastique.


    Dernière édition par Megumi Grey le Ven 14 Juil 2023 - 13:26, édité 1 fois
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    Qu'on Leur Coupe la Tête ! - Multi

    ~ Marineford - 1629 ~

    Il y a encore quelques jours, Yamiko se trouvait sur Bulgemore, une île glaciale où personne n’appréciait posé les pieds. Aujourd’hui, elle était à Marineford et, de prime, sur le même balcon que deux illustres personnages : un Dragon Céleste et l’Amirale en chef en personne. Certains envieraient sans doute sa place mais Yamiko aurait préféré être ailleurs. Non pas parce qu’elle s’ennuyait ou craignait un quelconque incident mais elle n’appréciait guère se retrouver dans un endroit bondé. Et, en ce moment et en ce lieu s’étaient attroupés des divers personnages venus des quatre coins de l’univers. Marineford était sans doute, en cet instant, l’endroit le plus fréquenté du monde.

    Débarquée à Marineford par le Vice-amiral Salem afin qu’elle officialise son entrée au sein de la Marine, Yamiko s’était retrouvée à devoir assurer la sécurité, avec d’autres, durant ce jour d’exécution des pirates renommés mais qui ont été fauchés de leur piédestal par le Gouvernement Mondial. Évènement qui n’intéressait guère la nouvelle recrue mais, se révélant être une subordonnée modèle, elle exécutait le moindre ordre avec efficacité et sans la moindre protestation. Là était sans doute la raison qui avait poussé l’Amirale en chef à ordonner à Yamiko de l’accompagner durant son séjour à Marineford. Ce qui pourrait être un privilège, vu de l’extérieur, mais en réalité, la fine fleur de la Marine n’ayant pas besoin de garde de corps, elle avait réquisitionnée la nouvelle juste pour lui confier des basses besognes comme lui servir le thé, lui apporter ses dossiers ou encore l’envoyer faire ses courses personnels qui se résumaient parfois à acheter son gâteau préféré chez le boulanger le plus éloigné de l’île. Nombreux ceux qui se seraient plaints dans sa situation mais pas Yamiko qui considérait tout ceci comme, peut-être, un simple test de sa loyauté.

    Tel un cadavre se tenant débout, avec ses paupières baissées, il était difficile d’affirmer si Yamiko était consciente alors qu’elle se tenait en ligne avec d’autres marines, derrière les deux hauts personnages de l’unique balcon du château de Marineford. La jeune recrue à la chevelure argentée restait parfaitement immobile et concentrée. Seuls ses longs cheveux immaculés et le bas de sa jupe se mouvaient, bercés par la brise chaude en ce temps sans nuage. Paraissant endormie, Yamiko avait pourtant tous les sens aux aguets. Elle était prête à agir à tout moment. La preuve, lorsqu’un cri lointain mais familier parvint à ses oreilles, elle ouvrit immédiatement les yeux pour fixer l’ombre d’un oiseau qui sillonnait le ciel. C’était Terry, son aigle royal dont elle avait chargé la tâche de surveiller l’île depuis la haut. Les deux êtres avaient appris à communiquer. Yamiko pouvait déchiffrer aisément les cris du rapace. Elle pouvait différencier un cri de détresse, de celui d'une alerte par exemple. Ainsi donc, au moindre incident, elle sera alertée par l’animal immédiatement.

    Un homme masqué - membre du Cypher Pol sans aucun doute - vint chuchoter à l’oreille de l’Amirale en chef qui se redressa aussitôt pour quitter le balcon. Yamiko sortit du rang des marines pour la suivre, par habitude, mais d’un simple geste de la main droite, l’Amirale en chef l’ordonna de rester où elle était. Chose que la nouvelle recrue exécuta en se remettant calmement dans le rang …
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